URBAWOOD® EST L’UN DES TOUT PREMIERS BÂTIMENTS FULL-BOIS DE FRANCE, COCONÇU PAR LE CONSORTIUM AGENCE A - NACARAT - GERIM. Outre sa structure poteau-poutre en lamellé-collé et ses façades porteuses réalisées en préfabrication, il se distingue tout particulièrement par son noyau central également en bois, cage d’ascenseur comprise. Ce bâtiment de quatre niveaux pour 2600m2 a ainsi pu être construit en 30 jours de chantier (hors d’eau hors d’air). Il assure les performances thermiques conformes à la RT 2012, et offre une très grande souplesse d’adaptabilité et d’usage.

Projet innovant, il accueille depuis le printemps 2014 le dispositif des ADICODE®, Ateliers de l’Innovation et du Codesign, mis en place par les Ecoles d’Ingénieur du Groupe HEI ISA ISEN. URBAWOOD est la figure de proue du campus de l’innovation porté par le pôle d’excellence Euratechnologies, dans la métropole lilloise. URBAWOOD a révélé sa flexibilité d’usage dans l’aménagement des espaces de co-conception, conçus pour favoriser l’échange, la confrontation et l’émergence des idées. L’accent a été mis sur une forme de discrétion de l’aménagement au profit des personnes qui y travaillent : il s’agit de mettre en scène et de rendre perceptibles le travail d’équipe, l’imagination, l’audace. Néanmoins, le bâtiment s’adapte tout aussi facilement aux besoins du « conçu pour tous » comme au sur-mesure.

URBAWOOD et les ADICODE® sont deux projets qui se sont rencontrés, à partir d’une idée et d’un désir commun d’innovation et de performance, portés par des hommes de conviction qui ont su collaborer et enrichir mutuellement leurs propositions :- AGENCE A, via Eric HAUGOU, architecte- NACARAT, via Anthony PONTHIEUX, responsable du programme- Groupe HEI ISA ISEN via Jean-Marc IDOUX, son directeur général- ÇA?OUI! via Denis OUAILLARBOUROU, architecte du Groupe HEI ISA ISEN Le Groupe HEI ISA ISEN, par le biais de son directeur, est convaincu de la nécessité fondamentale pour toute entreprise évoluant dans le monde d’aujourd’hui de transformer son mode de management. Ce qui est en jeu est l’instauration d’un management de type horizontal, dans lequel les responsables hiérarchiques sont accessibles, avec qui il est possible de partager, qui détermine choix et décisions de manière collaborative. Vœu pieux face aux multiples résistances au changement, à l’intégration plus ou moins inconsciente de modèles managériaux plus autoritaires ? Certainement, si un cadre n’est pas donné pour signifier et vivre ce changement de paradigme. Au-delà d’un certain design qui ne véhiculerait qu’une image, il y a aussi l’expérience de l’influence des lieux et de leur organisation sur les comportements. Produire URBAWOOD et les ADICODE®, c’était donc donner une forme à cette conviction managériale, et une forme large puisqu’elle concerne aussi bien les salariés et enseignants-chercheurs que les étudiants en fin de formation. Il y a toujours dans un projet deux programmes. Un programme effectif, concret, qui s’exprime par des besoins, des surfaces, des contraintes. Et plus important, le second programme, non quantitatif, portant sur la signification, définissant des objectifs qui dépassent la simple réponse pratique au besoin. C’est ce programme, souvent informulé, ou du moins mal dit, qui est le nœud d’articulation de l’implication des acteurs. Plus encore, il est le point de rencontre des écoutes et des compréhensions, le lieu où se crée la relation. L’expérience de conception d’URBAWOOD accueillant les ADICODE® est ainsi une expérience humaine, celles de valeurs partagées.

