Archives "algériennes" des syndicats et partis français

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Journée d'études organisée par le Codhos (Collectif des centres de documentation en histoire ouvrière et sociale) Salles du conseil A et B Fondation Maison des sciences de l’homme (FMSH) 190 avenue de France 75013 Paris

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Journée d'études organisée par le Codhos

(Collectif des centres de documentation en histoire ouvrière et sociale)

Salles du conseil A et B Fondation Maison des sciences de l’homme (FMSH) 190 avenue de France 75013 Paris

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Office universitaire de recherche socialiste

CE QUE LES ARCHIVES DE LA SFIO

DISENT DE L’ALGERIE

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Ce que les archives de la SFIO – et de l’OURS – disent de l’Algérie

Dans le panorama des archives socialistes préparé pour la première journée du Codhos en 2010 sur « les archives africaines des partis et syndicats français », nous avions discuté cette expression « d’archives africaines », qui si elle a l’avantage de désigner un objet, de situer un territoire et des acteurs, nécessitait pourtant quelques éclaircissements. Nous renvoyons donc à cette première présentation, qui en embrassant l’Afrique, englobait aussi le cas des archives algériennes.

En titrant notre intervention « ce que les archives de la SFIO – et de l’OURS – disent de l’Algérie », nous évacuons cette question et allons directement à la présentation des sources socialistes intéressant l’Algérie, présentes à l’OURS principalement.

Les archives du Parti socialiste SFIO et l’Algérie, 1936-1962 Il faut une nouvelle fois rappeler que la SFIO est une fédération de fédérations, elles-mêmes

fédérations de sections. Les archives de la SFIO conservées aujourd’hui à l’OURS sont essentiellement des archives de

caractère national, c’est-à-dire qu’elles rendent compte des débats des organes centraux du Parti, et du travail des commissions internes à l’organisation. Les congrès et conseils nationaux, et les journées d’études de la SFIO, dont les comptes rendus sténographiques sont consultables pour partie sur Internet sur la base de données sur le site de la Fondation Jean-Jaurès, comme les procès verbaux des séances des comités directeurs, ont été le théâtre de débats sur la question coloniale, et la situation en Algérie, depuis les événements de 1945, en passant par le statut de l’Algérie de 1947, les événements de 1954, puis la politique algérienne du gouvernement Guy Mollet, jusqu’aux accords d’Évian en 1962 et le chercheur peut y retrouver les interventions des responsables de ces questions.

Sans entrer dans les détails, et pour situer la nature des débats, après la Seconde Guerre mondiale, la SFIO n’est pas sur des positions anticolonialistes, encore moins indépendantistes, mais elle souhaite une révision des rapports de la France avec ces territoires dans le cadre d’une Union française mettant en marche les réformes nécessaires. S’agissant de l’Algérie, pour les socialistes comme pour la grande majorité des Français, « c’est la France », et peu envisagent l’indépendance avant que les débats évoluent à partir de 1956.

Dans le cas des événements du Constantinois, en mai 1945, le ministre de l’Intérieur, le socialiste Adrien Tixier, comme le rappelait l’historien Jean-Pierre Peyroulou lors du colloque consacré en 2010 à cet acteur méconnu1, assume la répression avec fermeté, mais s'oppose à l'abrogation, exigée par les colons, de l'ordonnance du 7 mars 1944 qui a mis fin au code de l’indigénat, tout en plaidant pour une politique de réformes2. Réformistes donc, évoluant de l’ «assimilation » à l’ « association », ils s’émeuvent quand sous couvert du gouverneur général, le socialiste Marcel-Edmond Naegelen, les élections en Algérie sont truquées en 1948. En 1954-1955, les députés « algériens Maurice Rabier élu d’Oran et Mostafa Benbahmed, élu du deuxième collège à Constantine, particulièrement bien informés, dénoncent la torture et les exactions. Les archives de la SFIO portent tracent de tous ces débats, comme de l’échec de la politique algérienne du gouvernement Guy Mollet, et du soutien ensuite à de Gaulle dans sa politique algérienne. Une opposition à la direction de la SFIO et à Guy Mollet, président du Conseil et responsable, avec

1 Gilles Morin, Pascal Plas (dir.), « Adrien Tixier, 1893-1946. L’héritage méconnu d’un reconstructeur de l’État en

France », Histoire & mémoires n° 3, éditions Lucien Soumy, 2012, 314 p. 2 Cf. Après les troubles du département de Constantine, mai 1945 : Un programme de réformes pour l'Algérie, discours prononcé à la tribune de l'Assemblée consultative le 18 juillet 1945, éditions de la Liberté, Problèmes d’aujourd'hui, n°11, 1945, 52 p.

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Robert Lacoste, ministre résident en Algérie, de la politique algérienne de la France en 1956-1957, s’est alors structurée, et sera à l’origine d’une scission dans le Parti à l’automne 1958.

Durant la IVe République, trois ou quatre journées d’études et/ou conférences d’informations, de 1949 à 1951, ont fait le point sur ces questions et des extraits de leurs débats se trouvent dans la presse du Parti socialiste (Le Populaire ou Le Populaire-dimanche, s’agissant de la presse nationale et parisienne), mais aussi des comptes rendus quasi in extenso dans le Bulletin intérieur du Parti socialiste SFIO, comme pour la « Conférence nationale pour le relèvement de la condition humaine Outre-mer », à Suresnes, les 3 et 4 mars 1951.

L’Internationale socialiste, qui se reconstruit à partir de 1945, est aussi le lieu de débats et d’échanges sur la question de la décolonisation, des pays sous-développés. La situation en Algérie est aussi présente notamment en 1957-1958 quand une mission d’information de l’IS est envoyée sur place.

Mais si l’Algérie est présente dans les débats des socialistes, ils se sont aussi organisés sur le territoire algérien depuis 1935, date à laquelle les rapports des congrès publient les premiers chiffres. La consultation de ces Rapports permet de donner une idée de l’importance du militantisme des fédérations socialistes d’Algérie (même si la réalité des effectifs déclarés est parfois discutable). Elles se situent à un niveau moyen dans le parti (voir tableau page suivante) et participent à la vie du Parti. Mais peu d’études leur ont été consacrés, sas doute par manque de sources.

Fédérations 1935 1936 1937 1938 1939 1945 1946 1947 1948 ALGER/Algérie 495 1410 2000 1 860 960 1 000 1 500 1 300 900 BÔNES CONSTANTINE 340 1310 1990 1 825 1 130 2 000 2 000 2 000 140 ORAN 700 1325 1 900 1 200 2 800 3 000 3 700 2 200 Total 1535 4045 3990 5585 3290 5800 6500 7000 3240 Total outre-mer 2335 5575 9260 12072 6730 9900 16593 24991 9171 TOTAL SFIO 120 083 202 000 286 604 275 373 180 279 335 703 354 078 296 317 223 495 Fédérations 1949 1950 1951 1952 1953 1954 1955 1956 1957 1958 ALGER/Algérie 400 500 400 300 220 220 220 360 565 600 BÔNES 125 160 200 CONSTANTINE 801 800 650 510 550 525 500 200 315 335 ORAN 1 300 1 400 1 200 1 200 1 100 1 200 1 070 700 710 825 Total 2 501 2700 2250 2010 1870 1945 1790 1385 1750 1960 Total outre-mer 11370 14669 10790 7938 4968 5575 6784 4649 4204 2561 TOTAL SFIO 157 897 140 190 126 898 116 237 113 455 105 244 107 653 117 331 120 000 115 000

L’évolution des effectifs montre aussi des histoires très différentes d’une fédération à l’autre, les événements du Constantinois ayant ainsi des répercussions immédiates avec une chute des effectifs, que nous ne faisons ici que noter en passant. Ces fédérations algériennes ne constituent pas un bloc homogène. Remarquons que dans les tableaux des effectifs de la SFIO, elles sont classées dans l’ordre alphabétique, et non rassemblées dans une partie « Algérie ». Signalons aussi qu’Oran se détache avec des effectifs trois fois supérieurs à ceux des autres fédérations : cela est lié à la présence d’acteurs importants, Maurice Rabier, député d’Oran, qui entre au CD en 1956, et de Joseph Begarra, membre de l’Assemblée de l’Union française, et du comité directeur de la SFIO à partir de 1950.

La consultation du Bulletin intérieur de la SFIO permet de repérer les votes de ces fédérations algériennes sur les motions déposées lors des congrès ; un bulletin intérieur Outre-mer est aussi édité dans les années 1956-1957

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On n’oubliera pas de consulter les procès verbaux des débats du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, au Centre d’histoire de Sciences Po, ni de les confronter avec les interventions des socialistes français et « algériens » dans les commissions parlementaires (série C des Archives nationales).

Sur la vision des socialistes de l’Union française, les débats des séances des commissions de la Constitution en 1945-1946 sont aussi des sources de première importance, même si, bien évidemment, elles ne sont pas spécifiquement socialistes. Et les débats visant à des réformes constitutionnelles ou les discussions sur les différents statuts envisagés pour l’Algérie tant à l’Assemblée nationale, qu’au Conseil de la République, sont aussi importants.

Les archives « nationales » du parti constituent donc, comme pour toutes les fédérations métropolitaines, une ressource non négligeable.

S’agissant de la vie des fédérations locales, les correspondances échangées avec le siège apportent d’utiles compléments. Elles permettent souvent de suivre l’évolution de l’encadrement local, les conflits éventuels, dès lors que les instances nationales sont saisies. Cependant, elles ne peuvent remplacer les archives des fédérations. Comme pour celles des fédérations africaines, celles des fédérations algériennes n’ont pas, à notre connaissance, été rapatriées en France, même si des éléments importants peuvent se retrouver, s’agissant de la fédération d’Oran, dans les archives que son secrétaire fédéral Joseph Begarra, a pu rapatrier en France3. Si elles existent encore, elles doivent donc être restées au siège des fédérations locales, ou chez les secrétaires fédéraux. Il y a là un gisement éventuel à prospecter pour nourrir des recherches.

Comme dans tant d’autres fédérations métropolitaines, la presse est également une ressource de première importance. Mais l’OURS ne conserve que quelques exemplaires d’Oran socialiste.

Les archives algériennes dans les fonds privés La question algérienne est présente dans tous les fonds d’archives des militants et responsables

socialistes de la SFIO conservées à l’OURS ayant eu des activités politiques entre 1936 et les années 1960.

Les archives de Guy Mollet, secrétaire général de la SFIO, et président du Conseil en 1956-1957, celles de Maurice Deixonne, député du Tarn, d’Ernest Cazelles, conseiller de l’Union française, puis secrétaire général adjoint de la SFIO dans les années 1960, comme celles d’Albert Gazier, militant syndicaliste et socialiste, représentant de la CGT à l’Assemblée consultative d’Alger, participant de la conférence de Brazzaville en 1944, qui suivit l’évolution des territoires d’Outre-Mer, jusqu’en 1958 dans le cadre de son mandat de député socialiste. Certains ont des liens privilégiés avec des personnalités impliquées dans la question coloniale comme Robert Verdier.

Comme pour les « archives africaines », parmi les membres socialistes de l’Assemblée de l’Union françaises, on peut trouver des éléments concernant l’Algérie dans les fonds Marcel Champeix à l’OURS, Oreste Rosenfeld aux Archives nationales4, Alain Savary au Centre d’histoire de Sciences-Po. Ce qui permet de rappeler l’importance des sources de ces Assemblées.

Le fonds Guy Mollet ouvre sur l’activité ministérielle, et incite à suivre la piste jusqu’aux archives d’autres ministres socialistes. Malgré quelques éléments de la vie des fédérations socialistes algériennes et des militants algériens, les archives de la SFIO offrent donc en grande partie une vision métropolitaine de la vie en Algérie et des événements puis de la guerre dont elle fut le théâtre, les archives de ces fédérations ayant disparu. C’est donc le même appel à nos collègues archivistes algériens que celui que nous lancions à propos des archives africaines socialistes que l’on renouvelle ici pour tenter de retrouver des archives perdues. 3 Voir dans ce document la présentation par Guillaume Touati du fonds Joseph Begarra déposé à la fondation Jean-Jaurès. 4 Fonds classés avec les papiers de Journalistes, série 14 AR.

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Quelques travaux universitaires inédits conservés à l’OURS (n’y figurent donc pas les travaux de B. Stora, R. Branche, S. Thénault, D. Lefeuvre, etc) AOUMEUR Mouloud, « Le Parti socialiste SFIO en Algérie, 1920-1954 », 66 p., Mém.

DEA : Histoire : juin 1994, dir. : J. Valette. BAMPS Denis, « La SFIO et la Guerre d'Algérie. De Sétif à la chute du gouvernement Mollet. 1945-

1957 », 124 p. + 158 p. annexes Mém. DEA : Histoire : Paris, IEP, 1986, dir. : S. Berstein MORIN Gilles, « De l'opposition socialiste à la Guerre d'Algérie au Parti socialiste autonome. 1954-

1960 », 708 p. + annexes Th. Doct. : Histoire : Paris 1, 1991, dir. : A. Prost. PICARD Jean Claude, « L’Union Française et le discours colonial des dirigeants socialistes sous la

IVe République », 978 p., Thèse d’État, Droit public, université de Picardie, 1981. LASCAUX Fabien, « La SFIO et la décolonisation de 1945 à 1951 », 320 p., Th.

Doct. : Histoire : Maine, 1986, dir. : J.-C. Allain. CHEVALIER Pierre, « Jean Rous (1908-1985), une vie pour le socialisme et la décolonisation »,

1155 p., thèse de doctorat d’histoire, Perpignan, 1999, sous la direction de Jean Sagnes MARTEIL Soazig, « La SFIO et les problèmes coloniaux, 1944-1954 », 175 p + annexes, mémoire

de maîtrise d’histoire, Université Paris IV-Sorbonne, 2002, sous la direction de Jean-Paul Brunet.

PROUTEAU Xavier, « Robert Lacoste, de la Dordogne à l'Algérie », 112 p. + annexes, » TER : Histoire contemporaine : Bordeaux 3, 1990, dir. : M. Agostino.

SKOUTELSKY Rémi, « La FEN et la guerre d'Algérie, un syndicat à l'épreuve de la décolonisation », 246 p, Mém. Maîtrise : Histoire : Paris 1, 1989, dir. : J. Girault, A. Prost.

RÉMOND Fabienne, « Le PCF et la SFIO face au retour des Français d’Algérie, 1961-1963 », 300 p., mémoire de maîtrise d’histoire contemporaine, Université de Paris XIII, 2000-2001, sous la direction de Jacques Girault.

Pour mémoire, le dernier mémoire universitaire à notre connaissance sur les socialistes en Algérie est celui de Claire MARYNOWER, « Joseph Begarra : un socialiste dans la guerre d’Algérie (1954-1962), 214 p (mémoire de Master de recherche, histoire, IEP de Paris, sous la direction de Marc Lazar, 2007), édité dans la coll. Des poing et des roses, chez l’Harmattan.

Articles AOUIMEUR Mouloud, “Le mouvement des jeunesses socialistes dans l’est algérien dans les années 30”, in Revue d’histoire maghrébine (époque moderne et contemporaine), mai 1999 (26ème année) n° 93-94, Zaghouan, Fondation Temini pour la Recherche Scientifique et l’Information, p 11-23. AOUIMEUR Mouloud, “Le militantisme féminin dans l’Algérie des années trente : les fédérations algériennes des femmes socialistes”, in Revue d’histoire maghrébine (Epoque moderne et contemporaine), Zaghouan, mai 2000 n° 97-98 (27ème année), Publications de la Fondation Temini pour la Recherche Scientifique et l’Information, p 11-30. AOUIMEUR Mouloud, “Jeunesse et politique dans l’Algérie des années 30 : La Fédération des Jeunesses Socialistes d’Alger (1932-1939)”, in Revue d’histoire maghrébine (Epoque moderne et contemporaine), Zaghouan, mai 2000 n° 99-100 (27ème année), Publications de la Fondation Temini pour la Recherche Scientifique et l’Information, p 237-254.

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Fonds et inventaires

Les archives sont consultables à l’OURS du lundi au jeudi, de 13 h à 17 h 30,

au 6, cité Malesherbes, 75009 Paris (tel : 01 45 55 08 60. Email : [email protected])

Nous donnons ici les grandes lignes des inventaires Archives du Parti socialiste SFIO. Sténographies des débats des organes dirigeants : – congrès nationaux, conseils nationaux et journées d’études. La liste est consultable sur le site de l’OURS. La numérisation de ces débats, réalisée par la Fondation Jean-Jaurès, est en cours. A signaler : Les documents préparatoires aux journées d’études de l’Union Française, Paris, 24 et 25 mai 1950 et les actes de la « Conférence nationale pour le relèvement de la condition humaine Outre-mer », organisée par le Parti socialiste à Suresnes, les 3 et 4 mars 1951, ont été publiés dans les numéros suivants du Bulletin intérieur du Parti socialiste SFIO : n°51 novembre 1950 ; 55, mai 1951, 56, juin 1951. – Comptes-rendus des débats du Comité directeur, 1 volume par an. (un relevé des ordres du jour de ces réunions pour la période 1946-1969 est consultable à l’OURS) Affaires Internationales L'internationale socialiste (IS) - SILO, 1948. circulaires aux membres du Bureau. 1 carton. - IS C, 1949. circulaires aux membres du Bureau. 1 carton. - IS, 1951-1981. circulaires aux membres du Bureau. 3 cartons. - IS, 1951-1981. circulaires B et X. 1 carton. - COMISCO, SILO, IS : conférences, 1945-1970, 3 cartons. Correspondances échangées entre les fédérations socialistes et le bureau du Parti socialiste Comme pour les autres fédérations, ces dossiers sont lacunaires et concernent les documents reçus par le secrétariat du Parti, et notamment André Bidet dans les années 1956-1958. Fédération d'Oran (1944-1947 ; 1957-1958) Fédération de Constantine (1944-1946 ; 1956-1958), Fédération d’Alger (1944-1947 ; 1957) Fédération de Bône (1956-1957) 2 cartons. Signalons que l’on trouve dans les archives de la SFIO les lettres et dossiers de candidatures reçus de militants socialistes à l’Assemblée de l’Union française sur la liste SFIO. Les qualités misent en avant par les métropolitains pour faire valoir leurs compétences à représenter l’Union française est aussi un révélateur de la vision qu’ils en ont.

Dossiers de presse sur l’Algérie, 1956-1962, 6 cartons Classement chronologique, presse nationale et algérienne : situation politique, statut de l’Algérie, rapatriés d’Algérie, OAS, etc

Brochures (2) éditées par le PS SFIO) –Après les troubles du département de Constantine, mai 1945 : Un programme de réformes pour l'Algérie, discours prononcé à la tribune de l'Assemblée consultative le 18 juillet 1945, éditions de la Liberté, Problèmes d’aujourd'hui, n°11, 1945, 52 p –L'Algérie prépare son avenir, Parti socialiste, SEP, Arras, 1956

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Fonds privés

Les inventaires complets de ces fonds sont consultables sur le site de l’OURS dans la rubrique « archives ». Ne sont ici retenus que les cartons et/ou dossiers relevant de notre définition des « archives algériennes socialistes » Dans l’ordre alphabétique des militants concernés Georges Brutelle, 1956-1967 Georges Brutelle, né le 20 novembre 1922 à Paris, militant socialiste de Seine-Maritime, résistant, déporté, est secrétaire général adjoint de la SFIO de 1947 à la fin 1965. Proche collaborateur de Guy Mollet jusqu’en 1958, il se sépare progressivement du secrétaire général dont il ne partage plus les orientations politiques notamment en ce qui concerne la “rénovation” du parti. Il s’éloigne de la politique à partir de 1967. Il est décédé le 4 février 2001 à Mougins. 28 APO 1 : Correspondances a/s de la situation en Algérie et divers correspondances, 1956-1967.

Lettres de X à Pierre Commin, transmises à GB, décembre 1956. Lettre de Georges Brutelle, officier en Algérie, adressées à Pierre Commin : 1956 : 10 décembre. 1957 : 23 mars (avec copies de 3 lettres reçue par GB), 25 mars, 6 avril 1957, 9 avril (avec copie d’une lettre de El Boudali Safir au général Massu, 25 mars), 12 avril (conclusion de l’affaire “Safir”. Lettre de GB à Guy Mollet, avec copie de deux lettres qui lui ont été adressées. 1 lettre d’André Bidet, 1967.

Pierre Bussac, 1940-2005 Pierre Bussac (21 novembre 1921- 21 février 2011), résistant, militant socialiste et européen depuis la fin de la guerre, a joué un rôle discret mais très important dans la vie politique à Angoulême et en Charente. Il est membre du cabinet de Gérard Jaquet, ministre de l’Information dans le gouvernement Guy Mollet. Proche de Pierre Mauroy et de Robert Pontillon, il rejoint dans les années 1960 la Société générale de Presse fondée par Georges Bérard-Quélin. 107 APO 9 : Pierre Bussac, membre du cabinet de Gérard Jaquet, ministre de l’Information, mission en Algérie 1956. Dossier « préparation d’une brochure » : photos de Guy Mollet, du gouvernement Guy Mollet en

1956, photos noir et blanc pour une plaquette sur l’Algérie, brochure sur Palais d’été Alger. Très nombreuses photos noir et blanc sur le voyage de Guy Mollet à Alger en février 1956 (avec notamment Albert Gazier, Marcel Champeix, Max Lejeune… ) : reportages agences et journaux (à signaler : planches contacts sur les manifestations du 6), arrivée de Robert Lacoste.

