Auxiliaires de lutte en production de petits fruits...Selon la nature de la culture et sa conduite...

Auxiliaires de lutte en production de petits fruits

Markus Hilgensloh

BlattläuseTétranyquesThripsDrosophile du cerisier

Peut-on les combattre avec des auxiliaires ?

Il est question de cultures et systèmes divers

FraisiersFramboisiersRoncesMyrtilliers

Culture sous abri (tunnel, serre ou « capuchons parapluie »)Substrat ou solChauffé ou froid

Facteur humain = exigences personnelles :Régulation des infestation intégrée ou aussi avec des insecticides « biologiques »Élevage autonome ou lâchers réguliers

???

Outre l'engagement personnel, ce sont les limites imposées à l’application des produits phytosanitaires depuis quelques années par le commerce de détail alimentaire qui incitent de façon récurrente à utiliser des auxiliaires.

Le nombre de substances actives fond comme neige au soleil et les seuils de tolérance pour les résidus sont abaissés.

En même temps, les analyses toujours plus précises détectent désormais des résidus que l'on ne trouvait que sporadiquement près du seuil de détection il y a cinq ans.

Ces consignes sont nettement plus sévères que les consignes légales.

La bonne pratique professionnelle nomme la substance active devenue caduque qui nous pourra plus être utilisée, le cas échéant.

Selon la nature de la culture et sa conduite sous serre ou en plein champ, vous devrez prendre en considération, outre les indications, la sensibilité des auxiliaires.

Impossible de combiner les pyréthroïdes (par ex. Karate Zeon) 4 à 8 semaines avant le lâcher suivant.

Le pyrèthre naturel (par ex. Spruzit Neu) permet les lâchers après 2 à 3 semaines.

Néonicotinoïdes (par ex. Calypso) : L’expérience a montré qu’ils exigent aussi une pause de 3 à 4 semaines.

Lutte contre les pucerons des petits fruits

Carbamate (par ex. Pirimor granulés) : Les lâches sont possibles après 1 semaine.

Substances actives biologiques :

Azadirachtine (par ex. NeemAzal T/S): L’azadirachtine permet aussi les lâchers d'auxiliaires dès le lendemain (§ 22.2.) – On vise l’homologation/autorisation dans toutes les cultures de petits fruits.

Acides gras, sels potassiques (comme Neudosan nouveau) : Les lâchers d’auxiliaires sont possibles dès le lendemain (§ 22.2.)


Élevage autonome d’ennemis naturels des pucerons :

Le but est la colonisation préventive de la culture par une population d’auxiliaires pour empêcher les pucerons immigrés de s’établir et se propager dans la culture.

Mais elle offre aussi un refuge et un conservatoire pour les auxiliaires.

Le puceron du merisier à grappes et le Sitobion avenae qui attaquent les feuilles des céréales servent d'hôte ou de nourriture aux auxiliaires mais ne menacent pas les cultures.



Semis 8 à 6 semaines avant la plantation (vP) de la culture (orge, blé, Eleysine)

Caissettes pour jeunes plants, jardinières de balcon, seaux (environ 2 x 0,5 m² sur 1000 m²)

Introduction des pucerons des feuilles de céréales 6 à 4 semaines plus tôt (vP)

Si nécessaire, réintroduction de pucerons des céréales et/ou d’auxiliaires 4 à 2 semaines avant la plantation (vP),

Repiquage de l’élevage autonome (dès que l’arrosage antigel n’est plus nécessaire) 1 à 2 semaines après la plantation



L’arrosage des élevages autonomes a fait ses preuves, surtout si les auxiliaires sont confinés dans des contenants.

Des marquages les distinguent des adventices à éliminer.

Les céréales sont sensibles à l’oïdium. C’est pourquoi il est bon de semer de petites quantités à répétition.

Les fourmis peuvent devenir un problème - contrôler et mettre en œuvre le cas échéant.

