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3 ÈME TRIMESTRE 2008 ALE - INFOS ALE - INFOS le concentré d’énergies de l’agglomération lyonnaise N°23 Dans ce numéro Info Energie... - Le Grand Lyon encourage à la performance... - L’heure du bilan... carbone a sonné pour le Grand Lyon - Vers une mobiilisation climatique des acteurs de l’agglomération - Energies renouvelables : Rhône-Alpes en leader - Les prix de l’énergie en Rhône-Alpes page 2 >> du côté de l’ALE... - Architecture et bâtiment basse énergie : laissez-vous conseiller ! - Vaulx-en-Velin, ville durable - Quand l’Environnement sort “en boîte” - Bienvenue à... - Agenda page 8 >> La lettre d’informations de l’Agence Locale de l’Energie Gratuit L L ’ancien, c’est l’avenir ! ’ancien, c’est l’avenir ! Ou comment rendre économe en énergie Ou comment rendre économe en énergie un logement exist un logement exist ant ? ant ? Page 4 Page 4

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ALE - INFOSALE - INFOSle concentré d’énergies de l’agglomération lyonnaise

N°23

D a n s c e n u m é r o

Info Energie...- Le Grand Lyon encourage à la performance...- L’heure du bilan... carbone a sonné pour le Grand Lyon- Vers une mobiilisation climatique des acteurs de l’agglomération - Energies renouvelables : Rhône-Alpes en leader- Les prix de l’énergie en Rhône-Alpes

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DU CÔTÉ DE L’ALE

et des autres membres de l’ALE : ABC HLM, BTP Rhône, Conseil Régional Rhône-Alpes, Conseil Général du Rhône, DALKIA, EDF Rhône-Alpes, GDF Rhône-Alpes,HESPUL, INSA, PACT du Rhône, Rhônalpénergie-Environnement, SIGERLY, SYDER, SYTRAL, UDAF du Rhône, UNPI, Ville et Aménagement Durable, Ville de Lyon

Architecture et Bâtiments Basse Energie : laissez-vous conseiller !

L'ALE et le CAUE (Conseil d'Architecture d'Urbanisme et d'Environnement) du Rhône organisent despermanences communes afin d'accompagner les habitants du Grand Lyon, qui souhaitent construireou réhabiliter leur logement avec des performances environnementales et énergétiques ambitieusesvisant le niveau “Bâtiment Basse Consommation(*)” (soit la classe A de l'étiquette énergie). Un architecte conseiller du CAUE et un conseiller énergie de l’ALE sont à disposition de toutporteur de projet pour un conseil personnaliséd'environ 1h30.Ces permanences se tiennent chaque deuxièmelundi de chaque mois à compter du 8 septembre2008 dans les locaux de l'ALE - à venir le 13/10/08,le 10/11/2008 et le 8/12/2008.

Les personnes reçues y trouvent gratuitement desconseils neutres et objectifs sur : - l'implantation et l'orientation des constructions ou

extensions sur le terrain en fonction du site (cadrevégétal, environnement urbain, conditions climatiques et règles d'urbanisme, etc..),

- l'enveloppe et les systèmes techniques nécessaires pour atteindre la basse énergie enconstruction neuve et en réhabilitation,

- les aides mobilisables, les professionnels compétents, etc…

Si votre projet de logement correspond à ces critères respectueux de l’environnement, et que voussouhaitez en parler avec des professionnels indépendants, neutres et objectifs, contactez au choix

>> ALE : [email protected] ou 04 37 48 22 42>> CAUE : [email protected] ou 04 72 07 44 55

(*) Un Bâtiment Basse Consommation consomme environ deux fois moins d'énergie qu'un bâtiment neuf qui serait auniveau maximum autorisé par la réglementation en vigueur.

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du côté de l’ALE...- Architecture et bâtiment basse énergie : laissez-vous conseiller !- Vaulx-en-Velin, ville durable- Quand l’Environnement sort “en boîte”- Bienvenue à...- Agenda

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La lettre d’informations de l’Agence Locale de l’Energie Gratuit

Quand l’environnement sort en “boîte” !

Avec l’enviroBOITE, les professionnels du bâti-ment et de l’aménagement peuvent désormaisaccéder à des documents de tout ordre sur lesquestions de développement durable, de qualitéenvironnementale et d'urbanisme.

Outil informatique mis en place et co-géré parEnviroBAT-Méditerranée et VAD (Ville etAménagement Durable), et soutenu parl’ADEME et les régions PACA et Rhône-Alpes, ilfonctionne sur un principe coopératif de partagedes savoirs, des savoir-faire et des expériences.Animé par des professionnels, il concerne tousmaîtres d’ouvrages, concepteurs et réalisa-teurs désireux de consulter des contenusexpertisés et actualisés (synthèses de rencon-tres, guides méthodologiques, fiches tech-niques, études, rapports, outils et logiciels àtélécharger, listes d’adresses...) sur l’ensembledes thèmes relatifs à la construction et auxaménagements durables :- urbanisme écologique- insertion dans le territoire- matériaux, ressources, nuisances- énergie, eau et déchets- santé et confort- économie du bâtiment, évaluation.

L’accès à cette mine d’information est condi-tionné par un système d’adhésion payante ettoute demande d’adhésion doit être agréée parle Conseil d’Administration de l’association.

Toutefois, dans le cadre d’une convention departenariat avec VAD, l’ALE fait désormais pro-fiter les utilisateurs de son centre de ressourcesà un accès démonstratif (consultation unique-ment) à l’enviroBOITE.Pour en profiter gratuitement, rendez-vous dansnos locaux...

>> + d’infos : www.ville-amenagement-durable.org

LL’ancien, c’est l’avenir !’ancien, c’est l’avenir !Ou comment rendre économe en énergieOu comment rendre économe en énergie

un logement existun logement existant ?ant ?

Page 4Page 4AGENDAAGENDA

>> 1ères rencontres interrégionales Effinergie3 octobre à Orléans (Conseil Régional du Centre)journée axée sur les opérations de logements neufs>> infos : [email protected], 04 99 64 32 73

>> Visite d’une centrale photovoltaïqueCourant Octobre 2008Sur le bâtiment du siège du Grand Lyon>> infos et inscription : [email protected]

>> Salon Tendances Maison10 au 19 octobre 2008à Eurexpo Lyon>> infos sur www.tendancesmaison.com

>> Visite d’une maison basse énergie25 octobre 2008 à Cublize (69) programme régional “100 maisons basse énergie”>> infos et inscriptions sur www.infoenergie69.org

>> Atelier technique de l’ALEcourant 4ème trimestre 2008“Le financement des opérations énergies renouvelables”>> infos et inscriptions à [email protected]

>> Salon Aqualie18 au 21 novembre 2008- solutions et innovations adaptées aux espaces aquatiques- conférence internationale du programme européenSolpool coordonné par l’ALE>> infos sur www.aqualie.com/AQUALIE2008/

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Bienvenue à

Louis-Marie BLIN

Nouveau Directeur de l’ALE, ilremplace Franck MABILON.Précedement Délégué général duComité Français de l'Isolation, il a

développé des relations partenaria-les avec les industriels de l'isolation, des producteurset distributeurs d'énergie, les pouvoirs publics etl'ADEME. Il a notamment organisé pour le compte duministère du Logement, les campagnes régionalesd'information sur les réglementations thermiques etacoustiques.

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Vaulx-en-Velin, ville durable

Dans le cadre de son “Grand Projet deVille”, et de la mise en oeuvre de sonAgenda 21, la Ville de Vaulx-en-Velinabordera le thème de la maîtrise del’énergie dans l’habitat avec l’opération“consommer mieux, dépenser moins !”,du 1er au 23 octobre 2008. Cettedémarche d’information et de sensiblisation se feraentre autres avec l’ALE, qui interviendra le 16/10 lorsd’un débat après la projection du film “Une vérité quidérange”, et qui installera son exposition “la maisonéconome” à la MJC de la commune.

>> tout le programme sur : www.ville-vaulx-en-velin.fr (rubrique agenda)

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avec le soutien de :

Info formations- Le CAUE a mis en place les programmes2008/2008 de journées d’études pour les élusdes collectivités sur “la responsabilité des élus etles enjeux de l’aménagement durable” et de for-mations techniques pour les architectes sur “l’amélioration thermique du patrimoine ancien”.

>> + d’infos : www.caue.fr

- Les inscriptions à la formation longueHQE® 2008/2008, donnée par l’EcoleNationale Supérieure d’Architecture deLyon en partenariat avec l’ALE sont ouvertesdès fin septembre 2008 .>> + d’infos : www.lyon.archi.fr/formations_continues.html

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Lundi 8 septembre à l’ALE : un particulier (à droite) expose sonprojet à l’architecte (au centre) et à la conseillère en énergie.

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Info Energie

Les prix de l’énergie en Rhône-Alpes

Onze prix ont été décernés le 4 septembredernier par la Région Rhône-Alpes, l’ADEMEet Rhônalpénergie-Environnement, à desréalisations jugées exemplaires en matièrede maîtrise de l’énergie, d’énergies renou-velables, de conception bioclimatique et degestion des déplacements.Destiné à encourager de telles démarches,le concours “Energies d’aujourd’hui enRhône-Alpes” était ouvert aux particuliers,aux entreprises et aux collectivités locales.L’édition 2007 - la 9ème - aura enregistrée 79 candidatures parmi lesquelles on trouvedes réalisations situées dans l’aggloméra-tion lyonnaise.Entre autres, dans la catégorie “bâtiment

tertiaire public” le prix est remporté par leGroupe Scolaire Vancia, à Rillieux laPape (mandataire: Tekhnê Architectes),école conçue selon une démarche HQE®.Dans la catégorie “collectivités locales etservices de l'Etat”, l’aménagement du projet urbain Lyon Confluence décrochele prix (ses bâtiments respectent leRéférentiel Habitat Durable du Grand Lyonet les modes de déplacements doux ontété privilégiés).

Le Grand Lyon encourage àla performance...

Depuis 2005, le Grand Lyon incite lesconstructeurs de logements sociaux àbâtir des logements très performantsénergétiquement.

Cette mesure s’appuie sur le “référentielhabitat durable”, élaboré en grande par-tie par l’ALE pour le compte du GrandLyon, et qui a permis à déjà plus de 3600logements, construits ou en cours deconstruction depuis 2005 , d’afficher unniveau de performance inférieur à 80 kWh/m².an pour le chauffage et l’eauchaude .

Toutefois, l’impactsur les coûts deconstruction del’application duréférentiel par lesbailleurs de loge-ment social entraî-

ne pour eux un sur-investissement moyen de 6% pour leniveau performant du référentiel, et de11% pour le niveau très performant.

