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N° 3 - Septembre 2015 Mettre les sens et le corps au coeur du développement personnel Au Nom du Corps Être et Agir Autrement

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N° 3 - Septembre 2015

Mettre les sens etle corps au coeurdudéveloppementpersonnel

Au Nom du Corps

Être et Agir Autrement

Sommaire

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10

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16

LE SENS DE LA CRISE

INTERVIEW

TÉMOIGNAGE

PARCOURS

TÉMOIGNAGE

P 2. Article de Caroline Gauthier

P 10. Interview de DelphineThiercelin, Ecrivain.

P 16. "Peindre avec le sang demes lunes", Nathalie Gouttebelle

P 31. Parcours de Sophie Marot.

P 27. par Catherine

PLUS D'INFOS

P.40

LE SENS DE LA CRISE

Les Crises individuelles et collectives ont-elles unsens ?

par Caroline Gauthier

LE SENS DE LA CRISE

-Au Nom du Corps - N°4- Page 2

LE SENS DE LA CRISE

le fait de lâcher la pression, dedégager le poids que l’on s’est missur le dos. Et si on va plus loin, onpeut imaginer même que leprocessus de la crise ou même de ladépression, va au final laisser jaillirquelque chose au fond de nous quiétait endormi, qui était enfoui ououblié. Et si finalement la crise n’était que leseul moyen pour réveiller une choseessentielle de nous-même qui étaittapie au creux de nos ventres et denos coeurs…? Et si la dépressionn’était que le seul moyen que lecorps ait trouvé pour parler de sonmécontentement ? Et si j’allais même plus loin ?! Et si lacrise n’arrivait finalement que parcequ’il n’y avait pas d’autres choix quede casser des armures que l’onauraient érigées autour de notrevivant, ou de notre essence ? Et si lacrise n’arrivait que pour nous dire :«Et Oh !!! T’es à côté de la plaquemon gars ! ou ma fille ! » Ce serait en fait comme l’effetcocotte minute ! Les criseslaisseraient jaillir ce qui a étécomprimé trop longtemps…

D

Dans le Roman «Au Nom du Corps»,qui connaît un vif succès, Charlinel’héroïne du livre vit une immensecrise existentielle, financière etamoureuse. Aujourd’hui, il semble qu’il n’y aitpas que Charline qui vive ce genrede crise. La crise est mêmemondiale… Peut être même quevous aussi, vous êtes en train devivre une telle crise… N’est-cepas? Le fait de vivre une crise n’aurait-ilpas un sens bien plus profond quece que l’on pense de prime abord?

On range souvent la crise, commequelque chose de mauvais. Onveut surtout éviter de la vivre. Onparle de crises de la quarantaine,de dépressions, de burn-out, decatastrophes financières ou piresencore… J’ai envie moi, de donnerde la crise une autre lecture, bienplus positive que ces termes quilaissent penser que ce qui est àl’œuvre ne joue pas en notrefaveur. Par exemple, derrière le motdépression, on voit que se profiledéjà

"la crise.. moyen de révéler unechose essentielle..."

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"c'est de la vie quicherche un passage..."

Et nous on est super fortspour comprimer, n’est-cepas ? Au moins en crise : onpleure, on hurle et ontrépigne ! Au moins endépression, on ne seforce pas à faire deschoses que l’on ne veutpas faire ! Et finalement ce qui auraitété comprimé troplongtemps ? Qu’est ce que c’est aufinal ? C’est la vie, Bordel ! C’estle vivant, c’est notrepépite et notre unique ! C’est notre graineprofonde ! Et les émotions négativesqui sont là, ne sont sontuniquement là, que pournous remettre en liensavec nos besoinsprofonds que l’on avaitoubliés. Nos colères nousmettent en lien avec nosidentités bafouées. Nostristesses nousreconnectent avec nosbesoins de partage.

Nos peurs nousreconnectent avec nosbesoins de préparationou de protectionvitale…. etc… Lephénomène de crise cen’est au final que de lavie, de la vie quicherche ENFIN unpassage… Et la crise,c’est le seul moyen quela vie ou que la natureait pour trouver cepassage

dans nos barricadesbien trop solides ! Je m’explique … Noussommes censés vivresur terre en accord avecnotre nature et notrevérité intérieure. Noussommes censés nousconnecter à notrepropre graine. Noussommes censés laressentir, la cultiver.C’est de notreresponsabilité.

LE SENS DE LA CRISE

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C’est cela que je nomme l’amour desoi ; ou être en lien avec sa force etsa flamme intérieure. Si nous nousconnectons à elle , nousdégageons une forme particulièred’énergie… Si nous la cultivons etla faisons fleurir, quand nousl’offrons aux autres, elle estchargée de nutriments et nourrit lemonde…

Parce que cette graine, cetteflamme, cet élan vivant, c’est notrenature et que c’est même LANATURE, cette dernière reprendtoujours ses droits à un momentdonné ou à un autre, si nousl’oublions… Si nous sommes enlien avec notre graine ou notrepépite, en général tout sonnejuste… Si nous sommes loin d’elle,tout ne devient plus que lutte etbagarre…

"Si nous sommes en lien avec notre graine, tout sonnejuste..."

LE SENS DE LA CRISE

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Mais à ce moment précis, un choixnous est demandé.

— Prendre le statut de victime etaccuser le monde entier de ce quinous arrive… Chercher un coupableet le faire disparaître pour que cettecrise s’arrête… Prendre desanxiolytiques pour éviter de sentirnotre force de vie qui cherche unmoyen de s’exprimer…

— Ou, comprendre ce qui est àl’œuvre… Prendre la responsabilitéde ce qui est en train de se passerpour enfin se transformer del’intérieur… C’est exactement ce qu’ilse passe pour Charline, l’héroïne duroman « Au Nom du Corps ». Elle estcomplètement à côté d’elle-même etde ses élans de vie ; et tout l’universva conspirer pour détruire ce qu’elles’est acharnée à construire dans lalutte, loin d’elle-même et de sapépite.Elle a le libre arbitre d’accuser toutce qui l’entoure, ou de s’engagerdans son processus detransformation. Plus elle lutte, plusles choses deviennent compliquées.

