Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

60
43 rue des Meuniers - 94300 Vincennes - France Tel : + 33 (0) 1 49 57 05 05 - fax : + 33 (0) 1 49 57 05 05 [email protected] - www.tactis.fr Appropriation et déploiement de la Smart City dans les villes, agglomérations, et territoires français

Transcript of Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

Page 1: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

43 rue des Meuniers - 94300 Vincennes - France

Tel : + 33 (0) 1 49 57 05 05 - fax : + 33 (0) 1 49 57 05 05

[email protected] - www.tactis.fr

Appropriation et déploiement de la

Smart City dans les villes,

agglomérations, et territoires français

Page 2: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 2

1 INTRODUCTION : PRESENTATION DE L’OBSERVATOIRE SMART CITY _______ 3

2 SMART CITY : LA VISION DES COLLECTIVITES ____________________________ 9

3 LES PRINCIPAUX DOMAINES DE PROJETS ______________________________ 13

4 PILOTAGE ET MISE EN ŒUVRE DES PROJETS ___________________________ 25

5 FOCUS SUR « LA DATA » : VERS UNE GOUVERNANCE DE LA DONNEE ____ 32

6 LA VISION DES SMART TERRITOIRES ____________________________________ 45

7 CONCLUSION _______________________________________________________ 53

8 ANNEXE : LISTE DES PARTICIPANTS ____________________________________ 56

SOMMAIRE

Page 3: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

1

INTRODUCTION:

PRESENTATION DE

L’OBSERVATOIRE SMART CITY

Page 4: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 4

1 Objectifs et enjeux de l’Observatoire Smart City

Depuis une décennie, les villes et les territoires sont engagés dans une

transformation numérique qui affecte leur fonctionnement, leur modèles de

pensée et de construction des lieux de vie, leurs modes de gestion, comme

leur relation avec les citoyens. Le comportement des usagers évolue aussi

avec l'avènement de l'économie de partage, des réseaux sociaux ou parce

que le traitement des données personnelles de plus en plus massivement

utilisées, les préoccupe.

Pour faire face aux défis croissants, urbains, financiers, sociaux, les collectivités

territoriales sont engagées dans un mouvement d'innovation irréversible, elles

bouleversent leurs codes, les traditions acquisees et plus encore, leur vision de

la ville. Aussi la notion de « smart city » tend à recouvrir aujourd'hui toutes les

formes de transformation numérique qui affectent les politiques publiques.

C’est pour les étudier et mieux les comprendre que le cabinet Tactis, avec le

soutien de la Caisse des Dépôts, de la Fédération nationale des collectivités

concédantes et régies (FNCCR) et de l’Institut Mines Telecom a créé le premier

Observatoire de la Smart City et des Smart Territoires.

A partir d'un panel représentatif des villes et des territoires français, la

demarche vise à identifier le positionnement et les motivations des élus et des

gestionnaires territoriaux, leurs objectifs et priorités, leurs modèles de

gouvernance et de gestion de projets, sans oublier l'analyse des cas d'usage

innovants des premiers retours d’expériences.

Chaque année, l'Observatoire propose un examen ciblé en traitant un focus

représentatif de l'actualité du moment.

C'est pourquoi, au delà de l'enquête générale, l’édition 2016 traite de la gestion

des données au sein des villes et des territoires, dans un contexte de forte

évolution législative (Loi pour une République numérique, Loi relative à la

Transition Énergétique…) et de préoccupation croissante des citoyens.

Page 5: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 5

2 Deux enquêtes et des entretiens

2.1 Une contribution de 64 villes et EPCI

L’Observatoire analyse les stratégies smart city développées tant par les

grandes villes et Métropoles (top 15), que les collectivités de taille

intermédiaires (260 000 à 100 000 habitants) et de petite taille (moins de 100

000 habitants).

Les différents échelons intercommunaux (Métropoles, Communautés urbaines,

Communautés d’agglomération, communes) sont, à ce titre, intégrés dans le

champ de l’étude.

La liste des collectivités interrogée est présentée en annexe.

L’édition 2016 de l’Observatoire Smart City a été réalisée à partir de deux

enquêtes et d’une série d’entretiens:

Une enquête en ligne auprès de 64 cadres ou élus de communes

ou d’EPCI,

Une série d’entretiens qualitatifs auprès de ces mêmes structures,

Une enquête complémentaire réalisée auprès de 52 acteurs

territoriaux susceptibles de developer des projets dans le domaine

du fait de leurs compétences (structures intercommunales,

syndicats mixtes, groupements de communes, entreprises locales

de types SEM, SPL, SICAE…)

Smart Cities et Smart Territoires

“L’approche smart city et smart

territoire s'appliqur à des

territoires hétérogènes. En

consequence, les solutions

doivent s'adapter à d’autres

besoins que ceux des grandes

agglomérations”

Alain Château,

Direction Générale Adjointe de

l'Economie, de l'Innovation, de

l'Emploi et de l'International,

Métropole Nice Côte d’Azur

Page 6: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 6

Principaux profils : directions générales et développement économique

Nous avons fait le choix d'interroger à la fois des cadres territoriaux, plus

opérationnels, au sein des différentes directions concernées par les politiques

Smart City (Direction Générale des Services, Direction du Développement

Économique, Direction du Numérique et de l’Innovation…), et des élus,

porteurs d’une vision plus politique et stratégique de la Smart City.

Page 7: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 7

2.2 Une contribution de 52 territoires

L’enquête a mobilisé 52 répondants, representés à 46% par des syndicats

mixtes et répartis comme suit : 52% sont issus du secteur de l’énergie et 33% du

secteur de l’eau, le numérique de représentant que quelques répondants. Leur

identité est présentée à la fin du document.

52%

33%

6%10%

Domaines d'activité

Energie Eau Numérique Autre

2% 2

19%

46%

4%

2%

13%

12%

Nature des répondants

Collectivité d'outre-mer

Un département

Un syndicatintercommunal

Un syndicat mixte

Une communautéd'agglomération

Page 8: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 8

2.3 Répartition géographique des contributeurs

L’enquête couvre un large champ territorial incluant la plupart des grandes

agglomérations et l’ensemble des Métropoles françaises.

Une cinquantaine de structures territoriales réparties sur l’ensemble du territoire

métropolitain et dans les territoires d’outre-mer ont également été inclues dans

le champ de l’enquête.

Page 9: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

2

SMART CITY:

LA VISION DES COLLECTIVITES

Page 10: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 10

1 Définir la Smart City et les Smart Territoires

La vision de la smart city développée par les collectivités est particulièrement

large: le caractère « intelligent » de la ville est tant associé à une dimension

technologique (ville « numérique », « connectée »), qu’à des facteurs plus

immatériels (« efficiente », « participative », « durable », « attractive »). Cette

dernière dimension semble primer pour la majorité des collectivités interrogées:

la smart city est avant tout une ville à forte capacité d’innovation, soucieuse

de la préservation de l’environnement et de la qualité de vie, et construite avec

et pour ses habitants.

Cette conception de la smart city confirme l’importance croissante de

l’utilisation du numérique en réponse aux problématiques majeures auxquelles

font face les villes: développement durable, inclusion des citoyens, dynamisme

économique…

L’importance de ces enjeux est visible au travers des principaux modèles de

smart city adoptés par les villes. On constate notamment une intégration

croissante entre les politiques numériques et de développement durable au

sein de certaines grandes villes. La Métropole de Grenoble a ainsi adopté un

modèle de ville intelligente principalement axé sur les défis environnementaux

(réchauffement climatique, densification urbaine…), et engagé des actions

phares dans le domaine, avec la mise en place d’un démonstrateur de la

transition énergétique, la création d’un éco quartier et le développement

d’une plateforme collaborative dédiée à la ville durable.

L’inclusion et la participation citoyenne sont également au cœur de la

définition des politiques smart city: la Métropole de Toulouse a notamment

élaboré pour la période 2015-2020 une stratégie smart city intitulée Toulouse

Open Métropole, inscrivant la « co-construction » citoyenne au premier rang

de ses objectifs. La ville a pour ce faire mis en place des dispositifs permettant

la participation des citoyens aux différents stades de l’élaboration des projets.

Smart city, Ville durable

“Dans la mission Ville de demain

les élus ont la volonté de

répondre à trois grands défis

fondateurs : le réchauffement

climatique, la concentration

humaine dans les villes et la

révolution du numérique”

François Langlois,

DGS, Mairie de Grenoble

Méthodes participatives

“Nous appliquons désormais trois

manière : en premier lieu avec le

laboratoire des usages. L’objectif

était d’animer des focus groupes

avec des panels citoyens sur la

notion de ville idéale. Les

citoyens ont également été

consultés via une journée de

rassemblement permettant la

remontée d’informations. Enfin,

nous avons lancé une

consultation citoyenne pour

recueillir les thématiques clées de

la smart city”

Caroline Lapelerie,

Directrice Recherche Innovation

Filières, Toulouse Métropole

Page 11: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 11

A noter que les échelles territoriales plus larges (structures intercommunes,

syndicats mixtes, groupements…) ont développé une vision un peu plus

“technocratique” et “métier” que les villes : la plupart des répondants

considèrent que la smart city est avant tout une ville “connectée”,

“Innovante”, et “Efficiente”. Cela s’explique essentiellement par la

spécialisation sectorielle de certaines de ces structures, notamment les

syndicats intercommunaux er les syndicats mixtes ayant pour objectif de

mettre en place des politiques de cooperation communales sur un certain

champ de compétences.

2 Les principaux enjeux des projets

L’identification des grands enjeux de mise en place de projets permet d’affiner

la compréhension des stratégies développées par les villes.

La modernisation et le renforcement de la qualité de services apportés aux

usagers apparait comme le premier objectif partagé par les collectivités. Il

s’agit du principal enjeu pour 57% des villes interrogées et pour 46% des

territoires. L’apport des technologies de l’information et de la communication

est tout d’abord envisagé dans une logique de services et d’usages, associée

à des projets de simplification et de dématérialisation des services publics.

L’élaboration de nouveaux modèles de gestion et de pilotage urbain constitue

également une problématique particulière, associée au modèle de « ville

efficiente ». L’utilisation du numérique vise alors notamment à optimiser la

gestion des réseaux urbains et à assurer un meilleur usage des ressources

environnementales, notamment par le biais du développement des transports

intelligents et des smart grids.

La mise en place d’expérimentations innovantes, considérée comme un

objectif prioritaire pour 43% des collectivités interrogées, fait partie intégrante

Changement de paradigme

“La smart city, c’est un

changement dans la façon de

construire les politiques

publiques: on passe d’une vision

de maitrise via les régies ou

délégations à une vision basée

sur le partage de la

compétence et de l’expertise”

Ariane Muller,

Directrice Innovation

Numérique et Usages

Mairie de Marseille

3 enjeux majeurs

“Développer une ville dans

laquelle la qualité de vie est

optimale, tout en optimisant la

gestion urbaine avec une

volonté de rationaliser les

dépenses publiques”

Jérôme Richard,

Directeur, Systèmes

d'Information et Innovation

Ville D’Aix-en-Provence

Page 12: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 12

des stratégies smart city. La plupart des modèles adoptés par les villes placent

les collectivités en tant que territoires d’expérimentations de nouvelles solutions

ou usages numériques. Ce facteur est fortement lié à l’accent porté sur

l’innovation au sein des politiques de Smart City.

Enfin, pour 42% des collectivités, le principal enjeu est de faire des stratégies

smart city de véritables piliers des politiques des collectivités, allant au-delà

des principaux domaines sectoriels de la ville. Il s’agit d’une conception plus

transversale de la smart city, visant à intégrer la dimension numérique dans

l’ensemble des champs d’action de la ville, et généralement associée à un

renouvellement des modèles de gouvernance urbains.

Page 13: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

LES PRINCIPAUX DOMAINES

DE PROJETS

3

Page 14: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 14

LOGO

1 Un élargissement des domaines de projets en 2016

Les politiques smart city couvrent la plupart des domaines d’actions de la ville:

mobilité et transports, énergie, gestion des bâtiments, aménagement urbain,

environnement…De manière générale, on constate un élargissement du

nombre de domaines de projets couverts vis-à-vis de l’édition 2015.

D’avantage de projets sont mis en place par les collectivités dans les domaines

de la gestion des bâtiments, de la culture, du tourisme…Cette tendance

s’accroit également particulièrement pour les collectivités de petite et

moyenne taille: on constate un amoindrissement de leur écart vis-à-vis des

grandes collectivités.