Afin d’inciter au respect de ses objectifsenvironnementaux, le Grand Lyon adonc mis en place depuis fin 2007 (déli-bération n°2007-4328) deux formes d'aides aux bailleurs:

- attribution d'une aide financière de305 €/m² si le référentiel est appliqué,( contre les 210 €/m² attribués pour leslogements en prêt locatif à usagesocial et prêt locatif aidé d’insertion(PLUS-PLAI), soit une aide majoréede 95 €/m² .

- autorisation à majorer de 17% ou 18%les loyers des opérations respectant leréférentiel sans que cela ne pénaliseles locataires du parc social, puisquepour un logement de 65 m², le total duloyer + charges leur fait économiser de96 € à 340 € par an environ suivant leniveau de performance de la construc-tion (Consommations de chauffage etd'eau chaude inférieures à 80 ou à 50 kWh/m².an).

Enfin, en complément de ces deux aidesliées au référentiel Grand Lyon, lesbailleurs peuvent bénéficier d'une aidecomplémentaire du Conseil RégionalRhône-Alpes et de l'ADEME sous formede subventions couvrant jusqu'à 40%des surinvestissements restants.

>> + d’infos sur www.ale-lyon rubrique “nos références”

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Le Plan régional adopté en avril 2005 a permis de progresser sur tous les fronts.Avec l'aide de la Région, pas moins de 15 000 foyers rhônalpins se sont engagés sur lavoie des énergies renouvelables. Les logements sociaux ne sont évidemment pasoubliés. La Région a même décidé d'intensifier son action à leur égard, en contribuant àla formation des bailleurs et aux investissements nécessaires à l'aménagement des habi-tations.

Les particuliers ne sont d'ailleurs pas les seulsà bénéficier du soutien régional. Sur les 21millions d'euros investis chaque année, 9 vontaux logements individuels, 8 aux équipementscollectifs et 4 aux entreprises.Et, si le solaire et le bois se taillent la part dulion, l'éolien est bel et bien présent : fin 2006,le parc rhônalpin représentait une puissancede 80 MW, ce qui le place au 6e rang national.D'ici 2010, la région pourrait accueillir entre300 et 400 éoliennes.

>> + d’infos sur : www.rhonealpes.fr

Énergies renouvelables : Rhône-Alpes en leader

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>> Parole aux membres de l’ALE

Le Grand Lyon a lancéofficiellement en juilletdernier son BilanCarbone, avec la réuni-on du 1er comité tech-nique, afin de connaîtreprécisément les émis-

sions de gaz à effet de serre de ses activi-tés et de ses délégataires de service (trai-tement des eaux, des déchets...), et detrouver des pistes de réduction de celles-ci.

Menée par le bureau d’étude “MosaiqueEnvironnement”, cette étude commencepar la collecte des données et sur une pre-mière étape de sensibilisation du person-nel de la communauté urbaine.

L’heure du bilan... carbonea sonné pour la commu-nauté urbaine de Lyon

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L’équipe climat du Grand Lyon s’est ren-forcée depuis peu avec l’arrivée d’unenouvelle chargée de mission, IrèneANGLARET, sur la mise en oeuvre despartenariats du Plan Climat Territorial.

Elle aura vocation à entrainer dans unedémarche collective de mobilisation lesprincipaux partenaires du Grand Lyon.

Dans cette optique, l'ALE lui remettra unecontribution qui synthétise des exemplesde collectivités engagées dans de tellesdémarches partenariales, leurs chartes cli-mat associées et des pistes pour un guided'actions.

Vers une mobilisation clima-tique des acteurs de l'agglo-mération

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Michèle VULLIEN

Maire de DardillyVice-Présidente du Grand Lyonchargée de la coordination dupôle politique des déplacementset de la mobilité.

“Depuis 2007, la commune de Dardilly a mis enplace différentes aides en direction de ses habi-tants afin de les inciter à équiper leur résidence eninstallations économes en énergie (300 € pour l’ins-tallation d’un chauffe eau solaire individuel ; 700 €pour une centrale solaire photovoltaïque ; 1000 €pour l’installation d’un système solaire combinéindividuel ; 1000 € pour l’installation d’une chaudiè-re individuelle automatique au bois).La commune de Dardilly entend, par ce type d'actions, sensibiliser sa population aux probléma-tiques liées au développement des énergies prop-res et non polluantes.Depuis le début de l’année 2008, une dizaine delogements a bénéficié de ce programme qui repré-sente pour la collectivité une dépense annuelled’environ 18 000 €.Toutefois pour être éligibles, ces installations doi-vent être réalisées par une entreprise labélisée etrespecter de nombreuses références, informationsque l’on peut trouver auprès des conseillers éner-gie de l’ALE, l’Espace Info Energie de l’aggloméra-tion, a disposition de tous les habitants du GrandLyon désireux d’obtenir des informations neutres etobjectives sur les questions liées à la maîtrise del’énergie, aux énergies renouvelables et à la quali-té environnementale des bâtiments.”

Marie-Claude BRONKHORST

Attachée à la Délégation RégionaleGDF-SUEZ

“Engagé résolument dans une démarche deconsommation énergétique responsable etdurable, le nouveau groupe GDF-SUEZ sou-tient activement les actions de l'ALE et de sesconseillers, notamment en matière de rénova-tion des logements existants.

Par rapport à cet objectif, les solutions permet-tant d'atteindre un bon niveau de performancethermique du bâti ainsi que des consomma-tions d'énergie maîtrisées sont des élémentsdéterminants afin de satisfaire aux exigencesenvironnementales des porteurs de projets.

Aujourd'hui, avec ses nouvelles offres deconfort "Gaz de France Dolce Vita" proposéesaux particuliers, GDF-SUEZ valorise les systè-mes et les équipements ayant recours à dessources d'énergie non polluantes : énergiesolaire, électricité 100% verte, ou encore lacompensation carbone des émissions de gaz àeffet de serre préconise la réalisation de diagnostics thermiques complets.

Ce sont autant de solutions innovantes qui valo-risent le bâti, dynamisent l'activité du groupe,pérennisent les métiers liés au conseil en maî-trise de l'énergie, et satisfont durablement tousles maîtres d'ouvrage.”

Dominique CHERBLANC

Directeur du Développementà la Direction CommercialeEntreprises et CollectivitésLocales - EDF Rhône-AlpesAuvergne

“EDF est engagé dans le respect de l'environne-ment et agit pour préserver les ressources naturel-les et économiser l'énergie afin de limiter l'impact deson utilisation sur le climat.

Pour les particuliers qui s'interrogent sur la manièrede rendre leur logement plus confortable et écono-me en énergie, nos conseillers spécialisés “EDFBleu Ciel” apportent les premières réponses etproposent des conseils sur l'utilisation rationnellede toutes les énergies, et une mise en relation avecles professionnels partenaires (électriciens, plom-biers, professionnels de l'isolation et des ouvrants)engagés à respecter nos critères de qualité.EDF accompagne également les projets de réno-vation du logement de l'habitat avec la possibilité debénéficier d'une étude avec un conseiller, qui à lasuite d’un diagnostic sur site priorise les meilleuressolutions de rénovation pour aboutir à l'optimumtechnico-économique en prenant en compte lebudget du client et en hiérarchisant les travauxselon leur rentabilité.EDF et l'ALE de l’agglomération lyonnaise doivents'enrichir mutuellement de partage d'expérienceset d'analyses sur les nouvelles applications visant àproduire des économies d'énergie et développerl'usage des énergies renouvelables sur le territoiredu Grand Lyon”.

Eric MOIROUX

BTP RhôneReprésentant de la Fédérationau sein de l’ALE

“Les professionnels se forment désormais à ladémarche globale de rénovation énergétique caril faut d'abord réaliser un diagnostic thermique etbien souvent intervenir sur l’isolation, avant d’agirsur le chauffage - chaudière à condensation,pompe à chaleur, éventuel apport solaire. Faire l’inverse serait un non-sens.En d'autres termes, la rénovation énergétiquenécessite une réponse globale…

Reste qu'un chauffagiste (ou un électricien, etc.)est rarement un spécialiste de l'isolation et inver-sement. Pour pallier cette difficulté, la professiondéploie FEEBat (Formation aux Economiesd'Energie des entreprises et artisans du Bâtiment),un vaste plan de formation par étapes destiné àdévelopper les connaissances énergétiquestransversales.

En plus, dans le cadre de cette formation, BTPRhône fournit OREBAT (Outil de RénovationEnergétique des BATiments), un logiciel qui permet non seulement d'établir un diagnosticmais aussi des préconisations concernant lechoix de l'ensemble des travaux à réaliser, etdonc de formuler une offre globale énergétique-ment pertinente !”

Lyon Confluence

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La Darnaise à Vénissieux OPAC du Grand Lyon

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C’est dans le quartier historique des pentes de laCroix-Rousse à Lyon que Monsieur G. et sa com-pagne ont entrepris la rénovation performante deleur appartement de type “Canut” situé dans unimmeuble de 1830.Au départ constitué de deux logements vétustessans sanitaires, non isolés, équipés de simplesvitrages et d’un poêle à gaz, l’appartement d’unesuperficie de 70 m² a fait l’objet d’une réfectiontotale (électricité, plomberie, menuiseries, sols...)pour un montant de 45 000 € dont la moitié aporté sur le poste “énergie” (fenêtres, isolationdes murs, ventilation, chauffage...).

Désormais, l’appartement est équipé :

- de fenêtres triples vitrages avec menuiseries enbois (le bois est obligatoire dans le quartier),

- d’une isolation intérieure de 14 cm de panneauxde laine de chanvre,

- d’une ventilation mécanique controlée (VMC)hygro B, c'est à dire dont le débit des entrées etsorties d'air varie selon le taux d'humidité

- d’un poêle à granulés de bois de 8 kW + un sèche-serviette électrique d’appoint dans la salle de bain,

- d’un cumulus électrique.

Quant au choix du fournisseur d’électricité,Monsieur G. a opté pour un abonnement auprèsde “Enercoop” afin de consommer un courant100% énergies renouvelables et dont une partiedes bénéfices finance de nouvelles installations.

Pour financer les travaux, Monsieur G. compte surun crédit d’impôt (entre 7 et 8000 €), et a fait appelà un “prêt économie d’énergie” auprès de sabanque (8000 € avec taux bonifié) ainsi qu’au prêt“Pass Travaux” (prêt d’environ 8000 € financé parle “1% logement”).

