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Assises Recherche-Expérimentation- Valorisation en Agriculture Biologique A l'attention des producteurs, techniciens, cher- cheurs intéressés par la recherche en agriculture biologique Paris, 16 et 17 mai 2006 ACTES SYNTHÉTIQUES

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AssisesRecherche-Expérimentation-Valorisation en AgricultureBiologique

A l'attention des producteurs, techniciens, cher-cheurs intéressés par la recherche en agriculturebiologique

Paris, 16 et 17 mai 2006

A C T E S S Y N T H É T I Q U E S

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04 Débats des séances plénièresContexte européen de la recherche en AB . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 05Diversité des modèles de développement en AB . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 05Synthèse des réponses au questionnaire préparatoire des assises . . . . . . . . 06Le débat avec la salle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 07Sélection participative en AB . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 09Référentiel comparé technique, sanitaire et fourrager AB/ conventionnel . . 10Biodiversité fonctionnelle en cultures pérennes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11Essais de polyculture sans élevage et sans intrants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

14 Travail en ateliersAtelier 1 - Recherche globale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15Atelier 2 - L’Itab et ses réseaux : comment les renforcer ? . . . . . . . . . . . . . . . 21Atelier 3 - Transfert et valorisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26Atelier 4 - Financement de l’AB . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32

Compte-rendu de la mise au point d’un agenda de travail après la restitution des ateliers en séance plénière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38

Liste des documents produits à l’occasion des assises et distribués pour la plupart aux participants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41Liste de projets réussis de recherche innovante . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42Liste des participants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45

Sommaire

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Eléments de contexteCes assises vont permettre de relancer ladynamique et la vie du réseau : ré-instaurerce type de rencontre “réunion inter-régionaleCTR/CTS 1”, qui a déjà eu lieu dans le passé. Le Ministère de l’Agriculture a reconnu etconfirmé l’ITAB dans son rôle de coordina-teur de la recherche en agriculture biolo-gique au niveau national : les Assises sont undes outils de travail et de coordination.Le rapport INRA/CEMAGREF sur les pesticidesen agriculture remet en lumière les risqueset limites de l’usage des pesticides, et confir-me la légitimité de l’agriculture biologiquecomme mode de production agricole alter-natif et d’avenir.

r Préalables et rappels“Coordonner” ne veut pas dire “imposer” ni“ordonner”. La mission de l'ITAB est avant toutde de réunir les différents acteurs, animer etdynamiser un réseau et une réflexion collective.Le principe du réseau (de structures et departenaires) ITAB repose sur la diversité quiest source de richesse.L’ITAB est un lieu de rencontre et de travail encommun.Ces assises ont été préparées en amont : uneréflexion préalable (doc 2, 10), des question-naires (49 réponses reçues), compilation etanalyse des réponses (doc 4, 5, 6 et 7), docu-ments préparatoires pour les ateliers (doc 9et 11) (cf. documents remis). La suite à prévoir : les Assises sont un débutde réflexion qui devra se poursuivre et sedécliner en régions par chacun desmembres du réseau.

Le principe est le suivant : la recherche est àconcevoir dans le sens d’un aller/retour per-manent entre une question posée et uneréponse proposée (avec place pleine et entièredes travaux empiriques des professionnels).

r Objectifs / Enjeux Clarification des termes et du vocabulaire uti-lisé, notamment pour définir ce que l’onentend par “recherche globale”, “recherchesystémique”, etc. : besoin d’explicitation pourlever les malentendus, les ambiguïtés et s’ac-corder sur un sens partagé des termes utilisés.Productions attendues : calendrier de travail(échéancier), pistes d’activités (thèmes detravail), organisation du réseau, pointméthodologique… Ces productions serontensuite à décliner et/ou à s’approprier enrégion par les membres du réseau.

r Conseil Scientifique en agriculture biologiqueLe Ministère de l’Agriculture souhaite quel’ITAB se dote d’un comité scientifique. Nousprofitons des Assises pour “officialiser” lelancement de la réflexion. Des propositionsont été faites au Ministère dans ce sens parle Conseil d’Administration de l’ITAB mais ilest encore trop tôt pour valider quoi que cesoit (besoin d’attendre l’avis et/ou les pro-positions complémentaires du Ministère, decaler l’articulation de son fonctionnementavec le reste des instances ou groupes detravail de l’ITAB…). En revanche, les Assisesdevront permettre de préciser le rôle quedevra jouer ce Conseil (notamment à partirdes réflexions des ateliers).

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Débats des séances plénièresMardi 16 mai 2006

INTRODUCTION Matthieu CALAME, Président de l’ITAB

1 CTR/CTS : Centres Techniques Régionaux/Centres Techniques Spécialisés

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Bertil Sylvander, Marc Benoît et StéphaneBellon (tous trois chercheurs INRA) ont ensui-te présenté une recherche intitulée : “Seconfronter à la réalité de l’agriculture biolo-gique : diversité des modèles et consé-quences sur la recherche”3, en précisant qu’ils’agissait d’une proposition de classification,soumise à la critique. Parmi un ensemble devariables possibles pour définir l’agriculturebiologique, ils en ont retenu deux : le type de “gouvernance” de l’entreprise, desfilières et du territoire : depuis une relationunique au marché, jusqu’à un engagementcollectif (type GIE), en passant par des enga-gements contractuels plus ou moins longs.; le degré de réalisation du concept socio-

technique, depuis seulement la stricte appli-cation du cahier des charges, jusqu’à uneréflexion sur l’ensemble du système, auniveau de la ferme, mais pouvant aller jus-qu’au territoire.En croisant ces variables sur deux axes per-pendiculaires, ils obtiennent quatre“modèles” de systèmes : r A : seulement strictrespect cahier des charges, relation directe etindividuelle au marché r B : réflexion auniveau de système ferme, et relation directeet individuelle au marché r C : réflexion auniveau de système ferme et partenariatsforts avec le marché (exemple : AMAP) r D :seulement strict respect cahier des chargeset partenariats forts avec le marché

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2 Doc 12 et 13 : La recherche en AB en Europe, Urs Niggli, FiBL : texte et diaporama3 Doc 14 et 15 : texte et diaporama de l’intervention

CONTEXTE EUROPÉEN DE LA RECHERCHE EN AGRICULTURE BIOLOGIQUEPar Urs NIGGLI, FiBL

DIVERSITÉ DES MODÈLES DE DÉVELOPPEMENT EN AGRICULTURE BIOLOGIQUEPar Bertil SYLVANDER, INRA-CIA

Urs Niggli, de l’Institut de recherche del’agriculture biologique (FIBL, Suisse) pré-sente un diaporama sur la recherche euro-péenne en agrobiologie2, en commençantpar CORE ORGANIC (www.coreorganic.org), leréseau européen sur la recherche en bio.Financé pendant trois ans par l’Union euro-péenne, ce réseau se propose d’établir unprogramme européen coordonné derecherche en agriculture biologique.Puis il souligne les différences de pro-grammes de R et D en agriculture biologiquedans les différents pays européens : même sila tendance est à l’augmentation de fondspublics pour cette recherche (fonds multi-pliés par 10 entre 1990 et 2005), les montantsabsolus, la structuration et les acteurs varientd’un pays à l’autre. Si l’Allemagne arrive en tête avec plus de 20millions d’euros par an (dont 7 issus dupublic), Pays-Bas, Suisse et Danemark sontderrière avec près de 10 millions. La France,avec 3 millions d’euros, est toutefois mieuxlotie que l’Italie, l’Autriche, la Pologne oul’Espagne, lanterne rouge.

Deux modèles de structuration coexistent dansl’UE : r celui du “centre sans murs”, tel qu’auDanemark : l’Etat attribue au centre derecherche en agriculture biologique DARCOFune enveloppe pluriannuelle (27 millions d’euros entre 2005 et 2010), charge au DARCOF (6 salariés) de coordonner la recherche avectous les acteurs. r celui d’un centre de recherchedominant, comme en Suisse avec le FiBL : cecentre compte 120 salariés et assure 60% de larecherche AB en Suisse, grâce entre autre à desfinancements publics.Les universités jouent souvent un grand rôle(Wageningen aux Pays Bas, ou Kassel enAllemagne…), mais aussi, dans certainspays, des centres privés (Louis Bolk aux PaysBas, FiBL en Suisse, ou d’autres au RoyaumeUni ou en Autriche).En conclusion, Urs Niggli plaide pour unerecherche (fondamentale et appliquée) inté-grée à la vulgarisation et au développement,sous le “même toit”, gage d’un engagementdurable des chercheurs et d’une masse cri-tique suffisante pour amorcer un dévelop-pement de l’agriculture biologique.

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En précisant que la réalité est bien entenduintermédiaire (il ne s’agit que “d’idéotypes”),les chercheurs postulent que ces quatretypes de développement entraînent quatre

types distincts de recherche. On verra par lasuite que les discussions engendrées durantces deux journées font référence à cesquatre catégories.

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SYNTHESE DES REPONSES AU QUESTIONNAIRE PREPARATOIRE DES ASSISES Par Frédéric PRAT, association Geyser

Pour préparer ces assises, une équipe del’ITAB (salariés et administrateurs) s’estréunie régulièrement depuis plus de 6 moispour élaborer un questionnaire. Des admi-nistrateurs et salariés de l’ITAB sont ensuiteallés dans les régions pour en discuter direc-tement avec les GAB, CTR, CTS, chambres…La synthèse des éléments issus des réponsesau questionnaire (notamment la partie ate-lier), a permis de terminer l'élaboration duprogramme des Assises et d'utiliser des élé-ments de réponse comme bases de départdes réflexions.

r Analyse quantitative des répondants(voir doc 5) 4

Quarante cinq questionnaires retournésdans les temps ont été traités. Ils ont sou-vent été remplis par plusieurs personnes, ouaprès concertation avec une équipe de cher-cheurs, de producteurs ou de techniciens(on peut considérer que ces réponses repré-sentent une petite centaine de personnes). A signaler qu’une dizaine de promesses deréponses ne sont pas parvenues à l’ITAB,

r Origine géographiqueToutes les régions sont représentées, excep-tées la Corse et la Franche Comté (et lesDOM !).

r Qualité des répondants - tous les CTR de l’ITAB (sauf 4) et certains GAB

(CTR + 18 GAB, soit 40% des réponses)- les 4 CTS de l’ITAB (9% des réponses)Ainsi 50% des réponses viennent des CTR/CTS.- 3 chambres régionales d’agriculture (Midi-

Pyrénées, Pays de Loire et Rhône Alpes) et4 chambres départementales (Aube,Manche, Maine et Loire et Rhône) (15%)

- 2 instituts techniques (CTIFL et ARVALIS)- 3 centres de formation (ENITAC de

Clermont, ENFA de Toulouse, lycée deSuscinio à Morlaix)

- 4 centres de recherche privés : PROMO-NATURE, ECOSONIC et BIOINSTITUT et la SARL deThorigné en Anjou.

- l’INRA : réponse institutionnelle du CIAB,réponses associées à celles d’autre orga-nismes, comme le Pôle bio Massif Central AB,réponse d’une chercheuse à titre individuel.

- 2 associations nationales : Nature et Progrèset Réseau Semences Paysannes

- 3 réponses d’agriculteurs à titre personnel

r Analyse qualitative des réponses(voir documents 6 et 7) 5

Quinze questions, dont une bonne partie aservi pour les quatre ateliers de l’après-midi(voir document 9)6.

Trois questions (1, 3 et 9) ciblaient desexemples de recherche menée par lesrépondants. On en trouve un petit résumédans la synthèse, mais elles ont aussi servi àélaborer les premières fiches du " cataloguedes actions de REV réussies " (voir doc 24 et25 : 13 fiches envoyées notamment par lePôle MC et le GRAB Avignon + une liste

4 Doc 5 : liste des répondants au questionnaire5 Doc 6 : toutes les réponses aux questionnaires ; doc 7 : synthèse des réponses au questionnaire6 Doc 9 : “problématique des ateliers : apports des contributions écrites” de Matthieu Calame

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d’une quarantaine de fiches potentielles).Une demande souvent formulée dans lesréponses est de pouvoir disposer d’un telcatalogue. L’idée est de pouvoir discuter,notamment lors des ateliers 1 (sur larecherche) et 3 (sur la diffusion et valorisa-tion), de la forme et du fond de ces fiches(quelle information ? Quels types de diffu-sion ?), pour que l’ITAB puisse ensuite conti-nuer l’élaboration de ce catalogue : c’estdéjà un premier résultat concret du proces-sus de préparation de ces assises. Lesthèmes sont variés et recouvrent toutes lesfilières, mais aussi des approches globalesde suivi de fermes de référence.Les réponses aux questions concernant direc-

tement les 4 ateliers sont intégrées dans lescomptes-rendus de ces ateliers.La dernière question était ouverte : “autresremarques sur la REV AB”. Elle a donné lieuà des remarques plus générales sur lesnécessaires changements de paradigmesimposés par la recherche en AB, tout en plai-dant pour un décloisonnement de l’AB avecle conventionnel (notamment sur lesaspects protection de l’environnement), eten proposant certains thèmes de recherchepour l’avenir. Une chercheuse de l‘Inraconclut : “la recherche pour l’AB a tout l’ave-nir devant elle, si elle va vers les paysans etcommence avec eux une redécouverte dumonde vivant”.

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r Q1 - Dominique ANTOINE Remarque sur le “besoin d’interface” (évoquépar U.Niggli) pour permettre de faire le lien, defaire dialoguer les disciplines si l’on veut privi-légier l’approche inter-disciplinaire. Cetteinterface doit-elle correspondre à une person-ne qui serait un médiateur, un " traducteur " ?Ce type d’acteurs existe-t-il en Suisse ?R1 (Urs NIGGLI) : Non, ce type de profil n’exis-te pas dans les dispositifs de recherche suissesactuels, mais l’idée d’un médiateur est bonne.Pour faciliter la recherche, il y a un réelbesoin d’intégrer et de croiser un grandnombre d’informations très différentes ; uneprésence “modératrice” peut être nécessaire.Ce principe est d’ailleurs, systématiquementappliqué pour la vulgarisation, et assuré parquelqu’un qui “fait le lien” entre les nom-breux résultats de travaux de recherche et lesapplications pratiques.

r Q2 - Alain DELEBECQQuestion sur la notion de “masse critique” àatteindre en matière de programme derecherche sur l’AB et de la concentrationnécessaire des moyens (évoquée parU.Niggli) par opposition au saupoudragedes interventions et des moyens sur des pro-jets éparpillés : quelle serait l’efficacité desmoyens consacrés à la recherche en cas d’ungrand nombre de projets, non pas éparpillés

mais coordonnés et mis en réseau ?Autrement dit, un grand nombre de petitsprojets bien coordonnés peut-il constituerune masse critique suffisante ?R2 (Urs NIGGLI) : … (moue dubitative…).Constat (pragmatique) actuel qu’il y a beau-coup de petits projets et qu’ils ne sont pas (oupeu, ou mal) coordonnés. Il est pourtant tou-jours nécessaire de s’assurer de la bonne cir-culation des informations, de garantir le tra-vail en commun et non en ordre dispersé, etce très régulièrement.R2 bis (Anne HAEGELIN) : Dans le cas de larecherche en AB, il est nécessaire de tenircompte de la diversité des approches, dessituations… C’est la réalité de la productionbio que d’être très variée. Aussi, pour tenircompte à la fois du besoin d’atteindre la“masse critique” pour être efficace et de ladiversité des contextes et des approches, l’unedes solutions serait pourtant de mener desprojets en réseau et d’assurer une réelle coor-dination entre eux.

r Q3 - Denis FRICA propos de la description des modèles dedéveloppement et des stratégies (présentéepar B.Sylvander), la présentation sous formed’une typologie pose question : n’y a-t-il pasdans cette présentation le risque d’un décor-ticage trop analytique de la situation ?

LE DÉBAT AVEC LA SALLE

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R3 (Bertil SYLVANDER) : Non, pas forcément,d’autant plus qu’approches analytique et sys-témique ne sont pas à opposer. Les 2 sontnécessaires et sont complémentaires ; on ne“trahit” pas l’AB avec une part de questionne-ment analytique, et la combinaison des pro-jets relevant de ces 2 types d’approches estintéressante. Dans le cas des typologies, cetype de présentation ne fait référence à aucunjugement de valeur ; il s’agit juste d’une façonde faire pour mieux poser les problèmes,comprendre les modes de fonctionnement etidentifier les points de blocage éventuels aucas par cas.

r Q4 - Monsieur LEFORTA propos des pistes de financement évo-quées dans le document d’analyse desréponses au questionnaire (p.10 / piste detravail n°4), il est indiqué que le financementde la recherche pourrait être assuré en lais-sant “les agriculteurs attribuer leurs cotisa-tions DAR à l’organisme de [RechercheExpérimentation Valorisation] de leur choix”.Comment faut-il comprendre cette proposi-tion : s’agit-il d’une suggestion ITAB ? Cettepiste a-t-elle été soumise à l’avis de la DGER

qui gère désormais ces fonds dans le cadredu CASDAR ?R4 (Matthieu CALAME) : Il s’agit d’une sug-gestion issue de l’analyse des questionnaires.A noter toutefois qu’il peut s’agir d’une pistepossible à terme, d’autant plus que la légiti-mité de ces taxes et de leurs attributions estremise en question au niveau européen. Pourpréserver ce type de ressources (taxes para-professionnelles), il peut être judicieux deproposer qu’elles soient soumises à une attri-bution directe à un organisme choisi et iden-tifié. D’une façon générale, il est légitime quel’ITAB (au même titre que n’importe quel autreinstitut technique) émette des hypothèsespour trouver les financements nécessaires àson fonctionnement. A l’heure actuelle, il nes’agit pas encore d’une proposition maisd’une idée à creuser.

r Q5 - Matthieu CALAMEFaut-il envisager des arbitrages budgétairessur les programmes de recherche proposésen fonction des scénarios de développe-

ment (tels que présentés par B.Sylvander),avec une clef de répartition (par thème, parstructure…) qui tiendrait compte du poidsrelatif que l’on souhaite accorder à tel ou telmodèle ? (question à appliquer à titred’exemple au projet en cours sur le painbio). Ce n’est pas le cas actuellement maiscela peut être intéressant à envisager…R5 (Philippe VIAUX & Bruno TAUPIER-LETA-GE) : On peut rappeler qu’actuellement, il n’ya assez de financements pour pouvoirconduire tous les projets. La coordination et lahiérarchisation entre projets est implicite-ment liée à une certaine logique de dévelop-pement. Dans le cas du projet “pain bio”, il y aun lien entre le volet “analytique” (analysesprécises…) et le volet global (attentes deconsommateurs…). Au final, on constate surce projet un relativement bon équilibre(50/50) entre ces 2 volets. D’une façon généra-le, on constate toutefois qu’il est plus difficilede faire financer des approches globales (sys-témiques), mais aussi les volets “coordination”ou “mise en relation transversale” ; ces pointssont pourtant à la fois indispensables et gour-mands en temps, et doivent donc être pris encharge bien que non directement “productifs”.On pourrait donc légitimement demander àce qu’il y ait plus de subsides aux projets quiprévoient et assurent effectivement une bonnecoordination et transversalité.

r Q6 - Patrick SERRELa conclusion des travaux de recherche surles vergers (menés au FiBL et présentés parU.Niggli) proposant un fonctionnement detype “vergers auto-régulés/auto-régulateurs”correspond-elle à une interprétation deschercheurs, à un choix de mode de conduite,à une piste de travail ? Ce mode de fonction-nement est-il transposable ou généralisableà tous les systèmes agricoles ?R6 (Urs NIGGLI) : Dans le cas des cultures spé-cialisées en AB (viticulture, arboriculture), lesitinéraires techniques sont souvent basés surune très haute fréquence d’intervention, voireun fort degré d’intensification, contrairementaux principes généraux de la bio. Les travauxdu FiBL dans le domaine de la protection desvégétaux sont allés très loin dans une logiquede substitution des intrants et des pesticides

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mais sans remise en cause du principe d’unmode de production intensif. Cette approchea certes permis de lever de nombreux verroustechniques mais montre aussi ses limites ; leFiBL souhaite désormais aussi développer dessystèmes de production complètement alter-

natifs, dans une approche beaucoup plus sys-témique, et avec un souci de mise en applica-tion sur le terrain.

