Antoine de Rivarol - Pequeño Diccionario de Grandes Hombres de La Revolución N0040272_PDF_1_-1

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Petit dictionnaire des grands hommes de la Révolution ([Reprod.]) par un citoyen actif, ci- devant rien [Antoine de [...] Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

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Antoine de RivarolPequeño Diccionario de Grandes Hombres de La RevoluciónIdioma: Francés

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  • Petit dictionnaire desgrands hommes de laRvolution ([Reprod.])par un citoyen actif, ci-devant rien [Antoine de

    [...]

    Source gallica.bnf.fr / Bibliothque nationale de France

  • Rivarol, Antoine de (1753-1801). Petit dictionnaire des grands hommes de la Rvolution ([Reprod.]) par un citoyen actif, ci-devant rien [Antoine de Rivarol]. 1790.

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  • en couleur

  • Bl ICA TOI REA SON EXCELLENCE

    MADAME L A B A R O

    DE S T AE L,OB

    Auprs de la Nation,

    Dietlonnn des grandshammes du jur Jeft vcus offrir lavos adorateurs aufft au premier afipeu vous ipajftf t je tfc pas balanc un'

    injlant vous en fire l'hommage.France fait qu'elfe vous doit/es meilleurs di.

    vos

    genoux ils ne pouvoient en effet brler qm

    pour la patrie. Ah fans doute, Madame-vous pofjdk^ trop d'Vtuegts pour ,qu'un

    moieel ofi vous aimer pour veusrnMe U

  • iyfallu qu'il fi dcidt fntre votre eJprie

    vos Ch quitiM/attscefovos

    ouvrages pour vos yeux vps yeux pourvos

    ouvrages & U poids .{le tantde prodiges tait

    au-dessus des forces humaines. Tous les bons

    Franois ont dok '/t rduits ne ddfreren

    fous, que le bien, public, fi 'Polir

    lui entre vos bras. Il toit crit, Madame,

    que ju/gu v'01 amans tout J'ero'libre en

    France; vous ave\ fconde on ne peut m'uyx,

    cette grande dfline vous ave\ prouvleur

    patriotifme par vos- difourtivous l>ave{ for-

    \lift par vos faveurs enfin,vous ave[ form

    deshommes au-deffus de tous les vnemens.

    Qu'il tjl beau, Madame, d'iteindre ainftl'a-

    mour en fe prodiguant foi-mfme r, & de faire

    de la jouiffance un frein redoutable au lieu

    d'une vile rcompenfe Une pareille fcitnce'toit jans doute rferye l fille du plut

    gland friinifire de Vanne pafje 4la fille diL

    plus profond "gnie d ? anne pajfe, une fille

    enfin qu'on peut regarder coinm le ful dbris

    d la gloire de? Ion pre.' Mais je (n'arrte

    Madame; a forc de vous louer je poutrois

    oublier mi vous (tes &ce q le je voue,

    pian vous irompit\ fur fin

  • vintention. Je t'abrge donc df peur de Vaffbi~

    Mi" & Je finis Madame [par joindreau

    rejpe invincible gnral que vous infpire^

    celui de

    ;'-: J j

    Votre

    'admirateur

    y

    l'AuT#i;R

  • P R F E.

    X a nd i que nous Tombies libres, il me

    prend envie de faire le dnombrement des

    grands hommes de chaque eff>ce qui, d'une

    paiCibl monarchie, ont fait une fi brillante

    rpublique. Egalement habiles, ils ne font

    pas tous galement clbres; & c'eft peut-tre

    le feul hommage digne d'eux, que de raf-

    fembler leurs noms & de confondre leur gloire.

    La poflrit eft fi ingrate! elle jouit tranquille-

    ment de ce qu'on a fait pour elle &' rougit

    focment de fes bienfaiteurs Il faut donc la

    forcer la reconnoiflTance en lui prfentant

    le tableau de nos illuflres pattotej & en lui

    traant leur caraflre & leurs exploits. Je vais

    l'eflayer avec toute la patience qu'exige Ietra

    va! & fi par hafard. nos neveux fe trouvoient

    un jour le peuple le phrs heureux de laterre

    ils fauront du moins qui s'en prendre.

    Ce qu'il y a de vraiment admirable dans

    notre glotieufc rgnration c'efl que toutes

  • vi)I es eaffes dnommes y ont galement conttiHi.

    Le pair de France fans crdit, s'eft joint au

    favetier fans pratique, pour fa^ver la patrie en

    danger; le guerrier mcontent a raffur le ti-

    mide badaud, en fe mettant'fous fe$ ordres.'

    & l'crivain concert avec Pccri-

    vain public, a chant nos vtojres c'efl fans

    doute cet heureux amalgame que nous devons

    notrelhcroyable libert,' C'cil par un accord

    parfait entre le rebut de la cour & le rebut de

    la fortune que nous fommes parvenus cette

    nire gnrale qui attelle feule notre galit.

    Quoi de plus injufle ,en efi'et, que cette in-,

    gale cfiftribution des biens, qui foroitle pan-

    v;e travailler pour le' riche, ce qui donnoit

    l'argent une circulation mal entendue, & k

    la terre une fertilit dangereufe Grces au

    ciel tout eft rtabli dans l'tat fauvage o vi-

    voient les premiers hommes le parti le plus

    fort s'eft trouv r'turellement le plus jufle,

    & comme tout le monde s*ft mis gouverner,

    ks cm des mcontens ont t touffes. Des

  • Vtij

    gens mal intentionns ont of reprocher l

    nation le fang qu'elle a rpandu en s'empalant'

    de !'autorit; ils ont cru que la foible voix de

    l'humanit pouvoit interrompre une entreprife

    fi importante: Comme ils fe font tromps, les

    perfides L'lite des Frahas, lesbraves P-

    rifiens, fe font pntrs d'une cruaut vraiment

    civique: ne voulant plus de chefs,ils n'ont

    fouliail que des vidmes, & ils ont gorg

    avec ignominie tes indignes fujets qui obeis-

    soient leur matre.

    Que ne doit-on pas auftauxg'nreux gardes-

    franaifes, qui ont f bien fouteuu leur rpu-

    tation Povu- fe joindre au peuple irrt ils

    n'ont pas mme attendu qu'on lesft marche*,

    'contre lui; & dans l'ardeur d'abandonner leurs

    drapeaux, i1s ant- devinla tyrannie. Quet

    fpeciaclc admirable pour l'arme Franaife

    que de voir quatre mille guerriers,dfenfeurs

    ns del majefl du trne, abjurer un fi -vif

    mtier donnee le fignal d'une noble de fertion,

    c prfrer les aumnes de la populace la

    folde.

  • vB

    folde d'un grand roi 1 li'femtle que la renom.

    me ait' attach une glaire particulire ces

    illitres fugitifs. Ce qui fit j^dis leur honteles immbrtalife aujourd'hui j & fi la gUerrecalme leur courage, l'anarchie eri fitdeshros

    En effet, par combien d bf\U$ aions ne

    viennent-ils pas de fe figrialeV! Ppuislet>rave

    grenadier qui tira fur fort officier, jurqu' celui

    qui conduisit M. deXunai la^rye, tous

    ont dploy le mme genre de vakcr. C'eft

    devant eux que les murs de la Baflille fe font

    crouls; ils s'apperurnt les premiers d/l'ee1

    n'toit point dfendue, & Hsj l conquirent'avec cette gre affurance qui ne onnot poInt'

    d'obflacles: leurs noms ne feront donc pasles plus foiMes ornemens de mon petit diction'-

    naire & fi, par gard pour le Jeteur j'ai

    ctcorjrigdefa,ireunchoxparmtantdeconqu-

    rans, ceux queje ne nommerai point, ncm*ci

    devront pas nioini de reconnoiflacce & leur

    confcience les confolera aifement de roubli*

    Maisi:c*cft

  • JM>

    cour ont donn aux v|n$

    la mine. valhvlrewfe 4c

    tun -donn aux autres Je

    pge & corhroe l^ur potion coromndoi

    (a.ns cefle leijr opinion ijs font re (l4s if^

    qu' ce jour invajrab,Is

  • 11le)

    C*eftffdans qhou!elle,(ocHi.Quepatrtfiftrfetittntute'Yfondsdetins

    hi dpIs^rifiertfigtifontdevenusde h nation.Onle monddeces

    unfoxparcequ'ilflfans^licies^ li^iparlmalde'toutque fesidesmmel'crniWAfaflnt& que-laraiforus'fincantitdaiffbouclier toiislesfufs'tel hbitibi Si horiitnbienl mdiocrit,H

  • &rputation; Comme 'il

    dfarme l'envie il eft flimc km ofigteit

    y abandonne, J'ajrtfe -plaire aw.besim efpits,

    #s de la .gloire talent 6&

    la .Kyolutifin

    -diningu dans ces

    tjp,m8 !M

    la France, alarme , cmoxq ne

    On p'adipir*: enluiqjufece

    PI^* Xes

    dpo Jes plus finiples

    ji'Imi la gloire du riom Franais;

    fait encore reftbrirr l'

  • latent jl faut empcher leur:modeftic* d'--

    chapper la lfch il.faut- mme/ leur

    fuvcr l'honneur de rentrer

    Je ne me fuis pas difi mule que j'avors un

    modle immuable dans VAlm^nak des grandi

    htnmes de, 1788. L'auteur de ce rgiflre in>mortel a fi bien v^r fes loges, qu'il ne m'ar'

    pas laiff6 de forces; nouvelle pour .encenfer

    mes perfonnages j mais l'importance; de moi.

    fu-jei fera peut-.re oublier de

    fou taltnt, Jl n'a exhum qu'un millier de.de

    pbfcurit gale ie hros

    doit remporter fur l'crivain. Je vai$ .donc eri?

    trer en iftatire fans m'eflrayer de

    rc fi a rvolution s'tend

    got j'aurai bien des chances por ,tre vii

    fit de cet ouvrage , tous les eflropics du pa*

    triptifme jmstjs j'ai rflchi que toute leur gloir

  • j?*V

    leur mlfre, e les

    que de ls fecoarfr >&. j'ai Bientt 'eu hot>t

    k won huwrit. Une plus hureufe ide

    s*eft prfente moh Les- infirmits dit Corps

    tl demandettJ q mais celles li*

    J'^fprit exigent toute notre piti.