En terme de résultats, hormis un confort accru (uti-lisation de matériaux sains pour une meilleure qua-lité de l’air intérieur), le couple vise le label“Effinergie Rénovation” (entre 50 et 80 kWh/m².anen énergie primaire), ce qui correspond à la classeB en énergie et à la classe Aen émissions de CO2.

En conclusion, comme le dit Monsieur G.,“quand on rénove son logement, il ne faut pasfaire les choses à moitié : quitte à refaire lesenduits et peintures, nous avons choisi d'isolerfortement les murs, ce qui aurait été difficile plustard à cause des canalisations et des circuitsélectriques. Nous avons fait nous-même unepartie des travaux pour investir dans des pro-duits très performants. Non seulement notrelogement consomme très peu mais 100% de l’é-nergie est d’origine renouvelable. Nous sommesconfiants sur la facture d'énergie, et sur la valeuraccrue de l'appartement en cas de revente. Deplus, avec un logement en centre ville, nouspouvons nous passer de voiture, et nos émis-sions de CO2 sont donc environ un tiers infé-rieures à la moyenne francaise...”.

Un appartement économe sur les pentes de la Croix-Rousse

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ALE - INFOS

le concentré d’énergies de l’agglomération lyonnaise

EDITORIAL

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ALE - Infos, la lettre d’information de l’ALE

Directeur de la publication : Louis-Marie BlinRédacteur : Stéphane RouvierRédacteurs techniques : Samir Boukhalfa,Julien Fontaine, Sylvain Godinot Secrétaire de rédaction : Véronique Besnard

Conception / mise en page : Stéphane RouvierImpression : Imprimerie IMAV - 04 78 67 00 96Label “Imprim’Vert” (papier 100% recyclé - encresvégétales - recyclage des déchets - sans métaux lourds)

ISSN : 1773-0339

Crédits photos : ALE

Pour nous contacter :ALE - 8, rue Béranger - 69006 LyonTel : 04 37 48 22 42 - Fax : 04 37 48 04 57mail : [email protected] internet : www.ale-lyon.org

Reproduction autorisée avec mention de la source

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L’ALE EN BREF

L'Agence Locale de l'Energie a étécréée à l’initiative du Grand Lyon afind'offrir aux acteurs de l'agglomérationun outil technique sur les thèmes del'énergie et de l'environnement. Il s'agit d'aider les collectivités, les pro-moteurs, les bailleurs, les entreprises,les copropriétés, les professionnels dubâtiment et les particuliers à mieuxintégrer la problématique environne-mentale dans la réalisation de leursprojets et de leurs missions.

L'ALE se tient au plus près des por-teurs de projets en assurant uneassistance technique et une veilletechnologique et réglementaire afind'aider à concrétiser les idées etorientations initiales.

ESPACE INFO ENERGIE de l’aggloméra-tion, elle conseille objectivement etgratuitement les habitants du GrandLyon sur les questions liées à la maî-trise de l’énergie dans leur quotidien.

Centre de Ressource et deDocumentation spécialisé sur l’Energie etla Qualité Environnementale desBâtiments, elle met à disposition de tousles publics une documentation diverse etvariée autour des thèmes de l’Energie.

33ÈMEÈME TRIMESTRETRIMESTRE 20082008L’énergie au quotidien

N° 23La grande majorité des personnes qui viennent à la recherche de conseils et d’in-formation à l’Espace Info Energie n’envisagent, en matière de rénovation, quedes travaux liés aux besoins de chauffage. Et les problèmes de surchauffes quitouchent de nombreux logements existants sont malheureusement bien tropsouvent ramenés à l’achat d’un système de rafraîchissement ou de climatisation.Toutefois, quelques remèdes sont applicables sans recourir à un système de climatisation, à la fois peu écologique et peu économique.

L'isolationLe fait d'apporter une isolation aulogement permettra non seulementde limiter les pertes de chaleur enhiver mais aussi d'éviter sa pénétra-tion en été, particulièrement si l'iso-lation est réalisée par l'extérieur,puisque la masse du mur stockerabeaucoup moins de chaleur. Il fautaussi choisir des isolants à faible dif-fusivité, c'est-à-dire qui déphasent dans le temps la chaleur indésirable. Cesont des isolants plus denses en général.

La végétationLa végétation est une méthode simple qui crée un masque naturel efficacecontre le rayonnement solaire frappant les façades, la toiture, les vitrages.Elle limite aussi la réflexion au sol et si elle est à feuilles caduques, permetde profiter des apports solaires désirables en hiver.

Les protections solairesLes volets, stores orientables et autres brises-soleilconstituent une alternative pour se prémunir dessurchauffes estivales.

La géothermieLe puits canadien ou provençal, système de climatisation écologique, permetaussi le préchauffage de l’air en hiver et peut se coupler à une VMC simpleou double flux. (Pour des informations sur le puits canadien, voir le site Internetde l'ALE).

L'éclairage et les appareillages domestiquesIl convient de limiter les apports internes de chaleur : ils seront moindresavec l’éclairage par LED ou ampoules basse consommation, avec les appa-reils électroménagers de classe A, ou mieux A+ et A++, et en éteignant lesappareils en veille.

RENDRE ÉCONOME EN ÉNERGIE UN LOGEMENT ANCIEN

Dossier

Chaque jour qui passe nous rap-proche un peu plus de ce quedésormais chacun s'accorde àadmettre : l'ère de "l'après pétrole".

S'impose alors à tous un siècle dedéveloppement plus durable d'unpoint de vue technologique, éco-nomique, environnemental ethumain.Un siècle où les consciences se réveillent pour alerter l'opinion sur lebesoin de nouveaux modèles de développement.

Le pétrole, de part son impact sur l'effet de serre et sur les nombreuxcoûts financiers qui lui sont liés, est le symbole de ce changement encours. Mais comme dans toute crise, la situation comporte de multiplesangles d'approche. Parmi ceux-ci, le secteur du bâtiment a un rôle majeurà jouer, et pas seulement au niveau des nouvelles constructions (le tauxde renouvellement du parc bâti ne dépasse pas 1% par an), mais surtoutsur le parc bâti existant.

Comme le souligne ce numéro de ALE infos, "L'ancien, c'est l'avenir !", ilest incontournable d'accélérer la rénovation du parc immobilier en visantun renforcement de l'isolation, une bonne aération, un niveau d'éclairagenaturel plus élevé, des équipements moins gourmands en énergie et dontla source devra être de plus en plus renouvelable. Le " facteur 4 " de réduction des émissions de CO2 à l'horizon 2050 estinscrit dans la loi française sur l'énergie. Cela signifie pour les logementsexistants de limiter leurs consommations de chauffage et d'eau chaudesanitaire à 50 kWh/m².an et donc à envisager immédiatement des effortsconséquents.

Dans ce contexte, le travail mené depuis 8 années par l'Agence Locale del'Energie de l'agglomération lyonnaise en matière de sensibilisation, deconseil et d'accompagnement doit être poursuivi pour atteindre cet objectifambitieux.

En tant qu'ancien Président fondateur de l'ALE en 2000, je remercie lesmembres du bureau pour le soutien et les compétences qu’ils ont montrés,dépassant les intérêts professionnels ou particuliers pour le succès del’ALE. Je souhaite à Madame Béatrice Vessiller, sa nouvelle Présidente, àMonsieur Louis-Marie Blin, son nouveau Directeur, et à toute son équipe,de continuer à grandir et à tenir son rôle d'acteur local essentiel dans ledomaine de l'énergie et de la qualité environnementale.Sa compétence, sa neutralité et la diversité de ses membres en font del’ALE de l’agglomération lyonnaise un outil indispensable pour le dévelop-pement durable de l'agglomération lyonnaise.

CLAUDE PILLONEL

Ancien Président de l’ALE

>> Le confort d’été

- ACERMI : certification des isolants- CEKAL : certification des vitrages- ACOTHERM : certification des portes et fenêtres

A défaut de certification thermique, les performances thermiques des pro-duits d'isolation à prendre en compte sont celles figurant dans les avis tech-niques et les règles de calcul Th Bat, de la réglementation thermique.L'écolabel européen et l'écolabel NF-Environnement garantissent desproduits à la fois de bonne qualité, écologiques et ne nuisant pas à la santé(bois non traités, peintures et colles sans solvants dangereux...).

Pour connaître la liste des produits certifiés et/ou sous avis technique,consultez les sites internet www.cstb.fr ou www.afocert.asso.fr

Pour la ventilation, la marque NF garantit un produit de qualité. Cettemarque est délivrée et gérée par l’AFNOR CERTIFICATION. Elle atteste laqualité et la sécurité des produits.

Question à :

Nathalie TCHANGDirectrice adjointe du Bureau d'étudesthermiques TRIBU ENERGIE, spécialisédans l'énergétique des bâtiments

ALE : La règlementation thermique sur l'existantapporte-t'elle une réponse suffisante pour rendreéconome en énergie un logement ?

>> NT : Il est important de souligner que la réglementationsur l'existant est une grande première. La France semet ainsi progressivement en ordre de marche vers leséconomies d'énergie dans l'ancien qui, n'oublions pasreprésente 99% du patrimoine bâti.Bien entendu, ces réglementations ne fixent qu'une exi-gence plancher, une sorte de voiture 'balais' qui ne doitjamais nous dépasser.Les porteurs de projets ont donc intérêt à aller beau-coup plus loin que la réglementation en vigueur lorsquele budget le permet et qu'il n'y a pas de contraintestechniques. Un maître d'ouvrage ne reviendra pas surdes travaux effectués avant de nombreuses années. Il est donc primordial d'anticiper au mieux les futurescontraintes afin d'éviter de tuer le gisement d'économied'énergie.Aussi, nous attendons avec impatience le déploiementdes labels énergétiques sur l'existant pour permettre defixer un cadre vers le dépassement de la simplecontrainte réglementaire.

ALE : Est-il possible d'aller plus vite ?

>> NT : Ne soyons pas trop hâtifs. Il faut être prudent etne pas aller trop vite. En effet, lorsqu'on fait des travauxdans l'existant, une vision globale est nécessaire. En seprécipitant, la réalisation de certains travaux peut porterpréjudice. Notons pour exemple, le remplacementd'une chaudière vétuste par une chaudière moderne etperformante : la conduite d'une reprise de façade etd'une isolation par l'extérieur quelques années aprèsrendrait délicat le bon fonctionnement d'une chaudièredont la puissance thermique n'est plus en adéquationavec les nouveaux besoins. De même, le changementdes fenêtres doit être pensé avec la réfection et l'isolation des façades pour éviter tout mauvais traite-ment de l'encadrement de ces baies.

