Cours eco terminale

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Séquence 2 La société en crise ? 35 Séquence 2 Sommaire Introduction p.37 1. Comment se forme la société ? p.39 2. Comment se régule la société ? p.44 Corrigé des questions p.51 Cned – Académie en ligne

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Séquence 2

La société en crise ?

35Séquence 2

Sommaire

Introduction p.371. Comment se forme la société ? p.392. Comment se régule la société ? p.44Corrigé des questions p.51

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37Séquence 2

� Cet article du Code civil qui vaut pour toutes les formes de société que les individus peuvent imaginer fait reposer la société sur un petit nombre de caractéristiques :

� Elle résulte de la volonté de ses créateurs : il n’y a pas de société sans que des personnes identifiées n’aient eu la volonté de la créer et de la faire vivre au quotidien. Les juristes désignent cette volonté d’une expression latine particulière : « l’affectio societatis », c’est-à-dire l’intention délibérée d’agir ensemble dans le cadre de la société.

� Elle suppose que chacun appor te quelque chose à la société : de l’argent pour la financer, un matériel pour l’équiper, le talent ou le travail (« industrie ») de l’un des associés.

� Elle tend à réaliser un bénéfice ou une économie dont tous les associés devront profiter même si ce n’est pas de manière égale.

En vous aidant du tableau ci-dessous, mettez en évidence les différences entre la définition juridique et la définition sociologique de la société.

Pour les juristes, la société est « instituée par deux ou plusieurs personnes qui conviennent par un contrat d’affecter à une entreprise commune des biens ou leur industrie en vue de partager le bénéfice ou de profiter de l’éco-nomie qui pourra en résulter » (article 1832 du Code Civil).

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Pour les juristes, la société est « instituée par deux ou plusieurs personnes qui conviennent par un contrat d’affecter à une entreprise commune des biens ou leur industrie en vue de partager le bénéfice ou de profiter de l’éco-nomie qui pourra en résulter » (article 1832 du Code Civil).

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Pour les sociologues, la société peut se défi-nir comme l’ensemble des relations qui unis-sent des individus et font d’eux une collec-tivité présentant une relative homogénéité du point de vue des pratiques sociales.

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Pour les sociologues, la société peut se défi-nir comme l’ensemble des relations qui unis-sent des individus et font d’eux une collec-tivité présentant une relative homogénéité du point de vue des pratiques sociales.

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Question 1Question 1

Introduction

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38 Séquence 2

Sens juridique Sens sociologique

Existence d’un lienentre individus OUI

Nature du lienEnsemble de relations non formalisées.

Étendue du lienNombre limité d’individus volontaires.

Force du lienObligation de respecterle contrat.

Participation desindividus à la société

Condition d’existence dela société.

Pas d’obligation de participerà la vie de la société.

Objectif de la sociétéObjectif économique :profit ou économie.

� La confrontation de ces deux visions différentes de la société fait apparaître les principales questions auxquelles les sociologiques réfléchissent et s’efforcent d’apporter des réponses. Citons en quelques-unes :

� Par quels mécanismes d’intégration passe-t-on d’un ensemble d’indi-vidus à une société véritable ?

� Comment l’existence d’une société se manifeste-t-elle dans la vie des individus ?

� Dans quelle mesure une société peut-elle être composée de groupes distincts ?

� Quelles différences ou inégalités peut-on accepter dans une société sans qu’elle ne se désagrège totalement ?

Bien d’autres questions pourraient être posées à propos de la société. Il pourrait dès lors être tentant de répondre « oui » à la question posée en titre : la société est-elle en crise ? Convenons d’attendre la fin de la séquence pour y apporter une réponse définitive.

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39Séquence 2

Individus et contrainte sociale

Que la société soit envisagée dans son sens juridique ou dans son sens sociologique, elle est une communauté d’individus qui ne peuvent pas se comporter comme s’ils étaient seuls au monde. Ils doivent agir en tenant compte des autres.

Ici encore, les approches juridiques et sociologiques se différencient dans leur approche de la notion de règles et de sanctions.

Lorsqu’un individu transgresse une norme, il est sanc-tionné, dans le sens courant du terme, c’est-à-dire réprimandé de manière plus ou moins forte : regard désapprobateur ou remarque d’un autre individu, mise à l’index, amende ou peine de prison (dans les cas de transgression les plus graves). À l’inverse, lors-qu’un individu se conforme à une norme sociale, il est également « sanctionné » (dans le sens sociologi-que du terme), c’est-à-dire qu’il est récompensé pour son respect des valeurs dominantes :

Les juristes ne s’intéressent qu’à une partie seule-ment des règles au sens sociologique : celles qui sont protégées par des sanctions que la société

peut imposer en faisant intervenir le juge et, le cas échéant, la force publique.

