Aragon et Ferrat, « un jour un jour»...Jean Ferrat a choisi de mettre en valeur la tonalité...

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ENTRAÎNEMENT BREVET FICHE ENSEIGNANT Par Sylvie Allouche, professeure au Collège Stanislas(Paris, 6 e ) Aragon et Ferrat, « Un jour un jour» Travail sur le texte littéraire et sur l’image (50 points) 1. Les deux premières strophes a. Le poète Federico Garcia Lorca (son nom est mentionné v. 5) a été assassiné (v. 4, 8) à Grenade (v. 4). Les mots « protesta- tion » et « chant » désignent la parole poétique qui s’est éteinte. b. La rime rapproche « tu », participe passé de « se taire », (associée au nom « silence ») et « tue », présent du verbe « tuer », (associé au nom « violence »). Ainsi, l’effet (le silence du poète) est présenté avant la cause (sa mort). À l’intersection des deux sèmes, le nom « fracas » (v. 8) connote la violence du bruit et signifie l’absence de silence. c. Le champ lexical de l’épopée : « sublime » ; « héros » ; « vio- lents » ; « violence » ; « emplissant l’univers » ; « Dieu » ; « le fracas » ; « un poète » ; « bourreau » ; « crime ». d. De l’assassinat d’un poète, Aragon trace le récit d’une épopée qui prend une valeur universelle : la mort d’un poète condamne le monde entier au silence. 2. La strophe 3 (v. 9 à 12) a. Au moyen des verbes à l’imparfait et à la 1 re personne du singulier (« je désespérais » et « je voyais », répétés deux fois), le poète se met en scène. Observateur d’un spectacle désolant, il associe d’autres victimes ou les lecteurs grâce au pronom per- sonnel dans le complément de lieu « sur nous » et à l’adjectif pos- sessif dans l’autre complément « sur nos rivages ». b. Il s’agit d’une vision de mort (« la pierre sur nous », v. 11), de guerre (« le feu des soldats », v. 15), de chaos (« mes frères sau- vages », v. 9, l’être humain étant associé à la violence animale) : c’est une vision prophétique de fin du monde. 3. Les strophes 4, 5, 6 (v. 13 à 24) a. Les premiers vers des trois strophes s’ouvrent sur l’interjec- tion « quoi » qui dit l‘indignation du poète. On observe donc un parallélisme lexical – la répétition de « toujours » et de « serait » – et syntaxique. b. Un « bâillon » est un chiffon mis dans la bouche de quelqu’un pour l’empêcher de parler. Le poète qui ne peut plus écrire est comparé au Christ. Le « clou » rappelle qu’il est crucifié pour sa parole prophétique. La parole du poète est comparée à une parole divine. c. Le poète affirme sa révolte contre un monde d’injustice, de violence, sans élévation spirituelle. 4. Le refrain a. L’anaphore « un jour » ainsi que l’emploi du futur (« viendra » et « s’aimeront ») distinguent cette strophe : le refrain envisage donc l’avenir. Plusieurs images positives se superposent : la cou- leur « orange » (v. 25) désigne l’Andalousie, « les palmes » (v. 26) rappellent la récompense des vainqueurs, l’« épaule nue » (v. 27) est liée à la sensualité de l’amour. Enfin, « l’oiseau » (v. 28) évoque le chant poétique qui retrouve sa place naturelle et supérieure. b. Jean Ferrat a choisi de mettre en valeur la tonalité positive qui est la finalité du poème, une expression d’espoir ; ce n’est pas seulement une dénonciation mais un chant partisan qui annonce la victoire des opprimés face à l’injustice et la liberté retrouvée. c. Ce tableau correspond au dernier quatrain, le refrain de la chanson de Ferrat. La ronde multicolore des enfants offre une image de la liberté et de la fête, et l’oiseau blanc se détache, indi- quant un mouvement vers le haut, symbole de liberté et de paix. On valorise les copies des élèves qui remarqueront que Picas- so est espagnol comme Lorca, que Picasso comme Aragon a fré- quenté les milieux surréalistes et communistes, que la colombe de la paix est un motif récurrent dans les œuvres de Picasso. 5. La syntaxe et la première strophe a. Tout ce que l’homme fut de grand et de sublime, Sa protestation, ses chants et ses héros, Au-dessus de ce corps et contre ces bourreaux, À Grenade aujourd’hui surgit devant le crime. b. « Tout ce que l’homme a de grand et de sublime » est le sujet de « surgit ». c. « Sa protestation, ses chants et ses héros » est un groupe nominal en apposition à « Tout ce que l’homme a de grand et de sublime ». 6. « Surgit » est un présent de narration qu’on appelle aussi présent historique, et « fait » est au présent de vérité générale. 7. a. Le verbe être est au conditionnel. b. Il correspond à un irréel : le locuteur doute de la réalité de cette violence tant elle le scandalise. c. « Quoi » est un adverbe interrogatif. 8. Ah il désespérait de ses frères sauvages Il voyait il voyait l’avenir à genoux La Bête triomphante et la pierre sur eux Et le feu des soldats porté sur leurs rivages. Dictée (10 points) « Nous sommes fiers de notre ami. Il est tombé les armes à la main, face à l’ennemi, le lieutenant de ligne Charles Péguy. Le voilà entré parmi les héros de la pensée française. Son sacrifice multiplie la valeur de son œuvre. Il célébrait la grandeur morale, l’abnégation, l’exaltation de l’âme. Il lui a été donné de prouver en une minute la vérité de son œuvre. Le voilà sacré. Ce mort est un guide, ce mort continuera plus que jamais d’agir, ce mort plus qu’aucun est aujourd’hui vivant. » Extrait de l’article de Maurice Barrès dans L’Écho de Paris du 17 septembre 1914 0,5 pt par erreur grammaticale / 0,25 pt par erreur lexicale. Rédaction (20 points) MAI 2018 NRP COLLÈGE 59