Ont suivi quatre exemples de recherche enagriculture biologique.

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Cet agriculteur et cette chercheuse de l’Inra sesont attachés tout d’abord à définir le terme de“sélection participative” : l’expression “sélec-tion participative” recouvre des organisationsvariées de la sélection selon le niveau relatifd’implication de la recherche académique ouprivée et des paysans. Aussi, est-elle vécue soitcomme un aménagement de la “sélection pro-fessionnelle” s’intéressant davantage à l’inter-action “génotype x milieu”, en donnant mêmeau milieu une composante socio-économiqueet culturelle, soit comme une aventure paysan-ne cherchant auprès de la recherche un appuipour atteindre les objectifs que les paysans sesont donnés. Par ailleurs, les expériences se dif-férencient par leur positionnement entre laconservation plus ou moins dynamique d’un

patrimoine végétal et une véritable action decréation variétale ou d’exploration de nou-veaux espaces de biodiversité cultivée.Ils ont ensuite dressé un tour de France desexpériences en la matière, en insistant sur lerôle du réseau semences paysannes, créé en2003, et du département SAD paysage (INRA deRennes) : blé dur en Languedoc Roussillon,conservation dynamique des Crucifères(choux) en Alsace et en Bretagne, gestiondynamique à la ferme de blés anciens (commela touzelle), populations de maïs en Aquitaine,sélection non conventionnelle en viticulture...Toutes ces recherches ont la particularité d’as-socier paysans et chercheurs dès la définitiondu thème de recherche jusqu’à la conceptionet réalisation du programme.

SELECTION PARTICIPATIVE EN AGRICULTURE BIOLOGIQUEVéronique CHABLE, INRA et Guy KASTLER, réseau Semences Paysannes 7

DISCUSSION AVEC LA SALLE

r Q7 - Jean Wohrer - GNIS

A propos de la sauvegarde du patrimoinegénétique, il ne faut ni oublier ni négliger legros travail préalable fait en matière deconservation et de sélection par les orga-nismes professionnels de la semence etl’INRA. Il est bon de rappeler que ce travail desauvegarde n’est pas uniquement issu dutravail des producteurs.R7 : Ce travail est effectivement aussi fait parles organismes en lien avec les semences maisil est aussi important de souligner que leséchantillons originaux sont tous issus enamont du travail des paysans, même s’ils ontensuite été “améliorés” par les semenciers.

r Q8 - Jean WohrerLes objectifs poursuivis dans le cadre de lasélection participative visent des marchés

très spécifiques (niches) et les produits issusde ces itinéraires sont donc adaptés à desbesoins très spécifiques. L’impact de ce typede sélection peut-il être envisagé sur plus demarchés que ces niches ?R8-a (Véronique CHABLE) : les produits issus desélection participative ne visent pas exclusive-ment des marchés de niches. Les variétés présen-tent en effet des caractéristiques techniques par-ticulières mais la présentation des produits estsoumise aux mêmes règles de présentation etd’expédition que les autres produits (calibres,poids…). La valorisation de ces variétés n’est pasdu tout dans une logique de niche, mais bien àplus grande échelle. Certaines variétés issues dela sélection participative sont même exportées.R8-b (Guy KASTLER) : nous sommes actuelle-ment face à 2 visions très différentes de lasélection ; d’une part, la valorisation de col-

7 Doc 16 et 17 : texte et diaporama : Maintien, re-découverte et création de la diversité cultivée pour l’AB, Véronique Chable et Guy Kastler.

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lections existantes, sélectionnées et amélioréesen laboratoire puis mises au champs, dansune logique d’inscription au catalogue (doncstables et homogènes). D’autre part, un travailmené en 3 temps directement au champ :• la création d’une grande diversité génétique

(donc grande variabilité) notamment parde la multiplication en conditions pédo-cli-matiques surtout pas normalisées,

• puis l’évaluation de cette diversité selon lescontextes de production, attentes et besoins

• et enfin la sélection de ce qui est adapté auxconditions et au milieu.

Il s’agit donc dans ce cas d’une gestion dyna-mique de la diversité, très différente de la 1re

façon de faire, notamment en ce qui concerne

le lieu de la recherche (directement dans leschamps, et non avant tout au labo).

r Q9 - Roland SageLa sélection participative vous donne-t-ellel’impression de travailler dans l’illégalité ? Ya-t-il des droits sur la valorisation des varié-tés qui en sont issues ?R9 (Véronique CHABLE) : non, je rappelleraiseulement une réponse que Jean Wohrer avaitapportée lors de l'un de mes premiers exposéssur le sujet en 2003 : “on ne peut pas régle-menter ce qui n'existe pas, donc faites et nousréglementerons ensuite”. Maintenant que lestravaux existent et portent leurs fruits, ils’agit de réfléchir au volet législatif.

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RÉFERENTIEL COMPARÉ TECHNIQUE, SANITAIRE ET FOURRAGER AB /CONVENTIONNEL - Olivier PATOUT, AVEM 7

L’association Eleveurs Vétérinaire duMillavois (AVEM) est un système solidaire etmutualisé de suivi technico-sanitaire destroupeaux, de formation, et d’interventions(urgentes ou prophylactiques). L’AVEM relèveégalement les performances technico-éco-nomiques depuis plus de 10 ans et s’intéres-se à minimiser les retombées environne-mentales des élevages. Cette structure géréeen partenariat sur le long terme permet de

recueillir un ensemble des données facili-tant une approche systémique des élevages.En bio, l’AVEM développe un projet à partirde la question : “comment mieux produireen bio du lait de qualité ?”, qui la conduit às’intéresser entre autres aux fourrages. Cesystème divise par deux les frais vétérinaires.L’AVEM s’intéresse à d’autres thèmes, commel’application du HACCP en élevage bio, rela-tées dans les fiches d’expériences 8.

r Q10 - Hubert HIRONLes éleveurs de l’AVEM ont pris l’habitude (etce depuis la création de l’association il y aplus de 15 ans) de travailler avec les techni-ciens, animateurs et vétérinaires de l’asso-ciation, en équipe et sur de vraies questionsde recherche ; tous les partenaires associésaux projets de l’AVEM ont donc une longuepratique de la recherche participative et glo-bale. Mais en dehors des chercheurs (indivi-dus) partenaires, le groupe AVEM est-ilreconnu par les institutions de recherche ? R10 : à travers les travaux du GIS bio MassifCentral (qui est le comité scientifique du PôleScientifique Bio Massif Central), les contacts

existent avec les institutions de recherche. Lareconnaissance des institutions se fait dans cecadre mais est toujours assurée à travers desindividus (chercheurs), attentifs et parte-naires. En revanche, il n’y a pas de partena-riats formalisés et conventionnés avec desinstitutions de recherche en tant que telles.

r Q11 - Matthieu CALAMEÀ travers les résultats présentés, il est dom-mage de n’avoir accès qu’à des moyennesalors que les innovations techniques sontplus souvent repérables dans des cas parti-culiers (qui ne peuvent pas apparaître à tra-vers de moyennes). Y-a-t-il eu mise en évi-

DISCUSSION AVEC LA SALLE

7 Doc 18 : Élaboration d'un référentiel comparé d'élevage, Olivier PATOUT, AVEM (diaporama)8 Doc 24 : Fiches de synthèses d’action de REV réussies.

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dence de différences, particularités, innova-tions techniques ? Une présentation de ladisparité des situations est-elle possible ?R11-a (Olivier PATOUT) : il s’agit ici d’une pré-sentation partielle des résultats et des données(très nombreuses) collectées. La présentationcomplète (à venir) des résultats se fera avecindication des moyennes et des écarts-types. Anoter toutefois qu’il y a une grande variabilitéentre les fermes bio du groupe et (d’un pointde vue statistique), on reste tout de même surde très petits échantillons (environ 30 élevagesbio). Sur le plan méthodologique, les cas par-ticuliers peuvent en effet être repérés et analy-sés pour identifier des innovations poten-tielles. Mais l’utilisation et le transfert directsde ces observations sont limités tant que l’onne cerne pas les facteurs (conjugués) qui fontque l’innovation repérée fonctionne.R11-b (Marc BENOIT) : pour une équipe derecherche, il est très intéressant de pouvoirs’appuyer sur un réseau de fermes ; les donnéeset observations qui y sont collectées permet-tent aux chercheurs de faire une confrontationavec les hypothèses ou résultats de recherche,d’avoir accès à des données issues d’autres

conditions pédo-climatiques, d’autres espèces,de croiser avec des informations sur les modesde commercialisation…R11-c (Denis FRIC) : pour le suivi des projets,il faut souligner l’importance et l’intérêt descomités de pilotage. Ces rencontres permet-tent de croiser les points de vue en invitantdes personnes ressources ou des experts exté-rieurs, les partenaires d’autres projets… Lesproducteurs bio y ont également une place etun rôle prépondérant.

r Q12 - Le référentiel présenté porte en partie surles fourrages. Vue l’importance de la condui-te des surfaces fourragères, du sol et del’agronomie sur la qualité des fourrages, cespoints font-ils également parties de l’étudeet ont-ils été abordés ?R12 : l’approche agronomique (notammentsol) n’était pas à la base des préoccupationsdes éleveurs au démarrage, et il n’y avait pasde questionnement précis sur ce sujet. Lesdonnées existent et sont en partie recueillies(mais pas encore valorisées) et un travailcomplémentaire est prévu dans ce domaine.

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DISCUSSION AVEC LA SALLE

A partir d’un exemple d’attaque d’un rava-geur, la mouche Bactrocera oleae sur l’oli-vier, le GRAB a lancé un programme de luttebiologique “par conservation”, basé sur lesrelations “tritrophiques” entre les ravageursde la culture, les auxiliaires qui les parasi-tent, et les plantes adventices, en favorisantl’installation de ces dernières pour attirerplus d’insectes dans les vergers. Pour limiter les insecticides naturels, qui n’en

ont pas moins des conséquences négatives surl’environnement, le GRAB a imaginé d’aména-ger le paysage autour des oliviers, de telle façonque les parasitoïdes de la mouche puissent sedévelopper. Les implantations de bandes flo-rales (plus rapidement fonctionnelles que leshaies) avec des espèces adaptées (plantes hôtesdes parasitoïdes) recréent des écosystèmespouvant contribuer à limiter les attaques deplusieurs ravageurs.

BIODIVERSITE FONCTIONNELLE EN CULTURES PERENNES : EX. EN OLIVERAIE François WARLOP, GRAB

Q13 - André Bergot, agriculteur en LorraineQuel est le dimensionnement des bandes flo-rales décrites ? Quel risque de concurrencepar rapport à la présence d’arbres productifs ?R13 : il s’agit plus d’îlots de biodiversité que debandes florales couvrant tout le verger, lesgraines étant peu disponibles (donc en quan-

tités limitées) et représentant un coût impor-tant. L’idée est donc de disposer dans un 1ertemps des îlots de biodiversité de l’ordre de 50m2 dans les parcelles, dans un souci perma-nent de trouver (avec le producteur) un com-promis entre objectif de production et protec-tion du verger.

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r Q14 - Marc Benoît, GIS Bio Massif Central Y a-t-il des liens avec les autres pays du bas-sin méditerranéen sur les travaux derecherche en cours, les financements deprojets au niveau européen et méditerra-néen… ? R14 : dans le cas de l’olivier, la productionexiste en Espagne, en Italie… mais il y a trèspeu de travaux de recherche menés sur cesthématiques. Un point bibliographique(international) préalable a été fait, mais lesapproches identifiées dans la bibliographiemontrent que les travaux ont surtout étémenés sur l’écologie de l’olivier proprementdit et peu sur son environnement, ou alorssur d’autres modèles de cultures.

r Q15 - Joël Fauriel, Eco-développement,INRA AvignonNe peut-on pas envisager de travailler avecles espèces florales spontanées ?R15 : d’une part, les espèces spontanées sontsouvent de nature envahissante, peuvent nepas être adaptées, et leur gestion peut s’avérerproblématique car on n’en connaît pas lafaune associée. D’autre part, l’intérêt de maî-triser (et de choisir) la flore associée est d’in-tervenir directement sur la présence d’auxi-liaires voulus car spécifiques de la floreimplantée. L’idée est de jouer sur la complé-mentarité des approches :

• utilisation de la flore spontanée pouraccueillir des auxiliaires généralistes(syrphes, araignées, carabes...),

• implanter une flore spécifique et fonction-nelle pour accueillir des auxiliaires spéci-fiques et ciblés (hyménoptères parasites).

L’idée générale reste tout de même de tendrevers une plus grande diversité floristique. Ilconvient toutefois d’être très vigilant sur lesconséquences écologiques de l’introductiond’une flore exogène, afin de ne pas perturberles équilibres ou de risquer de voir disparaîtrela flore (et les auxiliaires associés) indigènes.

r Q16 (Patrick Serre) Qu’en est-il de la biodiversité quand lemilieu est particulièrement pauvre ou aride(voir photo d’introduction où l’oliveraie setrouve dans un milieu d’apparence quasisub-sahélienne) ? Dans ce type de condi-tions pédo-climatiques extrêmes, l’objectifd’une biodiversité fonctionnelle peut êtretrès difficile à atteindre !R16 : en effet, en conditions pédo-climatiques“extrêmes”, l’introduction d’une certaine bio-diversité est difficile. D’une façon générale,un travail important est à prévoir en amontpour lever les pré-jugés en matière de travaildu sol (lutte contre l’idée reçue : “il est néces-saire de travailler le sol systématiquement etsur l’ensemble de la parcelle”).

REV ABActes des assises

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Philippe Viaux d’ARVALIS présente unedémarche de co-construction de rechercheentre tous les acteurs (agricoles et non agri-coles) : “méthodes et dispositifs de tests desystèmes de culture bio au champ : méthodo-logie pour un dispositif expérimental sans éle-vage”. Les différents niveaux de diagnostics etd’intervention sont discutés (depuis la parcel-le jusqu’au bassin versant), ainsi que les avan-tages et inconvénients des recherches en sta-tion et/ou en multilocal. L’approche systèmedécrite dans le cas du dispositif de la Motte estatypique par rapport à une expérimentationconventionnelle : pas de témoin, pas de répé-

tition, des parcelles de grande taille. Certainsindicateurs retenus, comme le taux de myco-rhization, la biomasse microbienne, ou l’acti-vité lombricienne, sont eux aussi atypiques.Ces méthodes originales permettent in fine desuivre un ensemble de paramètres pertinentspour prévoir le comportement des culturesdans différents types de sols et avec différentsitinéraires culturaux, afin de les optimiser.

rRemarques préalables :L’échelle de travail est importante à prendreen compte et doit être adaptée à l’objet d’étu-de : étudie-t-on des micro-parcelles, des par-

ESSAI EN POLYCULTURE SANS ELEVAGE ET SANS INTRANTS :CAS DE LA MOTTE - Philippe VIAUX, ARVALIS Institut de Végetal 9

9 Doc 21 et 22 : diaporama et texte

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celles, des fermes pilotes, des territoires ?Intérêt des sites expérimentaux pour lesconduites “systèmes”, notamment car onpeut se permettre de “prendre des risques”techniques, voire de persister dans l’erreurpour bien cerner les points critiques et lesproblèmes susceptibles d’arriver si on ne setrouve pas en situation d’équilibre et/ou enlimite de système bio. Intérêt aussi de bienconnaître les caractéristiques du site et depouvoir valoriser un même site dans ladurée sur d’autres thématiques.Complémentarité des travaux en station et

en fermes, ces dernières permettant de mul-tiplier la diversité de milieu, de conduites…et de valider les modèles et/ou les hypo-thèses de recherche. En revanche, il est beau-coup plus difficile (d’un point de vue métho-dologique) d’utiliser les résultats qui en sontissus, toutes les décisions prises au quotidienayant un poids et un rôle dans le résultatfinal obtenu. La compréhension et la cohé-rence du système sont bien appréhendéesmais il est difficile de faire ressortir les élé-ments clefs qui permettent à la ferme de bienfonctionner, et de transférer ces résultats…

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r Q17 - Bruno Colomb - INRA Toulouse À titre d’information, un dispositif degrandes cultures sans élevage existe égale-ment en Midi-Pyrénées, au CREAB (CentreRégional d’Expérimentation en AB), avecmise en place d’un dispositif de même type,notamment pour l’étude de la fertilité dessols. Concernant le dispositif de la Motte,quels principes ont prévalus pour laconstruction de la rotation ? Des modèlesbiogéochimiques ont-il été utilisés pourapprofondir le diagnostic et l’utilisation desressources (eau, azote…), et si oui lesquels ?R17 : Sur l’essai de la Motte, la mise en placedu dispositif s’est effectivement faite dans lecadre d’une rotation cadrée mais unique-ment dans ses grandes lignes : la successionsur 8 ans des espèces est fixe par grandesfamilles (ex : céréales secondaires, légumi-neuses à graines…), mais une certaine sou-plesse est conservée pour le choix le plusapproprié de l’espèce et de la variété ad hoc.Des modèles & outils de pilotage sont effecti-vement utilisés pour la gestion des ressources(ex : Azodyn-org, Stics) et le suivi de la dispo-nibilité des ces ressources.

r Q18 - Michel GASPERINN’y a-t-il pas un certain gâchis à remettre enplace un dispositif de longue durée alors quedes dispositifs de recherche existent et ontapporté des résultats (essai DOC du FiBL) ?Par ailleurs, des méthodes de diagnosticinnovantes (analyse BRDA-HÉRODY pour levolet agronomique, ou interprétation de laflore bio-indicatrice de G. Ducerf) existent et

ont apporté des réponses similaires à ce quia été montré sur le dispositif présenté ; n’y a-t-il pas redite dans les travaux ainsi menés ?R18 : la mise en place d’un autre dispositifexpérimental est toujours source d’enseigne-ment car un autre contexte pédo-climatiquepermet d’étudier le fonctionnement du systè-me dans un autre cadre (climats, sols, cul-tures, rotations… différents). L’idée est biende valoriser la complémentarité des sites etdes approches. Sur le principe, doit-on secontenter d’un seul site expérimental delongue durée en AB pour toute l’Europe ? …De plus, il est important de rappeler que lesobjectifs poursuivis par ces 2 dispositifs expé-rimentaux ne sont pas les mêmes et ne fontdonc pas ressortir les mêmes résultats ; l’essaiDOC visant à comparer les modes de produc-tion (conventionnel, biologique et bio-dyna-mique) en ce qui concerne la fertilité des solset les résultats de production. Pour l’essai dela Motte, il s’agit d’apprécier le degré de dura-bilité d’un système de production céréalier enAB sans élevage, et d’analyser les éventuelsproblèmes de fertilité qui peuvent se poser,notamment sur le plan agronomique.En ce qui concerne les outils de diagnosticcomme l’analyse agronomique du BRDA-HÉRODY (appliquée dans l’essai présenté), ilest important de rappeler que cette approche(comme n’importe quel outil ou approche) nepermet pas de répondre à toutes les questions(mycorhizes par exemple). Le site expérimen-tal doit pouvoir être utilisé pour plusieursthématiques à travers plusieurs types d’ou-tils, sans exclusion mais en cohérence.