Quand nous sommes déconnectésde notre graine, un processuss’active pour détruire ce que nousavons construit autour d’elle. Cesconstructions nous avaientempêchés de la sentir et de nous yrelier. Ces constructions nousavaient enfermés et rigidifiés. Desbarricades s’étaient érigées autourde notre élan vibrant. Et c’est donc,je crois dans ces cas précisd’évènements malheureux, l’amourlui-même qui cherche a s’incarnerplus intensément, même s’il prendla forme d’une destruction, d’unecrise, d’une séparation, d’unefaillite ou même d’une maladie… En fait, à un moment où un autretout conspire pour que nouspuissions nous mettre en lien avecnotre pépite, notre nature, notreforce créative. C’est presque unpassage obligé… Parce que la vieavance toujours vers le meilleur denous, parce que l’amour cherchetoujours à nous conduire vers unniveau de conscience plus élevé.Même quand rien ne tourne rond,tout joue en notre faveur… C’est lesens même de la crise !

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Ses seules options, c’est changerou continuer de subir les assautsde la vie qui lui viennent de toutepart : divorce, trahison, abandon,faillite… En fait, le processus detransformation et de rencontreavec la force créative de l’universsuit une dynamique qui lui estpropre. La première force àl’œuvre est la force de ladestruction, du démantèlement etde la crise…On a tendance à vouloir écartercette force là, en la jugeantcomme négative, ou comme étantl’œuvre du malin, alors qu’elle estune des plus grandes forces quigouvernent le monde !

Quand les feuilles tombent auprintemps, quand elles sedésagrègent pour former desnutriments pour les sols ; quand lesoleil se couche pour laisser placeà la lune ; quand l’hiver arrive ouque la nuit tombe ; croyez-vousque cela soir l’œuvre du diable ?Dans la nature, ce processus demort est magnifique, car il n’y apas de résistance ou de lutte faceà ce qui EST et à ce qui DOITÊTRE…Charline, elle doit laisser mourir cequi a fonctionné un temps, maisqui n’a plus lieu d’être dans sa vie.Mais, elle s’accroche et ne veutrien laisser partir. Elle s’attache,résiste et lutte.

LE SENS DE LA CRISE

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autour de notre belle graine. Où même pire, nous avons construitdes édifices qui sont en totalecontradiction avec ce que noussommes vraiment. Voilà pourquoi,beaucoup vivent aujourd’hui descrises sans précédent. Voilàpourquoi aujourd’hui le mondecraquelle et se fissure… Voilàpourquoi beaucoup sont en colère etfrustrés ; et voilà pourquoi beaucoupaccusent la terre entière de ne pasêtre heureux ou heureuse. Voilàpourquoi tout s’écroule dans leursvies comme un château de cartes !

« Ne luttons pas contre la vie, même sielle a pris la forme d’une mort et d’unedescente apparente… Imaginez un cœur qui après sa phased’expansion refuse de se contracter…Imaginez le jour qui refuse que la nuitarrive… Imaginez l’été qui s’étire et refusel’hiver… Imaginez l’expir qui refuse l’inspir…Imaginez que l’on refuse de dormiraprès des jours de veille… Imaginez qu’après l’action, il n’y ait pasde phase de repos…

Son mental rentre en combat avecla force de vie qui est à l’œuvre…Elle ne laisse pas partir ce qui doitmourir, comme la nature sait sibien le faire. Elle refuse le cycle quis’enclenche, et qui fait pourtantpartie du mouvement de la vie. Etparce qu’elle a refusé ce cyclependant de trop nombreusesannées, la crise est énorme ! À lamesure de ce qu’elle a renié etrefoulé… À la mesure de sa luttecontre le vivant… À la mesure del’oubli d’elle-même.Comme Charline, nous procédonssouvent tous de la sorte. Nousrésistons contre les changementsqui pourtant pourraient nous êtrebénéfiques, dans le seul but degarder une pseudo-sécurité quinous déconnecte du vivant. Parnature, la vie circule et la sécuritérigidifie… Charline s’est rigidifiée.Elle s’est accrochée à son vouloirpour paraître, plutôt que sentir sonvivant et son intime.Comme Charline, dans ce mondeoù l’action, la volonté et la réussiteont seul droit de citer, nous avonstous souvent construit desbarricades

LE SENS DE LA CRISE

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CAROLINE GAUTHIER

Refuser une polarité sous prétextequ’elle est plus obscure, plus froide,plus endormie, plus contractée, pluslente, plus secrète, plus solitaire, plusvide, nous place dans le refus dumouvement cosmique de l’universentier, dans le refus du mouvementdes planètes, dans le refus desmouvements des vagues et desmarées dans l’océan, dans le refus dela naissance du Big Bang lui même,dans le refus de Dieu et de sacréation… On ne trouve pas la paix, dans lerefus des bruits de la vie… On ne trouve pas la lumière entournant le dos à l’ombre… On ne trouve pas la sagesse en semoquant de la folie… On ne trouve pas la joie en refusantnos pleurs… On ne trouve pas la vie en fuyant lamort… Reconnaître la vie pour ce qu’elle estenfin, nous conduira enfin vers notredestin… "

CAROLINE GAUTHIER

Coach spécialiste desphénomènes de Crises parinternet.

Auteur du Roman initiatique :"Au Nom du Corps"

Auteur de vidéos de formationsur Internet.

Voir le site :www.aunomducorps.fr

LE SENS DE LA CRISE

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Interview exclusive de Delphine Thiercelin

"Le Corps de mes émotions : le scoth double face entre mon Corps Physique etmon âme "

Delphine Thiercelin, auteure du livre : « Une flamme pleure : ou laparole délivrée »

co-auteure du magnifique « Oracle de Cristal », où chaque carte tiréeparle à nos sens et à notre âme.

C’est elle, la fameuse voyante dans mon livre « Au Nom du corps ». Elle a changé ma vie… Ici, elle témoigne… Gratitude à elle.

INTERVIEW DE DELHINE THIERCELIN

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Je profite de cette page qui m'estofferte par Caroline, une rencontred’âme et de cœur, pour parler dulien qui unit mon corps à monâme… Il y a un endroit où mon corps etmon âme cessent de se vivrecomme ennemis ; où mon corpscesse de vouloir éjecter cettechose qui le maintient en vie ; oùmon âme cesse de vouloirs'échapper de ce corps qui

l'emprisonne et la réduit. Il y a unendroit où mon âme se sent vivanteet où mon corps jouit de se sentiren vie. Il y a un lieu en moi qui tissepeu à peu une histoire d'amourentre ma part divine et monhumanité. Ce lieu, c’est l'espacesacré de mes émotions ! En fait, c'est comme si j'avais peu àpeu appris à fonctionner sur mestrois corps qui m'ouvrent l'espacesur l'infini de la vie.

