Améliorer la fluence pour améliorer la

compréhension en lecture ?

Mireille Velia cpc Saint Denis 5

Objectifs de la formation La fluence et la compréhension en lecture : les enjeux pour former des lecteurs autonomes

Découvrir partager, des outils, des pratiques ; une démarche d’enseignement de la fluence

Prendre en compte les apports de la recherche (des sciences cognitives),

Cette formation est basée sur les travaux de :

- Jocelyne Giasson

- Sylvie Cèbe

- Roland Goigoux

- Serge Thomazet

- Maryse Brumont

- Maryse Bianco

- Mireille Brigaudiot…

Les programmes

Lecture et compréhension de l’écrit : « A l’issue de ce cycle, tous les éleves doivent maitriser une lecture orale et silencieuse fluide et suffisamment rapide pour continuer le travail de compréhension et d’interprétation. L'entrainement a la lecture a haute voix et a la lecture silencieuse doit se poursuivre. Cet entrainement est quotidien a l’école élémentaire et au college »

Lire avec fluidité--automatiser le décodage ; -prendre en compte les groupes syntaxiques (groupes de mots avec unité de sens), les marques de ponctuation, dans la lecture

La FLUENCE

En 2001 Wolf et Katzir-Cohen (chercheurs anglo-saxons) définissent une lecture fluente (ou fluide) comme :

« Précise, assez rapide, réalisée sans effort et avec une prosodie adaptée qui permet de centrer son attention sur la compréhension »

On sait, suite aux nombreuses recherches de Laberge, Meyer, Samuels, Torgesen, Rashote, Ehri, …que :

La compréhension en lecture dépend fortement :

-des compétences de décodage-de la vitesse avec laquelle celle-ci est réalisée-de la fluidité avec laquelle le lecteur se déplace dans un texte

Les difficultés de fluence de lecture sont un des problèmes majeurs des élèves faibles lecteurs et dyslexiques : leur lecture est lente, hésitante et très laborieuse.

Quelque soit le courant pédagogique, actuellement les

recommandations vont dans le sens de faire acquérir

un rythme de lecture le plus rapide possible aux

élèves car il a été prouvé scientifiquement qu’une

corrélation importante entre rythme de lecture et

compréhension de texte existe.

Ce qui fait consensus au niveau de la recherche aujourd’hui …

La fluence en lecture est définie comme la capacité a lire avec aisance, rapidement, sans erreurs et avec une intonation adaptée. C’est l’habileté a grouper les mots en unités syntaxiques de sens, a faire un usage rapide de la ponctuation, a choisir les moments de pause et l’intonation pour donner tout son sens a un texte.

⚠⚠Une bonne reconnaissance des mots ne signifie pas que l’éleve a une bonne fluence en lecture.

Que se passe-t-il quand la lecture n’est pas automatisée ?

A VOUS … Lisez le texte suivant !

Lai o a rat macer défrèse pourrferde lakon phiturre.

1-Ilu tylize lai preau porssion deça grenmer : 700g de sukrepourrin qui lode frèse. Y làrat masser 1,8 qui l’eau de frèze. Deux quelle quand tytédeux sukre hatile beuh zoin?

2-A prêt kuhisson. Les hauts a aube tenu 2,7 lytrede konfiture. Île vert se la kon fiture dent dé peau six lindriquede 6 cm de dia mettre éde 13 cm de o, kil rang plis juska un cm du baursupérieur. 

Konbien pour hatile rang plir de peaux ?

Articuler l’apprentissage du code et de la compréhension

L’engagement cognitif lié au décodage de mots peut être très important pour les lecteurs en difficulté. Il ne leur reste alors plus suffisamment d’énergie pour investir le sens du texte. 

Avant d’évaluer la compréhension, il faut donc évaluer rapidement les capacités de décodage.

Meu sieu marty fédela coursapié, illpar kourune disten sede vainte sciqui laumaitre an unoeurka rante.Kailé savie teisse?

On essaie une seconde fois …

Mouvement de l’œil pendant l’acte de lecture

Pour un bon lecteur Pour un lecteur en difficulté

Tony BUZAN, Une tête bien faite, éd. Eyrolles, 2007 p. 51.

