ANGES ANONYMES – Un film documentaire d’Olivier Ducray – 2/14!! Une ville, une infirmière,...
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LES ANGES ANONYMES
Un film documentaire d’Olivier Ducray
Les vieux ne parlent plus ou alors seulement parfois du bout des yeux.
Jacques Brel (« Les vieux »)
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LES ANGES ANONYMES – Un film documentaire d’Olivier Ducray – 2/14
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Une ville, une infirmière, une trottinette et quatre saisons...
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Lyon, 31 décembre 2012
Dans quelques secondes nous changerons d’année : les bouchons de champagne vont voler, les
automobilistes klaxonner, les amoureux s’embrasser, les bonnes résolutions se bousculer.
Pour la plupart des 600 patients de Françoise Lainé Mermet Maréchal, ce soir là est un soir ordinaire.
Peut-être juste un peu plus triste que les autres, un peu plus difficile à passer.
Ce n'est pas sans raison qu'on la surnomme l'étoile filante : qu’il pleuve, vente ou neige, Françoise,
57 ans, arpente depuis 32 ans les rues de Lyon sur sa trottinette, à une cadence infernale, une énorme
pile de fiches bristols dans son sac. Sur ces fiches ? Des adresses, des codes de porte, des numéros
d’étage et tout ce qu’il faut savoir de la vie de centaines d’individus, souvent âgés, souvent seuls.
D’eux elle connaît absolument tout ; dans bien des cas pour eux, elle est absolument tout.
Comme 80 000 autres anges anonymes en France, Françoise s’apprête à veiller une année de plus sur
quelques-unes des millions d’âmes invisibles qui peuplent nos villes et nos campagnes.
Françoise est infirmière à domicile : loin d’être accablée par le quotidien souvent douloureux auquel
elle est confrontée, elle témoigne d’un enthousiasme exceptionnel et très communicatif.
Ses mots d’ordre : positiver, rire et – tant que c’est encore possible – vivre !
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Sommaire
1. Synopsis page 4
2. Structure du film page 6
3. Note d’intention narrative page 7
4. Note d’intention de réalisation page 8
5. Le petit mot de Françoise page 9
6. Annexes
a. Profession « infirmière libérale » page 10
b. Curriculum vitae de l'auteur page 13
c. Le pilote du documentaire page 14
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Synopsis
En 2013, comme tous les ans depuis 1979, Françoise, infirmière libérale, va visiter plus de
600 patients, au rythme de 15 à 20 par jour, presque tous les jours, week-end inclus.
7h du matin : il n'est pas rare qu'il fasse encore nuit lorsqu’elle grimpe sur sa trottinette et
commence sa tournée. Parmi les patients de Françoise, on trouve une majorité de personnes
âgées, hommes et femmes, souvent dans un état de santé précaire bien sûr, parfois livrés à eux-
mêmes ; le moral est rarement au beau fixe. L'isolement pèse. Tous les milieux sociaux sont
indifféremment représentés, des personnes particulièrement modestes aux vieilles familles de la
bourgeoisie lyonnaise. Arrivés à un certain point de la vieillesse ou de la maladie, tous se
retrouvent sur un relatif pied d’égalité. Certains ont la chance d’avoir des proches compréhensifs
et présents, d’autres pas. Tous ont au moins la chance d’avoir Françoise.
Chaque jour, ils attendent l’infirmière comme le messie. On est bien au-delà d’une relation
praticien-patient, en soi déjà indispensable : un rapport affectif s’installe, la confiance est totale,
les confidences s’invitent dans les conversations. Parfois, pour eux, ce sera la seule conversation
de la journée ou de la semaine1. L’infirmière est une amie, la fille qu’on n’a pas eue ou qu’on
aurait aimé avoir à la place de l’autre, celle qui n’appelle presque plus jamais et qui pense juste
à récupérer l’appartement pour le petit dernier. Ces quelques minutes sont trop courtes mais
elles sont une bouffée d’oxygène. On rit avec Françoise parce qu’elle dédramatise tout, rit de
tout, participe de bon cœur aux commérages, partage ses expériences, retient tout de ce qu’on
lui dit. L’infirmière connait ces gens mieux que leurs propres enfants, quand ils en ont ; mieux
qu’eux-mêmes parfois, lorsque la mémoire leur fait défaut, ce qui est fréquent.