L’individu qui décide de porter les cheveux longs n’encourt ni amende ni peine de prison. Ce n’est donc pas une norme au sens juridique du terme. En revanche, si la mode est aux cheveux courts, on peut le regar-der d’un air moqueur. Il s’agit donc d’une forme de sanction et d’une norme au sens sociologique du terme.

AA

La société exerce donc une contrainte sur les comportements indi-viduels et elle inflige des sanctions à ceux qui n’en respectent pas les règles.

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La société exerce donc une contrainte sur les comportements indi-viduels et elle inflige des sanctions à ceux qui n’en respectent pas les règles.

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Pour les sociologues, la règle désigne une conduite sociale plus ou moins impérative dont l’objet est d’as-surer la conformité des comportements individuels avec les valeurs dominantes de la société. Elle est appelée norme

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Pour les sociologues, la règle désigne une conduite sociale plus ou moins impérative dont l’objet est d’as-surer la conformité des comportements individuels avec les valeurs dominantes de la société. Elle est appelée norme

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� Exemple� Exemple

1 Comment se formela société ?

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40 Séquence 2

En vous aidant de vos connaissances et du texte ci-dessus, complétez le tableau suivant qui met l’accent sur trois notions fondamentales :

Idées abstraites partagées par la société et qui correspondent à une forme de morale sociale.

Normes

Actions individuelles conformes ou non aux normes sociales et suscepti-bles de valoir à leur auteur une sanction positive ou négative de la part des autres membres du corps social.

Vérifiez que vous avez bien compris les différences d’approche entre le droit et la sociologie au sujet des normes. Vous noterez en face de cha-que proposition du tableau si la règle énoncée est une norme :

� Au sens sociologique et au sens juridique (1)� Au sens juridique mais pas au sens sociologique (2)� Au sens sociologique mais pas au sens juridique (3)

Prendre une douche plutôt qu’un bain pour économiser les ressources en eau de la planète.

Ne pas fumer dans un restaurant.

Laisser parler son interlocuteur avant de lui répondre.

Rouler à droite quand on conduit un véhicule sur la voie publique.

Ne pas jouer de la batterie dans un appartement à trois heures du matin.

Ne pas absorber plus de 0,5 gramme d’alcool quand on veut conduire un véhicule.

Le processus de socialisation

La socialisation est le processus par lequel l’individu adopte les normes du groupe social dont il est membre. La socialisation permet à la société de maintenir son homogénéité malgré le renouvellement des individus qui la composent.

Question 2Question 2

Question 3Question 3

BB

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41Séquence 2

Deux courants s’opposent dans l’interpréta-tion des processus de socialisation :

Selon Emile Durkheim (sociologue français), la socia-lisation est un processus autoritaire qui s’impose au sujet et dans lequel il est passif. On qualifie cette analyse de déterministe. Elle assimile socialisation et éducation, faisant de l’école l’institution centrale du processus de socialisation. Elle se fonde sur l’idée que la société dépasse les individus et qu’elle les pré-pare à jouer un rôle social en les faisant passer dans des « moules institutionnels ».

Pour George Herbert Mead (psychosociologue américain), la socialisa-tion ne se réduit pas à l’éducation d’un individu par une institution. Le processus de socialisation concerne un ensemble plus ou moins grand d’individus qui entretiennent entre eux des relations plus ou moins riches (exemple : une classe de lycée). L’existence de ces échan-ges entre les individus contribue au processus de socialisation qui échappe ainsi au déterminisme durkheimien. La socialisation n’est pas un processus qui s’impose de l’extérieur aux individus ; ceux-ci en sont les acteurs et le résultat dépend de la dynamique qui s’ins-taure entre le « moule » institution-nel et les relations qu’entretien-nent les individus qui participent à ce processus de socialisation.

> E. Durkheim(1858-1917)

> E. Durkheim(1858-1917)

> G. Herbert Mead (1863-1931)

> G. Herbert Mead (1863-1931)

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42 Séquence 2

La culture, produit de la société

À l’origine, le terme « culture » (« cultura » en latin) désigne une pièce de terre que l’homme défriche pour y faire pousser une plante. On parlerait aujourd’hui d’agri-culture, culture des champs. De ce sens lointain ont surgi des acceptions très différentes : le paysan parlera de « culture inten-sive », le professeur de « culture générale », le sportif de « culture physi-que », le PDG de « culture d’entreprise ». Il faut donc se montrer prudent dans l’emploi du terme qui peut désigner des réalités très différentes.Dans le domaine des sciences sociales, toutes les disciplines n’em-ploient pas le terme dans le même sens.

Pour illustrer, les différents sens que peut revêtir le terme « culture », vous relierez de manière logique les éléments du schéma suivant :

> E. Durkheim (1858-1917)

Vaste ensemble complexe compre-nant les connaissances, les croyan-ces, l’art, la morale, les lois, les cou-tumes et toutes les autres habitudes acquises par l’homme en tant que membre d’une société.