Un maître d'ouvrage doit donc agir avec minutie et programmer ses travaux de façon judicieuse.D'autre part, Le secteur du bâtiment n'est pas suffisamment formé et expérimenté pour réaliser tousces travaux, ni assez nombreux pour répondre à l'ensemble de la demande sur une courte échéance.

ALE : Les lois issues du Grenelle de l'environnementoffriront-t'elles des orientations suffisammentambitieuses face à l'urgence de la situation ?

>> NT : Ces lois apporteront des réponses sur les orientations à donner à nos projets, sur la dynamiquede formation à mettre en œuvre et surtout sur les aidesfinancières qui semblent indispensables pour inciter àpasser à l'action.

Nous souhaitons qu'elles puissent être comprises parle plus grand nombre, facilement applicables, enrespectant une ambition raisonnée en phase avec lesdéfis du changement climatique.

>>

>> Les certifications à connaître

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Page 4: ale infos 23

DossierSi les réglementations thermiques (RT) futures vont conduire à desréductions significatives des consommations énergétiques deslogements neufs, il apparait nécessaire de développer une politiqued'économie d'énergie sur les bâtiments existants qui représenterontencore en 2050 les 2/3 du parc de logements en France.

C'est pourquoi une nouvelle RT, spécifique à la réhabilitation et à larénovation, vient d'entrer en vigueur (décret n°2007-363 du 19mars 2007) et s'applique "élément par élément" depuis le 1er

novembre 2007, aux bâtiments résidentiels et tertiaires existants, àl'occasion de travaux de rénovation prévus par le maître d'ouvrage.

Ceux-ci doivent respecter des exigences de performance, qui sont fixés par l'arrêté du 3 mai2007 et s'appliquent aux éléments suivants :- les éléments constitutifs de l'enveloppe du bâtiment ;- les systèmes de chauffage ;- les systèmes de production d'eau chaude sanitaire ;- les systèmes de refroidissement ;- les équipements de production d'énergie utilisant une source d'énergie renouvelable ;- les systèmes de ventilation ;- les systèmes d'éclairage des locaux.

Plus récemment, en conformité avec l'arrêté du 13 juin 2008, une RT sur l'existant "globale"s'applique aux bâtiments résidentiels et tertiaires existants lorsque :- leur Surface Hors Œuvre Nette (SHON) est supérieure à 1000m².- la date d'achèvement du bâtiment est postérieure au 1er janvier 1948.- le coût des travaux de rénovation "thermique" décidé par le maître d'ouvrage est supérieur à25% de la valeur hors foncier du bâtiment, ce qui correspond à 322 € HT /m² pour les loge-ments et 275 € HT/m² pour locaux non résidentiels.

Selon la RT sur l’existant, la consommation d'énergie du bâtiment rénové pour le chauffage, lerefroidissement et l'eau chaude sanitaire doit être inférieure à une valeur limite qui dépend dutype de chauffage et du climat. Cette consommation maximale est située entre 80 et 195kW/h.m².an selon les cas, à comparer à la moyenne actuelle du parc qui est de l'ordre de 240kW/h.m².an. Celle-ci sera renforcée à partir de 2010, elle s'échelonnera alors entre 80 et 165kW/h.m².an en fonction des cas.

Pour les bâtiments non résidentiels, les travaux doivent conduire à un gain de 30 % sur laconsommation d'énergie par rapport à l'état antérieur.

>> + d’infos : www.rt-batiment.fr

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Au-delà des considérations environne-mentales désormais incontestées, deuxfacteurs nous amènent progressivementà l’amélioration indispensable des per-formances thermiques et énergétiquesde nos logements :

- la hausse constante du prix des éner-gies fossiles liée à leur raréfaction et àleur coût d’exploitation ;

- la segmentation du marché immobilierqui différencie dorénavant les bâti-ments selon leur niveau de consomma-tion d’énergie (via le Diagnostic dePerformances Energétiques, obligatoi-

re depuis novembre 2006), et renddonc très attractifs les plus perfor-mants d’entre eux.

Si la France s’est engagée avec dix ansde retard dans la chasse au gaspillagepar rapport à des pays commel'Allemagne ou la Suisse, on est aujour-d'hui capable de transformer une"épave" énergétique en une maison àbasse consommation dans l'Hexagone.

Il est fondamental de fixer les performan-ces à atteindre à un haut niveau, proche dela “basse énergie”, c’est à dire ne dépas-sant pas les 50 kWh/m².an pour le chauffa-ge, et cela pour différentes raisons :

- Le coût de l’énergie augmente progressi-vement,

- Techniquement, il n’y a pas de grandedifficulté à atteindre 50 kWh/m².an etl’ intérêt économique est justif iépuisque le coût de l’isolant est relative-ment faible par rappport au coût de lapose dans le prix global.

- Si la rénovation thermique n’atteint pasune performance élevée, il coûteraaussi cher de faire les travaux uneseconde fois !

Ainsi, un habitat basse consommationpeut consommer jusqu’à 10 fois moinsd’énergie qu’un habitat construit avant1975. Toutefois, pour atteindre un telniveau d’économie, l’isolation doit êtreconsidérée comme le principal levier surlequel agir. Posséder un double vitrageou des murs en pierre, pisé, mâchefer,de 60 cm d’épaisseur, ne signifie pasêtre bien isolé. Avant d’investir dans destechnologies destinées à compenser lespertes de chaleur (chaudières, capteurssolaires, pompes à chaleur...), on oublieparfois que de nombreuses solutionsexistent pour les réduire en amont, etprésentent des retours sur investisse-ment souvent bien meilleurs. De plus,les travaux d’isolation constituent desplacements à long terme, et contraire-ment à un système de chauffage, nenécessitent aucun entretien particulier.

Pour tenir son engagement de réduction deses émissions de CO2 de 75% d'ici à 2050, laFrance doit investir massivement dans larénovation de son parc immobilier, qui absor-be 46% de la consommation énergétiquenationale. Sur les 30,2 millions de logements répartis surle territoire national, 63% ont été construitsavant la première réglementation thermiqueentrée en vigueur en 1975. Si l'on considèreque le taux de renouvellement annuel du parcest inférieur à 1 %, il restera environ 40 % deconstructions de ce type en 2050, date àlaquelle la France s'est engagée à diviser parun facteur 4 ses émissions de CO2.

Il est donc incontournable d'accélérer la réno-vation et le renouvellement du parc immobi-lier en axant les efforts sur un bâti fortementisolé, une bonne aération, un niveau d'éclai-rage naturel plus élevé, des équipementsmoins gourmands en énergie et dont l'originedevra être de plus en plus renouvelable.

Comment rendre économe en énergieun logement ancien ?

>> Pourquoi améliorer la performanceénergétique des logements ?

M. BAJARD est propriétaire d'une maison desannées 1970 sur la commune de Saint-Martind'Uriage en Isère. Il a effectué des travauxlourds de réhabilitation portant tant sur l'amélio-ration thermique de l'enveloppe du bâtimentque sur la modification des systèmes de pro-duction d'énergie et de ventilation.

Ce projet d'un budget total de 45 000 €, a béné-ficié d'une subvention de 5 000 € de la RégionRhône-Alpes, au titre de l'appel à projet "100 Maisons basse énergie". Un crédit d'impôtde 7 500 € environ sera également mobilisé.

Selon M. BAJARD, qui réduira son empreinteécologique notablement (4 tonnes de CO2/an),la réduction des consommations d'énergie dela maison de 250 kWh/m².an à 40 kWh/m².anassurera un remboursement de l'investisse-

ment en une dizaine d'année (subvention etaide déduite).

Les principales solutions retenues par M. BAJARD sont les suivantes :- isolation des murs par l'extérieur avec 25 cm

de polystyrène et finition par un bardage bois,- isolation des fondations par l'extérieur avec

20 cm polystyrène expansé haute densitépour couper le pont thermique entre la façadeet le plancher,

- réduction de 15 % de la surface vitrée et miseen place de fenêtres à triple vitrage,

- isolation des combles par 35 cm de ouate decellulose insufflée,

- mise en place d'une VMC double flux,- remplacement de la chaudière fioul par un

poêle à bois et un chauffe eau solaire de 5 m².

Un exemple de rénovation performante>>

Que dit la réglementation ? Il faut avant tout examiner attentivement le montant descharges liées aux énergies. Cela permet de prendreconscience des dépenses actuelles, et donc d’évaluer leniveau d’économie à attendre des travaux.Ensuite, il faut appliquer le raisonnement suivant :

déperditions réduites = système de chauffage réduit

Il est donc essentiel d’effectuer dans un premier tempstous les travaux destinés à minimiser les pertes de cha-leur (isolation, changement de vitrages, ventilation).Ensuite se posent les questions relatives au systèmede chauffage le plus performant et le mieux adapté.Selon les travaux d’amélioration, on obtient une écono-mie d’énergie plus ou moins importante. Dans le cas oùaucune isolation n’a été réalisée auparavant, voici lestravaux à envisager, classés par ordre d’importance,décroissant :

>> L’enveloppe du bâtiment (toiture, murs, fenêtres,plancher bas) :

- isoler les combles et rampants : 30% d’économie d’énergie- isoler les murs extérieurs : 25%- remplacer les fenêtres : 15%- isoler le plancher bas : 7%- autres (traitement des ponts thermiques...) : 5%

En matière d’isolation, celle par l’extérieur sera privilé-giée, pour 3 raisons essentielles : - moins de pertes de chaleur l’hiver,- plus de fraîcheur l’été,- pas de perte de surface habitable.

>> L’équipement de chauffage et de productiond’eau chaude sanitaire :

- le choix de l’énergie solaire en appoint d’eau chaudeet/ou de chauffage permet de réduire au minimum demoité ses consommations d’énergie, sur un logementau niveau d’isolation performant.

- le remplacement d’une chaudière traditionnelle parson équivalent à condensation permet d’économiserenviron 20% (contre 10 à 15% pour une chaudière“basse température”).

>> Les autres équipements :- la récupération d’énergie sur la ventilation entraîne

encore 20% d’économie.

>>

Selon une enquête récente de la Sofres, les investis-sements consentis par les ménages dans les travauxde maîtrise de l'énergie se chiffrent pour l'instant à 25€ par mètre carré. Au rythme auquel les Français s'at-tellent à ce type de chantier, en moyenne tous les huitans, chaque foyer est parti pour investir 125 € parmètre carré en 2050. Pour atteindre collectivement le fameux facteur 4, il fau-drait que chaque ménage porte cette enveloppe entre200 et 400 € par mètre carré en fonction de l'état devétusté et de l'ancienneté de son habitation. Ce quirevient pour chaque propriétaire d'un logement existantde 100 mètres carrés à planifier un investissement entre20.000 et 40.000 € sur quarante-cinq ans pourgagner progressivement en efficacité énergétique.