Bien sûr, Françoise s’occupe aussi de jeunes ; des victimes d’accidents par exemple, de
moto ou scooter très souvent, des jeunes esquintés parfois bêtement et à qui il faut faire des
bandages, jour après jour. Le rapport n’est pas le même, ils ont la vie devant eux malgré tout.
L’infirmière est plus une maman dans ce cas-là. Et puis il y a les cas les plus difficiles, les
malades en fin de vie, celles et ceux qui se savent condamnés et dont on atténue la souffrance.
Derrière ces typologies de patients se cachent avant tout des hommes et des femmes, avec
leur tempérament, leur philosophie, leur histoire, souvent passionnante voire poignante. Nous
allons nous intéresser plus particulièrement à cinq d’entre eux, cinq personnes dans des
situations très différentes – trois personnes âgées en plus ou moins bonne santé, un malade en
soin palliatif et un jeune blessé non grièvement mais nécessitant des soins longue durée. Cinq
!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!1 D’après les statistiques officielles – et glaçantes – de la Croix-Rouge française sur l’isolement et la grande solitude, 2 millions de personnes en France n’auraient pas plus de 2 conversations par an – au sens ‘vrai échange’ du terme.
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personnes avec chacune sa personnalité, un échantillon des hommes et des femmes auxquels
Françoise est confrontée jour après jour, pendant des semaines, des mois, parfois des années.
Nous allons suivre l’infirmière dans ses tournées pendant un an, mois après mois, saison
après saison. Nous verrons ainsi comment évoluent les relations entre la praticienne et ses
patients, principalement les cinq que nous aurons choisi de suivre en priorité. Nous allons nous
frotter à cette réalité que la société préfère ne pas montrer et qui pourtant nous attend tous,
d’une façon ou d’une autre : la vieillesse au mieux, l’accident ou la maladie, dans le pire des cas.
Quelques situations ou relations serviront aussi de fil rouge, notamment à travers le temps
passé à son cabinet, le lieu dans lequel elle reçoit en fin de journée, après dix, parfois douze
heures de visites à domicile. Il faut alors trouver encore un peu d’énergie à consacrer à ceux qui
peuvent se déplacer mais qui, pour autant, ne demandent pas moins d’attention.
Au-delà des situations douloureuses dont ils témoigneront, de nombreux moments légers
viendront égayer ces portraits ; car Françoise est un personnage rare, qui sait rire et nous faire
rire, sans tabou. Sa manière décalée d’appréhender les choses est unique. Elle ne nous donne pas
de leçon mais on en reçoit nécessairement une. A travers ses patients, nous la découvrirons elle,
dans toute sa singularité, profondément amusante et attachante ; et nous tacherons de
comprendre comment elle se protège, comment elle parvient l’air de rien à garder une distance
indispensable avec ses patients ; notamment lorsque la mort rode, inéluctable et imminente.
Nous plongerons discrètement au cœur de ces vies, qu’elles se terminent ou non, afin
d’entendre ce que ces hommes et ces femmes ont à nous dire, à nous apprendre sur notre propre
existence ; prendre le temps de les écouter pour une fois, au rythme des saisons qui défilent,
lentement. En nous intéressant à Françoise, nous rendrons hommage à tous les autres anges
anonymes qui s’appliquent eux aussi inlassablement à soulager les malades et les personnes
âgées, s’intéressant à ceux que la société ne considère plus, sinon comme des poids.
2013 se terminera comme elle a commencé, par un compte à rebours. Inévitablement pris
d’affection pour eux, nous quitterons à regret ceux qui sont encore là, en se demandant ce qu’ils
deviendront. Cette fois-ci, lorsque nous célébrerons la nouvelle année, nous aurons
nécessairement une pensée pour eux, ces autres, invisibles, rattachés au monde par quelques
professionnels dévoués qui méritent toute notre reconnaissance. Nul doute qu’un jour ou l’autre
nous serons heureux, pour nous ou nos proches, de rencontrer « une » Françoise...
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Structure du film
Le film se découpe en quatre parties distinctes correspondant aux quatre trimestres
calendaires et, à dix jours près, aux quatre saisons – hiver, printemps, été, automne. Ces quatre
parties n’occuperont pas pour autant une part strictement égale dans le film. De manière
chiasmatique, celui-ci s’ouvre et se referme sur le réveillon du 31 décembre, peu avant minuit.