Les grands domaines d’action prioritaires des collectivités concernent la

mobilité et les transports, la gestion des fluides et de l’énergie, et la

participation citoyenne.

De manière générale, on constate une montée en puissance des actions dans

le secteur énergétique et environnemental, corollaire à la progressive

intégration des stratégies de ville « intelligente » et « durable ». Les principales

actions menées par les villes dans ce domaine concernent l’optimisation de la

gestion des fluides et de l’énergie et le développement de systèmes de gestion

intelligente des réseaux (télé relève, capteurs de mesures de la

consommation), tels que mis en place par les villes de Chartres, Lyon,

Grenoble, Marseille, Nice, Rennes, Nantes et Angers, notamment. D’autres

actions sont également menées en matière de performance énergétique : la

ville de Paris et la Métropole de Grenoble ont notamment lancé deux

programmes d’ampleur dans le domaine des économies d’énergie et de la

mutualisation des flux énergétiques à l’échelles des bâtiments. De nouveaux

modèles de conception et de gestion des bâtiments (modélisation 3D,

utilisation du BIM…) sont également en cours d’élaboration, notamment par

les villes de Marseille et de Bordeaux.

Allier smart et durabilité

“La végétalisation de la ville fait

partie de la smart city. Au-delà

de l’ amélioration du cadre de

vie, cela a aussi vocation à

réduire le phénomène d’ ilots

de chaleur. C’est aussi un

vecteur important pour que les

habitants soient associés à

l’aménagement du cadre de

vie”

Christophe Dollet,

Chargé de mission Smart City,

Grand Besançon

Page 15: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 15

LOGO

Ces nouvelles réflexions ne sont pas l’apanage des grandes collectivités:

l’agglomération de Cahors a lancé une opération pilote, Enerpat, visant à faire

de la ville un laboratoire vivant en matière de réhabilitation énergétique du

patrimoine bâti, avec notamment l’élaboration d’une plateforme de

modélisation destinée à la rénovation énergétique des bâtiments anciens en

association avec la ville centre.

Un nombre important de projets smart city concernent les domaines du

développement économique et des politiques d’innovation, notamment dans

le but de soutenir le développement de filières numériques sur les territoires. De

nombreux programmes sont notamment développés dans le cadre du label

French Tech: la Métropole de Toulouse s’est engagée à développer des

expérimentations avec 10 start-ups par an dans ce cadre. La Métropole de

Brest a lancé un vaste programme de digitalisation de son économie, avec la

création d’un des premiers fonds d’investissement spécialisés, la mise en place

de hackaton et l’installation d’un incubateur numérique. La ville d’Aix en

Provence, labélisée en 2014, ouvrira en 2017 un campus d’excellence, The

Camp, consacré au numérique, comprenant des pôles de formation et

d’expérimentation dédiés aux étudiants et aux chercheurs, ainsi qu’un pôle

d’accélération pour les start-ups. La Métropole de Nîmes a également

développé une plateforme d’expérimentation dédiée aux métiers de la santé,

ainsi qu’un centre de formation dédié aux métiers du Très Haut Débit.

En dépit d’une certaine amélioration, l’enseignement et le secteur médico-

social restent sous-investis par les politiques smart city, notamment du fait d’un

manque de compétences des villes dans ces domaines. Exception notable, la

ville de Besançon a fortement axé sa politique smart city sur le domaine de

l’inclusion sociale, avec la transformation d’un quartier prioritaire de la ville en

quartier d’excellence numérique. La Métropole de Toulouse favorise

également l’essor d’une filière « Silver Économie » dans le cadre de sa politique

« seniors et ville de demain », en lien avec la politique menée par la Région

Midi-Pyrénées.

Développement économique

par le numérique

“Une politique volontariste de

développement économique

du territoire par le numérique,

matérialisée par un projet de

pôle numérique, l’installation

prochaine du campus

international « The Camp » et la

candidature au label French

Tech, obtenu en 2014”

Jérôme Richard,

Directeur Systèmes

d'Information et Innovation

Ville D’Aix-en-Provence

Quartier d’excellence

numérique

“Nous voulons former la

population au numérique. Le

quartier prioritaire de la

politique de la ville Planoise est

un quartier d’excellence

numérique. 5 écoles sont

équipées de tablettes pour

tester de nouvelles pedagogies.

Une école de codage est

labellisée par la Grande Ecole

du numérique. Un espace pour

un FabLab est également

prévu.”

Christophe Dollet,

Chargé de mission Smart City,

Grand Besançon

Les domaines de projets des

Smart Territoires

Les principaux domaines de

projets des Smart Territoires

concernent les grands

domaines d’actions des

principales structures

intercommunales interrogées

(Syndicats Intercommunaux,

Syndicats Mixtes, entreprises

locales de types SEM, SPL,

SICAE…): Aménagement

numérique du territoire,

Énergie…De nombreuses

actions sont également

développées par les Syndicats

Mixtes Numériques dans le

domaine de l’e administration.

Page 16: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 16

LOGO

ENERGIE ET ENVIRONNEMENT

Exemples de bonnes pratiques : les métropoles fortement mobilisées

Le projet « So MEL, So Connected » est lauréat

2016 du PIA dans le cadre du programme

You&GRID, vise à développer de nouveaux

usages énergétiques à l’échelle de la Métropole

(électromobilité, pilotage et maitrise des

consommations...)

LILLE Lyon Confluence est territoire pilote du projet

européen Smarter Together et du démonstrateur

industriel pour la ville durable Lyon Living Lab,

intégrant la mise en œuvre d’une plate-forme

numérique de gestion des services urbains et de

collecte des données de consommation et de

production énergétiques à l’échelle de l’éco-

quartier

Le quartier de la Part-Dieu constitue un des

cadres d’expérimentation du projet européen

Transform, visant à améliorer la planification

énergétique à l’échelle locale.

LYON

Deux démonstrateurs smart grids

Dans le cadre de Nice Grid et Flexgrid, des

actions en vue d’améliorer l’intégration des

énergies renouvelables par le biais du

développement d’outils de prévision et de

pilotage dynamique des productions et des

consommations énergétiques

CityOpt, un réseau social de l’énergie dédié

au suivi en temps réel des données issues

des compteurs Linky et au développement

d’actions de maitrise de l’énergie.

Application CityOpt

NICE Politique intégrée à l’échelle d’ilots urbains : éco

quartiers, développement d’un mix énergétique

vert (hydroélectricité, cogénération, biomasse,

photovoltaïque…), gestion intelligente des

énergies, bâtiments à énergie positive…

Fort accent sur la mobilité durable intégrant des

systèmes de transport multimodaux et des

nouveaux modes de déplacements.

Ecoquartier de Bonne à Grenoble

GRENOBLE

Page 17: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 17

LOGO

2 Des priorités différenciées pour les Smart Cities

2.1 Priorités des grandes collectivités

Les grands domaines de projets investis par les stratégies smart city diffèrent en

fonction de la taille des collectivités. La thématique de la mobilité gagne de

l’importance pour les grandes collectivités : située au deuxième rang lors de

l’édition précédente, cette thématique constitue désormais la principale

priorité pour les grandes collectivités.

La plupart des grandes collectivités ont ainsi amorcé le développement de

systèmes de transports intelligents sur le modèle du projet Optimod’ lancé par

la ville de Lyon, visant à rassembler l’ensemble des données de mobilité à

l’échelle du territoire dans le cadre d’un partenariat public privé, afin de

développer un service d’information prédictif favorisant la multimodalité.

La gestion de l’énergie et des fluides constitue une nouvelle priorité pour les

grandes villes et agglomérations. La Métropole de Nice est particulièrement

avancée dans le domaine avec la mise en place des programmes RéFLeXE,

dédié à la sécurité du réseau électrique et à la gestion de l'effacement, et

Cityopt, consacré à la maitrise énergétique des foyers et le suivi en temps réel

des données de consommation via le compteur Linky. La Métropole de Lille,

qui avait déjà engagé le démonstrateur de la ville intelligente et durable

SunRise, en 2015, a lancé en 2016, le projet « So MEL, So connected » lauréat

aux investissements d’Avenir, visant à développer des nouveaux outils de

pilotage et à expérimenter de nouveaux usages dans le domaine énergétique.

La Métropole de Lyon a également engagé des réflexions sur la création d’un

opérateur territorial de données mutli énergie dans le cadre du projet Lyon

Living Lab.

La gestion des données reste une problématique centrale pour les grandes

collectivités. Cette problématique avait déjà été identifiée comme

particulièrement importante lors de l’édition précédente et fera l’objet d’une

Réseaux de collecte de

données

“Nous commençons a

mutualiser nos réseaux afin

d’exploiter les données des

systèmes lors de l’ogranisation

de grands évènements au sein

de la ville. Cela se rapproche

aussi de la gestion de crise”

Sandrine André,

Responsable Développement

de l'économie numérique

Strasbourg Eurométropole

Page 18: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 18

LOGO

analyse spécifique dans le cadre de cette étude. Au centre des

préoccupations des grandes villes : la mise en place d’un réseau de collecte

des données et le développement d’outils d’analyse et de traitement des

données. La ville de Strasbourg est notamment en cours de déploiement d’un

réseau de wifi public afin de bénéficier d’une mesure précise et d’une

compréhension plus fine des flux de déplacements des usagers, notamment

lors des grands évènements organisés par la ville. La plupart des grandes villes

se sont également engagées dans le déploiement de réseaux dédiés à

l’internet des objets, une des problématiques principales restant l’agrégation

des données et l’interopérabilité des systèmes déployés. La ville de Paris a

notamment pour projet de constituer une plateforme de mutualisation de

données ouverte à l’ensemble de ses partenaires. Les Métropoles de Lyon et

de Bordeaux travaillent également dans le cadre des projets européens Biotop

et Eurocities à la mise en place d’un écosystème de données ouvert et

interopérable. La Métropole de Nice, particulièrement avancée dans le

déploiement de réseaux de capteurs, souhaite également mettre en place et

assurer la gestion d’une plateforme dédiée à l’internet des objets.

2.2 Priorités des petites et moyennes collectivités

Pour les petites et moyennes collectivités, l’aménagement numérique reste la

principale priorité, à l’image de l’édition 2015 ; le déploiement d’infrastructures

et de réseaux urbains étant considéré comme un préalable à la mise en place

de politiques de développement des usages et de services numériques.

Si les priorités des grandes collectivités se rapportent davantage au modèle de

« ville efficiente », les priorités des petites et moyennes collectivités concernent

également d’avantage les services apportés aux usagers et l’attractivité du

territoire. L’e- administration constitue une nouvelle thématique prioritaire. A

titre d’exemple, la ville de Mulhouse a engagé une vraie logique de

dématérialisation avec la mise en place de parapheurs électroniques et la

création d’une compte citoyen unique regroupant l’ensemble des

informations détenues par les services de la ville. La Métropole de Brest a

également lancé un large chantier de dématérialisation de son système

comptable par le biais de la facture électronique ; des réflexions sont

également engagées dans le domaine de la télétransmission.

Les domaines de la culture, du tourisme et de la vie du territoire, sont

également davantage investis par les petites et moyennes collectivités. Parmi

les initiatives notoires, on peut notamment noter la création d’un espace dédié

aux industries culturelles et créatives comprenant un large ensemble de

services (espace coworking, Fab Lab) par la ville de Besançon.

L’agglomération de Poitiers a également lancé un projet de valorisation du

patrimoine historique et culturel de la ville par le biais d’une application 3D (3D

Poitiers).

Page 19: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 19

LOGO

CULTURE

Des programmes innovants portés par des métropoles et des villes moyennes

Le « Shadok » est un espace public de 2000 m2

dédié au partage, à la découverte et à

l’expérimentation des arts numériques

comprenant un espace de coworking, un studio

de création numérique et un FabLab, des

espaces de résidence pour les artistes, ainsi que

des espaces d’exposition et d’animation.

Le Shadok

STRASBOURG

Au cœur du quartier Battant, un lieu dédié aux

industriels cultuelles et créatives et aux arts

numériques : ouverture d'ateliers et d'espaces de

coworking, soutien à l'initiative associative ou

entrepreneuriale, développement à terme d’un

Living Lab…

Poitiers Evolution

« Poitiers Évolution », une application 3D

récompensée par le prix Patrimoine et

Innovation, permettant une visite virtuelle en

immersion totale à travers la ville de l’Antiquité à

nos jours, en passant par l’Antiquité tardive, le

Moyen-Âge et le XVIIème siècle.