DISCUSSION AVEC LA SALLE

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Les travaux en ateliers ont eu lieu dans la deuxième partie de l’après-midi. Unepremière synthèse a été effectuée par les équipes d’animation en soirée, puisvalidée par les groupes le lendemain matin, avant la séance plénière, où lesconclusions ont été présentées.Les comptes-rendus qui suivent intègrent les remarques et demandes de préci-sions faites lors de leur présentation en plénière.

r Atelier 1 : La recherche globale

r Atelier 2 : L’ITAB et ses réseaux : comment les renforcer ?

r Atelier 3 : Valorisation et transfert (avec la collaboration de Abiodoc/CNRAB)

r Atelier 4 : Quels financements pour la recherche?

REV ABActes des assises

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Travail en ateliersMardi 16 mai 2006

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ATELIER 1 - LA RECHERCHE GLOBALEPrésident : André Le DûAnimateur : Frédéric PratRapporteurs : Laurence Fontaine, Sophie-Joy Ondet

Dominique Antoine (Du sol à la Table),Patrice Andrieu (CIVAM BIO 47), Ingrid Arnault (CRITT INNOPHYT), NicolasBastin (ENFA UMR 5174 Evolution et Diversité Biologique), Elisabeth Baudry (Chambre d'Agriculture des Pays deLoire), Marc Benoit (INRA), Edith Bertrand (DRAF-SRPV), Yves Chabanel (ARVALIS), Véronique Chable (INRA),Nathalie Corroyer (CA Seine Maritime), Joël Fauriel (INRA), Laurence Fontaine (ITAB), Robin Freycenon (ChambreRégionale Agricole Rhône Alpes), Denis Fric (GABLIM), Michel Gaspérin (BIO INSTITUT), Pierre Gayraud(semencier), Steven Guyader (FRAB Bretagne), Anne Haegelin (Pôle AB MC), Sophie-Joy Ondet (GRAB), GuyKastler (Confédération paysanne), Slaheddine Khorchani (étudiant universitaire), André Le Du (ITAB), ChristianNicourt (INRA), André Pflimlin (Institut de l’élevage), Frédéric Prat (GEYSER), Roland Sage (CA du Jura et CRAFranche Comté), Muriel Saussac (ITEIPMAI), Patrick Serre (Nature et progrès), Pascale Solana (presse).

Liste des présents

r Les documents préparatoires à cet atelier - Esquisse d’une définition des approchesglobales, M. Calame, 7p. (doc 10)- Synthèse des réponses au questionnaire, F.Prat, 15/05/06, 34p. (doc. 7)

r Mini synthèse des questionnairesLes questions 2, 4 et surtout 7 et 9 (voir ques-tionnaire, doc 4) portaient essentiellementsur la mise en place d’un processus derecherche, depuis l’identification des thèmes,jusqu’à sa réalisation. C’est l’objet de cet ate-lier 1 sur la “recherche globale”.Parmi ces questions, deux types de réponsesémergeaient du questionnaire : - y a-t-il ou non une spécificité pour la REV AB ?- l’articulation analytique/globale (qui recoupe

partiellement le débat préventif / curatif)Les réponses ont été riches dans leur diver-sité. Majoritairement, les réponses tendentvers la non spécificité de la Rev AB, aveccependant une déclinaison de critèresnotamment méthodologiques et d’objectifsde recherche. Il s’agira donc de déterminersi l’un ou plusieurs des critères cités faitconsensus, et si tel ou tel critère est détermi-nant pour caractériser la recherche en AB.De même, dans le débat global/analytique,que les répondants bien souvent refusentd’opposer en qualifiant ces approches decomplémentaires, il s’agira de se mettred’accord sur leur définition, avant de parlerde leur articulation.

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OBJECTIFS DE CET ATELIER SUR LA RECHERCHE GLOBALE(voir doc 9 et 11)

• établir des grilles de critères susceptibles de définir les actions de Recherche etDéveloppement et d’innovation propres à l’AB

• établir si nécessaire un glossaire pour éviter à l’avenir les quiproquo et les malentendus.

PRÉAMBULE DU COMPTE-RENDU Certains propos (idée générale, pas forcémentretranscription fidèle) sont attribués à despersonnes dont les noms apparaissent entreparenthèses (non validés par tous). Lesmembres de l’atelier ont par contre validé lesconclusions. Il ne s’agissait pas dans cet ate-lier de définir “qui va coordonner qui” ou defaire une distribution des rôles vers telle ou

telle recherche mais bien de s’entendre sur ceque l’on définit comme recherche globale etcomme recherche analytique et de déclinerensemble les critères propres à l’AB de ces dif-férentes recherches. Il ne s’agit pas non plusd’opposer recherche globale ou systémique etrecherche analytique, ni de poser des juge-ments sur tel ou tel type d’approche en soit,

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REV ABActes des assises

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LES APPROCHES GLOBALES ET ANALYTIQUES...

C’EST UN CONSTAT...

mais de proposer un cadre permettant d’ap-précier si la question de recherche posée esten cohérence avec les fondamentaux de la bioet avec les moyens (protocoles et outils expé-

rimentaux…) mis en œuvre pour y répondre.Dans cette synthèse, le terme “recherche”,englobe la recherche fondamentale et larecherche appliquée (expérimentations).

Chaque agriculteur a un parcours individuel etsa ferme est en évolution permanente. Selonoù il se situe dans sa trajectoire personnelle, enphase de conversion ou après des années d’ex-périences, ses attentes et ses demandes auprèsde la recherche sont différentes. N’y aurait-il pas là un besoin de plusieurstypes de recherches : une par exemple pour lareconversion et une autre pour une agricul-ture bio plus expérimentée, plus “nourrie oudurable” ? (pour mémoire, un agriculteursignalait dans les réponses au questionnaire :La REV AB doit appuyer la période de conver-sion et les années suivantes, jusqu’à avoiratteint un équilibre du terroir. L’objectif N°1est de trouver comment «créer» sur chaqueterroir un écosystème qui se maintient enbonne santé. L’objectif secondaire est de trou-ver les réponses techniques aux déséquilibrespassagers : mais c’est cet objectif qui prend leplus de place et absorbe les investissementsactuels”, ce qui revient à travailler sur “com-ment on y va” avant d’avoir défini “où on va”.L’objectif d’un agriculteur est de tendre versun système : équilibré ; économiquementviable ; autonome ; “agréable” ; qui aug-

mente la biodiversité ; qui respecte la vie (dela flore, de la faune, des hommes, des géné-rations futures...)Il ne s’agit donc pas de se limiter à appliquersimplement les interdits des cahiers descharges, mais de s’attacher aussi au respectdes préambules.Le critère “économiquement viable” adonné lieu à un débat. Pour les uns, c’estune condition indispensable à l’augmenta-tion du nombre d’agriculteurs bios. Il fautdonc tendre vers ce critère, et mesurer lesparamètres économiques, ne serait-ce quepour montrer les goulots d’étranglement.Pour les autres, le côté viable économique-ment est un problème social et de politiqueagricole (choix des subventions) : le seul cri-tère objectif valable est celui du rendementénergétique. Mais tous s’accordent à direqu’il faut prendre en compte les effets posi-tifs de l’AB, aujourd’hui non rémunérés (=intégrer les " externalités positives "). EnLimousin, 20 à 30% des éleveurs sont passésà la vente directe, pour se soustraire à la filiè-re GMS. Le suivi économique de ces nou-veaux systèmes est un thème de recherche.

L’approche globale ou systémique n’est pasà opposer à l’approche analytique. Il faut lesconsidérer comme complémentaires.Actuellement, la recherche baigne dans unmonde analytique. Cela provient de notresociété, de notre éducation, de notre ensei-gnement et puis c’est aussi une question desimplicité ! Il est bien plus complexe demener une recherche globale (= systémique= holistique) plutôt qu’une recherche analy-tique (une question renvoie à une réponseou encore un problème renvoie à un pro-duit). Aujourd’hui la recherche modélise surordinateur, coupe des bouts d’ADN… Deplus, les principes de la recherche acadé-mique sont basés sur la reproductibilité d’unrésultat, et pour les chercheurs, c’est souvent

une condition pour pouvoir publier ! (MarcBenoît). Il ne reste plus après qu’à nier ousupprimer les parts de réalité qui ne sont pasrentrées dans le modèle ou empêchent lareproductibilité.Les questions techniques des producteurssont souvent d’ordre analytique, parexemple : quel produit puis-je mettre surmes salades pour ne pas avoir de mildiou ?Et quand on aboutit à une impasse tech-nique, on va chercher le produit chimique.Savoir comment tel phytoplasme fonction-ne, c’est intéressant, mais pour répondre àagriculteur, il faut aussi s’intéresser au glo-bal (par exemple remonter à l’alimentationdu bétail pour un éleveur, ne pas se deman-der comment éliminer la bactérie E. Coli,

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mais plutôt pourquoi elle est là (D. Fric)…).Quand on choisit un médicament homéo-pathique, ou une tisane, c’est un mode depensée analogique (et non analytique). Il y ad’autres systèmes que l’analytique, ce qui neveut pas dire qu’il faut exclure l’analytique.Le paysan n’est pas chercheur, mais a desréponses aussi à apporter : son intuition estaussi à prendre en compte (Guy Kastler).La recherche globale ou systémique, consis-te à partir d’un système faisant un tout, parexemple la ferme. Cela peut s’étendre à unevallée, à une région, etc...La recherche analytique elle, consiste à isolerun problème précis, pour ensuite l’analyserhors de son contexte.L’approche système donnera des solutions àlong terme à un paysan en conversion pourfaire évoluer son système (Denis Fric).Encore faut-il être clair sur la fin de la trajec-toire de conversion : qu’est-ce qu’un systè-me autonome et durable ? (J. Fauriel) (voirplus loin les tentatives de définition).Une image pour comprendre la nécessitéd’une approche système (M. Gaspérin) : onne pourra jamais comprendre le fonctionne-ment d’une boussole en la démontant et en

analysant seulement le bout noir de l’aiguille.Autre exemple, la cristallisation sensible :elle permet de distinguer à coup sûr un pro-duit agricole cultivé en bio d’un produit cul-tivé en conventionnel. On ne peut aujour-d’hui expliquer pourquoi ça marche, mais çamarche. Il n’y a pas de recherche pour expli-quer pourquoi.Ne pas confondre approche analytique etmesures analytiques. Les mesures analy-tiques sont des outils, se trouvant aussi biendans les approches analytiques que dans lesapproches globales. La recherche analytiquen’utilise que des mesures analytiques alorsque la recherche globale fait appel aussi àd’autres types de mesure. La difficulté de larecherche globale, c’est qu’il faut inverserl’ordre d’utilisation des outils : on commen-ce à la ferme, pour aller au labo (c’est lecontraire en conventionnel) (A. Pflimlin).Les mesures et outils analytiques, sont doncbien au service de l’approche globale, commede la recherche analytique : identifier les phé-nomènes biologiques, associer plusieurs dis-ciplines, pour ensuite les utiliser dans les sys-tèmes. Le souhait est de partir du global avantd’affiner des points précis, particuliers.

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QUELQUES POINTS CLEFS...L’importance de l’interdisciplinarité. Unerecherche globale bien menée et complète,nécessite de rassembler différents corps demétier, par exemple un entomologiste, unethnobotaniste, un herboriste, un pédo-logue avec un agronome généraliste.Mais il existe une réelle difficulté à les trou-ver (si tant est qu’il en existe encore parmi lesscientifiques ou au sein des instituts derecherche, comme par exemple pour les her-boristes) et ensuite à les rassembler autourd’un projet commun : l’approche globalen’est effectivement pas encore à l’heureactuelle une priorité pour les institutions. Ace titre, pour assurer cette vision trans-disci-plinaire, il est possible (voire hautement sou-haitable) de mettre en place des comités depilotage sur chacun de ces projets, quiregroupe experts (professionnels, techni-ciens, chercheurs, vétérinaires…) ; une telleorganisation peut être envisagée comme uncritère de recevabilité des actions de

recherche, car gage d’échanges, de confron-tation de points de vue et de compétences.Garder en mémoire que les agriculteurs sontdes co-acteurs de la recherche, de la mise aupoint de leur système. L’AB est plus compli-quée que le conventionnel qui s’est beau-coup simplifié. De nombreuses trouvaillesproviennent non pas du laboratoire maisbien des observations et des expérimenta-tions faites sur le terrain. C’est par leursobservations quotidiennes que les agricul-teurs participent à la recherche. Par exemple,selon un semencier privé, les meilleurs pro-grammes de sélection variétale sont ceux oùles bonnes volontés (paysans, chercheurs)s’agrègent. Le conventionnel a beaucoup àapprendre du bio car le bio n’a pas de “cor-recteurs d’erreurs” (produits chimiques =béquilles chimiques) pour rattraper.Le technicien chercheur doit savoir traduirela question du paysan en question derecherche, en intégrant l’éleveur dans le sys-

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tème (A. Pflimlin). A chaque problème, onapportera une réponse personnelle, adaptée(Denis Fric).L’implication des producteurs dans la miseen place des protocoles est importante. Maisles professionnels ont du mal à s’investirdans les comités de pilotage (Marc Benoît).Il faut aussi rappeler “qu’un bon chercheur estun chercheur allant chercher sur le terrain” !La rencontre et les échanges entres ces agri-culteurs, techniciens et chercheurs, passentpar : un langage simple pour une compréhen-sion mutuelle ; trouver et maintenir des lieuxet du temps de rencontre (comité de pilotagechercheurs/professionnels agricoles)Mais ces temps d’échanges soulèvent la

question de la gratuité de la matière grisedes agriculteurs ! La recherche devrait chif-frer ces temps de réflexion et/ou d’expéri-mentation, pour les inclure dans leursdemandes de financement, et dédommagerles agriculteurs du temps passé. Cela pour-rait partiellement augmenter ces échanges.

Question :Comment faire pour que l’ITAB fasse desrecherches innovantes et apporte desréponses aux bios (pas les faux bios prochesdu conventionnel) ? L’ITAB doit-elle favoriserla recherche davantage vers tel ou tel desquatre modèles présentés par BertilSylvander ?

REV ABActes des assises

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LES CRITÈRES RETENUS POUR UNE RECHERCHE GLOBALE EN ABLes critères cités lors de cet atelier n’ont pas été classés volontairement par ordrede priorité. Ils devront l’être lors d’un travail ultérieur.

r Terrain en bio pour le support desrecherches : il est quelquefois difficile de trou-ver un terrain en bio où mener les recherches.Pourtant il est incontournable que larecherche en bio se fasse sur des terrains bios,sauf cas particuliers qui devront être argu-mentés (ex : comparaison bio/non bio).

r Cohérence entre travaux de recherche etobjectifs poursuivis : cette cohérence doitêtre double : sur les objectifs eux-mêmesd’une part, sur les moyens par rapport à laquestion posée d’autre part. 1) en matière d’objectifs poursuivis, il peut yavoir des questions (de recherche) spéci-fiques à la bio (ex : faisabilité technique detelle ou telle production dans le cadre strictet spécifique du respect du cahier descharges) et/ou une façon spécifique deposer la question (ex : gestion du parasitis-me pour trouver un " équilibre écologique "entre les parasites et leurs hôtes, sans péna-liser la production, ni faire souffrir les ani-maux, sans entretenir à l’excès le parasitis-me ambiant ni éradiquer les parasites, sansmultiplier à outrance les interventions nonplus…). Ce sont les 2 points qui contribuentau “cadre spécifique de la bio” et influencentdirectement et les questions que l’on pose,et la façon de les poser.

2) cohérence entre la question posée et lesmoyens mis en œuvre pour y répondre (doncchoix du protocole et du dispositif les plusapproprié, du témoin le plus judicieux quin’est pas forcément ni un “zéro intervention”ni un “témoin conventionnel”, du degré deprécision attendu dans la réponse…).

r Associer les disciplines : pour faire de larecherche globale, il est nécessaire d’associerplusieurs corps de métier : on parle ici d’in-terdisciplinarité (on ne sait pas bien travaillerdans ce sens en France). La complémentaritése fait à trois niveaux : 1/ des approches ; 2/des compétences et des disciplines ; 3/ despoints de vue et des corps de métier. Car ils’agit non pas d’additionner un maximum dediscipline différentes mais de croiser leursapproches respectives pour les réinterroger.

r Dynamique de travail collectif : éviterque les chercheurs soient isolés ; le travailcollectif leur permet de rester en contactavec les agriculteurs et autres professions s’yrattachant mais aussi de mieux faire passer,et de réinterroger, les résultats obtenus.

r Economiquement viable : l’agriculteur biodoit pouvoir vivre de son travail, dans le res-pect du cahier des charges. Mais ce critère

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économique est relatif (lié aux politiques agri-coles), le critère énergétique est plus objectif.Le système bio doit être viable dans des sys-tèmes économiques cohérents avec les prin-cipes fondamentaux de la bio (respect desécosystèmes, de l’écosystème planétaire, del’équité des rapports humains, du bien-êtreanimal...) et s’affranchir des systèmes écono-miques destructeurs de cette cohérence.

r Durable : sans hypothéquer la viabilitépour les générations futures

r Autonome : notamment sur le plan éner-gétique. Cette “autonomie” ne veut pas forcé-ment dire “autarcie de chaque ferme”.L’échelle territoriale est à prendre en comptepour faire AUSSI jouer la complémentaritédes fermes et des petites régions naturelles.En ce sens, “autonomie”, “diversité” et “miseen réseau” sont des notions à combiner et quivont aussi dans le sens d’une approche globa-le et structurante. Il faut donc (point suivant) :

r Préciser l’échelle géographique afin desituer le cadre de la recherche engagée pourensuite avoir la possibilité de croiser ces dif-férentes échelles géographiques pour allerdavantage vers cette recherche globale.

r Social : doit viser au développement harmo-nieux de la société, en prenant en compte tousles coûts cachés des différents types de déve-loppement, avec équité des rapports humains,maintien d’un tissu social suffisant pour unesaine gestion des écosystèmes locaux (c’est lafemme et l’homme, et non l’animal seul ou lamachine seule qui entretiennent l’environne-ment), solidarités locales, respects des sys-tèmes agraires et des savoirs traditionnels.

r Agréable : travail qui procure du plaisirplus que des contraintes.

r Préventif plutôt que curatif : la recherchesystémique vise les moyens de prévenir lesproblèmes plutôt que vouloir les soignerune fois qu’ils sont présents.

r Intégrer l’agriculteur dans le dispositif(critères humains à considérer)

r Calculer l’internalisation des coûts envi-ronnementaux : il est important que les éco-nomies d’énergies et la protection de l’envi-ronnement (c’est-à-dire la non pollution), larégénération des sols, l’augmentation de labiodiversité soient rémunérées ce qui d’unepart valoriserait le respect de l’environne-ment et d’autre part permettrait de compen-ser les pertes de revenus allant par exemplejusqu’à -20-30% pour un éleveur bio compa-ré à un conventionnel. Du coup, ces coûtsenvironnementaux doivent être montrés,analysés et chiffrés ; ce chiffrage est directe-ment du ressort de la recherche, pour fournirdes arguments techniques et scientifiquespour justifier la demande de rémunérationde reconnaissance au titre des “aménitéspositives sur l’environnement”.

r Augmentation de la biodiversité : c’estun principe général qui on le sait est unsigne de bonne santé de l’exploitation… etde l’environnement.

r Avoir le moins besoin possible d’interve-nir : c’est un critère mesurable dans notreobjectif d’atteindre un certain équilibredans le système visé (non nécessité debéquilles chimiques ou autres).

r Personnalité des acteurs de la recherche :chercheur, technicien et paysan doivent êtreouverts à une collaboration et aux méthodesglobales. La mise en cohérence des compé-tences et des disciplines nécessite des per-sonnes qui sachent jouer le rôle d’interface,de traduction entre les différents acteurs.

r Utiliser un langage simple : rendrelisible, compréhensible les recherchesmenées ou à mener. Besoin de traduire unproblème technique en une question derecherche et (point suivant) :

r Savoir resituer une question analytiqueen programme de recherche globale :besoin de re-situer une préoccupation tech-nique présentée de façon analytique (1 pro-blème = 1 solution) dans un contexte (et doncun programme de recherche) plus global.

