Alimentation en eau souterraine d'une pompe à chaleur destinée...
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MUNICIPALITE DE S A I N T - C Y R - L ECOLE(Yvelines)
Alimentation en eau souterraine d'une pompe à chaleurdestinée au chauffage d'une piscine
Compte rendu des travaux de forage
Interprétation des pompages d'essai
: ' / • \
par
E. SONCOURT
p; BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES ET MINIÈRES
SERVICE GÉOLOGIQUE NATIONAL•i
B.P. 6009 - 45060 Orléans Cedex - Tél.: (38) 63.80.01
Service géologique régional ILE D E F R A N C E
65, rue du Général Leclerc - B.P. 34 - 77170 Brie-Comte-Robert
l Tél.: (6)405.27.07
¡RAPPORT DU B . R . G . M .
8 3 S G N 2 9 3 I D F _ Brie-Comte-Robert, avril 1983
R É S U M É
A la suite d'une étude de faisabilité réalisée en juillet 1982,
la municipalité de Saint-Cyr-L'Ecole, a confié au Service géologique régional
Ile de France, du Bureau de recherches géologiques et minières, la surveil-
lance de la réalisation d'un forage destiné à alimenter en eau une pompe à
chaleur en vue du chauffage d'une piscine.
L'ouvrage, profond de 83 mètres, tube en 0 350 mm jusqu'à 58 m est
crépine en 0 220 mm au niveau du Calcaire grossier et de la glauconie de base
du Lutétien. • .
Après deux acidifications de six tonnes d'acide au total, une série
de pompages par paliers a été réalisée, ainsi qu'un pompage continu de 24 heu-
res à 62 m3/h. •
L'interprétation des essais donne les résultats suivants :
- 1'aquifère capté comporte deux niveaux aux caractéristiques différentes,
l'un perméable en tête du Calcaire, l'autre fortemen( productif à-la base,
- la transmissivité totale de l'aquifère est de l'ordre de 2,4.10 m2/s,
- le débit spécifique est de 3,8 m3/h/m, '
- l'exploitation de.l'ouvrage en continu est possible à un débit moyen infé-
rieur à 60 m3/h, le débit de pointe ne pouvant dépasser 65 m3/h.
. Les eaux sont sulfatées caldques et magnésiennes, la température
de 13°3. . ' ' •
La réalisation d'un doublet est possible, mais son intérêt est douteux.
83 SGN 293 IDF
INTRODUCTION
La commune de Saint-Cyr-1 ' Ecole envisage de chauffer la future
piscine par un système de parpe à chaleur eau-eau alimenté par les eaux
de la nappe de 1'Eocène (Lutétien inférieur).
La faisabilité de ce projet a été établie dans le rapport du
B.R.G.M. n° 82 SOÍ 518 IDF.
Par commande en date du 22 décembre 1982, la Municipalité a con-
fié au Service géologique régional Ile de France du B.R.G.M., la surveillan-
ce de l'exécution du forage d'exhaure, ainsi que le suivi et l'interpréta-
tion des pompages d'essais.
- 2 -
1. - RÉALISATION DU FORAGE
L'exécution des travaux a été confiée à l'entreprise FORAC de
Dompaire (Vosges). La machine utilisée est du type MAYHEW.1000. La technique
utilisée étant celle du rotarie, avec circulation de boue au Foragum.
' !iL:_§MPLAÇEMENT_PU_FORAGE (n° d'indice national 182.7X.0093)
Le site choisi est situé sur le chantier de la piscine, rue Léon
Jouanet à Saint-Cyr. Il était prévu que le forage soit situé à 7 m de l'axe
de la chaussée et à 3 m de la limite de propriété. L'exiguité de l'emplace-
ment laissé libre au moment des travaux n'a pas permis de respecter ces co-
tes, et l'ouvrage est en réalité situé à 9 m de l'axe de la chaussée et à
5 m de. la limite de propriété (voir figure n°1).
Les coordonnées sont les suivantes :
x = 580,894
y = 122,134 ;
z = 144,5 .
Le matériel a été amené à pied d'oeuvre le mercredi 12 janvier 1983.