La Fluence : une lecture automatisée

l’automatisation

C’est la capacité à utiliser rapidement et sans en avoir conscience (sans recours à l’attention) des connaissances et des procédures chaque fois que la situation le nécessite

Les automatismes sont essentiels pour devenir expert

Le sens ne découle pas systématiquement de l’identification des mots mais l’identification fluide est fondamentale. 

Complémentarité apprentissage de la lecture –décodage –et apprentissage de la compréhension. 

Les automatismes ne concernent pas que le décodage

En quoi « adopter la fluence » présente un enjeu majeur…?

Les 10% des meilleurs lecteur (90e centile) lisent en 2 jours le même nombre de mots que liront les 10% plus faibles (10e centile) en un an

Cunningham (1999) en CM1

Comment mesurer la fluence ?

Utiliser l'ELFE (Evalution de la lecture en fluence) des laboratoires Cognisciences. On retrouve aussi ce test dans les outils de Fluence de La Cigale (voir plus bas). 

Ce test est étalonné du CE1 au CM2. Ce qui permet de situer l'élève par rapport aux autres élèves de même niveau scolaire. 

Les études réalisées montrent que :

Les 30% d’élèves les plus faibles (donc en dessous du 30ème percentile) n’ont pas une fluence de lecture suffisante pour accéder à une bonne compréhension du texte lu.

Les 15% d’élèves les plus faibles (donc en dessous du 15ème percentile) sont en difficulté.

Les 5% les plus faibles (donc en dessous du 5ème percentile) sont en grande difficulté. Le but est d'approcher le 30ème percentile pour pouvoir accéder à la compréhension.

Lorsque la lecture devient suffisamment fluente (a partir de 80 mots par minute), on peut commencer a demander a l’éleve de tenir compte des points et des virgules et d’essayer de mettre l’intonation.Evaluer les éleves avant de commencer les prises en charge, permet de cibler les éleves avec lesquels vous allez réellement travailler (si la lecture est vraiment trop laborieuse, un travail sur les sons par exemple est peut-être plus approprié)Une seconde évaluation en fin de prise en charge (L'ELFE contient 2 textes, ce qui permet d’éviter l'effet re-test) Tres valorisant pour les éleves de voir qu’il a progressé.

Les tests complets sont disponibles gratuitement sur www.cognisciences.com

Vous trouverez des études et recommandations sur la lecture sur www.cnesco.fr

Et les élèves Dys…

De façon générale :• Développer la conscience phonologique en manipulant les syllabes, utiliser les gestes Borel-Maisonny• Permettre à l’enfant de lire à mi-voix• Utiliser les livres audios (sites gratuits : www.audiocite.net ou www.litteratureaudio.com) 

Lorsque l’enfant est face à un texte :• Proposer un support clair et aéré (1 ou 2 interlignes)• Surligner une ligne sur deux en couleur (voir la macro de Charles)• Proposer une adaptation en syllabique (voir http://stephaxad.over-blog.com)• Proposer l’utilisation de la règle, d’un cache pour suivre les lignes• Ne pas forcer l’enfant à lire à haute voixLorsque l’enfant est face à un texte avec questions :• Permettre à l’enfant de prendre connaissance de la question avant de lire le texte• Permettre à l’élève d’utiliser des surligneurs pour surligner pendant la lecture la phrase qui permet de répondre à la question• Laisser plus de temps pour la lecture des consignes ou demander à un autre élève de lire la consigne à haute voix

La méthode « ZORMAN »éditions La Cigale

Travailler en petits groupes homogènes

Organiser des séances régulières

Mener des séances courtes et intensives

Proposer un apprentissage structuré

Rendre explicites les activités

Solliciter les élèves à tour de rôle

Encourager et valoriser les essais

Adapter l’aide en fonction des difficultés

Différencier le parcours selon les besoins

Faire un lien avec le quotidien

http://www.ac-grenoble.fr/ien.paysderomans/wordpress/wp-content/uploads/2014/12/test_cfl_cp_ce_cm.pdf

Exemple :

Avant l’entrainement, Arthur, en CM1 a lu 76 mots et fait 2 erreurs (MCLM = 74) à la lecture de « Monsieur Petit ».

En se reportant à la colonne CM1 de l’étalonnage correspondant, il se situe au 10eme centile, donc à la 90eme place sur 100 élèves.