Dans le cadre du Grenelle, le gouvernementréfléchit actuellement à la mise en place dès 2009d’un système de prêt à taux zéro pour aider lespropriétaires à réaliser des travaux d'économiesd'énergie (plafond de 30 000 euros et 300 eurospar mètre carré non cumulable avec les créditsd’impôts) dans le cas d'un bouquet de travaux :isolation et chauffage par exemple. A suivre...

>> Quel niveau viser ?

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Avant travaux Après travaux

>> Par quoi commencer ?

>> Les ménages devront-ilsinvestir davantage ?

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DossierSi les réglementations thermiques (RT) futures vont conduire à desréductions significatives des consommations énergétiques deslogements neufs, il apparait nécessaire de développer une politiqued'économie d'énergie sur les bâtiments existants qui représenterontencore en 2050 les 2/3 du parc de logements en France.

C'est pourquoi une nouvelle RT, spécifique à la réhabilitation et à larénovation, vient d'entrer en vigueur (décret n°2007-363 du 19mars 2007) et s'applique "élément par élément" depuis le 1er

novembre 2007, aux bâtiments résidentiels et tertiaires existants, àl'occasion de travaux de rénovation prévus par le maître d'ouvrage.

Ceux-ci doivent respecter des exigences de performance, qui sont fixés par l'arrêté du 3 mai2007 et s'appliquent aux éléments suivants :- les éléments constitutifs de l'enveloppe du bâtiment ;- les systèmes de chauffage ;- les systèmes de production d'eau chaude sanitaire ;- les systèmes de refroidissement ;- les équipements de production d'énergie utilisant une source d'énergie renouvelable ;- les systèmes de ventilation ;- les systèmes d'éclairage des locaux.

Plus récemment, en conformité avec l'arrêté du 13 juin 2008, une RT sur l'existant "globale"s'applique aux bâtiments résidentiels et tertiaires existants lorsque :- leur Surface Hors Œuvre Nette (SHON) est supérieure à 1000m².- la date d'achèvement du bâtiment est postérieure au 1er janvier 1948.- le coût des travaux de rénovation "thermique" décidé par le maître d'ouvrage est supérieur à25% de la valeur hors foncier du bâtiment, ce qui correspond à 322 € HT /m² pour les loge-ments et 275 € HT/m² pour locaux non résidentiels.

Selon la RT sur l’existant, la consommation d'énergie du bâtiment rénové pour le chauffage, lerefroidissement et l'eau chaude sanitaire doit être inférieure à une valeur limite qui dépend dutype de chauffage et du climat. Cette consommation maximale est située entre 80 et 195kW/h.m².an selon les cas, à comparer à la moyenne actuelle du parc qui est de l'ordre de 240kW/h.m².an. Celle-ci sera renforcée à partir de 2010, elle s'échelonnera alors entre 80 et 165kW/h.m².an en fonction des cas.

Pour les bâtiments non résidentiels, les travaux doivent conduire à un gain de 30 % sur laconsommation d'énergie par rapport à l'état antérieur.

>> + d’infos : www.rt-batiment.fr

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Au-delà des considérations environne-mentales désormais incontestées, deuxfacteurs nous amènent progressivementà l’amélioration indispensable des per-formances thermiques et énergétiquesde nos logements :

- la hausse constante du prix des éner-gies fossiles liée à leur raréfaction et àleur coût d’exploitation ;

- la segmentation du marché immobilierqui différencie dorénavant les bâti-ments selon leur niveau de consomma-tion d’énergie (via le Diagnostic dePerformances Energétiques, obligatoi-

re depuis novembre 2006), et renddonc très attractifs les plus perfor-mants d’entre eux.

Si la France s’est engagée avec dix ansde retard dans la chasse au gaspillagepar rapport à des pays commel'Allemagne ou la Suisse, on est aujour-d'hui capable de transformer une"épave" énergétique en une maison àbasse consommation dans l'Hexagone.

Il est fondamental de fixer les performan-ces à atteindre à un haut niveau, proche dela “basse énergie”, c’est à dire ne dépas-sant pas les 50 kWh/m².an pour le chauffa-ge, et cela pour différentes raisons :

- Le coût de l’énergie augmente progressi-vement,

- Techniquement, il n’y a pas de grandedifficulté à atteindre 50 kWh/m².an etl’ intérêt économique est justif iépuisque le coût de l’isolant est relative-ment faible par rappport au coût de lapose dans le prix global.

- Si la rénovation thermique n’atteint pasune performance élevée, il coûteraaussi cher de faire les travaux uneseconde fois !

Ainsi, un habitat basse consommationpeut consommer jusqu’à 10 fois moinsd’énergie qu’un habitat construit avant1975. Toutefois, pour atteindre un telniveau d’économie, l’isolation doit êtreconsidérée comme le principal levier surlequel agir. Posséder un double vitrageou des murs en pierre, pisé, mâchefer,de 60 cm d’épaisseur, ne signifie pasêtre bien isolé. Avant d’investir dans destechnologies destinées à compenser lespertes de chaleur (chaudières, capteurssolaires, pompes à chaleur...), on oublieparfois que de nombreuses solutionsexistent pour les réduire en amont, etprésentent des retours sur investisse-ment souvent bien meilleurs. De plus,les travaux d’isolation constituent desplacements à long terme, et contraire-ment à un système de chauffage, nenécessitent aucun entretien particulier.

Pour tenir son engagement de réduction deses émissions de CO2 de 75% d'ici à 2050, laFrance doit investir massivement dans larénovation de son parc immobilier, qui absor-be 46% de la consommation énergétiquenationale. Sur les 30,2 millions de logements répartis surle territoire national, 63% ont été construitsavant la première réglementation thermiqueentrée en vigueur en 1975. Si l'on considèreque le taux de renouvellement annuel du parcest inférieur à 1 %, il restera environ 40 % deconstructions de ce type en 2050, date àlaquelle la France s'est engagée à diviser parun facteur 4 ses émissions de CO2.

Il est donc incontournable d'accélérer la réno-vation et le renouvellement du parc immobi-lier en axant les efforts sur un bâti fortementisolé, une bonne aération, un niveau d'éclai-rage naturel plus élevé, des équipementsmoins gourmands en énergie et dont l'originedevra être de plus en plus renouvelable.

Comment rendre économe en énergieun logement ancien ?

>> Pourquoi améliorer la performanceénergétique des logements ?

M. BAJARD est propriétaire d'une maison desannées 1970 sur la commune de Saint-Martind'Uriage en Isère. Il a effectué des travauxlourds de réhabilitation portant tant sur l'amélio-ration thermique de l'enveloppe du bâtimentque sur la modification des systèmes de pro-duction d'énergie et de ventilation.

Ce projet d'un budget total de 45 000 €, a béné-ficié d'une subvention de 5 000 € de la RégionRhône-Alpes, au titre de l'appel à projet "100 Maisons basse énergie". Un crédit d'impôtde 7 500 € environ sera également mobilisé.

Selon M. BAJARD, qui réduira son empreinteécologique notablement (4 tonnes de CO2/an),la réduction des consommations d'énergie dela maison de 250 kWh/m².an à 40 kWh/m².anassurera un remboursement de l'investisse-

ment en une dizaine d'année (subvention etaide déduite).

Les principales solutions retenues par M. BAJARD sont les suivantes :- isolation des murs par l'extérieur avec 25 cm

de polystyrène et finition par un bardage bois,- isolation des fondations par l'extérieur avec

20 cm polystyrène expansé haute densitépour couper le pont thermique entre la façadeet le plancher,

- réduction de 15 % de la surface vitrée et miseen place de fenêtres à triple vitrage,

- isolation des combles par 35 cm de ouate decellulose insufflée,

- mise en place d'une VMC double flux,- remplacement de la chaudière fioul par un

poêle à bois et un chauffe eau solaire de 5 m².

Un exemple de rénovation performante>>

Que dit la réglementation ? Il faut avant tout examiner attentivement le montant descharges liées aux énergies. Cela permet de prendreconscience des dépenses actuelles, et donc d’évaluer leniveau d’économie à attendre des travaux.Ensuite, il faut appliquer le raisonnement suivant :

déperditions réduites = système de chauffage réduit

Il est donc essentiel d’effectuer dans un premier tempstous les travaux destinés à minimiser les pertes de cha-leur (isolation, changement de vitrages, ventilation).Ensuite se posent les questions relatives au systèmede chauffage le plus performant et le mieux adapté.Selon les travaux d’amélioration, on obtient une écono-mie d’énergie plus ou moins importante. Dans le cas oùaucune isolation n’a été réalisée auparavant, voici lestravaux à envisager, classés par ordre d’importance,décroissant :

>> L’enveloppe du bâtiment (toiture, murs, fenêtres,plancher bas) :

- isoler les combles et rampants : 30% d’économie d’énergie- isoler les murs extérieurs : 25%- remplacer les fenêtres : 15%- isoler le plancher bas : 7%- autres (traitement des ponts thermiques...) : 5%

En matière d’isolation, celle par l’extérieur sera privilé-giée, pour 3 raisons essentielles : - moins de pertes de chaleur l’hiver,- plus de fraîcheur l’été,- pas de perte de surface habitable.

>> L’équipement de chauffage et de productiond’eau chaude sanitaire :

- le choix de l’énergie solaire en appoint d’eau chaudeet/ou de chauffage permet de réduire au minimum demoité ses consommations d’énergie, sur un logementau niveau d’isolation performant.

- le remplacement d’une chaudière traditionnelle parson équivalent à condensation permet d’économiserenviron 20% (contre 10 à 15% pour une chaudière“basse température”).

>> Les autres équipements :- la récupération d’énergie sur la ventilation entraîne

encore 20% d’économie.

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Selon une enquête récente de la Sofres, les investis-sements consentis par les ménages dans les travauxde maîtrise de l'énergie se chiffrent pour l'instant à 25€ par mètre carré. Au rythme auquel les Français s'at-tellent à ce type de chantier, en moyenne tous les huitans, chaque foyer est parti pour investir 125 € parmètre carré en 2050. Pour atteindre collectivement le fameux facteur 4, il fau-drait que chaque ménage porte cette enveloppe entre200 et 400 € par mètre carré en fonction de l'état devétusté et de l'ancienneté de son habitation. Ce quirevient pour chaque propriétaire d'un logement existantde 100 mètres carrés à planifier un investissement entre20.000 et 40.000 € sur quarante-cinq ans pourgagner progressivement en efficacité énergétique.

