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© Michèle Morin
AIDER LE PARKINSONIEN,
AU-DELÀ DU TRAITEMENT
DE LA RIGIDITÉ
ET DES TREMBLEMENTS
Dre Michèle MorinInterniste gériatre, Hôtel-Dieu de Montmagny
Professeure adjointe de clinique, Université Laval
Journée de formation annuelle en maladies chroniques
Vendredi, 17 juin 2016
© Michèle Morin
Conflits d’intérêt
2
Aucun !
© Michèle Morin
Objectifs de la formation
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À la suite de cette présentation, le
participant sera apte à:
Identifier les signes et symptômes de la
maladie de Parkinson;
Discuter de l’évolution habituelle de la
maladie, en particulier chez le sujet âgé;
Résumer la prise en charge optimale des
manifestations non motrices de la maladie.
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Maladie de Parkinson
Généralités
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© Michèle Morin
La maladie de Parkinson
Une maladie incurable…
Une maladie de cause encore inconnue
Rôle de la génétique ?
Contribution environnementale ?
Virus, toxine, etc.
Une maladie de la substance noire du
cerveau
Baisse de la dopamine cérébrale
Déséquilibre avec les autres
neurotransmetteurs dont l’acétylcholine
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© Michèle Morin
La maladie de Parkinson
En fréquence, 2ème maladie neurodégénérative
après la maladie d’Alzheimer
6.3 millions de parkinsoniens dans le monde…
1 million aux États-Unis
100 000 au Canada
25 000 au Québec
Deux pics d’incidence: touche 1% des ≥ 65 ans
et 2% des ≥ 70 ans
2ème cause de handicap moteur neurologique
chez l’ainé après les AVC
6
3 : 2
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La maladie de Parkinson
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Triade classique Rigidité Bradykinésie → akinésie Tremblements de repos
S’y ajoutent éventuellement Instabilité posturale → chutes Dysautonomies: hypotension orthostatique,
gastroparésie, constipation, etc. Manifestations neuropsychiatriques: troubles du
sommeil, trouble de l’humeur, atteinte cognitive, symptômes psychotiques
Dysphagie DOULEUR
http://www.cen-neurologie.fr/1er-
cycle/propedeutique/analytique/parkinsonien/index.phtml
En moyenne, 7
symptômes non
moteurs après 10
ans d’évolution
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La maladie de Parkinson
Diagnostic clinique
Histoire minutieuse
Examen neurologique
complet
Réponse au traitement
antiparkinsonien
Aucun test sanguin ni
examen radiologique
S’ils sont prescrits, ils le
sont pour le diagnostic
différentiel
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La maladie de Parkinson
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Vaste arsenal thérapeutique… Agents dopaminergiques
Les précurseurs de la dopamine = Levodopa/Carbidopa (Sinemet®), Levodopa/Benserazide (Prolopa®)
Les agonistes dopaminergiques = Pramipexole(Mirapex®), Ropinirole (Requip®), Bromocritpine(Parlodel®)
Les inhibiteurs de la catécholamine-O-méthyl-tranférase (COMT) = Entacapone (Comtan®), Carbidopa/levodopa/Entacapone (Stalevo®)
Les inhibiteurs sélectifs de la monoamine-oxydase B = Sélégiline (Eldepryl®), Rasagiline(Azilect®)
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La maladie de Parkinson
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Vaste arsenal thérapeutique…
Antagoniste récepteur NMDA / glutamate = Amantadine (Symmetrel®)
Agents anticholinergiques = Trihexiphenidyl(Artane®), Benztropine (Cogentin®), Procyclidine (Kémadrin®)
La neurostimulation et la chirurgie…
La médecine « regénérative »…
Évidemment, tout le non-pharmacologique: physio (exercices), ergo (aides), nutrition, etc.
Rarement
> 70 ans…
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La maladie de Parkinson
Principes de base de la pharmacothérapie Toujours en appoint aux approches non
pharmacologiques: exercice, nutrition, etc.