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    FIchE ENSEIgNANt Par Sylvie Allouche, professeure au Collège Stanislas(Paris, 6

    e)

    Aragon et Ferrat, « un jour un jour»

    travail sur le texte littéraire et sur l’image (50 points)

    1. Les deux premières strophesa. Le poète Federico Garcia Lorca (son nom est mentionné

    v. 5) a été assassiné (v. 4, 8) à Grenade (v. 4). Les mots « protesta-tion » et « chant » désignent la parole poétique qui s’est éteinte.

    b. La rime rapproche « tu », participe passé de « se taire »,(associée au nom « silence ») et « tue », présent du verbe « tuer », (associé au nom « violence »). Ainsi, l’effet (le silence du poète) est présenté avant la cause (sa mort). À l’intersection des deux sèmes, le nom « fracas » (v. 8) connote la violence du bruit et signifie l’absence de silence.

    c. Le champ lexical de l’épopée : « sublime » ; « héros » ; « vio-lents » ; « violence » ; « emplissant l’univers » ; « Dieu » ; « le fracas » ; « un poète » ; « bourreau » ; « crime ».

    d. De l’assassinat d’un poète, Aragon trace le récit d’uneépopée qui prend une valeur universelle : la mort d’un poète condamne le monde entier au silence.

    2. La strophe 3 (v. 9 à 12)a. Au moyen des verbes à l’imparfait et à la 1re personne du

    singulier (« je désespérais » et « je voyais », répétés deux fois), le poète se met en scène. Observateur d’un spectacle désolant, il associe d’autres victimes ou les lecteurs grâce au pronom per-sonnel dans le complément de lieu « sur nous » et à l’adjectif pos-sessif dans l’autre complément « sur nos rivages ».

    b. Il s’agit d’une vision de mort (« la pierre sur nous », v. 11), de guerre (« le feu des soldats », v. 15), de chaos (« mes frères sau-vages », v. 9, l’être humain étant associé à la violence animale) : c’est une vision prophétique de fin du monde.

    3. Les strophes 4, 5, 6 (v. 13 à 24)a. Les premiers vers des trois strophes s’ouvrent sur l’interjec-

    tion « quoi »  qui dit l‘indignation du poète. On observe donc un parallélisme lexical – la répétition de « toujours » et de « serait » – et syntaxique.

    b. Un «  bâillon  » est un chiffon mis dans la bouche dequelqu’un pour l’empêcher de parler. Le poète qui ne peut plus écrire est comparé au Christ. Le « clou » rappelle qu’il est crucifié pour sa parole prophétique. La parole du poète est comparée à une parole divine.

    c. Le poète affirme sa révolte contre un monde d’injustice,de violence, sans élévation spirituelle.

