AMEDEE et ACE

IN-PHB Yamoussoukro Côte d’Ivoire5 au 8 décembre 2017

Programme etLivre des résumés

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Programme synthétique

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-4 décembre : Arrivée et nuit à Abidjan

-5 décembre :- 6H-9H : Transport par bus Abidjan –Yamoussoukro INPHB- 9H-10H : Accueil et café

-10H   : Ouverture des travaux par allocutions protocolaires   : (Ministères, IN-PHB, ACE, UFHB, IRD). -12H-12H40 : F. Colin : l’importance de la R&D dans la problématique « Mines et

environnements miniers »: structuration de la recherche, recherches-développements en partenariats, innovations, pour un modèle intégratif d’activité minière vertueuse.

-13H-14H30 : Déjeuner à INP-HB

-14H30-16H30   : ACE mines et environnements miniers   : Plateforme de dialogue ACE (membre du comité de pilotage de l’ACE- référents AMEDEE

14H30-1500 : Présentation de la politique minière de la Cote d’Ivoire 15H-15H30 -Présentations des grands projets miniers 15H30-15H50 : Yacouba DIARRA, Gbele OUATTARA : Modélisation Géo-Environnementale d’un gisement

d’or Birimien : Cas du projet Sissingué de Perseus Mining en Côte d’Ivoire Cas du projet Sissingué de Perseus Mining en Côte d’Ivoire

15H50-16H10 : Tonga Paul TIEMOKO, Gbele OUATTARA : Mise en évidence de nouvelles structures géologiques dans la région de Brobo (Centre de la Côte d’Ivoire). Aide à la compréhension de la tectonique du Paléoprotérozoïque du Craton Ouest Africain

16H10 :16H30 : Gnammytchet Barthélémy KOFFI, Gbele OUATTARA, Kouakou Alphonse YAO:Analyse du réseau de fractures dans la region de Séguéla-Mankono (Centre – Ouest de la Côte d’Ivoire,

Afrique de l’Ouest). Contribution à la compréhension de la mise en place des dykes de lamproïdes et de kimberlites à phologopite diamantifères

-16H30-17H : Pause Café

-17H-18H30   : Reprise de la plateforme de dialogue ACE   : Table ronde

-18H30 : Clôture de la journée, et transport vers les hôtels-20H : Diner en ville

-6 décembre : -8H : Transport Hôtel –INP-HB -8H30-11H   : Réunion membres COPIL ACE -8H30-11 H   : Réunion référents   AMEDEE: discussion feuille de route R&D synthétique ACE

-11H-11H30 : Pause café 

-11h30-13H   : Echange COPIL /référents sur feuille de route ACE proposée et méthodologie R&D

-13H-14H20 : Déjeuner à INP-HB

-14H20-16H30   : AMEDEE   –Présentation de la plateforme collaborative à partir des projets Conférences Afrique

14H20-14H40 : Mouhamadou Lamine DIALLO : Mines d’or et éthique en Afrique de l’ouest : réflexions à partir des expériences sénégalaises?

14H40-15H : Lenka BARATOUX : Recherche et Innovation pour une Activité Minière Responsable en Afrique de l’Ouest

15H-15H20 : Karim SAMOURA : Stratégie intégrée et participative pour la gestion durable des ressources minières à l’échelle des Bassins versant: une étude basée sur l’AMCD, l’évaluation de la vulnérabilité et des services écosytémiques –Application au Bassin de Nakambé au Burkina Faso

15H20-15H40 : Ernest Kouassi AHOUSSI : Activités minières et pollution des écosystèmes naturels du district du Goh-Djiboua, Côte d’Ivoire (AMI-POL)

15H40-16H :Elisé SABABA : Impact socio-environnemental de l’exploitation artisanale de l’or dans la région de l’Est Cameroun

16H-16H20 : Abdourahamane TANKARI DAN-BADJO :Impacts environnementaux et sanitaires des pollutions liées à l’exploitation aurifère dans la région de Tillabéry (Niger)

-16H20-17H : Pause-17H-19H   : Suite des conférences Afrique 17H-17H20 : Alix TOUBLANC :Soutenabilité et exploitation minière: la question des fermetures de sites miniers.17H20- 17H40 : Raphaëlle CHEVRILLON-GUIBERT : Le gouvernement des mines au Soudan17H40-18H : Dehbia LABCHRI : Revalorisation des déchets miniers dans les produit de matériaux de construction18H-18H20: Mouloud ISSAAD: Les rejets miniers dans le contexte algérien: caractérisation environnementale

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18H20-18H40 : Achref Ben DHIA : Etude du potentiel d’amélioration de la stabilité géotechniqueet hydrogéochimique du stockage intégré des rejets miniers

-20H : Diner en ville

-7décembre : -8H : Transport hôtel-INP-HB

-8H20-10H40   : Conférences Afrique suite et Amérique du sud

8H20-8H40 : Mohamed ROUAI: Evaluation du risque de contamination par les métaux lourds des eaux et des sols irrigués au voisinage de la mine abandonnée Zaïda (Bassin versant de haute Moulouya, Maroc)

8H40 :9H00 : Mariam El ADNANI: Approche intégrée pour la réhabilitation des sites miniers marocains9H-9H20 : Mouna FAHR : Valorisation des ressources végétales pour la phytoremédiation et la restauration de sites

contaminés par les métaux lourds au Maroc9H20-9H40 :Rachid HAKKOU : Recyclage et valorisation et des rejets miniers au Maroc comme matériaux 9H40-10H : Mariangela GARCIA PRAÇA LEITE :Iron Quadrangle: mining and its impacts on soils, sediments and

fresh water 10H-10H20 : Alessandra R. KOZOVITZ :Ecological restoration of cangas: the role of biodiversity and functionality

-10H20 : Pause café

-11H-13H   : Conférence Amérique du sud et Asie-Pacifique 11H-11H20: Maria Cristina TEIXEIRA BRAGA MESSIAS: People and environment: The importance of traditional

knowledge in the management of degraded areas by mining in the Iron Quadrangle, Brazil11H20-11H40: Stéphanie BRICHAUD: Prospection et impact environnemental, des Andes à l’Afrique de l’Est,

contributions du GET.11H40-12H: HYDROSCIENCE: Pollutions Minières, Environnement et Santé : les recherches en cours dans l’équipe

PoMES,12H-12H20 : Jéremie GARNIER : Apport des isotopes stables dans l’étude de la dynamique des métaux12H20-12H40 : Brice SEVIN : Les nouvelles techniques de prospection des gisements régolithiques : exemple des

gisements supergènes de nickel de Nouvelle-Calédonie (Sud-Ouest Pacifique) 12H40-13H: FARID JUILLOT: Crystal-chemistry of trace metals (Ni, Cr, Co and Mn) during the differentiation of

lateritic regoliths upon peridotites in New Caledonia

13H : Déjeuner à IPN-HB

14H10   : 16H40   ; Conférences Asie Pacifique suite 14H10-14H40 : Marc DUCOUSSO : 15 ans de recherche sur les rôles et l’importance des microorganismes

symbiotiques pour la restauration écologique des écosystèmes dégradés par l’activité minière14H40-15H : Yohan PILLON : Flore des terrains miniers : caractérisation, restauration et valorisation15H-15H20 : Pierre-Yves Le MEUR : Qu’est-ce qu’un enclave minière ? Réflexions à partir de la Nouvelle-Calédonie

et du Pacifique 15H20-15H40: Julien MERLIN : Une gouvernance des activités minières, de la nature et de la société ? Les cas de la

France métropolitaine, de la Nouvelle-Calédonie et de la Guyane15H40-16H : Christèle CHEVALIER :De la mine aux écosystèmes marins  :16H-16H20 : Cécile DUPOUY : De l’état de santé des lagons de plusieurs pays insulaires du pacifique 16H20-16H40 : Séverine BLAISE : Industrie minière et développement durable : Le cas de la Nouvelle-Calédonie

16H40 : Pause café

17H-19H : Discussion sur orientation et action du Réseau AMEDEE19- Clôture des travaux20H : Diner en ville

-8 décembre : 7H-12H : Visite de terrain de l’exploitation de l’or artisanale et industrielle  d’ANGOVIA (transport par bus

plus véhicules) et de l’exploitation artisanale et semi-industrielle régionale12H-14H : Déjeuner en ville à Yamoussoukro

14H-16H   :Visite de la Basilique de Yamoussoukro

-8 et 9 décembre : Retour sur Abidjan

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Livre des résumés(Conférences* par ordre de présentation)

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Conférence plénière inaugurale :Importance de la R&D dans la problématique « Mines et environnements miniers »: structuration de la recherche, recherches-développements en partenariats, innovations, pour un modèle intégratif d’activité

minière vertueuse.F. Colin

IRD-CEREGE, UMR 161, Nouméa, Nouvelle-Calédonie, et Aix en Provence, France. Fabrice.colin@ird.fr, colin@cerege.fr

Résumé :

L’activité minière extractive contribue de manière significative au développement en particulier dans les pays de la ceinture intertropicale. Les ressources extractives représentent, actuellement, près d'un quart du produit intérieur brut de l'Afrique (PIB), le ratio le plus élevé parmi toutes les grandes régions. Compte tenu des réserves connues et de leur situation géographique, de la demande mondiale croissante due au développement technologique innovant (+300%/1990) (qui ne peut être satisfaite par les gisements secondaires), et de l’évolution technologique des processus de traitement des minerais latéritiques (hydrométallurgie par exemple), ceux-ci vont constituer une ressource primaire incontournable pour de nombreux pays de l’ensemble de la ceinture tropicale et subtropicale et en être à court et moyen termes le vecteur principal choisi comme moteur des politiques nationales de développement. Cependant, l’extraction des ressources minières comporte de nombreux risques économiques et sociétaux, incluant les impacts environnementaux locaux (écosystèmes, biodiversité, aquifères, économie de syndrome hollandais, perte d’identité culturelle et cohésion sociale) et globaux (Gaz à effet de serre « GES »), qui font l’objet d’une prise de conscience croissante. La nature des risques et leurs perceptions varient selon les acteurs en présence  (opérateurs, scientifiques, collectivités et gouvernement, populations). Seule une recherche multidisciplnaire, multiéchelles, appropriée a chaque projet minier, liant l’ensemble des sciences dites dures et des sciences humaines, et menées en partenariat multi-institutionnel publique privé de confiance, peur permettre de faire entrer l’activité minière dans la nécessaire spirale vertueuse, garantissant une bonne gouvernance, un juste partage des richesses générées et le respect des hommes et de leur environnement.La conférence illustre cette démarche à partir de la méthode tentée dans ce sens en Nouvelle-Calédonie, autour de trois projets miniers d’envergure mondiale de valorisation du nickel latéritique. La R&D menée depuis plus de 20 ans permet de structurer l’ESR local, d’acquérir de nombreuses connaissances à partir de recherches partenariales, et in fine de proposer un modèle international global pour une activité minière raisonnée, relevant de l’économie circulaire et solidaire.

Abstract: The role of R&D in the topic « Mines and mining environments »: structuring research governance, R&D-innovations public-private partnerships programs towards a integrative model of virtuous mining activity

Mineral exploitation plays a significant part in economic development, especially amongst inter-tropical countries. Extractive minerals currently represent near 25% of Africa’s GDP, which represents the largest ratio amongst continents. Given the known reserves and their geographical location, the global demand trends (+300%/1990) which can not be satisfied by the secondary ores industry, and the technological breakthrough in the metallurgical processing (hydrometallurgy for example), economic ores will remain a vital primary resource for many countries as mineral exploitation will be a short and medium term primary input of national development strategies. Mineral extraction, however, leads to many societal and economical risks, such as local environmental impacts (on ecosystems, biodiversity, aquifer, risks of Dutch diseases, loss of social identify and social harmony), as well as global impacts (loss of biodiversity, greenhouse gases effects). These risks raise many concerns amongst private operators, scientists, civil society and governments. Only a multi-disciplinary, multi-scale R&D approaches, appropriately applied to each mining project, with a strong link between so-called hard sciences and human/social sciences, performed under trust-based public private partnerships, will allow to develop a necessary responsible holistic mining activity in order to reach a good governance, to ensure a fairer distribution of generated wealth, with regards to respect for people and their environment.The conference illustrates this approach from the New Caledonia example, a full-size laboratory, around three world-class mining projects for lateritic nickel recovery. R & D conducted for more than 20 years allows a structuring (in the relevant topic) of the “Research governance”, the reinforcing the scientific knowledge, and recently to proposing a global and international model for a reasoned mining activity, relevant to circular and solidarity economies.

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Mines d’or et éthique en Afrique de l’ouest : réflexions à partir des expériences sénégalaises?

Mouhamadou Lamine DialloDocteur en géographie, Université Gaston Berger de Saint-Louis (Sénégal), laminemako@yahoo.fr

Résumé :

L’exploitation de l’or occupe depuis quelques années une place de choix dans le commerce extérieur en Afrique de l’ouest. En effet, les réformes néolibérales et l’envolée des cours des matières premières au début des années 2000 ont favorisé une ruée des investissements étrangers vers les ressources minières africaines. Au Mali comme au Burkina Faso et au Ghana plusieurs mines d’or ont vu le jour. Parallèlement, le secteur extractif est marqué, ces dernières années, par une prise de conscience des effets environnementaux et une montée des contestations et revendications locales. Ainsi, en plus des réformes minières récentes (Sénégal, code minier, 2016), l’engagement volontaire des entreprises pour des mines responsables place la notion d’éthique au cœur du débat sur l’équilibre entre l’économie, l’environnement et le développement social. Cette communication cherche à montrer, à partir de terrains sénégalais, le fossé qui existe entre le discours et les pratiques. Dans les faits, au-delà des actions de saupoudrage en faveur des communautés locales l’insertion minière dans les territoires hôtes pose entre autres défis la question de la transformation ressources minières en véritable moteur de développement économique et social.

