ANALYSE DU CYCLE DE VIE ET...
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30/03/2020
ANALYSE DU CYCLE DE VIE
ET ECO-CONCEPTION
Dr Wael EL ZEREY [email protected]
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DR WAEL EL ZEREY [email protected] 1
I. LES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX DES ACTIVITES INDUSTRIELLES
L’activité industrielle est une source de nombreux rejets dans les différents milieux de
l’environnement. Elle produit des déchets, parfois hautement toxiques et est à l’origine de
risques technologiques.
Tableau .1. Les impacts environnementaux des activités industrielles
Activité Aspect
environnemental
Impact
environnemental
Impact
potentiel Importance
Production Consommation
d’électricité Energie
Epuisement de
la ressource Forte
Production
Gestion des déchets
rebus, cartons,
bureautique
(cartouche,
papier…..)
Sol, eau
Contamination
de l’eau
Augmentation
de déchets
Forte
Nettoyage
rinçage
Utilisation de
produit chimique Eau
Génération
d’effluent
chargé
Moyenne à
Forte
Production
préparation de
besoins
Utilisation de la
ressource d’eau Eau
Epuisement de
la ressource Importante
Livraison -
chargement
Nuisance, risque
d’accident Bruit, air
Atteinte aux
personnes
Moyenne à
Forte
Transport –
emballage
Emission de gaz à
effet serre Air, énergie
Réchauffement
climatique Importante
Matière
première
Utilisation de la
ressource et
transport
Air, énergie, Sol,
eau
Epuisement de
la ressource
augmentation
de l’effet serre
Importante
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Tableau .2. Effets cumulatifs des émissions industrielles
Composition environnementales Effets cumulatif local
Systèmes atmosphériques Les émissions provenant de cheminées
d’usine se combinent avec les émissions des
unités de proximité.
Eau de surface Les eaux de surface de l’enceinte avec les
eaux d’assainissement du projet constituent
un cumul, plus les eaux d’assainissement des
différentes unités de production..
Sol et Terrains La perte continue du sol.
Végétation Disparition de certaines espèces dans la
région au fur et à mesure à cause des terres
en diminution.
Faune Modification de l’habitat et de la présence de
certaines espèces par le passage de projet
dans la région.
Utilisation des ressources Les activités qui utilisent les sols modifient
les possibilités en différentes matières.
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II. LES ECOBILANS OU « ANALYSE DU CYCLE DE VIE » (ACV)
Les principales méthodes et les principaux outils fréquemment utilisés en management
environnemental sont:
la charte environnementale ;
l’audit de conformité à la réglementation ;
l’écobilan de site ;
l’écobilan de produit (ou analyse du cycle de vie du produit) ;
l’éco design ;
l’analyse du contenu en énergie ;
l’évaluation simplifiée qualitative du cycle de vie ;
la démarche d’éco conception.
Définition : On appelle « écobilan » une démarche générale d’évaluation qui dresse un bilan
des impacts environnementaux liés à la mise en œuvre d’un procédé, d’un produit, d’une
activité ou d’un service. Les écobilans (écobilan de site ou écobilan de produit) sont des outils
qui s’inscrivent dans la logique du développement durable. Dans le cadre de la démarche
environnementale d’une entreprise et de la mise en place d’un système de management de
l’environnement, l’écobilan est un outil fréquemment utilisé.
Ces écobilans sont des outils :
- d’évaluation, d’objectivation des externalités environnementales,
- d’aide à la décision.
On distingue l’écobilan de site et l’écobilan de produit ou « Analyse du Cycle de Vie » (ACV)
du produit.