    4. Le refraina. L’anaphore « un jour » ainsi que l’emploi du futur (« viendra »

    et « s’aimeront ») distinguent cette strophe : le refrain envisage donc l’avenir. Plusieurs images positives se superposent : la cou-leur « orange » (v. 25) désigne l’Andalousie, « les palmes » (v. 26)  rappellent la récompense des vainqueurs, l’« épaule nue » (v. 27) est liée à la sensualité de l’amour. Enfin, « l’oiseau » (v. 28) évoque le chant poétique qui retrouve sa place naturelle et supérieure.

    b. Jean Ferrat a choisi de mettre en valeur la tonalité positivequi est la finalité du poème, une expression d’espoir ; ce n’est pas seulement une dénonciation mais un chant partisan qui annonce la victoire des opprimés face à l’injustice et la liberté retrouvée.

    c. Ce tableau correspond au dernier quatrain, le refrain de lachanson de Ferrat. La ronde multicolore des enfants offre une image de la liberté et de la fête, et l’oiseau blanc se détache, indi-quant un mouvement vers le haut, symbole de liberté et de paix.

    On valorise les copies des élèves qui remarqueront que Picas-so est espagnol comme Lorca, que Picasso comme Aragon a fré-quenté les milieux surréalistes et communistes, que la colombe de la paix est un motif récurrent dans les œuvres de Picasso.

    5. La syntaxe et la première strophea. Tout ce que l’homme fut de grand et de sublime,Sa protestation, ses chants et ses héros,Au-dessus de ce corps et contre ces bourreaux,À Grenade aujourd’hui surgit devant le crime.b. « Tout ce que l’homme a de grand et de sublime » est le sujet

    de « surgit ». c. « Sa protestation, ses chants et ses héros » est un groupe

    nominal en apposition à « Tout ce que l’homme a de grand et de sublime ».

    6. « Surgit » est un présent de narration qu’on appelle aussiprésent historique, et « fait » est au présent de vérité générale.

    7. a. Le verbe être est au conditionnel. b. Il correspond à un irréel : le locuteur doute de la réalité de cette violence tant elle le scandalise. c. « Quoi » est un adverbe interrogatif.

    8. Ah il désespérait de ses frères sauvagesIl voyait il voyait l’avenir à genouxLa Bête triomphante et la pierre sur euxEt le feu des soldats porté sur leurs rivages.

    Dictée (10 points)

    « Nous sommes fiers de notre ami. Il est tombé les armes à la main, face à l’ennemi, le lieutenant de ligne Charles Péguy. Le voilà entré parmi les héros de la pensée française. Son sacrifice multiplie la valeur de son œuvre. Il célébrait la grandeur morale, l’abnégation, l’exaltation de l’âme. Il lui a été donné de prouver en une minute la vérité de son œuvre. Le voilà sacré. Ce mort est un guide, ce mort continuera plus que jamais d’agir, ce mort plus qu’aucun est aujourd’hui vivant. »

    Extrait de l’article de Maurice Barrès dans L’Écho de Paris du 17 septembre 1914

    0,5 pt par erreur grammaticale / 0,25 pt par erreur lexicale.

    Rédaction (20 points)

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    Aragon et Ferrat, « Un jour un jour»Aragon est un poète et un romancier. Dans ce poème,

    il évoque la mort du poète andalou Federico García Lorca assassiné en 1936 par les milices franquistes pendant la guerre d’Espagne. En 1966, le chanteur Jean Ferrat (1930-2010) met en musique ce poème dans une chanson qu’il nomme « Un jour un jour ». http://www.ina.fr/video/I00013315

    […]Tout ce que l’homme fut de grand et de sublimeSa protestation ses chants et ses hérosAu-dessus de ce corps et contre ses bourreauxÀ Grenade aujourd’hui surgit devant le crime

    Et cette bouche absente et Lorca qui s’est tuEmplissant tout à coup l’univers de silenceContre les violents tournent1 la violenceDieu le fracas que fait un poète qu’on tue

    Ah je désespérais de mes frères sauvagesJe voyais je voyais l’avenir à genouxLa Bête triomphante et la pierre sur nousEt le feu des soldats porté sur nos rivages

    Quoi toujours ce serait par atroce marchéUn partage incessant que se font de la terre

    Entre eux ces assassins que craignent les panthèresEt dont tremble un poignard quand leur main l’atouché

    Quoi toujours ce serait la guerre la querelleDes manières de rois et des fronts prosternésEt l’enfant de la femme inutilement néLes blés déchiquetés toujours des sauterelles

    Quoi les bagnes toujours et la chair sous la roueLe massacre toujours justifié d’idolesAux cadavres jeté ce manteau de parolesLe bâillon pour la bouche et pour la main le clou

    Un jour pourtant un jour viendra couleur d’orangeUn jour de palme un jour de feuillages au frontUn jour d’épaule nue où les gens s’aimerontUn jour comme un oiseau sur la plus haute branche[…]

    Louis Aragon, extrait de « Fable du navigateur et du poète », in Le Fou d’Elsa dans Œuvres poétiques

    complètes, Bibliothèque de la Pléiade1. Au vers 7, le pluriel de « tournent « est discutable, car le verbe a pour seul sujet « la violence ».