Dans le cadre du Grenelle, le gouvernementréfléchit actuellement à la mise en place dès 2009d’un système de prêt à taux zéro pour aider lespropriétaires à réaliser des travaux d'économiesd'énergie (plafond de 30 000 euros et 300 eurospar mètre carré non cumulable avec les créditsd’impôts) dans le cas d'un bouquet de travaux :isolation et chauffage par exemple. A suivre...

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ALE - INFOS

le concentré d’énergies de l’agglomération lyonnaise

EDITORIAL

ALE - INFOS

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ALE - Infos, la lettre d’information de l’ALE

Directeur de la publication : Louis-Marie BlinRédacteur : Stéphane RouvierRédacteurs techniques : Samir Boukhalfa,Julien Fontaine, Sylvain Godinot Secrétaire de rédaction : Véronique Besnard

Conception / mise en page : Stéphane RouvierImpression : Imprimerie IMAV - 04 78 67 00 96Label “Imprim’Vert” (papier 100% recyclé - encresvégétales - recyclage des déchets - sans métaux lourds)

ISSN : 1773-0339

Crédits photos : ALE

Pour nous contacter :ALE - 8, rue Béranger - 69006 LyonTel : 04 37 48 22 42 - Fax : 04 37 48 04 57mail : [email protected] internet : www.ale-lyon.org

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L’ALE EN BREF

L'Agence Locale de l'Energie a étécréée à l’initiative du Grand Lyon afind'offrir aux acteurs de l'agglomérationun outil technique sur les thèmes del'énergie et de l'environnement. Il s'agit d'aider les collectivités, les pro-moteurs, les bailleurs, les entreprises,les copropriétés, les professionnels dubâtiment et les particuliers à mieuxintégrer la problématique environne-mentale dans la réalisation de leursprojets et de leurs missions.

L'ALE se tient au plus près des por-teurs de projets en assurant uneassistance technique et une veilletechnologique et réglementaire afind'aider à concrétiser les idées etorientations initiales.

ESPACE INFO ENERGIE de l’aggloméra-tion, elle conseille objectivement etgratuitement les habitants du GrandLyon sur les questions liées à la maî-trise de l’énergie dans leur quotidien.

Centre de Ressource et deDocumentation spécialisé sur l’Energie etla Qualité Environnementale desBâtiments, elle met à disposition de tousles publics une documentation diverse etvariée autour des thèmes de l’Energie.

33ÈMEÈME TRIMESTRETRIMESTRE 20082008L’énergie au quotidien

N° 23La grande majorité des personnes qui viennent à la recherche de conseils et d’in-formation à l’Espace Info Energie n’envisagent, en matière de rénovation, quedes travaux liés aux besoins de chauffage. Et les problèmes de surchauffes quitouchent de nombreux logements existants sont malheureusement bien tropsouvent ramenés à l’achat d’un système de rafraîchissement ou de climatisation.Toutefois, quelques remèdes sont applicables sans recourir à un système de climatisation, à la fois peu écologique et peu économique.

L'isolationLe fait d'apporter une isolation aulogement permettra non seulementde limiter les pertes de chaleur enhiver mais aussi d'éviter sa pénétra-tion en été, particulièrement si l'iso-lation est réalisée par l'extérieur,puisque la masse du mur stockerabeaucoup moins de chaleur. Il fautaussi choisir des isolants à faible dif-fusivité, c'est-à-dire qui déphasent dans le temps la chaleur indésirable. Cesont des isolants plus denses en général.

La végétationLa végétation est une méthode simple qui crée un masque naturel efficacecontre le rayonnement solaire frappant les façades, la toiture, les vitrages.Elle limite aussi la réflexion au sol et si elle est à feuilles caduques, permetde profiter des apports solaires désirables en hiver.

Les protections solairesLes volets, stores orientables et autres brises-soleilconstituent une alternative pour se prémunir dessurchauffes estivales.

La géothermieLe puits canadien ou provençal, système de climatisation écologique, permetaussi le préchauffage de l’air en hiver et peut se coupler à une VMC simpleou double flux. (Pour des informations sur le puits canadien, voir le site Internetde l'ALE).

L'éclairage et les appareillages domestiquesIl convient de limiter les apports internes de chaleur : ils seront moindresavec l’éclairage par LED ou ampoules basse consommation, avec les appa-reils électroménagers de classe A, ou mieux A+ et A++, et en éteignant lesappareils en veille.

RENDRE ÉCONOME EN ÉNERGIE UN LOGEMENT ANCIEN

Dossier

Chaque jour qui passe nous rap-proche un peu plus de ce quedésormais chacun s'accorde àadmettre : l'ère de "l'après pétrole".

S'impose alors à tous un siècle dedéveloppement plus durable d'unpoint de vue technologique, éco-nomique, environnemental ethumain.Un siècle où les consciences se réveillent pour alerter l'opinion sur lebesoin de nouveaux modèles de développement.

Le pétrole, de part son impact sur l'effet de serre et sur les nombreuxcoûts financiers qui lui sont liés, est le symbole de ce changement encours. Mais comme dans toute crise, la situation comporte de multiplesangles d'approche. Parmi ceux-ci, le secteur du bâtiment a un rôle majeurà jouer, et pas seulement au niveau des nouvelles constructions (le tauxde renouvellement du parc bâti ne dépasse pas 1% par an), mais surtoutsur le parc bâti existant.

Comme le souligne ce numéro de ALE infos, "L'ancien, c'est l'avenir !", ilest incontournable d'accélérer la rénovation du parc immobilier en visantun renforcement de l'isolation, une bonne aération, un niveau d'éclairagenaturel plus élevé, des équipements moins gourmands en énergie et dontla source devra être de plus en plus renouvelable. Le " facteur 4 " de réduction des émissions de CO2 à l'horizon 2050 estinscrit dans la loi française sur l'énergie. Cela signifie pour les logementsexistants de limiter leurs consommations de chauffage et d'eau chaudesanitaire à 50 kWh/m².an et donc à envisager immédiatement des effortsconséquents.

Dans ce contexte, le travail mené depuis 8 années par l'Agence Locale del'Energie de l'agglomération lyonnaise en matière de sensibilisation, deconseil et d'accompagnement doit être poursuivi pour atteindre cet objectifambitieux.

En tant qu'ancien Président fondateur de l'ALE en 2000, je remercie lesmembres du bureau pour le soutien et les compétences qu’ils ont montrés,dépassant les intérêts professionnels ou particuliers pour le succès del’ALE. Je souhaite à Madame Béatrice Vessiller, sa nouvelle Présidente, àMonsieur Louis-Marie Blin, son nouveau Directeur, et à toute son équipe,de continuer à grandir et à tenir son rôle d'acteur local essentiel dans ledomaine de l'énergie et de la qualité environnementale.Sa compétence, sa neutralité et la diversité de ses membres en font del’ALE de l’agglomération lyonnaise un outil indispensable pour le dévelop-pement durable de l'agglomération lyonnaise.

CLAUDE PILLONEL

Ancien Président de l’ALE

>> Le confort d’été

- ACERMI : certification des isolants- CEKAL : certification des vitrages- ACOTHERM : certification des portes et fenêtres

A défaut de certification thermique, les performances thermiques des pro-duits d'isolation à prendre en compte sont celles figurant dans les avis tech-niques et les règles de calcul Th Bat, de la réglementation thermique.L'écolabel européen et l'écolabel NF-Environnement garantissent desproduits à la fois de bonne qualité, écologiques et ne nuisant pas à la santé(bois non traités, peintures et colles sans solvants dangereux...).

Pour connaître la liste des produits certifiés et/ou sous avis technique,consultez les sites internet www.cstb.fr ou www.afocert.asso.fr

Pour la ventilation, la marque NF garantit un produit de qualité. Cettemarque est délivrée et gérée par l’AFNOR CERTIFICATION. Elle atteste laqualité et la sécurité des produits.

Question à :

Nathalie TCHANGDirectrice adjointe du Bureau d'étudesthermiques TRIBU ENERGIE, spécialisédans l'énergétique des bâtiments

ALE : La règlementation thermique sur l'existantapporte-t'elle une réponse suffisante pour rendreéconome en énergie un logement ?

>> NT : Il est important de souligner que la réglementationsur l'existant est une grande première. La France semet ainsi progressivement en ordre de marche vers leséconomies d'énergie dans l'ancien qui, n'oublions pasreprésente 99% du patrimoine bâti.Bien entendu, ces réglementations ne fixent qu'une exi-gence plancher, une sorte de voiture 'balais' qui ne doitjamais nous dépasser.Les porteurs de projets ont donc intérêt à aller beau-coup plus loin que la réglementation en vigueur lorsquele budget le permet et qu'il n'y a pas de contraintestechniques. Un maître d'ouvrage ne reviendra pas surdes travaux effectués avant de nombreuses années. Il est donc primordial d'anticiper au mieux les futurescontraintes afin d'éviter de tuer le gisement d'économied'énergie.Aussi, nous attendons avec impatience le déploiementdes labels énergétiques sur l'existant pour permettre defixer un cadre vers le dépassement de la simplecontrainte réglementaire.

ALE : Est-il possible d'aller plus vite ?

>> NT : Ne soyons pas trop hâtifs. Il faut être prudent etne pas aller trop vite. En effet, lorsqu'on fait des travauxdans l'existant, une vision globale est nécessaire. En seprécipitant, la réalisation de certains travaux peut porterpréjudice. Notons pour exemple, le remplacementd'une chaudière vétuste par une chaudière moderne etperformante : la conduite d'une reprise de façade etd'une isolation par l'extérieur quelques années aprèsrendrait délicat le bon fonctionnement d'une chaudièredont la puissance thermique n'est plus en adéquationavec les nouveaux besoins. De même, le changementdes fenêtres doit être pensé avec la réfection et l'isolation des façades pour éviter tout mauvais traite-ment de l'encadrement de ces baies.

Un maître d'ouvrage doit donc agir avec minutie et programmer ses travaux de façon judicieuse.D'autre part, Le secteur du bâtiment n'est pas suffisamment formé et expérimenté pour réaliser tousces travaux, ni assez nombreux pour répondre à l'ensemble de la demande sur une courte échéance.

ALE : Les lois issues du Grenelle de l'environnementoffriront-t'elles des orientations suffisammentambitieuses face à l'urgence de la situation ?

>> NT : Ces lois apporteront des réponses sur les orientations à donner à nos projets, sur la dynamiquede formation à mettre en œuvre et surtout sur les aidesfinancières qui semblent indispensables pour inciter àpasser à l'action.

Nous souhaitons qu'elles puissent être comprises parle plus grand nombre, facilement applicables, enrespectant une ambition raisonnée en phase avec lesdéfis du changement climatique.