Gold mining and ethics in West Africa: reflections from Senegalese experiences?

Abstract:In recent years, gold mining has occupied a prominent place in West Africa's foreign trade. Indeed, the neoliberal reforms and the sudden raise of commodity prices in the early 2000s have encouraged a rush of foreign investment to African mineral resources. In Mali, Burkina Faso and Ghana, several gold mines have been created. At the same time, the extractive sector has recently been aware of the environmental effects and local people are ceaselessly complaining and claiming their rights. Thus, in addition to recent mining reforms (Senegal, mining code, 2016), the voluntary commitment of companies to responsible mines puts the notion of ethics at the heart of the debate on the equilibrium between economy, environment and social development. This paper attempts to show, from Senegal's terrain, the gap between discourse and practice. In fact, beyond the sprinkling actions in favor of local communities, mining integration in the host territories poses among other challenges the question of the transformation of mining resources into a powerful driver of economic and social development.

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Recherche et Innovation pour une Activité Minière Responsable en Afrique de l’Ouest

Lenka Baratoux and David BaratouxGET, France, lenka.baratoux@ird.fr

Résumé :

En Afrique de l’Ouest, les réserves de minerais constituent une ressource primaire sur laquelle s’appuient les politiques nationales de développement. Depuis 2006, le projet West African Exploration Initiative (WAXI) s’appuie sur un consortium composé de laboratoires de recherche, de services géologiques gouvernementaux et d’industries minières qui opèrent en Afrique de l’Ouest. Ce projet s’est déroulé sur trois phases avec un budget d’environ 7 M€ et a permis de mener des actions de formation et de renforcement des capacités (encadrement d’étudiant en masters, doctorat, et ateliers de formation). Il a également contribué à faire évoluer les modèles pour l’Education Supérieure en Géoscience en Afrique, ainsi qu’à la construction d’un pacte de confiance entre les différents acteurs de l’industrie extractive. L’activité extractive industrielle ou artisanale génère des impacts sur l’environnement et les géologues peuvent aussi mettre à profit leur expertise scientifique pour contribuer à une activité minière responsable en Afrique de l’Ouest. Cette démarche sera illustrée au travers de projets s’appuyant en grande partie sur le réseau WAXI. Nous évoquerons en particulier les projets de suivis des impacts environnementaux de l’orpaillage au Sénégal oriental à partir de données satellite SENTINEL et Pleïades, ainsi que l’utilisation innovante d’outils portatifs de terrain (spectrofluorescence X, spectroradiométrie) pour étudier la dispersion des métaux à différentes échelles, avec des implications pour la compréhension des gisements, ainsi que pour les conséquences de leur exploitation.

Research and Innovation for Responsible Mining in West Africa

Abstract :

In West Africa, mineral reserves are a primary resource for the national politics of development. Since 2006, the project West African Exploration Initiative (WAXI) has been supported by a consortium composed of research laboratories, geological surveys and mining industries operating in West African countries. This project has been implemented in three phases with a total budget of ~7 M€ and has led to several training and capability building actions (master and PhD students, training workshops). It has also contributed to the elaboration of new models of higher education in geosciences in Africa, and to the construction of a confidence pact between the different actors of the extractive industry. Artisanal or industrial mining generate impacts on the environment and geoscientists may contribute, with their expertise to responsible mining in West Africa. This approach will be illustrated with several innovative projects, which rely in part on the WAXI network. We will present in particular the project of monitoring artisanal mining using satellite images SENTINEL and Pleïades in Eastern Senegal, as well as the innovative use of field portable instruments (spectrofluorescence X, spectroradiometry) to study the dispersion of metals a different scales, with implications for both understanding of ore deposits and for evaluating the consequences of their exploitation.

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Stratégie intégrée et participative pour la gestion durable des ressources minières à l’échelle des Bassins versant: une étude basée sur l’AMCD, l’évaluation de la vulnérabilité et des

services écosytémiques – Application au Bassin de Nakambé au Burkina Faso

Karim SAMOURA1, Sylvain SOME, Cheick Dramane SAVADOGO, Djibril ZOUNGRANA, Dr Nicolas KAGAMBEGA, Clémence NARE, Abdoul Aziz WASSONGMA.

1 Environnementaliste, Enseignant-chercheur, Université Aube Nouvelle, Burkina Faso

Résumé :

Au Burkina Faso, l'influence du secteur minier dans le développement économique est devenue significative ces dernières années, du fait de l’apport fourni par l’exploitation industrielle, mais aussi par le secteur de l’artisanat minier et des petites mines. Une évaluation environnementale stratégique (EES) réalisée à l’échelle nationale par le PADCEM, a montré que le secteur minier artisanal Burkinabé se caractérise par un manque d'encadrement, limitant le contrôle d'une part, et d'autre part la capacité de précision, en raison de la faible connaissance des enjeux associés à plusieurs secteurs de développement dont l’environnement, l’agriculture et la sécurité alimentaire, la foresterie, la santé, la gestion du foncier et autres problèmes sociaux. Pour le secteur minier industriel, il a été mis en évidence que les textes légaux qui l’encadrent, permettent une gestion du secteur autant au point de vue technique qu’environnementale. Toutefois, la non-effectivité de l’application de ces textes notamment pour le contrôle a été constatée ; elle s’explique par la faiblesse des moyens affectés et des compétences disponibles. Par ailleurs, le cadastre minier est en principe un outil de planification spatiale pour le secteur. Or, même s’il semble avoir pris en compte les limites des aires protégées et les a exclues des droits miniers, le cadastre n'est pas directement mis à jour avec une base de données sur les autorisations environnementales diverses. Il ne permet pas non plus de prévoir l'expansion à quelques années du secteur minier artisanal et son impact par rapport au secteur minier industriel. En conséquence, la faible capacité de planification cohérente de l’exploitation des ressources minières, ne permet encore de prévenir ou gérer les conflits potentiels liés à l’attribution des permis de recherche et d’exploitation, aussi bien par les autres secteurs (eau, agriculture, tourisme), qu’au niveau local. Au-delà de l’EES réalisée dont les résultats sont des recommandations générales peu concrètes, la présente étude vise à initier un changement d’approche à travers une Evaluation stratégique intégrée (incluant l’environnement) et interactive des ressources minières à l’échelle des bassins versants, basée sur des outils innovants (Géomatique, la cartographie des services écosystémiques, l’analyse multicritère), pour une gestion durable du secteur. Elle promeut une approche holistique qui permettrait la mise en compte des synergies entre les compartiments du secteur minier (industriel et artisanal), et avec l’ensemble des autres secteurs, notamment ceux de l’agriculture et de l’élevage, des ressources en eau, de l’environnement (forets et zones humides), de gestion du foncier, de l’économie et de la lutte contre la pauvreté, de la santé et de l’éducation.

L’application de l’étude au cas du bassin de Nakambé au Burkina Faso, permettra de construire avec les parties prenantes, une stratégie d’exploitation durable des ressources minière à cette échelle et de tirer des enseignements et de produire des outils de gestion transférables à d’autres bassins et à d’autres échelles d’intervention dans le pays ou ailleurs.

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Integrated and Participatory Mining Exploitation Strategy at the Drainage Basin Scale: A Study Based on the AMCD, Vulnerability and Ecosystem Services Assessment - Application to

the Nakambé Basin in Burkina Faso

Abstract:

In Burkina Faso, the influence of the mining sector in the economic development has become significant in recent years, due to the contribution provided by industrial exploitation, but also by the sector of artisanal mining and small mines. A strategic environmental assessment (SEA) carried out at the national level by PADCEM, showed that the artisanal mining sector in Burkina Faso is characterized by a lack of supervision, limiting the control on the one hand, and the ability of precision due to the lack of awareness of the issues associated with several development sectors including environment, agriculture and food security, forestry, health, land management and other social issues. For the industrial mining sector, it has been highlighted that the legal texts that frame it, allow the management of the sector as much from a technical point of view as environmental.However, the non-effectiveness of the application of those texts in particular for the control was noted; it is explained by the weakness of the resources allocated and the skills available. In addition, the mining cadastral plan is in principle a spatial planning tool for the sector. However, even though it seems to have taken into account the boundaries of protected areas and excluded them from mining rights, the cadastral plan is not directly updated with a database of various environmental authorizations.

Nor does it allow for the expansion of the artisanal mining sector to a few years and its impact in relation to the industrial mining sector. As a result, the low capacity for coherent planning of the exploitation of the mining resources, does not yet make it possible to prevent or manage the potential conflicts related to the attribution of research and exploitation licenses, as well by the other sectors (water, agriculture, tourism) as at the local level. Beyond the SEA carried out, the results of which are general recommendations that are not very concrete, the current study aims at initiating a change of approach through an Integrated Strategic Assessment (including the environment) and interactive of mining resources at the scale of drainage basins, based on innovative tools (Geomatics, Ecosystem Services Mapping, Multicriteria Analysis), for a sustainable management of the sector. It promotes a holistic approach that would allow synergies between the compartments of the mining sector (industrial and artisanal), and with all other sectors, particularly those of agriculture and livestock, water resources, the environment (forests and wetlands), land management, the economy and the fight against poverty, health and education.

The application of the study to the case of the Nakambé basin in Burkina Faso, will allow to build with stakeholders a strategy of sustainable exploitation of mineral resources at this scale and learn lessons and produce transferable management tools to other basins and other scales of intervention in the country or elsewhere.

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Activités minières et pollution des écosystèmes naturels du district du Goh-Djiboua, Côte d’Ivoire (AMI-POL)

AHOUSSI Kouassi ErnestMaître de Conférences à l’Université Félix Houphouët Boigny, UFR des Sciences de la Terre et des Ressources Minières, Laboratoire des Sciences et Techniques de l’Eau et de l’Environnement, ahoussi@gmx.fr

Résumé :

Le District du Gôh-Djiboua (Côte d’Ivoire) possède des ressources minières variées et abondantes (or, bauxite et manganèse). Depuis les années 2000, le District du Gôh-Djiboua est le siège d’une exploitation minière industrielle et artisanale très importante. L’exploitation a été entamée récemment avec la mise en exploitation de la mine d’Or de Bonikro en 2008 et l’inauguration en 2014 de la mine d’or d’Agbaou. Aujourd’hui, la région abrite deux (2) compagnies minières internationales d’exploitation d’Or (Andeavour et Newcrest Mining Lt). A cela s’ajoute la présence des milliers orpailleurs installés dans l’ensemble de la région. Sur ces sites d’exploitation artisanale, ont assise à une dégradation des conditions de vie de la femme, la fille et de la petite enfance. En effet, l’exploitation minière utilise de nombreux produits dangereux dont le cyanure, le mercure et l’acide chlorhydrique qui constituent un danger pour l’environnement et les ressources naturelles. Malheureusement ces produits sont déversés dans le milieu naturel et participent à la dégradation des sols, de la faune et de la flore terrestre et aquatique ainsi qu’à la pollution des ressources en eau.Aussi, la région est-il également soumis à une variabilité climatique qui bouleverse le calendrier des activités agricoles, réduit l’alimentation des eaux de surface et des nappes d’eau souterraine. La forte croissance démographique amplifie les besoins en eau des ménages. On assiste donc à des pénuries d’eau au cours de la saison sèche dans des contrées où les populations rurales sont obligées de veiller à côté des points d’eau dans l’espoir d’avoir une goutte d’eau.

Dans ces conditions, la forte pression exercée sur le milieu naturelle (ressources en eau, terre cultivables et biodiversité) dans le District du Goh-Djiboua entraine des conflits d’usage des ressources naturelles de la région.L’étudie de l’effet des activités minières sur les ressources naturelles et du comportement socio-économique des populations du District du Goh-Djiboua permet de garantir une gestion durable des ressources naturelles.

L’évaluation de la dégradation de l’environnement des zones d’exploitation se fera à travers une cartographie de l’occupation du sol à partir d’images hautes résolutions (Images sentinelles). Les images mettront en évidence dynamique de l’occupation du sol des sites d’orpaillage et d’activités minières industrielles.

L’étude des fonds géochimiques des eaux des sites miniers s’effectuera par l’échantillonnage des ressources en eau, des sédiments des cours d’eau, des sols au niveau des exploitations agricoles et minières. Les enquêtes sociologiques avec les acteurs des activités minières et les populations riveraines seront réalisées sur le terrain afin de connaitre la dynamique entre les différents acteurs miniers de la zone.

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Impact socio-environnemental de l’exploitation artisanale de l’or dans la région de l’Est Cameroun

Elisé SababaDépartement des Sciences de la Terre, Université de Yaoundé I, BP. 812 Yaoundé, Cameroun , sababae@yahoo.fr

Résumé :

Depuis des décennies, les activités minières se déroulent dans les régions de l'Est, l'Adamaoua et du Sud. Des observations directes ont été faites sur les sites en cours d’exploitation et des échantillons des sols et les résidus miniers ont été prélevés dans la région de l’Est. Ces activités contribuent substantiellement à la résolution de la pauvreté. Malgré le développement économique des localités, l’exploitation artisanale (plus ou moins mécanisée) laisse un paysage marqué par le déboisement, les monticules des déblais, la désorganisation des niveaux pédologiques et du réseau hydrographique et les trous béants remplis des eaux stagnantes. Les activités minières sont également à l’origine de la déperdition scolaire et de l’exploitation des enfants. Par ailleurs, les caractéristiques physico-chimiques des ETM (As, Cd, Cr, Cu, Co, Ni, Pb, Zn et Hg) dans les résidus miniers peuvent constituer un risque potentiel pour l’environnement et la santé humaine. Malgré l’adoption des lois et normes environnementales, les déchets issus des activités minières sont directement évacués dans l’environnement, sans passage à travers les bassins de décantation permettant leur traitement. Ainsi, il s'agit d'apporter les meilleures pratiques en matière de préservation de l'environnement dans l'exercice des activités d'exploitation minière aurifère, de rechercher les solutions pouvant maintenir l'équilibre écologique sur les sites exploités et de construire un développement durable et profitable pour la communauté et les générations futures.