Les travaux de foration ont commencé le 18 janvier et se sont prolongés jus-
qu'au 3 février, selon le programme suivant :
ST CYR - L É C O L E _ Emplacement du forageFig.l
tíe II/J chaussée rue Leon Jouannet
Bordure de trottoir
Entrée du chantier Pal issade
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3
cm o
euta
0-
Forage( emplacement réel
^ 5 mPropriétévoisine
Barsque de chantierEchelle : 1 /100
- 4 -
- 18.01 au 23.01 - foration 0 17"1/2 de 0 à 58 m,
- 24.01 au 27.01 - pose du tubage 346 x 356 mn de + 0,30 à 57,30 m et cimen-
tation,
- 01.02 au 03.02 - foration 0 12"1/4 de 58 à 88,70 m
-03.02 - pose du tubage et de la crépine 220 x 340 mm de 51,80 à
83,00 m.
Durant la foration, des échantillons ont été prélevés tous les
mètres. La coupe géologique ainsi établie a été précisée à l'aide d'un en-
registrement de la radio-activité naturelle (gamma-ray) effectué en deux
fois :
- de 0 à 58 m, le 23.01.1983 dans le trou nu, rempli de boue au Foragum,
- de 58 à 86,60 m, le 03.02.1983 dans les mêmes conditions que précédemment.
La coupe de la figure 2 en annexe peut se résumer ainsi :
0,00 - 4,30 m Argile brun-rouge, légèrement sableuse, riche en débris
divers : brique, verre, béton, graviers REMBLAIS
4,30 - 24,00 m Sable fin, homogène, propre et blanc au sommet, puis sa-
ble roux légèrement argileux, contenant quelques rognons
de grès et des graviers
SABLES DE FONTAINEBLEAU (STAMPIEN)
24,00 - 31,00 m Argile gris bleuté, fortement silteuse avec passées de
sable ocre . .
SABLES DE FONTAINEBLEAU (STAMPIEN)
31,00 - 34,30 m Argile gris bleuté, avec rares huîtres
MARNES A HUITRES (STAMPIEN)
34,30 - 38,30 m . Argile bariolée gris bleuté et blanchâtre, présence de
bancs calcaires
CALCAIRE DE BRIE (SANNOISIEN)
38,30 - 40,40 m Argile bariolée gris bleuté et blanche
MARNES VERTES (SANNOISIEN)
40,40 - 46,50 m Argile bariolée gris bleuté et blanche
(équivalent "du CALCAIRE DE CHAMPIOsIY" ) , MARNES DU LUDIEN
46,50 - 52,00 m Argile blanche, légèrement calcaire, parfois compacte et
banc calcaire.
Marno-calcaire de SAINT-OUEN (BARTONIEN SUPERIEUR)
— 5 —
52,00 - 53,50 m Argile gris foncé, sable gris bleuté
SABLE DE BEAUCHAMP (BARTONIEN INFERIEUR)
53,50 - 73,00 m Alternance de calcaire gris, brun, ou beige, plus ou moins
silicifié et d'argile blanche, beige ou brune
"CALCAIRE GROSSIER" (LUTETIEN)-
73,00 - 82,50 m Sable siliceux noir, fin, avec grains de glauconie vert
franc, présence rare d'argile
GLAUCONIE GROSSIERE (LUTETIEN INFERIEUR)
82,50 - 85,70 m Sable grossier composé de quartz hyallin et silex noirs
LUTETIEN INFERIEUR ou CUISIEN
85,70 - 88,70 m Argile plastique gris-mauve, homogène
YPRESIEN •
On remarquera la prédominance très nette des argiles dans le Sannoi-
sien et le Ludien : les Calcaires de Brie et de Champigny ne sont pas repré-
sentés sous le faciès carbonaté.
Il n'a pas été possible de trancher sur l'appartenance du niveau
de sable grossier, situé entre 82,50 et 85,70 m, au Lutétien ou. à l'Ypré-
sien : la granulanétrie, et la radio-activité naturelle assez fortes fe-
raient plutôt penser au second, mais celui-ci est généralement inexistant
dans la région.
Durant la foration, des pertes de boue ont été constatées entre
62 et 64 m de profondeur, et à partir de 75 m. Ces pertes ont été rapide-
ment colmatées.
La coupe technique de l'ouvrage est représentée figure 3. Toutes •
les profondeurs indiquées sont mesurées par rapport au sol. L'ouvrage fini
comporte en tête un regard provisoire pour l'exécution duquel il a été né-
cessaire de couper le tubage. Il est tout à fait possible de modifier l'amé-
S? CYR- L'ÉCOLE
Coupes géologique et technique du forage
Fig. 3
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- 7 -
nagement de la tête du forage, mais il faut que l'accessibilité reste bonne.