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r Reproductibilité non obligatoire : contraire-ment à la recherche académique, cetterecherche globale ne s’interdit pas la non repro-ductibilité d’un résultat, considérant que celui-ci, obtenu dans un contexte particulier, peut nepas se retrouver dans un contexte légèrementdifférent. L’idée dominante (pour la rechercheinnovante en bio) est d’étudier en priorité les casparticuliers (qui marchent ou qui ne marchentpas) et de décrire le fonctionnement global deces systèmes. D’où les problèmes qui peuvent seposer pour répondre à des questions techniquesprécises puisque ce type d’approche PAR DEFI-NITION ne peut pas fournir de recettes généra-lisables, mais des illustrations à décortiquer. Acontrario, la recherche académique repose surl’idée dominante de la production de références

(pas forcément normatives, mais reflétant “lamoyenne” et non pas “l’exception”) qui doiventPAR DEFINITION être reproductibles.

r Comparaison bio/conventionnel à évi-ter : ces comparaisons étaient une demandedes agriculteurs bios pour placer leur pro-duction par rapport à celle du convention-nel (avec un objectif au départ de communi-cation vers le grand public). Cette recherchen’est pas une priorité de la recherche globa-le mais doit tout de même continuer d’êtrecommuniquée auprès d’un large public.

r Identifier les lois biologiques pour lesréinjecter dans le système : doit être un desobjectifs de la recherche systémique.

REV ABActes des assises

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Le Conseil Scientifique, en construction,devra approfondir et respecter ces critères.Les producteurs devront y être représentés etreconnus en tant qu’experts. Il est remarquéque les ateliers des Assises sont déjà une 1èreébauche de fonctionnement pour un futurComité Scientifique, non seulement en termede composition (grande diversité des compé-tences et des approches, avec partage devaleurs communes sur la bio même avec despoints de vue très variés) qu’en terme desujets traités et de propositions faites.

La présentation des conclusions de cet atelieren plénière le lendemain a donné lieu àquelques questions et compléments. Certainessont déjà intégrées dans la synthèse, les autressont ci-dessous. Les groupes mis en place pourcontinuer le travail après les assises sont reprisdans la dernière partie.

1/ En amont de la recherche :• la séparation entre recherche fondamentale

et recherche appliquée n’a pas été abordéelors de l’atelier. Or c’est une question fonda-mentale. Il est indispensable de travaillersur certains thèmes en amont, notamment :quels besoins de recherche sur le vivant ?

• Identification préalable des questions de

recherche et hiérarchisation des prioritésde recherche : quelle est la place, enamont, des producteurs pour poser lesquestions de recherches ?

2/ Sur les critères d’une recherche globaleen AB :• Il est nécessaire de regrouper les critères

selon leur type et de distinguer principes etcritères. De même, il est indispensabled’harmoniser la présentation et la formede rédaction des critères pour qu’ils soientutilisables et évaluables.

• reprise de l’idée de ne pas hiérarchiser cescritères mais de faire une liste de “critèresimpératifs” qui, s’ils ne sont pas remplis, sontrédhibitoires pour l’acceptation des projets

• nécessité de lier “mise en place des pro-grammes de recherche” et “mode de valori-sation à prévoir”.

Bertyl Silvander (INRA) rappelle qu'à l'INRA iln'est pas encore possible pour un chercheurde décrocher un poste dédié à la bio. Il fautdes projets qui légitimisent des chercheursqui doivent publier. BR : L’AB est unerecherche orpheline dans laquelle la carencede moyens humains est centrale. Commentaugmenter le nombre de chercheurs en AB ?

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Les questions 5, 8 et 12 portaient plus spéci-fiquement sur l’organisation de la recherche(voir doc 7 synthèse des réponses au ques-tionnaire).Les régions sont plus ou moins structuréespour la recherche en AB, depuis des structu-rations fortes (cas du Pôle MC ou de laBretagne via le CIRAB), jusqu’à des relationsplus ou moins formelles, plus ou moins per-sonnelles, suivant les thématiques à déve-lopper (peut-être cas de Normandie, PoitouCharentes ?). Les deux modèles ont desavantages et des inconvénients, qui serontapprofondis en atelier, où l’on se demande-ra aussi quelle place de coordination joue etpeut jouer l’ITAB dans l’avenir.Par ailleurs, la REV AB au niveau national est

souvent qualifiée d’insuffisante (inexistanteou calquée sur le conventionnel, d’autresdisent au contraire trop dissociée duconventionnel), alors qu’au niveau régionalelle a une meilleure image : preuve que l’in-formation a dû mal circuler, le niveau natio-nal étant tout de même aussi la somme desactions régionales. La critique sur le natio-nal porte essentiellement sur le manque demoyens.Quant au niveau européen, si certains affir-ment que les outils sont en place pour co-construire des projets de recherche, d’autresinsistent sur la nécessité d’un meilleur tra-vail en réseau (notamment via Internet), etde la mise en place d’un réseau interrégionalet européen de fermes de références.

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ATELIER 2 - L’ITAB ET SES RÉSEAUX : COMMENT LES RENFORCER ?Président : Alain Delebecq (ITAB / GABNOR)Animatrice : Joo Zimmermann (Bergerie Nationale / FORMABIO)Rapporteurs : Marianne Hédont (ITAB) et Stanislas Lubac (ITAB)Krotoum Konaté (ITAB)

Dans le cadre de cet atelier, nous avons considéré le réseau au sens large, c'est-à-dire inté-grant l’ensemble des adhérents/acteurs/partenaires en lien avec l’ITAB.

SYNTHÈSE DES RÉPONSES AU QUESTIONNAIRE PRÉALABLE

Stéphane Bellon (INRA Avignon), Yann Bintein (CTIFL), Claire Blanchard (GRAB Basse Normandie), Alain Delebecq(ITAB/GABNOR), Joo Zimmermann (Bergerie Nationale/FORMABIO) Marianne Hédont (ITAB),Stanislas Lubac (ITAB),Krotoum Konaté (ITAB), Jacques Caplat (FNAB), Bertrand Chareyron (CA Drôme), Jean-Paul Coutard (responsablede la ferme expérimentale de Thorigné d’Anjou/CA Maine et Loire), Etienne Gangneron (ITAB – FNSEA RégionCentre), Alain Guéringer (BIO INSTITUT), Christophe Lefèvre (GAB 56), Thierry Mercier (ITAB – CAB Pays de Loire),Léonard Vincent (Centre d’Essais BIO – BELGIQUE)

Liste des présents

r Stéphane Bellon (INRA Avignon) souhaiteque soit défini le contenu de la notion deréseau (le fait de fonctionner en réseau).r Yann Bintein (CTIFL) pense qu’il peut yavoir beaucoup de complémentarités entresstructures conventionnelles et structuresbio. Il souhaiterait que l’ensemble des agri-cultures puisse profiter des avancées de l’AB.r Claire Blanchard (GRAB Basse Normandie)et Joo Zimmermann (Bergerie Nationale /

FORMABIO) souhaiteraient qu’il y ait davanta-ge d’interactions entre l’ITAB et son réseau.r Jacques Caplat (FNAB) propose d’apporterl’expérience du fonctionnement en réseau dela FNAB et du Réseau Semences Paysannes.r Bertrand Chareyron (CA Drôme)explique que le réseau bio est constitué d’unnombre croissant de personnes. Ce nombreaujourd’hui important ne s’est malheureu-sement pas accompagné d’un meilleur

TOUR DE TABLE : PRÉSENTATION DES PARTICIPANTS ET DE LEURS ATTENTES

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fonctionnement/d’une meilleure coordina-tion du réseau. Il y a un fort besoin d’inter-actions entre les différents réseaux/struc-tures travaillant sur l’AB.r Jean-Paul Coutard (responsable de laferme expérimentale de Thorigné d’Anjou /CA Maine et Loire) espère un meilleur par-tenariat interrégional sur des probléma-tiques similaires.r Etienne Gangneron (ITAB – FNSEA RégionCentre) souhaite faire partager les expé-riences de l’AB à l’ensemble des agriculteurs(transfert à l’agriculture conventionnelle). Ilaimerait que le fonctionnement entre parte-naires complémentaires soit amélioré.

r Alain Guéringer (Bio Institut) est avanttout là en observateur, car BIO INSTITUT sou-haiterait devenir Cts de l’ITAB.r Christophe Lefèvre (GAB 56) souhaiteconnaître le fonctionnement du réseau etsavoir ce qui se fait ailleurs.r Thierry Mercier (ITAB-CAB Pays de Loire)souhaite que soit éclaircies la dynamiquedes CTR/CTS ainsi que les relations entrel’ITAB et ses autres partenaires, dont en par-ticulier l’INRA.r Léonard Vincent (Centre d’Essais Bio –Belgique) souhaite avoir une idée des colla-borations possibles avec l’ITAB et son réseau.

REV ABActes des assises

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LES ATTENTES DE L’ATELIER EN RÉSUMÉConnaître le réseau, comprendre son fonctionnent et savoir ce qui ce faitComment s’intégrer au réseau et développer des interconnections ?Améliorer et faciliter la communication entre les réseaux (structures bio, conven-tionnelles, régionales, entre les filières…)Développer de nouveaux partenariats et leur ouvrir les statutsPartager des expériencesFonctionner en réseau donne-t-il plus de portée aux actions?

r L’ITAB peut-il s’appuyer sur son réseau pour bâtir son avenir ?r La recherche en AB doit-elle être représentée par une structure spécifique bio ?r Faire le choix de reconnaître l’ITAB comme tête de réseau c’est défendre une recherche

spécifique à la bio.r Peut-on atteindre une masse critique suffisante en s’appuyant sur un réseau bien coor-

donné ?r Rappel important : la notion de coordination signifie “orchestrer un ensemble de synergies”

(et non imposer une tutelle).

INTRODUCTION PAR ALAIN DELEBECQ : LES ENJEUX DE CET ATELIER

LES OBJECTIFS DE L’ATELIERr Réfléchir à des outils pour améliorer les relations. r Quelle place le réseau donne-t-il à l’ITAB ?

Avant d’entamer les débats, Krotoum Konaté fait une description rapide du fonctionnementde l’ITAB (commissions techniques, équipe de salariés).

QUELLE ARTICULATION ENTRE ÉMERGENCE DES QUESTIONS TECHNIQUESET MONTAGE DE PROJET ?

Pour répondre à une question donnée, lesstructures (et donc les réseaux) sollicitées nesont pas toujours les mêmes. (SB)Il est important de noter que les questionsqui se posent sur le terrain ne remontent pas

toujours à l’ITAB. (KK)Cela est probablement dû au fait que cetteremontée d’informations n’est pas suffisam-ment bien structurée. (JP C)Dans la pratique, l’articulation entre émer-

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gence de questions techniques et montagede projet se fait de deux manières : (1) dans lecas des programmes nationaux, c’est l’ITAB

qui sollicite son réseau pour répondre à desappels d’offres ; (2) dans le cas de questionsprovenant du réseau, c’est ce dernier quisoumet ses problèmes à l’ITAB. D’une maniè-re générale, quand il y a un objectif communsur une question donnée, le réseau fonctionnebien (ex : criblage variétal). Dans le cascontraire, on observe souvent un papillon-nage sur différents projets. Il est donc néces-

saire de définir clairement des priorités parcommission technique ITAB. (BC)

Le nouveau poste ITAB d’animateur duréseau devrait permettre une meilleureidentification des questions de terrain carcette personne ira directement chercherl’information à la source. (AD)Le réseau doit faire remonter les questions deterrains, l’ITAB doit garantir une bonne diffu-sion de cette information ainsi que des résul-tats, notamment au niveau régional.

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UN RÉSEAU À MIEUX DÉFINIRIl semble nécessaire d’identifier et de recon-naître les différentes structures composant leréseau et de mettre en évidence leurs projetsrespectifs. A partir de ce constat, il sera pos-sible de déterminer ce qui est réalisable. (JC)L’INRA est un partenaire à part car c’est unestructure importante dont l’objectif, faire dela recherche fondamentale, est bien distinc-te de celle de l’ITAB. (TM). Pour autant, ne

pas substituer le rôle de l’ITAB par la com-mission bio de l’INRA-CIAB). Voir les concor-dances entre ACTA et ITAB (ce ne sont pasdirectement des instituts mais ils ont un rôlede coordination des différents travaux desinstituts à proprement parler).L’ITAB devrait expliquer à l’ensemble de sesadhérents/partenaires comment sont consti-tués les différents réseaux de l’ITAB.

L’ITAB, RECONNU, MAIS PAS ASSEZ CONNUL’ITAB est reconnu au niveau institutionnel,pour son travail et pour son expertise. Sa mis-sion n’est pas réellement celle d’un instituttechnique, mais avant tout une mission decoordination. La principale lacune de l’ITAB estdonc qu’il n’est pas suffisamment connu parses réseaux. Son positionnement au niveaueuropéen devrait également être renforcé.Si l’ITAB gagnait en notoriété, ses partenairespasseraient probablement davantage parlui. (EG)Si les partenaires de l’ITAB avaient besoin d’unevalidation technique de l’ITAB sur leurs projets,

tout le monde passerait par l’ITAB, par exemplepour recevoir des financements (CB).Une interrogation existentielle ? L’AB possède un certain nombre de spécifi-cités auxquelles les instituts techniques nesont pas en mesure de répondre. Il s’agit despécificités sur lesquelles l’ITAB possède enrevanche une réelle compétence et qui justi-fie son existence. (AG)L’ITAB doit être plus lisible sur les services spé-cifiques qu’il peut apporter à son réseau. Uneclarification de ses rôles auprès de son réseausemble nécessaire.

PROPOSITIONS D’OUTILS POUR QUE L’ITAB SOIT DAVANTAGE CONNURelancer de manière beaucoup plus large ladiffusion du bulletin “Du côté de l’ITAB” àl’ensemble des réseaux. Cette lettre d’infor-mation sur les activités de l’ITAB permettraitd’avoir une présence au niveau régional trèsappréciée. (CB)Au démarrage de l’ITAB, les représentants detoutes les régions étaient réunis tous les ans.Aujourd’hui, le réseau est trop vaste pourenvisager ce type de réunion. Il s’agit plus oumoins du rôle actuel des journées techniques.

Les producteurs sont plus mobilisés auniveau local que national. (TM) Aujourd’hui ils’agit plutôt de mettre en relation les parte-naires qui travaillent sur des projets similaires.Les “Qui fait quoi” sont très appréciés par leréseau, ils pourraient être complétés par des“qui a fait quoi ?”. Mais il semble aussi trèsimportant de faire évoluer cet outil en luiajoutant également une dimension“projets/thématiques en émergence”. (JP C).Un tel outil se devrait d’être réactif : il pourrait

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être en ligne sur le site Internet de l’ITAB (AD)et intégrer également les dates limites des dif-férents dépôts de projets (CB). Cela inciteraitles différents acteurs à s’organiser et à prendrecontact entre eux (KK). Ce type de travail

devrait nécessiter un fort engagement desanimateurs ITAB en terme de temps de travailpour son démarrage, mais ces échangesdevraient par la suite devenir des réflexes etne plus trop mobiliser les animateurs. (JC)

REV ABActes des assises

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LES SERVICES DE L’ITAB ATTENDUS PAR LE RÉSEAUD’une manière générale, les services quel’ITAB peut apporter à son réseau ne sont pasbien connus : il semble nécessaire de com-muniquer sur ce que peut apporter l’ITAB àses partenaires. (BC)

r Accompagnement au montage de projetsL’ITAB est régulièrement sollicité pour monterdes projets, en tant que coordinateur. (KK)A quel type de projet l’ITAB doit-il répondre ?Il ne faut peut être pas se contenter de mon-ter des projets de recherche : place des pro-jets de démonstration par exemple ? (SB)

r Une régionalisation accrue ?La majorité des crédits de recherche estdésormais attribuée aux régions. Il semble

nécessaire de retrouver une dynamiquerégionale. Est-il envisageable de régionaliserl’ITAB ? (TM)

r Une représentation au niveau européenet un retour au réseau Dans quelle mesure l’ITAB s’insère-t-il dansdes programmes d’échange européens ?(VL). Il semble nécessaire d’accentuer l’in-vestissement de l’ITAB au niveau européen.

r Facilité l’accès aux bases de donnéesexistantes Par exemple, l’ITAB – en lien avec ABIODOC -pourrait créer un portail sur son site Internetpermettant d’avoir accès à l’ensemble desbases de données concernant l’AB.

RAPPEL DE LA CONSTITUTION DU RÉSEAU ITAB ET ÉVOLUTION.Historiquement, l’AB, et l’ITAB, se sontconstruits en s’appuyant sur les agriculteursbiologiques et sur le réseau des CentresTechniques Régionaux. Il est donc impératifde ne pas oublier leur nécessaire contributionà la recherche bio. Les statuts de l’ITAB ont parla suite évolué, ouvrant la porte aux parte-naires de structures conventionnelles. (JC)A l’heure actuelle, il persiste encore des ten-sions entre structures et/ou entre personnesliées à cet historique.Il existe parfois des difficultés de dialogueentre structures bio et structures conven-tionnelles, si bien que les personnes tra-vaillant sur des thèmes similaires ne sontpas systématiquement en contact. (YB) L’AB étant une agriculture prototype, sa por-tée va bien plus loin que l’AB. Cependant, il

existe des sujets spécifiques à l’AB. (SB)Il existe des projets non estampillés “bio”qui peuvent également servir à l’AB : il fautdavantage échanger les informations entrebio et conventionnel. (YB)L’ITAB peut être un moteur pour diffuser lesméthodes alternatives. (BC)Il existe un accord général sur le fait que lesdifférentes structures doivent pouvoir tra-vailler ensemble, ce qui est par ailleurs déjàbien souvent le cas sur le terrain.

