Archibat29 issu

27

description

Archibat29

Transcript of Archibat29 issu

Page 1: Archibat29 issu
Page 2: Archibat29 issu
Page 3: Archibat29 issu
Page 4: Archibat29 issu

2 Archibat 29 / 6 - 2013

Page 5: Archibat29 issu

3Archibat 29 / 6 - 2013

Page 6: Archibat29 issu
Page 7: Archibat29 issu

5Archibat 29 / 6 - 2013

Archibat N°29Revue maghrébine d'aménagement

de l'espace et de la construction

SOMMAIRE

EditorialOpinion libreApprendre l’architecture, dix ans d’enseignement à

l’Ecole d’Architecture de Tunis

Publi-reportage : Maison de star le design d’intérieur by

ChATEAu d’Ax

ActualitéLe Prix Pritzker 2013 décerné à Toyo Ito

Patrimoine, un siècle d’architecture à Mégrine

News NationaleLes ports puniques de Carthage, un patrimoine en danger

de mort…

News Internationales

09

10

12

14

16

20

22

ArchItEcturE Et lIEux d’ENsEIgNEmENtL’enseignement en Tunisie au fil du temps

Normes et réglementation autour de la construction des établissements scolaires en Tunisie

Entretien avec Mohamed Bouraoui, architecte principal au Ministère de l’Enseignement Supérieur

La carte universitaire, un système complexe

Le lycée de Carthage, une référence d’ambiance

L’enfant dans l’espace, influence des facteurs environnementaux sur l’apprentissage

QuELQuES ExEMPLES dE LIEux d’ENSEIgNEMENT EN TuNISIE

- Lycée dar Fadhal, La Soukra

- Ecole Internationale de Tunis

- ISET de Sidi Bouzid

- FSEg de Sousse

28

32

33

34

38

42

46

50

54

58

22

14

42

Page 8: Archibat29 issu

6 Archibat 29 / 6 - 2013

Page 9: Archibat29 issu

7Archibat 29 / 6 - 2013

QuELQuES ExEMPLES du SECTEuR PRIvé- Lycée français Pierre Mendès France, Mutuelleville- université Tunis Carthage, La Soukra

QuELQuES ExEMPLES à L’INTERNATIONAL

- université OCAd, Toronto

- Lycée français Jean Mermoz, dakar

DIPLÔMEune nouvelle vision du patrimoine, la Casbah de Sousse

CONCOURSLycée aux Berges du Lac II

PATRIMOINEPalais de Skanès, un joyau du patrimoine tunisien

URBANISMEStratégies de développement des villes, quels enseignementsdes expériences pilotes ?

INVITéEEntretien avec Sémia Akrout Yaïche

TECHNIQUES & CONSTRUCTIONSLe béton préfabriqué précontraint, évolution et performances

AILLEURSLe nouveau visage de la Chine

MAISONQuand l’habitat fait peau neuve

ARTSamir Makhlouf, se décaler pour se repositionner dans la réalité !

PHOTOAbderrazak Khechine, zoom sur l’éternité

LIVRES ET LIVRAISONS

62

66

7072

78

80

84

92

94

96

98

102

108

112

116

SOMMAIRE

70

84

Page 10: Archibat29 issu

8 Archibat 29 / 6 - 2013

Page 11: Archibat29 issu

9Archibat 29 / 6 - 2013

ArchIBAtRevue maghrébine à parutionsemestrielle, publiée par : ABCArchitecture Bâtiment et Communcation, S A19 Rue Abou Bakr Bekri, Imm. Luxor I,Br. M/2 - Montplaisir 1073 TunisTél. : 216 71 904 467 - 71 907 952Fax : 216 71 902 485E-mail : [email protected]

directrice de publicationAmel SOUISSI TALBI

rédactrice en chefAlia ALLAL

Adjointe rédaction Zeineb ENNEIFER BEN AYED

Ont collaboré à ce numéro :Adel HIDARLeila SEBAIMohamed BOURAOUIIsmail HADDADAlia SELLAMIBénédicte GENARTNesrine AwICHAwISoumaya GHARSALLAHSami Yassine TURkIOlfa BELHASSINERaouia kHEDHER

membres fondateursLeïla AMMARAli DJERBIAmel SOUISSI TALBIAchraf BAHRI MEDDEBMorched CHABBIDenis LESAGE

responsable commercialeNawel AYADI ALLANI

PublicitéZouhaira TALBI REBAISabra DABOUSSI

conception graphiqueNadia CHIHAOUI JAZIRI

AbonnementLobna MCHIRGUI BELHAJ

ImpressionFINZI USINES GRAPHIQUES

site web Mouna MATTOUSSI TRABELSI

Les articles publiés dans cette revue, et les idées qui peuvent s’y exprimer n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs. Tous droits de reproduction, réservés pour tous pays.Les textes et photos reçus et leurs envois impliquent l’accord de l’auteur pour leur libre publication.