De janvier à décembre, nous accompagnerons Françoise dans ses visites de nos cinq
protagonistes privilégiés, de manière très régulière, en passant de l’un(e) à l’autre, plus ou
moins longtemps en fonction des situations rencontrées, des échanges qui s’installent entre elle
et eux. Au montage, nous concentrerons notre attention sur deux de ces patients, au titre des
intrigues principales, un troisième au titre de l’intrigue secondaire, les deux autres servant de fil
rouge un peu plus léger ou d’intrigue subsidiaire. En outre, nous nous intéresserons à quelques
autres patients, soit au cabinet – nous pourrons en revoir certains deux ou trois fois au cours du
film – soit à domicile, pour illustrer les situations originales, drôles ou dramatiques, auxquelles
l’infirmière peut être confrontée au cours d’une année de travail classique.
Le mois d’août sera un mois à part, le seul pendant lequel l’infirmière ne travaille pas –
son cabinet reste fermé, ses patients reçoivent la visite de remplaçantes. Nous nous attacherons
à observer la relation éphémère qui s’instaure alors entre eux, mais aussi à leur rendre visite,
seuls, chez eux, durant ce mois généralement très chaud à Lyon.
Sans voix off, le film marquera le temps qui passe via des cartons titres indiquant chaque
mois. En outre le passage des saisons sera rendu lisible par des vues de la ville, l’évolution du
climat, de la floraison, de la manière de s’habiller de ses habitants. Sans le marteler, ces vues et
ces gens qui évoluent nous parlerons évidemment aussi de l’inertie dans laquelle sont, a
contrario, plongés bon nombre de patients pour qui le temps n’a plus réellement d’importance.
Jouant le rôle de respirations, ces moments passés dans la ville seront aussi l’occasion de
portraits anonymes, de visions décalées comme seule une grande ville peut nous en offrir.
Enfin, plusieurs fois, nous nous intéresserons plus spécifiquement à Françoise, son
quotidien – elle est mariée et mère de cinq enfants – ou encore ses passions ; le théâtre, elle joue
dans une troupe amateur, ou encore la randonnée, aussi souvent que possible. L’occasion pour
nous comme pour elle de prendre une petite bouffée d’oxygène ; un moyen aussi de mieux
comprendre comment elle vit sa profession, le poids de l’attente qui pèse sur ses épaules, la
détresse parfois – nous nous arrêterons bien sûr sur des moments clés comme son départ en
vacances ou les fêtes de Noël, des moments critiques pour une majorité de gens isolés.
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Note d’intention narrative
Les Anges Anonymes est né d’un besoin viscéral et d’une rencontre inattendue. Le besoin,
c’est celui d’évoquer la solitude, un thème qui me tient à cœur depuis toujours. Je vis ainsi
douloureusement l’image de l’enfant seul dans une cour d’école ; je supporte de moins en moins
de voir tous ces vieillards abandonnés, ces ainés qui auraient tant de choses à nous apprendre.
Comme la plupart des gens, sans doute ai-je peur de vieillir, d’être malade ; et sans doute ai-je
besoin d’exorciser cette peur. La rencontre, c’est celle d’une femme d’exception.
La solitude et l’isolement concernent des millions de gens, réduits au silence ; des
personnes âgées, d’autres socialement exclues, d’autres malades et certains tout ça à la fois. En
2011, j’ai écrit et réalisé mon premier court métrage, Champagne, pour essayer d’aborder cette
question de la manière la plus simple qui soit. C’est en préparant ce court métrage, tandis que
je recherchais son personnage principal, une dame très âgée, et le décor de mon film, un
appartement dans son jus, que j’ai eu la chance de rencontrer Françoise. Cette infirmière hors du
commun s’est démenée pour me trouver ce dont j’avais besoin. Je l’ai suivie des jours, dans
plusieurs de ses tournées. Elle m’a ouvert les portes de mondes que je soupçonnais à peine. Ce
que j’ai vécu par son intermédiaire m’a littéralement bouleversé. Françoise, paradoxalement, ne
m’a trouvé ni le bon appartement ni la vieille dame susceptible de jouer dans mon court
métrage. Mais elle a fait beaucoup mieux : elle a fait naître ce projet de documentaire, comme
une évidence ; une occasion de parler enfin de ceux dont « on » préfère ne pas parler, de peur
d’être trop triste, trop lourd, trop plombant. On ignore presque tout de ce que font vraiment ces
professionnelles pour les individus âgés ou malades, au-delà des soins qui s’imposent. Le plus
naturellement du monde, certaines transcendent la relation praticien-patient, offrant alors de
vrais et beaux moments de vie. Parce que Françoise est en plus d’une nature incroyablement
positive et joviale, elle me donne une occasion unique d’aborder ce sujet différemment, sans
misérabilisme, avec humour même. La réalité est souvent douloureuse, c’est indéniable, mais
son approche dédramatisée la rend acceptable ; on doit pouvoir désormais la regarder en face.