    Travail sur le texte littéraire et sur l’image (1 heure 10) (50 points)

    Compréhension et compétences d’interprétation

    1. Les deux premières strophesa. Qu’apprend-on précisément, grâce aux noms propres en particulier, dans les deux premières strophes, de l’événement qui a déclenché l’écriture du poème ? (3 points)

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    b. Commentez la rime des vers 5 et 8 : à quels autres mots de la strophe fait-elle écho ? (2 points)

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    c. Montrez que ces deux strophes appartiennent au registre de l’épopée en relevant le champ lexical. (3 points)

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    d. Quelle valeur Aragon donne-t-il à cet événement ? (2 points)

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    2. La strophe 3 (v. 9 à 12)a. Montrez que cette strophe s’apparente à un tableau dont vous préciserez le point de vue. (2 points)

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    b. « la Bête triomphante » fait référence au Livre de l’Apocalypse de la Bible, qui annonce la destruction du Monde. « La Bête » est une des images de Satan : « la bête que je vis était semblable à un léopard » (Apocalypse, 13, 2). À partir de ce rapprochement, dites quelle vision de l’homme et de l’avenir le poète présente dans cette strophe. (3 points)

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    3. Les strophes 4, 5, 6 (v. 13 à 24)a. Montrez que les trois strophes ont des constructions parallèles. (3 points)

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    b. Expliquez le vers 24, « Le bâillon pour la bouche et pour la main le clou » en vous aidant de la réponse à la question 2b. (3 points)

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    c. Que dénonce le poète ? (1 point)

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    4. Le refraina. Comment cette strophe se distingue-t-elle du reste du

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    poème ? Pour répondre, étudiez les images et les allégories. (3 points)

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    b. Pourquoi, à votre avis, Jean Ferrat a-t-il choisi cette strophe pour en faire le refrain de sa chanson ? Quel sens ce refrain donne-t-il à celle-ci ? (2 points)

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    c. Quelle partie du poème et de la chanson ce tableau de Picasso illustre-t-il? Justifiez votre réponse (3 points)

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    Grammaire et compétences linguistiques

    5. La syntaxe de la première strophea. Recopiez la première strophe en restituant la ponctuation. (2 points)

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    b. Quel est le sujet du verbe « surgit » ? (2 points)

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    c. Quelle est la fonction du groupe « Sa protestation ses chants et ses héros » ? (3 points)

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    6. Quelles sont les valeurs du présent des verbes « surgit » (v. 4) et « fait » (v. 8) ? (4 points)

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    7. « Quoi toujours ce serait par atroce marché / Un partage incessant que se font de la terre / Entre eux ces assassins »

    a. À quel mode le verbe « être » est-il conjugué ? (3 points)

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    b. Quelle est sa valeur ? (1 point)

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    8. Réécrivez cette strophe en remplaçant « je » par « il » (4 points)

    Ah je désespérais de mes frères sauvagesJe voyais je voyais l’avenir à genouxLa Bête triomphante et la pierre sur nousEt le feu des soldats porté sur nos rivages.

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    Dictée (20 minutes) (10 points)

    Écrivez la dictée : l’extrait d’un article de Maurice Barrès écrit lors de la mort du poète Charles Péguy.

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    Rédaction (1 h 30) (40 points)

    Sujet d’inventionÀ votre tour écrivez les paroles d’une chanson de révolte

    en réaction à un événement historique, en reprenant l’air d’une chanson de votre choix dont vous indiquerez précisément les références en début de devoir. Votre écrit proposera au moins trois couplets et un refrain. Vous emploierez des images poé-tiques variées tout en respectant les règles de la versification.

    Sujet de réflexionPensez-vous que la chanson soit plus efficace que la poé-

    sie pour transmettre des émotions et des idées ?

    Vous répondrez à cette question par un développement argumenté en vous appuyant sur vos connaissances et vos expériences, en étayant vos propos d’exemples précis.

    Pablo Picasso, La Ronde de la Jeunesse, 1961, collection particulière.

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