Appropriation et déploiement de la Smart City dans les ... · Méthodes participatives
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Appropriation et déploiement de la
Smart City dans les villes,
agglomérations, et territoires français
OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 2
1 INTRODUCTION : PRESENTATION DE L’OBSERVATOIRE SMART CITY _______ 3
2 SMART CITY : LA VISION DES COLLECTIVITES ____________________________ 9
3 LES PRINCIPAUX DOMAINES DE PROJETS ______________________________ 13
4 PILOTAGE ET MISE EN ŒUVRE DES PROJETS ___________________________ 25
5 FOCUS SUR « LA DATA » : VERS UNE GOUVERNANCE DE LA DONNEE ____ 32
6 LA VISION DES SMART TERRITOIRES ____________________________________ 45
7 CONCLUSION _______________________________________________________ 53
8 ANNEXE : LISTE DES PARTICIPANTS ____________________________________ 56
SOMMAIRE
1
INTRODUCTION:
PRESENTATION DE
L’OBSERVATOIRE SMART CITY
OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 4
1 Objectifs et enjeux de l’Observatoire Smart City
Depuis une décennie, les villes et les territoires sont engagés dans une
transformation numérique qui affecte leur fonctionnement, leur modèles de
pensée et de construction des lieux de vie, leurs modes de gestion, comme
leur relation avec les citoyens. Le comportement des usagers évolue aussi
avec l'avènement de l'économie de partage, des réseaux sociaux ou parce
que le traitement des données personnelles de plus en plus massivement
utilisées, les préoccupe.
Pour faire face aux défis croissants, urbains, financiers, sociaux, les collectivités
territoriales sont engagées dans un mouvement d'innovation irréversible, elles
bouleversent leurs codes, les traditions acquisees et plus encore, leur vision de
la ville. Aussi la notion de « smart city » tend à recouvrir aujourd'hui toutes les
formes de transformation numérique qui affectent les politiques publiques.
C’est pour les étudier et mieux les comprendre que le cabinet Tactis, avec le
soutien de la Caisse des Dépôts, de la Fédération nationale des collectivités
concédantes et régies (FNCCR) et de l’Institut Mines Telecom a créé le premier
Observatoire de la Smart City et des Smart Territoires.
A partir d'un panel représentatif des villes et des territoires français, la
demarche vise à identifier le positionnement et les motivations des élus et des
gestionnaires territoriaux, leurs objectifs et priorités, leurs modèles de
gouvernance et de gestion de projets, sans oublier l'analyse des cas d'usage
innovants des premiers retours d’expériences.
Chaque année, l'Observatoire propose un examen ciblé en traitant un focus
représentatif de l'actualité du moment.
C'est pourquoi, au delà de l'enquête générale, l’édition 2016 traite de la gestion
des données au sein des villes et des territoires, dans un contexte de forte
évolution législative (Loi pour une République numérique, Loi relative à la
Transition Énergétique…) et de préoccupation croissante des citoyens.
OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 5
2 Deux enquêtes et des entretiens
2.1 Une contribution de 64 villes et EPCI
L’Observatoire analyse les stratégies smart city développées tant par les
grandes villes et Métropoles (top 15), que les collectivités de taille
intermédiaires (260 000 à 100 000 habitants) et de petite taille (moins de 100
000 habitants).
Les différents échelons intercommunaux (Métropoles, Communautés urbaines,
Communautés d’agglomération, communes) sont, à ce titre, intégrés dans le
champ de l’étude.
La liste des collectivités interrogée est présentée en annexe.
L’édition 2016 de l’Observatoire Smart City a été réalisée à partir de deux
enquêtes et d’une série d’entretiens:
Une enquête en ligne auprès de 64 cadres ou élus de communes
ou d’EPCI,
Une série d’entretiens qualitatifs auprès de ces mêmes structures,
Une enquête complémentaire réalisée auprès de 52 acteurs
territoriaux susceptibles de developer des projets dans le domaine
du fait de leurs compétences (structures intercommunales,
syndicats mixtes, groupements de communes, entreprises locales
de types SEM, SPL, SICAE…)
Smart Cities et Smart Territoires
“L’approche smart city et smart
territoire s'appliqur à des
territoires hétérogènes. En
consequence, les solutions
doivent s'adapter à d’autres
besoins que ceux des grandes
agglomérations”
Alain Château,
Direction Générale Adjointe de
l'Economie, de l'Innovation, de
l'Emploi et de l'International,
Métropole Nice Côte d’Azur
OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 6
Principaux profils : directions générales et développement économique
Nous avons fait le choix d'interroger à la fois des cadres territoriaux, plus
opérationnels, au sein des différentes directions concernées par les politiques
Smart City (Direction Générale des Services, Direction du Développement
Économique, Direction du Numérique et de l’Innovation…), et des élus,
porteurs d’une vision plus politique et stratégique de la Smart City.
OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 7
2.2 Une contribution de 52 territoires
L’enquête a mobilisé 52 répondants, representés à 46% par des syndicats
mixtes et répartis comme suit : 52% sont issus du secteur de l’énergie et 33% du
secteur de l’eau, le numérique de représentant que quelques répondants. Leur
identité est présentée à la fin du document.
52%
33%
6%10%
Domaines d'activité
Energie Eau Numérique Autre
2% 2
19%
46%
4%
2%
13%
12%
Nature des répondants
Collectivité d'outre-mer
Un département
Un syndicatintercommunal
Un syndicat mixte
Une communautéd'agglomération
OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 8
2.3 Répartition géographique des contributeurs
L’enquête couvre un large champ territorial incluant la plupart des grandes
agglomérations et l’ensemble des Métropoles françaises.
Une cinquantaine de structures territoriales réparties sur l’ensemble du territoire
métropolitain et dans les territoires d’outre-mer ont également été inclues dans
le champ de l’enquête.
2
SMART CITY:
LA VISION DES COLLECTIVITES
OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 10
1 Définir la Smart City et les Smart Territoires
La vision de la smart city développée par les collectivités est particulièrement
large: le caractère « intelligent » de la ville est tant associé à une dimension
technologique (ville « numérique », « connectée »), qu’à des facteurs plus
immatériels (« efficiente », « participative », « durable », « attractive »). Cette
dernière dimension semble primer pour la majorité des collectivités interrogées:
la smart city est avant tout une ville à forte capacité d’innovation, soucieuse
de la préservation de l’environnement et de la qualité de vie, et construite avec
et pour ses habitants.
Cette conception de la smart city confirme l’importance croissante de
l’utilisation du numérique en réponse aux problématiques majeures auxquelles
font face les villes: développement durable, inclusion des citoyens, dynamisme
économique…
L’importance de ces enjeux est visible au travers des principaux modèles de
smart city adoptés par les villes. On constate notamment une intégration
croissante entre les politiques numériques et de développement durable au
sein de certaines grandes villes. La Métropole de Grenoble a ainsi adopté un
modèle de ville intelligente principalement axé sur les défis environnementaux
(réchauffement climatique, densification urbaine…), et engagé des actions
phares dans le domaine, avec la mise en place d’un démonstrateur de la
transition énergétique, la création d’un éco quartier et le développement
d’une plateforme collaborative dédiée à la ville durable.
L’inclusion et la participation citoyenne sont également au cœur de la
définition des politiques smart city: la Métropole de Toulouse a notamment
élaboré pour la période 2015-2020 une stratégie smart city intitulée Toulouse
Open Métropole, inscrivant la « co-construction » citoyenne au premier rang
de ses objectifs. La ville a pour ce faire mis en place des dispositifs permettant
la participation des citoyens aux différents stades de l’élaboration des projets.
Smart city, Ville durable
“Dans la mission Ville de demain
les élus ont la volonté de
répondre à trois grands défis
fondateurs : le réchauffement
climatique, la concentration
humaine dans les villes et la
révolution du numérique”
François Langlois,
DGS, Mairie de Grenoble
Méthodes participatives
“Nous appliquons désormais trois
manière : en premier lieu avec le
laboratoire des usages. L’objectif
était d’animer des focus groupes
avec des panels citoyens sur la
notion de ville idéale. Les
citoyens ont également été
consultés via une journée de
rassemblement permettant la
remontée d’informations. Enfin,
nous avons lancé une
consultation citoyenne pour
recueillir les thématiques clées de
la smart city”
Caroline Lapelerie,
Directrice Recherche Innovation
Filières, Toulouse Métropole
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A noter que les échelles territoriales plus larges (structures intercommunes,
syndicats mixtes, groupements…) ont développé une vision un peu plus
“technocratique” et “métier” que les villes : la plupart des répondants
considèrent que la smart city est avant tout une ville “connectée”,
“Innovante”, et “Efficiente”. Cela s’explique essentiellement par la
spécialisation sectorielle de certaines de ces structures, notamment les
syndicats intercommunaux er les syndicats mixtes ayant pour objectif de
mettre en place des politiques de cooperation communales sur un certain
champ de compétences.
2 Les principaux enjeux des projets
L’identification des grands enjeux de mise en place de projets permet d’affiner
la compréhension des stratégies développées par les villes.
La modernisation et le renforcement de la qualité de services apportés aux
usagers apparait comme le premier objectif partagé par les collectivités. Il
s’agit du principal enjeu pour 57% des villes interrogées et pour 46% des
territoires. L’apport des technologies de l’information et de la communication
est tout d’abord envisagé dans une logique de services et d’usages, associée
à des projets de simplification et de dématérialisation des services publics.
L’élaboration de nouveaux modèles de gestion et de pilotage urbain constitue
également une problématique particulière, associée au modèle de « ville
efficiente ». L’utilisation du numérique vise alors notamment à optimiser la
gestion des réseaux urbains et à assurer un meilleur usage des ressources
environnementales, notamment par le biais du développement des transports
intelligents et des smart grids.
La mise en place d’expérimentations innovantes, considérée comme un
objectif prioritaire pour 43% des collectivités interrogées, fait partie intégrante
Changement de paradigme
“La smart city, c’est un
changement dans la façon de
construire les politiques
publiques: on passe d’une vision
de maitrise via les régies ou
délégations à une vision basée
sur le partage de la
compétence et de l’expertise”
Ariane Muller,
Directrice Innovation
Numérique et Usages
Mairie de Marseille
3 enjeux majeurs
“Développer une ville dans
laquelle la qualité de vie est
optimale, tout en optimisant la
gestion urbaine avec une
volonté de rationaliser les
dépenses publiques”
Jérôme Richard,
Directeur, Systèmes
d'Information et Innovation
Ville D’Aix-en-Provence
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des stratégies smart city. La plupart des modèles adoptés par les villes placent
les collectivités en tant que territoires d’expérimentations de nouvelles solutions
ou usages numériques. Ce facteur est fortement lié à l’accent porté sur
l’innovation au sein des politiques de Smart City.
Enfin, pour 42% des collectivités, le principal enjeu est de faire des stratégies
smart city de véritables piliers des politiques des collectivités, allant au-delà
des principaux domaines sectoriels de la ville. Il s’agit d’une conception plus
transversale de la smart city, visant à intégrer la dimension numérique dans
l’ensemble des champs d’action de la ville, et généralement associée à un
renouvellement des modèles de gouvernance urbains.
LES PRINCIPAUX DOMAINES
DE PROJETS
3
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LOGO
1 Un élargissement des domaines de projets en 2016
Les politiques smart city couvrent la plupart des domaines d’actions de la ville:
mobilité et transports, énergie, gestion des bâtiments, aménagement urbain,
environnement…De manière générale, on constate un élargissement du
nombre de domaines de projets couverts vis-à-vis de l’édition 2015.
D’avantage de projets sont mis en place par les collectivités dans les domaines
de la gestion des bâtiments, de la culture, du tourisme…Cette tendance
s’accroit également particulièrement pour les collectivités de petite et
moyenne taille: on constate un amoindrissement de leur écart vis-à-vis des
grandes collectivités.
Les grands domaines d’action prioritaires des collectivités concernent la
mobilité et les transports, la gestion des fluides et de l’énergie, et la
participation citoyenne.