VISA N° 2796Autre publication de ABC

Au début du xIx siècle et après des décennies de stagnation économique et sociale, les relations

que la Tunisie a toujours entretenues avec l’Occident favorisent l’émergence des premiers réforma-

teurs. Ils s’appellent Kabadou, Bayram, Bouhajeb, Kheireddine et prônent l’ouverture sur le monde,

notamment par la création de nouvelles institutions d’enseignement où on inculquerait aux jeunes

les langues étrangères et les sciences exactes. En 1840, est inaugurée l’Ecole militaire polytech-

nique du Bardo, suivra l’ouverture du Collège Sadiki, du lycée de la Rue du Pacha, du Lycée Alaoui,

du Lycée de Carthage…Et même si médersas, kouttabs et universités religieuses continueront à

dispenser leurs cours, les nouvelles structures détrônent quelque part par leur prestigieuse répu-

tation d’ « écoles de l’élite », les vieilles institutions. Les modèles pédagogiques, inédits en terre

d’Islam, sont par ailleurs portés par des architectures modernes privilégiant le mouvement de leurs

usagers, leur bien être et l’hygiène des lieux. des architectures, qui très vite deviennent, y compris

dans l’Etat tunisien fraichement indépendant où l’éducation incarne un enjeu politique de taille,

des repères dans la ville.

Ce dossier sur « Architecture des lieux d’enseignement », que nous ouvrons pour la seconde fois

dans l’itinéraire de notre revue veut évoquer une thématique, qui revient à l’ordre du jour en cette

période de bouillonnement et de reconstruction survenue après la révolution du 14 janvier. Le

moment se prête également à une évaluation. Avec une vingtaine de campus universitaires, qui

couvrent tout le territoire tunisien du nord au sud, jusqu’où cette option privilégiant le quantitatif

s’avère-t-elle efficiente ? Les architectes tunisiens réduisent-ils leur mission de « passion » à « l’acte

de bâtir comme finalité absolue de ce métier », s’interroge Adel Hidar, architecte et ex enseignant

à l’ENAu. Le long des trente dernières années, les disparités régionales n’ont pas été estompées par

l’édification de pôles universitaires, qui loin de créer des synergies entre l’institution et son envi-

ronnement ont au contraire révélé à quel point les économies locales étaient incapables d’intégrer

les nouveaux diplômés.

Certes, les concours ont dans plusieurs cas rehaussé la qualité des bâtiments. une attention par-

ticulière ayant été prêtée aux critères de la construction durable : économie d’énergie, isolation

thermique, utilisation de matériaux locaux. Mais c’est le développement d’universités et de lycées

privés, ces dernières années, qui fait réellement évoluer les lieux d’enseignement vers des bâtiments

qui intègrent des espaces de vie et d’épanouissement pour les usagers et qui répondent aux normes

de luminosité, d’acoustique, de confort et de fonctionnalité adaptés à l’acte pédagogique.

Encore une fois, le patrimoine nous livre les plus belles leçons d’architecture. d’où notre choix de

consacrer la couverture de ce dernier numéro au Palais présidentiel de Skanés inauguré en 1963.

Signé par l’architecte O.C. Cacoub, l’édifice, saisi par la caméra de notre photographe Samia Cha-

gour, garde aujourd’hui le génie de sa pureté formelle ainsi que toute la force de sa modernité. Il

est en voie de reconversion en musée dédié à la vie et à la mémoire du leader habib Bourguiba.

Comme Cacoub, qui est parti du site magnifique de Skanès, un balcon sur la Méditerranée, les

équipes pluridisciplinaires de l’Association de sauvegarde de la médina de Tunis, ont fondé leur

stratégie de réhabilitation et de mise en valeur du tissu historique sur les spécificités de la ville

ancienne, densifiée par des populations issues de l’exode et fragilisée par l’ « oukalisation » de ses

beaux palais et l’appauvrissement de ses fonctions traditionnelles. C’est une réflexion sur l’agglo-

mération tunisoise dans sa globalité, du transport, à l’habitat et à l’économie, qui a engendré des

projets intégrés, couronnés à trois reprises par le prestigieux Prix Agha Khan d’architecture. Puissent

d’autres projets urbains s’inspirer de cette belle expérience !

édITORIAL

Amel Souissi Talbi

Page 12: Archibat29 issu

OPI

NIO

N L

IBR

E

APPrENdrE l'ArchItEcturEdix ans d'enseignement à l'école d'Architecture de tunis

Au début des années 2000, l'école Nationale d'Architecture de Tunis était encore très marquée par les enseignants issus du monde professionnel qui animaient principalement les

ateliers des deux derniers niveaux d'études et avaient à leur charge la direction des mémoires de fin d'études. Un débat permanent nous animait quant aux objectifs de formation pour un métier tou-jours en cours de construction dans notre pays... vaste probléma-tique dans un environnement somme toute très conventionnel où l'architecture vacillait entre les besoins légitimes de construire et le rôle conditionnel de l'architecte dans ce processus. Nos étudiants devraient-ils prioritairement apprendre à construire ou à faire de l'architecture ? Le débat était ouvert et resurgissait très souvent du-rant la dernière année, celle du bilan, ainsi qu'au cours des soute-nances des mémoires de fin d'études. Les arguments des uns et des autres avaient l'immense avantage d'exposer clairement des diffé-rentes méthodes de l'enseignement de l'architecture ou du projet d'architecture selon les situations et aussi en fonction de la réalité de nos étudiants face au prérequis à cette formation si particulière.Avec un peu de recul, je tente d'analyser, de comprendre et de partager un certain nombre de réflexions par rapport à notre école, son enseignement, ses étudiants, son système administratif et aussi sa révolution manquée...