    penfeur^, que des jurM*

    iittes des des ptiblrdfl^ hasr^

    dft dani l'cta-

    fig de leurs prbdui>ns.: 'Les pauvres infen*

    il$

    encore 1 on' ne les ocht

    point & -le travail n'a fait qu'irrite/ ur'fffn

    Ne ftr-t-il pas

    de les metre l'abri de la mifr de la Iht-

    leur inaction par quel*

    mies offrandes pcuniaires. 'ft donc eu*

    ds t'innant qu',on Vwn -mh en vente, qu'fl

    prix dg

  • x

    q\ les leurstalens. On paiera

    cinquante fran.es par mois le i|epos d'un jour*

    naliftej cent francs celui des faifeurs de,pain.-

    phletsj & quand le produit de l'ouvrage fera

    puif on propofera une qyte la nation

    pour continuer vile opration 0 falutaire,

  • PErf

  • ADES GRANDS

    DEL R '0 L;U T N.

    igoillon (le due d') un des plus

    nans champions de la libert Franaife; lU.ui

    a fyff de. prendre le nom do fon pre pou?

    faire oublier fes talens & fc Crimes. S$n idu-

    cat^n n'a giure commence qu' couverture

    des, tats-gnraux, mais au bout de fix fe

    naines,. il rptoit dj fei gtions avec

    toutes les grces de l'adolefcence on fut

    mme oblige d'touffer Ton efprit nahTant poub-'

    en faire un grand homme. On lui arrangeafa porte, & il te diflingoa

    comme tout le monde. Bieu-tt it devint la

    terreur-de la famille royale & l>dmtraiion

    du fauxbourg Saint-Aotoine dans la crtfe de

    ta rvolution fes voyages de ParisVer-

    failles ne furent qu'un enchanement de

    grandes avions mais on prtend qu'illes

  • (a)

    &

    d'une harangre

    iong-tems la tce de fon nouveau fexe,

    & qu'il fit des prodiges devaleur pied

    du trne- abandonn. Tant d'exploit*,fans

    doute, ne

    ajoute qu'unle fit recomiotre

    au miliu du carnage. Mais s'il s'efttrahi

    ,on'e# que pour tre immortel. Y

    e;ain qui ayant conu dsfon enfance, le\

    projet d'immolerla cour fa faon de peti-,

    fer, a tudi' fa tyrannie dansfcs Menfaifs,

    en a conflamment profit pour en mieuxfm

    'tir les abus, & s'efl mis au-deflus de l'ingra-

    titude par fon loquence.Peu de gens tavent

    ainti faire ^tourner leurs vices au profitde

    leurs talens. On n fait^mme jufqu'p 1@

    jeune Alexandre et pouffla fetenc la

    gloire de fon frr.e Charles n'e^bientt

    touff lafienne. Cependant on ignpre pour*

    quoi l'un fe trouvefi fort au-dflus de .'au.

    ire & l'on efpcre que la jufle po^rii Iet

    confondra tous les deux.

    'Antraiguts ( le comte d' ) demi-citoyen,

  • (3 i

    A

    quia dVBprJ fait la patrie je dvouement

    de fon loquence, mais qui an milieu de

    fon ardeur, Vest lailf arrter par fa-confdence.

    Depuis ce moment il a perdu tout fon clat $

    les voyages lui avoitit prefqtfefait un nom.

    Il Vtoit long-tems expatri avant d'tre

    connu;' i nsais il avoit enfin obtenu ,une repu-

    tat'rn gographique. On le traitoit mme.

    d'homme de gnie dans une ou deux fo-

    cits de Paris,'il ddmoit impitoyablement

    contre les defpotes de l'Afrique & de l'Afie>

    & toutes les femmes admiroient fon courage.

    Pourquoi faut-il qu'une mifrable indulgence

    pour la monarchie Franarfe ait fi brufque-

    ment, interrompu fa gloire ? Hlas aujour-

    Phui il ne tonne plus, que contre les muni-

    cipalits 6^ il n'cto^ne plus ferfonne.

    Ami maintenant brave c?to)|gjj|& ci-

    devant foldat aux gardes. Il dcwa la prifede la Baftille en mettant la main fur le collet

    du gouverneur. Sans cette aion. hardie la

    place fe feroit long-teros dfendue d'elle-

    xtcme. Que de valeur pargne par un feul

    Artaud, rraiteur patriote & ihouvelliO. Que

    de',complots te font ourdi:chez lui

  • ,que de nouvel chauffantes fe font acctl-fdtes fa table Son patrkkifme exige pourtout Maire, les -frais du fefiih.& ceux de fon

    habitation. A ce prix modique, le premierv'o peut venic gouverner l'tat che? l

    pauvre ^rtaud j il, s'abfente mme, quand ilfi queftion d'un repas un peu recherch &

    heureux convives lui donnent (on argent

    dpenfer, *']des

    'armes du roi au fervice ^es Parifiens. Ce

    fage officier a bien prouv que tout eft h-

    fard dans la carrire .militaire. Il auroit en

    vain fllfl nos dernires campagnes, & ne,feroit peut-tre jamais devenu clbre ffis\qs prouilles du. palais-royal. La precnirefois qu'il y p^rut. la tte de fes nouvel

    troupes il dploya une marche fi neuvetons motion furent faifis d'e(-

    frr Se lui abandonnrent' te champ de ba-Fil moins de quinze jours, il a tra-

    Verf tous les grades nt'ronaOxj & peineil t employ dans les dhifioris, qu'il eft

    parvenu a en commander une. On -lui a con-

    fil plufieurs fois la perfonne du roi & ja-mais, dans ces occafioiis, le umide monarque1}> t tent de s'chapper

  • (5)

    Bailly honnte acadmicien qi n'a eu

    fcefoin que d'effacer fes talens pour arriver

    U plus .haute fortune. La populace s'en et

    rapporte ton extrieur & fes diicoursj

  • tout gter & a l'aflemBI nto=s

    nale avec le II faut d

    pareils jtems de rvolte,

    pour q\w peuple aimable^ & doux prenne

    t0--coup la frocit qui lui convient &

    ne s*pouvante pa lui -mme de fa libert.

    tj nooi de Barnaye fera immortel i^omme

    la foif du peuple pour le fang, & fi jamaist

    les Franais Ce ofronapent aflez pour rede

    venir hurnaim 6c fidle? le feul fouvnir de

    Barnave leur reluira leur antique barbarie.

    Barrrt de

    raffeoible nationale; il efl peut-tfe aufl

    un de nos plus grands orateurs-; m|isvcompil garde tous fes talens & toutes fes lumires

    pour le Point du jour il' ne pale que pDUif

    un des plus modrs & ceux qui le lifen >

    FeMment prefqu'autant que ceux qui ne Fen-

    tendent pas..

    Beaueur, plus connu fous. le nom de

    cfowp-tcte de la rvolution/ Cefllui qui a

    onfomnic ce que prefquc toute la Francea

    of appeler les crimes de Pans. Sans lui, on

    en feroit encoieau procs des perfides fervii

    teurs du roi; & des milliers de bons Fran-

    ois froient peut-tre morts de foif en demant

    dant leur fang.

  • des plus'de l'ancienne monarchie, & qui ri'auroh ja*mais fait un mauvais pas, tens fon dbut aux

    La maje li de l'enctinte Vaeffray, & depuis ce moment il n'a plus Faitque chanceler. Quelle honte pour la noblefi

    Beaumarehait. Ce grand genre convientlui;.mme\ qu'il n'a gure contribu. la r*volution, que par Ton opra de Tarrare, AinfGil faut l'en croire & borner malgr foi fonadmiration. On pourroit cepndaut le louerencore, de ce qu'aujourd'hui on ne parleplus de lui, mme dans fon diflri. Il laiffetous les jerznes crivains du palais-royal,16*emparer, dans leurs feuilles, de con flyle& de fes ides; & ce vertueux citoyen fe'r.fouit mme tous les jours d'tre dbarraflf d^fa gloire en leur faveur.

    Beaumet^ dput de la noBlefTed'Artos,-pour le peuple de Paris. Perfonne n'a mieuxfait que lui les'Konneurs de fa province Paf*femBe nationale. Il a mme Tcrifi la \aUtice de Con pays, & eft rnagtflrt! N*eft-co;as le comble du dfintreflement ?

    BUnt mdecin fk put de Nftnt, S4

  • tre "fe'f

    reufemnt Ie jeune Blin en dclamant dansla tribune n*a jamais pumdecin de fon loquence a guri beaucoupde monde de la ibertc. Tant il vrai, queles plus beaux arts font les plus funeftes, quand

    une feule tte

    Birotty (le duc.4e) qui pofs.de uti' faprme egf cette fufitid'aaxB qui tient lfU de gne dans une anr-

    les partis. Cet Iibile'homm a fu liiefie.jr dfront le palais-royal la co & l'affenblc'nationae & il a attendu, pour lever le nif-que, la fuite du duc id 'Orlans ck rabaile-pent du roi. On s'obfline ne trouver ni

    courage, ni noblefle dans' cette cohdutej'mais ne faut-il pas renoncer tout cela quandbn veut en France., Ce transformer eh i rjpbH*

    iieqr quand il n'eftplu3 qucflion de rftbnar^

    Bordier. L^rirtocfatJe en tombant n'a puV

    |iioiolt l.e

  • (9)

    B

    peuple.Mais 'horrjlc cabale qui a fait punt

    comme brigand cet honnte citoyen elt

    maintenant fi impuifiTante, qu'on voit par toute

    la France une foule de rpublicains embraP>fer hardiment fa profefion, & venger/chaque

    jour fa mort fur les grands chemins,

    Bouche un des plus zls prieurs de la r*

    voliuion. II laifle ditcuter tous les orateur.

    de l'alTemble & avec deux ou trois parokinationales qu'il abboye avec ehthoufiafme, -i1

    fait autant d'effet qu'eux. Quelle gloire n'et*il pas acquis, s'il ne fe ft pas trouv le

    dput du griijd cqmte de Mirabeau ? itiai

    fi fes talns foru^ clipfs fes, vertus font

    plus, heareufes; & .auprs de (on illflre col-

    lgue il a toujours l'air d'un galant homme

    Boucher Argis, un des plus vaiilans avo

    cats de l garde nationale. Chacun de fes

    plaidoyers lui a vaju un grade dans ce corpiformidable & la nation n'a pu lui impofetfilerice qu'en le faifant commandant de bataille

    Ion: mais s'il Te tait aujourd'hui, il n'eft pasmoins redoutable. C'eft lui qui, dernirement,avec fon arme a dfendu le Chtelet contre

    le peuple; & fi fon zle l'a emport jufqu'

    protgcr l'inuoccnee du fearon de Beenval,

  • (io)

    lia bientt rpnr fa -faute enlaitint pendre

    Favras.

