apport de l'entrereuneur a la société

8/8/2019 apport de l'entrereuneur a la société

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Introduction à lentrepreneuriat. Professeur : Alain Fayolle

2009

Apport de lentrepreneur à

la société Les conséquences de lentrepreneuriat sur la

croissance économique

Lorenzo de Menten



Apport de lentrepreneur à la société : les conséquences de lentrepreneuriat sur la croissance économique

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Table des matières

Introduction ................................ ................................ ................................ ................................ ....... 3

Chapitre 1 : Apport de lentrepreneuriat à la croissance économique du point de vu théorique. ...... 4

A. Introduction à la Théorie Kirzérienne. ................................ ................................ ..................... 4

A.1 Caractéristique de lentrepreneur Kirzérien. ................................ ................................ ......... 4

A.2 Le profit et les couts de lentrepreneuriat................................ ................................ ............. 5

A.3 La croissance économique grâce à lentrepreneuriat. ................................ ........................... 5

A.4 Lapport de lentrepreneuriat au niveau dune région. ................................ .......................... 6

A.5 Le profit moteur de lentrepreneuriat................................ ................................ ................... 7

B. Complément théorique au modèle de Kirzner................................ ................................ ......... 8

B.1. Leff et de débordement................................ ................................ ................................ ....... 8

B.2 Lentrepreneuriat et la R & D complémentaire................................. ................................ ..... 8

Chapitre 2 : Apport de lentrepreneuriat a la croissance économique du point de vu pratique........ 10

A. Etude de Linnovation et lentrepreneuriat ................................ ................................ ........... 10

B. Linnovation par les entrepreneurs et la croissance ................................ .............................. 10

Lactivité entrepreneuriale et lemploi................................ ................................ .......................... 12

Conclusion ................................ ................................ ................................ ................................ ....... 15

Bibliographie ................................ ................................ ................................ ................................ .... 16




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Introduction

Depuis quelques années, on observe un intérêt croissant pour le domaine de

lentrepreneuriat. Cela touche le monde académique, celui de lentreprise ou encore de la

politique. Les sondages réalisés auprès de la population b elge montrent un réel engouement

pour devenir entrepreneur. Ceci sexplique par un changement de léconomie tout au long

des dernières décennies. Les différents politiques de financement menées par les

gouvernements ont usé des stratégies chaque fois très différentes. En Europe, nous sommes

passés dune stratégie de soutien aux multinationales, qui f ut un échec, vers un soutien

massif à la création dentreprises. Cet intérêt soudain pour lentrepreneuriat trouve sa

source dans les études et les recherches f aites dans les années 90. Elles ont réussi à dévoiler

limportance des petites entreprises pour le développement de léconomie dun pays. En

eff et, il sest avéré que les PME étaient déterminantes pour linnovation et la création de

nouveaux emplois.

Ce travail présente les grandes lignes de la théorie Kirznerienne pour ensuite la r evisiter avec

dautres théoriciens. Ceux-ci exposent des modèles économiques dans lesquels

lentrepreneur est au centre du développement de la croissance du PIB. Après avoir analysé

différents modèles théoriques, ce travail proposera un constat basé sur les données

statistiques qui donnent raison à certains économistes. On verra que lentrepreneuriat par le

développement de lentreprise pourra offrir de lemploi et aura pour eff et dencourager les

états à soutenir leurs PME.




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Chapitre 1 : Apport de lentrepreneuriat à la croissance

économique du point de vu t héorique.

Les travaux de Kirzner (1973) portent sur lanalyse dynamiquedes apports de lentrepreneur à léconomie. Beaucoup dautres

économistes ont critiqué ou réajusté sa théorie mais elle reste

valable si lon respecte ses hypothèses. Ce chapitre sarticule

dans un premier temps, sur une introduction à la théorie et dans

un second temps sur les nuances apportées par dautres

modèles à la théorie Kirzérienne. Il de soit que lapport de

lentrepreneur à la société ne se limite pas juste à son volet

économique. Cependant la théorie développée par cet

économiste parle essentiellement du cette f acette de

lentrepreneuriat dans la société.

A. Introduction à la Théorie Kirzérienne.

A.1 Caractéristique de lentrepreneur Kirzérien.