POITIERS

Tablettes numériques au Musée des

Confluences

Érasme, centre dédié au développement des

usages du numérique au sein de la Métropole

Lyonnaise, a engagé un programme de living

lab avec le Musée des Confluences visant à

étudier des nouvelles options de scénographie

et d’interaction avec le public.

LYON

La Bibliothèque Méjanes a reçu en septembre

2015 le label Bibliothèque Numérique pour les

services qu’elle propose au public : évènements

sur le numérique, Wifi public pour les étudiants…

Une expérimentation est menée dans le Musée

du Vieil Aix avec le prêt de tablettes pour visiter

le musée, dans lequel sont déployés des QR

codes sur toutes les œuvres et trois parcours dans

le centre-ville.

BESANÇON

AIX-EN-PROVENCE

Page 20: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 20

LOGO

3 Degré d’avancement des projets

Comme évoqué plus haut, le nombre de domaines de projets investis par les

politiques smart city s’est élargi, en comparaison avec l’année dernière.

Cependant l’ensemble des projets ne connaissent pas le même degré de

maturité, certains domaines étant plus matures, d’autres encore à l’état

d’expérimentation.

Les projets à l’état opérationnel concernent les grands domaines d’action

prioritaires des collectivités évoqués précédemment : aménagement

numérique, e-administration, mobilité, développement économique…, à

l’exception du domaine énergétique. Les politiques smart city dans les

domaines de la voirie et de l’espace public, de la sécurité, du tourisme et du

secteur socio-médical restent encore à l’état expérimental pour la plupart des

collectivités.

Page 21: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 21

LOGO

4 Panorama des dispositifs et services opérationnels des smart cities

Les Métropoles du top 15 sont particulièrement avancées dans le déploiement

d’applications smartphones : applications mobilité collaborative, suivi des

réclamations, accès aux services en ligne…Les métropoles et grandes

agglomérations sont particulièrement en avance sur la réalisation

d’applications permettant l’accès unique des usagers à l’ensemble des

services de la ville en temps réel. Ces « tableaux de bord » de l’usager ont

notamment été déployés par les Métropoles de Strasbourg, Bordeaux, Lille, et

Saint Etienne, sur le modèle de l’application développée par la ville de Nantes.

L’application « Ma Ville dans ma Poche » offre aujourd'hui plusieurs micro-

services personnalisables : circulation, agenda, voie publique, TAN, stations

bicloo et parking, info écoles, piscines, commerces, activités physiques,

cinéma, qualité de l'air…et permet d’effectuer des signalements.

L’énergie constitue une priorité importante pour la plupart des grandes villes et

67% des métropoles du top 15 ont engagés des projets dans le domaine des

smart grids : déploiement de Linky, quartier et bâtiments à énergie positive,

mobilité électrique…Les programmes Flexgrid, SMILE, et YOU & GRID

sélectionnés dans le cadre de l’appel à projet « déploiement à grande échelle

de solutions smart grid » de la Nouvelle France Industrielle, lancé en 2016, et

déployés au sein des Métropoles de Nice, Rennes, Nantes, et Lille, témoignent

des grands chantiers en cours.

De nombreuses grandes villes développent également des laboratoires

d’innovation ouverte sur le modèle du Tuba lyonnais : la Métropole de Lille

développe une politique ambitieuse en matière de développement de tiers-

lieux et de laboratoires des usages, Brest Métropole a développé un

laboratoire dédié au domaine du textile, Nimes a conçu un lieu comme une

Fab Labs

“Le réseau des Fab lab est

particulièrement développé à

Brest. Le dernier en date, la

Plateforme Ouverte de

Confection Girafe est consacré

au textile”

Joelle Calvar,

Directrice adjointe de la Mission

Stratégie et Prospective, Brest

métropole

“Notre projet phare pour 2017

concerne la mise en place de

tiers-lieux et de laboratoires des

usages sur le modèle du Tuba

lyonnais”

Hélène Roussel,

Chef de projet Ville intelligente,

Direction du Développement

Economique, Montpellier

Méditerrannée Métropole

Un comparatif métropole du Top 15 – agglomérations de taille moyenne

Page 22: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 22

LOGO

plateforme d’expérimentations pour les entreprises de la santé, intégrant une

plateforme technique permettant de produire des pièces en 3D ; et Strasbourg

a créé un lieu spécifique, le « Shadock » dédié aux cultures numériques.

Dans le domaine du mobilier urbain, la Métropole de Lyon est particulièrement

avancée : dans le cadre d’un partenariat avec la startup Connecthings, des

QR codes sont déployés sur du mobilier urbain, notamment aux arrêts de

transport, permettant aux usagers d’accéder facilement à différents types

d’informations (horaires de bus en temps réel…) grâce à leurs smartphones. La

mise en place d’iGirouettes, panneaux d’affichage dynamiques interactifs,

permettent également d’orienter les usagers. Lille Métropole a également un

large programme d’« éditorialisation » de l’espace public avec la mise en

place de dispositifs communicants et le déploiement de programmes « bons

plans » grâce à la géolocalisation en partenariat avec les commerces de la

ville.

Les agglomérations de taille moyenne sont notamment en avance dans le

domaine de l’éclairage intelligent : Chartres fait figure de modèle dans le

déploiement d’un réseau d’éclairage public communicant couvrant un large

ensemble d’applications : arrosage automatique des espaces verts,

administration des places de stationnement disponibles, alimentation des

bornes de recharge pour véhicules électriques, éclairage par détection de

présence, mesure en temps réel des données météorologiques ou du niveau

de remplissage des conteneurs à déchets…

En lien avec la priorité accordée à l’e administration, les villes moyennes

développent des plateformes de e services mutualisées : à titre d’exemple, Aix

en Provence a développé une plateforme multiservices permettant le suivi des

demandes en ligne. Le système compte plus de 17000 abonnées à ce jour et

comprend plus de 20 télé-procédures.

Page 23: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 23

LOGO

SERVICES AUX USAGERS

Des services innovants en matière de tourisme, de santé ou de circulation urbaine

Mis en œuvre du programme Pascaline dans le

cadre de l’Appel à Projets national « Territoires de

soins numérique » (TSN) : développement d’un

ensemble de services innovants pour améliorer le

parcours des usagers et faciliter les échanges

entre les professionnels (dématérialisation des

échanges et des dossiers patients, accès en

mobilité, services de téléassistance, etc.).

LYON

Généralisation de l’utilisation des

beacons : dématérialisation des

supports de validation des systèmes de

transport, information évènementielle et

touristique…

Moovizy, application multimodale en

temps réel intégrant une vision

prédictive du trafic routier sur le modèle

d’Optimod’Lyon

Développement de 30 bornes Wifi dans

le centre-ville présentant de

l’information contextualisée en fonction

du profil des usagers

SAINT-ETIENNE

Stationnement intelligent :

Dématérialisation du paiement grâce à la

mise en place d’horodateurs intelligents et

du sans contact, information sur la

disponibilité des places via une

application…

Signalisation urbaine :

Des panneaux d’information

communicants permettent aux usagers de

recevoir de l’information touristique sur leur

mobile.

BESANÇON

Application unifiée d’information à

destination des citoyens permettant au

citoyen d’accéder à une grande

variété d’informations personnalisées et

mises à jour en temps réel

Nantes dans ma poche offre aujourd'hui

les micro-services suivants : circulation,

agenda, voie publique, TAN, stations

Bicloo, parking, info écoles, piscines,

commerces, activités physiques,

cinéma, qualité de l'air et permet

d’effectuer des signalements.

Nantes dans ma poche

NANTES

Page 24: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 24

LOGO

5 Focus sur les approches participatives

L’approche participative est fortement privilégiée dans le cadre de la mise en

œuvre des projets. Ce volet est en fort développement par rapport à 2015 : 81

% collectivités déclarent avoir ou être en train de mettre en place des actions

en faveur de la participation citoyenne, contre 50% l’année dernière.

Parmi les outils utilisés pour favoriser la participation citoyenne, les ateliers

participatifs restent un outil central : il s’agit du moyen d’action privilégié pour

58% des collectivités, contre 76% en 2015. La création de Living Lab croit de

près de 17 points. La mise en place de budgets participatifs est également de

plus en plus plébiscitée par les collectivités : 10% des collectivités ont ainsi mis

en place un budget participatif, contre 7% en 2015.

Comme mentionné précédemment, Toulouse fait figure de modèle en ce qui

concerne l’inclusion des citoyens. La Métropole a associé les citoyens à la

définition de sa stratégie par le biais de trois modes de consultation : mise en

place d’un laboratoire des usages, création d’ateliers citoyens, et lancement

d’une e consultation. De plus, un nouveau modèle d’organisation est en cours

d’élaboration au sein des direction afin de systématiser l’utilisation d’outils

participatifs.

Page 25: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

PILOTAGE ET MISE EN

OEUVRE DES PROJETS

4

Page 26: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 26

LOGO

1 Pilotage des projets Smart City

Le déploiement des politiques smart city à l’échelle des territoires pose la

problématique du mode de pilotage et de la coopération entre les différents

échelons intercommunaux, notamment du fait de leur transversalité par

rapport aux domaines d’actions et de compétences des collectivités. Cette

problématique est d’autant plus importante au vu des récentes réformes

territoriales et des modifications apportées au partage de compétences entre

collectivités, notamment entre les Métropoles et leurs villes centres. La mise en

place de cadres de gouvernance communs et de processus de mutualisation

facilite le déploiement des politiques smart city.

Plusieurs niveaux d’intégration coexistent : 43% des EPCI déclarent ainsi

organiser le pilotage des politiques smart city avec la ville centre dans un cadre

commun. A titre d’exemple, la ville d’Angers a notamment créé une direction

de pilotage, la Direction des Moyens Transverses, comme à l’agglomération et

à la ville Centre. 35% des EPCI agissent par ailleurs en coordination avec la ville

centre mais conservent un mode de pilotage distinct.11% d’entre eux

déclarent associer certaines communes au pilotage des projets, et seuls 9% des

EPCI associent l’ensemble des communes membres.

“la Smart city c’est un modèle

de gouvernance et un

ensemble de préconisations

concernant les domaines

impactés par le numérique, tels

que la rénovation urbaine ou

l’espace public”

Ariane Muller,

Directrice Innovation

Numérique et Usages

Mairie de Marseille

“On a voulu établir une relation

avec l’hinterland. Les mêmes

solutions fonctionnelles et

technologiques ne peuvent

cependant répondre aux

besoins de services dans les

villages. On travaille sur la

manière d’assurer une qualité

de service comparable mais

selon une approche différente”

Alain Château,

Direction Générale Adjointe de

l'Economie, de l'Innovation, de

l'Emploi et de l'International,

Métropole Nice Côte d’Azur

Page 27: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 27

LOGO

2 Directions / structures porteuses de la

démarche Smart City

Le pilotage des projets smart city prend différentes formes au sein des villes, en

fonction du modèle et de la transversalité de la démarche adoptée et de la

taille de la collectivité.

Au sein des Grandes Villes, le portage est essentiellement par la direction

générale des services ou la direction du Développement Economique, ce qui

témoigne de la portée généraliste des politiques déployées. La plupart des

politiques des petites et moyennes collectivités sont également portées par la

DGS, cependant un quart des projets restent pilotés par la Direction des

Systèmes d’Information.

Du fait de l’importance du nombre des domaines de projets visés par les

politiques smart city, de nombreuses directions métiers sont impliquées dans

leur mise en œuvre. Certaines villes ont ainsi développé des comités de

pilotage dédiés afin d’assurer la coordination et la transversalité des

démarches. A titre d’exemple, Bordeaux a mis en place un comité de

coordination inter-services au niveau de la ville, qui devrait bientôt être élargi

à la Métropole. Angers a également créé trois groupes de travail dédiés au

pilotage de la smart city sur les volets de l’économie numérique, de l’offre de

services, et de la performance de l’administration.

Les villes les plus avancées ont mis en place des directions transverses incluant

la plupart des thématiques liées à la ville intelligente : la Métropole de Toulouse

comprend désormais un comité de pilotage réunissant les élus et les directions

en charge des principaux domaines liés à la smart city (transport, énergie, e

administration…), associé à un comité technique composé des référents smart

city présents dans les directions opérationnelles. Des structures de pilotage

externes sont également privilégiées par certaines villes : la Métropole de Nice

a notamment créé un Centre d’Excellence dédié à la Smart City, organe de

gouvernance transversal dédié au déploiement de projets pilotes sur le

thématique du territoire intelligent durable.