    Brevet de Beaujoiir. CeR l'almanch des

    grands hompis quel'afTemWe nationale doit

    cet orateur. Sans cet honnte ouvrage, M. Bre-

    vet aurpit peut; tre chappVeftime de

    rAiijo & ne le reprf nteroit pas aujour-

    $*;hui avec tant de dignit. A forcede tonner

    M' h tribune. il s'efi attir la place defe-

    & il la remplitavec toute la hiodef-

    foupoiin de" n'tr

    parvenu -.taut d'honneurs qu'enconirefei-

    ftnt la mdiocrit }' mais jamais fourgonne fut

    phftipjufle,-joi dgifemeplus

    il

    n'a eu befoin que de fe faire connoirre pour

    par tousles grades de

    la rvolution par l'ami-

    ti du comte parle

    t>Iic par la prfidenced'un diftri ) & efl en*

    fin parvenu la tte du comit des recherches

    ;de la commune Parfienhe. Il a fu le rendre

    ufl terrible que celui de! rafTerublce natio-*

    nale, par fes dcouvertes rngniufes, & pat

    fnIl entretient fan?

  • ( on)

    Ba

    (erre, tdti$ Pris, cette aar\r;mqiii&ud qt

    a hdoin de quelque vengeance pour vivre;

    c'elt M. Briffbt de WarviNe qu'il s'adrefle.

    Broglh ( le prime de)' apprentif 'citoyen

    qui, en quinze jaurs de patriotifme, a rendu

    fon pre indigne de lui, & s'eft fpar ja->.

    mais de fa gloire. Le vainqueur e srghems'cl? trouve aacdn parla rcnbmmbe 6v Son

    vertueux fils & il lui a 'oicrne interdit fa

    prcfence pour ne pas fuccomber ,la honte

    du parallle.

    Broujfe des Faucfierets. Ce grand gnie. a et(,

    deux gloires mener de front, Ia gloire dra-

    matique & la gloire municipal &il s'en

    en fort bien tir, car il a facrifi la premire,

    II a fenti qu'il feroit plus mile fon pays

    fous M. Bailli, que fous Molire, & it s'eft

    \vJXi (&e de ma'e. Peu de morB

    tels font capaMesdVtn pareil dvouement v pCtt

    d'crivains font le racfitice de leur plume avc

    autant de rfigratron auffi, M. BroufTeen

    eft devenu plus cher que jamais la naiiom

    .Bureau de Pufi, irhrnoriel par jmie ra

    fans mais fur-tout par fa prfidencc. Letoi

    |*a choisie poutvenir dpofet lesdbris du trne

  • Mi pieds-des tptk uw de fcs fjw &la

    rgnjt de M> Bateaude Pu*i a tendu

    ferneru plus complet C'eft entreses mv\(\$

    que le pouvoir excutif.a jur qu'il a'excu*

    teroit plus rien, qu'il fcroit fidfjf-fes fuc-

    qu'il apprendroh

    tre plus toi que lui. Cette famfe jornea

    fort enricbi la nation, quc M. Bailly a aufli-

    .tt ordonn des rjouiflancts &des illumi-

    nations ce qui a fait tombertout ce que l'on

    difoit dans l'Europede n.otre misre. Depuis

    ce grand vnement on fe rjouit moins, mais

    c'eft qu'en France, !e peuple6nit parfern-

    fier de tout, mme de fa libert,

    CemUle De/moulins l'crivainclkri- de la

    nation psriGfnne, Chaque orateura fon champ

    .it bataille & fon auditoire. Les uns s'empa-

    rent de la tribune, le$ autres del chaire, les

    autres du fauteuil acgdmiquej c*eft dans la

    tue que M. Defmoulins s'eft'tabli avec fon

    loquence, & il'a tous les pafiTans pourad-

    mirateurs. Avec trois mots favans nation,

    lanterne & atiftoorate. il a fu fe meure la

    porte de Tbonnte garon bouche? dela

    pelflkd, & de tous ces

  • /(i3 >

    c&aHS qu'a enfants la rvolution, Il futd

  • (M)peuple a cru 'y voir la vritable cafe du d

    iict, & qu'il foupire encore aprs quelquesttes de penfionnaires. M. Camus a t in-

    terrompu une fois dansfes dhonciations, pourtre fait prefidnt de l'aflemble,mais onsVftbientt repenti de l'avoir dplac & on l'a

    renvoy la tribune o il dnonce trois fois

    parfemaine.

    Carra ,aboyeur patriote, &qui avec fa feuille,"va fonnant la libert dans toutes les preilles

    qu'il rencontre. G'eft lui qui par la rudefre d.u

    tlyle a le plus approche de

    lins; celui-ci \y& 1.'a emporta que de quelques

    injures & le lendemain d'urt meurtre le nu-

    mro de Carra eh auf gai que le tien.

    Castelanne franc & loyal gentilhomme, quia confi la nation le mauvais tat de fes

    affaires & qui s'eft arrang avec elle pourles rparer. Il lui,a fourni fes lumires, & elle

    loi a donn fes pouvoirs; elle a detruftpouc

    lui, il a recueilli pour elle. Par cette alliance

    formidable la France a conferv un grand

    homme ce grand homme: a conferv du

    pain,

    Chabot jeune hros qui a immol la

    patrie fon nom t fon tat, fa fortune & mme

  • < tnfa gloire s'il en exiRoit une avant ita gardenationale. Sitoute-ianobleflee|it imit ce grand

    exemple, .le:, militaire franofs toit perdu

    jamais, & l'riftocrati toit fans

    Nous n'aurions, plus craindra que quelquesarmes trangre* encore notre foliation nous

    raflureric-elle, Eneflet, efl-il aujourd'hui une

    puifrance qui, en conten\plani bien,la France

    puifle tre tente de la conqurir f

    Cruiti, ex-jfua, &; un des meilleutsr-;

    ppndans de M. Ncker II Ta conHammentfdutenu tant qu'il a rgn, & quoiqu'aujour-Friuk(k plume l'abandonne il pismorns ulile.-M. Crutti s'toit uffi chiig dej!a caufe du peuple; mais Il lui rendait juflicc

    i lentement, q'ue le, dgote deton avocat, & a cru le comprendre afle Lieuen exterminant fes partiels adyerfes. I! ne fortdonc rien d'indifTrent de la main d'un grandcrivain puifque l'ennui memea^e fi bcj|e%fuites.

    Champfon le meilleur patriote de l'aca^demie franoife. Des gens inexorables enfait de probit J 'ont aceuf d'avoir abandonnla tyrannie, aprs avoir v#s de fes infmes

    :aumnes; rnaw l'honnte hsmpfort a rpondu.

  • la calomnie pat des argumeus n$ rplique.

    D'abord il a objett qu'il (ie devoit la cour

    que fon exifltncej ensuite il a prouv qu'il ne

    s'eft jamais vendu qu'au fouverahV} qu'au jour?

    .d'hui la nation eft .fouveraine que par con-

    fquent 'il doit Ce vendre la nation. Il s'et!

    donc livr fans remords tous ls calculs^d

    fon patriotisme, Il a infult les dbris d'un

    trnequ^l

    ne verra jamais Ce relever il

    charm lepeuple par

    la pauvret de fes d--

    clarationsj St pour mieux f conformer Pf

    galit gnrale, il a crit fimplmentdans le

    mercure. Cette fouplefle des gens de lettres

    qui fait plier ainfi leurs talens tous lesv-

    nmens, eft un grand bonheur pour une} r-

    publique Que le ciel nous prferve jamais

    de ces perfides crivains qui tiennent leur

    giaire, & qui penfent avec leur ame qui ofent

    afficher les principes qu'ils fayent dfendre,

    & que l'afpel de la ponrit rend incorrup-

    Charlca de Lamith le plus formidable r

    yolutjonnaire; de France. Semblable ces r-

    publicains de l'ancienne Romeil dfend ga.

    lement la pane, dans les combats &dans la

    tribune; il forcenmme' jour un couvent

    & un dcret, & on le trouve par-tout o il

    ny

  • c

    ;'y a plus de monarchieSon amitt poufle roi lui a d'abord cotequelqueslarme*. Ilsj'toient tous les deuxqu'onne devoit pas s'attendre les .voir dfu-nir. Mais l'amour'.du venu rompreleurs engagemens.Charles' 3 publi louis

    pour mieux combattre la royaut il a con-damn fongrand coeurau fiience, & jamaisle plus foible fouvenir n'en venu interromprefes exploits.Chnier vritable pote de rvolution.Il a

    profit on ne peut plus heureuferiient durenverfement des ides &il a donne fonChartes IX, Il faHoitun parterre rempli des:hros du iaoxbufg St. Antoine, pour\quecette piceft dignementadmire, & c'e cenouveau public qui t'a couronne.Racine,Corneille &Voltaire', dans de telles circonf-^tances, ai raientfait toutau plus quelquechefAd'oeuvrede ftyle qui n'et rcfpirc que l'hu--manit. M. Chnier a bkn uiicuxfaifile got*du moment il a fait un drame nationalj il atnisun cardinal fanatique& un roi atroce furla fcnj il aemploy,expies JepatQJsleplu?barbare, pour animer le peuple, contre la tyraonk>.c< l'harmonie, dutoefmlui a fuflpou^

    En fecouantainfi les

  • rgles defpotques tlu thtre, Il (aliT bien

    loin de lui tomces prtendus grands hommes,

    '& il l'en loigne encore tous les jour* par d

    'nouveaux draines,

    Cholat marchand cte vin-, qui a quitt un

    yioment (on commerce pour prendre la DaI-

    tille. Apn s avoir, triomph des pierres normes

    qui feuics dcCendoient la placeil eit rentr

    modeftement cherlui, & a trouv fa rccom-

    pose dans la vogue de foncabaret.