De manière générale, on constate une montée en puissance des actions dans
le secteur énergétique et environnemental, corollaire à la progressive
intégration des stratégies de ville « intelligente » et « durable ». Les principales
actions menées par les villes dans ce domaine concernent l’optimisation de la
gestion des fluides et de l’énergie et le développement de systèmes de gestion
intelligente des réseaux (télé relève, capteurs de mesures de la
consommation), tels que mis en place par les villes de Chartres, Lyon,
Grenoble, Marseille, Nice, Rennes, Nantes et Angers, notamment. D’autres
actions sont également menées en matière de performance énergétique : la
ville de Paris et la Métropole de Grenoble ont notamment lancé deux
programmes d’ampleur dans le domaine des économies d’énergie et de la
mutualisation des flux énergétiques à l’échelles des bâtiments. De nouveaux
modèles de conception et de gestion des bâtiments (modélisation 3D,
utilisation du BIM…) sont également en cours d’élaboration, notamment par
les villes de Marseille et de Bordeaux.
Allier smart et durabilité
“La végétalisation de la ville fait
partie de la smart city. Au-delà
de l’ amélioration du cadre de
vie, cela a aussi vocation à
réduire le phénomène d’ ilots
de chaleur. C’est aussi un
vecteur important pour que les
habitants soient associés à
l’aménagement du cadre de
vie”
Christophe Dollet,
Chargé de mission Smart City,
Grand Besançon
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LOGO
Ces nouvelles réflexions ne sont pas l’apanage des grandes collectivités:
l’agglomération de Cahors a lancé une opération pilote, Enerpat, visant à faire
de la ville un laboratoire vivant en matière de réhabilitation énergétique du
patrimoine bâti, avec notamment l’élaboration d’une plateforme de
modélisation destinée à la rénovation énergétique des bâtiments anciens en
association avec la ville centre.
Un nombre important de projets smart city concernent les domaines du
développement économique et des politiques d’innovation, notamment dans
le but de soutenir le développement de filières numériques sur les territoires. De
nombreux programmes sont notamment développés dans le cadre du label
French Tech: la Métropole de Toulouse s’est engagée à développer des
expérimentations avec 10 start-ups par an dans ce cadre. La Métropole de
Brest a lancé un vaste programme de digitalisation de son économie, avec la
création d’un des premiers fonds d’investissement spécialisés, la mise en place
de hackaton et l’installation d’un incubateur numérique. La ville d’Aix en
Provence, labélisée en 2014, ouvrira en 2017 un campus d’excellence, The
Camp, consacré au numérique, comprenant des pôles de formation et
d’expérimentation dédiés aux étudiants et aux chercheurs, ainsi qu’un pôle
d’accélération pour les start-ups. La Métropole de Nîmes a également
développé une plateforme d’expérimentation dédiée aux métiers de la santé,
ainsi qu’un centre de formation dédié aux métiers du Très Haut Débit.
En dépit d’une certaine amélioration, l’enseignement et le secteur médico-
social restent sous-investis par les politiques smart city, notamment du fait d’un
manque de compétences des villes dans ces domaines. Exception notable, la
ville de Besançon a fortement axé sa politique smart city sur le domaine de
l’inclusion sociale, avec la transformation d’un quartier prioritaire de la ville en
quartier d’excellence numérique. La Métropole de Toulouse favorise
également l’essor d’une filière « Silver Économie » dans le cadre de sa politique
« seniors et ville de demain », en lien avec la politique menée par la Région
Midi-Pyrénées.
Développement économique
par le numérique
“Une politique volontariste de
développement économique
du territoire par le numérique,
matérialisée par un projet de
pôle numérique, l’installation
prochaine du campus
international « The Camp » et la
candidature au label French
Tech, obtenu en 2014”
Jérôme Richard,
Directeur Systèmes
d'Information et Innovation
Ville D’Aix-en-Provence
Quartier d’excellence
numérique
“Nous voulons former la
population au numérique. Le
quartier prioritaire de la
politique de la ville Planoise est
un quartier d’excellence
numérique. 5 écoles sont
équipées de tablettes pour
tester de nouvelles pedagogies.
Une école de codage est
labellisée par la Grande Ecole
du numérique. Un espace pour
un FabLab est également
prévu.”
Christophe Dollet,
Chargé de mission Smart City,
Grand Besançon
Les domaines de projets des
Smart Territoires
Les principaux domaines de
projets des Smart Territoires
concernent les grands
domaines d’actions des
principales structures
intercommunales interrogées
(Syndicats Intercommunaux,
Syndicats Mixtes, entreprises
locales de types SEM, SPL,
SICAE…): Aménagement
numérique du territoire,
Énergie…De nombreuses
actions sont également
développées par les Syndicats
Mixtes Numériques dans le
domaine de l’e administration.
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LOGO
ENERGIE ET ENVIRONNEMENT
Exemples de bonnes pratiques : les métropoles fortement mobilisées
Le projet « So MEL, So Connected » est lauréat
2016 du PIA dans le cadre du programme
You&GRID, vise à développer de nouveaux
usages énergétiques à l’échelle de la Métropole
(électromobilité, pilotage et maitrise des
consommations...)
LILLE Lyon Confluence est territoire pilote du projet
européen Smarter Together et du démonstrateur
industriel pour la ville durable Lyon Living Lab,
intégrant la mise en œuvre d’une plate-forme
numérique de gestion des services urbains et de
collecte des données de consommation et de
production énergétiques à l’échelle de l’éco-
quartier
Le quartier de la Part-Dieu constitue un des
cadres d’expérimentation du projet européen
Transform, visant à améliorer la planification
énergétique à l’échelle locale.
LYON
Deux démonstrateurs smart grids
Dans le cadre de Nice Grid et Flexgrid, des
actions en vue d’améliorer l’intégration des
énergies renouvelables par le biais du
développement d’outils de prévision et de
pilotage dynamique des productions et des
consommations énergétiques
CityOpt, un réseau social de l’énergie dédié
au suivi en temps réel des données issues
des compteurs Linky et au développement
d’actions de maitrise de l’énergie.
Application CityOpt
NICE Politique intégrée à l’échelle d’ilots urbains : éco
quartiers, développement d’un mix énergétique
vert (hydroélectricité, cogénération, biomasse,
photovoltaïque…), gestion intelligente des
énergies, bâtiments à énergie positive…
Fort accent sur la mobilité durable intégrant des
systèmes de transport multimodaux et des
nouveaux modes de déplacements.
Ecoquartier de Bonne à Grenoble
GRENOBLE
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2 Des priorités différenciées pour les Smart Cities
2.1 Priorités des grandes collectivités
Les grands domaines de projets investis par les stratégies smart city diffèrent en
fonction de la taille des collectivités. La thématique de la mobilité gagne de
l’importance pour les grandes collectivités : située au deuxième rang lors de
l’édition précédente, cette thématique constitue désormais la principale
priorité pour les grandes collectivités.
La plupart des grandes collectivités ont ainsi amorcé le développement de
systèmes de transports intelligents sur le modèle du projet Optimod’ lancé par
la ville de Lyon, visant à rassembler l’ensemble des données de mobilité à
l’échelle du territoire dans le cadre d’un partenariat public privé, afin de
développer un service d’information prédictif favorisant la multimodalité.
La gestion de l’énergie et des fluides constitue une nouvelle priorité pour les
grandes villes et agglomérations. La Métropole de Nice est particulièrement
avancée dans le domaine avec la mise en place des programmes RéFLeXE,
dédié à la sécurité du réseau électrique et à la gestion de l'effacement, et
Cityopt, consacré à la maitrise énergétique des foyers et le suivi en temps réel
des données de consommation via le compteur Linky. La Métropole de Lille,
qui avait déjà engagé le démonstrateur de la ville intelligente et durable
SunRise, en 2015, a lancé en 2016, le projet « So MEL, So connected » lauréat
aux investissements d’Avenir, visant à développer des nouveaux outils de
pilotage et à expérimenter de nouveaux usages dans le domaine énergétique.
La Métropole de Lyon a également engagé des réflexions sur la création d’un
opérateur territorial de données mutli énergie dans le cadre du projet Lyon
Living Lab.
La gestion des données reste une problématique centrale pour les grandes
collectivités. Cette problématique avait déjà été identifiée comme
particulièrement importante lors de l’édition précédente et fera l’objet d’une
Réseaux de collecte de
données
“Nous commençons a
mutualiser nos réseaux afin
d’exploiter les données des
systèmes lors de l’ogranisation
de grands évènements au sein
de la ville. Cela se rapproche
aussi de la gestion de crise”
Sandrine André,
Responsable Développement
de l'économie numérique
Strasbourg Eurométropole
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analyse spécifique dans le cadre de cette étude. Au centre des
préoccupations des grandes villes : la mise en place d’un réseau de collecte
des données et le développement d’outils d’analyse et de traitement des
données. La ville de Strasbourg est notamment en cours de déploiement d’un
réseau de wifi public afin de bénéficier d’une mesure précise et d’une
compréhension plus fine des flux de déplacements des usagers, notamment
lors des grands évènements organisés par la ville. La plupart des grandes villes
se sont également engagées dans le déploiement de réseaux dédiés à
l’internet des objets, une des problématiques principales restant l’agrégation
des données et l’interopérabilité des systèmes déployés. La ville de Paris a
notamment pour projet de constituer une plateforme de mutualisation de
données ouverte à l’ensemble de ses partenaires. Les Métropoles de Lyon et
de Bordeaux travaillent également dans le cadre des projets européens Biotop
et Eurocities à la mise en place d’un écosystème de données ouvert et
interopérable. La Métropole de Nice, particulièrement avancée dans le
déploiement de réseaux de capteurs, souhaite également mettre en place et
assurer la gestion d’une plateforme dédiée à l’internet des objets.
2.2 Priorités des petites et moyennes collectivités
Pour les petites et moyennes collectivités, l’aménagement numérique reste la
principale priorité, à l’image de l’édition 2015 ; le déploiement d’infrastructures
et de réseaux urbains étant considéré comme un préalable à la mise en place
de politiques de développement des usages et de services numériques.
Si les priorités des grandes collectivités se rapportent davantage au modèle de
« ville efficiente », les priorités des petites et moyennes collectivités concernent
également d’avantage les services apportés aux usagers et l’attractivité du
territoire. L’e- administration constitue une nouvelle thématique prioritaire. A
titre d’exemple, la ville de Mulhouse a engagé une vraie logique de
dématérialisation avec la mise en place de parapheurs électroniques et la
création d’une compte citoyen unique regroupant l’ensemble des
informations détenues par les services de la ville. La Métropole de Brest a
également lancé un large chantier de dématérialisation de son système
comptable par le biais de la facture électronique ; des réflexions sont
également engagées dans le domaine de la télétransmission.
Les domaines de la culture, du tourisme et de la vie du territoire, sont
également davantage investis par les petites et moyennes collectivités. Parmi
les initiatives notoires, on peut notamment noter la création d’un espace dédié
aux industries culturelles et créatives comprenant un large ensemble de
services (espace coworking, Fab Lab) par la ville de Besançon.
L’agglomération de Poitiers a également lancé un projet de valorisation du
patrimoine historique et culturel de la ville par le biais d’une application 3D (3D
Poitiers).
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LOGO
CULTURE
Des programmes innovants portés par des métropoles et des villes moyennes
Le « Shadok » est un espace public de 2000 m2
dédié au partage, à la découverte et à
l’expérimentation des arts numériques
comprenant un espace de coworking, un studio
de création numérique et un FabLab, des
espaces de résidence pour les artistes, ainsi que
des espaces d’exposition et d’animation.
Le Shadok
STRASBOURG
Au cœur du quartier Battant, un lieu dédié aux
industriels cultuelles et créatives et aux arts
numériques : ouverture d'ateliers et d'espaces de
coworking, soutien à l'initiative associative ou
entrepreneuriale, développement à terme d’un
Living Lab…
Poitiers Evolution
« Poitiers Évolution », une application 3D
récompensée par le prix Patrimoine et
Innovation, permettant une visite virtuelle en
immersion totale à travers la ville de l’Antiquité à
nos jours, en passant par l’Antiquité tardive, le
Moyen-Âge et le XVIIème siècle.
POITIERS
Tablettes numériques au Musée des
Confluences
Érasme, centre dédié au développement des
usages du numérique au sein de la Métropole
Lyonnaise, a engagé un programme de living
lab avec le Musée des Confluences visant à
étudier des nouvelles options de scénographie
et d’interaction avec le public.