“Le pilotage de la stratégie

Smart City est réalisé par les

élus. Nous avons mis en place

une nouvelle Direction des

moyens transverses qui pilote les

projets. Enfin, une équipe

commune à la ville et à

l’agglomération permet de

réunir tous les services.”

Constance Nebbula,

Conseillère Municipale

Déléguée à l'économie

numérique et l'innovation,

Ville d'Angers

“La direction Recherche

Innovation Filières agit de moins

en moins en maitrise d’ouvrage

et d’avantage dans le but de

développer une vision

transverse.

Une gouvernance propre a été

mise en place avec un comité

de pilotage et comité

technique dédiés »

Caroline Lapelerie,

Directrice Recherche

Innovation Filières

Toulouse Métropole

Page 28: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 28

LOGO

3 Evolutions organisationnelles majeures

Si toutes les collectivités n’ont pas développé un modèle de gouvernance

spécifique pour la conception et la mise en œuvre des politiques smart city, la

plupart des villes ont fait évoluer leur organisation afin de faciliter l’émergence

et la gestion des projets.

Les grandes villes apparaissent, de nouveau, en avance sur le sujet : seules 7%

des grandes collectivités n’ont mis en place aucune évolution au sein de leur

organisation. Les principales évolutions concernent la désignation de référents

smart city au sein des différents services et directions métiers, effective pour

50% des grandes agglomérations, contre 21% en 2015 ; c’est notamment le cas

au sein des Métropoles de Nice, Toulouse, et Montpellier.

La mutualisation des Directions des Systèmes d’Information, notamment entre

les métropoles ou EPCI et la ville centre, constitue une évolution majeure qui

permet aux différents échelons intercommunaux de travailler dans un cadre

commun. Autres changement mis en place : la création d’un poste dédié à la

mise en œuvre de la politique smart city, comme c’est notamment le cas au

sein des Métropoles de Lyon, de Bordeaux et de la ville de Paris.

Les petites et moyennes collectivités restent moins avancées : 17% n’ont mis

en place aucune évolution, et seules 10% ont identifié des correspondants

dans les services en vue d’améliorer la coordination et la transversalité des

politiques. Cependant, une proportion plus élevée a engagé un processus de

mutualisation avec la DSI d’une autre entité, certainement du fait que la DSI

assure en grande partie le portage des projets des petites et moyennes

agglomérations.

Référents Smart City

“Il n’y a pas encore

officiellement de référents smart

city dans les directions métiers,

mais opérationnellement et

fonctionnellement, ils existent”

Alain Château,

Direction Générale Adjointe de

l'Economie, de l'Innovation, de

l'Emploi et de l'International,

Métropole Nice Côte d’Azur

Page 29: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 29

LOGO

4 Budgets et financements mobilisés pour la

smart city

Le financement des projets smart city, transverses aux différents domaines

métiers, est une problématique principale pour les villes.

Ainsi, si le budget alloué aux projets reste majoritairement réparti entre les

directions impliquées, une part croissante des collectivités consacrent un

budget spécifique au sujet (53% contre 18% en 2015). Cette évolution est

particulièrement importante au sein des grandes villes : elles sont 67% à

déclarer avoir mis en place un budget dédié à la smart city, ce qui confirme

leur volonté d’évoluer vers un modèle plus transversal, qui transcende les

principaux domaines métiers.

Financements pour la smart city

Budgets pour la smart city

Page 30: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 30

LOGO

Si la plupart des villes participent au financement des projets smart city via un

budget dédié, une variété de sources concourt au financement des projets.

La smart city restant un domaine d’expérimentation pour les villes, de

nombreux cadres de financement permettent aux villes d’expérimenter de

nouveaux services préalablement à la mise en place d’un modèle

économique plus pérenne.

La principale source de financement des projets smart city est publique : 49 %

des villes font appel à des financement nationaux (Etats, établissements

publics, collectivités…), 27 % à des financements européens. Les grandes

agglomérations ont d’avantage recours à ce type de financement : cet écart

étant explicable par les moyens et compétences nécessaires au montage de

dossiers de financement. Au-delà des financements mobilisés, la participation

des villes à des appels à projets nationaux ou européens joue souvent un rôle

de catalyseur dans le développement d’une stratégie smart city et dans

l’évolution des structures de gouvernance.

La mobilisation d’investissements privés reste également un facteur important:

ces financements sont mobilisés par 20% des collectivités, et dans une plus

grande mesure par les grandes agglomérations (25% contre 18% des petites et

moyennes collectivités). Cette participation privée au financement de projets

est souvent synonyme de re-définition des rapports publics privés, les

financements privés permettent de réduire considérablement le risque

financier pris par les villes. Celles-ci jouent alors un rôle de « terrain de jeu » pour

les nouveaux services développés par les entreprises.

Coopération publique-privée

“Nous avons lancé l’association

Plateforme Angers Ville

Intelligente et connectée qui

met en lien les acteurs publics,

industriels et académiques afin

de faciliter le déploiement

d’expérimentations innovantes

sur le territoire”.

Constance Nebbula,

Conseillère Municipale

Déléguée à l'économie

numérique et l'innovation,

Ville d'Angers

Page 31: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 31

LOGO

5 Facteurs de succès et freins à l’émergence de

la smart city

L’émergence et le succès des projets de villes intelligente est conditionné par

de nombreux facteurs. A l’instar de l’édition 2015, la plupart des facteurs sont

d’ordre politique et de gouvernance. Le portage politique et l’engagement

des élus restent prédominants pour la définition et la mise en œuvre d’une

politique smart city. Le pilotage des projets s’appuie progressivement sur des

élus référents.

La mise en œuvre d’un cadre de gouvernance adapté est également

important. Outre la problématique de la coordination entre les différents

échelons intercommunaux, la mise en place de modes de coopération entre

les différentes directions est également considérée par 50% des collectivités

comme étant un facteur de succès majeur des projets. La clarification des

cadres de gouvernance avec l’identification d’acteurs pilotes est également

importante.

Les facteurs d’ordre financier, notamment l’octroi de financements externes,

restent importants mais de nouveaux enjeux apparaissent : le régime de

propriété des données et la clarification du cadre juridique des relations

publiques privées constituent des facteurs de succès déterminants.

“La fragmentation est le frein

principal: l’essentiel des services

publics sont portés

financièrement par la

Métropple mais ne sont pas

opérés par elle”

Jean Paul Leroy,

Directeur de l’innovation

numérique,

Lille Métropole

Gouvernance & organisation

“Il n’y a pas d’organisation

officielle d’où une difficulté à

sélectionner et prioriser les

projets à mettre en place et à

prioriser. Strasbourg espère

avancer sur ce sujet dans le

cours de l’année”

Sandrine André,

Responsable Développement

de l'économie numérique

Strasbourg Eurométropole

Page 32: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

FOCUS SUR LA “DATA”:

VERS UNE NOUVELLE

GOUVERNANCE DE LA

DONNEE

5

Page 33: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 33

LOGO

1 Gestion de la donnée : les actions prioritaires à engager

La gestion des données constitue une priorité des politiques smart city,

particulièrement pour les grandes collectivités.

La réorganisation des systèmes d’information constitue le noyau central de la

mise en place d’une politique de gestion des données par les collectivités. La

bonne exploitation de l’ensemble des flux de données impose en effet de

profondes évolutions des architectures et des modes de gestion afin d’assurer

le décloisonnement et la circulation de l'information. De ce point de vue, on

peut noter une amorce de structuration dans le domaine, avec le

développement d’une politique d’urbanisation des données et

d’interconnexion des systèmes d’information, via le développement d’API

(Application Programming Interface) ou la création de bus de données

comme à Lille Métropole.

Les véritables projets de gouvernance de la donnée, caractérisés par une

réorganisation d’envergure des systèmes d'information en vue de la

réutilisation, du contrôle et de la diffusion des données, font une apparition

encore timide, et sont presque exclusivement portés par les métropoles. La Ville

de Paris, déjà avancée sur le volet de l’information géographique, va

développer un entrepôt dédié à l'Internet des objets et mène un important

projet de constitution d'une plateforme territoriale de données partagées. La

Métropole de Lyon, première collectivité à avoir créé un poste

d’Administrateur Général des données en avril 2015, a également engagé une

logique territoriale de « Métropole Plateforme » avec la mise en place d’une

Plateforme Data depuis 2013 pour l’ouverture des données de la ville et

l’hébergement des données des partenaires. Nice Métropole a également

créé un entrepôt de données métropolitain permettant de fournir des données

publiques actualisées et de les diffuser ensuite en open data. Dans la même

logique, Montpellier a élaboré une plateforme de données transverse

comprenant un entrepôt et des briques de mise en qualité des données, dans

une logique de développement de « services publics » de la donnée.

“Que ce soit dans l’éclairage, ou

le secteur des transports, nous

évoluons d’une gestion orientée

métiers et projets à une gestion

par la donnée »

Arnaud Buray,

Responsable de la valorisation

des données, Bordeaux

Métropole

Page 34: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 34

LOGO

La valeur ajoutée de la mise en place de telles politiques réside dans le

croisement de différents types de données provenant de différentes sources :

données géographiques, objets connectés (caméras, horodateurs,

smartphones, capteurs…), données utilisateurs… Le partage des données

avec les acteurs privés (délégataires de service public) et les autres entités

publiques, constitue donc les deuxième et troisième actions prioritaires à

engager par les collectivités.

La mise à disposition de données par les délégataires de service public permet

aux collectivités d’avoir accès à un ensemble d’indicateurs de suivi, dans une

perspective d’optimisation de la gestion des services urbains et de meilleur

contrôle de la qualité du service délégué.

Le partage des données avec les autres entités publiques constitue un

préalable à la création d’une architecture nationale de données publiques,

amorcée par les récentes initiatives menées par l’Etat en la matière, avec

notamment la création d’un portail dédié à l’hébergement des données

publiques et le développement d’une stratégie posant les fondamentaux

d’une nouvelle architecture numérique privilégiant l’interopérabilité des

systèmes.

L’open data, situé en quatrième position des actions prioritaires à mener,

demeure un des principaux catalyseurs de la prise de conscience par les

collectivités territoriales de la valeur ajoutée de leurs données et de leur

potentiel de réutilisation. Dans les métropoles et les grandes agglomérations,

l'open data fait partie intégrante du système d'information avec le

remplacement progressif des portails par des plateformes open data. La

Métropole de Toulouse est notamment en train de constituer un modèle de

plateforme ouverte à partir de son portail, dans le but de pouvoir développer

différentes briques de services. La ville d’Angers a également engagé une

réflexion visant à faire évoluer sa plateforme open data vers un modèle

permettant l’hébergement des données issues des objets connectés et des

données temps réel.

3 axes d’animation proposés

autour de l’open data

“Des InfoLab pour l’éducation à

la donnée, la médiation, et

l’accompagnement des

entreprises et des citoyens; le

développement d’applications

et l’amélioration de la

participation des citoyens avec

l’open data ”

Jean-Michel Pignon,

Responsable du service

Technologies Numériques &

Territoires,

Grand Poitiers

Page 35: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 35

LOGO

2 Progression de l’open data

L'open data progresse dans les collectivités, mais dans des proportions

modestes : la mise en place d’une politique open data n’est effective qu’au

sein de 36 % des collectivités et 18% de celles-ci n’ont aucun projet dans le

domaine.

De nouveau, les villes du « Top 15 » restent plus avancées : 73% des grandes

collectivités ont ouvert leurs données, 20% ont amorcé des projets d’ouverture,

et seules 7% n’ont aucun projet lié à l’open data.

Parmi celles-ci, Rennes Métropole fait figure de modèle. Pionnière de l’open

data, la Métropole a fortement orienté sa politique d’ouverture des données

en faveur de la transparence de l’action publique et de la création de services

à valeur ajoutée pour les citoyens. Rennes a été une des premières villes à

ouvrir ses données budgétaires et à les associer à des outils de data

visualisation. Le portail open data de la Métropole héberge par ailleurs les

données de 42 communes (plus de 140 jeux de données). L’ouverture des

données a par ailleurs donné lieu à la création d'une cinquantaine

d'applications usagers, notamment dans le domaine de la mobilité.

Page 36: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 36

LOGO

2.1 Typologie des données ouvertes ou susceptibles de l’être prochainement

L’ouverture des données publiques concerne différents types de données et

correspond à différents objectifs de politique publique : l’ouverture des

données budgétaires et financières de la ville, des comptes rendus des

délibérations, des subventions ou des dépenses des élus répond à un

paradigme de transparence de l’action publique ; tandis que l’ouverture des

données géographiques, des données d’utilisation des services par les usagers,

ou encore des données temps réel vise à développer de nouveaux services à

valeur ajoutée pour leurs utilisateurs.

