Ah Bon ?! - No. 4

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?! Dossier Spécial No. 4 Le magazine de l'Institut franco-japonais à Yokohama 0ctobre 2011 Recettes de France Voyage à Hiraizumi Légendes & Contes

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Articles et essais sur le Japon et la France écrits par des Japonais. Écrit et réalisé à l'Institut franco-japonais de Yokohama.

Transcript of Ah Bon ?! - No. 4

ahbon

?!

Dossier Spécial

No. 4

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de

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co­jap

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Yoko

ham

a

0ctobre 2011

Recettes deFrance

Voyage àHiraizumi

Légendes&Contes

0604Différenceculturelle

entre ...

Sommaire

Les légumes dequartier

07Dossier Spécial« Contes et

Légendes duJapon »

10HôichiLe sans oreilles

0812Le Lièvre etla Tortue :nouvelle fable

14UrashimaTaro 16Kasa Jizô

www.yokohama­magazine.fr

facebook.com/ah.bon.japon

Octobre2011

La femmeneige

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0ctobre 2011

C'est avec un plaisir non dissimulé que nous sommes fiers de vous présenter le numéro 4de Ah Bon ?! C'est en effet le premier d'une, nous espérons, longue série de numéros quiverront également le jour sous un format papier, l'impression étant prise en charge parnotre nouveau sponsor gourmand : Choosee. Le nombre d'exemplaires sera cependantlimité à une centaine... avis aux collectionneurs. La bataille risque d'être rude dans lescouloirs de l'Institut à Yokohama pour s'en procurer un ! Merci à tous pour votre soutien,bonne lecture/étude et à très bientôt sur notre site et notre page Facebook !

Le comité de rédactionredaction@yokohama­magazine.fr

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081216

2018Issun ­Bôshi

Takeshi Motaï :Gauche, unvioloncelliste

Edito

&

22Voyage àHiraizumi

28Les femmesjaponaises

2630J'ai adoréKyoto !

Le langagedes signes

32Recettes deFrance 35Le nom

Culture (B1)

Octobre2011

A

Les baguettes

Le couteau etla fourchette

Diffrénce culturelleentre

À une époque immémorabledu Japon, tout le mondemangeait à la main. Dans lemonde occidental, il paraîtqu'on était carnivore, et del'autre côté de la terre, cen'était pas comme ça.

Malgré le fait que je ne soispas sûr de l'existence decouteaux et de fourchettes enbois, la découverte du métal a

dû accélérer la diffusion deces deux ustensiles en Europe.Ils sont pratiques pourmanger de la viande.

Au contraire, dans les paysqui ont été influencés par lebouddhisme, en principe, onne mangeait jamais de viande.Le poisson était l'ali­mentation principale commeprotéine animale pour les

gens. Pour manger dupoisson, les baguettes sontplus pratiques et plus facilesà utiliser que les ustensilesoccidentaux. Elles peuventcouper, «  grignoter  » etenlever les arrêtes.

Au Japon, il semble que lesbaguettes soient sacrées.Tous les membres de lafamille ont leurs baguettes et

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n'utilisent jamais celles desautres, tout comme le bol àriz.

Il y a une coutume au Japonqui est le fait d'enterrer sesbaguettes et son bol à rizquand quelqu'un de la familleest mort.

Bien sûr que tous les Japonaismangent de la viande main­

tenant et savent utiliser uncouteau et une fourchette,mais personne n'en a poursoi­même. Nous, Japonais,devons garder la culture desbaguettes pour toujours, etnous pouvons le faire, jecrois.*

Par Shigetoshi Maruyama

Shigetoshi Maruyama

Baguettes près de Asakusa Par Frédéric Lauray­Quantin

Les légumes de quartier,c’est bon !

La vente directe est une mé­thode par laquelle les agri­culteurs vendent leurs produitsdirectement aux consom­mateurs dans les magasins dequartier, les marchés régionauxou par correspondance.

Origine des magasins devente directe

On peut maintenant trouverpar­ci par­là des magasins devente directe que plusieursagriculteurs dirigent ensemble.On dit que l’origine de ce typede magasin était les stations derepos sur les routes principales,appelées «  Michi no Eki  », quiont commencé à augmenter àpartir des anneées 90. Lesagriculteurs de quartier ontcommencé à y apporter leursproduits, si bien que les stationssont devenues un endroit où lesconsommateurs peuvent acheterdes produits locaux et où lesproducteurs peuvent savoir lesréactions des clients. Le succèsde ce commerce a donné auxagriculteurs de chaque endroitl’occasion d’ouvrir un magasinspécialisé dans la vente directede produits agricoles.