Ensemble de manières de penser, de sentir et d’agir partagées par une pluralité de personnes et qui servent à constituer ces personnes en une collectivité particulière et distincte.

Anthropologie

Sociologie

Langage courant

Étude de l’homme et des groupes humains.

Étude scientifique des sociétéshumaines et des faits sociaux.

Connaissance des œuvres savantes (peinture, musique classique…).

> B. Malinowski (1884-1942)

CC

Question 4Question 4

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43Séquence 2

� Au-delà des différences de sens, la notion de culture pré-sente quatre caractéristiques communes :

� Il s’agit d’un ensemble cohérent dont les éléments sont interdépen-dants, c'est-à-dire qu’ils n’existent pas indépendamment les uns des autres mais exercent entre eux une influence mutuelle.

� La culture imprègne l'ensemble des activités des hommes au sein de la société et influence en particulier leurs activités les plus quotidien-nes.

� Elle est commune à un groupe d'hommes, que ce groupe soit impor-tant (les habitants d'un pays tout entier) ou plus limité (les « jeunes »). La culture peut donc comprendre des sous-cultures, voire des contre-cultures. Les sous-cultures sont constituées de façons de penser, d’agir spécifiques, caractéristiques d’un groupe de personnes qui font partie d’un ensemble plus vaste. Les contre-cultures peuvent se défi-nir comme des sous-cultures de groupes particuliers qui remettent en cause certains éléments importants de la culture du groupe plus large dont ils font partie.

� La culture se transmet par le processus de socialisation dont les princi-pales institutions sont la famille, l’école, l’entreprise… Elle passe ainsi de génération en génération et assure la permanence de la société dans le temps.

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44 Séquence 2

Société et groupes sociaux

1. Les groupes sociaux

Le groupe est donc une structure sociale intermé-diaire entre l’individu isolé et la société (qui regroupe un vaste ensemble d’individus).

� Pour se repérer dans le foisonnement des groupes qui composent la société, les sociologues distinguent deux grandes familles de groupes :

� Les groupes primaires (ou groupes élémentaires) qui ne rassemblent qu’un petit nombre d’individus dont les liens sont généralement puissants (la famille).

� Les groupes secondaires qui sont constitués d’un plus grand nombre d’individus et dont l’identité (l’ensemble des pratiques sociales parta-gées) peut être plus fragile.

� Une autre typologie fréquemment utilisée pour identifier les trajectoires sociales distingue :

� Le groupe d’appartenance, qui est le groupe social auquel l’individu appartient du fait de sa naissance.

� Le groupe de référence qui est celui que l’individu souhaite rejoindre au terme du processus de socialisation.

2. Les catégories sociales

Ces catégories « artificielles » (au sens où elles sont construites pour les besoins d’un certain type d’étu-des) peuvent reposer sur le statut par rapport au travail (actifs / inactifs), le niveau de qualification (faible / élevé), le secteur d’activité (primaire / secondaire / tertiaire), les caracté-ristiques sociales (sexe / âge / …).

AA

Les groupes sociaux ne doivent pas être confondus avec les catégories sociales, regroupements d’individus réalisés par les sociologues sur la base d’un ou de plusieurs critères destinés à identifier des catégories particulières d’individus.

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Les groupes sociaux ne doivent pas être confondus avec les catégories sociales, regroupements d’individus réalisés par les sociologues sur la base d’un ou de plusieurs critères destinés à identifier des catégories particulières d’individus.

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2 Comment se régulela société ?

Le groupe social est un ensemble d’indivi-dus qui partagent un ensemble de manières de penser, de sentir et d’agir et forment de ce fait une collectivité qui se distingue du reste du corps social.

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45Séquence 2

La nomenclature française des professions et catégories socioprofession-nelles (PCS) illustre bien cette démarche puisqu’elle mobilise la plupart des critères évoqués pour distinguer huit groupes principaux : agriculteurs exploitants, artisans commerçants et chefs d’entreprises, cadres et profes-sions intellectuelles supérieures, professions intermédiaires, employés, ouvriers, retraités, autres personnes sans activité professionnelle. Cha-cune de ces catégories est conçue de sorte que les personnes qui en font partie sont supposées entretenir des relations entre elles plus fortes que les relations qu’elles entretiennent avec les individus appartenant à d’autres catégories, avoir des manières de penser et d’agir semblables et se percevoir collectivement comme faisant partie d’un même groupe.

3. Les classes sociales

La notion de « catégories sociales » se veut d’une grande neutralité. Elle rassemble des individus au sein de caté-gories socialement homogènes. Elle ne postule pas que les différentes catégories ont des intérêts différents, voire opposés, ou qu’elles entretiennent des relations conflictuelles. C’est précisément cette dimension de lutte sociale qui caractérise l’approche marxiste des classes sociales.