AGENCE A tire sa force de sa connaissance fine des enjeux des usagers futurs, couplée des exigences exprimées ou tacites de la maîtrise d’ouvrage. Pour autant, la prime sobriété de leurs réalisations fait preuve d’une réponse discrète mais pertinente aux usages à court comme long terme. AGENCE A conçoit des bâtiments apurés où l’intelligence est autant dans la finesse du détail extérieur que dans la force de l’adaptabilité des espaces conçus. Déjà confronté à la conception et la réalisation de bâtiments en bois, l’architecte s’est frotté à l’exercice d’associer, à l’acte architectural, les contraintes de planning de montage (30 jours) et d’une conception codesignée avec l’entreprise GERIM. De la contrainte maximisée naît une conception adaptée.

NACARAT défend quant à elle une idée : les bâtiments full-bois offrent à tous les niveaux d’efficacité – constructive, thermique, environnementale, commerciale – des réponses pertinentes et ajustées à la diversité des besoins. L’enthousiasme fait le reste, à saisir qu’un bâtiment fondamentalement étanche, un peu raide et assez opaque est en réalité ouvert, souple, configurable à des modes nouveaux d’organisation du travail et des pédagogies. Paradoxe qui n’en est pas un. Accompagner un client revient ainsi à aller plus loin que la simple prestation de service. Dès la conception, et pendant toute la réalisation il s‘agit de mettre son intelligence sensible au service d’usagers futurs. Se projeter ainsi pose l’exigence professionnelle juste, celle d’un concepteur.

I-NOTE D’INTENTION

GÉRIM Rodrigue LESCAILLET Directeur Général

NACARAT Anthony PONTHIEUX Responsable du programme

Agence A Éric HAUGOUArchitecte

Ça?Oui! Denis OUAILLARBOUROU Architecte

Groupe HEI ISA ISEN Jean-Marc IDOUX Directeur Général

ÇA?OUI! conçoit l’architecte d’abord comme un traducteur : il convient de trouver des équivalences formelles, spatiales, signifiantes au programme informulé. Plus précisément, il s’agit de reformuler la demande, par le dit et redit de ce que l’on comprend de la parole de l’autre, par les plans mis au point peu à peu, par l’expression orale de ce que l’on cherche à obtenir. L’architecte aime jouer à ce jeu parce qu’il pose la forme comme résultante d’une démarche et non comme un a priori initial. A travers l’écoute et l’échange, le processus de conception s’enrichit d’une compréhension profonde des enjeux. Plus encore, ce temps passé permet d’honorer toutes les demandes complémentaires qui surviennent durant l’élaboration du projet, et de faire des choix cohérents et rapides jusque dans des questions de signalétique ou de mobilier.

Valeurs partagées donc, et d’autant plus qu’elles sont différentes. L’importance de tel point pour l’un des protagonistes devient importante également pour les autres. Il y a là une attitude qui est réellement celle que requiert la co-conception. C’est peut-être même le point essentiel : reconnaître l’égale valeur des compétences sollicitées par le projet, aussi différentes soient-elles. En tenant compte des qualités humaines, de la créativité et de la fine connaissance de l’utilisateur que possède le Maître d’Ouvrage, l’architecte n’abdique pas sa propre capacité à concevoir, mais l’enrichit. Pareillement, le travail de transcription en formes et espaces de l’architecte n’est pas perçu comme une trahison, mais le prolongement tangible du but recherché par le Maître d’Ouvrage.

Ce faisant, la répartition conventionnelle des rôles disparaît. L’impact de la démarche se vérifie en premier lieu avec l’efficacité des solutions mises en œuvre. Davantage encore la pratique de la co-conception génère une expérience transformante des manières même de penser, un changement d’attitude qui permet d’aller plus loin dans la qualité visible et ressentie des architectures ainsi créées. La confiance devient alors spontanée, l’implication naturelle, la considération attentive, l’écoute effective. Ce phénomène d’élargissement du champ de références des uns et des autres en fait, tous, des producteurs de culture. Ainsi, l’intégration à ce cercle de conception des compétences d’une entreprise paraît plus naturelle, voire indispensable car enrichissante.