Socio-environmental impact of artisanal gold mining in the East region of Cameroon

Abstract:

For decades, mining activities have been taking place mainly in the East, Adamawa and the South regions. Direct observations were made on operation sites in the East region, where soil samples and tailings were collected. These activities make a substantial contribution to solving the problems of poverty. In spite of the economic development of the localities, mechanized artisanal mining leaves behind a landscape marked by deforestation, mounts of excavated ground, disorganized soil horizons and hydrographic networks and mine pits filled with stagnant water. Mining activities are also responsible for the progressive loss of education and the exploitation of children. In addition, the physicochemical characteristics of the MTEs (As, Cd, Cr, Cu, Co, Ni, Pb, Zn and Hg) in tailings may constitute a potential risk for the environment and human health. Despite the adoption of environmental laws and standards, mining wastes is directly discharged into the environment, without passing through the settling ponds for their treatment. Thus, it is a question of bringing the best practices in the matter of preservation of the environment during gold mining activities, look for the solutions to maintain the ecological balance on the exploited areas and build sustainable and profitable development for the community and future generations.

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Impacts environnementaux et sanitaires des pollutions liées à l’exploitation aurifère dans la région de Tillabéri (Niger)

Abdourahamane TANKARI DAN-BADJOFaculté d’Agronomie, Université Abdou Moumouni, BP : 10960 Niamey – Niger,tankari@yahoo.fr

Résumé :

La région de Tillabéri est la principale zone aurifère au Niger. Des compagnies minières modernes et artisanales y sont installées sur plusieurs sites. Dans cette région en général et à Komabangou en particulier, l’or est exploité de manière traditionnelle durant des décennies avec utilisation des substances dangereuses comme le mercure et le cyanure. Durant cette exploitation aurifère, des grandes quantités des déchets solides sont générées et entreposées sous forme de terrils. Ces déchets miniers abandonnés sans aménagement sont soumis aux aléas climatiques notamment les vents et les précipitations, ce qui représente une source de contamination de l’environnement (eau, sols, végétaux) à proximité de ces sites par les éléments traces métalliques (ETM) et le cyanure. La toxicité des ETM représente une menace pour l’environnement et la santé humaine. En effet, la dissémination des ETM des déchets miniers aux terres agricoles environnantes pose le problème de contamination des sols agricoles, des eaux et des cultures. La consommation des cultures produites dans ces zones contaminées pourrait contribuer à l’exposition humaine aux ETM et représenter un risque pour la santé. Nos travaux de recherche préliminaire ont révélé une pollution métallique des eaux prélevées dans une partie de la zone de Komabangou. Cette étude complète ces travaux précédents et a pour objectif (1) d’évaluer les teneurs en ETM des eaux, des sols et des végétaux à proximité des terrils abandonnés dans la zone aurifère de la région de Tillabéri, (2) de mieux préciser les risques environnementaux et sanitaires liés à leur utilisation et (3) de proposer de mesures de remédiation en cas de pollution avérée.

Environmental and health impacts of gold mining pollution in Tillaberi region (Niger)

Abstract :

Tillaberi region is the main gold mining area in Niger. Modern mining companies and traditional units are installed on several sites. In this region in general and in Komabangou in particular, gold has been exploited in the traditional way for decades using dangerous chemicals such as mercury or cyanide. During this gold mining, large amounts of solid waste are generated then dumped without any waste management facilities or treatment. These abandoned mine wastes are subject to weather conditions including wind and precipitation, which is a contamination source for environment (water, soil, plants) near these sites by trace elements and cyanide. Toxicity of trace elements is a threat to environment and human health. Indeed, distribution of trace elements from mine waste to agricultural land poses the problem of soil, water, and crops contamination. Consumption of crops grown in contaminated areas could contribute to human trace elements exposure and represent a health risk. Our initial investigations have revealed a metallic pollution of water from Komabangou. This study complements the previous works and aims (1) to assess levels of trace elements and cyanide in water, soil and vegetation nearby abandoned mining waste in Komabangou, (2) to better define environmental and health risks associated with their use, and (3) to propose remedial measures in the event of proven pollution.

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Soutenabilité et exploitation minière: la question des fermetures de sites miniers.

Alix TOUBLANC

Université Paris I Panthéon-Sorbonne / GEMDEV, alixtoublanc@yahoo.fr

Résumé :

L’instabilité du cours des matières premières qui prévaut depuis 2007 a entrainé des fermetures anticipées de mines qui ont mis en exergue les lacunes des anciens codes miniers sur cette question. Les cités minières concernées qui dépendaient des revenus des travailleurs connaissent un fort ralentissement économique et social. Leur environnement est dégradé en profondeur et fragilise les conditions de vie des générations à venir. L’insuffisance des plans de fermeture des mines et des anciennes législations minières illustre la nécessité d’une approche intégrée incorporant les dimensions sociales, environnementales et économiques. Aussi de nouvelles stratégies de fermeture propre des mines sont elles désormais recommandées par les institutions internationales et certains codes minier intègrent désormais ces préoccupations.

Cette étude sera menée à partir de l’exemple de villes minières d’Afrique de l’Ouest concernées par la question de la fermeture des mines, telles Fria en Guinée, Morila au Mali, Obuasi au Ghana ou encore Kalsaka au Burkina Faso.

Abstract :

Commodity price fluctuations occuring since 2007 led to anticipated mine closure, highlighting the shortcomings of previous mining codes on this issue . The affected cities depending on the incomes of the workers experience a sharp economic and social downturn and the deeply degraded environment harms the living conditions of future generations.The current inefficiencies in mine closure planning and mining legislation illustrates the need for an integrated approach to mine closure incorporating social, environmental and economic considerations.As a consequence new strategies for proper mine closures are now recommanded by relevant international institutions and some recent mining reforms take into account the social en environmental consequences of mining closures.

This study will focus on west african mining cities affected by mine closure policies like Fria (Guinea) Morila ( Mali), Obuasi (Ghana) and Kalsaka ( Burkina Faso).

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Le gouvernement des mines au Soudan

Raphaëlle Chevrillon-GuibertChargée de recherche à l’Institut de recherche pour le développement,UMR PRODIG (CNRS, IRD, Universités Paris 1-4-7, AgroParisTech),5 rue Valette, 75005 PARIS, Rapha e lle-chevrillon-guibert@ird.fr

Résumé : Depuis une dizaine d’année, les pays du Sahel et du Sahara connaissent une série de ruées vers l’or. Ce sont aujourd’hui des millions d’individus qui sillonnent la région à l’aide de détecteurs et de matériel d’extraction plus ou moins sophistiqué. Bien que l’orpaillage s’inscrive dans une histoire longue en Afrique, l’ampleur du phénomène et les attentes suscitées sont telles que les pays concernés connaissent de profonds bouleversements à la fois au niveau local, là où les gisements se trouvent et où naissent des villes atteignant parfois plusieurs milliers d'habitants, mais également au niveau national du fait des enjeux de développement suscité par le boom minier et la rente associée.

Le Soudan s'avère un cas d’école en la matière dans la mesure où en à peine quelques années il a rejoint le rang des principaux producteurs d’or africain (environ 70 tonnes/an) et que cette production est opérée à 90% par le secteur artisanal. L’objectif de mes recherches est alors de documenter ce boom minier soudanais à partir d'enquêtes de terrain menées à Khartoum et dans certains sites miniers du Nord du pays pour ensuite analyser les manières locales de gouverner dans ce nouveau contexte minier et questionner le modèle d’ « Etat développeur » que le régime soudanais entend incarner.

Ce travail participe au projet de recherche collective MineTS «  Mining And Mineral Trade in Sudan » auquel collabore des collègues des universités de Khartoum et Khartoum Nord

The governance of mines in Soudan

Abstract:

As in many other Sahelian countries, Sudan’s non-oil mineral resources started in recent years to become of macroeconomic importance, most of all after the separation of South Sudan in 2011, when they became a source of compensation for oil revenues lost to the new state. This was all the more important as oil revenues had been an essential part of Sudan’s budget, and, amidst a parallel surge in artisanal mining, there was an attempt to increase significantly foreign and domestic investment in the industrial mining sector. This development is connected to a wide range of dynamics that this project seeks to investigate through an interdisciplinary approach to political economy: how this development generates new conflicts and rekindles old ones and how those political and socio-economic transformations redefine state-society and core-periphery relationships.The project will initially examine new arrangements of accumulation through mining and mineral trade in Sudan, and their impact on elites’ transformation. The team will analyse how people evolve in this new economic context, their new interests, new ways of coping and new opportunities. A second part will study the grammar of domination and the subjection of agency at play in local governance at mines, transportation routes and distribution points (shops, markets, wholesale). A third element of the project will analyse how ethical notions of wealth redistribution and social responsibility influence how profit from mining and mineral trade is made. It will examine the existing linkages between land access and usage (including environmental health) and contracts or other permissive arrangements to extract mineral resources, in particular how conditions of labor (including wages and occupational health) are linked to trade networks with dynamics of inclusion/exclusion and profit margins.

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Revalorisation des déchets miniers dans les produit de matériaux de construction

Dahbia LABCHRIFaculté des sciences Biologiques et Agronomiques Département de Géologie Option Ressources minérales et environnement. Université Mouloud Mammeri. Tizi-Ouzou Algérie. labchridahbia@yahoo.fr

Résumé: L'industrie minière est mondialement critiquée pour la génération de grandes quantités de rejets miniers solides. En Algérie, aucun dispositif n’a été mis en place pour gérer l’abandon des anciens sites miniers. Ces derniers sont caractérisés par la persistance d’immenses tonnages de résidus miniers dont la nocivité est à l’origine, d’importants impacts environnementaux.Les rejets miniers ne peuvent être considérés seulement comme un déchet mais plutôt comme un sous-produit ou des gisements d'un ou plusieurs éléments de valeur commerciale. Les méthodes de gestion de déchets actuelles sont inadéquates et mènent vers des impacts négatifs sur l'environnement et sont très couteuses. La réutilisation comme matière première alternative dans les matériaux de construction est une solution environnementale prometteuse. L'objectif de ce travail est de proposer des solutions fiables et faisables pour la valorisation de ces déchets dans la fabrication de dallage, à partir de deux types de rejets miniers : les rejets de sables de la digue d'El Abed et les chutes de découpe de carrière de marbre. Ces matériaux sont mélangés avec d'autres additifs pour produire des carreaux. Ces derniers sont évalués par la suite en analysant leurs propriétés physiques (absorption d'eau, densité, granulométrie),leurs propriétés chimiques, mécaniques(résistance à la compression, écrasement, flexion) et environnementales (relargage des métaux lourds). Selon les exigences environnementales. Les résultats de cette étude ont permis de déterminer des optimums de substitution des matériaux initiaux par chaque rejet minier. et de suivre le comportement des polluants au cours du cycle de vie global d'un carreau.. En effet, des carreaux de dallages peuvent être fabriqués en substituant jusqu'à 80% des matériaux naturels par les sables et les rejets de carrières. Selon les exigences environnementales. De plus, cette voie de valorisation permet de réduire les quantités des rejets miniers et donc leur impact environnemental ainsi que de préserver les ressources naturelles non renouvelables (argiles, sable) exploitées intensivement dans la construction.

Revalorization of mining waste in building materials products

Abstract: The mining industry is globally criticized for generating large amounts of solid wastes. In Algeria, several mine sites were abandoned after closure without any rehabilitation plan. These sites are characterized by the presence of significant tailings volumes, which has produced significant environmental impacts. Mining discharges c'ant be considered only as waste but as a by-product or deposits of one or more elements of commercial value. Current waste management methods are inadequate and lead to negative environmental impacts and are very expensive. The reuse of these wastes as alternative raw material in construction and building materials field is a promising environmental solution. The objective of this work is to propose reliable and feasible solutions for the valorization of these wastes. the discharges of the dike of El Abed and the falls of quarry of marble. These materials are mixed with other additives to produce tiles. The latter are then evaluated by analyzing their physical properties (water absorption, density, grain size), their chemical, mechanical (compressive strength, crushing, bending) and environmental (heavy metal release) properties. According to the environmental requirements. The results of this study made it possible to determine substitution optima of the initial materials by each mining rejection. and monitor pollutant behavior over a tile's overall life cycle. ). Indeed, paving tiles can be made by substituting up to 80% of natural materials by sands and quarry waste. According to the environmental requirements.Moreover, this recovery method reduces the amount of mining wastes and thus their environmental impact and to preserve non-renewable natural resources (clay, sand) used extensively in construction.

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Les rejets miniers dans le contexte algérien: Caractérisation environnementale

ISSAAD MouloudFaculté des Sciences de la Terre de Géographie et de l’Aménagement du Territoire, Université des Sciences et de la Technologie Houari Boumediene, Alger, Algérie, issaad.mouloud@gmail.com

Résumé :

Le potentiel minier de l’Algérie est incontestable. En effet, depuis l’antiquité jusqu’à l’époque actuelle, ces ressources furent exploitées dans le cadre d’une industrie minière pas toujours au fait des questions environnementales. Ainsi, la récession du secteur minier à la fin des années 90, a mis en évidence un lourd passif minier qui se traduit par un grand nombre de mines abandonnées et des millions de tonnes de rejets miniers (Stériles, haldes et parc à résidus). La prise en charge des sites abandonnés devient une urgence afin de réduire leurs impacts sur l’environnement, mais aussi pour accompagner la relance du secteur minier. Pour cela, l’état des lieux devient la priorité car l’évolution en dents de scies de cette industrie fait qu’aujourd’hui aucune vision globale n’existe, le risque étant que la relance du secteur minier se fasse sans réelle prise en compte des dommages déjà infligés à l’écosystème.