Une évolution des statuts de l’ITAB pourraitpeut-être être envisagée : introduction denouveaux partenaires (dont les acteursaval…), association étroite de recherche fon-damentale, appliquée et vulgarisation (lienITAB-INRA notamment)

QUELLE RECHERCHE POUR QUEL DÉVELOPPEMENT ? … DÉBAT OUVERTPostulat admis : il existe un lien entre recherche et développement

L’ITAB peut-il plaider pour un modèle dedéveloppement plutôt qu’un autre ? (SB)Attention ce type de raisonnement peut

amener à l’exclusion de certains Bio. (EG)Le réseau ou le financeur sollicité n’est pas lemême en fonction du modèle de développe-

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ment, et donc du type de recherche mené.Une recherche analytique classique seraitfinancée par le Ministère de l’agriculture etdonnerait lieu à un type de réseau, unerecherche résolument systémique et environ-nementale serait plutôt financée par leMinistère de l’écologie et donnerait lieu à unautre type de réseau. Favorise-t-on un modèleplus qu’un autre ? Quelle part de financementaccorde-t-on à ces différents modèles ? (AG)Il n’y a pas d’opposition entre les différentsmodèles de développement, mais il est indis-pensable de savoir de quoi on parle. (AD)Historiquement, l’ITAB a justement fait lechoix de n’exclure aucun modèle, ce compro-

mis explique la diversité de son CA actuel (JC).• Les instituts conventionnels peuvent-ils

répondre à tous les modèles de recherche ?• Le choix du modèle a une influence sur le

réseau mobilisé• Est-ce un atout pour l’ITAB de soutenir une

bio qui associe plusieurs modèles de déve-loppement ? Ou l’ITAB doit-il soutenir unseul modèle de développement ?

Durant la présentation de cet atelier en pléniè-re, une remarque a été ajoutée : dans le réseauITAB, ne pas oublier d’associer les “non institu-tionnels” : chercheurs privés, consultants, pres-tataires de services, associations…

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ATELIER 3 : TRANSFERT ET VALORISATION

Président : Richard DoughtyAnimateur : Bruno Taupier-LétageRapporteurs : Blaise Leclerc et Aude Coulombel

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PETITE SYNTHÈSE DES RÉPONSES AU QUESTIONNAIRE

Claude Aubert (Terre Vivante), Aurélie Bousselaire (GRAB HN), Hervé Clinkspoor (ITADA - institut transfrontalier Alsace- Bade Würtenberg), Aude Coulombel (ITAB), François Delmond (SABD), Christel Denis (animatrice SEDARB), RichardDoughty (ITAB), Marie Dourlent (agricultrice, membre CA ITAB), Rémy Fabre (Agriculteur, Membre du CA ITAB, JeunesAgriculteurs), Julie Grenier (chargée de communication, Pôle AB Massif Central), Hubert Hiron (Présidentd’ABIODOC), Blaise Leclerc (ITAB), François Lhopiteau (agriculteur, ancien Président ITAB), Olivier Patout (vétérinaireAVEM), Jean-Robert Roos (responsable légumes au CTIFL ; Lorraine Soulié (apprentie ARVALIS), Bruno Taupier-Létage(agriculteur et responsable commission qualité ITAB), Sophie Valleix (responsable ABIODOC*), François Warlop (ingé-nieur de recherche au GRAB).

Liste des présents

11 Doc 7 : synthèse des réponses au questionnaire - doc 9 : Problématique des ateliers des assises : les apportsdes contributions écrites

12 Doc 23 : Proposition d’évolution d’Alter Agri

Les questions 6, 10 et 11, et dans unemoindre mesure 14 touchaient le thème dela valorisation et du transfert.Suivant les publics (chercheurs, agricul-teurs, techniciens…), les modes de transfertproposés sont différents (depuis le tout oraljusqu’au tout écrit, depuis les réunions deterrain (bords de champs ou “par-dessus letalus…), jusqu’aux bases de données acadé-miques ou les revues spécialisées (voir l’ana-lyse pour Alter Agri, dans la mallette)… Laparticularité de l’AB dans la participationdes agriculteurs depuis l’amont jusqu’àl’aval exige des décloisonnements, des “tra-ducteurs” (ou des “passeurs”) entre les diffé-rents milieux de la recherche en AB, maisaussi entre l’AB et le conventionnel, ouencore à différentes échelles géographiques.Par ailleurs, certaines innovations non

issues de la recherche académique, lors-qu’elles sortent de la simple rubrique “trucet astuce” sont signalées comme aussiimportantes que certaines recherches.Pourtant, elles font rarement l’objet d’unrecensement systématique. L’atelier 3 pro-posera divers moyens de diffusion adaptésaux situations, ainsi qu’un éventuel agendacommun de publications.Après quelques échanges sur les freins à la dif-fusion, Aude Coulombel a présenté les conclu-sions de l’analyse de la situation de la revue del’ITAB Alter Agri (voir doc 23 12). Le débat s’estalors concentré sur ce sujet. Ensuite un tour detable a été entrepris pour sonder les habitudesde chacun sur la façon de trouver l’informa-tion et de la diffuser. Les remarques sur lacommunication dans le domaine de l’AB engénéral étaient les bienvenues.

L’atelier a été introduit par la présentation de la synthèse du questionnaire réalisée parFrédéric Prat et Matthieu Calame (voir doc 7 et 9)11.

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r Moyens de diffusionIdentification des modes de transfert :Contacts entre agriculteurs ; Contacts avec les techniciens / conseillers ;Journées techniques ; Formations ; Revues techniques ; Fiches, guides et dos-siers techniques ; Bases de données ; L’internet ; Ouvrages…

r Freins à la diffusionPublic diversifié (agriculteurs – pionniers etnouveaux, techniciens, formateurs, cher-cheurs, financeurs) ; Mauvaise connaissan-ce des principaux outils de diffusion et défi-cit de promotion sur ces outils ; Certainesdonnées ne remontent pas (expérimenta-tions locales) ; Barrière de la langue (ex. :allemand)

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ACTIVER LE RÉSEAU DE L’ITABBruno Taupier-Létage explique que l’ITAB estcritiqué pour le non entretien du réseau.L’institut a choisi de mettre un mi-temps pourrelancer ce réseau. Stanislas Lubac assureracette fonction. D’après Rémy Fabre, l’entre-tien du réseau, c’est un échange, il faut que lesrégions fassent l’effort de faire remonter leursinfos, même si des centralisations sont déjàfaites par ABIODOC notamment. En plénière lelendemain, un participant confirmait : il fau-drait avoir une forme de diffusion facilementdistribuable aux agriculteurs et que les infor-mations circulent bien dans les 2 sens (ITAB

vers CTR/CTS et CTR/CTS vers ITAB). Les CTR

sont une courroie d’information importante.Quelle est l’appropriation de l’informationdiffusée par l’ITAB par les CTR/CTS ? et lançait laproposition suivante : Il existe de nombreusesétudes intéressantes dans les différentesrégions, dont les autres régions n’ont pasconnaissance. Proposition : rendre accessiblerapidement à tout le monde cette informa-tion, en la mettant par exemple en ligne sur lesite Internet de l’ITAB (par exemple faire unelettre d’info réseau ITAB par Internet ou accèsà des fiches techniques).Pour un autre participant de la plénière, letransfert est une question institutionnelle. Sion souhaite faire bouger les choses, c’est auniveau de l’animation du réseau qu’il fautagir. On ne peut pas être à la fois réseau et

institution. Il faut que l’ITAB soit réellementun réseau.Pour Julie Grenier, l’animation du réseau ITAB

est très importante et passe (entre autre) parl’animation régulière des commissions, avecdes réunions : le travail des commissions nepeut pas se résumer à faire le “qui fait quoi”par écrit (dans la mesure où il y a assez desalariés pour faire ce travail d’animation etqu’ils ont le temps de le faire bien sûr…).Chaque responsable de commission doitavoir le réflexe de faire remonter les infos qu’ila à Aude Coulombel, chargée de communica-tion de l’ITAB, afin que les résultats d’expéri-mentations bio soient valorisés au mieux. Selon Richard Doughty, il y a de plus en plusde recherche, et la fonction de l’ITAB est de lacentraliser.Sophie Valleix soutient qu’il existe déjà desoutils de centralisation de l’info en bio(Abiodoc, Alter Agri…) il faut qu’ils soientutilisés. Le problème est que les gens ne lesconnaissent souvent pas. D’après HervéClinkspoor, cette non connaissance n’estpas étonnante. Elle est due aux nombreuxdéveloppements des structures bio enrégions qui assurent un rôle local de diffu-sion. Pour Hubert Hiron, les revues régio-nales mises en place étaient auparavant seu-lement syndicales, mais maintenant ellesdeviennent des organes de formation.

ALTER AGRIAlter Agri perd des abonnés. (la taille cri-tique des abonnés à Alter agri à atteindrepour couvrir uniquement les frais demaquette et d’impression, est de près de2000 abonnés). Une enquête de satisfaction

a révélé que le contenu n’était pas adaptéaux attentes des lecteurs : pas assez de sujetstraités, pas assez d’infos applicables parl’agriculteur, pas convivial, maquettevieillotte, etc. (voir dossier “propositions

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d’évolutions d’Alter Agri”).Il est difficile de récolter des articles pour ali-menter la revue.Jean-Robert Roos propose de prévoir unedouble diffusion Alter Agri couplé avecrevue régionale). Mais François Lhopiteauassure que cette double diffusion a déjà ététentée mais a échoué. Pour Alter Agri, c’estplus un problème de fond. Claude Aubert pense que si Alter Agri estrelancé, il faut aussi bien prévoir de relancerles abonnements. Aude Coulombel lui répondque l’ITAB dispose de fichiers de contactsencore non exploités (clients fiches et guidestechniques…), propose de demander àl’agence bio son fichier d’agriculteurs bio…

r Cible et contenu non définisBruno Taupier-Létage remarque que la ciblen’a jamais été clairement définie, ce qui poseun problème de base. Pour François Delmond, les jeunes agricul-teurs ne doivent pas se retrouver dans AlterAgri c’est trop compliqué, le contenu est abor-dable seulement par les pionniers de l’AB.François Lhopiteau rappelle qu’à la base,Alter Agri ne visait pas seulement les biomais aussi toutes les personnes intéresséespar les agricultures alternatives.Pour Christel Denis, Alter Agri ne peut pasintéresser tout le monde car un seul articlepar filière est traité à chaque numéro, c’esttrop peu.Sophie Valleix insiste sur le fait que lireBiopress ou Alter Agri, c’est du travail et pasde la détente. Richard Doughty résume la situation : AlterAgri veut en faire trop sur tous les fronts.En plénière le lendemain, un participantremarquait : “la revue Alter Agri est un outilinnovant car c’est la seule revue française quivise un public aussi varié : chercheurs, tech-niciens, formateurs, agriculteurs…”

r S’inspirer de ce qui se fait à l’étrangerTous les participants sont d’accords sur l’in-térêt de puiser des résultats de recherchemais aussi des idées de diffusion chez nosvoisins performants en bio. Il est envisagé de traduire des documents duFiBL, mais il faut trouver des fonds.

Revues dont on peut s’inspirer : “Biobulle”(Québec), “Bio actualités” (Suisse), “Revuesuisse d’agriculture”, et “Revue suisse d’horti-culture viticulture et arboriculture” (nonbio), “Leben Ligue Erde” qui est une trèsbonne revue Biodynamique…

r Idées d’amélioration d’Alter AgriMettre en place une coopération avec arbobio info, maraîchage bio info, GIS.Donner un style plus convivial à Alter Agri.Introduire par exemple un dossier théma-tique technique bien construit ou prévoir defaire d’Alter Agri un “bio courrier internatio-nal” contenant des traductions d’articlesétrangers. Et pourquoi pas prévoir desthèmes saisonniers adaptés à chaque filière,mettre en réseau les lettres régionales.Idées de rubriques : recherche, innovationsagriculteurs, trucs et astuces, étrangers,brèves, reportage fermes, polémique, articlede fond sur livres, liens avec des forums del’internet : forum arbobio, forum agribio,forum fertiorga, liste des négawatts, etc.Hubert Hiron se méfie des reportages sur lesfermes. Attention à ne pas conforter les sys-tèmes établis, il faut montrer des chosesinnovantes qui apportent vraiment uneréflexion. Avec tous les articles, il faudrait associer unebiblio avec des ouvrages de fond pour allerplus loin.Si on veut conserver une revue scientifique,il faut prévoir une revue plus sérieuse auniveau scientifique, avec un solide comitéde lecture reconnu. D’après un participantle lendemain en plénière, dans Alter Agri ouhors Alter Agri, il faut de toutes façons queles résultats de la recherche en AB soientpubliés (entre autre) dans des revues àcomité de lecture.

r Les propositions retenues par l’atelierpour Alter Agri :Contenu plus convivial ; Dossiers théma-tiques ; Plus de brèves ; Informations étran-gères ; Traductions d’articles (le “bio courrierinternational”) ; Articles plus courts ;Témoignages sur des techniques innovantes ;Implication plus forte des animateurs decommissions dans la recherche d’articles…

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r Rémy Fabre : d’abord par les échangesavec les autres agriculteurs, puis à traversdes discussions avec les techniciens de lachambre d’agriculture, et loin derrière AlterAgri mais j’ai beaucoup de mal à transcriresur mon exploitation, pas de retour. Pourm’être utile, il faudrait qu’Alter Agri proposedes témoignages d’agriculteurs sur des nou-velles techniques ou expérimentationsmises en place, qu’il y ait davantage de“concret”.r François Lhopiteau : il y a un véritableproblème de valorisation. Par exemple enfertilisation, l’avantage du compost est lar-gement utilisé sans large diffusion. C’estdommage car beaucoup d’efforts ont étémis en place pour trouver des solutions.r J.-R. Roos : c’est un problème de dévelop-pement agricole : les techniciens travaillentsur des sujets mais tout leur savoir acquisn’est pas valorisé comme il se doit. Il fau-drait rassembler toute cette expertise dansdes documents et les diffuser. r Bruno Taupier-Létage : l’organisation duFiBL fait rêver, mais elle est liée à son histoi-re unique au monde.r Claude Aubert : je trouve la plupart demes infos sur Internet et notamment sur dessites étrangers (allemands surtout).r Hervé Clinkspoor : nous ne sommes paschargés de faire le transfert, nous transmet-tons nos résultats d’études aux chambresd’agriculture et à l’OPABA chargés de diffu-ser (diffusion de rapports, journées tech-niques, techniciens…) mais bien sûr, il y ade la perte de connaissance.Aussi, comme nous enchaînons les projets, àla fin de chacun, nous perdons le savoir avecla perte de la personne ressource qui en étaitchargée.r Olivier Patou : Nous sommes une struc-ture qui fonctionne en réseau, nous capitali-sons le savoir glané sur le terrain et le trans-mettons lors des journées de formations.Ensuite, la structure est abonnée à quelquesrevues bio. Nous repérons quelques articlesintéressants pour les éleveurs et nous les dif-fusons par courrier en même temps que des

invitations par exemple. Sophie Valleix luidemande pourquoi ils ne sont pas abonnésà Abiodoc qui fournit déjà une revue depresse. Elle trouve dommage de réaliser dutravail déjà fait…r François Delmond : En tant qu’utilisateuret diffuseur en biodynamie et semences, jene trouve pas l’info facilement, je consultesouvent le bulletin semences de la FNAMS.Je vais sur un site où 80 millions de livressont en ligne. J’en fait des fiches techniques.Diffusion par des formations. Mais il y a desmanques, il n’est pas facile de trouver l’infoet il est très long de faire des synthèses deces infos.r Julie Grenier : Il me semble que la valori-sation et la diffusion des résultats de travauxbio est actuellement particulièrement insuf-fisante pour 2 types de public : - les agriculteurs et techniciens convention-

nels (réservoir potentiel de futurs bio)- les scientifiques (et donc nécessité de dif-

fuser dans des revues à comité de lecture,ou littérature “blanche”). Ce type de publicn’est bien sûr pas la première cible depublic à viser mais, avoir une reconnais-sance scientifique peut permettre de créerdavantage de partenariats avec d’autreséquipes de recherche étrangères et ainsipermettre de monter des projets euro-péens ou internationaux.

Pour la communication et la diffusion en AB,il est important qu’il y ait des lieux d’interfa-ce mélangeant différents acteurs de la bio(techniciens, chercheurs, agriculteurs…),cela peut se faire à l’occasion de journéestechniques, avec des interventions faites pardes pointures scientifiques et par des agri-culteurs ou encore par des techniciens. Mais il est également important de faire dela diffusion par type de public spécifique :faire des journées spécialement orientéesagriculteurs, faire des articles pour chacundes publics (dans des revues différentes). Mes sources d’information sont ABIODOC-CNRAB les revues Alter agri, Biofil, les infosdes GAB et GRAB, les journées techniques ITAB

ou CTS…

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TOUR DE TABLE : COMMENT S’INFORMER ET DIFFUSER SUR LA BIO ?

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r Hubert Hiron : je veux avoir l’info à lasource, c’est à dire issue de livres de référen-ce ou de personnes ressources expertes uni-quement, comme Joseph Pousset parexemple. Concernant les journées tech-niques, il faut privilégier des rencontres surplusieurs jours, et hors saison (exemple enbiodynamie).r Jean-Robert Roos : Je collecte des infosdans “Fruits et légumes” et sur Internet.Nous avons un partenariat avec “Fruits etlégumes” qui encarte certaines fiches tech-niques dans leur revue. Nous reprenons cer-tains articles parus dans Ctifl infos et lesréécrivons de manière plus journalistiquedans F&L. Globalement, des problèmes detransfert subsistent. Le format des journées techniques CTIFL/ITAB

est finalement assez peu propice aux

échanges entre agriculteurs. Lorsque nous préparons des formationspour les stagiaires, nous pourrions en fairedes fiches techniques.r Aurélie Bousselaire : Le GRAB HN estchargé du transfert vers les agriculteurs et del’appui technique. Je vais voir les agricul-teurs car c’est eux qui ont la technique, maisils n’ont pas le temps de partager. Mon tra-vail est donc d’aller chercher l’info et de latransmettre aux autres agriculteurs.r Richard Doughty : je préfère me rensei-gner directement oralement auprès d’autresproducteurs, chercheurs etc. Il faut chercherà établir des ponts entre les différents sys-tèmes de communication (oral, écrit, inter-net). Il faut aussi hiérarchiser et rendrelisible l’information, de plus en plus impor-tante en agriculture biologique.

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- Dynamiser les commissions ITAB pourfavoriser la circulation de l’information

- Participation des animateurs ITAB aux jour-nées régionales

- Favoriser les échanges entre les réseaux etl’ITAB

- L’animateur de réseau (Stanilas Lubac)peut promouvoir les outils existants

- Développer les partenariats (ABioDoc,FiBL, ICTA, forums dont arbobio (F. Warlop),infos sur la biodynamie (F. Delmond)…)

- Obliger les acteurs à publier et stockerleurs résultats au moins chez AbioDoc.Inclure cette obligation dans les critèresd’évaluation des projets.

LES PISTES

LES CONCLUSIONSLa présentation des conclusions de cet ate-lier en plénière le lendemain a donné lieu àquelques questions et nouvelles proposi-tions. Certaines sont déjà intégrées dans lasynthèse, les autres sont ci-dessous. Lesgroupes mis en place pour continuer le tra-vail après les assises sont repris dans la der-nière partie.Il serait intéressant de croiser les différentssupports existants et les publics visés parchacun de ces supports pour cibler lesbesoins en terme de diffusion. Toute forme de diffusion des résultats est

valable, mais l’écrit reste indispensable à lacapitalisation de l’information.- PV : Le transfert vers les agriculteurs esttrès important mais malheureusement passuffisant. La littérature scientifique interna-tionale (alias la " littérature blanche ") estfondamentale pour communiquer auprèsde l’ensemble des sphères de la société, carelle est reconnue et peut faire l’objet de réfé-rences contrairement à la littérature grise. Ilfaut que les résultats de la recherche en ABsoient publiés (entre autre) dans ces revuesà comité de lecture.

