AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

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Présenté par : ANDRIAMBOAVONJY Ny Onja Fanevanambinina Sous l’encadrement de : Monsieur RAJAONARISOA Yves Enseignant à l’Université d’Antananarivo Année Universitaire : 2013 2014 Session : Mai 2014 Date de soutenance : 13 mai 2014 UNIVERSITE D’ANTANANARIVO FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE, DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE ************** DEPARTEMENT GESTION ************** MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION ************** OPTION : AUDIT ET CONTROLE AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET PERFORMANCE : Cas du Réseau OTIV Antananarivo

Transcript of AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

Page 1: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

Présenté par :

ANDRIAMBOAVONJY Ny Onja Fanevanambinina

Sous l’encadrement de :

Monsieur RAJAONARISOA Yves

Enseignant à l’Université d’Antananarivo

Année Universitaire : 2013 – 2014

Session : Mai 2014

Date de soutenance : 13 mai 2014

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE, DE GESTION

ET DE SOCIOLOGIE

**************

**

DEPARTEMENT GESTION

DEPARTEMENT GESTION

**************

MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION

**************

OPTION : AUDIT ET CONTROLE

**

DEPARTEMENT GESTION

AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

PERFORMANCE : Cas du Réseau OTIV

Antananarivo

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Présenté par :

ANDRIAMBOAVONJY Ny Onja Fanevanambinina

Sous l’encadrement de :

Monsieur RAJAONARISOA Yves

Enseignant à l’Université d’Antananarivo

Année Universitaire : 2013-2014

Session : Mai 2014

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE, DE GESTION

ET DE SOCIOLOGIE

**************

**

DEPARTEMENT GESTION

DEPARTEMENT GESTION

**************

MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION

**************

OPTION : AUDIT ET CONTROLE

**

DEPARTEMENT GESTION

AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

PERFORMANCE : Cas du Réseau OTIV

Antananarivo

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i

REMERCIEMENTS

Le présent mémoire n’aurait pu être achevé sans la grâce de DIEU. Ainsi, nous tenons

à LUI exprimer notre profonde gratitude et reconnaissance car IL nous a donné la force, la

santé et le courage, ce qui nous a permis de mener à terme ce travail.

Aussi, nous tenons à remercier toutes les personnes de bonne volonté qui nous ont

épaulées et qui ont contribué, de près ou de loin, à sa réalisation. Ceci a été rendu fructueux

grâce à leurs aides. Ainsi, nous tenons à exprimer nos sincères et vifs remerciements à :

- Monsieur RAMANOELINA Panja Armand René, Professeur Titulaire, Président de

l’Université d’Antananarivo ; sans lui, l’existence même de cette université n’aurait pas sa

raison d’être ;

- Monsieur RAKOTO David, Maître de Conférences, Doyen de la Faculté de Droit,

d’Economie, de Gestion et de Sociologie, pour sa gestion de la Faculté ;

- Monsieur ANDRIAMASIMANANA Origène Olivier, Maître de Conférences, Chef du

Département de Gestion, pour l’accord et la validation de cette étude ;

- Monsieur RAJAONARISOA Yves, Enseignant à l’Université d’Antananarivo, notre

Encadreur pédagogique, qui nous a consacré son temps, ses précieux conseils et aides. Il nous

a apporté son soutien et nous a été d’un grand appui durant la réalisation de ce mémoire ;

- Tout le corps enseignant et administratif au sein du Département de Gestion qui nous a

fourni les cours théoriques que pratiques tout au long de notre cursus universitaire ;

- Tout le personnel du Réseau OTIV Antananarivo, en particulier la Direction d’Audit Interne

et de Contrôle Permanent qui a bien voulu nous accueillir et qui a consacré une partie de son

temps à nous fournir les informations dont nous avions eu besoin pour mener à bien ce

mémoire ;

Enfin, je ne saurai oublier de formuler mes sincères remerciements à mes parents qui

ont fait des sacrifices pour ma réussite à travers leurs soutiens matériel, moral et surtout

financier durant mes longues années d’études. Je tiens aussi à remercier les autres membres de

ma famille pour leur soutien durant la réalisation de ce mémoire.

Qu’ils trouvent tous en ce mémoire, le témoignage de ma profonde gratitude et

reconnaissance.

Page 6: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

ii

SOMMAIRE

REMERCIEMENTS

LISTE DES ABREVIATIONS

LISTE DES FIGURES

LISTE DES TABLEAUX

INTRODUCTION CHAPITRE 1. MATERIELS ET METHODES

SECTION 1. MATERIELS

1.1. Cadre général de l’étude

1.2. Matériels utilisés

SECTION 2. METHODES

2.1. Méthode d’analyse

2.2. Cadre théorique de l’étude

2.3. Limite de l’étude et difficulté rencontrées

2.4. Chronogramme de la réalisation de l’étude

CHAPITRE 2. RESULTATS

SECTION 1. LE CONTROLE INTERNE AU SEIN DE L’OTIV ANTANANARIVO

1.1. Le système de contrôle interne

1.2. Le manuel de procédures et d’autres matériels de référence

1.3. Typologie de contrôle

1.4. La perception du personnel à propos du contrôle interne

SECTION 2. LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN DE L’OTIV

ANTANANARIVO

2.1. La structure d’audit interne

2.2. Les techniques et outils d’audit interne

Page 7: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

iii

2.3. La surveillance de l’audit interne

2.4. La perception du personnel de l’audit interne

CHAPITRE 3. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS

SECTION 1. DISCUSSIONS

1.1. Forces et faiblesses de la pratique d’audit interne

1.2. Le contrôle interne

SECTION 2. CONFIRMATION DES HYPOTHESES ET RECOMMANDATIONS

2.1. Confirmation des hypothèses

2.2. Recommandations

CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE

ANNEXES

Page 8: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

iv

LISTE DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES

ADEFI

AGEPMF

:

:

Action pour le Développement et Financement des micro entreprises

Agence d’Exécution du Projet Micro Finance

BOA : Bank of Africa

BTM : Bankin’ny Tantsaha Mpamokatra

CA : Conseil d’Administration

CC : Comité de Contrôle

CECAM : Caisse d’Epargne et de Crédit agricole Mutuels

CERG : Centre d’Etudes et de Recherche en Gestion

CRS : Catholic Relief Service

CSBF : Commission de Supervision Bancaire et Financière

CT : Court Terme

DAF

DAJ

:

:

Direction Administrative et Financière

Direction des Affaires Juridiques

DAICP

DED

DI

:

:

:

Direction d’Audit Interne et de Contrôle Permanent

Direction d’Etudes et de Développement

Direction Informatique

DI : Direction Informatique

DID : Développement International Desjardins

FENU

FMI

FIDA

:

:

:

Fonds d’Equipement des Nations Unies

Fonds Monétaire International

Fonds d’Intervention pour le Développement Agricole

IMMRED : Introduction Matériels et Méthodes Recommandations et Discussions

IIA : Institute of Internal Auditors

IMF

LDI

:

:

Institution de MicroFinance

Landscape Development Intervention

Page 9: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

v

LT : Long Terme

MBM : Microcred Banque Madagascar

MT : Moyen Terme

OTIV

PAMF

:

:

Ombona Tahiry Ifampisamborana Vola

Projet d’Appui à la Micro Finance

PNUD

SIG

:

:

Programme des Nations Unies pour le Développement

Système d’Information et de Gestion

SIPEM : Société d’Investissement pour la Promotion des Entreprises à Madagascar

USAID : United States Agency for International Development

Page 10: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

vi

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Territoire couvert par le Réseau OTIV Antananarivo ……………. 10

Figure 2 : Schéma général de l’Union ………………………………………… 16

Figure 3 : Organigramme d’une Union des Agences OTIV…………………… 17

Figure 4 : Organigramme d’une Agence OTIV ……………………………….. 18

Figure 5 : Contrôle pour les OTIV sans responsable ………………………… 48

Figure 6 : Contrôle pour les OTIV avec responsable ………………………… 48

Figure 7 : Les objectifs du Contrôle Interne selon les opérationnels ………... 50

Figure 8 : Organigramme de la DAICP ……………………………………… 52

Figure 9 : Les objectifs de l’audit interne d’après les résultats de l’enquête

……………………………………………………………………...

56

Figure 10 : Evolution des épargnes collectées et des crédits mobilisés (2007-2013) 71

Figure 11 : Evolution de l’effectif des membres 2007-2013…………………. 73

Figure 12 : Part de marché en termes de crédit ………………………………. 75

Figure 13 : Part de marché en termes d’épargne ……………………………… 76

Page 11: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

vii

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Classification des IMF par niveau ………………….. ……………. 13

Tableau 2 : La règle des proportions [30 ; 60 ; 10]..……………………………. 14

Tableau 3 : Les activités principales de l’OTIV………………………………… 19

Tableau 4 : Les différents types de crédit offerts………………………………. 21

Tableau 5 : Chronogramme de la réalisation de l’étude 35

Tableau 6 : Evolution de l’effectif des membres de 2007 à 2013 72

Tableau 6

: Part de marché des IMF …………………………….....…………… 74

Page 12: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

1

INTRODUCTION

Dans le monde des affaires, la conjoncture économique et politique constitue un

élément déterminant du choix d’installation ou d’investissement. La projection des risques,

l’estimation des charges et le cadre législatif dessinent la perspective de la sécurité

d’investissement. L’évaluation de ces paramètres nécessite a priori une étude profonde

permettant d’établir une grille de lecture du cadre d’investissement. Cette pratique porte un

grand intérêt aux entreprises dans leurs gestions des risques afin de limiter les pertes. Cet

intérêt incite les opérateurs économiques malgaches d’adopter le même comportement car la

sécurité d’investissement locale n’est jamais à l’abri d’une conjoncture défavorable. La mise

en place d’un service d’audit interne ou le recours auprès d’un cabinet spécialisé est ainsi

devenue une tendance de grandes structures malgaches.

Toutefois, malgré cette tendance des grandes entreprises malgaches, beaucoup d’entre

elles mettent en place un service d’audit dans le seul but de se conformer aux normes. Et si

certaines ne se trouvent pas encore sur cette voie, elles ont recours au service de cabinets

spécialisés dans le domaine pour assurer l’audit auprès de leurs entreprises. L’audit étant une

procédure qui consiste à établir une grille de lecture complète, sincère et régulière des

comptes d’une entreprise. Il permet aux partenaires intéressés de porter leurs jugements sur la

qualité et la rigueur de la gestion auditée.

Mais qu’est-ce qui empêche les entreprises malgaches de mettre en place un service

d’audit ? La compréhension profane de l’audit qui l’associe toujours à des surveillances au

sens strict du terme et à la recherche des personnes responsables de fraudes ou d’erreurs pour

les sanctionner, entraîne la réticence de certains dirigeants envers la mise en place d’un

système d’audit interne. En effet, la notion d’audit est souvent confondue avec celle du

contrôle du fait que les pratiques en entreprise ne révèlent pas leurs vraies différences.

Cette incompréhension se répercute aussi dans l’utilité de l’audit et du contrôle

internes. A ce propos, certaines organisations mettent en œuvre l’audit interne pour une

question d’obligation imposée par les normes et non pas par conviction de sa nécessité au sein

de l’entreprise tandis que d’autres n’en réalisent même pas. Mais de l’autre côté, certains

dirigeants sont convaincus que la valeur ajoutée qui résulte de la réalisation de l’audit interne

au sein d’une organisation n’est pas moindre car non seulement il permet d’améliorer la

Page 13: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

2

performance d’une organisation mais il aide aussi à la maîtrise de ses activités grâce à

l’existence d’un manuel de procédures.

La réalisation de l’audit interne aide également l’entrepreneur à se positionner

convenablement par rapport à la trajectoire d’orientation qu’il avait prédéfinie afin que la

structure qu’il a bâtie soie pérenne sur le marché. Les rapports d’audit conduits par les

entreprises installées à Madagascar mettent en évidence les indicateurs expliquant les

difficultés qu’elles avaient subies au cours des conjonctures de crises aussi bien à l’intérieur

d’une structure elle-même que vis-à-vis du marché. C’est donc un outil de prévoyance pour

l’anticipation des risques d’investissements dans un environnement aussi sensible tant

économiquement que juridiquement car cet environnement peut entraver l’atteinte des

objectifs que l’entreprise s’est fixée.

En tenant compte de l’environnement national actuel, le retour à l’ordre est propice au

développement du secteur économique. Mais avant ce retour à l’ordre, beaucoup d’entreprises

ont dû fermer leur porte et déclarer faillite, du fait qu’elles n’ont pas pu prévoir la tournure de

l’évolution de l’environnement national vers une crise à temps réel et ont été exposées à

divers problèmes de recouvrement des passifs. Alors que si chacune d’elles avait su mettre en

place un service d’audit ainsi qu’un système de contrôle interne efficace, les risques à

encourir auraient pu être détectés à l’avance. Ainsi, peu importe les conjonctures, la

robustesse des entreprises découlant de ces pratiques n’aurait pas pu être remise en cause.

Ceci montre l’intérêt de la pratique de l’audit, qu’il s’agisse d’une mission d’audit interne ou

d’audit externe, mais ce qui nous intéresse en particulier dans cette étude c’est l’audit interne.

Et en parallèle, le fait de disposer d’un système de contrôle interne efficace et efficient

pourrait également être un atout pour protéger et sauvegarder les actifs compte tenu les divers

risques qui peuvent survenir.

En outre, il est important de souligner que l’audit interne tout autant que le contrôle

interne, sont tous deux indispensables pour une meilleure efficacité et une meilleure efficience

des activités de l’entreprise. En d’autres termes, un bon audit et un bon contrôle internes sont

des leviers pour l’amélioration de la performance. Et cette dernière peut être évaluée à partir

de la capacité à atteindre les objectifs que l’entreprise s’est fixée. Ceci, dans le cadre interne

propre à l’entreprise ou bien vis-à-vis de son environnement externe.

Page 14: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

3

Toutefois, il est un fait qu’à Madagascar, malgré les règlementations en vigueur, les

faire respecter reste toujours problématique. Autrement dit, il est difficile de faire respecter les

lois et règlementations en vigueur à cause du développement du secteur informel qui se

propage à grande échelle malgré l’approche coercitive utilisée par l’Administration. Ceux qui

œuvrent dans le secteur informel sont de plus en plus réticents à l’idée d’entrer dans la

formalisation de leurs activités pour pouvoir échapper à toute sorte de contraintes

administratives, fiscales, etc.

Si tel est le cas du respect des lois et règlementations en vigueur, il est encore plus

difficile de convaincre les entreprises d’avoir recours à la mise en place d’un service d’audit

interne malgré son importance. On constate plutôt l’abstention de bon nombre d’entrepreneurs

malgaches à cette pratique à cause de contraintes d’ordre économique et financier et du fait de

l’absence de leur volonté étant donné que la conduite d’une opération d’audit représenterait

une charge importante surtout aux petites structures. La tendance aux fraudes et le

détournement aux failles juridiques expliquent la réticence du secteur informel, qui représente

environ 40% des activités locales. Face à tout cela, force est de reconnaître qu’il incombe aux

gestionnaires de mettre en place un système de contrôle interne approprié de sorte à pouvoir

garder l’efficacité des activités d’une entreprise ou en vue de l’améliorer.

Ainsi, l’audit et le contrôle internes sont conçus comme des outils pour améliorer la

performance d’une entreprise. Mais les réalités contradictoires c’est qu’à Madagascar, bien

que les grandes entreprises tendent vers la pratique de l’audit et du contrôle internes à l’heure

actuelle, cette pratique présente un handicap car bon nombre d’entre elles ne sont même pas

dotées d’un manuel de procédures. Et pour celles qui en disposent, les procédures ne sont pas

maîtrisées par ceux qui sont censés les mettre en œuvre. Ceci est surtout à la base des

faiblesses même des entreprises malgaches, ce qui les empêche d’être compétitives ou d’être

performantes dans leur domaine d’intervention.

De par sa finalité, l’audit interne se distingue du contrôle interne qui consiste à vérifier

la régularité, la validité ou le bon fonctionnement d’un processus dans la capacité d’atteindre

un objectif. L’incompréhension de ces deux notions entraîne la confusion et le recours à

l’audit est perçu comme étant simplement une obligation normative. Cependant, une bonne

combinaison de l’audit avec le contrôle interne constitue un levier d’amélioration de la

performance laquelle se mesure par des indicateurs et qui s’améliore par un suivi régulier de

Page 15: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

4

ces derniers. La tenue de cette étude mène ainsi la réflexion autour de la question qui consiste

à savoir: dans quelles mesures les démarches d’audit interne et le contrôle interne contribuent-

ils à l’amélioration de la performance de l’entreprise ?

Les incompréhensions et les divergences d’idées en ce qui concerne l’audit et le

contrôle, plus précisément l’audit interne et le contrôle interne, mais également les réalités

contradictoires nous ont conduites au choix du thème : « Audit et contrôle internes et

performance », afin de souligner en quoi l’audit et le contrôle internes sont vitaux pour aider

une organisation à favoriser l’amélioration de ses performances, mais aussi afin d’avoir des

connaissances plus profondes en la matière.

Ce choix du thème résulte aussi du fait que nous cherchons à répondre à la question

centrale posée pour pouvoir définir les conditions requises afin de faire en sorte que l’audit

interne et le contrôle interne soient des moyens permettant d’améliorer la performance de

l’entreprise. D’autant plus que les réponses apportées par la réalisation de ce mémoire vont

essayer de répondre aux questions que nous nous sommes toujours posées.

L’objectif global de l’étude consiste donc à corréler l’audit interne, le contrôle interne

et la performance.

Cet objectif nous amène à poser trois objectifs spécifiques :

- prendre connaissance du système de contrôle interne existant au sein de

l’entreprise étudiée pour pouvoir apprécier la qualité de ce système en général ;

- établir un état des lieux de la pratique de l’audit interne au sein de l’entreprise

étudiée afin de détecter les problèmes et enjeux relatifs à cette pratique ;

- émettre des propositions de solutions, compte tenu des faiblesses soulevées, qui

vont maximiser l’amélioration de la performance.

A partir de tout ce qui précède, trois hypothèses sont posées :

- Première hypothèse : un bon audit interne mène à l’amélioration de la performance

de la gestion des activités de l’entreprise ;

- Deuxième hypothèse : un bon contrôle interne contribue à l’amélioration de la

performance de la gestion des activités de l’entreprise ;

Page 16: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

5

- Troisième hypothèse : un bon audit interne corrélé à un bon contrôle interne

s’avère indispensable pour une amélioration de la performance de la gestion des

activités de l’entreprise.

Ainsi, pour une meilleure compréhension de ce mémoire, il est structuré en trois

grands chapitres.

Premier chapitre : Matériels et Méthodes. Ce chapitre sert à présenter aussi bien les outils

utilisés que les méthodes de travail menés lors de la réalisation du mémoire. Tout d’abord,

figurent dans la Section Matériels le cadre d’étude et ses caractéristiques ainsi que les

matériels utilisés proprement dits. Et la Section Méthodes présente la méthodologie de

recherche engagée, la méthode d’analyse ainsi que les différentes théories utilisées pour

mener à bien cette étude. Le chapitre tout entier sert donc de cadrage de l’étude pour faciliter

sa compréhension. Ce chapitre évoque également les limites de l’étude ainsi que les

difficultés rencontrées au cours de sa réalisation.

Deuxième chapitre : Résultats. Quant à ce chapitre, le cadre théorique va être dépassé. Ainsi,

la première Section porte sur une mise en relief de l’aspect de l’audit interne pratiqué au sein

de l’entreprise hôte. En d’autres mots, cette section présente, d’un côté, le système de contrôle

interne au sein de l’entreprise étudiée à partir des données collectées au cours des

investigations de terrain. Et de l’autre côté, la deuxième section concerne la structure d’audit

interne proprement dite au sein du Réseau OTIV Antananarivo ainsi que les différentes

techniques et outils utilisés de sorte à améliorer la performance de gestion non seulement à

l’interne mais également vis-à-vis du marché de microfinance.

Troisième chapitre : Discussion et Recommandations. La Section Discussions évoque, dans

un premier temps, une analyse portant sur l’audit interne à travers le réseau OTIV

Antananarivo compte tenu des résultats recueillis. Ainsi, dans cette sous-section, il est plutôt

question d’analyser la structure d’audit interne ainsi que les techniques et outils utilisés par le

service d’audit interne afin de dégager leurs éventuelles forces et faiblesses. Pour le cas du

système de contrôle interne, l’analyse va porter sur le système comme présenté dans le

chapitre Résultats afin de pouvoir détecter les points forts et les failles de ce système dans une

vue plus généralisée.

Faisant suite aux analyses et interprétations, la confirmation des hypothèses repose sur

la validation ou l’infirmation des hypothèses prédéfinies avant même la conduite de cette

Page 17: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

6

étude. Pour notre cas, il s’agit de vérifier dans quelles conditions l’audit interne associé au

contrôle interne constitue une condition préalable pour l’amélioration de la performance de

gestion de l’organisation. Ainsi, nous sommes amenés à répondre pourquoi ces deux concepts

sont indissociables en vue d’une amélioration de la performance. Après la confirmation des

hypothèses, la deuxième sous-section porte sur l’émission des Recommandations et la

proposition de solutions compte tenu des divers problèmes soulevés ou des points faibles

décelés dans la Section Discussion. En effet, les recommandations vont mettre l’accent sur les

conditions requises pour mettre en place un bon système de contrôle interne et une bonne

pratique de l’audit interne compte tenu des réalités sur terrain pour le cas de l’OTIV

Antananarivo en particulier.

Et en dernier ressort, la conclusion présente en gros les différents points soulevés tout

au long de ce mémoire. C’est aussi à ce stade que nous allons apporter une réponse à la

problématique posée pour mener à bien cette étude, et mettre en exergue une fois de plus la

confirmation des hypothèses.

Page 18: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

7

CHAPITRE 1. MATERIELS ET METHODES

Page 19: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

8

Ce mémoire n’aurait pu se faire sans avoir eu recours aux matériels et méthodes

appropriés. Ces éléments constituent des préalables pour pouvoir atteindre l’objectif d’une

recherche visant l’acquisition de nouvelles connaissances à partir de l’usage des outils

classiques de recherche. Ce premier chapitre se subdivise en deux sections : la première est

axée sur les matériels et la deuxième sur les méthodes.

Le chapitre entier porte sur le cadrage dans lequel s’inscrit l’étude non seulement du

point de vue matériel mais également au niveau des méthodes utilisées. Mais en premier lieu,

les matériels passent avant les méthodes pour respecter la logique de la méthodologie utilisée.

La première section intitulée Matériels expose d’un côté les matériels proprement dits

en insistant sur le cadre de l’étude qui porte surtout sur l’entreprise étudiée et son

environnement aussi bien interne qu’externe. Elle décrit également les techniques, outils et

moyens de collecte de données que nous avons privilégiés dans le but de mener à bien cette

étude.

Et de l’autre côté, la deuxième section intitulée Méthodes ne se limite pas seulement

au niveau de la présentation de la méthode d’analyse, elle va jusqu’à présenter le cadre

théorique de l’étude en se basant sur les termes clés de notre mémoire.

