Animée par FLORYSAGE en collaboration avec la ville de ...
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LA TAILLE DES ARBRES ET DES ARBUSTES
Formation du 17 mars 2020
Organisée par le CONSEIL DEPARTEMENTAL DE LA HAUTE-SAONE Animée par FLORYSAGE en collaboration avec la ville de LURE ET LEUR SERVICE ESPACES VERTS Lieu de formation :
- Salle des fêtes municipale Espace du Sapeur - Parc de l’Abbaye
1 - Les arbres : A – Le rôle de l’arbre B – L’arbre en ville aujourd’hui C - Le bon arbre au bon endroit D – Les tailles des arbres : sur jeunes arbres, la taille architecturale, la taille raisonnée 2 – Les arbustes : A – Choix salutaires et choix esthétiques : déterminer les priorités et les critères qui caractérisent vos choix B – La taille des arbustes : en fonction de leur période de floraison, de leur mode de développement
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Je suis l’arbre L’homme ne pourrait pas vivre sans moi. Et moi, sans vous, je deviens forêt. Je peux tant de choses pour vous et je peux même vous plaire si vous me choisissez. Les hommes, les tempêtes peuvent me réduire à néant. Je chante fort dans le vent, je suis vivant. 1 - Les arbres : A – Le rôle de l’arbre :
Je purifie votre atmosphère :
- Pendant ma croissance, j’utilise l’énergie lumineuse pour convertir l’eau et le CO2 en
nourriture sous forme de sucres et en oxygène que je rejette dans l’air
- Mes feuilles arrivent à capter les poussières et les polluants en suspension dans votre
atmosphère
Je stabilise vos sols :
- L’érosion du sol est une caractéristique fréquente en milieu urbain due aux différents travaux
de voirie, de construction, au piétinement aussi. Pourtant, aujourd’hui, très souvent, dans
vos villes, je n’ai plus la place de me développer.
- Mes racines maintiennent le sol tandis que mon feuillage apporte de la matière organique
permettant de recouvrir les terrains.
- Je m’adapte à tous les milieux. C’est particulièrement important sur les sols en pente, les
berges de rivière, les talus, les collines à tous vents, les falaises.
Je sais réguler l’hydrologie de votre sol et les nappes phréatiques :
- J’absorbe les eaux de pluie diminuant le ruissellement dans les égouts et réduisant les
dommages causés par les inondations.
- Pour exemples :
Je suis un chêne adulte et j’absorbe 200l d’eau / jour
A Nanterre, pour 1m3, avec le réseau classique d’évacuation, cela coûte : 37,07€
avec le réseau alternatif constitué de plantation d’arbres : entre 6,33€ et 11,06 €
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Je vous protège contre la chaleur :
- La couverture que je forme procure non seulement de l’ombre mais rafraîchit aussi l’air
ambiant. Vous avez pu le constater dans les parcs et les espaces boisés où les températures
sont plus fraiches.
- Mon feuillage absorbe et reflète la radiation solaire réduisant ainsi le rayonnement et donc la
chaleur. Déboiser, réduire la surface forestière augmentent la température de l'air mais aussi
la vitesse des vents.
- Je dégage de la vapeur d’eau (phénomène d’évapotranspiration) influant sur le degré
d’humidité ambiant et réduisant ainsi les écarts de T° extrêmes.
Nous pouvons nous développer en milieu très aride :
- Tournez-vous vers la famille des légumineuses avec :
Le Févier d’Amérique (Gleditzia triacanthos)
Le robinier faux-acacia ( Robinia pseudo-acacia)
Le chicot du Canada (Gymnocladius dioica)
- Ces arbres ont la capacité de fixer l’azote atmosphérique et de croître ainsi dans des sols
pauvres, arides, perturbés par des antériorités culturales ou autres facteurs.
Je suis un brise-vent :
- La vitesse du vent est réduite en fonction de la hauteur, de l’épaisseur et de la perméabilité
des espèces utilisées.
- Dans les rues de vos villes où le vent s’engouffre et s’amplifie, notre présence agit comme
brise-vents diminuant l’effet courant d’air. Privilégiez aujourd’hui un alignement d’espèces
variées réduisant ainsi le risque de propagation des maladies et ravageurs.
- Je suis utilisé pour protéger, isoler les pépinières, les cultures, les aménagements paysagers,
les bâtiments, le long des routes,…
Mais encore…
Je vous protège contre le bruit : une ceinture d'arbres de 30 mètres d'épaisseur = -6 à 8 décibels.