« Start low, go slow… but start ! »
Un à la fois, choix individualisé
« Get it on time ! »
Au réveil plutôt qu’au déjeuner
30-45 minutes avant les repas
Bien documenter la réponse
« Journal du mouvement »
Effets secondaires
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Maladie de Parkinson
Signes et symptômes
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© Michèle Morin
La maladie de Parkinson
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La bradykinésie = pauvreté et lenteur des mouvements jusqu’à être totalement akinétique Symptôme le moins « latéralisé » Difficulté à se lever d’une chaise, hypomimie
(faciès inexpressif, figé) Faciès « reptilien » → Paralysie
supranucléaire progressive
Génère donc diverses incapacités fonctionnelles et, tôt ou tard, des handicaps Incidence sur l’intégrité et la sécurité de la
personne…
Réponse à la dopamine +…
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La maladie de Parkinson
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La rigidité = hypertonie, habituellement non douloureuse, en « tuyau de poêle », avec ou sans roue dentée Unilatérale → bilatérale Appendiculaire, MS et MI
Prédominance des fléchisseurs sur les extenseurs → attitude en triple flexion → festination → chutes → grabatisation (stade 5/5 de Yahr)
Contribue à plusieurs des autres manifestations de la maladie dont la dysarthrie (± palilalie), la dysphonie, la micrographie (écriture en queue de rat)
Réponse à la dopamine +…
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La maladie de Parkinson
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La rigidité = hypertonie, habituellement non douloureuse, en « tuyau de poêle », avec ou sans roue dentée Si prédomine au tronc → Paralysie
supranucléaire progressive ou Maladie de Steele Richardson Olszewski Taupathie (grand chapitre des démences fronto-
temporales) Importante rigidité axiale projetant le tronc vers
l'arrière Touchant aussi les mouvements oculaires avec
paralysie du regard VERTICAL
Pas de traitement…
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La maladie de Parkinson
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Le tremblement = oscillation d’un membre ou d’une partie autour d’un axe, résultant de la contraction rythmiques des muscles agonistes / antagonistes innervés de façon réciproque De repos: relâchement musculaire complet
D’action:
De posture: maintien position antigravitaire
Cinétique: durant une activité volontaire
D’intention: crescendo en approchant de la cible
Autres: tâche spécifique, isométrique
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Tremblement de repos
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« Prototype » = Maladie de Parkinson idiopathique Repos (relâchement musculaire) >>> action
(disparait dès que tension musculaire) Fréquence faible (3-5 hertz), amplitude
modérée, « émiettement » des doigts, pronation/supination du poignet
Unilatéral → bilatéral, mais l’asymétrie tend à persister
Membres supérieurs > inférieurs, parfois langue, lèvres, menton mais épargne le cou (donc PAS de tremblement de la tête)
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Tremblement de repos
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« Prototype » = Maladie de Parkinson idiopathique « Démasqué » à la marche ou si soumis à un
stress mental, non soulagé par l’alcool Signes accompagnateurs (forme tremblante
plus rare chez l’ainé…) Bradykinésie, rigidité, instabilité posturale, glabellaire
positif
Traitement = si handicapants = Anticholinergiques (attention chez le vieillard !)… L-Dopa peut même paradoxalement les ↑…
Autres syndromes parkinsoniens = peu/pas de tremblements
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Tremblement postural
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Tremblement physiologique Tout le monde tremble ! Exacerbation possible dans diverses
circonstances: Physiologiques: caféine, sevrage alcool, prise de
certains médicaments (β2 agonistes, lithium, ISRS, valproate, hormones thyroïdiennes, stéroïdes), anxiété, fatigue
Pathologiques: hyperthyroïdie, hypoglycémie, phéochromocytome, etc.