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Depuis peu l'ITAB pilote un volet du pro-gramme européen ORWINE dont l'objectif estde proposer des règles de vinification biolo-gique communes aux pays de l'Union. Par ailleurs l'ITAB est membre fondateur duconsortium Européen pour l'Améliorationdes Plantes dans des systèmes agro-biolo-giques : ECO-PB (European Consortium forOrganic Plant Breeding). Tous les deux ansECO-PB organise un congrès internationaldans un pays européen. Après Berlin(Allemagne), Driebergen (Pays-Bas),Edimbhurg (Ecosse), cette année (2006),pour la première fois, la France a accueilli cecongrès avec le soutien de l'ITAB.Il y a urgence que l’ITAB renforce sa présencedans la recherche européenne à plusieursniveaux, dont ISOFAR Europe où actuelle-ment, l’ITAB est peu représentée.

Il est prévu que le poste de LaurenceFontaine soit en partie sur cette mission dereprésentation européenne.

r Contribution de l’ITAB dans CORE-Organic : il faudrait alimenter cette base dedonnées et poursuivre le principe des ficheprojets réalisées pour les assises, en répon-dant à la question de la place des rechercheslocales dans la cette base de données derecherche européenne.

r PropositionCréer à l’ITAB une commission communica-tion qui ne soit pas mobilisée uniquementsur la revue Alter Agri. Proposition de facili-ter l’accès aux différentes bases de donnéesexistantes (CORE-Organic, ABioDoc…) àpartir du site internet de l’ITAB.

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L’ITAB ET L’EUROPEL'ITAB est membre d'IFOAM Europe et d'Asafi.

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RAPPEL DE L’OBJECTIF DE L’ATELIER (CF DOC 9) 13

“ Il est attendu de cet atelier une clarification des sources de financement et des conditionspour les obtenir (idéalement l'ébauche d'un vade-mecum du financement) ainsi que des pro-positions de dispositifs pour rendre plus efficace la réalisation des besoin de financement ”.

MINI-SYNTHÈSE SUR LES RÉPONSES AU QUESTIONNAIRE SUR LES FINAN-CEMENTS La question 13 sur le financement a reçu beaucoup de réponses, tant il est vrai qu’il s’agit

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Carine Bateau (FREDON), André Bergot (CGA Loraine / ITAB), Cyril Bertrand (GRAB), Matthieu Calame (ITAB), GéraldCartaud (CIRAB et IBB), Alain Garcin (CTIFL), Maïté Goïenetxe (BLE / BIO D’AQUITAINE), Pascal Gury, Monique Jonis(ITAB), Véronique Leblay (Terre Vivante), Marie Christine Monnier (ITAB), Cécile Parent-Morvan (GABBAnjou), BertilSylvander (INRA, bio et autres signes de qualité), Philippe Viaux (ARVALIS)

Liste des participants

ATELIER 4 : FINANCEMENT DE L’AB

Président : Matthieu CalameAnimatrice : Marie Christine MonnierRapporteurs : Gérald Cartaud et Monique Jonis

13 Doc 9 : Problématique des ateliers des assises : les apports des contributions écrites

INTRODUCTION AU DÉBATMatthieu CALAME

Sources majeures de financement : il existe une grande hétérogénéité dans lessources de financement : - les collectivités territoriales : conseils régionaux et généraux, - le CASDAR, - les CPER, - les fonds européen (mais plus rarement) : INTERREG, et PCRD

- autres : ADEME, Agences de l’eau, parfois des entreprises privées.

d’un problème récurrent pour les acteurs dela recherche et du développement en bio.Les situations sont variables (depuis lesfinancements institutionnels reconduits surquelques années – cas rare et rarement plusde deux ou trois ans : Europe, ou cas del’INRA), jusqu’aux montages financiers aucoup par coup, via des fonds privés parexemple, avec une large participation des

agriculteurs, dont le temps passé corres-pond à un co-financement de cesrecherches, ou encore de petites structuresqui vendent leurs services. Tous les niveauxde financement sont en général sollicités(du département au national et à l’euro-péen), mais la pérennisation est le problèmemajeur, notamment pour des expérimenta-tions longues.

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La situation est différente pour les structuresselon qu’elles sont dotées de fonds propres(elles cherchent alors des co-financements)ou non (elles recherchent alors la totalité desfinancements).Les différents participants expriment unbesoin d’échanges sur la manière d’obtenirdes financements et sur les critères deman-dés pour cela, car cette question est rarementévoquée, pourtant chacun dépense beau-coup d’énergie et de temps sur ces sujets. On constate une régionalisation croissantedes fonds et globalement un désengagementde l’Etat.

r De nombreuses questions sur l’accés auxfonds européens se posent, surtout auniveau régional ou national : commentmobiliser les compétences pour répondre auxappels d’offre, quels financements pour lemontage des projets, comment avoir la tréso-rerie pour financer le montage et le commen-

cement du programme ? Et plus globalementles participants s’interrogent sur les moyens(humains et financiers) à mettre en œuvrepour être présents dans ces appels d’offre. Eneffet les fonds européens sont appelés de plusen plus à remplacer les fonds nationaux.

r Comment faire du lobbying : participer àla définition des appels d’offre et/ou des cri-tères d’acceptation ? Comment mieux mobi-liser les fonds et/ou les entreprises privésqui peuvent apporter des compétences et deprécieux co-financements ?

r Interrogations aussi sur l’utilisation desfonds affichés sur l’AB :- Quel est l’état des fonds dédiés à l’AB ? - Comment vérifier qu’ils sont bien utilisés pour

l’AB ? Comment se construit le fléchage ? - A quels fonds non fléchés peut prétendre

l’AB ? Distinction fonds structurels et fondspar projet.

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PLUSIEURS DÉBATS ONT EU LIEU1/ projets spécifiques bio ou aussi utilisa-tion de projets non bio ?PhV : sur l’inventaire : on fait comme si onpouvait distinguer la bio du non-bio mais lacoupure n’est pas aussi franche, il y a ce quise fait avec le label bio mais d’autres thèmesintéressent la bio même s’ils ne sont paslibellés comme tel. La limite reste très flouehors des thèmes ciblés bio (thèmes d’appeld’offre). Beaucoup de méthodes alternativesconcernent toutes les agricultures.AG : beaucoup d’action ne sont pas cibléesbio et sont conduites par des structures nonspécifiques bio, mais intéressent l’AB, qu’ils’agisse de travaux par filière ou par thèmestransversaux (ex : biodiversité fonctionnelle). PG : Il est donc important que la structurequi porte ou coordonne les expés soit bio. BS : Il y a un travail d’identification des projetsdans le cadre de CORE organic : c’est la plate-forme qui a validé la méthode, raisonnementpragmatique, pour certains projets ils sont flé-chés, c’est le noyau, on sait qu’il sont bio sansambiguïté. Il y a ensuite une première couron-ne de projets menés en bio mais par des orga-nismes moins introduits dans les circuits derecherche agricole classique (Conseils régio-

naux, universités, etc.). Un rapport est en traind’être publié qui définit la méthode pour iden-tifier les projets bio mais aussi ceux quimènent des travaux non identifiés AB mais quiintéressent fortement l’AB par leurs méthodeset leurs thèmes de travail. Il y a aussi les oppor-tunistes, qui sont identifiés bio mais nemènent pas réellement des recherche bio.VL : Il faut veiller à éviter les fuites de finan-cement dédié à la bio au profit de projets quin'ont rien à voir avec l'AB : il faut vérifierqu’elles servent effectivement à l’AB. LeCahier des Charges permet de caler en par-tie les choses. Pour les thèmes intéressantaussi les autres agricultures, les projets peu-vent être menés avec des financements quine sont pas forcément fléchés bio.MCM : Dans le 6ème PCRD il n’y a rien de fléchébio, pas une ligne spéciale pour l’AB, même sicertains appels d'offre ont été ciblés bio.PG : un système de lignes de crédit dédiés àla bio a tendance à induire un système tropfermé, dont les résultats ne sont pas suffi-samment communiqués vers les non bio.CB : les enveloppes bio créent des concur-rences dangereuses entres les structures biosur ces crédits.

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VL : il faut accepter les échanges entre lesagricultures car cela élargit les possibilitésde financements.CB : il pourrait y avoir un enveloppe ouverteaux bio et non bio sur des thématiques derecherche moins spécifiquesMCM : faut-il faire des négociations auniveau des régions, en fonction des projets ?Ph V : il faut au moins des financementsciblés recherches.

2/ Argumentation large sur les bienfaits dela bioPh V : L’enjeu de la bio va au-delà de la misesur le marché de produits. Elle a aussi unrôle environnemental qui permet d’élargirles champs de recherches, et aussi celui desfinancements (ministère de l’écologie, decommerce solidaire). Il faut donc intégrer labio dans des programmes plus larges d’inté-rêt sociétal et environnemental qui sontincontestables.AB : les agences de l’eau ne veulent pasfinancer les bio car elles préfèrent financerles pollueurs qui doivent réduire leur pollu-tion (préfère guérir que prévenir) .BS : Quand il s’agit de conduire des négocia-tions pour avoir des moyens il faut mettre enavant des arguments plus larges que l’agrono-mie et la qualité des produits : les avantagesenvironnementaux et sociétaux, notammentpar le repérage de personnes clés.CB : pour motiver les collectivités locales, ilest possible de leur montrer concrètementles effets positifs de la bio (exemple : visitesà Munich pour démontrer l'impact positifde l'AB pour la protection des zones de cap-tage d'eau).MG : attention il est aussi possible de pollueren bio. Il faut être pertinent dans les argu-ments techniques, il ne faut plus se conten-ter de belles phrases et de belles idée (“ labio c’est mieux que…) il faut argumentersérieusement et concrètement.VL : Mentionnons le pôle d’excellence rura-le, dans la Drôme : il y a un grand projet de“bio vallée”, projet pour développer l’AB etl’écologie, soutenu par une politique localevolontaire. Il faut être attentif à ce qui sepasse notamment lorsqu’au niveau poli-tique, il y un peu de suivi et d’intérêt. Il y a eu

un appel d'offre au printemps, les réponsesont été proposées de manière précipitée parmanque de préparation.MCM : il faut permettre à la recherche des’insérer dans des projets plus larges dedéveloppement.

3/ Discussions sur les sources de finance-ments et le lobbyingBS : Comment agir pour que la compositiondes comités scientifiques soit connue et quel’on puisse anticiper et orienter en amont lesappels d’offre ?MCM : quelle organisation pour le lobbying :identification des sources et mise en placedes argumentaires. Est-ce qu’il ne faut pasinventer des structures plus grosses et plusstructurées ; problème de la masse critique ? BS : L’Inra gère trois projets ANR (agence depilotage, pour financer des équipes nonInra), mais qui ne sont pas forcément desti-nés à l'INRA.AG : L'ACTA propose aussi des projet ANR.VL : Avec l’ANR, il n’est pas possible de dépo-ser des dossiers en indépendants mais il estpossible de créer des partenariats notam-ment sur le thème "alimentation et santé",dans lequel la bio pourrait s’impliquer. MG : une association ne peut pas déposerdans le cadre des Plan Etat-Régions, cela lesincite donc à aller voir et dialoguer avec lescollectivités locales qui portent les projets età faire valoir les arguments en faveur de l’AB.CB : Renégociation des CPER qui deviennentdes Contrats de projet. Au niveau des offices,il semble que l’expérimentation reste unedes priorités, il semble qu’il y aura toujoursdes fonds à condition que les Régions sui-vent, ce qui implique de donner un argu-mentaire aux Conseils Régionaux pour qu'ilsapportent les co-financements. C’est donc lemoment de les contacter pour les sensibili-ser aux besoins de financement de l’AB.VL : important d’utiliser la complémentaritédes compétences et des structures : expéri-mentation, animation, diffusion, donc alleraussi vers des partenariats qui sortent unpeu des milieux habituels de la recherche.MC : difficultés d’accéder aux fonds euro-péens, Interreg : uniquement frontalier,PCRD : très lourd et difficile.

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MG : il y a aussi les fonds FEDER et FEOGA, quisont accessibles aux structures régionales,plutôt que de se disputer sur des finance-ments régionaux. Pourquoi les bio ne vont pasplus chercher ces financements européens ?Ces fonds sont trop ignorés. Notamment lesfonds FEDER ne sont pas tous dépensés.CPM : les structures ont une méconnaissan-ce de fonds accessibles et disponibles il fautde la coordination, structuration, informa-tion. C’est un réel besoin des régions. PG : difficulté de monter des dossiers inter-régionaux, car les co-financements sont dif-ficiles entre régions, qui ne financent que lesstructures qui appartiennent à leur région.PhV : deux freins : le premier est les co-financements qui est non négligeable et lesstructures qui ont cette possibilité sont sur-tout nationales. La sous-consommation desfonds est liée à la grande centralisation. Lesstructures nationales n’ont pas accès auxfinancements régionaux et réciproquement.MC : il faut analyser les expériences réussiescomme en Aquitaine, il faut expliquer auxrégions que c’est un moyen pour les régionsd’avoir des fonds européens si elles co-financent. Il faudrait imaginer un argumen-taire pour les régions mettant en valeur lesexpériences et les montages de projet(Europe-région) réussis. Importance du lob-bying des terrains auprès des élus locaux.MCM : il faut de la coordination nationale làoù elle n’existe pas aujourd’hui, c'est-à-direcibler les groupements nationaux de poli-tiques (assemblées des maires), etc. pour lessensibiliser tous en même temps et auniveau national.MG : il faut des appuis régionaux, maisquand on cible des co-financements, il y a unproblème d’autofinancement très importantpour les structures bio locales. Plus les pro-jets sont gros plus les capacités nécessairesd’autofinancement sont importantes.PhV : le problème est lorsqu’il y a un grandnombre de financeurs, car besoin de l’ac-cord de tous les financeurs. Le problème :chaque financeur attend que l’autre se soitengagé et ait donné son accord, et donc toutreste bloqué.MCM : Quelles collectes pour les fonds pri-vés (auto financement) ?

CB : prestation de service pour des firmes.Le problème : ce sont des expérimentationstrès ciblées et sur le court terme, ce n’est pasdu tout prospectif. Ces firmes veulent duretour sur investissement, et ne financentque des choses très précises.PhV : Danone a financé des recherches surles résidus dans les aliments pour bébé, cesrésultats sont restés confidentiels.MC : par exemple Migros finance le FIBLmais c’est un échange privé / privé.Question des taxes agricoles, l’entrepriseagricole n’est pas perçue sociologiquementcomme un entité autonome, c’est à direqu’elle n’est pas libre d’affecter librement lesfonds des taxes. Organisation néo-colonialede l’agriculture. Il faut présenter les exploi-tations agricoles comme des PME-PMI àpart entière. PhV : si les taxes étaient réellement volon-taires il n’est pas sûr que la recherche seraitfinancée à la hauteur à laquelle elle l’estaujourd’hui sans parler de la recherche enbio… Problème aussi d’un système centrali-sé, les questions régionales ne sont pas for-cément perceptibles au niveau national.BS : Programme pour et sur le développe-ment régional de l’Inra. FinancementInra/Régions et parfois aussi participationdu ministère de la recherche/ 3 régions (LR,PACA, PdL) ont participé dans la premièresession, et 5 dans la seconde (dont Midi-pyrénées). Lancement du PSDR3, 10 régionsvont y participer. Il faut se mettre en contactavec les acteurs de la recherche agricoles(Inra, Université, écoles d’agro). Il y aura unrapport de fait. Ce sera du même ordre queles appels d’offre ADD (1 million d’euros parrégions). Bertil est d’accord pour donner lescontacts par régions. Ce sont des recherchesen partenariat c’est à dire qu’il n’est pas pos-sible de répondre sans les professionnels.Sur le plan politique c’est fortement pilotépar les régions. MCM : Il semble possible que le Ministèrefinance les moyens que l’ITAB mettrait pourpermettre à des structures régionales d’ac-céder à des fonds européens.PG : il faut qu’il y ait des réseaux rechercheréellement organisés dans les régions.

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r Fiches techniques financement- Etablir des fiches sur les sources de finance-

ments possibles, en insistant sur les fondsfléchés recherche expérimentation parniveaux (européens, nationaux, régionaux)en prospectant dans les crédit recherche, pasforcément dédiés à la bio ou à l’agriculture(environnement, qualité de l’eau, durable,économie d’énergie, biodiversité…). L’ITAB secharge de ce travail.

- Type de financement- organismes émetteurs- éligibilité (démarches requises, qui peut

être porteur…)

- montants en jeu : enveloppe globale ethauteur du financements

- durée, période- entrée (régionale, transversale)- personnes clés et ressources (peuvent être

différentes de la source de financement)- organisation de l’évaluation et de la déci-

sion (les organisations sont différentesd’une région à l’autre)

- Par fiche témoignages d’expériences réus-sies et aussi d’échecs dans le but de com-prendre pourquoi et d’en tirer les ensei-gnements.

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PROPOSITIONS

LOBBYING- Préparer un argumentaire de lobbying en

direction des élus des collectivités territo-riales, avec des arguments sur l’intérêtsociétal, environnemental… Appuyer lelobbying en utilisant des argumentaires : r extérieurs au milieu bio, c’est à dire utili-ser au mieux les arguments positifs pourl’AB, apportés par d’autres (introductionCore Organic, rapport INRA - Cemagref)r informer les élus de ce qui se passeailleurs (Ex : Munich ou autres régions). r destination et l’attribution des CVO(contributions volontaires obligatoires).

- Rédaction d’un manuel du lobbying, à l’in-tention des structures bio (y compris poursensibiliser les régions au financement dumontage des projets). L’ITAB se propose dedonner une évaluation moyenne du coûtd’un montage de projet.

- Mission de lobbying au niveau européen (ycompris en amont des appels d’offre) : parune personne identifiée et missionnée sur cethème.

- Prospection des fonds privés (fondation,firmes…)

r Appui au montage de dossiers dedemande de financement des actions derecherche- Créer un comité d’appui au montage de

projet (interne à l’ITAB sur financementpublic ?)

- Etablir une liste des personnes (au niveaunational et régional) détentrices de l’infor-mation et/ou de la décision de financements.

- Créer et animer une bourse d’échangesaux manifestations d’intention.

Comment monter des projet complémen-taires national / régional ?

Comment faire financer le montage du pro-gramme et ensuite avancer la trésorerie ?Demander financement aux régions pourfinancer le montage d’un projet : faire uneavance (investissement) au montage de pro-jet. Faire financer l’externalisation du mon-tage et de la gestion d’un projet.

Attention à la confusion financement de larecherche et financement des structures.

REMARQUES :DLA : Les Dispositifs Locaux d’Accompagne-ment permettent de financer des interve-nants extérieurs pour aider une association àpérenniser ses activités.Nous sommes à une période transitoire,

passage de financements nationaux auxrégionaux, d’où les difficultés actuelles d’ar-ticulations entres ces financements et l’in-adaptation de certaines structures.