Kirzner donne à lentrepreneur une fonction très importante dans une économie. Cest la

motivation du profit, qui pousse lentrepreneur à découvrir des opportunités de profit . Il va

diminuer « lignorance » du marché, car il apporte la découverte de quelque chose inconnue

auparavant. Cette chose rendra le marché plus efficient. Elle va soit rendre moins cher un

besoin ou alors mieux satisf aire celui-ci. Un exemple dentrepreneur est le fondateur

Amazone, Jeff Bezos. En créant cette société, il a amélioré et rendu moins cher le marché du

livre.

Laction entrepreneuriale est définie très précisément dans cette théorie. Ici le « travail » de

lentrepreneur est la découverte dune opportunité que tout le monde ignorait. Dans la

réalisation de cette opportunité le « profit pur » que retire lentrepreneur est le profit qui

reste après avoir enlevé tous les coûts liés aux ressources utilisées : Lentrepreneur étant lui-

même une ressource sil f ait quelque chose pour la mise en uvre de lopportunité.

A la base de lopportunité de profit, il y a lignorance des agents économiques. Plus elle est

grande et plus la quantité dopportunité est grande. Laction entrepreneuriale va vider le

stock dopportunités petit à petit jusqu'à atteindre une économie à loptimum, il y aura à ce

moment léquilibre de marché. Cest leff et stabilisant de lentrepreneur dans le processus




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de marché. Le stock dopportunités de profit sera approvisionné par une multitude de

f acteurs extérieurs à lentrepreneur, comme le changement des condition s économiques.

Un point central dans le développement de Kirzner est la découverte dopportunités de

profit par lentrepreneur. Il nomme cette caractéristique chez lentrepreneur, la

« vigilance ». Elle nest pas liée à la connaissance préalable pour deux raisons.

Premièrement, on ne peut découvrir ce quon connaî t dé jà. Deuxièmement, ce nest pas

lentrepreneur qui doit utiliser la connaissance du marché, car dans ce cas il ny aurait plus

de différence entre le gestionnaire et lentrepreneur. Si la connaissance des opportunités

était un pré requis à lentrepreneuriat, il ny aurait plus de découverte. Il suffirait alors de

f aire une maximisation des profits avec les données que lon a , comme tout gestionnaire le

f ait. On définira la vigilance plus comme : « savoir où chercher les données relatives au

marché plutôt que la connaissance de ces données » (Kirzner, 1973).

A.2 Le profit et les couts de lentrepreneuriat

Pour Kirzner lentrepreneuriat na aucun coût. Le coût nul de laction entrepreneuriale ne

nécessite lhypothèse suivante ; la « vigilance » ne demande pas davoir recours à des

ressources ou de consacrer du temps à la découverte dune opportunité de profit. Cest

comme si la découverte devait tomber du ciel, elle est instantanée et nest pas délibérée. Il

est difficile de mettre en application c ette hypothèse, puisqu il y a toujours une réf lexion de

lentrepreneur pour étudier la découverte ou encore pour estimer sa f aisabilité. Il y a donc

bien un coût à laction entrepreneuriale. Il résout cette difficulté en identifiant le moment du

« soupçon de profit». Cest à ce moment là quil décide ou non de consacrer du temps à la

découverte ou de la rejeter. Ainsi le coût dopportunité de lentrepr eneur peut être défini et

retiré du « profit pur ».

Dans la théorie, lentrepreneur devrait déléguer la mise en uvre de lopportunité aux

agents économiques. Pour simplifier, un gestionnaire devrait tout planifier et trouver toutes

les ressources à la réalisation de lopportunité. Cependant, dans la pratique, il est difficile de

trouver quelquun qui puisse tout f aire à la place de lentrepreneur. Ce dernier va donc

remplir des fonctions que les agents économiques narrivent pas à fournir. Lentrepreneur va

percevoir le « profit pur », plus une rémunération due aux fonctions quil remplit à la place

du marché.

A.3 La croissance économique grâce à lentrepreneuriat.

La contribution de lentrepreneur à la croissance de léconomique est le suivant : lefficience

du marché. En eff et, en f aisant ses découvertes, il satisf ait mieux la demande du marché. Il

rend léconomie plus compétitive. Si toute s les opportunités étaient découvertes, on




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obtiendrait léconomie la plus performante possible à condition que les f acteurs extérieurs

soient stables. Lentrepreneur corrige « lignorance » et les erreurs du marché.