Faible amplitude et haute fréquence (le plus rapide !), « fin », distal, membres et voix mais PAS la tête
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Tremblement postural
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« Prototype » = tremblement essentiel, idiopathique, familial, « bénin », sénile Postural > cinétique >>> repos 4-12 Hertz, faible amplitude, flexion/extension
distalement Bilatéral, symétrique Prédomine aux mains mais touche la tête dans
35-40% des cas et la voix dans 10-20 %; épargne le menton (?)
Début insidieux (souvent vers 35-45 ans), évolution sur plusieurs années (> 5 ans)
ABSENCE de signes neurologiques associés Histoire familiale + (> 50% - autosomal
dominant)
~ 5-10 % des ≥ 65 ans
http://www.cen-
neurologie.fr/1er-
cycle/propedeutiqu
e/analytique/mouve
ments/index.phtml
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Tremblement postural
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Prototype = tremblement essentiel, idiopathique, familial, « bénin », sénile Soulagement par l’alcool, aggravé par
stress/émotions ou la fatigue
Traitement
Éducation, rassurance, habitudes de vie
Bétabloqueurs = si TA et pouls le permettent… Propranolol 60 → 320 mg/jr
Métoprolol
Nadolol
Primidone 50 → 250 mg HS
Chirurgical lorsque réfractaire et invalidant +++
PRN ?
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La maladie de Parkinson
Maladie de parkinson
Tremblement de repos
Tremblement de la tête
peu commun
Asymétrie
Peu d’effet avec l’alcool
Micrographie
Pas d’amélioration à la
marche
Histoire familiale rare
Rigidité et bradykinésie +
Tremblement essentiel
Tremblement d’action
Tête et voix peuvent être
affectées
Relativement symétrique
Amélioration avec de
petites quantités d’alcool
Écriture large et hachurée
Amélioration à la marche
Souvent histoire familiale
Examen neurologique
normal
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Tremblement d’action (intentionnel)
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Pour les puristes, incoordination motrice >
tremblement (moins le caractère
rythmique, périodique, des autres
formes…)
D’action, intention >>> postural >> repos
Haute amplitude et basse fréquence (3-5
hertz), proximal >> distal
Bilatéralité et symétrie selon l’étiologie
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Tremblement d’action (intentionnel)
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« Prototype » = origine cérébelleuse Signes accompagnateurs
Dysmétrie, adiadococinésie, hypotonie, ataxie, dysarthrie
Étiologie souvent lésionnelle chez l’aîné
Vasculaire (début soudain)
Tumoral (incluant les métastases)
Traumatique, SEP
Toxique (alcool…)
Traitement plutôt décevant…
Pharmacorésistant… → Adaptations
Principal diagnostic
différentiel =
tremblement rubral
de Holmes
http://www.cen-
neurologie.fr/1er-
cycle/propedeutiq
ue/analytique/mo
uvements/index.p
html
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La maladie de Parkinson
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L’instabilité posturale → chutes Conséquence du syndrome akinétorigide Facile à mettre en évidence = incapable de
se retourner à la marche (180º) Stades de Yahr = ≥ 3/5 Traitement = non pharmacologique =
éducation, surveillance, adaptations (marchette standard > roulettes, fauteuil de marche), aide… Défi d’équipe !
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La maladie de Parkinson Principaux diagnostic différentiel de la maladie de
parkinson idiopathique: Âge !!! (?)
Arthrite/arthrose
Anémie, troubles de la thyroïde
Hydrocéphalie à pression normale, tumeur cérébrale
Dépression
Tremblement essentiel
Parkinsonisme vasculaire, médicamenteux, toxique, post-
encéphalitique, post-anoxique, pugilistique, maladie de
Wilson, etc.
Syndromes parkinsoniens autres:
Corps de Lewy, PSP (« Steele Richardson-Olszewski»),
Atrophie multisystème (MSA ou « Shy Drager »)
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La maladie de Parkinson
Parkinsonisme médicamenteux
Le diagnostic différentiel le plus fréquent dans la
population âgée
Typiquement
Plus symétrique
Souvent autre anomalie du mouvement associée
Réversibilité à l'arrêt de l'agent offensant ?