Page 20: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

9

SECTION 1. MATERIELS

D’un côté, cette section comprend la présentation générale de l’entreprise choisie ainsi

que la raison de notre choix dans la détermination de l’entreprise à étudier. Et d’un autre côté,

il sert aussi à présenter les matériels proprement dits. En d’autres termes, il s’agit des

documents utilisés ainsi que des autres outils matériels ou théoriques auxquels nous avons eu

recours pour mener à bien cette étude. Et au terme de ce chapitre, les théories à la base même

de cette étude ainsi que les limites et les diverses contraintes rencontrées y sont exposées.

Dès l’abord, une esquisse du cadre de l’étude s’annonce cruciale avant d’en venir aux

méthodes. De la sorte, le choix va être focalisé sur l’entreprise visitée. Ainsi, cette esquisse

porte sur le cadrage de l’étude afin de délimiter la portée et l’étendue de notre étude.

1.1. Cadre général de l’étude

Les établissements financiers peuvent être répartis en deux groupes bien distincts dont

les établissements bancaires et les Institutions de Microfinance. Tous deux ont pour activités

principales la collecte de dépôts et l’octroi de crédit. Ainsi, que ce soit les IMF ou bien les

banques ont un rôle à jouer dans l’intermédiation bancaire. En d’autres termes, ils jouent le

rôle d’intermédiaire des agents économiques en transformant les dépôts de ceux qui disposent

d’un surplus de capitaux en crédits pour ceux qui ont besoin de capitaux car il est surtout

question de mouvement de capitaux au sein de ces établissements financiers.

La pauvreté est une des facettes qui caractérise la population malgache, en

l’occurrence notre zone d’études. Elle caractérise le milieu local mais elle se répercute

également aussi bien à l’échelle régionale que nationale. En guise d’initiatives à cette

pauvreté, le secteur de la microfinance a vu le jour. Dans ce mémoire, notre zone d’étude va

se limiter au Réseau OTIV Antananarivo1. Malgré son nom, le réseau couvre un grand

nombre de régions de la grande île. Ainsi, il est plutôt question de nom commercial que de

partage régional.

1 Le réseau OTIV Antananarivo s’étend sur plusieurs régions de Madagascar dont Analamanga, Itasy,

Bongolava, Vakinankaratra, Betsiboka, Amoron’i Mania et Haute Matsiatra. Et le réseau projette de couvrir la

région Anosy prochainement.

Page 21: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

10

Figure 1. Territoire couvert par le Réseau OTIV Antananarivo

Source : OTIV, 20142.

Cette pauvreté qui fait la renommée de notre pays a suscité les institutions de

microfinance à entrer en jeu de sorte à contribuer au développement de notre pays car il est un

fait que le secteur bancaire présente des défaillances pour financer un grand nombre de la

population qui se trouvent parmi les exclus des banques commerciales et des institutions

financières classiques.

Et l’on doit aussi l’existence de la microfinance à la stratégie de réduction de la

pauvreté que s’est fixée le gouvernement en vue d’assurer une croissance économique

soutenue, dans le cadre de sa politique économique.

2 http://www.babeo.org/fr/acteurs/presentations-des-partenaires/otiv consulté le 1er mars 2014.

Page 22: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

11

1.1.1. L’entreprise étudiée

L’OTIV est une des institutions financières privées qui œuvre non seulement dans la

ville d’Antananarivo mais aussi à travers la grande île. La seule partie non couverte par le

Réseau OTIV est la partie sud de l’île mais l’OTIV Antananarivo envisage de s’y implanter

prochainement.

Le réseau OTIV est une société coopérative d’épargne et de crédit. Actuellement, le

réseau est constitué par 5 Unités de promotion3 à travers Madagascar. Chaque Unité de

promotion est constituée par des Agences et à la base même des Agences se trouvent les

Caisses de Service ou Points de Service.

Les groupes OTIV au niveau de chaque région sont représentés par une Caisse mère. Il

s’agit d’une association régie par l’ordonnance 60-133 et par la loi du 4 septembre 1996

portant réglementation des activités et organisation des IMF Mutualistes (cf. ANNEXE 4).

Mais dans le cas de l’Union des OTIV d’Antananarivo, elle est formée par 11 Agences

réparties sur environ 100 Points de Service.

1.1.1.1. Typologie d’IMF par rapport à sa structure

Du point de vue de la structure, les IMF peuvent être réparties en deux groupes

distincts. D’un côté, nous pouvons citer les IMF mutualistes4 et de l’autre côté il y a les non

mutualistes.

La loi n°2205-016 du 29 septembre 2005 (concernant l’activité et le contrôle des IMF)

définit le champ d’activités des IMF, et en même temps les contraintes en matière

d’organisation du contrôle interne et externe ainsi que les normes auxquelles ces institutions

devraient se conformer compte tenu de leur niveau selon la classification.

Ce qui démarque les IMF mutualistes des capitalistes c’est qu’elles sont fondées sur

les principes de coopération ainsi que d’une entraide mutuelle où chaque membre est tenu

d’être égal. Le mutualisme, dans ce sens, apparaît plutôt comme « un système de solidarité

3 Les 5 Unités de promotion qui forment le réseau sont : Antananarivo, Toamasina, Ambatondrazaka, SAVA et

Antsiranana. 4 Les IMF mutualistes sont caractérisées par la présence de dirigeants élus issus des membres par voie d’un

suffrage démocratique. Par contre, pour les IMF non mutualistes, elles peuvent acquérir le statut juridique de

SARL ou de SA.

Page 23: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

12

fondé sur l’entraide mutuelle des membres qui se matérialise par le paiement d’une

cotisation…5 ».

Les principes du mutualisme

Les IMF mutualistes reposent sur 7 principes fondamentaux dont :

- principe 1 : l’adhésion volontaire et ouverte à tous ;

- principe 2 : le pouvoir démocratique exercé par ses membres ;

- principe 3 : la participation économique de ses membres ;

- principe 4 : l’autonomie et l’indépendance ;

- principe 5 : l’éducation et la formation ;

- principe 6 : la coopération entre les mutuelles ;

- principe 7 : l’engagement envers la communauté.

Différence entre IMF capitalistes et IMF mutualistes

Quatre critères fondamentaux font la différence entre les IMF mutualistes et

capitalistes. En effet, ce sont la propriété, les objectifs, le pouvoir de décision et

l’administration.

- La propriété

Au niveau de la propriété, une IMF mutualiste appartient à tous ceux qui adhèrent en

tant que membres de l’institution. Alors que pour le cas d’une IMF capitaliste, l’institution est

la propriété de riches individus, connus sous le nom « d’actionnaires ».

- Objectifs

Pour ce qui est des objectifs, pendant que les mutualistes envisagent de satisfaire les

besoins de tous leurs membres, les capitalistes ne cherchent qu’à faire du profit pour

rémunérer les apports des propriétaires.

- Pouvoir de décision

Chez les mutualistes, l’égalité de droit entre tous les membres entraîne le fait que

chaque membre n’a qu’un seul droit de vote peu importe le montant de sa contribution.

Tandis que chez les capitalistes, le pouvoir de décision appartient à ceux qui disposent le plus

5 D’après la définition tirée du Dictionnaire Hachette Encyclopédique.

Page 24: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

13

d’actions. Il existe donc un droit de véto chez les capitalistes, ce qui n’est pas le cas chez les

mutualistes.

- L’administration

Le dernier critère de différenciation des IMF est l’administration. Les membres eux-

mêmes assurent l’administration de l’institution. Par contre, chez les capitalistes, des

techniciens assurent l’administration générale de l’institution.

1.1.1.2. Classification des IMF selon leur niveau

« Les institutions de microfinance mutualistes ou non mutualistes sont classées en

trois niveaux selon les opérations qui leur sont autorisées, la structure de fonctionnement et

de contrôle, l’importance des risques liés aux activités de microfinance, les règles de gestion

et/ou les normes de prudence exigées ».

Deux critères fondamentaux déterminent le niveau de classification des IMF. Il s’agit

du fonds propre qui fait fonctionner l’établissement ainsi que du niveau d’activités. Ce qui

veut dire que le niveau d’activités ici varie en fonction des fonds propres à disposition de

l’établissement. Et pour passer d’un niveau à un autre, il est capital d’obtenir l’agrément de

l’autorité de tutelle qui est la CSBF (Commission de Supervision Bancaire et Financière).

Pour ce qui est de la classification proprement dite, elle se présente comme suit :

Tableau 1. Classification des IMF par niveau

Niveau Montant de crédit octroyé

Niveau 1 [0 – 5 millions] Ariary

Niveau 2 [5 – 15millions] Ariary

Niveau 3 >15 millions Ariary

Source : OTIV, mars 2014.

Il découle de ce tableau que les IMF peuvent être réparties en trois niveaux selon leur

portefeuille de crédit. Ainsi, le niveau 1 dispose le plus bas portefeuille de crédit et le niveau

3 possède le plus élevé. Ainsi, l’IMF de niveau 1 peut octroyer un crédit généralement

Page 25: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

14

inférieur à 5 Millions Ariary ; le niveau 3 peut octroyer un crédit qui se situe à un niveau plus

élevé car cela peut s’étendre jusqu’à un montant supérieur à 15 Millions Ariary.

Cas de l’OTIV : IMF de niveau 2

Pour le cas de l’OTIV, comme il s’agit d’une IMF de niveau 2, elle est incitée à

octroyer du crédit entre 5 millions et 15 millions d’Ariary. Mais la règle à suivre c’est de

respecter les proportions [30 ; 60 ; 10] pour ce niveau. Cette règle peut être expliquée dans le

tableau qui suit.

Tableau 2. La règle des proportions [30 ; 60 ; 10]

30% 60% 10%

[0 – 5 millions] Ariary [5 – 15millions] Ariary >15 millions Ariary

Source : Auteur ; mars 2014.

Ainsi, il résulte de cette règle que 30% des encours de crédit doivent se situer entre la

première tranche [0 – 5 millions] Ariary ; et idéalement 60% de ces encours de crédit

devraient se situer entre [5 – 15millions] Ariary, ce qui constitue la majorité du portefeuille,

contre seulement 10% dans la dernière tranche > 15 millions Ariary.

Dans ce qui va suivre, il est important de retracer l’historique de cette organisation en

question afin de délimiter notre étude.

1.1.1.3. L’historique de l’OTIV

Le début opérationnel de l’OTIV remonte en 1992. Par les fonds propres du DID, à

Toamasina a démarré un projet pilote et il s’en suit cinq ans plus tard la mise en place des

antennes d’Antananarivo avant l’ouverture des antennes dans le Nord Est.

Mais le Réseau OTIV d’Antananarivo en particulier, n’a reçu l’agrément de la CSBF

qu’au mois d’août 2001. Et depuis, le réseau a commencé à s’implanter notamment dans les

quartiers urbains. Et son début opérationnel remonte au mois d’août 2001.

L’opérateur DID a soutenu les réseaux OTIV en apportant son assistance technique en

matière de création, de promotion et de développement des mutuelles d’épargne et de crédit.

Page 26: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

15

Une Unité de Promotion encadre techniquement chaque Caisse mère et la représente vis-à-vis

des tiers.

1.1.1.4. L’environnement interne de l’OTIV

L’OTIV dispose de ses propres mission et vision pour assurer la pérennité de

l’institution et afin de promouvoir ses activités.

Mission

L’épargne et l’octroi de crédit constituent ses principales vocations. Quant à la mission

proprement dite de l’OTIV, elle porte sur le fait de « rendre accessible de façon pérenne et

rentable des produits et services financiers et non financiers de proximité afin de susciter le

développement économique de ses membres ». De ce fait, la société prend sa part de

contribution dans le développement de l’économie nationale et dans l’amélioration des

conditions de vie de ses membres6. Pour cela, l’organisation encourage l’épargne individuelle

des individus issus de toutes les catégories socio-professionnelles et elle met à la disposition

de ce public une large gamme de services financiers. A cet effet, sa raison d’être revêt surtout

un aspect socio-économique.

Objectif

Pour accomplir cette vision, le Réseau OTIV Antananarivo a pour principal

objectif « d'offrir un service financier de qualité dans un esprit de rigueur et de

professionnalisme en contribuant à l'amélioration de la vie de la communauté ».

Et comme toutes les autres institutions de microfinance, les objectifs classiques du réseau

sont de :

fournir la possibilité d’épargner ;

améliorer la productivité et la capacité financière de ses membres ;

réduire la vulnérabilité des populations face aux risques ;

améliorer les conditions de vie de ses membres pour que ces derniers puissent

sortir progressivement de la pauvreté.

Les ressources et leur organisation

6 On parle plutôt de membre que de client car personne ne peut bénéficier des produits et services de l’OTIV

sans être membre. La condition d’adhésion en tant que membre c’est d’acheter une action dont la valeur

nominale est de 5000 Ariary. Et quel que soit le montant nominal dont dispose un membre, il ne dispose que

d’un seul titre. Un membre ayant une action de 5000 Ariary est donc titulaire du même droit qu’un membre qui

dispose d’un montant nominal de 1 000 000 Ariary car tous deux disposent chacun d’un seul titre.

Page 27: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

16

En ce qui concerne les ressources dont dispose cette institution financière, seules les

ressources humaines et financières feront l’objet de présentation dans ce qui suit.

Ressources humaines

L’Union des OTIV est administrée par des dirigeants élus représentés par deux

organes dont le Conseil d’Administration et le Comité de Contrôle. A la tête du Réseau OTIV

Antananarivo, Josée Ludgarde RAZAKAMAHEFA se trouve être la Présidente du Conseil

d’Administration et la Direction du Réseau entier est assurée par Rakotoarivao

RANDRIANIAINA. A part ces figures, l’implantation du réseau est dotée de ressources

humaines jeunes, compétentes et possédant un savoir-faire. Leur comportement dans les lieux

de travail est régi par un système de valeurs formé par 11 composantes importantes et

complémentaires ainsi que par des règlements internes. Ces valeurs concernent, en fait, le

professionnalisme et l’éthique, l’équité, la solidarité et l’esprit d’équipe, la bonne

gouvernance et la transparence, l’honnêteté et le respect des lois et textes en vigueur, la

démocratie et le respect mutuel.

Selon Henri MINTZBERG, la structure organisationnelle d’une entreprise définit le

mode d’organisation entre les différentes unités qui composent l’entreprise et le choix de

répartition des moyens humains et matériels mis en œuvre entre ces différentes unités. Et

toute entreprise suit un mode de fonctionnement et d’organisation propre à chacune d’elles.

Quant au Réseau OTIV Antananarivo, la société a sa propre structure organisationnelle qui la

différencie des autres, présentée par son organigramme.

En général, le schéma de la structure en Union se présente comme suit :

Figure 2. Schéma général de l’organisation de l’Union des OTIV Antananarivo

Source : DAICP Réseau OTIV Antananarivo, mars 2014.

UNION des OTIV

Antananarivo

Agence 1

Agence 11

Page 28: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

17

Pour le cas du Réseau OTIV Antananarivo, en l’occurrence, il est constitué par 11

Agences présentes dans plusieurs régions de Madagascar.

Quant à l’organigramme proprement dit de cette structure, nous pouvons avoir son

aperçu à partir de la figure suivante :

Figure 3. Organigramme d’une Union d’Agences OTIV

Source : DAICP Réseau OTIV Antananarivo, mars 2014.

Il découle de cet organigramme de l’Union des Agences OTIV que la direction

d’Audit Interne et de Contrôle Permanent n’est pas rattachée hiérarchiquement à la Direction

Générale. Elle est plutôt rattachée au Conseil d’Administration et présente un lien fonctionnel

avec ce dernier. Ainsi, elle a le pouvoir de contrôler la Direction Générale mais son pouvoir

reste limité vis-à-vis du Conseil d’Administration.

Notons que l’intérêt de la structure organisationnelle d’une entreprise est qu’elle

permet à l’auditeur interne d’acquérir une bonne compréhension de la façon dont elle

fonctionne. A cet effet, l’organigramme qui n’est autre qu’une représentation schématique des

liens fonctionnels et hiérarchiques d’un organisme reflète sa structure. Il sert à indiquer la

responsabilité des responsables de tâches entre les postes et les relations de commandement

qui existent entre eux. C’est donc un moyen de réaliser le test de conformité et de détecter les

dysfonctionnements au sein de l’organisation.

Et comme l’objectif du contrôle interne est la maîtrise des activités de l’entreprise,

cela met l’accent sur la nécessité d’une organisation car « on ne contrôle que ce qui est

organisé » d’après FAYOL. L’organigramme détient donc une place considérable dans les

dispositifs de contrôle interne.

Conseil d’Administration

(11 CA) Comité de Crédit

(3 CC)

Directeur Général

DAICP DAF DED DAJ DI

Page 29: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

18

Comme l’Union est répartie en Agences, chaque Agence est aussi dotée d’une

structure. Cette structure au niveau de l’agence peut se présenter à travers l’organigramme

suivant :

Figure 4. Organigramme d’une Agence OTIV

Source : DAICP Réseau OTIV Antananarivo, mars 2014.

Compte tenu de cet organigramme de l’Agence, le Directeur d’Agence est supervisé

par le Comité de Surveillance. Il s’agit en fait du premier niveau de contrôle au sein du

Réseau OTIV.

Et au plus bas des échelons, les agents opérationnels sont composés du Front Office et

du Back Office.

Pour le Service Administratif, le Front Office est composé des Caissiers et des

Gardiens. Alors qu’au niveau du Service Exploitation, ce sont les Agents de Crédit, les

Agents de Crédit et d’Education ainsi que les Agents de Recouvrement qui constituent le

Comité de Crédit Conseil d’Administration Comité de Surveillance

Directeur d’Agence

Directeur d’Agence Adjoint

Chef de Service

Administratif

Chef de Service

d’Exploitation

Agent Comptable Agent de Crédit

Agent polyvalent

Caissière

Agent de Crédit et Education

Agent de Recouvrement

Gardiens

Page 30: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

19

Front Office. On les appelle Front Office car ils entretiennent une relation directe avec les

clients.

Quant au Back Office, ce dernier est constitué par les Agents Comptables et les

Agents Polyvalents. Ils sont appelé Back Office car ces derniers n’entretiennent pas de

relation directe avec les clients. Ils se trouvent plutôt derrière les bureaux.

Si tel est le cas des ressources humaines, comment se présentent alors les autres

ressources ? Les ressources financières font l’objet de ce qui suit.

Ressources financières

Il est préférable que soient abordées les ressources financières plutôt que d’autres car

elles vont assurer la bonne marche de l’entreprise. D’ailleurs, ce sont elles qui constituent les

moyens permettant à l’entreprise d’effectuer ses activités et d’atteindre les objectifs fixés à

l’avance. Elles constituent donc les principaux éléments du patrimoine de l’entreprise.

Les principaux bailleurs de fonds de l’OTIV sont le DID, l’AGEPMF/Banque Mondiale, la

PSE et la FIDA. Et les principaux partenaires financiers sont le PAMF, le PNUD, le FENU, la

BTM, la BOA, le CRS.

a) Les activités de l’OTIV

En tant qu’institution de microfinance, les activités du réseau se résument en deux

grandes catégories : la collecte d’épargne et l’octroi de crédit. Le tableau ci-après nous sert

d’illustration pour faciliter la compréhension de ses activités principales.

Tableau 3. Les activités principales de l’OTIV

Service d’épargne Octroi de crédit

Très simple

Sans distinction des membres

Large choix

A court ou moyen terme

-Epargne à vue

-Epargne spécialisée

-Epargne à terme

-Crédit à court terme

-Crédit à moyen terme

Source : Auteur, mars 2014.

Page 31: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

20

En parlant de l’épargne proprement dite, le service est très simple et tous ses membres,

sans distinction d’âge, de sexe ni de statut professionnel, peuvent sécuriser et gérer leur argent

au moyen de dépôt ou de retrait.

Toutefois, il existe trois types d’épargne : l’épargne à vue, l’épargne spécialisée et

l’épargne à terme. L’épargne à vue, comme son nom l’indique ne requiert pas de dépôt

minimum et offre la possibilité d’effectuer des retraits à tout moment. L’épargne spécialisée,

quant à elle, rémunère le dépôt et ceci est possible à tout moment. Et l’épargne à terme est

rémunérée à un taux avantageux et offre la possibilité au membre d’effectuer plusieurs

contrats.

Et en parlant de crédits, un large choix de crédits est offert. Il s’agit de crédits à court

ou moyen terme d’une durée allant de 6 mois à 36 mois. Le montant à octroyer peut aller

jusqu’à 50 millions d’Ariary. Les taux d’intérêts pour ces crédits sont donc variables suivant

l’objet ou le type de prêt octroyé. Ils varient entre 1,5% et 2,5% par mois. Ces taux peuvent

être linéaires ou dégressifs.

Et les financements des besoins financiers des membres peuvent découler de plusieurs

motifs, par exemple, d’un besoin en fonds de roulement, d’une faisance-valoir, d’un achat de

matériels de production, d’une acquisition de biens personnels, d’un achat de biens

immobiliers, d’une construction ou réhabilitation immobilière, d’un dépannage, etc.

En ce qui concerne les bénéficiaires, ils peuvent être catégorisés généralement en trois

groupes dont :

- les paysans, agriculteurs, éleveurs, …

- les petites et micro industries, unités artisanales, …

- les salariés et employés de bureau …

Ainsi, les principaux produits de l’OTIV sont l’épargne et le crédit. Un produit est « ce

que l’on vend aux clients »7. Ce même terme revient également à exprimer le « moyen

permettant de répondre aux attentes et aux besoins des consommateurs »8.

7 Cours de Marketing Stratégique 3ème année, 2012, Université d’Antananarivo, p 32. 8 Op.cit., p.32.

Page 32: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

21

En termes de crédit, en particulier, la diversité des produits que l’OTIV peut offrir à

ses membres se présente de la manière suivante.

Tableau 4. Les différents types de crédit offerts

Produits Cycle Durée

préalable de

sociétariat

Epargne à

bloquer

Durée Montant maximal

(Ar)

Taux d’intérêt

mensuel

Crédit avec

éducation

CT Aucune 5 à 20% [4;6] mois

7 mois

8 mois

80 000 à 360 000

400 000 à 440 000

500 000 à 560 000

3%

2,57%

2,25%

linéa

ires

Crédit Flash

-dépannage

(social)

-trésorerie

(productif)

CT Aucune 10%

6 mois

6 mois

[20 000 ;200 000]

[100 000 ;1000000]

2%

2%

linéa

ires

GCV CT Aucune - 12 mois Selon l’envergure de

l’exploitation

1,5% dégressif

Prêt ordinaire MT 3 mois 20% 36 mois 15 000 000 1,5 % linéaire

Prêt à l’habitat MT 3 mois 10% 36 mois 15 000 000 1,66% dégressif

Prêt aux

salariés

MT 1 mois de

domiciliation

salariale

10% 36 mois Selon le niveau de la

qualité cessible

1% dégressif

Prêt aux

employés et

dirigeants de

l’OTIV

MT 5% Dirigeant :

36 mois

Employé :

60 mois

Selon le niveau de la

qualité cessible

(employés) et la

capacité de

remboursement

1% dégressif

Prêt

pleinement

garanti

MT Aucune Epargne

nantie

12 mois

renouvelabl

es

Selon le niveau de

dépôt en garanti

1,5% dégressif

TPE MT Aucune 20% 36 mois 15 000 000 1,5% linéaire

Micro leasing MT 25% 12 à 36

mois

2% linéaire

Source : OTIV, 2014.