On note une importante avancée des collectivités dans l’ouverture des

données géographiques : 74% des villes et agglomérations interrogées ont

ouvert ou engagent l’ouverture de leurs données géographiques ou

cartographiques. L’ouverture des données de référence relatives aux services

publics (horaires des transports, fréquence de collecte des déchets…) est

également largement engagée, par 72% des collectivités interrogées.

Les villes sont également fortement investies dans l’ouverture des données à

des fins de transparence : la publication des comptes rendus des délibérations,

des documents relatifs aux marchés publics et aux actes administratifs, et des

données budgétaires et financières font partie des premières catégories de

données ouvertes par les collectivités.

Certaines catégories de données restent faiblement mises à disposition : il

s’agit de catégories particulièrement « sensibles » telles que les dépenses des

élus, ou les données temps réel (données de trafic, disponibilité des services…).

L’hébergement et l’ouverture de ce dernier type de données nécessite en

effet des moyens techniques dont ne bénéficient pas ne nombreuses

collectivités. Ces données, produites dans la plupart des cas dans le cadre de

services publics délégués, ne sont également pas nécessairement fournies aux

collectivités par les délégataires.

“Notre demarche d’open data,

est partie d’un collectif

d’usagers. C’est devenu un

projet de la collectivité avec sur

le site data.gouv.fr, plus de 350

jeux de données en ligne. Nous

allons faire l’acquisition d’une

plateforme pour pouvoir

développer des outils de

cartographie et de

datavisualisation”

Jean-Michel Pignon,

Responsable du service

Technologies Numériques &

Territoires,

Grand Poitiers

“L’open data a été lancé par la

société des transport de

Grenoble: la SMTC. Aujorud’hui

la plateforme open data est

mutualisée entre la ville, la

métropole et la SNTC. D’autres

types de données sont

maitenenat concernées telles

que les données de budget ou

de l’énergie.”

François Langlois, DGS

Mairie de Grenoble

Page 37: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 37

LOGO

3 Supports utilisés pour l’ouverture de la donnée

L’ouverture des données publiques prend différentes formes selon les

collectivités : 68% privilégient la mise à disposition des données via un portail

dédié, 55% préfèrent mettre à disposition les données directement sur le site

web de la collectivité.

La mutualisation des supports de diffusion est largement plébiscitée : 23% des

collectivités ayant choisi de libérer leurs données via un portail dédié mettent

ce portail à disposition d’autres collectivités. 20% des collectivités choisissent

également d’agréger leurs données au sein d’un portail existant, via la

plateforme créée par l’Etat (à 44%), le département (à 22%), ou une autre

structure, notamment au niveau régional (à 33%). La Région PACA a été

pionnière dans le domaine en créant le portail Open PACA accueillant les

données d’une cinquantaine de partenaires la Métropole Aix-Marseille

Provence. Ce facteur s’explique généralement par le fait que la plupart des

entités publiques ne disposent pas des moyens pour remplir seules leurs

obligations légales. Des initiatives d’accompagnement des petites et

moyennes collectivités sont développés par l’Etat ou les structures

intercommunales. A titre d’exemple, le SGAR Midi-Pyrénées a développé un

laboratoire de valorisation des données publiques, OpenDataLab, qui

accompagne les collectivités dans la mise à disposition de leurs données.

Certaines collectivités, telles le Grand Poitiers, ont également développé des

dispositifs dédiés à la manipulation et à l’exploration de données dans le cadre

de la campagne InfoLab lancée par la FING.

Dans les métropoles et plus grandes collectivités, la fusion progressive des

systèmes d'information résultant de l'unification des DSI (ville-centre et EPCI)

conduit également à une généralisation de plateformes mutualisées. La

Métropole de Bordeaux devrait ainsi réunir avant la fin 2016 sur la même

plateforme les données de la Métropole, de la ville centre et de huit autres

communes du territoire. La Métropole de Lille assure également l’hébergement

des données des communes membres.

Page 38: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 38

LOGO

4 Partage des données des partenaires de la ville

La mise en place d’une véritable gouvernance de la donnée suppose l’accès

des collectivités à l’ensemble des données de la ville, dont notamment celles

des acteurs privés exerçant une mission de service public (concessionnaires,

délégataires).

Les récentes évolutions règlementaires et notamment l’adoption de la loi

République Numérique, ont consacré le principe d’ouverture par défaut des

données relatives aux missions de service public. L’article 10 de la loi

République Numérique (2016) stipule ainsi que les délégataires doivent fournir

à la personne morale de droit public, dans un standard ouvert aisément

réutilisable, les données et bases de données collectées ou produites à

l’occasion de l’exploitation du service public. Il autorise par ailleurs la personne

morale de droit public à extraire et exploiter librement tout ou partie de ces

données en vue de leur mise à disposition à des fins de réutilisation.

Malgré ces évolutions, de nombreuses villes n’ont pas encore engagé de

processus de partage des données avec les concessionnaires et délégataires.

C’est le cas pour 40% des petites et moyennes collectivités. Les grandes

métropoles et agglomérations restent en avance sur le sujet : 80% ont engagé

ce processus (effectif ou en cours de négociation). Différents facteurs peuvent

expliquer ce retard : un manque de recours à une matérialisation

contractuelle, des négociations difficiles et un refus des délégataires, un

manque de moyens et de compétences techniques des collectivités ou

l’utilisation de systèmes propriétaires par les délégataires.

L’insertion progressive de clauses open data au sein des contrats de

délégation est une des voies privilégiées pour systématiser l’accès des

collectivités aux données des délégataires et instaurer un droit de propriété sur

ces données. Ce travail est désormais relayé par l'association OpenData

France qui réunit les bonnes pratiques et les traduit en clauses types à insérer

dans les marchés publics. Les villes de Rennes, Poitiers, Aix en Provence et

Montpellier ont généralisé l’insertion de telles clauses au sein des marchés

publics et des délégations de service public. La Métropole de Grenoble va plus

Propriété des donéees

“Nous avons systématisé

l’introduction d’une clause de

propriété sur les données

produites dans le cadre des

délégations de service public”

Alain Château, Chargé de

mission numérique et smart city

Grenoble-Alpes Métropole

“Nous agissons en tant

qu’intermédiaire entre les

fournisseurs qui nous proposent

de nombreuses solutions, et les

services techniques concernés.

On cherche des solutions

pérennes, c’est-à-dire

interopérables et sécuritaires. »

Ariane Muller,

Directrice Innovation Numérique

et Usages

Mairie de Marseille

Page 39: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 39

LOGO

loin en formalisant son droit de propriété sur les données produites dans le

cadre des services publics locaux.

Au-delà de la formalisation juridique, l’accès aux données des délégataires

suppose la mise en place de systèmes techniques permettant l’interconnexion

entre les systèmes d’information des délégataires et de la collectivité (web

services, API…). Les villes engagées dans le domaine, à l’image des Métropoles

de Lille et de Brest ou des villes de Mulhouse, de Saint Etienne et de Cahors,

travaillent avec leurs délégataires, ce qui suppose une négociation portant sur

la prise en charge des coûts induits par la mise à disposition des données.

Certaines grandes collectivités, à l’image des Métropoles de Bordeaux ou de

Montpellier, font le choix de ré-internaliser les systèmes informatiques dédiés à

la gestion des services publics délégués afin d’affirmer leur droit de propriété

et de bénéficier d’un accès facilité aux données.

Page 40: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 40

LOGO

5 Evolutions engagées pour la réutilisation des données

La réorganisation des systèmes d’information, nous l’avons vu, constitue

l’action prioritaire à mener par les collectivités afin de mettre en place une

politique de gouvernance des données. Cette action n’est cependant mise

en œuvre que par 39% des collectivités interrogées, en majorité par les

métropoles et grandes agglomérations (57% des territoires du Top 15), devant

les moyennes et petites collectivités (31% des territoires de moins de 260 000

habitants).

Les processus de réorganisation concernent en premier lieu le domaine de

l’information géographique. Environ 50 % des villes du top 15 mènent des

projets dans ce domaine. La ville de Paris a notamment un projet de

constitution d’un modèle de données 3D sur le territoire parisien. Les petites et

moyennes collectivités ne sont pas en reste et devancent même les grandes

agglomérations : 70% d’entre elles ont engagé des travaux de réorganisation

de leurs systèmes d’information dans le domaine de l’information

géographique. La communauté d’agglomération de Saint Quentin en Yvelines

a engagé un projet visant à mettre à disposition de l’ensemble de ses agents

une modélisation du territoire en 3D. Le Grand Poitiers, quant à lui, a créé un

observatoire basé sur le SIG rassemblant un ensemble de référentiels et

d’indicateurs territoriaux, garantissant la centralisation et la cohérence des

données et permettant de coordonner les demandes des services.

La réorganisation des systèmes d’informations suppose également le passage

d’un modèle au sein duquel les données sont dispersées dans de nombreuses

applications à un modèle urbanisé comprenant des référentiels métiers. Seules

40% des villes du top 15 et 20 % des collectivités de moins de 260 000 habitants

ont entamé ce chantier.

Le développement d’outils facilitant l’interopérabilité des systèmes (API,

webservices…) est engagé par environ 50% des collectivités interrogées.

La mise en place d’entrepôts assurant une mutualisation des données est

plébiscitée par 40% des grandes agglomérations et 30% des collectivités de

moins de 260 000 habitants. La constitution de tels entrepôts permet à terme

Plateforme territoriale de

données

“Une réflexion engagée sur la

création d’une plateforme

territoriale de données

partagées, hébergeant les

données de la ville et de ses

partenaires, notamment les

données des concessionnaires

ainsi que les données récoltées

dans le cadre des projets IoT

menés par la ville”

Jean-Philippe Clément,

Responsable de la Mission Ville

Intelligente et Durable

Ville de Paris

“Lille est une collectivité

reference en matière de SIG. Un

important travail a été réalisé

dernièrement en matière

d’urbanisation du SIG et de mise

à disposition d’une plateforme

auprès des communes”

Jean Paul Leroy,

Directeur de l’innovation

numérique,

Lille Métropole

Page 41: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 41

LOGO

de stocker et d’actualiser l’intégralité des données et d’en faire un point

d’entrée unique pour leur diffusion en open data. La plupart des métropoles

ont mis en place de type d’architecture et font évoluer leur modèle pour

alimenter une plateforme de données urbaines intégrant les données issues de

l’internet des objets. C’est notamment le cas à Paris, Montpellier, et à Nice.

Domaines de réutilisation des données

L’explosion des données conjuguée aux nouvelles possibilités de partage et de

croisement permises par la progressive réorganisation des systèmes

d’informations des collectivités permettent le développement de nouveaux

usages à partir des données. Ces nouveaux usages sont à la fois vecteurs de

meilleure information et d’aide à la décision pour les services internes des

collectivités, que d’optimisation de la gestion des services urbains et de

développement de services innovants pour les citoyens.

Les principaux domaines de réutilisation des données diffèrent en fonction de

la taille des collectivités : les grandes agglomérations utilisent les données en

majorité en vue de développer des nouveaux services (67%) et d’améliorer le

monitoring urbain (58%). Les petites et moyennes collectivités, quant à elles,

utilisent les données majoritairement dans un but d’amélioration de la

conception et du pilotage des politiques publiques (aide à la décision,

constitution de tableaux de bord économiques…).

Au sein des grandes collectivités, d’importants développements concernent

l’optimisation du monitoring des services urbains, notamment dans les

domaines de l’énergie et du transport. Côté énergie, les expérimentations

smart grids, intégrant notamment le développement des énergies

renouvelables, la gestion intelligente des bâtiments et l’analyse de la

consommation énergétique, supposent la collecte, la centralisation l’analyse

d’un grand nombre de données.

Le projet de monitoring environnemental porté par la Métropole de Nice

s'appuie sur un entrepôt de données intégrant plusieurs composants, dont une

“On a créé un système

d’hyperviseur. Dans le cadre de

la gestion de risque, il va être

par exemple capable de

prévoir un risque, d’anticiper, de

modéliser les scénarios pour

faire des actions préventives.

Celui-ci est ensuite connecté à

des superviseurs métiers de

gestion de la circulation, de

surveillance des crues…).”