LYON
La Bibliothèque Méjanes a reçu en septembre
2015 le label Bibliothèque Numérique pour les
services qu’elle propose au public : évènements
sur le numérique, Wifi public pour les étudiants…
Une expérimentation est menée dans le Musée
du Vieil Aix avec le prêt de tablettes pour visiter
le musée, dans lequel sont déployés des QR
codes sur toutes les œuvres et trois parcours dans
le centre-ville.
BESANÇON
AIX-EN-PROVENCE
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3 Degré d’avancement des projets
Comme évoqué plus haut, le nombre de domaines de projets investis par les
politiques smart city s’est élargi, en comparaison avec l’année dernière.
Cependant l’ensemble des projets ne connaissent pas le même degré de
maturité, certains domaines étant plus matures, d’autres encore à l’état
d’expérimentation.
Les projets à l’état opérationnel concernent les grands domaines d’action
prioritaires des collectivités évoqués précédemment : aménagement
numérique, e-administration, mobilité, développement économique…, à
l’exception du domaine énergétique. Les politiques smart city dans les
domaines de la voirie et de l’espace public, de la sécurité, du tourisme et du
secteur socio-médical restent encore à l’état expérimental pour la plupart des
collectivités.
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4 Panorama des dispositifs et services opérationnels des smart cities
Les Métropoles du top 15 sont particulièrement avancées dans le déploiement
d’applications smartphones : applications mobilité collaborative, suivi des
réclamations, accès aux services en ligne…Les métropoles et grandes
agglomérations sont particulièrement en avance sur la réalisation
d’applications permettant l’accès unique des usagers à l’ensemble des
services de la ville en temps réel. Ces « tableaux de bord » de l’usager ont
notamment été déployés par les Métropoles de Strasbourg, Bordeaux, Lille, et
Saint Etienne, sur le modèle de l’application développée par la ville de Nantes.
L’application « Ma Ville dans ma Poche » offre aujourd'hui plusieurs micro-
services personnalisables : circulation, agenda, voie publique, TAN, stations
bicloo et parking, info écoles, piscines, commerces, activités physiques,
cinéma, qualité de l'air…et permet d’effectuer des signalements.
L’énergie constitue une priorité importante pour la plupart des grandes villes et
67% des métropoles du top 15 ont engagés des projets dans le domaine des
smart grids : déploiement de Linky, quartier et bâtiments à énergie positive,
mobilité électrique…Les programmes Flexgrid, SMILE, et YOU & GRID
sélectionnés dans le cadre de l’appel à projet « déploiement à grande échelle
de solutions smart grid » de la Nouvelle France Industrielle, lancé en 2016, et
déployés au sein des Métropoles de Nice, Rennes, Nantes, et Lille, témoignent
des grands chantiers en cours.
De nombreuses grandes villes développent également des laboratoires
d’innovation ouverte sur le modèle du Tuba lyonnais : la Métropole de Lille
développe une politique ambitieuse en matière de développement de tiers-
lieux et de laboratoires des usages, Brest Métropole a développé un
laboratoire dédié au domaine du textile, Nimes a conçu un lieu comme une
Fab Labs
“Le réseau des Fab lab est
particulièrement développé à
Brest. Le dernier en date, la
Plateforme Ouverte de
Confection Girafe est consacré
au textile”
Joelle Calvar,
Directrice adjointe de la Mission
Stratégie et Prospective, Brest
métropole
“Notre projet phare pour 2017
concerne la mise en place de
tiers-lieux et de laboratoires des
usages sur le modèle du Tuba
lyonnais”
Hélène Roussel,
Chef de projet Ville intelligente,
Direction du Développement
Economique, Montpellier
Méditerrannée Métropole
Un comparatif métropole du Top 15 – agglomérations de taille moyenne
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plateforme d’expérimentations pour les entreprises de la santé, intégrant une
plateforme technique permettant de produire des pièces en 3D ; et Strasbourg
a créé un lieu spécifique, le « Shadock » dédié aux cultures numériques.
Dans le domaine du mobilier urbain, la Métropole de Lyon est particulièrement
avancée : dans le cadre d’un partenariat avec la startup Connecthings, des
QR codes sont déployés sur du mobilier urbain, notamment aux arrêts de
transport, permettant aux usagers d’accéder facilement à différents types
d’informations (horaires de bus en temps réel…) grâce à leurs smartphones. La
mise en place d’iGirouettes, panneaux d’affichage dynamiques interactifs,
permettent également d’orienter les usagers. Lille Métropole a également un
large programme d’« éditorialisation » de l’espace public avec la mise en
place de dispositifs communicants et le déploiement de programmes « bons
plans » grâce à la géolocalisation en partenariat avec les commerces de la
ville.
Les agglomérations de taille moyenne sont notamment en avance dans le
domaine de l’éclairage intelligent : Chartres fait figure de modèle dans le
déploiement d’un réseau d’éclairage public communicant couvrant un large
ensemble d’applications : arrosage automatique des espaces verts,
administration des places de stationnement disponibles, alimentation des
bornes de recharge pour véhicules électriques, éclairage par détection de
présence, mesure en temps réel des données météorologiques ou du niveau
de remplissage des conteneurs à déchets…
En lien avec la priorité accordée à l’e administration, les villes moyennes
développent des plateformes de e services mutualisées : à titre d’exemple, Aix
en Provence a développé une plateforme multiservices permettant le suivi des
demandes en ligne. Le système compte plus de 17000 abonnées à ce jour et
comprend plus de 20 télé-procédures.
OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 23
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SERVICES AUX USAGERS
Des services innovants en matière de tourisme, de santé ou de circulation urbaine
Mis en œuvre du programme Pascaline dans le
cadre de l’Appel à Projets national « Territoires de
soins numérique » (TSN) : développement d’un
ensemble de services innovants pour améliorer le
parcours des usagers et faciliter les échanges
entre les professionnels (dématérialisation des
échanges et des dossiers patients, accès en
mobilité, services de téléassistance, etc.).
LYON
Généralisation de l’utilisation des
beacons : dématérialisation des
supports de validation des systèmes de
transport, information évènementielle et
touristique…
Moovizy, application multimodale en
temps réel intégrant une vision
prédictive du trafic routier sur le modèle
d’Optimod’Lyon
Développement de 30 bornes Wifi dans
le centre-ville présentant de
l’information contextualisée en fonction
du profil des usagers
SAINT-ETIENNE
Stationnement intelligent :
Dématérialisation du paiement grâce à la
mise en place d’horodateurs intelligents et
du sans contact, information sur la
disponibilité des places via une
application…
Signalisation urbaine :
Des panneaux d’information
communicants permettent aux usagers de
recevoir de l’information touristique sur leur
mobile.
BESANÇON
Application unifiée d’information à
destination des citoyens permettant au
citoyen d’accéder à une grande
variété d’informations personnalisées et
mises à jour en temps réel
Nantes dans ma poche offre aujourd'hui
les micro-services suivants : circulation,
agenda, voie publique, TAN, stations
Bicloo, parking, info écoles, piscines,
commerces, activités physiques,
cinéma, qualité de l'air et permet
d’effectuer des signalements.
Nantes dans ma poche
NANTES
OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 24
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5 Focus sur les approches participatives
L’approche participative est fortement privilégiée dans le cadre de la mise en
œuvre des projets. Ce volet est en fort développement par rapport à 2015 : 81
% collectivités déclarent avoir ou être en train de mettre en place des actions
en faveur de la participation citoyenne, contre 50% l’année dernière.
Parmi les outils utilisés pour favoriser la participation citoyenne, les ateliers
participatifs restent un outil central : il s’agit du moyen d’action privilégié pour
58% des collectivités, contre 76% en 2015. La création de Living Lab croit de
près de 17 points. La mise en place de budgets participatifs est également de
plus en plus plébiscitée par les collectivités : 10% des collectivités ont ainsi mis
en place un budget participatif, contre 7% en 2015.
Comme mentionné précédemment, Toulouse fait figure de modèle en ce qui
concerne l’inclusion des citoyens. La Métropole a associé les citoyens à la
définition de sa stratégie par le biais de trois modes de consultation : mise en
place d’un laboratoire des usages, création d’ateliers citoyens, et lancement
d’une e consultation. De plus, un nouveau modèle d’organisation est en cours
d’élaboration au sein des direction afin de systématiser l’utilisation d’outils
participatifs.
PILOTAGE ET MISE EN
OEUVRE DES PROJETS
4
OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 26
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1 Pilotage des projets Smart City
Le déploiement des politiques smart city à l’échelle des territoires pose la
problématique du mode de pilotage et de la coopération entre les différents
échelons intercommunaux, notamment du fait de leur transversalité par
rapport aux domaines d’actions et de compétences des collectivités. Cette
problématique est d’autant plus importante au vu des récentes réformes
territoriales et des modifications apportées au partage de compétences entre
collectivités, notamment entre les Métropoles et leurs villes centres. La mise en
place de cadres de gouvernance communs et de processus de mutualisation
facilite le déploiement des politiques smart city.
Plusieurs niveaux d’intégration coexistent : 43% des EPCI déclarent ainsi
organiser le pilotage des politiques smart city avec la ville centre dans un cadre
commun. A titre d’exemple, la ville d’Angers a notamment créé une direction
de pilotage, la Direction des Moyens Transverses, comme à l’agglomération et
à la ville Centre. 35% des EPCI agissent par ailleurs en coordination avec la ville
centre mais conservent un mode de pilotage distinct.11% d’entre eux
déclarent associer certaines communes au pilotage des projets, et seuls 9% des
EPCI associent l’ensemble des communes membres.
“la Smart city c’est un modèle
de gouvernance et un
ensemble de préconisations
concernant les domaines
impactés par le numérique, tels
que la rénovation urbaine ou
l’espace public”
Ariane Muller,
Directrice Innovation
Numérique et Usages
Mairie de Marseille
“On a voulu établir une relation
avec l’hinterland. Les mêmes
solutions fonctionnelles et
technologiques ne peuvent
cependant répondre aux
besoins de services dans les
villages. On travaille sur la
manière d’assurer une qualité
de service comparable mais
selon une approche différente”
Alain Château,
Direction Générale Adjointe de
l'Economie, de l'Innovation, de
l'Emploi et de l'International,
Métropole Nice Côte d’Azur
OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 27
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2 Directions / structures porteuses de la
démarche Smart City
Le pilotage des projets smart city prend différentes formes au sein des villes, en
fonction du modèle et de la transversalité de la démarche adoptée et de la
taille de la collectivité.
Au sein des Grandes Villes, le portage est essentiellement par la direction
générale des services ou la direction du Développement Economique, ce qui
témoigne de la portée généraliste des politiques déployées. La plupart des
politiques des petites et moyennes collectivités sont également portées par la
DGS, cependant un quart des projets restent pilotés par la Direction des
Systèmes d’Information.
Du fait de l’importance du nombre des domaines de projets visés par les
politiques smart city, de nombreuses directions métiers sont impliquées dans
leur mise en œuvre. Certaines villes ont ainsi développé des comités de
pilotage dédiés afin d’assurer la coordination et la transversalité des
démarches. A titre d’exemple, Bordeaux a mis en place un comité de
coordination inter-services au niveau de la ville, qui devrait bientôt être élargi
à la Métropole. Angers a également créé trois groupes de travail dédiés au
pilotage de la smart city sur les volets de l’économie numérique, de l’offre de
services, et de la performance de l’administration.
Les villes les plus avancées ont mis en place des directions transverses incluant
la plupart des thématiques liées à la ville intelligente : la Métropole de Toulouse
comprend désormais un comité de pilotage réunissant les élus et les directions
en charge des principaux domaines liés à la smart city (transport, énergie, e
administration…), associé à un comité technique composé des référents smart
city présents dans les directions opérationnelles. Des structures de pilotage
externes sont également privilégiées par certaines villes : la Métropole de Nice
a notamment créé un Centre d’Excellence dédié à la Smart City, organe de
gouvernance transversal dédié au déploiement de projets pilotes sur le
thématique du territoire intelligent durable.
“Le pilotage de la stratégie
Smart City est réalisé par les
élus. Nous avons mis en place
une nouvelle Direction des
moyens transverses qui pilote les
projets. Enfin, une équipe
commune à la ville et à
l’agglomération permet de
réunir tous les services.”