    Ciel, archevque de Bordeaux. Cet iHuflre

    prlat a t mis auprsdu roi pour veiller

    aux intrts de rafleinble nationale, il

    Vfl montr digne d'une fi belle tache. II n

    t\ lai (T faire gar

  • Ca

    jjojourd'fcur tout ce que fort matre ne, VUt

    pas dire. Dans l'ancien gouvernement, on le

    regardoit comme le plus plat des fubalcernes j

    iujourd'hui il n'en pas plus n)prifable qu'un

    dpute c'en toujoim une diffrence,

    lermont-Tonnerrt grand orateur, mais un

    peu incertain. Souvent c'efl le patritifme qui

    l'anime, mais quelquefois aufli c'eft fa tonte

    cience, &

  • (*l)

    Cujline. Jufqu' prfent on le cr&k 'Ifotr

    dans Taflemble, mais H a l ccur wtyheh

    plac pour ne pas devenir biem& u'nMk'

    meilleurs patriotes du ct

    Ion pour une firwpl fille

    dja les meilleures

    Danton. Il a prfid le diflrifl

    lier$ avec un tel courage, qu'il l'a enve^pppdans fon immortalit. Il a refpel les inten-

    tions du .peuple jufques dans,fes fureurs, &

    il fauv fon quartier de la tyrannie de"la loi

    martiale. Avec quelle ckaleui n'a-t-il

    fendu l'intrpide Marat, ce digne amt de la

    nation que l'on vouloit sparer d'elle Salis

    le distri des Cordeliers, & fur-tout fartf/n

    prfident,, ce grand crivain ctoit forc de

    s'expatrier. De tels fervices, dans notre situaf,,i,(ion, font plusimportans qu'une viloirg, oula prife d'une ville le fouvenfr en durera tant

    que nous combattrons popr li libcrt & laFrance fera. long-tems mallieureufe rayant

    que M. Dantn foit oubli.

    Demeunier un de ces hommes dont larvolution a dcid le gnie fous le rgncdu defpotifine, il traduifoit modeflement des

    gaiettes & ne prvoyois pas alors qu'un jour

  • qu'il

    grande assembl^ c qu'il deviens

    commue admiration. On

    -for de le faire quelquefois

    fon talnt,; tant de pouvoienjune infurreion gnrale;

    niats^yeeft le' pays qui n'achet pas un peucher ta ponton d'un grand homme ?

    Dinocheau.iQe (avant d^uttaire dans qui nous gouverne,malsii charge le courrier de Madon de toute$

    fes dpches pstri^tiques. Il n'en, pas de bon?

    Franois qui nen reoivent tousses matrns,& qui, en les lifant ne reflent encore ferpieidans leurs principes; de tels leleurs ne font-ils

    pas invincibles?

    gtflrts qui ont abandonn leur robe la patrie.II n'a pas fait son petit facfifce aufl cliaude-^

    ment, mais on n'en eft que plus gnreux l'tre froidement;-& r M. Dionis parle peu ondevine aifment tout ce qu'il penfe.

    Dulols-, fimple garde-ifranoife inas d

    ferteur ininiortel. C'eft un des ^o mille vain-

    queurs -de la baditle, c *eft lui qu'on a pro-

  • rteju palis/royal dans

    coMveti de dVdef*

    fie foule

    dtruire cette in fifre fub]>rdipaiion fi op$ofeaux droite d rfeifinroe, con-*

    JjuBois de ranc, le plusait jamais exift.

    PaHrnbUe naiionaie que Js-fjda^ n'tant

    la paix, bVpou-voit P.auer en attendant la euer^eCe profond

    raifonnement a excite quelques

    pMiibt* n'en a pas t inorns forte,

    tidH de Mi obois. Que cette Mnep^ur tout

    la guerre eft admirable &

    patriotique feUe veil

    M. Dubo,

    TJeei fsa .pouvoir fe dcider

    &ilia/en de bonne' heure to les dangers'

    e & contre boxeur q^ k

    /bmipnt, & ou$

  • H>dminHktur

    dPe,ttit

    dans ie fd gnies fa-vent Ce prter amf toutes tes f^nes de gou*

    pour trefans refche

    P?y?- W-mais i! a

    cjl puVi ls'oriV Mi

    Tur-iout

    relSe>r& fes

    n'toitentf^

    dans le parle rm de Paris ,q. pour, Iell^tfr:pied$:&iitStfr'3is,a la

    t long-temps auffi eftim quefexcKhteid l msheur de tous

    qu^ej>#tr{6iifine trioni

    homme qui J'apperoii qu'onle dispenf -'iVoloniierrxf

    fe( fon a^Voif jugement'Jl s'cn'cfl repof pbuf fa gloire fu^ fon grande

  • (*f )

    D..

    caractre, mais force de Iurtrbuver des ver*

    tus, on l'a oubli tout--fait.

    Ety, un des premiers hros parifiens quiait paru en France, depuis la cration de la

    monarchie- Son hrfine a t dcouvert

    l'afaut de la baflille j il y monta fuivi de labrillante jeunefe des fauxbotirgs, & ils cher-

    chrent long- temps des combattans avant de

    s'emparer de la citadelle. Le brave Ely fut undes vainqueurs du foible Latin il le con-

    duifit lui-mme la grev-, fTaifputa long-temps l'hohneur de lui porter le dernier coup.

    Efnmt/y. Il faut que ce clbre avocat ait

    plus de mrite qu'il n'en faut pour prfider

    l'aftemble nationale, puifqu'elle a refifl deux

    fois la tentation de l'lever fi haut Mais

    M. Emmery fe rend tous les jours indigne decette rigueur par l'humilit de fes opinionsil ne lui fera peut-tre que trop facile d'en

    triompher} car pour un grand parleur, c'eftun vrai fupplice que de prfder des orateurs,de s'occuper les accorder au lieu de Ce

    plaire ls confondre, de tout couter, de ne

    rien interrompre, & de fe vouer patiemment' l'ennui, avec tant de moyens de vengeancedans la ttc.

  • (*
  • m v

    D a

    StfttuK court, I 'furie il dcuvY au:nom de la nation', & il ioferufurfon agenda'tout ce qui peut irriter un pjeple libre. Il

    rifque quelquefois fes rflexions , mais ellesn'arctent perfonne jpfon fqflrage n'a env

    pche aucun foulevmeW '.>

    Frtiau. Cet iilurtre magirtrat .anciennevi8ime du dcrpotifiiie" a tbonheur, rctraiicli long-tems de la focitfcar c'efl en partie ia vengeance que ^a.Franc doit fa libert. Le vertueux Frtea!

    n'a fJoint contre la tyrannie, ces'foudres dVloquence qui ravertilTent de fort

    danger. I a pris un ton doux, religieuxqu'on et pris pour de l'hypocfifi dans touteautre occafion, & il a plus tlnim le peuplque tous !es bons orateurs de l'aflemble. Il a

    fconde par une figurevid, inariime qui rejette toute ide d'am-

    bition & qui encourage jbiir la vertu. Ilfaut tout ceb pour devenir tout -coup l'a-"mour d'une nation fouponneufe 5 encoreM. Frteau'eA-il toujours &dans fd immenres occupations il ne s'oublia

    '

    Garrat le cadet au're journalii- de Paflern*

  • ( sS)b\ct mais il cft plus habile que tous les au

    trs, il dguife la vrit d^ngereufe il en-

    cenfe la force, triomphante il attnue les hor-

    acurs d'une, cataftrophe j enfin,

  • vrgriat de iiatoh|a. Son

    lfquc langage fait lelbrtir on li peut niieux y;

    fon patriotifme, & le franois qu'il parle, avec

    la France qu'il dfend forme' le contrafle le

    plus piquant.

    Grard t groffier laboureur, mais un des

    meilleurs rpondans du patriotitme de la Bre-

    tagne. A la vrit., il n'a jamais ouvert la

    bouche mais la fubliiue (implicite de fon

    .coAume a ffli a l'admiration de Paris& de

    Verfailles & il a paru inutil de faire expii-.

    quer un pyfan 'fur l'abolition des droits fer-

    gneuriaux.

    Gerle, (dom) vnrable Chartreux, qui el

    venu exprs de Prigueux l'assemble na-

    tionale pour faire le bonheur de tous les

    Chartreux prfens & futurs il a trait de leur

    libert avec la nation i il ls a dcbarrafKs de

    toutes les aftrics monacales & il |i fait

    prfent la France d'un million d'excellens

    bras prts la dvafler encore la premicre lueur de defpotifine.

    pches du courrier de Paris &de Verfailles

    mais depuis la journe du 6 oflobre fon ta-*

    lent ne pafle pas les brri.es de la capitale^

  • t^

    tl y el mme plixs brillant qu'utilecar les

    rifiens ayant & dputs fous leurs

    inains leur courtage n'a plus- befoin

  • ( 31 )re/Tement lui a valu ia prndejiee de I'afTem*ble dans un moment d'interrgne, & cettequinzaine de gloire plus qu'*bloui ce vertueux pafleur,

    Gouvion, major-gnral de, tout ce qui fertdans Paris. Trente annes perdues au fervicedu roi> n'ont pu lui enlever cette fconde

    place de l'arme cirque. II youloit rcfufefls quinze mille francs d'appontemens qui yfont attaches, mais il a rflchi que ce feroitfairelcrtir la nation fa misre & il a tout

    accept par dlicatelTe,

    Gouy (Arcy jeune homme infatigable cVqui a Jini par faire parl.r de lui de la mnicr.ta plus avaningeufe. Ayant cflayc inutilernentde phifieius bailliages pour parvenir aux tats

    gciicraux, il a fait feniblant d'arriver de St. Do-

    mingue, & on l'a reconnu dpute de l'autremonde. II a fait cpoufr aux ngres le patrio-Vifuic de Paris, & on l'a bientt confonduavcc les ^fenfeurs de la patrie. On a voulule rendre mcprifable& le tourner en ridicule;noie il -n\i eu bcfoin que de. parler & de fcmontrer pour rendre tout cela inutile.

    Grgoire, encore un cur facrifiatcur. Son

    plan pour la fuppremon de tous les frars de

  • - ( 3* )culte Suprme, toit auffi fublime quVvangl*

    que. II ne demandoit chaque- paroifle de

    France 1 que rx cents franco par an pourl'exigence de Dieu. Lu'Mnme fe faifoit fort

    pour vingt fols par jour, de tenir fort propre-ment un autel, d'y clbrer deux ou trois

    {nfles par femaine, & nyme de prcher &;

    dVacburager le peuple dans les grandes- oc-afjpns. Une religion fi bon march devit

    fans doute rduire toute la rpublique; mais

    les ennemis de ce bon cur ont fait chouer*

    tous fes projets de rforme; ils l'opt mme

    contraint jufqu'ici de recevoir les dix-huit

    francs par jour, Se en vruable Grgoire, il

    en gmit fans cetl au cabaret.