Avantages

Le point fort de la vente directe,c’est que les fruits et légumessont frais, et donc bons, car ilssont récoltés à maturité lematin ou la veille de la vente. Enplus, ce sont en général desproduits de saison cultivés enplein air. Pour protéger le goût,les producteurs s’efforcent d’a­méliorer la fertilité des sols enutilisant positivement des en­grais organiques et en réduisantle taux des engrais chimiques auminimum. Ils utilisent peu depesticides de synthèse. Il est vraique leurs produits semblentplutôt chers par rapport auxproduits vendus dans lesmagasins de détail tels que lessupermarchés. Cependant, il fautinvestir une certaine somme

pour l’amélioration des sols oul'utilisation d'engrais organiqueset c’est très important de lesvendre à un prix raisonnablepour que les producteurs puis­sent continuellement maintenirleur bonne qualité. Une telletentative de vente est aussi trèssuggestive pour la renaissancede l’agriculture japonaise. Celapeut servir à l’activation decommunautés régionales, à laprotection de l’environnement,etc.

N’attribuez­vous pas le fait quevos enfants n’aiment pas leslégumes à leurs caprices ? Maissi vous pouviez leur faireconnaître la saveur des légumesde quartier... Ça vaut la peined’essayer !

Société (B2)

Par Nora ChralineNora Chraline

Octobre2011Octobre2011

« Si des fruits et légumes sont non seulement sains mais aussi vraiment frais et bons,on les achètera même s’ils sont un peu chers. On a beau dire, c’est le goût qui est le plusimportant.  » Répondant à une telle voix des consommateurs, la vente directe deproduits agricoles est de plus en plus populaire au Japon depuis une dizaine d’années.

*

Un gout exceptionnel, desproduits primés… CHOOSEE, lemeilleur du bio à proximitéd’Omotesando. Lesrestaurants trois étoiles nousfont déjà confiance, et vous ?

Contes et Légendesdu Japon

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Octobre2011

Conte (B1)

Par Soko

SokoLa femme Neige

*

IIl était une fois deuxbûcherons qui habitaientdans un village. C'était unjour d'hiver et ils n'étaientpas capables de revenir dansune tempête de neige. Alors,ils sont restés dans une petitemaison et ils y ont dormi.

Quand l'homme le plus jeunes'est réveillé, il y avait unebelle femme qui étaitrecouverte de blanc. Elle asoufflé sur l'homme qui étaitle plus vieux, et il est mort.Elle a dit au jeune homme

qu'elle avait décidé de l'aiderparce qu'il était jeune etbeau, mais il ne devait parlerde ce soir­là à personne. Ellelui a dit qu'elle lesupprimerait s'il en parlait àquelqu'un.

Après plusieurs annéespassées, le jeune homme arencontré une belle femmequi s'appelait Neige. Ils sesont mariés et ils ont eu desenfants.

Il dit un jour à sa femme qu'il

avait rencontré une bellefemme qui lui ressemblaitquand il avait 18 ans. Il acontinué en disant que c'étaitun événement terrible : est­ceque c'était un rêve ? Ou unefée de la neige ?

Sa femme lui dit alors quec'était elle qu'il avait vu. Ellelui avait dit qu'elle lesupprimerait s'il en parlait àquelqu'un : elle a fondu en uninstant et a disparu...

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Page précédente :Extraits de The IllustratedNight Parade of A Hundred

Demons.Ci­dessus : Yuki­Onna de

rouleaux de dessins de centyôkai.

Octobre2011

Conte (B1)

Mimi­nashi Hôichi par © sinI finetrick.

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Par Yoko Aoki

Yoko AokiHôichi

Le sans oreilles

*

IIl était une fois un jeunemoine bouddhiste quis'appelait Hôichi et quihabitait à la bonzerie. Il étaitaveugle, mais c'était unexcellent récitateur. Il récitaitl'histoire des Heïke dont ladynastie est tombée à la findu 12ème siècle. Il le faisait enjouant d'un instrument quis'appelle Biwa et dont laforme est comme unemandoline.