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>> Les certifications à connaître

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Info Energie

Les prix de l’énergie en Rhône-Alpes

Onze prix ont été décernés le 4 septembredernier par la Région Rhône-Alpes, l’ADEMEet Rhônalpénergie-Environnement, à desréalisations jugées exemplaires en matièrede maîtrise de l’énergie, d’énergies renou-velables, de conception bioclimatique et degestion des déplacements.Destiné à encourager de telles démarches,le concours “Energies d’aujourd’hui enRhône-Alpes” était ouvert aux particuliers,aux entreprises et aux collectivités locales.L’édition 2007 - la 9ème - aura enregistrée 79 candidatures parmi lesquelles on trouvedes réalisations situées dans l’aggloméra-tion lyonnaise.Entre autres, dans la catégorie “bâtiment

tertiaire public” le prix est remporté par leGroupe Scolaire Vancia, à Rillieux laPape (mandataire: Tekhnê Architectes),école conçue selon une démarche HQE®.Dans la catégorie “collectivités locales etservices de l'Etat”, l’aménagement du projet urbain Lyon Confluence décrochele prix (ses bâtiments respectent leRéférentiel Habitat Durable du Grand Lyonet les modes de déplacements doux ontété privilégiés).

Le Grand Lyon encourage àla performance...

Depuis 2005, le Grand Lyon incite lesconstructeurs de logements sociaux àbâtir des logements très performantsénergétiquement.

Cette mesure s’appuie sur le “référentielhabitat durable”, élaboré en grande par-tie par l’ALE pour le compte du GrandLyon, et qui a permis à déjà plus de 3600logements, construits ou en cours deconstruction depuis 2005 , d’afficher unniveau de performance inférieur à 80 kWh/m².an pour le chauffage et l’eauchaude .

Toutefois, l’impactsur les coûts deconstruction del’application duréférentiel par lesbailleurs de loge-ment social entraî-

ne pour eux un sur-investissement moyen de 6% pour leniveau performant du référentiel, et de11% pour le niveau très performant.

Afin d’inciter au respect de ses objectifsenvironnementaux, le Grand Lyon adonc mis en place depuis fin 2007 (déli-bération n°2007-4328) deux formes d'aides aux bailleurs:

- attribution d'une aide financière de305 €/m² si le référentiel est appliqué,( contre les 210 €/m² attribués pour leslogements en prêt locatif à usagesocial et prêt locatif aidé d’insertion(PLUS-PLAI), soit une aide majoréede 95 €/m² .

- autorisation à majorer de 17% ou 18%les loyers des opérations respectant leréférentiel sans que cela ne pénaliseles locataires du parc social, puisquepour un logement de 65 m², le total duloyer + charges leur fait économiser de96 € à 340 € par an environ suivant leniveau de performance de la construc-tion (Consommations de chauffage etd'eau chaude inférieures à 80 ou à 50 kWh/m².an).

Enfin, en complément de ces deux aidesliées au référentiel Grand Lyon, lesbailleurs peuvent bénéficier d'une aidecomplémentaire du Conseil RégionalRhône-Alpes et de l'ADEME sous formede subventions couvrant jusqu'à 40%des surinvestissements restants.

>> + d’infos sur www.ale-lyon rubrique “nos références”

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Le Plan régional adopté en avril 2005 a permis de progresser sur tous les fronts.Avec l'aide de la Région, pas moins de 15 000 foyers rhônalpins se sont engagés sur lavoie des énergies renouvelables. Les logements sociaux ne sont évidemment pasoubliés. La Région a même décidé d'intensifier son action à leur égard, en contribuant àla formation des bailleurs et aux investissements nécessaires à l'aménagement des habi-tations.

Les particuliers ne sont d'ailleurs pas les seulsà bénéficier du soutien régional. Sur les 21millions d'euros investis chaque année, 9 vontaux logements individuels, 8 aux équipementscollectifs et 4 aux entreprises.Et, si le solaire et le bois se taillent la part dulion, l'éolien est bel et bien présent : fin 2006,le parc rhônalpin représentait une puissancede 80 MW, ce qui le place au 6e rang national.D'ici 2010, la région pourrait accueillir entre300 et 400 éoliennes.

>> + d’infos sur : www.rhonealpes.fr

Énergies renouvelables : Rhône-Alpes en leader

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>> Parole aux membres de l’ALE

Le Grand Lyon a lancéofficiellement en juilletdernier son BilanCarbone, avec la réuni-on du 1er comité tech-nique, afin de connaîtreprécisément les émis-

sions de gaz à effet de serre de ses activi-tés et de ses délégataires de service (trai-tement des eaux, des déchets...), et detrouver des pistes de réduction de celles-ci.

Menée par le bureau d’étude “MosaiqueEnvironnement”, cette étude commencepar la collecte des données et sur une pre-mière étape de sensibilisation du person-nel de la communauté urbaine.

L’heure du bilan... carbonea sonné pour la commu-nauté urbaine de Lyon

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L’équipe climat du Grand Lyon s’est ren-forcée depuis peu avec l’arrivée d’unenouvelle chargée de mission, IrèneANGLARET, sur la mise en oeuvre despartenariats du Plan Climat Territorial.

Elle aura vocation à entrainer dans unedémarche collective de mobilisation lesprincipaux partenaires du Grand Lyon.

Dans cette optique, l'ALE lui remettra unecontribution qui synthétise des exemplesde collectivités engagées dans de tellesdémarches partenariales, leurs chartes cli-mat associées et des pistes pour un guided'actions.

Vers une mobilisation clima-tique des acteurs de l'agglo-mération

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Michèle VULLIEN

Maire de DardillyVice-Présidente du Grand Lyonchargée de la coordination dupôle politique des déplacementset de la mobilité.

“Depuis 2007, la commune de Dardilly a mis enplace différentes aides en direction de ses habi-tants afin de les inciter à équiper leur résidence eninstallations économes en énergie (300 € pour l’ins-tallation d’un chauffe eau solaire individuel ; 700 €pour une centrale solaire photovoltaïque ; 1000 €pour l’installation d’un système solaire combinéindividuel ; 1000 € pour l’installation d’une chaudiè-re individuelle automatique au bois).La commune de Dardilly entend, par ce type d'actions, sensibiliser sa population aux probléma-tiques liées au développement des énergies prop-res et non polluantes.Depuis le début de l’année 2008, une dizaine delogements a bénéficié de ce programme qui repré-sente pour la collectivité une dépense annuelled’environ 18 000 €.Toutefois pour être éligibles, ces installations doi-vent être réalisées par une entreprise labélisée etrespecter de nombreuses références, informationsque l’on peut trouver auprès des conseillers éner-gie de l’ALE, l’Espace Info Energie de l’aggloméra-tion, a disposition de tous les habitants du GrandLyon désireux d’obtenir des informations neutres etobjectives sur les questions liées à la maîtrise del’énergie, aux énergies renouvelables et à la quali-té environnementale des bâtiments.”

Marie-Claude BRONKHORST

Attachée à la Délégation RégionaleGDF-SUEZ

“Engagé résolument dans une démarche deconsommation énergétique responsable etdurable, le nouveau groupe GDF-SUEZ sou-tient activement les actions de l'ALE et de sesconseillers, notamment en matière de rénova-tion des logements existants.

Par rapport à cet objectif, les solutions permet-tant d'atteindre un bon niveau de performancethermique du bâti ainsi que des consomma-tions d'énergie maîtrisées sont des élémentsdéterminants afin de satisfaire aux exigencesenvironnementales des porteurs de projets.

Aujourd'hui, avec ses nouvelles offres deconfort "Gaz de France Dolce Vita" proposéesaux particuliers, GDF-SUEZ valorise les systè-mes et les équipements ayant recours à dessources d'énergie non polluantes : énergiesolaire, électricité 100% verte, ou encore lacompensation carbone des émissions de gaz àeffet de serre préconise la réalisation de diagnostics thermiques complets.

Ce sont autant de solutions innovantes qui valo-risent le bâti, dynamisent l'activité du groupe,pérennisent les métiers liés au conseil en maî-trise de l'énergie, et satisfont durablement tousles maîtres d'ouvrage.”

Dominique CHERBLANC

Directeur du Développementà la Direction CommercialeEntreprises et CollectivitésLocales - EDF Rhône-AlpesAuvergne

“EDF est engagé dans le respect de l'environne-ment et agit pour préserver les ressources naturel-les et économiser l'énergie afin de limiter l'impact deson utilisation sur le climat.

Pour les particuliers qui s'interrogent sur la manièrede rendre leur logement plus confortable et écono-me en énergie, nos conseillers spécialisés “EDFBleu Ciel” apportent les premières réponses etproposent des conseils sur l'utilisation rationnellede toutes les énergies, et une mise en relation avecles professionnels partenaires (électriciens, plom-biers, professionnels de l'isolation et des ouvrants)engagés à respecter nos critères de qualité.EDF accompagne également les projets de réno-vation du logement de l'habitat avec la possibilité debénéficier d'une étude avec un conseiller, qui à lasuite d’un diagnostic sur site priorise les meilleuressolutions de rénovation pour aboutir à l'optimumtechnico-économique en prenant en compte lebudget du client et en hiérarchisant les travauxselon leur rentabilité.EDF et l'ALE de l’agglomération lyonnaise doivents'enrichir mutuellement de partage d'expérienceset d'analyses sur les nouvelles applications visant àproduire des économies d'énergie et développerl'usage des énergies renouvelables sur le territoiredu Grand Lyon”.

Eric MOIROUX

BTP RhôneReprésentant de la Fédérationau sein de l’ALE

“Les professionnels se forment désormais à ladémarche globale de rénovation énergétique caril faut d'abord réaliser un diagnostic thermique etbien souvent intervenir sur l’isolation, avant d’agirsur le chauffage - chaudière à condensation,pompe à chaleur, éventuel apport solaire. Faire l’inverse serait un non-sens.En d'autres termes, la rénovation énergétiquenécessite une réponse globale…

Reste qu'un chauffagiste (ou un électricien, etc.)est rarement un spécialiste de l'isolation et inver-sement. Pour pallier cette difficulté, la professiondéploie FEEBat (Formation aux Economiesd'Energie des entreprises et artisans du Bâtiment),un vaste plan de formation par étapes destiné àdévelopper les connaissances énergétiquestransversales.

En plus, dans le cadre de cette formation, BTPRhône fournit OREBAT (Outil de RénovationEnergétique des BATiments), un logiciel qui permet non seulement d'établir un diagnosticmais aussi des préconisations concernant lechoix de l'ensemble des travaux à réaliser, etdonc de formuler une offre globale énergétique-ment pertinente !”