    Grouvelle, un de. ces valets littraires, quifavent quitter les genoux des grands, quandleurs grandeurs difparoifer.t. Il a mme fur-

    pafle en ce genre tous fes honntes confrres.

    Non-feuicmer.t il a abandonn le prince de

    Cond qui l'avoit fubllant, niais il a' crit

    contre Aiontcfquieu, qui'avoit nourri fon ef

    prit. Une tclle impartialit lui a fait beaucoupd'honnkur' & lui a tenu lieu de cbnjioillancc

    & de talens auprs de les lecleurs.

    Guillotln, rndecin patriote, qui a cru quefon

  • (33)

    E

    fn art pouvoit tourner au profit, de l'huma-

    lit, II a vu la lancette

    gee fur tous lesl

    & il a invente fa machine immortelle. dit l'

    accuf d'abord de confondre un peu les .cri*

    minls d'avec fs malades, & d'tre uflt

    tranchant ; l'Hpital qu' la Grve* rnais oh

    Jui a bientt pardonn des dirtra$ionsinfpa-

    rablei du gnie & on a eduironn l guillo-

    tine. On attend un bon crime d lez-pation

    pour eh faire Pefiajbj &en faveur de cette

    grande excution M. Guillotin a promis, f

    renoncer la mdecine.

    Hullin, illuflre blanchiflcur qui a conduit

    les gardes-fran^oifes dans les fentiers de la

    ^aflille & de la gloire & qui auroit sre-

    nient combattu avec eux en cas de rfiflance,

    It a auffi port queluqes coups . M. de Lau-

    nayj& daps/in jour d'infurre^ionil n'etx

    faut pas davantage pour tre immoitel.

    Humbert, enfant de douze ans, qui a'pris ia

    Badille tout comme une grande perfonne.il

    a braqu fon petit fultl fur l'norme citadelle,

    & il a caff une vitre du gouverne.meot; cela

    ncpartrien roats ce font des petitesations

  • < 34 icomme celle-l qui ont dcrda viciqir '$le ce jour-l ep vaibit bien

    intrpide fort de la Halle c unSes mkux intentionns

    le 5 odobre, Verfailles. Il y tu ,de fa bachktm de ces piEde$ rebelfs.qi 'dcfcn'dpknt

    leur toi & il excita jyfqu'auxenfan$ auca*

    :nage par fa frocit c,piblicatiie. l( a dif

    |>ara depuis. ette jotifiice mmorable & 14

    gloire & le Chtelet lui prpareut en vain (3

    rcompenfe.

    Jefji envoy de Beziers Pa ris, pour dc'rou-ter l'ariflocratie. Ce montre mille tctesl'ad'abord fait trembler j mai Ion cflroi a bientt

    tourn au profit de la nation. Il s*rt fi fort

    alarm ppur.elle qu'il n'a Plus vu, qu'il n'a

    plus entrndu qu'il n'a plus rve cju'ariftocra-

    tie.; il a inocul tout le Languedoc de fa

    peur patriotique par fa fameufe lettre fes

    commettons, & ce n'eft qu'en les entretenant

    toujours dans h propre mfiance, qu'il !es

    a dcids quelques maftacres nccfTaires.

    Julien f imtnortcl efpion du grand Jieute

    riant de police, la Fayette. Avec quelle int

  • Kl

    de

    venir la avec

    Une tclle capture valu.la

    ,eu ni ni de Parler. .pouf

    La Borde

    le

    la fois

  • (ltir

    dbrouille tousfes

    fcs projets ) qui toutes fes craintes; en

    un lui qui fait un moment

    de,

    toutes

    tout,

  • partout ro

    ont.fufS'i- ?

    der tout cequ'eHe dcHre ,6c de

    j^mj

    :Cette. grahdfioh&ilctc

    inais .la'! r&'ofocia ce

    cfccu( tout emtellit tout, & ne

    pednet pj^ le

    If

    droits, ne

    piif le rendre barbareiaifon' Va indign i; ofitr

    & irVafriUfbnri'kl

    France ceux qui le

    ne

    nos grands

    le croire injuRe.

    patriote, avocat & Breton trois

    parler beaucoup c mme pour fe

  • fil,

    de

    pas l

    Monarchie

  • (fy Yes

    coup d'honneur. L

    'hq. Pclt. Peu de grands J}omn\es fe font

    levs fi natreMetnem que M. la Poule. da

    fimple gvon de paume, il en parvenu la

    4igHitddpt3ide et cela fansio^

    trigue fans prot&ion talent mme'/

    puifqii'il faut le ve. A quoi doit-il doncfori

    ivatron fon feul abatlTempni. Le peuplefecond avec joie tous ces-caprices de ffor-i

    tune, & il croit fe couronner lui-mme, encouronnantle dernier des hommes. M. la Potilne s'eft point lairt e"bk>uir par l'clat de fb

    pouvoir iI a mme conferv dans la tribunel'ancienne fihiplicit de (on, laogagc & il a

    rpondu u ne fois un de fesad?erfaires qu'il

    prenoit r

    La Touche, le feul chancelier que la nation

    ait conferve dans fes rformes:. Elle a cru quele duc d'Orlans, fon proteflewr n'avoit pas9fle2 de fa confidration perfonnelle, & cllo

    lui a laifl quelques reprfentations fansconf-

    qunce. Le fidle Latouche en doncreftat-

    tach fon gnreux prince & tandis qu'ilctoit errant dans les fawcbourgs de Londres,

  • H qutoit pour M& eccli

    .Le Chapelier gnie argent qui* le pte-

    piler a fonnle tocliri dans toute Ja Btetegne,"

    & qui a chang fes faroucheshabit'ans en bons^

    Pariliens. Lui-mme aprs une vie orageufe >

    *ell transforint tout--coup' en brave Pl-:

    hkn en Afhatcur intgre il a opr de@.;

    prodiges Haa chti le parlementde Rennes ,>

    ii a tix le traitement du roi j eprn il a bra^.

    y toutes les puiflfances comme fi elle, r-

    gnoient encore. II ne pouvoit'te repoferde.

    tant de triompnes qie dans le fauteuil de pr&

    f dent & c'eft aufll par-l qu'il a fini ta renom-

    rae. On:, a rendu cette dignit f clata nie

    qu'elle alTouvit l'ambitionde celui qui l'ob-

    tient qu'elle le dgouee de rentrer en lice

    aprs avoir vaincu^ & qu'il n'ouvr plus5a

    houvhe de peur de gter fa gloire. M. le

    alarmes, mais il ne s'abandonne plus tout

    le feu de fon loquence il ne s'attache plus

    la parole avec la mme confiance&&

    beaucoup,

    U Couteulxde la Noraye brave financier,

    qui

  • Ut>

    -Ev.

    .IjXi! Veft mrs Jarrs la garde iationle e poufmieux dfendre fa fortune & celle de fe

    parens. I) n'a pas nglig poyr cela les int%rets du peuple & il a foivnt emmen fe$foldats qui vouloieht s'oppofcr aux divertiHemens de la nations. Tant de prudence l'a d$fait nommer commandant de bataillon & 4.la premire occafion prilleufe srement ilne reliera pas l.

    Le Franc de Pmpignan archevque de

    Vienne. Ce vnrable prlat aprs avoir fur-*vcu. toutes les pJaifamefis de Voltaire,s'ert avif fur la tin de fes jours de, deve*nir un objet d'adordtion, & il a hin pris (ontems. Il a calcul qu'il pouvoit .gagner quelque chofe en fe lailFant dpouiller, & ilabandonn fon "arche.vch j il a retenu fes

    pjjrole^, il a montre fes cheveux blancs &

    le bon peuple l'a ador; de fac.rifices en fa

    crifiecs ;l en arriv la fcuillc des bnfices& au total toutes ces vertus ne lui orft riencot. Quel exemple touchant pour cette foulede ptrcs qui n'ont pas fu fe' dguifer J

    LiaiHourt ( le duc de ) grand publrciflequi tenoit ta cour par fei places, &natron par fes principes qui a fii tout-

  • u*>hccor Jer & tout conferver. II s'eil litf attend

    drir pour le roi H s'eft laiss insulter pour le

    peuple & il a gagn tous ls' coeurs. -Un

    fuccs aufi gnral cft fort rare ^-demande

    un homme dVne mdiocVit invincible. Il

    faut que fon ambition ne puisse trecontra-

    rie par aucun talent & cju'iI laiffe mme

    fes rivaux la douceur de ne pas Teflimer..

    C'eft ainfi que le modefle duc de Lian*

    court efl arriv tout il afpire tranquille-

    ment tous les genres de gloire fans que

    perron ne s'avire feulementde demander pour-

    quoi it en quetlionde lui.

    Lmes (le duc de) patriote inbranlable,

    Il s'efl tabli dans le parti populaire; il a 'fait

    ligne qu'il s'y trovoitfort bien, & on ne

    lui en a pas demand davantage.On a eu

    foin feulement de mettre fes cots deux forts

    de I'aflembie, qui le foulvent & le rafleoknt

    quand il faut opiner pour la patrie.

    Lufignan intrpide dputde Paris, & fage

    colonel du rgiment de Flandre. Il a donn,

    le 6 octobre fes foldats l'exemple d'une

    tranquillit incroyable. S ils fefuirent joints

    aux trop fidles gaedes-du-corps'notre cou.

    ipabe roi feroit eucore VcrfcHIe entoure

  • (4y)

    F2

    de fcs ervheurs, auffi libres que Tes fujets & auffi heureux que fes aflaffins. Que la rpirt

    blique couronne donc le prudent Lufignan,dt-elle ne lui jamais donner de corps Commander!

    M.

    Manuel encore un gnie dont PaTmanach'

    des grands hommes a donn l'ide petit

    pctit fa renomme littraire l'a mis la tte

    du comit de police de l'htel-de-ville, JI

    crit moins, la vrit, depuis qu'il occupecette grande place tnais pour peu qu'on

    rcflchile, on s'en confolera bien vte. En

    effet) M. Manuel toit trs-redoutable en clai-

    rant ies hommes; il n'en plus le mme en les

    jugeant.

