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Anita Iriart-Sorhondo, directrice marketing « nouveaux usages et services innovantspour les collectivités locales », Direction des relations avec les collectivités locales, Orange et Emmanuel Mahé, corporate programs manager en charge des partenariats culturelsà la direction de la communication du Groupe Orange.

L’e-tourisme,facteur d’attractivité des territoiresLa France accueille plus de 80 millions de visiteurs par an et les retombées du tourisme représentent plus de 30 milliards d’euros par an (chiff res 2008). Le tourisme et la culture sont des forces d’attractivité des territoires et, par conséquent, des leviers de leur développement économique. Ce sont aussi des secteurs où les technologies de l’information et de la communication (TIC) jouent un rôle déterminant.

Les TIC sont partout. La population française et étrangère, notamment les jeunes générations, est de plus en plus équipée d’ordinateurs, téléphones mobi-les, smartphones, tablettes…, et avec les médias sociaux, la « vie en réseau » est devenue une réalité. Les usages « numé-riques » se multiplient, suscitent de nou-velles pratiques, de nouveaux besoins et de nouveaux modes de consommation, notamment des services touristiques et culturels. Consultation des informations touristiques en ligne, réservation et paiement de l’hébergement, places de concerts, festivals, spectacles via inter-net, échanges interactifs sur Facebook, forums ou blogs font désormais partie de la vie quotidienne. Pour une collectivité qui veut renforcer ou améliorer son off re touristique ou culturelle, le numérique devient un passage obligé !

Votre territoire est déjà numérique… mais vous ne le saviez pas !Aujourd’hui, on peut affi rmer que chaque territoire est déjà « numérique », qu’une collectivité y soit pour quelque chose ou non. Par les pratiques des utilisateurs, des quantités d’informations circulent et s’échangent sur la toile, une relation étroite se crée naturellement entre le ter-ritoire et le numérique. Acteur légitime, la collectivité a tout intérêt à intervenir dans cette relation, l’enrichir et lui donner plus de sens en fournissant les contenus utiles, attractifs et de qualité, en proposant des services à valeur ajoutée dont le touriste a besoin pour préparer et vivre sa visite.

Le tourisme ne se vit plus comme avant. Un nouveau terme défi nit d’ailleurs cette mutation : le continuum de la visite (touris-tique ou culturelle). En eff et, la visite se dé-roule en trois phases, dans la continuité : elle commence sur un écran (chez soi ou pas) pour s’informer et faire des choix ; elle se vit sur place avec des services et des contenus personnalisés, consultables même en mobilité, adaptés à l’âge du vi-siteur, ses goûts, son temps de visite… ; elle continue en se démultipliant via les réseaux sociaux, blogs et forums avec dif-fusion des photos, vidéos, commentaires sur les parcours eff ectués.

Pour intéresser, satisfaire, garder captif et donner au touriste l’envie de promouvoir un territoire et son patrimoine, la collec-tivité doit l’accompagner à chaque phase de sa visite et chercher à démultiplier les contacts entre le touriste et le territoire. Bref, à créer du lien. Les services et conte-nus numériques y participent. Ils sont l’in-vitation au voyage, rendent la visite plus attractive et simplifi ent la vie du touriste : possibilité de pré-charger un parcours sur son smartphone ou tablette dans

Le NFC ouvre de nouveauxhorizons dans plusieurs domaines : transports, paiement, accès à l’information…

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la langue de son choix, recommander à ses amis un lieu ou une visite, systèmes d’autoguidage en voiture, bornes interac-tives avec indications de principaux cen-tres d’intérêt, hôtels, restaurants, visites conçues spécialement pour les personnes handicapées, jeunes scolaires ou familles. Le champ des possibles est très large et les solutions numériques nombreuses, tout en préservant une extrême simplicité de la conception du service et des usages.

Concevoir une offre numérique : avant tout, optimiser l’existant !Certaines collectivités se posent en effet la question sur l’éventuelle complexité que peut représenter la création des contenus et services numériques. Elles s’interrogent aussi sur les coûts. Dans la pratique, les choses sont souvent plus simples qu’on ne le pense. La plupart des collectivités dispose déjà de contenus numériques ou facilement numérisables (photos, vidéos, reportages, commentaires des guides conférenciers enregistrés, services en li-gnes…). Dans un premier temps, il s’agit de les recenser, regrouper et organiser pour les mettre en valeur et en visibi-lité, afin de les rendre accessibles au plus grand nombre. Ensuite, ils pourront être complétés et mis à jour par les différents acteurs de la collectivité.En ce qui concerne les outils numériques, du plus simple et peu coûteux, au plus sophistiqué et élaboré, leur palette est très large. Du site internet avec l’accès à l’information et aux services pratiques, du flashcode à la réalité augmentée, chaque collectivité peut enrichir son offre touris-tique, culturelle ou patrimoniale en fonc-tion de ses moyens, priorités, stratégie.Qu’il s’agisse des contenus informatifs ou des services pratico-pratiques, les so-lutions numériques contribuent à déve-lopper à la fois l’accessibilité touristique d’un territoire et à son attractivité. En voilà quelques exemples de solutions d’ores et déjà adoptées par les collectivités.