"Il y a un endroit où mon corps et mon âme cessent de sevivre comme ennemis ..."

INTERVIEW DE DELPHINE THIERCELIN

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Il y a le corps de monâme, le corps de moncorps et le corps demon cœur. Ce dernier,le corps de mon cœurest mon corpsd'émotion. Il est commeun cadeau divin offert àma vie pour faire le lienentre mon corpsphysique et mon âmequi semblent parfois siétrangers et réfractairesl'un à l'autre!

Le corps de mon coeurest comme un scotchdouble face qui épouseles parois internes demon corps physique etles parois subtiles demon âme. Il fait le lienentre mon corpsphysique qui se laissetraverser par l'histoirede mon corps et porteurde toutes mesmémoires d'incarnation,et le corps de mon âmeporteur de tous mesliens avec le subtil.

J'ai longtemps essayéd'échapper au corps demon cœur. Il me faisaitpeur, car traversé tout àcoup par dessensations inconnues,des émotions enfouies.Mon corps d'émotion,j'ai essayé de le fuir ;puis j'ai essayé de leguérir ; et enfin, j'aiaccepté simplementqu'il soit, qu'il sente etenrichisse ainsi ma vie!

Ce corps est mon lieusacré, ma chapelleardente, mon traitd'union pour que je nevive plus monincarnation comme uneséparation. Je suisémotionnelle, émotive,émue, bref, vivante ! Etlà est ma richesse, monélixir !

INTERVIEW DE DELHINE THIERCELIN

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Je ressens la vie àtravers les émotions quime traversent et quisont l'interface subtileentre mon âme et moncorps.

Plus je l'accepte et pluss'ouvre le ressenti, lesenti de ce qui ne sevoit pas. Ma peau, messens deviennent ce àtravers quoi j'écoute ceque me dit la vie.

J'aime sentir ; j'aimetout sentir.

J'aime sentir le chagrinm'envahir quandl'amour manque, lacolère me saisir quandl'amour faillit et le rirede dieu me brûler quandl'amour s'invente juste.

J'aime sentir… Et sentir,c'est habiter mon corpset accepter qu'il soithabité de tout ce que jeressens. Laisser le souffle de lavie inspirer mes jours.

J'aime sentir la vieembrasser mon coeur etlui permettre d'habiterpeu à peu tout moncorps, comme si la viesoufflait en mon âmerecroquevillée au-dedans, qu'ellel'épanouissait, jusqu'àce qu'elle épouse tousles recoins de mon être.

J’aime sentir mon âmevibrer dans mes mains,dans mon sexe, dansmes pieds ; j'aime quemon âme inspire ma vieet que ma vie en soitrendue plus vivantechaque instant. Mon âme n'a ici basqu'une manière de sesentir vivante, c'estd'être connectée à moncorps via mesémotions… Mon corps émotionnel,le corps de mon cœurest le lieu de jonctionentre ma vie subtile, lavie de mon âme et mavie terrestre, la vie demoi.

INTERVIEW DE DELPHINE THIERCELIN

"J'aime tout sentir..."

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Bref, j'ose dire en cet instant que jeveux que la vie me bouleverse, mechamboule, m'invente, m'ouvre,qu'elle m'affecte et m'émeuve. Je l'accueille en mes corps, dans cecorps de mon coeur qui seul saitunir, harmoniser, créer du lien entrele visible et l'invisible, entre moncorps et mon esprit, tout ce que jesuis ! Mes émotions me permettent desentir ce qui vient du dehors et cequi est touché du dedans. A travers elles, j'emprunte le chemind'une vie accordée à ce qui me faitvibrer. J’ose dire que je veux êtretouchée en plein cœur et qu'en celaseule la vie vaut d'être vécue, corpset âme ! Et j'ose écrire et donner à lire cela,sachant que dans le secret de nousse murmure la même prière… d'uneâme faite femme, d'une âme faitehomme pour donner à sentir ce queveut dire aimé et être aimé.

Bien sûr, que seraient tous ces motss'ils n'étaient rattachés à uneexpérience intime profonde ? Je me souviens...

Mes émotions tissent des fils entretous mes « moi », toutes mesdimensions ; et j'apprends àdanser ma grâce d'être vivante surses liens sensibles, tendus entreterre et ciel.

Chemin de beauté, vertige... Plusj'habite mon corps et plus je mesens habitée de mon âme. Je ne cherche plus à échapper, àarracher mes protections, mesmurs érigés entre moi et le mondepour ne pas souffrir. Je laisse mon âme les caresserjusqu'à ce que mes carapacesdeviennent sensibles à ce qui lestouche de l'extérieur, à ce qui lesémeut de l'intérieur. Je suis le lieu de rencontre entre lededans et le dehors, entre moi etl'autre ; et mes émotions racontentcette histoire d'amour entre ce quisemble si étranger : le fini et l'infini,le corps et l'âme, l'humain et ledivin. Et je sens l'air qui circuleentre dedans et dehors… unerespiration, le souffle de dieu quicrée en moi la vie.

INTERVIEW DE DELHINE THIERCELIN

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INTERVIEW DE DELPHINE THIERCELIN

me laissant toute vibrante d'unailleurs joyeux, serein et infinimentaimant…

Ce jour-là, je sais que le scotch àdouble face de mon coeur, collédepuis ma naissance à mon corps, aadhéré d'un coup, d'un seul à monâme, et pour toujours !

Depuis, je sais que tout ce que jesens me parle d'ici et d'ailleurs, dema vie d'ici et de mes vies d'ailleurs,de mon corps ici, et de mon âmeaussi !

Et je vis double ! je suis vivante et jesens !

DELPHINE THIERCELIN

Site internet : http://www.parole-intime.com

Livre : « Une flamme pleure : ou laparole délivrée »

Cartes : "Oracle de Cristal", éditionsExergue

J

Je me souviens de ce « bug » del'an 2000, de cet instant où moncorps émotionnel a subitementadhéré à mon âme, inconnuejusqu'alors.