    Marat. L'ami intime du peuple, & quiveilloit fi chaudement fes intrts qu'ilexcita la jaloufie de la garde nationale. Un

    petit dtachement de cinq mille hommes fut

    command pour s'emparer de lui, 6c de les

    prefles patriotiques. La natioa de fon dirtricl

    le dfendit long-tems; niais comme les cin-

    quante-neuf antres nations l'abandonnrent

    ce grand citoyen fut oblig de fc Sauver d'-a

    guif en dferteur, d'errer par toute la Francei

  • C44)& qu'il avoir ;iiftrit pendant fix fmaines.

    Murtel, autrement dit l'orateur du peuple.

    C'cll lui qui entretient fa|s cette tous fes

    dangers & qui t'empche de s'endormir fur.fon refle d'amour pour Lotjis XVI. Sans lui

    peut-tre, il adoreroit encore une reine auffi

    i>ienfaifanteqire courageufe i Se il lui rendroit

    par l'idoltrie ce ^u'il lui a t par la vengeance..

    L'loquent Mattel le fauve chaque jour de

    tous ces .piges de la giandeuril appelle^

    cette ningnaniipe princefte , mgre furie

    tnonflre dgobU de la bouche d^AUHo^ & la

    France efl fauve.

    Matthieu de le plustalent de l'aiemble nationale. Il bgaye en-

    core (un patriotifme mais il le fait dj com

    prendre, & la n-publi^iie voit en lui tout ce

    qu'elle veut y vuir. Il falloit qu'un Mpntmo

    rcnci parut populaire, pour que l rvolution

    fut complette, & un enfant feu! pouvoit don

    ier ce grand exemple. Le petit Matthieu s'ell

    donc dvou l'efinic chi moment \ il a

    tciUiat'u l'ariftorratic fous la frule de l'abb

    Syeyes ce grand legifljtur en a intmc attrap

    le glorieux furnom de (eTc matthicu j Rc ce

    mot feul confondra le n'atre & le difcipl

    aux yeux de la poncritc.

  • Menou, ( le baron de ) une des fortes co-

    lonnes de l'alTcmble nationale. Sa ligure an-

    nonce la fois toute la prudence de l'cfprit

    & tout le feu du patriotifnic. Avant de fe

    dcider parler, il a eu l'attention de fc faire

    une grande rputation de probit, & on l'a

    cout. Le parti rpublicain qui on repio-

    hoit des aines de houe ik. des hommes per-

    dus, a voulu oppoferle baron de Menou

    la calomnie & cette intention feule lui fait

    beaucoup d'honneur. On ne pouvoit guere le

    rendre clbre fans le faire prfident, & on

    s'en eft tenu ce moyen. Il a rempli j.ifle-

    ment un auffi graiid fauteuil j il n'a point

    abuf de fa plate, en y dployant du talent

    & en modrant celui des aune'). lia laiile

    tout dire, tout agiter, tout dtruire, & il a

    fr.ii regreter fon rgne.

    Mercier. Ce grand gnie a fi bien pris la

    rvclution qu'en fon honneur il a recom-

    meno foa tahleau de Paris, & qu'il en fait

    un de clrconflances fous le nom (l'Annales

    Ftnoquts. Il y chante priodiquement tout

    ce que la nation fait de remarquable &. quandelle se perpct quelque divcrtilcir.cnt un peuatroce il aime mieux lefpeler fa force que

    d''laycr de fes remords.

  • (46)

    Mirabeau. ( le comte de) Ce grand homme fenti de bonne heure que la moindre vertu'

    pouvoit l'arrtr firr le chemin de la gloire 6c

    jufqu' ce jour, il ne s'en eu permis aucune.1n'a regard l'honneur & la probit que

    .comme deux tyrans qui pouvaient mettre \\i\frein fon gnie & il s'eft rendu fourd leur

    voix; il a renonc toute efpcce de couragepour ne pas rendre fatJefline trop incertaine}enfin il a profit de fon manque d'aro pourfc faire des principcs l'preuve des remords.Des milliers de Franais fe font dvous pourla: patrie lui s'efl vendu pour la patrie &

    cela ett bien plus sr le gnie eft fi flottant

    dans fa marche, qu'une grande rpublique rje

    peut compter fur lui, qu'en le payant fort cher,D'ailleurs quand il s'agit de la libert, il ne

    faut rien pargner; & la fidlit du comte de

    Mirabeau prouva la magnificence du parti

    qu'il dfend. Il n'a parl quelquefois en faveur

    de rautoiitc royale que pour prouver quefon jargon au mit trouv par- tout fe placer& que fon loquence gagnoie cent po^rr centa tre dirige conn~ fa confcience. La nation

    Jui a donc !aine le plaire de combattre quel

    quef&fjcontre elle & la misre du roi Va,

    toujours raflure j le comte de Mirabeau n'en

  • pane pas moins pour un ds meilleurs

    vriers de la rvolution & il ne s'en pas cosn-

    .nus un grand crime dont il ne fe foit avif le

    premier.

    Ie plus grand que le

    ittti deaint-Ro'cn ait jamais produit. C'eftVA qui a fait une guctrc fi faVante au club dela rue royale i c'eft lui qui a appris au peupleque deux cents citoyens, en jouant aux dames& aux checs, confpiroient contre la libert^

    &que ces deux jeux emblmatiques toientl'cole de l'ariflocratie il a mme dcouvert

    que M. de Favras avoit djeun deux foisdans cette maifon infernale & aufl-tt ellea t dtruite. Les membres de cet horriblefabbat ont t vaincus & difperfs par yingtmille paflans, fontenus par la garde nationale& le fauxbourg Saint-Antoine & le procsde M. Mitoiiflet, devenu l'ornement de tousles coins de rues, ternfera jamais le fou*venir e cette grande vicloirc.

    volontiers toute efpcce de gouvernement,& qui, dans les troubles d'un empire, trouve

    toujours une puiflnce flatter, & une fortuneil fe promettre. Il ferd cent nzille cus danf

  • f#)Une nuit, entache le lenJjeniaTn de ptelidx#fa revanche, en prcfentant Un plan

    de financ

    l'Aflemble nationale. Un tel caractre Te-*

    roit mpriable, & petit-tre dangereux dans

    une monarchie niais on s'accommode de

    tout dans une rpublique j & pour que la

    libert foit fans bornes, il faut que tous les

    vices puifteiu s'exercer.

    Moreau de S.iinc-Mt'rL Cet homme 'ton*

    mm eft parti exprs de Tliiel-de-vflle., pour

    arriver de la Martinique,

    n'aie & pour y acculer M. de Bzc.nval qu'oncloit abfoudre il dploya contre lui l'achnr-

    lemcnt le plus populaire; il le chargea de ciiv

    mes inconnus jufqu' ce jour & il feroit

    parvenu, fans' doute le faire immoler, fi

    le fang de Favias n'et etahehe pour un mo-

    ment la foif de la nation.

    More!. un des iiluflres dnonciateurs d

    M. deFavias par

    une confiance au-delus

    dePInnnanii j il s'en vou pendant un an

    l'efpion3ge 1 hypocrite & tout ce que

    la trahifon a de plu; infme pour fauver la

    France d'un malacre gnerai que deux ou

    trois pcrfqnncs alloicnt excuter. On a cru

    aifement fi homme qui farifioh fo;n par,tout

  • Atout c qui lui rertoft it &noblement rcompenf une perfidie

    fi fi

    triotique. pou tre confquent il falloit

    immoler M. de F*avras faute preuves

    on s'en eft rapport aux fureurs du peuple.

    Moreton .patriote d'autant pluschaud K

    qu'une vengeance aveuglel'a toajours anim.

    Ledefpotifine 1 avoir challe de la courj des ce

    moment, le roi lui a paru indigne de rogner:

    le defpoiifme lui avoitt un rgiment qu'il

    comntandoit coups de plat de fabrel s'eft

    mis dans dbauche

    Ies foldats qu'il ne pouvoit plus maltraiter*'

    Enfin, ne pouvant

    il s'eft fait reprtfcntant de la commune. Tant^

    d'activit contre fon prince devoit tourner'au prufit de la libert, &le gnreux Moreton

    MM. More! & Turcaii. II dnonc M. Lam-[

    befc comme adaHin } H travaille tous les jours le faire pendre ou dcapiter, & il iroit lechercher lui mme pour donner ce grandexemple, s'il n'etoit pas plus sr de fe calecle coup que de lui faire couper le fien.

    le comte de)

  • (To)

    kohnm s'tant avif d'tre citoyen, & vou-

    lant fe diflinguer quelque prix que ce foit,

    ce s'ea point dcourag en trouvant Paris

    toutes les places prifes, &il 5'efi fait patriotede province il s'eft d'abord dharrafT de quel-

    ques graces de l'ancien ne copr,auprsde la fille

    du grand Necce4',& il eft parti bien corrig

    pour la Franche-Comt j muni d'un certificat

    de l'vque d'Autun, il y efl bientt devenu

    commandant de toutes les gardes nationales.

    Il s'y diftingue chaque jour par de nouvelles

    vertus. Il exerce les troupes par fes harangues,

    il les encourage par fa prudence & fi cette

    province tourne en petie. royaume,comme

    il y a lieu de refprerj ce qui peut arriver

    de pis M. de Narbonne, c'eft de la gou-

    Weeker. Cet ancien grand homme, eft claire-

    nen le pte de la rvolution; mais il la re-

    garde aujourd'hui comme btarde,& il af-

    fe8e de ne la pas reconnotre qui a donc pu

    dranger ainfi fon grand caraftre ? Seroit-cecette habitude de malTacrer que la nation

    vient de contrafler ? Seroit*ce la dgradation

    du minire ? Seroit-ce enfin le parti qu'on

    a pris de fe paner de lui, mme pour faire du

    nwirileft impomble que, pour coates ces

  • (Si')

    P2

    misres-l, il veuille perdre l'amour

    rifiens, le plus grand peuple du dpartement.}il eft donc bien plus naturel de croire que'eft fa modeftie qui a diminu fon palrio*t