� Trois points essentiels doivent être soulignés pour en comprendre le sens général :

� Les classes sociales ne sont pas des groupes « artificiels », construits pour les besoins d’une étude, mais le fruit de rapports sociaux fondés sur l’exploitation de ceux qui n’ont que leur force de travail (les pro-létaires) par ceux qui sont propriétaires de l’outil de production (les capitalistes) On appartient à une classe en fonction de la place que l’on occupe dans le processus de production.

� Les classes sociales ont nécessairement des intérêts opposés, ce qui donne naissance à une confrontation, la « lutte des classes », qui est le moteur de l’histoire sociale. C’est la lutte des classes exploitées qui pro-voque les changements de société, l’opposition actuelle entre capitalis-tes et prolétaires devant déboucher sur l’instauration d’un régime socia-liste où se trouve abolie la propriété privée des moyens de production.

� La « lutte des classes » ne peut véritablement se développer que si ceux qui font partie de la classe exploitée, les prolétaires, prennent conscience du fait qu’ils constituent un groupe opprimé aux intérêts

> K. Marx(1858-1883)> K. Marx(1858-1883)

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46 Séquence 2

identiques et dont le sort ne peut s’améliorer que par la fin d’une situa-tion économique et sociale dont ils sont les victimes. La « conscience de classe » est donc le préalable à toute action collective et il revient aux promoteurs du marxisme de favoriser l’émergence de cette conscience de classe.

4. La stratification sociale

Le terme de « classe sociale » est également utilisé par des auteurs non marxistes qui lui donnent alors un sens assez différent. Le plus important de ces sociologues est Max Weber, un Allemand. Contrairement à Karl Marx qui donne le rôle premier à la collectivité dans son analyse (« point de vue holiste »), Max Weber envisage les com-portements sociaux à partir des raisonnements et des motivations des individus (« point de vue individua-liste ») Il existe bien des positions sociales différentes dans l’économie de marché, notamment une classe de possession (qui dispose d’un patrimoine important) et une classe de production. Mais, ce qui compte, c’est la possibilité plus ou moins ouverte dont disposent les indi-vidus de changer de classe (la « mobilité sociale ») La lutte des classes n’est pas inéluctable ; les conflits entre elles dépendent du degré d’inégalité qui règne entre les classes et de la possibilité d’accéder aux classes les plus

favorisées. Enfin, dernière différence entre les deux approches, l’analyse de Max Weber ne se concentre pas exclusivement sur la dimension éco-nomique de la structure sociale. La hiérarchie sociale ne résulte pas seu-lement de la place dans le processus de production (classe sociale au sens de Marx). Elle tient également au prestige plus ou moins grand dont bénéficient certains groupes sociaux et à leur position dans le système politique.

Les trois types de stratification (économique, sociale, politique) ne répondent pas à la même logique. Un individu très riche peut ne pas jouir d’une grande considération sociale ou disposer d’un pouvoir poli-tique significatif. Mais, ces logiques peuvent également se renforcer les unes les autres. Le fait de disposer d’un capital économique important permet d’atteindre des positions sociales prestigieuses (par exemple une profession valorisée par l’opinion publique) et d’intervenir dans les affaires politiques en étant écouté.

Le tableau suivant propose une synthèse des différences qui caractéri-sent l’analyse marxiste et l’analyse weberienne. Complétez-le en vous aidant de votre cours.

> M. Weber(1864-1920)> M. Weber(1864-1920)

Question 5Question 5

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47Séquence 2

Analyse marxiste Analyse weberienne

Nature de l’approche Individualiste.

Concept central Classes sociales.

Définition

Groupes hiérarchisés sur une échelle définie par la puissance économique, le prestige social et le pouvoir politique.

Origine de lastratification sociale

Unique : de nature économique.

Évolution possible ausein de la hiérarchie

Aucune mobilité possible.

Degré de conflictualitéde la hiérarchie

Tensions inhérentes au système économique. Conflit permanent, moteur de l’histoire.

Conflit si les inégalités sont excessi-ves et si la mobilité sociale est trop faible.

Point essentielpour comprendrele changement social

La mobilité sociale.

Société et pratiques sociales

Comme on peut s’en douter, la société n’est pas figée et la stratification sociale évolue sous l’influence de nombreux facteurs : transformations techniques, changements économiques, évolution des mœurs, confron-tation avec d’autres cultures… C’est ainsi que le paysage social de la France a profondément changé dans les dernières décennies.Voici quelques données pour en prendre la mesure.