Le travail d’inventaire réalisé sur le terrain a permis la caractérisation des rejets miniers et la mise en évidence de leurs caractéristiques intrinsèques en relation avec leurs pouvoirs polluants. En sus, l’objectif final étant de mettre en place un outil décisionnel dans le cadre d’une coopération inclusive entre les opérateurs miniers, l’administration et l’université. Ce cadre de travail aura pour but de fournir des schémas de gestion des rejets miniers selon les principes de l’économie circulaire et du développement durable.

Mining waste in the Algerian context: Environmental characterization

Abstract :

Since a long time, Algeria had an important mining industry. Indeed, from antiquity to the present day, the ore deposists were exploited without any policy for the environmental issues. For example, the recession of the mining industy in the late 1990s caused the abandonment of a large number of mines and millions of tonnes of mining waste (Waste rocks, dumps and tailings). To day, the management of abandoned mines became emergency in order to reduce their environmental impact, but also to support the revival of the mining industry. For this, the first step is the inventory of the mine waste disposal area.

The inventory work carried out allowed the characterization of mine waste and the highlighting of their intrinsic characteristics in relation to their environmetal impacts. In addition, the ultimate goal is to creat a decision-making tool within the framework of an inclusive cooperation between the mining companys, the national administration and the university. The purpose of this framework will be to provide mine waste management plans based on the principles of the circular economy and sustainable development.

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Etude du potentiel d’amélioration de la stabilité géotechniqueet hydrogéochimique du stockage intégré des rejets miniers

Achref Ben DhiaFaculté des Sciences de Tunis, Laboratoire Georessources et Environnement, Tunisie, achref.bendhia.ing@gmail.com

Résumé :

La gestion des rejets miniers (stériles et résidus) reste une préoccupation majeure dans l’industrie minière. D’une manière générale, ces rejets sont simplement stockés au voisinage des zones d’exploitation et de traitement, un stockage qui se fait séparément avec des ouvrages de rétention différents (haldes, verses et parc à résidus). Ces ouvrages ne cessent de poser des problèmes de stabilité (déformation jusqu’aux ruptures de digue), de stockage (hauteur et étendue limitée) et de réhabilitation (au fur et à mesure de l’exploitation ou bien dans le projet d’après-mine).L’objectif ultime de cette étude est d’évaluer le potentiel et les limites d’amélioration de la stabilité géotechnique (à court, à moyen et à long terme) et hydrogéochimique d’un stockage mixte de ces rejets. Cela implique non seulement la détermination des conditions de stabilité de l’ouvrage au fur et à mesure de sa mise en œuvre mais aussi les éventuelles garanties en termes de protection durable de l’environnement et en termes de restauration de site à la cession d’activités minières.

Study of the potential for improving geotechnical solidityand hydrogeochemistry stability of integrated storage of mining discharges

Abstract:

Management of mine tailings (waste rock and tailings) remains a major concern in the mining industry. In general, these discharges are simply stored in the vicinity of the exploitation and treatment zones, a storage that is done separately with different retention structures (tailings and retention ponds). These structures continue to pose problems of stability (deformation until breakage of dikes), storage (height and limited extent) and rehabilitation (as and when the operation or in the project after- mine).The ultimate objective of this study is to evaluate the potential and the limits of improvement of the geotechnical stability (short, medium and long term) and hydrogeochemical stability of a mixed storage of these discharges. This implies not only the determination of the stability conditions of the structure as it is implemented, but also the possible guarantees in terms of sustainable protection of the environment and in terms of site restoration at the disposal of the mining site.

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Evaluation du risque de contamination par les métaux lourds des eaux et des sols irrigués au voisinage de la mine abandonnée Zaïda

(Bassin versant de haute Moulouya, Maroc)

Abdelilah DEKAYIR, Mohamed ROUAI, Larabi El HACHIMIUniversité Moulay Ismail, Meknes, Maroc, dekayir@yahoo.fr

Résumé :

Dans le bassin de la haute Moulouya, la mine de plomb de Zaida a été abandonnée en 1985 sans aucune réhabilitation. En effet, aux alentours du village de Zaida, l’activité minière a généré des quantités énormes de rejets miniers estimés à plusieurs millions de tonnes, riches en métaux lourds, stockés dans des digues non stabilisées et dispersés sous l’effet de l’érosion hydrique et éolienne. A proximité de ces digues de déchets, l’activité minière a défiguré le paysage par le creusement d’énormes excavations, actuellement remplies d’eaux de surface (lacs de carrières de plusieurs Mm3), utilisées sans traitement par les riverains pour des usages divers (domestique, irrigation, abreuvage du cheptel,..).

Ces eaux montrent des niveaux de contamination en métaux lourds qui différent d’un lac à un autre et en fonction des saisons. Ce projet de recherche vise à évaluer le risque de contamination par les métaux lourds des eaux et des sols irrigués au voisinage de la mine abandonnée.

Abstract :

Heavy metals contamination risk evaluation of waters and irrigated soils in Zaida abandoned mine (High Moulouya watershed, Morocco).

Abstract: In high Moulouya watershed, the Pb- mine of Zaida was abandoned since 1985 without any rehabilitation. In this mine, and not far from the Zaida village, huge amounts of Pb- rich mining waste were stored, without any protection and exposed to meteoric agents, which constitute a source of contamination of surface water, deep sediments and soils. The mass erosion induced by wind and water carries huge amounts of waste over long distance. Close to these tailings, mining activity have caused landscape damage by digging large pit lakes filled with contaminated water, used by people without any treatment for drinking, agriculture and livestock. Heavy metals contamination of these lakes changes from one lake to another and varies with seasons.

This research project aims to evaluate the contamination risk by heavy metals of waters and irrigated soils in this abandoned mining area.

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Approche intégrée pour la réhabilitation des sites miniers marocains

Mariam El Adnania, Aziz Smounib, Rachid Hakkouc, Ahmed Ouhammouc

aÉcole Nationale Supérieure des Mines de Rabat, MarocbUniversité Mohammed V, Rabat, Maroc ; cUniversité Cadi Ayyad, Marrakech, Maroceladnani@gmail.com

Résumé :

Au Maroc, le secteur minier constitue une composante essentielle de l’économie nationale avec une part du PIB de l’ordre de 10%. Cette place de choix est liée à la richesse et la diversité des ressources exploitées notamment le phosphate, les métaux de base (zinc, cuivre, plomb,..), les métaux précieux (or et argent) et autres produits (barytine, fluorine, cobalt, manganèse, fer, etc). Le nombre de mines qui ont été exploitées est estimé à 240 sans compter les districts contenant plusieurs mines. La majorité de ces exploitations ont arrêté leur activité depuis plusieurs années laissant à l’abandon environ 200 sites de tailles différentes. Les conséquences environnementales des rejets abandonnés sont indéniables et touchent l’ensemble des compartiments de l’environnement ainsi que les populations voisines (pollution des sols, des eaux, de l’air, destruction ou perturbation d'habitats naturels, dégradation du paysage,…etc). Nous cherchons à atténuer les impacts négatifs réels et potentiels par une gestion appropriée des rejets privilégiant les voies de valorisation et les méthodes de réhabilitation durables et respectueuses de l’environnement. Cette gestion rentre dans le cadre d’un plan de réhabilitation plus globale reposant sur une approche polydisciplinaire qui permettrait non seulement la stabilisation physique et chimique des rejets résiduels mais aussi le rétablissement des équilibres écologiques. L’intégration des composantes biotiques, notamment végétales aux schémas de réhabilitation permettra, en effet, de renforcer les dispositifs et les mécanismes de stabilisation, de restaurer la biodiversité, de réintégrer les sites à leur écosystème naturel ainsi que de les préparer à un usage futur. La réintroduction d’espèces indigènes et leur maintien sur des écosystèmes perturbés et appauvries est l’un des principaux défis à soulever.

Integrated Approach for the rehabilitation of Moroccan mining sites

Abstract :

In Morocco, the mining sector is an essential component of the national economy with a GDP contribution of around 10%. This place of choice is linked to the richness and diversity of exploited resources including phosphate, base metals (zinc, copper, lead, ...), precious metals (gold and silver) and other products (barite, fluorite, cobalt, manganese, iron, etc.). The number of mines that have been exploited is estimated at 240 mines without counting the districts that contain several mines. The majority of these mines have been closed for several years, leaving about 200 abandoned sites of different sizes. The environmental consequences of mine waste are undeniable and affect all the aspects of the environment as well as the neighboring populations (pollution of soil, water, air, destruction or disruption of natural habitats, degradation of the landscape, etc.). We seek to mitigate actual and potential negative impacts through appropriate waste management that emphasizes sustainable and environmentally friendly recovery routes and remediation methods. This management is part of a more comprehensive rehabilitation plan based on a multidisciplinary approach that would not only allow the physical and chemical stabilization of mine waste but also the restoration of ecological system. The integration of biotic components, particularly plant components, into rehabilitation schemes will, in fact, strengthen the stabilization mechanisms, restore biodiversity, reintegrate the mine sites into their natural ecosystem and prepare them for future use. . The reintroduction of native species and their maintenance on disturbed and impoverished ecosystems is one of the main challenges to meet.

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Valorisation des ressources végétales pour la phytoremédiation et la restauration de sites contaminés par les métaux lourds au Maroc

Mouna FAHR, Najib BENDAOU, Abdelaziz SMOUNICentre de biotechnologie Végétale et Microbienne, Biodiversité et Environnement, Faculté des Sciences Rabat, Maroc, fahrmouna@yahoo.fr, azizsmouni@gmail.com

Résumé :

Le Maroc est connu par ses nombreux sites miniers dont plusieurs sites d’extraction de métaux. Leur exploitation durant plusieurs décennies a entraîné l’accumulation de milliers de tonnes de résidus pour la plupart abandonnés à l'air libre. Ces résidus, riches en métaux lourds toxiques, sont à l'origine de problèmes environnementaux et de santé publique. De plus, en raison d’un couvert végétal épars et peu abondant et d’une érosion très active dans ces régions semi-arides à arides, les métaux sont dispersés ainsi à plusieurs kilomètres des sites d’origine, par le vent et par le ruissellement des eaux de surface vers les régions habitées avoisinantes. La contamination est alors aggravée, plus dévastatrice et difficile à contrôler. Dans une démarche de réduction/mitigation de la contamination et de protection de ces environnements, la mise en place d'une approche de phytoréhabilitation de ces sites pollués demeure nécessaire afin de limiter les risques engendrés sur la biodiversité et la santé humaine. Cependant, à l’heure actuelle, le principal obstacle au développement de procédés de phytoremédiation réside dans le faible nombre d’espèces potentiellement utilisables à l’échelle industrielle, la faible biomasse des plantes utilisées, ainsi que le manque en connaissances des mécanismes physiologiques et du déterminisme génétique de la tolérance et de l’accumulation des métaux.C’est dans ce contexte que s’inscrit notre projet, qui a pour objectif de caractériser les environnements et les substrats dans plusieurs zones minières au Maroc (Touissite (Maroc oriental), Aouli-Zaida-Mibleden et Kettara (région de Marrakech)). Nous cherchons à explorer et caractériser la flore des zones contaminées par les métaux ainsi et étudier la réponse des plantes aux stress métalliques de point de vue morphologique, physiologique et moléculaire. Ce projet permettra ainsi de développer des stratégies de réhabilitation de ces sites par phytoremédiation.

Plant resources valorization for phytoremediation and restoration of heavy metals contaminated sites in Morocco

Abstract:

Morocco is known for mining activities including several metal extraction sites. Mining tract exploitation over several decades resulted in the accumulation of thousands of tonnes of waste mostly abandoned. These residues, rich in toxic heavy metals, are sources of environment and public health problems. Due to sparse plant cover and highly active erosion in semi-arid and arid regions, metals are dispersed along several kilometres and often arrives to inhabited areas. Contamination is then worsened, more devastating and difficult to control. In order to protect these environments and reduce heavy metal effect, the use of a phytorehabilitation (phytoremediation) approach remains necessary. However, the main obstacle to the development of phytoremediation strategies lies in the low number of plant species potentially adapted for industrial scale, low biomass of adapted plants, as well as the lack of knowledge of the physiological mechanisms and genetic determinism of metals tolerance and hyperaccumulation. Our project aims to characterize environments and substrates in several mining areas in Morocco (Touissite (Maroc oriental), Aouli-Zaida-Mibleden et Kettara (région de Marrakech)). We aim to explore and characterize the flora adapted to metal-contaminated areas and to study the morphological, physiological and molecular responses of plants to metal stress. This project will help to develop phytoremediation strategies for rehabilitation of heavy metal contaminated area.