Je suivais à l'époque et pour lapremière fois de ma vie unenseignement en développementpersonnel pour ouvrir mon cœur…Mon cœur, je le sentais depuisenfant. Il était rattaché à moncorps. Je vivais mes émotions. Jepleurais. Je tremblais. J’étais si souventchagrine...essayant de lutter pourfaire la vie belle malgré lesépreuves. Mon âme, je la sentis ce jour-là…Mes émotions furent baignéesd'amour sans condition ; moncoeur en fut pour toujoursbouleversé. Un rire de feu m'a envahie et je mesuis sentie comme au-delà, au-delàde mes peurs, de mesenfermements. J’ai ri à en perdre le souffle etj'avais la sensation profondequ'autre chose riait à travers moi,

“Un rire de feu m'a envahie...“

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PEINDRE AVEC LE SANG DE MES LUNES

"PEINDRE AVEC LE SANG DE MES LUNES : OU COMMENT RENAÎTREÀ MON FÉMININ SACRÉE"

Par Nathalie Gouttebelle

En tant que Moon Mother* et àl'occasion de la BénédictionMondiale de l'Utérus* du 29 août,j'ai co-animé, avec mon amieSabryna Berthoud*, un cercle deFemmes à Aix-en-Provence.

Au cours cette soirée, dans unéchange, j'évoquais pour la premièrefois une pratique que j'exploredepuis plusieurs mois : peindre avecle sang de mes Lunes (menstrues) –plus particulièrement, peindre desauto-portraits de mon Féminin avecle sang de mes Lunes.

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PEINDRE AVEC LE SANG DE MES LUNES

Aujourd'hui, me voilà à repousser mazone de confort en écrivant un articleà ce sujet. La Femme que je suis sort del'ombre et se dévoile un peu plus !

Pour commencer, je vais replacer lecontexte dans lequel cette idée depeindre avec le sang de mes Lunesest née. Il est le fruit d'uncheminement intérieur et d'uneconnexion à mon essence féminine.

Il y a encore quelques années, je mesentais très complexée, car bienqu'étant Femme (avec tous lesattributs!), je n'avais pas la sensationintérieure d'être « Femme ». Je mesentais Petite Fille, Guerrière ; maisje ne me sentais pas « Femme ». Il faut dire que j'avais unereprésentation assez particulière dece que pouvait être une Femme ! À ce moment là, pour moi « êtreFemme » c'était : porter des talons etdu vernis rouge sur les ongles ;c'était avoir une vie sexuelle riche etpleine d'orgasmes.

J

Je n'avais absolument pas prévud'aborder ce sujet... Mais cela estvenu, de manière assez spontanée,ce soir là ! Peut-être étais-je prête à partagerces expériences intimes etsecrètes au cœur de monFéminin?

J'ai été profondément étonnée etsurprise de l'intérêt que cela asuscité chez les Femmes. Celles-ciont été très touchées d'entendre leprocessus personnel qui m'aamené à peindre avec le sang demes Lunes. Elles ont été touchéesde découvrir ou de poser un regardnouveau sur les quelquespeintures que j'avais discrètementintégrées (ni vues, ni connues !) àla décoration de notre salle.

Caroline Gauthier, qui étaitprésente, m'a encouragée : « Cetravail est puissant, il t'amène danstes profondeurs, dans tes limbesde Femme. Vas-y, continue ! »

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Dessin 1 (avril 2015) : « Déesse Toute »Inspirée de cette musiquehttps://www.youtube.com/watch?v=gXIsHPlntAY Parce que nous venons toutes de laDéesse.

PEINDRE AVEC LE SANG DE MES LUNES

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PEINDRE AVEC LE SANG DE MES LUNES

J'ai réalisé que, quels que soientl'âge, le milieu social etprofessionnel, le parcours de vie,dans mon unicité, j'étais un peu detoutes ces Femmes que jerencontrais et de tous ces récits quej'entendais. Quelle découverte ! Je pouvais alors me détendre un peuet relâcher la pression intérieure !

Ce chemin de connexion au Fémininest aussi passé par la découverte duTantra. Le Tantra Femme, d'abord, pour mereconnecter à mon corps, à monsexe (ma « yoni »), à la FemmeSacrée en moi dans sa puissance etsa vulnérabilité. Et puis le Tantramixte qui, soutenu par unaccompagnement thérapeutique, m'apermis de me confronter auxblessures avec les Hommes,notamment à mes mémoires d'abussexuels et de non-respect de moncorps. Le Tantra m’a aussi permis derenouer avec ma sensualité et masexualité, lui donnant un caractèrenouveau, plus énergétique, sacré etépanouissant.

Ê

Être une femme, c'était avoir unmari/des amants ; c'était avoir untravail épanouissant, des enfants,une grande maison, de l'argent... Etsurtout, c'était être parfaite…Et, comme tout ce que j'étais,vivais, ressentais, ne correspondaità aucun de ces critères... et bien,tout simplement, je ne me sentaispas « Femme ». Et cela était, intérieurement,secrètement, profondémentdouloureux.

J'ai donc commencé à avancer surun long chemin (chemin sur lequelje suis toujours !) pour aller meconnecter à la Femme que je suis,la reconnaître, l'accueillir etl'installer véritablement en moi. Cechemin est passé par laparticipation régulière à des TentesRouges/cercles de Femme, par desateliers/stages autour du Féminin.Dans ces espaces dédiés auFéminin, j'ai découvert les Femmeset cette notion de Sororité (lien desolidarité qui unit les femmes -équivalent de fraternité)

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Dessin 2 (juin 2015) : « Ancrage » Aprèsune vie de changements et dedéracinements permanents, l'envie dem'enraciner, comme un arbre...

PEINDRE AVEC LE SANG DE MES LUNES

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PEINDRE AVEC LE SANG DE MES LUNES

Bien évidemment, à 40 ans passés,la question de la maternité s'estposée. Apprendre à être Femme,accepter de ne pas être Mère... Je me sais fertile (j'ai avorté à l'âgede 26 ans), mais mes relationsamoureuses instables etinsécurisantes, ne m'ont pas amenéeà cette expérience d'être Maman.Même si je n'ai pas un Désir d'enfantà tout prix, ne pas avoir d'enfantrestait un sujet sensible. Pendant mes Lunes, le sang venaitréveiller ce vide, cette absence… demanière souvent douloureusephysiquement et émotionnellement.

C'est ainsi qu'a germé en moi cetteidée de rendre mon utérus créatif,d'une autre façon : en utilisant sonsang comme matière pour descréations artistiques. Une autrefaçon d'enfanter en quelque sorte !