Notons qu’en termes de recouvrement de crédit, l’OTIV offre à ses membres les

meilleures possibilités. Chez d’autres IMF, après l’échéance, l’approche à l’amiable ne dure

que très peu de temps mais cela peut aller de 6 mois jusqu’à 8 mois pour le cas de l’OTIV

avant que cela ne se transforme en recouvrement judiciaire. Tout compte fait, il est

Page 33: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

22

avantageux d’y adhérer en tant que membre. Mais qu’en est-il de l’environnement externe de

l’OTIV?

1.1.1.5. L’environnement externe du Réseau OTIV Antananarivo

L’environnement externe est composé généralement de deux éléments : le

microenvironnement et le macroenvironnement. Par microenvironnement, on entend

l’environnement spécifique de l’entreprise constitué de ses clients, ses concurrents, … Le

microenvironnement est donc finalement les principales parties prenantes de l’entreprise. Et

par macroenvironnement, il est sous-entendu l’environnement politique, économique, social,

technique, écologique et légal. Mais notre champ d’étude dans cette sous-section se limite

seulement au microenvironnement.

Les composantes du microenvironnement sont, en effet, la demande d’un côté ou en

d’autres termes les clients et de l’autre côté les concurrents.

a) La demande

Les clients de l’OTIV sont très diversifiés. Ils peuvent être catégorisés généralement

en trois groupes dont :

- les paysans, agriculteurs, éleveurs, …

- les petites et micro industries, unités artisanales, …

- les salariés et employés de bureau …

Mais au lieu de clients, les mutualistes les appellent « membres » car les membres sont

des apporteurs de Capital et ces apports font fonctionner ces institutions. Ainsi, pour pouvoir

bénéficier des produits et services offerts par l’OTIV, la condition d’adhésion en tant que

membre est fondamentale. Actuellement, le nombre de membres recensés s’élèvent à hauteur

de 200 000 dont 98 300 sont des femmes.

Bon nombre de ses membres sont des particuliers qui ne disposent pas

systématiquement de comptes et d’états financiers pouvant être analysés avec une

méthodologie bancaire. L’effectif de ses clients n’a cessé d’augmenter depuis sa création

jusqu’à aujourd’hui et ils s’éparpillent dans les 100 Caisses de Service des 11 agences

présentes dans les régions.

Page 34: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

23

b) La concurrence

Quant aux concurrents dans le cadre de la microfinance, ils sont constitués par les

suivants par ordre de priorité : MBM, ADEFI, CECAM, SIPEM, PAMF, CEFOR. Pour le cas

de MBM, il se trouve être parmi les concurrents car même s’il a un statut d’établissement

bancaire, son marché reste encore un marché de microfinance.

La part de marché est un des critères qui permet à l’OTIV de se positionner vis-à-vis

de ses concurrents. Il s’agit en fait d’un indicateur9 de performance non moindre à considérer.

1.2. Les matériels utilisés

Cette sous-section consiste à présenter les divers matériels utilisés ainsi que les

moyens de collecte d’informations engagés lors de notre investigation.

Parmi les moyens de collecte d’informations engagés lors de la collecte de données

pour la réalisation de cette étude, nous avons d’abord eu recours à la documentation pour

avoir un aperçu global du thème avant d’avoir pu procéder à la préparation des divers

matériels pour la collecte de données sur terrain.

1.2.1. La documentation

La consultation bibliographique dont notamment d’ouvrages et de supports de cours

théoriques, la consultation des documents relatifs à notre thème issus des présentations de

l’entreprise étudiée et de manuels et sans oublier le recours à l’aide de la technologie de

l’information et de la communication constituent les formes de documentation privilégiées

pour fructifier ce travail.

1.2.1.1. La consultation bibliographique

En ce qui concerne la recherche de renseignements et d’informations en privilégiant la

consultation bibliographique au moyen de la lecture d’ouvrages, ceci est basique et préalable

avant toute recherche pour avoir un prérequis en matière de théories ou de pratiques sur un

thème donné. En effet, des ouvrages, des articles, des mémoires portant sur l’audit interne et

le contrôle interne sont ceux qui ont été le plus consultés pour la réalisation de notre collecte

d’informations. Ces documents ont été fournis par divers centres de documentation dont la

Bibliothèque Universitaire d’Antananarivo en l’occurrence. 9 DETHIER, J.L., les enjeux des indicateurs : Un indicateur est une « information chiffrée qui fournit une échelle

sur laquelle une performance peut être mesurée conformément à un critère d’appréciation ».

Page 35: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

24

1.2.1.2. La recherche webographique

Comme le monde tend à une informatisation de plus en plus marquée dans notre vie

quotidienne, se limiter aux documents fournis par les bibliothèques et centres de

documentation serait un handicap. Ainsi, afin d’élargir notre vision du thème, nous avons

également eu recours à l’aide de la technologie de l’information et de la communication. En

d’autres mots, nous avons eu l’aide des pages web pour étoffer nos connaissances dans le

domaine de l’audit interne, du contrôle interne et de la performance. Ceci nous a beaucoup

aidés étant donné la diversité et la multiplicité des documents consultables se rapportant à

notre thème. De ce fait, nous nous sommes servis de présentations diaporama, de documents

disponibles en ligne, etc. afin de tirer des informations relatives à notre thème.

1.2.1.3. Les bases théoriques issues des cours

La consultation bibliographique et les recherches webographiques n’auraient pas eu

d’utilité sans avoir acquis les connaissances théoriques à la base même de notre thème. Ces

connaissances, nous avons pu les acquérir grâce aux cours procurés par les enseignants durant

les années d’études passées au sein du Département de Gestion.

1.2.2. Les moyens de collecte de données privilégiés

La phase de collecte de données est beaucoup prisée dans notre démarche étant donné

qu’en elle dépend l’intérêt du produit fini de notre recherche. En cas d’abstraction de cette

phase, il ne serait même pas question de recherche car il serait difficile voire impossible

d’arriver à ce à quoi nous projetons d’en venir étant donné l’absence de données exploitables.

Cette phase concerne principalement le travail sur terrain.

Mais les données sont acquises au moyen de divers outils que nous avons dû faire

usage lors de la collecte. Ces outils constituent les supports même de la collecte de données.

A propos des outils, quels sont ceux que nous avons utilisés lors de la collecte ?

1.2.1.1. Les outils de collecte

Trois types de supports ont été utilisés lors de la collecte de données sur le terrain. Ce

sont le guide d’entretien, le questionnaire d’enquête ainsi que les personnes ressources auprès

desquelles nous avons mené l’enquête. Ainsi, le guide d’entretien et le questionnaire

Page 36: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

25

d’enquête ont été élaborés suite à la synthèse des informations bibliographiques et

webographiques portant sur le thème choisi.

a) Le guide d’entretien

Les points focaux à avancer tout au long de l’entretien sont présentés sous forme d’un

inventaire récapitulatif de questions dans le guide d’entretien. Ce dernier n’est autre que le

document dont se sert l’animateur au cours de l’entretien qu’il mène, dans le cadre de la

collecte de données qualitatives, lui servant de rappel des différents domaines ou questions

importantes à aborder. Ce guide est conçu de sorte à ce que l’intervieweur puisse poser à

l’interviewé une série logique de questions.

b) Le questionnaire d’enquête

Quant au questionnaire d’enquête, il s’agit en fait d’une série de questions reliées de

façon structurée à laquelle l’enquêté est tenu de répondre oralement ou sous forme écrite.

Dans ce cas, c’est un document électronique ou imprimé en version papier sur lequel figure

l’inventaire des questions à poser. C’est un outil méthodologique comme il sert de base à la

collecte des données à l’occasion d’une enquête dont l’objectif est de vérifier à quel point les

hypothèses théoriques sont valides. Ce qui fait que le chercheur pourrait obtenir des données

quantitatives et/ou qualitatives à partir de l’administration d’un questionnaire. Et les données

obtenues seront présentées sous forme de tableaux ou de graphiques pour faciliter leur

interprétation.

c) Les personnes ressources

Les personnes ressources auprès desquelles nous avons effectué la collecte

d’informations sont tous des employés de l’entreprise étudiée. Les personnes clés consultées

sont donc formées par le Responsable de la fonction d’audit interne ainsi que d’autres

membres du personnel de l’entreprise. C’est au moyen du guide d’entretien et du

questionnaire que ces personnes ressources ont été interrogées.

d) Les autres matériels utilisés

A part les matériels déjà évoqués, nous avons aussi eu recours à l’utilisation des

logiciels de base en bureautique. Il s’agit, en fait, du Microsoft Excel pour le traitement des

données recueillies et du logiciel de traitement de texte Microsoft Office Word pour la

rédaction.

Page 37: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

26

Si tels sont les outils de collecte utilisés, qu’en est-il des moyens mis en œuvre lors de

la phase de collecte ?

1.2.1.2. Les moyens de collecte

Dans le cadre de la collecte de données, outre l’entretien conduit auprès des

Responsables, nous avons également administré un questionnaire aux autres personnes

ressources.

L’entretien

Ainsi, l’entretien a été mené auprès de la Direction d’Audit Interne et du Contrôle

Permanent. Pour notre part, notre informateur lors de la visite d’entreprise était le premier

responsable de cette direction. Il s’agit de Monsieur William RANDRIANANTENAINA qui

travaille au siège de l’Union à Antananarivo sise à Ankadivato.

Avec comme objectif de recueillir des informations pertinentes auprès de la personne

la mieux placée pour nous en procurer, l’entretien s’est tenu dans une relation de face-à-face.

L’usage de ce moyen nous a permis d’avoir des connaissances plus profondes sur le thème

faisant l’objet de notre étude mais aussi de comprendre ce qu’il en est de la perception de la

personne interviewée à partir de ses réponses et de ses attitudes en situation de face-à-face.

C’était également au cours de cet entretien que nous avons pu prendre connaissance de la

relation entre la performance et l’audit interne.

L’entretien semi-directif est le type d’entretien que nous avons privilégié. Il s’agit

d’un entretien plus ou moins guidé au cours duquel celui qui est censé recueillir des

informations prévoit à l’avance des questions en guise de points de repère, mais aussi pour

recentrer le sujet sur le thème choisi.

L’Enquête

Pour compléter les informations recueillies sur terrain, la population à laquelle le

questionnaire a été administré était constituée par le personnel de l’entreprise dans le centre

opérationnel. Il s’agit, en fait, des caissiers et des agents de crédit qui figurent parmi les

« front office » et en qui les opérations principales de l’institution reposent. Nous avons mené

notre enquête auprès d’un échantillon constitué de 10 personnes issues de 4 Caisses de

Service qui constituent plus de 10% de la population totale auprès de l’Agence OTIV Aina.

Page 38: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

27

Ainsi, le questionnaire d’enquête a été administré sous forme orale afin de recueillir des

informations en ce qui concerne la compréhension de ce personnel de la nécessité de l’audit

interne et du contrôle interne mais aussi leur perception de ce que signifient vraiment ces

termes basiques. Aussi, nous avons cherché à prendre conscience des procédures à partir de

l’administration de questionnaire.

Si tels ont été les matériels préalables pour notre recherche, qu’en est-il des méthodes

adoptées pour sa réalisation depuis le début jusqu’à la fin ?

SECTION 2. METHODES

Sans avoir eu recours à l’aide d’outils méthodologiques, cette étude n’aurait pu être

achevée. En effet, même si les données ont été collectées, sans une méthode appropriée nous

n’aurions pu parvenir à nos fins car la méthode retrace les démarches suivies depuis la

collecte de données par la documentation et sur le terrain, jusqu’à la rédaction du mémoire.

C’est là que se trouve l’intérêt de cette section. De ce fait, la méthode d’analyse ainsi que les

théories relatives à notre thème seront présentées dans cette section.

2.1. La méthode d’analyse

Pour commencer dans cette section, il nous semble plus convenable de parler de la

démarche adoptée. Notons que par démarche, nous entendons un processus

systématiquement, intentionnellement et volontairement orienté et ajusté en vue d’innover ou

d’augmenter les savoirs dans un domaine donné, d’après DE KETELE et RODGIERS

(1993)10 cité par HAMON, J-F. (2003, 11)11. On peut aussi la voir comme une planification

des tâches à accomplir pour mener à bien le déroulement de la recherche.

Le présent mémoire est bâti sur la base d’une démarche inductive car l’approche

théorique fondée sur la revue de la littérature a été confrontée aux résultats issus des entretiens

et enquêtes afin de vérifier la validité des hypothèses.

Quant à la structuration de ce mémoire et pour sa bonne articulation, la méthodologie

IMMRED a été préconisée pour sa conduite.

10 DE KETELE, J-M. et RODGIERS, X. (1993), Méthodologie du recueil d’informations, de Boeck Université,

Coll. Pédagogies en développement, méthodologie de recherche. 11 HAMON, J-F. (2003), Eléments de méthodologie pour les recherches en sciences de l’éducation et en

sciences humaines, CIRCE FLSH, Université de la Réunion.

Page 39: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

28

Et pour ce qui est de la méthode d’analyse adoptée, nous nous sommes servis de la

fameuse SWOT en se limitant aux deux premières initiales dont les Strengths and

Weaknesses12 car ce sont celles qui nous intéressent étant donné l’analyse axée sur

l’environnement interne.

2.1.1. Les différentes phases d’une recherche

Pour mener à bien cette recherche, la méthode adoptée a comporté trois phases

distinctes dont la phase préparatoire, la phase d’investigation ou la recherche opérationnelle et

la phase d’analyse et de rédaction.

2.1.1.1. La phase préparatoire

La phase préparatoire, dont la construction théorique et la formulation des hypothèses,

constitue une étape préalable, nécessaire avant la descente sur terrain. Cette phase porte

essentiellement sur la documentation, l’imprégnation sur le thème pour pouvoir aboutir à

l’élaboration de guide d’entretien et de questionnaire d’enquête, qui étaient nos outils de

travail sur terrain et pour sortir la problématique de l’étude. Mais le point clé de cette phase se

trouve dans l’élaboration des supports de la collecte de données car en elle dépend la qualité

des informations à recueillir.

a) L’élaboration des questionnaires

Ainsi, les supports de la collecte de données constitués par le guide d’entretien et le

questionnaire d’enquête ont été élaborés suite à la synthèse des informations bibliographiques

et webographiques obtenues grâce à la documentation. En effet, pour savoir s’il s’agit d’un

bon questionnaire, il doit contenir tous les éléments essentiels permettant un traitement

adéquat des données. Ainsi, l’objectif est d’obtenir des réponses sincères et non faussées de la

part des enquêtés.

Pour ce qui est du questionnaire administré, il est composé non seulement de questions

fermées mais aussi de questions à choix multiple pour faciliter le traitement des données.

12 Il s’agit de la fameuse matrice SWOT (Strengths, Weaknesses, Opportunities, Threats) ou FFOM (Forces,

Faiblesses, Opportunités et Menaces) qui est de plus en plus utilisée comme méthode d’analyse par plusieurs

disciplines.

Page 40: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

29

2.1.1.2. La phase d’investigation

La deuxième phase, quant à elle, concerne essentiellement la collecte des données sur

terrain au moyen d’entretiens, d’enquêtes. Et pour veiller à la qualité des informations

récoltées, cette deuxième phase a été complétée par une observation directe sur terrain.

En ce qui concerne l’administration du questionnaire proprement dite, après validation

du questionnaire, l’enquête a été conduite auprès du personnel du Réseau OTIV

d’Antananarivo, au sein de quelques Points de service de l’Agence AINA. Pour la conduite de

cette dernière, nous avons administré un questionnaire oralement auquel chaque personne

enquêtée a été tenue de répondre. Les résultats issus des questionnaires, en particulier ceux

obtenus à partir des questions fermées ou questions filtres, ont été présentés sous forme de

tableau, catégorisés suivant les types de réponses et mesurés en pourcentage.

2.1.1.3. La phase d’analyse et de rédaction

La dernière phase consiste à faire le filtrage des données recueillies, leur traitement

statistique pour permettre l’analyse des résultats obtenus et la rédaction du mémoire. Pour ce

faire, le traitement a été fait à partir du logiciel Microsoft Excel qui se trouve être le logiciel

de traitement de données le plus utilisé jusqu’à présent.

2.2. Cadre théorique de l’étude

Pour la conduite de ce travail, différentes théories qui se trouvent être fondamentales

pour la compréhension du thème seront mises en relief dans cette sous-section.

2.2.1. L’audit interne

Certaines notions sur l’audit interne semblent importantes à préciser, en particulier

l’audit interne car c’est l’objet même de ce mémoire.

2.2.2.1. Définition

Plusieurs définitions peuvent être attribuées à l’audit interne. Quelques-unes d’entre

elles seulement feront l’objet d’une présentation dans cette sous-section.

« L’audit interne est un dispositif interne à l’entreprise qui vise à :

- apprécier l’exactitude et la sincérité des informations notamment comptables ;

- assurer la sincérité physique et comptable des opérations ;

Page 41: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

30

- garantir l’intégrité du patrimoine ;

- juger l’efficacité des systèmes d’information.

Selon la théorie classique, l’audit interne assume par délégation une partie de la

responsabilité de contrôle de la direction. Réalisé par un service de l’organisation, l’audit

interne consiste à vérifier si les règles édictées par l’organisation sont respectées. »

« L’audit interne est une activité indépendante et objective qui donne à une

organisation une assurance sur le degré de la maîtrise de ses opérations, lui apporte

ses conseils pour les améliorer, et contribue à créer de la valeur ajoutée13. »

« L’audit interne est la fonction chargée d’examiner et d’évaluer le contrôle interne

dans tous les domaines de l’organisation et à tous les niveaux. Au-delà de ce rôle

traditionnel, il peut assurer une fonction de conseil. »14

Mais l’audit interne constitue également « l’ensemble des sécurités contribuant à la

maîtrise de la société. Il a pour but d’assurer la protection, la sauvegarde du

patrimoine et la qualité de l’information, l’application des instruments de la direction,

et de favoriser l’amélioration des performances. Il se manifeste par l’organisation, les

méthodes et les procédures de chacune des activités de la société pour maintenir la

pérennité de celle-ci », selon l’ordre des experts comptables (1977).

C’est aussi « une démarche ou une méthodologie menée de façon cohérente par des

professionnels utilisant un ensemble de techniques d’information et d’évaluation afin

de porter un jugement motivé et indépendant, faisant référence à des normes sur

l’évaluation, l’appréciation, la fiabilité ou l’efficacité des systèmes et procédures

d’une organisation15 ».

Compris dans tous ses sens, nous pouvons déduire que l’objectif de l’audit interne

consiste surtout à assister les membres du top management pour qu’ils puissent assurer de

manière efficace et efficiente leurs responsabilités. Ceci, grâce aux analyses effectuées par les

auditeurs internes afin de déceler toute sorte de dysfonctionnements ou d’anomalies mais

également toute sorte de force de sorte à ce que ces derniers puissent émettre des

13 C’est la définition proposée par l’IIA (the Institute of Internal Auditors). 14 Collège des Inspecteurs Généraux des Ministères (2007), Manuel d’Audit Interne pour les Inspections

Générales des Ministères, USAID, p. 8-9. 15 L. Collins, V. Gérard (1992), Audit et contrôle interne Aspects financiers et stratégiques, Paris, Ed. DALLOZ,

p. 22

Page 42: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

31

appréciations, des commentaires pertinents et des recommandations maximisant les

opérations ou activités examinées.

2.2.2.2. Typologie de mission d’audit interne

La mission d’audit interne peut se présenter sous divers types mais ce qui nous

intéresse dans notre étude sont l’audit de régularité ou de conformité, l’audit organisationnel

et l’audit d’efficacité ou de performance car ce sont ces missions d’audit qui interviennent le

plus dans l’amélioration de la performance de gestion.

L’audit de régularité ou de conformité

Ce type d’audit consiste à appliquer les règles, procédures, description de postes,

organigrammes et systèmes d’information. Il est appelé audit de conformité car ce type de

mission d’audit permet d’observer la conformité avec les dispositions légales et

réglementaires.

L’audit organisationnel

Cette mission d’audit s’intéresse, en particulier, à l’organisation structurelle et aux

systèmes présents au sein de l’organisation.

L’audit d’efficacité ou de performance

A propos de l’audit d’efficacité, toutes les fonctions de l’organisation sont concernées.

Ce type de mission d’audit interne permet une vue d’ensemble sur le fonctionnement d’un

ensemble d’opérations : « adéquation des moyens aux objectifs, pertinence des méthodes et

procédures, rigueur et qualité des performances ».

En tant qu’audit de performance, trois objets fondamentaux font partie des critères

d’évaluation dont l’efficacité, l’économie et l’efficience. Les indicateurs de performance font

l’objet de l’évaluation, quant à ce type d’audit.

Qu’en est-il du contrôle interne ? Quelles sont les notions qui méritent d’être évoquées

pour comprendre notre étude ?

2.2.2. Le contrôle interne

Le contrôle interne peut être compris à travers les définitions qui lui sont attribuées.

Page 43: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

32

2.2.2.1. Définition

Le contrôle interne peut être défini comme étant « un processus intégré mis en œuvre

par les responsables et le personnel d’une organisation et destiné à traiter les risques et à

fournir une assurance raisonnable quant à la réalisation, dans le cadre de la mission de

l’organisation, des objectifs généraux suivants :

- exécution d’opérations ordonnées, éthiques, économiques, efficientes et efficaces ;

- respect des obligations de rendre compte ;

- conformité aux lois et réglementations en vigueur ;

- protection des ressources contre les pertes, les mauvais usages et les dommages».

2.2.2.2. Les composantes du contrôle interne

Le contrôle interne est constitué essentiellement de cinq composantes

interdépendantes dont un environnement de contrôle, une évaluation des risques, des activités

de contrôle, de l’information et de la communication, et un pilotage16.

2.2.2.3. Les activités de contrôle

Concernant les activités du contrôle interne, afin de maîtriser les risques et atteindre

les buts dont l’entreprise s’est fixée, ces activités coïncident aux politiques et procédures

établies. Mais pour que le contrôle interne permette d’améliorer la performance de la gestion

des activités de l’entreprise, il faut que les activités de contrôle soient appropriées pour leur

efficacité, et elles doivent non seulement être cohérentes mais aussi permanentes. Mais pour

qu’il y ait vraiment une amélioration de la performance, il faudrait qu’elles soient mises en

relation avec les indicateurs de performance utilisés dans la gestion de l’entreprise.

Aussi, faut-il souligner que le dispositif de contrôle interne ne doit pas être statique car

l’amélioration de ce dispositif, qui évolue avec le temps, au moyen de l’évaluation du contrôle

interne fait une des raisons d’être de l’audit interne grâce aux apports des auditeurs en matière

de « conseil en organisation et de consulting 17».

16 Comité des Normes de Contrôle Interne (2001), Lignes directrices sur les normes de contrôle interne à

promouvoir dans le secteur public, INTOSAI, Bruxelles, Belgique, p. 16. 17 PIERRE S. (2007), Mémento d’audit interne, Paris, Ed. DUNOD, p. 52.