Je suis un attrait pour la faune : j’assure abri, protection et nourriture pour nombreuses espèces
d’oiseaux, insectes et petits animaux variés
Je maintiens la diversité écologique : une seule espèce de notre règne végétal disparaît et ce sont
30 espèces animales qui peuvent être entrainées à disparaître.
…/…
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Installez-moi dans votre ville, j’agis bénéfiquement sur vous :
- Je donne une dimension humaine à votre paysage urbain et je vous rappelle qu’il existe un
monde extérieur rythmé par le cycle des saisons. L’éclosion des bourgeons, les couleurs et
les senteurs des fleurs, les « feux » de l’automne sont autant de signes qui créent chez vous
des émotions, des souvenirs, des sensations.
- Je fabrique naturellement des ambiances qui participent à votre équilibre. Ma présence
favorise la promenade, la détente, les jeux, les rencontres, les loisirs dans les parcs, petits ou
grands, les espaces aménagés.
- Je vous sécurise en créant des séparations entre la route et espaces piétons.
Je joue un rôle éducatif :
- Les espaces où ma présence est privilégiée – les parcs municipaux, les espaces boisés,… -
sont des lieux de rencontre pour les écoles, les habitants, les visiteurs. Ils sont l’occasion de
sensibiliser aux milieux naturels, à la préservation de la nature, à l’information sur les sujets
écologiques,…
Sans fausse modestie, je suis esthétique :
- Je suis un élément architectural à part entière, je forme des contrastes, des changements de
formes et de couleurs en fonction de l’habitat alentour attaché ainsi à l’esthétique du
paysage urbain.
- Je masque des lieux disgracieux.
- Je romps la monotonie et la rigidité des rues, des artères.
- …
- Mes caractéristiques ornementales sont prises en compte dans le choix de mes essences
pour ma forme mon feuillage, ma floraison, mon écorce.
- Je peux être choisi pour ma rareté, ma longévité - Plus je suis vieux, plus vous me trouvez
beau, je deviens remarquable. Je fais partie de votre patrimoine.
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B – L’arbre en ville aujourd’hui :
Les grands et beaux arbres que l’on voit aujourd’hui dans les parcs et différents espaces aménagés ou boisés ont été plantés il y a quasiment un siècle dans un environnement non contraint par les réseaux souterrains urbains et par la place laissée aux véhicules motorisés. Le choix de planter des arbres en ville aujourd’hui est conditionné par son développement, tant dans le sol par l’étendue de sa croissance racinaire que dans l’espace par l’évolution de sa partie aérienne. Ces environnements cernés conviennent mal à un arbre qui est un être vivant et qui, contraint, aura bien du mal à s’épanouir dans des conditions favorables pour son développement. Il sera plus sensible aux maladies, fragilisé plus facilement par les tailles successives. Ces contraintes urbaines font que l’arbre est aujourd’hui plus perçu comme du mobilier urbain que des êtres vivants avec pour conséquence d’être abattu assez facilement dès qu’ils gênent.
1 Arbre coupé = 3 nouvelles plantations L’idée est bonne, c’est bien sûr beaucoup mieux que rien mais 1 bel arbre coupé n’égale pas 3 nouvelles plantations
D’un point de vue patrimonial : un arbre remarquable est irremplaçable sur des années sur le plan paysager
D’un point de vue écologique : l’absorption de la pollution n’est plus la même pour des dizaines d’années
Ex : un grand platane couvre 500ha = écorce + feuilles + racines Les surfaces cumulées de 3 jeunes arbres > plusieurs dizaines d’années pour égaler le grand arbre.
Les villes s’agrandissent, se métamorphosent, confrontées dans leur développement aux secousses du climat qui lui aussi se modifient. Nos villages aiment être coquets, veulent être nature pour leurs habitants qui font le choix d’habiter à la campagne. Des modes de vie différents où l’arbre a une place de choix car à la ville comme à la campagne la qualité de vie est importante et implique de pouvoir se retrouver dans des lieux où le végétal a une place prépondérante. L’arbre, dans ces circonstances d’évolution, peut retrouver ses lettres de noblesse en offrant aux villes et villages des services qui reflètent les desseins écologiques évoqués dans le rôle de l’arbre.
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Les jardins de pluie et noues végétalisées : plus efficaces que les canalisations* Le rôle de ces aménagements est de diminuer la quantité et la vitesse de l’eau de ruissellement lors d’orages ou de pluies violentes ou continues. > Le jardin de pluie ou jardin en creux crée une rétention temporaire des eaux pluviales, de leur infiltration et de leur évaporation. Leur fonction hydraulique est aussi esthétique. > Les noues répondent au même principe de stockage de l’eau. Cette technique est la plus simple, la plus facile et la moins coûteuse à mettre en œuvre. Esthétique, les plantations sont souvent de source locale.