Non prévenu par les anticholinergiques !
« Parkinson plus »
Plus symétriques ou plus axiaux
Anomalies neurologiques précoces
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Maladie de Parkinson évoluée
Manifestations motrices
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La maladie de Parkinson évoluée
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Les fluctuations motrices
Les « OFF » ou akinésies de fin de dose
Avec le temps, durée du soulagement obtenu
avec chaque dose raccourcit
« Imprévisibles » et très inconfortables
Symptômes moteurs et non moteurs:
« Coup » de grande fatigue
Anxiété, perturbation de l’humeur
Agitation (acathisie: besoin de bouger)
« Idées embrouillées »
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La maladie de Parkinson évoluée
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Les fluctuations motrices
Les « OFF » ou akinésies de fin de dose:
traitement
Fractionnement de la dose de L-DOPA (réduire
les intervalles)
Introduction des « longues actions »
Ajout d’un ICOMT ou d’un IMAO
Ajout d’un agoniste dopaminergique
Timbre de Rogitine (Neupro®)
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La maladie de Parkinson évoluée
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Les fluctuations motrices
Le « FREEZING » ou phénomène du
commutateur
Sensation subite d’avoir les pieds collés au
plancher, de ne plus pouvoir marcher, avancer,
se lever d’un fauteuil, franchir un cadre de porte,
entrer dans un ascenseur, « arriver au bout d’un
corridor »
Inutile alors de tirer ou pousser !!!
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La maladie de Parkinson évoluée
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Les fluctuations motrices
Le « FREEZING » ou phénomène du
commutateur: traitement
Souvent non pharmacologique: éducation et
« trucs »
S’arrêter et prendre de grandes respirations
Compter de façon rythmée en se balançant de
gauche à droite ou d’avant en arrière
Chanter un air rythmé
Visualiser un objet à enjamber pour repartir en
levant la jambe haut (« marques » sur le plancher)
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La maladie de Parkinson évoluée
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Les fluctuations motrices
Les « ON » ou pics de dépassement de dose
Mouvements involontaires et incontrôlables,
souvent choréiformes, douloureux pour certains,
apparaissant après plusieurs années de
traitement avec la L-Dopa
Peuvent affecter le visage, la langue, le tronc et
les membres
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La maladie de Parkinson évoluée
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Les fluctuations motrices Les « ON » ou pics de dépassement de dose:
traitement
Prendre en mangeant (absorption ↓ par protéines) !
Réduire les doses
Privilégier les longues actions (Sinemet CR®)
Adjoindre les autres molécules
Si échec, devient indication pour Timbre de Rogitine (Neupro®)…
Gel de Levodopa/Carbidopa (Duodopa®)…
Stimulation cérébrale profonde (DBS) …
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Maladie de Parkinson évoluée
Manifestations non motrices
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La maladie de Parkinson évoluée
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Les dysautonomies = gastroparésie, constipation opiniâtre, rétention urinaire, dermatite séborrhéique et hypotension orthostatique Hypotension orthostatique
Conséquence de la maladie ou effet indésirable médicamenteux…
Contribue évidemment au risque de chute
Peut même mener à des syncopes en position assise…
Si précoce ou prédominante sur les stigmates extrapyramidaux → Maladie de Shy Drager
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La maladie de Parkinson évoluée
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Hypotension orthostatique: traitement Pas de réponse à la dopamine !!! → (Dompéridone
(Motilium®) 30 minutes avant sa prise Éducation et conseils d’usage Optimiser l’hydratation, libéraliser la salière ! Garder la tête de lit surélevée (30-45º) Élever les membres inférieurs au fauteuil Bas compressifs si absence de contre-indication
(insuffisance artérielle, sténose aortique avec aire < 1 cm2, Fej ♥ < 35%)
Approche pharmacologique: Cesser si possible toute médication à propriétés
hypotensives… Sympathicomimétiques, AINS, minéralcorticoïdes