Page 44: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

33

2.2.3. La performance

L’information comptable et financière joue un rôle crucial dans la gouvernance d’une

organisation, elle est la clé voûte permettant une bonne gestion de la performance. Mais la

performance est le plus souvent exprimée en termes comptables et financiers et dépend de

certains facteurs dont la capacité à se procurer des ressources au moindre coût, la capacité à

protéger et à sauvegarder le patrimoine et la capacité à utiliser les ressources de manière

optimale.

Mais qu’est-ce qu’on entend vraiment par performance ?

Il s’agit d’une notion multidimensionnelle car elle embrasse plusieurs aspects. Elle

peut être mesurée à travers des indicateurs. Mais ces indicateurs sont mesurés compte tenu de

trois critères dont l’efficacité, l’économie et l’efficience. Ces indicateurs servent donc à

mesurer l’atteinte des résultats et la performance est évaluée à partir de l’écart entre les

résultats attendus et ceux vraiment réalisés.

Pour une bonne gestion de l’entreprise, les divers responsables devront s’appuyer sur

des procédures écrites, des indicateurs de performance et des rapports faisant état des

anomalies ou dysfonctionnements appréhendés. Quant aux indicateurs de performance, ils

peuvent être lus à partir d’un tableau de bord car c’est là où il est possible de faire un suivi et

d’apprécier en même temps le résultat, la prévision et l’écart. Et la performance est évaluée à

partir de l’écart entre le résultat et la prévision.

Si le résultat est supérieur à la prévision, on parle d’une performance dans la gestion et

dans le cas contraire, il s’agit plutôt d’une défaillance dans la gestion.

Mais la performance peut aussi être encore comprise comme étant « la capacité à

atteindre des objectifs préalablement fixés, exprimés en termes d’efficacité socio-économique,

de qualité de service ou d’efficience de la gestion ».18 Pour les IMF, les principaux indicateurs

de performance sont, en fait, le volume d’épargne constitué et les crédits mobilisés sur une

période donnée. Et la part de marché figure également parmi les indicateurs communs de

toute entreprise qui tient compte de son positionnement vis-à-vis de la concurrence.

18 DIDI, A. (2003) La pratique de l’Audit Interne au sein des Entreprises Marocaines : Un essai sur les enjeux,

les contraintes et les opportunités, Mémoire de MASTER Auditing, Management Accounting & Information

Systems, Paris, p.31

Page 45: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

34

En parlant d’amélioration de performance, dans un premier temps, deux dates de

référence au minimum sont exigées. En d’autres termes, on parle d’une amélioration de la

performance en une période bien définie [t0, t1] dans le cas où il y a un écart positif entre les

indicateurs de performance entre les deux dates.

2.3. Limite de l’étude et difficultés rencontrées

Notre étude se limite seulement au sein de la Direction d’Audit Interne et de Contrôle

Permanent du Réseau d’OTIV Antananarivo. Du fait que nous n’avons pu collecter des

informations qu’auprès d’une seule personne ressource au cours de l’entretien, les données

recueillies étaient limitées et cela a eu des impacts sur notre analyse. Par ailleurs, cette étude

reste encore très limitée étant donné notre manque d’expérience dans le domaine outre les

connaissances théoriques de base.

Quant aux difficultés rencontrées, parmi les entreprises auprès desquelles nous avons

voulu mener notre investigation, les procédures étaient très longues et nous avons dû patienter

longtemps pour la validation de notre demande. C’est pour cela que notre choix s’est atterri

sur le Réseau OTIV Antananarivo. En effet, il s’agit de la seule entreprise qui a bien voulu

nous accueillir après seulement une brève attente.

2.4. Chronogramme de la réalisation de l’étude

Le corps enseignant au sein du Département Gestion a bien voulu nous faciliter la

réalisation de notre mémoire. En effet, dès la Troisième année, nous avons été initiés à la

collecte de données au moyen des visites d’entreprises en privilégiant les entretiens et

enquêtes comme techniques de collecte. Et ceci a été d’autant plus soutenu par les cours

théoriques dispensés en salle. Ce qui nous a permis d’établir et de suivre le chronogramme

suivant pour mener à terme ce travail.

Tableau 5. Chronogramme de la réalisation de l’étude

Dates Activités

01/02/14 - Début de l’encadrement pédagogique : prise de contact avec l’encadreur

03/02/14 au 06/02/14 - Consultation bibliographique et webographique

- Rédaction de l’Introduction

07/02/14 - Encadrement Pédagogique

Page 46: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

35

Tableau 5. Chronogramme de la réalisation de l’étude

10/02/14 au 24/02/14 - Documentation sur le thème

- Conception du guide d’entretien et du questionnaire d’enquête

20/02/14 au 24/02/14 - Rédaction du Chapitre 1

24/02/14 - Encadrement Pédagogique

25/02/14 au 10/04/14 -Visite d’entreprise pour la collecte de données sur terrain (entretien avec

le DAICP, enquête auprès des Caisses de Service)

-Consultation bibliographique et webographique

-Rédaction du Chapitre 2

10/04/14 au 18/04/14 -Rédaction du Chapitre 3 et de la Conclusion

23/04/14 - Encadrement Pédagogique

23/04/14 -Amélioration de la version du mémoire

(mise en forme, mise en page, relecture pour correction)

26/04/14 -Encadrement Pédagogique en vue de la finition de la version finale

06/05/14 -Dépôt du mémoire

Source : Auteur, avril 2014.

La préparation de ce travail s’est étalée sur une durée de trois mois allant du 1er

février au 26 avril 2014. Pour le mener à terme, nous avons dès l’abord pris contact avec

l’encadreur pédagogique pour prendre connaissance des diverses consignes à respecter.

Nous avons aussi suivi plusieurs étapes dès le début jusqu’à la fin de la préparation de

ce mémoire et après la rédaction d’un élément important du mémoire, nous avons pris contact

avec l’encadreur pédagogique pour recevoir des conseils en vue de l’amélioration du fond et

de la forme.

Et outre le travail personnel et l’encadrement pédagogique, nous avons également eu

l’opportunité d’avoir reçu des informations de la part de notre principale personne ressource

qui a assuré le rôle de notre encadreur professionnel. Nous avons également mené une

enquête auprès des agents opérationnels pour pouvoir valider les données collectées lors de

l’entretien.

Page 47: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

36

Ce premier chapitre nous a permis de prendre des connaissances de base relatives

quant à l’entreprise étudiée et son environnement aussi bien interne qu’externe. Il nous a

également permis de prendre connaissance des outils et techniques de collecte de données

privilégiées ainsi que de tous les matériels utilisés pour mener à bien l’étude.

Etant donné que sans avoir un aperçu de la méthodologie, il nous serait difficile de

comprendre comment l’étude a été menée. C’est dans le cadre de ce chapitre que nous avons

pu présenter ce qu’il en est de la méthodologie optée. Et comme le présent mémoire ne peut

couvrir qu’un domaine limité du thème choisi, le cadre théorique nous a permis de délimiter

notre cadre de recherche grâce au support de différentes théories d’auteurs.

Et comme le mémoire présente des imperfections étant donné tout ce que nous avons

dû faire face durant sa réalisation, le présent chapitre se termine en nous renseignant sur les

limites de l’étude et les difficultés rencontrées. Ceci est complété par un chronogramme des

activités afin de retracer la période de sa réalisation.

Page 48: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

37

CHAPITRE 2. RESULTATS

Page 49: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

38

Après une présentation des matériels de recherche, des méthodes de travail et

d’analyse privilégiés pour une bonne compréhension de la démarche de l’étude, nous avons

évoqué les théories qui nous semblent utiles pour le cadrage théorique de la recherche. Ainsi,

non seulement les résultats mais aussi bien l’analyse de ces derniers vont être cernés compte

tenu de ce cadrage théorique.

Ce qui nous conduit au second chapitre intitulé Résultats ayant pour objet la

présentation succincte en termes de contrôle interne et d’audit interne au sein du Réseau

OTIV Antananarivo. Pour une bonne compréhension de ce chapitre, nous nous sommes

penchés sur deux sections complémentaires : le contrôle interne au sein du Réseau OTIV

Antananarivo et l’audit interne dans sa pratique proprement dite. Nous nous sommes appuyés

sur les données collectées au moyen d’enquête et d’entretien lors de l’investigation pour ce

faire.

Page 50: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

39

SECTION 3. LE CONTROLE INTERNE AU SEIN DE L’OTIV

ANTANANARIVO

Cette première section va être consacrée au contrôle interne au sein du réseau. Ceci

couvre tout ce qui est relatif au contrôle interne, qu’il s’agisse de l’organe auquel il est

rattaché, de ses composantes, ses objectifs mais aussi des types de contrôle mis en valeur afin

d’atteindre les objectifs de l’entreprise.

1.1. Le système de contrôle interne

Le contrôle interne trouve son importance dans la préservation des ressources de

l’entreprise. Sa pratique revêt donc une importance capitale et que sans un dispositif de

contrôle interne efficace, le patrimoine d’une organisation pourrait faire l’objet d’une perte.

Au niveau du Réseau OTIV Antananarivo, le contrôle interne est centré sur les

processus relatifs aux opérations courantes de l’institution. Il repose sur une séparation stricte

entre les tâches opérationnelles et le travail de contrôle. Ceci est commun pour toute

organisation. Mais qu’est-ce qui fait sa particularité au sein du Réseau OTIV Antananarivo ?

Le système de contrôle interne du réseau est approuvé par son Conseil

d’Administration et il est établi de sorte à ce qu’il soit adapté à la structure organisationnelle

de l’OTIV. Le système émane de la proposition du Directeur d’Agence et il doit avoir

l’approbation du Conseil d’Administration. Le but d’un tel système est de couvrir tout ce qui

pourrait constituer de risques pouvant survenir dans les affaires de l’institution. En vue de

simplifier son application, le système de contrôle interne est présenté sous forme d’un

document écrit pouvant cerner les fonctions incompatibles de sorte à ajuster les procédés. Et

pour toute modification relative au système, il faudrait toujours consulter le Conseil

d’Administration pour obtenir son aval. Il en résulte donc la perpétuité et la continuité de

l’application du système par les responsables chargés de cet effet. Et quant à son application,

il existe des fréquences à respecter, de même que la nature et les résultats issus des examens

vont faire l’objet d’une inscription dans un registre approprié permettant de les suivre et de les

contrôler.

Page 51: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

40

1.1.1. L’organe de contrôle

Le service en charge du contrôle interne est rattaché à la Direction d’Audit et de

Contrôle Permanent de l’entreprise. Les contrôleurs internes effectuent les contrôles au niveau

des Agences et des Caisses de Service et doivent rendre compte de leurs missions auprès de la

DAICP.

1.1.2. Le champ d’intervention du contrôle

Au sein du Réseau OTIV étudié, le contrôle interne couvre tous les domaines, en

particulier les 5 principaux secteurs d’activités, à savoir, l’encaisse et les éléments de sécurité,

le crédit, l’épargne, le pointage et la comptabilisation et d’autres domaines divers (la relation

commerciale, les ressources humaines, les immobilisations, les membres, etc.). Les quatre

premiers sujets constituent les activités de base de la coopération. Du fait du caractère

incontournable de ces quatre premiers secteurs, ils ont été retenus comme les sujets de base du

contrôle interne.

1.1.3. Les composantes du système de Contrôle Interne

Comme le contrôle interne est un dispositif de sécurité, il s’agit d’un ensemble de

mesures, de moyens en vue de maîtriser les activités exercées par l’entreprise de sorte à

atteindre les objectifs qu’elle s’est fixés. Ce système est maintenu par la direction dans le but

de faciliter l’atteinte des objectifs et en vue d’assurer une conduite ordonnée et efficiente des

activités de l’entité dans la mesure du possible. Cela peut porter ainsi sur les politiques que

sur les procédures, le système comptable, les descriptions de tâches mais également sur les

grilles de contrôle interne, etc.

Ainsi, les composantes du contrôle interne sont interdépendantes et aucune d’entre

elles ne peut être laissée de côté lors de la conception du système de contrôle interne. Mais

quelles sont ces composantes ?

Il s’agit, en fait, de l’environnement de contrôle, l’évaluation des risques, les activités

de contrôle, les informations et la communication, le pilotage. Chaque composante va faire

une à une l’objet de présentation afin de mieux éclaircir notre étude.

Page 52: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

41

1.1.3.1. L’environnement de contrôle

En parlant de l’environnement de contrôle, ceci constitue la base même du système de

contrôle interne. Il s’agit, en fait, de la discipline, de la structure et en même temps du milieu

qui influence la qualité globale du contrôle interne.

Pour le cas de l’OTIV, l’environnement de contrôle est constitué par l’intégrité et

l’éthique19 du personnel, la recherche de compétence, la participation du Conseil

d’Administration et/ou Comité de contrôle, la philosophie de gestion. Une structuration

organisationnelle ainsi qu’une description de responsabilité et d’autorité claire viennent

compléter les composantes de l’environnement de contrôle en matière de discipline et de

structure.

Mais les politiques et pratiques en matière de ressources humaines influent aussi sur la

qualité du contrôle interne, c’est pourquoi des politiques et pratiques efficaces en la matière

viennent compléter ces éléments de l’environnement de contrôle. En outre, le Conseil

d’Administration, le Comité de contrôle, la direction de l’institution font partie du milieu qui

influence la qualité du contrôle interne. Il en est de même avec les contrôles structurels et

opérationnels supportés par un système d’information et de gestion (SIG) efficace. Et

pareillement, les mécanismes d’inspection et de vérification indépendants impactent sur la

qualité du contrôle.

1.1.3.2. L’évaluation des risques

Après définition de l’environnement de contrôle, l’évaluation des risques auxquels

l’entreprise est confrontée ou susceptible d’être confrontée s’avère capitale. Les risques

pourraient constituer une entrave à l’atteinte des objectifs et à la réalisation de la mission,

c’est pourquoi ils devraient faire l’objet d’une évaluation.

L’évaluation détermine le risque selon le degré de sa gravité. Et ceci se mesure à partir

des effets qu’il pourrait occasionner. Ce degré de gravité du risque peut aller de faible,

moyen à fort. Mais quels sont les éventuels facteurs de risque ?

Les risques ne peuvent être négligés pour une bonne maîtrise des activités d’une

organisation, notamment pour les institutions qui jouent le rôle d’intermédiaire bancaire. Les

19 L’intégrité est préalable de sorte à ce que le personnel se conforme à l’éthique de l’organisation. Il s’agit d’un

facteur essentiel en vue de l’efficacité des politiques et systèmes de contrôle établis par l’organisation.

Page 53: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

42

facteurs qui pourraient influencer l’environnement de risque au sein d’une IMF dont le cas de

l’OTIV pourraient revêtir plusieurs aspects.

Le risque peut être à l’occasion d’un changement dans l’environnement opérationnel

de l’OTIV, ce qui pourrait être l’embauche d’un nouveau personnel, par exemple. Mais cela

peut aussi être à l’occasion de systèmes d’informations nouveaux ou modifiés. Ainsi, le

personnel, tout autant que la technologie pourraient constituer des facteurs de risque. Mais la

mise en place de nouveaux produits et de nouvelles activités pourrait aussi être à l’occasion

de risques. Dans ces exemples, les facteurs de risque sont inhérents à l’OTIV. Mais ceci n’est

pas une raison pour dire que les facteurs qui émanent de l’extérieur ne sont pas à l’origine des

risques qui peuvent survenir au sein d’une IMF mutualiste comme l’OTIV.

1.1.3.3. Les activités de contrôle interne

Les composantes du contrôle interne sont interdépendantes, ainsi une suite logique des

composantes devrait être appréhendée. Après avoir évalué les risques, la mise en place

d’activités de contrôle interne constitue la meilleure façon de les minimiser.

Par activités de contrôle interne, il est sous-entendu les procédures établies de sorte à

maîtriser les éventuels risques et afin de réaliser les objectifs que l’entreprise s’est fixés. Les

premières activités de contrôle interne tournent autour de la prévention et de la détection. Il

s’agit donc des contrôles de prévention et des contrôles de détection.

Les contrôles préventifs

En matière de contrôles préventifs, il est question des dispositifs mis en place afin

d’éviter que des erreurs et fraudes surviennent ainsi que le risque qui pourrait résulter de ces

dernières. Pour le cas de l’OTIV, il s’agit de l’usage d’un manuel de politiques et de

procédures, une supervision systématique (usage de registres de contrôles hiérarchiques20,

décomptes d’encaisse, rangement, archivage, etc.), et des contrôles de gestion (analyse et

suivi des budgets et des plans d’affaires, etc.).

Viennent compléter les éléments des contrôles préventifs les équipements de sécurité

nécessaires, suffisants, appropriés et bien utilisés comme le coffre-fort qui doit être verrouillé,

un personnel motivé, compétent et intègre, une structure administrative adéquate, une

20 Le travail effectué ainsi que les commentaires découlant des résultats obtenus sont inscrits dans le registre de

contrôle selon la fréquence requise pour chaque niveau de contrôle.

Page 54: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

43

documentation appropriée, un système comptable efficace, un processus d’autorisation des

opérations.

Les contrôles de détection

En matière de contrôle de détection, il est encore question de prévenir les fraudes et

erreurs mais cette fois, le contrôle est plus axé sur une augmentation des chances de les

déceler de sorte à pouvoir émettre des mesures de correction. Pour le cas de l’OTIV, il s’agit

de l’inventaire inopiné de caisse, du recoupement des documents, de la vérification

arithmétique, etc.

Après avoir prévenu ou détecté les risques, des mesures de précaution ou de correction

devraient être apportées à leur encontre afin de faire en sorte qu’ils ne constituent pas des

entraves à l’atteinte des objectifs.

1.1.3.4. L’information et la communication

L’information est à la base même de tout contrôle. Elle doit être fiable et probante et la

communication devrait aussi se faire de manière efficace. En d’autres mots, l’information tout

autant que la communication sont des outils afin d’entreprendre le contrôle des opérations.

Ainsi, ceux qui sont chargés du contrôle doivent être en possession des informations

nécessaires au moment opportun. La communication au sein du réseau peut être qualifiée de

fluide, de même que les informations procurées sont plus ou moins exhaustives étant donné

l’existence d’un contrôle permanent qui se charge des détails.

1.1.3.5. Le pilotage

Le contrôle interne est un processus qui doit se faire de manière permanente afin de ne

pas échapper aux risques qui pourraient être susceptibles de survenir à tout moment, au

changement de l’environnement. Il en résulte qu’il doit faire l’objet d’un pilotage et d’un

suivi continu. La DAICP appuyée par les Responsables concernés à tous les niveaux prennent

en charge le pilotage et le suivi continu de la mise en œuvre des dispositifs de contrôle

interne.

1.1.4. Les objectifs

En fait, le contrôle interne est un ensemble de dispositifs de sécurité dans le but de

maîtriser les risques dans le processus de la réalisation des activités. Outre cette maîtrise des

Page 55: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

44

risques, le contrôle interne répond simultanément à plusieurs objectifs qui sont surtout axés

sur la maîtrise de l’entreprise toute entière.

Etant donné les obligations de l’OTIV vis-à-vis de ses membres et auprès des

organismes de réglementation, ces derniers devraient avoir la preuve tangible que l’OTIV

contrôle bien ses affaires et qu’elle arrive à gérer les risques de façon saine et prudente. C’est

pourquoi il y a nécessité d’un contrôle. Mais les objectifs du contrôle interne reposent aussi

essentiellement sur la protection des biens21 de l’institution et de ses membres ;

l’aboutissement à des informations fiables et en même temps la rentabilité des opérations ; la

prévention, la détection et la correction des erreurs ou irrégularités survenant dans le cours

normal de ses affaires ; le respect des normes et réglementations en vigueur.

1.2. Le manuel de procédures et d’autres matériels de référence

Pour une efficacité du contrôle interne, le manuel de politiques et procédures est un

document basique. Ce document est la preuve tangible et écrite des composantes du processus

de contrôle interne. Les directives de la direction, le règlement intérieur, le statut, les manuels

comptables ou les lois en vigueur viennent compléter le manuel de procédures dans le cadre

du contrôle et que sans ces documents comme cadre de référence, le contrôle n’aurait pas sa

raison d’être. Tous ces documents font la force du dispositif de contrôle interne au sein du

Réseau OTIV d’Antananarivo.

1.2.1. Les procédures et politiques de gestion

Il existe des procédures propres aussi bien au niveau de l’Agence qu’au niveau de

l’Union des OTIV. Mais comment se présentent les modes opératoires pour chaque niveau de

contrôle ?

1.2.1.1. Au niveau de l’Agence

Les documents reçus quotidiennement ainsi que le registre des transactions

communiqués par les Caisses sont à la base du contrôle exercé au niveau d’une Agence. En

effet, le premier responsable au niveau de l’Agence en question est tenu de :

21 La protection des actifs fait référence au dispositif du contrôle interne afin de sécuriser les biens de

l’institution et de ses membres contre toute forme de pertes (vol, détérioration dues aux intempéries, gaspillage,

…).

Page 56: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

45

- vérifier les transactions payées par les caisses et le montant des commissions

correspondantes ;

- établir un rapport des anomalies tant sur les transactions que sur les commissions et le

communiquer avec une copie transmise à l’Union ;

- envoyer hebdomadairement les originaux du bordereau de réception d’argent reçus des

caisses22.

1.2.1.2. Au niveau de l’Union des OTIV

Le responsable auprès de l’Union des OTIV, sur la base des documents reçus, doit :

- vérifier les transactions payées par les caisses et le montant des commissions

correspondantes ;

- faire les réclamations en cas d’anomalies ;

- s’assurer du règlement effectif du solde des transactions de la veille et de celui des

commissions correspondantes dans les comptes bancaires d’OTIV le lendemain

(couverture de fonds décaissés et rémunération) ;

- faire les réclamations en cas de retard de règlement.

1.2.1.3. Les politiques de gestion et procédures de contrôle relatives aux opérations courantes

Compte tenu du contrôle des activités courantes de l’organisation, chacune de ces

activités est sujette à une politique de gestion et à une procédure propre. Celles relatives à

chaque opération sont décrites de façon détaillée dans le manuel de politiques et procédures

du Réseau. La description des opérations courantes de la société peut être appréhendée à partir

des procédures en vigueur. Toutes les opérations qui se font au sein de l’institution sont

sujettes à des procédures mais cette étude se limite seulement aux opérations courantes de

l’OTIV. Seules les procédures en matière d’épargne et de crédit y sont traitées à titre

illustratif.

En matière d’épargne

Les Agences du Réseau OTIV Antananarivo possèdent une politique de gestion

commune en matière d’épargne. Le but de cette politique c’est de définir les pratiques liées à

l’offre de produits d’épargne dans les OTIV. Comme l’épargne constitue la principale source

de revenus pour l’OTIV, elle devrait garantir une bonne gestion de cette épargne. Mais pour 22 OTIV ( 2011) Manuel de politiques et de procédures Réseau OTIV Antananarivo, p. 230.

Page 57: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

46

que cette gestion saine soit assurée, il faudrait que les produits offerts aux membres en termes

d’épargne obtiennent l’approbation du Conseil d’Administration. A cet effet, la description du

produit d’épargne à offrir, de même que l’impact de ce nouveau produit sur la rentabilité de

l’OTIV doivent avoir l’approbation du Conseil d’Administration.