L’écobilan de site essaie de mesurer tous les inputs et tous les outputs d’un site (un atelier, une
usine, …) dans la perspective de mesurer (et de réduire !) l’impact de cet établissement sur
l’environnement. S’agissant d’écobilan de site, on parle aussi de « bilan vert » ou « bilan
écologique global ». L’écobilan de produit, ou ACV, essaie de mesurer tous les impacts sur
l’environnement liés à l’ensemble du cycle de vie d’un produit, « du berceau à la tombe ». C’est
la technique la plus classique et la plus avancée pour dresser un écobilan. Dans l’usage courant,
le concept d’ACV devient de plus en plus synonyme de celui d’écobilan, bien que ce dernier
terme fasse référence à une démarche générale d’évaluation alors que le premier désigne une
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méthode d’évaluation bien précise. S’agissant d’écobilan de produit, on parle aussi de « bilan
écologique du cycle de vie du produit ».
1/ L’Écobilan de site
L’écobilan de site : L’écobilan de site est un tableau récapitulant l’ensemble des relations d’un
site d’implantation (un établissement, une usine, …) avec l’environnement naturel. Il s’agit
donc de mesurer l’ensemble des flux entrants (matière première, fluides, énergies, …) et
sortants (produits finis, rejets, déchets, pollutions, …, mais aussi bruits, odeurs, radiations, …).
Écobilan de site
ENTRANTS
SORTANTS
Matières premières non
renouvelables (hors énergie)
MN R1……
MN R2….
MN Ri
Matières premières
renouvelables
MR 1 …
MR 2 …
MR i
Consommation d’énergie
énergie 1
énergie 2
énergie i
Consommation d’eau
Produits consommables
P1 …
P2 …
Pi …
Déchets solides
D1 …
D2 …
Di ….
Rejets dans l’eau
R1 …
R2 …
Ri …
Emissions dans l’air
EA 1 …
EA 2 …
EA i …
Poids total entrants
Poids total sortants
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Application n° 1
Eco bilan d’une usine fabriquant toutes sortes de papiers
ENTRANTS SORTANTS
1 – Matière premières renouvelables (en
tonnes)
11 – bois , chiffons
12 – vieux – papiers
14 – papiers d’emballage
16 – papiers recyclés
18 – carburants
2 – Matières premières non-renouvelables
(en tonnes)
22 – produits chimiques
– chlore,
– soude,
– lessive de bisulfite de calcium
– sodium
– magnésium
– anhydride sulfureux
– peroxyde d’hydrogène
– détergents
– huile pour les machines
23 – produits de couchage
24 – encre
– films plastiques
– colle
3 – Consommation d’eau (m2 tonne)
33 – dilution de la pâte
- lavage des machines,
- lavage de l’atelier
36 – eaux recyclées
4 – Consommation d’énergies (MJ/tonne)
Electricité 42 – transformation
43 – production
44 – emballage
46 – recyclage
Gaz naturel
Fuel 43 – production (séchage)
46 – pour incinération de déchets
5 – Emission dans l’air (tonne)
- poussières
- SO2 (dioxyde de souffre)
- NOX (oxyde d’azote)
6 – Rejets dans l’eau (tonne)
- DBOs - DCO - MES - Matières organiques - Huiles
7 – Déchets solides (tonnes)
71 – copeaux bois
73 – chutes de papiers
– boues d’encre
– bidons d’huile
75 – colle
76 – chutes de plastique
77 – papiers après utilisation
8 – Produits consommables (tonnes)
- papiers d’impression écrite - papiers « krafts » - papiers sanitaires et domestiques
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L’Écobilan de produit
Définition : L’écobilan de produit est la mesure de l’impact d’un produit sur le milieu naturel
« du berceau à la tombe », c’est à dire depuis l’extraction de ses matières premières jusqu’à son
devenir comme déchet après consommation. C’est donc la comptabilisation des flux matières
et d’énergie utilisés pour sa fabrication et sa consommation.
L’ACV concerne tout le cycle de vie : sont pris en considération aussi bien l’extraction
et le traitement des matières premières, le processus de production, le transport et la distribution,
l’utilisation, la réutilisation, l’entretien, le recyclage et l’enlèvement final des déchets. La
réalisation d’une ACV suppose donc une approche « du berceau à la tombe ».