Fludrocortisone (Florinef®), Midodrine (Amatine®)
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La maladie de Parkinson évoluée
Manifestations digestives
Hypersalivation
Reliée davantage à la « mécanique » de la
maladie (↓ déglutition de la salive + défaut de
fermeture de la bouche) qu’à une hyper-
production de salive
Gastroparésie
Diminution de la contractilité et du péristaltisme
Constipation
Souvent multifactorielle
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La maladie de Parkinson évoluée
Manifestations digestives: traitement
Hypersalivation
Ipatropium (Atrovent®)
Gastroparésie
Mesures non-pharmacologiques
antigravitaires
Dompéridone (Motilium®)
Constipation
Mesures non-pharmacologiques
Stimulants du péristaltisme > émollients
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La maladie de Parkinson évoluée
Manifestations urologiques
Incontinence urinaire indue ou fonctionnelle
Conséquence de la perte de mobilité, de
dextérité, etc.
Incontinence urinaire de type vessie non
inhibée
Urgenturie reliée à l’atteinte centrale
Incontinence urinaire de type regorgement
Manifestation dysautonomique
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La maladie de Parkinson évoluée
Manifestations urologiques: traitement
Éducation et approches non pharmacologiques
Incontinence urinaire indue ou fonctionnelle
Horaire mictionnel, adaptations et aides techniques
Incontinence urinaire de type vessie non
inhibée
Médication « urosélective » → anticholinergiques…
Incontinence urinaire de type regorgement
Antagoniste alpha-adrénergique → HTO…
Tamsulosin (Flomax®)
Béthanecol (Urécholine®)
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La maladie de Parkinson évoluée
Quelques autres phénomènes
Altération de la thermorégulation
Sudations profuses en périodes « off »
Dermatite séborrhéique
Hypo-osmie / anosmie
Fatigue: antédate souvent le diagnostic,
invalidante ++, moins d'endurance et temps de
récupération plus long même si sommeil ok
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La maladie de Parkinson évoluée
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Manifestations neuropsychiatriques Troubles du sommeil
Insomnie, cauchemars, rêves vivides = effets indésirables fréquents de la dopamine ↓ Antiparkinsoniens vs ajout Benzodiazépines…
Parasomnie = trouble comportemental du sommeil REM (RSBD) Prévalence 29.6% Symptôme pré-moteur, ad 65% évoluent vers
maladie de parkinson ou MSA ou DCL en 10 ans Éducation, mesures « environnementales » /
sécurité Traitement = Clonazépam (Rivotril®), Mélatonine®,
Pramipexole (Mirapex®) …
© Michèle Morin
La maldie de Parkinson évoluée
Manifestations neuropsychiatriques Trouble de l’humeur
Dépression majeure ponctue la maladie dans 30-40% des
cas (surtout en début de maladie)
Défi = la distinguer de la simple akinésie ou de l’apathie…
On peut aussi être triste sans être déprimé…
Souvent, des symptômes anxieux sont intriqués
Réponse + aux antidépresseurs mais PAS à la dopamine
Risques théoriques (?) avec les ISRS d’aggraver les
manifestations motrices extrapyramidales
Premiers choix – Venlafaxine (Effexor®) (« dual effect »),
Butropion (Wellbutrin®), Mirtazapine (Réméron®) et
Duloxétine (Cymbalta®)
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La maladie de Parkinson évoluée
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Manifestations neuropsychiatriques Atteinte cognitive → démence (désordre
neurocognitif majeur) Survient après quelques années d’évolution chez
30-40% des parkinsoniens Si apparition ~ synchrone dans la même année →
Maladie à corps de Lewy
Classiquement de type sous-corticale (mémoire aidée par les indices, moins de désintégration aphaso-apraxo-agnosique, plus d’atteinte des fonctions exécutives, bradyphrénie ++)
À distinguer du délirium (médicamenteux…)
PAS de réponse à la dopamine, parfois réponse + à la Rivastigmine (Exelon®)
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La maladie de Parkinson évoluée
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Manifestations neuropsychiatriques Symptômes psychotiques (idées délirantes,
troubles perceptuels) Conséquences de la médication >>> maladie /
démence associée… Apparition précoce → Maladie à corps de Lewy Gestion difficile, un défi d’équipe…
Approche générale des SCPD → mesures non pharmacologiques d’abord
