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Automatique La prom’nade au Carôselle de SONMUR ! Rimiaud d’Anjou

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La prom’nade au Carôselle de SONMUR ! Rimiaud d’Anjou. Automatique. L’ vieux pèr’ Gus’ et ses deux gârs Avaient tout rentré leurs jarbes. Is l’ savaient ben mises en tas Dans la cour l’long des grands arbes. Tertous étaient vrai contents D’ se r’pouser ein’ grand’ journée, - PowerPoint PPT Presentation

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La prom’nade au Carôselle de SONMUR !

Rimiaud d’Anjou

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L’ vieux pèr’ Gus’ et ses deux gârs

Avaient tout rentré leurs jarbes.

Is l’ savaient ben mises en tas

Dans la cour l’long des grands arbes.

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Tertous étaient vrai contents

D’ se r’pouser ein’ grand’ journée,

Et l’ pèr’ Gus dit : « Mes enfants,

J’allons faire ein’ p’tit’ tournée ! »

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Et v’la - t - y pas qu’ dès l’ lendemain,

L’ pèr, la mère et la fumelle,

Les deux gârs – tout au matin –

Foutaient l’ camp au Carôselle.

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Fallait les voèr rigoler,

Parchés dans la grand’ cârriole !

L’ fouet pétait pour fair’ trotter

La pauv’ j’ment qu’ en’ tait tout’ folle.

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L’ pèr’ l’ avait coëffé son m’lon

Mis l’ nocial en d’sous sa blouse,

Ses pieds propres dans ses bottons.

Ses galoch’s ben netti’s d’ bouse.

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R’né pis Louis à côté d’ li

Se r’biffaient d’ un ar solide,

Pouillé dans leu ch’mise à plisAu col en celluloïde.

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La mère en bonnet brodé

Avait son fichu d’ dentelle.

Son caracot bein serré

La génait sous la bertelle.

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La fille avait son chapieau

Enfoncé comme ein’ castrolle,

Sa jup’ ros’, son bieau mantieau,

Ein’ bel’ écharp’ qui s’envole.

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Comm’ is n’ voulaient point manger

Dans les restaurants d’ la ville

Is emportaient leu pénier.

Pour ça is s’ faisaient point d’ bile !

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Y avait deux trois saucissons,

Ein poulet roûti d’ la veille,

Du formage et deux grous m’lons,

Ein pain d’ six et la bouteille.

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A Sonmur les v’là tertous

Qu’ arriv’ sus la plac’ Billange.

Is restaient là tout comm’ fous,

Sans savoèr par yoû qu’on s’range.

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L’ pus fin d’eux qu’est l’ grand gârs R’né

Heureus’ment c’nnaissait la route.

I n’ s’était point adiré….…Pis les v’là qui cass’ la croûte.

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Is s’ taient accropis en rond

Su l’ talut au bord d’ la l’vée.

L’ pèr Gus’ fit sauter l’bouchon

En mâchant ein grouss’ bouchée.

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Is pressaient, l’ bec tout graillou,

T’nant bein haut leu mains poissouses

L’ coud’ appuyé sus l’ genou.

A cinq, is mangeaient comm’ douze !

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Pis ben vite is s’sont piqués

Près d’ deux heur’ avant qu’ ça c’mence,

Pour êt’ sûrs d’ êt’ bein placés

Quand les ch’vaux s’ mettront en danse.

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N’en p’vant pus, les reins cassés

La mèr’ s’ plaignait fort des jambes.

Ben avant qu’ çà séy’ c’mmencé,

Al’ voulait déjà qu’ils s’ rendent !

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L’ pouv’ pèr’ Gus qui bouillait d’ chaud

Voulait s’ mett’ en bras d’ chemise !

La fill’ dit : « Caus’ pas si haut !

« Fais pas çà, c’est sûr point d’ mise ! »

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C’est pas qu’ al’ s’ trouvait trop bein

Al’ non pus, pendant c’ t’ attente,

Mais a n’ faisait min’ de rein

D’ peur que la mèr’ s’en tourmente.

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Les deux gârs n’ pensaient qu’ aux ch’vaux

Qu’allaient v’ni’ sus c’tte grand’ aire.

Mouillés d’ sueur comme à pleins sieaux

Is n’ avaient point l’ar d’ s’en faire.

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Enfin çà s’ met à c’mmencer :

Et tous les clairons qui sonnent !

Et les ch’vaux qui vont danser !!

Et les tambours qui résonnent !!!

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Y avait pas ein’ heure ma foê

Qua v’nait d’ c’mmencer l’ Carôselle,

Qu’ la mèr’ dit : « J’ m’en vas chez moé !

J’ tiens pus d’bout, j’ sens que j’ brandelle »

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Là d’sus l’ pèr’ dit : « Faut s’ n’ aller ! »

Les deux gârs ainsi qu’ la fille

Point contents de s’ fair’ r’marquer

En plein là ou qu’ çà guermille !

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Quant’ mêm’ tertous sont r’montés

Sans rein dire dans la cârriole.

Mêm’ que Louis et pis l’ gârs R’né

R’marquaient qu’on s’ payait d’ leu fioles.

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…Ben tard is étaient de r’tour

Dans leu char bourg de Jumelles,

Tout fiars d’ avoèr fait un tour

A Sonmur, au Carôselle !

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Fin

Merci à Félix LANDREAU et à dame nature

Musique : « Lady in red » Réalisation Daniel GUILLON 2010