Un soir, quand le chef desbonzes sortit pour unecérémonie, un soldat invitaHôichi et lui dit  : «  Monseigneur désire t'écouter,viens avec moi.  » Il leconduisit vers un château etils entrèrent dans une grande

salle. Il y avait beaucoup depersonnes qui se parlaient. Àce moment­là, une femmeâgée lui dit : « Notre seigneurvous attend. Allez, com­mencez à jouer.  » Lorsqu'ilfinit de jouer, il entendit desvoix pleurardes qui disaient  :«  Notre seigneur est trèscontent de votre inter­prétation, et il vous demandede revenir ici demain soir. »

Après ce soir­là, il y allachaque soir. Mais quelquesjours après, le chef desbonzes le trouva bien fatigué.Il lui demanda  : «  Qu'est­cequi se passe ? » Il lui parla deses sorties. Le chef lui dit  :«  Je crois que ce sont lesfantômes de la famille de

Heïke. Si c'est ça, ils tetueront. Mais si j'écris desmots sacrés sur ton visage etton corps, de la tête auxpieds, tu seras certainementsauvé.  » Mais il oubliad'écrire sur ses oreilles.

Ce soir­là, le chef des bonzessortit aussi pour unecérémonie. Un soldat vintvoir Hôichi, mais il ne put levoir. «  Il n'est pas là, maisvoici ses oreilles. Je les prendspour les montrer à monseigneur. » Hôichi survécutcomme ça. Depuis ce jour, lesgens l'appelèrent « Hôichi, lesans oreilles », et il devint uncélèbre récitateur.

Octobre2011

Conte (B1)

LLe lièvre et la tortue semirent d'accord pour faire lacourse jusqu'au sommetd'une colline. Naturellement,la tortue savait bien que lelièvre courait plus vite qu'elle.Alors, elle demanda de l'aideau kangourou.

La tortue entra dans la pochemarsupiale du kangourou. Lelièvre va vite, mais lekangourou va encore plus

vite. Le kangourou et latortue dépassèrent le lièvrefacilement. Donc le lièvredemanda de l'aide à un aigle.L'aigle accepta, le levafacilement et vola vers lesommet de la colline.

Quand le kangourou arriva ausommet de la colline, l'aiglese reposait déjà là. Lekangourou demanda  : «  Oùest le vainqueur, le lièvre ? »

L'aigle répondit : « J'ai eu unefaim de loup et je l'ai déjàmangé. À propos, ta tortueest où  ?  » Le kangouroufouilla dans sa poche, mais satortue n'était pas là. Il l'avaitlaissé tomber en cours deroute car il avait sauté troprapidement.

Morale de l'histoire  : « N'uti­lise pas la force des autres ! »*

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Le Lièvre etla Tortue Par Kenji

KenjiUne nouvelle fable

Octobre2011

Conte (B1)

Par Kiyomi

Kiyomi

Urashima TaroIl était une fois un jeupêcheur qui s'appelaitUrashima Taro. Un beau jour,il sauva une tortue qui étaitmaltraitée par des enfantsméchants sur la plage. La

tortue voulut le remercier desa gentillesse, donc ellel'emmena au palais du dragonau fond de la mer, le ryûgû­jô.

Au palais, une très jolieprincesse lui fit bon accueilen lui offrant une belle tableavec du bon vin, et en luiprésentant une danseéclatante par des poissonscomme des dorades et desturbots.

Le temps passa vite et, quandla princesse lui dit adieu, ellelui donna un coffret éléganten lui conseillant de nejamais l'ouvrir.

Taro retourna à la plage d'oùil était parti, mais il trouvaque sa ville n'avait pas sonaspect d'autrefois. En effet,300 ans s'étaient écoulésdepuis son départ. Il se sentitperdu mais il se rappela lecoffret donné par la princesseet il l'ouvrit. Tout à coup, unefumée l'entoura. Il vieillit enun instant et mourut : dans lecoffret, il y avait son âge réel.*

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Par KiyomiÀ gauche : © Poisson par Si Scott ­ Ci­dessus : Urashima Tarô par Kuniyoshi Utagawa.

Octobre2011

Conte (B1)

IIl était une fois un vieilhomme et sa femme. Ilshabitaient dans un village. Levieil homme faisait des deschapeaux de paille et lesvendait  ; et sa femme faisaitla lessive, cuisinait et cousaitpour son mari. Ils travail­laient beaucoup du matin ausoir. Pourtant, ils étaient trèspauvres. Mais il ne se plai­gnaient pas et s'entendaientbien.