Quelles solutions pour quels usages ?Le flashcode donne accès aux informa-tions en situation de mobilité. C’est un pe-tit picto apposé sur un monument, œuvre d’art ou affichette qu’il suffit de photogra-phier avec son smartphone ou téléphone portable pour accéder aux informations

et services regroupés sur un mini-site in-ternet. C’est le choix de la ville de Sarlat pour mieux faire connaître l’historique de ses monuments. Le mini-site vers lequel pointe le flashcode peut être actualisé et complété à tout moment, notamment avec des informations d’actualité, par exemple sur les Journées du Patrimoine. Bourg-en-Bresse Agglomération a mis en place des flashcodes dans l’objectif d’augmenter l’attractivité de son festival de musique « Les Temps chauds ». Via le flashcode, la ville propose de l’interactivité autour de la manifestation, des présenta-tions multimédia des lieux, des artistes et des événements avec des contenus vidéo, textuels et sonores.Des bornes interactives disposées dans différents lieux de la collectivité donnent accès aux informations touristiques et ser-vices pratiques, à internet. La collectivité peut également utiliser ces bornes pour répondre aux besoins de la population lo-cale en matière d’accès aux services pu-blics et à internet en libre-service, comme l’a fait la Communauté de communes du Cher à la Loire.Des e-guides sur mobiles, installés no-tamment par la Communauté d’agglomé-ration de la Riviera française, permettent de suivre un parcours des lieux touristi-ques en recevant des informations mul-timédias sur l’histoire du patrimoine, les itinéraires cachés ou les bonnes adresses

des spécialités du terroir. Ces e-guides peuvent intégrer la technologie NFC.Le NFC (Near Field Communication) ou le sans contact sur mobile commence à se développer en France. Cette technolo-gie très prometteuse ouvre de nouveaux horizons dans plusieurs domaines : trans-ports, paiement, accès à l’information… Il suffit de rapprocher son téléphone mobile d’une étiquette NFC apposée sur différents supports (affichettes, abribus, offices du tourisme…) pour déclencher l’ouverture d’une application, l’accès à in-ternet, le téléchargement d’une informa-tion, d’une vidéo ou l’envoi d’un SMS. Par exemple, les visiteurs du Musée du Quai Branly, grâce au NFC, peuvent effectuer une visite enrichie et multimédia des col-lections des instruments de musique (des smartphones leur sont prêtés sur place). Dans le tourisme, le NFC peut répondre à l’ensemble des besoins du visiteur en si-tuation de mobilité : transports, billetterie, visite, restauration, shopping… Nice et sa communauté sont le premier territoire à avoir adopté le NFC.Grâce à la réalité augmentée, il suffit de filmer son environnement pour voir appa-raître des informations multimédia inté-grée en temps réel dans l’image filmée par

La commune de Sarlat a choisi ●●

la solution du flashcode pour mieux faire connaître l’histoire de ses monuments.

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votre smartphone. Elles peuvent être fac-tuelles et pratiques (horaires d’ouvertures, modalités d’accès) ; présenter ce qu’on ne peut pas voir (travaux de restauration d’un monument, réseaux souterrains) ; propo-ser des contenus enrichis (cartographie en

3 D, informations historiques)… La ville de Rennes ou le Château de Versailles montrent des exemples d’utilisations très diversifi ées de cette technologie.Touchant des publics de plus en plus di-versifi és, une multitude d’autres applica-tions et usages numériques existent et se déploient sans cesse, au gré des stratégies territoriales, de la volonté des acteurs lo-caux de satisfaire les besoins des touristes, des usages qui évoluent… et du marke-ting territorial qui se développe.

Pour en savoir pluswww.parolesdelus.com.

Les exemples des collectivités citées dans ce dossier sont également à découvrir, plus en détail, sur ce site. Riche, pédagogique, lar-gement illustré d’interviews vidéo d’élus et décideurs territoriaux, parolesdelus.com permet de mieux connaître les apports du numérique aux politiques territoriales, no-tamment dans le domaine du tourisme, d’en comprendre les solutions et les usages.

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