Pouvait-il en être différemment pour URBAWOOD et les ADICODE® dont l’objet est précisément la mise en place d’un dispositif pédagogique et entrepreneurial d’intelligence collective ? Au-delà de l’originalité motivante du sujet à traiter, le projet a été mené et approfondi dans ses moindres détails du fait de l’émergence d’une culture commune. L’attention mutuelle aux problématiques de chaque partie a en effet produit d’elle-même du sens, et enrichit les raisons initiatrices de l’aventure. De précision en éclaircissement, requis par l’élaboration conjointe du projet, le sens même de la démarche d’URBAWOOD et des ADICODE® s’est explicité. Il a ainsi atteint un point de convergence, où sont simultanément arrivés au même degré de précision un programme longtemps surprenant et mal dit parce que jamais expérimenté auparavant, et sa traduction en lieux et en volumes, en transparences et en respirations, en corps se mouvant dans l’espace, en intelligences travaillant ensemble. A l’étonnement que produit l’innovation succède l’évidence d’un déjà là renouvelé.

Pour cela, URBAWOOD assure une flexibilité immédiate à une conception « pour tous », satisfaisant des besoins classiques d’entrepreneurs et d’investisseurs sur l’un de ses niveaux. Dans cette lignée, la flexibilité future des espaces réalisés sur-mesure aujourd’hui est autorisée par une trame rythmée et une réflexion sur les équipements techniques permettant une divisibilité forte. Ces dispositions confèrent une commercialité aux surfaces acquises pour le futur.

En définitive, il n’est pas vain de parler ici d’une œuvre collective. Cela ne signifie pas qu’il n’y a plus d’auteur, mais au contraire que chacun identifie son apport sans que cela minimise celui de ses partenaires. Ecriture à plusieurs mains reconnaissables et suffisamment attentives les unes les autres pour écrire ensemble une même histoire. La force de l’expérience est qu’elle dépasse en les unifiant confusion et séparation.

C’est donc sous le signe de la relation qu’il faut lire le projet URBAWOOD. Car s’il est entendu que l’architecture est bien l’art de vouloir, chercher et travailler un lien entre les corps, le groupe, un environnement, des formes, des techniques et des matériaux, un imaginaire, il est encore plus évident qu’elle est l’art des relations parce qu’elle est en elle-même et par elle-même le moyen d’expérimenter des rapprochements de toute nature. C’est ce que l’on appelle le projet, c’est l’esprit du co-design. Il a présidé à la création d’URBAWOOD et des ADICODE®, et a animé la relation entre chaque partie prenante.

PRENDRE PART AU PRIX AMO 2014 PROLONGE EN QUELQUE SORTE LE CHEMINEMENT ACCOMPLI CONJOINTEMENT TOUT AU LONG DE LA GENÈSE URBAWOOD. On l’aura compris : La relation Architecte – Maitre d’Ouvrage – Usager était au cœur du processus de codesign d’URBAWOOD.

PLAN DE ZONE

DES RIVES DE LA HAUTE DEÛLE

ALLÉE MARIE-THÉRÈSE VICOT LHERMITTE

PLAN MASSE

PLAN DE FACADES

AXONOMÉTRIE ET COUPE

PLANCHER COUPE TRANSVERSALE

ALLÉE MARIE-THÉRÈSE VICOT LHERMITTE

: PLAN RDC

EURATECHNOLOGIES / ADICODE URBAWOOD

24-03-2014 10ECHELLE 1/100

10PLAN RDC

: PLAN RDC

: PLAN R+1

10 24-03-2014 10 EURATECHNOLOGIES / ADICODE URBAWOOD

11ECHELLE 1/100

PLAN R+1

: PLAN R+1

: PLAN R+2

EURATECHNOLOGIES / ADICODE URBAWOOD

24-03-2014 12ECHELLE 1/100

12PLAN R+2

: PLAN R+2

: PLAN R+3

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