Origine : Cette approche a commencé à se développer dès 1969 aux USA sous le nom de
« Resources and environmental profil analysis » et a été boostée au début des années 1970 par
l’ensemble d’événements concomitants que furent le rapport Meadows (Halte à la croissance),
la conférence de Stockholm en 1972 (et la notion de développement durable) et le premier choc
pétrolier en 1973 (quadruplement du prix du pétrole). C’est à cette époque que des
consommateurs ont commencé à rechercher des « produits verts » et à s’interroger sur ce qui
pourrait fonder sérieusement des écolabels.
Mais ce n’est en fait qu’au début des années 1990 que cette méthode connaît un certain
essor. À la fin des années 1990, les conventions de calcul des ACV sont reprises par les normes
ISO 14040.
Méthode : La méthodologie de l’écobilan de produit est celle que l’on appelle aussi « analyse
du cycle de vie » (ACV) Le cadre méthodologique comprend quatre étapes :
a) Définition du but
Cette première étape consiste à :
– définir l’objectif de l’étude, par exemple, l’objectif peut être : trouver la meilleure
façon de fabriquer un produit donné, comparer entre eux des types de produits qui rendent le
même service ou encore distinguer un ou plusieurs produits parmi les autres en raison de la
qualité de leur bilan écologique et du service rendu (attribution d’un écolabel) ;
– déterminer l’étendue de l’étude (portée et degré de détail) ;
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– déterminer l’unité fonctionnelle (unité qui permet de comparer les différents produits
rendant un service similaire) ;
– définir une procédure pour le contrôle de qualité et la critique des résultats.
b) Inventaire
Cette deuxième étape consiste à identifier et si possible quantifier tous les matériaux
utilisés, toutes les énergies consommées, et toutes les émissions (déchets et rejets) dans
l’environnement, du produit, du processus ou de l’activité étudiée et cela tout au long de son
cycle de vie.
Pendant la phase d’inventaire, le produit est décomposé en ses différents éléments,
chaque sous partie en ses différentes étapes. Ensuite, pour chaque étape du processus, le bilan
énergétique et le bilan des matériaux sont dressés, et les émissions dans l’environnement sont
répertoriées. Il s’agit de l’aspect méthodologique le plus complexe et le plus long à réaliser.
c) Analyse et évaluation de l’impact
Cette troisième étape est un processus technique, quantitatif et/ou qualitatif, au cours
duquel les impacts environnementaux négatifs identifiés lors de l’inventaire sont caractérisés,
évalués et chiffrés. Cette phase comporte elle-même trois étapes :
– La classification : groupement des données de l’inventaire selon un certain nombre de
catégories d’impacts. Sont retenus les problèmes environnementaux considérés actuellement
comme les plus importants : épuisement des ressources, santé de l’homme et de son
environnement.
– La caractérisation : analyse, quantification et (lorsque cela est possible) association
des impacts à l’intérieur des catégories d’impacts donnés, dans le but d’obtenir une liste
d’impacts associée avec le système étudié : le profil d’impact.
– L’évaluation : les différentes catégories d’impacts spécifiques sont comparées les unes
aux autres.