P

Parallèlement à tout cela, lesinitiations Moon Mother* ont, ellesaussi, apporté de nouvellesguérisons sur le plan énergétique.Elles ont renforcé ma connexionaux Femmes, au Féminin Divin etaux énergies de la Bénédiction del'utérus*. Le travail de Miranda Gray a aussienrichi mes connaissancesconcernant mon cycle lunaire etm'a amenée à être plusrespectueuse de ses différentesphases. Au fil de mes avancées, au fil de laconscience grandissante de monénergie féminine, de mon utérus etde mon cycle, mon rapport au sangmenstruel a évolué. Le tabou desmenstruations est tombé. J'aicommencé à voir la dimensionsacrée de ce sang et donc à utiliserla « moon cup » (coupelle derécupération du sang) pourremettre le sang à la Terre, ou àl'utiliser comme engrais pour lesplantes ; et à essayer la méthodedu « flux libre » (contrôle del'écoulement sanguin parcontraction du périnée, que je suisencore loin de maîtriser!).

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Dessin 3 (juillet 2015) : « La Méditante » Besoin trèscertainement de me recentrer et de plonger àl'intérieur de moi-même.

PEINDRE AVEC LE SANG DE MES LUNES

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PEINDRE AVEC LE SANG DE MES LUNES

Je mets de la musique, je me metsnue (mes premiers essais datent duprintemps... on verra pour les mois àvenir et la période d'hiver!), je danseet je me lance... Je n'ai jamais pris de cours dedessin et je ne sais pasparticulièrement dessiner, mais lesrésultats m'étonnent à chaque fois.

Mon premier dessin a été peint aupinceau, à la va-vite. Je n'étais pastrès à l'aise. Et puis, j'ai vite pris del'assurance à exploiter cette matière.Les dessins suivants ont ététravaillés avec des brindilles etdirectement au doigt. En fonction dujour du cycle où il est récolté, le sangn'a pas la même texture, la mêmecouleur.

Quand je suis dans ce processusintérieur créatif, je sens que quelquechose de fort s'exprime à traversmoi. Je perds souvent la notion dutemps. Au final, ces dessins reflètentce que je traverse et révèlent monétat d'esprit du moment.

J

Je n'ai pas inventé cette pratique.Dernièrement, je lisais dans unancien numéro de la revue « Rêvede Femmes »* que : « Danscertaines pratiques psycho-chamaniques, il est conseillé auxfemmes de peindre ce qu'ellessouhaitent avec leur sang menstruel,pour que la puissance de leur sang(porteur de vie) s'allie à celui de leursintentions. (…). Leurs tableaux sontempreints d'une vie et d'une force quidépassent le connu.(…). Aujourd'huiencore, il est conseillé à une femmedite infertile, ou tout autre, d'utiliser cesang porteur de la magie de la viepour faire croître ses projets, sesdesseins, des intentions.(...) »

Ainsi, depuis plusieurs mois jepeins des auto-portraits de monFéminin, avec le sang de mesLunes. C'est devenu mon rituel mensuel ! Je récolte mon sang, le déposedans une coupelle ; et puis à unmoment, le processus se met enœuvre.

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Dessin 4 (août 2015) : « La danseuse »Elle est le tourbillon de vie et a prisnaissance, après un stage de dansebiodynamique et un stage de Tantra.

PEINDRE AVEC LE SANG DE MES LUNES

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Mail : [email protected]

Nathalie GOUTTEBELLE

Chaque cycle ne voit émergerqu'un unique dessin (je n'arrivepas à en faire plusieurs) quej'encadre et pose dans mon salon.Il m'accompagne durant le mois etune nouvelle production leremplace le mois suivant. En exposant ce travail intime,j'invite les Femmes à tester cetteexpérience . Elles peuvent l'adapterà ce qu'elles sont ; et à là où ellesen sont, dans leur parcours. Pour ma part, je souhaitepoursuivre ce travail créatif avecce liquide précieux, ce sang quirelie toutes les Femmes, ce sangsymbole de notre PuissanceFéminine intérieure. L'idée de faire,un jour, une exposition de mes/nosœuvres me plaît beaucoup. Uneexposition pour lever le tabou(encore fort) des menstruations,une exposition pour célébrer laSacralité du sang du corps desFemmes et pour honorer lesFemmes cycliques, les Déesses,que nous sommes !

NATHALIE GOUTEBELLE

* Bénédiction Mondiale del'utérus: méditation mondiale pour soigner notre Fémininpermettant à des milliers defemmes dans le monde de serelier (orchestrée par MirandaGray)http://www.wombblessing.com/french-workshops.html * Moon Mother : La« MèreLunaire » est une Femme qui areçu une initiation particulièrede Miranda Gray. Elle peutanimer des cercles de Femmependant les Bénédictionsmondiales, donner des soinsénergétiques de l'utérus, desbénédictions individuelles del'utérus...

*Sabryna Berthoud : Voir Articledans le magazine « Au Nom duCorps », N°2 d’Aout.

*Rêve de Femmes, revueparticipative rêvée et créée pardes femmes. n°15 - été 2009 –article de Elli Mizikas « L'élixirdu Féminin »

PEINDRE AVEC LE SANG DE MES LUNES

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Dessin 5 (septembre 2015): « Graine deFemme » Connecter ma Déesse intérieure,l'amener à s'exprimer, à se déployer autravers de moi dans cette incarnation. Fairefleurir cette graine en moi...Un chemin decourage et de patience !

PEINDRE AVEC LE SANG DE MES LUNES

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TÉMOIGNAGE

TÉMOIGNAGE

CATHERINE LAUNAY : "MA RENAISSANCE"TÉMOIGNAGE SUR LE STAGE "AU NOM DU CORPS"

Je suis mariée depuis trente-quatre ans, nous avons troisbeaux et grands enfants, eux-mêmes en couple et trois amoursde petits-fils. Nous sommes à laretraite depuis trois ans, nousavons une jolie maison ... Vue de l'extérieur, ma vie paraîtplutôt réussie. Je semble avoirtout ce qu'il faut pour êtreheureuse. Et pourtant, ... Depuis dix ans, jeme bats seule, tous les jours,contre un terrible sentiment devide intérieur. J'ai l'impressiond'être dans une lente chute libre,comme si ma vie perdait son sensjour après jour.

Je n'ose en parler à mes prochescar j'aurais l'impression de meplaindre comme une enfant gâtée.Pourtant, je me seule très seule,perdue. En avril dernier, je découvre lelivre de Caroline "Au Nom duCorps". Tout s'enclenche. Je sensque de ma chute implacable, jevais retirer un enseignement, uneleçon de vie qui va changer lecours de mon existence.