Constance Nebbula,
Conseillère Municipale
Déléguée à l'économie
numérique et l'innovation,
Ville d'Angers
“La direction Recherche
Innovation Filières agit de moins
en moins en maitrise d’ouvrage
et d’avantage dans le but de
développer une vision
transverse.
Une gouvernance propre a été
mise en place avec un comité
de pilotage et comité
technique dédiés »
Caroline Lapelerie,
Directrice Recherche
Innovation Filières
Toulouse Métropole
OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 28
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3 Evolutions organisationnelles majeures
Si toutes les collectivités n’ont pas développé un modèle de gouvernance
spécifique pour la conception et la mise en œuvre des politiques smart city, la
plupart des villes ont fait évoluer leur organisation afin de faciliter l’émergence
et la gestion des projets.
Les grandes villes apparaissent, de nouveau, en avance sur le sujet : seules 7%
des grandes collectivités n’ont mis en place aucune évolution au sein de leur
organisation. Les principales évolutions concernent la désignation de référents
smart city au sein des différents services et directions métiers, effective pour
50% des grandes agglomérations, contre 21% en 2015 ; c’est notamment le cas
au sein des Métropoles de Nice, Toulouse, et Montpellier.
La mutualisation des Directions des Systèmes d’Information, notamment entre
les métropoles ou EPCI et la ville centre, constitue une évolution majeure qui
permet aux différents échelons intercommunaux de travailler dans un cadre
commun. Autres changement mis en place : la création d’un poste dédié à la
mise en œuvre de la politique smart city, comme c’est notamment le cas au
sein des Métropoles de Lyon, de Bordeaux et de la ville de Paris.
Les petites et moyennes collectivités restent moins avancées : 17% n’ont mis
en place aucune évolution, et seules 10% ont identifié des correspondants
dans les services en vue d’améliorer la coordination et la transversalité des
politiques. Cependant, une proportion plus élevée a engagé un processus de
mutualisation avec la DSI d’une autre entité, certainement du fait que la DSI
assure en grande partie le portage des projets des petites et moyennes
agglomérations.
Référents Smart City
“Il n’y a pas encore
officiellement de référents smart
city dans les directions métiers,
mais opérationnellement et
fonctionnellement, ils existent”
Alain Château,
Direction Générale Adjointe de
l'Economie, de l'Innovation, de
l'Emploi et de l'International,
Métropole Nice Côte d’Azur
OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 29
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4 Budgets et financements mobilisés pour la
smart city
Le financement des projets smart city, transverses aux différents domaines
métiers, est une problématique principale pour les villes.
Ainsi, si le budget alloué aux projets reste majoritairement réparti entre les
directions impliquées, une part croissante des collectivités consacrent un
budget spécifique au sujet (53% contre 18% en 2015). Cette évolution est
particulièrement importante au sein des grandes villes : elles sont 67% à
déclarer avoir mis en place un budget dédié à la smart city, ce qui confirme
leur volonté d’évoluer vers un modèle plus transversal, qui transcende les
principaux domaines métiers.
Financements pour la smart city
Budgets pour la smart city
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Si la plupart des villes participent au financement des projets smart city via un
budget dédié, une variété de sources concourt au financement des projets.
La smart city restant un domaine d’expérimentation pour les villes, de
nombreux cadres de financement permettent aux villes d’expérimenter de
nouveaux services préalablement à la mise en place d’un modèle
économique plus pérenne.
La principale source de financement des projets smart city est publique : 49 %
des villes font appel à des financement nationaux (Etats, établissements
publics, collectivités…), 27 % à des financements européens. Les grandes
agglomérations ont d’avantage recours à ce type de financement : cet écart
étant explicable par les moyens et compétences nécessaires au montage de
dossiers de financement. Au-delà des financements mobilisés, la participation
des villes à des appels à projets nationaux ou européens joue souvent un rôle
de catalyseur dans le développement d’une stratégie smart city et dans
l’évolution des structures de gouvernance.
La mobilisation d’investissements privés reste également un facteur important:
ces financements sont mobilisés par 20% des collectivités, et dans une plus
grande mesure par les grandes agglomérations (25% contre 18% des petites et
moyennes collectivités). Cette participation privée au financement de projets
est souvent synonyme de re-définition des rapports publics privés, les
financements privés permettent de réduire considérablement le risque
financier pris par les villes. Celles-ci jouent alors un rôle de « terrain de jeu » pour
les nouveaux services développés par les entreprises.
Coopération publique-privée
“Nous avons lancé l’association
Plateforme Angers Ville
Intelligente et connectée qui
met en lien les acteurs publics,
industriels et académiques afin
de faciliter le déploiement
d’expérimentations innovantes
sur le territoire”.
Constance Nebbula,
Conseillère Municipale
Déléguée à l'économie
numérique et l'innovation,
Ville d'Angers
OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 31
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5 Facteurs de succès et freins à l’émergence de
la smart city
L’émergence et le succès des projets de villes intelligente est conditionné par
de nombreux facteurs. A l’instar de l’édition 2015, la plupart des facteurs sont
d’ordre politique et de gouvernance. Le portage politique et l’engagement
des élus restent prédominants pour la définition et la mise en œuvre d’une
politique smart city. Le pilotage des projets s’appuie progressivement sur des
élus référents.
La mise en œuvre d’un cadre de gouvernance adapté est également
important. Outre la problématique de la coordination entre les différents
échelons intercommunaux, la mise en place de modes de coopération entre
les différentes directions est également considérée par 50% des collectivités
comme étant un facteur de succès majeur des projets. La clarification des
cadres de gouvernance avec l’identification d’acteurs pilotes est également
importante.
Les facteurs d’ordre financier, notamment l’octroi de financements externes,
restent importants mais de nouveaux enjeux apparaissent : le régime de
propriété des données et la clarification du cadre juridique des relations
publiques privées constituent des facteurs de succès déterminants.
“La fragmentation est le frein
principal: l’essentiel des services
publics sont portés
financièrement par la
Métropple mais ne sont pas
opérés par elle”
Jean Paul Leroy,
Directeur de l’innovation
numérique,
Lille Métropole
Gouvernance & organisation
“Il n’y a pas d’organisation
officielle d’où une difficulté à
sélectionner et prioriser les
projets à mettre en place et à
prioriser. Strasbourg espère
avancer sur ce sujet dans le
cours de l’année”
Sandrine André,
Responsable Développement
de l'économie numérique
Strasbourg Eurométropole
FOCUS SUR LA “DATA”:
VERS UNE NOUVELLE
GOUVERNANCE DE LA
DONNEE
5
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1 Gestion de la donnée : les actions prioritaires à engager
La gestion des données constitue une priorité des politiques smart city,
particulièrement pour les grandes collectivités.
La réorganisation des systèmes d’information constitue le noyau central de la
mise en place d’une politique de gestion des données par les collectivités. La
bonne exploitation de l’ensemble des flux de données impose en effet de
profondes évolutions des architectures et des modes de gestion afin d’assurer
le décloisonnement et la circulation de l'information. De ce point de vue, on
peut noter une amorce de structuration dans le domaine, avec le
développement d’une politique d’urbanisation des données et
d’interconnexion des systèmes d’information, via le développement d’API
(Application Programming Interface) ou la création de bus de données
comme à Lille Métropole.
Les véritables projets de gouvernance de la donnée, caractérisés par une
réorganisation d’envergure des systèmes d'information en vue de la
réutilisation, du contrôle et de la diffusion des données, font une apparition
encore timide, et sont presque exclusivement portés par les métropoles. La Ville
de Paris, déjà avancée sur le volet de l’information géographique, va
développer un entrepôt dédié à l'Internet des objets et mène un important
projet de constitution d'une plateforme territoriale de données partagées. La
Métropole de Lyon, première collectivité à avoir créé un poste
d’Administrateur Général des données en avril 2015, a également engagé une
logique territoriale de « Métropole Plateforme » avec la mise en place d’une
Plateforme Data depuis 2013 pour l’ouverture des données de la ville et
l’hébergement des données des partenaires. Nice Métropole a également
créé un entrepôt de données métropolitain permettant de fournir des données
publiques actualisées et de les diffuser ensuite en open data. Dans la même
logique, Montpellier a élaboré une plateforme de données transverse
comprenant un entrepôt et des briques de mise en qualité des données, dans
une logique de développement de « services publics » de la donnée.
“Que ce soit dans l’éclairage, ou
le secteur des transports, nous
évoluons d’une gestion orientée
métiers et projets à une gestion
par la donnée »
Arnaud Buray,
Responsable de la valorisation
des données, Bordeaux
Métropole
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La valeur ajoutée de la mise en place de telles politiques réside dans le
croisement de différents types de données provenant de différentes sources :
données géographiques, objets connectés (caméras, horodateurs,
smartphones, capteurs…), données utilisateurs… Le partage des données
avec les acteurs privés (délégataires de service public) et les autres entités
publiques, constitue donc les deuxième et troisième actions prioritaires à
engager par les collectivités.
La mise à disposition de données par les délégataires de service public permet
aux collectivités d’avoir accès à un ensemble d’indicateurs de suivi, dans une
perspective d’optimisation de la gestion des services urbains et de meilleur
contrôle de la qualité du service délégué.
Le partage des données avec les autres entités publiques constitue un
préalable à la création d’une architecture nationale de données publiques,
amorcée par les récentes initiatives menées par l’Etat en la matière, avec
notamment la création d’un portail dédié à l’hébergement des données
publiques et le développement d’une stratégie posant les fondamentaux
d’une nouvelle architecture numérique privilégiant l’interopérabilité des
systèmes.
L’open data, situé en quatrième position des actions prioritaires à mener,
demeure un des principaux catalyseurs de la prise de conscience par les
collectivités territoriales de la valeur ajoutée de leurs données et de leur
potentiel de réutilisation. Dans les métropoles et les grandes agglomérations,
l'open data fait partie intégrante du système d'information avec le
remplacement progressif des portails par des plateformes open data. La
Métropole de Toulouse est notamment en train de constituer un modèle de
plateforme ouverte à partir de son portail, dans le but de pouvoir développer
différentes briques de services. La ville d’Angers a également engagé une
réflexion visant à faire évoluer sa plateforme open data vers un modèle
permettant l’hébergement des données issues des objets connectés et des
données temps réel.
3 axes d’animation proposés
autour de l’open data
“Des InfoLab pour l’éducation à
la donnée, la médiation, et
l’accompagnement des
entreprises et des citoyens; le
développement d’applications
et l’amélioration de la
participation des citoyens avec
l’open data ”
Jean-Michel Pignon,
Responsable du service
Technologies Numériques &
Territoires,
Grand Poitiers
OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 35
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2 Progression de l’open data
L'open data progresse dans les collectivités, mais dans des proportions
modestes : la mise en place d’une politique open data n’est effective qu’au
sein de 36 % des collectivités et 18% de celles-ci n’ont aucun projet dans le
domaine.
De nouveau, les villes du « Top 15 » restent plus avancées : 73% des grandes
collectivités ont ouvert leurs données, 20% ont amorcé des projets d’ouverture,
et seules 7% n’ont aucun projet lié à l’open data.
Parmi celles-ci, Rennes Métropole fait figure de modèle. Pionnière de l’open
data, la Métropole a fortement orienté sa politique d’ouverture des données
en faveur de la transparence de l’action publique et de la création de services
à valeur ajoutée pour les citoyens. Rennes a été une des premières villes à
ouvrir ses données budgétaires et à les associer à des outils de data
visualisation. Le portail open data de la Métropole héberge par ailleurs les
données de 42 communes (plus de 140 jeux de données). L’ouverture des
données a par ailleurs donné lieu à la création d'une cinquantaine
d'applications usagers, notamment dans le domaine de la mobilité.
OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 36
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2.1 Typologie des données ouvertes ou susceptibles de l’être prochainement
L’ouverture des données publiques concerne différents types de données et
correspond à différents objectifs de politique publique : l’ouverture des
données budgétaires et financières de la ville, des comptes rendus des
délibérations, des subventions ou des dépenses des élus répond à un
paradigme de transparence de l’action publique ; tandis que l’ouverture des
données géographiques, des données d’utilisation des services par les usagers,
ou encore des données temps réel vise à développer de nouveaux services à
valeur ajoutée pour leurs utilisateurs.