Revenu Effectifs en milliersvariation

en %Structure en %

1962 2000 1962 2000

Agriculteursexploitants 10 719 3045 633 15,9 2,5

Artisans,commerçants,chefs d’entreprise

25 900 2084 1579 – 24,2 10,9

Cadres 34 503 892 276,7 4,7 13,0

Professions intermédiaires 18 950 2114 5231 11,0 20,3

Employés 11 099 7759 119,5 18,5 30,1

Ouvriers 11 814 7488 7224 – 3,5 28,0

Total 19158 25786 100,0 100,0

BB

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48 Séquence 2

� Complétez les six données manquantes en expliquant vos calculs.� Sachant que les cadres, professions intermédiaires, employés et ouvriers

sont des catégories salariées alors que les agriculteurs, artisans, com-merçants et chefs d’entreprise ne sont pas salariés, que concluez-vous si vous comparez la structure sociale française en 1962 et 2000 ?

� La catégorie « agriculteurs exploitants » est passée de ….. % de la popu-lation active en 1962 à ….. % en 2000. Diriez-vous que ce changement modifie l’image globale que l’on peut avoir de la société française ?

� On répartit les catégories présentes dans le tableau en trois groupes fondés sur le niveau du revenu. Le premier groupe comprend les caté-gories qui disposent en 2000 d’un revenu inférieur à 15 000 euros. Le deuxième, les catégories qui disposent en 2000 d’un revenu compris entre 15 000 et 30 000 euros. Le troisième comprend les catégories qui disposent d’un revenu de plus de 30 000 euros. Construisez un tableau qui mette en évidence le poids de ces trois groupes en valeur absolue et en valeur relative pour les années 1962 et 2000.

� Comment pourriez-vous représenter vos résultats sous forme graphique ?� Au vu du tableau, et du graphique ainsi construit, que pouvez-vous

conclure ?

Voici un exercice sur les liens entre les métiers, tels qu’on les conçoit ordinairement, et les PCS de l’INSEE. Cet exercice, comme de nombreux autres sont disponibles sur le site de l’INSEE : http://www.educnet.edu-cation.fr/insee/emploi/default.htm

Pour ceux qui n’auraient pas d’accès internet à leur disposition, l’exer-cice est proposé sous une forme traditionnelle. Il s’agit de relier les métiers aux PCS.

Agriculteurs exploitants

Artisans, commerçants,chefs d’entreprise

Cadres et professionsintellectuelles supérieures

Professions intermédiaires

Employés

Ouvriers

Salarié agricole

Électricien indépendant

Professeurde mathématiques

Éleveur de moutons

Conducteur de trains

Ouvrier à la chaîne

Horticulteur

Vendeur en alimentation

Question 6Question 6

Question 7Question 7

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49Séquence 2

Ces 3 graphiques illustrent le fait que les différentes catégories profes-sionnelles ne sont pas également présentes sur le territoire. Ainsi, une couleur rouge ou orange foncé indique que la catégorie est plus présente que la moyenne nationale (nettement plus si la couleur est rouge, un peu plus si elle est orange) À l’inverse une couleur bleue indique une sous-représentation de la catégorie (nettement moins présente si la couleur est bleu foncé, un peu moins si elle est bleu clair).

� Dégagez en quelques lignes les traits caractéristi-ques des trois catégories, agriculteurs, cadres et employés, au regard de leur implantation régio-nale.

� Comparez l’implantation des cadres et des employés. Quels points communs et quelles diffé-rences pouvez-vous constater ?

Question 8Question 8

Densité de l’écartà la moyenne

FortPositif

FaibleAutour dela moyenne

Faible

Négatif Fort

Densité de l’écartà la moyenne

FortPositif

FaibleAutour dela moyenne

Faible

Négatif Fort

Allemagne

BelgiqueAngleterre

Suisse

Italie

Espagne

Agriculteurs

Allemagne

BelgiqueAngleterre

Suisse

Italie

Espagne

Agriculteurs

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Page 15: Cours eco terminale

50 Séquence 2

Cadres

ConclusionLa société en crise ? Après avoir étudié la séquence, il semble que la société soit destinée à être per-pétuellement en crise si l’on veut dire par là qu’elle est soumise à des forces qui la font constamment évoluer sous la pression exté-rieure de transformations de tou-tes sortes et en raison de tensions intérieures dues au jeu des grou-pes sociaux. Les tensions engen-drées par ces différentes forces peuvent être plus ou moins bien prises en compte par les acteurs, plus ou moins intégrées dans la dynamique sociale. Il est certain que, même si l’on ne fait pas de la société le lieu d’une lutte des clas-ses au sens marxiste du terme, l’accroissement des inégalités et les freins de plus en plus forts à la mobilité sociale ne sont pas favo-rables à l’évolution consensuelle de la société française.