On sait que la technologie est un f acteur très important de croissance car elle crée beaucoup

dopportunités de profit. Mais cest bien lentrepreneur qui rend la technologie efficace en

découvrant quelle utilité elle peut avoir. Schumpeter (1911) donne un rôle déstabilisateur à

lentrepreneur, puisque ce dernier va changer le marché en utilisant les progrès techniques.

Kirzner prend comme exemple lapparition de la voiture qui a bouleversé lindustrie de

lattelage de chevaux. Cette innovation exploitée par des entrepreneurs a permis de rendre

certains f acteurs de production plus efficients ce qui a contribué à la croissance économique.

A.4 Lapport de lentrepreneuriat au niveau dune région.

Nous ne décrirons pas tous les f acteurs qui poussent ou freinent lentrepreneuriat, car cest

lapport de celui-ci qui nous intéresse dans la théorie de Kirzner.

Trois éléments participent à la croissance dans laction dentrepreneuriale :

- En trouvant une nouvelle méthode de production, lefficience du marché est

meilleure, car il y aura moins de gaspillage de ressources et les prix seront plus

bas.

- Lentrepreneur en découvrant les nouvelles opportunités de profit off ertes par la

technologie, va améliorer la productivité des f acteurs de production.

- Un dernier aspect qui na pas été abordé auparavant est la création de nouvelles

opportunités de profit par lentrepreneur. Celui -ci en découvrant une opportunité de profit va lui-même en créer dautres qui pourront être a leur tour découvertes

par dautres entrepreneurs.

Au niveau dune région, laction entrepreneuriale peut avoir deux eff ets différents selon que

lon soit dans une économie f ermée ou ouverte. Dans la première situation, laction

entrepreneuriale Kirznerienne va épuiser le stock dopportunités et rendre la région la plus

efficiente possible. Il ne peut pas y avoir de nouveau entrepreneur une fois loptimum

technologique et économique atteint . Il ny a plus « dignorance ». La seconde situation, ne

modifie en rien le processus damélioration. La différence, en économie ouverte, cest que

laction entrepreneuriale va rendre la région plus compétitive par apport au reste du monde.

Kirzner reconnaî t toutefois que les f acteurs non entrepreneuriaux sont aussi sources de

croissance (recherche et développement, capital privé et public, capital humain, capital

physique).




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A.5 Le profit moteur de lentrepreneuriat

Pour bien comprendre de quelle f açon une région atteint l optimum via lentrepreneur, voici

lexplication schématique

Schéma 1 : Choix occupationnels, croissance et eff ets en retour

Soit une population P composée dindividus ayant le choix de leur occupation professionnelle

: être entrepreneur10 ou gestionnaire. (1) Le choix de lindividu i est déterminé par le

maximum des espérances de revenu quil recevrait de son emploi dans lune ou lautre

activité, compte tenu de ses qualités personnelles et celles de son projet entrepreneurial.

Lindividu peut devenir entrepreneur [e] et sattendre à la perception dun profit i, ou

devenir gestionnaire [g] contre un salaire attendu wi. (2) Les choix individuels initiaux

permettent alors la description de la population P selon un partage (3) entre

lentrepreneuriat [E], dune part, et la gestion des activités [G], dautre part. (4) Léconomie

se met en mouvement. Le partage initial de la population selon le choix occupationnel des

individus détermine lévolution de lefficience technico -économique et des productivités

factorielles, (5) rendant nécessaire la révision de tous les prix et quantités, et les revenus.

Sans autre spécification, limpact de lentrepreneuriat sur les profits et les salaires est

indéterminé. Notons néanmoins que ce sont ces nouveaux revenus qui détermineront les

choix individuels futurs (6). Une condition pour quaugmente, lors dun second tour, la

proportion dentrepreneurs dans la population est dobtenir en résultat des revenus

entrepreneuriaux (profits attendus) qui soient supérieurs aux revenus attendus de

gestionnaire.

Source : « Lentrepreneuriat, le territoire et les conditions de leurs dynamiques

cumulatives ». Marcus Dejardin




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B. Complément t héorique au modèle de Kirzner

Bien que cette théorie soit difficile à mettre en pratique, elle donne une bonne base

danalyse du rôle de lentrepreneur dans une économie. Il f aut cependant nuancer les

propos de KIRZNER. Le rôle de lentrepreneur sera revu dans cette partie avec quelqueséconomistes ayant travaillé ce sujet.