Enseigner un métier ou inculquer une attitude ?L'architecture peut s'enseigner comme toute discipline artistique pouvant l'être dans une approche alliant le dogmatique et le sen-sible. Cependant, les métiers de l'architecture sont aujourd'hui bien plus divers que la majorité des enseignants n'osent le croire ou l'enseigner... La connotation de l'architecte bâtisseur directement rattaché au secteur de la construction, persiste à juste titre mais n'est-ce pas un raccourcis terriblement réducteur que d'assigner la formation d'un architecte exclusivement au secteur de la maî-trise d'œuvre ? Cette formation conduit pourtant vers une panoplie de métiers dont les compétences prérequises, parfois complémen-taires sont la gestion, la communication, la programmation, l'amé-nagement du territoire... Ces dernières gagneraient à être mieux dispensées dans notre école nationale.La situation d'aujourd'hui persiste à vouloir donner aux futurs ar-chitectes une formation technique essentiellement orientée vers la construction sur la base d'une certaine maîtrise de la "composition" (souvent strictement formelle) qu'on enseigne dans les premières années de formation, servant de support pour un approfondisse-

ment de connaissances techniques... L'attitude d'être architecte est négligée faute d'aptitudes à transmettre une passion, au-delà de la simple vision très personnelle que chacun d'entre nous peut avoir de son métier... Pourtant, dans toute stratégie de formation, particu-lièrement les métiers d'art, l'apprentissage passe forcément par un processus d'identification.un architecte formé avec passion a plus de chances d'être polyva-lent et de se doter au cours de ses années d'école d'une capacité d'adaptation plus grande dans un contexte où les métiers de l'ar-chitecture connaîtront encore certainement plusieurs mutations...

Entre le rationnel et la métaphoreLa philosophie qui devrait occuper une place prépondérante dans un esprit scientifique et rationnel pour prétendre à l'architecture est quasiment absente de la formation en Tunisie. Les disciplines connexes comme la sociologie, l'urbanisme et son histoire font partie des matières dites "théoriques" qui souffrent d'un dénigre-ment absolu aussi bien de la part des enseignants des autres ma-tières que par les élèves eux-mêmes qui n'y voient qu'une forme de culture générale faisant partie du "système de l'enseignement"... Et pourtant, la saisie et la manipulation de la métaphore, essen-tielle dans la genèse de toute forme d'art et d'architecture, ne peut pas s'acquérir uniquement dans les ateliers d'architecture qui fonc-tionnent jusqu'à présent en autarcie totale par rapport aux autres disciplines enseignées dans les murs de l'école. L'étudiant en archi-tecture n'est-il pas celui qui crée des parallèles dans le monde des choses ? N'est-il pas celui dont la vision, le regard, sur le monde est emprunt de spiritualité et de poésie ?

le rôle social et la responsabilité de l'architecteLe rôle social de l'architecte gagnerait à être mis en évidence par l'institution d'enseignement qui ne devrait plus considérer l'acte de bâtir comme une finalité absolue de ce métier dont les ramifi-cations et les diversifications doivent s'amorcer à l'école. Les archi-tectes tunisiens participeront à la promotion de l'architecture en Tunisie aussi bien dans la maîtrise d'œuvre que du côté de la maî-trise d'ouvrage, du journalisme, de la critique, de l'enseignement, des entreprises, des promoteurs, des décideurs, des aménageurs, des spécialistes en patrimoine, en archéologie... Notre école doit œuvrer à devenir plurielle et cesser de s'asphyxier sous prétexte qu'apprendre l'architecture sert uniquement à commettre de l'ar-chitecture...

Exercice d'adaptation et de synthèse, l'enseignement de l'architecture est une forme d'introspection dans le quotidien d'un métier.le rôle de l'enseignant dans le processus complexe de l'apprentissage émane d'une autoévaluation de la méthode face à l'enseigné qui s'interroge lui-même en fin de cursus sur l'utilisation efficiente de ses acquis durant sa formation. L'apprentissage et l'enseignement de l'architecture ont donc en commun l'identification de la méthode ; ainsi étaient mes premiers rapports avec l'atelier de 5ème année que j'ai eu le privilège d'animer durant dix ans. Cette interaction stimulatrice de créativité, de défis et aussi d'égo supposait une implication consensuelle des deux parties, qui se mit très vite en place...