Caroline propose un stage auPays Cathare sur les lieux de sonroman.

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Pendant qu'elle m'attendait, elle a eudes menaces d'accouchementprématuré et on lui a prescrit unmédicament "le distilbene", hormonede synthèse reconnue aujourd'huicomme un perturbateur endocrinienet qui provoque des malformationsgraves chez l'embryon. J'en "paierai les pots casses" vingt-cinq ans plus tard quand, à montour, je deviendrai Maman :grossesse difficile, alitée puis on mediagnostiquera une lésionprécancéreuse du col de l'utérusaprès la naissance de mon fils ainé.Après moi, ma mère fait une fausse-couche tardive. Depuis toute petite,elle me répétait : "nous t'aimonsbeaucoup ton père et moi, car tu espassée entre deux catastrophes".Enfant, j'étais flattée, fière d'entendrecette phrase. J'ai compris récemment la portée deces mots et cette lourde chargequ'inconsciemment ma mère mefaisait porter sur les épaules.

Je ne suis pas disponible pour lepremier stage en mai, ni pour celuide juillet, mais je finis parm'inscrire pour celui deseptembre. Je me souviendrai toujours de monarrivée au gîte. Quel bel endroit, sipaisible, isole, au pied du MontBugarach. Caroline m'accueillechaleureusement ainsi que Patriciaet Sylvie. Patricia est attirée par lachambre bleue celle qui donne surle Mont Bugarach. Pour ma part, jesens que c'est auprès de Patriciaqu'il faut que je sois ... Pourquoi ?Je ne tarderai pas à le savoir. La première visite est celle destrois grottes où l'on pratique uneméditation. À ce moment, jevisualise mes parents et je leurpose cette question :"Que s'est-ilpassé lors de ma conception ?"Je suis la neuvième d'une fratrie dedix enfants, à vrai dire, la dixième,puisque ma mère, dix-huit moisavant ma naissance, a perdu unepetite fille qui n'a vécu quequelques heures.

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Je devais me battre, nepas décevoir mesparents, être lisse aupoint de n'exister qu'àmoitié, nier mesbesoins, mes désirs,protéger ma mère sifatiguée par toutes sesmaternités. Dans matête d'enfant, c'était leprix à payer pour ne passubir le même sort quemes deux petites sœursque je n'avais pasconnues !

Sur ces terres, au PaysCathare, mon corps sesouvient, m'envoie dessignaux : je n'ai plus lasensation de faim, ici jesuis venue chercherd'autres nourritures. Je dors très peu et mal.Je me réveille souventen larmes, la gorgeserrée. J'ai mal auventre.

Sur le "fauteuil dudiable " dédié à Isis,déesse égyptienne,modèle de l'amourconjugal et dudévouement maternel,je ressens un premierlâcher-prise, mon bas-ventre et mon utérus,jusqu'alors vides etfroids, se réchauffent.Une douce chaleurm'envahit, je suisvibrante et vivante.

J'ai envie d'avoir dudésir, de ressentir duplaisir et d'être enfinconnectée à mon sexe.

Ah, ce sexe, cette partieintime dont on m'aamputée à l'âge de 9ans, alors victimed'inceste par mon frèrequi avait quatorze ans.

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J'ai pardonné à mon frèreincestueux, à mes parents qui n'ontpas su me protéger, à mon mari quin'a pas perçu toute ma souffrance etsurtout je me suis pardonnée. J'aienfin coupé le lien d'inceste. Moncorps est libéré de ses chaînes, jeressens du désir pour mon conjointet je m'autorise enfin à prendre duplaisir. Certes, ce n'est pas encore leNirvâna, mais doucement cela vient.Que c'est bon ! Merci à vous toutesmes sœurs de cœur qui avaientpartagé avec moi ce momentmagique, merci pour votre écoute,votre empathie, votre tendresse,votre amour. Un grand merci àVéronique qui a su si bienaccompagner chacune d'entre nousavec beaucoup de cœur, desensibilité et merci beaucoup à toiCaroline sans qui cette aventuremerveilleuse n'aurait pu exister. Jesuis pleine de gratitude, tu m'asréconciliée avec mon corps, tu asouvert mon cœur, délivrée de mesdémons et permis que je ne soisplus, dès lors, qu'Amour pour tousceux que j'approche.

CATHERINE LAUNAY

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femme devenue frigide, pleine depeurs viscérales, de dégoût, deculpabilité, traversant desdécennies d'errance et desouffrances.Le stage s'achève, il ne dure quequatre jours, mais le travailentrepris a été intensif, profond,guidée par Caroline, si attentive,prévenante et authentique. J'en repars transformée. J'ai lavémes blessures dans les sourceschaudes, dépose mes peursarchaïques dans les sourcesfroides de la Fontaine des Amours. J'ai pris conscience que je devaisêtre désormais ma priorité, qu'il mefallait m'accepter telle que je suisavec mes parts d'ombre et delumière, qu'il me fallait m'aimer,accepter et accueillir lessouffrances et ne plus lescristalliser dans mon corps et dansmon cœur. Je suis aujourd'hui à l'écoute demes sensations, je me respecte etje jure que jamais plus je nelaisserai plus personne me blesser.Au moment où je vous écris, je mesens apaisée.

Petite fille sacrifiée,salie, enfermée dans lesilence et le déni,

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PARCOURS"Le Corps a ses raisons que la raison ignore"

CONNAISSEZ-VOUS L'ALLÉGORIE DE LA GRENOUILLE ?

Parcours de Sophie Marot qui a un très beau blog et une pageFaceBook, pleins d'humour sur le développement personnel ,

"Nous sommes tous des grenouilles".

