Au Bonheur des dames - ac-orleans-tours.fr · Gratuit pour les accompagnateurs ... salle en raison...

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1 Ciné-concert Au Bonheur des dames Film muet de Julien Duvivier d’après l’œuvre d’Émile Zola Projection accompagnée par l’Octuor de France Un projet pédagogique proposé par le Conseil général de Loir-et-Cher avec la Direction des services départementaux de l'Éducation nationale du Loir-et-Cher, en partenariat avec l’Espace Beauregard à Monthou-sur-Bièvre.

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Ciné-concert

Au Bonheur des dames

Film muet de Julien Duvivier d’après l’œuvre d’Émile Zola

Projection accompagnée par l’Octuor de France

Un projet pédagogique proposé par le Conseil général de Loir-et-Cher

avec la Direction des services départementaux de l'Éducation nationale du Loir-et-Cher,

en partenariat avec l’Espace Beauregard à Monthou-sur-Bièvre.

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Le ciné-concert, une proposition originale

Grâce à la musique, jouée pendant la projection et en synchronisation avec le film, la « ciné-projection » permet de redécouvrir et apprécier les grands classiques du cinéma muet.

Mené dans le cadre du Schéma départemental des enseignements artistiques, ce projet

permet à plus de 600 collégiens d’assister à la projection d’un chef d’œuvre du cinéma

muet, accompagnée par une musique créée spécifiquement par Gabriel Thibaudeau,

compositeur québécois spécialiste du genre, qui est interprétée en direct par l’Octuor de

France dirigé par Jean-Louis Sajot.

Pour préparer et anticiper la projection par un travail avec les élèves, les approches

pédagogiques sont multiples. Elles sont présentées dans un dossier d’accompagnement,

réalisé en partenariat avec la direction des services départementaux de l’Éducation

nationale.

En 2009, le Conseil général de Loir-et-Cher

noue un premier partenariat avec l’Octuor

de France et l’Inspection académique pour

un ciné-concert pédagogique : Poil de

carotte de Julien Duvivier.

Le succès de cette projection-concert incite

à renouveler l’expérience en 2011 avec

L’Homme qui rit de Paul Léni puis avec Le

Fantôme de l’Opéra de Rupert Julian en 2013.

2015 : Au Bonheur des dames

De Julien Duvivier

projection accompagnée par

l’Octuor de France,

le 9 avril 2015 à l’Espace

Beauregard à Monthou-sur-

Bièvre.

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De multiples pistes pédagogiques

Le film de Julien Duvivier, le roman d’Émila Zola dont il est l’adaptation et la musique composée pour acompagner la projection permettent de dégager différentes pistes de travail avec les élèves dans plusieurs disciplines.

Quelques exemples de thématiques adaptées au niveau 4e/3e. Un dossier pédagogique

plus détaillé vous sera remis lors de la réunion de présentation du 7 octobre 2014.

Histoire-géographie :

- Les transformation de Paris au XIXe siècle

- Aristide Boucicaut : un entrepreneur et son

entreprise au XIXe siècle

Français :

- un roman naturaliste

- les femmes vues par les hommes

- du roman au film

DP 3H

- les mutations urbaines et sociales de la France dans les années 30

- les métiers de la vente

Arts plastiques

- travail sur l’affiche

- art et industrie, art et innovation technologique

- l’espace urbain et l’architecture

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Déroulement du projet

Calendrier

7 octobre 2014 à 18 h au Conseil général

Réunion d’information destinée à tous les chefs d’établissements et enseignants.

Remise du dossier pédagogique et d’un extrait du film sur DVD.

30 novembre 2014

Date limite d’inscription des classes auprès du Conseil général (voir contacts ci-

dessous).

9 avril 2015 à l’Espace Beauregard à Monthou-sur-Bièvre

le matin : possibilité d’assister au montage et aux réglages son et lumière en présence

de L’Octuor de France. Organisation de rencontres-découvertes de métiers du spectacle.

à 14 h : projection-concert pour les collégiens (durée : 85 minutes)

à 20 h 30 : une séance sera proposée au grand public au prix de 5 € par personne.

Tarifs 2 € par élève.

Gratuit pour les accompagnateurs

Transports Le Conseil général accordera une participation aux frais de transport des élèves :

- 200 € pour 60 élèves et moins.

- 300 € pour plus de 60 élèves.

Contacts Direction culture du Conseil général :

Christine Naudin

Tél. 02 54 58 54 57

[email protected]

Florence Péaron

Tél. 02 45 50 47 56

[email protected]

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Denise fascinée à son arrivée au Bonheur des Dames.

Un grand classique du cinéma muet

Au Bonheur des dames, de Julien Duvivier est sorti en 1929. C’est l’un des derniers films muets tournés en France. Aujourd’hui considéré comme un chef-d’œuvre, il est passé relativement inaperçu à sa sortie en

salle en raison de l’essor du « parlant ».

Pourtant, le début du film époustouflant, l’utilisation de la caméra subjective, les cadrages, le

montage du film sont en avance sur leur temps.

Tout en restant fidèle au roman de Zola, Duvivier transpose l’intrigue, initialement située sous le

Second Empire, au cœur des années 1920, les « années folles » qui précédèrent la grande crise

économique des années 30. Il utilise le parallèle avec le XIXe siècle de Zola pour montrer

l’ambivalence du regard porté sur le progrès technique, économique et sur la modernité, entre

facination et dénonciation des dommages sociaux qui en découlent.