Voyage Alger de Pierre Bussac en avril 1956 (cartes postales, notes d’hôtel). Notes et courriers en vue de la réalisation d’un film sur l’Algérie (notes manuscrites politiques). Note de Pierre Bussac datée de mars 1956 à Pontillon sur un film sur l’Afrique. Ordres de mission de Pierre Bussac à Alger en 1956 et 1957. Documentations : Regards sur l’Algérie, 1956 ; Jacques Soustelle La vérité sur l’Algérie Notes et ouvrages du secrétariat d’état à l’Intérieur chargé des affaires algériennes L’Express, n° spécial « On peut sauver l’Algérie », de Pierre Mendès France Brochures sur attentats terroristes. Brochures de propagande du gouvernement, livre sur l’Algérie agricole. Ernest Cazelles, 1949-1971 Ernest Cazelles (1910-1994) adhère au Parti socialiste en 1930, dans le Tarn. Conseiller de l’Union française (1947-1958), proche de Guy Mollet, il est membre du Comité directeur (à partir de 1956) puis secrétaire général adjoint du Parti socialiste SFIO de 1958 à 1969. De 1969 à 1971, il est secrétaire du Parti socialiste. Membre des Conseils d’administration de L’OURS et de la Fondation Guy Mollet depuis leurs créations, il fut Président du Centre Guy Mollet de 1983 à 1986. Le conseiller de l’Union Française, 1947-1958. 30 APO 1 : Correspondance reçue, 1948-1960.

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(classement chronologique) 30 APO 2 : Mission d’étude en Algérie, 1949. Rapports, correspondance, pétitions reçues, presse au sujet de la mission d’étude de la

Commission de l’Agriculture de l’Assemblée de l’Union Française sur la création et le fonctionnement des secteurs d’amélioration rurale (SAR) en Algérie en vue de leur extension ultérieure en Afrique Noire.

30 APO 3 : Travail parlementaire, 1953-1954. - Notes et correspondance avec Guy Mollet et Georges Brutelle, 1954-1957. A signaler :

copie d’une note de Joseph Bégarra sur la situation politique en Algérie ; 30 APO 5 : Algérie 1956-1962. - notes manuscrites d’Ernest Cazelles sur des réunions du Comité directeur, 1956-1957. - Correspondance diverse, 1959. - Evénements d’Algérie, avril 1961 : coupures de presse, communiqués du Comité directeur,

tracts, correspondance. 30 APO 17 : Divers. Dossier 1 : Outre mer et Afrique Noire, 1957-1958. Documents et notes sur le Parti socialiste SFIO et l’Outre Mer : journée d’études, janvier

1958, réunion de l’intergroupe, février 1958 ; article d’Ernest Cazelles pour le Populaire-Dimanche sur «le Marché commun et les territoires d’Outre Mer». Conseil national de mars 1958.

Marcel Champeix, 1936-1987 Marcel Champeix (1902-1994) était militant socialiste depuis 1924. Député puis sénateur de la Corrèze, il fut secrétaire d'État à l’Intérieur, chargé des Affaires algériennes du 1er février 1956 au 6 novembre 1957. Marcel Champeix, Secrétaire d’État aux Affaires Algériennes, 1956-1957. 6 APO 2 : Marcel Champeix, Secrétaire d’État aux Affaires Algériennes, 1956-1957. 6 APO 3 : Notes diverses, missions en Algérie, 1956-1957. 6 APO 4 : Réorganisation administrative de l'Algérie et statut de l'Algérie, mai 1956-janvier 1957 6 APO 5 : Marcel Champeix, délégué à la IIe session générale des Nations Unies, 23 janvier-17 février 1957 6 APO 6 : Algérie, 1956-1957 6 APO 7 : Documentation et dossier de Presse sur l'Algérie

. Maurice Deixonne. 1924-1986 (1 APO) Maurice Deixonne (1904-1987) adhère à la SFIO en 1926, alors qu’il est étudiant à l’École normale supérieure. Membre du groupe « Révolution constructive« puis de la « La Gauche révolutionnaire« de Marceau Pivert, de pacifiste suit la tendance « Redressement« en 1939-1940. À la libération, il s’installe dans le Tarn dont il sera député de 1946 à 1958. Spécialiste des questions scolaires et de la laïcité, il est président du Groupe socialiste entre 1956-1958. Battu en 1958, il milite toujours activement au sein du Parti socialiste : membre du Comité directeur (1956-1963), du groupe d’études doctrinales tout en participant à la vie de nombreuses associations (Clubs Léo Lagrange, Planning Familial). 1 APO 44 : Algérie, 1956-1960 :

Motions congrès de Lille 28-30 juin 1956 et Toulouse, 26-30 juin 1957, notes de M. Deixonne. Voyage en Algérie de M. Deixonne et d'une délégation du Cabinet du Ministre résidant sur le programme du voyage, septembre 1956 : documents, notes au comité directeur, articles. Correspondance Raoul Borra (fédération de Bône), H. Doumenc, M.A.Kessous, 1956-1957 Loi-Cadre sur l'Algérie (septembre 1957). Projet de loi sur les institutions de l'Algérie + divers amendements. Avant rapport sur le projet de loi (n°5705) et la lettre rectificative présentée par M. Roclore. Notes manuscrites de M. Deixonne sur des réunions à Matignon les 20 et 21 octobre 1957 + diverses notes. Rapport de mission d'information en Algérie du Congrès de l'Internationale socialiste.

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Conclusions (17 janvier 1958). Voyage de Deixonne en Algérie (mars 1958). Lettre de Ceccaldi-Raynaud du 10 avril 1958 + copie d'une lettre de Ceccaldi à Lacoste en avril en réponse de Lacoste du 9 avril. Coupures de presse algérienne. Mars 1958. Loi fondamentale concernant l'autonomie de l'Algérie (très secret exemplaire n°14) (16p. sans date).

Michel de la Fournière (1933-1988) Michel de la Fournière est né à Paris le 6 janvier 1933. Son père meurt à la guerre en 1940. Après des études au

lycée Buffon et Louis Le Grand puis à la Sorbonne, il passe l’agrégation d’histoire en 1959. Son engagement militant le conduit très tôt à exercer des responsabilités au sein de la JEC (jeunesse étudiante chrétienne) dont il est responsable national en 1953-1954, et du monde enseignant. En 1956, en pleine guerre d’Algérie, il est élu président de l’UNEF. Il enseigne d’abord au Mans, puis durant 4 ans à Rabat. En 1965, sur sa demande, il est nommé professeur à l’école normale d’instituteurs d’Orléans. Il adhère au PSU dès sa fondation en 1960 où il travail avec Michel Rocard. Il est candidat du PSU aux législatives de 1968, aux cantonales de 1970 (Orléans-Sud) et aux municipales de 1971 à Orléans. Il rejoint le Parti socialiste en 1974 à l’issue des Assises du socialisme. Il devient membre du comité directeur en 1975. En 1981, il entre au cabinet de Jean-Pierre Cot, ministre de la Coopération comme conseiller technique. Après le départ de Jean-Pierre Cot il est chargé de mission auprès du ministre de l’agriculture (1982-1983). Au sein du PS, il assure les fonctions de secrétaire national chargé des Droits de l’homme (1981-1984). Élu conseiller général du Canton Orléans Saint Marc-Argonne en 1982, il siège au conseil municipal d’Orléans à partir de 1983. En 1984, il est nommé conseiller culturel, directeur de la coopération à Alger. En 1986 il est nommé ambassadeur de France en Haïti. La dictature des Duvalier vient de s’achever.

Michel de la Fournière est décédé à Orléans le 4 septembre 1988. 93 APO 6 : MNEF, étudiants d’outre-mer, UGEMA, les étudiants et la guerre d’Algérie, 1953-1980 1) Notes diverses de Michel de la Fournière président de l’UNEF, 1955-1958 2) Étudiants d’outre-mer en France : documents du centre d’information catholique, 1952 ; article de Michel de la Fournière ; documents de l’Union générale des étudiants tunisiens, 1953 ; des étudiants catholiques français et africains, 1954, sur la décolonisation ; du centre d’information et de documentation outre-Mer de l’UNEF, 1955-1957 (Culture et colonisation, UNEF-FGEL, avril 1957) 3) MNEF UGEMA : Tracts (« anti Robert Chapuis », …), coupures de presse (dont n° de Consciences maghrébines 1956) , brochures (Le problème algérien, mai 1955, J. Chatagner ; Des rappelés témoignent, Le syndicalisme étudiant et le problème algérien, UNEF, 1959-1960 …), notes de Michel de la Fournière pour des conférences de presse, sur les étudiants et la guerre d’Algérie, lettre de François Borella, lettre (“lien entre les militaires du contingent”) n°3 à 6, 1957-1958. Copie d’une lettre de Michel de La Fournière à Hervé Hamon et Patrick Rotman a/s de leur livre sur les porteurs de valise, 1980. Albert Gazier Albert Gazier (1908-1997) est, dès 1928, militant socialiste et syndical. Adhérant à la CGT, il devient secrétaire général du syndicat des employés en 1935. Résistant, il part à Alger en 1943 représenter la CGT à l’Assemblée consultative. Au cours de la IVe République, Albert Gazier est député de la Seine (1946-1958), sous-secrétaire d’État aux travaux publics et aux transports (1946), ministre des affaires sociales (1956-1957) et ministre de l’information (1950 ; mai 1958). Il est aussi membre du comité directeur de la SFIO de 1947 à 1969. Battu au législatives d’octobre 1958 et ne briguera plus de mandats. Après le congrès d’Épinay, il s’inscrit dans la majorité du PS comme responsable du groupe des experts. Dès l’arrivée de la gauche au pouvoir en 1981, il est nommé par Pierre Mauroy président du « Groupe Matignon », auquel participent des experts chargés de réunir des données et réflexions pour le gouvernement de 1981 à juillet 1984. Albert Gazier est, de 1983 à 1988, membre du Conseil supérieur de la magistrature. 65 APO 1 : Albert Gazier, biographies et écrits autobiographiques Denise Gazier à Gilles Morin et biographies d’Albert Gazier, 20 mars 1996 Écrits « intimes » : Carnets de voyages d’Albert Gazier : Carnet 1: 9 octobre 1943-11 décembre 1957 ; Carnet 2, 8 avril 1958-janvier 1975. [

Page 11: Archives "algériennes" des syndicats et partis français

Guy Mollet Guy Mollet (1905-1975) a joué un rôle de premier plan dans la vie politique française pendant près de trente ans. Militant socialiste depuis 1923, il a été secrétaire général du Parti socialiste SFIO (1946-1969) et président du Conseil (1956-1957). Européen convaincu, c’est sous son gouvernement que sont préparés et signés les traités de Rome. Il a participé également à la rédaction des constitutions de 1946 et de 1958. Député et maire d’Arras, de 1945 à sa mort, il a imprimé sa marque à cette ville. [Dans les années 1980, l’OURS a déposé à la phonothèque nationale des bandes magnétiques d’émissions de radios, des discours de Guy Mollet, touchant à la situation en Algérie, notamment des bandes radios des manifestations du 6 février 1956 à Alger. Ces documents sont aujourd’hui au département audiovisuel de la Bibliothèque nationale de France. AGM 54 : Mission d'information de l'IS en Algérie, juillet 1957-mars 1958.

– Deux notes de R. Pontillon au sujet de la mission d'information, octobre 1957 ; déclaration de G. M. sur l'Algérie au bureau du PS-SFIO, novembre. Copie de lettres à R. Lacoste de P. Commin et G. M. au sujet de la mission, août 1957 - février 1958. Organisation matérielle de la mission. Circulaires de l'IS sur la mission, novembre 1957 - mars 1958, dont le rapport de la mission, 20 février 1958. Dossier sur la mission et la polémique à propos de la publication du rapport de l'IS et les indiscrétions dans la presse, novembre 1957-mars 1958 (correspondance G. M., A. Carthy, R. Pontillon...)

5) L'Algérie, 1956-1968. (classement chronologique) AGM 81 : Le président du Conseil et l'Algérie, 1956. AGM 82 : Idem suite, 1957. AGM 83 : Statut de l'Algérie 1956-1957. AGM 84 : Algérie, 1956-1957.

- dossier sur un trafic d'armes au profit du FLN ; enquête sur les officiers de la police n AGM 85 : Présidence du Conseil, Algérie, dossiers "numérotés".1956-1957.5

n°14 : Association des anciens combattants et victimes de la guerre du département d'Alger, février 1956 - mai 1957. n°15 : Fonctionnaires en service en Algérie, n°16 : Opérations de police, condamnés algériens. Centre Berroughia, camp de Djorf, Saint-Lew, Lodi. Interventions en faveur des détenus. Correspondance : R. Lacoste, R. Verdier, E. Kahn.

AGM 86 : Idem suite. n°17 : Contre-terrorisme : coupure de presse. n°18 : Libéraux d'Algérie : tracts, bulletins, correspondances de la fédération des libéraux d'Algérie, avril 1956-1957 n°19 : Dénombrement des Français non musulmans en Algérie. n°20 : Accueil des militaires en Algérie, avril-juin 1956. n°21 : Départ massif des travailleurs algériens de la métropole vers l'Algérie, mars-avril 1956. n°22 : La Presse en Algérie. correspondance à propos de l'Espoir, Combat, l'Express... Cenove... février 1956 - mai 1957. n°23 : Projet de livre blanc sur l'Algérie. n°24 : La lettre d'Alger. (Presse). n°26 : Voyage "éventuel" du Président à Alger, septembre 1956. Coupures de presse. n°27 : Union française Nord-Africaine, mars-septembre 1956.

AGM 87 : Idem suite. n°28 : UGEMA. Union générale des étudiants musulmans algériens, juin 1956 - mai 1957. Notes de la Sécurité Nationale , télégrammes de l'UGEMA.

5 Ces dossiers « numérotés » proviennent sans doute du Cabinet du Président du Conseil ; les documents étant classés de façon thématique nous n'en n'avons pas modifié la composition. Ils sont constitués de correspondances, tracts, coupures de presse, etc.

Page 12: Archives "algériennes" des syndicats et partis français

n°29 : USRAF. Union pour le statut et le renouveau de l'Algérie française. Notes de la Sécurité Nationale, tracts, correspondances. n°30 : UNAF. Union Nationale des Associations familiales. n°31 : Les communautés israélites et le problème algérien (1 note) n°32 : Préfets et maires d'Oran, de Constantine, d'Alger. Rapport sur la situation en Algérie (nombreux rapports de M. Papon, Inspecteur général de l'administration). n°33 : Maurice Papon : notes professionnelles concernant M. Papon ; discours de Papon. n°34 : Gouvernement général d'Algérie. n°35 : Ministre résidant en Algérie. n°37 : La question algérienne et l'opinion américaine. Note de la Sécurité. Coupures de presse.

AGM 88 : Idem suite. n°38 (?) : Incidents départ Algérie : documents sur les incidents à Albi, Bourges, Chartres, Grenoble, Le Mans, Laon, Lyon, Montpellier, Rouen, Versailles. n°38 : Opérations militaires d'Algérie. Voyage éventuel d'une commission du Parti radical, avril 1957. Correspondances et notes. n°41 : SEGNA. Service des études générales Nord Africaines (Ministère de l'Intérieur). n°44 : Parti Communiste Oranais. Note de la direction générale de la Sûreté Nationale.

AGM 89 : Idem, suite. n°46 : Etudes diverses sur l'Algérie. A signaler : Rapports de M. Lehuraux, du Conseil de la République, de la Fédération socialiste de Constantine.

AGM 90 : Programme des émissions arabes, novembre 1956, janvier-mai 1957. AGM 91 : Algérie, 1958-1959.

A signaler : Divers documents sur l'Algérie 1936-1955 ; dossier sur le PCF et Algérie (lettre de J. Duclos, 10 avril 1956) ; notes de J. Bégarra et de socialistes "algériens" sur la situation , lettre d'A. Gazier, R. Lacoste ; rapports du cabinet du ministre résidant, et d'un CRS, sur les événements du 13 mai 1958 ; dossier sur le voyage de C. de Gaulle en Algérie, 1-3 juillet 1958. 1959 : lettres de M. Debré, J. Bégarra, ...

AGM 92 : Idem suite, 1960-1968. A signaler : 1960 : Polémique avec la Fédération du PSU de l'Aude, 1960-1961 ; lettres de M. Deixonne, J. Bégarra, L. Faucon, D. Grimaldi, J. Minjoz ; documents et rapports, lettre de L.S. Senghor 1960. 1961 : lettres de L. Eeckoutte, R. Salan, G. Lecomte, M. Garnier-Thenon, 1962 : lettres de P.Uri, ... 1964 -1968 : dossier au sujet de l'amnistie ; dossier divers.

AGM 93 : Divers Algérie, 1956-1963. Dossier 1 : Sahara 1959-1961

- notes sur le problème saharien, - correspondance avec membres de l'OCRS (organisation commune des régions sahariennes).

Dossier 2 : Affaire Alain de Sérigny, 1956-1963. (journaliste à L'Echo d'Alger : porte plainte en 1960 contre G. Mollet pour propos tenus après interview du 8 février 1956). correspondance ; texte de l'interrogatoire d'A. de Sérigny ; 4 n°s de L'Echo d'Alger du 7 au 15 février 1956 (ces numéros semblent avoir été saisis), photocopies d'article de Sérigny envoyées par C. Pot.

AGM 94 : OAS, 1960-1963. - menaces reçues par G. M., 1960-1962 - Classement chronologique, tracts 1960-1963.

AGM 135 : correspondance Cf. notamment le dossier Pierre Mendès France.

Page 13: Archives "algériennes" des syndicats et partis français

Robert Verdier, 1910-2006 Robert Verdier (1910-2009), enseignant, militant socialiste depuis 1934, résistant, secrétaire général adjoint du Parti socialiste SFIO (144-1946), député de la Seine, directeur du Populaire de Paris choisi par Léon Blum. Animateur de la minorité socialiste qui conteste à partir de 1956 la politique de la direction du PS SFIO, il est un des créateurs du Parti socialiste autonome à l’automne 1958. Après avoir fusionné le PSA dans le PSU en 1960, ce proche d’Alain Savary rejoint, dans le cadre du regroupement de la gauche non-communiste, le Parti socialiste en 1969 dont ce dernier devient le premier secrétaire. Responsable des Affaires internationales du PS de 1969 à 1971, il soutient la motion Savary-Mollet au congrès d’Épinay en 1971, motion battue par la coalition emmenée par François Mitterrand. Membre du comité directeur du PS, il participe dans les années 70 à la vie de ses commissions, tout en étant de plus en plus actif à la Ligue des droits de l’Homme. Il est aussi un des animateurs depuis ses origines de la société des amis de Léon Blum. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur les rapports entre socialistes et communistes. Robert Verdier avait commencé en 2000 à déposer des documents et archives à l’OURS Archives données en mai 2009 à l’OURS par son fils, Jean-Philippe Verdier. 82 APO 1 : Robert Verdier, cahiers notes de lecture, puis « journal », 1934-1956 82 APO 2 : Robert Verdier, « journal » 1956-1989 82 APO 3 : Robert Verdier, « journal »1989-2002 ; PSA, 1959-1960 2 cahiers procès-verbaux de la CAP (commission administrative permanente) du Parti socialiste autonome, 7 janvier 1959 – 16 mars 1960.

Etienne Weill-Raynal, 1956-1980 Etienne Weill-Raynal (1887-1982), professeur agrégé, militant et député socialiste de l'Oise (1950-1951), collabora au cabinet de Vincent Auriol, ministre des Finances du gouvernement de Front Populaire. Il fut également membre du cabinet de Guy Mollet, président du Conseil, en 1956-1957. 40 APO 1 : La question Algérienne, 1956-1960. (questions liées au statut de l’Algérie, notes à Guy Mollet)

Page 14: Archives "algériennes" des syndicats et partis français

Fondation Jean Jaurès

L’ALGERIE DANS LES FONDS D’ARCHIVES

DU CENTRE D’ARCHIVES SOCIALISTES

DE LA FONDATION JEAN JAURES

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Les fonds d'archives présentés sont consultables gratuitement sur rendez-vous au Centre d'archives socialistes de la Fondation Jean-

Jaurès, au 6 cité Malesherbes à Paris. Pour plus de renseignements, contacter Guillaume Touati : touati [at] jean-jaures.org

L’Algérie dans les fonds d’archives du Centre d’archives

socialistes de la Fondation Jean-Jaurès

Issues des rapports riches et complexes entre les

Algériens et les socialistes français, les archives

conservées par la Fondation Jean-Jaurès témoi-

gnent des relations officielles qu’entretiennent

des structures politiques soucieuses de recons-

truire un dialogue après un passé commun diffi-

cile. Pour preuves la douzaine de visites récipro-

ques de responsables du Parti socialiste (PS) et du

Front national de libération (FLN) entre 1976 et

1987. Coopération, immigration, développement

économique, les sujets pour les notes de travail et

communiqués de presse ne manquent pas dans les dossiers « Algérie » du secrétariat aux Relations

Internationales du Parti socialiste. Mais les archives révèlent aussi les histoires d’engagements, d’illusions

ou d’espoirs déçus, de militants socialistes impliqués dans les rapports entre le PS et l’Algérie. Tel est le cas

pour les archives de responsables socialistes comme Alain Chenal, Robert Pontillon, mais surtout de Joseph

Begarra, acteur et témoin des dernières heures de la présence du Parti socialiste SFIO en Algérie française.