Les Anges Anonymes constitue une sorte de radioscopie de la partie la plus savamment
cachée de notre société, de notre rapport aux ainés, à la maladie, à la mort. Grâce à notre
précieux guide et à travers elle, j’aimerais parler de toutes les personnes, aussi indispensables
que discrètes, qui n’abandonnent pas les plus fragiles d’entre nous. D’où ce titre en forme
d’hommage : le film suivra un ange comme il en existe, heureusement, des milliers d’autres.
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Note d’intention de réalisation
Dans ce documentaire très intimiste, la caméra est le prolongement naturel du regard, le
regard que n’importe qui de sensible porterait sur cet univers – douloureux, attendrissant, drôle
ou déconcertant. Pudique et sobre, je veux que le film se fasse dans le respect le plus absolu des
personnes et des lieux. Ni voyeurisme, ni sensationnel : la caméra s’efface, invisible.
Le point de vue est celui du témoin que je suis et que j’ai été en découvrant le travail de
Françoise : un observateur qui n’interfère pas dans des relations commencées avant le film et
qui sans doute se poursuivront après. L’esthétique sera soignée pour révéler ce que ces décors et
les âmes qui les emplissent ont de plus singulier, de plus beau – usage, lorsque cela est possible,
de focales longues, intérêt porté sur les détails de la décoration, des photos ou bibelots qui en
disent parfois plus sur une personne et son histoire que bien des présentations.
Evidemment, nous n’esquiverons pas les regards dirigés vers nous – une équipe très
réduite, deux personnes, du matériel discret, souvent au poing. Nous répondrons ou réagirons,
toujours en off, aux éventuelles interpellations dont nous pourrions faire l’objet. Il ne s’agit pas
non plus de feindre l’indifférence. Nous avons la chance d’être accueillis chez ces gens, d’obtenir
leur confiance. Nous tacherons d’en être dignes en restant le plus naturel possible ; mais
l’objectif n’est pas de nous entendre, et encore moins de nous voir. Nous assumerons juste le
fait d’être présents ; il serait idiot de le nier, d’autant plus sur une période aussi longue.
Je n’utiliserai pas de voix off mais des cartons indicatifs, du temps ou des lieux,
permettront de se situer. Sans tomber dans l’interview, et encore moins dans le
« confessionnal » type téléréalité, nous laisserons aussi Françoise, l’infirmière, s’adresser à
nous, commenter, nous expliquer ce qu’on vient de voir ou ce qu’on s’apprête à voir, nous
éclairer sur les tenants et les aboutissants. Ces moments ne seront pas simplement informatifs,
ils rendront notre protagoniste aussi vraie que possible. Ils seront en outre souvent l’occasion
d’un briefing ou d’un débriefing savoureux, un sourire voire un rire dont on ne saurait se passer.
En terme de montage, le rythme soutenu des déplacements de l’infirmière sur sa fameuse
trottinette – l’opportunité de jolis travellings – contrastera avec certaines vues langoureuses de
la ville et, bien évidemment, avec l’immobilisme d’un certain nombre des patients chez qui la
caméra se glissera ; le temps paraissant alors comme suspendu. Notons qu’une musique jazz
envoûtante accompagnera les transitions et plans de coupe mais jamais les situations de visite
– je tiens à laisser l’émotion s’installer d’elle-même, sans aucun artifice.
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Le petit mot de Françoise
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« La vieillesse, la maladie, ce sont des sujets qui font peur. Même à 60 ans ou plus, les enfants s’inventent souvent des agendas surbookés pour éviter d’avoir trop à s’occuper de leurs vieux parents ; du coup c’est moi qui me régale des confidences de vie de tous ces gens !
L’infirmière se substitue ainsi naturellement aux proches. J’aime cette relation, je m’en amuse, toujours pour le bien de la personne. Les ainés me considèrent comme leur fille adoptive, les jeunes comme une mère adoptive. Parfois aussi comme une amie, une confidente... ou tout à la fois.