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Recyclage et valorisation et des rejets miniers au Maroc comme matériaux de construction

Rachid Hakkou a,b

a Université Cadi Ayyad, Faculté des Sciences et Techniques, Marrakech, Maroc, b Materials Science and Nano-engineering Center, Mohammed VI Polytechnic University, Bengurir, Morocco, r.hakkou@uca.ma

Résumé :

L’industrie minière est mondialement critiquée pour la génération de grandes quantités de rejets miniers solides ayant souvent un impact négatif sur l’environnement. Les méthodes de gestion de rejets actuelles sont inadéquates et mènent vers des impacts négatifs sur l’environnement et une consommation abusive des ressources naturelles non renouvelables. Les rejets miniers non générateurs d’acidité et stables chimiquement, ne doivent pas être considérés comme un déchet mais plutôt comme un sous-produit ou des gisements d’un ou plusieurs éléments de valeur commerciale. Dépendamment de leur composition physico-chimique et minéralogique, leur réutilisation comme matière première alternative dans les matériaux de construction constitue une solution environnementale prometteuse. L’objectif de nos travaux de recherche réalisés au Maroc étant d’évaluer la faisabilité de valorisation des rejets miniers comme granulats pour béton, mortier et sous couches routières ou comme matière première pour élaborer des briques et des céramiques. Les essais réalisés à l’échelle du laboratoire et sur le terrain ont montré que le domaine de la construction peut constituer une filière attractive pour absorber les rejets miniers stables chimiquement. Dans cette communication seront présentés les résultats de : (i) utilisation des stériles et des boues de lavage des phosphates (OCP-SA) dans le domaine de la céramique (ii) valorisation des rejets de l’usine de Calamine (Hajjar, Managem) pour produire des briques (iii) recyclage des stériles schisteux de l’ancienne mine d’Anthracite de Jerada dans le domaine de la brique rouge, et (iv) valorisation rejets miniers de Zeida et Mibladen (plomb) dans la Haute-Moulouya (entre le Moyen et Haut Atlas) comme matière première pour la fabrication de mortiers.

Recycling and valorization of non-polluted mine wastes in Morocco as raw materials in the construction and building sector

Abstract:

The mining industry is globally criticized for generating large amounts of solid wastes with a potential negative impact on the environment. Some of existing approaches to manage mine wastes are inadequate, have negative impact on the environment and leads to the excessive consumption of non-renewable natural resources. Non-polluting mine wastes must be regarded as an opportunity to create new value. The reuse of these wastes, depending on their chemical and mineralogical properties, as alternative raw material in construction and building materials field constitutes a promising environmental solution. The main objective of our studies in Morocco was to investigate the feasibility of using non-polluting mine wastes to produce materials especially for the construction sector, such as using waste as cementing materials, as additives in mortars or concrete, or as raw materials for bricks and ceramics or aggregates for roads construction. Laboratory and pilot scale investigations demonstrated that recycling mine wastes from may be feasible. In this presentation, (i) assessment of the potential use of sludge phosphate as base-material of ceramics production, (ii) the evaluation of the valorization of calamine by-products (Managem group) as a material of construction (iii) the Jerada coal mine wastes recycling for coal recovery and eco-friendly bricks production and (iv) the feasibility of using Zeida et Mibladen (Pb) mine tailings in the Upper-Moulouya (between Mean and High Atlas mountains) to manufacture mortar and concrete will be addressed.

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Iron Quadrangle: mining and its impacts on soils, sediments and fresh water

Mariangela Garcia Praça LeiteGeology Department, Federal University of Ouro Preto, Minas Gerais, Brazil.mgpleite@gmail.com

Resumo:

O Quadrilátero Ferrífero, com cerca de 7.000km2, é conhecido mundialmente por sua diversidade de tipos litológicos e minérios, sendo um dos pilares econômicos do Brasil. Mas é, ao mesmo tempo, uma das áreas de maior concentração populacional do Estado de Minas Gerais, com mais de quatro milhões de habitantes, e reduto de ecossistemas únicos, como as áreas de canga. Desde o início, o Quadrilátero Ferrífero teve sua história ligada `a mineração, com a exploração artesanal de ouro no século XVII até a explotação mecanizada de ferro dos dias de hoje. As mudaças na legislação ambiental brasileira ocorridas nas decadas de 80 e 90 tornaram as mineradoras responsáveis por mitigar seus impactos e recuperar suas áreas degradadas. Porém, só é possivel se atender estas exigências legais após o entendimento real dos ecossistemas afetados, e para tal é indispensável se determinarem os backgrounds geoquímicos de rochas, solos, sedimentos e recursos hídricos. Somente há pouco mais de seis anos teve início um mapeamento geoquímico consistemte do Quadrilátero Ferrífero. Foram levantados 89 perfis de solo, coletadas 133 amostras superficiais de solos, 514 amostras de sedimentos de corrente e 556 amostras de águas fluviais. Todas tiveram sua geoquímica determinada, com a quantificação de pelo menos 22 elementos químicos. Estes dados pemitiram a confecção de mais de uma centena de mapas, capazes de fornecer a pesquisadores, mineradores e ao poder píublico valores de referência que podem auxiliar no desenvolvimento de futuras legislações ambientais, detectar áreas de risco à saúde humana, estabelecer relações entre diferentes tipos litológicos e concentração dos elementos químicos, fazendo a distinção entre fontes geogênicas e antropogênicas.

Abstract:

Quadrilátero Ferrífero is known worldwide for its geology and ores. With about 7,000km 2, is one of Brazil’s economic pillars, home of more than four million inhabitants, and local of unique ecosystems, as the cangas. Since its foundation, Quadrilátero Ferrífero had its history linked to mining activities, with the artisanal exploration of gold in the seventeenth century up to the current mechanized exploitation of iron. Changes in brasilian environmental legislation in the 1980s and 1990s made mining companies responsible for mitigating impacts and recovering degraded areas. However, to meet these legal requirements it is necessery an actual understanding of the affected ecosystems, for witch is indispensable the definition of rocks, soils, sediments and water geochemical backgrounds. Just a little more than six years ago began a consisting geochemical mapping of the Quadrilátero Ferrífero. A total of 89 soil profiles were described, 133 surface soil samples, 514 stream sediment samples and 556 fluvial water samples were collected. All samples had their geochemistry determined, with the quantification of at least 22 chemical elements concentrations. These data enabled the creation of more than a hundred maps, wicth provide researchers, mining companies and public authorities reference values that will help in the development of future environmental legislation, detection of risk areas to human health, establishment of relationships between different geology types and chemical elements concentrations, in order to distinguishing between natural and anthropogenic sources.

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Restauração ecológica de cangas: o papel da biodiversidade e funcionalidade

Alessandra R. KozovitsUniversidade Federal de Ouro Preto, Departamento de Biodiversidade, Evolução e Meio Ambiente, Bauxita, Ouro Preto, Minas Gerais, Brasil. 35400-000, arkozovits@gmail. com

Resumo:

A Convenção sobre Diversidade Biológica propõe a restauração ecológica de pelo menos 15% dos ecossistemas degradados mundiais até 2020. Em contraste com a simples cobertura da área degradada com um pequeno número de espécies exóticas de rápido crescimento, como observa-se comumente em áreas mineradas, a restauração ecológica tem o objetivo final de devolver ao ambiente serviços ecossistêmicos determinantes da qualidade de vida das populações humanas. A legislação brasileira, em consonância, exige o uso de espécies nativas dos campos ferruginosos para a cobertura das áreas degradadas pela mineração de ferro e de alumínio. Tal exigência tem induzido estudos sobre a relação solo-planta e outras interações bióticas em áreas de referência e nas áreas degradadas. Técnicas que iniciem e catalizem o desenvolvimento de uma camada de solo orgânico, com textura mais apropriada para a germinação e estabelecimento de plantas, microrganismos e fauna de solo nativos têm gerado resultados animadores. Estudos fitossociológicos têm revelado que a co-existência de espécies vegetais com diferentes capacidades de fitoextração de metais facilita o estabelecimento de conjuntos distintos da flora ao seu redor, aumentando a biodiversidade local. Além disso, raízes de algumas espécies são mais efetivas para acelerar a reconstrução da estrutura física dos solos degradados, enquanto outras incremetam a chamada wood wide web de solo. Os resultados, embora preliminares, demosntram a importância de se usar o maior número possível de espécies e grupos funcionais para acelerar a restauração dos serviços ecossitêmicos em áreas pós-mineradas. Agradecimento: FAPEMIG.

Ecological restoration of cangas: the role of biodiversity and functionality

Abstract:

The 2020 targets of the Convention on Biological Diversity propose the ecological restoration of at least 15% of the world's degraded ecosystems. In contrast to the simple coverage of a degraded area with a small number of fast growing exotic species, as commonly observed in mined areas, ecological restoration has the ultimate goal of restoring the ecosystem services that determine life quality of human populations. Brazilian legislation, accordingly, requires the use of ferruginous rocky outcrops native species to cover areas degraded by iron and aluminum mining. Such requirement has induced studies on the soil-plant relationship and other biotic interactions in the reference and in post-mined areas. Techniques that initiate and catalyze the development of an organic soil layer, with a more appropriate texture for the germination and establishment of native plants, microorganisms and soil fauna, have generated encouraging results. Phytosociological data have revealed that the coexistence of plant species with different metal phytoextraction capacities facilitates the establishment of distinct sets of the flora around them, increasing the local biodiversity. In addition, roots of some species are more effective at accelerating the reconstruction of the physical structure of degraded soils, while others enhance the so-called wood wide web soil. The preliminary results demonstrate the importance of using as many species and functional groups as possible to accelerate the restoration of ecosystem services in post-mining areas. Acknowledgment: FAPEMIG.

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Pessoas e ambiente: a importância do conhecimento tradicional no manejo de áreas degradadas pela mineração de ferro no Quadrilátero Ferrífero, Brasil

Maria Cristina Teixeira Braga MessiasDept. of Biodiversity, Evolution and Environment, Federal University of Ouro Preto, Ouro Preto, MG, Brazil, cristinabotanica@gmail.com

Resumo:

A mineração é um dos principais fatores impactando a biodiversidade brasileira, que é a maior do mundo. A região do Quadrilátero Ferrífero (QF), localizada em Minas Gerais, sudeste do Brasil, com aproximadamente 7.200 km2, é considerada uma das mais ricas províncias minerais do mundo, principalmente de ferro. O solo nas áreas de mineração de ferro são distróficos, metalíferos e com uma crosta superficial, conhecida como canga. A intensa mineração de ferro tem levado a uma total alteração desse ambiente. Como resultado do remoto processo de ocupação indígena, assim como de colonizadores europeus e de escravos africanos, as comunidades do QF possuem um rico e miscigenado conhecimento ecológico tradicional (TEK) sobre manejo desse ecossistema. Projetos de recuperação de áreas mineradas tem utilizado espécies exóticas e fertilizantes, resultando em ecossistemas cujos serviços ecológicos diferem dos grandemente dos originais. Estudos etnoecológicos tem evidenciado um rico conhecimento sobre espécies com valor utilitário (especialmente plantas comestíveis e medicinais), bem como sobre o uso de tecnologias tradicionais para restauração de áreas degradadas. Entretanto, pesquisas adicionais são necessárias para elucidar a segurança alimentar dessas espécies. O emprego das tecnologias tradicionais mostram-se ecologicamente corretas, fáceis de serem replicadas, baratas e eficientes para restauração ecológica de áreas degradadas impactadas pela mineração de ferro.

People and environment: The importance of traditional knowledge in the management of degraded areas by mining in the Iron Quadrangle, Brazil

Abstract:

Mining is one of the major impact of the Brazilian biodiversity, which is the most diverse of the world. The Iron Quadrangle region (IQ), located in the Minas Gerais State (means General Mines), Southeast Brazil, covers an area of approximately 7,200 km2. It is considered one of the richest mineral-bearing regions in the world, especially superficial iron ore. The soil in the iron ore region is dystrophic, metaliferous and presents a superficial crust known locally by canga. The intense iron ore mining activity has led to a total alteration of the environment. As a result of the ancient process of occupation of native Indians, as well as the European settlers and African slaves, the local communities have a rich traditional ecological knowledge (TEK) about ecosystem management. Reclamation projects of mining companies have used exotic species and fertilizers, resulting in ecosystems whose ecological services differ greatly from the natural ones.

Ethnoecological studies has evidenced a wide knowledge about species with utilitarian value (especially edible and medicinal plants), as well as about traditional technologies to restore impacted areas. However, studies are needed to check the food safety of these species. The employed traditional technologies seem to be environment-friendly, easy to be replicated, low-cost and an efficient tool for ecological restoration of ferruginous environments impacted by mining.

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Prospection et impact environnemental, des Andes à l’Afrique de l’Est, contributions du GET

BRICHAU Stéphanie; Lenka Baratoux; CARRETIER SébastienGET, Toulouse, France, stéphanie.brichaud@ird.fr

Résumé : Au GET, des équipes s’associent pour travailler autour de la thématique minière d’un point de vue de la prospection mais aussi des impacts environnementaux et sociétaux aux travers de projets allant des Andes à l’Afrique en partenariat avec les acteurs locaux (institutionnels et industriels). Dans le LMI COPEDIM plusieurs chercheurs associent leurs compétences (datation, isotopes cosmogéniques, paléomagnétisme, géomorphologie, stratigraphie, modélisation…) pour comprendre la formation des gisements de cuivre supergènes et exotiques en rapport avec l’exhumation des porphyres cuprifères au niveau des Andes centrales. La finalité est l’amélioration des protocoles d’explorations. De même, un autre projet (ORPET soutenu par le Carnot ISIFoR) s’intéresse aux systèmes pétroliers aurifères. De nombreux gisements d’or dans le monde sont étroitement associés, dans l’espace et le temps, avec des formations riches en matière organique ou directement avec des gisements d’hydrocarbures mais reste peu étudiés. La compréhension des liens entre or et pétrole ainsi que de l’origine et le fonctionnement de tels systèmes constitue une avancée dans l’exploration et l’exploitation de nouveaux réservoirs pétroliers, des ressources en or et des métaux critiques associés. Enfin, en Afrique de l’Est, des travaux portent sur la gîtologie des émeraudes (tsavorite, tanzanites) à Madagascar, au Kenya et en Tanzanie (collaborations univ. Antananarivo et Nairobi ; programme régionaux PPR PAREGO). Impact environnemental et sociétal   : Des chercheurs étudient l'impact des polutions polymetalliques sur l'Altiplano et dans le bassin amazonien. En Bolivie, autour du lac Titicaca, des projets transdisciplinaires (ANR TOXBOL et PACHAMA) s’efforcent de tracer les sources, la dispersion et la concentration de métaux produits par l'industrie minière, tout en évaluant l’impact de ces pollutions sur la santé et de cartographier les zones de risques (collab. HSM, BOREA, ISTerre). En Amazonie, les études portent sur le traçage du mercure, notamment lié à l'orpaillage. Des analyses isotopiques ont permis de quantifier la contribution relative de l'orpaillage par rapport aux sources naturelles. Ces études sont couplées à des études de vulnérabilités sociales à la contamination et à l'efficacité des politiques publiques (ANR CESA-RIMNES).