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III. Les différents logiciels ACV et bases de données
LES BASES DE DONNEES :
Nom + Version Logo Transversale Secteur Expert ou
Simplifié
Disponible au
Centre de
Ressources
Nombre
de
données
Ecoinvent 2.1
X Expert X 6000
données
GaBi
databases
2014 (GaBi
Professional +
21 Extension
databases)
X Expert X 8000
données
Agri-balyse
Agriculture Simplifié 114
données
DEAM tm
Bâtiment et
Construction Simplifié
1000
données
EIME V9.0
Electrique et
électronique Simplifié
600
données
ELCD
X Expert 36
datasets
http://www.ecoinvent.ch/http://www.gabi-software.com/international/databases/gabi-databases/http://www.gabi-software.com/international/databases/gabi-databases/http://www.gabi-software.com/international/databases/gabi-databases/http://www.gabi-software.com/international/databases/gabi-databases/http://www.gabi-software.com/international/databases/gabi-databases/http://www.gabi-software.com/international/databases/gabi-databases/http://www.gabi-software.com/international/databases/gabi-databases/http://www2.ademe.fr/servlet/getDoc?cid=96&m=3&id=86483&p1=1&p2=1&ref=1http://ecobilan.pwc.fr/fr/boite-a-outils/deam.jhtmlhttp://www.codde.fr/http://elcd.jrc.ec.europa.eu/ELCD3/http://www.ecoinvent.ch/http://www.gabi-software.com/international/index/http://www2.ademe.fr/servlet/getDoc?cid=96&m=3&id=86483&p1=1&p2=1&ref=1http://www.codde.fr/http://elcd.jrc.ec.europa.eu/ELCD3/
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LCA Food
Alimentaire Simplifié 40
datasets
Matériaux et
procédés
Water
DataBase
Empreinte
eau
World Food
LCA
Database
Alimentaire
LES LOGICIELS :
Nom +
Version Logo Transversal Secteur
Expert ou
Simplifié
Disponible
au Centre de
Ressources
Base de
données
spécifiques
BEE V3.1
Emballage Simplifié X X
Bilan
Produit
X Simplifié X
Cycle IT
System
V1.1
Industrie
mécanique et
électronique
Simplifié X X
e-LICCO
Bâtiment Simplifié X X
http://www.lcafood.dk/http://www.codde.fr/http://www.codde.fr/http://www.quantis-intl.com/microsites/waterdatabase.phphttp://www.quantis-intl.com/microsites/waterdatabase.phphttp://www.quantis-intl.com/microsites/wfldb/http://www.quantis-intl.com/microsites/wfldb/http://www.quantis-intl.com/microsites/wfldb/http://bee.ecoemballages.fr/http://www.ademe.fr/internet/bilan_produit/login.asphttp://www.ademe.fr/internet/bilan_produit/login.asphttp://www.pegasus.cycleco.eu/auth.phphttp://www.pegasus.cycleco.eu/auth.phphttp://www.pegasus.cycleco.eu/auth.phphttp://e-licco.cycleco.eu/http://www.codde.fr/http://bee.ecoemballages.fr/http://www.ademe.fr/internet/bilan_produit/login.asphttp://www.pegasus.cycleco.eu/auth.phphttp://e-licco.cycleco.eu/
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EIME V5
Electrique et
électronique Expert X X
EQUER
(Pleiades +
COMFIE)
Bâtiment Expert X X
Food'Print
v-1
Agro-
Alimentaire Simplifié X X
GaBi 6.4
X Expert X X
Open LCA
1.2
X Expert X
SIEC 1.0
X Expert X
SimaPro
Analyst
7.3.3
X Expert X
SivéaACV
X Simplifié X
http://www.codde.fr/http://www.izuba.fr/logiciel/equerhttp://www.izuba.fr/logiciel/equerhttp://www.izuba.fr/logiciel/equerhttp://foodprint.cycleco.eu/http://foodprint.cycleco.eu/http://www.gabi-software.com/software/gabi-software/gabi-5/http://www.openlca.org/http://www.openlca.org/http://www.acv-siec.fr/acv/index.phphttp://www.pre-sustainability.com/simapro-lca-softwarehttp://www.pre-sustainability.com/simapro-lca-softwarehttp://www.pre-sustainability.com/simapro-lca-softwarehttp://www.codde.fr/http://www.izuba.fr/logiciel/equerhttp://foodprint.cycleco.eu/http://www.gabi-software.com/software/gabi-software/gabi/http://www.openlca.org/http://www.acv-siec.fr/acv/index.phphttp://www.pre-sustainability.com/simapro-lca-software
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Spin'IT
V2.73
Textile Simplifié X X
Umberto
5.6
X Expert X
e>DEA
X Simplifié
Eco-Bat 4.0
Bâtiment et
construction Expert
ECO it 1.3
X Simplifié X
EGES
Agriculture Simplifié X
GEMIS
4.81
X Expert X
Lesosai 7.3
Bâtiment et
construction Expert
http://textile.cycleco.eu/auth.phphttp://textile.cycleco.eu/auth.phphttp://www.umberto.de/en/http://www.umberto.de/en/http://www.edea-software.com/fr/homehttp://www.eco-bat.ch/http://www.pre-sustainability.com/eco-ithttp://www.eges.arvalisinstitutduvegetal.fr/http://www.iinas.org/gemis-de.htmlhttp://www.iinas.org/gemis-de.htmlhttp://www.lesosai.com/indexfr.cfmhttp://textile.cycleco.eu/auth.phphttp://www.umberto.de/en/http://www.edea-software.com/fr/homehttp://www.eco-bat.ch/http://www.pre-sustainability.com/eco-ithttp://www.eges.arvalisinstitutduvegetal.fr/http://www.iinas.org/gemis-de.htmlhttp://www.lesosai.com/indexfr.cfm
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d) Analyse d’amélioration
Durant cette dernière étape, les possibilités de réduire les impacts environnementaux
négatifs des systèmes étudiés sont identifiées et évaluées.