Le secteur des Relations internationales du PS

L’Algérie occupe une place importante dans les dossiers classés par pays des archives du secrétariat

national aux Relations internationales avec près de trois boites de documents. Celui-ci est notamment

chargé de la coopération entre les pays du Nord et du Sud, des relations avec les mouvements politiques

étrangers, de la formation et de la préparation des voyages à l’étranger des responsables socialistes

français et des liens avec l'Internationale socialiste. Déposées dans le cadre de la convention qui lie le PS à

la Fondation Jean-Jaurès, les archives couvrent la politique internationale du PS depuis ses débuts, en 1971,

jusqu'en 1999. Elles attestent du travail des équipes sous la responsabilité des secrétaires nationaux aux

Relations internationales suivants : Robert Pontillon (1971-1979), Lionel Jospin (1979-1981), Jacques

Huntzinger (1981-1985), Louis Le Pensec (1985-1990), Pierre Guidoni (1990-1992 puis 1995-2000) et Gérard

Fuchs (1992-1995).

Ainsi, concernant l’Algérie, le chercheur peut y trouver de nombreuses notes sur la situation algérienne, sur

le contexte politique et économique, ainsi que sur divers projets de coopération. Les rencontres entre

responsables donnent l'occasion de pouvoir étudier les dossiers préparatoires aux voyages (programme du

séjour, notes...), discours et autres communiqués de presse. Enfin, quelques chemises concernent les

sections algériennes de la fédération PS des Français de l'étranger.

Affiche de la fédération SFIO de Paris contre l'Organisation de

l'Armée Secrète, 1962 - Fonds privé Joseph Begarra.

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Les fonds d'archives présentés sont consultables gratuitement sur rendez-vous au Centre d'archives socialistes de la Fondation Jean-

Jaurès, au 6 cité Malesherbes à Paris. Pour plus de renseignements, contacter Guillaume Touati : touati [at] jean-jaures.org

Les fonds d’archives privées

Joseph Begarra

Né en 1908 à la Sénia, près d’Oran, Joseph Begarra fut un socialiste engagé de différentes façons dans la vie

politique de l’Algérie française. Il commence sa carrière en 1927 comme instituteur et rejoint alors les rangs

du Syndicat national des instituteurs (SNI). En 1928, il adhère à la fédération SFIO d’Oran, pour en devenir

le secrétaire fédéral adjoint de 1935 à 1940, puis le secrétaire fédéral de 1945 à 1962. Délégué sans

interruption par sa fédération à partir de 1946 pour la représenter dans les instances nationales de la SFIO,

il siège au Comité directeur du parti de 1950 à 1969, devenant ainsi le rapporteur des positions des

socialistes d’Algérie auprès des métropolitains. Toujours soucieux de mieux faire connaître aux instances

gouvernementales les problèmes spécifiques des « européens » et « musulmans » d’Algérie, il est nommé

par le Conseil général d’Oran comme représentant à l’Union française de 1947 à 1958, dont il devient le

vice-président à partir de 1952, avant de présider le groupe socialiste de 1955 à 1958. Il est élu ensuite

conseiller municipal d’Oran jusqu’à l’indépendance de l’Algérie. Membre du Conseil économique et social

de 1959 à 1970, il poursuit son engagement socialiste dans les Hauts-de-Seine, puis le Val-de-Marne et

participe activement aux travaux de l’Office Universitaire de Recherche Socialiste jusqu’à son décès en

1997.

Suite aux travaux de recherche de Claire Marynower1, et grâce à cette collaboration entre une historienne

et des archivistes, la Fondation Jean-Jaurès a pu récupérer auprès du fils de Joseph Begarra ses archives

personnelles, qui occupent près de 11 mètres linéaires, et couvrent l’ensemble de sa vie militante.

Environ un quart de ce fonds d’archives concerne son engagement au sein de l’Union Française (UF).

Assemblée consultative étudiant les projets et propositions qui lui sont soumis pour avis par le

gouvernement ou l’Assemblée nationale, Joseph Begarra y siège durant les onze années d'existence de

cette institution. En plus de sa vice-présidence de l'UF, ce dernier siégea à la commission des affaires

sociales, où il fut entre autre chargé d’élaborer des rapports sur le Code du travail, les accidents du travail

et les allocations familiales d’Outre-mer. Il a également fait partie de la commission des affaires culturelles

et de la commission des affaires économiques.

Ses archives restituent donc sa forte implication dans l’UF, avec près de 33 propositions et projets de

résolutions, 54 rapports et 92 interventions, et autant de dossiers de travail. Sans oublier les discussions sur

le statut particulier de l’Algérie, les plans de réorganisation territoriale, les études économiques (place de

l'industrie et du commerce, chômage, problème des bas salaires...), les missions d’étude (Sahara), et sa

délégation au Comité d’administration de l’Office National des Anciens Combattants et Victimes de la

Guerre. De nombreux dossiers d'interventions de Joseph Begarra rappellent aussi sa place de relais auprès

de la population algérienne et illustrent la diversité des problèmes rencontrés par celle-ci (logement,

chômage, avancement, affectation...).

L’autre partie importante du fonds provient de son administration de la fédération SFIO d’Oran, la plus

importante des trois fédérations algériennes (malgré une baisse du nombre d’adhérents, passant de 2 200

encartés en 1945 à 700 en 1960). Abandonnant une ligne assimilatrice pour une position plus fédéraliste à

partir de 1946, les dossiers conservés par le Centre d’archives socialistes attestent des nombreux débats,

clivages et doutes que les socialistes oranais connaissent jusqu’en 1962.

Outre des dossiers récurrents dans la conduite d’une fédération (listes des sections et de leurs membres,

correspondance, préparation des élections, arbitrage dans le choix des candidats, dossiers de la

commission des conflits, relations avec les instances nationale, avec les élus, dont notamment le député

1 Actuellement doctorante et ATER à l'Université Paris-Est Marne la Vallée. Lauréate du Prix de la Fondation Jean-

Jaurès 2007, pour son mémoire de Master, publié sous le titre Un socialiste oranais dans la guerre d'Algérie : Joseph

Begarra, Préface de Raphaëlle Branche, Paris, L’Harmattan, collection Des poings et des roses, 2008, 243 p.

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Les fonds d'archives présentés sont consultables gratuitement sur rendez-vous au Centre d'archives socialistes de la Fondation Jean-

Jaurès, au 6 cité Malesherbes à Paris. Pour plus de renseignements, contacter Guillaume Touati : touati [at] jean-jaures.org

socialiste Maurice Rabier et la presse socialiste locale), les archives du secrétaire fédéral soulignent la

spécificité algérienne. Le chercheur peut ainsi y trouver des notes sur l’attitude des partis politiques

algériens (UDMA, FLN), sur l’installation des délégations spéciales en mars 1958 pour remplacer les

municipalités suite au vote de la loi-cadre, les programmes d’actions de la SFIO à partir de 1945 pour les

départements algériens, ou bien les notes et correspondance liées à la montée de la violence. La place

particulière qu’occupe Joseph Begarra auprès de Guy Mollet est rappelée notamment par quelques

documents issus de sa mission officieuse de négociation au nom de la SFIO lorsqu’il rencontre à plusieurs

reprises Mohamed Khider en avril 1956 au Caire, l’un des chefs de la délégation extérieure du FLN. Sont

conservés aussi sa correspondance qu'il entretien avec Robert Lacoste, ministre résidant en Algérie (1956-

1958), ses dossiers comme élu municipal d'Oran, et de nombreux dossiers thématiques (référendum sur

l’autodétermination de 1961, De Gaulle en Algérie, contexte politique). Intervenant régulièrement lors de

"causeries" en Algérie ou auprès de sections SFIO métropolitaines, ses papiers personnels renferment enfin

de nombreuses analyses sur l'évolution du territoire algérien, et une très riche documentation (coupure de

journaux, brochures, presse socialiste).

Robert Pontillon et Alain Chenal

Figure incontournable de la politique internationale de la SFIO puis du PS, impliqué dans ce domaine dès

1949, membre du cabinet de Gérard Jaquet, ministre de la France d’Outre-Mer (1957-1958), puis

représentant en Afrique de la Radiodiffusion française (1958-1964), Robert Pontillon a beaucoup travaillé

sur l'Afrique, le Maghreb, mais aussi sur le Proche et Moyen-Orient.

Concernant l'Algérie, entre 1958 et 1979, ses archives se composent de nombreuses notes et analyses

thématiques allant de la question des garanties accordées aux minorités en 1961 à l'organisation du voyage

de François Mitterrand en février 1976. Ses dossiers de la période SFIO contiennent des revues de presse

annotées, un dossier de travail sur une journée universitaire de protestation organisée par la SFIO contre

l'OAS (février 1962) et différents documents sur les dernières années de l'Algérie française (articles,

brochures, appel aux Algériens contre le référendum en 1960, position de la SFIO lors du Congrès d'Issy-les-

Moulineaux en juillet 1960, aide aux rapatriés).

Longtemps délégué national du PS pour le bassin méditerranéen et les pays d'Orient, Alain Chenal a déposé

une partie de ses archives en 2003. Sur la soixantaine de boites d'archives classées par pays, six se

rapportent à l'Algérie, entre 1975 et 2002. Retraçant l'histoire des relations entre le PS et l'Algérie, ses

archives abordent de nombreux thèmes, tels que l'enseignement français en Algérie, la question des droits

de l'homme, l'immigration algérienne mais aussi le sort des rapatriés français. Des notes sur l'état du pays,

sa situation économique et politique, la chronologie des relations franco-algérienne depuis l'indépendance

renseignent également sur la place accordée par le secteur international du 10 rue de Solférino à l'ancien

territoire français. Ce fonds d'archives se compose aussi de dossiers de travail sur les missions

diplomatiques, la préparation de voyage, les relations avec les partis politiques algériens (protocoles

d'accord, communiqués de presse) et notamment avec le FLN, de documentation de l'Association France-

Algérie, et de publications socialiste et articles sur l'Algérie.

Page 18: Archives "algériennes" des syndicats et partis français

Les fonds d'archives présentés sont consultables gratuitement sur rendez-vous au Centre d'archives socialistes de la Fondation Jean-

Jaurès, au 6 cité Malesherbes à Paris. Pour plus de renseignements, contacter Guillaume Touati : touati [at] jean-jaures.org

Lettre de Joseph Begarra envoyée à Robert Lacoste, ministre socialiste résident en Algérie, suite à l'adoption de la loi-cadre par l'Assemblée

nationale en janvier 1958. La dernière occasion sérieuse pour les socialistes oranais de rétablir le calme en Algérie - Fonds privé Joseph Begarra.

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Archives départementales de la Seine-Saint-Denis

L’ACTIVITE COMMUNISTE DANS L’ARMEE

PENDANT LA GUERRE D’ALGERIE

Page 20: Archives "algériennes" des syndicats et partis français

La position du Parti communiste français lors du conflit algérien a été l’objet de vives polémiques, que ce soit par voie de presse ou dans le milieu plus restreint des historiens. L’une des critiques formulées à l’encontre du PCF, alors principal parti d’opposition – à l’exception des quelques mois du début de l’année 1956, lorsqu’il appuie le gouvernement Mollet – est d’avoir suivi une ligne renonçant à prôner explicitement l’indépendance pour lui préférer les revendications de paix en Algérie et d’ouverture de négociations entre belligérants. Le vote des pouvoirs spéciaux au début de l’année 1956, légitimé, selon la formule de Thorez, par la nécessité de ne pas sacrifier le « tout à la partie »1, symbolise les ambiguïtés d’un parti dont la ligne anticoloniale avait été pourtant puissamment affirmée lors de la création en 1920.

Le rôle de l’archiviste n’est pas de prendre position dans le débat historiographique, mais de mettre en lumière les ressources archivistiques susceptibles de documenter les travaux engagés par les chercheurs. Sur certains aspects de la thématique très large que représente la guerre d’Algérie, les archives du PCF en dépôt aux Archives départementales de la Seine-Saint-Denis constituent une riche documentation historique dont il serait difficile de donner la vision exhaustive. Plus que de dossiers constitués, il s’agit en effet de multiples traces papier, audiovisuelles et photographiques que l’on trouve dans les archives de direction du PCF et de ses sections de travail ainsi que dans les fonds de militants actifs pendant la période. Les sources imprimées sont également nombreuses et diverses et pourraient constituer des corpus à part entière : affiches, tracts, périodiques, brochures ont été diffusés massivement et renseignent sur les activités locales et nationales développées par l’organisation politique.

Dans l’éventail des actions menées par le PCF et ses militants pendant les huit années que dure la guerre d’Algérie, nous proposons au cours de cette journée de distinguer puis d’illustrer celles concernant le travail des communistes au sein de l’armée et du contingent. Pour cela, nous évoquerons et présenterons les collections de périodiques diffusés clandestinement auprès des soldats.

1 L’expression, déjà utilisée par Gabriel Péri avant la seconde guerre mondiale, est reprise par Maurice Thorez devant le

comité central du PCF le 16 mars 1956. La « partie », c’est la guerre d’Algérie, le « tout » étant dans la situation politique

française la lutte pour un nouveau Front populaire et les conquêtes sociales, et, au niveau international, la perspective d’un

dégel (cf. communication d’Alain Ruscio aux journées d’études organisées par les Archives départementales de la Seine-

Saint-Denis les 29 et 30 novembre 2006 (Le Parti communiste français et l’année 1956, Fondation Gabriel Péri / Conseil

général de la Seine-Saint-Denis, 2007, consultable en ligne sur le site de la Fondation Gabriel Péri)).

L’activité communiste dans l’armée pendant la guerre d’Algérie -

Pierre Boichu, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis

Page 21: Archives "algériennes" des syndicats et partis français

Supports imprimés d’une ligne politique, l’analyse de leur contenu permettrait de s’interroger sur les potentielles divergences entre le discours public tenu par un parti jouant le jeu des institutions républicaines et son activité réelle flirtant avec les frontières de la légalité.

Cette approche ouvre la question de la réception de ces préconisations par le militant communiste engagé dans le conflit. Une figure se dégage alors, celle du soldat du refus qui, s’inscrivant dans la discipline communiste, assume ses obligations vis-à-vis de l’armée tout en refusant par conviction de participer à une guerre coloniale. Et au-delà oblige son propre parti à prendre position en soutenant clairement ou en désavouant un type de geste politique pouvant aussi bien relever de la conscience intime que de l’engagement collectif.

Les documents sélectionnés pour la journée d’étude proviennent pour l’essentiel de deux fonds personnels des archives du PCF. Le premier a été constitué par François Hilsum, dirigeant de l’Union de la jeunesse républicaine de France (UFRF) pendant la guerre d’Algérie. Il se compose exclusivement de collections de journaux édités par le PCF en direction des soldats. Le second est le fonds personnel de Raymond Guyot. Parlementaire, membre du bureau politique du PCF pendant les évènements, il est intimement confronté à la question des réfractaires puisque son propre fils refuse de porter les armes.

Les instruments de recherches des fonds Hilsum et Guyot sont consultables sur le site internet des Archives départementales de la Seine-Saint-Denis (http://archives.seine-saint-denis.fr/).

Page 22: Archives "algériennes" des syndicats et partis français
Page 23: Archives "algériennes" des syndicats et partis français

Centre d’études et de recherches sur les mouvements trotskyste et révolutionnaires internationaux

MESSALI HADJ EN ARCHIVES

Page 24: Archives "algériennes" des syndicats et partis français

Le fonds Messali Hadj déposé par sa fille au CERMTRI est constitué de documents très

divers qui concernent l’organisation politique nationaliste algérienne MTLD-MNA-PPA et

l’organisation syndicale fondée par le MNA : l’USTA.

Nous avons décidé de ne traiter pour l’instant pour établir un premier catalogue que

les documents datés jusqu’à la fin de l’année 1962.

Ce fonds comporte très peu de documents antérieurs à 1950, mais par contre il

couvre toute la période de la guerre d’Algérie et offre donc un intérêt historique certain.

Les documents qui relèvent de l'USTA, créée officiellement à son 1er congrès en juin

1957, sont très variés : la collection complète des journaux syndicaux La Voix du travailleur

algérien et Le syndicaliste, mais aussi tous les tracts, circulaires, communiqués, textes de

congrès, études sur la situation des travailleurs algériens en France et sur l'économie de

l'Algérie, coupures de presse ayant trait à l'activité de l'USTA et aux nombreux assassinats de

ses militants, des cartes syndicales et des timbres...

On trouve aussi une correspondance très abondante venant de France et d'Algérie de

la part de détenus dans diverses prisons, des comptes rendus de ratonnades, la liste des

militants, en particulier des dirigeants, assassinés par le FLN, de très nombreuses photos de

meetings dont ceux tenus à l'occasion du 1er mai... Le fichier complet des adhérents de

C.E.R.M.T.R.I.

Centre d'Etudes et de Recherche sur les Mouvements

Trotskyste et Révolutionnaires Internationaux

Page 25: Archives "algériennes" des syndicats et partis français

l'organisation syndicale permet de se rendre compte de l'importance numérique de cette

organisation et de sa composition sociale.

A côté de ces documents écrits ou iconographiques, il y a une plaque murale de

l'USTA qui devait être accrochée au 31 rue des Petites-Ecuries, dernière adresse du local

syndical, des brassards, des tampons en français et en arabe...

La partie du fonds MTLD-MNA-PPA comporte le journal clandestin de l'organisation

politique La Voix du Peuple, puis le journal du PPA, Le Cri du Peuple , les bulletins intérieurs,

les bulletins d'information, les tracts, les nombreux communiqués, les enregistrements

sonores des différentes conférences tenues par Messali Hadj.

La partie la plus intéressante est la correspondance très fournie reçue par Messali

Hadj dans ses résidences surveillées successives en particulier les lettres de militants au

Page 26: Archives "algériennes" des syndicats et partis français

moment de la crise du MTLD et de la scission, puis en 1961 lors de la création du FAAD par

les exclus du MNA. Cette correspondance contient par ailleurs des documents sur Belounis,

de nombreuses lettres de militants en Algérie, des rapports des différentes wilayas, des

lettres de son avocat Yves Dechézelles et de sa femme, du couple Martinet (lui était le fils de

Marcel Martinet)... Les messages de solidarité en différentes occasions (décès de sa femme,

nouvel emprisonnement) voisinent avec de nombreux vœux à l'occasion de ses différents

anniversaires ou de fêtes musulmanes, des cartes postales des militants et de ceux qui ont

lutté pour sa libération...

Les documents iconographiques sont essentiellement des photos de Messali Hadj lors

des conférences qu'il tint depuis ses résidences surveillées ou lors des visites qu'on lui rendit,

des portraits de lui, seul ou avec les dirigeants assassinés, des cartes routières d'Algérie dont

une indique l'emplacement des maquis dirigés par le MNA, quelques photos des maquis et

de maquisards prises par le journaliste André Louis qui en a fait une brochure pour le journal

belge La Cité.

Enfin, on a trouvé des plaques photographiques, des éléments de l'imprimerie

clandestine et un drapeau artisanal, ancêtre de l'actuel drapeau algérien.