  • :(.$*)de loyaut que lui, il s'eft Jiftngu dans les

    petites chofes tandis que fon modle fe-'

    perdoit t\s les grandes. La nobefFe & le

    vlitaire fe trouvoient dgrades par le fait \ls'ft amuf les dgrader par la forme, ayant

    fies parens ariflocrates, il a fait. merveille

    es. honneurs de leurs penfiolis j enfin fatigu

    de faire :le caporal en garnifon, & de ne

    commandr qu'en nommant. il renonc,

    I fort mtier, & sVft mis jprecher l'indifci-

    pjine; uiie.fou.Ie de mauvais efprits ont critt-

    qt'. & mme mprif cette

  • pauvres crivains. L'galit d'efprit en donc

    une des plus grandes oprations de Paflemble

    nationale & c'efl au dcret qui la conftitue,

    qu'elle-mme a le mieux obi on ne voit

    ptus dans fon fein, ni penftur, ni orateur fe

    diftinguer infoicmment; aucun efprit ne s'-

    lve, aucun houmc cloquent ne fait rougirfou voifn. Quel exemple touchant pour tou-

    les les nations claires

    Orlans ( le duc d' ) le prince le plus fage

    qui ait jamais paru dans une iiifurrcclion. Il

    a fu gagner un pauvre peuple par fa bien-

    faifance imprvue, par fon air d'infoutiance;& le peuple s'efi charg, fins le favoir, de

    fonambition & de fon courage. Philippe d'Or-

    lans s'efi laife louer, adorer eflimer mmc,

    couronner fi le trne ne ft pas de.

    venu le poile IcpFus prill ux de la monarchie.C'cA donc par prudence qu'il devint tout--

    copp le dernier des citoyens. M. d.la Fayette

    renvoyg eii cette qualit en Angleterre pourtranquiHifer la Fiance & accoutumer les Pari-ffens vfori abfewcej & le prince s'ett rmontr

    digne d'une -mifllpn aufH honorable pendant

  • fx mois if s'eft conflammnt lailFc mcpriferde toute l'Europe il a toujours mis fa gloire& fou falut dans l'oubli de la nation Fran-

    oife. Son efpoir n'a pas t tromp. Il eft re-

    venu tranquillement Paris' pour l'augufle fte

    du 1 f juillet. A peine le fauxbourg St.-Antoine,la hafie, & le palais royal fe font'ils rappelsfa figure & fes bienfaits, & il a t obligde fe faire infulter pour fe faire rconnotre;

    OrmeJJon ( d' ) heureux patriote qui n'a

    eu befoin que de fe taire pour faire fortune.

    La nation ne s'efl point reflbuvenue qu'ilavoit t miniflLC du defpotifme, elle l'a fait

    chef de divifon de fa garde nationale, & elle

    s'en* bien trouv de fon peu de nimpir.

    L'ancien contrleue- gnral a gard le roi,comme s'il ne l'avoit jamais approch Se

    forc de faire cublier la moiti de fa vie, il

    a cu le bonheur de l'oublier lui-mme.

    P.

    Pcrigcrd, cvOque d'Autan le plus nabif

    homme petit-tre que la patrie ait eu pouffa dfenfe. Ses vues en finance & en admi-

    niftration font bornes, mais perOnne n'a

    jamais mieux calcul que lui, lescirconfhrwfSj,

  • les devoirs & le3 vertus. Dcide de bonne

    heure facrifieHe clerg la nation, il a fend

    qu'il* toit plus su; de le, trahir que de l'atta-

    quer & il s'efl fait vque. hc roi l'a un peuaid dans cette opration inais comme il

    meprifoit le bienfait il devoit oublier lebienfaiteur. Enfin, cet illuflre prlat a prouv,avec les Lameth, & les Noilies, que dansune rvolution, c'efl l'ingratitude qui four-

    nit les plus grands hommes, qui tient les

    petits cfprits en haleine, cVqui fert de cou-

    rage aux ambitieux.

    Pton'Je Villeneuve avocat de Chartres,qui par faute de clients eH venu plaider

    pour les Parifiens daiisl'Aflemblce nationale.Ce n'en pas prcifement de Ploouencc qu'ily a dploye, mais une certaine turhrilence

    qui la remplace & qui la vaut bien; il a une

    difcuffion fi tourdiflante, quc dans le plai-

    doyer touchait le droit de faire la paix ou la

    guerre, on l'a oppof an terrible Mirabeau.Les deux orateurs y mirent la fois tant dechaleur fie d'impartialit, qu'ils fe dirent un

    torrent d'injures. Cette franchife rpublicainles couvrit de gloire & confondit le vain-

    queur & le vaincu,

  • Peuchtt une des plus fortes ttes de l'htel-de-ville. Il y etl mont de charge en charge,comme unfimpe particulier il a e leveur,

    repr entant de la commune, & c'efl fous Iuique le peuple exerce aujourd'hui la policede Paris. Il a affich dernirement une ordon-nance qui dfend exprefTcinCiU le vol, Vat-finat le meur're mme & tous ces ineew-niens qu'entrair.e la libert,

    Poix (le prince de), courtifan philofophe,qui s'efl inisaucemjsde toutes les rvelutions,en flattant toujours la puifance qui gouver-ne. C'efI donc la nation qu il fait aujour-d'hui fa cour, & c'efl en s'abaifant devantelle qu'ils attellent toutes fes viloires. LtsNoailles feront toujours fort utiles dans un

    empire ils feront toujours ;le plus sr bara.mtre de l'auloritc & en fuivant leur fortu-,ne, on rifquera quelquefois de s'avilir mais

    jamais de s'garer.

    Popultis dput fameux, par fes amoursavec Allie. Theroigne de Meiicourt, la plus,grande citoyenne du palais-royal. Cette habilematreire le contient dans le boudoir & nel'chaull que dans l'afTemblce. Aflife au pre-niier rang d la tribune publique, elle veille

    avec

  • ( si

    Il

    avec ardeur fur J'loquence de fon amant, dW

    regard, elle encourage fon cfpiit jd'unfoupir ,elle iui annonce la vifloire en un mot, ellel'enchane pour lui faire chanter la Iibert.Tt

  • (.'5*>

    quelques tte'$. coupables;il

    pie dans fa juft ytngesnce,Pour q.u'un.Ompl

    jpurnaJ opre un, G grand efTetil faut que (on

    Tyle f reijntc 4e (on intention, & qu';ld-

    vjenne le charme du lefleur te plu? barbare,

    ;Voil le grand art de M. Priidhon>me$i fait

    peut-tre qu'il f^it horreur l'homme de got

    rnais PaUalTinle lit tranc|uillemcin cWefttou*ce qu'il demand.

    Quatnmerre clbre rapporteur de la conf-

    pkationde Favta.s, II jetta une grande clart

    for teh affaire en lui avouant ingnueincnt

    9t/il une viflifte au peuple.Ce mot, cy

    terrible & naf termina toute

    ra procdure it marquala puiffanc du peu-

    ple 6cil honora le fuplice de rinnocence.

    Qu'dlard jadjs fimple dcroteur maisau

    jurd'liui'aiiiTi i-luflrc que qui que cefoit. Nul

    te dans tous les carnages de la libertil a

    p^nduwi invalide la prifede la Baftillej 1a

    ttn dans les mes le cadavre de Foulon &en

    avenant de Vesfailes le 6 oSobre, il ?.frrf,

    4garde-du-crps, LecroK

    _,

  • ( S9 )

    Ha

    tur.c fccmpencc & pein mmeeft-i iirt\i l'htel-dc-vilie Hmarches du Pont-Neufi& ifon patriotrfmfe trouve expof au* yeux l'ui lespafan^dans cette nergique enfeignc ;: QuUar pend& va en ville.

    Rabaud Il falloit un pro-tenant de cette trempe, pourctoufer jamais

    en France la voix de la religion. Nos vtquescitoyens nos dignes bnficier* toiotttquelquefois troubls dans leur patriotrfme, pwJefouvenir de leurs facrifices. JV. Rabaud en

    ne dif pofant qu comme s'il toit un de fes enfanj)Se moiti Allemand, &' moiti Franais, Hacontribu l fon fahu il ne connoiflToii ni nosil! nos moeurs ni nos rc(TQurcs i

  • (&>)ais deux ou trois promenade^ au Pa'ais-Royai,l'ont mis.'au fait. il n'a pu fe dfendre d'abordd'un premier eflioi, mais les argumens de la

    lanterne lui ont paru bientt fans rplique j& il n'a plus voulu rgner que fous clle il

    accufe il dnonce donc fanscefl j & fi PaV(emble l'couioit, elle ne perdroit pas quelquefois fon temps dans de vaincs juftifica-lions.

    Roberspirre le grand homme le plus petr,& le plus fougueux, du fnat franois. L^ fra-gilit de fon individu n'a fait qu'irriter fon

    loquence &quVi!gmenter fa gloire. Ses cn-iemis ont en beau dire 'ne- s'emporter

    que pour avoir l'air de parler,- f colore n'ens pas moins t le charme des tribunes & laterreur des On

    dent t fi l'on n'et craint de le rendre tropredoutable en ltii lafln -la-fol$ la parole eta fonnette 'l main on en avoit dj reconnu

    le danger pendant fa pfidcnce des Jacobins:il avoit alternativement confondu Se tourdi

    '-les membres de cet augufte lub, et il avoitencore pltts abufe de fon talent que de fi

    'place. Les reprfntans dla.hatjoa n'ont donc

    pu fe foudie la gouverner, fous le bouiiiaot

  • (.6. )RoBerfpierre & cette mfiance d'une pai-eill^ffembe feroit honneur tout autre.