En ce qui concerne les taux d’intérêts appliqués aux produits d’épargne offerts, ils

doivent être établis compte tenu de la capacité de payer de l’OTIV selon son niveau de

rentabilité, les taux offerts sur le marché (le taux de banque ne devrait être excédé), les taux

adoptés par le Conseil d’Administration de l’OTIV.

En matière d’octroi de crédit

Les Agences du Réseau OTIV Antananarivo possèdent une politique de gestion

commune en matière de crédit. Le but de cette politique de gestion c’est de faire en sorte que

les dirigeants, tout autant que les employés de l’OTIV la respectent en termes de gestion de

crédit. Ainsi, la capacité de remboursement de celui qui effectue un emprunt devrait faire

l’objet d’une analyse. Une analyse qui est variable en fonction du type d’emprunteur, du type

de prêt demandé et des caractéristiques de ce prêt que sont la valeur, la durée, etc.

L’octroi de crédit est sujet à plusieurs risques. En effet, les pertes financières suite à

une incapacité financière de l’emprunteur est un risque considérable à ne pas négliger. Face à

de tels risques, il existe des normes permettant de les réduire. Arriver à maîtriser ces risques

est l’objectif du contrôle interne et en termes de crédit, en l’occurrence, avant tout octroi de

prêt, l’OTIV devrait faire en sorte que la situation de l’Agence respecte le principe de

prudence. Pour se conformer à ce principe de prudence, des normes ont été définies en

matière de crédit.

Les normes à respecter en matière de gestion du portefeuille de crédit portent sur

plusieurs critères. Cela implique qu’un niveau suffisant d’épargne, un niveau suffisant de

fonds propre, un ratio de solvabilité, de même qu’un portefeuille de crédit par rapport à l’actif

sont requis.

Un niveau suffisant d’épargne

Un niveau suffisant d’épargne est préalable avant tout octroi de crédit. Ce niveau est

variable d’une Agence à une autre en fonction de son milieu. Pour une Agence, avant

d’octroyer du crédit, elle devrait s’assurer de détenir de liquidités suffisantes afin de satisfaire

Page 58: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

47

aux besoins de 10% de ses membres car il est prévisible qu’un membre sur 4 demande à

bénéficier d’un crédit. Et le montant moyen d’un crédit s’élève à 600 000 Ariary. Il découle

donc de cette norme qu’au moins, une Agence OTIV devrait disposer d’un montant de

10% X effectif total de ses membres X 600 000 Ariary avant de pouvoir octroyer du crédit.

Un niveau suffisant de fonds propres

En parlant de fonds propres, ils doivent être disponibles à tout moment et devraient

être l’équivalent du capital minimum imparti à l’établissement au minimum. Par conséquent,

les fonds propres doivent être supérieurs à 15 millions d’Ariary pour une Agence OTIV. Il

découle de ceci que tout nouvel octroi de crédit devrait faire l’objet d’une suspension

immédiate pour toute institution ne répondant pas au capital social minimum ou qui est doté

d’un fonds propre négatif.

Un ratio de solvabilité

Le ratio de solvabilité peut être obtenu en faisant le rapport entre les fonds propres

disponibles et les risques encourus du fait des opérations. Ce ratio devrait être en permanence

supérieur ou au moins égal à 15% pour que l’octroi d’un nouvel crédit puisse se faire.

Un portefeuille de crédit par rapport à l’actif

La règle c’est que le portefeuille total de crédit ne devrait en aucun cas excéder 70%

de l’actif total. Ceci devrait être respecté en même temps que la norme actuelle 50% à 70% de

l’épargne plus 100% des fonds propres. Les fonds de crédit ou de garantie ne feront donc pas

partie du mode de calcul.

1.3. Typologie de contrôle

Il existe plusieurs types de contrôle selon leur nature, à savoir les contrôles

administratif et comptable ; les contrôles préventifs et de détection ; les contrôles

opérationnels, de prévision et de gestion. Force est de noter mention de ces derniers types de

contrôle car c’est ce que privilégie le Réseau OTIV Antananarivo en particulier.

1.3.1. Le contrôle opérationnel

On qualifie de « contrôle opérationnel » les contrôles insérés dans les procédures de

traitement d’une opération. Cela pourrait s’agir d’une demande d’autorisation, d’un

rapprochement de comptes, d’une vérification de signature, etc.

Page 59: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

48

Mais il est à noter que dans les principes de travail, il existe le travail opérationnel et le

contrôle. Ce sont deux notions complètement différentes car la personne qui se charge de

mener le travail ne fera jamais le contrôle sur le même élément. Et pendant que le travail

opérationnel est exercé quotidiennement, le contrôle peut se faire périodiquement. Ainsi, la

période peut être exprimée en jour, semaine, mois, trimestre, semestre, voire en année.

Et fait l’objet de contrôle tout ce qui contient une valeur monétaire (coffre-fort, caisse,

opérations) ou ayant une incidence monétaire. Chaque contrôle fait devrait être matérialisé par

un signe ou une indication spécifique. Par exemple, la présence de signature et de date sont

des indications nécessaires pour un contrôle fait.

1.3.2. Le contrôle de supervision

A la différence, « un contrôle de supervision » est plutôt relatif à la conformité des

opérations aux procédures. Ce type de contrôle est spécifiquement exercé par une personne

autre que le responsable de l’opération. Ainsi, peuvent être qualifiés de contrôle de

supervision les décomptes d’encaisses, le rangement, l’archivage, etc. Le supérieur

hiérarchique direct est le premier à se charger de ce type de contrôle.

Pour illustrer l’intervention du supérieur hiérarchique dans le contrôle interne, prenons

deux cas de contrôle. Le premier est celui des OTIV sans responsable et le second pour

d’autres OTIV dotés de responsables dont ci-après les figures à titre d’exemple.

Figure 5. Contrôle pour les OTIV sans

responsable

Figure 6. Contrôle pour les OTIV avec

responsable

Caissier

Directeur/Chef d’Agence

Comité de Contrôle

Source : OTIV, Manuel de procédures et

politiques 2011.

Caissier

Responsable

Directeur/Chef d’Agence

Comité de Contrôle

Source : OTIV, Manuel de procédures et

politiques, 2011.

Page 60: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

49

1.4. La perception du personnel à propos du contrôle interne

Suite à l’enquête que nous avons menée auprès des personnels de quelques Caisses de

Service de l’OTIV Aina, les principaux apports de cette enquête sont les suivants.

1.4.1. Le contrôle interne en tant qu’un dispositif de sécurité

Sur les personnes enquêtées auprès des Caisses de Service, 50% d’entre elles

perçoivent le contrôle interne comme un ensemble de mesures de sécurité et 50% la

confondent avec l’audit interne qui porte sur la mise en œuvre de ces mesures de sécurité en

vue d’une maîtrise de l’institution. Ainsi, la compréhension du service opérationnel se

trouvant au plus bas de l’échelon est moyenne compte tenu de ces taux de réponse.

1.4.2. Les objectifs du contrôle interne

80% des enquêtés sont convaincus que l’application des procédures et instructions de

la direction font la raison d’être des objectifs du contrôle interne contre 70% sur la fiabilité

des informations financières. La protection du patrimoine, la maîtrise des risques ainsi que

l’amélioration de la performance par l’amélioration des gestions des Caisses de Service

constituent des réponses communes pour 50% de la population enquêtée. Et 30% des

personnes enquêtées croient que la surveillance des ressources humaines et leur travail,

l’uniformisation des modes de travail en vue de faciliter le contrôle viennent compléter ces

objectifs classiques du contrôle interne.

Ces réponses ont pu être obtenues par suite de l’enquête que nous avons menée auprès

des opérationnels issus des Caisses de Service. Ces tendances statistiques des réponses

peuvent être illustrées à travers la figure suivante :

Page 61: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

50

Figure 7. Les objectifs du contrôle interne selon les opérationnels

Source : Auteur, avril 2014. (Résultat de l’enquête)

Consciente de l’importance de l’existence du manuel de politiques et de procédures, la

tendance modale des réponses est l’application des instructions de la direction avec un taux de

réponse de 80%. Par conséquent, les enquêtés sont convaincus qu’ils doivent se conformer le

plus possible aux procédures décrites dans le manuel et aux respects des règlementations en

vigueur en vue de l’atteinte des objectifs fixés par l’institution.

Page 62: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

51

SECTION 4. LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN DE

L’OTIV ANTANANARIVO

L’audit interne joue un rôle important dans l’optique d’une gestion saine au sein de

l’entreprise. Il fait partie du dispositif de contrôle interne au même titre que les procédures, le

statut, le règlement intérieur, … Mais il vise la mise en œuvre de l’ensemble des dispositifs du

contrôle interne. L’auditeur observe ainsi la façon dont le contrôle interne est mis en œuvre.

Et sa réussite dépend du savoir-faire de l’auditeur ainsi que de ses expériences.

2.1. La structure d’Audit Interne

L’audit interne, est « une fonction de conseil s’exerçant avec indépendance et

objectivité… Elle aide à atteindre les objectifs par une approche systématique et raisonnée

d’évaluation et d’amélioration de la gestion des risques, des dispositifs de contrôle et des

méthodes de gestion ».23

Grâce à l’existence de cette fonction de conseils, les gestionnaires du Réseau OTIV

Antananarivo acquièrent la certitude du bon fonctionnement des circuits comptables et

financiers dont ils sont responsables et ce bon fonctionnement permet de limiter le plus

possible les risques qui peuvent surgir. Il peut s’agir de risques de fraudes, d’erreurs, de non-

atteinte des objectifs, de non-rentabilité, de gaspillage des ressources, de défaillance de

gestion, de baisse de la performance. Mais le service d’audit interne en place répond

également à des obligations de contrôle et de respect des procédures.

Au sein du Réseau OTIV Antananarivo, nous pouvons attribuer à l’audit interne le

qualificatif d’approche globale. A ce titre, il ne porte pas de vue sur les détails dans la

réalisation des sous-activités mais se limite seulement au niveau des activités.

2.2.1. L’organe rattaché

La nature même des activités de l’OTIV entraîne la nécessité de la pratique de l’audit

interne. Cela engendre ainsi l’existence d’une organisation spécifique.

Le Service d’Audit Interne est rattaché hiérarchiquement à la Direction d’Audit

Interne et de Contrôle Permanent. Et cette direction est rattachée fonctionnellement au

23 Cours d’Audit Général 4ème Année, 2013, Université d’Antananarivo.

Page 63: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

52

Conseil d’Administration. Alors que selon la règlementation en vigueur, l’audit interne

devrait être rattaché au directeur exécutif le plus haut, donc à la Direction Générale. Mais cela

va constituer une entrave dans la réalisation des missions d’audit car l’indépendance de

l’auditeur interne pourrait être remise en question s’il ne peut auditer la Direction Générale.

La Direction d’Audit, quant à elle, est rattachée directement à l’Union des OTIV. Cela

permet aux auditeurs d’agir avec objectivité et indépendance lors de l’exercice de leur

fonction. De la sorte, les auditeurs peuvent accéder à toutes les informations nécessaires lors

de l’exercice de leur mission. Pour les dirigeants, la Direction d’Audit Interne est perçue en

même temps comme un organe de contrôle, de communication et de conseil.

A l’issue de chaque mission, le Responsable d’audit interne est chargé de rendre

compte régulièrement des observations de toute nature constatées au niveau des Caisses de

service. Le compte-rendu doit être communiqué auprès du responsable concerné.

2.1.1.1. La structure de la Direction d’Audit Interne au sein de l’OTIV

La structure de la DAICP est la même au sein de chaque Union OTIV. Cette structure

est matérialisée par l’organigramme suivant.

Figure 8. Organigramme de la DAICP

Source : DAICP Réseau OTIV Antananarivo, mars 2014.

Au total, 7 personnes font fonctionner la direction pour le cas du Réseau OTIV

Antananarivo. Et ces 7 personnes ont à leur charge d’effectuer l’audit interne et en même

temps le contrôle permanent au sein des 100 Points de service rattachés aux 11 agences

incluses dans le Réseau.

Directeur d’Audit Interne et

de Contrôle Permanent

Chef de service d’Audit

Interne

Chef de service du Contrôle

permanent

Page 64: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

53

Il n’y a pas vraiment de personnes spécifiquement chargées de l’Audit Interne tout

court ou du Contrôle Permanent, tout le personnel de cette direction doit être apte à assurer les

deux rôles. Ainsi, ces personnes font une permutation pour assurer le fonctionnement du

réseau tout entier. Comme le nombre de personnel est très limité, les opérations à mener

dépendent donc de leur priorité. Seules les priorités entrent dans le cadre de leur mission et

font l’objet d’audit et de contrôle et il arrive que ce qui ne figure pas dans les champs de la

priorité leur échappe.

2.1.2. Les objectifs

L’objectif principal du Service d’Audit Interne au sein du Réseau OTIV Antananarivo

est la maîtrise des activités. C’est-à-dire que l’auditeur interne cherche à apprécier et analyser

les dysfonctionnements éventuels à l’accomplissement d’une opération, d’un service, d’une

fonction, d’un processus. Il s’agit en fait de veiller au respect des législations en vigueur, des

politiques de gestion, normes et pratiques établies au sein du réseau tout en atteignant les

objectifs fixés. De la sorte, une amélioration de la performance de gestion ne peut qu’être

assurée. Et tout cela converge vers la maîtrise des activités de l’institution mais peut aussi

s’étendre jusqu’à un meilleur positionnement de l’établissement vis-à-vis du marché.

2.2. Les techniques et outils d’Audit Interne

Les techniques et outils d’audit interne peuvent être variables d’une organisation à

l’autre. Ce sont des outils d’aide à la compréhension de l’Audit Interne.

Pour le cas du Réseau OTIV Antananarivo, les auditeurs internes ont recours, en

particulier, à l’approche par vérification24 et par question25 au cours de la réalisation de leur

mission. Ces approches sont complétées par une approche globale dans la plupart des temps

pour optimiser les opinions émises par suite d’une mission.

2.2.1. Les techniques d’Audit Interne

Le contrôle permanent est une technique utilisée par l’audit interne en vue de la

réalisation de sa mission. Cette mission porte sur la compliance. Ce terme dérive du lexique

anglo-saxon to comply qui signifie « se conformer à, obéir à … » des règles, des normes en

24 Sont catégorisées dans l’approche par vérification le recours à l’observation physique, aux procédures de

contrôle analytique ou à l’approche par sondage. 25 L’approche par question est souvent réalisée au moyen de l’utilisation de questionnaires ou de la conduite

d’une interview au cours d’une mission d’audit.

Page 65: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

54

vigueur ou des directives des dirigeants. Ainsi, la compliance est donc la conformité vis-à-vis

des procédures, des normes, des lois. Il en découle donc que la mission d’audit interne

réalisée au sein du réseau est un audit de conformité qui vise à s’assurer que les activités et

opérations exercées sont exécutées de manière conforme à des objectifs, des règles et des

normes. Ainsi, lors de l’exercice de la mission, il est surtout question d’examiner et de

relever, à intervalles réguliers, l’écart entre la réalisation et le référentiel de base. Cette

mission d’audit vise donc à savoir si les activités réalisées sont conformes aux procédures.

Ainsi, les exécutants doivent connaître les procédures par cœur. Ils prennent

connaissance de ces dernières à partir de la description des tâches qu’on leur fait savoir lors

de l’embauche car sans une très bonne connaissance des procédures, le personnel pourrait

effectuer des défauts de procédures ou des défauts d’autres natures dans l’exécution de leurs

tâches et cela pourrait être un obstacle à la réalisation des objectifs.

Grâce à l’existence de ce service qui assure le contrôle permanent, l’audit interne qui

n’apporte qu’une vue d’ensemble sur les activités devient de plus en plus exhaustif. Cela se

répercute dans la capacité de l’audit interne à détecter les risques. Et le bienfait peut être

aperçu au niveau de la qualité des opinions émises par l’auditeur.

2.2.2. Les outils d’Audit Interne

Pour effectuer les missions relatives à l’audit interne, les responsables se réfèrent à un

programme d’audit et utilisent une fiche de non-conformité. Cette fiche de non-conformité

(cf. ANNEXE 3.) sert à détecter les problèmes réels à partir de constats par suite d’une

descente sur terrain que ce soit lors d’un audit planifié26 ou d’un audit inopiné27. A l’issue de

l’audit de conformité, l’auditeur émet des recommandations et le responsable concerné

devrait proposer un plan d’actions relatif aux recommandations émises en vue de solutionner

le problème détecté. A l’issue de la date limite des actions prévues afin de corriger les

problèmes détectés, un audit de suivi a lieu en vue de s’assurer de l’application des

recommandations émises par l’auditeur ou l’application des plans d’actions prévus par les

responsables concernés.

26 Une mission planifiée s’inscrit dans le calendrier périodique selon les législations en vigueur et à la base du

planning établi entre la direction d’audit et l’unité de base à auditer. 27 L’intérêt d’une visite inopinée, contrairement à une visite planifiée, est qu’elle produit l’effet de surprise. De

la sorte, cela permet aux auditeurs de constater les réalités sur terrain et d’apprécier la continuité de la mise en

œuvre des dispositifs de contrôle interne.

Page 66: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

55

2.2.3. La portée de l’audit interne

Bien que l’audit interne au sein du réseau OTIV couvre plusieurs domaines, son

champ d’intervention présente encore ses limites. L’étendue ou la portée de l’audit interne

portent sur certains points, à savoir :

- le respect des réglementations en vigueur internes qu’externes ;

- la gestion des différents risques (crédit, liquidité, …) ;

- le suivi des opérations avec les personnes concernées ;

- le respect des politiques, décisions administratives ;

- l’appréciation du contrôle interne.

2.3. La surveillance de l’audit interne

Il incombe au Conseil d’Administration d’effectuer la surveillance de l’audit interne.

La DAICP est rattachée au Conseil d’Administration au niveau de l’Union, c’est pourquoi les

auditeurs devraient rendre compte de leurs missions auprès de cette instance et il revient

toujours à cette instance hiérarchique de faire usage de leur faculté d’agir au niveau de chaque

Point de Service.

2.4. La perception du personnel de l’audit interne

Après la récolte de données auprès de la DAICP, nous avons procédé à un recueil de

données auprès des Caisses de Service afin de savoir ce qu’il en est de la perception du

personnel relative à l’audit interne. Ainsi, dans ce qui suit, il est important de souligner ce

qu’il en est de la compréhension de ce personnel de ce qu’est l’audit interne, les objectifs de

l’audit interne, les entraves à l’atteinte des objectifs par les opérationnels et les impacts de sa

pratique.

2.4.1. L’audit interne comme la mise en œuvre des dispositifs du contrôle interne

Suite aux investigations que nous avons menées sur terrain, nous avons pu prendre

connaissance que 50% des personnes enquêtées auprès des Caisses de Service ont compris

que l’audit interne porte surtout sur la mise en œuvre des dispositifs du contrôle interne contre

50% qui le confondent avec le contrôle interne.

D’après le résultat de l’investigation, la moitié des enquêtés sait différencier l’audit

interne du contrôle interne, ils ont ainsi souligné que le contrôle interne, en tant qu’un

Page 67: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

56

ensemble de mesures de sécurité, touche tous les domaines et activités de l’institution. Il en

résulte la continuité et la permanence des activités du contrôleur interne qui vise à obtenir des

informations les plus exhaustives possibles. Le degré d’intervention du contrôleur interne se

limite seulement au niveau des Agences et Caisses de Service.

Par contre, le degré d’intervention des auditeurs est limité au niveau des opérations en

général. Les auditeurs, lors de leur mission, n’entrent pas dans les détails mais se contentent

d’examiner les dysfonctionnements ou les forces des opérations en général. C’est pourquoi

leur rattachement à un niveau plus élevé, auprès de l’Union des OTIV ou des Agences.

2.4.2. Les objectifs de l’audit interne

Les réponses relatives aux objectifs de l’audit interne ont pu être obtenues par suite de

l’enquête que nous avons menée auprès des agents opérationnels issus des Caisses de Service.

Les tendances statistiques des réponses peuvent être illustrées à travers la figure suivante :

Figure 9. Les objectifs de l’audit interne d’après les résultats de l’enquête

80%

60%

50% 50%

30% 30%

0%

20%

40%

60%

80%

Application des procédures

Bonne gestion financière

Prévention des dysfonctionnements

Amélioration de la performance de

gestion

Evaluation du dispositif du CI

Amélioration du dispositif du CI

Source : Auteur, avril 2014. (Résultats de l’enquête)

Page 68: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

57

D’après cette figure, nous pouvons lire que 80% des enquêtés sont convaincus que

l’application des procédures et instructions de la direction constituent l’objectif principal de

l’audit de conformité. 60% estiment que l’utilisation des ressources financières de l’institution

à bon escient figure parmi les objectifs de l’audit interne. 50% des réponses convergent vers

la prévention des dysfonctionnements et l’amélioration de la performance. Et 30% seulement

pensent que l’audit interne impacte sur l’amélioration du dispositif de contrôle interne et son

évaluation.

2.4.3. Impacts de l’audit interne

Sur les personnes enquêtées, 80% d’entre elles savent l’existence du manuel de

procédures. Et la totalité de ces personnes affirment la nécessité de se conformer aux

procédures décrites dans le manuel qu’elles ont eu l’opportunité de prendre connaissance lors

de leur embauche.

Aussi, 50% des enquêtés ne trouvent pas d’entraves à l’atteinte des objectifs relatifs à

leurs tâches. Tandis que 10% affirment que certains objectifs non clairs empêchent l’efficacité

dans l’accomplissement de leurs tâches, contre 10% en raison d’une non-maîtrise des

procédures, et 10% à la base d’un manque de compétences. Pour compléter ces résultats, 10%

pensent que « l’erreur est humaine » donc inévitable et 10% voient l’insuffisance des

moyens comme un obstacle à l’atteinte des objectifs relatifs à leurs tâches.

La pratique de l’audit interne affecte positivement le personnel tout autant que

l’institution. En effet, relatif au personnel, la pratique de l’audit interne entraîne l’amélioration

des compétences personnelles selon 40% des enquêtés grâce à la fonction de conseil et de

communication assurée par l’audit interne qui est matérialisée par l’émission des

recommandations. Cela entraîne également davantage de compréhension des procédures pour

ceux qui ont des problèmes à ce sujet. En outre, elle permet aussi d’obtenir des informations

financières fiables et entraîne l’efficacité des opérations que des Caisses de Service. Ces

retombées se répercutent finalement jusqu’à l’amélioration de la performance de gestion des

activités de l’institution.

Page 69: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

58

Suite à l’usage des matériels et méthodes comme présentés dans le chapitre précédent,

nous avons pu collecter les données sur terrain. Ce deuxième chapitre nous a permis de

présenter les résultats d’après le constat des réalités sur terrain dans le cadre du contrôle

interne et de l’audit interne auprès de l’OTIV Antananarivo.

En effet, la direction a doté le Réseau d’un système de contrôle interne, d’un manuel

de politiques et de procédures. Et compte tenu de ce système de contrôle interne ainsi que de

la façon dont les contrôleurs internes mènent leur travail, nous avons recueilli auprès du

centre opérationnel les informations relatives à leur perception dans le cadre de leur

compréhension de la nécessité d’un système de contrôle interne.