Il est notamment nécessaire que l'on puisse remonter la pompe pour les opé-
rations d'entretien, ce qui suppose un dégagement d'au moins 6 mètres vers
le haut, et un accès pour les engins de levage.
Le bas de la colonne de captage est placé plus haut que la base
des sables grossiers qui semblent fortement aquifères. Il n'a pas été pos-
sible de descendre plus bas, car un recouvrement est nécessaire entre le
bas du tube cimenté et le haut de la colonne de captage. Cet espace sert
à ménager une réserve de gravillons destinas à compenser les tassements
du massif annulaire.
Liz
Le forage ayant été exécuté au foragum, il a fallu le nettoyer pour
décolmater les niveaux aquifères. Deux acidifications ont ensuite été faites
pour augmenter la productivité.
Les opérations se' sont déroulées selon le calendrier suivant :
- 04.02.1983 : évacuation de la boue contenue dans le forage, et remplacement
par de l'eau claire,
- 08.02.1983 : pompage de nettoyage à l'air-lift (2 h 30).
1ère acidification de 2,200 t d'acide, avec chasse de 3 t d'eau (l'acide
pénètre mal, et des refoulements de gaz rendent l'opération dangereuse).
- 09.02.1983 : pompage de nettoyage à l'air-lift (2 h)
L'eau pompée est très chargée et fortement acide,
- 10.02.1983 : 4 heures de pompages et nettoyages (4 paliers),
- 11.02.1983 : 2ème acidification de 3,800 t d'acide avec chasse de 5 m3
- 12.02.1983 : pompage de nettoyage de 1 h 30, l'eau est très chargée au
début du pompage,
- 14.02.1983 : 4 h 30 de pompages de nettoyages (3 paliers).
- 8 -
Pour les deux acidifications, l'acide chlorhydrique utilisé
était concentré à 33° Baume. Il a été injecté, après un dilution de 50 %.
Le pied de la colonne d'acidification étant placé à 75 m de profondeur.
Cette cote a été choisie, car les sables de la glauconie grossière sont ag-
glomérés par un calcaire. En dissolvant ce calcaire, on libère le sable qui
remonte avec le pompage de nettoyage, et on augmente l'épaisseur de gravier
au droit de ce point sensible du forage.
- 9 -
2. - ESSAIS DE -PUITS ET DE NAPPE
Deux séries de pompages ont été effectuées : l'une de quatre pa-
liers entre les deux acidifications, la seconde, de 5 paliers, après la
deuxième acidification. Ces pompages ont également servi de pompages de
nettoyage. Aucun test n'a été effectué avant la 1ère acidification.
2.1.1 - PALIERS AVANT LA DEUXIEME ACIDIFICATION
Le dispositif de pompage était constitué des éléments suivants
- pompe immergée Gründfoss, donnant dans les conditions
d'essais un débit maximal de 43 m3/h. La crépine de cette pompe était
placée à 79 m,
- tube de refoulement de 3" jusqu'en tête du forage,
- vanne à clapet "13 tours", 0 100 mm, un manomètre placé en amont de
cette vanne facilitait le réglage,
- 20 m de refoulement "Barrer 4"."
Le rejet des eaux de pompage se faisait dans les égouts. La mesure
de débit était faite grâce à un bac jaugeur de 600 litres. Les mesures de
niveau statique et dynamique ont été effectuées dans un tube de 2" de dia-
mètre. Le sommet de ce tube était situé à 1,50 m au-dessus du sol, le pied
étant à 70 m de profondeur.
Le niveau statique était à 41,29 m de profondeur avant les es-
sais.
sous
10 -
Les résultats des paliers sont condensés dans le tableau ci-des-
JDébits en m3/h
i "
JRabattement\après 1 h de;pompage
| Calcul de laJtransmissivité'.- descente m2/s
Palier 1
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!- remontée m2/s 1 S gi i w —
Palier 2
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14,16 m 13,62 m
Jnon interpré-;table
! 7.10~4
3,5.10
7.10"4
-3
Palier 4
32
10,89 m
2,7.10
6.10"4
-3
Les rabattements sont calculés par rapport au niveau au début du
palier.