Je m’adapte toujours au rythme des gens, les « lève tôt » et les « lève tard ». Je réponds à mon téléphone de 7h du matin lorsque je franchis la porte de mon immeuble à 23h le soir, lorsque je me couche. Il n’y a guère qu’au cinéma ou au théâtre que je le coupe. Mais je ne réponds jamais lorsque je suis en train de faire un soin : je laisse toujours la priorité au patient soigné.
Quand on m’appelle pour prendre en charge une nouvelle personne et que celle-ci habite mon secteur, la Place du pont*, je réponds invariablement oui... depuis 33 ans. »
*Ndlr : à Lyon dans le 3e arrondissement.
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...ils ont peur de tomber et d’entendre "tu ne pouvais pas faire attention", alors qu’une personne âgée passe son temps à faire attention...
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ANNEXE A
Profession : infirmière libérale
Parce qu’elle constitue une alternative moins couteuse et souvent humainement préférable
à l’hospitalisation ou au placement en institution spécialisée, la mise en place de soins à
domicile est de plus en plus souvent demandée par les patients, principalement les personnes
âgées, les personnes atteintes de maladie longue, d’invalidité ou encore les patients en fin de vie.
Dans la très grande majorité des cas le rôle d’infirmier libéral est tenu par des femmes c’est
pourquoi nous parlons spontanément ici d’ « infirmières ».
Sa fonction
L’infirmière libérale, plus connue sous le nom d’infirmière à domicile, assure les soins de
santé, d’hygiène générale et l’aide à l’accomplissement des actes essentiels de la vie. Au-delà de
cet aspect sanitaire déjà fondamental, son objectif est d’assurer le maintien, l’insertion ou la
réinsertion d’un patient dépendant dans son cadre de vie familial et social. Dans de nombreux
cas d’isolement, surtout fréquent chez les personnes âgées, l’infirmière libérale est le dernier lien
qu’entretient le patient avec le monde extérieur ; une occasion d’échanger, d’exister, d’atténuer
un peu sa solitude, un cordon ombilical précieux avec la vie.
Les soins qu’est amenée à prodiguer l’infirmière à domicile sont divers, selon la
prescription du médecin traitant : par exemple, changements de pansements, traitement des
escarres, injections, surveillance des sondes, perfusions, lavements, etc. La nature de ces soins –
parfois honteux ou dégradants pour celui qui doit les recevoir – conduit souvent à créer une
intimité forte avec le patient. Cette intimité, pour qu’elle ne soit pas mal vécue par ce dernier,
requiert pour le praticien de profondes qualités humaines – tact, délicatesse, respect, patience,
écoute. L’infirmière est également chargée de coordonner l’intervention d’autres médecins ou
aides soignants, éventuellement aussi d’autres auxiliaires de vie ou encore des assistantes
sociales. Elle est aussi en contact avec la famille qui peut avoir tendance à se reposer sur elle.
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Son profil
Une infirmière libérale a reçu la même formation qu’une infirmière hospitalière, c'est-à-dire
au minimum Bac+3 dans un établissement public (Infirmière Diplômée d’Etat ou IDE), ou privé
(délivrant des diplômes autorisés ou assimilés). Elle doit justifier d’une expérience
professionnelle, équivalente en temps plein à trente-six mois, avant son installation dans le
secteur libéral. Elle peut exercer de manière indépendante, dans des cabinets regroupant deux ou
plusieurs infirmiers, ou dans des associations spécialisées dans le soin à domicile. Même dans
l’hypothèse où la totalité de ses actes sont réalisés chez le patient, l’infirmière libérale est tenue
de disposer d’un cabinet physique dans lequel elle puisse recevoir.
Les carrières sont en général assez longues (35 ans en moyenne), et la rémunération peut
atteindre 3 000 euros brut par mois avec une clientèle bien établie, plus parfois selon le volume
de clientèle et la nature des soins dont une tarification à l’acte très détaillée est prévue par la
Sécurité Sociale. Le secteur privé est donc en terme de revenus plus attractif que le secteur
public, il est également souvent jugé plus valorisant et l’indépendance du praticien y est aussi
très appréciée. En revanche beaucoup d’infirmières libérales font un nombre d’heures dépassant
largement le nombre d’heures réglementaire du secteur public, avec des contraintes fluctuantes,
en terme de plages horaires et jours de travail, car étroitement liées à leurs patients.