Page 27: Archives "algériennes" des syndicats et partis français

CCNNAAHHEESS Conservatoire national des archives et de l’histoire de l’éducation spécialisée et de l’action sociale

L’EDUCATION SPECIALISEE EN ALGERIE

A TRAVERS LES ARCHIVES DE JACQUES GAUNEAU

Page 28: Archives "algériennes" des syndicats et partis français

Fonds Jacques GAUNEAU

Données générales

Déposant : Jacques Gauneau

Mode d’entrée au CNAHES : Dépôt

Statut du fonds : Privé

Importance matérielle : 4,30 m.l. ; 62 unités documentaires

Dates extrêmes : 1946-1995

Lieu de conservation actuel : UNIVERSITE PARIS VIII à Saint-Denis

Communicabilité : Libre sauf mention contraire

Notice biographique

Jacques Gauneau est un éducateur né en 1926 à Tours. Après des études secondaires et un

engagement dans le scoutisme, il abandonne ses études en 1947 pour se consacrer à la rééducation

dans divers centres du Sud de la France. A partir de 1950, il suit l’enseignement de l’Institut de

psycho-pédagogie médico-sociale de Montpellier dirigé par le professeur Lafon. Pour son année de

stage, il part en Algérie dans une équipe rassemblée par Bernard Durey et ouvre un des premiers

centres pour troubles graves de la personnalité (Centre Alfred Binet à Douera) dont il devient sous-

directeur en 1954 puis directeur en 1956. Parallèlement, il est membre depuis l’origine de l’ANEJI

(Association nationale des éducateurs de jeunes inadaptés), puis délégué régional pour l’Algérie. En

1957, il rentre à Paris et devient délégué permanent de l’ANEJI. Au-delà de ses actions pour

l’association au niveau national, il est également responsable de l’Outre-Mer et contribue à la

naissance de l’Union Générale des Educateurs Africains et Malgaches de Jeunes Inadaptés

(UGEAMJI). En 1961, il revient au travail de base en prenant la responsabilité du Centre

d’Observation Régional de Marseille (Sanderval) tout en continuant des activités associatives

bénévoles et en assurant quelques enseignements. En 1970, il devient formateur à plein temps au

CFESME de Peynier-Aix (réseau du chanoine Barthélémy) où il est plus particulièrement chargé de la

section Moniteurs-Educateurs. Dans ce cadre, il participe à la fondation et assure la présidence

pendant trois ans du Comité de Liaison des Ecole des Moniteurs-Educateurs (CLEME). Il prend sa

retraite en 1986 et participe alors à un groupe de travail (GESTE-COD) et à la préparation d’un

ouvrage collectif sur la danse thérapeutique (A corps, perdus, accords perdus, dossiers d’Aquitaine

Editions, Bordeaux).

Présentation du fonds

Le fonds porte sur l’ensemble de l’activité de J. GAUNEAU, de sa formation (Montpellier) à ses

activités professionnelles (Centre d’observation de Montpellier, Centre de Douera en Algérie, Ecole

de monitrices éducatrices de Peynier) et associatives (CLEME, ANEJI-AIEJI-UGEAMJI, GESTE-COD).

Page 29: Archives "algériennes" des syndicats et partis français

Beaucoup de documents concernent l’Algérie : lors de son séjour dans les années 1950 puis lors de

missions menées au nom de l’ANEJI.

Sortie d’enfants du Centre (années 1950)

L’ouverture du Centre Alfred-Binet (Dépêche quotidienne, 24 octobre 1950)

Page 30: Archives "algériennes" des syndicats et partis français

Génériques

UN TITRE DE LA PRESSE ALGERIENNE

NUMERISE PAR GENERIQUES

Page 31: Archives "algériennes" des syndicats et partis français

1

Un titre de la presse algérienne numérisé par Génériques : La Voix du travailleur algérien

Tifenn Hamonic -Génériques

Le catalogue Odysséo1, catalogue en ligne des sources de l’histoire de l’immigration en France (XIXe-XXe

siècle), issu du travail de travail de Génériques sur les archives privées et de l’inventaire des sources de

l’histoire des étrangers en France, consacre une grande place à la presse militante immigrée et notamment à

la presse algérienne éditée en France. Depuis 2008, Génériques numérise et met en ligne des périodiques de

l’immigration issus de sa collection, de fonds d’archives privées ou empruntés à des particuliers.

Génériques a ainsi entrepris, en 2009, la numérisation de La Voix du travailleur algérien, organe de l'Union

syndicale des travailleurs algériens (USTA) par l'intermédiaire de Jacques Simon, directeur du Centre de

recherche et d’étude sur l’Algérie contemporaine (CREAC), qui conserve le périodique.

Dans le contexte d'opposition entre les deux mouvements nationalistes algériens MNA et FLN, l’USTA,

centrale syndicale messaliste, voit le jour à Alger le 16 février 1956. L’USTA est rapidement interdite en

Algérie. Le 26 mars 1956, elle crée sa fédération de France, s’adressant aux nombreux Algériens venus

travailler en métropole. Dès mars 1957, la Fédération française de l’USTA fait paraître son organe, La Voix

du travailleur algérien, qui sera émis jusqu’en mai 1962. À son apogée, le journal est tiré à plusieurs milliers

d’exemplaires2. D’abord mensuelle, cette publication, qui comptera en tout 19 numéros (25 en comptant les

suppléments et numéros spéciaux), connaîtra une périodicité irrégulière, affectée par les événements qui

touchent le parti messaliste dès la fin 1957, puis déclinante, accompagnant, l’affaiblissement de l’USTA et,

généralement, celui du MNA.

Ce journal constitue une source sur le syndicalisme des travailleurs algériens immigrés en France dans

l’après-guerre, mais aussi sur la décolonisation de l’Algérie et, notamment, sur le conflit qui oppose les deux

mouvements nationalistes algériens sur le sol métropolitain3.

Une source sur le syndicalisme des travailleurs algériens immigrés en France dans les années

cinquante

La Voix du travailleur algérien constitue d’abord une source sur le premier syndicalisme algérien, lequel se

Une du n°1 (mars 1957)

Page 32: Archives "algériennes" des syndicats et partis français

2

développe indépendamment des structures syndicales françaises.

Dans ses premiers numéros, la fondation de l’USTA est présentée comme une rupture syndicale, et

notamment comme un affranchissement de la tutelle de la Confédération générale du travail (CGT). La

répartition des travailleurs algériens dans les syndicats français, à la veille de la création de l’USTA et de

l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA)4, centrale rivale affiliée au FLN, est révélatrice de la

domination de la CGT5 . Selon l’USTA, la CGT a instrumentalisé les travailleurs algériens afin de grossir ses

rangs et de pouvoir ainsi peser sur la scène syndicale ; elle n’a pas véritablement à cœur de défendre leurs

revendications ni de conduire l’Algérie vers l'indépendance. Dans ces attaques contre la CGT, l’USTA lui

associe l’Amicale générale des travailleurs algériens (AGTA), couverture légale de l'UGTA en France,

qu'elle aurait créée dans l'objectif d’accroître la division au sein des travailleurs algériens.

La Voix du travailleur algérien est évidemment une source essentielle sur la Fédération française de l’USTA,

permettant de connaître le contexte de sa création, son implantation, ainsi que son organisation. L’USTA est

particulièrement représentée en France, dans les régions industrielles du Nord et du Nord-Est, bastions du

MNA, avec quelques points d’ancrage dans le Centre, le Lyonnais et la région parisienne6. Le journal livre

aussi régulièrement les chiffres d’adhésion au syndicat, mais ces derniers sont vraisemblablement gonflés à

son avantage, surtout à partir de son déclin7.

L’organisation de la centrale paraît inspirée de celle des syndicats français : la fédération nationale est dirigée

par un bureau désigné par une commission exécutive ayant à sa tête un secrétaire général, puis se structure en

relais locaux. La Voix du travail algérien livre aussi de nombreuses informations sur la vie interne de la

centrale syndicale et publie, par exemple, les actes de ses deux congrès de juin 1957 et novembre 1959. Il est

enfin possible de se rendre compte des réorganisations successives de la centrale après l’assassinat de ses

responsables par le FLN en automne 1957, puis en réaction aux crises qui traversent la direction dans le

cadre de l’affaiblissement du syndicat au début des années soixante8. D’un point de vue idéologique, l’USTA

porte la filiation du syndicalisme communiste français. Son discours relaie en effet la dialectique et le

vocabulaire classique de la lutte des classes. La centrale se défend néanmoins de toute influence et s’affirme

comme un syndicat indépendant de tout parti ou mouvement politique.

Dans sa publication, l’USTA défend les revendications spécifiques aux travailleurs algériens face aux intérêts

patronaux français. Elles portent par exemple sur la liberté de circulation des Algériens ou l’égalité d’accès

aux fonctions qualifiées et à la formation. Les modalités d’action de l’USTA reprennent les classiques de la

mobilisation syndicale : grèves, manifestations du 1er mai, négociations locales avec le patronat,

interpellations du gouvernement, etc. La source met ainsi en lumière les conditions de vie et de travail des

immigrés algériens en France pendant la guerre d’Algérie. La Voix du travailleur algérien donne

régulièrement la parole aux travailleurs syndiqués qui racontent les difficultés qu’ils rencontrent en termes de

pénibilité du travail ou de mal-logement. Ainsi, dans ces témoignages, se dessine la vie dans les foyers de

travailleurs immigrés ou les bidonvilles de la région parisienne9. La centrale algérienne dénonce par ailleurs

la répression qui s’abat sur les Algériens résidant en France depuis le déclenchement du conflit en Algérie10

.

Ce positionnement syndical se double d’un positionnement nationaliste avec la revendication de

l’indépendance de l’Algérie.

Une source pour la compréhension de la lutte contre le colonialisme et de la guerre d’Algérie

La Voix du travailleur algérien constitue une source sur la lutte contre le colonialisme et sur la guerre

d’Algérie, en particulier sur l’affrontement intestin entre nationalistes sur le sol français.

Bien que l’USTA se présente comme une centrale syndicale indépendante, elle ne cache pas son attachement

à la figure de Messali Hadj. La Voix du travailleur algérien relaie l’image du héros révolutionnaire,

incarnation de la lutte nationale algérienne depuis les années trente. Le journal offre aussi une tribune

Page 33: Archives "algériennes" des syndicats et partis français

3

régulière au responsable du MNA. Il est possible de suivre ses positions en fonction des événements, de

l’affaiblissement du MNA et de la reconnaissance progressive du FLN comme interlocuteur principal, voire

unique, de l’État français dans le règlement du conflit algérien.

La Voix du travailleur algérien révèle aussi la position de l’USTA qui se présente comme doublement

« victime » dans la guerre, prise entre la répression française et le feu du FLN. La répression française

antinationaliste s’abat sur l’USTA dès sa création en Algérie. Ses dirigeants sont arrêtés et incarcérés dans le

camp de Saint-Leu (Oranie). Ce contrôle des autorités touche aussi le syndicat en France. Le droit de réunion

de ses membres est parfois mis à mal et la répression policière s’intensifie avec l’aggravation du conflit et

l’import de ce dernier sur le sol français.

Le journal témoigne surtout de la lutte entre l’UGTA-AGTA-FLN et l’USTA-MNA. Si l’USTA se proclame

indépendante, elle dénonce l’UGTA comme n’étant qu’un organe nationaliste aux mains du FLN, qui ne

poursuivrait pas l’objectif de la défense syndicale des intérêts des travailleurs algériens mais servirait

uniquement ses objectifs politiques. La centrale dénonce les collusions entre la CGT et l’AGTA : à

l'accusation d’inefficacité s’ajoute celle de la traîtrise à la cause algérienne.

Le journal révèle la violence de la lutte armée entre les mouvements nationalistes et l’import de ce dernier en

métropole. Il donne une vision victimaire d’un MNA « démocratique » subissant les attaques des « tueurs »

du FLN. En novembre 1957, les dirigeants de la Fédération française de l’USTA, Ahmed Semmache, Hocine

Maroc, Abdallah Filali, Ahmed Bekhat, sont éliminés. Les numéro suivant de La Voix du travailleur algérien

reviennent longuement sur ces assassinats.

La Voix du travailleur algérien témoigne enfin de l’affaiblissement du MNA et de la victoire du FLN dans la

lutte visant à s’imposer comme seule représentante de la nation algérienne. Le premier signe réside dans

l’avortement de la reconnaissance internationale du syndicat et dans l’échec de son adhésion à la

Confédération internationale des syndicats libres (CISL), qui lui préférera l’UGTA11

. L’élimination physique

des dirigeants et de certains militants de l’USTA atteste de la domination armée du FLN sur le MNA.

L’irrégularité des publications, surtout à partir de mai 1958, s’explique en partie par ce contexte. D’abord

mensuelle pour ses cinq premiers numéros, la publication s’arrête pour six mois de juillet à décembre 1957.

Par la suite, jusqu’en mai 1958, la publication reprend un rythme mensuel, puis s’interrompt brutalement

pour un an jusqu’en avril 1959. Deux numéros paraîtront en 1960, puis un seul pour les années 1961 et 1962.

Page centrale du n°7

(décembre 1957)

Page 34: Archives "algériennes" des syndicats et partis français

4

À partir de 1959, les journaux sont souvent émis à l’occasion du 1er mai. Les derniers numéros se

concentrent sur la reconstruction de l’USTA au niveau fédéral et ses crises internes, mais ne témoignent plus

d’une vie syndicale active dans ses sections françaises, comme pouvaient le faire les éditions de 1957 ou

1958. Dans les faits, au lendemain de l’indépendance algérienne, le syndicat a cessé ses activités.

1http://odysseo.org

2 Jacques Simon donne le chiffre de 40 000 exemplaires vendus pour 1957. SIMON, Jacques, La Fédération de France

de l’Union syndicale des travailleurs algériens (USTA) : le premier congrès, juin 1957, CREAC-Histoire, l’Harmattan,

Paris, 2002, p. 15 3Pour construire un récit historique, la confrontation avec d’autres documents portant sur l’histoire du syndicalisme

algérien et de la guerre d’Algérie paraît incontournable : les archives de la CGT, de l’UGTA ou de l’AGTA, celles du

MNA, du FLN et du gouvernement français. Jacques Simon plaide pour une étude comparée avec les journaux suivants :

El Ouma (Étoile nord-africaine), La Voix du peuple (MNA), El Moudjahid (FLN) ou L’Ouvrier (AGTA). op. cit., p. 15.

Le Service historique de la Défense conserve des documents sur l’état des renseignements des services secrets sur les

syndicats algériens. 1H1682/1 (Deuxième Bureau de l’État-major interarmées, Section opérations, Sous-section

Potentiel-Logistique-Implantation-Terrain), Physionomie générale de la rébellion (1957-1962). 4Créé le 24 février 1956. La répression s’abat également sur l’UGTA, laquelle se recrée aussi en France sous la

couverture légale de l’Amicale générale des travailleurs algériens (AGTA). 5Le numéro 5 de La Voix du travailleur algérien donne pour ces années les chiffres suivants :

« 81,8 % des travailleurs musulmans algériens syndiqués étaient CGT. Les 35 750 musulmans qu’elle avait dans ses

rangs constituaient les 65 % de ses effectifs » : « Notre premier congrès », La Voix du travailleur algérien, n° 5,

juillet 1957, p. 1. René Gallissot estime ce chiffre vraisemblable. Gallissot, René, « Syndicalisme et nationalisme :

La fondation de l’Union Générale des Travailleurs Algériens, ou du syndicalisme CGT au syndicalisme algérien

(1954-1956-1958) », in Le mouvement social, n° 66, Paris, Éditions ouvrières, janvier-mars 1969, p. 9. 6 STORA, Benjamin, « L’union des syndicats des travailleurs algériens USTA : la brève existence du syndicat messaliste

(1956-1959) », Le Mouvement social, n° 116, Paris, Éditions ouvrières, juillet-septembre 1981, p. 108. 7 En 1957, lors de son premier congrès, l’USTA se fait fort de regrouper 75 000 adhérents, mais Benjamin Stora ramène

ce chiffre de 15 000 à 20 000. STORA, Benjamin, op. cit., p. 109. 8 En 1961, le secrétaire fédéral de l’USTA, Abderrahmane Bensid, ainsi que plusieurs autres membres de la direction

sont exclus suite à leur participation au Front algérien d’action démocratique (FAAD). Le 6 juin 1961, le MNA refuse

de rencontrer à Évian la délégation française – l’invitation visait à faire pression sur le FLN. Certains dirigeants

messalistes désavouent alors Messali Hadj et forment le FAAD, manœuvré par les services coloniaux. La Voix du

travailleur algérien parle alors de « complot fadiste » visant à affaiblir l’USTA et le MNA. La Voix du travailleur

algérien, n° 18, septembre 1961, p. 1. Cf. MEYNIER, Gilbert, Histoire intérieure du FLN : 1954-1962, Paris, Fayard,

2002, p. 456. 9 « La vie des travailleurs algériens en France », La Voix du travailleur algérien, n° 2, avril 1957, p. 2 ; ou encore

« Notre enquête sur les conditions de vie des Travailleurs Algériens en France : à la régie nationale des usines Renault »,

La Voix du travailleur algérien, n° 4, juin 1957, p. 3. 10

« Chasse au faciès », La Voix du travailleur algérien, n° 2, avril 1957, p. 4 : « Le Gouvernement, prétextant la guerre

qui fait rage dans notre malheureux pays, dispose en France actuellement de notre liberté individuelle pour « assurer

l’ordre public » dont il se considère comme étant le gardien exclusif […].Il est du devoir de tous les démocrates

français, ouvriers ou intellectuels, étudiants, commerçants, paysans, de dénoncer cette mesure inique qui rappelle la

chasse aux faciès qu’organisaient les fascistes contre les juifs pendant l’occupation. » 11

Voir notamment « La conférence régionale d’Accra », La Voix du travailleur algérien, n° 1, mars 1957, p. 3. Cf.

STORA, Benjamin, op. cit., p. 114 ; GALLISSOT, René, op. cit., p. 13.

Page 35: Archives "algériennes" des syndicats et partis français

Bibliothèque de documentation internationale contemporaine

AUTOUR DE SADEK HADJERES

ARCHIVES AUDIOVISUELLES DE LA BDIC

Page 36: Archives "algériennes" des syndicats et partis français

BDIC, Bibliothèque de documentation internationale contemporaine 6 allée de l’Université, 92001 Nanterre Cedex www.bdic.fr

La BDIC Bibliothèque-musée partagée entre deux sites (la bibliothèque et les archives sur le campus de Nanterre, le Musée d’histoire contemporaine au sein de l'Hôtel national des Invalides), spécialisée dans l'histoire contemporaine et les relations internationales des XXe et XXIe siècles, la BDIC est une bibliothèque inter-universitaire placée sous la tutelle du ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche. Créée en 1918 afin de comprendre les causes de la Première guerre mondiale, elle a eu dès ses origines pour vocation de rassembler tous les matériaux et toutes les traces des événements pouvant servir à interpréter et écrire l'histoire de notre temps. Seule institution, en France, à collecter, conserver et communiquer des collections sur toute l'histoire européenne contemporaine — ainsi que sur l’histoire des relations de l’Europe avec le monde, et celle des anciens pays coloniaux avec leurs (ex)-colonies, avant et après leurs indépendances —, elle est réputée autant pour la richesse de ses collections, notamment en langues autres que le français, que pour la composition originale de ses fonds, alliant systématiquement écrit et image. Tandis que le Musée d’histoire contemporaine conserve de larges collections iconographiques — environ 1.500.000 documents de provenance française et étrangère, répartis en trois grands ensembles : peintures, dessins, estampes, sculptures et objets ; photographies et cartes postales ; affiches —, la BDIC abrite dans ses locaux de Nanterre une trentaine de kilomètres linéaires de documentation imprimée et audiovisuelle — 800.000 volumes de monographies, en langue française ou en langues étrangères, 40000 titres de périodiques, morts ou vivants, 150000 microformes, 8000 documents audiovisuels, une large sélection de bases de données bibliographiques ou factuelles, etc.. En accroissement constant, plus de trois kilomètres linéaires sont occupés par des fonds d’archives privées, déposés au fil du temps par des acteurs ou des témoins d’évènements politiques marquants de notre époque. L’accès aux collections de la BDIC est entièrement libre et gratuit. Ses fonds sont ouverts à tous les publics, universitaires ou non.

Fonds sur l’Algérie et outils de recherche Les fonds de la BDIC concernant l’Algérie, avant ou après 1962, ont été constitués à partir des années 1920, au fur et à mesure de l’accroissement des collections de la bibliothèque. Ils portent donc essentiellement sur le XXe siècle, jusqu’à l’actualité politique et sociale la plus récente ; comme tous les fonds « nationaux » (car la BDIC en a aussi d’internationaux, consacrés à des sujets abordés sous leur angle trans-national), ils traitent essentiellement de la vie politique et sociale, mais les questions économiques et intellectuelles, par exemple, ne sont pas pour autant laissées de côté. De nombreuses publications périodiques, éditées en Algérie ou traitant, depuis la France, de la vie algérienne, ont été conservées et sont consultables. Compte tenu de l’intérêt de la BDIC pour l’étude des conflits contemporains, un grand nombre de documents (ouvrages, périodiques, brochures, tracts, archives, etc.) sont évidemment relatifs à la guerre d’Algérie, envisagée sous tous ses aspects — origines, déroulé, conséquences, histoire, mémoire, etc. Comme pour toutes des collections de l’établissement, il est possible de distinguer deux grands ensembles, « sources primaires » d’un côté (archives, presse, tracts, brochures et publications militantes, littérature grise, etc.) et études, françaises ou étrangères, de périodes différentes, de l’autre. Ces fonds sont trop nombreux pour être ici présentés en détail, mais différents outils de recherche permettent de les repérer.