On note une importante avancée des collectivités dans l’ouverture des
données géographiques : 74% des villes et agglomérations interrogées ont
ouvert ou engagent l’ouverture de leurs données géographiques ou
cartographiques. L’ouverture des données de référence relatives aux services
publics (horaires des transports, fréquence de collecte des déchets…) est
également largement engagée, par 72% des collectivités interrogées.
Les villes sont également fortement investies dans l’ouverture des données à
des fins de transparence : la publication des comptes rendus des délibérations,
des documents relatifs aux marchés publics et aux actes administratifs, et des
données budgétaires et financières font partie des premières catégories de
données ouvertes par les collectivités.
Certaines catégories de données restent faiblement mises à disposition : il
s’agit de catégories particulièrement « sensibles » telles que les dépenses des
élus, ou les données temps réel (données de trafic, disponibilité des services…).
L’hébergement et l’ouverture de ce dernier type de données nécessite en
effet des moyens techniques dont ne bénéficient pas ne nombreuses
collectivités. Ces données, produites dans la plupart des cas dans le cadre de
services publics délégués, ne sont également pas nécessairement fournies aux
collectivités par les délégataires.
“Notre demarche d’open data,
est partie d’un collectif
d’usagers. C’est devenu un
projet de la collectivité avec sur
le site data.gouv.fr, plus de 350
jeux de données en ligne. Nous
allons faire l’acquisition d’une
plateforme pour pouvoir
développer des outils de
cartographie et de
datavisualisation”
Jean-Michel Pignon,
Responsable du service
Technologies Numériques &
Territoires,
Grand Poitiers
“L’open data a été lancé par la
société des transport de
Grenoble: la SMTC. Aujorud’hui
la plateforme open data est
mutualisée entre la ville, la
métropole et la SNTC. D’autres
types de données sont
maitenenat concernées telles
que les données de budget ou
de l’énergie.”
François Langlois, DGS
Mairie de Grenoble
OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 37
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3 Supports utilisés pour l’ouverture de la donnée
L’ouverture des données publiques prend différentes formes selon les
collectivités : 68% privilégient la mise à disposition des données via un portail
dédié, 55% préfèrent mettre à disposition les données directement sur le site
web de la collectivité.
La mutualisation des supports de diffusion est largement plébiscitée : 23% des
collectivités ayant choisi de libérer leurs données via un portail dédié mettent
ce portail à disposition d’autres collectivités. 20% des collectivités choisissent
également d’agréger leurs données au sein d’un portail existant, via la
plateforme créée par l’Etat (à 44%), le département (à 22%), ou une autre
structure, notamment au niveau régional (à 33%). La Région PACA a été
pionnière dans le domaine en créant le portail Open PACA accueillant les
données d’une cinquantaine de partenaires la Métropole Aix-Marseille
Provence. Ce facteur s’explique généralement par le fait que la plupart des
entités publiques ne disposent pas des moyens pour remplir seules leurs
obligations légales. Des initiatives d’accompagnement des petites et
moyennes collectivités sont développés par l’Etat ou les structures
intercommunales. A titre d’exemple, le SGAR Midi-Pyrénées a développé un
laboratoire de valorisation des données publiques, OpenDataLab, qui
accompagne les collectivités dans la mise à disposition de leurs données.
Certaines collectivités, telles le Grand Poitiers, ont également développé des
dispositifs dédiés à la manipulation et à l’exploration de données dans le cadre
de la campagne InfoLab lancée par la FING.
Dans les métropoles et plus grandes collectivités, la fusion progressive des
systèmes d'information résultant de l'unification des DSI (ville-centre et EPCI)
conduit également à une généralisation de plateformes mutualisées. La
Métropole de Bordeaux devrait ainsi réunir avant la fin 2016 sur la même
plateforme les données de la Métropole, de la ville centre et de huit autres
communes du territoire. La Métropole de Lille assure également l’hébergement
des données des communes membres.
OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 38
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4 Partage des données des partenaires de la ville
La mise en place d’une véritable gouvernance de la donnée suppose l’accès
des collectivités à l’ensemble des données de la ville, dont notamment celles
des acteurs privés exerçant une mission de service public (concessionnaires,
délégataires).
Les récentes évolutions règlementaires et notamment l’adoption de la loi
République Numérique, ont consacré le principe d’ouverture par défaut des
données relatives aux missions de service public. L’article 10 de la loi
République Numérique (2016) stipule ainsi que les délégataires doivent fournir
à la personne morale de droit public, dans un standard ouvert aisément
réutilisable, les données et bases de données collectées ou produites à
l’occasion de l’exploitation du service public. Il autorise par ailleurs la personne
morale de droit public à extraire et exploiter librement tout ou partie de ces
données en vue de leur mise à disposition à des fins de réutilisation.
Malgré ces évolutions, de nombreuses villes n’ont pas encore engagé de
processus de partage des données avec les concessionnaires et délégataires.
C’est le cas pour 40% des petites et moyennes collectivités. Les grandes
métropoles et agglomérations restent en avance sur le sujet : 80% ont engagé
ce processus (effectif ou en cours de négociation). Différents facteurs peuvent
expliquer ce retard : un manque de recours à une matérialisation
contractuelle, des négociations difficiles et un refus des délégataires, un
manque de moyens et de compétences techniques des collectivités ou
l’utilisation de systèmes propriétaires par les délégataires.
L’insertion progressive de clauses open data au sein des contrats de
délégation est une des voies privilégiées pour systématiser l’accès des
collectivités aux données des délégataires et instaurer un droit de propriété sur
ces données. Ce travail est désormais relayé par l'association OpenData
France qui réunit les bonnes pratiques et les traduit en clauses types à insérer
dans les marchés publics. Les villes de Rennes, Poitiers, Aix en Provence et
Montpellier ont généralisé l’insertion de telles clauses au sein des marchés
publics et des délégations de service public. La Métropole de Grenoble va plus
Propriété des donéees
“Nous avons systématisé
l’introduction d’une clause de
propriété sur les données
produites dans le cadre des
délégations de service public”
Alain Château, Chargé de
mission numérique et smart city
Grenoble-Alpes Métropole
“Nous agissons en tant
qu’intermédiaire entre les
fournisseurs qui nous proposent
de nombreuses solutions, et les
services techniques concernés.
On cherche des solutions
pérennes, c’est-à-dire
interopérables et sécuritaires. »
Ariane Muller,
Directrice Innovation Numérique
et Usages
Mairie de Marseille
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loin en formalisant son droit de propriété sur les données produites dans le
cadre des services publics locaux.
Au-delà de la formalisation juridique, l’accès aux données des délégataires
suppose la mise en place de systèmes techniques permettant l’interconnexion
entre les systèmes d’information des délégataires et de la collectivité (web
services, API…). Les villes engagées dans le domaine, à l’image des Métropoles
de Lille et de Brest ou des villes de Mulhouse, de Saint Etienne et de Cahors,
travaillent avec leurs délégataires, ce qui suppose une négociation portant sur
la prise en charge des coûts induits par la mise à disposition des données.
Certaines grandes collectivités, à l’image des Métropoles de Bordeaux ou de
Montpellier, font le choix de ré-internaliser les systèmes informatiques dédiés à
la gestion des services publics délégués afin d’affirmer leur droit de propriété
et de bénéficier d’un accès facilité aux données.
OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 40
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5 Evolutions engagées pour la réutilisation des données
La réorganisation des systèmes d’information, nous l’avons vu, constitue
l’action prioritaire à mener par les collectivités afin de mettre en place une
politique de gouvernance des données. Cette action n’est cependant mise
en œuvre que par 39% des collectivités interrogées, en majorité par les
métropoles et grandes agglomérations (57% des territoires du Top 15), devant
les moyennes et petites collectivités (31% des territoires de moins de 260 000
habitants).
Les processus de réorganisation concernent en premier lieu le domaine de
l’information géographique. Environ 50 % des villes du top 15 mènent des
projets dans ce domaine. La ville de Paris a notamment un projet de
constitution d’un modèle de données 3D sur le territoire parisien. Les petites et
moyennes collectivités ne sont pas en reste et devancent même les grandes
agglomérations : 70% d’entre elles ont engagé des travaux de réorganisation
de leurs systèmes d’information dans le domaine de l’information
géographique. La communauté d’agglomération de Saint Quentin en Yvelines
a engagé un projet visant à mettre à disposition de l’ensemble de ses agents
une modélisation du territoire en 3D. Le Grand Poitiers, quant à lui, a créé un
observatoire basé sur le SIG rassemblant un ensemble de référentiels et
d’indicateurs territoriaux, garantissant la centralisation et la cohérence des
données et permettant de coordonner les demandes des services.
La réorganisation des systèmes d’informations suppose également le passage
d’un modèle au sein duquel les données sont dispersées dans de nombreuses
applications à un modèle urbanisé comprenant des référentiels métiers. Seules
40% des villes du top 15 et 20 % des collectivités de moins de 260 000 habitants
ont entamé ce chantier.
Le développement d’outils facilitant l’interopérabilité des systèmes (API,
webservices…) est engagé par environ 50% des collectivités interrogées.
La mise en place d’entrepôts assurant une mutualisation des données est
plébiscitée par 40% des grandes agglomérations et 30% des collectivités de
moins de 260 000 habitants. La constitution de tels entrepôts permet à terme
Plateforme territoriale de
données
“Une réflexion engagée sur la
création d’une plateforme
territoriale de données
partagées, hébergeant les
données de la ville et de ses
partenaires, notamment les
données des concessionnaires
ainsi que les données récoltées
dans le cadre des projets IoT
menés par la ville”
Jean-Philippe Clément,
Responsable de la Mission Ville
Intelligente et Durable
Ville de Paris
“Lille est une collectivité
reference en matière de SIG. Un
important travail a été réalisé
dernièrement en matière
d’urbanisation du SIG et de mise
à disposition d’une plateforme
auprès des communes”
Jean Paul Leroy,
Directeur de l’innovation
numérique,
Lille Métropole
OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 41
LOGO
de stocker et d’actualiser l’intégralité des données et d’en faire un point
d’entrée unique pour leur diffusion en open data. La plupart des métropoles
ont mis en place de type d’architecture et font évoluer leur modèle pour
alimenter une plateforme de données urbaines intégrant les données issues de
l’internet des objets. C’est notamment le cas à Paris, Montpellier, et à Nice.
Domaines de réutilisation des données
L’explosion des données conjuguée aux nouvelles possibilités de partage et de
croisement permises par la progressive réorganisation des systèmes
d’informations des collectivités permettent le développement de nouveaux
usages à partir des données. Ces nouveaux usages sont à la fois vecteurs de
meilleure information et d’aide à la décision pour les services internes des
collectivités, que d’optimisation de la gestion des services urbains et de
développement de services innovants pour les citoyens.
Les principaux domaines de réutilisation des données diffèrent en fonction de
la taille des collectivités : les grandes agglomérations utilisent les données en
majorité en vue de développer des nouveaux services (67%) et d’améliorer le
monitoring urbain (58%). Les petites et moyennes collectivités, quant à elles,
utilisent les données majoritairement dans un but d’amélioration de la
conception et du pilotage des politiques publiques (aide à la décision,
constitution de tableaux de bord économiques…).
Au sein des grandes collectivités, d’importants développements concernent
l’optimisation du monitoring des services urbains, notamment dans les
domaines de l’énergie et du transport. Côté énergie, les expérimentations
smart grids, intégrant notamment le développement des énergies
renouvelables, la gestion intelligente des bâtiments et l’analyse de la
consommation énergétique, supposent la collecte, la centralisation l’analyse
d’un grand nombre de données.
Le projet de monitoring environnemental porté par la Métropole de Nice
s'appuie sur un entrepôt de données intégrant plusieurs composants, dont une
“On a créé un système
d’hyperviseur. Dans le cadre de
la gestion de risque, il va être
par exemple capable de
prévoir un risque, d’anticiper, de
modéliser les scénarios pour
faire des actions préventives.
Celui-ci est ensuite connecté à
des superviseurs métiers de
gestion de la circulation, de
surveillance des crues…).”
Alain Château,
Responsable du Centre
d'Excellence Direction Générale
Adjointe de l'Economie, de
l'Innovation, de l'Emploi et de
l'International, Métropole Nice
Cote d'Azur
OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 42
LOGO
plateforme open data et une infrastructure dédiée à l'Internet des objets. La
Métropole est également en cours de création d’une plateforme
d’hypervision.