Le dernier jour de l'année, ilsn'avaient pas encore assez

d'argent pour faire la veilléedu Nouvel An. Le vieil hommedit à sa femme : « Ma femme,j'ai fait cinq chapeaux depaille. Dès maintenant, je vaisaller les vendre en ville.  »« Ah, c'est une bonne idée  !Nous pourrons gagner del'argent pour le Nouvel An ! Jevais chauffer la pièce avec lacheminée et t'attendre. »

Le vieil homme alla en villeavec ses cinq chapeaux depaille, mais ils ne se vendirentpas. De plus, il commença à

neiger. Il décida de rentrerchez lui avant qu'il fasse nuit.Sur le chemin du retour, ilpassa devant une forêt. Là, ily avait six petites statuesbouddhiques en pierre. Levieil homme dit  : «  Ils ontl'air d'avoir très froid. Bon, jeleur donne mes chapeaux depaille.  » Mais il n'avait quecinq chapeaux  : «  Ah, ilmanque un chapeau  ! Maispas de problème, je vousdonne mon chapeau  !  » Levieil homme enleva sonchapeau et en coiffa la

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Par Fumiko

Fumiko

sixième statue.

Il arriva chez lui et dit à safemme  : «  Mes chapeaux depaille ne se sont pas bienvendus. Sa femme dit ensouriant  : « Pas de problème.Tu es bien rentré, c'est le plusimportant pour moi. Maisqu'est­ce qui s'est passé  ? Tune portes pas ton chapeau depaille, et il n'y a pas les cinqchapeaux non plus. Où sontles chapeaux de paille ? » « Jeles ai donnés aux petitesstatues bouddhiques au bord

du chemin. » « Ah, tu as bienfait. Heureusement, il resteencore un peu de riz. On peutle manger. »

Le lendemain matin, ils selevèrent de bonne heure cardes chants se faisaiententendre. «  Où est le vieilhomme qui nous a donné deschapeaux de paille ? Où est levieil homme qui est trèsgentil  ?  » C'était les petitesstatues bouddhiques  ! Ilsmarchaient et cherchaient samaison en chantant. Le vieil

home dit  : «  Moi, ici  ! C'estmoi.  » Une des petitesstatues bouddhiques enpierre dit  : « Merci de nousavoir donné des chapeaux enpaille  ! Voilà, ce sont descadeaux du Nouvel An pourvous  ! » Il y avait beaucoupd'aliments, de vêtements etde l'argent qu'ils avaientapportés pour le couple âgé.Depuis ce jour, le vieilhomme et sa femme neconnurent plus jamais lamisère et ils vécurentheureux très longtemps.

Kasa ­ Jizô

*

Octobre2011

Conte (B1)

Issun ­ BôshiLe petit garçon de trois centimètres

IIl était une fois, un couplesans enfant sans un petitvillage. Le couple désiraitardemment avoir un enfant.Ils priaient Dieu d'en avoir unavec ferveur tous les jours.

Un jour, à leur grandesurprise, un bébé est né, maisle bébé était très petit. Ilfaisait trois centimètres. Lebébé était tellement petit queles parents l'appelèrent«  issun­bôshi  », le petitgarçon de trois centimètres.

Les parents le chérirentcomme la prunelle de leursyeux, mais le garçon nedevenait pas grand, gardantune taille de troiscentimètres. Pourtant, il étaiten bonne santé et trèsintelligent. Ils étaient fiers deleur fils.

Un, jour, le garçon dit à sesparents : « Mes chers papa etmaman, donnez­moi uneaiguille, un bol en bois et unebaguette. » « Qu'est­ce que tuvas faire avec ça  ?  »,demandèrent les parents.« Une aiguille comme sabre,un bol comme barque et unebaguette comme perche. Jeveux aller à la capitale etdevenir un brave samouraï »,dit le petit garçon. Sesparents lui donnèrent lapermission de partir, en luidonnant ce qu'il voulait.

Le lendemain, le petit garçon

partit pour la capitale, endescendant la rivière dans lebol, avec une aiguille et unebaguette. Pendant le voyage,il rencontra des difficultés  :des vagues, la pluie, le vent.Mais il les surmonta et,finalement, il arriva à lacapitale.