La figure n° 4 montre la courbe caractéristique du puits, il est
difficile de dire si le débit critique est atteint, car on ne possède en
réalité que deux points distincts. Le débit spécifique est de 2,9 m3/h par
mètre de rabattement.
Les figures n° 5 et 6 montrent l'allure des courbes de rabatte-
ment en fonction des logarithmes du temps, pour les descentes et les
remontées des différents essais, seules les courbes interprétables ont été
portées sur ces graphiques ; les calculs de transmissivités sont reportés
dans le tableau ci-dessus.
2.1.2 - PALIERS APRES IA DEUXIEME ACIDIFICATION
Cinq paliers ont été effectués après la deuxième acidification.
Pour les trois premiers, (paliers n° 5, 6 et 7), on a utilisé le même dis-
positif que ci-dessus. Pour les deux derniers, il a été nécessaire d'utili-
S 7 C Y R - L ' É C O L E _ Paliers avant 2¿fne acidification
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1 -h 4^ en sec.
- 14 -
ser une pompe plus puissante, de marque Gründfoss et de type SP. 70-10.
Les mesures étaient prises dans un tube dont le sommet était à 50 cm au
dessus du niveau du sol. Le reste du dispositif était inchangé.
Le niveau statique s'établissait à 44,04 m avant les paliers 5,
6 et 7 et à 41,72 m avant les paliers 8 et 9. Les résultats de ces paliers
sont condensés dans le tableau ci-dessous.
1
1
¡Débit en; m3 /h
iJRabattementJaprès 1 hJde pompage
iJCalcul de la¡transmissi-¡vité m2 /s¡- descente
!- remontée
Palier 5
40,5-
10,74
3.10"3
. 1,2.10"3
Palier 6
31,5
7,93
4.10"3
1,1.10~3
Palier 7
23
6,39
4,7.10~3
•
Palier 8
44
10,22
5,6.10~3
1,2.10~3 .•
Palier 9
65
16,32
3,5.10"3
1,7.10"3
Pour le palier n° 9, le rabattement est calculé par rapport au ni-
veau statique du matin (41,72 m) , car le rabattement résiduel après le pa-
lier 8 est important, et fausse la valeur elle-même.
Les valeurs de rabattement après une heure de pompage ont été por-
tées sur la figure 4. Le débit specifique est de 3,8 m3/h par mètre de ra-
battement, après la deuxième acidification. Cette dernière a donc apporté
un accroissement de productivité de 30 %. Le débit critique n'est pas at-
teint à 65 m3/h, cependant il ne doit pas être bien éloigné.
Les figures n° 7 et 8 montrent l'allure des courbes de rabattement
en fonction du logarithme du temps. La remontée du 7ème palier n'a pas été
mesurée. Pour le 8ème palier, et surtout pour le 9ème, la remontée est très
lente, et le rabattement résiduel reste très important. Cela est dû à une
hétérogénéité verticale de l'aquifère.
ST CYR - L ' É C O L E _ Paliers après acidification
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- 17 -
Les transmissivités calculées sur les huit essais sont assez va-
riables. Dans l'ensemble, les courbes de descente donnent des valeurs com-
prises entre 2,7 et 5,6.10 m2/s (moyenne : 3,8.10 ). Les courbes de re--4 -3 -3
montée donnent des valeurs comprises entre 6.10 et 1,7.10 (moyenne 1.10 )
On peut retenir la valeur de 2 à 2,5.10 m2/s, c'est une valeur faible, mais
normale pour un aquifère de cette nature.
2.2.1 - DESCENTE .
Cet essai a été effectué à la suite des 8ème et 9ème paliers, avec
le mène équipement et le même réglage que ce dernier. Le niveau de départ
(46,18 m) est assez éloigné du niveau statique observé le matin (41,72 m) .
L'eau pompée a été légèrement brouillée pendant la première heure.
Durant tout le reste de l'essai, elle est restée parfaitement claire. Le
débit initial de 65,5 m3/h a diminué progressivement au cours de l'essai
jusqu'à 61,7 m3/h, du fait de l'augmentation du rabattement. Le débit moyen
est de 63 m3/h. Au bout de 24 heures de pompage, le niveau est à 60 mètres
de profondeur, ce qui correspond à un rabattement de 18,30 m par rapport au
niveau statique mesuré le matin. La figure n° 9 montre l'évolution des ra-
battements en fonction du logarithme du temps. La transmissivité calculée
grâce à cette courbe est de 3,2.10 m2/s, ce qui est voisin des valeurs
déterminées lors des paliers.