Il en est de même pour l’audit interne, une pratique qui trouve son importance auprès

de cette institution étant donné la nécessité de rendre compte de la bonne gestion des fonds

utilisés par l’OTIV auprès des membres, des bailleurs de fonds et de toutes les parties

prenantes. D’où l’accent mis sur la structure d’audit interne et les techniques et outils

privilégiés pour sa pratique au sein du Réseau. Pour compléter les informations relatives à

l’audit interne, la perception des opérationnels à ce sujet a également fait l’objet d’une

présentation à l’issue des résultats.

Page 70: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

59

CHAPITRE 3. DISCUSSIONS ET

RECOMMANDATIONS

Page 71: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

60

Suite à une mise en relief des résultats issus des investigations que nous avons menées,

force est d’analyser les données obtenues sans quoi notre étude présenterait un énorme

handicap. Le dernier chapitre intitulé : Discussions et Recommandations va ainsi être

consacré à une analyse des résultats, à quelques interprétations avant d’en venir à la

confirmation des hypothèses et à l’émission de recommandations.

La section Discussion porte, à cet effet, sur une confrontation des théories aux

résultats rencontrés sur le terrain. L’analyse se limite, en fait, aux outils de diagnostic interne,

c’est-à-dire seules les forces et les faiblesses du contrôle interne et de l’audit interne vont être

tenues en compte. La confirmation ou l’infirmation des hypothèses vont se faire à base de

l’analyse issue de la section Discussion. Par suite à la confirmation des hypothèses, les

émissions de recommandations pour un bon audit interne et un bon contrôle interne sont

également comprises à travers cette première section.

Page 72: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

61

SECTION 5. DISCUSSIONS

Cette première section apparaît comme une suite logique du chapitre précédent.

Compte tenu de ce que nous avons pu prendre connaissance à partir des Résultats, notre

analyse se base, en l’occurrence, sur un diagnostic interne de l’audit interne et du contrôle

interne au sein du Réseau OTIV Antananarivo.

1.1. Forces et faiblesses de la pratique de l’audit interne

Afin d’évaluer la qualité de la pratique de l’audit interne, une analyse des forces et des

faiblesses s’annonce cruciale. Une telle analyse permet de distinguer les forces pour pouvoir

les maximiser. De la même manière, elle peut aussi dégager les faiblesses de la pratique afin

de pouvoir en apporter des améliorations. Tout cela va entrer dans le cadre de l’atteinte des

objectifs de l’institution et de la maîtrise des activités car l’audit interne couvre toutes les

activités du Réseau OTIV Antananarivo.

1.1.1. Forces

L’analyse des forces est axée sur tout ce qui touche l’audit interne, que ce soit en

termes de sa pratique proprement dite ou relatif aux techniques et outils dont les auditeurs ont

recours lors de la réalisation de leur mission. Notre analyse se limite seulement à un niveau

plus global car nous n’avons pas eu l’opportunité de voir les auditeurs à l’œuvre et ne

pouvons pas porter notre avis à ce sujet.

Les forces de la pratique de l’audit interne du Réseau OTIV Antananarivo se trouvent,

entre autres, dans le rattachement au CA et dans la mission de conformité. Quant aux

faiblesses, elles résident surtout dans les ressources de l’institution et trouvent leur explication

dans la perception des agents opérationnels.

1.1.2.1. Rattachement au Conseil d’Administration

Etant donné que le Service d’Audit est rattaché au Conseil d’Administration, ceci

constitue une force à maximiser, un atout considérable à exploiter. En effet, résultant de ce

lien, le service d’audit dispose de la capacité d’agir avec objectivité et indépendance. Or cette

capacité d’agir procure au Réseau OTIV d’Antananarivo une assurance sur le degré de la

maîtrise de ses opérations.

Page 73: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

62

Pour le cas du Réseau que nous avons choisi, en plus d’être une fonction chargée de

veiller à l’application des procédures, l’audit interne assure également l’évaluation du

contrôle interne dans tous les domaines et à tous les niveaux de l’organisation. Mais il assure

également une fonction de conseil et de communication. Cette multifonctionnalité au sein de

l’institution constitue une des forces majeures de l’audit interne pour le cas du Réseau OTIV

Antananarivo.

1.1.2.2. Un audit de conformité

L’audit interne au sein du Réseau OTIV Antananarivo est surtout axé sur la mission de

conformité par rapport aux procédures écrites. Le fait que l’audit soit axé sur la mission de

conformité est une force à tenir en compte étant donné qu’outre le respect des règlementations

en vigueur (lois, règlements, règles, procédures, contrats) de sorte à éviter l’utilisation des

ressources à mauvais escient, il vise en même temps la fiabilité des informations financières

et opérationnelles, l’efficacité et l’efficience des opérations, la protection et le sauvegarde du

patrimoine. Tout ceci converge vers l’atteinte des objectifs stratégiques et la maîtrise des

activités du Réseau en entier.

Et sans qu’il y ait atteinte des objectifs fixés, le mode de gestion pourrait être jugé de

non efficient voire d’inefficace ; ce qui constituerait un obstacle à l’amélioration de la

performance de gestion non seulement au niveau des activités mais également vis-à-vis de la

concurrence qui offre les mêmes produits. Cela peut ainsi se répercuter sur la perte des actifs

et occasionner une diminution de la capacité à prêter. C’est pourquoi il faudrait un bon audit

interne au sein d’une IMF.

Aussi, l’avantage de faire respecter les procédures par les ressources humaines est

qu’elle permet une uniformisation des modes opératoires et par conséquent une facilitation du

travail de contrôle exercé à tous les échelons. Et même s’il y a audit interne au sein de

l’organisation, il ne faudrait jamais oublier que « avoir confiance c’est bon mais contrôler

c’est mieux ». D’où la nécessité du contrôle dans tous les domaines et à tous les niveaux.

L’existence d’une Direction d’Audit Interne est donc avantageuse pour l’institution

car elle permet de détecter les dysfonctionnements relatifs à chaque opération dans sa

globalité à tous les niveaux de la structure. Et quand des erreurs ne sont pas perçues par les

responsables à chaque niveau, les auditeurs pourraient les constater. L’existence de la

Page 74: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

63

direction constitue d’ailleurs une sorte de barrière aux employés pour ne pas enfreindre les

règlementations et procédures en vigueur et cela éveille la conscience professionnelle.

Et par peur d’être le responsable des non-conformités, les employés sont tenus de

mettre à jour à tout moment leur travail. Ainsi, même si les auditeurs ne sont pas tenus

d’assurer le rôle du gendarme, c’est une bonne chose que les employés les craignent et qu’ils

peuvent contrôler tous les employés sans distinction et se procurer les informations dont ils

ont besoin. Cela contribue énormément à la protection du patrimoine de l’entreprise, surtout

les ressources financières qui font fonctionner l’OTIV.

1.1.2. Faiblesses

Le fait que le Service d’Audit est rattaché au Conseil d’Administration implique que le

Responsable de l’audit interne dispose d’un accès direct et non restreint à la Direction

Générale. Toutefois, ce pouvoir est limité vis-à-vis du Conseil d’Administration même si le

Responsable d’audit interne est lié fonctionnellement à cette entité. Il en résulte que

l’indépendance de l’auditeur interne est limitée, ce qui peut entraver à la réalisation des

missions d’audit dans le cas où l’établissement pourrait être sujet à une mauvaise

gouvernance. Il en découle de cette non-indépendance vis-à-vis du Conseil d’ Administration

que ceux qui sont tenus d’assumer l’audit interne ne peuvent pas agir avec objectivité et de

manière impartiale. En d’autres mots, les jugements des auditeurs internes peuvent être

subordonnés au jugement du Conseil d’Administration.

1.1.2.1. Relatives aux ressources de l’institution

Relatif aux limites de l’audit interne, elles se rapportent aux deux composantes

principales des ressources dont dispose l’institution que sont les ressources humaines et les

ressources financières. En termes de ressources humaines, en particulier, le personnel de la

Direction d’Audit Interne pour le réseau est assuré par 7 personnes à l’heure actuelle. Etant

donné le nombre des Caisses de service existant au sein du réseau, ce personnel reste

insuffisant. Il en découle que seuls les points jugés comme prioritaires sont traités et les autres

sont délaissés. Par conséquent, les problèmes qui ne figurent pas parmi les priorités risquent

de ne jamais être traités.

Par ailleurs, la capacité financière du réseau présente aussi ses limites. Pour le cas du

Réseau OTIV d’Antananarivo, comme il couvre plusieurs régions à la fois, les missions

Page 75: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

64

auprès de certaines Agences pourraient s’avérer très chères étant donné l’éloignement

géographique et les différents coûts imputés à ces missions. Du fait qu’une mission réalisée

dans les autres régions est trop coûteuse, le traitement des priorités reste toujours valable au

cours des déplacements et la fréquence des déplacements est limitée. De la sorte, certains

problèmes demeureront irrésolus s’ils ne figurent pas parmi les priorités.

Etant donné ces limites, la pratique de l’audit interne ne garantit pas totalement

l’atteinte des objectifs ni l’avenir de l’institution. Il contribue à l’atteinte des objectifs et à

l’amélioration de la performance mais ceci ne pourra être atteint par l’audit interne tout seul.

1.1.2.2. La perception du personnel

Suite aux enquêtes que nous avons menées auprès des agents opérationnels issus de

quelques Caisses de Service de l’OTIV AINA du Réseau Antananarivo, la moitié de la

population enquêtée de ce personnel à la base confond l’audit interne avec le contrôle interne

étant donné que les missions menées par les auditeurs internes et les contrôleurs internes sont

plus ou moins les mêmes mais ce qui les diffère c’est seulement le niveau de rattachement

puisque l’audit porte sur toute l’étendue de la structure. En effet, le contrôleur interne est

rattaché à l’Agence alors que l’auditeur interne est rattaché à un niveau plus élevé, à l’Union

des Agences OTIV. Il en résulte donc que le contrôleur interne s’inquiète plus des détails des

opérations, alors que ce qui intéresse l’auditeur c’est seulement des données globales relatives

à une opération.

La fonction de conseil assurée par l’audit interne n’est pas tellement comprise par

certains individus qui figurent parmi le personnel à la base étant donné que les missions

réalisées sont plus concentrées sur l’inspection, la vérification et la surveillance. Il en résulte

que l’accroissement des compétences personnelles par suite à une mission d’audit n’est pas

tellement ressenti par les audités.

Les résultats de l’enquête que nous avons menée nous ont fait savoir que lors de

l’exercice de leurs missions, l’auditeur joue plus le rôle d’inspecteur-vérificateur que de

conseiller. Ainsi, il nous arrive de revenir à la compréhension profane de l’audit qui l’associe

toujours à une surveillance, à une séance d’interrogatoire en vue de détecter les fraudes, les

vols, et les éventuels anomalies et dysfonctionnements de toute sorte afin de pouvoir pointer

du doigt ou de pénaliser et non pas d’aider les responsables de non-conformités à agir

conformément aux processus et à les aider au moyen des actions d’amélioration. Ceci

Page 76: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

65

constitue un biais à l’exercice de la mission des auditeurs car au lieu d’inciter les

opérationnels à accroître leur performance, certains éprouvent de la peur à leur égard et ne

font qu’exécuter les processus sans trop penser à comment être plus effectif dans la réalisation

de leurs tâches. C’est ce qui dérive de l’enquête menée auprès du service opérationnel.

Mais d’après les informations recueillies auprès de la DAICP, il nous a été souligné

que l’audit interne dépasse le simple contrôle pour veiller à l’émission de conseils et assiste

également tout ce qui a besoin d’un redressement par suite à des constats de faiblesses,

d’anomalies ou de dysfonctionnements. Les auditeurs veillent donc à fournir un service de

qualité pouvant répondre aux besoins de chaque entité.

Puis, d’après les données que nous avons recueillies, les entraves à l’atteinte des

objectifs relatifs aux tâches des agents opérationnels se trouvent dans la non-clarté de certains

objectifs à atteindre pour quelques-uns, la méconnaissance de certaines procédures pour

d’autres, ainsi que le manque de compétences et l’insuffisance de moyens. Ces problèmes ne

sont pas tellement pris en compte par les auditeurs étant donné que peu d’entre le personnel

sont concernés par ces problèmes, de même que l’intervention des auditeurs se limite

seulement à un niveau plus généralisé. Par conséquent, ces petits problèmes peuvent ne

jamais être résolus du fait qu’il peut s’agir de problèmes secondaires.

1.2. Le contrôle interne

L’évaluation de la qualité du contrôle interne est laissée aux auditeurs internes car ils

sont les mieux placés pour veiller à cela au sein de l’institution. Mais en parlant d’analyse du

contrôle interne, nous voulons en venir aux forces et faiblesses du dispositif de contrôle

interne dans sa globalité et non dans les détails.

Les forces du système résident dans la qualité même du dispositif de contrôle interne

qui peut être qualifié de pertinent, mais ceci ne saurait être une qualité sans un personnel

compétent. Et le système répond plus ou moins aux besoins de chaque partie concernée en

plus de respecter le principe d’organisation qui repose sur la séparation des fonctions. Sans

minimiser que l’existence d’un contrôle permanent impacte aussi sur la qualité même du

système.

Page 77: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

66

A côté de ces forces, les procédures trop longues, les besoins insatisfaits en termes de

ressources humaines et une maîtrise des risques limitée se trouvent être les principales raisons

qui expliquent les faiblesses du système de contrôle interne.

1.2.1. Forces

L’analyse des forces touche la qualité du dispositif de contrôle interne en général, le

personnel chargé de le mettre en œuvre. Mais elle touche également la capacité du système à

satisfaire aux besoins des parties concernées ainsi que quelques caractéristiques qui semblent

être importantes à souligner.

1.2.1.1. Un dispositif de contrôle interne pertinent

Le dispositif du contrôle interne du Réseau OTIV Antananarivo prévoit les éventuels

risques qui peuvent surgir en cours normal de l’exercice avant même qu’elles ne surviennent.

Ceci est très important car la plupart des risques sont détectés à temps et les mesures prises

afin de les éviter sont retracées à travers les procédures administratives et financières. Et au

cours de la réalisation de leurs missions, les ressources humaines sont tenues de se conformer

à ces procédures de sorte à pouvoir maîtriser les risques.

En outre, en vue de prévenir les éventuelles fraudes ou erreurs, le dispositif en matière

de contrôles de détection, afin d’augmenter au maximum les chances de les découvrir et afin

de pouvoir apporter des mesures correctives, trouve sa force dans l’inventaire inopiné de

caisse, le recours à la vérification arithmétique et le recoupement des documents pour pouvoir

effectuer des rapprochements en vue de déceler les dysfonctionnements.

L’effet de surprise par le contrôle inopiné permet d’éviter tout risque de perte des

biens et permet ainsi de se faire une idée sur l’efficacité et l’efficience des ressources

humaines dans la réalisation des opérations. C’est également un moyen de voir à quel degré

sont respectés les politiques de gestion et procédés établis et d’évaluer à quel point sont mis

en œuvre les moyens mis en place par la direction pour gérer et contrôler la prudence des

activités et leurs risques.

Etant donné le recours aux recoupements, la fiabilité des informations est assurée car

cette technique permet de vérifier les informations obtenues par confrontation et

rapprochement des renseignements issus de différentes sources. Or l’usage du contrôle

réciproque révèle que le principe d’intégration est respecté par le contrôle interne de l’OTIV.

Page 78: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

67

1.2.1.2. Un personnel compétent

Le réseau s’est doté d’un personnel compétent en la matière afin de maximiser les

retombées du dispositif de contrôle interne car même avec un dispositif pertinent, l’atteinte

des objectifs pourrait être biaisée avec un personnel incompétent. Cette compétence est

appuyée par le dynamisme d’une équipe jeune, motivée et prête à évoluer dans leur domaine.

D’autant plus que la DAICP appuie les contrôleurs internes du Réseau en les procurant des

formations de sorte à augmenter davantage leur compétence dans la réalisation des tâches qui

leur sont assignées car l’objectif c’est le « Zéro Erreur » en matière de la réalisation des

attributions de chacun, à tous les niveaux de contrôle bien qu’il y ait l’adage bien connu

stipulant « L’erreur est humaine ». Le but est de dépasser ce fameux adage en limitant voire

en éliminant toute sorte d’erreurs.

Toutes les personnes dans l’entreprise sont sujettes au contrôle interne. Ceci, grâce au

fait que le service qui s’occupe du contrôle interne soit rattaché fonctionnellement au Conseil

d’Administration et est dotée d’une indépendance et objectivité. Et en même temps que les

personnes, tous les domaines et opérations sont concernés à tous les niveaux de contrôle que

ce soit au niveau des Caisses de Service, des Agences ou des Unions. De la sorte, le contrôle

interne respecte le fait qu’il soit régi par le principe d’universalité.

1.2.1.3. Des besoins plus ou moins satisfaits

Etant donné que tous les domaines de l’organisation sont couverts dans les détails par

le contrôle interne, les attentes des diverses parties prenantes (les membres, les dirigeants élus

et techniques, les employés, les bailleurs/partenaires) sont plus ou moins satisfaites.

Toutefois, une satisfaction totale des différents besoins ne peut être garantie étant donné que

les risques ne sont pas toujours détectés en totalité.

1.2.1.4. Une séparation des fonctions

La séparation des tâches opérationnelles et de contrôle est non loin d’être un atout

considérable dont dispose le Réseau. Grâce à l’existence de ce contrôle, qu’il s’agisse d’un

contrôle opérationnel ou de supervision, les éventuelles erreurs peuvent être détectées. Ainsi,

le risque de non-détection pourrait être réduit voire minimisé. Et l’intervention des

contrôleurs internes peut aussi réduire ce risque de non-détection des fraudes, des erreurs, des

vols, des défauts de procédures, etc. Ce qui pourrait garantir davantage la sécurité du

patrimoine de l’institution.

Page 79: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

68

Cette séparation de fonctions est visible au sein de l’organisation car un même agent

ne peut cumuler en même temps les fonctions de décisions, de détention matérielle de valeurs

et de biens, d’enregistrement et de contrôle. De ces caractéristiques de l’OTIV, nous pouvons

dire que le contrôle interne repose sur le principe d’organisation qui est un atout non moindre

à mettre en exergue.

1.2.1.5. L’existence d’un contrôle permanent

Le contrôle interne se fait de manière permanente en vue d’assurer l’atteinte des

objectifs et l’efficacité des opérations et ceci est matérialisé par l’existence d’un Contrôleur

interne auprès de chaque Agence. Ce caractère permanent du contrôle interne suppose une

certaine pérennité du système car en même temps que l’exploitation, le contrôle devrait

toujours être assuré. Il s’ensuit que le principe de permanence est respecté.

1.2.2. Faiblesses

L’évaluation proprement dite de la qualité du contrôle interne est laissée entre les

mains des auditeurs internes car ils sont les mieux placés pour ce faire étant donné leurs

connaissances approfondies des diverses procédures. A cet effet, nous nous limiterons

seulement, dans cette analyse, aux faiblesses du contrôle interne dans sa globalité et non

compte tenu d’opérations spécifiques.

1.2.2.1. Des procédures trop longues

Les failles du dispositif de contrôle interne peuvent être prisées au niveau des

procédures. En effet, les procédures relatives à une opération sont très longues que ceux qui

sont chargés d’effectuer le contrôle pourraient se perdre lors de l’exercice de leurs missions. Il

pourrait même y avoir confusion des procédures de différentes opérations car les modes

opératoires à suivre, en plus d’être longues, sont des fois complexes.

Et lors de notre investigation, nous avons pu nous rendre compte que certaines

caissières fonctionnent seulement à la routine après quelques années d’expérience sans savoir

les vraies procédures comme requises d’après le manuel de procédures. Ceci pourrait

constituer une faille dans le respect des procédures et règlementations en vigueur.

Page 80: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

69

1.2.2.2. Des besoins insatisfaits en ressources humaines

D’autres failles du dispositif de contrôle interne se révèlent aussi dans l’effectif des

contrôleurs internes. Certes, le service est doté d’un personnel compétent mais cette

compétence n’est rien à côté des divers problèmes non soulevés et non résolus sous prétexte

qu’ils ne figurent pas parmi les priorités étant donné l’insuffisance en ressources humaines

pouvant traiter le sujet. A l’heure actuelle, on ne recense qu’un contrôleur interne pour une

Agence, ce qui signifie que cette même personne a devant elle la responsabilité de veiller sur

le nombre de Caisses de Service d’une Agence. Pour le cas de l’OTIV AINA sise à

Soanierana, l’Agence dispose d’un Contrôleur Interne pour les 13 Caisses fonctionnelles.

Alors que le contrôle interne devrait assurer en permanence la continuité de l’application du

système.

1.2.2.3. Une maîtrise des risques limitée

En matière de crédit, certes il existe une politique commune et des normes visant à

réduire les risques. Toutefois, les risques ne peuvent pas non plus être détectés dans leur

totalité, d’autres risques échappent toujours au dispositif de contrôle interne28.

SECTION 6. CONFIRMATION DES HYPOTHESES ET

RECOMMANDATIONS

Après une confrontation des théories aux réalités sur terrain dans la Section

Discussion, qu’en est-il des hypothèses émises ? Dans ce qui suit, les hypothèses, compte tenu

des données collectées, vont faire l’objet d’une confirmation et suite à l’analyse évoquée, des

recommandations vont également être émises en vue de maximiser notre contribution dans l’étude.

2.1. Confirmation des hypothèses

Il est confié à cette première sous-section la mission de vérification des hypothèses

établies au début de notre étude. Ainsi, ce à quoi nous cherchons à en venir c’est de pouvoir

confirmer ou infirmer qu’un bon audit interne associé à un bon contrôle interne est préalable

pour une amélioration de la performance de gestion de l’institution dont le cas du Réseau

OTIV Antananarivo en l’occurrence.

28 Ceci est commun à tout dispositif de contrôle interne.

Page 81: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

70

2.1.1. Un bon audit interne : un outil d’amélioration de la performance

Plusieurs indicateurs sont préalables afin de juger la performance de la fonction

d’audit interne. La mise en œuvre des recommandations, la réalisation des plans d’audit, la

demande de conseil par les opérationnels, la réalisation par rapport à la prévision.

Dans notre cas, la mise en œuvre des recommandations et la réalisation par rapport à la

prévision sont celles auxquelles nous avons mis le plus d’accent. Celles-ci impacte

directement sur l’amélioration de la performance de gestion qui peut être vue à partir de

l’évolution des épargnes et des crédits mobilisés sur une période donnée. Et la performance ne

se limite pas seulement à l’interne de l’OTIV mais va bien au-delà de cette portée. C’est-à-

dire que la performance se reflète sur le marché qui peut être mesurée par la part de marché.

Etant donné que les forces priment sur les faiblesses d’après l’analyse que nous avons

menée, nous pouvons qualifier le dispositif de contrôle interne comme répondant plus ou

moins aux attentes des diverses parties prenantes car il permet d’atteindre les objectifs fixés

par les dirigeants. Les membres se voient de plus en plus en plus confiants, et même si

certains sont inactifs, les membres actifs restent vigilants à l’égard de la gestion des fonds

qu’ils procurent.

2.1.1.1. Une évolution incessante des indicateurs de performance de gestion

Résultant des missions d’audit interne menées ces dernières années, les membres sont

de plus en plus confiants vis-à-vis des dirigeants de l’OTIV de la saine gestion de leurs

apports. Par conséquent, nous pouvons voir à partir de la figure ci-après en quoi ils sont

motivés pour renforcer leur contribution en vue du développement du Réseau.