A l’issue de l’entrainement, il a lu 101 mots et fait 3 erreurs (MCLM = 98) à la lecture du « Géant Egoiste ». En se reportant à la colonne CM1 de l’étalonnage correspondant, il se situe au 30eme centile, donc à la 70eme place sur 100 élèves.

Par rapport au niveau moyen en fluence des élèves de CE1, il est donc passé de la 90eme place à la 70eme place sur 100 élèves.

Ses progrès sont de 20 places.

Ce petit test qui a surement fait 10 fois le tour de la planète, et qui est toujours très parlant sur ce qu’est capable de faire notre inconscient.

Cuocuo

si vuos  pvueoz lrie ccei, vuos  aevz asusi nu dôrle  de cvreeau. Puveoz-vuos lrie ceci? Seleuemnt  56  porsnenes sur cnet en snot cpalabes.Je  n’en cyoaris pas mes yuex que je  sios  cabaple de cdrpormendre ce que je liasis. Le  povuoir phoémanénl du  crveeau huamin.  Soeln une rcheerche fiat à l’Unievristé de  Cmabridge, il  n’y a pas d’iromtpance sur  l’odrre dnas luqeel les lerttes snot, la  suele  cohse imotprante est que la  priremère et la derènire letrte du mot siot  à  la bnone palce. La raoisn est que le  ceverau hmauin ne lit pas les mtos  par  letrte mias ptuôlt cmome un tuot. Étonannt  n’est-ce pas ? Et moi qui ai  tujoours psneé  que svaoir élpeer éatit ipomratnt ! Si vuos  poevuz le lrie,  fitaes le svirue !!!

C’est juste pour s’échauffer…

Pour continuer sur la lecture, nous sommes aussi capable de lire un texte, juste avec la moitié supérieure des lettres.

Hémisphère gauche bien développé ? Amusez-vous …

UN B34U JOUR D'373, J'37415 5UR L4 PL4G3 37 J3 R3G4RD415 D3UX J3UN35 F1LL35 JOU4N7 D4N5 L3 54BL3. 3LL35 CON57RU15413N7 UN CHÂ734U D3 54BL3, 4V3C 7OUR5, P4554G35 C4CH35 37 PON7-L3V15. 4LOR5 QU'3LL35 73RM1N413N7, UN3 V4GU3 357 4RR1V33 37 4 7OU7 D37RU17, R3DU154N7 L3 CH4734U 3N UN 745 D3 54BL3 37 D'3CUM3.

J'41 CRU QU'4PR35 74N7 D'3FFOR7, L35 F1LL37735 COM3NÇ3R413N7 4 PL3UR3R, M415 4U CON7R41R3 3LL35 COURRUR3N7 5UR L4 PL4G3, R14N7 37 JOU4N7 37 COMM3NÇ3R3N7 4 CON57RU1R3 UN 4U7R3 CHÂ734U.

J'41 COMPR15 QU3 J3 V3N415 D'4PPR3NDR3 UN3 GR4ND3 L3ÇON. NOU5 P455ON5 UN3 GR4ND3 P4R713 D3 NO7R3 V13 4 CON57RU1R3 D35 CHO535 M415 LOR5QU3 PLU5 74RD UN3 V4GU3 L35 D3MOL17, L35 53UL35 CHO535 QU1 R3573N7 5ON7 L'4M1713, L'4MOUR 37 L '4FF3C71ON 37 L35 M41N5 D35 G3N5 QU1 5ON7 C4P4BL35 D3 NOU5 F41R3 5OUR1R3.

En chiffres ! Un adulte lecteur expert sur un texte documentaire ou littéraire ne posant pas de

probleme de compréhension, lit a voix haute : 200-250 MCLM (Mots Correctement Lus/Minute)

Au-delà de 500 à 600 mots par minute, la lecture va forcément de pair avec une perte de compréhension.

Rappelez-vous ce ne sont que des moyennes.

A la fin du CP il est recommandé qu’un éleve lise au moins 50 MLCM (cf guide orange Lecture Ecriture MEN 2018)

Les objectifs de fluence, en fin d’année sont les suivants :

fin de CE1 : 70 MLCM

fin de CE2 : 90 MLCM

fin de CM1 : 110 MLCM

fin de CM2 : 130 MLCM

Un éleve de sixieme « ordinaire » lit correctement 130 mots par minute. Un lecteur précaire n’en lit que 45 a 70.