Son intervention
L’infirmière à domicile intervient à la demande du malade ou de son entourage, quand le
médecin traitant prescrit une première « démarche » de soins infirmiers. La durée et la
fréquence des soins varient selon les besoins de chaque personne et sont définis par le médecin
traitant. Sont concernées par ces soins les personnes âgées de plus de 60 ans, malades ou
atteintes par une diminution de leurs capacités physiques. Exceptionnellement, avec l’accord du
médecin conseil de la Sécurité sociale, une prise en charge peut être délivrée à un malade de
moins de 60 ans – c’est le cas notamment de personnes malades en fin de vie ou, dans un
registre moins grave, de personnes blessées ou momentanément privées de leur pleine validité et
nécessitant des soins réguliers (changement de pansement, toilette). La coopération entre
l’infirmière et l’entourage est supposée être entière mais dans bien des cas le patient est laissé à
l’abandon ou n’a pas la chance de pouvoir compter sur un entourage proche ou compréhensif.
L’infirmière se substitue alors naturellement à ces proches, parfois bien au-delà de ses
prérogatives supposées.
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Quelques chiffres
Les infirmiers libéraux sont près de 80 000 aujourd’hui en France contre 40 000 au début
des années 1990. Cette évolution remarquable est à saluer. Mais des disparités d’implantation
très grandes sur le territoire expliquent un manque criant de praticiens dans de nombreuses
régions. En 2011, les zones dites "très sous-dotées" ont une densité moyenne de 85 infirmières
pour 100 000 habitants alors que les zones les mieux dotées bénéficient en moyenne de 192
infirmières pour 100 000 habitants. Idéalement, il faudrait environ 200 infirmières pour 100
000 habitants pour que la couverture du territoire soit considérée de bonne qualité. Avec une
population vieillissante et, malheureusement, l’augmentation brutale ces dernières décennies du
pourcentage de la population atteinte par certaines maladies longue durée (cancer ou
Alzheimer, pour ne citer qu'elles), il y a donc plus que jamais urgence à susciter des vocations.
Sources principales : http://www.onsil.fr (Organisation nationale des syndicats d’infirmiers libéraux) http://www.studya.com – http://www.infirmiers.com – http://www.lemonde.fr – http://www.actusoins.com
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Ces trois illustrations sont extraites du court métrage « Champagne » d’Olivier Ducray – image : Elena Rossini et Thibaut Ras – ©MITIKI Image 2012
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ANNEXE B/ CURRICULUM VITAE DE L’AUTEUR
Oliv ier D UCRAY – Auteur, réalisateur Tel. +33 6 60 21 75 91 – Mail : [email protected]
Né le 18 septembre 1979 – 33 ans Twitter : twitter.com/olivierducray – Site : olivierducray.com
Egalement : développement (Stream Label Interactive) – coaching d’auteur – consultant pour la start-up WeLoveWords.com
A nciennement : programmateur cinéma en salle (Mars Distribution/Studio Canal, groupe Canal+) (2004-2007)
Assistant du directeur des acquisitions des programmes de la chaine Comédie! (ex. Pathé/CanalSatellite) (2001-2003)
Format ion : DES d’assistanat de production (AIA/ESEC)
Master de Marketing et Distribution dans l’industrie audiovisuelle européenne (INA/PANTHÉON SORBONNE)
“L’enquête” Long Métrage : coécriture, adaptation – dév : Hervé Houssou pour Mitiki Image (2012)
“Un tocard sur le toit du monde” Long Métrage : coécriture – adaptation du roman de Nadir Dendoune – DACP (2012)
“Champagne” Court Métrage : écriture, réalisation – Mitiki Image / Stream Label Interactive (2012)
“Une belle bande de vainqueurs” Long Métrage : coécriture – idée originale : Ed. Pluvieux – Thaleia Productions (2011)
“Les trois mousquetaires” Court Métrage : coécriture – idée originale : Axel Drhey (2007)
“Victor” Long Métrage : coécriture – idée originale : Jean Pillet (2003)
“L’horloge s’est arrêtée” Long Métrage : écriture – sélection Sopadin (2002)
“Lucie” Long Métrage : écriture, réalisation / autoprod. – 74’ (1999)