Page 37: Archives "algériennes" des syndicats et partis français

Le catalogue en ligne de la bibliothèque, librement accessible à partir de la page d’accueil du site de la BDIC

1, permet de repérer l’ensemble des monographies et brochures de langues en caractères

latins. Attention cependant : si l’on trouve aussi dans ce catalogue les notices de nombreux titres de périodiques, toutes les collections que la bibliothèque conserve n’y sont pas encore répertoriées, et notamment pas celles de périodiques anciens, morts (la rétroconversion du fichier papier des périodiques est en cours). La consultation du catalogue en ligne doit donc être complétée par une recherche sur place. Les fonds d’archives privées conservés par la BDIC depuis ses origines ont longtemps été décrits sous différentes formes (fiches papier, fichiers excel, documents word, etc.). Ces « inventaires » sont actuellement repris, mis à jour et normalisés pour être rendus accessibles à partir d’une unique base des archives. Ce travail de rétroconversion est en cours, mais cette base est déjà accessible à partir de la page d’accueil du site de la BDIC

2. Quoique encore incomplète — sa consultation doit donc être

poursuivie par une recherche sur place dans le « fichier méthodique », le catalogue-matières historique de la BDIC — , cette base est déjà riche de plus de 2000 entrées, les inventaires (relatifs parfois à des fonds de seulement quelques pièces) étant regroupés en 3 grandes composantes : archives personnelles ou familiales, archives de collectivités (produites par une association, un parti ou un mouvement, une institution, etc.) et « collections BDIC » (dossiers constitués par les différents services de la BDIC et réunissant artificiellement des documents, en français ou en langue étrangère, en fonction de leur thématique ou de leur support).

Fonds audiovisuels Aux nombreux documents achetés par la bibliothèque — films, documents sonores, CD-Roms, etc. ; environ 5000 titres au total —, il faut ajouter les quelques 3000 archives audiovisuelles de la collection Mémoires vivantes entrées dans les collections audiovisuelles depuis la fin des années 1990, entretiens enregistrés ou filmés avec des témoins et/ou acteurs de l’Histoire directement produits par la BDIC ou déposés par des chercheurs, des associations ou d’autres organismes. Pour ce qui concerne l’Algérie, la production et la collecte ont été principalement consacrées aux thèmes de la guerre et de la paix, des migrations et des relations internationales, ainsi qu’à l’étude des processus de colonisation/décolonisation. A partir des fonds photographiques sur les bidonvilles de Nanterre conservés à la BDIC, ainsi que des rushes du film de Cheikh Djemaï Nanterre, une mémoire en miroir, les archives orales Mémoires algériennes du Oued Souf à Nanterre abordent ainsi conjointement le thème du 17 octobre 1961 et de l’immigration dans les Hauts-de-Seine. Les photographies du reportage d’Elie Kagan sur l’Algérie en 1963

3 et la collection de la revue Révolution

Africaine ont, pour leur part, servi de point de départ pour une série d’entretiens filmés, réalisés par l’historien Tramor Quemeneur, avec les fondateurs de cette revue née à Alger la première année de l’indépendance. A l’initiative des historiens Ali Guenoun et Gilles Manceron, en collaboration avec les chercheurs Ouarda Siari-Tengour et Amar Mohand Amer, d’autres entretiens ont aussi été menés avec Hocine Aït Ahmed et Sadek Hadjerès, longuement interrogé sur sa vie militante jusqu’à la période de l’indépendance. Enfin, dernier exemple, les entretiens filmés par Mehdi Lallaoui à l’occasion du tournage de ses documentaires sur l’immigration algérienne, le 17 octobre 1961 et Henri Curiel sont aussi, pour qui le souhaite, consultables in extenso à la BDIC. D’autres projets sont actuellement en cours de mise en oeuvre : la BDIC prépare ainsi pour 2013, en collaboration avec des chercheurs de l’Institut des sciences sociales et politiques de l’Université Paris Ouest, un travail de collecte sur la mémoire post-coloniale des anciens coopérants français en Algérie. Un Inventaire des sources audiovisuelles sur l’histoire de l’Algérie de la période coloniale à nos jours (sources conservées à la BDIC) a été rédigé au printemps dernier, complété par une Filmographie sur l’histoire de l’Algérie et des Algériens immigrés en France. Ces deux documents sont consultables en

1 Ainsi que via le catalogue collectif du Sudoc (Système universitaire de documentation) qui recense

les fonds des bibliothèques et des centres de documentation de l'enseignement supérieur et de la recherche. Cf. www.sudoc.abes.fr 2 Les inventaires de fond d’archives de la BDIC peuvent aussi être repérés via le catalogue collectif

Calames (Catalogue en ligne des archives et des manuscrits de l'enseignement supérieur), équivalent du Sudoc pour les archives. Cf. www.calames.abes.fr 3 Les archives photographiques d’Elie Kagan sont conservées à la BDIC.

Page 38: Archives "algériennes" des syndicats et partis français

ligne à partir du site de la BDIC, et de la page « Les accords d'Evian : la guerre d'indépendance algérienne dans les collections de la BDIC »

4.

Toutes ces ressources audiovisuelles peuvent être visionnées sur place à la BDIC, certaines archives n’étant toutefois consultables qu’avec l’autorisation des auteurs et sur rendez-vous. Contacts : Correspondant CODHOS et responsable du département des archives : Franck Veyron / [email protected] ; 01.40.97.79.22 Responsable du département audiovisuel : Rosa Olmos / [email protected] ; 01.40.97.79.63

4 http://tinyurl.com/98rtudh

Page 39: Archives "algériennes" des syndicats et partis français

Institut CGT d’histoire sociale

LA CGT ET L’ALGERIE A TRAVERS LES ARCHIVES

DE MARCEL DUFRICHE

RESPONSABLE DE LA COMMISSION CONFEDERALE

DES TERRITOIRES D’OUTRE-MER

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Journée d’études, « Les archives algériennes des syndicats et des partis », 12 octobre 2012, Codhos

1

Les fonds d’archives relatifs à l’Algérie conservés par l’Institut CGT d’histoire sociale

L’Institut CGT d’histoire sociale, association Loi 1901 créée en 1982, a pour ambition de faire connaître aux salariés la longue et riche histoire du mouvement ouvrier, notamment celle de la CGT. Il se consacre à la sauvegarde, au classement et à la valorisation des archives de la Confédération. Cela le conduit à ouvrir les archives à l’étude et à la recherche ainsi qu’à organiser des conférences, séminaires et colloques, seul ou en coopération avec des universitaires et des chercheurs. Ces initiatives donnent souvent lieu à des publications. L’Institut s’appuie également sur un réseau d’IHS professionnels et territoriaux qui conservent et traitent leurs propres archives et permet une approche décentralisée et diversifiée de l’histoire de la CGT. La photothèque de l’IHS CGT gère un important fonds iconographique. Affiches, photographies, cartes postales, autocollants constituent un patrimoine d’une grande richesse.

Afin de faire une présentation rapide des différents fonds relatifs à la CGT et l’Algérie disponibles à la consultation, nous distinguerons trois périodes :

La colonisation jusqu’aux années cinquante

Les documents concernant les liens entre la Confédération et les trois Unions départementales (Alger, Oran, Constantine) ainsi qu’avec les fédérations professionnelles (notamment celles des dockers et des PTT) seront d’une très grande utilité pour comprendre le rôle joué par la CGT pendant la période coloniale. Nous invitons également les lecteurs à consulter pour cette période les publications et la presse de la CGT notamment La Vie ouvrière, Le Peuple et La Voix du peuple pour laquelle un inventaire thématique concernant les travailleurs des colonies et l’immigration (1919 – 1939) est disponible à la consultation.

Pour la période des années cinquante, nous conversons deux publications internes signalent les luttes : le Bulletin confédéral d'Outre-mer (1949-1950) et Le Bulletin de liaison des travailleurs des pays coloniaux (1951-1955).

La période de lutte pour l’indépendance et le soutien de la CGT

La CGT va très tôt reconnaître l’importance de la lutte nationale en Algérie pour l’obtention des libertés démocratiques et « l’extension des droits politiques, sociaux et économiques pour les populations indigènes et coloniales ». La CGT soutiendra les luttes des travailleurs algériens en France comme en Algérie, fidèle aux traditions de solidarité internationale. Durant toute la durée de la guerre, la Confédération avec les Unions départementales et les Fédérations mèneront une bataille pour les revendications économiques, pour l’unité des travailleurs, pour la paix en Algérie. Les militants de la CGT donneront alors vie à ces positions dans les établissements, les entreprises, les rues. Des arrêts de travail et des manifestations auront lieu pour exprimer sa solidarité, pour imposer la paix.

Dans le cadre de la commémoration du cinquantième anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, un important travail de classement a été réalisé à l’IHS CGT pour cette période.

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Journée d’études, « Les archives algériennes des syndicats et des partis », 12 octobre 2012, Codhos

2

Le fonds de la Commission confédérale des territoires d’Outre-mer : archives de Marcel Dufriche (1930-1964) (cote : 15 B 1)

Ce fonds représente les relations entre la CGT et les syndicats confédérés des pays coloniaux sous domination française. Il rassemble les archives de Marcel Dufriche alors responsable de la Commission confédérale des territoires d’Outre-mer de 1950 à 1965. Le fonds se répartit en huit boîtes d’archives dont la moitié concerne l’Algérie. Un répertoire numérique détaillé est disponible à la consultation.

Une partie importante est consacrée au syndicalisme algérien de la fin de la Seconde guerre mondiale à celle de la Guerre d’Algérie, la majorité des documents datant des années cinquante. La CGT, bien implantée dans les trois départements de l’Algérie (Oran, Constantine et Alger), soutenait les travailleurs algériens immigrés en France. En tant que responsable de la Commission confédérale, Marcel Dufriche correspondait régulièrement avec les syndicats algériens adhérents de la CGT. Il participa également à la création du « Comité national d’information et d’action pour la solution des problèmes d’Afrique du Nord ».

On trouvera en particulier des dossiers présentant la dénonciation de l’internement des militants syndicaux et de la torture. Bien qu’une grande partie des documents relatifs à l’immigration algérienne ne se trouve pas dans ce fonds, mais dans celui pas encore classé du secteur CGT de la main-d’œuvre immigrée, plusieurs dossiers traitent de la répression des actions revendicatives des travailleurs algériens en métropole ainsi que de la solidarité franco-algérienne après-guerre.

Fonds de la Documentation confédérale « La CGT et la guerre d’Algérie » (cote : 15 B 4)

Pour compléter leurs recherches, les lecteurs pourront consulter le fonds documentaire réalisé pendant la lutte pour l’indépendance en Algérie par la Documentation confédérale. Constitué d’une vingtaine de boîtes, il rassemble des dossiers documentaires d’une très grande richesse informative. La première partie de ce fonds réunis l’ensemble des documents internes de la CGT, de ses instances dirigeantes, ainsi que les déclarations officielles. La deuxième partie concerne le suivi des actions de solidarité et des luttes sous toutes leurs formes (manifestations, pétitions, grèves…) classées par ordre chronologique. Ces dossiers contiennent notamment des tracts, coupures de presse et tableaux récapitulatifs de suivi. Enfin la dernière partie est constituée de dossiers thématiques et de revues de presses chronologiques de 1955 à 1962.

Enfin, en plus de la presse à disposition en salle de lecture, pourront être consultés les journaux édités en langue étrangère, notamment le Mensuel de la CGT pour les travailleurs tunisiens, algériens et marocains (1966-1980).

De l’indépendance aux débuts des années 2000 (Cotes 5 CFD et 18 CFD)

Les archives du département international de la CGT permettent de comprendre les liens qui unissent la CGT et les travailleurs algériens, notamment avec l’UGTA (Union générale des travailleurs algériens) à travers des comptes rendus de délégations, de la correspondance, des initiatives de solidarité ainsi que des actions communes de formation syndicale.

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Journée d’études, « Les archives algériennes des syndicats et des partis », 12 octobre 2012, Codhos

3

La photothèque de l’IHS CGT

Le fonds d’archives photographiques géré par la Photothèque est estimé à 600 000 images. Ces photographies proviennent des services iconographiques des journaux de la CGT mais aussi des archives de la Confédération et de celles de certaines fédérations comme la Métallurgie. Elles illustrent des sujets très divers de l’histoire sociale, économique et politique en France et dans le Monde au 20e siècle. Le fonds relatif à l’Algérie représente approximativement 2800 pièces. Seules les photographies réalisées par les photographes salariés ou pigistes sont consultables. Elles portent sur la période coloniale, la guerre d’Algérie, la solidarité engagée en France dans les usines et les entreprises et les manifestations pour « la paix en Algérie » durant le conflit. Ce fonds est à rapprocher de celui de l’Immigration notamment pour les images de travail et celles décrivant les conditions de vie et de logement des travailleurs algériens ainsi que toutes les luttes menées pour l’égalité des droits de tous les travailleurs, français et immigrés. Reste à évoquer le fonds concernant les relations de la CGT et des syndicats étrangers où l’on trouve quelques images évoquant les rencontres entre la CGT et l’UGTA (Union générale des travailleurs algériens) : congrès, signature d’accord et formations syndicales. Enfin, la collection d’affiches produites par la CGT apporte un éclairage supplémentaire notamment sur la guerre d’Algérie et les luttes pour la Paix menées en France mais aussi sur la défense et l’organisation de la main-d’œuvre algérienne en France

Eléments bibliographiques

BIARD Joël, DUBANT Gibert, La CGT dans la guerre d’Algérie 1954-1962, Mémoires de l’Institut d’histoire sociale CGT d’Ile-de-France, n°18-19 Octobre-Décembre 2011.

BRESSOL Elyane (dir.), SÉGUY Georges (préf.), La place et les actions de la CGT dans le monde (1945-2000), Institut CGT d’histoire sociale, Montreuil, 2006.

IHS CGT et le CCEES, La CGT : l’anticolonialisme, table ronde pour le centenaire de la CGT, Marseille, 30 mars 1995. Cent années de pratiques syndicales, Montreuil, 1995

Les Cahiers de l’IHS CGT, n°79, septembre 2001, La CGT et la guerre d’Algérie, p.5-10

Consultation

Ces fonds sont librement communicables. La consultation se fait en salle de lecture de l’IHS-CGT, après prise de rendez-vous auprès de la responsable des archives confédérales, Aurélie Mazet ([email protected]) ou 01.48.18.84.90 ; Lieu : 263 rue de Paris, 93516 Montreuil Cedex.

Page 43: Archives "algériennes" des syndicats et partis français

Journée d’études, « Les archives algériennes des syndicats et des partis », 12 octobre 2012, Codhos

4

Manifestation SKF pour la paix en Algérie. ©DR-

IHS-CGT

Couverture de La Vie Ouvrière n°867 du 12 avril 1961. ©Collection IHS-CGT

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Journée d’études, « Les archives algériennes des syndicats et des partis », 12 octobre 2012, Codhos

5

Affiche CGT pour le défilé du 1er mai 1961. ©Collection IHS-CGT

Annonce de l'indépendance de l'Algérie Bidonville de Nanterre, juillet 1962. ©DR-IHS-CGT

Page 45: Archives "algériennes" des syndicats et partis français

Centre de documentation Gabriel Ventéjol CGT-FO

FORCE OUVRIERE ET L'ALGERIE :L'UNION DEPARTEMENTALE FO D'ALGER

A TRAVERS LE FONDS ROGER MARÇOT

(1948-1962)

Page 46: Archives "algériennes" des syndicats et partis français

Centre de docu

Force Ouvrière et l'Algérie : L'Union départementale FO d'Algerà travers le Fonds Roger Marçot

(1948-1962)

CENTRE DE DOCUMENTATION GABRIEL VENTEJOL CGT-FO Tél : 01 40 52 82 05141 avenue du Maine 01 40 52 83 5875680 PARIS cedex 14 Mail : [email protected]

Heures d’ouvertures : du lundi au vendredi de 9h à 12h30 et de 14h à 16h (sur rendez-vous)

Nom du Fonds : ROGER MARÇOT UD FO D’ALGER (1948-1962)UD Alger 1 – UD Alger 30

Inventaire réalisé en 1997

Présentation du producteur

Roger Marçot est né en 1919 en Franche-Comté.À la mort de son père, il est confié aux Frèresdes Ecoles Chrétiennes où il devient instituteur.

En 1942, ne supportant pas la vie sousl’occupation allemande, il part en Algérie.

Puis, engagé dans la guerre, il entre dans larésistance et rompt définitivement avec la

Après la Libération il déc

En mai 1947, la CGT faitRefusant la tutelle du Pcréation d’un syndicat FODans les mois qui suiveresponsabilités syndicalegaz.

Roger Marçot assiste nod’Alger.Succédant à Marcel Guilljanvier 1956. Il le restera

Sur le problème algériensolution qui lui sembl’indépendance enfin. »

En 1959 il entre à la colois sociales.

(Source : Le Pas d’u

religion.

Roger Marçot à son bureau de l’UD d’Alger

mentation Gabriel Ventéjol CGT-FO 2

ide de s’installer en Algérie.

grève à l’EGA (Electricité et Gaz d’Algérie) où Roger Marçot est rédacteur.arti communiste, il décide de ne pas y participer et envisage dès lors laindépendant des partis politiques et de la CFTC.

nt il participe à la création d’un syndicat FO de l’EGA puis accède à dess dans diverses structures FO de l’industrie de l’énergie électrique et du

tamment, en juin 1950, au 2ème congrès de l’Union départementale FO

aume il est élu secrétaire général de l’Union départementale d’Alger, le 15jusqu’à sa dissolution.

, selon son fils Jean-Louis Marçot : « il préconisa en toutes circonstances lala la plus raisonnable, l’intégration avant 1958, l’autonomie après,

mmission exécutive confédérale où il va se battre pour faire respecter les

n homme debout)

Page 47: Archives "algériennes" des syndicats et partis français

Centre de documentation Gabriel Ventéjol CGT-FO 3

Fin 1961, menacé par l’OAS (Organisation armée secrète) il quitte l’Algérie.Il continua sa vie de militant syndical, comme associatif, toujours dans le respect de l’homme etdans un idéal de justice sociale.

Il décède en 1998 à Paris.

L’Union départementale FO d’Alger en quelques dates

7 mai 1948 : Quelques mois après la création de la Confédération, l’Union départementale d’Algervoit le jour. Un bureau provisoire est constitué, avec à sa tête Fernand Hadjadj, issu du syndicat dela météorologie nationale.Le 1er congrès a lieu les 23 et 24 avril 1949.

Mars 1951 : Marcel Guillaume, du syndicat de l’assistance publique d’Alger, succède à FernandHadjaj. Un journal d’information des syndicats, Force Ouvrière Algéroise, est créé en avril 1953 etparaîtra jusqu’en janvier 1954. Marcel Guillaume est remplacé suite au désintérêt manifeste de l’UDau sujet du conflit algérien.

Janvier 1956 : Roger Marçot prend le contrôle de l’UD. À la campagne de syndicalisationalgérienne est associée une campagne de sensibilisation de la question algérienne en métropole.Dès 1958, les syndicalistes partisans de l’Algérie française tentent plusieurs offensives contre RogerMarçot en créant notamment une UD parallèle.En 1959, mis en échec, les dissidents minoritaires quittent FO. Roger Marçot est alors réélu etpoursuit sa mission syndicale malgré la situation qui se détériore en Algérie. Menacé par l’OAS , en1961, il est finalement contraint de partir.La proclamation de l’indépendance, l’année suivante, met fin aux activités de la CGT-FO en Algérie.

Historique du fonds

En septembre 1997, suite à la demande d’universitaires, Roger Marçot fait déposer les archives del’UD d’Alger à la Confédération Force Ouvrière.À leur arrivée, les archives sont en bon état, conservées dans cinq cartons de déménagement, deuxbarils de lessive et de nombreux classeurs.Elles sont dépouillées et classées par Mr Gwenegan BUI, en vue de l’élaboration d’un mémoire deDEA d’histoire : « l’UD FO d’Alger, mai 1948 – décembre 1958 : Une UD dans la tourmente » 1

Méthodologie de classement

Il est décidé de procéder à un plan de classement classique : regroupement des documents parthèmes et par dates. Chaque document est répertorié en détail et rangé dans 30 boîtes à archivesreprésentant environ 2,4 mètres linéaires.

1 Consultable au centre de documentation

Page 48: Archives "algériennes" des syndicats et partis français

Centre de documentation Gabriel Ventéjol CGT-FO

Composition du fonds

Le fonds comprend :

- Des documents de l’activité de l’UD FO d’Alger desa création en mai 1948 jusqu’à sa dissolution en1962 (budgets, rapports sténographiés et résolutionsde congrès, procès-verbaux de commissionsexécutives et de bureaux, relevés des achats detimbres des syndicats, comptes-rendus de créationsde syndicats.)

- Des documents de différents syndicats ForceOuvrière et en particulier de l’Electricité et Gazd’Algérie (tracts, résultats électoraux, documentsinternes mais aussi des procès-verbaux de comitésd’entreprises)

- Des correspondances avec d’autres UnionsDépartementales Force Ouvrière

- Des correspondances avec la Confédération Forceouvrière

- Des articles de la presse algéroise

- Des documents d’autres Unions Départementales Foet Constantine, Tunisie et Maroc)

Intérêt du fonds

Le fonds Roger Marçot permet de suivre une structure départemses choix syndicaux, les moyens mis en œuvre pour sesdissolution) et de découvrir les contraintes de la mise en placpoint de vue local.