En marchant dans une rueanimée, il trouva une belle etgrande maison. Il voulut ytravailler. Il cria devant laporte  : « Ouvrez la porte s'ilvous plaît. Je voudrais vousdemander un service.  » Lemaître de la maison ouvrit laporte et regarda autour delui  : «  Où êtes­vous  ? Je nevois personne.  », dit lemaître. «  Je suis ici, à vospieds  ! », dit le petit garçon.«  Je m'appelle Issun­bôshi etje voudrais travailler pourvous ici. » Le maître trouva lepetit garçon à ses pieds et luidit  : «  Tu as l'air actif etintelligent. Je vais t'em­ployer. »

Ce maître était riche et ilavait une fille très belle. Unjour, la fille alla au templeavec le petit garçon. Ilsrencontrèrent un granddémon sur le chemin duretour. Le grand démon allaitkidnapper la fille pourl'emmener chez lui. «  Si tut'approches d'elle, je tetuerai  ! », dit le petit garçon.« Qu'est­ce que tu peux fairecontre moi, petit garçon  ? Je

vais te manger.  », dit ledémon. Et il avala le petitgarçon tout rond. Pourtant, lepetit garçon perça le démonavec son aiguille dansl'estomac plusieurs fois.«  Aïe  ! Aïe  ! Au secours  !  »,cria le démon. Il vomit lepetit garçon et s'enfuit àtoutes jambes vers lamontagne.

La fille dit  : «  Mercibeaucoup, petit garçon. Tum'as sauvé la vie  !  »« Regardez, le démon a laisséquelque chose. Qu'est­ce quec'est  ?  », demanda le petitgarçon. «  Ah  ! C'est uchide­no­kozuchi, le maillet ma­gique. C'est le trésor dudémon. Si on agite le maillet,n'importe quel vœu seraréalisé. Petit garçon, quel estton souhait  ?  », demanda lafille. «  Je veux être unhomme de taille normale. Jevoudrais grandir.  » Tout desuite, la fille agita le mailletmagique et le petit garçondevint un grand jeunehomme.

Il se maria avec la fille et ildevint samouraï comme ill'avait voulu. Grâce au mailletmagique, il devint très richeet ils vécurent heureux trèslongtemps.*

Par Natsuko

Natsuko

En janvier 1956, un peintre a achevé l’illustration d'une œuvre : Gauche, unvioloncelliste. Ce peintre s’appelle Takeshi Motaï. Il avait dit comme ça à celui qui luiavait proposé ce travail : « C’est Gauche de Kenji ? Si je peux faire ça, je ne regarderaipas la mort (1). » Il avait un asthme très grave à ce moment­là...

Gauche, un violoncellisteTakeshi Motaï

Octobre2011

PPour Motaï, Kenji Miyazawaétait un écrivain de rêve.Motaï avait déjà peint uneaquarelle (2) dans laquelle il ya un livre et, sur une pageouverte, deux tankas : « Oùest ma Terre ? Je baisse latête, je lève les yeux, mais jene le sais pas. » « Jem’assieds dans le ciel etregrette la flamme verte. Surla Terre, est­ce que les gensm’aperçoivent, ou non ? » Cesont des tankas de Kenji.

Gauche, un violoncellistel'histoire

Gauche, un violoncelliste est

le récit d'un violoncellistemaladroit. Une nuit, alorsqu'il ne reste plus que 10jours avant le concert de sonorchestre, un chat visite lamaison de Gauche. À partir decette nuit, un coucou, unpetit tanuki (chien viverrin),et une mère et son enfantmulot lui rendent visite l’unaprès l’autre. Chaque animala une façon musicale, uneliaison avec la musique danssa vie différente de celle desautres. Gauche les rencontreet joue du violoncelle aveceux et pour eux ces quatrenuits. Et il fait de grandsprogrès.

Un théâtre demarionnettes

Ce n’est pas l’histoire d’ungrand musicien mais celled’un amateur de musique. Lepersonnage de Gauche queMotaï a peint paraîtanonyme. Il s’intègre dans lepaysage décrit. Motaï avaitimaginé ce récit comme unthéâtre de marionnettes etavait pris une poupée pourmodèle pour dessinerGauche. Cette poupéefabriquée à la main s’appelait« Dr. Ivrogne » et lui avaitété offerte par un amipeintre, Teïkichi Miyoshi (3).