Travailler la fluence en lecture permet aux lecteurs précaires de diminuer la charge attentionnelle mobilisée par la reconnaissance des mots.

Travailler la reconnaissance rapide des mots et la fluidité de la lecture permet l’amélioration de la compréhension.

Développer une lecture pour accéder au sens : Fluence, lecture à voix haute, mise en voix de texte

Des situations variées, des temps différenciés : 

L’enseignant doit organiser son enseignement en ce sens.

Exemples :

-Lecture étayée par un pair (doublette hétérogène, le fort soutenant le plus faible), 

-Lecture alternée (par deux, avec changement de lecteur à chaque nouvelle phrase), 

-Lecture orchestrée (un chef d’orchestre désigne, au signal sonore, ceux qui devront poursuivre la lecture en pointant un soliste, un petit groupe ou la classe entière), 

-Lecture suspendue (interruption surprise et pointage), 

-Lecture par « association de décodeurs » (chaque élève prépare un extrait du texte, nul ne disposant de l’ensemble), 

-Lecture assistée (effectuée simultanément à l’écoute d’une lecture enregistrée par le professeur et disponible sur un magnétophone équipé d’écouteurs).

La Subvocalisation : quel effet sur la vitesse de lecture ?

Il est difficile de parler plus vite que 300 mots par minute, cela signifie qu’en subvocalisant votre vitesse de lecture est automatiquement bloquée a cette vitesse.

Essayer de :

Augmenter la vitesse de vos yeux a travers la page jusqu’au point ou il vous devient impossible de subvocaliser. Vous pouvez pour cela vous aider efficacement d’un guide visuel. (carte blanche par ex ou index qui glisse le long de la marge de gauche). Concretement, vous devez donc vous arranger pour que la vitesse dépasse 300 mots/minute, vitesse a partir de laquelle toute subvocalisation devient techniquement impossible.

Lire les mots par groupe de 3 ou 4 a la fois au lieu de vous arrêter sur chaque mot. (cf : les groupes de souffle)

En vous aidant d’un guide visuel, lire en marquant des arrêts tous les 3 mots, et essayer d’augmenter la vitesse du guide visuel progressivement

La vocalisation c’est l’acte de lire en parlant.La subvocalisation c’est l’acte de lire en se parlant

La lecture à haute voix Enseigner la lecture a voix haute est une approche en lecture qui aide les

élèves a développer une fluidité en lecture.

Pour les éleves ayant des difficultés en lecture, avoir la chance de pratiquer au préalable ses lectures a voix haute, d’entendre des bons lecteurs lire a voix haute et de relire les mêmes histoires a voix haute leurs permettront de développer des habiletés de fluidité pour améliorer leurs compétences en lecture (Winebrenner, 2006).

La lecture a haute voix ne s’improvise pas, elle s’enseigne ! Pour lire a haute voix, il faut avoir compris le texte ; mais la lecture a haute voix ne sert pas a vérifier des compétences de lecteur.

Pour enseigner la lecture à haute voix

L’ouvrage de Reid & Green (2007), 100 idées pour venir en aide aux élèves

dyslexiques, présente l’activité : « Lecture a deux voix » pertinente pour

appuyer les éleves ayant des troubles d’apprentissage en lecture a développer

des habiletés de fluidité en lecture.

Le théâtre de lecture pour améliorer la fluidité. Voici un site où on peut

télécharger un théâtre de lecture gratuitement :

https://www.alliage.ca/catalogue/Huittheatres/Huittheatres.html

http://classeelementaire.free.fr/lire-voix-haute/Lire-voix-haute.htm

L’ouvrage de Winebrenner, Enseigner aux élèves en difficulté en classe régulière (2008), présente également une section a la p. 96, qui décrit plusieurs techniques efficaces afin d’enseigner la lecture a haute voix. Techniques qui auront un impact sur l’amélioration de la fluidité en lecture des éleves ayant des difficultés dans ce domaine. Par exemple, la lecture a un pair, la lecture répétée et la lecture en chœur.