Page 13: Archibat29 issu

11Archibat 29 / 6 - 2013

le parier calque et l'écran d'ordinateurLa formation a évolué et la pratique quotidienne du métier de maître d'œuvre a elle aussi intégré toute la panoplie de programmes d'as-sistance au dessin issus de la microinformatique. Aujourd'hui les ar-chitectes ont recours à des solutions stéréotypées qui proposent des typologies de traits et de graphismes plus ou moins standard pour l'as-sistance à la production de dessins d'architecture et d'ingénierie... Po-lémiquer sur le danger de ces méthodes "d'assistance à la conception" n'est pas mon but ; cependant, il est de plus en plus évident de consta-ter que nos architectes ne savent plus dessiner sans être assistés par ces machines qui relèguent souvent l'architecture à des lignes uniformes et statiques dont l'échelle leur échappe complètement... La cognition peut intégrer la technologie dans son processus évolutif, d'ailleurs, l'encre, le papier et l'impression, en sont des illustres exemples. Mais l'apprentissage de l'architecture sans recourir au dessin académique conventionnel en tolérant que nos étudiants recourent à l'ordina-teur dès les premiers traits de leur conception, est une erreur péda-gogique inadmissible que nous ne cesseront de condamner encore très longtemps... L'architecture peut être une histoire, un collage, une maquette, une association ou une soustraction de matière, une consta-tation ou une prise de position par rapport à une situation donnée.

le phénomène grandissant de la "sous-traitance"Avec l'avènement de l'informatique à outrance et la mystification du "rendu" considéré à tort comme étant la finalité absolue de tout exer-cice d'architecture, l'anonymat s'est progressivement installé dans les ateliers à partir des années 2007-2008. L'enseignant devint incapable de reconnaître ses élèves par leurs dessins dans la mesure où la pro-duction se faisant ex nihilo en dehors de l'enceinte de l'école et la séance d'atelier était une correction collective de travaux d'étudiants...Nous étions quelques uns à résister et exiger un travail "fait en atelier" mais nous fûmes très rapidement rattrapés par la profusion d'ordina-teurs portables dont les couvercles écrans étaient tellement immenses que nous ne parvenions presque plus à voir nos sujets...durant les quelques années qui précédèrent la Révolution tunisienne, le phénomène de la sous-traitance de travaux d'architecture était de-venu tellement flagrant que de nombreux étudiants ne savaient plus manier ni le crayon ni la souris... Les travaux d'ateliers se sous-trai-taient désormais dans les ruelles sinueuses de Sidi Bou Said qui joux-tent l'école d'architecture ; de la conception jusqu'au rendu final, cer-tains étudiants utilisent l'infâme expression "clé en main" pour signifier que le sous-traitant s'engage au forfait à garantir à son commanditaire un résultant en l'assistant de la première correction jusqu'au jury...Il est difficile d'estimer l'ampleur de ce phénomène au sein de notre école, bien que la majorité des étudiants le dénoncent comme une vé-ritable plaie dont la surenchère de l'imagerie et de l'affichage destinés à "aveugler" le jury reste décrié par beaucoup qui y voient à juste titre l'absence de conception architecturale.Trop souvent, la profusion d'images artificielles et sophistiquées per-met à de nombreux candidats de franchir la barrière et quitter anony-mement l'école avec un diplôme et une mention en poche...

l'autarcie des enseignants et l'absence totale de concertationL'administration et le monde estudiantin ont bien consommé leur in-différence mutuelle tant bien que certains élèves se font généralement le relais entre les deux parties en s'auto proclamant conseillers péda-

gogiques, orientant les jeunes recrues vers les ateliers correspondants à leurs aptitudes et leurs aspirations à devenir plus ou moins vite, et facilement, "architectes"... Les enseignants ne se connaissent que très peu et restent, du fait d'une administration statique et de "conseils scientifiques" très peu communicatifs, cloitrés entre les niveaux et les spécialités.La Révolution aurait été l'occasion rêvée pour reconstruire une école plus ouverte sur elle-même et plus communicante avec l'extérieur ; hélas, les quelques mobilisations ont très vite été doublées par des tentatives de réformes pédagogiques quasiment unilatérales... L'année universitaire 2012-2013, qui fut ma dernière en tant qu'enseignant vacataire, avait commencé par la mise à l'écart d'un certain nombre de professionnels, marquant une tendance complètement inverse à la logique d'ouverture de l'école. Les "permanents" semblaient se dispu-ter les ultimes "grades" d'une école autodidacte ! Chacun comparait ses médailles à celles de son voisin et les réformes élaborées en temps réel fusaient de tous bords...