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r Autres remarques et points débattus enplénière concernant l'atelier 4 - La recherche de financement pour les pro-jets de recherche doit être coordonnée avec larecherche de financement pour le fonction-nement des structures qui les supportent.Bernard Rolland (INRA) faisait remarquer ledécalage entre l'investissement rechercheen France (30 chercheurs INRA) et auDanemark (70 postes). François Warlop(GRAB) citait de nouveaux dispositifs definancement “science citoyenne” non flé-chés bio mais qui peuvent intégrer desactions bio (exemple : dispositif PICRI en Ilede France, voir : http://www.iledefrance.fr/).Il existe aussi des recherches non institu-tionnelles qu’il ne faut pas oublier comme leconcept de “boutique de science” (regrou-pement d’acteurs de la société civile qui fontremonter les besoins de recherche).- Proposition : établir des fiches “sources definancement” dans les différentes régions (tra-vail de l’animateur réseau : le poste “animateurde réseau” doit peut-être passer à temps plein ?)- Possibilité d’avoir recours à des fonds pri-

vés pour répondre à des projets ponctuels.L’appui au montage de projet par l’ITAB

nécessite un financement public.- Bourse d’échanges aux manifestationsd’intérêt. L’ITAB ne pourra vraisemblable-ment pas nourrir cette bourse.- AB : Les régions financent l’ensemble desactions bio par une enveloppe globale. Ilsemble important d’être bien coordonnésentre structures AB afin de bien répartir cesenveloppes.- AH : problème d’incompatibilité entre lesmodes de financement (souvent soumis àune annualité budgétaire) et le pas de tempsdes projets de recherche (qui sont souventdes projets pluriannuels). Comment fairepour changer les choses ? Il faut soit déve-lopper des arguments pour obtenir desfinancements pluriannuels, soit s’adapter etprésenter les projets de telle façon qu’ilspuissent être financés annuellement.Les financeurs auxquels nous faisons appelne sont pas toujours fiables. Un certainnombre d’engagements ne sont pas tou-jours respectés.

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COMPTE-RENDU DE LA MISE AU POINT D’UNAGENDA DE TRAVAIL APRÈS LA RESTITUTIONDES ATELIERS EN SÉANCE PLÉNIÈRE

Le président de l’ITAB, Matthieu Calame, estime en préambule que la restitutiondes quatre ateliers soulèvera de nombreuses questions auxquelles il ne sera paspossible de répondre dans l’immédiat. Les réponses devront être apportées dansles années à venir.

Ne sont présentées ci-dessous que les lignes de travail issues de ces deux journées. Leséchanges ayant eu lieu avec la salle, suite aux présentations des présidents des ateliers, ontété intégrés dans les comptes-rendus des ateliers.

Le débat Matthieu Calame : objectifs du débat : - Comment souhaite-t-on travailler dans l’année à venir ?- Hiérarchiser les priorités de travail pour l’ITAB

- Créer un agenda de travail

Une liste des questions a été établie, auxquelles il faudra répondre dans l’année à venir, enconstituant des groupes de travail.Les personnes responsables des groupes de travail devront penser à se mettre également enlien avec les personnes non présentes aux assises (MC).Frédéric Prat propose de mettre en ligne sur le site Internet de l’ITAB les groupes de travailconstitués, ainsi que les documents préparatoires.Ces groupes de travail devront s’appuyer sur le travail qui a été engagé dans les différentsateliers (voir les conclusions et lignes de travail de chaque atelier), ainsi que sur les réponsesau questionnaire (Cf doc.7 et 9 ).

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r Diffusion des résultats d’une approcheglobale Matthieu Calame propose à Philippe Viaux derédiger un article dans Alter Agri sur ce sujet,en lien avec Yves Chabanel (en mettant parexemple en évidence les difficultés à valoriserles résultats issus de la recherche globale eten donnant des débuts de réponses). Salarié ITAB en charge de veiller à l’avance-ment de ce travail : Laurence Fontaine.Cette proposition de rédaction d’article estencore en discussion : il est également sug-géré que cette question soit traitée par legroupe de travail sur la recherche en AB (cfquestion 2), et suivie par la commissioncommunication de l’ITAB.

r Identification des critères rédhibitoirespour mener une recherche en AB / Qu’est-ce qu’un bon projet en agriculture biolo-gique ?Un groupe de travail est mis en place surcette question : Bertil Sylvander, PhilippeViaux, Roland Sage, Anne Haegelin, NicolasSupiot, François Warlop, Sophie Joy Ondet,Marie Dourlent. Un administrateur de l’ITAB

doit également faire partie de ce groupe detravail et les critères doivent être validés parle CA de l’ITAB. Ce travail, qui aboutira sur une propositioncollective, devra être l’objet d’une validationultérieure. (RD)Bertil Sylvander rappelle que le temps de

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travail des agriculteurs devrait être intégrédans les budgets des programmes derecherche.

r Identification des priorités derecherche : l’ITAB doit-il soutenir un seulmodèle de développement ?Il peut y avoir plusieurs choix de recherche,mais il est nécessaire de montrer explicite-ment à quel choix politique correspondentles différents programmes de recherchemenés. (GK)Il faudrait identifier ce qui a été fait jusque làet répartir ce travail en fonction du type demodèle de développement auquel il corres-pond. (MC)Ce travail sera du ressort des salariés del’ITAB, avec validation du conseil d’adminis-tration.

r Quel besoin de recherche en amont surle vivant ? Quels autres types d’approche(pensée analogique…) ?Groupe de travail : François Delmont, AlainBergot, Nicolas Supiot, Steven Guyadert

r Comment amener les partenaires à tra-vailler sur d’autres modèles de recherche ?Groupe de travail : CA ITAB + SABD

r Qui fait quoi ? qui a fait quoi ? Place deschercheurs institutionnels dans le réseau ?Travail réalisé par l’animateur réseau, enlien avec les autres commissions ITAB.

r Création d’une commission communi-cation (“Com com”)Montage d’une commission communica-tion : Claude Aubert, Julie Grenier, KrotoumKonaté, AGENCE BIO, Rémy Fabre, ABIODOC,Aude Coulombel, Cyril Bertrand, CIAB

Annick Diolez, Hubert Hiron, AnneHaegelin, Gérald Cartaud, CREAB

r Comment faire accéder la bio auxrevues internationales et tout-public ?Suggestions : Le contenu scientifique peutêtre utilisé pour les revues scientifiques maisaussi pour les revues grand public (travail enlien avec l’Agence bio pour ce qui concernele grand public).

PV : il ne faut pas se cantonner aux mondesde l’agriculture biologique et scientifique,mais toucher également l’ensemble dupublic. Il faut dans ce cadre collaborer avecl’AGENCE BIO. Proposition Richard Doughty : créer un horssérie Alter Agri en collaboration avecl’AGENCE BIO.Autre proposition : Faire des articles trèscourts (type communiqués de presse) à des-tination des revues grand public existantes.Claude Aubert pense qu’il faut soumettrechaque fois que possible des articles à desrevues internationales et à des revues plusaccessibles au grand public.Possibilité d’adhérer à ISOFAR (InternationalSociety of Organic Agriculture Research)afin d’avoir un bon appui à la publication.

r Quelle appropriation de l’informationdes réseaux par les CTR/CTS ? et vice versa ?Travail à effectuer par Aude Coulombel etStanislas Lubac.Il faut veiller à ne pas orienter la diffusionexclusivement vers Alter Agri, mais égale-ment bien penser à la collaboration avecABIODOC (HH).Proposition : réaliser des lettres d’informa-tion par Internet (MB).

r Représentation européenne du réseauSe mettre en lien avec ASAFI (association desadhérents français de l’IFOAM). (CB)Les français sont très mal représentés auniveau de la recherche bio européenne. Il estnécessaire que l’ITAB soit davantage repré-senté, au niveau d’Isofar notamment. (UN)La personne référente à l’IITAB est LaurenceFontaine.

r Faut-il alimenter CORE ORGANIC et comment ?L’ITAB, en lien avec l’INRA-CIAB (comité inter-ne de l’agriculture biologique à l’INRA), doitfaire pression auprès du ministère (DGER)pour que ce dernier soit représenté au Core-Organic. (BS)

r Comment continuer les fiches projets ?Un répertoire de fiches projets a été initié àl’occasion de la préparation de ces assises

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(voir doc 24 et 25 ).Rôle de l’équipe de salariés ITAB.

r Itab : réseau ou institution ?Il faudra bien veiller à ce qu’il y ait non seule-ment une bonne diffusion de l’information,mais également des échanges avec le réseau,donc des retours de ce dernier. (JM M)Il faut également encourager les échangesdirects entre régions pour éviter que l’ ITAB

ne soit un goulet ralentissant la diffusion del’information.

r Comment obliger à capitaliser les résul-tats de recherche ?Il s’agit d’un critère qui doit devenir obliga-toire.

r Diversité du réseau : atout ou difficulté ?Pour que ce soit un atout, il faut poursuivrela dynamique actuelle de renforcement duréseau (communication des membres versle siège et vice versa, mais aussi communi-cation directe entre les membres entre autrevia des bases de données actualisées) .Il faut également veiller à bien prendre encompte les agriculteurs.

r Coordination des besoins de financements/Financements pluri-annuel, fiabilité ?Un argumentaire est à bâtir à ce sujet (voirconclusions atelier 4).

r Comment augmenter le nombre dechercheurs en AB ?Il est possible de trouver des financementspour que de nouveaux chercheurs tra-vaillent sur la bio en passant par les pôles decompétitivité. (MB)Le risque de la recherche " sans mur " (enréseau) est que les chercheurs travaillent surla bio tant qu’il y a de l’argent, de manièreponctuelle seulement. Cependant, onobserve que de nombreux chercheurs quiont travaillé sur la bio se prennent vite aujeu. L’objectif est bien de créer une dyna-mique. Les publications contribuent àentretenir ce type de dynamique. (BS). Cetype de dynamique s’épuise cependantlorsque les sollicitations deviennent tropgrandes pour le nombre de personnes impli-quées. Il est nécessaire d’avoir un appuipolitique.

r Tiers secteur scientifique, boutique descience, PICRI IDFAller vers la co-construction des projets derecherche avec tous les acteurs, dont lesagriculteurs, principaux protagonistes.

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Question subsidiaire : combien faut-il depersonnes à l’ITAB pour remplir l’ensemblede ces tâches ?

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LISTE DES DOCUMENTS PRODUITS À L’OCCASION DES ASSISES ET DISTRIBUÉSPOUR LA PLUPART AUX PARTICIPANTS

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date, nombre Distribuén° Titre du document (auteur) de pages aux assises

1 Programme : http://www.itab.asso.fr/temporaire/Assises/Invitation%20Assises.pdf2 Pourquoi des assises de la recherche expé en AB ? (M. Calame) http://www.itab.asso.fr/temporaire/Assises/Pourquoi%20assisses.pdf3 Liste des présents avec adresses (Krotoum) 5p. O4 Questionnaire 5p. N5 Liste des répondants au questionnaire (F. Prat) 2p. O6 Toutes les réponses aux questionnaires (F. Prat) N7 Synthèse des réponses au questionnaire (F. Prat) 15/05/06, 34p. O8 Introduction du questionnaire (F. Prat) 15/05/06, 3p N9 Problématique des ateliers des assises :

les apports des contributions écrites (M. Calame) 10p. O10 Esquisse d’une définition des approches globales (M. Calame) 7p. O11 Les assises REV AB : note à l’attention des ateliers (M. Calame) O12 La recherche en AB en Europe (Urs Niggli) Texte 21p. O13 Diaporama N14 Se confronter à la réalité de l’AB : diversité des modèles Diaporama, 10p. O

et conséquences pour la recherche 15 (B. Sylvander, S. Bellon et M. Benoit, INRA) Texte N16 Maintien, re-découverte et création de la diversité cultivée pour l’AB

Véronique Chable, INRA et Guy Kastler, SEMENCES PAYSANNES) Texte 6p. O17 Diaporama N18 Elaboration d'un référentiel comparé d'élevage (Olivier Patout, AVEM) Diaporama O19 Limitation des populations de ravageurs de l’olivier par le recours à la Texte 7p. O

lutte biologique par conservation (François Warlop, GRAB) 20 Diaporama (19d) N21 Essai de polyculture sans élevage et sans intrants cas de la motte Diaporama, 15p. O

(Philippe Viaux, ARVALIS Institut du Végétal)22 Texte N23 Proposition d’évolution d’Alter Agri (A. Coulombel, ITAB) 10p. O24 Fiches de synthèses d’action de REV réussies 13 fiches O25 Liste des fiches actions de REV (F. Prat) 5p. O26 AG ITAB, 24 mai 2002. Journées thématiques CTR/CTS. 7p. O

Mise en place d’expérimentations chez les producteurs bios : synthèse des débats

Tous ces documents sont en ligne sur le site www.itab.asso.fr

LISTES

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LISTE DES FICHES ACTIONS DE REV’ABRETOUR DES QUESTIONNAIRES ITAB POUR LES ASSISES REV-AB DES 16 ET 17 MAI 2006Date de rédaction : 11/05/06

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1/ Fiches existantes

ÉLEVAGEr Méthode HACCP appliquée à la gestion du parasitisme des agnelles - AVEM (Association Vétérinaire Eleveur du Millavois)r Observatoire des pratiques d’élevage en agriculture biologique en Limousin - GABLIM (Groupement des Agriculteurs Bio du

Limousin)r Plate-forme expérimentale en élevage biologique/ovin viande - INRA (Labo. Economie de l’Elevage / Unité de Recherche

Herbivores)r Adéquation entre demande et offre de qualité en lait biologique - ISARA de Lyon / ENITA de Clermont / GIE Biolaitr Optimiser l’autonomie alimentaire d’un troupeau de vaches allaitantes conduit en agriculture biologique - Ferme expérimentale

de Thorigné d’Anjou et Chambre d’Agriculture de Maine et Loirer Spécificités et évolutions des systèmes fourragers dans les exploitations laitières en AB - ENITA de Clermont / Institut de l’Elevager Entretien mécanique des prairies en agriculture biologique - Institut de l’Elevage & partenaires (Chambres d’Agriculture, GAB, INRA…)

ARBOr Adaptation de l’itinéraire technique du pommier pour limiter les dégâts du puceron cendré - GRAB Avignonr Diminution des contaminations de tavelure en verger de pommier biologique par réduction de l’inoculum d’automne - GRAB et

l’INRA de Gotheron

MARAICHAGEr Evaluation des variétés de tomates adaptées à la production biologique. 2005 (en cours) - GRAB Avignonr Itinéraires techniques de production maraîchère destinés à limiter l’impact des nématodes à galle - GRAB Avignon

VITICULTUREr Recherches d'alternatives au Cuivre contre le mildiou de la vigne et la tavelure du pommier 2003 – 2007 - GRAB Avignonr L’esca de la vigne. Contribution à la compréhension de la maladie - MCBD, Nature & Progrès, Association pour la Régénération de

la Vigne

2/ Actions de REV AB citées comme actions réussies et pouvant faire l’objet d’une fiche

ÉLEVAGEr Qualité gustative viande bovine - CEB (BELGIQUE)r Emploi des tanins comme alternative aux vermifuges, sur agneaux - CEB (BELGIQUE)r Collecte de données technico-économiques sur les fermes - CGA de Lorraine - groupe ECOBIO : (1994-2004, groupe au départ

généraliste puis spécialisé en laitier) (Cf fiche d’ECOBIO).r Approche microbienne de fermes laitières en AB - FRAB (Bretagne) - approche systémique et outils d’évaluation novateurs et

participation des producteursr L’état sanitaire des élevages laitiers et le suivi des mammites - GRAB Basse Normandie - travail réalisé en 2000 par l’Institut de

l’Elevage intéressant dans le sens où il a permis de faire le point sur ce thème et de contrer scientifiquement les idées reçues surl’état sanitaire des élevages bio

r Suivi du système bovin viande bio au lycée agricole de Tulle-Naves - GIS Bio Auvergne - Tous ces projets ont mis en place des comi-tés de pilotage qui ont bien fonctionné, scientifiques et professionnels ont pu échanger pour orienter ou réorienter les projets.

r Suivi du système ovin et bovin viande au lycée agricole de St Affrique - GIS Bio Auvergner Travaux menés en Suisse sur la génétique Brune des Alpes r Observatoires des pratiques d’élevage - (2 projets : GABLIM en Limousin & Agri Bio Lozère en sud Massif ) Pôle AB MC

Principe : suivis en réseau de fermes bio (choix préalable d’un échantillon volontairement non représentatif mais couvrant leplus large panel de productions possible), avec identification précise de la situation initiale (questionnaire détaillé), identifica-tion des principes et des pratiques d’élevages, et suivi dans le temps des adaptations (ou non) du système aux évolutions decontexte (interne ou externe). (voir fiche GABLIM réalisée)

r Maîtrise des numérations cellulaires en élevage laitier bio - Pôle AB MC - Projet mené par ADABIO (projet en cours) : Un produitde trempage post-traite filmogène a été testé sur 35 élevages. Deux produits complémentaires ont également été utilisés lors demammites. Ce test de produits a été complété par une enquête approfondie des conditions d’élevage qui a permis d’identifierles principaux facteurs de risque et de vérifier dans quelles situations le recours aux produits proposés était pertinent. Le faitd’avoir fait le test et conjointement l’enquête est très important.

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GRANDES CULTURESr Désherbage mécanique - BIOBOURGOGNE SEDARB - a débouché sur la production d’un guide pratique local référençant les

outils, leurs modalités et leurs conditions d’utilisationr Efficacité de différentes techniques de déchaumage pour le contrôle du chardon - BIOCIEL - Avec échange d’expériences à tra-

vers des réunions techniques sur le terrain, test des pratiques usuelles et réalistes, résultats en lien avec la biologie et le fonc-tionnement du chardon, producteurs impliqués dans le protocole, la mise en place de l’essai ainsi que dans les restitutions.

r Irrigation des lentilles en 2005 - BIOCIVAM 11 - augmentation du rendement de 40% avec 60mm d’apport d’eau-irrigation :influe sur le nombre de gousses/plantes et sur le nb de grains/gousses

r Criblage variétal sur blé d’hiver, épeautre et triticale CEB (BELGIQUE)r Essai variétés de triticale - Chambre d’agriculture des Pays de Loire - Comparaison de différentes variétés de triticale, ainsi que

comparaison de l’origine de la semence (fermière ou certifiée). Bilan : Une cinquantaine d’agriculteurs venus pour la visite d’es-sais, et demande des agriculteurs des résultats des essais pour leur choix de variété en septembre.

r Mise en observation de centaines de variétés anciennes de céréales par le CETAB, la mise en culture de certaines et la commerciali-sation des produits - CREAB - action de recherche remarquable, pour plusieurs raisons, entre autre parce qu’elle ouvre aux paysansla possibilité de se réapproprier une partie fondamentale de leur métier, qui est la production et la reproduction de la semence

r Fertilisation de printemps sur blé d’hiver - CEB (BELGIQUE)r Lutte contre le rumex en céréaliculture - CEB (BELGIQUE)r Production chanvre pour huile - CEB (BELGIQUE)r Sélection variétale en orge brassicole - GRAB Haute-Normandie - En orge brassicole, après trois années d’essais de variétés en

condition de culture dans la région, le brasseur a enfin choisi de changer de variété en accord avec nos résultats agronomiques.r Essai de polyculture sans élevage et sans intrants - GAB IDF - Dispositif de la Motte, coopération Gab IdF- CA 77 (chambre d’agri-

culture notée CA) - Arvalis.a) Le dispositif est à taille réelle : 63 ha et sur une durée réelle, un assolement de huit ans répété deux fois, soit 16 années. b) Il vise à développer une pratique, celle de l'assolement.c) Il prend des risques méthodologiques et technico-économiques mesurés mais indispensable pour affiner la pratique.d) Il privilégie une approche préventive (constitution d'un agrosystème durable) et non curative puisqu'il exclut l'apport dematière organique exogène.

r Sélection participative de semences - AGROBIO Périgord - Une progression de la participation des agriculteurs sur l'ensembledu territoire sur quatre ans de 1 à plus de 80. Des surfaces en auto production de semences plus grandes en espèces allogamesjusqu'ici rattachées au système semencier industriel.

r Paysans-boulangers : mise en évidence de la qualité des blés anciens pour la panification au levain, et l’inadaptation des blésmodernes - INRA, RSP

r Recherche d’espèces oléagineuses diversifiées (cameline, carthame…) - INRAr Recherche sur la levée de dormance des plantes adventices ou spontanées - PROMONATURE - La compréhension de ces cri-

tères permet d’appréhender les phénomènes qui participent à la vie et à la fertilité des sols. La compréhension et l’analyse descritères de levée de dormance des spontanées permet également d’anticiper les changements fondamentaux de notre environne-ment, climat, géologie, atmosphère, sols, vie bactérienne, qualité et quantité des matières organiques.

r Itinéraires techniques du colza bio - BIOBOURGOGNE SEDARB - a conduit à une augmentation sensible des surfaces embla-vées en colza bio

ARBOr Lutte biologique par conservation contre les mouches des fruits - CTIFL - approche globale incluant l’étude de la biodiversité des

populations d’arthropodes du sol ; l’étude du régime alimentaire des espèces dominantes en laboratoire et par biologie molécu-laire ; des tests en verger pour mesurer l’impact réel sur les ravageurs ; la mise en place d’aménagements écologiques dans leverger pour favoriser le maintien des espèces auxiliaires.Cette approche globale et pluridisciplinaire permet de répondre à un souci de gestion durable du verger, par une prise en comp-te de l’environnement du verger, dans l’objectif de diminuer les intrants de pesticides, y compris de biopesticides.

r Traitement électromagnétique de l’eau de pulvérisation pour lutter contre les insectes - ECOSONIC - expériences réussies contreles pucerons.

r Recherche de références sur la lutte contre les anthonomes en arboriculture - GABNOR - partenariat GABNOR/FREDON : recherchebiblio par la Fredon ; élaboration de protocoles de piégeage et d’identification chez les producteurs ; mise en culture en labo et test demolécules ; définition de périodes et de seuils d’intervention en lien avec les producteurs et validation dans les vergers. Cette action a permis que les anthonomes qui étaient un problème majeur soient devenus un problème mineur.