Alain Château,

Responsable du Centre

d'Excellence Direction Générale

Adjointe de l'Economie, de

l'Innovation, de l'Emploi et de

l'International, Métropole Nice

Cote d'Azur

Page 42: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 42

LOGO

plateforme open data et une infrastructure dédiée à l'Internet des objets. La

Métropole est également en cours de création d’une plateforme

d’hypervision.

La Métropole de Lyon, qui avait déjà, avec le projet Optimod'Lyon, centralisé

la collecte et le traitement de l’ensemble des données de la mobilité urbaine

au sein d’une plateforme unique, a également lancé des projets phares dans

le domaine énergétique, avec la création d’un opérateur de données

énergétiques dans le cadre du projet Lyon Living Lab, lauréat des

démonstrateurs pour la ville durable. Bordeaux Métropole a également

développé un projet de suivi en temps réel et d’analyse des données

énergétiques, Cityopt, dédié à la maitrise des consommations énergétiques

des foyers. Le projet Digital Saint Etienne, porté par Saint Etienne Métropole,

vise quant à lui à constituer une plateforme de collecte de l’ensemble des

données détenues par les fournisseurs d’énergie afin d’améliorer la

connaissance des profils énergétiques des usagers et d’engager des actions

d’économie d’énergie.

Le secteur des data sciences est en fort développement et permet une

meilleure connaissance des usagers et de leurs besoins, mais leur usage reste

circonscrit aux grandes agglomérations. Paris, Lyon, et Nice sont

particulièrement avancées dans le domaine. Le projet Datacity lancé par Paris

il y a quelques mois en partenariat avec le NUMA, visait à utiliser les nouvelles

techniques d’analyse des données afin de répondre à des défis dans les

domaines de la mobilité, l’environnement, l'énergie, du bâtiment et de

l’espace public. Cinq projets ont ainsi été sélectionnés et accompagnés par

la ville sur des thématiques variées : identification des logements insalubres

dans l'habitat diffus, mutualisation des usages énergétiques à l’échelle des

bâtiments, modélisation des déplacements de proximité, détection des

locations temporaires illégales…

Les villes de taille moyenne, moins avancées dans le domaine, déploient

néanmoins des projets d’exploitation des données issues des réseaux de wifi

public pour mieux comprendre l'utilisation de l'espace public par les habitants

et les touristes, à travers la réalisation de cartographies des flux de

déplacements, comme c’est notamment le cas à Strasbourg.

L’usage des données permet également d’améliorer les services rendus aux

usagers : notamment par le biais du développement applications mobiles de

e-services : paiement et accès dématérialisé à un large ensemble de services

locaux, services de vie quotidienne et fourniture d'informations en temps réel

et personnalisés sur une gamme étendue de domaines (horaires des transports

publics, niveau de fréquentation des équipements, évènements…)

“Saint Etienne a été lauréate du

projet ANRU Smart City grâce à

Digital Saint Etienne. Ce projet

innovant permet de collecter,

gérer et analyser les données de

la ville pour ensuite aider à la

prise de décision, développer

des applications et services de

proximité…”

Sebastien Valla,

Responsible SI et projets

numérique, Saint-Etienne

Métropole

“Dans le domaine de l’internet

des objets, nous avons lancé une

experimentation avec une Start

up avec une application du type

« on m’a volé mon vélo est-ce

que vous pouvais me le retrouver

Sandrine André,

Responsable Développement

de l'économie numérique

Strasbourg Eurométropole

Page 43: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 43

LOGO

MONITORING URBAIN

Les bonnes pratiques des Métropoles

F

gbg

Plateforme d’hypervision multiservices

incluant la vidéo-protection, avec une

extension progressive à d’autres métiers de

la sécurité (régulation de trafic, bornes

piétonnes, contrôle d’accès, GTC, GTB (à

l’étude…)

Système de gestion et d’optimisation des

fluides de tous les bâtiments publics du

territoire

Projet global de refonte du SI et de mise en

place d’une architecture technique

mutualisée et durable à l’échelle de la

Métropole (cloud communautaire, création

de data centers de proximité…)

NIMES Outils avancés de prévention des risques :

analyse numérique en temps réel et

algorithmique des données d’hydrométrie

fluviale

Gestion centralisée des évènements : une

plateforme d’hypervision, reliée à un

entrepôt de données, permet une

remontée d’information des superviseurs

métiers (gestion de la circulation, vidéo

protection…)

Étude en cours sur le développement d’une

plateforme dédiée à l’Internet des Objets.

Plateforme de monitoring de Nice

NICE

Cartographie des zones inondables

Plateforme intégrée de monitoring urbain

intégrant les données des réseaux urbains

(mobilité, eau, environnement…) ainsi que les

données issues de l’internet des objets

Projet démonstrateur dans le domaine de la

gestion des risques d’inondation

Évolution du système d’information vers un

entrepôt de données sous maitrise

métropolitaine et des briques logicielles

interopérables.

MONTPELLIER

CHARTRES

Passage d’un système de supervision à

un système d’hypervision : intégration

d’un large ensemble de données en

faveur du pilotage transversal de la

ville : vidéo-verbalisation, pilotage des

carrefours à partir de la remontée de

données trafic, remontée d’incidents

intégrant un contrôle visuel avant

intervention…

Page 44: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

44

BIG DATA TERRITORIAL

Des applications variées dans les domaines de l’énergie, du transport, de l’espace public, des objets

connectés…

Création d’un opérateur de données

énergétiques à l’échelle métropolitaine (à

l’étude)

Observatoire des données de santé en

partenariat avec l’agence d’urbanisme

UrbaLyon impliquant le croisement de

différents types de données

(aménagement, qualité de l’air, données

médicales… ; en projet)

Projet européen BIoTop dédié aux enjeux

d’exploitation et à la création de services

autour des données issues de l’Internet des

Objets

LYON

Espace Public : analyse des flux de

circulation (véhicules et piétons) à partir de

capteurs vidéo numériques afin d’améliorer

l’aménagement de l’espace public

Concours « Data City » : des applications

dans l’énergie (maitrise des

consommations, mutualisation des usages

énergétiques à l’échelle des bâtiments), et

dans la mobilité (optimisation des zones de

desserte des lignes de bus Traverses).

Data City

PARIS

La Plateforme PAVIC (Plateforme

d’aménagement d’une ville intelligente et

connectée) permet aux porteurs de projets dans

le domaine de l’IoT d’expérimenter des solutions

innovantes en situation réelle sur le territoire.

MARSEILLE

Vidéosurveillance prédictive :

Mise en place à partir de 2016 d’une nouvelle

gouvernance des données couplée au

développement de logiciels intelligents de

traitement des images permettant d’améliorer la

prévention d’incidents en isolant les séquences

vidéo contenant des scènes susceptibles d’être

violentes.

ANGERS

« Challenges Big Data », lancés dans le cadre de

l’AMI de l’État : le projet BigCycleData vise à

établir des calculs prédictifs concernant la

disponibilité des vélos en libre-service.

RENNES

Digital Saint Etienne, lauréat des démonstrateurs

industriels pour la ville durable, vise à développer

une plateforme de collecte des données

concernant les usages du territoire

(déplacements, consommation d’énergie,

déchets…).

SAINT-ETIENNE

Page 45: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

45

6

LA VISION DES SMART

TERRITOIRES

Page 46: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

46

1 Introduction

Ce document présente les résultats de l’enquête complémentaire réalisée dans le cadre de l’édition 2016 de

l’Observatoire Smart City auprès d’un groupe de 52 acteurs territoriaux membres de la Fédération Nationale

des Collectivités Concédantes et Régies (FNCCR).

L’Observatoire Smart City, lancé par Tactis en 2015, vise à étudier la conduite et la mise en oeuvre de stratégies

numériques territoriales par les collectivités françaises. D’abord centré sur les politiques déployées par les villes

et les agglomérations, l’Observatoire a élargi en 2016 son champ d’analyse aux territoires, en incluant les projets

portés par les structures intercommunales (syndicats mixtes, groupements de communes, entreprises locales de

type SEM, SPL, SICAE…).

Le développement des technologies numériques impacte de manière croissante la gestion des réseaux publics

d'utilités. Les acteurs de l’éclairage public, de l’énergie, de la gestion des déchets, ou de l’eau, amorcent –

certes encore timidement mais de manière croissante- le déploiement de réseaux intelligents afin d’optimiser

la gestion des ressources et l’efficience des services publics au niveau local.

Afin d’analyser l’émergence de ces nouvelles formes d’intelligence territoriale, l’enquête « Smart Territoires »

s'appuie sur des indicateurs destinés à faciliter l'analyse des stratégies et des projets déployés. La présentation

des résultats est structurée autour des points suivants :

Vision générale et objectifs des démarches de smart territoire,

Domaines touchés et stades d’avancement des projets,

Pilotage et mise en œuvre des actions,

Facteurs de succès.

Dans le cadre de l’émergence des politiques de smart territoires, les réseaux publics sont amenés à produire de

plus en plus de données, ce qui implique de nouvelles approches pour les autorités concédantes sur leur

exploitation et sur la gouvernance en général.

L’enquête offre un premier panorama des usages et des services numériques développés ou en cours de

développement ainsi que des évolutions de la gouvernance et des relations contractuelles avec les

délégataires sur ce domaine et celui des données.

Page 47: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

47

2 Définition des Smart Territoires

La vision « Smart Territoire » est avant tout

axée sur une logique « technique » ou

« métier ». La plupart des répondants

associent la notion de “smart” à trois

mots clés : “connecté”, “innovant” et

“efficient”. Une image positive du

numérique associée à la performance et

au changement mais qui passe par un

élément incontournable celui de

disposer du niveau de bande passante

necessaire pour travailler. Ces résultats

sont sans doute liés à la spécialisation

sectorielle des structures interrogées qui

voient dans le numérique un élément

determinant de la modernisation des réseaux qu'ils ont à gérer.

3 Développement des projets Smart territoires

Objectifs des projets Selon les répondants, le développement de projets de Smart territoires répond

avant tout au besoin de développer de nouveaux modèles de gestion et de pilotage (46% des réponses). Le

numérique est considéréré comme un levier d'optimisation de la gestion des réseaux urbains et un moyen pour

assurer un meilleur usage des ressources environnementales, notamment à travers le développement des

transports intelligents et des smart grids. Les projets ont impact sur l'innovation et l'expérimentation (44%), ils sont

perçus comme un levier de modernisation et de renforcement de la qualité des services publics (42%), en

permettant notamment aux usagers un accès plus facile à l'information, grâce à la dématérialisation. De

manière moins majoritaire, ces projets répondent aussi au besoin de dynamiser l’économie locale (27%), de

faciliter les évolutions organisationnelles (19%), de rationnaliser les investissements et d'assurer le bon

fonctionnement des services publics (19%).

Les projets dans le temps

La mise en œuvre de stratégies « Smart

Territoires » est amorcée par les acteurs de

la gestion des services locaux puisque au

total, 54% des répondants disent avoir mis

en place des projets Smart territoire

Parmi eux : 14% depuis plus de cinq ans, 14%

entre deux et cinq ans et 26% ont engagé

des projets depuis moins de deux ans.

Thématiques et état d’avancement des projets. L’aménagement numérique reste un des

principaux piliers du développement de politiques de territoires intelligents. Les actions portées par les Syndicats

Mixtes Numériques dans ce domaine visent à déployer un « socle numérique » préalable au déploiement de

0%

10%

20%

30%

40%

50%

Vision des Smart territoires

2 ans 5 ans

14% 26% 14%

Page 48: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

48

services. Ces mêmes syndicats sont également porteurs de projets dans le domaine de l’e-administration, par

le biais du développement de plateformes d’e-services mutualisés (20% des répondants). Le secteur de

l’énergie est fortement impacté par le mise en œuvre de stratégies « Smart Territoires ». Le déploiement de

réseaux de capteurs est assez largement amorcé dans les secteurs de l’éclairage public (49% des répondants)

et dans une moindre mesure sur celui des réseaux d’eau (21% des répondants).

Quant aux politiques de développement du numérique elles commencent à être engagées, à travers des

actions relatives à la maitrise des consommations (51%), au développement et à l’intégration des énergies

renouvelables (44%), à la mobilité « propre » (38%), au développement de l’autonomie énergétique (23%) et

aux réseaux de chaleur (21%).