Art (B1)

Le visage de Gauche se teintede différentes couleur selonles choses autour de lui. Lerécit que Motaï a représentéest une symphonie decouleurs. La couleur du visagede Gauche est une note quis’harmonise avec les autres.

Un artiste reconnu

Pour cet ouvrage, Motaï apeint 8 illustrations. L'imagequ’il a peint pour lacouverture a été remplacéepar une autre car elle avaitl’air un peu mélancolique. Lapremière édition a été publiéeen avril 1956. C'était un livre

modeste : le texte étaitrésumé (15 pages en tout), lareliure était simple. En 1966,une édition remaniée estpubliée. Il a été réimpriméplusieurs fois jusqu’àaujourd’hui. Le texte n’estplus résumé (56 pages entout) et l’image refusée àl'origine a été ajoutée. Dansles sept mois après que lapremière édition a étépubliée, Motaï est mort àl’age de 48 ans. On compteGauche de Motaï parmi leschefs­d'œuvre du livred’images maintenant.

(1) Tadashi Matsuï, À l’époque

du livre d’images, Daiwa­shobo,1984, pp.183­184.(2) « Recueil de tanka de Kenjiet une jeep rouge » 1947, 27x24cm, Musée d’art Chihiro.(3) Musée d’art Takeshi Motaï,Les fragments de mémoire,Kodan­sha, 2008, p.103. Motaï ya peint des aquarelles comme«Dr. Ivrogne que M. Miyoshi afabriqué » (1949, 34.5x31.5cm).

Par Chieko Endo

Chieko Endo21

*

Voyage à HiraizumiAu printemps de l'année dernière, je suis allée à Iwate qui est une préfecture situéedans le nord du Japon. Est­ce que vous connaissez la ville d'Hiraizumi ? Au XIIe siècle, àl'époque d'Heian, c'est une ville connue pour son opulence et sa richesse grâce auxfamilles du clan Oshu­Fujiwara shi. On peut retrouver son histoire glorieuse dans lestemples qu'ils ont construits.

Voyage (B1)

Octobre2011

Rui SakuraiTexte et photos par

Rui Sakurai

Les cerisiers à coté du temple Môtsuji

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Le temple Motsuji s'enor­gueillissait de sa grandeur etde sa beauté. Cependant, tousles bâtiments magnifiques ontété détruits par le feu après ladéfaite du clan Oshu­Fujiwara­shi. Ça faisait longtemps qu'iln'y avait que des ruines. Lepavillon principal a étérécemment reconstruit. Il y aun grand jardin et uneétendue d'eau  : on y retrouveles traits de l'époque deHeian.

Motsuji

Le pavillon principal du temple Môtsuji

Octobre2011

Chûsonji

Le temple Chusonji a étéconstruit au XIIe siècle parFujiwara no Kiyohira, qui estle premier souverain d'Oshu­Fujiwara­shi. Quand il aconstruit ce temple, il aaffirmé  : «  Autrefois, beau­coup de gens ont perdu la vie.Je sonne la cloche de Chusonjiet je prie tous les jours pourleurs âmes. J'espère qu'ils sontau paradis.  » Quand il étaitjeune, il a perdu sa famille àcause de la guerre. Il a donc

essayé de réaliser une sociétéutopique sans guerre àHiraizumi. Le Konjikido, c'estle seul bâtiment qui reste  ; ilest recouvert d'or. Les corpsde la famille Oshu­Fujiwarashi y sont préservés commedes momies. Cette pratiqueest rare au Japon, même siquelques prêtres ont étépréservés en momies dans latradition des pratiquesbouddhistes.

Les bâtiments du temple Chusonji

Voyage (B1)

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Patrimoine mondial

Au début du mois de mai 2011,le Conseil international desmonuments et des sites(ICOMOS) a recommandéHiraizumi pour inscriptionsur la liste du patrimoine del'UNESCO. Comme vous lesavez, le 11 mars, un séisme etun tsunami ont dévasté desvilles dans le nord du Japon.Heureusement, les temples etles monuments d'Hiraizumiont échappé à cette cata­strophe. Après ce séisme, on

craint que les touristesétrangers hésitent à y aller,alors cette nouvelle nous aencouragés. À la fin du moisde juin, a eu lieu la réuniondu Comité du patrimoinemondial à Paris et sa décisionfinale a été positive. Main­tenant, vous devez vraimentvisiter Hiraizumi !