La Métropole de Lyon, qui avait déjà, avec le projet Optimod'Lyon, centralisé
la collecte et le traitement de l’ensemble des données de la mobilité urbaine
au sein d’une plateforme unique, a également lancé des projets phares dans
le domaine énergétique, avec la création d’un opérateur de données
énergétiques dans le cadre du projet Lyon Living Lab, lauréat des
démonstrateurs pour la ville durable. Bordeaux Métropole a également
développé un projet de suivi en temps réel et d’analyse des données
énergétiques, Cityopt, dédié à la maitrise des consommations énergétiques
des foyers. Le projet Digital Saint Etienne, porté par Saint Etienne Métropole,
vise quant à lui à constituer une plateforme de collecte de l’ensemble des
données détenues par les fournisseurs d’énergie afin d’améliorer la
connaissance des profils énergétiques des usagers et d’engager des actions
d’économie d’énergie.
Le secteur des data sciences est en fort développement et permet une
meilleure connaissance des usagers et de leurs besoins, mais leur usage reste
circonscrit aux grandes agglomérations. Paris, Lyon, et Nice sont
particulièrement avancées dans le domaine. Le projet Datacity lancé par Paris
il y a quelques mois en partenariat avec le NUMA, visait à utiliser les nouvelles
techniques d’analyse des données afin de répondre à des défis dans les
domaines de la mobilité, l’environnement, l'énergie, du bâtiment et de
l’espace public. Cinq projets ont ainsi été sélectionnés et accompagnés par
la ville sur des thématiques variées : identification des logements insalubres
dans l'habitat diffus, mutualisation des usages énergétiques à l’échelle des
bâtiments, modélisation des déplacements de proximité, détection des
locations temporaires illégales…
Les villes de taille moyenne, moins avancées dans le domaine, déploient
néanmoins des projets d’exploitation des données issues des réseaux de wifi
public pour mieux comprendre l'utilisation de l'espace public par les habitants
et les touristes, à travers la réalisation de cartographies des flux de
déplacements, comme c’est notamment le cas à Strasbourg.
L’usage des données permet également d’améliorer les services rendus aux
usagers : notamment par le biais du développement applications mobiles de
e-services : paiement et accès dématérialisé à un large ensemble de services
locaux, services de vie quotidienne et fourniture d'informations en temps réel
et personnalisés sur une gamme étendue de domaines (horaires des transports
publics, niveau de fréquentation des équipements, évènements…)
“Saint Etienne a été lauréate du
projet ANRU Smart City grâce à
Digital Saint Etienne. Ce projet
innovant permet de collecter,
gérer et analyser les données de
la ville pour ensuite aider à la
prise de décision, développer
des applications et services de
proximité…”
Sebastien Valla,
Responsible SI et projets
numérique, Saint-Etienne
Métropole
“Dans le domaine de l’internet
des objets, nous avons lancé une
experimentation avec une Start
up avec une application du type
« on m’a volé mon vélo est-ce
que vous pouvais me le retrouver
?»
Sandrine André,
Responsable Développement
de l'économie numérique
Strasbourg Eurométropole
OBSERVATOIRE SMART CITY 2016 43
LOGO
MONITORING URBAIN
Les bonnes pratiques des Métropoles
F
gbg
Plateforme d’hypervision multiservices
incluant la vidéo-protection, avec une
extension progressive à d’autres métiers de
la sécurité (régulation de trafic, bornes
piétonnes, contrôle d’accès, GTC, GTB (à
l’étude…)
Système de gestion et d’optimisation des
fluides de tous les bâtiments publics du
territoire
Projet global de refonte du SI et de mise en
place d’une architecture technique
mutualisée et durable à l’échelle de la
Métropole (cloud communautaire, création
de data centers de proximité…)
NIMES Outils avancés de prévention des risques :
analyse numérique en temps réel et
algorithmique des données d’hydrométrie
fluviale
Gestion centralisée des évènements : une
plateforme d’hypervision, reliée à un
entrepôt de données, permet une
remontée d’information des superviseurs
métiers (gestion de la circulation, vidéo
protection…)
Étude en cours sur le développement d’une
plateforme dédiée à l’Internet des Objets.
Plateforme de monitoring de Nice
NICE
Cartographie des zones inondables
Plateforme intégrée de monitoring urbain
intégrant les données des réseaux urbains
(mobilité, eau, environnement…) ainsi que les
données issues de l’internet des objets
Projet démonstrateur dans le domaine de la
gestion des risques d’inondation
Évolution du système d’information vers un
entrepôt de données sous maitrise
métropolitaine et des briques logicielles
interopérables.
MONTPELLIER
CHARTRES
Passage d’un système de supervision à
un système d’hypervision : intégration
d’un large ensemble de données en
faveur du pilotage transversal de la
ville : vidéo-verbalisation, pilotage des
carrefours à partir de la remontée de
données trafic, remontée d’incidents
intégrant un contrôle visuel avant
intervention…
44
BIG DATA TERRITORIAL
Des applications variées dans les domaines de l’énergie, du transport, de l’espace public, des objets
connectés…
Création d’un opérateur de données
énergétiques à l’échelle métropolitaine (à
l’étude)
Observatoire des données de santé en
partenariat avec l’agence d’urbanisme
UrbaLyon impliquant le croisement de
différents types de données
(aménagement, qualité de l’air, données
médicales… ; en projet)
Projet européen BIoTop dédié aux enjeux
d’exploitation et à la création de services
autour des données issues de l’Internet des
Objets
LYON
Espace Public : analyse des flux de
circulation (véhicules et piétons) à partir de
capteurs vidéo numériques afin d’améliorer
l’aménagement de l’espace public
Concours « Data City » : des applications
dans l’énergie (maitrise des
consommations, mutualisation des usages
énergétiques à l’échelle des bâtiments), et
dans la mobilité (optimisation des zones de
desserte des lignes de bus Traverses).
Data City
PARIS
La Plateforme PAVIC (Plateforme
d’aménagement d’une ville intelligente et
connectée) permet aux porteurs de projets dans
le domaine de l’IoT d’expérimenter des solutions
innovantes en situation réelle sur le territoire.
MARSEILLE
Vidéosurveillance prédictive :
Mise en place à partir de 2016 d’une nouvelle
gouvernance des données couplée au
développement de logiciels intelligents de
traitement des images permettant d’améliorer la
prévention d’incidents en isolant les séquences
vidéo contenant des scènes susceptibles d’être
violentes.
ANGERS
« Challenges Big Data », lancés dans le cadre de
l’AMI de l’État : le projet BigCycleData vise à
établir des calculs prédictifs concernant la
disponibilité des vélos en libre-service.
RENNES
Digital Saint Etienne, lauréat des démonstrateurs
industriels pour la ville durable, vise à développer
une plateforme de collecte des données
concernant les usages du territoire
(déplacements, consommation d’énergie,
déchets…).
SAINT-ETIENNE
45
6
LA VISION DES SMART
TERRITOIRES
46
1 Introduction
Ce document présente les résultats de l’enquête complémentaire réalisée dans le cadre de l’édition 2016 de
l’Observatoire Smart City auprès d’un groupe de 52 acteurs territoriaux membres de la Fédération Nationale
des Collectivités Concédantes et Régies (FNCCR).
L’Observatoire Smart City, lancé par Tactis en 2015, vise à étudier la conduite et la mise en oeuvre de stratégies
numériques territoriales par les collectivités françaises. D’abord centré sur les politiques déployées par les villes
et les agglomérations, l’Observatoire a élargi en 2016 son champ d’analyse aux territoires, en incluant les projets
portés par les structures intercommunales (syndicats mixtes, groupements de communes, entreprises locales de
type SEM, SPL, SICAE…).
Le développement des technologies numériques impacte de manière croissante la gestion des réseaux publics
d'utilités. Les acteurs de l’éclairage public, de l’énergie, de la gestion des déchets, ou de l’eau, amorcent –
certes encore timidement mais de manière croissante- le déploiement de réseaux intelligents afin d’optimiser
la gestion des ressources et l’efficience des services publics au niveau local.
Afin d’analyser l’émergence de ces nouvelles formes d’intelligence territoriale, l’enquête « Smart Territoires »
s'appuie sur des indicateurs destinés à faciliter l'analyse des stratégies et des projets déployés. La présentation
des résultats est structurée autour des points suivants :
Vision générale et objectifs des démarches de smart territoire,
Domaines touchés et stades d’avancement des projets,
Pilotage et mise en œuvre des actions,
Facteurs de succès.
Dans le cadre de l’émergence des politiques de smart territoires, les réseaux publics sont amenés à produire de
plus en plus de données, ce qui implique de nouvelles approches pour les autorités concédantes sur leur
exploitation et sur la gouvernance en général.
L’enquête offre un premier panorama des usages et des services numériques développés ou en cours de
développement ainsi que des évolutions de la gouvernance et des relations contractuelles avec les
délégataires sur ce domaine et celui des données.
47
2 Définition des Smart Territoires
La vision « Smart Territoire » est avant tout
axée sur une logique « technique » ou
« métier ». La plupart des répondants
associent la notion de “smart” à trois
mots clés : “connecté”, “innovant” et
“efficient”. Une image positive du
numérique associée à la performance et
au changement mais qui passe par un
élément incontournable celui de
disposer du niveau de bande passante
necessaire pour travailler. Ces résultats
sont sans doute liés à la spécialisation
sectorielle des structures interrogées qui
voient dans le numérique un élément
determinant de la modernisation des réseaux qu'ils ont à gérer.
3 Développement des projets Smart territoires
Objectifs des projets Selon les répondants, le développement de projets de Smart territoires répond
avant tout au besoin de développer de nouveaux modèles de gestion et de pilotage (46% des réponses). Le
numérique est considéréré comme un levier d'optimisation de la gestion des réseaux urbains et un moyen pour
assurer un meilleur usage des ressources environnementales, notamment à travers le développement des
transports intelligents et des smart grids. Les projets ont impact sur l'innovation et l'expérimentation (44%), ils sont
perçus comme un levier de modernisation et de renforcement de la qualité des services publics (42%), en
permettant notamment aux usagers un accès plus facile à l'information, grâce à la dématérialisation. De
manière moins majoritaire, ces projets répondent aussi au besoin de dynamiser l’économie locale (27%), de
faciliter les évolutions organisationnelles (19%), de rationnaliser les investissements et d'assurer le bon
fonctionnement des services publics (19%).
Les projets dans le temps
La mise en œuvre de stratégies « Smart
Territoires » est amorcée par les acteurs de
la gestion des services locaux puisque au
total, 54% des répondants disent avoir mis
en place des projets Smart territoire
Parmi eux : 14% depuis plus de cinq ans, 14%
entre deux et cinq ans et 26% ont engagé
des projets depuis moins de deux ans.
Thématiques et état d’avancement des projets. L’aménagement numérique reste un des
principaux piliers du développement de politiques de territoires intelligents. Les actions portées par les Syndicats
Mixtes Numériques dans ce domaine visent à déployer un « socle numérique » préalable au déploiement de
0%
10%
20%
30%
40%
50%
Vision des Smart territoires
2 ans 5 ans
14% 26% 14%
48
services. Ces mêmes syndicats sont également porteurs de projets dans le domaine de l’e-administration, par
le biais du développement de plateformes d’e-services mutualisés (20% des répondants). Le secteur de
l’énergie est fortement impacté par le mise en œuvre de stratégies « Smart Territoires ». Le déploiement de
réseaux de capteurs est assez largement amorcé dans les secteurs de l’éclairage public (49% des répondants)
et dans une moindre mesure sur celui des réseaux d’eau (21% des répondants).
Quant aux politiques de développement du numérique elles commencent à être engagées, à travers des
actions relatives à la maitrise des consommations (51%), au développement et à l’intégration des énergies
renouvelables (44%), à la mobilité « propre » (38%), au développement de l’autonomie énergétique (23%) et
aux réseaux de chaleur (21%).