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MARAICHAGEr Sélection participative sur les crucifères en Bretagne - CAB Pays de Loire , IBB, Inra et PAIS (Bretagne) - IBB a sollicité l’INRA

pour un programme de sélection pour les choux, qui s’est développé en sélection participative. La sélection participative répondà un besoin de variétés adaptées à un terroir, à une technique de production et à une recherche d’autonomie. Elle ne se limitepas à la bio, mais elle est conçue pour rapprocher le végétal de son milieu. En développant l’intérêt d’adapter la plante à sonenvironnement, on se rapproche nécessairement d’une conception « bio » et/ou paysanne de l’agriculture.Les techniciens et chercheurs apportent un encadrement technique et scientifique directement auprès des professionnels impli-qués qui choisissent eux-mêmes les ressources génétiques.

r Utilisation du Bois Raméal Fragmenté en AB - CEB (BELGIQUE)r Traitement sonores des plantes avec la technique SRP pour la lutte anti-sécheresse - ECOSONIC - expériences réussies sur

plants de tomates en Afrique et en serre tropicale à l’université de Gand en Belgiquer Traitements sonores avec SRP pour lutter contre les maladies virales des plants de tomates, courgettes, concombres -

ECOSONIC - Expérience réussie en serre au Pays Bas. r Étude de la résistance variétale au mildiou pomme de terre sur le feuillage en production biologique - FREDON - étude conduite

depuis 2002 – programme européen INTERREGIl s’agit d’une étude directement applicable pour les producteurs. Le choix variétal est une des premières bases de raisonnementcontre le mildiou de la pomme de terre, et encore plus à l’heure actuelle avec l’évolution de la réglementation sur l’usage du cuivre

r Production de plants de fraisiers bio, en gardant le lien au sol - INRA, RSPr Culture du melon en bio sans intrant - Un agriculteur - Rotation, engrais vert, semence auto-produite, pas d’irrigation, terreau

auto-produit, tisane ortie, saule autoproduits, décoction prêle. Vente expédition (Rungis) 1,4 euro/kg, production 5 à 6 T/ha,soit marge brute 7000 euros/ha hors amortissements.

r Planche permanente - SERAIL CRARA CA69 ADABio - création d’un groupe de suivi et d’échange des différentes techniquesr Essai matériel désherbage - SERAIL CRARA CA69 ADABio, GRAB A .r Filet de protection - SERAIL CRARA CA69 ADABio r Paillage bio - GRAB - besoin des agriculteurs bien ciblés ; mise en place de l’expé classique avec témoin et répétition ; analyse

des résultats ; confirmation des résultats chez un ou des agriculteurs ; diffusionr Brumisation dans les serres - GRAB

QUALITE DES PRODUITSr L’analyse globale de la qualité par cristallisation - Bio Institut - portant sur la classification « à l’aveugle » de 30 échantillons de

blé à classer en fonction du terroir, de l’itinéraire technique et de la variété (dans le cadre du programme A.Q.S 2002). La réussi-te de cette expérimentation (29 échantillons correctement classés sur 30) nous prouve que les méthodes holistiques sontfiables, peu coûteuses, et fournissent des indications précieuses qui ne portent plus sur des critères spécifiques d’analyse (% etqualité des protéines) mais sur un ensemble global qui régit les conditions de production.

REV ABActes des assises

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LISTE DES PARTICIPANTS

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r ANDRIEU Patrice - CIVAM BIO 47 - Administrateur - Maison citoyen - 46 rue de la convention - 47300 VILLENEUVE SUR LOT r ARNAULT Ingrid - CRITT INNOPHYT - UFR Sciences et Techniques - Avenue Monge - 37200 TOURS - [email protected]

Tél. 02 47 36 69 75r ARROJO Nathalie - Bergerie nationale/FORMABIO - Parc du Château - 78120 RAMBOUILLET r AUBERT Claude - TERRE VIVANTE - 30, rue de Renéville - 76400 FECAMP - [email protected] - Tél. 02 35 28 87 78

r BASTIN Nicolas - UMR 5174 Evolution et Diversité Biologique - Ecole nationale de formation agronomique - 2 route de Narbonne -BP 22687 - 31326 CASTANET TOLOSAN CEDEX - [email protected] - Tél. 05 61 75 33 36

r BAUDRY Elisabeth - Chambre d'Agriculture des Pays de Loire - 9, rue André Brouard - BP 70510 - 49105 ANGERS Cedex 02 - [email protected] - Tél. 02 41 18 60 33

r BELLON Stéphane - INRAr BENOIT Marc - INRA - GIS Bio Massif Central - Unité Economie de l'Elevage Theix - 63122 - ST GENES CHAMPANELLEr BERGOT André - CGA Lorraine - Administrateur - 2, rue Louise Cotin - 55210 VIGNEULLES LES HATTONCHATEL -

[email protected] - Tél. 03 29 90 01 23r BERNARDEAU Julien - AGROBIO POITOU CHARENTES - Conseiller Grandes Cultures - Agropole - 2133 Route de Chauvigny -

86550 MIGNALOUX BEAUVOIR - [email protected] BERNICOT Marie-Hélène - ARVALIS Institut du végétal - [email protected] - Tél. 03 80 28 81 88r BERTRAND Cyril - GRAB - Site Agroparc - BP 1222 - 84911 AVIGNON CEDEX 9 - Tél. 04 90 84 01 70r BERTRAND Edith - DRAF-SRPV - Expert national en ABr BINTEIN Yann - CTIFLr BLANCHARD Claire - GRAB BN - IR et D - 6 rue des Roquemonts - 14053 ? - [email protected] - Tél. 02 31 47 22 31r BLOUET André - INRA - 88500 - MIRECOURT - [email protected] - Tél. 03 29 38 55 04r BOURGANEL Caroline - INRA - Attachée de presse - INRA service presse - 147, rue de l'Université - 75338 PARIS CEDEX 07 - -

[email protected] - Tél. 01 42 75 91 68r BOUSSELAIRE Aurélie - GRAB HN - Animateur Conseiller cultures - 9 rue de la petite cité - 27008 EVREUX CEDEX -

[email protected] - Tél. 02 32 78 80 46r BRAC DE LA PERRIERE Robert Ali - BEDE - 47 place du Millénaire - 34000 MONTPELLIER - [email protected] - Tél. 04 67 65 45 12

r CALAME Mathieu - ITAB GRAB IdF - [email protected] CARON Sophie - Presse - Rédactricer CARTAUD Gérald - INTERBIO Bretagne - 33, avenue Winston Churchill - 35016 RENNES - [email protected]

Tél. 02 99 54 03 33r CHABANEL Yves - ARVALIS Institut du végétal - Maison des Agriculteurs - La Milliasolle - BP 89 - 81003 ALBI CEDEX -

[email protected] - Tél. 05 63 48 83 76r CHABLE Véronique - INRA - SAD Paysage - 65, rue de St Brieuc - CS 84215 - 35042 RENNES Cedex - [email protected] -

Tél. 02-23 48 70 49r CHAREYRON Bertrand - CA26 - 95, avenue G. Brassens - 26500 BOURG-LES-VALENCE - [email protected] -

Tél. 04 75 83 90 17r CHAUSSOD Rémi - INRA - 17 rue Sully - BP 86510 - 21065 DIJON CEDEX - [email protected] - Tél. 03 80 69 30 89r CLINKSPOOR Hervé - ITADA - Animateur - 2 allée de Henliseim - 68000 COLMAR - [email protected] - Tél. 03 89 22 95 51r CORROYER Nathalie - CA Seine Maritime r COULOMBEL Aude - ITAB - Resp. Commission r COUTARD Jean-Paul - La ferme Thorigné d'Anjou

r DE CEGLIE Rodolphe - Presse - Photographe - [email protected] - Tél. 01 42 74 28 43r DELEBECQ Alain - GABNOR - ZI Le Paradis - 59133 PHALEMPIN r DELMONT François - SABD - Admi. ITAB r DENIS Christel - Biobourgogne SEDARB - 19, avenue Pierre Larousse - BP 382 - 82006 AUXERRE Cedexr DIOLEZ Annick - INRA - Centre de Versailles Grignon - 78850 THIVERVAL GRIGNONr DOUGHTY Richard - ITAB - Président com. Viti r DOURLENT Marie - GRAB - Montescot - 82200 MOISSAC - [email protected] DUPONT Fanny - INRA Grignon - stagiaire - Centre de Versailles Grignon - [email protected] -

r FABRE Rémy - Jeunes Agriculteurs - 14 rue de la Boétie - 75382 PARIS CEDEX 08 - Tél. 01 42 65 17 51r FAURIEL Joël - INRA - Site Agroparc - 84914 - AVIGNON Cedex 9 - [email protected] - Tél. 04 32 72 25 74r FONTAINE Laurence - ITAB - Resp. Commission - Maison de l'agriculture - 9, rue André Brouard - 9 105 - ANGERS

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REV ABActes des assises

/ITAB /16 - 17 mai 200646

r FREYCENON Robin - Chambre Régionale Agricole Rhône Alpes - 5 rue H Frenkel - [email protected] - Tél. 04 72 72 49 21r FRIC Denis - GABLIM - Pôle de Lanaud - 87220 BOISSEUIL - [email protected] - Tél. 05 55 06 46 20

r GANGNERON Etienne - Administrateur ITABr GARCIN Alain - CTIFLr GAYRAUD Pierre - 1 bis rue Jules Verne - 77160 PROVINS - [email protected] - r GOEIENETXE Maïté - BLE - Animatrice - 32, rue de la Bidouze - 64120 ST PALAIS - [email protected] -

Tél. 05 59 65 66 99r GRANDIN Jean Christophe - BIOCIEL - 2701 route d'Orléans - BP 10 - 18230 ST DOULCHARD -

[email protected] - Tél. 02 48 26 43 80r GRENIER Julie - Pôle Scientifique AB Massif Central - Lycée agricole de Brioude Bonnefont - 43100 FONTANNES -

[email protected] - Tél. 04 71 74 33 32r GURY Pascal - Pays de Loirer GUYADER Steven - FRAB (Bretagne) - Technicien - 17 rue du bas Village - CS 37725 - 35577 CESSON SEVIGNE Cedex -

[email protected]

r HAEGELIN Anne - Pôle Scientifique AB Massif Central - Lycée agricole de Brioude Bonnefont - 43100 FONTANNES - [email protected] - Tél. 04 71 74 33 32

r HEDONT Marianne - ITAB - Resp. Commission Semences et plants

r JONIS Monique - ITAB - Resp. Commission F&L et Viti - Mas de Saporta - 34875 LATTES Cedex - [email protected] JOULAIN Gérard - Bio d'Aquitaine - Vice-Président - 6 rue de la Trompette - 33000 BORDEAUX - [email protected] -

r KASTLER Guy - Confédération Paysanne - Administrateur ITAB - Le Sieure - 34210 - LA CAUNETTE - [email protected] -Tél. 04 68 91 28 95

r KHAN Jean - Anthropologue - 11 rue de Presles - 75015 - PARISr KHAN Richard - Etudiant en droit - 11 rue de Presles - 75015 PARISr KHORCHANI Slaheddine - Université - Etudiant - 19 rue Collin - Apt 22 - 92800 PUTEAUX - [email protected] KONATE Krotoum - ITAB - Directrice - 149 rue de Bercy - 75595 PARIS Cedex 12

r LANCRY Mathieu - GABNOR - Président - Le Paradis - 59130 PHALEMPIN - [email protected] - Tél. 03 20 32 25 35r LE DOUARIN Sarah - Agence Bio - Accompagne - 6 rue Lavoisier - 93100 MONTREUIL SOUS BOIS -

[email protected] - 01-48-70-48-41r LE DÛ André - ITAB - Administrateurr LE LAGADEC François - ITAB - Administrateur- [email protected] LEBLAY Veronik - Terre Vivanter LECLERC Blaise - ITAB - Resp. Commission Agronomier LEFEBURE Stéphane - GRAB HN - Agriculteur adminitrateur - La Quesne - 76750 - BOIS HEROULT -

[email protected] - Tél. 02 35 34 39 59r LEFEBVRE André - Biobourgogne SEDARB - 19, avenue Pierre Larousse - BP 382 - 82006 AUXERRE Cedex -

[email protected] - Tél. 03 86 72 92 20r LEFEVRE Christophe - GAB56 - Animateurr LEMARIE Christine - CAB PL - Coorinatrice - 9 rue André Brouard - BP 70510 - - 49105 ANGER CEDEX 02 -

[email protected] - Tél. 02 41 18 60 30r LEONARD Vincent - Centre d'Essais Bio - 4 rue du Bordia - B-5030 GEMBLOUX - Belgique - [email protected] -

Tél. (0032) 81 74 04 95r LHOPITEAU François - ancien président - Agriculteur - 2, rue d'Ormoy - 28210 NERON - [email protected] -

Tél. 02 37 82 74 85r LUBAC Stanislas - ITAB - Resp. Commission Elevage et animation réseaux - 9, rue André Brouard - 49105 ANGERS -

[email protected] - Tél. 02 41 18 61 55

r MERCIER Thierry - ITAB - Administrateur ITAB - Haut Pont de l'Arche - 49080 BOUCHEMAINE - [email protected] - Tél. 02 41 77 15 89

r MERCIER Elisabeth - Agence Bio - Directrice - 6 rue Lavoisier - 93100 MONTREUIL SOUS BOIS - Tél. 01 48 70 48 41r MONNIER Claude - ITAB - Administrateur ITABr MONNIER Marie-Christine - ITAB - Responsable ORWINEr MORIN Jean-Marie - FORMABIO-DGER - animateurr MOURET Jean-Claude - INRA UMR Innovation - Ingénieur (agronomie) - 2 place Viala - 4060 MONTPELLIER -

[email protected] - 04 99 61 25 92

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r NAUTA Reinout - SABD - Guillot - 32350 TARAILLES - [email protected] - Tél. 05 62 64 14 67r NICOURT Christian - INRA TSV - Chercheur - 65, Bd de Brandebourg - 94205 IVRY CEDEX - [email protected] -

Tél. 01 49 59 69 13r NIGGLI Urs - FiBL - Intervenant

r ONDET Sophie - GRAB - Site Agroparc - BP 1222 - 84911 AVIGNON CEDEX 9 - Tél. 04 90 84 01 70r OSTE Sandrine - FREDON Nord-Pas de Calais - 21, rue Becquerel - BP 74 - 62750 LOOS-EN-GOHELLE -

[email protected] - Tél. 03 21 08 62 91

r PATOUT Olivier - AVEMr PAVIE Jérôme - Institut de l'élevage - 6 rue des Roquemonts - 14053 CAEN CEDEX - [email protected] -

Tél. 02 31 47 22 72r PETIT Nathalie - Presse - 15 rue Montcalm - 75018 PARIS - [email protected] PFLIMLIN André - Institut de l'élevage - 149, rue de Bercy - Cedex 12 - 75595 PARIS - [email protected] -

Tél. 01 40 04 52 55r PRAT Frédéric - Geyser - 38, rue Haute - 34270 CLARET - [email protected]

r RAMONTEU Sonia - ACTAr ROLLAND Bernard - INRA - Ingé. Rechercher ROOS Jean-Robert - CTIFLr ROUCHAUD Thomas - ITAB - stagiaire ITAB GCr RUPPOL Patrick - BIOFORUM - Rue de Namur 47 - B-5030 - GEMBLOUX - Belgique - [email protected] -

Tél. (0032) 81 61 46 55

r SAGE Roland - CA du Jura et CRA de Franche-Comté - conseiller AB - BP 417 - 39016 LONS-LE-SAUNIER - [email protected]él. 03 84 35 14 57

r SAUSSAC Muriel - ITEIPMAI - conseiller AB - Domaine de la Vesc - 26740 MONTBOUCHER SUR JABRON - [email protected] - Tél. 04 75 91 81 46

r SERRE Patrick - ITAB - Administrateurr SOLANA Pascale - Presse - 157, rue des Blains - 92220 BAGNEUX - [email protected] - Tél. 01 48 46 36 19r SOULIE Lorraine - ARVALIS Institut du végétal - Etudiant - [email protected] SYLVANDER Bertil - INRA - CIAB - Auzeville Tolosane - BP 52627 - 31326 CASTANET TOLOSAN CEDEX -

[email protected] - Tél. 05 61 28 55 15

r TAUPIER-LETAGE Bruno - ITAB - Resp. Commission Qualité

r VALLEIX Sophie - A BIO DOC - ENITA - Site de Marmilhat - BP 35 - 63370 LEMPDES - [email protected] - Tél. 04 73 98 13 99r VEDEL Georges - Mission DAR - Ministère de l'Agriculture - Chargé de mission - 2 rue St Charles - PARIS 15r VIAUX Philippe - ARVALIS Institut du végétal

r WARLOP François - GRAB - Site Agroparc - BP 1222 - 84911 - AVIGNON CEDEX 9 - [email protected] - Tél. 04 90 84 01 70r WOHRER Jean - GNIS - Tél. 01 42 33 79 16

r ZIMMERMANN Joo - Bergerie Nationale - Animatrice - Parc du Château - [email protected] - Tél. 01 61 08 69 33

/ITAB /16 - 17 mai 2006 47

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149, rue de Bercy - 75595 Paris cedex 12 - Tél. : 01 40 04 50 64 - Fax : 01 40 04 50 66