Les « petits chuchoteurs »

Les virelangues

1-2-2-4

Laisser les enfants lire les cartes dans leur tête et se préparer.

Quand ils sont prêts, à tour de rôle, chaque joueur :

Lit son virelangue lentement. S’il réussit, il gagne 1 point (et peut tenter la lecture rapide)

Lit son virelangue rapidement. S’il réussit, il gagne 2 points (et peut tenter l'exercice de mémorisation)

Prononce son virelangue lentement, sans la carte. S’il réussit, il gagne 2 points (et peut tenter la lecture rapide)

Prononce son virelangue rapidement, sans la carte. S’il réussit, il gagne 4 points 

(Activité inspirée du livre 100% FLE : Phonétique essentielle du français de Delphine Ripaud et Chanèze Kamoun)

 

Un pêcheur pêchait a l’ombre d’un pécher. Alors qu’il se penchait, une branche du pécher, sous la charge des pêches, chutte sur le pauvre pêcheur qui, pechère, fut empêché de pécher.

L’enseignement de la compréhension Enjeu : former des lecteurs fluides et stratèges :

Comprendre = « saisir » (latin classique)Comprendre = « prendre ensemble » (latin populaire)

=>comprendre = saisir les informations, les relier entre elles, les organiser.

La compréhension en lecture se définit comme un processus par lequel le lecteur construit le sens du texte en combinant a la fois ses connaissances antérieures aux informations contenues dans le texte (Samuels, 2002).

La compréhension, parlons-en…

Comment l’enseignez-vous?

Quels outils ?

Echanges de pratiques….

- Pourquoi et comment enseigner l’explicite de la compréhension en lecture ?- Résultats évaluations / Etat des lieux des pratiques- Les préconisations de la recherche  et les prescriptions institutionnelles

-Les pistes à privilégier / Outils et ressources

Nous allons voir…

Etude 2013-2014 de l’influence des pratiques d’enseignement de la lecture et de l’écriture sur la qualité des premiers apprentissages 

Etude effectuée sur un panel de 2507 élèves dans 131 classes de 28 départements 

CCL de cette étude :

Les enseignants qui font beaucoup de compréhension toute l’année ne font pas plus progresser leurs élèves que ceux qui en font peu.

Ceux qui font beaucoup de compréhension en ciblant les tâches orales d’élucidation du sens font davantage progresser leurs élèves.

Ils font surtout progresser les élèves les plus faibles.

Ils font progresser les élèves en compréhension de textes entendus et de textes lus en autonomie.

Les élèves progressent en compréhension du lexique, en orthographe lexicale,en orthographe grammaticale.

Une augmentation du nombre de livres lus par les élèves est mesurée(avec un effet de seuil d’autant plus fort que les élèves sont initialement faibles).

PIRLS 2016 En compréhension de l’écrit

Score de la France supérieur a la moyenne internationale mais nettement en retrait de celui des pays de l’UE

-Surreprésentation des éleves français dans le groupe le plus faible

-6 % des éleves français n’atteignent pas le niveau le plus élémentaire de PIRLS

-91 % des éleves français sont de bons décodeurs

-Résultats faibles en compréhension (prélever, inférer, interpréter, apprécier)

-Plus de temps consacré au français qu’ailleurs en Europe

-Des activités pour aider la compréhension de l’écrit moins fréquentes en France

-Une formation continue des enseignants limitée

Du côté des élèves… Les élèves en difficulté de lecture se trompent sur les attentes de l’école :

•ils pensent qu’il suffit de décoder tous les mots d’un texte pour le comprendre

•ils ont du mal à établir les relations qui assurent la cohésion du texte (reprises anaphoriques, connecteurs logiques, temps verbaux…)

•ils croient que comprendre un texte, c’est uniquement rechercher des informations pour répondre à un questionnaire

ils n’ont pas de stratégie de compréhension

•ils ne sont pas habitués à aller au-delà de l’explicite et ont du mal à faire des inférences de tous types

•ils ont du mal à relier les informations d’un texte(compréhension «en îlots»)

•ils se sentent totalement dépendants de l’enseignant pour la validation de leur compréhension.