B.1. Leffet de débordement

Kirzner insiste trop peu sur limportance de linnovation. Joseph Schumpeter (1883-1950)

voit léconomie comme un système dynamique. Les opportunités de profit sont créées par

le cycle de « destruction créatrice ». Lentrepreneur va, par sa recherche et linnovation,

créer de nouvelles sources de profit et détruire les anciennes. Ainsi, Il améliore ra la

productivité et démantèlera les anciens avantages concurrentiels.

Un modèle plus récent déconomie insiste beaucoup sur les conséquences de la

connaissance sur linvestissement et linnovation (Scherer 1992), tout en laissant un rôle

important à lentrepreneur. Scherer va expliquer que leff et de débordement de la recherche

a un rôle dans linnovation. Le problème de la connaissance cest quelle nest pas un bien

exclusif et la conséquence pour la recherche et le développement est un sous-

investissement de la part du privé. Et sans R & D il ne peut y avoir dinnovation, ce qui

amène à terme à ne plus avoir dentrepreneur. Cest donc au pouvoir publique dinvestir à la

place du privé pour créer les opportunités de profit dont a besoin lentrepreneur.

Il y a dans ce modèle une condition à lentrepreneuriat beaucoup plus importante que chez

KIRZNER. Cette théorie a tendance à diminuer le rôle de lentrepreneur dans une économie.

B.2 Lentrepreneuriat et la R & D complément aire.

Il y eu en Europe, dans les années 80-90, suite aux nouvelles théories sur la connaissance, un

investissement massif dans léducation et la recherche. Cela aurait du amener lEurope vers

une croissance plus forte, mais les eff ets escomptés neurent pas lieu. De plus les Etats-Unis

affichaient eux une croissance bien supérieure aux pays Européens. Nous verrons dans le

chapitre suivant les causes de ce décalage. En eff et aucune corrélation entre

linvestissement dans la R & D et la croissance na pu être observ ée. Audretsch, Keilbach et

Lehmann (2006) nomment ce phénomène, le paradoxe Européen.




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Le tableau suivant montre le pourcentage du PIB investit dans la R & D en 1995 et la

croissance économique en ordonnée.

Corrélation entre croissance et R & D

Source : Acs Z.J., Audretsch, Braunerhjelm et Carlsson (2005, p. 26) (échantillon 18 pays de

lOCDE,sur la période 1980-1998)

Audretsch (2006) dit que linvestissement dans la connaissance est une condition non

suffisante pour créer de la croissance. Si lentrepreneur nest pas là pour exploiter cette

connaissance, la R & D ne peut être transformée en croissance

Il a construit un modèle mathématique comprenant différents f acteurs qui pouvai ent

expliquer la création de richesses. Il sépare trois grandes variables : la quantité dentrepreneur, la connaissance dé jà acquise et la R & D. il ressort de ce modèle que les trois

variables sont complémentaires. Ainsi un pays qui a une avance technologique peut avoir la

même croissance économique que le pays qui a une grosse concentration dentrepreneur.

Le modèle dAudertsch ne voit plus dans le marché un processus de destruction créatrice

mais plutôt un processus de construction-créatrice. Une grande firme qui partage sa R & D

créera une nouvelle entreprise qui ut ilisera la même connaissance pour une autre utilisation.

Cela permet dexploiter au maximum toutes les opportunités quoffre la nouvelle

découverte. Cette théorie ramène lentrepreneur au centre de léconomie en étant un levier

pour la croissance dune région.




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Chapitre 2 : Apport de lentrepreneuriat a la croissance

économique du point de vupratique

Après létude de différentes théories des bienf aits de lentrepreneuriat sur la croissanceéconomique, il f aut pouvoir analyser empiriquement si ce lien existe réellement. En

comparant différentes statistiques, cela nous permettra de confirmer ou dinfirmer

lexactitude des modèles décrit auparavant.

A. Etude de Linnovation et lentrepreneuriat

Les travaux précédents se sont penchés sur la relation entre linnovation et lamélioration de

production. Ceci nest plus à démontrer, dé s lors linnovation est bien un f acteur de

croissance. Il f aut préciser que ces études ont été, pour la majeure partie, f aites sur les pays

développés. Par contre, ces mêmes travaux nont pas réussi à lier les eff ets de la création

dentreprise sur le développement économique. François Facchini (2005) donne une raison à

cette difficulté : les statistiques ont été f aites pour pouvoir prouver que linnovation était

efficace mais elle ne se tournait pas du tout vers les conséquences de lentrepreneuriat dans

les différents pays. Des travaux plus récents, réorientés vers lentrepreneur, ont pu rétablir

celui-ci au centre du développement économique en lui attribuant son rôle de découvreur

dopportunités non exploitées.