2.2.2 - REMONTEE • .'
La remontée a été suivie à la sonde électrique pendant 30 minutes.
L'enregistrement de la suite de la remontée a été effectué à l'aide d'un
limnigraphe, dont la pose a nécessité l'enlèvement de la pompe. Cette manoeu-
vre a perturbé la courbe, car l'eau contenue dans les tubes s'est déversée
dans l'ouvrage et a provoqué une remontée du niveau d'eau de plus d'un mètre.
S r C Y R - L ' É C O L E _ Essais de nappe 24 h . 0 2 . 0 3 . 8 3 à 1 7 h i O au 03 .03 .83 à 17 h 1049
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- 19 -
Sur le graphique de la figure n° 10, on peut tracer deux droites
qui permettent de calculer deux valeurs de transmissivité : 1,9.10~^ et
1,4.10 m2/s. Ceci est légèrement plus élevé que l'ensemble des valeurs
calculées sur les remontées des paliers.
On constate sur cet essai, comme sur les deux derniers paliers,
que la remontée est particulièrement lente. Si l'on prolongé les droites,
au bout d'un temps infini, le niveau se stabiliserait à 46 ou 44 m, soit
2,30 ou 4,30 m plus bas que le niveau piézométrique. Or, sur le graphique
semi-logarithmique, la pente de la remontée est plus rapide que celle de
la droite, à partir de 24 heures. Si l'on extrapole cette portion de cour-
be, on rejoindra effectivement le niveau 41,70 m après un temps très grand
(probablement plusieurs semaines).
Ce phénomène a également été observé dans des ouvrages captant
le même aquifère, dans le secteur de Villepreux - Fontenay-le-Fleury : le
niveau initial de la nappe s'établissait aux alentours de la cote NGF 100.
Mais les niveaux statiques mesurés au repos après une période d'exploita-
tion se situent environ cinq mètres plus bas.
Ceci est dû à une décomposition en deux parties de 1"aquifère pro-
ductif :
- une partie dans les calcaires (surtout à 63-64 m de profondeur, à Saint-Cyr),
- une partie dans les sables de base.
Au repos, ces deux niveaux sont en équilibre. Après exploitation,
le niveau producteur (sables) se décroche, et sa réalimentation n'est assu-
rée que par une faible drainance, provenant du deuxième niveau. Il est donc
probable qu'en période d'exploitation, le niveau du forage de Saint-Cyr se
stabilise aux alentours de 46 mètres de profondeur. Il faudra donc en tenir
compte pour la prévision du régime d'exploitation.
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La prévision du régime d'exploitation a pour but de déterminer le
débit optimal pouvant être soutiré au forage sans mettre en péril la longé-
vité de celui-ci.
Il est nécessaire de respecter plusieurs contraintes :
- le débit de pointe ne devra pas dépasser 65 m3/h. Au-delà, le forage n'a
pas été testé, et il risquerait de se produire des venues de sable et une
baisse de productivité,
- le nombre de démarrage de la pompe devra être aussi réduit que possible,
sous peine de provoquer également des venues de sables. Il est souhaitable
de réguler le débit à la mise en route de quelques m3 Ai au départ au débit
d'exploitation en cinq à 10 minutes(vanne à ouverture progressive),
- le rabattement devra être tel que les sables ne soient pas dénoyés. En
aucun cas, le niveau ne devra être à plus de 70 m de profondeur par rapport
au sol. Le tableau ci-dessous donne la profondeur du niveau telle que l'on
peut la prévoir à différentes dates pour plusieurs débits moyens d'exploi-
tation, en partant d'un niveau piézométrique situé à 46 mètres de profondeur.
1
¡Débit moyen¡sur la pé-¡riode con-¡sidérée
; 30 m3 Ai
! 40 m3 Ai
I 50 m3 Ai
! 60 m3 Ai
; 65 m3 Ai
1 mois
56
59,20 .
62,60
65,80 .
67,70
PROFONDEUR
4 mois
56,40
59,80
63,40
66,70
68,70
! 6
i
i
i
ii
i
i
DU NIVEAU AU BOUT
mois
56,60
60
63,70 '
67
69
1 an
56,80
60,30
64
67,40
69,50 ;
DE : (en m)
, 10 ans '
57,60 .