49
0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40% 45% 50%
Aménagement numérique du territoire
Energie
E-administration
Mobilité et transports collectifs
Gestion et équipements des bâtiments
Voirie/ espace public
Gestion des réseaux d'eau et d'assainissement
Données
Sécurité et gestion des risques
Education
Tourisme
Médiation et inclusion numérique
Environnement, biodiversité
Développement économique
Culture
Innovation et tiers lieux
Santé/ social
Thématiques et états d'avancement des projets
expérimentation déploiement opérationnel
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60%
Maîtrise de la consommation d'électricité
Eclairage public intelligent
Energies renouvelables
Mobilité propre
Raccordement THD des sites publics stratégiques (GFU)
Autonomie énergétique
Chauffage des bâtiments publics (GTC)
Réseaux de chaleur
Relevage et comptage des réseaux d'eau
Plateforme de e-services mutualisée
Principaux services numériques développés
Exemple 1 : Syme05
Le syndicat mixte d’électricité des Hautes-
Alpes va expérimenter une une borne de
recharge électrique rapide et
communicante alimentée par un mix
énergétique (solaire, vent et eau). Il étudie
en coopération avec la Région PACA le
traitement des informations de RTE en temps
réel afin d'asservir les recharges de toutes les
bornes publiques aux contraintes de
transport et production. Enfin, il participe
dans le cadre du programme Flexgrid à la
mise en place d'un micro-grid pour
alimenter 27 foyers dans une vallée
encaissée du département.
Exemple 2 : SDE 35
Le Syndicat d’énergie départemental d’Ille et Vilaine est
engagé dans le projet SMILE, en réponse à un appel à
candidature national sur les Smart Grids. A ce titre, il porte
un projet de 'Plateforme d’éclairage intelligent'.
Exemple 3 : Manche Numérique
Le syndicat Manche Numérique a lancé : le projet SystM,
une expérimentation de monitoring énergétique à
destination des entreprises ; ZOÉ, un réseau de cinq tiers-
lieux sur le département (bureaux de télétravail, espaces
de coworking, salle de réunion, salle de visio). Il déploie
dans le cadre de MancheLab, un Fab Lab mobile rural
équipé d'une découpeuse laser, d'une imprimante 3D,
d'un scanner et d'une fraiseuse à commande numérique
50
4 Succès et freins
Attentes. Afin d’accéler la mise en place de démarches Smart Territoires, les répondants mettent
en premier lieu l'accent sur les retours d’expérience des autres collectivités, afin d'améliorer le
pilotage de leurs projets (57%). L'innovation par l'exemple et les bonnnes pratiques des autres peut
être en effet considéré comme un véritable levier de modernisation : "si mon voisin ou un collègue
le font, pourquoi pas nous". Une aide à la mobilisation de financement pourrait également leur être
utile (37%), ainsi qu'une information plus documentée sur les solutions techniques (33%) et un
accompagnement sur les appels à projet (33%).
Facteurs de succès Le premier facteur favorisant la réussite d’un projet repose selon 47% des
répondants, sur l’engagement et le portage politique de celui-ci par un élu qui sera à même d’aider
à la mobilisation des fonds ou de créer des liens avec des partenaires utiles. Une bonne coordination
entre les équipes, l’octroi de financements extérieurs, l’utilisation de technologies innovantes ou
encore une meilleure information des élus sur les technologies sont également les plus attendus pour
favoriser le développement harmonieux des projets.
57%
37%
33%
33%
27%
17%
17%
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60%
Retour d'expérience et bonnes pratiques d'autres collectivités
Aide à la mobilisation de financement
Meilleure information sur les solutions techniques
Accompagnement aux appels à projets
Évaluation de retour sur investissement des projets Smart…
Formation sur la démarche Smart territoire
Aucun soutien particulier
47%17%
3%27%
20%17%17%
10%27%
10%7%
20%13%
10%30%
13%10%
30%17%
10%7%
0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40% 45% 50%
Engagement des élus/portage politique
Visibilité des projets
Association des services de communication aux projets
Coordination entre les directions impliquées dans les projets
Implication des partenaires externes publics ou privés
Mutualisation entre les directions du territoire
Conduite du changement
Implication des citoyens
Octroi de financements externes (investisseurs institutionnels,…
Importance du budget alloué aux projets de l'entité
Retour sur investissement
Régime de propriété des données clarifié
Clarification législative et réglementaire
Relations contractuelles plus équilibrées avec les délégataires
Utilisation de technologies innovantes, mise en oeuvre des…
Utilisation de technologies et solutions déjà éprouvées
Standardisation des outils et technologies proposées
Meilleure information des élus sur les technologies et leur impact
Meilleure information des agents sur les technologies et leur impact
Connaissance des programmes nationaux sur les technologies
Information sur les offres de solutions
51
5 Pilotage des projets et financement
Pilotage Le pilotage des projets est assuré par l’entité seule, dans le cadre de ses compétences pour 12% des
répondants tandis que 22% travaillent en collaboration avec d’autres structures (11% avec les collectivités
adhérentes, 10% avec des partenaires extérieurs – entreprises, associations, universités, collectivités non
adhérentes…). La moitié des répondants a renforcé ses capacités en interne pour préparer la mise en oeuvre
de projets Smart territoires, par exemple, à travers le recrutement d’un directeur de l’innovation ou en ayant
recours à une aide juridique et/ou à une maîtrise d’ouvrage extérieure.
Marchés publics Afin d’assister la maîtrise d’oeuvre et l’exploitation des projets de développement Smart
territoires, 23 répondants ont déjà lancé des marchés publics: 17 par le biais de marchés de prestation de
services (études, travaux…), 4 via des marchés de conception réalisation exploitation maintenance (CREM) et
2 par des marchés de délégation de services publics, dans le cadre de projets de smart grids, ou de recharge
de véhicules électriques.
Financements Ils viennent
majoritairement des fonds propres des
répondants qui pour 79%, ont un budget
spécifique. Le recours recourent à des
financements européens ou nationaux
(52% pour les deux cas) est également
courant.
6 Focus sur le partage de données
Concernant la gestion des données, les répondants
estiment qu’il est prioritaire de réorganiser les
systèmes d’information en vue de mettre en place un
partage de données. Ceci passe notamment par la
creation d’entrepôts de données et d’interfaces de
programmation (systèmes API). Le partage des
données doit se faire d’abord avec les
concessionnaires et délégataires de services, puis
avec les entités publiques et en dernier lieu, avec le
public (open data).
54% des structures interrogées ont entamné un processus de partage de leurs données. Les données en ligne,
ou susceptibles de l’être prochainement sont en premier lieu des données cartographiques, des comptes
rendus de déliberation, des données budgétaires ou des actes administratifs. 78% des répondants diffusent
0% 20% 40% 60% 80%
Financements propres à l'entité(budget spécifique)
Financements propres à l'entité(budget réparti entre les…
Financements nationaux
Financements européens
Investissements privés
Financements
Gestion des données : les priorités
1 - Réorganisation du SI en vue du partage et de la réutilisation des données en interne 2 - Partage des données avec les concessionnaires et délégataires ou d'autres prestataires de services 3 - Partage des données avec d'autres entités publiques (collectivités/ Etat) 4 - Ouverture des données publiques (open data)
52
directement sur leur site web, tandis que 33% passent par la creation d’un site web dédié. Pour les collectivités
(et groupements de collectivités), 29% ont signé des contrats régissant le partage de leurs données avec des
concessionnaires et des délégataires (en majorité dans les secteurs de l’énergie, de l’eau et l’électricité) contre
43% qui fonctionnent encore sans accord et dispositions particulières sur ce domaine.
68%
59%
55%
55%
18%
18%
9%
9%
9%
5%
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%
données géographiques ou cartographiques
comptes rendus des délibérations
données budgétaires/ financières
documents marchés publics et actes administratifs
données statistiques ou économiques du territoire
données services usagers (transports, collecte déchets)
subventions
dépenses des élus
données temps réel (trafic, fréquentation...)
documents d'urbanisme
Nature des données ouvertes
53
CONCLUSION
7
54
L’Observatoire Smart City 2016 a permis l’étude des projets mis en place par
116 collectivités territoriales en France. Ces projets s’inscrivent dans une vision
transversale de la smart city qui comprend des représentations aussi variées
que la ville intelligente, durable, ou participative. Avant tout, la smart city est
perçue comme une ville à forte capacité d’innovation, soucieuse de la
preservation de l’environnement et constructure avec et pour ses habitants,
ce qui semble aller à l’encontre de la vision purement « technocratique »
généralement associée à la mise en œuvre de telles politiques. Ainsi, d’un point
de vue plus opérationnel, la majorité des collectivités estiment que le
développement des projets correspond tout d’abord à un impératif de
modernisation et d’amélioration la qualité des services publics. Pour près de la
moitié des acteurs intérrogés, la Smart City constitue un préambule à
l’élaboration de nouveaux modèles de gestion et de pilotage des services
urbains.
En ce qui concerne les secteurs associés à la mise en place de politiques Smart
City, la plupart des domaines d’actions des villes sont couverts par les projets
de smart city et ce, de manière accrue en 2016. Ils diffèrent cependant en
function de la taille des collectivités, les grandes villes valorisant davantage
des politiques sectorielles sur les grands domaines urbains de la mobilité et de
l’énergie. Au contraire, les petites et moyennes collectivités mettent l’accent
sur l’aménagement numérique territorial, socle technique préalable au
déploiement de services dans des domaines tels que la culture et le tourisme.
A l’heure des réformes territoriales, l’évolution des structures de gouvernance
et le développement de processus de mutualisation facilite le pilotage des
politiques de villes intellegentes. Ainsi, 43% des villes et EPCI déclarent partager
avec la ville centre un cadre commun organisant le pilotage de la smart city.
30 % des collectivités ont par ailleurs amorcé la mutualisation des directions des
systèmes d’information (contre 23% en 2015).
Dans les grandes collectivités, comme dans les petites et moyennes, le portage
des politiques smart city relèvent le plus souvent de la responsabilité de la
Direction Générales des Services. Si toutes les collectivités n’ont pas développé
un modèle de gouvernance spécifique pour la conception et la mise en
œuvre de ces politiques, la plupart des villes ont fait évoluer leur organisation
afin de faciliter l’émergence et la gestion des projets. Des référents smart city
ont ainsi été nommés dans 50% des grandes agglomératons (contre 21% en
2015). D’un point de vue financier, si le budget alloué aux projets reste
majoritairement réparti entre les directions impliquées, une part croissante des
collectivités consacrent un budget spécifique au sujet (53% contre 18% en
2015). Cette évolution est particulièrement importante au sein des grandes
villes : elles sont 67% à déclarer avoir mis en place un budget dédié à la Smart
City.
L’émergence des projets smart city dans les agglomérations françaises résulte
de l’articulation de plusieurs facteurs. La démarche est avant tout politique et
le plus souvent portée par un élu (70% des répondants). Elle réquière
cependant l’implication de l’ensembe des directions de la ville, du fait de la
pluralité des domaines métiers concernés.
Observatoire Smart City 2016 : focus sur la donnée
La gestion des données se révèle être une priorité pour les collectivités
territoriales. La mise en place de politiques Smart City implique en premier lieu
55
l’adoption d’un schéma de gouvernance des données - véritable
réorganisation des systèmes d'information en vue de l’optimisation de la
diffusion et de la réutilisation des données – une démarche presque
exclusivement portée par les métropoles. De telles démarches permettent le
développement de nouveaux usages et de nouveaux services autour des
données. Elles permettent également d’améliorer le monitoring urbain et la
conception et le pilotage de politiques publiques. Les collectivités accordent
une grande importance le partage des données entre les entités publiques et
la mise à disposition des données par les délégataires de service public, qui
constitue un apport important de la nouvelle loi pour une République
Numérique. L’Open data progresse, en particulier au sein des grandes
agglomerations qui remplacent leurs portails par des plateformes d’accès aux
données faisant partie intégrante de leurs systèmes d’information.
Observatoire Smart City 2016 : la vision des smart territoires
Le développement des technologies numériques impacte de manière
croissante la gestion des réseaux publics d'utilités. Les acteurs de l’éclairage
public, de l’énergie, de la gestion des déchets, ou de l’eau, amorcent – certes
encore timidement mais de manière croissante- le déploiement de réseaux
intelligents afin d’optimiser la gestion des ressources et l’efficience des services
publics au niveau local. Leur vision est avant tout axée sur une logique
« technique » ou « métier », en lien avec leurs domaines d’action sectoriels.
L’aménagement numérique reste un des principaux piliers du développement
de politiques de territoires intelligents. Le déploiement de réseaux de capteurs
est assez largement amorcé dans les secteurs de l’éclairage public et dans une
moindre mesure dans d’autres domaines tels que l’eau ou l’énergie.