Quel avenir pour l'enseignement de l'architecture en tunisie ?L'école nationale d'architecte que nous connaissons actuellement à Sidi Bou Saïd n'a pas beaucoup de chances de perdurer face au nombre disproportionné d'élèves et face à l'inadaptation de son sys-tème de sélection des nouveaux entrants. L'enseignement est à réfor-mer dans sa globalité à commencer par ceux-là mêmes qui préten-dent depuis des années qu'ils détiennent les solutions et qui agissent à l'ombre des textes sans oser dire que leurs fondements sont dépassés. Notre école doit revendiquer une certaine indépendance par rapport à l'université du fait de la spécificité de sa matière de base. Elle doit éclater, se décentraliser et faire admettre au ministère de tutelle, que l'orientation des bacheliers doit se faire non seulement par le "score" mais aussi par la motivation et l'aptitude à intégrer une discipline aus-si particulière que l'architecture. des premiers cycles en architecture pourraient être dispensés dans les régions et les étudiants viendraient achever leur cursus à Tunis...Actuellement, les écoles privées se développent malgré leurs rapports très conflictuels avec l'école nationale et l'ambigüité de leur recon-naissance par l'Ordre des Architectes.Plutôt que de faire barrage, comme nous avons tenté de le faire en vain il y'a une dizaine d'années face au nombre d'inscrits en première année, l'école nationale d'architecture est encore une fois en train de rater sa chance d'encadrer les structures privées pour les aider à réus-sir leurs premiers pas vers un enseignement de qualité qui pourrait se diversifier d'une institution à une autre...Si nous parvenions à faire éclater ce système, nous pourrions assister, non seulement à la renaissance de notre première école, mais surtout à l'émergence d'une nouvelle génération d'architectes plus opération-nels, plus polyvalents, plus facilement employables et mieux à même de soulever les défis architecturaux et urbains des prochaines décen-nies... ■

Adel hidarAchitecte & urbaniste IUP

Ex-enseignant de l'atelier Architecture du LieuENAU - 5ème année (2003-2013)

Page 14: Archibat29 issu

12 Archibat 29 / 6 - 2013

Page 15: Archibat29 issu

13Archibat 29 / 6 - 2013

PuBLI-REPORTAgE

Page 16: Archibat29 issu

lE PrIx PrItzkEr 2013décErNé à tOyO ItO

ACTUALITÉ

Après la chine, voici le Japon lauréat du très prestigieux prix d’architecture Pritzker 2013, décerné au Japonais toyo Ito, âgé de 71 ans en guise de consécration suprême pour ses plus de 40 années de carrière, au Japon et à travers le monde. Il a recu une récompense de 100.000 dollars et une médaille de bronze à la cérémonie de la remise des prix, le 29 mai 2013 dernier à Boston.

ce Nobel de l'architecture a été créé par Jay A. Pritzker et sa femme Cindy, en 1979, aujourd’hui sous l’égide de la fondation hyatt. Chaque année est honoré un

architecte vivant qui apporte une vision humaniste et écolo-gique, et dont le travail reflète un certain talent artistique. Trois ans seulement après le duo Kazuyo Sejima et Ryue Nishizawa de l'agence Sanaa, c'est à nouveau un Japonais qui remporte la mise. L'architecte Toyo Ito est, en effet, le sixième Japonais à décrocher le fameux prix. Il succède, dans l'ordre chrono-logique, à Kenzo Tange (1987), Fumihiko Maki (1993), Tadao Ando (1995) et le duo Sejima-Nishizawa (2010). Né en 1941 à Séoul de parents japonais, Toyo Ito ne se dé-couvre un réel intérêt pour l'architecture qu'une fois entré à l'université de Tokyo, où il obtient son diplôme en 1965. Il entre alors dans l'agence de Kiyonori Kikutake, l'un des pa-trons du mouvement métaboliste, célèbre pour l'originalité "futuriste" de ses réalisations. Lorsque Ito ouvre sa propre

Deux tours à Barcelone

Sendai médiatèque au Japon

Page 17: Archibat29 issu

15Archibat 29 / 6 - 2013

agence, il lui donne d'abord pour enseigne urbot (urbanRobot), une indication sur ses choix initiaux, mais huit ans plus tard son atelier reprend son propre nom (Toyo Ito & Associés), signe peut-être d'une plus grande sûreté. En 1984, il réalise sa propre maison, Silver hut. En 1991, le Musée municipal de Yat-sushiro lui passe sa première commande publique, qui sera suivie de nombreuses autres, dont la médiathèque de Sendai (2001). Cet édifice tout en verre est techniquement infaillible et résiste aux pires catastrophes naturelles. L'image de sescolonnes d'acier et de verre qui transpercent et supportent les sept niveaux du bâtiment fera le tour du monde des revues d'architec-ture. Dix ans plus tard, ses occupants ont filmé de l'intérieur les mouvements de sa charpente métallique lors du tremblement de terre du 11 mars 2011.La création du Pavillon japonais de l’Exposition universelle dehanovre, en 2000, lui ouvre la voie vers une carrièreinternationale. En Europe, la Serpentine gallery à Londres, en 2002, puis en France, Toyo Ito livra en 2006 l’hôpital Cognacq-Jay (Paris xve). En 2004, il signe la boutique du maroquinier italien Tod’s à Tokyo, sur laquelle il superpose des silhouettes d’arbres. La struc-ture externe en béton armé, parasismique, innovait par son des-sin en forme d'arbre. Un édifice entre architecture et nature qui a inspiré bien d'autres concepteurs depuis. A noter également que la construction de l'hôpital Cognacq-Jay à Paris est une opération nominée au prix d'architecture de l'Equerre d'argent en 2006. un palmarès très fourni de prix relatant son talent : Lions d'or à venise en 2002 et 2012, Royal gold Medal au Royaume-uni en 2006, Praemium Imperiale au Japon en 2010... ■

Alia AllalArchitecte

Le stade de base ball, de Taïchong, sur l'île de Taïwan

Nouveau siège pour l'enseigne TOD'S à Tokyo

Page 18: Archibat29 issu

16 Archibat 29 / 6 - 2013

ACTUALITÉ

« PArtImOINE, uN sIèclE d’ArchItEcturE à mégrINE »l’Association de mégrine pour l’Innovation et la sauvegarde (AmIs) a vu le jour en juillet 2011, avec pour président monsieur Bassem Ariguib, architecte enseignant à l’ENAu. composée aussi bien de professionnels que d’amateurs en architecture, tous issus de mégrine, se sont réunis autour d’un même combat, à savoir valoriser et sauvegarder les bâtiments phares ayant à leurs yeux une valeur patrimo-niale et historique, dénotant du vécu de cette ville.