Prospecting and environmental impact, from the Andes to Eastern Africa, GET contributions

Abstract: At GET, teams are working around the mining thematic from prospecting to environmental and societal impact, through project in the Andes to Eastern Africa in collaboration with local institutions and companies. Prospecting: With the COPEDIM LMI, several scientists combine their skills (dating, cosmogenic nuclides, paleomagnetism, geomorphology, stratigraphy, modeling…) to understand the formation of supergene and exotic copper deposit related to porphyry-copper exhumation in Central Andes. The purpose is to provide better exploration protocols. Another project (ORPET, funded from ISIFoR) is focused on gold-bearing oil systems. Numerous gold deposit around the world are associated with organic rich materiel formation or directly with hydrocarbon reservoir but still little are studied. Understand such system could be a breakthrough in exploration and exploitation of new oils reservoirs, gold resources and associated critical metals. In Eastern Africa, work is ongoing about emerald gitology (tsavorite, tanzanites) in Madagascar, Kenya and Tanzania (collaborations: univ. Antananarivo and Nairobi, PPR PAREGO). Environmental and societal impact: Scientists study the impact of polymetallic pollution in the Altiplano and Amazonian basin. In Bolivia, around Titicaca lake, transdisciplinary project (ANR TOXBOL et PACHAMA) endeavor to trace the sources, dispersion and metals concentration produced by mining industry, while assessing the impact of these pollutions on health and mapping the risk zones (collab. HSM, BOREA, ISTerre). In Amazon, studies focus on mercury tracing particularly related to gold panning. Using isotopic analyses, the scientists have been able to quantify the contribution related to gold panning compare to natural sources. These project are combined to studies related to population vulnerabilities to contamination and evaluation of public policies effectiveness (ANR CESA-RIMNES).

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Pollutions Minières, Environnement et Santé : les recherches en cours dans l’équipe PoMES, HydroSciences Montpellier

Odile Bruneel ; Emmanuelle Cadot ; Corinne Casiot ; Ikram Dahmani ; Sophie Delpoux ; Angélique Desoeuvre  ; Françoise Elbaz-poulicher; Lidia Fernandez-Rojo ; Rémi Freydier ;

Jacques Gardon ; Awa Gweye ; Marina Hery ; Elia Laroche ; Najoua Mghazli ; Aurore Remes ; Patrick Seyler

HydroSciences Montpellier, Université de Montpellier, CNRS, IRD, Montpellier, France

Résumé :Les activités extractives sont à l’origine de pollutions massives par des métaux et métalloïdes, qui affectent durablement l’environnement et représentent un risque pour la santé des populations. Une meilleure compréhension des processus de transfert et d’atténuation de ces éléments toxiques est nécessaire afin de développer des méthodes de remédiation calquées sur les processus naturels, adaptées à une gestion long-terme et à faible coût des drainages et déchets miniers. Il est également indispensable de mieux caractériser l’exposition des populations aux contaminants dans les régions minières, et les effets sur la santé, afin de rechercher des solutions de protection adaptées. Dans ce contexte, les objectifs de l’équipe PoMES sont :

(i)élucider les processus biogéochimiques qui contrôlent le transfert et l’atténuation des métaux et métalloïdes dans les environnements miniers,

(ii) identifier les microorganismes impliqués, les fonctions microbiennes mises en jeu et les facteurs de contrôle,

(iii) mieux comprendre les enjeux sanitaires et sociaux qui découlent de l’exposition aux contaminants métalliques des populations humaines les plus vulnérables

Les recherches en cours concernent plus particulièrement l’exposition humaine à l’arsenic au Burkina Faso et en Bolivie, ainsi que le rôle des communautés microbiennes dans la remédiation de sites miniers au Maroc et dans le sud de la France. Ces travaux sont menées dans via une approche multi-disciplinaire associant les géochimistes, les microbiologistes et les épidémiologistes de l’équipe. La caractérisation des milieux contaminés et de l’exposition humaine met en jeu des techniques de spéciation et la mesure des isotopes stables de métaux et métalloïdes. La diversité spécifique et fonctionnelle des microorganismes est étudiée via des approches moléculaires. Des partenariats nationaux et internationaux sont impliqués dans le domaine de la minéralogie, la génétique humaine, le traitement des eaux et des sols.

Research Team: Mining Pollution, Environment and HealthAbstract :

Mining activities release huge amounts of metals and metalloids in the environment. These pollutions damage water and soil quality for centuries. They also affect human health, especially among vulnerable people in southern countries. A better understanding of the transfer and attenuation processes of these toxic elements is necessary to develop remediation methods based on these natural processes, adapted to long-term and low-cost management of mine wastes and mine drainage. It is also essential to better characterize exposure of populations in mining areas and health effects, to look for protective measures. In this context, the objectives of the team PoMES are:

(i)elucidate the biogeochemical processes that control the fate and attenuation of metals and metalloids in mining environments,

(ii) identify the microorganisms involved in these processes, their microbial functions and control factors

(iii) understand social and health issues associated to human exposure to contaminants among vulnerable people in different contexts in Southern Countries.

Ongoing research projects deal with human exposure to arsenic in Burkina Faso and Bolivia, together with microbial communities involved in mine site remediation in Morocco and Southern France. Research questions are addressed in a multidisciplinary approach, through strong partnership between geochemists, microbiologists and epidemiologists. Innovative tools providing fine characterization of contaminated environments and human exposure are used (speciation in water, metal stable isotopes, environmental genomics). National and international partnership is involved in the field of mineralogy, human genetics, water and soil treatment

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Apport des isotopes stables dans l’étude de la dynamique des métaux-

J. Garnier, L. Vieira, E. Guimaraes, D. Araújo, M. Tonhá, E. Dantas1 ; M Babynski 2 ;C. Quantin, G. Ratié, Y. Sivry, D. Vantelon, P. Seyler, R. Freydier3

1UnB (Brazilia ; 2 USP Sao Paulo ; 3 UMRs France.

Résumé :Les sédiments et les sols sont des compartiments importants des écosystèmes continentaux, car ils sont à la fois réceptacles et sources de contaminants d'origine géochimique ou d'activités anthropiques. En conséquence, les sols et les sédiments jouent un rôle clé dans les cycles biogéochimiques et dans la qualité des eaux de surface et souterraines des écosystèmes. Compte tenu de la capacité limitée d'accumulation, ces compartiments sont très sensibles aux changements environnementaux d'origine anthropique et liés aux pollutions.La demande mondiale croissante de métaux à des fins économiques induit une exploitation minière intense qui peut entraîner un forçage anthropique sur l'environnement. Les sites d'extraction minérale, industries métallurgiques et de stockage des résidus miniers peuvent être situés à proximité d’écosystèmes fragiles. La dispersion des métaux, tels que Cd, Co, Cr, Mn, Ni, As et Zn, dans l'environnement est une menace pour les écosystèmes continentaux et côtiers. Les procédés d'extraction et de métallurgie peuvent également engendrer de grandes quantités de sous-produits, qui peuvent être considérés comme des matières dangereuses tant pour les organismes vivants que pour leur milieu. Les sites de stockage des sous-produits peuvent entraîner une contamination de l'environnement en raison de la libération de métaux par des processus de lixiviation et d’érosion. Aujourd'hui, la compréhension et la quantification des flux métalliques constituent une des principales préoccupations environnementales, en particulier dans un contexte de durabilité et de préservation des écosystèmes et par conséquent pour le maintien des services écosystémiques qui favorisent le bien-être humain.La mesure de la composition isotopique des métaux peut constituer un outil efficace pour suivre la contamination d’origine anthropique dans l'environnement. Le fractionnement isotopique de Ni, Zn, Cu, Cd et Hg a été observé pendant les processus naturels et anthropiques. Les travaux réalisés au Brésil visent ainsi à quantifier et caractériser la dynamique des métaux dans les environnements continentaux et côtiers impactés par des activités extractives et métallurgiques, à partir de techniques géochimiques classiques et plus innovantes telles que l’utilisation des isotopes stables du Ni, Zn, Fe et Pb.

Metals behavior: contribution of stable isotopesAbstract:Sediments and soils are important compartments of continental ecosystems. They are, in turn, source and sink of contaminants from background or anthropogenic activities. As a result, soils and sediments play a key role in biogeochemical cycles and in the quality of surface water and groundwater ecosystems. Given the limited capacity of accumulation, these compartments are very sensitive to environmental changes of anthropogenic origin and related to pollution.The worldwide increasing demand of metals for economic purpose induces intense mining that may lead to anthropogenic forcing on the environment. Mineral extraction and tailings disposal sites can be located near fragile ecosystems.. The dispersion of metals such as Cd, Co, Cr, Mn, Ni, As and Zn, into the environment is a threat to the environment in continental and coastal ecosystems. The extraction and metallurgy activities can generate large quantities of by-products, which can be considered hazardous materials for both human life and the environment. By-product storage sites can lead to environmental contamination due to release of metals by leaching and erosion. Today, the understanding and quantification of metal fluxes and behavior is one of the major environmental concerns, particularly for sustainable human development and ecosystem preservation, and therefore for the maintenance of ecosystem services that promote human well-being.Measuring the isotopic composition of metals can be an effective tool for monitoring anthropogenic contamination in the environment. The isotopic fractionation of Ni, Zn, Cu, Cd and Hg has been observed during natural and anthropogenic processes. Studies realized in Brazil aim to quantify and characterize the dynamics of metals in continental and coastal environments using classical and innovative geochemical techniques such as stable isotopes of Ni, Zn, Fe e Pb.

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Les nouvelles techniques de prospection des gisements régolithiques : exemple des gisements supergènes de nickel de Nouvelle-Calédonie (Sud-Ouest Pacifique)

Brice Sevin1*, Bernard Robineau1, Marion Iseppi1,2,3, Pierre Maurizot1, Vincent Mardhel2, Stéphane Lesimple¹,3, Julie Jeanpert1 et Dominique Cluzel2

1Service de la Géologie de la Nouvelle-Calédonie (SGNC), Direction de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie de Nouvelle-Calédonie (DIMENC),2BRGM, Antenne Nouvelle-Calédonie ,3Université de Nouvelle-Calédonie *, brice.sevin@gouv.nc

Résumé :Pendant des décennies, les gisements de nickel saprolitique ont été explorés par des techniques de terrain des plus classiques : interprétation préliminaire par stéréo-photo, analyse géomorphologique, cartographie et échantillonnage d’affleurement (niveau saprolitique et latéritique). L’existence d’un gisement « économique » étant par la suite confirmée par des campagnes de sondages dont la maille sera de plus en plus réduite. C’est le cas de la plupart des gisements exploités actuellement en Nouvelle-Calédonie. Reste maintenant uniquement des gisements sous une couverture latéritique épaisse avec un ratio minerai/déchet élevé. C’est pourquoi toutes opportunités afin de mieux caractériser cette couverture permettent de réduire, voire de mieux placer les sondages.Ainsi depuis ces dix dernières années, de nouvelles méthodes de cartographie et d’investigation en profondeur non-invasive ont été éprouvés à l’aide de méthodes et de technologies inédites sur le territoire :-Cartographie du régolithe : analyse hyperspectrale de données aéroportées ou multispectrale haute définition en satellitaire, projeté sur un modèle numérique de terrain, pour obtention d’information minéralogique (exemple : taux de serpentinisation ou ratio oxy/hydroxyde de Fe) permettant d’améliorer grandement la cartographie du régolithe. Une telle information peut même être déduite sous une couverture végétale clairsemée ;-Prospection géophysique : la tomographie de résistivité électrique (ERT) a déjà fait ses preuves pour imager en 2D le régolithe, allant de la surface jusqu’à 80 m. C’est maintenant un outil fréquent des campagnes d’exploration en Nouvelle-Calédonie, réduisant significativement le nombre de sondages. En 2016, le premier levé électromagnétique héliporté a été réalisé sur plusieurs zones tests sur sites miniers et à révéler des résultats spectaculaires, permettant d’imager les structures du manteau d’altération et de la roche mère jusqu’à 300 m.

Abstract:

For decades, Ni saprolitic ores were explored using classic field surveys including: preliminary stereo-photo interpretation, geomorphological analysis, mapping and sampling outcropping saprolitic/lateritic layers. Interpretations of possible Ni economic deposits were then confirmed by progressive tightening of the core drilling grid. Most of the present nickel deposits have been discovered by this way. Remain now only hidden deposits under a thick lateritic cover with a high mining ratio ore/waste. Any opportunity of getting information on this cover helps to reduce and better position boreholes.