B. Linnovation par les entrepreneurs et la croissance

Il nest pas aisé de mesurer laction entrepreneuriale. Lentrepreneur innovateur pourra

difficilement rentrer dans les statiques puisque généralement la mesure de leffort

dinnovation est essentiellement le calcul des moyens financiers et du capital humain

consacrés, par les firmes ou les pays, à la R & D. Lautre mesure est le nombre de brevets

déposés par une firme (Hall, Jaff e et Trajtenberg 2001). Ces 2 mesures ne sont pas fiables

pour avoir une idée de leffort dinnovation fourni par les entrepreneurs. La première ne

compte pas les résultats concrets de la R & D ; en eff et une firme peut dépenser des millions

sans jamais trouver une découverte utile. Pourtant, dans les statistiques elle aura

grandement contribué à linnovation. La seconde mesure est aussi biaisé e puisquun

entrepreneur va rarement breveter une innovation à cause des freins bureaucratiques et

financiers qui sont liés à la procédure dobtention de brevet . De plus, beaucoup de petites

innovations ne vont jamais être brevetées car lentrepreneur préf ère le secret (Desroches

1998). Malgré ces mesures non fiables, cest sur cette base que les travaux expliquent

linnovation et sa contribution à la croissance. Griliches (1994), qui a étudié leff et de la R &

D sur la croissance, navait pas tout à f ait tort en disant que 50 % de lamélioration de la




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productivité est expliquée par la R & D. Ce qui est une estimation plus ou moins correcte.

Mais il reste 50 autres pourcents inexpliqués.

La remise en question de lutilité dinnover dans les pays développés na pas lieu dêtre. Par

contre, il ny a pas de détermination exacte sur qui porte linnovation. En remontant une

quarantaine dannée dans le passé, Chandler a persuadé un grand nombre de personnes,

dans le milieu de lentreprise comme celui de la politique, que les PME navaient plus

davenir puisque seules les multinationales avaient les moyens de f aire des découvertes

majeures. Lon a pu constater dans le chapitre précédent que les politiques Européenne s en

matière de financement de la recherche nont pas aboutit au résultat espéré. On oubliait

que les petites société étaient aussi créatrices dinnovations importantes.

On ne peut pas leur donné tort davoir émis ces théories. La difficulté dapprécier les

innovations de PME, rendait aux yeux des statisticiens leffort dinnovation presque

inexistant pour celles-ci et donnait justement beaucoup trop dimportance aux grandes

entreprises. Ce nest quen 1997, quune étude a pu démontrer lefficacité des peti tes

entreprises dans linnovation. Les firmes de taille importante développent des innovations

majeures, que lon appel innovation de rupture. Mais ce quelles narrivent pas à f aire, à

cause de la bureaucratie, cest de profiter de toutes les variétés de niche attachées à ces

innovations. Ce sont les petites entreprises qui sont capable s de voir ces opportunités grâce

à une plus grande f lexibilité (Pappillon 2003).

Source : Perspectives de lOCDE sur les PME (2005)




12

Pourquoi les Européens ont-ils de si mauvais résultats par apport aux autres pays

développés? La réponse à cette question se trouve dans la mentalité Européenne. Ils nont

pas voulu croire au modèle type américain qui encourage lentrepreneuriat par de nombreux

soutien aux nouvelles entreprises qui les rassemblant autour de pole comme la Sylcon

Valley. Les Européens ont soutenu les multinationales pour quelles deviennent des leaders

mondiaux au détriment des PME. Ce nest que dans les années 90 que la politique

européenne a été révisée en remettant lentrepreneur au centre de leur politique .