Partageant cet intérêt en cercle restreint, les membres de l’association ont voulu révéler au grand public ce que Mégrine recèle comme petits trésors architecturaux, méconnus jusqu’alors par la plupart d’entre nous.

Ainsi, les membres de l’AMIS se sont attelés à la scrupuleuse tâche de recenser la majorité des bâtisses portant une empreinte particulière d’un style et d’une époque donnée. grâce à ce relevé du patrimoine architectural, l’AMIS a pu organiser une exposition sous le titre de « partimoine : un siècle d’architecture à Mégrine », ouverte au public du 31/03/13 au 31/05/13 à la maison des jeunes de Mégrine Coteaux. L’équipe d’Archibat, étant elle-même soucieuse de valori-ser le patrimoine architectural de nos villes, s’est rendue sur place pour partager avec vous ses coups de cœur de l’exposition.

lE chAtEAu du cOmtE FOyAvec son style arabo-mauresque unique en son genre à Megrine, le château du Comte Foy est l’un des principaux et des plusanciens monuments de la ville. Il se trouve sur ce qui fut « le domaine de Mégrine », une vaste exploi-tation agricole de 800 hectares. Situé sur un des premiers coteaux de la ville, le château possède une imprenable vue sur le lac de Tunis, les collines de Carthage, la médina de Tunis, le mausolée de Sidi Belhassen, et plus au sud, la médina de Radès et le majestueux Boukornine. Le domaine avait ap-partenu jusqu’en 1886 à M. Mifsud, le premier im-migré maltais en Tunisie (vers 1830) et sera vendu à « la société anonyme du domaine de Mégrine » qui en assura l’exploitation jusqu’en 1924.

Page 19: Archibat29 issu

17Archibat 29 / 6 - 2013

Le Comte Foy a pu garder jusqu’en 1926, le château et son parc.Cédé en 1930, à la direction de l’instruction publique, elle en fit en 1931 l’actuelle école primaire de Mégrine-Coteaux. L’école jouitactuellement d’une partie du château, laissant une autre partie pour un éventuel espace culturel, à l’image du palais Ennajma El Zahra du Baron d’Erlanger de Sidi Bou Said.

EcOlE dE mEgrINE rIAdhL’école de Mégrine Lescure fut construite en 1908 au sud du domaine deMégrine sur un terrain cédé par le Comte Foy. Son préau fait d’une charpente en« nid d’abeille », très rare en Tunisie, est un véritable trésor architectural.

les charmantes villas avec les toits en tuile de marseilleVilla Val-suzondu nom d’un village de Bourgogne, elle fut construite en 1939, d’après les plans de M. Courbis, père de Suzanne Courbis qui a habité la « val-Suzon » jusqu’à l’indépendance avec son époux. M.Courbis était l’architecte de la résidence de France, actuelle ambassade de France. La villa fut améliorée en 1947.L’Amiral Esleva, résident général de France sous le gouvernement de vichy, y passa secrètement les nuits entre la fin de 1942 et le début de 1943. Il avait une large vue sur la banlieue Nord de Tunis d’où il observait les bombardements des alliés sur La goulette, à la jumelle.

Page 20: Archibat29 issu

18 Archibat 29 / 6 - 2013

lEs rEstAurAtIONs

une rénovation, une extension, une reconstruction, mais toujours un style authentiquement mégrinois.

Cette imposante batisse abrite une école primaire, dirigée par M. El Medfai.

Les toits en pentes typiques de Mégrine, ont été heureuse-ment sauvegardés et restaurés par certains propriétaires.

Cette maison fut habitée par le talentueux acteur et metteur en scène tunisien Ali Ben Ayed (1930-1972).

zeineb Enneifer Ben AyedArchitecte

Page 21: Archibat29 issu

19Archibat 29 / 6 - 2013

Page 22: Archibat29 issu

20 Archibat 29 / 6 - 2013

lEs POrts PuNIQuEs dE cArthAgEuN PATRIMOINE EN dANgER dE MORT…

NEWSNATIONALES

Retrouver notre passé, soustraire Carthage à l’avidité de certains et à l’indifférence du plus grand nombre, voilà ce que nous espérions de notre révolution !