Thus, both mapping and depth non-invasive investigations have been improved thank to new methods and technics:- Regolith mapping: expert analysis of hyperspectral aerial data or multispectral high definition satellite views projected onto the surface of a digital elevation modelling, gives mineralogical information (serpentinisation rate, Fe oxy/hydroxide content), highly improving regolith mapping. Such information can even be deduced under a sparse vegetation cover;- Geophysical surveys: Electrical Resistivity Tomography (ERT) has already proven its efficiency for 2D imaging of the regolith down to 80m. It is now an usual tool for nickel ore exploration in New Caledonia, reducing significantly the number of further drillings. In 2016, the first heliborne electro-magnetic survey of several test zones on mining sites delivered now spectacular results, imaging accurately structures of the weathering mantle and the bedrock down to 300m.

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Crystal-chemistry of trace metals (Ni, Cr, Co and Mn) during the differentiation of lateritic regoliths upon peridotites in New Caledonia

F. Juillot 1,2, E. Fritsch1,2, G. Dublet1, D. Fandeur1, G. Ona-nguema1, J. Brest1, S. Locati1, G. Marakovic3, J. Bargar4, G.E. Brown Jr.4,5 and G. Morin1

1IMPMC, UMR CNRS 7590, UMR IRD 206, UPMC, MNHN, France. 2IRD, UMR 206 IMPMC, Noumea, New Caledonia. 3Koniambo Nickel SAS (KNS), Kone, New Caledonia. 4SLAC-SSRL,

Menlo Park, California, USA. 5Dept Geol. & Environ. Sci., Stanford Univ., Stanford, USA.

Abstract:

Because of their significant contents in low mobility trace metals like nickel (Ni), cobalt (Co), chromium (Cr) or manganese (Mn), the long-term weathering of peridotites under tropical climate can lead to a strong relative enrichment of these elements in lateritic regoliths. Assessing the crystal-chemistry of these trace metals in such settings can be useful for optimizing their mining. In addition, considering the potential toxicity of these trace metals, it can also help evaluating the environmental consequences of lateritic mining. During several years, we have combined synchrotron data with more conventional techniques (XRD, SEM, TEM) in New Caledonia in order to gain a better knowledge of the crystal-chemistry of Ni, Co, Cr and Mn during the differentiation of lateritic regoliths upon peridotites. The results obtained allow to emphasizes the relative contribution of the two main steps of the regolith differentiation (saprolitization vs. lateritization) on the crystal-chemistry of the investigated trace metals. During the early weathering stage of saprolitization, the speciation of all trace metals change from silicates (mainly olivine) to a mixture of phyllosilicates (serpentine and talc) and Fe and/or Mn-oxides. During the late stage of lateritization, only Fe-oxides host the investigated trace metals. However, by evidencing some changes from Cr(III) to Cr(VI) and from Co(II) to Co(III) at the transition between saprolite and laterite where large amounts of Mn-oxides accumulate, the results obtained also emphasize the importance of Mn-oxides for the crystal-chemistry of redox-sensitive elements like Cr and Co at interediate stages of lateritic differentiation.Beyond the single case of New Caledonia, all these results bring useful information for better understanding the crystal-chemistry of trace metals upon the formation of worldwide lateritic ores. They also represent an important knowledge for better evaluating the environmental impacts associated with the mining of these lateritic ores.

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15 ans de recherche sur les rôles et l’importance des microorganismes symbiotiques pour la restauration écologique des écosystèmes dégradés par l’activité minière

Marc Ducousso, Philippe Jourand, Laure Hannibal,UMR 113 LSTM (CIRAD-IRD-INRA-SupAgro Montpellier-Univ. Montpellier), 34398 Montpellier, France, marc.ducousso@cirad.fr

Résumé :

Les dégradations des écosystèmes causées par les activités minières sont d’intensités variables et requièrent un traitement adapté en fonction du niveau de la dégradation et de l’activité de la mine. Ainsi, la réimplantation durable d’un écosystème, comparable à celui d’origine notamment en termes de services écosystémiques ou « restauration écologique » nécessitera la mise en œuvre d’itinéraires techniques de révégétalisation adaptés. Jusqu'à récemment, les techniques de réhabilitation des sites miniers étaient fondées sur ; et se limitaient à : - l’implantation de plantes à croissance rapide, natives ou exotiques. Les travaux menés depuis 15 ans par le LSTM et ses partenaires publics et privés (UNC, IAC et KNS en Nouvelle-Calédonie et CNRE et Ambatovy à Madagascar) ont démontré l’importance de l'utilisation des microorganismes pour restaurer le fonctionnement microbiologique du sol. En effet, la restauration du fonctionnement de la composante microbienne : bactéries et champignons adaptés est indispensable à la croissance et au développement des plantes natives et endémiques dans ces milieux extrêmes. Enfin, la restauration écologique doit faciliter la mise en place d’une succession végétale qui permettra in fine à l’écosystème de fonctionner durablement.

15 years of research on the roles and importance of symbiotic microorganisms for the ecological restoration of ecosystems degraded by mining activity

Abstract :

Degradation of ecosystems caused by mining activities varies in intensities and requires appropriate treatment depending on the level of degradation and the activity of the mine. Thus, the sustainable re-establishment of an ecosystem that provides ecosystem services comparable to the original one or "ecological restoration" will require the implementation of appropriate revegetation technical itineraries. Until recently, mine site remediation techniques were based on; and limited to: - implantation of fast-growing pioneer plant species. The work carried out for now 15 years by the LSTM and its public and private partners (UNC, IAC and KNS in New Caledonia and CNRE and Ambatovy in Madagascar) have demonstrated the importance of the use of microorganisms to restore the microbiological functioning of the soil. Indeed, in these extreme environments, restoring the functioning of the soil microbial component: adapted bacteria and fungi is essential for the growth and development of native and endemic plants. Finally, ecological restoration must facilitate the establishment of a plant succession that ultimately allow the sustainable functionning of the ecosystem.

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Flore des terrains miniers : caractérisation, restauration et valorisation

Yohan PILLONIRD, Laboratoire des Symbioses Tropicales et MéditerranéennesTA-A82/J, Campus international de Baillarguet, 34398 Montpellier Cedex 5,France, yohan.pillon@ird.fr

Résumé :

Les terrains miniers sont souvent couverts d’une végétation originale où certaines plantes se sont adaptées à des conditions plutôt défavorables en raison de la faible fertilité des sols et de la présence de métaux à de fortes concentrations. Les plantes rencontrées dans ces milieux sont souvent rares et restreintes géographiquement à ces milieux hostiles (endémique).

Elles présentent aussi des adaptations particulières comme l’hyperaccumulation. Ce phénomène rare caractérise les plantes qui accumulent certains éléments chimiques à des teneurs très élevées dans leurs organes. Ces espèces peuvent être valorisées de différentes façons, en restauration écologique en tant qu’espèces adaptées aux sols miniers mais aussi en phytoremédiation et phytoextraction sur d’anciennes exploitations ou des sites pollués.

Plus récemment, des propriétés catalytiques prometteuses pour l’industrie chimique ont été découvertes dans la biomasse des plantes hyperaccumulatrices. De nouveaux outils sont disponibles pour identifier les espèces hyperaccumulatrices et comprendre les communautés végétales des sols miniers. Une meilleure caractérisation de ces écosystèmes est maintenant possible afin de mieux préparer l’après-exploitation.

The flora of mining deposit: characterisation, restoration and valorization

Abstract:

Mining areas are often covered with a unique vegetation where plants have adapted to adverse conditions including poor fertility and the presence of metal at high concentrations. The plants found there are often rare and geographically restricted (endemics).

They also display particular adaptation such as hyperaccumulation. The latter characterize plants that absorb and store in their organs certain chemical elements at high concentration. These plants may be used in different ways, in restoration ecology as species adapted to mining areas, but also for phytoremediation and phytoextraction on old exploitations and polluted sites.

More recently, promising catalytic properties for the chemical industry have been found in the biomass of these hyperaccumulators. New tools are now available to identify hyperaccumulating species and understand the plant communities of mining areas. A better understanding of these ecosystems is now possible in order to prepare post-exploitation.

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Qu’est-ce qu’un enclave minière ? Réflexions à partir de la Nouvelle-Calédonie et du Pacifique

Pierre-Yves Le MEURAnthropologist, IRD (GRED Governance Risk Environment Development)/ anthropologue, IRD (GRED Gouvernance Risque Environnement Développement), pierre-yves.lemeur@ird.fr

Résumé:

Les projets miniers s’organisent physiquement autour de l’activité d’extraction et ils génèrent ainsi une forme d’enclave matérielle qui en même temps intrinsèquement institutionnelle : les règles à l’intérieur de son périmètre différent des règles extérieures et l’enclave est enchâssée dans un tissu institutionnel plus ou moins dense (cadastre minier, concession et titre, fiscalité, régulations environnementales, EIE/EIS…). Les frontières de l’enclave sont également traversées par des flux de ressources et de normes et la logique de l’enclave se structure donc autour de deux tensions : entre clôture et connexion et relative à la définition de ses frontières. C’est particulièrement frappant lorsqu’on en vient aux impacts environnementaux et sociaux de l’extraction et aux responsabilités et compensations associées. L’enclave minière n’est pas seulement matérielle et institutionnelle mais aussi idéologique : dans quelle mesure les projets miniers s’inscrivent-elles dans les processus de formation de l’État et de construction nationale et, pour la Nouvelle-Calédonie, de décolonisation ? Ces questions seront traitées au prisme du cas de la Nouvelle-Calédonie et de trois projets de recherche financés par le CNRT ‘Nickel et son environnement’ et portant sur : les interactions entre activité minière et politique locale, les conflits fonciers et la valeur des lieux en contexte minier, le rôle et le fonctionnement des petites et moyennes entreprises minières. La conclusion reviendra brièvement sur le positionnement des sciences sociales et particulièrement de l’anthropologie relativement à l’enclave et l’arène minières.

What is a mining enclave? Perspective from New Caledonia and the Pacific

Abstract :

Mining projects are physically localized around the activity of extracting ore and they generate a form of material enclave which is at once inherently institutional: the rules within the mining site are different from the external rules and the enclave is embedded in a more or less dense institutional web (mining registry, mining concession (special lease area), taxation, environmental regulations, EIA/SIA…). At the same time, the enclave boundaries are crossed by flows of resources and norms and the enclave rationale is thus constituted around two tensions: between closure and connection and about the definition of its boundaries. This is especially striking when it comes to the environmental and social impacts of extraction and to the negotiation over the boundaries of these impacts and associated responsibilities and compensations. Beside the material and institutional enclave, the third layer of the enclave is ideological: to what extent mining projects are integrated in processes of state-making and nation-building, and, in New Caledonia, decolonization? These issues will be analyzed though the lenses of the New Caledonian case and three specific project funded by CNRT ‘Nickel and its environment’: on the interplay of mining and local-level politics; and mine-related land conflict and the value of place, and on the role and functioning of small and medium-scale companies in the NC mining sector. The conclusion will briefly discuss the positioning of social sciences and especially anthropology as regards the mining enclave and arena.

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Une gouvernance des activités minières, de la nature et de la société ?Les cas de la France métropolitaine, de la Nouvelle-Calédonie

et de la Guyane

Julien MERLINEcole des mines de Nancy Paristech, et– Labex Ressources21, Réseau Mine & Société – Mines, julien.merlin@outlook.com

Résumé :

L’exploitation minière est aujourd’hui connectée à deux problématiques souvent indissociées, celles de la prise en compte de l’environnement et de la société. Depuis une dizaine d’années, se développent sur de nombreux sites des expérimentations visant d’une part à améliorer la prise en compte par les exploitants miniers de l’environnement, et d’autre part de favoriser la prise en compte de revendications sociales. À l’échelle des États (règlementations), d’instances internationales (bonnes pratiques, normes & standards…), d’acteurs de la société civile (ONG), des entreprises elles-mêmes (Responsabilité sociale et environnementale), de plus en plus d’initiatives proposent de rendre les entreprises minières plus « responsables » pour les inscrire dans des dynamiques de développement durable. 

Ces initiatives ne sont pas déconnectées des conflits locaux que peuvent engendrer les projets miniers. Cette présentation propose d’étudier divers conflits miniers en France métropolitaine (Bretagne), en Nouvelle-Calédonie (Goro-Nickel) et en Guyane, en montrant comment les conflits environnementaux sont aussi des conflits sociaux. La présentation va montrer que les revendications sociales sur la mine sont directement connectées à des problématiques techniques et scientifiques en lien avec l’environnement. Elle s’intéresse également aux solutions apportées par divers acteurs proposant à la fois de gouverner l’environnement, les conflits sociaux, et les pratiques des opérateurs miniers. Ces solutions sont elles-mêmes souvent controversées et doivent être étudiées et comparées. 

Governance of mining activities, nature and society?The cases of France, New-Caledonia and Guyana

Abstract :

Mining exploitation is nowadays linked with two aspects: the environment and the society. Over the last ten years, numerous experiments have been set up on many sites to improve the way in which mining companies take into account environmental concerns, on the one hand, and social demands, on the other hand. This is done at different levels involving States (regulations), civil society (ONG), as well as mining companies (Environmental and social responsibility), with the aim of making the industries more «responsible» and with the intent to follow dynamics of sustainable development.      These initiatives are directly linked with local conflicts that may arise from mining projects. This presentation proposes to study different mining conflicts, considering the cases of France (Brittany), New-Caledonia (Goro-Nickel) and Guyana and showing that environmental conflicts are also social conflicts. It will be demonstrated that social demands about mines are directly connected to technical issues. Finally, the presentation will describe some solutions proposed in order to govern environmental aspects, social conflicts and the practices of mining operators, all at the same time. But, these solutions are also controversial, and have to be studied and compared. 