Ce fonds est aussi un témoignage au cœur de la période troubl’Algérie.

Communicabilité

L’ensemble du fonds est consultable sur rendez-vous.

Grâce à la volonté de Roger Marçot de préserver la mémoire dedispose d’un fonds riche à la disposition des chercheurs.

Bibliographie

« Le Pas d’un homme debout – Vie et action de Roger Março1999« l’UD FO d’Alger, mai 1948 – décembre 1958 : Une UD dansd’Histoire, de Gwenegan Bui, sous la direction de Michel Drey1999« Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier » de Jean Mde Fernand Hadjadj, Marcel Guillaume, Roger Marçot

F

4

rce Ouvrière du Maghreb (Oran

entale Force Ouvrière (sa création,actions, ses difficultés, enfin, sae de la nouvelle Confédération du

le qui mènera à l’indépendance de

l’UD FO d’Alger, la Confédération

t 1919-1998 », Jean-Louis Marçot,

la tourmente » Mémoire de DEAfus, Université Paris 1, septembre

aitron, éditions de l’Atelier, notices

orce ouvrière algéroise n° 1 – avril 1953

Page 49: Archives "algériennes" des syndicats et partis français

Archives de la CFDT

La CFTC et la guerre d'Algérie

Les relations entre la Confédération et l'Union Régionale CFTC d'Algérie à travers le fonds François FRAUDEAU (1925-1965)

Page 50: Archives "algériennes" des syndicats et partis français

Archives CFDT

Archives "algériennes" des syndicats et partis français

Journée d'étude organisée par le CODHOS, 12 octobre 2012, Paris

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Introduction :

Les archives confédérales de la CFDT conservent des "Fonds personnels" (série P), archives déposées

par des responsables de l'organisation au moment ou après leur départ, ou par leur famille après leur

décès. Le Fonds François FRAUDEAU (sous-série 11 P) rassemble des documents couvrant quatre

décennies de présence CFTC en Algérie (1925 à 1965)1. Le fonds se compose de 56 articles, conservés

dans 53 boîtes d'archives2, pour un volume de 5 mètres linéaires.

Présentation du producteur :

François FRAUDEAU (1912-1985)

François Fraudeau est né le 11 février 1912 à Blida (Algérie). Il adhère en 1935 à la CFTC dans un

syndicat de la Fédération des fonctionnaires. La même année, il devient Secrétaire général de l'Union

départementale CFTC d'Alger et le restera jusqu'à la guerre en 1939. Il en parallèle Secrétaire général

de l'Union Nord-Africaine des Syndicats Chrétiens3 de 1937 à 1939.

Prisonnier de guerre pendant la Seconde Guerre mondiale, il ne rentrera en France que le 23 juin

1945, et à Alger le 1er

juillet 1945. Il reprend alors ses activités syndicales en devenant

successivement Président de l'Union départementale d'Alger de 1946 à 1950, et de l'Union régionale

d'Alger de 1950 à 1962. Il a également des responsabilités nationales au sein de la CFTC puisqu'il est

membre du Conseil confédéral de 1953 à 1963.

En 1945, François FRAUDEAU entre comme cadre à la Caisse de compensation d'allocations familiales

d'Alger. Il jouera par la suite un rôle prédominant dans la mise en place du système de Sécurité

sociale en Algérie.

Au cours des "évènements d'Algérie", François Fraudeau n'envisage pas l'indépendance de l'Algérie,

mais le seul fait de refuser avec clairvoyance le slogan "Algérie française", le coupe de nombreux

syndiqués européens d'Algérie. Il devient complètement isolé dans la période qui suit le 13 mai 1958,

où certains responsables CFTC d'Algérie n'hésitent pas à adhérer au Comité de Salut Public. En mai

1962, la politique de la terre brûlée instituée par l'OAS, pousse la Confédération à rapatrier à Bierville

(Essonne) les militants en danger de mort. François Fraudeau est de ceux-là.

Il retourne en Algérie deux mois plus tard, le 6 juillet 1962, pour aider à la mise en œuvre des

procédures prévues par les Accords d'Evian. Bachir Boumaza, ministre algérien du travail et des

affaires sociales, lui confie à "titre exceptionnel et provisoire", la direction de la Caisse nationale de

Sécurité sociale à Alger, fonction qu'il assure jusqu'en 1965.

Il rentre alors en France comme directeur de la Caisse d'Allocations Familiales du Morbihan, où il

continue à militer au sein de l'Union départementale CFDT. Il meurt à Paris en novembre 1985.

1 Dans les faits, le syndicalisme chrétien a pris naissance en Algérie en mars 1921. C'est en effet à cette époque

que remonte la création du syndicat professionnel des cheminots de l'Afrique du Nord, doyen des syndicats

algériens de la CFTC. Cf. Préambule du Rapport moral du congrès de l'Union départementale d'Alger, 31 mars-

1er

avril 1951 (11 P 14). 2 Rappel archivistique : l'article est une unité de classement dotée d'une cote qui lui est propre. On distingue

l’article de la boîte d’archives (conditionnement matériel) : il peut y avoir plusieurs articles dans une même

boîte. 3 Union Nord-Africaine des Syndicats Chrétiens qui regroupait tous les syndicats CFTC d'Algérie, de Tunisie et du

Maroc.

Page 51: Archives "algériennes" des syndicats et partis français

Archives CFDT

Archives "algériennes" des syndicats et partis français

Journée d'étude organisée par le CODHOS, 12 octobre 2012, Paris

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Historique et composition du fonds :

Le fonds François FRAUDEAU s'est constitué sur la base de deux versements réalisés par François

Fraudeau lui-même. Le premier en 1979, le second en 1984. Soulignons ici le rôle joué par André

Nozière qui, par ses recherches4, a encouragé François Fraudeau à verser ses documents au service

des archives CFDT.

Fonds François Fraudeau Répertoire des fonds personnels (sous-série 11P)

11 P 1-21 L'implantation du syndicalisme chrétien et de la CFTC en Algérie (1929-1962)

11 P 22-42 La CFTC et la défense des salariés en Algérie (1933-1965)

11 P 43-56 La CFTC et la Guerre d'Algérie (1954-1965)

Conditions d'accès :

Le fonds François FRAUDEAU est conservé au sein du service des Archives CFDT, 47/49 avenue Simon

Bolivar à Paris. Subdivisé en trois ensembles (mentionnés supra), il est détaillé dans un répertoire des

Fonds personnels (série P). La consultation des archives se fait sur place après obtention d'un rendez-

vous avec un archiviste ([email protected]). La totalité du fonds est librement communicable5.

Sources complémentaires :

Archives du Secrétariat confédéral Inventaire des Archives du Secrétariat confédéral, 1919-1970 (série H)

6 H 7-24 La CFTC et la Guerre d'Algérie (1946-1962),

7 H 649-660 Relations entre la CFTC-CFDT et les syndicats en Algérie (1956-1969)

Fonds Gérard Éspéret Répertoire des fonds personnels (sous-série 10P)

10 P 52-54 Politique de la CFTC-CFDT sur les guerres d'Indochine, d'Algérie et du Vietnam

Publications de l'Union départementale d'Alger et de l'Union régionale d'Algérie6 Répertoire des publications des structures territoriales, 1926-2000 (série S)

22 S 4 L'Afrique du Nord syndicale (1946-1952),

22 S 5 Syndicalisme CFTC en Algérie (1952-1961),

22 S 6 L'Oranie syndicale (1950-1951),

22 S 7 Le lien des fonctionnaires d'Algérie (1958-1960)

4 Thèse de Doctorat : NOZIERE André, Algérie : les chrétiens dans la guerre, Paris, Cana, 1979, 327p.

5 Les règles de communicabilité des "fonds personnels" sont précisées avec chaque donateur ou déposant.

Ainsi, la consultation de certains fonds peut être soumise à leur autorisation préalable, ce qui n'est pas le cas

du fonds François FRAUDEAU. 6 Collections lacunaires.

Page 52: Archives "algériennes" des syndicats et partis français

Archives CFDT

Archives "algériennes" des syndicats et partis français

Journée d'étude organisée par le CODHOS, 12 octobre 2012, Paris

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Bibliographie

BRANCIARD Michel Un syndicat dans la guerre d'Algérie, Paris, Syros, 1984, 326 p.

BRANCIARD Michel Histoire de la CFDT : soixante-dix ans d’histoire syndicale, Paris, La

Découverte, 1990, 366 p.

FRAUDEAU François Petite Histoire CFTC de la Sécurité Sociale en Algérie, Paris, Archives

confédérales CFDT, 1982.

GEORGI Frank L’Invention de la CFDT 1957-1970 : Syndicalisme, catholicisme et politique

dans la France de l’expansion, Paris, Editions de l’Atelier-CNRS, 1995, 651p.

NOZIERE André Algérie : les chrétiens dans la guerre, Paris, Cana, 1979, 327p.7

Papier à en-tête des statuts de l'Union Régionale CFTC d'Algérie. 1955. Archives CFDT

François Fraudeau à la tribune du 31ème

congrès

confédéral CFTC. Issy-les-Moulineaux, 1er

-4 juin

1961. Archives CFDT

Motions votées à l'occasion du 30ème

congrès

confédéral CFTC. L'une d'entre elles évoque le

"problème algérien" et demande une solution

négociée au conflit. Issy-les-Moulineaux, 19-21 juin

1959. Archives CFDT

7 Ouvrage non conservé aux archives CFDT.

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Archives CFDT

Archives "algériennes" des syndicats et partis français

Journée d'étude organisée par le CODHOS, 12 octobre 2012, Paris

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Institut de recherche sur l’histoire du syndicalisme dans les enseignements du second degré (IRHSES)

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IRHSES archives algériennes

Dans la décennie 1950, le SNES-FEN était le syndicat très majoritaire des personnels enseignants dans les 50 lycées et collèges de l’Algérie. La section académique (S3) comptait environ 900 adhérents, soit beaucoup plus que nombre de sections académiques métropolitaines.

Les documents envoyés par cette section au secrétaire général du SNES, Pierre Dhombres, de 1954 à 1959 (3 cartons DA/41) permettent de se faire une idée sur les incompréhensions entre militants de l’Algérie et de la métropole et leurs fortes divergences d’appréciation sur l’évolution de la situation, malgré leur attachement proclamé aux mêmes valeurs. Il faut les compléter par tous les débats sur l’Algérie lors des congrès (voir l’Université syndicaliste de 1948 à 1961 et la vingtaine de cartons d’archives concernant ces différents congrès).

N.B. Toutes ces archives sont consultables au siège de l’IRHSES, les congrès et l’US peuvent l’être également aux Archives du monde du travail à Roubaix

Les affectations d’office des professeurs du second degré en Algérie

Ce sujet traité dans la communication présentée par Alain Dalançon, grâce à ces archives, semble réduit a priori à une simple question de gestion des personnels. En réalité, elle est très révélatrice de très nombreux enjeux, divergences et clivages.

De la même façon que les gouvernements de la fin de la IVe République et du début de la Ve envoient les jeunes hommes du contingent en Algérie pour des opérations de « maintien de l’ordre », ils envoient les jeunes enseignants (hommes comme femmes) reçus au CAPES ou à l’agrégation dans ces départements français pour faire face à la pénurie de maîtres. Ce genre d’affectation, courante depuis le début des années 1950, se transforme en affectation d’office en 1957, suscitant de plus en plus le refus des jeunes enseignant(e)s qui perdent alors le bénéfice de leur concours.

Alors que les dirigeants syndicalistes du SNES métropolitains soutiennent ces jeunes professeurs et refusent de cautionner les affectations d’office dans les commissions paritaires, ceux d’Algérie exigent qu’ils viennent faire leur devoir d’éducateur dans leurs départements dramatiquement sous-scolarisés. Ce qui ne les empêchent pas de demander l’égalité de traitement pour tous les professeurs affectés depuis longtemps en Algérie et demandeurs de mutation pour rejoindre la métropole.

Les débats sur les premières affectations et mutations se déploient sur fond d’incompréhension entre militants métropolitains et algériens. Si ces derniers refusent d’être assimilés aux colonialistes et combattent même l’influence des gros colons, ils restent attachés à la mission émancipatrice des enseignants en Algérie, et ne partagent pas l’idée de l’existence d’un « fait national algérien ». Sur les deux pages suivantes, un aperçu de la variété des documents envoyés par le S3 d’Algérie et conservés par le secrétaire général du SNES.

Contacter l’IRHSES : 46 avenue d’Ivry, 75647, Paris Cedex 13 – tel. 01 40 63 28 10 Courriel : [email protected] . - site internet : www.irhses.snes.edu

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IRHSES archives algériennes

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IRHSES archives algériennes

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Centre Henri-Aigueperse/UNSA-éducation

L’Algérie dans les archives

de la FEN et du SNI

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Centre Henri Aigueperse - Unsa éducation Archives de la FEN, du SERP, du SNI

Les archives concernant l’Algérie qui sont présentées ici proviennent de trois

origines : les archives de la Fédération de l’Éducation nationale (FEN), les archives du syndicat de l’enseignement de la région parisienne (SERP), les archives du Syndicat national des Instituteurs (SNI).

1° Les archives de la FEN ont fait l’objet de 4 dépôts (de 1998 à 2007) aux archives nationales pour être conservées au Centre des archives du Monde du travail (CAMT) à Roubaix, devenu depuis les Archives nationales du Monde du travail (ANMT). ). Ces différents dépôts ont reçu les cotes suivantes aux ANMT: 1998 011 ; 2000 056 ; 2000 057 ; 2006 004 ; 2007 057. Dans les archives de la FEN, se trouvent également plusieurs petits fonds comprenant des documents spécifiques sur l’Algérie qui ont été donnés à la FEN à l’occasion de témoignages organisés par le département d’histoire, en liaison avec le centre d’histoire du XX° siècle de l’université de Paris 1. Les enregistrements de ces témoignages se trouvent également dans les archives audiovisuelles qui ont été regroupées sous la cote 2007 072 et dotées d’un inventaire spécifique.

Les ANMT ont réalisé un Guide des Sources relatives à l’Algérie coloniale et à la Guerre d’Algérie conservées aux Archives nationales du monde du travail, état au 31 août 2011. Les Archives de la FEN y sont signalées (numéro 93 et 109).

2° La section de Paris de l’Unsa éducation a fait don des archives du SERP (syndicat de l’enseignement de la région parisienne) et de la section FEN de Paris aux archives départementales de la Seine en février 2007.

3° En mai 2011, le SE-Unsa a donné aux ANMT les archives du SNI. Ce fonds est coté 2011 014.

1° Archives de la FEN, déposées aux ANMT

1. 1. Archives fédérales. (1° versement, Fonds 1998 011) Publications fédérales L’Enseignement Public (depuis 1944), on y trouve les comptes rendus des instances fédérales, notamment les commissions administratives, les congrès. Pour chaque congrès, sont publiés les textes des motions présentées par les différents courants de pensée au congrès fédéral, le résumé des discussions et les motions adoptées (dont celles sur l’Algérie). Circulaires fédérales (depuis 1950) Communiqués de presse (depuis 1958) Congrès fédéraux Minutes des Congrès fédéraux (depuis 1947) Archives des secrétaires généraux Adrien Lavergne (1 BB 100) : Algérie 1956, journaux, tracts, correspondance. Georges Lauré (2 BB 80 à 108) 2 BB 80. Documents généraux. Brochures, tracts (1955-1961). 2 BB 81 - 95. Revue de presse du 14 mai 1958 à octobre 1962.

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2 BB 96. Voyage présidentiel en Algérie (décembre 1960).Procès des barricades, et procès Jeanson, procès des 121 (1960). 2 BB 97 - 101. Appel à l'opinion. Pétition FEN. Généralités et pétitions signées. 5 novembre-1960 - février 1961. 2 BB 102. Cessez-le-feu. Manifestations (8 au 13 février 1962). Réactions après le cessez-le-feu du 19 mars 1962. 2 BB 103 - 104. Déclarations officielles : mai 1958 - juillet 1962. 2 BB 105 - 108. Affaires algériennes. Documents divers : tracts, correspondance, coupures de presse (1958-1962). James Marangé (3 BB 133) : Algérie. Concernant la situation en France et en Algérie (arrivée de De Gaulle au pouvoir, constitution de la 5° république, élections et référendums), on consultera aussi : 2 BB 3 : Bureau fédéral. Réunions. Comptes rendus (1957-1960). 2 BB 40-41 : grève du 30 mai 1958. 2 BB 60 : constitution, études (1958-59), référendum (1958). 2 BB 61 : constitution, textes et coupures de presse (1958-1964). 2 BB 62 : affaires politiques (1961-1963), référendum (1961-62). 2 BB 63 : élections et référendum (1962)

2 BB3 Compte rendu bureau fédéral du 26 janvier 1960

(semaine des “barricades” à Alger)

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1. 2. archives particulières remises à la FEN et déposées aux ANMT (2° versement, fonds annexes : 2000 057 et 3° versement : 2006 004) Publications pédagogiques du SNI d’Alger 17 WP 4. Documents remis par Louis Rigaud, ancien secrétaire du SNI en Algérie. Trois publications pédagogiques, imprimées, du SNI d'Alger sur l'histoire de l'Algérie. "La régence d'Alger et le monde Turc", 4° numéro spécial de "l'École républicaine" année 1953-1954, fascicule broché, 104 p, dossier de 22 gravures, atlas historique (12 cartes) ; "L'Afrique du Nord musulmane", 5° numéro spécial de "l'École républicaine", année 1954-1955, fascicule broché 68 p. et dossier de gravures (n°1 et n°3 à 10 et n°18) et carte géographique; "L'Afrique romaine", 6° numéro spécial de "l'École républicaine", mai 1957, dossier de fiches, 10 p. de texte, dossier de gravures numérotées 1 à 10 et A à D avec carte géographique. Les Centres sociaux éducatifs 17 WP 3. Bulletin des Centres sociaux, puis des Centres sociaux éducatifs en Algérie : Bulletin de liaison, d’information et de documentation, n° 1 à 20 (sauf le n° 3), avril 1956 - 4° trimestre 1961. Photocopies réalisées d'après la collection communiquée par M. Marcel Lesne, inspecteur d'académie, chargé du service des centres sociaux éducatifs en Algérie. 17 WP 4 et 5. Documents, photographies et documentation pédagogique (fiches, photos, diapositives) sur les centres sociaux éducatifs remis au département d’histoire sociale de la FEN par M. René Ouari, ancien directeur du centre social de Lavarande, en février 1993 (17 WP 4) puis en mai 2006 (17 WP 5). Comprend une collection originale du Bulletin des Centres sociaux et sociaux éducatifs n° 1 à 20 (sauf le n° 3). Le récit écrit par René Ouari, intitulé “La vie quotidienne au Centre social éducatif de Lavarande” a été publié (p. 85 -125) dans L'École dans l'Algérie coloniale : conformer ou émanciper ? Cahiers du centre fédéral n° 40. SUDEL, Paris, 2004. L’annexe 3 donne la liste des documents donnés par M. Ouari en 1993 (14 WP 4).

17WP 3 Formation professionnelle au Centre social éducatif de Lavarande

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L’exécutif provisoire algérien (archives de Charles Koenig) 17 WP 1 et 2. Documents remis par Charles Koenig, ancien membre de l'Exécutif provisoire algérien. "Souvenirs et documents d'Algérie 1958 - 1963". ms 169 p. 55 documents annexes à son manuscrit. Ce témoignage a été publié dans Les cahiers du centre fédéral, n° 1 de mars 1992, avec l’inventaire des documents remis au département histoire sociale de la FEN.

17 WP 1 Répartition des délégations entre les membres de l’exécutif provisoire algérien.

Manuscrit du 4 avril 1962 rectifié le lendemain

1. 3 - Enregistrements de témoignages Plusieurs témoignages concernant l’Algérie ont été enregistrés en vidéo et/ou en audio, et publiés dans les Cahiers du Centre fédéral. Les enregistrements vidéo et audio de ces témoignages sont déposés aux ANMT avec les archives de la FEN. Un inventaire spécifique des archives audiovisuelles de la FEN a été réalisé par les ANMT (cote 2007 072). Publication des témoignages : - La guerre d’Algérie et les instituteurs, Pierre Desvalois, ancien secrétaire général du SNI. Cahiers du centre fédéral FEN, n°1, mars 1992, p.7-34. - Souvenirs et témoignages d’un membre de l’Exécutif provisoire algérien, Charles Koenig professeur au collège de Saïda ancien président de la FEN en Algérie. Cahiers du centre fédéral FEN, n°1, mars 1992, p. 35-159. - Les centres sociaux éducatifs en Algérie, 1955-1962, Serge Jouin et Jean-Philippe Ould Aoudia. Cahiers du centre fédéral FEN, n°4, décembre 1992, p.103-140. - Vie et militantisme en Algérie, Louis Rigaud. Cahiers du centre fédéral FEN, n°12, février-mars 1995, p.9-84. - Parcours d'un militant syndicaliste et politique en Algérie, Pierre Ramognino. Cahiers du centre fédéral FEN, n°31, 2001, p.239-252.