Noue paysagère Jardin de pluie *A Nanterre, pour 1m3, > avec le réseau classique d’évacuation, cela coûte : 37,07€ > avec le réseau alternatif constitué de plantation d’arbres : entre 6,33€ et 11,06 €
Les coulées vertes : sécurisation, détente, plaisir des habitants
Les parcs : poumons des agglomérations, lieux de rencontre dans les villages
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C - Le bon arbre au bon endroit Choisir le bon arbre pour le lieu qui lui est destiné est la condition sine qua non pour que l’arbre soit de longue vie et qu’il vous apporte entière satisfaction. Préférer si le contexte de plantation vous le permet, un petit sujet plutôt qu’un arbre déjà bien développé. Son adaptation au sol, au climat, à l’environnement le rendra plus résistant. Un arbre est planté aujourd’hui dans le meilleur des cas pour 40 à 50 ans. Donnez-lui toutes les chances d’être beau et de remplir ses fonctions dans les meilleures conditions qui conviennent à son essence.
- Choisir un arbre en fonction de son développement à l’âge adulte - Les différentes essences ont une hauteur et une largeur qui leur est propre - Faire votre choix en fonction du port et de la taille à maturité plutôt que de s’engager à le
maintenir à une certaine hauteur par étêtage > dommageable pour l’arbre - Pour les désirs et les attentes de chacun, il y a une essence d’arbre qui correspond
naturellement sans intervention excessive.
- Ex : le ginkgo biloba Arbre millénaire, il pousse lentement, résiste à toutes les intempéries et à la pollution en générale Il pousse droit, régulier et symétrique. Son ombrage est sans trop. Sa croissance lente permet d’espacer les interventions
- Les arbres dits colonnaires Ils poussent droits en colonnes et ne nuisent pas en largeur en cas d’espaces limités en ce sens et nécessitent peu ou pas de taille De nombreuses essence ont leur(s) variété(s) colonnaire(s) : les érables, les chênes, les peupliers, les hêtres, les pommiers,…
- Ex : Choisir un arbre avant tout pour son côté décoratif : pour son port, son feuillage, sa
floraison,… - Ne pas oublier sa priorité en voulant de lui autre chose, second choix qui pourrait aller à
l’encontre du 1er choix. Ex : un arbre choisi pour son beau feuillage panaché sera beau si on le laisse se développer dans sa forme et sa taille naturelle plutôt que de le contraindre par une taille pour favoriser l’ombre (qui n’est pas le 1er critère de choix)
- Si vous êtes porté sur la taille, choisissez un arbre décoratif qui endure bien la taille restrictive > conseils du pépiniériste
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- L’arbre a besoin de place pour se développer : près d’un bâtiment, réservez-lui une distance de 2m + le rayon du houppier de l’arbre à maturité.
- Le choix se fait en connaissance de tous les paramètres du lieu d’implantation : Peu de place > des essences de petite taille Adapté au sol, connaître l’ensoleillement Le lieu est venté, tenez-en compte
- La méthode VECUS peut être utilisée – au Volume disponible, à l’Esthétique, au Climat, à l’Usage, au Sol – De nombreux sites internet peuvent vous y aider
- Le bon arbre au bon endroit au bon moment : de novembre à février, en dehors des périodes de gel. Evitez surtout de planter en montée de sève lorsque les feuilles commencent à apparaître.
- Plantez-le bien droit sans trop le manipuler - A la plantation, arroser copieusement puis arroser régulièrement la 1ère année et diminuer
les fréquences d’arrosage. - Pensez au paillage
D – Les tailles des arbres : sur jeunes arbres, la taille architecturale, la taille raisonnée Intervention du service Espaces Verts de Lure avec Sébastien Garret, Angélique Gonnot "Un arbre n'a pas besoin d'être taillé, c'est l'Homme qui en provoque la nécessité." (C. Drenou) Bien tailler un arbre, c’est s’assurer de son bon état sanitaire !