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La Darnaise à Vénissieux OPAC du Grand Lyon

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C’est dans le quartier historique des pentes de laCroix-Rousse à Lyon que Monsieur G. et sa com-pagne ont entrepris la rénovation performante deleur appartement de type “Canut” situé dans unimmeuble de 1830.Au départ constitué de deux logements vétustessans sanitaires, non isolés, équipés de simplesvitrages et d’un poêle à gaz, l’appartement d’unesuperficie de 70 m² a fait l’objet d’une réfectiontotale (électricité, plomberie, menuiseries, sols...)pour un montant de 45 000 € dont la moitié aporté sur le poste “énergie” (fenêtres, isolationdes murs, ventilation, chauffage...).

Désormais, l’appartement est équipé :

- de fenêtres triples vitrages avec menuiseries enbois (le bois est obligatoire dans le quartier),

- d’une isolation intérieure de 14 cm de panneauxde laine de chanvre,

- d’une ventilation mécanique controlée (VMC)hygro B, c'est à dire dont le débit des entrées etsorties d'air varie selon le taux d'humidité

- d’un poêle à granulés de bois de 8 kW + un sèche-serviette électrique d’appoint dans la salle de bain,

- d’un cumulus électrique.

Quant au choix du fournisseur d’électricité,Monsieur G. a opté pour un abonnement auprèsde “Enercoop” afin de consommer un courant100% énergies renouvelables et dont une partiedes bénéfices finance de nouvelles installations.

Pour financer les travaux, Monsieur G. compte surun crédit d’impôt (entre 7 et 8000 €), et a fait appelà un “prêt économie d’énergie” auprès de sabanque (8000 € avec taux bonifié) ainsi qu’au prêt“Pass Travaux” (prêt d’environ 8000 € financé parle “1% logement”).

En terme de résultats, hormis un confort accru (uti-lisation de matériaux sains pour une meilleure qua-lité de l’air intérieur), le couple vise le label“Effinergie Rénovation” (entre 50 et 80 kWh/m².anen énergie primaire), ce qui correspond à la classeB en énergie et à la classe Aen émissions de CO2.

En conclusion, comme le dit Monsieur G.,“quand on rénove son logement, il ne faut pasfaire les choses à moitié : quitte à refaire lesenduits et peintures, nous avons choisi d'isolerfortement les murs, ce qui aurait été difficile plustard à cause des canalisations et des circuitsélectriques. Nous avons fait nous-même unepartie des travaux pour investir dans des pro-duits très performants. Non seulement notrelogement consomme très peu mais 100% de l’é-nergie est d’origine renouvelable. Nous sommesconfiants sur la facture d'énergie, et sur la valeuraccrue de l'appartement en cas de revente. Deplus, avec un logement en centre ville, nouspouvons nous passer de voiture, et nos émis-sions de CO2 sont donc environ un tiers infé-rieures à la moyenne francaise...”.

Un appartement économe sur les pentes de la Croix-Rousse

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ALE - INFOSALE - INFOSle concentré d’énergies de l’agglomération lyonnaise

N°23

D a n s c e n u m é r o

Info Energie...- Le Grand Lyon encourage à la performance...- L’heure du bilan... carbone a sonné pour le Grand Lyon- Vers une mobiilisation climatique des acteurs de l’agglomération - Energies renouvelables : Rhône-Alpes en leader- Les prix de l’énergie en Rhône-Alpes

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DU CÔTÉ DE L’ALE

et des autres membres de l’ALE : ABC HLM, BTP Rhône, Conseil Régional Rhône-Alpes, Conseil Général du Rhône, DALKIA, EDF Rhône-Alpes, GDF Rhône-Alpes,HESPUL, INSA, PACT du Rhône, Rhônalpénergie-Environnement, SIGERLY, SYDER, SYTRAL, UDAF du Rhône, UNPI, Ville et Aménagement Durable, Ville de Lyon

Architecture et Bâtiments Basse Energie : laissez-vous conseiller !

L'ALE et le CAUE (Conseil d'Architecture d'Urbanisme et d'Environnement) du Rhône organisent despermanences communes afin d'accompagner les habitants du Grand Lyon, qui souhaitent construireou réhabiliter leur logement avec des performances environnementales et énergétiques ambitieusesvisant le niveau “Bâtiment Basse Consommation(*)” (soit la classe A de l'étiquette énergie). Un architecte conseiller du CAUE et un conseiller énergie de l’ALE sont à disposition de toutporteur de projet pour un conseil personnaliséd'environ 1h30.Ces permanences se tiennent chaque deuxièmelundi de chaque mois à compter du 8 septembre2008 dans les locaux de l'ALE - à venir le 13/10/08,le 10/11/2008 et le 8/12/2008.

Les personnes reçues y trouvent gratuitement desconseils neutres et objectifs sur : - l'implantation et l'orientation des constructions ou

extensions sur le terrain en fonction du site (cadrevégétal, environnement urbain, conditions climatiques et règles d'urbanisme, etc..),

- l'enveloppe et les systèmes techniques nécessaires pour atteindre la basse énergie enconstruction neuve et en réhabilitation,

- les aides mobilisables, les professionnels compétents, etc…

Si votre projet de logement correspond à ces critères respectueux de l’environnement, et que voussouhaitez en parler avec des professionnels indépendants, neutres et objectifs, contactez au choix

>> ALE : [email protected] ou 04 37 48 22 42>> CAUE : [email protected] ou 04 72 07 44 55

(*) Un Bâtiment Basse Consommation consomme environ deux fois moins d'énergie qu'un bâtiment neuf qui serait auniveau maximum autorisé par la réglementation en vigueur.

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du côté de l’ALE...- Architecture et bâtiment basse énergie : laissez-vous conseiller !- Vaulx-en-Velin, ville durable- Quand l’Environnement sort “en boîte”- Bienvenue à...- Agenda

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La lettre d’informations de l’Agence Locale de l’Energie Gratuit

Quand l’environnement sort en “boîte” !

Avec l’enviroBOITE, les professionnels du bâti-ment et de l’aménagement peuvent désormaisaccéder à des documents de tout ordre sur lesquestions de développement durable, de qualitéenvironnementale et d'urbanisme.

Outil informatique mis en place et co-géré parEnviroBAT-Méditerranée et VAD (Ville etAménagement Durable), et soutenu parl’ADEME et les régions PACA et Rhône-Alpes, ilfonctionne sur un principe coopératif de partagedes savoirs, des savoir-faire et des expériences.Animé par des professionnels, il concerne tousmaîtres d’ouvrages, concepteurs et réalisa-teurs désireux de consulter des contenusexpertisés et actualisés (synthèses de rencon-tres, guides méthodologiques, fiches tech-niques, études, rapports, outils et logiciels àtélécharger, listes d’adresses...) sur l’ensembledes thèmes relatifs à la construction et auxaménagements durables :- urbanisme écologique- insertion dans le territoire- matériaux, ressources, nuisances- énergie, eau et déchets- santé et confort- économie du bâtiment, évaluation.

L’accès à cette mine d’information est condi-tionné par un système d’adhésion payante ettoute demande d’adhésion doit être agréée parle Conseil d’Administration de l’association.

Toutefois, dans le cadre d’une convention departenariat avec VAD, l’ALE fait désormais pro-fiter les utilisateurs de son centre de ressourcesà un accès démonstratif (consultation unique-ment) à l’enviroBOITE.Pour en profiter gratuitement, rendez-vous dansnos locaux...

>> + d’infos : www.ville-amenagement-durable.org

LL’ancien, c’est l’avenir !’ancien, c’est l’avenir !Ou comment rendre économe en énergieOu comment rendre économe en énergie

un logement existun logement existant ?ant ?

Page 4Page 4AGENDAAGENDA

>> 1ères rencontres interrégionales Effinergie3 octobre à Orléans (Conseil Régional du Centre)journée axée sur les opérations de logements neufs>> infos : [email protected], 04 99 64 32 73

>> Visite d’une centrale photovoltaïqueCourant Octobre 2008Sur le bâtiment du siège du Grand Lyon>> infos et inscription : [email protected]

>> Salon Tendances Maison10 au 19 octobre 2008à Eurexpo Lyon>> infos sur www.tendancesmaison.com

>> Visite d’une maison basse énergie25 octobre 2008 à Cublize (69) programme régional “100 maisons basse énergie”>> infos et inscriptions sur www.infoenergie69.org

>> Atelier technique de l’ALEcourant 4ème trimestre 2008“Le financement des opérations énergies renouvelables”>> infos et inscriptions à [email protected]

>> Salon Aqualie18 au 21 novembre 2008- solutions et innovations adaptées aux espaces aquatiques- conférence internationale du programme européenSolpool coordonné par l’ALE>> infos sur www.aqualie.com/AQUALIE2008/

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Bienvenue à

Louis-Marie BLIN

Nouveau Directeur de l’ALE, ilremplace Franck MABILON.Précedement Délégué général duComité Français de l'Isolation, il a

développé des relations partenaria-les avec les industriels de l'isolation, des producteurset distributeurs d'énergie, les pouvoirs publics etl'ADEME. Il a notamment organisé pour le compte duministère du Logement, les campagnes régionalesd'information sur les réglementations thermiques etacoustiques.

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Vaulx-en-Velin, ville durable

Dans le cadre de son “Grand Projet deVille”, et de la mise en oeuvre de sonAgenda 21, la Ville de Vaulx-en-Velinabordera le thème de la maîtrise del’énergie dans l’habitat avec l’opération“consommer mieux, dépenser moins !”,du 1er au 23 octobre 2008. Cettedémarche d’information et de sensiblisation se feraentre autres avec l’ALE, qui interviendra le 16/10 lorsd’un débat après la projection du film “Une vérité quidérange”, et qui installera son exposition “la maisonéconome” à la MJC de la commune.

>> tout le programme sur : www.ville-vaulx-en-velin.fr (rubrique agenda)

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avec le soutien de :

Info formations- Le CAUE a mis en place les programmes2008/2008 de journées d’études pour les élusdes collectivités sur “la responsabilité des élus etles enjeux de l’aménagement durable” et de for-mations techniques pour les architectes sur “l’amélioration thermique du patrimoine ancien”.

>> + d’infos : www.caue.fr

- Les inscriptions à la formation longueHQE® 2008/2008, donnée par l’EcoleNationale Supérieure d’Architecture deLyon en partenariat avec l’ALE sont ouvertesdès fin septembre 2008 .>> + d’infos : www.lyon.archi.fr/formations_continues.html

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Lundi 8 septembre à l’ALE : un particulier (à droite) expose sonprojet à l’architecte (au centre) et à la conseillère en énergie.