PARCOURS

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PARCOURS

C’est elle qui conditionne notremanière d’appréhender la vie ! C’est donc mon eau de grenouille,dans laquelle j’évolue, je grandis, etje vis… Cette eau est vitale pour monévolution… Comme il est vital de nepas s’accoutumer à elle… car ellen’est pas la vérité, la réalité… Elle estune perception parmi des milliersd’autres…Explorer notre carte du monde,permet de repérer nos filtres qui ontcréé nos croyances limitantes etaidantes, nos mécanismes dedéfense, nos peurs, nos joies, notresavoir-être … Ainsi, en bonaventurier nous connaissons tousles recoins, les reliefs, les zones àrisque, les petits coins de paradis denotre personnalité, pour partir à laconquête d’autres univers, pours’enrichir, évoluer, grandir, ets’ouvrir à des perceptionsnouvelles… ! Sans cette ouverture à soi et aumonde nous finissons comme notregrenouille : cuits de chez cuits, car àtrop mariner dans notre jus ons’accoutume, on s’engourdit, etnotre système nerveux finit par neplus sentir le danger…

D’après une expérience, si l'onplonge subitement une grenouilledans de l'eau chaude, elles'échappe d'un bond ; alors que sion la plonge dans l'eau froide etqu'on porte très progressivementl'eau à ébullition, la grenouilles'engourdit ou s'habitue à latempérature pour finir ébouillantée.Cela traduit le phénomèned’accoutumance qui consiste à nepas réagir à une situation grave… Sacré miroir, cette grenouille… !!!!Vous ne vous reconnaissez pas ?Moi, si ! Je suis cette grenouille,ma casserole c’est le monde danslequel je suis née, et mon eau a étéfiltrée par : • mon milieu de vie : filtresocioculturel. • mes expériences de vie, qui mefont chausser des lunettes rosesou noires selon mon vécu : filtrespersonnels. • ma manière d’appréhender lemonde avec mes 5 sens : filtresneurologiques.Ceci constitue ma carte du monde,… elle est donc différente pourchacun d’entre nous !

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D’autant plus que vu de l’extérieur,rien à signaler : famille aimante etprésente, vie équilibrée, scolaritéfluide, un chouïa solitaire tout demême, quelques amis, mais pasbeaucoup de sorties, j’étais réservée,mais sociable… bref tout était lisseet indétectable ! Je dégageaisl’image d’une fille équilibrée,intelligente, forte et solide dontl’avenir ne serait pas un problème,j’étais sur de bons rails !Mais à l’intérieur, au plus profond demoi, c’était une toute autre histoire !Je me sentais aussi forte et solideque faible et fragile, aussi lumineuseque transparente, aussi douée quenulle, et les années passant labalance penchait de plus en plusvers les moins. Mais je ne laissaisrien transparaître ; hors de questionque je montre ma vulnérabilité. Monorgueil en aurait pris un trop grandcoup. Et, cette voix qui me serinait«Pour qui tu te prends ! Ce serait temettre en avant, te faire remarquer etdonc prendre trop de place, alorsque franchement tu n’as pas à teplaindre !»

Et nous faisons de nosexpériences notre réalité, de nospensées une vérité.Me concernant, dans ma carte dumonde à moi, était inscrit lacroyance que « M’exprimer,rayonner, prendre ma place, c’estprendre TROP de place ».Concrètement cela se traduisait pardes phrases assassines que mepsalmodiait une petite voixintérieure : « Je suis de trop ! » ;«Je n’ai pas mon mot à dire » ; «Pour qui te prends-tu à vouloirdonner ton avis ? » ; « Ne fais pastrop de vagues » ; « Ne fais pas tonintéressante ! » ; « Sois sage ettais-toi ! » Tant que cette croyance restaitinconsciente, j’étais tel un pantindont on tire les ficelles. Et je mesuis bâtie un monde selon SAperception ; j’ai vécu desexpériences qui venaient appuyerSA vérité. Je me suis menée la viedure, mais je ne m’en rendais pascompte… C’était normal, jem’accoutumais, comme notregrenouille.

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temps de me retirer ! Et je ne comptais plus lenombre de fois où je sentaisnaître en moi un élan intérieurpuissant et vibrant ; une envie,un désir aussitôt réfrénés puiscensurés par une sensationd’être prise à la gorge et tirée enarrière… Au fil des années, je m’étaisrésignée. Ma phrase féticheétait alors « Fais avec ! ».Et pourtant une rage intérieuregrondait ! Sourde, puissante… À l’époque j’en voulais à moncorps, c’était lui le fautif ! Ilréussissait à me faire taire ! Ilétait incapable de se maîtriser :je me laissais dominer par tousces ressentis ; et du coup je mesentais transparente,impuissante, triste et en colère.Je m’isolais, car je ne trouvaispas ma place ! Et je medemandais quand est-ce-quej’allais enfin me sentir vivante !

En voulant garder la face, je merefusais de voir ce qui me faisait leplus souffrir : rester dans l’ombre,me taire, être sage. J'obéissais audoigt et l’œil à cette injonction d’unordre très religieux, quim’interdisait de briller, d’exister,d’oser ! Et cela commençait à me poserquelques soucis au quotidien, cardès que je tentais de transgresserles règles, mon corps metrahissait: ma voix tremblait quandje parlais en public, jusqu’àressentir une envie de pleurer quime faisait me taire. Je me faisaisviolence pour aller vers les autres ;j’avais peur de déranger, monventre se nouait ; je me durcissaisde l’intérieur, une profondetristesse m’envahissait ; je mesentais contrit !

Et face à des réussites, j’étaiscomme étonnée, surprise, car je nepouvais m’empêcher de penserque c’était une erreur… Jesavourais quelque temps et puistrès vite, je faisais tout ce que jepouvais pour me prouver que toutça n’était pas mérité et qu’il était

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Mais mon corps avaitses raisons… À sa manière ilréagissait à cetteinjonction ; il tentait des’exprimer pour me fairelâcher ! Et en niant cesmessages, je résistais àmon propre désir debriser mes chaînes.Peut-être qu’il voulaitprovoquer ma colère,pour que je hurle maplace au monde ! Ce quiétait clair c’est qu’ungros conflit intérieur sejouait dès qu’ils’agissait pour moi derayonner. Et puis un jour, monchemin a croisé desprofessionnels desastres et des chiffres,qui ont commencé àmettre en lumière cettecroyance, issue d’uneinjonction familialelointaine. Ils ont sumettre des mots sur ceque je ressentais, etm’ont aidé à réaliser

que je pouvais m’enlibérer, que ce n’étaitpas une fatalité et queoui, j’avais le droit devivre Ma vie ! Ce fut le déclic qui mefit sortir de macasserole d’eaubouillante… Et pourm’accompagner sur cetout nouveau chemin,j’ai entamé un travail dedéveloppementpersonnel, qui m'a

permis de prendreconscience de mespeurs et de mesmécanismes dedéfense. J’ai appris àécouter mes émotionsen écoutant mon corps,à voir et à accepter cequ’il y a de beau etd’unique en moi. J'aiajouté de la spiritualitédans ma vie pourélargir, prendre de lahauteur et mettre du