Des coccinelles arrivent fréquemment. Réintroduire des pucerons des feuilles de céréales, le cas échéant.



On utilise en général des ichneumons Aphidus ervi et Aphidius colemani/Aphidius matricariae.

Le spectre des espèces de pucerons de nombreuses cultures est ainsi couvert.

Ces auxiliaires sont peu exigeants quant aux températures, ce qui permet les lâchers en avril.( < 10 – 15 °C)

Lysiphlebus testaceipesexige des températures plus élevées. Il est donc à préconiser pour l’été, c’est-à-dire pour des opérations de recolonisation. (< 15 –20 °C)



La cécidomyie prédatrice Aphidoletes aphidimyza occupe une place à part.

Elle n’est pas liée spécifiquement à un hôte et pond dans des colonies de pucerons.

Longueurs de jour de < 15 heures (fin avril à mi-août à Fribourg en Brisgau)

Des températures de < 20 °C sont indiquées pour un développement rapide.


Stratégies en fraisière :

Espèces de pucerons :

Chaetosiphon fragaefolii (puceron jaune du fraisier)Vol d’immigration possible en automne vers octobre à décembre et en mai - juin ce qui à son importance pour les reconstitutions et les cultures à terme.

Myzus ascalonicus (Puceron de l’échalote)Il colonise les nouvelles plantations également en octobre et émigre sur des hôtes d’été pendant les mois d’été.

Plusieurs autres espèces sont également décrites,comme Aphis gosypii, Aulacorthum solani, Myzus persicae



Espèces de pucerons :Chaetosiphon fragaefolii (puceron jaune du fraisier)

Ennemis naturels : Apidoletes aphidimyza (cécidomyie, larves), Episyrphus balteatus (syrphide, larves), Chrysoperla carnea (chrysope, larves), Coccinella septempunctata(coccinelle à sept points) – toutes des auxiliaires prédatrices non spécifiques

À ce jour, nous n’avons pas réussi de lâcher de syrphide ciblant cette espèce.



Espèces de pucerons :Myzus ascalonicus (Puceron de l’échalote)

Ennemis naturels : Apidoletes aphidimyza (cécidomyie, larves), Episyrphus balteatus (syrphide, larves), Chrysoperla carnea (chrysope, larves), Coccinella septempunctata(coccinelle à sept points) – toutes des auxiliaires prédatrices non spécifiques

Aphidius colemani et Aphidius ervi sont cités contre cette espèce.



Plantation en août de l’année précédente:

Introduction fin août/début septembre d’élevages autonomes dans les serres et toute l’année dans les tunnels plastique.

La cécidomyie prédatrice Aphidoletes aphidimyza est quasi inactive dès la mi-août. La longueur des jours chute en-dessous de quinze heures

Pour la même raison, les introductions ne sont envisageables qu’à partir d’avril au printemps.

Un éclairage de 5 W/m² profiterait aux cécidomyies dans les cultures en substrat.



Les élevages autonomes sont utiles dans les fraisières qui restent en place pendant deux ans et si possible équipées d’un chauffage et/ou d’un éclairage.

Dans ces systèmes, des invasions d’espèces comme A. gossypii ou Aulacorthum solani sont plus probables. Les ichneumons permettent de les contenir très efficacement.

Sinon on planifie des traitements aphicides en automne par exemple avec du thiaclopride, du spirotétramate (effets secondaires inévitables) ou des pyréthrines.



Dans des fraisières froides, des larves d’Episyrphus balteatus (syrphides) ou de Chrysoperla carnea (chrysope verte commune) ont été introduites dans les foyers à réitérées reprises au printemps.

On peut en complément faire des lâchers de Coccinella septempunctata(coccinelle à sept points), car elle se répartit plus largement.



Reconstitution/Cultures à terme :

Plantation en février/mars

L’enracinement de cette culture ne demande pas de réfrigération par le haut. On peut donc introduire directement l’élevage autonome.