Synopsis

Orpheline, Denise Baudu vient vivre à Paris chez son

oncle, propriétaire d’une boutique de tissus : « Au

vieil Elbeuf », mise au bord de la faillite par l’essor

d’un grand magasin de conception résolument

moderne : Au Bonheur des dames.

C’est justement là que la jeune provinciale,

remarquée par le patron, Octave Mouret, trouve un

emploi. Mêlée malgré elle aux intrigues et courtisée

par le volage Mouret, Denise retourne auprès de son

oncle ruiné, dont la fille, Geneviève, meurt

d’épuisement, abandonnée par son fiancé.

Fou de désespoir, le vieux Baudu traverse la rue et monte le grand escalier du « Bonheur des

dames » pour abattre son rival d’un coup de revolver. Il le manque, sort hébété, et se fait écraser

par un camion de livraison. Denise rejoint Mouret, qui l’aime sincèrement, au point d’avoir mis sa

situation en péril. (Source : Vision du film)

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L’Octuor de France

L’Octuor de France interprète un répertoire de musique de chambre du XVIIIe siècle à nos jours. Il fait également appel aux compositeurs d’aujourd’hui pour encourager la création d’œuvres nouvelles.

Créé en 1979 à l’initiative du clarinettiste Jean-Louis Sajot, il se produit actuellement en France, et régulièrement à l’étranger : au Japon, aux États Unis, en Espagne, au Paraguay, à Chypres, en Italie, au Canada, en Australie… Depuis 1998, l’Octuor de France participe au renouveau du cinéma muet en commandant des partitions originales, écrites et dirigées par les compositeurs Gabriel Thibaudeau et Antonio Coppola. Treize œuvres majeures du cinéma muet sont ainsi accompagnées en direct à travers le monde, parmi lesquelles : Au Bonheur des dames de Julien Duvivier, Le Fantôme de l’Opéra de Rupert Julian, Paris qui dort de René Clair, The Kid Brother avec Harold Lloyd et College de Buster Keaton…

De gauche à droite :

Paul Broutin, violoncelle ; Jean-Louis Sajot, (fondateur et directeur artistique),

clarinette ; Yuriko Naganuma, 1er violon ; Guillaume Devin, 2e violon ; Mehdi El

Hammami, basson ; Laurent Jouanneau, alto ; Jean-Olivier Bacquet, contrebasse ;

David Braslawsky, piano.

En savoir plus sur l’octuor de France : www.octuordefrance.com

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Une musique « sur mesure »

Au début, il y eut la projection de « L’homme qui rit » avec la création, par l’Octuor de France, de la partition musicale de Gabriel Thibaudeau. C’était dans le cadre de la « Quinzaine des Réalisateurs », au Festival de Cannes, en 1998. Depuis, ce répertoire de musiques nouvelles créées pour de grands films muets, n’a cessé de s’enrichir. « Nous avons décidé d’aller revisiter certains chefs d’œuvre du cinéma et de leur donner, a posteriori, l’environnement musical qu’ils pouvaient inspirer. Ce qui suppose, évidemment, de la part des compositeurs de suivre la pensée et le propos du réalisateur, bref une grande humilité dans l’écriture de la partition… ».

Pierre-Henri Deleau, ancien président de la Quinzaine des réalisateurs à Cannes, créateur du Festival international des programmes audiovisuels (FIPA)

Jean Geoffroy a coordonné au cours de sa carrière à l’administration centrale de

l’Education Nationale les actions en faveur de l’éducation culturelle et artistique. Le

travail effectué en liaison avec l’Octuor de France en faveur des collégiens l’ incité à

apporter son concours à cette opération.

Georges Boyer Après de solides études musicales, Georges Boyer entre en 1963 chez un éditeur de disques où il

s’occupe de l’informatisation des stocks. Il a vingt ans. Deux mois plus tard, il produit son premier

album, un disque Fauré avec la Société des Concerts du Conservatoire… Et bientôt s’enchaînent

les séances avec Richter, Oïstrakh, Gilels, Barchaï… En 1973, Michel Bernard, qui produit le livre

d’or de France Culture lui propose de partager cette émission avec lui. De 1984 à 2008, il produit

de nombreuses émissions musicales sur France Musique. Il a enseigné la culture musicale à l’École

Nationale de Musique d’Aulnay-sous-Bois de 1980 à 2008 et a été responsable des activités de

diffusion.

Georges Boyer est décédé le 12 février 2013. Un ultime hommage lui a été rendu par l’Octuor de

France le 19 février au funérarium de Clamart, en présence de sa famille et de tous ses amis.

Le compositeur

Né en 1959, Gabriel Thibaudeau est originaire du Québec. Pianiste attitré de la Cinémathèque québécoise depuis 1998, il est considéré comme le spécialiste canadien de l’accompagnement musical de films muets. Depuis 1993, il a composé de nombreuses partitions pour le cinéma muet. En association avec l’Octuor de France, il a composé la musique d’accompagnement de L’Homme qui rit, Au Bonheur des

dames, Le Masque de fer, et Poil de carotte ainsi qu’une adaptation pour Octuor, piano et soprano de sa partition orchestrale pour le film Le Fantôme de l’Opéra.