Page 49: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

49

0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40% 45% 50%

Aménagement numérique du territoire

Energie

E-administration

Mobilité et transports collectifs

Gestion et équipements des bâtiments

Voirie/ espace public

Gestion des réseaux d'eau et d'assainissement

Données

Sécurité et gestion des risques

Education

Tourisme

Médiation et inclusion numérique

Environnement, biodiversité

Développement économique

Culture

Innovation et tiers lieux

Santé/ social

Thématiques et états d'avancement des projets

expérimentation déploiement opérationnel

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60%

Maîtrise de la consommation d'électricité

Eclairage public intelligent

Energies renouvelables

Mobilité propre

Raccordement THD des sites publics stratégiques (GFU)

Autonomie énergétique

Chauffage des bâtiments publics (GTC)

Réseaux de chaleur

Relevage et comptage des réseaux d'eau

Plateforme de e-services mutualisée

Principaux services numériques développés

Exemple 1 : Syme05

Le syndicat mixte d’électricité des Hautes-

Alpes va expérimenter une une borne de

recharge électrique rapide et

communicante alimentée par un mix

énergétique (solaire, vent et eau). Il étudie

en coopération avec la Région PACA le

traitement des informations de RTE en temps

réel afin d'asservir les recharges de toutes les

bornes publiques aux contraintes de

transport et production. Enfin, il participe

dans le cadre du programme Flexgrid à la

mise en place d'un micro-grid pour

alimenter 27 foyers dans une vallée

encaissée du département.

Exemple 2 : SDE 35

Le Syndicat d’énergie départemental d’Ille et Vilaine est

engagé dans le projet SMILE, en réponse à un appel à

candidature national sur les Smart Grids. A ce titre, il porte

un projet de 'Plateforme d’éclairage intelligent'.

Exemple 3 : Manche Numérique

Le syndicat Manche Numérique a lancé : le projet SystM,

une expérimentation de monitoring énergétique à

destination des entreprises ; ZOÉ, un réseau de cinq tiers-

lieux sur le département (bureaux de télétravail, espaces

de coworking, salle de réunion, salle de visio). Il déploie

dans le cadre de MancheLab, un Fab Lab mobile rural

équipé d'une découpeuse laser, d'une imprimante 3D,

d'un scanner et d'une fraiseuse à commande numérique

Page 50: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

50

4 Succès et freins

Attentes. Afin d’accéler la mise en place de démarches Smart Territoires, les répondants mettent

en premier lieu l'accent sur les retours d’expérience des autres collectivités, afin d'améliorer le

pilotage de leurs projets (57%). L'innovation par l'exemple et les bonnnes pratiques des autres peut

être en effet considéré comme un véritable levier de modernisation : "si mon voisin ou un collègue

le font, pourquoi pas nous". Une aide à la mobilisation de financement pourrait également leur être

utile (37%), ainsi qu'une information plus documentée sur les solutions techniques (33%) et un

accompagnement sur les appels à projet (33%).

Facteurs de succès Le premier facteur favorisant la réussite d’un projet repose selon 47% des

répondants, sur l’engagement et le portage politique de celui-ci par un élu qui sera à même d’aider

à la mobilisation des fonds ou de créer des liens avec des partenaires utiles. Une bonne coordination

entre les équipes, l’octroi de financements extérieurs, l’utilisation de technologies innovantes ou

encore une meilleure information des élus sur les technologies sont également les plus attendus pour

favoriser le développement harmonieux des projets.

57%

37%

33%

33%

27%

17%

17%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60%

Retour d'expérience et bonnes pratiques d'autres collectivités

Aide à la mobilisation de financement

Meilleure information sur les solutions techniques

Accompagnement aux appels à projets

Évaluation de retour sur investissement des projets Smart…

Formation sur la démarche Smart territoire

Aucun soutien particulier

47%17%

3%27%

20%17%17%

10%27%

10%7%

20%13%

10%30%

13%10%

30%17%

10%7%

0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40% 45% 50%

Engagement des élus/portage politique

Visibilité des projets

Association des services de communication aux projets

Coordination entre les directions impliquées dans les projets

Implication des partenaires externes publics ou privés

Mutualisation entre les directions du territoire

Conduite du changement

Implication des citoyens

Octroi de financements externes (investisseurs institutionnels,…

Importance du budget alloué aux projets de l'entité

Retour sur investissement

Régime de propriété des données clarifié

Clarification législative et réglementaire

Relations contractuelles plus équilibrées avec les délégataires

Utilisation de technologies innovantes, mise en oeuvre des…

Utilisation de technologies et solutions déjà éprouvées

Standardisation des outils et technologies proposées

Meilleure information des élus sur les technologies et leur impact

Meilleure information des agents sur les technologies et leur impact

Connaissance des programmes nationaux sur les technologies

Information sur les offres de solutions

Page 51: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

51

5 Pilotage des projets et financement

Pilotage Le pilotage des projets est assuré par l’entité seule, dans le cadre de ses compétences pour 12% des

répondants tandis que 22% travaillent en collaboration avec d’autres structures (11% avec les collectivités

adhérentes, 10% avec des partenaires extérieurs – entreprises, associations, universités, collectivités non

adhérentes…). La moitié des répondants a renforcé ses capacités en interne pour préparer la mise en oeuvre

de projets Smart territoires, par exemple, à travers le recrutement d’un directeur de l’innovation ou en ayant

recours à une aide juridique et/ou à une maîtrise d’ouvrage extérieure.

Marchés publics Afin d’assister la maîtrise d’oeuvre et l’exploitation des projets de développement Smart

territoires, 23 répondants ont déjà lancé des marchés publics: 17 par le biais de marchés de prestation de

services (études, travaux…), 4 via des marchés de conception réalisation exploitation maintenance (CREM) et

2 par des marchés de délégation de services publics, dans le cadre de projets de smart grids, ou de recharge

de véhicules électriques.

Financements Ils viennent

majoritairement des fonds propres des

répondants qui pour 79%, ont un budget

spécifique. Le recours recourent à des

financements européens ou nationaux

(52% pour les deux cas) est également

courant.

6 Focus sur le partage de données

Concernant la gestion des données, les répondants

estiment qu’il est prioritaire de réorganiser les

systèmes d’information en vue de mettre en place un

partage de données. Ceci passe notamment par la

creation d’entrepôts de données et d’interfaces de

programmation (systèmes API). Le partage des

données doit se faire d’abord avec les

concessionnaires et délégataires de services, puis

avec les entités publiques et en dernier lieu, avec le

public (open data).

54% des structures interrogées ont entamné un processus de partage de leurs données. Les données en ligne,

ou susceptibles de l’être prochainement sont en premier lieu des données cartographiques, des comptes

rendus de déliberation, des données budgétaires ou des actes administratifs. 78% des répondants diffusent

0% 20% 40% 60% 80%

Financements propres à l'entité(budget spécifique)

Financements propres à l'entité(budget réparti entre les…

Financements nationaux

Financements européens

Investissements privés

Financements

Gestion des données : les priorités

1 - Réorganisation du SI en vue du partage et de la réutilisation des données en interne 2 - Partage des données avec les concessionnaires et délégataires ou d'autres prestataires de services 3 - Partage des données avec d'autres entités publiques (collectivités/ Etat) 4 - Ouverture des données publiques (open data)

Page 52: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

52

directement sur leur site web, tandis que 33% passent par la creation d’un site web dédié. Pour les collectivités

(et groupements de collectivités), 29% ont signé des contrats régissant le partage de leurs données avec des

concessionnaires et des délégataires (en majorité dans les secteurs de l’énergie, de l’eau et l’électricité) contre

43% qui fonctionnent encore sans accord et dispositions particulières sur ce domaine.

68%

59%

55%

55%

18%

18%

9%

9%

9%

5%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%

données géographiques ou cartographiques

comptes rendus des délibérations

données budgétaires/ financières

documents marchés publics et actes administratifs

données statistiques ou économiques du territoire

données services usagers (transports, collecte déchets)

subventions

dépenses des élus

données temps réel (trafic, fréquentation...)

documents d'urbanisme

Nature des données ouvertes

Page 53: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

53

CONCLUSION

7

Page 54: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

54

L’Observatoire Smart City 2016 a permis l’étude des projets mis en place par

116 collectivités territoriales en France. Ces projets s’inscrivent dans une vision

transversale de la smart city qui comprend des représentations aussi variées

que la ville intelligente, durable, ou participative. Avant tout, la smart city est

perçue comme une ville à forte capacité d’innovation, soucieuse de la

preservation de l’environnement et constructure avec et pour ses habitants,

ce qui semble aller à l’encontre de la vision purement « technocratique »

généralement associée à la mise en œuvre de telles politiques. Ainsi, d’un point

de vue plus opérationnel, la majorité des collectivités estiment que le

développement des projets correspond tout d’abord à un impératif de

modernisation et d’amélioration la qualité des services publics. Pour près de la

moitié des acteurs intérrogés, la Smart City constitue un préambule à

l’élaboration de nouveaux modèles de gestion et de pilotage des services

urbains.

En ce qui concerne les secteurs associés à la mise en place de politiques Smart

City, la plupart des domaines d’actions des villes sont couverts par les projets

de smart city et ce, de manière accrue en 2016. Ils diffèrent cependant en

function de la taille des collectivités, les grandes villes valorisant davantage

des politiques sectorielles sur les grands domaines urbains de la mobilité et de

l’énergie. Au contraire, les petites et moyennes collectivités mettent l’accent

sur l’aménagement numérique territorial, socle technique préalable au

déploiement de services dans des domaines tels que la culture et le tourisme.

A l’heure des réformes territoriales, l’évolution des structures de gouvernance

et le développement de processus de mutualisation facilite le pilotage des

politiques de villes intellegentes. Ainsi, 43% des villes et EPCI déclarent partager

avec la ville centre un cadre commun organisant le pilotage de la smart city.

30 % des collectivités ont par ailleurs amorcé la mutualisation des directions des

systèmes d’information (contre 23% en 2015).

Dans les grandes collectivités, comme dans les petites et moyennes, le portage

des politiques smart city relèvent le plus souvent de la responsabilité de la

Direction Générales des Services. Si toutes les collectivités n’ont pas développé

un modèle de gouvernance spécifique pour la conception et la mise en

œuvre de ces politiques, la plupart des villes ont fait évoluer leur organisation

afin de faciliter l’émergence et la gestion des projets. Des référents smart city

ont ainsi été nommés dans 50% des grandes agglomératons (contre 21% en

2015). D’un point de vue financier, si le budget alloué aux projets reste

majoritairement réparti entre les directions impliquées, une part croissante des

collectivités consacrent un budget spécifique au sujet (53% contre 18% en

2015). Cette évolution est particulièrement importante au sein des grandes

villes : elles sont 67% à déclarer avoir mis en place un budget dédié à la Smart

City.

L’émergence des projets smart city dans les agglomérations françaises résulte

de l’articulation de plusieurs facteurs. La démarche est avant tout politique et

le plus souvent portée par un élu (70% des répondants). Elle réquière

cependant l’implication de l’ensembe des directions de la ville, du fait de la

pluralité des domaines métiers concernés.

Observatoire Smart City 2016 : focus sur la donnée

La gestion des données se révèle être une priorité pour les collectivités

territoriales. La mise en place de politiques Smart City implique en premier lieu

Page 55: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

55

l’adoption d’un schéma de gouvernance des données - véritable

réorganisation des systèmes d'information en vue de l’optimisation de la

diffusion et de la réutilisation des données – une démarche presque

exclusivement portée par les métropoles. De telles démarches permettent le

développement de nouveaux usages et de nouveaux services autour des

données. Elles permettent également d’améliorer le monitoring urbain et la

conception et le pilotage de politiques publiques. Les collectivités accordent

une grande importance le partage des données entre les entités publiques et

la mise à disposition des données par les délégataires de service public, qui

constitue un apport important de la nouvelle loi pour une République

Numérique. L’Open data progresse, en particulier au sein des grandes

agglomerations qui remplacent leurs portails par des plateformes d’accès aux

données faisant partie intégrante de leurs systèmes d’information.

Observatoire Smart City 2016 : la vision des smart territoires

Le développement des technologies numériques impacte de manière

croissante la gestion des réseaux publics d'utilités. Les acteurs de l’éclairage

public, de l’énergie, de la gestion des déchets, ou de l’eau, amorcent – certes

encore timidement mais de manière croissante- le déploiement de réseaux

intelligents afin d’optimiser la gestion des ressources et l’efficience des services

publics au niveau local. Leur vision est avant tout axée sur une logique

« technique » ou « métier », en lien avec leurs domaines d’action sectoriels.

L’aménagement numérique reste un des principaux piliers du développement

de politiques de territoires intelligents. Le déploiement de réseaux de capteurs

est assez largement amorcé dans les secteurs de l’éclairage public et dans une

moindre mesure dans d’autres domaines tels que l’eau ou l’énergie.