Réintroduire des cécidomyies en avril.

Ceci a été fait de temps à autre, mais la lutte régulière contre les thrips et la drosophile du cerisier a quelque peu éclipsé cela. Certainement une possibilité dans le segment précoce.


Stratégies en framboisière :


Amphorophora idaei (gros puceron du framboisier)Nuit surtout avec son miellat

Aphis idaei (petit puceron des framboises)Enroulement des pointes des feuilles et déformation des extrémités des cannes

Plusieurs autres espèces sont également décrites,comme par ex. Aphis gosypii, Macrosiphum euphorbiae, Myzus ornatus




Amphorophora idaei (gros puceron du framboisier)En juin/juillet, des pucerons ailés colonisent d’autres framboisières et pondent en automne des œufs qui écloront en mars.

Ennemis naturels : Aphidius ervi et Praon volucre (ichneumons)Aphidoletes aphidimyza (cécidomyie du puceron)




Aphis idaei (petit puceron des framboises)Il est présent toute l’année sur les plantes et migre pendant les mois d’été de préférence sur les jeunes cannes.Il pond des œufs en automne qui donneront la génération suivante en mars.

Ennemis naturels : Aphidius colemani et Aphidius matricariae (ichneumons)Aphidoletes aphidimyza (cécidomyie du puceron)

Ici aussi, l’application ciblante est possible au printemps après l’éclosion. L’élevage autonome se propose en raison de la présence de longue durée.


Stratégies sur ronces :


Aphis ruborum (puceron des mûres sauvages)Déformation aux extrémités des pousses et des jeunes feuillesProduction abondante de miellat sur les fruits

Plusieurs autres espèces sont également décrites,comme par ex. Aphis idaei, Macrosiphum funestum, Amphorophora idaei, Amphorophora rubi


Stratégies sur ronces :


Amphorophora idaei (gros puceron du framboisier)

Ennemis naturels :Aphis colemani, Aphidius matricariae, Lysiphlebus testaceipes (ichneumons)

A. aphidimyza (cécidomyie) est une obligation dans ce cas

Nous préconisons l’utilisation d’auxiliaires en élevage autonome à cause de la culture âgée de plusieurs années et du taux de parasitage élevé.


Stratégies en myrtilleraie :

Espèces de pucerons :Ericaphis fimbriata (puceron du bleuet)Production abondante de miellat sur les feuilles et les fruits

Myzus persicaeProduction abondante de miellat sur les feuilles et les fruits

Plusieurs autres espèces sont également décrites,• Macrosiphum euphorbiae, Aphis gossypii


Stratégies en myrtilleraie :Espèces de pucerons :

Ericaphis fimbriata (puceron du bleuet)Hiberne aussi sur les fraisiers puis vols d’immigration en juin/juillet

Myzus persicaeVols d’immigration possibles également pendant les mois d’été

Ennemis naturels :Aphidius ervi, Aphidius matricariae et Lysiphlebus testaceipes Aphidoletes aphidimyza sur les colonies plus importantes qui sont plus rares

Cultures âgées de plusieurs années, la plupart du temps avec conteneur = l’élevage autonome est une solution idéale


Stratégie en framboiseraie/sur ronce/en myrtilleraie :Plantation/installation de février à mai de l’année précédente :

L’élevage autonome convient tout à fait dès que la culture est enracinée.

Les années avec un arrière-été doux favorisent les parasitages jusque tard en automne.

La cécidomyie prédatrice Aphidoletes aphidimyza est quasi inactive dès la mi-août. La longueur des jours chute en-dessous de quinze heures

Pour la même raison, les introductions ne sont envisageables au printemps qu’à partir de la fin avril.


Stratégie en framboiseraie/sur ronce/en myrtilleraie :Plantation/installation de février à mai de l’année précédente :

Un éclairage de 5 W/m² profiterait aux cécidomyies dans les cultures en substrat.