Du côté enseignants…

Sous-estimation des difficultés de compréhension des élèves

Conception qui privilégie la quantité de lecture sans développer de compétences spécifiques

Enseignement qui ne prend pas en compte les procédures des élèves

Conception étapiste de l’apprentissage de la lecture

Pistes didactiques pour travailler la compréhension selon Goigoux

Rendre les élèves actifs et capables de réguler leur lecture

Inciter à construire une représentation mentale « se faire un film », reformuler, raconter...

Inviter à suppléer aux blancs du texte : lire entre les lignes

Conduire à s’interroger sur les pensées des personnages (leurs raisons d’agir, leurs sentiments et émotions, leurs connaissances et leurs raisonnements)

Faire rappeler et reformuler pour apprendre à mémoriser les idées du texte et non les phrases

Réduire la complexité

Apprendre à ajuster les stratégies aux buts fixés

Faire du lexique un objectif permanent

Stabiliser les formats

Répéter sans lasser

Enseigner les procédures requises par les tâches scolaires

Concevoir une planification ajustée aux besoins des plus faibles lecteurs

Ce site est un réservoir de ressources produites par les enseignants de la circo. de Saint-Gaudens en Haute-Garonne.Il rassemble des documents pour la classe sous forme de fichiers a télécharger. Il privilégie des documents directement utilisables aupres des éleves.Ces documents peuvent être accompagnés d’un résumé des réflexions pédagogiques qui ont guidé leur fabrication.Certains fichiers, fabriqués a partir du logiciel Didapages sont conçus pour être utilisés par les éleves sur un ordinateur.

https://sites.google.com/site/pedagogiecomminges/differenciation-en-lecture/5-lire-l-implicite

L'entrainement Fluence CP/CE & CE/CM a été conçu et expérimenté par le laboratoire Cogni-Sciences dans le cadre du programme P.A.R.L.E.R. (M. Pourchet, M. Zorman) http://www.programme-parler.fr/ Sur le site des éditions La Cigale, on peut accéder a des vidéos permettant de voir comment se passent les séances selon le protocole établi.

Fluence La Cigale

https://www.editions-cigale.com/catalogue/guide-fluence-de-lecture-cm-volume-3

http://teachercharlotte.blogspot.com/2014/10/velociraptor-fichier-dentrainement-la.html

http://www.cognisciences.com/accueil/outils/article/e-l-fe-evaluation-de-la-lecture-en-fluence

Fluor …de nombreux textes pour travailler la fluence :

https://www.ac-paris.fr/serail/upload/docs/application/pdf/2016-12/entrainement_a_la_fluence_fluor_cycle_3.pdf

Articuler l’apprentissage du code et de la compréhension :

140 jeux pour lire vite, YakRivais, éditionsRetz

Lector lectrix R Goigoux S Cebe Retz Cet outil offre une description très précise de 7 séquences (20 heures

d’enseignement) visant à : apprendre aux élèves à raisonner sur ce que le texte dit explicitement et implicitement et sur ce qu’ils ont le droit de lui faire dire ; les amener à réfléchir sur leurs propres stratégies de compréhension.

Inspection académique Indre. Académie d’Orléans-Tours

Chacun des niveaux du cycle 3 comporte : - des séances préparatoires qui permettent aux

élèves de découvrir les stratégies de lecture, - une évaluation diagnostique, - *des ateliers (3 unités d’entrainement de

difficultés croissantes), - une évaluation finale, - un logiciel de saisie et d’exploitation des

résultats.

*Les ateliers pour repérer les connecteurs, les substituts, les marques morpho-syntaxiques, faire des inférences, retrouver l’idée essentielle d’un texte, formuler des hypothèses, évaluer les élèves.

http://www.ac-orleans-tours.fr/pedagogie/ecole_college/ressources_chateauroux/je_lis_je_comprends/

http://www.laclassedemallory.com/cartes-d-autonomie-pour-l-atelier-declic-a112929872

La compréhension en lecture J Giasson de boeck

Stratégies pour lire au quotidien CRDP Bourgogne

Comprendre les textes écrits Patrick Joole Retz

Enseigner la compréhension par le débat d’interprétation. D Beltrami et al, Hatier Collection Mosaïque, Hatier .

« Apprendre a lire : Des sciences cognitives a la salle de classe », dirigé par Stanislas Dehaene et publié aux éditions Odile Jacob (2011).

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