Page 56: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

56

8

ANNEXES

Page 57: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

57

1 Liste des représentants des villes et des EPCI intérrogés

Mme Nebbula Constance, Conseillère Municipale Déléguée et Conseillère Communautaire, Angers Loire

Metropole (questionnaire et entretien qualitatif)

M. Roscigni Jean Marc, Directeur Général des Services, Ardenne Métropole

M. Bertrand Christophe, Directeur Général des Services, Communauté d’Agglomération d’Avignon

(questionnaire et entretien qualitatif)

M. Tavernier Patrick, Directeur général adjoint, Ville de Béthune

Mlle Chopin Séverine, Adjoint au directeur général des services, Mairie de Béziers

M. Busnel William, Chargé de mission Infrastructures et Innovation Numériques, Communauté

d'agglomération et Ville de Caen

M. Arapaillanges Etienne, Chargé de mission numérique, Ville et agglomération de Cahors (questionnaire et

entretien qualitatif)

Mme Smith Aurore, Directrice générale des services, Ville de Cayenne

Mme François Marie-Francine, Directrice générale des services, Ville de Clermont-Ferrand (questionnaire et

entretien qualitatif)

M. Labaune Yves, chargé de mission aménagement numérique, Communauté urbaine de Creusot

Montceau

M. Albugues Jérôme, DSI, Communauté d’Agglomération de Dax (questionnaire et entretien qualitatif)

M. Dahlem Jacques, DGAS, Ville de Forbach

M. Koenig Jacques, Directeur Général des Services, Communauté d'Agglomération Forbach Porte de France

M. Letexier stephane, Directeur de la mission 'Ville de Demain', Mairie de Grenoble

M. François Langlois, DGS, Mairie de Grenoble (questionnaire et entretien qualitatif)

M. Chaboche Jean-Sébastien, Adjoint au Directeur Général Adjoint en chargé de la Qualité de la Vie,

Communauté d’Agglomération Havraise

M. Henaux Philippe, Responsable de la mission Ville Numérique, Ville de Metz

M. Mathios Jean-marc, DGS, Communauté d'agglomération de Nevers

M. Chateau Alain, Directeur du Centre d'Excellence Smart City, Métropole Nice Cote d'Azur (questionnaire

et entretien qualitatif)

M. Waymel Patrick, Directeur de l'innovation et des services aux entreprises, Communauté d'agglomération

Paris Vallée de la Marne

Mme Hugon Nathalie, Adjointe au Directeur Général des Services, Agglomération Pau Pyrénées

M. Carré Thierry, D.G.A.S., Communauté d'agglommération, 'Portes de France-Thionville'

Mme Burgy France, Conseiller à la stratégie de promotion, Rouen Métropole

M. Moutoussamy Sandee, Chargé de projets réseaux NTIC, ville de Saint-Denis

M. Tayo Jean René, DSI, Saint-Paul de la Réunion

M. Hallo Jean-Guy, Directeur Général des Services, Agglomération de la Région de Compiègne

M. Richard Jérôme, Directeur du Département Numérique, Systèmes d'Information et Innovation, ville d’Aix-

en-Provence (questionnaire et entretien qualitatif)

M. Magnier Philippe, Directeur général des services techniques, Amiens Métropole

M. Duverger Patrick, Directeur des moyens généraux et des systèmes d'information, ville d’Antibes

M. Dollet Christophe, Chargé de mission Smart City, Grand Besançon (questionnaire et entretien qualitatif)

M. Parsy Bertrand, Direceur des systèmes d'information, Ville de Bois

M. Colinet Christophe, Chargé de mission métropole intelligente, Bordeaux Métropole (questionnaire et

entretien qualitatif)

Mme Calvar Joelle, Directrice adjointe Mission Stratégie et prospective, Brest métropole (questionnaire et

entretien qualitatif)

M. Bouzillard Patrice, Directeur Général des Services, ville de Charleville-Mézières

Page 58: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

58

M. Verna Wilfried, Directeur Général Adjoint de la Direction de l'aménagement du territoire, du

développement économique et des services à la population, Chartres Métropole (questionnaire et entretien

qualitatif)

Mlle Bonnier Marie-Laure, Responsable Compétitivité et Initiatives Numériques, Agglomération d’Evreux

Mme Gerbaud Emilie Chef de projet Métropole Intelligente, Pôle développement économique et

international, emploi, insertion, Lyon Métropole (questionnaire et entretien qualitatif)

M. Deslattes Laurent, Chargé de mission numérique et smart city, Grenoble-Alpes Métropole (questionnaire

et entretien qualitatif)

M. Legale Eric, Directeur Général d’Issy Media, ISSY les Moulineaux

M. Sauret Jacques, Directeur général des services, ville de La Rochelle

M. Lebreton Matthieu, DSI Adjoint, Agglomération et Ville de Laval

M. Leroy Jean-Paul, Responsable Mission Ville Numérique, Lille Métropole (questionnaire et entretien qualitatif)

Mme Muller Arielle , Directrice Innovations Numériques et Usages, ville de Marseille (questionnaire et entretien

qualitatif)

M. Lallemand Didier, DGS, villle de Montauban

Mme Roussel helene, chef de projet Cité intelligente, Montpellier Méditerannée Métropole (questionnaire et

entretien qualitatif)

M. SELO Tanguy, Chief Digital Officer également en charge de la stratégie Smart City, ville de Mulhouse

(questionnaire et entretien qualitatif)

M. Simon Olivier, directeur du projet 'Nancy ville numérique', ville de Nancy

Mme Sacheaud Claire, chef de projet, Mission innovation & numérique au sein de la Direction Générale

Projets Métropolitains, Nantes Métropole (questionnaire et entretien qualitatif)

M. Yver Cyril, DSI adjoint, Nîmes Métropole (questionnaire et entretien qualitatif)

M. Lheriteau Mathieu, Directeur général des services, ville de Noisy le grand

Mme Poisson Nadine, Directrice de la Direction du développement numérique et de la ville intelligente, ville

Orléans (questionnaire et entretien qualitatif)

Mlle Clément Jean-Philippe, Responsable de la mission Ville intelligente et durable, ville de Paris (questionnaire

et entretien qualitatif)

Mlle Julienne Berro, Directrice générale des services techniques , ville de Perigueux

M. Escudier Eric, Responsable NTIC, ville de Perpignan

M. Ruiz Fernand, DSI, Communauté urbaine de Perpignan Méditerranée

M. Pignon Jean-Michel, Responsable technologies Numériques, Agglomération du Grand Poitiers

(questionnaire et entretien qualitatif)

Mme Glatron Marion, Directrice déléguée Innovation et Smart city, Rennes Métropole (questionnaire et

entretien qualitatif)

M. Marquet christian, Directeur général, Roannais Agglomération

M. Bicrel Julien, Chargé de mission Enseignement supérieur, Recherche, Innovation, Saint-Brieuc

Agglomération

M. Valla Sébastien, Chargé de mission numérique, Saint-Etienne Metropole - Ville de Saint-Etienne

(questionnaire et entretien qualitatif)

M. Erzen Frédéric, Directeur général des services, ville de Saint-Maur des Fossés

M. Arnout Martin, Adjoint au Maire de Saint-Nazaire

Mme Lydia Mantzoutsos Adjoint Ville numérique, Saint-Nazaire Agglomération et ville (entretien qualitatif)

M. Diekmann Frédérique , DSI, agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines (questionnaire et entretien

qualitatif)

Mme André Sandrine, Responsable économie numérique, Strasbourg EuroMétropole entretien qualitatif)

entretien qualitatif)

M. Reviller Jean-luc, DGS, Communauté d’Agglomération de Tarbes

Mme Lapelerie Caroline, Directrice Recherche Innovation Filières, Toulouse Métropole (questionnaire et

entretien qualitatif)

Page 59: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

59

2 Liste des représentants des territoires interrogés

M. DESPRETZ Olivier, Directeur Eau et Assainissement, Angers Loire Métropole

M. PEUCHOT Pascal, Chargé de l'aménagement numérique, Collectivité de Saint-Barthélemy

M. ROGER Matthieu, RSI, Communauté Agglomération Creilloise

M. LECOMTE Alexandre, Directeur du Cycle de l'Eau, Communauté d'Agglomération Pau-Pyrénées

M. VAUFREYDAZ IVAN, Directeur de la Régie des Eaux, Commune de Chateaurenard

Mlle HEIDRICH Denis, Mission Aménagement Numérique, Conseil Departemental de Savoie

M. SAVINEL Pierre, Directeur, Eaux de la Veaune

M. FRESIER Damien, Chef de projet, Gaz Electricité Grenoble

M. Mammeri Rachid, Directeur, Haute-Saône Numérique

M. CAMMAL Christian, Directeur, Herault Energies

M. LESAUVAGE Florent, Chef de projets, Manche Numérique

M. AUBRY Marc, Dgs, Morbihan Energies

M. BISE Georges, Directeur Général, O des Aravis

M. BRAL Rodolphe , Directeur, Régie Communale de Montdidier

M. BORLOZ Frantz, Directeur regie de l'eau

M. HARDOUIN Frédéric , Directeur, Régie d'Electricité d'Elbeud

M. BOUCHOT Christophe, Directeur, Régie Dignoise des Eaux

M. BORTOLINI Patrick, Directeur, Régie Municipale des Eaux

M. LONGO Antonio, Chef du Pôle juridique, SAEML Regaz Bordeaux

M. RICAUD Laurent, DGS, SDE07

M. MONFORT Jacques , Directeur, SDEF

M. WALCKER jean-michel, Directeur, SDEG

Mme MARTIN ROLLAND Catherine, Directrice, SIAO

Mme BRAWANSKI Isaure, Directrice, SIE RHONE AYGUES OUVEZE

M. DUBOST Philippe, DGS, SIEA

Mlle CHAMBERT Guillaume, Directeur, SIEDA

M. PICOT Sébastien Directeur Général Délégué SIEG du Puy-de-Dôme

Mme HENNET Agnès Responsable service gestion du patrimoine SIGERLY

M. ROUSTAN Philippe DGS, SISCODIPE 3 Frontières

Mlle BATTU Viviane, Directrice, SIVOM Sioule et Bouble

M. BARBEZANGE Jacques, DGS, SMICA

M. BOUDRY emmanuel, DG, SPL Eaux de grenoble alpes

M. PERROD christophe, DGST, SEDIF

Mme DELCLAUD Marie, Responsable projets qualité du réseau électrique SYANE

Mme LOURENCO Nathalie Responsable des concessions électricité et gaz, SYDER

M. VERNEREY Daniel Directeur général, SYDESL

Mme VIVIEN Florence, Directrice, Syndicat Départemental de l'Eau de l'Orne

Mlle GAUTHIER Laure Directrice Générale des Services, Syndicat Départemental d'Electrcitié et de Gaz de

la Charente (SDEG 16)

Mme FAUSSURIER Elodie, Responsable pôle concession, Syndicat Départemental d'Energie 35

Mme LE PEVEDIC Jannig, Directrice Générale, Syndicat départemental d'Energie des Côtes d'Armor

M. GODEFROY Sebastien, Directeur général des services, Syndicat Départemental d'Energies de Dordogne

Page 60: Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives

60

M. CADET Jean-Jacques, Directeur Général des Services, Syndicat départemental d'Energies de la Drôme

M. DEBOISLOREY Pascal, Directeur Général, Syndicat Départemental d'Energies de la Manche

M. CAMMAL Christian Directeur, Syndicat départemental d'énergies 'Hérault Energies'

M. ROEMER Stéphane , Ingénieur, Syndicat des Eaux de Basse Vigeulles et Faulquemont

M. SUSZWALAK Daniel, DGS Syndicat des Eaux du Bassin de l'Ardèche

M. Charil Emmanuel, Directeur général des Services, Syndicat intercommunal d'énergies de Maine-et-Loire

Mme GARDET Anne Marie, Responsable administrative et financiere, syndicat intercommunal des eaux de la

belle etoile

M. GUICHERD Gérard Directeur administratif, syndicat mixte d'eau et d'assainissement des abrets et environs

M. RAIZIN stéphane directeur, Syndicat mixte d'électricité des Hautes Alpes (SyME05)

Mme SCHMITT stéphanien déléguée aux relations partenariales, UEM

M. YOH-RECHAM Thierry, Directeur du pôle environnement et services urbains, Ville de Mulhouse