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À partir de là, je prends de la hauteursur la situation, car je ne suis pas macolère… Et je prends en compte monbesoin de reconnaissance en allantcreuser ce que cela signifie pour moid’être reconnue. Pour y répondre, on retourne aucorps : comment je me sentirais sij’étais reconnue ? Légère, souriante,lumineuse, pétillante, c’est doux etstable dans mon corps. Quelles émotions cela engendre ? Dela joie, de l’amour, de la gratitude, duplaisir ! Et ainsi de suite…

Un autre point essentiel à savoirquand on entame ce chemin vers soi: la vie se charge de nous faire vivreles expériences nécessaires à notrecroissance personnelle ! Et enmontant à la conscience notre cartedu monde, cela nous permet depasser du statut de victime au statutd’Acteur/Actrice de sa vie. Telle une spéléologue j’ai doncrepéré, exploré, étudié, cartographié,visité mes cavités souterraines,naturelles ou artificielles… etmaintenant mon plus cher désir estde partager mes connaissances.

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Puis j’ai expérimenté, en sortant dema zone de confort, en affrontantmes peurs, et surtout en osantdéfier ma voix intérieure quim’ordonnait de rester à ma place,cette place toute pourrie et sansvie, terne et triste, où tout était duret sans plaisir ! Là où chaquephrase commençait par « il faut »et « tu dois » ! Et mon corps fut et est toujours unallié de poids ! Car au lieu de niermes ressentis, je les ai regardés enface et je les ai accueillis, avecl’aide de professionnels pourcommencer. J’ai notamment appris que derrièrechaque sensation du corps secache une émotion… et derrièreune émotion, un besoin… Exemple: ma voix tremble quand je me metsà parler au sein d’un groupe et leslarmes me montent aux yeux…Comment je me sens dans moncorps? C’est dur et froid, j’ai lagorge qui se resserre. Qu’est-ceque je ressens comme émotion ?De la colère. Que vient-elle me dire,quel besoin n’est pas respecté ? Jene me sens pas reconnue.

du sens.

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2/ Deuxième petit pas, décembre2014 : Je décide de liquider ma boutique deretouche, dans laquelle je trimechaque jour pour gagner deux francssix sous, et où je ne m’épanouispas. Miss Rabat La Joie : -« Mais enfin tuas un métier en main, pourquoi allervoir ailleurs ? Et c’est trop risqué tu nesais pas ce que tu vas faire après ?Comment vas-tu gagner ta vie ? » Moi : -« mon corps ne veut plus, il esten souffrance, je ne veux plus résister àce qui est ! »

3/ Troisième petit pas : Je m’octroie du temps sanstravailler, parce que j’ai besoin de mereposer après tous cesbouleversements de vie… Miss Rabat La Joie : - « Commentoses-tu te reposer ? Ça ne se fait pas !Que vont dire les gens ? La vie ce n’estpas comme ça que ça marche ! » Moi : -« J’en ai besoin, c’est vital etnécessaire pour mon bien-être ! »

J’en suis là aujourd’hui ! J’ose prendre ma place ! Ma justeplace…, celle que je me choisis. J’yvais lentement mais sûrement, pasà pas, accompagnée de ma petitevoix intérieure que j’appelle « MissRabat La Joie », qui causetoujours, mais n’a plus le derniermot ! Voici un aperçu du dialogue qui sejoue entre moi et ma petite voix : 1/ Premier petit pas, septembre2014 : Je vais voir une coach de vie, pourm’aider à définir ma reconversionprofessionnelle… après plusieursséances je finis par oser m’avoueret dire tout haut : -« Je veux travailler dans la relationd’aide et le développementpersonnel… » Miss Rabat La Joie : - « Qui es-tu pour oser travailler dansce domaine ? » Moi ( et ma coach ): -« Mon corps sourit quand je songe àcette vocation ! Alors pourquoi pasmoi ! »

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Héhé ! Et vous savez quoi ? Cedernier petit pas m’amèneaujourd’hui à l’écriture de cet article,que Caroline Gauthier m’a proposéde faire pour sa prochainenewsletter… Après des années de dictat, MissRabat La Joie n’a plus les pleinspouvoirs aujourd’hui. Grâce à une meilleure connaissancede mon eau de grenouille, j’ai pubriser mes chaînes… En osant transgresser ses règles, enosant agir autrement que selon sescroyances, je lui prouve qu’elle n’estpas LA vérité et j’ouvre le champ despossibles.

Et le prochain petit pas, quel sera-t-il?

Je ne le sais pas encore… Ce que jesais c’est qu’il sera dirigé vers ce quimet du sens à ma vie, vers ce qui memet en joie et me donne du plaisir, etque lui et tous les autres à venirseront posés de manière à ce qu’ilsme mènent vers la mission qui mefait vibrer :

4/ Quatrième petit pas, mars 2015 : Je m’inscris à un cursus deformation de coaching, qui alliel’apprentissage de différents outilspour une écoute attentive,bienveillante et aidante avec unedimension spirituelle essentiellepour l’accompagnant etl’accompagné. Miss Rabat La Joie : -« C’est unsacré budget ! C’est risqué! Ce n’estpas prudent! Et où cela va te mener?»Moi : -« J’en ai envie ! ça me faitvibrer ! » 5/ Cinquième petit pas, août 2015 : Je créé mon blog « nous sommestous des grenouilles »…danslequel j’y dépose mes écrits, mesexpériences de vie, et où je partagece qui me tient à cœur : magazines,blogs, conférences, livres… Miss Rabat La Joie : -« Commentoses-tu te mettre en avant ! Les genss’en fichent de ce que tu as à dire ! Etpuis tu ne sais pas faire, tu n’es pasune pro, il faut que ça soit parfaitavant de le montrer !» Moi : -« J’y prends du plaisir, cela menourrit, je me sens vivante ! Et laperfection ne fait pas partie de cemonde ! »

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"Nous sommes tous desgrenouilles "

SOPHIE MAROT

participer à l’éveil desconsciences, pour un monde enpaix et harmonieux où chacun està sa juste place et ose.Être, tout simplement !

Je vous invite donc à me rejoindredans cette vaste entreprise, qui estcelle de vivre la vie que l’on sechoisit ! SOPHIE MAROT

Le blog :nousommestousdesgrenouilles.over-blog.com

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