56
8
ANNEXES
57
1 Liste des représentants des villes et des EPCI intérrogés
Mme Nebbula Constance, Conseillère Municipale Déléguée et Conseillère Communautaire, Angers Loire
Metropole (questionnaire et entretien qualitatif)
M. Roscigni Jean Marc, Directeur Général des Services, Ardenne Métropole
M. Bertrand Christophe, Directeur Général des Services, Communauté d’Agglomération d’Avignon
(questionnaire et entretien qualitatif)
M. Tavernier Patrick, Directeur général adjoint, Ville de Béthune
Mlle Chopin Séverine, Adjoint au directeur général des services, Mairie de Béziers
M. Busnel William, Chargé de mission Infrastructures et Innovation Numériques, Communauté
d'agglomération et Ville de Caen
M. Arapaillanges Etienne, Chargé de mission numérique, Ville et agglomération de Cahors (questionnaire et
entretien qualitatif)
Mme Smith Aurore, Directrice générale des services, Ville de Cayenne
Mme François Marie-Francine, Directrice générale des services, Ville de Clermont-Ferrand (questionnaire et
entretien qualitatif)
M. Labaune Yves, chargé de mission aménagement numérique, Communauté urbaine de Creusot
Montceau
M. Albugues Jérôme, DSI, Communauté d’Agglomération de Dax (questionnaire et entretien qualitatif)
M. Dahlem Jacques, DGAS, Ville de Forbach
M. Koenig Jacques, Directeur Général des Services, Communauté d'Agglomération Forbach Porte de France
M. Letexier stephane, Directeur de la mission 'Ville de Demain', Mairie de Grenoble
M. François Langlois, DGS, Mairie de Grenoble (questionnaire et entretien qualitatif)
M. Chaboche Jean-Sébastien, Adjoint au Directeur Général Adjoint en chargé de la Qualité de la Vie,
Communauté d’Agglomération Havraise
M. Henaux Philippe, Responsable de la mission Ville Numérique, Ville de Metz
M. Mathios Jean-marc, DGS, Communauté d'agglomération de Nevers
M. Chateau Alain, Directeur du Centre d'Excellence Smart City, Métropole Nice Cote d'Azur (questionnaire
et entretien qualitatif)
M. Waymel Patrick, Directeur de l'innovation et des services aux entreprises, Communauté d'agglomération
Paris Vallée de la Marne
Mme Hugon Nathalie, Adjointe au Directeur Général des Services, Agglomération Pau Pyrénées
M. Carré Thierry, D.G.A.S., Communauté d'agglommération, 'Portes de France-Thionville'
Mme Burgy France, Conseiller à la stratégie de promotion, Rouen Métropole
M. Moutoussamy Sandee, Chargé de projets réseaux NTIC, ville de Saint-Denis
M. Tayo Jean René, DSI, Saint-Paul de la Réunion
M. Hallo Jean-Guy, Directeur Général des Services, Agglomération de la Région de Compiègne
M. Richard Jérôme, Directeur du Département Numérique, Systèmes d'Information et Innovation, ville d’Aix-
en-Provence (questionnaire et entretien qualitatif)
M. Magnier Philippe, Directeur général des services techniques, Amiens Métropole
M. Duverger Patrick, Directeur des moyens généraux et des systèmes d'information, ville d’Antibes
M. Dollet Christophe, Chargé de mission Smart City, Grand Besançon (questionnaire et entretien qualitatif)
M. Parsy Bertrand, Direceur des systèmes d'information, Ville de Bois
M. Colinet Christophe, Chargé de mission métropole intelligente, Bordeaux Métropole (questionnaire et
entretien qualitatif)
Mme Calvar Joelle, Directrice adjointe Mission Stratégie et prospective, Brest métropole (questionnaire et
entretien qualitatif)
M. Bouzillard Patrice, Directeur Général des Services, ville de Charleville-Mézières
58
M. Verna Wilfried, Directeur Général Adjoint de la Direction de l'aménagement du territoire, du
développement économique et des services à la population, Chartres Métropole (questionnaire et entretien
qualitatif)
Mlle Bonnier Marie-Laure, Responsable Compétitivité et Initiatives Numériques, Agglomération d’Evreux
Mme Gerbaud Emilie Chef de projet Métropole Intelligente, Pôle développement économique et
international, emploi, insertion, Lyon Métropole (questionnaire et entretien qualitatif)
M. Deslattes Laurent, Chargé de mission numérique et smart city, Grenoble-Alpes Métropole (questionnaire
et entretien qualitatif)
M. Legale Eric, Directeur Général d’Issy Media, ISSY les Moulineaux
M. Sauret Jacques, Directeur général des services, ville de La Rochelle
M. Lebreton Matthieu, DSI Adjoint, Agglomération et Ville de Laval
M. Leroy Jean-Paul, Responsable Mission Ville Numérique, Lille Métropole (questionnaire et entretien qualitatif)
Mme Muller Arielle , Directrice Innovations Numériques et Usages, ville de Marseille (questionnaire et entretien
qualitatif)
M. Lallemand Didier, DGS, villle de Montauban
Mme Roussel helene, chef de projet Cité intelligente, Montpellier Méditerannée Métropole (questionnaire et
entretien qualitatif)
M. SELO Tanguy, Chief Digital Officer également en charge de la stratégie Smart City, ville de Mulhouse
(questionnaire et entretien qualitatif)
M. Simon Olivier, directeur du projet 'Nancy ville numérique', ville de Nancy
Mme Sacheaud Claire, chef de projet, Mission innovation & numérique au sein de la Direction Générale
Projets Métropolitains, Nantes Métropole (questionnaire et entretien qualitatif)
M. Yver Cyril, DSI adjoint, Nîmes Métropole (questionnaire et entretien qualitatif)
M. Lheriteau Mathieu, Directeur général des services, ville de Noisy le grand
Mme Poisson Nadine, Directrice de la Direction du développement numérique et de la ville intelligente, ville
Orléans (questionnaire et entretien qualitatif)
Mlle Clément Jean-Philippe, Responsable de la mission Ville intelligente et durable, ville de Paris (questionnaire
et entretien qualitatif)
Mlle Julienne Berro, Directrice générale des services techniques , ville de Perigueux
M. Escudier Eric, Responsable NTIC, ville de Perpignan
M. Ruiz Fernand, DSI, Communauté urbaine de Perpignan Méditerranée
M. Pignon Jean-Michel, Responsable technologies Numériques, Agglomération du Grand Poitiers
(questionnaire et entretien qualitatif)
Mme Glatron Marion, Directrice déléguée Innovation et Smart city, Rennes Métropole (questionnaire et
entretien qualitatif)
M. Marquet christian, Directeur général, Roannais Agglomération
M. Bicrel Julien, Chargé de mission Enseignement supérieur, Recherche, Innovation, Saint-Brieuc
Agglomération
M. Valla Sébastien, Chargé de mission numérique, Saint-Etienne Metropole - Ville de Saint-Etienne
(questionnaire et entretien qualitatif)
M. Erzen Frédéric, Directeur général des services, ville de Saint-Maur des Fossés
M. Arnout Martin, Adjoint au Maire de Saint-Nazaire
Mme Lydia Mantzoutsos Adjoint Ville numérique, Saint-Nazaire Agglomération et ville (entretien qualitatif)
M. Diekmann Frédérique , DSI, agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines (questionnaire et entretien
qualitatif)
Mme André Sandrine, Responsable économie numérique, Strasbourg EuroMétropole entretien qualitatif)
entretien qualitatif)
M. Reviller Jean-luc, DGS, Communauté d’Agglomération de Tarbes
Mme Lapelerie Caroline, Directrice Recherche Innovation Filières, Toulouse Métropole (questionnaire et
entretien qualitatif)
59
2 Liste des représentants des territoires interrogés
M. DESPRETZ Olivier, Directeur Eau et Assainissement, Angers Loire Métropole
M. PEUCHOT Pascal, Chargé de l'aménagement numérique, Collectivité de Saint-Barthélemy
M. ROGER Matthieu, RSI, Communauté Agglomération Creilloise
M. LECOMTE Alexandre, Directeur du Cycle de l'Eau, Communauté d'Agglomération Pau-Pyrénées
M. VAUFREYDAZ IVAN, Directeur de la Régie des Eaux, Commune de Chateaurenard
Mlle HEIDRICH Denis, Mission Aménagement Numérique, Conseil Departemental de Savoie
M. SAVINEL Pierre, Directeur, Eaux de la Veaune
M. FRESIER Damien, Chef de projet, Gaz Electricité Grenoble
M. Mammeri Rachid, Directeur, Haute-Saône Numérique
M. CAMMAL Christian, Directeur, Herault Energies
M. LESAUVAGE Florent, Chef de projets, Manche Numérique
M. AUBRY Marc, Dgs, Morbihan Energies
M. BISE Georges, Directeur Général, O des Aravis
M. BRAL Rodolphe , Directeur, Régie Communale de Montdidier
M. BORLOZ Frantz, Directeur regie de l'eau
M. HARDOUIN Frédéric , Directeur, Régie d'Electricité d'Elbeud
M. BOUCHOT Christophe, Directeur, Régie Dignoise des Eaux
M. BORTOLINI Patrick, Directeur, Régie Municipale des Eaux
M. LONGO Antonio, Chef du Pôle juridique, SAEML Regaz Bordeaux
M. RICAUD Laurent, DGS, SDE07
M. MONFORT Jacques , Directeur, SDEF
M. WALCKER jean-michel, Directeur, SDEG
Mme MARTIN ROLLAND Catherine, Directrice, SIAO
Mme BRAWANSKI Isaure, Directrice, SIE RHONE AYGUES OUVEZE
M. DUBOST Philippe, DGS, SIEA
Mlle CHAMBERT Guillaume, Directeur, SIEDA
M. PICOT Sébastien Directeur Général Délégué SIEG du Puy-de-Dôme
Mme HENNET Agnès Responsable service gestion du patrimoine SIGERLY
M. ROUSTAN Philippe DGS, SISCODIPE 3 Frontières
Mlle BATTU Viviane, Directrice, SIVOM Sioule et Bouble
M. BARBEZANGE Jacques, DGS, SMICA
M. BOUDRY emmanuel, DG, SPL Eaux de grenoble alpes
M. PERROD christophe, DGST, SEDIF
Mme DELCLAUD Marie, Responsable projets qualité du réseau électrique SYANE
Mme LOURENCO Nathalie Responsable des concessions électricité et gaz, SYDER
M. VERNEREY Daniel Directeur général, SYDESL
Mme VIVIEN Florence, Directrice, Syndicat Départemental de l'Eau de l'Orne
Mlle GAUTHIER Laure Directrice Générale des Services, Syndicat Départemental d'Electrcitié et de Gaz de
la Charente (SDEG 16)
Mme FAUSSURIER Elodie, Responsable pôle concession, Syndicat Départemental d'Energie 35
Mme LE PEVEDIC Jannig, Directrice Générale, Syndicat départemental d'Energie des Côtes d'Armor
M. GODEFROY Sebastien, Directeur général des services, Syndicat Départemental d'Energies de Dordogne
60
M. CADET Jean-Jacques, Directeur Général des Services, Syndicat départemental d'Energies de la Drôme
M. DEBOISLOREY Pascal, Directeur Général, Syndicat Départemental d'Energies de la Manche
M. CAMMAL Christian Directeur, Syndicat départemental d'énergies 'Hérault Energies'
M. ROEMER Stéphane , Ingénieur, Syndicat des Eaux de Basse Vigeulles et Faulquemont
M. SUSZWALAK Daniel, DGS Syndicat des Eaux du Bassin de l'Ardèche
M. Charil Emmanuel, Directeur général des Services, Syndicat intercommunal d'énergies de Maine-et-Loire
Mme GARDET Anne Marie, Responsable administrative et financiere, syndicat intercommunal des eaux de la
belle etoile
M. GUICHERD Gérard Directeur administratif, syndicat mixte d'eau et d'assainissement des abrets et environs
M. RAIZIN stéphane directeur, Syndicat mixte d'électricité des Hautes Alpes (SyME05)
Mme SCHMITT stéphanien déléguée aux relations partenariales, UEM
M. YOH-RECHAM Thierry, Directeur du pôle environnement et services urbains, Ville de Mulhouse