Page 82: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

71

Figure 10. Evolution des épargnes collectées et des crédits mobilisés (2007-2013)

Source : Données du DAICP, avril 2014.

A travers cette figure, nous pouvons très bien remarquer l’évolution des épargnes et

des crédits mobilisés du Réseau. Ainsi, sur une espace de 4 années successives allant de 2007

à 2010, les crédits octroyés ont presque doublé. Par contre, ce même indicateur connaît une

hausse importante de l’ordre de 17 619 000 000 à 31 653 000 000 Ariary. En d’autres mots, la

demande des membres en termes de crédit a atteint presque le double de la demande en 2011.

Et ceci n’est que le résultat d’un bon audit interne mené auprès de l’institution.

Mais la confiance accordée par les membres aux gestionnaires de l’OTIV s’avère

également d’une importance considérable, ce qui explique l’évolution des épargnes collectées

sur une période de 4 années successives allant de 2007 à 2010. Cet indicateur a connu une

hausse considérable de l’ordre de 12 611 490 000 Ariary en 2007 à 22 682 200 000 Ariary en

2010. Et la tendance se poursuit jusqu’en 2013 car le montant de l’épargne collectée a atteint

presque le double de son montant en fin 2010 à la fin de l’année 2013 avec un montant de

42 425 560 000 Ariary.

C’est cette épargne qui est transformée sous forme de crédit par l’OTIV aux agents

ayant un besoin en capitaux. De la sorte, le rôle d’intermédiation bancaire de l’OTIV est

assuré et en même temps, il y a amélioration de la performance de gestion des activités. Mais

Page 83: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

72

tout ceci n’aurait pu se faire sans qu’il y ait un bon audit interne malgré les quelques points

faibles que nous avons pu relever de cette fonction.

Après la brève explication relative à l’efficacité de l’usage de l’audit interne et des

dispositifs de contrôle interne à bon escient, il est important de souligner qu’un bon audit

interne mène à l’amélioration de la performance de gestion de l’institution. Mais qu’en est-il

de l’hypothèse soutenant qu’un bon système de contrôle interne mène aussi à l’amélioration

de la performance de gestion de l’entreprise ?

2.1.2. Un bon contrôle interne : un outil d’amélioration de la performance de gestion

Si le Réseau OTIV Antananarivo est encore sur pied actuellement, c’est grâce à une

association de divers facteurs. Les membres tout autant que les employés et les diverses

opérations sont sujettes à des politiques de gestion et des procédures.

2.1.2.1. Révision des politiques de gestion et procédures relatives aux membres

Dans le courant 2007 à 2013, la tendance de l’effectif croît selon le tableau ci-après :

Tableau 6. Evolution de l’effectif des membres de 2007 à 2013

Année Effectif des membres

2007 95 333

2008 138 876

2009 154 546

2010 164 100

2011 201 233

2012 198 110

2013 196 464

Source : DAICP Réseau OTIV Antananarivo, avril 2014.

Page 84: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

73

En ce qui concerne l’évolution de l’effectif des membres à base du précédent tableau

sur une période de 5 ans allant de 2007 à 2011, il y a une augmentation accrue de l’effectif

des membres de l’OTIV. Mais à partir de 2012, les dirigeants du Réseau ont mis en place une

nouvelle politique de gestion reposant sur le fait que seuls les membres actifs devraient être

désormais pris en compte. Ainsi, il résulte une exclusion des membres inactifs, d’où une

baisse de l’effectif des membres entre 2011 à 2013 de l’ordre de 201 233 membres à 196 464

membres. Ceci peut encore être illustré par le graphique suivant.

Figure 11. Evolution de l’effectif des membres (2007 – 2013)

0

50 000

100 000

150 000

200 000

1 2 3 4 5 6 7

Effectif des membres

Source : Auteur, avril 2014.

2.1.2.2. Impact de la révision des politiques et procédures relatives aux membres

Mais cette baisse de l’effectif des membres actifs ne signifie pour autant une

régression en termes de la performance de gestion. Au contraire, même avec une diminution

de l’effectif des membres, ceux qui sont restés actifs ont continué à faire confiance à l’OTIV

et ils n’ont pas arrêté de bénéficier des services mis à leur disposition. D’où l’augmentation

en termes monétaire des épargnes et des crédits mobilisés même en période de récession29.

Et même s’il y a eu des pertes résultant des incapacités de recouvrement de certains

membres, cela n’a pas eu beaucoup d’impacts pour faire régresser la performance de

l’institution. Mais force est de reconnaître que l’efficacité de gestion a eu le soutien du

29 La période entre 2009-2013 est qualifiée d’une période de récession étant donné la crise politique qui s’est

acharnée sur Madagascar.

Page 85: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

74

dispositif de contrôle interne. Et que sans un dispositif de contrôle interne approprié, il n’y

aurait eu amélioration de la performance de gestion des activités de l’OTIV Antananarivo.

Bref, nous pouvons affirmer qu’un dispositif de contrôle interne efficient et efficace

constitue une des conditions préalables à l’amélioration de la performance de gestion des

activités d’une organisation. Mais seul, même en étant doté d’une efficience et d’une

efficacité, l’objectif en termes d’amélioration de la performance pourrait être handicapé.

2.1.3. Un bon contrôle interne associé à un bon audit interne : requis pour l’amélioration de

la performance de gestion

D’après les précédentes remarques, un bon audit interne est requis pour l’amélioration

de la performance de gestion des activités d’une organisation, toutefois ce n’est pas suffisant.

Il en est de même avec le cas du contrôle interne.

Par conséquent, nous sommes amenés à conclure que ces deux conditions sont

interdépendantes car on ne peut parler d’une pertinence du contrôle interne sans un bon audit

interne. De même qu’on ne peut parler d’audit interne sans contrôle interne car l’audit interne

n’est qu’un élément du dispositif de contrôle interne et il vise la mise en œuvre des autres

dispositifs de contrôle interne et de l’utilisation des ressources à bon escient.

2.1.3.1. Evolution de la part de marché du Réseau OTIV Antananarivo : impact d’un bon

audit interne et d’un bon contrôle interne

Tout ceci explique le positionnement que le Réseau OTIV Antananarivo a acquis sur

le marché récemment. Ceci peut être illustré à travers le tableau relatif aux parts de marché

des IMF ci-après.

Tableau 7. Parts de marché des IMF

IMF

Prêts octroyés

(USD) Emprunteurs Dépôts (USD) Déposants

ADEFI 4 138 833 5 785 393 941 3 217

CECAM 25 005 247 51 029 12 539 537 56 918

CEFOR 321 136 4 466 197 252 11 463

MBM 33 590 641 24 063 24 504 728 63 714

Page 86: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

75

IMF

Prêts octroyés

(USD) Emprunteurs Dépôts (USD) Déposants

OTIV Tanà 13 992 891 18 844 18 930 733 231 315

PAMF_MDG 6 308 675 14 363 7 047 643 64 415

SIPEM 4 013 529 1 999 1 319 310 1 711

Source : Banque de données du FMI30, 2014.

Arriver à maîtriser le marché nécessite la maîtrise de plusieurs facteurs combinés

ensemble. Pour le cas du secteur de la microfinance, en particulier, les opérations courantes

tournent autour de la collecte d’épargnes et de l’octroi de crédits. Par conséquent, l’analyse de

la part de marché vis-à-vis de celles des concurrents prioritaires devrait se faire compte tenu

de ces paramètres.

Pour davantage de compréhension du tableau, une meilleure lecture est possible via les

figures suivantes.

Figure 12. Part de marché en termes de crédit

Source : Nos propres calculs à partir de la Banque de données FMI, 2014.

30 Site http://www.mixmarket.org/fr/mfi/country/Madagascar consulté le 9 avril 2014.

Page 87: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

76

Figure 13. Part de marché en termes d’épargne

Source : Nos propres calculs à partir de la Banque de données FMI, 2014.

Pour le cas de l’OTIV Antananarivo, en termes d’épargne, l’institution se trouve en

deuxième position après MBM avec une part de marché de 29,15% qui est l’équivalent d’un

montant d’épargne mobilisée de l’ordre de 18 930 733 USD en fin 2013. Toutefois, en termes

de crédit octroyé, elle se trouve en troisième position derrière MBM et CECAM avec une part

de marché de 16, 02% qui est l’équivalent de 13 992 891 USD de crédit octroyé en fin 2013.

Ce positionnement sur le marché de la microfinance, en fait, n’est autre que le résultat

d’un grand effort déployé. Certes, plusieurs facteurs sont à la base de cet achèvement mais les

rôles joués par le contrôle interne et l’audit interne ne sont pas moindres. Aussi, pouvons-nous

confirmer qu’un bon audit interne et un bon contrôle interne sont des conditions sine qua non

d’une amélioration de la performance du Réseau OTIV Antananarivo.

2.2. Recommandations

Suite à la Section se rapportant aux discussions, il semble pertinent de proposer des

solutions et d’émettre des recommandations au vu de notre analyse. En effet, l’analyse nous a

révélé que l’audit interne tout autant que le contrôle interne présentent aussi bien des forces

que des faiblesses.

Arriver à maximiser les forces et à conjuguer les faiblesses à des solutions de

mitigation ferait la force de notre contribution auprès de l’établissement hôte qui nous a

permis d’effectuer notre visite d’entreprise. De ce fait, les recommandations viennent en vue

Page 88: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

77

de maximiser les forces avant que ne soient proposées les mesures d’atténuation des points

faibles rencontrés. Elles reposent sur un bon audit interne et un bon contrôle interne compte

tenu des analyses que nous avons faites.

2.2.1. Un bon audit interne

Un bon audit interne devrait répondre à plusieurs points en même temps. Comme le

but principal de la Direction d’Audit Interne du Réseau OTIV Antananarivo porte surtout sur

la mise en œuvre des dispositifs de contrôle interne en vue d’améliorer la performance de

gestion de l’institution, les recommandations devraient être axées sur l’atteinte de ce but.

A ce propos, pour une meilleure pratique de l’audit interne, nous suggérons une

révision du cadre légal des établissements financiers à Madagascar par les autorités

compétentes, une mission d’audit dépassant la simple stade de conformité qui vise une voie

plus élargie vers un audit organisationnel et un audit de performance, et le recrutement d’un

personnel compétent et suffisant.

2.2.1.1. Une révision du cadre légal des établissements financiers

Etant donné que la DAICP est rattachée fonctionnellement au CA, elle n’a pas

tellement la capacité d’agir avec indépendance et objectivité car elle doit rendre compte

auprès de cette instance. De la sorte, il n’est pas possible pour les auditeurs de se faire une

idée sur ce qu’il en est du mode de gouvernance de l’institution par les dirigeants élus. Afin

d’éviter une mauvaise gouvernance de la part de ces dirigeants, le Réseau devrait pouvoir

échapper à ce cas problématique. Mais pour ce faire, il devrait y avoir une révision des lois en

vigueur. Ainsi, cette recommandation dépasse le stade de l’institution et incite les autorités

compétentes à y voir plus clair et à prendre les décisions appropriées dans la révision du cadre

légal auquel devrait se conformer tout établissement financier.

2.2.1.2. Une mission d’audit dépassant la simple mission de conformité

Par ailleurs, le rôle multidimensionnel assuré par la DAICP est une opportunité que le

Réseau devrait être à même d’exploiter. Ceci n’est pas toujours ressenti par les autres

employés, surtout ceux qui se trouvent au plus bas de l’échelon hiérarchique car jusque-là,

40% seulement des enquêtés sont convaincus que la DAICP contribue à l’amélioration de

leurs compétences personnelles en même temps que l’amélioration de l’efficacité et de la

rentabilité des opérations menées.

Page 89: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

78

De la sorte, l’audit interne ne devrait plus être axé seulement sur l’audit de conformité

désormais. Aussi, pensons-nous qu’il est grand temps que la DAICP tourne son point de vue

vers un angle plus élargi. C’est-à-dire qu’outre l’audit de conformité, la DAICP devrait voir

plus large maintenant vers un audit organisationnel touchant tous les aspects de l’organisation

ainsi qu’un audit d’efficacité et de performance. Ce dernier impacte directement sur

l’amélioration de la performance de l’institution.

2.2.1.3. Recrutement d’un personnel compétent et suffisant

Etant donné que le problème relatif à l’effectif du personnel chargé de l’audit interne a

toujours posé problème car il reste toujours des problèmes irrésolus du fait que la place est

réservée seulement aux priorités, il serait plus raisonnable pour le Réseau de penser à combler

le besoin ou plus précisément le manque en ressources humaines au sein de la DAICP. Cette

direction devrait être étoffée d’un personnel compétent, motivé et pouvant se conformer aux

attentes du Réseau. Ainsi, tous les problèmes mériteraient leur attention et non pas seulement

les points considérés comme prioritaires car il se peut que certains points considérés comme

ne faisant pas partie des priorités soient à la base même des problèmes.

Et vu les problèmes évoqués par les individus enquêtés, la non-clarté de certains

objectifs, la méconnaissance de certaines procédures ainsi que le manque de compétences

mériteraient d’être soulevés par les auditeurs. Ainsi, il devrait y avoir un entretien entre les

responsables des agents opérationnels se trouvant au plus bas de l’échelon et les auditeurs

pour savoir qui sont sujet à de tels problèmes pour savoir si des séances de formation

particulière ou de masse serait la solution appropriée.

Ainsi, un bon audit interne devrait tenir compte de ces recommandations. Les points

que nous avons déjà vus comme des forces devraient être maximisés. Mais qu’en est-il d’un

bon contrôle interne au vu de l’analyse évoquée dans la Section Discussion.

2.2.2. Un bon contrôle interne

Nous avons vu les points forts et les failles du système de contrôle interne du Réseau

OTIV Antananarivo dans sa globalité. Quels sont les points qui mériteraient d’être révisés ou

d’être mis en exergue compte tenu de cette analyse ?

Les recommandations en matière de contrôle interne sont relatives à davantage

d’exploitation du dispositif de contrôle interne déjà existant au sein du Réseau OTIV

Page 90: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

79

Antananarivo, à un recrutement de personnel compétent et suffisant et à l’allégement des

procédures jugées jusque-là trop lourdes.

2.2.2.1. Un dispositif de contrôle interne à exploiter

Comme évoqué plus haut, le dispositif de contrôle interne du réseau nous a été qualifié

d’être pertinent. Cette pertinence relève du fait qu’il peut prévoir la plupart des risques ainsi

que les mesures correctives avant qu’ils ne surviennent, même si ce n’est qu’en partie. C’est

un atout considérable à exploiter car ce ne sont pas toutes les organisations qui disposent de

cette capacité à détecter les risques même si elles disposent d’un système de contrôle interne.

Le Réseau OTIV Antananarivo semble être mieux placé vis-à-vis de la concurrence en la

matière, c’est pourquoi peu de cas sont relevés en termes de non-recouvrement de crédit, par

exemple.

Et relatif à l’environnement interne du Réseau, les pertes qui peuvent être à l’occasion

des ressources humaines sont de plus en plus limitées grâce à la mise en place des dispositifs

de contrôle de détection, en l’occurrence l’inventaire inopiné de caisse. L’effet de surprise

que cela produit minimise l’audace de toute personne mal intentionnée à l’intérieur de

l’organisation. Par conséquent, le patrimoine est protégé contre toute manœuvre de mauvais

gré et contre toute sorte de pertes. Cette vigilance à l’égard de tout ce qui pourrait constituer

de risque de fraudes, de vols, … devrait être maximisée et faire l’objet d’une mesure à

perpétuité pour veiller à l’importance même du contrôle interne qui peut être apprécié par

rapport à de telles conséquences.

Et comme un compte-rendu auprès de l’Assemblée Générale est indispensable voire

une obligation pour l’entité, les informations financières tout autant que les registres

comptables doivent être fiables de sorte à gagner davantage la confiance des membres et des

autres parties prenantes. Il en résulte que l’usage de procédés tels que les recoupements pour

veiller à la qualité des informations devrait se poursuivre.

2.2.2.2. Recrutement d’un personnel compétent et suffisant

Tout comme les auditeurs internes, les contrôleurs internes ne sont pas assez suffisants

pour le Réseau, ce qui pourrait constituer une entrave à la réalisation des missions. Nous

avons pu constater une amélioration des indicateurs de performance des activités principales

du Réseau ne serait-ce que pour les cinq dernières années. Cela implique que les moyens

Page 91: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

80

financiers ont connu une évolution. Ainsi, le Réseau devrait penser à étoffer les contrôleurs

internes d’un personnel compétent, motivé, capable de réaliser les objectifs relatifs au service.

Certes, engager de nouveau personnel implique le déploiement de moyens financiers.

Mais pour pouvoir atteindre les objectifs visés, une analyse devrait être engagée en termes des

coûts engagés par le recrutement de nouveaux personnels et les avantages que cela pourrait

procurer. Une étude des coûts-avantages devrait donc être menée pour pallier à ce problème

de ressources humaines. Cela pourrait alléger le travail à la charge d’un contrôleur interne qui

doit s’occuper de plusieurs Caisses de Service en même temps car outre les avantages de

l’organisation, ceux des ressources humaines ne doivent pas être minimisés. Chaque partie

devrait y gagner sa part dans une relation gagnant-gagnant.

Par conséquent, les problèmes considérés comme secondaires auront la chance d’être

soulevés. Et en même temps, le fait de recruter de nouveau personnel permettrait à l’OTIV de

donner une chance à certaines personnes d’obtenir un emploi au sein duquel elles pourraient

évoluer et s’épanouir.

Et d’après les enquêtes que nous avons menées, certains personnels évoquent le

problème relatif à l’insuffisance de moyens. Jusque-là, toutes les opérations se font

manuellement et cela entraîne des lenteurs dans la réalisation des tâches voire une non-atteinte

des objectifs. Par conséquent, nous proposons le recours à l’informatisation des opérations au

sein des Caisses de Service non seulement en vue de pallier à la lenteur des opérations mais

pour faciliter aussi les traitements d’informations.

2.2.2.3. Un allègement des procédures

Comme nous l’avons remarqué lors de la lecture du manuel de procédures, les

procédures relatives à une opération sont trop longues et trop complexes. D’autant plus que

certains employés ne sont même pas au courant de l’existence du manuel de politiques et

procédures. Cela pourrait biaiser à la réalisation de leur travail et pourrait entraîner le

fonctionnement à la routine.

Compte tenu de ce point faible, le Réseau devrait penser à alléger et à simplifier autant

que possible les procédures pour faciliter les tâches de chacun de sorte à limiter les erreurs de

procédures et d’autres éventuelles erreurs. En outre, la direction devrait penser à mettre les

employés d’un même échelon au même niveau d’information en ce qui concerne les

Page 92: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

81

politiques et procédures décrites dans le manuel. Ceci pourrait se faire par une simple

sensibilisation ou par la révision des moyens de communication à l’intérieur de l’organisation.

Mais pour qu’il y ait un même niveau d’information de tous les agents se situant à un

même niveau, il faudrait penser à leur dispenser des séances de formation. Cela maximiserait

l’atteinte des objectifs et outre l’amélioration de la performance de chacun, ce serait

également un moyen pour améliorer la performance de gestion des activités de l’institution

toute entière.

Page 93: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

82

L’exploitation que nous avons faite des Résultats nous a permis d’atterrir dans la

section Discussion. Nous avons pu soulever dans cette phase les forces que les faiblesses de

l’audit interne et du système de contrôle interne compte tenu du cas particulier du Réseau. Les

forces priment sur les faiblesses et cela nous mène à qualifier le dispositif de contrôle interne

du réseau de pertinent.

Puis, la confirmation des hypothèses repose sur deux étapes fondamentales et

complémentaires pour n’en former qu’une hypothèse fondamentale au final. Il s’agit du fait

qu’un bon audit interne associé à un bon contrôle interne constitue une condition préalable, et

qui se trouve à la base même de l’amélioration de performance de gestion des activités de

toute l’organisation.

Les recommandations maximisent notre contribution dans le sens qu’elles viennent

pallier aux failles évoquées au cours de l’analyse. Et que si les faiblesses ne sont pas mitigées,

notre contribution serait vaine, c’est pourquoi nous avons souligné dans ces recommandations

les qualités requises d’un bon audit interne et d’un bon système de contrôle interne.

Page 94: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

83

CONCLUSION

Ce mémoire nous a permis de souligner le rôle joué par l’audit interne au sein d’une

IMF mutualiste comme l’OTIV. Nous avons soulevé trois grands chapitres pour pouvoir

démontrer que l’audit interne et le contrôle interne jouent un rôle crucial dans l’amélioration

de la performance de gestion des activités fondamentales du Réseau OTIV Antananarivo. Le

premier chapitre axé principalement sur les matériels et méthodes constitue une vue générale

en ce qui concerne le cadrage de la recherche aussi bien au niveau des matériels utilisés qu’au

niveau des méthodes et théories privilégiées pour mener à bien l’étude du début jusqu’à la fin.

Le deuxième chapitre constitue la clé voûte de notre étude étant donné qu’il expose les

données pouvant être exploitées tout au long du mémoire. Il s’ensuit les deux sections du

troisième chapitre Discussion et Recommandations qui s’enchaînent comme une suite logique

des deux premiers chapitres faisant l’objet de notre mémoire.

L’étude a été menée auprès du Réseau OTIV Antananarivo qui est une IMF mutualiste

de niveau 2. En commun, les IMF mutualistes sont régies par des normes et des principes

auxquels chacune d’entre elles est tenue de s’y conformer. L’objectif commun partagé par les

IMF est d’agir en guise d’initiatives à la pauvreté qui se manifeste à tous les domaines voire à

tous les échelons urbains que ruraux, locaux et régionaux, voire nationaux. Pour pouvoir

satisfaire un grand nombre de clients, le Réseau d’Antananarivo couvre plusieurs régions en

même temps et se propose d’offrir au marché des produits et services de qualité.

Avec la collecte d’épargnes et l’octroi de crédit comme principales vocations de

l’organisation, elle se donne comme mission de rendre accessible et de façon pérenne et

rentable des produits et services financiers et non financiers de proximité afin de susciter le

développement économique de ses membres. Et ceci dans le but d’offrir un service financier

de qualité dans un esprit de rigueur et de professionnalisme en contribuant à l’amélioration

des conditions de vie de la communauté.

Mais pour l’atteinte de cet objectif principal, l’OTIV s’est dotée des ressources

nécessaires jusque-là. Il s’agit d’un personnel jeune, dynamique, compétent et motivé prêt à

se conformer aux règlementations en vigueur. Et ses ressources humaines sont organisées

selon une structure qui figure parmi les forces de l’institution. Ce qui permet à l’auditeur

d’acquérir une bonne compréhension de la façon dont fonctionne l’entreprise car « on ne

contrôle que ce qui est organisé ». Et pour ce qui est des ressources financières qui servent

Page 95: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

84

de moyens permettant à l’entreprise la réalisation de ses activités et l’atteinte de ses objectifs,

les principaux partenaires techniques et financiers sont multipartites mais la contribution des

membres est également non moindre. Ces deux éléments constituent les principales

composantes de l’environnement interne de l’entreprise.