Les tilleuls de la rue Parmentier Parc de l’Abbaye
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2 - Les arbustes
La taille des
arbustes
> Stimuler la vigueur de l’arbuste > Favoriser la floraison
> Leur assurer une bonne santé
> En dégager une forme générale esthétique
> Maîtriser leur encombrement
Pourquoi je taille
C’est quand le bon moment
De manière générale, > À la fin de l’hiver après les gelées en février et mars
> Après l’époque de floraison pour les arbustes à floraison hivernale et printanière
Si vous avez laissé passer la période propice
pour la taille,
Il est préférable d’éviter > Juste avant la chute des feuilles
> Juste au débourrement
Mais comment je taille…
Au minimum, la taille d’entretien
> Eliminer le bois mort, les branches malades > Couper les fleurs fanées
> Couper les branches disgracieuses
> Procéder à une taille légère de remise en forme > Si nécessaire, couper les plus vieilles branches : aère l’arbuste et laisse passer la lumière
> Tous les 3 ans, une taille de rajeunissement
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A – Choix salutaires et choix esthétiques : déterminer les priorités et les critères qui caractérisent vos choix
Quelques soient vos priorités, petit ou grand projet, la finalité doit être esthétique. Au début, à la réalisation, c’est souvent le cas. Il en est de même les 3 premières années, les plantations sont remarquées et répondent à ce que l’on en attendait. Ensuite, les arbustes ont bien poussé, prennent trop de place, la décision est prise de les tailler assez sévèrement et plutôt au taille-haie, c’est plus rapide. Le pli est pris, l’opération est recommencée l’année suivante. Les arbustes ont perdu de leur superbe et se ressemblent tous ou presque. La plantation n’a alors plus grand-chose à voir avec le projet de départ. Connaître, maîtriser et évaluer financièrement son projet est important mais il est peut-être encore plus important d’être réaliste sur le temps que vous pourrez passer à entretenir ces arbustes.
- Les types d’aménagement pouvant être réalisés :
Quelques arbustes pour faire de la couleur
Un aménagement réfléchi, construit
Une haie vive ( variée avec des floraisons continues)
Des arbustes persistants
Des arbustes qui ne se taillent pas
Des arbustes topiaires
Un aménagement remarqué et remarquable
…
- A propos de l’entretien, où vous situez-vous :
Personnel ou bénévole expérimenté pour la taille, l’entretien de ces arbustes
Le moins de temps possible destiné à l’entretien
Une gestion rigoureuse : nous pratiquons la gestion différenciée des espaces, nous
voulons un site qui demande 3 interventions/an (ex.)
…
Les massifs d’arbustes
- Les arbustes d’ornement sont souvent plantés en groupe de 3 à 5 sujets.
- Si ce groupe est dupliqué plusieurs fois, nous parlerons alors de massif d’arbustes.
- Les arbustes sont choisis pour que la plantation est un intérêt au moins sur 3 saisons avec
des floraisons décalées, des feuillages persistants, des écorces décoratives.
- Après quelques années, les arbustes ont poussé et demandent plus de place. Il faut éclaircir
le massif soit par transplantation de certains sujets, soit par des tailles d’éclaircissement.
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La haie mono-spécifique
- Les arbustes sont tous les mêmes ou peuvent varier au niveau de la couleur du feuillage si
vous choisissez une espèce qui peut se décliner selon deux couleurs de feuilles.
- Ce sont souvent des haies d’arbustes à feuillage persistant qui peuvent répondre à la taille
facile avec un taille-haie.
- Si cette haie est composée d’une essence à feuillage non persistant, une taille d’éclaircie sera
nécessaire tous les 2 ou 3 ans en fonction du développement plus ou moins important des
arbustes.
Les aménagements paysagers
- Ils sont construits, réfléchis et composés uniquement d’arbustes ou utilisent arbres, arbustes
et plantes vivaces.
- La plantation est souvent espacée et les arbustes moins contraints dans leur développement
et moins soumis à une taille systématique.
- Chacun arbuste est bien visible et est esthétiquement valorisé dans l’aménagement.
- La qualité de la taille est importante ; les tailles mal conduites ou drastiques peuvent influer
sur l’esthétique de l’ensemble.