Les Associations « Les Amis de Carthage » et « Les Riverains de Car-thage », ont organisé conjointement une rencontre autour de la situa-tion des deux ports puniques de Carthage.Cette rencontre qui a eu lieu les 26 et 27 avril 2013 au Musée de Carthage a eu un très vif succès témoignant ainsi de l’intérêt et de la préoccupation des citoyens de Carthage et de la plupart des citoyens tunisiens. Cette rencontre a été précédée de trois beaux articles parus dans les journaux (Essabah - La Presse - Réalités) qui ont su attirer l’at-tention du public sur la gravité de la situation. En effet, et comme chacun a pu s’en rendre compte, les ports puniques sont aujourd’hui l’objet de très graves dégradations qui mettent en pé-ril l’intégrité d’un site prestigieux classé depuis 1979 sur la liste du Patrimoine mondial de l’unesco.Rien ne laissait présager une telle évolution ! Largement reconnus comme faisant partie d’un patrimoine inestimable, plusieurs fois mil-

lénaire, ces ports, témoins de l’histoire glorieuse de la ville, tant à l’époque punique que romaine, témoins aussi de sa chute, ont fait l’objet d’études savantes qui en ont révélé tous les secrets. Ces études ont permis d’en mesurer l’importance, et d’en comprendre les méca-nismes et le fonctionnement. Elles ont permis de rendre à la mémoire des Tunisiens un pan important de leur histoire.Toutes ces données auraient dû permettre une réhabilitation, une reva-lorisation de la zone, et des projets de sauvegarde et de mise en valeur avaient d’ailleurs été menés dans ce sens. Nous invitons aujourd’hui la société civile et tous nos concitoyens à prendre conscience de la perte irrémédiable de ce patrimoine si nous devions, par mégarde ou par faiblesse, ne pas y prêter attention.Nous invitons aussi les autorités, dans le cadre de leurs fonctions, à prendre le plus rapidement possible les mesures nécessaires pour évi-ter le pire. Tels ont été l’objet et le but de la rencontre qui a débouché sur l’établissement d’une liste de recommandations.de ce fait, elles adressent, à qui de droit, les recommandations sui-vantes.

Non delenda est Karthago !« Carthage ne doit pas être détruite ! »

Page 23: Archibat29 issu

21Archibat 29 / 6 - 2013

rEcOmmANdAtIONsI- rEtrOuVEr l’INtégrIté du sItE1. Rappeler, exhorter et obtenir l’engagement formel de l’Etat et de tous les responsables concernés (Ministère de la Culture, Ministère de l’Intérieur, Ministère de l’Equipement, Gouvernorat de Tunis, Office des Ports, police maritime etc.), qu’ils doivent de toute urgence œuvrer au maintien de l’in-tégrité de ce site, mémoire de l’histoire de la Tunisie et de l’histoire univer-selle. Le port est actuellement envahi de manière tout à fait illégale par des bateaux de plaisance et des barques de pêcheurs. Si ces dernières peuvent, à la rigueur, être maintenues (après étude au cas par cas, et soumises à un cahier des charges car ce port, rappelons le, n’est pas un port de pêche), les bateaux de plaisance qui polluent fortement le lieu doivent être, impérati-vement et rapidement, évacués. 2. Se réserver le droit de mener une action en justice pour faire appliquer la Loi.3. Engager au plus tôt une grande campagne médiatique, à l’échelle natio-nale et internationale pour attirer l’attention des différents publics, natio-naux et étrangers.4. A l’échelle internationale, saisir l’unesco et entrer en contact avec toutes les villes du monde ayant pour nom Carthage, afin de les impliquer dans cette démarche de sauvetage et de sauvegarde de la ville mère.

II- sAuVEgArdEr Et mEttrE EN VAlEur lE sItE1. Mettre en marche, dès à présent, les moyens nécessaires à la sauvegarde et à la mise en valeur du site. Ceci est du ressort de l’Etat et des organismes concernés et peut se faire par étapes. Plusieurs propositions ont été émises à ce sujet :- Terrassement et nettoyage de la zone centrale et des berges pour la pré-sentation des vestiges archéologiques uniques du port de guerre antique. L’actuel antiquarium ainsi que les maquettes du port devront être restaurés.- Assainissement du plan d’eau pour une meilleure circulation de l’eau ; notamment en supprimant le pan de terre qui relie l’îlot central au musée « Dar el Hout ». Cet assainissement permettra de retrouver le profil du port antique d’une part, et d’autre part, aux chercheurs de l’Institut océanogra-

phique de poursuivre leurs travaux interrompus en raison de la pollution actuelle.2. Installation d’un pont reliant l’îlot central à la terre ferme.- Le site rendu à son intégrité, envisager de manière urgente sa mise en valeur par des moyens innovants.- Etablir un programme d’éducation citoyenne (auprès des écoles et du grand public).- Aider à la réalisation d’un programme culturel (par ex. mise en place d’un atelier pour la fabrication de bateaux antiques, et autres…).- Envisager une véritable action économique et d’animation culturelle intégrée, liée à l’exploitation du site, sans porter préju-dice à son intégrité.La vraie protection de Carthage consiste aujourd’hui à l’adoption au plus vite du Plan de protection et de mise en valeur (PPMv), inclus dans le Code du patrimoine tunisien, que l’ancien régime avait bloqué pour faire main basse sur Carthage. Cet instrument juridique détermine la limite entre les zones archéologiques et celles constructibles et préserve des dizaines d’hectares non-ae-dificandi, selon les principes du PPMv, dans un parc archéolo-gique, à la fois réserve pour les chercheurs et espace de détente et de promenade pour les Tunisiens. L’application de ce plan éla-boré depuis 1999 par une équipe d’historiens, d’urbanistes et d’architectes tarde à voir le jour.