Les quantités appliquées dépendent de l’évolution de l’infestation et de l’importance des découvertes.

La référence est de 3 à 5 ichneumons/m² lors de la découverte des premiers foyers en combinaison avec 2 à 5 cécidomyies du puceron/m².


Le sujet permanent des tétranyques

À cause de la suppression du Vertimec (abamectine) et de la nouvelle condition frappant Vertimec Pro (NZ113 : Application uniquement en serre sur un sol étanche qui empêche l’infiltration du produit dans le sol.), notamment, les tétranyques posent à nouveau plus de problèmes.

Ces conditions ne sont en général pas données. Le produit n'est de ce fait à la portée que d’un petit nombre de producteurs.

L’utilisation d’acariens prédateurs était de nouveau tout à fait possible après deux semaines environ.


Il existe des solutions de remplacement.

Milbeknock (milbemectine) permet également l’utilisation d’acariens prédateurs après une quinzaine de jours.

Envidor (spirodiclofène) est peu nocif et permet après quelques jours déjà la réintroduction d’acariens prédateurs.

Floramite 240 SC (bifénazate) n’a aucun effet visible sur les acariens prédateurs.

Ordoval (hexythiazox) ne permet pas non plus d’observer d’effet sur les acariens prédateurs.

Pour réguler les acariens prédateurs, il est conseillé de contrôler les surfaces dans les alentours à l’arrière-été après la plantation.

Dans le fossé rhénan, il se produit chaque année une émigration dans les fraisières des champs de maïs environnants dès qu’ils mûrissent à l’arrière-été.

On peut si nécessaire y faire encore un traitement en automne pour arriver au printemps sans pression notable du ravageur.


Les femelles hibernées deviennent actives juste avant la floraison vers la mi-mars.

Si vous utilisez des acariens prédateurs, vous devez contrôler régulièrement vos populations.

Il est conseillé de parcourir chaque tunnel.

Ces dernières années, les premiers lâchers ont eu lieu vers la mi-mars au début de la floraison.

Il faut compter une vingtaine de points de contrôle pour un tunnel plastique de 1000 m².


Le contrôle consiste à rechercher dans tout le tunnel la présence de tétranyques sur les feuilles les plus basses.

La découverte de femelles hibernées sur seulement deux à trois pieds est à considérer comme infestation faible.

On procède alors au premier lâcher de 2,5 acariens prédateurs (P. persimilis) par m².


Si vous trouvez des femelles hibernées déjà sur 4 à 10 plantes ou les premières pontes, faites un premier lâcher de cinq acariens prédateurs par m2.

Le premier contrôle de suivi a lieu après quatorze à vingt-et-un jours.

Il faudrait alors trouver les premières momies de tétranyque ou une faible augmentation de la population de ravageurs.

Le cas échéant, on procède à un nouveau lâcher de 2,5 acariens prédateurs/m².

En cas d’infestation initiale plus forte ou présence de foyers avec augmentation plus forte de la population de tétranyques, monter à 5 acariens prédateurs/m2.

Dès l’apparition des premières toiles sur les bords de feuille de fraisier on peut bien contrôler l’infestation en lâchant à deux reprises 10 P. persimilis/m².


Il faut prévoir des contrôles dès le débourrement dans les framboiseraies.

On se concentrera principalement sur les cannes issues des racines.

Dès la découverte des premiers tétranyques et pontes, il faut lâcher sans attendre 5 prédateurs/mc.

Il faut notamment cibler les foyers et distribuer des prédateurs latéralement.

On combat les foyers mineurs sur des plantes individuelles en lâchant dix acariens prédateurs/mc plus cinq acariens prédateurs/mc latéralement, car on ne découvre jamais tous les foyers assez tôt.


Les thrips menacent spécialement les cultures protégées et surtout les fraisières remontantes.