B – La taille des arbustes :
C’est quand le bon moment Floraison hivernale
Camélia
Daphné
Hamamélis
Jasmin d’hiver
Mahonia
Sarcococca
Viburnum Bodnantense
A la sortie de l’hiver en mars
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Floraison printanière
Cognassier du Japon (Chaenomeles)
Corête du Japon (Kerria japonica)
Forsythia – fleurit sur du bois de 2 ans
Groseiller à fleurs (Ribes sanguineum)
Laurier tin (Viburnum tinus)
Spirées printanières :
Spirée arguta
Spirée cinerea graciosa
Spirée nipponica ‘Snowmound’
Spirée thunbergii
Entre avril et juin selon leurs floraisons
Floraison estivale
Abélia
Althéa
Arbre à perruques (Cotinus)
Arbre aux papillons
Caryopteris
Cornouiller blanc (Cornus alba)
Fushia rustique
Hydrangéa paniculata
Laurier rose
Lilas des Indes (Lagerstroemia)
Millepertuis (Hypericum)
Potentille
Rosiers
Spirées d’été
Symphorine
Au sortir de l’hiver Entre février et
mars
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Il est rare qu’une plante n’ait qu’un mode de renouvellement des rameaux. Elle présente simplement une tendance plus ou moins forte vers un des trois modes. Nous allons voir la taille en fonction du mode de renouvellement des rameaux qui comporte 3 classifications :
- Les arbustes basitones - Les arbustes mésotones - Les arbustes acrotones
La taille :
- La taille au taille-haie est à proscrire sur ces végétaux : perturbe grandement leur comportement et accélère leur vieillissement…
- De façon générale, régénérer à la base en supprimant le vieux bois - La taille n’est pas obligatoire chaque année - La taille minimale : régénérer et éclaircir la souche en commençant par enlever le bois mort sans toucher à la hauteur des rameaux conservés.
- La taille en hauteur des rameaux : peut se faire après la floraison mais tailler en hiver permet d’obtenir des pousses plus vigoureuses (ex : corète du Japon). - Raccourcir les rameaux provoque l’allongement de la plante
Abélia, caryopteris, Cornus alba, Corylus (noisetiers), les petits Deutzia, forsythias, fushia rustique, Kerria japonica, Perowskia, les petits Philadelphus, Potentilles, Spirées, Weigelas, framboisiers,...
Les plantes purement basitones cessent de grandir de s que leur syste me racinaire est comple tement de veloppe , 3 a 5 ans. Produit alors du vieux bois.
Développement des rameaux : A partir de la souche ou de la base des rameaux
On trouve les deux modes de développement sur une
même plante très fréquemment.
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- Les arbustes basitones - Les arbustes mésotones - Les arbustes acrotones
Grands Berberis, Buddleja alternifolia, Cotoneaster, Deutzia, Kolkwitzia, grands Philadelphus, Sambucus.
La taille :
- Pour ces arbustes, la taille n’est pas une nécessité
- Mais elle permet de limiter le volume et de régénérer les rameaux
Développement des rameaux : De nouveaux rameaux apparaissent vers le milieu de la plante sur des rameaux existants verticaux ou inclinés
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- Les arbustes basitones - Les arbustes mésotones - Les arbustes acrotones
La taille : - Les rameaux sont vigoureux : la taille permet une mise en valeur de la structure
- Réduction du volume à la cisaille pour les arbustes strictement acrotones n’ayant
aucune basitonie. Les jeunes bois doivent être taillés régulièrement à la cisaille pour les
régénérer
- Eclaircissage de branches pour la mise en valeur de la structure.
Arbustes concernés : ceux à forte acrotonie avec ou sans mésotonie.
Développement des rameaux : La plante développe des rameaux vigoureux à longue durée de vie. Le développement de ces rameaux se fait plus fortement > Sur les bourgeons situés à l’extrémité des rameaux de l’année précédente > Que ceux situés à leur base ou sur la souche.
Buxus, Callistemon, céanothes persistants, Cercis, Elaeagnus persistants, Euonymus persistants, Ilex, Ligustrum, Malus, Osmanthus, Photinia, Pieris, Prunus, Pyracantha, Viburnum tinus.
Acrotonie stricte : L’arbuste ne se développe que par le prolongement des rameaux préexistants
Acrotonie forte avec une basitonie + ou – importante : Le renouvellement des rameaux se fait simultanément par la souche et par les rameaux préexistants
Amélanchier, Chaenomeles japonica, Corylus avellana, Syringa, nombreux Viburnum.
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En conclusion :
Basitonie, mésotonie, acrotonie peuvent vous sembler des termes rébarbatifs. Mais en regardant nos plantes, on en comprend bien le sens.
Avec des exemples simples de végétaux bien connus :
La spirée d’été a une souche qui s’élargit, on la dit basitone. Le buis n’a qu’un seul pied, dont les rameaux grandissent. Il n’émet aucun rejet de
façon naturelle. On le dit acrotone.
Tailler n’est plus alors une tache obligatoire qui paraît parfois fastidieuse. Elle offre le plaisir de comprendre la plante et de l’aider à « s’épanouir » pour embellir nos massifs tout en ne perdant pas de vue que tailler, c’est avant tout stimuler la plante pour en dégager une belle allure et un beau volume et favoriser sa floraison.