BONNE NOuVEllEL’alerte donnée par la société civile, l’Association des Amis de Carthage et l’Association des Riverains de Carthage, a fini par sensibiliser la municipalité et l’Institut National du Patrimoine quant à l’évolution catastrophique de la situation et la grave dégradation permanente des ports. une séance de travail et de concertation a réuni au palais de Carthage Adnen Manser, porte-parole de la présidence de la République, avec Leïla Ladjimi Se-bai, présidente des Amis de Carthage, et Tahar Ben Mustapha, président des riverains de Carthage. Accompagné des ministres du Tourisme, de la Culture et de l’Equipement, le président provi-soire de la République, Moncef Marzouki, a même effectué une visite de terrain aux Thermes d’Antonin et aux ports puniques, suite à laquelle décision a été prise pour former une commis-sion mixte, cadres ministériels et société civile, afin d’étudier les divers problèmes de la gestion anarchique de l’ancienne cité punique. L’objectif étant d’appliquer la loi pour protéger l’envi-ronnement et l’intégrité de la ville ■

leila sebaiArchéologue historienne

Les ports de Carthage à l'époque punique.Dessin de J.Cl. Golvain

Page 24: Archibat29 issu

22 Archibat 29 / 6 - 2013

NEWSINTERNATIONALES

Pour accueillir la coupe du monde de football en 2022, le Qatar s’équipe d’un nouveau stade à la hauteur de l’évè-nement. Le projet dirigé par Mouzhan Majidi de l’agence

Foster and Partners se développe sur une surface quasi-circulaire et se localise sur la ligne directrice du quartier. Avec sa capacité de 86.250 spectateurs, le stade se veut être un des meilleurs équipe-ments pour la réception de match de football.Reflétant la culture et le patrimoine de Doha, le stade se veut éco-nome en énergie, également en été, où les températures peuvent s’élever fortement. La toiture du terrain pourra se rétracter selon les besoins offrant ainsi la possibilité d’avoir soit un terrain couvert, soit un terrain ouvert. Le stade sera entouré d’eau, l’accès au stade se fera grâce à six passerelles. Les accès au stade s’intègreront dans la distribution de petits bâtiments adjacents et de l’hôtel en périphé-rie. La toiture semble flotter au-dessus de l’édifice, elle repose en fait sur des poteaux en voûte en béton. La forme extérieure concave fait référence aux voiles des bateaux. Les espaces vIP et autres hos-pitalités seront placés dans la longueur du terrain afin de laisser l’arrière des buts aux supporters.Localisé au Nord de doha, le stade sera desservi par une nouvelle ligne de métro et une sortie d’autoroute. Les parkings seront cou-verts par des auvents équipés de capteurs solaires qui produiront de l’énergie pour le stade et les bâtiments voisins. Les travaux devront débuter en 2015 pour une date de livraison prévue en 2019.

gRANdIOSE… le futur stade de doha !

Page 25: Archibat29 issu

23Archibat 29 / 6 - 2013

TOuR OdéONà monaco

Page 26: Archibat29 issu

24 Archibat 29 / 6 - 2013

NEWSINTERNATIONALES

LA NOuvELLE AMBASSAdE dE FRANCEà Pékin

Page 27: Archibat29 issu

25Archibat 29 / 6 - 2013

ThE BLAdE TOuRdE séOul

Le talentueux architecte français, dominique Perrault a été choisi pour construire une tour de 300 mètres de haut, la « lame » qui s’élèvera au sein de la future plate-forme du

quartier des affaires international Yongsan, à Séoul en Corée du Sud. Le Yongsan International Business Center, programme ambitieux de près de 3 millions de mètres carrés, est organisé comme un ar-chipel de bâtiments verticaux reliés entre eux par un grand parc. Par sa silhouette et son allure dynamique, la tour établit dans la région comme un point de repère géographique. Sa forme mys-térieuse apparaît comme un totem, une figure emblématique. Ce n'est pas un carré ou un édifice circulaire, mais un prisme rhom-boïdal, agencé d'une manière qui rend un aspect différent en fonction de l'angle d'approche. Inspiré par sa forme élancée et des arêtes vives, la tour a été nommée The Blade. dans l'efferves-cence des styles architecturaux émergents, The Blade contraste en étant ancré dans la réalité urbaine, dans un dialogue de lumière et de reflets avec les tours voisines. Cette vibration de la peau du bâtiment apparaît et disparaît selon l'angle de vue, la création d'une architecture vivante et dynamique, se transformant selon les mouvements du soleil et les variations de la lumière. La nuit, la silhouette de la tour, apparaît comme une pierre précieuse taillée. Les travaux ont commencé en janvier 2013 pour être fina-lisés en décembre 2016.