Selon urgence ou si échec → « moins pire » choix = Quétiapine (Séroquel®) Moins incisif donc aggravera moins les stigmates
parkinsoniens…
PAS de réponse à la dopamine, parfois réponse + à la Rivastigmine (Exelon®)
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La maladie de Parkinson évoluée
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Manifestations neuropsychiatriques Aussi beaucoup de TOC et de « Maladies
addictives » avec tendance abus et dépendances
Fréquence accrue du trouble de contrôle des pulsions (jeu pathologique, sexe, achats, comportements alimentaires) 14-17% alors que 0,25-3% population générale Facteurs de risque = homme, début précoce de
la maladie, traits impulsifs, Hx personnelle ou familiale de ROH, prise agoniste dopaminergique: Pramipexole (Mirapex®), Ropinirole (Requip®)
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La maladie de Parkinson évoluée
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Manifestations neuropsychiatriques Le délirium
MULTIFACTORIEL ! Importance d’établir la chronologie des faits !
Défi = fluctuations des manifestations motrices de la maladie elle-même !
Signe cardinal = l’atteinte des processus attentionnels
Divers outils dont le CAM Même approche que pour les autres étiologies
mais si contribution médicamenteuse, prévoir que sa résolution risquera d’être longue… Support +++ aux proches
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La maladie de Parkinson évoluée
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La dysphagie Apparaît après quelques années d’évolution
Conséquence de la rigidité et de l’hypokinésie, altère
potentiellement toutes les étapes de la déglutition
Habituellement, phase pharyngée d’abord, avec
difficultés aux liquides
Éventuellement, phase orale préparatoire touchée Stase des aliments en bouche, écoulement (« drooling »),
etc.
Ultimement, phase œsophagienne également
affectée Souvent dysarthrie et dysphonie associées
Aspiration SILENCIEUSE possible
Occasionne en fin de maladie à une totale APHAGIE
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La maladie de Parkinson évoluée
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La dysphagie = enjeu de la médication per os…
Place du tube nasogastrique ?
Duodopa ???
Timbre de Rotigotine (Neupro®) ?
Apomorphine sous-cutanée ???
Incapable de recevoir
sa médication
dopaminergique
Patient
dysphagique
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La maladie de Parkinson évoluée
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Et la douleur ???
« Un des symptômes non moteurs les plus
fréquents dans la maladie »…
Jusqu’à 50% des personnes quand on pose la
question…
Sièges divers mais souvent épaules et cou
Sous rapportée, sous diagnostiquée, sous
traitée
Origine multifactorielle dont la déplétion
dopaminergique (« en manque »…)
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La maladie de Parkinson évoluée
La dystonie Contraction musculaire soutenue, pouvant
entrainer des mouvements répétitifs de torsion ou des postures/positions anormales, parfois douloureuses
Souvent en fin de dose (ex.: au petit matin)
Peut toucher n’importe quel groupe musculaire mais plus souvent:
Membres inférieurs (ex.: orteils, pied)
Région cervicale et scapulaire (torticollis)
Paupières (blépharospasme)
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La maladie de Parkinson évoluée
La dystonie: traitement
Toxine botulinique
Traitement focal, bien toléré
Doit être répété tous les 3-4 mois
Effets secondaire possible: faiblesse
musculaire
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La maladie de Parkinson évoluée
Maladie chronique qui commande d’adopter d’emblée une approche « palliative » de soins
Défis de la transition vers les soins de fin de vie Événements sentinelles:
Grandes fluctuations motrices
Hypotension orthostatique sévère
Chute avec fracture (hanche)
Dysphagie, pneumonie(s) d’aspiration
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© Michèle Morin
La maladie de Parkinson évoluée
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Au-delà de la maladie, soigner la personne et
ses proches…
Considérer toutes les dimensions de la douleur
globale
Discuter précocement des directives anticipées
Lieu de la fin de vie, réanimation cardiorespiratoire,
intensité thérapeutique (alimentation artificielle,
ABTx, etc.), mandat et testament, etc.