61,30
65,40
69
71,20
30
58
61
66
. 69
72•
ans
,80 .
,60
100 ans
58,40
62,40
66,60
70;40
72,90
N.B. - Ces niveaux sont estimés sans tenir compte d'éventuelles limites de la nappe,
ou d'une réalimentation.
A 65 m3 Ai de débit moyen, il ne serait pas possible d'exploiter
le forage sans risque, pendant plus de quelques années. Par ailleurs, ce
débit supposerait une exploitation continue en pleine charge, ce'qui n'est
pas pensable. Il est possible d'exploiter la nappe en continu à 60 m3 Ai pen-
dant plus de 30 ans. En dessous de 60 m3/h, cette durée devient pratiquement
infinie.
- 22 -
3. - HYDROCHIMIE ET TEMPÉRATURE
Les résultats de l'analyse effectuée sur un échantillon d'eau pré-
levé le 03.03.1983 après 20 heures de pompage, figurent en annexe.
Les eaux de la nappe du Lutétien à Saint-Cyr-11 Ecole sont moyenne-
ment minéralisées, sulfatées calciques et magnésiennes, comportant peu d'azote
mais cependant assez dures (= 43°).
Les températures mesurées lors des premiers paliers avoisinaient
13°C. La température extérieure était proche de 0°C, et les débits étant re-
lativement faibles, « 40 m3/h), il est possible que l'eau se soit refroidie
dans les 20 mètres de refoulement de surface. .
Les mesures effectuées pendant l'essai de longue durée, alors que
la température de l'air étant d'environ 10°C, ont donné des résultats oscil-
lant entre 13°3 et 13°4. Ces valeurs sont plus fortes que celles citées
dans l'étude préliminaire. Cela peut s'expliquer parce que la nappe est plus
profonde à cet endroit.
- 23 -
L\. - CALCUL HYDROTHERMIQUE DANS L'HYPOTHÈSE DE LA RÉALISATION D'UN DOUBLET
Lors de l'étude préliminaire, les paramètres suivants avaient
été annoncés :
- écartement entre les puits du doublet D = 400 m (rejet situé dans l'Ecole
Joliot Curie); .
- température de l'eau de nappe T° = 12°C
- épaisseur de l'aquifère h = 20 m .
- transmissivité de l'aquifère T = 2,5.10 m 2 / s
- débit moyen annuel Q = 30 m 3 / h = 262 800 m3 /an
L'écoulement naturel de la nappe étant négligé, les écoulements
artificiels auraient une très faible influence.
Les données que l'on peut désormais prendre compte sont les sui-
vantes :
- écartement entre les puits D = 400 m
- température de l'eau de nappe T° = 13°3
- épaisseur de l'aquifère h = 13 m
(partie productive)
- transmissivité de l'aquifère T = 2,5.10 m 2 / s
- débit moyen annuel . Q = 50 m 3 / h = 438 000 m 3 /an(valeur arbitraire)
En dehors de la température, l'évolution de ces paramètres est
défavorable. Les mesures de niveau d'eau ne permettent pas de déduire un
sens d'écoulement, celui-ci sera donc négligé, ce qui va dans le sens de la
sécurité.
- 24 -
A.I - CALCULS VE PUREE VE VIE Vil VOUBLET
4.2.1 - TEMPS DE PERCEE •
0,6 D2h . ~ Qtp = — tp = 2,8 années
Q'
à partir de 2,8 années, la température au puits d'exhaure diminue.
4.2.2 - EVOLUTION DE LA TEMPERATURE AU PUITS D'EXHAURE
On suppose que la parpe à chaleur fonctionne avec un A 8 constant
de 7°C. Les calculs se font de la même manière que dans le paragraphe
4.2.3.2 de l'étude de faisabilité.
Ce calcul aboutit à .une durée de vie de 126 années, période au
bout de laquelle la température de rejet devrait être nulle. Au bout de
30 ans d'exploitation, la température serait d'environ 10°C.