“(titre nc)” Comédie musicale : coécriture (commande) (2012)
“C’est en direct !” Théâtre/vidéo : écriture et développement (2012)
“Frankie” Seul en scène : coécriture et mise en scène : Paris (2010) / Avignon (2011)
“Ordure” One Man Show : coécriture – idée originale : Edouard Pluvieux (2009)
“Hold-on, please!” Ecriture/développement (2005) / Avignon Festival Off (2006)
“Gilles Detroit” One Man Show : collaboration à l’écriture de sketches (2004)
“Révise ton bac d’abord !” Coécriture de billets d’humeur – de et avec Vincent Bekaert – 8x2’ pour Canal+ (2012)
“Vincent et les autres” Ecriture de 3 épisodes – Yïpïkaï / Stream Label – 8x26’ pour Planète+ No Limit (2012)
“Je peux le faire !” Ecriture des lancements – All-In Tv – 24x2’ pour NT1 et TMC (2012)
“Opération Cabillaud” Direction d’écriture – de Philippe Le Fur – C Com Cie et Stream Label – 12x6’ (2012)
“OM-PSG, enquête sur une rivalité” Collaboration à l’écriture – All-In Tv – 52’ pour Orange Sport (2011)
“GPS du futur” Programmes courts : coécriture – de et avec Anthony Kavanagh – NKM (2009)
“Gilles, Président !” Programmes courts : coécriture, réalisation – 30x3’ – Web (2007)
“Last Blouse”, “BAC" Programmes courts : coécriture – 2NRV Prod – (K. Djelouah/Alexandre Pesle) (2006)
“Pelouse interdite” Programme court : coécriture, développement – 2x6’ – 2NRV Prod / SFP (2005)
“24 Décembre des Autres” Documentaire : coécriture et coréalisation – 26’ – (2004)
“Asi somos en Tirua” Documentaire : coréalisation – pour association Alizés / UE – 26’ (Tirúa, CHILI) (2001)
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ANNEXE C/ Quelques images...
« LES ANGES ANONYMES » (le pilote)
Tourné fin septembre, dans les conditions réelles, ce pilote présente un petit peu plus de 15 minutes d’une journée ordinaire de l’infirmière. Bien sûr, comme il ne s’agit que de 15 minutes, vous n’y trouverez pas encore la répétition des gestes et des visites, l’attachement au patient et l’impression du temps qui passe. Vous n'y trouverez pas non plus la variété des interventions, notamment celles auprès des jeunes. Mais nous avons voulu à travers ces seules séquences, dont le tournage n’aura duré que deux jours, montrer toute la richesse du sujet et des rencontres que nous serions amenées à faire en 2013, lors du vrai tournage. C’est aussi une première occasion de vous présenter Françoise, avec qui vous aurez le temps de faire plus ample connaissance par la suite. Bien que ce pilote n’ait pas bénéficié de tous les moyens que le documentaire requiert, il nous a semblé important de vous le proposer à l’appui de ce dossier.
http://vimeo.com/oducray/lesangesanonymes-lepilote Mot de passe : mitiki2013
« CHAMPAGNE »A Lyon, à notre époque, une vieille dame seule dans un petit appartement, attentive à son monde, un monde simple, rythmé par les sons qui l’entourent, un jour ordinaire où elle aussi aurait aimé qu’on l’entende.
Champagne est le premier court-métrage du réalisateur. Projet de fiction, traité par conséquent comme tel, sans la pudeur qu’impose un documentaire d’observation sur un sujet aussi sensible, ce film fut un préalable aux Anges anonymes.
RésuméUn petit morceau de quotidien, une vieille dame isolée, non pas en pleine campagne mais en pleine ville, comme tant d’autres, vieux ou moins vieux ; la solitude ordinaire, une vie simple, réglée, dans laquelle on n’avance plus qu’à petit pas, au jour le jour. Soudain, à l’insu de tous, pour un détail sans importance, cette vie bascule, comme ça ; un coin de tapis qui rebique, une chute qui aurait été dix ans auparavant sans conséquence. Une page qui se referme alors, sans un bruit. En quelques minutes, les quelques heures où tout s’arrête pour les uns, où tout commence pour les autres.
http://vimeo.com/oducray/champagneMot de passe : mitiki2012
« Champagne » d’Olivier Ducray | La vieille dame (Jemmy Walker, 92 ans) | image : Elena Rossini, Thibaut Ras©MITIKI 2012 | visa 133964
Les anges anonymes – Un documentaire d’Olivier Ducray – 14/14
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