Jean Ferrat Les derniers Tziganes Par Nanou et Stan.

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Jean Ferrat Les derniers Tziganes Par Nanou et Stan

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Jean FerratLes derniers Tziganes

Par Nanou et Stan

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C´en est bien finiNous ne verrons plus

De l´AndalousieLes gitans venus

La chemise ouverteSur leur peau brûlée

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Les roulottes vertes

Au milieu des blésEt coquelicotPavot arraché

Les grands calicots

Place du marché

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Le ciel se fait lourd, les roses se fanent

Nous vivons le temps des derniers Tziganes

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Disparus l´enfantVoleur de cerceaux

Les chevaux piaffantsDe tous leurs naseaux

Disparus les ânesAvec leurs paniers

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Les belles gitanesSous les

marronniersEn ce temps qui

vaQui va dévorantOn n´a plus le

droitD´être différent

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Le ciel se fait lourd, les roses se fanent

Nous vivons le temps des derniers Tziganes

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Plus de feux de campPrès des HLM

Révolu le tempsDes anciens bohèmes

Finis l´esplanadeEt les tambourins

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Les derniers nomadesClaquent dans leurs

mainsEt la liberté

Femme de gitanTombe poignardée

Sous l´effet du temps

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Le ciel se fait lourd, les roses se fanent

Nous vivons le temps des derniers Tziganes

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Jean Ferrat

Jean Tenenbaum, dit Jean Ferrat, né le 26 décembre 1930 à Vaucresson (alors en Seine-et-Oise) et mort le 13 mars 2010 à Aubenas (Ardèche), est un auteur-compositeur-interprète français.

Auteur de chansons à texte, il alterne durant sa carrière, chansons sentimentales, poétiques et engagées et a souvent maille à partir avec la censure. Reconnu pour son talent de mélodiste, il met en musique et popularise nombre de poèmes de Louis Aragon.

Fidèle, sa vie durant, à ses idéaux communistes, il n'en conserve pas moins sa liberté de penser et n'hésite pas à se démarquer du parti communiste français, en raison des positions de ce dernier sur l'URSS.

Bien que peu présent dans les médias et malgré son retrait de la scène à quarante-deux ans, cet ardent défenseur de la chanson française connaît un grand succès critique et populaire. Apprécié d'un large public, Jean Ferrat est considéré, à l'instar de Ferré, Brassens et Brel, comme l'un des grands de la chanson française.

L'artiste engagéCompagnon de route du PCF sans jamais en avoir été membre, il garde ses distances avec l'URSS et, en 1968, dans la chanson Camarade, il dénonce l'invasion de Prague en 1968 par les troupes du Pacte de Varsovie. Avec son ami Georges Coulonges, il y préfère la révolte des humbles, des simples gens. Opposé à l'orientation pro-soviétique prise à l'issue du vingt-troisième congrès du Parti communiste en 1979, il fustige dans la chanson Le Bilan, la déclaration de Georges Marchais, secrétaire général du PCF, qui évoque alors — en 1979 — un bilan globalement positif des régimes socialistes. Il apporte néanmoins son soutien à Georges Marchais lors des élections présidentielles de 1981, expliquant quelques années plus tard, dans la chanson Les Cerisiers (1985), les raisons pour lesquelles il est demeuré fidèle à la mouvance communiste.

Il accuse l'industrie du disque qui fait passer les considérations financières avant l'art des artistes créatifs. Publiant des lettres ouvertes aux différents acteurs de la vie culturelle, présidents de chaînes, ministres, il dénonce une programmation qui selon lui privilégie les chansons « commerciales » plutôt que les créations musicales et poétiques.

Il était membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la Décennie internationale de la promotion d'une culture de non-violence et de paix ainsi que du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples.

Jean Ferrat, dès ses débuts, oriente son inspiration dans deux directions : l'engagement social (il est proche du PSU puis du Parti communiste français) et la poésie. « Je ne chante pas pour passer le temps ». Ferrat a mis en musique de nombreux poèmes de Louis Aragon, et a tout au long de sa carrière cherché à donner à ses chansons une signification militante derrière le texte populaire.

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La SACEM (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique) a dans son hommage tenté de rendre compte du foisonnement de son inspiration et de la diversité des personnages croisés dans son répertoire : « C'était le temps où les chansons parlaient de bourgeois, de croquants, d'anars et de blousons noirs, et Jean y fit entrer des ouvriers, des paysans, des déportés, des mutinés, des guérilleros, des communards, des étudiants, des profs, des peintres, des maçons, des nomades, des demoiselles de magasin et autres minorités émouvantes — on ne parlait pas encore de « foules sentimentales ».

L'artiste censuréIl évoque en 1963 la déportation par les Nazis, à une époque où la diplomatie préfère occulter ce passé récent — la France et l'Allemagne sont alors en pleine phase, stratégique, de réconciliation — tout autant que l'existence en France de camps tels que Drancy durant l'occupation. Le passage de sa chanson Nuit et brouillard est « déconseillé » par le directeur de l'ORTF, mais le public suit, et l'album Nuit et brouillard obtient le prix de l'Académie Charles-Cros.

À la sortie en 1965 de l'album Potemkine, les problèmes de censure recommencent de plus belle. Georges Coulonges, le parolier de la chanson-titre a pourtant pris des gants, il écrit « M'en voudrez vous beaucoup… ». Dans son autobiographie, il indique « Pourquoi demander au public s'il m'en voudrait d'écrire ma chanson ? On l'a compris : ce n'était pas à lui que la question était posée. C'était aux antennes vigilantes de la radio, de la télévision gaullienne. J'avais des raisons de me méfier d'elles ».

En 1966, il est interdit de petit écran, sous le prétexte de sa candidature sur la liste PCF aux élections municipales d'Antraigues (Ardèche).

Après un voyage à Cuba qui le marque profondément et d'où il rapporte tout un album et ses célèbres moustaches, c'est Mai 68 et ses « événements » qu'il vit intensément. Jean Ferrat retourne à sa passion pour la poésie ; il met en musique Louis Aragon d'une façon magistrale. Les déboires de Jean Ferrat se poursuivent la même année avec la sortie de l'album Ma France, dont la chanson éponyme sera interdite d'antenne, provoquant son boycott des plateaux de télévision. Jean Ferrat n'y retournera qu'en 1970 et devra patienter un an de plus pour voir la censure brisée par Yves Mourousi, qui diffuse en 1971 un extrait de Ma France.

Le 16 mars 1969, Jean-Pierre Chabrol invite Jean Ferrat dans son émission télévisée L'Invité du dimanche, ainsi que Georges Brassens et Jacques Brel. En plein débat d'idées, le chef de plateau arrive avec une ardoise où il est écrit à la craie : « Ordre de la direction, que Jean Ferrat chante, mais qu'il ne parle plus ». Un tollé général s'ensuit et toute l'équipe est renvoyée. Jean Ferrat ne fera plus de télévision pendant près de 3 ans à la suite de cet événement.

Nanou et Stan le 11/04/23