LeSalim Bachi, né à Alger, en 1971, est écrivain.

Il poursuit des études de lettres à Paris, à la Sorbonne. En 2001, il publie son premier roman aux éditions Gal-limard : Le Chien d’Ulysse qui est rapidement couronné de succès.

Il devient ainsi en Algérie « l’écrivain le plus talentueux de sa génération ». Moi Khaled Kelkal est son 6ème ro-man.

Moi, Khaled Kelkal par Salim Bachi - Grasset, février 2012

’ rJ dPrix du roman historique - 25ème édition

SÉLECTION 2012

AUTEUR

Le 25 juillet 1995, une bombe explose à la station Saint-Michel, faisant 8 morts et une centaine de blessés. Quelques jours plus tard, les em-preintes digitales de Khaled Kelkal sont retrouvées sur une bombe non explosée sur la ligne TGV Lyon-Paris. Le mode opératoire est identique à celui de l’attentat de Saint-Michel ; Khaled Kelkal est recherché par toutes les polices de France. Deux mois plus tard, il est interpellé en pleine rue et abattu de onze balles sous l’œil des caméras de télévision.

Dans ce roman intimiste écrit à la première personne, Salim Bachi pé-nètre parfaitement dans l’âme de Khaled Kelkal. Sans excuse, remord ou émotion particulière à l’encontre de Khaled Kelkal, il retrace simplement le parcours d’un jeune de banlieue devenu en quelques temps l’ennemi public numéro 1 en France.

Les chapitres courts, incisifs, sont écrits dans un vocabulaire facilement compréhensible, ce qui permet de lire ce roman d’un seul trait. La chro-nologie des événements n’est pas respectée, pourtant on situe très bien les actions.

Ce roman est en quelques sortes construit comme un pêle-mêle. On imagine parfaitement un tableau représentant les moments symboliques de la courte vie de Khaled Kelkal : sa jeunesse et sa scolarité, ses pre-miers pas dans la délinquance, son incarcération et son endoctrinement, l’attentat et enfin sa traque à mort.

Hasard du calendrier, ce livre a été édité quelques semaines avant « l’af-faire » Mohammed Merha, qui ne peut qu’éveiller des similitudes entre les parcours des deux garçons. A l’occasion d’un entretien avec Grégoire Leménager du Nouvel Observateur, le 26 mars 2012, Salim Bachi dé-clare : « Tous deux ont d’ailleurs fini de la même manière: abattus par les forces de l’ordre, avec un traitement médiatique très comparable. Merah avait 23 ans, et Kelkal 24 ».

REPÈRES

RÉSUMÉ

COMMENTAIRE

Khaled Kelkal est un petit délinquant de Vaulx-en-Velin. Il dérobe une voiture pour commettre un vol ; seulement le propriétaire du véhicule n’est autre que le président de l’Olympique Lyonnais. Khaled Kelkal ap-prend à ses dépens qu’on ne s’attaque pas aux personnes « importantes » sans une punition exemplaire. Il est alors condamné à 4 ans de prison. C’est dans cet univers qu’il commet son premier meurtre : un détenu qui voulait lui voler ses chaussures. Ce meurtre lui permet d’être respecté par ses codétenus. Il partage ensuite la cellule de Khélif qui l’endoctrine. Sorti de prison les deux jeunes gens rencontrent Mehdi, artificier des groupes armés intégristes d’Algérie, venu en France pour organiser des cellules terroristes sur Lille, Lyon et Paris. Mehdi apprend à Khaled à fabriquer une bombe artisanale et l’enrôle dans la cellule terroriste de Lyon…

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