Applications : En ce qui concerne les lieux de réalisation et d’utilisation de cette méthode, on
retrouve des applications aux niveaux :
– de l’entreprise : optimalisation de processus, conception de produits moins polluants :
« éco-design » ;
– des pouvoirs publics : élaboration et optimalisation d’une gestion de produits favorable
à l’environnement (Normalisation, écotaxes, taxes énergétiques, écolabels) ;
– des consommateurs : directives et informations qualitatives en rapport avec les
conséquences environnementales des achats du consommateur».
Le cycle de vie d’un produit
(Product life cycle)
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IV. L’EVALUATION SIMPLIFIEE QUALITATIVE DU CYCLE DE VIE (ESCV)
Cette méthode conserve l’esprit de l’ACV, mais elle l’applique avec beaucoup de
simplifications, sans pour autant être trop schématique. La mise en œuvre de cette méthode
consiste à remplir la grille ci-dessous qui ne retient que trois catégories d’impacts et cinq phases
dans la vie du produit.
On va ensuite quantifier les impacts (quantité de matières premières consommées,
quantité d’énergie consommée, …) et attribuer des notes selon une grille (très favorable,
favorable, défavorable, sans objet, absence de données).
Matrice ESCV
Pollutions et
déchets
Epuisement de
ressources
naturelles
Bruit, odeur,
atteinte à
l’esthétique
Extraction de
matière première
Production
Utilisation
Distribution
Traitement du
produit usagé
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Exemple d’ESCV : l’escabeau aluminium
Pollutions et
déchets
Epuisement de
ressources
naturelles
Bruit, odeur,
atteinte à
l’esthétique
Extraction de
matière
première
P Aluminium
et plastique
P Aluminium et
plastique
?
Production P Traitement
de l’acier
P Energie et
aluminium
?
Distribution
P Housse de
protection
O
?
Utilisation O O O
Traitement du
produit usagé
P Plastique et
séparation
alu/acier
O
?
Transport P CO2, CO P Fuel P Transport
Légende : P : Problème à examiner ; ? : Absence de données ; O : Sans objet
Sources : d’après MALAVAL et VIGNERON, 2003.
« En se concentrant sur les aspects principaux, cette méthode permet des
améliorations rapides sur des produits existants.