En termes d’environnement externe, ses principales composantes sont la demande et

l’offre. La demande est constituée par les clients ou membres qui sont très diversifiés avec

comme critère de base la catégorie socio-professionnelle. Ce sont les apporteurs de capital

pour les IMF mutualistes. Et le marché de microfinance est partagé avec les concurrents

majoritaires et minoritaires de ce secteur d’activités. Ce qui entraîne que la part de marché

soit le critère permettant à l’OTIV de se positionner vis-à-vis du marché.

En ce qui concerne les matériels utilisés pour la collecte d’informations, nous avons eu

recours à la documentation pour acquérir des connaissances préalables du thème. Et les outils

de collecte proprement dits sont formés par le guide d’entretien, le questionnaire d’enquête

ainsi que les personnes ressources. Les moyens de collecte privilégiés sont l’entretien et

l’enquête. Et pour mener à bien ce mémoire, il a été bâti sur la base d’une démarche inductive

fondée sur la confrontation des résultats aux théories afin de valider les hypothèses.

Les théories nous ont servi de cadrage de la recherche pour pouvoir délimiter ce qu’il

en est de notre intervention. Elles ont été présentées à la base des termes clés de l’objet de

notre étude reposant sur des points de vue d’auteurs relatifs à l’audit interne, le contrôle

interne et la performance.

Les Résultats ont été retenus à la base des matériels et méthodes de recherche ainsi

qu’au cadrage théorique comme présentés dans le premier chapitre. Ainsi, nous avons pu

rassembler les informations nécessaires quant au système de contrôle interne et la façon dont

les contrôleurs internes mènent leur travail ainsi que la perception des opérationnels de ce

système.

Mais l’audit interne, qui trouve son importance au sein de cette institution du fait

qu’un compte-rendu est obligatoire auprès des membres et des autres parties prenantes d’une

saine gestion des fonds fait également l’objet d’une présentation dans les Résultats. Pour

pouvoir apporter des opinions sur sa qualité, la structure d’audit interne, les techniques et

Page 96: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

85

outils privilégiés ont retenu notre attention au cours des collectes. Ceci a été complété par la

perception des opérationnels à propos de l’audit interne.

Suite à l’exploitation des résultats collectés, nous avons pu analyser et interpréter ces

données. Ainsi, au cours de l’analyse, nous avons pu évoquer d’un côté les points forts et les

points faibles de la structure d’audit interne de l’OTIV Antananarivo et de l’autre côté la

même démarche a été menée pour l’analyse du système de contrôle interne. Faisant suite aux

analyses, nous avons pris le soin de confirmer les hypothèses prédéfinies pour la conduite de

ce mémoire. Et au terme du chapitre, compte tenu de la section Discussion, les

recommandations sont émises en fonction des forces et en particulier des faiblesses

rencontrées d’après le constat des réalités sur terrain dans le cadre du contrôle interne et de

l’audit interne.

En effet, la structure d’audit interne du Réseau OTIV Antananarivo présente aussi bien

des forces que des lacunes. Le fait que la DAICP soit rattachée au CA révèle un double

aspect. En d’autres mots, c’est une force car les auditeurs disposent le pouvoir de contrôler

tous les personnels à tous les échelons pour garantir la sécurité du patrimoine et de l’autre

côté, il s’agit d’une faiblesse en même temps car l’indépendance des auditeurs est limitée vis-

à-vis du CA, ce qui fait que les auditeurs ne peuvent agir que de manière impartiale du fait

qu’ils doivent rendre compte auprès de cette instance. Mais la mission d’audit de conformité

laissée aux auditeurs révèle aussi une dimension multifonctionnelle, ce qui garantit davantage

la sécurité du patrimoine de l’organisation.

Relatifs aux faiblesses, en particulier, le besoin insatisfait en termes de ressources

humaines entraîne le fait que des problèmes risquent de ne jamais être soulevés et résolus car

ils ne figurent pas parmi les priorités. En plus, l’enquête menée auprès des opérationnels nous

a laissé voir que la mission des auditeurs se trouve incomprise par certains opérationnels du

fait de l’approche que les auditeurs privilégient. Aussi, la méconnaissance de certaines

procédures, la non-clarté de certains objectifs, le manque de compétence de certains

opérationnels ainsi que l’insuffisance des moyens sont des points à revoir par les auditeurs.

Quant au système de contrôle interne, les forces priment sur les faiblesses. En fait, le

dispositif de contrôle interne peut être qualifié de pertinent car il est un moyen de prévenir les

risques avant même leur survenue tout en satisfaisant plus ou moins les besoins de chaque

partie prenante. D’autant plus que le dispositif en matière de contrôles de détection augmente

Page 97: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

86

les chances de déceler les fraudes ou erreurs afin d’apporter des mesures correctives. Ceci est

appuyé par un personnel compétent qui veille au contrôle permanent. La séparation des

fonctions maximise aussi les forces de ce système.

Compte tenu des failles de ce système, elles ne sont pas moindres pourtant elles

méritent l’attention. Les procédures très longues empêchent certains employés de les respecter

et en plus, les besoins en ressources humaines demeurent toujours insatisfaits. Il découle de

tout ceci une maîtrise des risques limitée.

Suite à l’analyse évoquée dans la section Discussion, la confirmation des hypothèses

repose sur deux étapes complémentaires. La première étape soutenant qu’un bon audit interne

mène vers l’amélioration de la performance et la seconde soulignant qu’un bon système de

contrôle interne conduit au même achèvement. L’interaction entre ces deux étapes constitue

des conditions sine qua non d’une amélioration de la performance de gestion d’une

organisation, en particulier, d’une IMF mutualiste comme l’OTIV qui doit rendre compte

auprès de chaque partie prenante de la saine gestion des fonds mis à sa disposition.

L’émission des Recommandations s’est faite à la base des analyses évoquées, surtout

des faiblesses, car les recommandations sont plus axées sur les mesures de mitigation. De ce

fait, les recommandations soulignent ce qui doit être appuyé en termes d’audit et de contrôle

internes. Il s’agit, en fait, d’une révision du cadre légal des établissements financiers de sorte

à pouvoir garantir le mode de gouvernance des dirigeants. Mais en parlant d’audit, en

l’occurrence, une mission d’audit de conformité devrait être dépassée pour pouvoir élargir le

champ d’intervention des auditeurs et leur façon de penser vers un audit d’efficacité et de

performance. Mais tout ceci ne pourra se faire sans la participation d’un personnel compétent

et suffisant.

Quant au champ du contrôle interne, étant donné la pertinence du dispositif comme

évoquée dans l’analyse, le fait de pouvoir exploiter ce dispositif à bon escient ferait la force

de l’OTIV. Mais tout ceci, avec l’aide d’un personnel compétent et suffisant tout en veillant à

un allègement des procédures jusque-là jugées trop lourdes.

Bref, nous pouvons affirmer que pour une amélioration de la performance de gestion

des activités d’une organisation et de la performance de l’organisation elle-même, les

conditions préalables sont un bon audit interne et un bon système de contrôle interne.

Page 98: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

87

D’ailleurs, l’association d’un bon audit interne à un système de contrôle interne pertinent

contribue à l’atteinte de cet objectif.

Notre étude a pris pour seul objectif l’amélioration de la performance d’une

organisation par la conjugaison de l’audit interne au contrôle interne. Plusieurs points de vue

auraient pu être privilégiés pour l’atteinte de cet objectif mais l’exemple de ce mémoire nous

a permis de présenter le nôtre. Aussi, d’autres objectifs auraient pu être fixés par la

conjugaison de ces deux concepts. Mais nous laissons à de futurs chercheurs le soin de les

traiter pour un enrichissement des informations relatives au domaine.

Page 99: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

88

BIBLIOGRAPHIE

OUVRAGES

COLLINS, L., V. (1992) Gérard, Audit et contrôle interne Aspects financiers et

stratégiques, Paris, Ed. DALLOZ.

DE KETELE, J-M. et RODGIERS, X. (1993), Méthodologie du recueil

d’informations, de Boeck Universisté, Coll. Pédagogies en développement,

méthodologie de recherche.

HAMON, J-F. (2003), Eléments de méthodologie pour les recherches en sciences

de l’éducation et en sciences humaines, CIRCE FLSH, Université de la Réunion.

S. Pierre (2007), Mémento d’audit interne, Paris, Ed. DUNOD.

MANUELS

Cours d’Audit Général 4ème Année (2013), Université d’Antananarivo.

Cours de Marketing Stratégique 3ème année (2012), Université d’Antananarivo.

Collège des Inspecteurs Généraux des Ministères (2007), Manuel d’Audit Interne

pour les Inspections Générales des Ministères, USAID.

Comité des Normes de Contrôle Interne, Lignes directrices sur les normes de

contrôle interne à promouvoir dans le secteur public, INTOSAI, Bruxelles,

Belgique.

Réseau OTIV Antananarivo (2011), Manuel de Politiques et de Procédures.

MEMOIRES

DIDI, A. (2003) La pratique de l’Audit Interne au sein des Entreprises

Marocaines : Un essai sur les enjeux, les contraintes et les opportunités, Mémoire

de MASTER Auditing, Management Accounting & Information Systems, Paris.

VAN DEN CROMMENACKER, C. (2009) L’audit interne dans les

collectivités territoriales, Mémoire de Master 2 Audit Interne des Organisations,

IAE d’Aix en Provence.

WEBOGRAPHIE

http://www.babeo.org/fr/acteurs/presentations-des-partenaires/otiv consulté le 1er

mars

http://www.mixmarket.org/fr/mfi/country/Madagascar consulté le 9 avril 2014.

Page 100: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

viii

ANNEXES

Page 101: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

ix

LISTE DES ANNEXES

Annexe 1. Guide d’entretien auprès des Responsables d’Audit Interne

Annexe 2. Questionnaire destiné aux opérationnels des Caisses de Service

Annexe 3. Exemple de fiche de non-conformité

Page 102: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

x

ANNEXE 1. GUIDE D’ENTRETIEN AUPRES DES RESPONSABLES D’AUDIT INTERNE

1. Comment se présente l’organigramme de MBM et dans quelle position se trouve le

service d’Audit Interne ?

2. Quel nom est attribué au service d’Audit Interne?

3. Qui ont eu l’initiative de sa mise en place ?

4. Quels sont les objectifs de cette fonction d’Audit Interne?

5. Comment se présente l’organigramme du service d’audit interne en particulier ?

6. De combien de personnes est composé ce service ?

7. Quelles sont les tâches de chacun des employés au sein de ce service ?

8. Quelles missions d’audit sont réalisées par vos auditeurs ? (audit de conformité, audit

d’efficacité, audit de management)

9. Quelles sont les techniques utilisées par l’auditeur interne ? (approche globale :

analyse économique, volume et type de transaction, diagramme de circulation ;

approche par question : interview, questionnaire ; approche par vérification :

observation physique, procédures de contrôle analytiques ; approche par sondage)

10. Quels sont les outils de l’Auditeur Interne ? (guide d’évaluation du Contrôle Interne,

Tableau des forces et faiblesses apparentes, fiche de liaison, fiche de suivi de

recommandations)

11. Quelles sont les contraintes qui entravent au développement de l’Audit Interne au sein

de MBM ? (la politique de gestion, la perception négative des opérationnels de l’Audit

Interne, le décalage entre les attentes des opérationnels et l’apport de l’Audit Interne,

la culture d’entreprise)

12. Comment est perçue la fonction d’Audit Interne par les Dirigeants ? (organe de

contrôle, organe de communication, organe de conseil)

13. Quel est le rôle de l’audit interne ? (préventif, curatif)

14. Qu’est-ce qui est attendu de la fonction d’Audit Interne ? (sécurité du patrimoine,

amélioration de la performance, maîtrise des activités)

15. L’auditeur interne a-t-il accès à toutes les informations nécessaires lors de sa mission ?

16. Est-ce que les recommandations émises font l’objet d’une application et d’un suivi par

les audités ?

Page 103: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

xi

ANNEXE 2. QUESTIONNAIRE DESTINE AUX OPERATIONNELS

THEME 1. L’AUDIT INTERNE

1. Savez-vous ce qu’est l’audit ?

OUI

NON

2. Savez-vous ce qu’on entend par audit interne ?

OUI

NON

3. Quels sont les objectifs de la réalisation de l’audit interne ?

Evaluer la qualité du dispositif de contrôle interne

Formuler des recommandations en vue d’améliorer le dispositif de contrôle

interne

Autres

THEME 2. CONTROLE INTERNE

4. Savez-vous ce qu’est un contrôle ?

OUI

NON

. Si OUI, que savez-vous de ce qu’on entend par contrôle ?

…………………………………………………………………………………………

5. Quels sont les objectifs de la mise en place d’une structure de contrôle interne au sein

de l’entreprise?

Protection du patrimoine

Fiabilité des informations financières

Application des instructions de la direction

Page 104: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

xii

Amélioration de la performance

Maîtrise des risques

Autres (à préciser)

THEME 3. COMPARAISON DE L’AUDIT INTERNE ET DE CONTROLE

INTERNE

6. Selon vous, est-ce que l’audit interne et le contrôle interne signifient la même chose ?

OUI

NON

Si NON, qu’est-ce qui les diffère(nt) ?

……………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………...

7. Est-ce que vous l’OTIV dispose d’un manuel de procédures ?

OUI

NON

8. Est-ce que vous suivez les procédures décrites dans le manuel relatives à vos

attributions ?

OUI

NON

9. Qu’est-ce qui pourrait constituer d’entrave l’atteinte des objectifs dans la réalisation de

vos tâches ?

Objectifs non clairs

Méconnaissance des procédures

Manque de compétences

Autres (à préciser)

Page 105: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

xiii

10. Est-ce que vous avez déjà été audité ?

OUI

NON

11. Combien de fois vous avez déjà fait l’objet d’un audit/contrôle ?

Fréquence audit Fréquence contrôle

12. Sur quel volet vous avez été audité ?

……………………………………………………………………………………….......

13. Est-ce que vous pensez que l’audit auquel on vous a déjà soumis vous procure des

avantages ?

OUI

NON

Si OUI, dans quels sens se portent les avantages ?

Amélioration des compétences personnelles

Plus de compréhension des procédures

Efficacité des activités menées

Amélioration de la performance de gestion de l’entreprise

Signalétique :

SEXE :

Poste occupé: ……………………………………………

Age : …………………………………………………….

M

F

Page 106: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

xiv

ANNEXE 3. FICHE DE NON-CONFORMITE

Volet contrôlé :

Problème :

Faits/Constats :

Référence :

Risque :

Recommandations :

Plan d’actions :

Action Responsable Durée

Suivi :

Page 107: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

xv

TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS ...................................................................................................................... i

SOMMAIRE ................................................................................................................................ ii

LISTE DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES ..................................................................... iv

LISTE DES FIGURES ................................................................................................................. vi

LISTE DES TABLEAUX .......................................................................................................... vii

INTRODUCTION ......................................................................................................................... 1

CHAPITRE 1. MATERIELS ET METHODES ....................................................................... 7

SECTION 1. MATERIELS ........................................................................................................ 9

1.1. Cadre général de l’étude ......................................................................................................... 9

1.1.1. L’entreprise étudiée .......................................................................................................... 11

1.1.1.1. Typologie d’IMF par rapport à sa structure .................................................................... 11

1.1.1.2. Classification des IMF selon leur niveau ....................................................................... 13

1.1.1.3. L’historique de l’OTIV ................................................................................................... 14

1.1.1.4. L’environnement interne de l’OTIV ............................................................................... 15

1.1.1.5. L’environnement externe du Réseau OTIV Antananarivo ............................................. 22

1.2. Les matériels utilisés ............................................................................................................ 23

1.2.1. La documentation .............................................................................................................. 23

1.2.1.1. La consultation bibliographique ..................................................................................... 23

1.2.1.2. La recherche webographique ......................................................................................... 24

1.2.1.3. Les bases théoriques issues des cours ............................................................................ 24

1.2.2. Les moyens de collecte de données privilégiés ................................................................. 24

1.2.1.1. Les outils de collecte ...................................................................................................... 24

1.2.1.2. Les moyens de collecte .................................................................................................. 26

Page 108: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

xvi

SECTION 2. METHODES ....................................................................................................... 27

2.1. La méthode d’analyse ........................................................................................................... 27

2.1.1. Les différentes phases d’une recherche ............................................................................. 28

2.1.1.1. La phase préparatoire ..................................................................................................... 28

2.1.1.2. La phase d’investigation ................................................................................................. 29

2.1.1.3. La phase d’analyse et de rédaction ................................................................................. 29

2.2. Cadre théorique de l’étude ................................................................................................... 29

2.2.1. L’audit interne ................................................................................................................... 29

2.2.2.1. Définition ....................................................................................................................... 29

2.2.2.2. Typologie de mission d’audit interne ............................................................................. 31

2.2.2. Le contrôle interne ............................................................................................................ 31

2.2.2.1. Définition ....................................................................................................................... 32

2.2.2.2. Les composantes du contrôle interne ............................................................................. 32

2.2.2.3. Les activités de contrôle ................................................................................................. 32

2.2.3. La performance ................................................................................................................. 33

2.3. Limite de l’étude et difficultés rencontrées .......................................................................... 34

2.4. Chronogramme de la réalisation de l’étude .......................................................................... 34

CHAPITRE 2. RESULTATS .................................................................................................. 37

SECTION 1. LE CONTROLE INTERNE AU SEIN DE L’OTIV ANTANANARIVO ..... 39

1.1. Le système de contrôle interne ............................................................................................. 39

1.1.1. L’organe de contrôle .......................................................................................................... 40

1.1.2. Le champ d’intervention du contrôle ................................................................................ 40

1.1.3. Les composantes du système de Contrôle Interne ............................................................ 40

1.1.3.1. L’environnement de contrôle .......................................................................................... 41

1.1.3.2. L’évaluation des risques ................................................................................................. 41

1.1.3.3. Les activités de contrôle interne ..................................................................................... 42

Page 109: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

xvii

1.1.3.4. L’information et la communication ................................................................................ 43

1.1.3.5. Le pilotage ...................................................................................................................... 43

1.1.4. Les objectifs ...................................................................................................................... 43

1.2. Le manuel de procédures et d’autres matériels de référence ................................................ 44

1.2.1. Les procédures et politiques de gestion ........................................................................... 44

1.2.1.1. Au niveau de l’Agence .................................................................................................. 44

1.2.1.2. Au niveau de l’Union des OTIV .................................................................................... 45

1.2.1.3. Les politiques de gestion et procédures de contrôle relatives aux opérations courantes 45

1.3. Typologie de contrôle ........................................................................................................... 47

1.3.1. Le contrôle opérationnel .................................................................................................... 47

1.3.2. Le contrôle de supervision ................................................................................................ 48

1.4. La perception du personnel à propos du contrôle interne .................................................... 49

1.4.1. Le contrôle interne en tant qu’un dispositif de sécurité .................................................... 49

1.4.2. Les objectifs du contrôle interne ....................................................................................... 49

SECTION 2. LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN DE L’OTIV

ANTANANARIVO .................................................................................................................... 51

2.1. La structure d’Audit Interne ................................................................................................. 51

2.2.1. L’organe rattaché ............................................................................................................... 51

2.1.1.1. La structure de la Direction d’Audit Interne au sein de l’OTIV .................................... 52

2.1.2. Les objectifs ...................................................................................................................... 53

2.2. Les techniques et outils d’Audit Interne .............................................................................. 53

2.2.1. Les techniques d’Audit Interne ......................................................................................... 53

2.2.2. Les outils d’Audit Interne ................................................................................................. 54

2.2.3. La portée de l’audit interne ............................................................................................... 55

2.3. La surveillance de l’audit interne ......................................................................................... 55

2.4. La perception du personnel de l’audit interne ...................................................................... 55

Page 110: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

xviii

2.4.1. L’audit interne comme la mise en œuvre des dispositifs du contrôle interne .................. 55

2.4.2. Les objectifs de l’audit interne .......................................................................................... 56

2.4.3. Impacts de l’audit interne .................................................................................................. 57

CHAPITRE 3. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS .............................................. 59

SECTION 1. DISCUSSIONS ................................................................................................... 61

1.1. Forces et faiblesses de la pratique de l’audit interne ............................................................ 61

1.1.1. Forces ................................................................................................................................ 61

1.1.2.1. Rattachement au Conseil d’Administration ................................................................... 61

1.1.2.2. Un audit de conformité ................................................................................................... 62

1.1.2. Faiblesses .......................................................................................................................... 63

1.1.2.1. Relatives aux ressources de l’institution ........................................................................ 63

1.1.2.2. La perception du personnel ............................................................................................ 64

1.2. Le contrôle interne ............................................................................................................... 65

1.2.1. Forces .............................................................................................................................. 66

1.2.1.1. Un dispositif de contrôle interne pertinent ..................................................................... 66

1.2.1.2. Un personnel compétent ................................................................................................. 67

1.2.1.3. Des besoins plus ou moins satisfaits .............................................................................. 67

1.2.1.4. Une séparation des fonctions .......................................................................................... 67

1.2.1.5. L’existence d’un contrôle permanent ............................................................................. 68

1.2.2. Faiblesses ......................................................................................................................... 68

1.2.2.1. Des procédures trop longues .......................................................................................... 68

1.2.2.2. Des besoins insatisfaits en ressources humaines ............................................................ 69

1.2.2.3. Une maîtrise des risques limitée ..................................................................................... 69

SECTION 2. CONFIRMATION DES HYPOTHESES ET RECOMMANDATIONS....... 69

2.1. Confirmation des hypothèses ............................................................................................... 69

2.1.1. Un bon audit interne : un outil d’amélioration de la performance .................................... 70

Page 111: AUDIT ET CONTROLE INTERNES ET

xix

2.1.1.1. Une évolution incessante des indicateurs de performance de gestion............................ 70

2.1.2. Un bon contrôle interne : un outil d’amélioration de la performance de gestion .............. 72

2.1.2.1. Révision des politiques de gestion et procédures relatives aux membres ...................... 72

2.1.2.2. Impact de la révision des politiques et procédures relatives aux membres .................... 73

2.1.3. Un bon contrôle interne associé à un bon audit interne : requis pour l’amélioration de la

performance de gestion ............................................................................................................... 74

2.1.3.1. Evolution de la part de marché du Réseau OTIV Antananarivo : impact d’un bon audit

interne et d’un bon contrôle interne ............................................................................................ 74

2.2. Recommandations ................................................................................................................ 76

2.2.1. Un bon audit interne .......................................................................................................... 77

2.2.1.1. Une révision du cadre légal des établissements financiers ............................................ 77

2.2.1.2. Une mission d’audit dépassant la simple mission de conformité ................................... 77

2.2.1.3. Recrutement d’un personnel compétent et suffisant ...................................................... 78

2.2.2. Un bon contrôle interne ..................................................................................................... 78

2.2.2.1. Un dispositif de contrôle interne à exploiter .................................................................. 79

2.2.2.2. Recrutement d’un personnel compétent et suffisant ...................................................... 79

2.2.2.3. Un allègement des procédures ........................................................................................ 80

CONCLUSION ........................................................................................................................... 83

BIBLIOGRAPHIE ...................................................................................................................... 88

WEBOGRAPHIE ........................................................................................................................ 88

ANNEXES ................................................................................................................................ viii