La figure suivante montre lévolution de lentrepreneuriat aux USA, aux Pays-Bas, en

Allemagne et en France

Source : EIM : COMparative Entrepreneurship Data for International Analysis (COMPENDIA

2000)

Lactivité entrepreneuriale et lemploi

En 2005, lOCDE a publié le rapport « perspective de lOCDE sur les PME et

lentrepreneuriat » (2005). Il en ressort que lentrepreneuriat et les PME sont une source

principale pour linnovation , la compétitivité et le dynamisme dune région. On constate que

les PME constituent 95% du tissu dentreprises dun pays et en moyenne deux tiers des

emplois. Mais se sont aussi les véritables créateurs de nouveaux emplois. LOCDE confirme

que les PME sont très forte dans linnovation de service s et particulièrement lorsquun savoir

est requis. Mais cest grâce à un réseau de connaissances comme les universités et les

relations entre entreprises quelles peuvent réussir à innover. Ces PME constituent bien le




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moteur de la croissance dans les pays industrialisé tout comme dans les pays en voie de

développement.

Certains secteurs de léconomie sont portés par les microentreprises (1-9 salariés et moins

de 10 millions deuros de chiffre daff aire) et les petites entreprises (20-49 salariés et moins

de 50 millions deuro s de chiffre daff aire). Lindustrie manuf acturière nest pas le domaine

le plus porteur pour ces PME, cela reste souvent lactivité de moyennes et grandes

entreprises. Par contre, dans le secteur des services, lon constate que dans la plupart des

pays, la moitié des emplois sont fournis par les PME.




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Source : Perspectives de lOCDE sur les PME (2005)

Les PME en Europe fournissent 23 millions demplois dans le secteur privé, les statistiques

ont montré quelles ont crée 63 % des nouveaux emplois dans les année s 90 (Hall, 2002).

Lentrepreneuriat à montré son utilité à des fin économiques.

Cest aussi un f acteur de développement dans les pays sous développés. En eff et la

croissance de ces pays à une forte dépendance à la capacité de la population à

entreprendre. La connaissance nest pas aussi importante que dans les pays occidentaux

mais le potentiel de développement est si grand que lentrepreneur peut saisir des

opportunités encore inexploitées. A terme, lorsque le pays se développe, les besoins en R &

D se font sentir. En Afrique, la question de lentrepreneuriat se pose depuis peu pour les

f emmes. On estime à un tiers le nombre dentreprises appartenant aux f emmes. Cest une

économie parallèle qui se développe essentiellement dans des petites localités. Les

gouvernements Africains ont pris conscience du formidable potentiel de croissance de cette

économie souterraine. Lentrepreneuriat féminin apporte un nouveau stock dentrepreneur

en plus, il f avorise lintégration de la f emme dans la société africaine.




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Conclusion

Les théories économiques ont évolué tout au long du siècle passé et continuent de se

développer aujourdhui. Elles ont mis en valeur limportance de lentrepreneur dans une

économie et la complémentarité de celui-ci dans linnovation. La R & D est tellement liée à

lentrepreneuriat que lun sans lautre leur eff et sur la croissance est quasi nul. Les

observations sur les politiques Européennes dinvestissement dans les années 80 -90 on pu

confirmer les théories plus récentes. On parle déconomie entrepreneuriale comme le f utur

modèle économique. Il y actuellement, un revirement des po litiques publiques en recentrant

lentrepreneur au cur de leur stratégie de développement. Avec la mondialisation la

compétitivité des pays développés est mise à mal et leur f er de lance pour rester dans la

course, est davoir les « entrepreneurs innovateurs ». Ils sont la force motrice à lorigine des

f aits économiques. Par lexploitation doccasions, et le processus de découvertes, ils

stimulent et améliorent par leur activité la productivité du pays et par la même fournissent de nombreux emplois touchant au savoir. Dans les pays en développement, lentrepreneur

se tournera davantage vers les secteurs de lindustrie agricole ou manuf acturière. Ce sont

aussi eux qui pourvoient le plus demplois. Il est donc prouvé que lentrepreneuriat est une

condition nécessaire à la croissance dun pays. Mais il est indispensable que les PME soient

soutenues par les réseaux dentreprise et par léchange des connaissances. Leff et vertueux

du partage permet la création dentreprises qui à leur tour vont diff user leurs

connaissances : cest ainsi quune découverte offrant une multitude dopportunités pourra

être exploitée au maximum. Cependant, les entreprises ne sont pas toujours disposées à

léchange des connaissances, ce sera donc à létat de prendre en charge une par tie de la R &

D en la dynamisant pour en f aire profiter toutes les entreprises.




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Bibliographie

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Editions de lOCDE, 2005.

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DEJARDIN Marcus, « Croissance et cohésion en Europe. Des enjeux pour lentreprise posés

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JULIEN Pierre-André, Entrepreneuriat régional et économie et économie de la connaissance

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