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2° Archives du SERP

Syndicat de l’enseignement de la région parisienne données aux AD 75 en février 2007.

- L’École du Grand Paris, janvier 1948 - juillet 1963. - Action contre la guerre d'Algérie. Grève du 24 avril 1961 contre le putsch d'Alger; grève du 19 décembre 1961 contre l'OAS, motions et courrier adressés au SERP. - Algérie, 1956 - 1962. Journaux, Bulletins, brochures, tracts, courrier, circulaires, communiqués, conférences de presse, MNA, PPA, Messali Hadj, USTA, organisation clandestine du contingent, comité Henri Geneste, brochure comité Maurice Audin, appels pour la paix en Algérie; Témoignages et Documents 1959 - 1960; La voie des travailleurs algériens, avril 1957 - mai 1960.

3° Archives du SNI données au ANMT Fonds 2011 014

Circulaires hebdomadaires, depuis 1944, et en particulier les circulaires de 1954 à 1963 (boites n° 1440, 303, 1439, 1445, 144,1446, 1447, 1448, 1449, 1640, 1641, 307, 1642). Congrès : Le congrès de Bordeaux de juillet 1955 demande l’ouverture d’une conférence de la table ronde. Congrès de 1955 à 1961 (boites n° 25, 26, 29, 30, 32, 34,35, 37) motions sur l’Algérie. documents sur l’Algérie Boite n° 453 : Algérie. Appels du SNI, 1956, 1958, 1960; Oran 1955. Boites n° 344 à 349. - n°344 : Algérie. Documents politiques,1957-1960; dossier 1953-1957. - n°345 : Personnels algériens 1958-1961; coup d'état en Algérie 1965-1966; courrier 1963-1964; Algérie indépendante 1962. - n°346 : La République algérienne 1960, dossier de presse; voyage en Algérie : conseil des sections APIFA, les 16 et 17 mars 1960 ; manifestation du 17 mars 1966 au Château royal. - n°347 : OAS ; accords de cessez-le-feu 1962. - n°348 : Affaires algériennes corporatives et administratives, 1962-1966. - n°349 : Association professionnelle des instituteurs français en Algérie (APIFA), 1962-1965. Boite n° 304 : Dossier de presse Algérie; examens, spécialisation, rémunération, 1962-1965. Á compléter par la revue L’École Libératrice hebdomadaire du SNI, qui ne se trouve pas (encore) aux ANMT, à consulter au siège du SE ou à l’Unsa éducation.

Guy Putfin Secrétaire général adjoint Centre Henri Aigueperse

Unsa éducation

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Cité des mémoires étudiantes

L’UNEF et la guerre d’Algérie

avec l’exemple du fonds Pierre-Yves Cossé Président de l’UNEF en 1957-1958

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Cité des mémoires étudiantes 135/153 rue Danielle Casanova

93300 Aubervilliers Tél : 01-43-52-88-04

Mail : [email protected] Site : www.citedesmemoiresetudiantes.org

"L'UNEF et la guerre d'Algérie" avec l'exemple du fonds Pierre-Yves Cossé, président de

l'UNEF en 1957-1958 par Marina Marchal (Cité des mémoires étudiantes)

La Cité des mémoires étudiantes a pour objectif la sauvegarde et la valorisation des

ressources documentaires et des archives des mouvements étudiants quel que soit leurs

supports (papier, audiovisuel, numérique…) ou leur type de producteur (structures,

mobilisations, militants…).

Elle conserve notamment des fonds d’anciens militants étudiants ayant fait l’objet de dons

pour la plupart. Ces fonds, de statuts privés, constituent une source précieuse voire

indispensable à l’étude des mouvements étudiants dont les archives s’assimilent souvent à

un puzzle à reconstituer.

Les fonds dits « algériens » présentés lors de cette communication concernent en totalité

des étudiants militants très engagés au moment des événements de la guerre d’Algérie. La

plupart ont eu des responsabilités plus ou moins importantes au sein de l’Union nationale

des étudiants de France durant la période 1954-1962.

Les fonds classés sont consultables sur rendez-vous dans les locaux de la Cité des mémoires

étudiantes, à Aubervilliers

Jean-Claude Gabriel (6CME)

Jean Claude Gabriel est militant à l’UNEF et à l’Union des grandes écoles (UGE) entre 1949 et

1952. Ce fonds est donc antérieur aux événements algériens. L’intérêt de ces archives par

rapport à notre sujet réside dans sa participation au congrès d’Arcachon d’avril 1950 ou

l’UNEF évoque les « aspirations des étudiants d’Outre mer ». Avant cela la question coloniale

n’était guère débattue au sein des mouvements étudiants.

Fonds en cours de classement

Jacques Delpy (16CME)

Jacques Delpy effectue ses premières armes de militant étudiant dès 1955. Il participe

notamment au Conseil d’administration extraordinaire du 3 juin 1956, lorsque l’UNEF rompt

une première fois ses relations avec l’Union générale des étudiants musulmans algériens.

Page 66: Archives "algériennes" des syndicats et partis français

(UGEMA). Jacques Delpy est également présent en avril 1957 lors du congrès du

cinquantenaire de l’UNEF qui voit se créer l’éphémère Mouvement des étudiants de France

(MEF). Ce fonds d’archives se révèle donc particulièrement riche en informations sur les

différentes prises de positions et les changements à la tête de l’UNEF durant les premières

années de guerre. Les publications locales (des AGE, Associations générales des étudiants) et

nationales ainsi que les nombreuses coupures de presse rendent compte de la prise de

conscience progressive face à ce conflit et des conséquences qu’il pourrait avoir sur le

mouvement étudiant français. Un dossier est même consacré aux relations parfois difficiles

entre UNEF-UGEMA durant ces années de guerre.

Ce Fonds est en cours de classement

Robert Chapuis (17CME) et Pierre-Yves Cossé (7CME)

L’intérêt des fonds Robert Chapuis et Pierre-Yves Cossé se trouve en partie dans leur

engagement précoce au sein de la Jeunesse étudiante chrétienne (JEC), mouvement qui se

positionna relativement tôt contre la guerre en Algérie malgré l’opposition de sa hiérarchie.

Robert Chapuis fait notamment partie de ces étudiants, qui, les 21 et 22 juillet 1956,

organisèrent une Conférence nationale étudiante pour une solution au problème algérien en

dehors de l’UNEF. Cette conférence, à laquelle participèrent des membres de l’Union

générale des étudiants musulmans algériens (UGEMA), reconnaissait le droit à

l’indépendance de l’Algérie. Le fonds Robert Chapuis a la particularité de contenir quelques

journaux algériens de l’époque tels que le quotidien République algérienne, dirigé par Ferhat

Abbas et un exemplaire de L’Étudiant algérien, le journal de l’UGEMA.

Ce fonds est en cours de classement

Né à Nantes en 1934, Pierre-Yves Cossé s’inscrit à la rentrée 1953 à Sciences Po - Paris et à la

faculté de droit de Paris. Militant de la Jeunesse étudiante chrétienne (JEC), il s’investit

rapidement au sein de l’Amicale de Sciences-Po, membre de l’UNEF. A l’automne 1955, il en

devient président. A l’été 1956, il devient vice-président aux questions internationales dans

le bureau national présidé par Michel de la Fournière. Il est élu président, en 1957, au

congrès de Paris et doit faire face, en pleine lutte contre la guerre d’Algérie, à la scission du

Mouvement des étudiants de France. Son fonds d’archives témoigne de cette période agitée

à travers des courriers, notes, coupures de presse et comptes rendus de réunions.

Ce fonds est classé. Le répertoire numérique détaillé a été réalisé par Gwenaël Hunault,

archiviste, et Jean-Philippe Legois, président de la Cité des mémoires étudiantes.

François Borella (22CME)

François Borella s’engage à la Jeunesse étudiante chrétienne dès 1944 et commence à

militer à l’Association générale des étudiants de Nancy (AGEN) en 1953. Il deviendra ensuite

le premier président « mino » (courant minoritaire syndicaliste et anticolonialiste) de l’UNEF,

en octobre 1955. Également à l’origine de la Conférence nationale étudiante pour une

Page 67: Archives "algériennes" des syndicats et partis français

solution au problème algérien de 1956, il sera inculpé d’atteinte à la sûreté intérieure de

l’État en mai 1957 pour la publication de ses conclusions. Il sera finalement acquitté en

octobre 1958.

Ce fonds d’archives est principalement constitué de documents (rapports, comptes rendus,

tracts, journaux, correspondance) relatifs à la situation de l’Algérie entre 1954 et 1962. Il

renseigne notamment sur les initiatives de l’Union nationale des étudiants de France (UNEF)

et ses relations avec l’Union générale des étudiants musulmans algériens (UGEMA) durant

cette période. Il témoigne également du fonctionnement et des activités de la Jeunesse

étudiante chrétienne (JEC) qui prit position contre le conflit algérien. On y trouve enfin la

présence de 13 lettres contenant des témoignages du contingent envoyé en Algérie ainsi

que certaines publications de documents étudiant entre 1957 et 1962.

Le fonds François Borella est classé. L’inventaire, réalisé par Marina Marchal sous la direction

de Jean-Philippe Legois est consultable à la Cité des mémoires étudiantes.

A noter également que ce fonds est complété par le témoignage de François Borella recueilli

par Jean-Philippe Legois et Eithan Orkibi en avril 2008 et actuellement en cours de

traitement.

Roland de Plas (21CME)

Étudiant en droit à l’Université de Nice, Roland de Plas milite à l’Association générale des

étudiants de Nice (AGEN) puis rejoint la FNEF (Fédération nationale des étudiants de France)

dès sa création en juillet 1961.

Ce fonds d’archives présente la particularité d’aborder le rapport mouvements étudiants

/guerre d’Algérie sous un autre angle, celui de l’ancienne majorité de l’UNEF (ayant perdu la

majorité au Bureau national en 1956) dont les militants avaient fait le choix de l’apolitisme

voire pour certains de l’Algérie française. Ce sont ces militants qui sont à l’origine de

l’éphémère Mouvement des étudiants de France (MEF) en 1957 puis de la FNEF quelques

années plus tard. Affichant son apolitisme mais comptant des partisans de l’Algérie

française, cette dernière recevra le soutien et l’appui du gouvernement tandis que l’UNEF se

verra privée de sa subvention. Le fonds Roland de Plas contient notamment quelques

numéros du journal de l’AGE de Nice entre 1954 et 1962 ainsi que des exemplaires de La

France étudiante, journal de la FNEF.

Ce fonds est en cours de classement

Prisca Bachelet (29CME)

Étudiante en philosophie à la Sorbonne et militante à la Fédération des groupes d’études de

lettres (FGEL) dont elle deviendra présidente, et à l’UNEF, Prisca Bachelet prend part à de

nombreuses actions anti-fascistes et en faveur de la paix et de l’indépendance de l’Algérie.

Page 68: Archives "algériennes" des syndicats et partis français

Son fonds d’archives est principalement composé de comptes-rendus de réunions, rapports,

tracts, revues et journaux issus du militantisme étudiant. Outre son témoignage précieux sur

les différents engagements politiques, sociaux et culturels d’une militante étudiante dans la

France des années soixante, ce fonds contient divers bulletins d’informations, tracts et notes

attestant du climat trouble des années de guerre. On y découvre notamment l’existence

d’un Front étudiant antifasciste (FEA), actif en 1961-1962.

Ce fonds est classé. L’inventaire, réalisé par Marina Marchal sous la direction de Jean-

Philippe Legois est consultable à la Cité des mémoires étudiantes.

A noter également que ce fonds est complété par le témoignage de Prisca Bachelet recueilli

par l’équipe de la Cité des mémoires étudiantes en 2010 et 2011 et consultable sur

www.cme-u.fr

Michel Silland (18CME)

Michel Silland ayant été étudiant et militant davantage dans la seconde partie des années

soixante, ce fonds contient peu de choses sur le conflit algérien. Adhérent à l’Association

générale des étudiants de Reims (AGER) avant de prendre des responsabilités nationales à la

Mutuelle nationale des étudiants de France (MNEF), M.Silland avait cependant conservé un

certain nombre de publications relatives à la période de la guerre d’Algérie. Ainsi, on y

retrouve des journaux nationaux à l’instar de L’Étudiant de France ainsi que des journaux

d’associations étudiantes locales, rémoises plus précisément (AGEReims Information, AG

Information, Le Céphalopode)

Ce fonds est classé et complété par le témoignage de Michel Silland, actuellement en cours

de traitement.

Florilège de documents issus de ces fonds

d’archives :

• La France étudiante, organe de la FNEF, fonds

R.de Plas

• « Pour une solution en Algérie » brochure

éditée à l’occasion de la Conférence nationale

étudiante pour une solution au problème

algérien en 1956, fonds R.Chapuis

• Compte-rendu du congrès du cinquantenaire

de l’UNEF en avril 1957, fonds J.Delpy

• Tract du Front étudiant antifasciste, fonds

P.Bachelet

• Pierre-Yves Cossé lors du congrès de l’UNEF en

mars 2007, Coll. Cité des mémoires étudiantes

• Compte-rendu du congrès de l’UNEF, à

Arcachon en avril 1950, fonds J.C Gabriel

Page 69: Archives "algériennes" des syndicats et partis français
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Institut d’histoire sociale – Fédération CGT cheminots

LES SOURCES SUR L’ALGERIE

DE L’INSTITUT D’HISTOIRE SOCIALE

CGT-CHEMINOTS

Page 71: Archives "algériennes" des syndicats et partis français

1

Institut d'histoire sociale de la Fédération CGT des cheminots :

les sources sur l’Algérie

La Fédération nationale des travailleurs cadres et techniciens des chemins de fer, 80 ans après sa

naissance, en 1997, se dote de son Institut d’histoire sociale (IHS) afin de sauvegarder les traces de

son action et plus largement de témoigner de l’importante contribution de la corporation cheminote

à l’histoire sociale, économique et politique en France.

Ainsi, l’IHS cheminot conserve et met à disposition des chercheurs de nombreuses archives encore

trop peu exploitées. Il s’agit essentiellement des archives émanant des activités de la Fédération au

niveau national : congrès, instances dirigeantes, relations avec les structures locales, participation

aux institutions représentatives de la SNCF, luttes et activités revendicatives, publications.

Lorsque la « Fédération nationale des travailleurs des chemins de fer de France, des colonies et des

pays de protectorat » est fondée en janvier 1917, l’Union des syndicats des réseaux d’Algérie et de

Tunisie en est constitutive1. S’il doit être possible de retracer l’histoire des relations de la Fédération

avec les cheminots d’Algérie de la période coloniale à aujourd’hui, nous présenterons ici les sources

qui ont déjà fait l’objet d’un traitement archivistique et qui sont relatives à la période de la guerre.

Une de La Tribune des cheminots, n°263, 17 février 1962

La Tribune des Cheminots, organe de la Fédération

depuis sa création, est une source extrêmement

précieuse. Dès mars 1955, ce bi-mensuel se fait l’écho

des positions de la Fédération et de son soutien au

peuple algérien : le Conseil national des 15-16 février

1955 vote à l’unanimité une résolution concernant « les

évènements d’Afrique du Nord » et exprime son « appui

fraternel à [ses] camarades cheminots d’Algérie, de

Tunisie et du Maroc »2.

Dès lors La Tribune des cheminots apporte son concours à

la lutte pour l’indépendance en informant

systématiquement ses adhérents3 des prises de positions

fédérales, en relayant luttes et revendications. Dans ses

colonnes, une rubrique en page 3, est très régulièrement

dédiée à l’Algérie.

Un dépouillement des numéros parus entre le 1e octobre

1960 et le 15 août 1962 (n°s 232 à 273) fait apparaître

que chaque numéro consacre au moins un article au

combat pour la paix en Algérie, qu’il s’agisse d’une prise

de position, d’un appel à l’action ou d’une simple

information.

1 Regroupés sur la base des compagnies de chemin de fer, il existe alors huit unions de syndicats des réseaux :

Algérie-Tunisie, compagnies secondaires, Est, Etat, Midi, Nord, Orléans et PLM. 2 La Tribune des cheminots, n°108, 1

e mars 1955, p. 6.

3 Autour de 225 000 adhérents actifs et retraités.

Page 72: Archives "algériennes" des syndicats et partis français

2

La Tribune des cheminots, n° 139, 1

e août 1956, p.3.

La Tribune des cheminots, n°235, 17 novembre 1960, p.3.

La Tribune des militants, créée en janvier 1962 en supplément à La Tribune des cheminots et qui

s’adresse aux responsables de syndicats laisse également une large part au soutien au peuple

algérien ainsi qu’au combat pour la paix. Dans son premier numéro, un article est consacré à la

solidarité aux enfants d’Algérie par le biais de timbres de solidarité édités par la CGT. Dans ce même

numéro, la Fédération décrit l’exemple de la gare des Batignolles pour aider à la création de comités

anti-fascistes.

De même, les procès-verbaux du bureau fédéral, les comptes-rendus sténographiques de congrès

ainsi que les rapports d’activité qui y sont présentés nous renseignent sur les orientations, le

programme revendicatif ou la stratégie d’action de la Fédération. Entre 1954 et 1962, la Fédération

tiendra trois congrès, respectivement en janvier 1956, septembre 1958 et mars 1961.

Dans son rapport d’activité présenté au 23e congrès en janvier 1956, le Bureau fédéral déclare : « Il

faut réclamer avec force la fin des hostilités en Afrique du Nord et la discussion des problèmes avec

les représentants des peuples algériens et marocains afin de faire droit à leurs revendications et

obtenir pour eux la liberté de se gouverner comme ils l’entendent. » A la suite de l’intervention

d’Escarnot, représentant de la délégation de l’Union d’Algérie, le congrès adopte une « résolution sur

l’Algérie » qui « dénonce la volonté des tenants du régime de ne pas vouloir tenir compte des

aspirations nationales du peuple algérien qui, par la lutte sous toutes ses formes, entend, se

débarrasser du régime colonialiste et gérer lui-même ses propres affaires ».

Lors du congrès suivant en septembre 1958, le rapport d’activité souligne qu’« il reste beaucoup à

faire pour atteindre le but qui doit être le nôtre de l’arrêt de cette monstrueuse et dangereuse guerre

entre deux peuples qui, l’un comme l’autre, veulent vivre librement dans l’indépendance nationale,

ainsi que pour arracher nos amis des camps et des prisons colonialistes ». Le rapport du secrétaire

général, Robert Hernio, et les interventions des délégués pendant 4 jours réservent une large place à

la guerre d’Algérie et à la situation politique issue du coup d’état du 13 mai 1958.

Page 73: Archives "algériennes" des syndicats et partis français

3

En mars 1961, le rapport d’activité revient sur les actions revendicatives menées pour la paix en

Algérie (grève du 1e février, appel à voter non au référendum du 8 janvier 1961) et plaide pour le

« front syndical commun ». Georges Séguy, alors secrétaire général adjoint de la Fédération, indique :

« Oui ! la paix est aujourd’hui à notre portée, sachons donner le coup d’épaule décisif qui balaiera le

dernier obstacle désespérément maintenu par le gouvernement de notre pays ».

Le 26e congrès fédéral se tient plus d’un an après l’indépendance, du 9 au 12 avril 1963, et accueille

une délégation algérienne de l’UGTA4 dont l’intervention insiste sur les liens « d’amitié et de mutuelle

confiance » entre les deux organisations.

Georges Séguy, devenu secrétaire général à l’issue du congrès de 1961, déclare dans La Tribune du

Cheminot du 16 mars 19625 : « Peu de temps après le commencement de la lutte du peuple algérien

pour son indépendance, notre fédération, conformant ses actes à ses principes, procédait à la

dissolution de son Union algérienne CGT. A cette époque nous avons dit à nos camarades algériens :

"A vous, camarades, de créer l’organisation syndicale nationale indépendante qu’exige votre

mouvement de libération." » Un examen minutieux des archives, en croisant avec d’autres sources,

notamment en Algérie, permettrait d’approfondir et d’éclairer cet épisode de la dissolution afin d’en

connaître plus précisément les contours.

Retrouvé dans les archives de Charles Massabieaux6, un dossier intitulé « Algérie » témoigne des

relations post-indépendance entre la Fédération CGT des cheminots et l’UGTA des cheminots ; divers

documents (déclarations, notes manuscrites, coupures de presse) sont notamment relatifs au 1e

congrès de l’organisation, tenu à Alger du 18 au 21 juin 1964.

Ci-contre, l’une des deux photographies issue de ce dossier :

Congressistes lors du 1

e congrès de l’UGTA, Alger, 18-21 juin 1961.