Ils dérivent avec le vent de façon à parvenir dans les cultures sur de grandes distances.

Les taux de reproduction sont très élevés (20 à 40 œufs par ♀, à 20 °C env. 3 semaines de développement, ce qui donne jusqu’à 10 générations par saison.

Les populations subsistantes dans les exploitations deviennent rapidement résistantes aux insecticides.

L’efficacité des insecticides de contact dépend fortement de la technique d’application à cause du mode de vie caché des thrips.

Thrips

Deux espèces surtout sont à l’origine des dégâts:

Frankliniella intonsa (thrips du cotonnier)Frankliniella occidentalis (thrips californien)

Les pyréthroïdes permettent pour le moment de bien réduire localement F. intonsa mais ils sont impossibles à combiner avec les acariens prédateurs.

Si F. occidentalis est présente dans la colonie, les insecticides sont à envisager uniquement pour casser les pics d’infestation.

Des lâchers d’auxiliaires sont possibles, mais leur efficacité est clairement limitée.

Thrips

NeemAzal T/S(§ 22.2. Avant la floraison, contre les insectes suceurs/mordants, 3 l/ha 2 x par année)

Naturalis :

L’application sur la mouche blanche en culture maraîchère et de plantes ornementales permet d’observer des effets secondaires inévitables contre les thrips.

Il faut viser l’homologation/l’autorisation

Thrips

La couverture totale sous filet fait partie intégrante de la stratégie de lutte.

Au cours des trois années écoulées, quelques tunnels individuels ont d’abord été couverts à titre d’essai puis progressivement des cultures entières.

Ceci a permis de diminuer fortement l’infestation ; certaines fois aucune ou seules des mesures phytosanitaires isolées étaient nécessaires.

Voici à titre d’exemple un comptage dans une culture de ronces en semaine 33/2017.

Culture totalement couverte sous filet sans traitement : 67 larves dans 50fruits

Culture sans couverture sous filet et sans traitement: 675 larves dans 50fruits et 167 larves dans 50 fruits dans une parcelle un peu plus éloignée.

Couverture totale sous filet contre la drosophile du cerisier

Les comptages réguliers dans et à l’extérieur des cultures diminuent toujours très nettement les infestations.

À ce jour, la seule stratégie qui permet de garantir la récolte reste la combinaison des filets et des produits phytosanitaires.

La seule couverture sous filet est insuffisante, tout comme la protection phytosanitaire régulière seule.

Les produits dits alternatifs n’ont pas montré une efficacité suffisante lors d’essais exploratoires.

spinosad ….Thiaclopride Pyréthroïdes (pyréthrines) selon l’homologation et si l’attaque l’exige.

Diminution des infestations grâce à la couverture totale sous filet

Conclusion des explications ci-dessus quant aux influences négatives des auxiliaires sur divers ravageurs :

Selon l’intensité et la nature du ravageur concerné, il faut pondérer le choix des produits phytosanitaires entrant en ligne de compte.

Lorsque vous combattez des pucerons avec des auxiliaires, vous ne pourrez pas les combiner avec des pyréthroïdes.

Les néonicotinoïdes n’ont qu’une faible influence sur les acariens prédateurs.

En résumé :

Il faut par principe choisir le produit qui a la meilleur efficacité contre le ravageur tout en ménageant les auxiliaires.

Si cette condition n’est pas remplie, il faut choisir le produit de telle façon qu’il influence les auxiliaires le moins longtemps possible.

Si des contrôles réguliers ont permis la découverte précoce des premiers ravageurs, il suffit souvent de traiter les foyers ou des parties de plante.

Il est par exemple possible de traiter dans un premier temps des foyers isolés d’acariens dans une fraiseraie au milieu d’un tunnel ou le haut des framboisiers.

La population d’auxiliaires en souffre ainsi moins des corrections, le cas échéant.

En résumé :

Merci de votre attention !

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