    Radcrer, patriote foiiibre & vindicatif, &

    dont la mine feule peut faire frmir les tif-

    tocra

  • (oV)tint par l 'lever, au rang de commandant ctdbataillon. C'efl fa cette qualit que le vaillant

    prince de Salmm la tte de trois itillle

    hommes, a fait la dcfcilt du cimctU-rc.deInvalides. Jterfiiad qu'il s'y tramoit quelquenouveau complet, & que tout l'argent & Jetcanons de la France y toient enfeveb, il ypntra arme de pied en cap, il y combattt

    pendant cinq heures entires fans rien trouvercontre les intrts de la nation c fa yaleufcontre les morts lit juger de fa douceur avecles vivant

    Saini-llunige le plus norme cnanipionde la rvolution il s'eft tabli' avec tout c)squ'il a de courage, dans le centre du pahis-royal & l, anim parles regards d'une foule

    continuelle, jl infitlte 6c dfie les fots ariflocrates qui le mconnoifTent. On a remarqueque quand ce brave homme s ecartoit de la

    nation, il etoit on ne plus facile maltraiter,ce qui prouve qu'il en fait pour elle & qu'ele11 digne de lui il eft Bufl fort utile ngaugufls lglflateurs j ils daignent l'employerquand le peuple a be(oin d'tre alarm ,jkl'effroi 'de Saint- If uruge a toujours dtci4c'qulqxie grand jne,urtr.(

    v

  • Siges, (l'abb) Ce que }a France doit ce grand homme, eR au-deflus de fes Iumi-

    rcs, & fur-tout de fes moyens. S'il n'avoit

    fait que donner aux tats-gnraux le furnom

    {faffetnble nationale, l'immortalit lui auroit

    petit-tre chapp mais il |ui a tendu tantcTe picges qu'eue s'eft trouve charge do

    toute fa gloire. Il a dcouvert que le tiers-tat

    n'ctoit pas le tiers-tat; il a oppof les droits de

    l'homme au dficit des finances, & en a corv

    (.cill l'exercice tous les miferabies enfinil a dcid la rvolution en crivant, & il l'a

    prouv en fe faifant lire, Il s'en cart une

    fois de fa popularit en dfendant les pro>

    prites du clerg maisce rare gnie ne pou-voit s'oublier un moment, qu'en fongeant cn

    core - lui, cette difiraclion lui cotoh trop

    pour qu'elle lui tt l'amour du peuple il en

    donc refl auffi ador qj l'ordinaire. On le

    fait prndent dans les cas embarraflns & i!

    rgne quand fa fant le lui permet,

    SHUrijle confident, le valet & le compa-

    gnon dermes du rage duc d'Orlans. Tout le

    inonde fait qu'au combat d'Oueffan?, il lui a

    fauy la vte par fes confeifs, Se qu'il lui auroit

    peut-tre fauve l'honneur, s'il ayoit pu fe r"

    foudre l'abandonner un Tant d'aux'

  • chment pour un prince populaire l'a fitnommer dput tk la h^rdieOe. de fes dis-cours a fait oubWer la foiblee de fes avions.II a intrigu contre une nofrett qui le faifoitrougir, & contre des tribunaux qui ne poil-voient plus le faire trepibjr, & il a jou fifccureufement qu'il a t compris dans la der-nire enime publique, & que le peuple leregarde comme un galant homme converti.

    Talon. Ce fvre irvgiflrat a t fait Kcutc-.nant civil la cration du crime de leze-

    nation il cfproit d'abord n'avoir que desariflocrates faire pendre mais la journe du6 ofto6re l'a effray fur fon devoir il^u^gvec attendrilfement que ce jonr-l, les pluseriminels toient les plus patriotes; il a re-connu ce grand principe que dans une in-furreclion toute jtiflicc dof tre fufpendue,& il a. donn fa demifton il a donc remis-au peup!e,tous fes pouvoirs, & n'envoie plus la lanterne que comme dput 1 il parlepeu dans ralTemblce, & il y efi fort efUm.

    Target. Cet habile lgislateur a conrtam-ment prt le flanc tot's les ridicules afinde gouverner plus fon aire, Se de dgoterfes femblables de l'autorit en effet, tra-

    vers

  • (6S)

    1

    vers les hues de fes amis & de fes ennemis

    il a vu s'accomplir tous f^s vadtes projets;

    rails lui Ia;confiiiution (croit dj$ faite &

    peut'tre dj renverfe. C'eftlui qui .la re-

    cule fans celte en y travaillant & qui par la

    profufiJn de fou flylefa rend d'avance inex-

    plicable.' Tantt il prche la paix& la con*

    corde fuiuietdu calme de la tranquillit

    tantt il annonce la guerre, Juivie d'une vic-

    toire ou d'une dfaite enfin, il parle tant,

    que rien ne fe fait Se que la libert rgne

    toujours. Les amis de, la rvolution ne favent

    done pas ce qu'ils demandent en foupiran,t

    fans celle aprs la confliiuton jl ils\ ne voient

    pas que ce n'eft quo par elle quel roi peut

    f relever & avec lui l'ordre y la jufiiee

    les lobe, tous ces flaux d'un grand empire.

    Au lieu de bnir le grand Target & fon gali-

    mathias, ils le traitent fans cefre de bavard

    & d'ignorant les ingrats

    Thourec avocat en rvolution depuis la

    fupprefiron des ptrlemens. Avant de f char-

    ger de la police de l'empire il avoit effyc

    de quelques niniftref & comme il n'y a

    point de grands hommes pour leurs valets,

    il les avoit tudisdans leurs ami. chambres

    mais leett infortune lui a bientt prouve leur

  • ineptie & il les a abandonns. Depuis ce

    moment il rgne par lui-mme, tantt comme

    prsident, tantt comme rapporteur,& comme

    toute. juflic eft Supprime, il parot confiant

    qu'on va crer pour lui la charge 4e chan-

    celier* de la nation.

    Thurioc de la Rofure vainqueur de la

    Bafulle il toit tout prt faire des pro

    iges de valeur quand le gouverneur fe ren-

    dit, & fut aOaflln de confiance. Il n'en eft

    pas moins connu fous le nom .du brave Tiu

    riot, & il fait l'admiration de tous les enfans

    de fon quartier.

    Tredhardy honnte avocat, mais dont le

    patriodfm -a t fi brlant qu'il a effac fe$

    talens au lieu de les faire reffortir. Sa faon

    de penfer toit trop pure pour qu'elle ne

    perdt pas -.beaucoup tre exprime,& il

    a a rien en lui que fes vertus, n'aient fait

    parotre mdiocre, Cela explique comment

    on n'a pu l'cflimer & l'couter la fois 6c

    cela prouve en' mme.tems ,:que fon peu

    d'efprit e.ft dan* fon coeur. On l'a fait une fois

    pendent, pour l'encourager au filence il a

    rempli t'augure fauteuil avec la plus heureufe

    tranquillit; & moins de s'y tre endormi,

    on ne peut pas s'en tre montre plus digne.

  • I x

    Ture&ti feeonc dnonciateur de Favrs*

    & qui partage la gloire de famort avec l'il-

    luflre Mor^ L& poflrt apprendraun jour

    avec admiration que le peuple franois,

    toujours bon & toujours jufle (commedit le

    grand la Fayette )a forc le Chtelet pendre

    un homme projet, fur la dpofiond'un

    recruteur.

    VaUii) jeune rvolutionnaire quia difparu

    aprs la fameufe journe du 14 Juilletil s'-

    toit fait chtier exprs des Gardes-Franoifes

    o il toit officier, afin de les fduire plus

    aifment & de'donner ce brave rgiment

    la nation; il a reuffi dans fa glorieufe entre-

    prifej mais,inflruit de toutes les rcompenfes

    qui rattehdoicnt^ils'efl enfui avec la timidit

    d'un enfant.

    VauvU'un lieutenant de maire, & qui s'eft

    trouv clrarg de la partie la plusdlicate

    d'une rvolution, cellejsfubfiflance. Une

    nation qui dtrne & qui fe gouverne.eft trs-

    difficile ttottrrir, & M. Vauvi.ljiers s'en eft

    tir merveille; il a laiff arrter les convois;

    lahifT piller les riches ariQocratcs,& le,

    peuple Ta regard commefon pre nourri-

    cier. Il s'eft donc maintenu jufqu' ce jour,

  • dans fan polle & le prudent Bailli rejette/fur lui une partie de fa gloire.,

    Vilktt, le citoyen le plus chaud du fcafde Valois, & qui le marquis de Mirabeau"

    a enlev fi injuftemen le Surnom de Va/nides hommes. Que de fevkes n'a-t-il pasrendu l'humanit dans les premires fe

    v cou (Tes de notre rgnration N'efl-ce paslui

    qui, par ls principes, le plus contribtt la tolrance de tous les .cultes) & n'ert*ce paslui qui a appris fes concitoyens fe fuffire

    ux-iricmes & diriger leurs forces? Quel

    dommage qu'un g nie -suffi pntrant n'ait pus'introduire dans l'afTernble nationale Les

    jeunes orateurs du mauvais ct,auroientap'

    pris fous lui fe condttire, & il auroit bti laconflitution fur des fondemens inbranlables.

    Volney illuflre voyageur qui a terminefoa tour du monade par l'Anjou, o on lui adit qu'il toit n & par l'aflctnble nationale,o on l'a dput. Accoutum aux moeurs de

    l 'Egypte c de la Syrie, il ne s'eft point ef-

    fray des juftes

  • TABLEDe tous les nanti des grands Hommes

    de la rvolution.

    iguiilon. ( d' )Alexandre de jLametfu

    Antrcigucs. (d')rn.

    Artaud.Aumont.Bailli.Barnave.Barrire deBeaucccur.Beauharnois.Beaumarchais,Bcaimets.Blin.

    Biron.Bordier.

    ,Bouche.Boucher d'rgs*Brevet de Beaujour.BrifTot de Warville.

    Broglie.BroufTe des FaucierctSiBureau de Pim.Camille DefmouHn$a

    'Camus..

    Carra,

    s

  • Cfo)Crutti.Champfdrt.- "Charles de t-amctt.

    Cholat.Cicc.

    Cbndorce*.Courtomcr.

    Danton.

    Dionis du Sjour.Dubois.Dubois de Cranc.Dupont,'Duport.Eiy.Emmeri.Fabre d'Eglantlne,Fauchet.Feydel.Frteau.Carat.Garran de Coulon.Gautier de BiauzauGrard.Cette.Gorfes.

    Goupil de Prfen.

  • Goutte,Gouvion.

    Gouy d'Arci.

    Grgoire.GrouveUe.Guillotin.Hullin.Humbert.

    Jacques.Jeffe.Julien.La Bfacfie.La Borde d Mcrviile.La Clos.La Code.

    Lallv-ToIIenda.La Maudinicre.La Poule.Le Chapelier.LeCouteulx delaNoray.

    Liancourt.Lu(jgnan.Mart,tt-Menou.Mirabeau..

    Montefq'aibu.Moreau-deMore].

    Narbonne.

    .Nol.,

    1 Il

    La Fayote,Lanjunas. La vLa Touche,

    Luyns,Manuel.Martel.

    Mercier.MjtouBet,

    Mpreton.Necker.Noaillcs.Orlans, (d')Pcrigord,

  • fy*cachet*Poix.

    Populos.Prud'homme,

    Quatremene

    v!>Rofieripierre i t

    Salmm, .. -> !

    Sarnt-Hufuge. "i.

    Sycyct. V. U-

    SHlery. ,s r..i -j. :

    . j.i i ,l

    ,Thouret

    fThtiriot de la Rofift ?] '.:i r:

    S"uratKx .:

    Va V:

    .'

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