4 A. Misraoui, secrétaire général de la Fédération des cheminots UGTA, M. Guellati, secrétaire fédéral de

l’UGTA et A. Femenia, syndiqué UGTA. 5 « Qui continuera à soutenir le mot d’ordre OAS d’intégration des chemins de fer algériens à la SNCF ? », La

Tribune des cheminots, n°265, 16 mars 1962, p.4 6 Secrétaire général adjoint (1961-1965), puis secrétaire général (1965-1976) de la Fédération CGT des

cheminots.

Page 74: Archives "algériennes" des syndicats et partis français

4

D’autre part, l’IHS cheminot a également sauvé de la destruction quelques fonds d’archives locaux.

Nous devons signaler ici les fonds des syndicats cheminots de Paris-Ouest-Rive Droite et de Paris Sud-

Ouest, qui ont fait l’objet d’un pré-classement les rendant communicables.

Les archives du syndicat de Paris Ouest Rive-Droite couvrent la période 1938-1966 et représentent

0,8 mètres linéaires. Elles contiennent notamment des registres de procès-verbaux des conseils

syndicaux ainsi qu’une collection du Cheminot de Paris-Ouest Rive Droite (1935-1964), publication du

syndicat. Elles témoignent, plus particulièrement de la solidarité avec le peuple et les cheminots

algériens, du fonctionnement des comités de la paix ou encore du combat contre les tortures :

séisme d’Orleansville (1954), correspondance au sujet de la solidarité avec les cheminots

algériens emprisonnés (1957-1958), extraits de la plainte adressée en 1957 par Henri Alleg, directeur

d’Alger Républicain, au procureur de la République à Alger, dans laquelle il dénonce les tortures de

l’armée française et que le syndicat contribue à faire circuler, tracts,

solidarité aux victimes de Charonne… Le 15 février 1962, le siège du syndicat, 132, rue Cardinet à

Paris dans le 17e arrondissement, est la cible d’un attentat de l’OAS.

Le fonds du Syndicat de Paris Sud-Ouest, quant à lui, comporte un dossier regroupant tracts,

témoignages et pétitions reçues par le syndicat pour soutenir « le camarade Leprêtre » menacé de

sanctions pour avoir manifesté sa réprobation, le 17 octobre 1961 « à l’égard des méthodes

policières à l’encontre de travailleurs algériens en gare d’Austerlitz ». Ce fonds représente environ

0,25 mètres linéaires.

Autant de matière et de sources, encore méconnues et trop peu exploitées y compris parmi les

historiens travaillant dans le champ de l’histoire sociale, que l’IHS-CGT cheminots met à la disposition

des chercheurs. Espérons que cette courte présentation permettra de susciter l’intérêt et la curiosité

afin d’ouvrir, pourquoi pas, de nouvelles perspectives de recherches !

Eléments bibliographiques :

Jean Gacon (dir.), « La fédération et la guerre d’Algérie », Batailles du rail, éditions Messidor, Paris,

1986, p. 143.

Joseph Jacquet (dir.), Les cheminots dans l’histoire sociale de la France, Editions sociales, Paris, 1967,

318 p.

Peytavin Madeleine, « Le syndicat de Paris-Ouest-Rive Droite pendant la guerre d’Algérie », Les

cahiers de l’Institut, n°15, 1e trimestre 2002, IHS-CGT, p. 14-17.

Roulet Christiane, « La guerre d’Algérie », Les cahiers de l’Institut, n°14, 4e trimestre 2001, IHS-CGT,

p. 2-12.

Contact :

Les archives sont consultables sur RDV auprès de Caroline Chalier, responsable des archives

fédérales à l’Institut d'histoire sociale de la Fédération CGT des cheminots.

Courriel : [email protected]

Tel : 01 55 82 84 40

Page 75: Archives "algériennes" des syndicats et partis français

Institut d’histoire du temps présent (IHTP-CNRS)

ARCHIVES CONCERNANT L’ALGERIE

DE L’INSTITUT D’HISTOIRE DU TEMPS PRESENT

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ARCHIVES DE L’INSTITUT D’HISTOIRE DU TEMPS PRESENT (IHTP-CNRS) Pour plus de d’informations consulter la base de données : http://ihtp.cnrs.fr Contact : Anne-Marie Pathé – mél : [email protected]

ARCHIVES ET FONDS DOCUMENTAIRES

FONDS CHARLES-ANDRE JULIEN (1891-1991) Homme politique et historien renommé de l’histoire de l’Afrique du Nord, C.-A. Julien a été titulaire de la chaire d’histoire de la colonisation à la Sorbonne (1948-1961). Le fonds constitué de 3 cartons est composé de documents relatifs aux trois pays du Maghreb – 1 carton concerne l’Algérie. - Sélection d’ordonnances et de décrets sur l’Algérie, parus au Journal Officiel, 1944-1948.

FONDS CHARLES-ROBERT AGERON (1923 - 2008) Le plan de Constantine 1959-1963. Fonds légué, dans les années 1980, par l'historien C.-R. Ageron, spécialiste de l’histoire de l’Algérie. Les 21 cartons du fonds, couvrant principalement les années 1958 à 1964, sont constitués d’un ensemble de rapports, d'enquêtes, d'études et de brochures sur l'Algérie relatifs au Plan de Constantine, et aux possibilités de développement en Algérie. Des dossiers fournis abordent l’ensemble des réalisations et des réformes prévues dans les domaines de l’administration au niveau territorial et local, l’agriculture, l’industrialisation, la justice, l’action sociale… A signaler un ensemble de monographies régionales - plus d’une dizaine au total -illustrées de photos.

Fonds Charles-Robert Ageron – Page de l’album photo « Monographie de Philippeville »

Page 77: Archives "algériennes" des syndicats et partis français

ARCHIVES ROGER PARET (†1977) Orientaliste renommé et journaliste, Roger Paret s'est intéressé à la question des

indépendances des pays du Mahgreb. Tout comme le Maroc, l’Algérie a été au cœur de ses préoccupations.

En témoignent les documents et les dossiers de presse (guerre d’Algérie et Algérie post-indépendance) qu’il a constitués, enrichis de quelques papiers (notes et correspondance, rapports) – en tout 16 cartons dont 5 sur l’Algérie. - Avant la guerre - les années 1946-1951 - quelques rapports et circulaires émanant de la Direction des Réformes ainsi qu’une collection de Documents Algériens, publiés par le Service d’information du Cabinet du Gouverneur général de l’Algérie. - Guerre d'Algérie - les années 1958 à 1962 - avec des dossiers de presse thématiques fournis sur les principaux événements de la guerre. Un accent est mis aussi sur les négociations entre la France et le FLN et le GPRA, ainsi que sur les procès des années 1960 et 1961, procès des « Barricades », celui de Maurice Challe et André Zeller, puis de Denoix de Saint-Marc. - Algérie indépendante - les années 1963 à 1971 - avec quelques documents : « La situation actuelle en Afrique du Nord et les nouvelles perspectives des rapports franco-maghrébins », (1962) ; discours de Mohamed Khemisti, ministre des Affaires étrangères, (1963) ; lettre de Mohamed Boudiaf à son frère en relation à son enlèvement du 21 juin 1963. Dossiers de presse divers. Quelques points saillants : les relations GPRA et FLN, 1962-1963 ; le conflit algéro-marocain, 1963-1964 ; le putsch du colonel Boumedienne, 1964-1967 et les relations franco-algériennes, 1971. ARCHIVES LUCIEN FERRE-MOHAMMED AL-BACHIR Lucien Ferré a été sous-préfet de Palestro, jusqu'en 1960. Un dossier composé de papiers personnels couvrant les années 1956-1960. - Rapport d'enquête relatif à une « corvée de bois », en juin 1956, région de Champlain, rédigé par L. Ferré à l’attention du gouverneur général de l'Algérie. - Documents, 1956-1960, (lettres, rapports.. ) : interventions de L. Ferré en faveur de personnes arrêtées et lettres de remerciements qui lui sont adressés en retour, mais aussi 2 lettres de menaces en raison de ses prises de position contre certaines pratiques militaires. FONDS HELENE LIENHARDT Epouse d’un aumônier militaire protestant, H. Lienhardt suit son mari, en 1956, en Tunisie puis, en 1957,en Algérie. Tout juste nommée Inspecteur de la population et de l’action sociale, elle met, bénévolement, ses compétences au service de la population de ces deux pays. Dans la partie du fonds consacrée à l’Algérie - 1 carton - se trouvent : - Le témoignage d’H. Lienhardt sur la guerre. - Un ensemble de documents et de rapports sur la situation et le statut de la femme musulmane en Algérie, en relation notamment avec la nouvelle législation de 1959. - La revue mensuelle, Femmes nouvelles, éditée à Alger, n° 4, 1958 - n° 18, 1959. Et également : - Un cahier de stage tenu par une jeune européenne de Douera dans lequel sont consignés à la fois des informations sanitaires et civiques, des comptes rendus de visites de personnalités (notamment les épouses des généraux en place).

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FONDS DOCUMENTAIRE XAVIER SCHAPIRA Ce fonds, portant sur les années 1956-1962, rassemble, d’une part, des documents

(brochures et tracts) émanant de divers comités militant pour l’indépendance de l’Algérie, la défense des libertés et de la paix - 1 carton .

- Brochures : La répression en Algérie, La vérité sur l'Algérie édités par le Mouvement national judiciaire et le Comité national d'information et d'action pour la solution pacifique des problèmes d'Afrique du Nord et Quelques aspects du problème algérien par le Mouvement des universitaires français mis devant la menace d'une nouvelle guerre mondiale « Mouvement des 150 », 1956.

- Comité Maurice Audin : cartes postales, signées Siné, éditées par Vérité et Liberté. - Bulletin du Comité de défense des droits de la personne, Lyon, 1957-1958 ; Témoignages et documents sur la guerre d'Algérie, publiés par le Centre d'information et de coordination pour la défense des libertés et de la paix, janvier 1958-mars 1962 ;

Vérité-Liberté. Cahier d'information sur la guerre d'Algérie, 1960-1962 ; documents rédigés par le «Comité de défense des libertés républicaines et de la rénovation de la démocratie» de Revel (Haute-Garonne, juin 1962).

Et d’autre part un petit nombre de bulletins circulant en 1961, dans les casernes parmi les soldats du contingent : Liaisons et Le Contingent.

Coupures de presse, en majorité du Monde, 1954-1962.

Fonds Schapira – Comité Audin, carte postale éditée par « Vérité et Liberté » ARCHIVES RAOUL COHEN-ADDAD Raoul Cohen-Addad est né en 1916 aux Attafs (département d’Alger) dans une famille de commerçants juifs. Il entre dans l’administration en 1937, au service des contributions. Il y fera une carrière de trente années, du grade de commis à celui d’inspecteur central des impôts.

De ce corpus de 16 cartons se dégagent deux grands ensembles thématiques : - La situation des Juifs, plus particulièrement pendant la Seconde Guerre

mondiale avec l’application de la loi du 3/10/1940 portant sur le statut des Juifs : dossiers relatifs à l’exclusion de R. Cohen-Addad, son internement, et les procédures judiciaires entamées dès 1944 pour obtenir réparation des préjudices tant professionnels que moraux.

Page 79: Archives "algériennes" des syndicats et partis français

- Le débarquement allié en Algérie, en 1942 et l’action du groupe de résistants, auquel appartenait R. Cohen-Addad, qui a œuvré pour neutraliser les forces vichystes dans Alger (rapports sur les préparatifs et les opérations menées, contacts avec les Alliés… récits de la Résistance en Afrique du Nord).

Grande richesse iconographique : environ 80 photos et cartes postales sur l’Algérie coloniale. Fonds Raoul Cohen-Addad – Ghardaia – Copyright Grégoire Pitsch – Agence Jomone (Alger) ARCHIVES JOE NORDMANN (1910- 2005) Joë Nordmann, l’un des grands avocats du parti Communiste, a été très présent sur la scène judiciaire en Algérie. L’ensemble des archives représente 32 cartons, 3 d’entre eux sont en relation avec la guerre d’Algérie. Les dossiers relatifs à son activité en Algérie sont composés de notes de travail et de préparation des plaidoiries, de documents administratifs et judiciaires, de correspondance. Dans un premier versement : - Documents sur le procès du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) et du Parti communiste algérien (PCA), 1953 : comité de soutien des victimes de la répression, déclarations des inculpés, plaidoiries ; affaire Joseph Kubaziak /Jean-Marie Curutchet, 1953 et 1962-1964. - L’affaire du métro Charonne, 8 février 1962. Dossier fourni couvrant la période 1962-1974. - Un deuxième versement, fait plus récemment, mais non encore classé, comporte, entre autres, un dossier sur Fernand Yveton en 1956 (éléments du dossier, correspondance).

TEMOIGNAGES JEAN-PIERRE PHARABOD, appelé du contingent pendant la guerre d’Algérie « Nador », 37 pages, rédigées en 2003. Une unité de temps, avril 1961, une unité de lieu, Nador, nom du fortin, dans lequel il est

Page 80: Archives "algériennes" des syndicats et partis français

affecté, situé dans le djebel Zakri, à une quinzaine de kilomètres de Nedroma, zone de grandes tensions, en raison de la proximité de la frontière du Maroc. L’essentiel du témoignage porte sur le silence entretenu dans les rangs du contingent face à la violence des ripostes de l’armée française (bouclage des mechtas, arrestations, tortures). ROGER LEFEVRE, professeur d’histoire et géographie en Algérie de 1952 à 1959 « Chronique d’une période noire : Algérie 1954-1956 », 61 pages, rédigées en 1998. Vécu de cet enseignant en Algérie, affecté successivement à Bône (1952-1956) puis à Constantine (1956-1959), qui fait part de ses désillusions en arrivant : sous-équipement de l’enseignement et de l’administration, inégalités entre les deux communautés, mais aussi sur son engagement en tant que citoyen à travers le « Comité indépendant pour l’union et la paix en Algérie » (CIPUPA), créé en 1956 et affilié au courant des « libéraux d’Algérie ». Une des richesses du témoignage réside dans l’incorporation de nombreux documents originaux. JEAN VUILLEZ, appelé pendant la guerre d’Algérie, incorporé le 21 octobre 1960 au commando de chasse V22, à El Milia dans le Nord-constantinois « Wilaya gauche ! J’étais “appelé” à la guerre d’Algérie », 67 pages, rédigées en 1996. C’est d’abord le récit de ses premières impressions en découvrant l’Algérie : la misère du peuple algérien, les camps de regroupements, les humiliations et le racisme ambiant et ensuite l’expression de son incompréhension et colère vis-à-vis de cette guerre. JACQUES INREP, appelé pendant la guerre d’Algérie, mai 1960 – juillet 1961. «Désobéir pendant la guerre d’Algérie », 220 pages rédigées entre 1993 et 1999 dont une partie ont été publiées. D’une part, le bouleversement qu’il éprouve face à la violence de cette guerre et son refus d’être « broyé par la machine militaire ». Et d’autre part, le récit du retour douloureux, marqué par le poids du silence mais qui sera aussi le point de départ d’une nouvelle vie. Touché par l’écoute et l’accompagnement des anciens d’Algérie en perte de repères et de reconnaissance, il entamera des études, deviendra infirmier psychiatrique puis psychanalyste.

PRESSE - Avec tout d’abord un panel de titres (présentant des lacunes) en relation avec période la Seconde guerre mondiale : Alger Républicain, 1943 -1944 ; La Dépêche Algérienne, 1942 - 1944 ; La Dépêche de Constantine, 1943 - 1944 ; L’Echo d’Alger, 1943 -1944 ; Oran Républicain, 1943 – 1944 ; Revue d’Alger n° 1, 1944 - n° 9, 1945. - Et des titres en relation avec la guerre d’ Algérie : Consciences maghribines / Front de libération nationale, n°2, 1954 - n°5, 1955. L’Espoir-Algérie, n° 1, 1956 - n° 27, 1960. El Moudjahid / Front de libération nationale, n°25, 1958 - n°92, 1962. Révolution africaine / Front de libération nationale, n°1 - 40, 1963.

Page 81: Archives "algériennes" des syndicats et partis français

Centre d’histoire sociale du XXe siècle (Université Paris 1 – CNRS) 9, rue Malher 75004 Paris – Bibliothèque : Tél. 01 44 78 33 84 E-mail : [email protected]

André Marty en Algérie : documents du fonds

d’archives du Centre d’histoire sociale du XXe siècle

Page 82: Archives "algériennes" des syndicats et partis français

« Héros de la Mer noire », chef des Brigades internationales en Espagne, dirigeant de premier plan du PCF, André Marty a légué à Jean Maitron1 un fonds d’archives qui témoigne de la totalité de sa carrière politique de 1907 à sa mort2. Deux dossiers de ce fonds concernent l’Algérie. En effet, Marty fut envoyé à Alger en octobre 1943 en tant que secrétaire de la délégation du Comité centrale du PCF composé de vingt-quatre députés communistes libérés des camps internements. Il fut membre de l’Assemblée consultative provisoire d’Alger. Il y resta jusqu’en 1943 et négocia l’entrée de deux communistes au CFLN présidé par De Gaulle. En France, dans les années 1945-52, il continua de s’occuper des questions coloniales et de l’Algérie pour le PCF et il entretint d’étroites relations avec le Parti communiste algérien. C’est Marty qui, le 18 mai 1945, intervint au Comité central sur les événements sanglants qui suivirent la manifestation du 8 mai à Sétif3.

André Marty aux côtés de Guessoum, ancien brigadiste algérien, lors du IVème Congrès du PCA, 17-18/04/1947 (photo fonds CHS)

1 J. Maitron (1910-1987) historien, fondateur, en 1966, du Centre d’histoire du syndicalisme, l’actuel Centre d’histoire sociale du XXe siècle (Université Paris1/CNRS). 2 L’inventaire de ce fonds d’archives est accessible sur le site du CHS : http://histoire-sociale.univ-paris1.fr/ ainsi que dans l’ouvrage André Marty, l’homme, l’affaire, l’archive : approches historiques et guides des archives André Marty en France, sous la dir. de P. Boulland, Cl. Pennetier et R. Vaccaro, Paris, Editions du Codhos, 2005. 3 Voir la biographie d’A. Marty publiée dans le Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier, tome XXXVI, 4e partie : 1914-1939, Paris, Editions ouvrières, 1990, p. 8-22.

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Fonds André Marty = Dossier CHS AM 23 Divers sur l’Algérie et la politique algérienne du PCF (1943-1947) :

- Liberté n° 23, 2 déc. 1943 : « C’est le moment d’agir », « Pour faire la guerre » - Liberté, 9 déc. 1943 « Otto Abetz revient » - Liberté n° 24, 9 déc. 1943 « A la recherche du mystère » - Liberté n° 28, 6 janvier 1944 Lettre adressée au Général De Gaulle par la délégation

en Afrique du Nord du Comité central du PCF - Liberté n° 29, 13 janvier1944 Intervention d’Marty à l’Assemblée consultative

provisoire - Liberté n° 34, 17 février 1944 « Des armes pour le Front de France » - Liberté n° 38, 16 mars 1944 « Vouloir la victoire c’est accepter le combat » - Mémoire présenté au Comité parisien de la Libération pour L’Avenir nord-africain

septembre 1944 (texte dactyl.) - Réponse à Morinaud par Ferhat Abbas, 14 juillet 1943, 29 f. dactyl. - Lettre de Rachid Dalibey secrétaire du PCA à Hubert Beuve-Mery, directeur du

journal Le Monde, 30 août 1946 Notes et documents sur la situation de l’Algérie et la politique algérienne du PCF (1947-1952) en particulier sur la commission parlementaire sur le statut de l’Algérie (1953) :

- Documents sur les élections du 17 juin 1951 : matériel électoral - Documents sur les élections législatives et Cantonales, 1951 - Création du Front algérien25 juillet 1951 (tract) - Déclaration commune des partis communistes algériens, marocains, tunisiens (2 f.,

s.d.) - Notes manuscrite, tracts, deux numéros spéciaux de Liberté adressés aux agents de

la fonction publique en Algérie (s.d.)

Page 84: Archives "algériennes" des syndicats et partis français

- « La scandaleuse interdiction de la soirée des algériens le 8 décembre », André Marty interpelle (tract, notes manuscrites)

- Documents sur les Elections législatives, février 1952 - « Les cheminots menacés pour un projet symétrique du plan Pinay » (lettre de R.

Tournemaine à A. Marty, 16 février 1952) - « Principales sociétés en Algérie », s.d., notes manuscrites : « Pieuvre des trust »

(texte dactyl.) - Revendications luttes et victoires en Oranie 1951-52 (texte dactyl.) - Revendication dans les entreprises, s.d., (8 f. dactyl.) - Groupe parlementaire communiste, information d’A. Marty 21 mai 1947 : sur « le

statut de l’Algérie » et « les bases du système coloniale », s.d. (texte dactyl.) Fonds André Marty = Dossier CHS AM 24

Parti communiste algérien : - Matériel électoral, tracts du PCA, campagne du 2 juin 1946 - 4e Congrès du PCA, avril 1947 - 6e Congrès du PCA, 1951

Rossana Vaccaro Bibliothèque du CHS