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De la mine aux écosystèmes marinsM. Pagano, M. Tedetti, M. Quéméneur, N. Pradel, C. Chevalier, S. Chifflet, R. Fichez, O. Pringault, JL Devenon, C. Chevalier, C. Dupouy, P. Douillet, J. Blanchot, R. Arfi, M. Rodier, D. Sous, S. Jacquet, L.E. Heimbürger, T. Wagener, C. Garnier, C. Abadie, E. Folcher, D. Varillon, N. Bhairy . christele.chevalier@ird.fr

Résumé :La zone côtière littorale, à l’interface terre-océan fournit une grande part des ressources économiques de 60 % de la population mondiale et joue un rôle fondamental dans les cycles biogéochimiques du carbone, de l'oxygène et des principaux éléments biogéniques. Elle constitue toutefois un écosystème vulnérable soumis aux pressions anthropiques qui tendent à briser leur fragile équilibre. Parmi les pressions anthropiques auxquelles elles sont confrontées, l'activité minière, par ses rejets issus de l’extraction et les process industriels associés, est majeure. L'introduction de contaminants peut avoir des effets délétères sur les organismes vivants, la biodiversité et endommager gravement, de façon irréversible, le fonctionnement des écosystèmes marins ainsi que les biens et services qu'ils procurent aux populations riveraines (pêche aquaculture, tourisme). Ainsi, ces activités minières représentent une menace majeure pour les environnements naturels, notamment dans les pays émergeants et les territoires insulaires. C’est le lien de la mine aux organismes marins qui est étudié au sein du MOI, en différents endroits du monde : la Tunisie, la Nouvelle Calédonie, le canyon de Cassidaigne en France.-La Tunisie, où le golfe de Gabes constitue la principale zone de pêche de la Tunisie, alors que sa contamination par les déchets de l'industrie du phosphate est préoccupante ;-La Nouvelle Calédonie, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco et troisième réserve au monde de nickel latéritique, où l’industrie du Nickel est une ressource majeure de l’île, mais où cette activité minière, peu légiférée jusqu’en 1996 impacte les écosystèmes en laissant des mines orphelines aux sols dégradés, des lits de rivières comblés par les stériles et des usines qui déversent leurs eaux usées le long du littoral.-Le canyon de Cassidaigne, situé dans le parc national des calanques en France métropolitaine, ancien site des rejets de résidus de bauxite en mer (« boues rouges »), et dans lequel se déversent aujourd’hui encore l’effluent issu de l’extraction d’alumine par l’usine Alteo de Gardanne. Cette opposition, industrie et écosystème remarquable, explique l'intérêt scientifique et socioéconomique porté à cette thématique par le laboratoire. Celui-ci oriente aussi ses recherches pour tenter de remédier à ces situations préoccupantes (Tunisie, Chili).

From mines to marine ecosystemsAbstract:The littoral coastal zone at the land-ocean interface provides a large part of the economic resources of 60% of the world's population and plays a fundamental role in the biogeochemical cycles of carbon, oxygen and the main biogenic elements. However, it is a vulnerable ecosystem subject to human pressures that tend to break their fragile balance. Among the anthropic pressures they face, the mining activity, through its discharges from extraction and related industrial processes, is major. The introduction of contaminants can have deleterious effects on living organisms, biodiversity and seriously and irreversibly damage the functioning of marine ecosystems and the goods and services they provide to neighboring populations (fishing aquaculture, tourism). Thus, these mining activities represent a major threat to natural environments, especially in emerging countries and island territories. It is the link of the mine to the marine organisms which is studied within the MIO in different places of the world: Tunisia, New Caledonia, Cassidaigne canyon in France:-Tunisia, where the Gulf of Gabes is Tunisia's main fishing area, while its contamination by waste from the phosphate industry is worrying;-New Caledonia, listed as UNESCO's world heritage site and the world's third largest reserve of nickel, where the nickel industry is a major resource on the island, but where this mining activity, not legislated until 1996 impacts ecosystems by leaving orphan mines on degraded soils, riverbeds filled by waste rock and factories that dump wastewater along the shoreline.-The Cassidaigne canyon, located in the national park of the creeks in metropolitan France, former site of the discharges of residues of bauxite at sea ("red mud"), and in which still flow the effluent coming from the alumina extraction by the Alteo plant in Gardanne.This opposition, industry and remarkable ecosystem, explains the scientific and socio-economic interest brought to this theme by the laboratory. He also directs his research to try to remedy these worrisome situations.

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De la mine au lagon en Nouvelle Calédonie…M. Pagano, JL Devenon, C. Chevalier, C. Dupouy, P. Douillet, J. Blanchot, R. Arfi, M. Rodier, D. Sous, E. Folcher, D. Varillon, N. Bhairy

Résumé : Les lagons récifaux sont parmi les premiers écosystèmes à être impactés par les effets conjugués du changement climatique et des activités humaines. Or, ils rendent de nombreux services aux populations et jouent un rôle de nourricerie reconnu pour de nombreuses espèces exploitables. Situés à l'interface entre le continent et l'océan, ils sont sous la dépendance des échanges entre ces milieux et de la circulation des masses d'eau. Leur équilibre écologique est d’autant plus fragile qu’ils sont protégés par une barrière récifale vivante et fragile qui contraint les échanges avec l’océan. Certains comme les lagons chenaux des îles hautes tropicales ont un volume faible devant la longueur leur barrière récifale. Ces lagons qui rendent de nombreux services aux populations avoisines et qui sont des Hotspot de la biodiversité doivent être préservés contre les effets indésirables d’un développement mal contrôlé. Parmi les pressions anthropiques auxquelles ils sont confrontés l'impact de l'activité minière extractive est majeur. Cette activité est vitale pour l’économie de la Nouvelle Calédonie et contribue de manière significative à son développement économique. Toutefois, une telle activité représente de nombreux risques pour la société et l'environnement, en particulier pour les milieux littoraux et côtier (Fichez et al., 2005). L'introduction de contaminants (notamment des métaux traces) liés à l’exploitation des ressources minérales peut avoir des effets délétères sur les organismes vivants et la biodiversité. Cette situation nuit au fonctionnement des écosystèmes marins ainsi qu’aux biens et services qu'ils fournissent aux populations. La recherche et l'innovation doivent apporter leur soutien à l'amélioration des connaissances relatives aux impacts économiques, sociaux et environnementaux de l’activité minière, ainsi qu’au renforcement des capacités en relation avec les parties prenantes, y compris les groupes industriels miniers. Dans ce contexte, le projet UECOCOT vise à développer des outils d’aide à la gestion durable des activités minières afin de permettre la meilleure cohabitation possible entre la dynamique naturelle des environnements (et leur capacité de résistance aux dommages ainsi qu’à leur résilience) et les activités humaines (industrielles ou non). L'objectif global du projet UECOCOT est de répondre à la question suivante : Comment adapter, à un coût socio-économique acceptable, les activités minières pour que leur impact reste compatible avec la durabilité des écosystèmes côtier et littoraux ? Pour cela, une campagne interdisciplinaire (de la physique à la biologie) sera réalisée sur le lagon de Koné en Nouvelle Calédonie en parallèle de mesure le long du littoral.

From mine to Kone lagoon in New Caledonia

Abstract: Reef lagoons are among the first ecosystems to be impacted by the combined effects of climate change and human activities. However, they provide many services to the populations and play a recognized nursery role for many exploitable species. Located at the interface between the continent and the ocean, they are dependent on exchanges between these environments and the circulation of water bodies. Their ecological balance is all the more fragile as a living and fragile reef barrier that constrains trade with the ocean protects them. Some, like the channel lagoons of the tropical high islands, have a low volume in front of their reef barrier length. These lagoons, which provide many services to neighboring populations and which are hotspots of biodiversity, must be preserved against the undesirable effects of poorly controlled development. Among the anthropic pressures they face, the impact of extractive mining activity is major. This activity is vital for the economy of New Caledonia and contributes significantly to its economic development. However, such activity represents many risks for society and the environment, particularly for coastal and coastal environments. The introduction of contaminants (especially trace metals) related to the exploitation of mineral resources can have deleterious effects on living organisms and biodiversity. This situation affects the functioning of marine ecosystems and the goods and services they provide to the population. Research and innovation should support improved knowledge of the economic, social and environmental impacts of mining, as well as capacity building in relation to stakeholders, including mining industry groups. In this context, the UECOCOT project aims to develop tools to support the sustainable management of mining activities in order to allow the best possible coexistence between the natural dynamics of the environments (and their ability to withstand damage and their resilience) and human activities (industrial or non-industrial). The overall objective of the UECOCOT project is to answer the following question: How to adapt, at an acceptable socio-economic cost, mining activities so that their impact is compatible with the sustainability of coastal and coastal ecosystems? "

De l’état de santé des lagons de plusieurs pays insulaires du pacifique

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Cécile Dupouy1, Rémi Andréoli2, Jérôme Lefèvre1, et Didier Lille2

1MIO IRD Nouméa, 2Bluecham, cecile.dupouy@ird.fr, www.bluecham.nc

Résumé :

La turbidité est un indicateur de l'état de santé d'eaux lagonaires. La turbidité est le paramètre principal provoquant des variations de couleur de la mer des zones côtières, des baies, et lagons. Son maintien en dessous d’un certain seuil est déterminant pour les différentes espèces de corail, pour les herbiers et la pêche côtière vivrière des environnements tropicaux. Ces variations sont indicatrices d’impacts majeurs des bassins de drainage pendant des périodes de pluie (naturelle ou anthropique) en réponse aux dégradations de couverture forestière, l’érosion, augmentées par l’exploitation et l'industrie minière, l'agriculture, des floraisons de phytoplancton. Les cartes de couleur de l’eau à la résolution satellite moyenne (250 mètres) issues des satellites défilants NASA et ESA sont utilisées pour identifier les points d’origine des décharges après des épisodes pluvieux. Suivre l’évolution de ces décharges en fonction du cycle El Nino (sècheresse) et La Nina (pluies) permet une meilleure compréhension et gestion du lagon de la Nouvelle-Calédonie, inscrit au Patrimoine de l’UNESCO. Dans le projet PACEME, nous visons à échanger des méthodes et des connaissances pratiques pour le traitement des cartes de turbidité des Pays Insulaires du Pacifique. Notre approche est de comparer des algorithmes existants et d’en développer de nouveaux pour évaluer la turbidité par satellite. Ce projet est basé sur une collaboration entre l'équipe de télédétection d'IRD (M.I.O., Nouméa), du CSIRO Land and Water (Canberra, l'Australie) et l’entreprise innovante Bluecham SAS à Nouméa. L'équipe IRD est spécialisée dans la mesure in situ de turbidité et dans le développement d’algorithmes et a constitué une base de données évolutive MODIS sur différents pays insulaires de la région du Pacifique Sud. Bluecham est chargé de produire des cartes calibrées de turbidité directement interprétables par les décideurs via des interfaces Web.

Abstract:

Turbidity is an indicator of the health state of lagoon waters. This index must be low in order to guaranty the development of coral species as well as sea grass and commercial fish adapted to clear waters of tropical environments. Turbidity is the main parameter driving ocean color variations in coastal areas, in bays of tropical lagoons. Variations of turbidity are linked to terrestrial influence (natural or anthropogenic) in response to changes in forest cover, particle inputs from industry or agriculture, phytoplankton blooms, and in general, impact of the drainage basin during rain periods. High to medium resolution satellite ocean color maps in coastal areas are used to follow the impact of rain on lagoon waters. Following the evolution of coastal discharges after rainy episodes or as a function of El Nino and La Nina cycle is of prime importance for the management of lagoons (UNESCO). Satellite data allow a temporal survey at a medium resolution scale with a high frequency and provide a global view of the clarity of coastal areas and of emission points. In this project, we aim at exchanging methods and practical knowledge for the processing of turbidity maps of some PICS (Pacific Island Countries). Our approach was to compare algorithms for estimating turbidity by satellite. This project is based on collaboration between the remote sensing team of IRD (M.I.O., Nouméa), the CSIRO Land and Water (Canberra, Australia) and the start up Bluecham SAS in Nouméa. The IRD team is specialized in cruise measurements of turbidity and data basis management. The CSIRO is specialized in remote sensing and analysis of ocean color satellite data over the Great Barrier Reef. Bluecham is specialized in providing data to local managers via web interface, by using the best algorithm and turbidity estimates.

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Industrie minière et développement durable : Le cas de la Nouvelle-Calédonie

Séverine BLAISEMaître de conférences en économie, Université de la Nouvelle-Calédonie, Laboratoire de recherches juridique et économique (LARJE), severine.blaise@univ-nc.nc

Résumé :

Comment et dans quelle mesure l’exploitation d’une ressource minière non-renouvelable peut-elle contribuer au développement durable ? Cette question revêt une importance toute particulière au regard du rôle des activités extractives dans le processus de développement de nombreux pays, mais aussi des dégradations sociales et environnementales qu’elles continuent bien souvent de générer, en dépit des diverses initiatives internationales et des guides de bonnes pratiques qui ont vu le jour dans ce secteur.

A partir du cas de la Nouvelle-Calédonie, nous mettrons en exergue quelques-uns des défis auxquels est confronté le pays de l’ « or vert » (le nickel) pour échapper à la « malédiction des ressources » en s’engageant sur la voie d’un développement durable, tout en soulignant le rôle que peut jouer la recherche en sciences humaines et sociales dans ce domaine, en dialogue avec les sciences de la nature.

Mining and sustainable development: the case of New Caledonia

Abstract:

To what extent can the exploitation of a non-renewable mineral resource contribute to sustainable development? This question is of particular importance given the role of extractive activities in the development process of many countries. In spite of the various initiatives and the guides of good practice that have emerged in this sector, the negative social and environmental impacts of many mining projects still need to be addressed.

In the case of New Caledonia, we’ll point out the main challenges in preventing the “green gold” (nickel) country from experiencing the “resource curse” by embarking on a path of sustainable development, all the while highlighting the role research in social and human sciences in dialogue with natural sciences can play in this regard.

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