La réalisation d'un doublet est possible pour un débit moyen de
50 m3/h, si le puits de rejet est à plus de 400 mètres du pompage. Cette
solution suppose une diminution du rendement dès la 3ème année, et d'autre
part, elle implique un investissement important (2ème forage, canalisation)
- 25 -
5. - CONCLUSION
Les observations et les essais effectués sur le forage de la pis-
cine de Saint-Cyr montrent que la transmissivité de l'aquifère est de l'or-
dre de 2 à 2,5.10 m2 /s. Il a été possible de pomper pendant 24 heures à
un débit de 63 m3/h, avec un rabattement de 18 mètres. Le niveau piézométrique
situé à 41,70 m de profondeur, risque, après une période d'exploitation, de
se stabiliser à environ 46 mètres. Le débit de pointe en exploitation ne
devra pas dépasser 65 m3/h, le débit moyen devra rester inférieur à
60 m3/h.
La température de l'eau est de 13°3.
La réalisation d'un doublet, avec un espacement des puits supé-
rieur à 400 mètres est possible, mais elle provoque un surcoût d'investis-
sement et une baisse de rendement.
CENTRE DEPARTEMENTAL DE LUTTE _ ANNEXE 1-' CONTRE LA POLLUTION .
Laboratoire agréé par les Ministères " ANALYSE D'EAU ...de la Santé et de l'Environnement
3, Rue Barthel - 77000 MELUN B.R.G.M ^Tél. 068.89.90 , B.p 34
x
77170 BRIE COMTE RO*N° d'analyse : 83B/1157
Echantillons $¥SX¥¥¥¥-dépo8és le 4 MARS 1983par B.R.G.M
Provenance : ST CYR SUR ECOLE
Piscine
TAXES : 471 F F de frais de prélèvement, soit : . 471 F
- CARACTERISTIQUES DU CAPTAGE -c=s=ssc=ss===ssssxcsss=s==a
Situation géologique :
Origine : (source, puits, forage, rivière, etc.) Débit :
Emplacement : ' ;
Profondeur : Niveau statique :
Gite géologique : .
• - CARACTERISTIQUES ORGANOLEPTIQUES ET PHYSIQUES DE L'EAU -=================
Température de l'eau : . (Température de l'air : . )
Aspect : .
Couleur : .
Odeur :
Saveur : ' •
Turbidité - indice de diffusion : '
Résistivité électrique (en Ohm. cm à 20° C) : 1560
Conductivité (en yS/cm) :
pH à 20° C : 7,6
- ANALYSE CHIMIQUE DE L'EAU -
Résidu sec à 180 ° (en mg/1) :• ..,
Matières en suspension (en mg/1) :
- 2 - ANNEXE 2 -
Dureté : Titre hydrotimétrique total (en degré français) '. 42,6
Titre hydrotimétrique permanent (en degré français)
Alcalinité : Titre alcalimétrique en mg/litre de CaO 173,9
Titre alcalimétrique complet ( T A C ) 31
Oxygène cédé par K MnO4 mg/litre 02 (en milieu alcalin à chaud 10').. 0,45
Oxygène dissous immédiat en mg/litre 02
Oxygène dissous : pourcentage de saturation
Azote Kjeldahl en mg/litre '
Dioxyde de carbone libre en mg/litre C02 22 agressif 0
Sulfure d'hydrogène en mg/litre H2S
Silice totale en mg/litre SiO2 76
Agressivité vis-à-vis du carbonate de calcium : essai au marbre •
Avant marbre : Après marbre
pH 7,6 : 7,4
Alcalinité en mg/litre de CaO ... 173,9 ' : 171,1
ANIONS
Carbonate en Co3 •
Hydrogénocarbonateen HC03
Silicates . en H SiO3
Chlorures en Cl
Sulfates en S04
Nitrites en N02
Nitrates en N03
Orthophosphates en P04
Fluorures en F
Total des Anions ..
mg/1
378,2
104,1
22,6
95,8 •
j_ 0,01
3,1
/. 0,1
1,97
605,8
Meq/1
6,2
1,35
0,63
1,92
0,00
0,05
0,00
0,1
10,25
CATIONS
Calcium en Ca
Magnésium en Mg
Sodium en Na
Potassium en K(
Ammonium en NH4
Fer en Fe
Manganèse en Mn
Aluminium en Al
Total des Cations .
mg/1
114,4
34,0
11
2,4
/.0,05
0,09
¿0,02/.0.20
161,9
Meq/1
5,72
2,79
0,48
0,06
0,00
0,00
0,00
0,00-
9,06
Bore en mg/litre B
Baryum en mg/litre Ba
Argent en mg/litre Ag
Arsenic en mg/litre As
Cuivre en mg/litre Cu