Enjeu de la conduite automobile…
Gestion du risque de chute
Liberté/autonomie vs sécurité ?
Autopsie du cerveau et conseil génétique ???
© Michèle Morin
Conclusion
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La maladie de Parkinson est prévalente et son espérance de vie au diagnostic s’allonge avec la pharmacothérapie dont on dispose aujourd’hui.
Diverses manifestations « non neurologiques » y sont associées, le plus souvent après quelques années d’évolution dans les formes typiques de la maladie.
Tous les professionnels ont un rôle clé dans la gestion de cette maladie et dans l'accompagnement du patient et de ses proches à toutes les étapes de l'évolution de celle-ci.
© Michèle Morin
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Merci de votre respectueuse attention et
de votre dynamique participation !
Une image valant mille mots…
Un site intéressant:
Troubles du mouvement: http://www.cen-neurologie.fr/1er-
cycle/propedeutique/analytique/mouvements/index.phtml
Maladie de Parkinson http://www.cen-neurologie.fr/1er-
cycle/propedeutique/analytique/parkinsonien/index.phtml
© Michèle Morin
Bibliographie
58
Les troubles du mouvement Gordon W. Duncan, Alison J. Yarnall, Sarah Marrinan, David J.
Burn. New horizons in the pathogenesis, assessment and management of movement disorders. Age and Ageing 2013;42:2-10.
Précis pratique de gériatrie de Arcand et Hébert, 3ème édition (2007), chapitre 35.
Organisations Maladie de Parkinson Parkinson’s Disease Foundation: http://www.pdf.org
Société Parkinson du Canada: http://www.parkinson.ca
Société Parkinson du Québec: http://www.parkinsonquebec.ca
“Guide des symptômes non moteurs reliés à la maladie de
Parkinson”: http://www.parkinson.ca/atf/cf/%7Bd40c382a-398d-
4841-913a-a1491d9b901f%7D/BOOKLET_MARCH2012_FR.PDF
© Michèle Morin
Bibliographie
59
Maladie de Parkinson évoluée et soins palliatifs Campbell Colin W., Jones Edward JS., Merrills Jane. Palliative
and end-of-life care in advanced Parkinson’s disease and multiple sclerosis. Clinical Medicine 2010, Vol 10, No 3: 290-2.
Goy Elizabeth Ruth, Carter Julie, Ganzini Linda. Neurologic Disease at the End of Life: Caregiver Descriptions. Journal of Palliative Medicine 2008, Volume 11, Number 4, pp 548-554.
Kulisevskya J. et al. Advanced Parkinson’s disease: Clinical characteristics and treatment. Part II. Neurología. 2013;28(9):558-583.
Miyasaki Janis M. Palliative Care in Parkinson’s Disease. Curr
Neurol Neurosci Rep 2013;13:367.
Walker Richard William. Palliative care and end-of-life planning in
Parkinson’s disease. J Neural Transm 2013;120:635-638.
Wilcox Sarah K. Extending palliative care to patients with
Parkinson’s disease. British Journal of Hospital Medicine, January
2010, Vol 71, No 1.