Allemagne

BelgiqueAngleterre

Suisse

Italie

Espagne

Allemagne

BelgiqueAngleterre

Suisse

Italie

Espagne

EmployésEmployés

Allemagne

BelgiqueAngleterre

Suisse

Italie

Espagne

Allemagne

BelgiqueAngleterre

Suisse

Italie

Espagne

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Page 16: Cours eco terminale

51Séquence 2

Sens juridique Sens sociologique

Existence d’un lienentre individus OUI OUI

Nature du lien Contrat signé par eux.Ensemble de relations non formalisées.

Étendue du lienNombre limité d’individus volontaires.

Nombre potentiellement illimité d’individus.

Force du lienObligation de respecterle contrat.

Pas de contrat, mais une contrainte sociale.

Participation desindividus à la société

Condition d’existence dela société.

Pas d’obligation de participerà la vie de la société.

Objectif de la sociétéObjectif économique :profit ou économie.

Pas d’objectif assigné àla société.

ValeursIdées abstraites partagées par la société et qui correspondent à une forme de morale sociale.

NormesRègles de conduite plus ou moins impératives dont l’objet est d’orienter les comportements individuels.

ComportementsActions individuelles conformes ou non aux normes sociales et suscepti-bles de valoir à leur auteur une sanction positive ou négative de la part des autres membres du corps social.

Prendre une douche plutôt qu’un bain pour économiser les ressources en eau de la planète : pas d’amende ou de sanction si l’individu transgresse la règle en prenant un bain matin et soir.

3

Ne pas fumer dans un restaurant : comportement qui était acceptable il y a en-core une vingtaine d’années mais qui est aujourd’hui sanctionné par la loi et qui suscite la réprobation des autres personnes présentes dans le restaurant.

1

Question 1Question 1

Question 2Question 2

Question 3Question 3

Corrigé des questions

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Page 17: Cours eco terminale

52 Séquence 2

Laisser parler son interlocuteur avant de lui répondre : pas de sanction juridique même pour ceux qui coupent tout le temps la parole aux autres. 3

Rouler à droite quand on conduit un véhicule sur la voie publique : comporte-ment sanctionné par le Code de la route mais sans connotation morale. Il n’est ni bien ni mal de rouler à droite, mais il vaut mieux que tout le monde se confor-me à la règle !

2

Ne pas jouer de la batterie dans un appartement à trois heures du matin : nor-me à la fois sociologique (la vie en société implique le respect du sommeil des autres) et juridique (la police peut intervenir en cas de tapage nocturne).

1

Ne pas absorber plus de 0,5 gramme d’alcool quand on veut conduire un véhi-cule : norme juridique (amende, retrait possible du permis de conduire) et so-ciologique (l’alcoolisme est perçu négativement dans la société contemporaine, surtout s’il aboutit à mettre en danger la vie d’autrui).

1

Question 4Question 4> E. Durkheim

(1858-1917)

Ensemble de manières de penser, de sentir et d’agir partagées par une pluralité de personnes et qui servent à constituer ces personnes en une collectivité particulière et distincte.

Anthropologie

Sociologie

Langage courant

Étude de l’homme et des groupes humains.

Étude scientifique des sociétéshumaines et des faits sociaux.

Connaissance des œuvres savantes (peinture, musique classique…).

> B. Malinowski (1884-1942)

Vaste ensemble complexe compre-nant les connaissances, les croyan-ces, l’art, la morale, les lois, les cou-tumes et toutes les autres habitudes acquises par l’homme en tant que membre d’une société.

> E. Durkheim(1858-1917)

Ensemble de manières de penser, de sentir et d’agir partagées par une pluralité de personnes et qui servent à constituer ces personnes en une collectivité particulière et distincte.

Anthropologie

Sociologie

Langage courant

Étude de l’homme et des groupes humains.

Étude scientifique des sociétéshumaines et des faits sociaux.

Connaissance des œuvres savantes (peinture, musique classique…).

> B. Malinowski (1884-1942)

Vaste ensemble complexe compre-nant les connaissances, les croyan-ces, l’art, la morale, les lois, les cou-tumes et toutes les autres habitudes acquises par l’homme en tant que membre d’une société.

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Page 18: Cours eco terminale

53Séquence 2

Analyse marxiste Analyse weberienne

Nature de l’approcheHoliste (qui privilégie le groupe, le tout).

Individualiste.

Concept central Classes sociales. Strates sociales.

Définition

Groupes aux intérêts nécessai-rement opposés en lutte pour la défense de ces intérêts.

Groupes hiérarchisés sur une échelle définie par la puis-sance économique, le prestige social et le pouvoir politique.

Origine dela stratification sociale

Unique de natureéconomique.

Triple : économique, sociale, politique.

Évolution possible au sein de la hiérarchie

Aucune mobilité possible. Mobilité sociale plus ou moins grande selon les cas.

Degré de conflictualité de la hiérarchie

Tensions inhérentes au sys-tème économique. Conflit per-manent, moteur de l’histoire.

Conflit si les inégalités sont excessives et si la mobilité sociale est trop faible.