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Recherche sur un produit nouveau
L’analyse fonctionnelle, support d’intégration de toute la conception
Définition des objectifs du produit, analyse
de la concurrence, analyses des risques de
défaillances, critères qualité, grilles de
validation de performances ; structurations
de choix, …
Analyses de Faisabilité
Conception d’architectures Produits/ Services
Mise en production
Cahier des charges Fonctionnel
Evaluation et Choix
Prototypes
Préséries Séries
Outils globaux d’Analyse de Cycle de Vie (éco-indicateurs, ESCV, ques-tionnaires, ACV…)
Outils spécifiques d’Analyse de Cycle de Vie (ACV spécialisées, outils, toxicité, énergie, matériaux, ACV complète, …)
Outils d’évaluation
d’éco-aménagement
Ingénierie Simultanée
Outils Qualitatifs d’éco-conception Pour la définition des objectifs (listes, indices, questionnaires, ACV simplifiées
…
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L’approche « question/concepts/exemples » du designer
Etape du
cycle de vie Questions
Stratégies
d’éco-conception /
Concept
Exemples innovants
Besoins,
fonction
Comment le
système du
produit remplit-il
actuellement les
besoins sociaux ?
Développement
d’un nouveau
concept :
Innovation par la
dématérialisation
usage partagé du
produit.
Photocopieur modulaire.
Flotte de véhicules en libre-
service Praxitèle.
Matériaux
Quelle quantité
d’énergie et quels
types de
matériaux sont
utilisés ?
Sélection de
matériaux
présentant peu
d’impact
(renouvelable,
recyclé, etc.)
Pull en fibre polaire
Patagonia fabriqué à partir
de bouteilles en PET.
Fabrication
Quels types de
procédés sont
utilisés ?
L’optimisation des
techniques de
production (moins
d’énergie et de
déchets, « énergie
verte »).
Exemples d’éco-procédés.
Transport
Quels types
d’emballages,
quels moyens de
transport sont
utilisés ?
Réduction
d’utilisation des
matériaux
d’emballage
(poids, volume,
rotations) et mode
de transport
efficient en énergie
Eco-recharges pour lessives
ou shampooings. Logistique
de 3 Suisses : camions au
GNV, transport combiné rail-
route.
Utilisation
Quelle quantité
d’énergie, quelle
maintenance, et
quels types de
consommables
sont requis pour
l’utilisation ?
Moins de
consommation
d’énergie,
« énergie verte »,
moins de
consommables
durabilité, structure
modulaire du
produit pour la
Radio à énergie manuelle
(manivelle) et solaire
Freeplay. Relations clients-
fournisseurs on répare le
produit au lieu de le jeter s’il
est défaillant
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réparabilité et la
maintenabilité
Fin de vie
Que devient le
produit en fin de
vie (réutilisation,
recyclage, etc.) ?
Les matériaux et
substances sont-
ils identifiables ?
Réutilisation du
produit ou de
composants,
refabrication,
démontage,
recyclage des
matériaux,
incinération sûre.
Exemple de refabrication des
appareils photo de Kodak
Source : ABRASSART
Cette méthode itérative de questionnement et de redéfinition de fonction peut conduire plus loin
dans la reconception du produit, que l’ACV qui servira plutôt à arbitrer entre techniques
alternatives.
En conclusion sur l’éco-conception et l’éco-design : rappelons quelques points :
La diffusion des techniques d’éco conception et l’adoption de pratiques d’éco-
conception par les entreprises sont les deux conditions de toute avancée vers un mode
de développement durable des entreprises.
Il est urgent que les entreprises s’engagent à fond dans des démarches d’éco-conception,
sans quoi le développement durable restera un vain mot.
Ces démarches reposent toute sur trois étapes incontournables (plus ou moins
détaillées) :
− Inventorier et quantifier les flux liés aux différentes étapes de la vie du produit.
− Identifier et évaluer les impacts (réels ou potentiels) de ces flux et leur gravité.
− Proposer des choix de modification du produit ou de processus permettant de
réduire significativement les impacts les plus graves.
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Bibliographie indicative :
JOLLIET O., Écobilans - Analyse du cycle de vie, Lausanne, Presse Universitaire Romande1999.
http://www.ecobalance.com/index.html.
RICHARD, Note de synthèse sur l’écobilan DESS GDD-UPMF.
ADEME, Conception de produits et environnement : 90 exemples d’éco-conception , Ademe
Édition, Paris, 1999.
http://www.ecobalance.com/index.html