Point essentielpour comprendrele changement social

Les conflits sociaux. La mobilité sociale.

Revenu Effectifs en milliersvariation

en %Structure en %

1962 2000 1962 2000

Agriculteursexploitants 10 719 3045 633 – 79,2 15,9 2,5

Artisans,commerçants,chefs d’entreprise

25 900 2084 1579 – 24,2 10,9 6,1

Cadres 34 503 892 3360 276,7 4,7 13,0

Professions intermédiaires 18 950 2114 5231 147,4 11,0 20,3

Employés 11 099 3535 7759 119,5 18,5 30,1

Ouvriers 11 814 7488 7224 – 3,5 39,1 28,0

Total 19158 25786 100,0 100,0

� Employés en 1962 : les employés sont 7759 milliers en 2000, en aug-mentation de 119,5 % par rapport à 1962, soit : 7759 = X + (1,1954 X) soit 7759 = 2,1954 X d’où X = 7759 / 2,1954 = 3535.

� Cadres en 2000 : les cadres étaient 892 milliers en 1962. La caté-gorie a augmenté de 276,7 %. Les cadres sont donc en 2000 :892 + (892×276,7/100) = 3360 milliers.

Question 5Question 5

Question 6Question 6

Détail

des calculs

Détail

des calculs

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54 Séquence 2

� Variation des agriculteurs : En 1962, les agriculteurs étaient 3045 mil-liers. En 2000, ils ne sont plus que 633 milliers, soit une baisse en valeur absolue de 2412 milliers. Rapportée à la population de départ, la baisse relative est de 2412 / 3045 × 100 = - 79,2 %.

� Variation des professions intermédiaires : En 1962, les professions intermédiaires étaient 2114 milliers. En 2000, elles étaient 5231 mil-liers, soit une augmentation brute de 3117 milliers. En valeur relative, rapportée à la population de départ, cette augmentation est de : 3117 / 2114 × 100 = + 147,4%.

� Poids des ouvriers dans la structure sociale en 1962 : Les ouvriers sont au nombre de 7488 milliers alors que la population active est de 19158 milliers. Le poids relatif de la catégorie est donc de7488 / 19158 × 100 = 39,1%.

� Poids des agriculteurs dans la structure sociale en 2000 : Les agri-culteurs sont 633 milliers en 2000 pour une population active de25786 milliers, soit un poids relatif de : 633 / 25786 × 100 = 2,5%.

� Si l’on regroupe la population active en deux groupes (non salariés et salariés), on obtient les résultats suivants :

Valeurs absolues Pourcentages

1962 2000 1962 2000

Non salariés 5129 2212 26,8 % 8,6 %

Salariés 14029 23574 73,2 % 91,4 %

Total 19158 25786 100,0 % 100,0 %

� Une représentation graphique montre de manière spec-taculaire la transformation de la société française par rapport au statut des personnes qui travaillent :

1962

Salariés

Nonsalariés

100%

90%

80%

70%

60%

50%

40%

30%

20%

10%

0%2000

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55Séquence 2

Le salariat s’est généralisé, ce qui signifie que la population active, qui recevait un revenu fluctuant en fonction des résultats obtenus, a for-tement diminué. Juridiquement et sociologiquement, les « travailleurs indépendants » occupent une place beaucoup moins importante dans la société française.

La catégorie « agriculteurs exploitants » est passée de 15,9 % de la population active en 1962 à 2,5 % en 2000. Ici encore, il s’agit d’une transformation majeure de la société française qui s’est très largement urbanisée et industrialisée, voire tertiarisée. Le poids de la population active travaillant à la campagne pour produire des ressources agricoles s’est fortement réduit du fait des progrès de productivité du secteur. Cette diminution du nombre d’agriculteurs exploitants a donné lieu à un déplacement massif de la population vers les villes (« exode rural ») et à une intégration des enfants d’agriculteurs dans les catégories sociopro-fessionnelles propres aux secteurs des services : employés, professions intermédiaires, cadres.

� Si l’on répartit les catégories professionnelles en trois groupes distingués par le niveau du revenu, on obtient le tableau suivant :

Valeurs absolues Pourcentages

1962 2000 1962 2000

Agriculteurs exploitants 3045 633

Employés 3535 7759

Ouvriers 7488 7224

Total 1 14068 15616 73,4 % 60,6 %

Professions intermédiaires 2114 5231

Artisans,commerçants, chefsd’entreprise

2084 1579

Total 2 4198 6810 21,9 % 26,4 %

Cadres Total 3 892 3360 4,7 % 13,0 %

Population active 19158 25786 100,0 % 100,0 %

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56 Séquence 2

Série 1

Série 3

Série 2

1

100%

90%

4,7%

21,9%

73,4%

13,0%

26,4%

60,6%

80%

70%

60%

50%

40%

30%

20%

10%

0%2

Le graphique met ici encore en évidence une transformation impor-tante de la société française : les professions qualifiées (intermédiai-res, cadres…) se sont développées et ont renforcé le poids des classes moyennes dans la structure sociale. Alors que les classes supérieures et moyennes ne représentaient que le quart de la population en 1962, elles en constituent en 2000 près de 40 %. L’émergence d’une classe moyenne nombreuse transforme la société française, dans la mesure où elle se distingue par une homogénéité moins grande que celle des grou-pes sociaux naguère dominants (ouvriers ou paysans) avec ses aspira-tions propres, notamment à la mobilité sociale ascendante, et où elle se perçoit comme plus proche des catégories supérieures que ne pouvaient le ressentir les ouvriers. Elle n’a donc pas le sentiment qu’il existerait une barrière infranchissable entre « ceux d’en haut » et « ceux d’en bas ».

Question 7Question 7

Agriculteurs exploitants

Artisans, commerçants, chefs d’entreprise

Cadres et professionsintellectuelles supérieures

Professions intermédiaires

Employés

Ouvriers

Salarié agricole

Électricien indépendant

Professeurde mathématiques

Éleveur de moutons

Conducteur de trains

Ouvrier à la chaîne

Horticulteur

Vendeur en alimentation

Agriculteurs exploitants

Artisans, commerçants, chefs d’entreprise

Cadres et professionsintellectuelles supérieures

Professions intermédiaires

Employés

Ouvriers

Salarié agricole

Électricien indépendant

Professeurde mathématiques

Éleveur de moutons

Conducteur de trains

Ouvrier à la chaîne

Horticulteur

Vendeur en alimentation

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57Séquence 2

Commentaires sur certains des métiers

� Salarié agricole : ne peut être classé dans les agriculteurs exploitants malgré son secteur d’activité : la catégorie ne comprend que des agri-culteurs indépendants (comme l’éleveur de moutons).

� Conducteur de trains : c’est un employé de la SNCF mais son niveau de responsabilité et de formation conduit à le classer parmi les profes-sions intermédiaires.

� Professeur de mathématiques : le niveau de qualification l’emporte dans la détermination de la PCS de rattachement.

� Horticulteur et électricien indépendant : dans les deux cas ces person-nes exercent un métier manuel en étant leur propre employeur. Ils sont donc considérés comme artisans ou chefs d’entreprise.

� Les agriculteurs : Les agriculteurs sont très présents dans l’Ouest, le Massif Central et le Sud-Ouest. Une ligne allant de Rouen à Marseille trace la frontière de la France agricole (à l’ouest) A l’est de cette fron-tière, quelques taches rouges très localisées apparaissent : elles cor-respondent à des zones viticoles où la densité des agriculteurs est très forte (Champagne, Beaujolais…) Les agriculteurs sont absents, sans surprise, des agglomérations urbaines (Paris, Lyon, Marseille).

� Les cadres : les cadres se concentrent dans la capitale et dans les grandes métropoles régionales (Toulouse, Bordeaux, Rennes, Lyon, Grenoble, Strasbourg…) Ils sont en revanche peu présents dans les zones industrielles traditionnelles (Est, Nord Pas-de-Calais) et dans la région Ouest (plutôt agricole).

� Les employés : La carte des employés montre une présence privilégiée dans les zones urbaines, notamment en région parisienne. Les cou-leurs dominantes sont les couleurs « en clair », ce qui semble vouloir dire que les employés sont assez largement répartis sur le territoire et qu’il n’existe pas de concentration très forte de la catégorie dans un type de site particulier.

Comparaison entre les cartes des cadres et des employés :

� Points communs : on peut légitimement s’attendre à ce que la carte des cadres et celle des employés présentent des similitudes dans la mesure où cadres et employés sont appelés à travailler ensemble, notamment dans le secteur des services. A priori, on ne conçoit pas de cadres sans employés ni d’employés sans cadres. De fait, les cadres et employés sont absents des mêmes zones géographiques : l’Ouest agricole, le Nord et l’Est traditionnellement industriel. Dans les deux cas, on rencontre également un phénomène d’attraction dans les métropoles régionales.

Question 8Question 8

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58 Séquence 2

� Différences : si les deux cartes ont, grosso modo, la même allure, elles ne sont pas totalement identiques. On voit très bien que la concen-tration des cadres dans les grandes villes de la région parisienne ou de province est plus marquée que pour les employés. Sur la carte des cadres, les grandes villes apparaissent comme autant d’ « îlots rou-ges » entourés d’un océan de bleu, c’est-à-dire de zones dont ils sont largement absents. Les employés se concentrent moins dans les gran-des villes (moins d’îlots rouges marqués, moins d’océans bleus) et sont mieux répartis sur le territoire (plus de zones orange clair).

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