Le pavillon principal du temple Chusonji

*

Q

Mode (B1)

Je vais vous parler du langagedes signes. Ce n’est pas lalangue universelle dans lemonde; c’est l’anglais. Lessignes de l’anglais ont prismodèle sur les signes fran­çais. Autrefois, il y avait unpasteur américain; il s’ap­pelait Thomas HopkinsGallaudet. Il est allé à Parispour faire des recherches surles signes du français àl'Institut National des JeunesSourds. Et puis, il est rentrédans son pays avec unprofesseur français qui était

sourd, Laurent Clerc. Ils ontadopté et arrangé les signesdu français pour l’anglais,donc les signes de l’alphabetsont les mêmes.

Je n’ai pas de livre sur lessignes du français, mais jepense que, peut­être, lessignes de l’anglais et dufrançais sont à 70% lesmêmes ou ressemblants. Cequi est intéressant, en Asie,c'est que la forme des signesest un peu différente, mais onpeut presque toujours les

comprendre quel que soit lepays. Surtout, les signes dujaponais et du coréen sont à90% les mêmes ouressemblants.

Quand j’ai fait un voyage àVienne, j’ai acheté du papierdans une papeterie. Lavendeuse m’a dit Thank youavec le signe anglais. J'étaistrès étonnée parce qu’elle aaussi fait le signe japonaispour Arigatou  ! Elle estchrétienne et fait des signespour les sourds à l’église.

Octobre2011

Par Megumi TakahashiMegumi Takahashi

Donc elle peut bien faire lessignes. Je lui ai demandécomment faire le signeallemand pour Danke schön.C’était le même signe quel’anglais pour Thank you.Cette fois­là, j’avais pris unecompagnie aérienne françaiseet j’ai vu les consignes desécurité à la télé dans l’avion.Il y avait le signe françaispour Merci. C’était aussi lemême signe.

Thank you, Merci, Danke, toutse fait comme cela  : la main

est à plat, poser le bout desdoigts sur le côté de labouche, paume vers soi. Puisdéplacer la main vers l’avantet le bas.

Chez les sourds, il y a despersonnes qui ne peuvent pasparler tout à fait, qui peuventparler un peu, qui necomprennent pas les signes,qui ne peuvent pas lire etécrire, qui peuvent parlerbien, etc. Mais si vous voulezparler avec eux, vous devezfaire des gestes avec de

l'expression, avoir la volontéde communiquer et avoir dessentiments pour comprendreleurs paroles : ils compren­dront bien.

Si vous vous intéressez auxsourds ou aux signes, il y aun film français sur lessourds français, Le pays dessourds. Comme dans le film,dans mon enfance, moi aussij'ai fait des exercices pourprononcer le japonais àl’école. Je vous remercie devotre attention !

Le langagedes signes

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*

Société (B2)

Waka ShinozukaPar Waka Shinozuka

Apparemment les femmes japonaises d’aujourd’hui sont pleines d’énergie et actives. Onles compare à des carnivores vis­a­vis des hommes, comparés, eux, à des herbivores.Mais en réalité, le statut des femmes est inférieur à celui des hommes...

L

Les femmes japonaises

Les femmes n’occupent pasde postes importants dans lasociété au Japon. Selon uneenquête menée par lesservices généraux du premierministre en 2004, 70% desfemmes pensent que leshommes sont mieux traitésqu’elles concernant le salaireet la promotion. En 1986, à lasuite de l’application de la loipour l’égalité des sexesdevant l’emploi, la Conven­tion sur l’élimination desdiscriminations de toutessortes contre les femmes aété ratifiée au Japon. Les

femmes ont commencé àtravailler en dehors de lamaison.

Les femmes japonaisesaprès le mariage

Mais la plupart d’entre ellesont quitté leur travail après lemariage ou après avoir eu unenfant, par manque d'uncongé maternité et parentalsuffisamment long et decrèches. Une fois qu’on aquitté son travail, il estdifficile ou presque impos­sible de le reprendre chez

nous. Après avoir élevé leursenfants, elles doivent tra­vailler à temps partiel ouelles n’ont plus qu’à travaillercomme intérimaires. Il enrésulte que l’encadrementféminin est très faible cheznous. Environ 6 % desfemmes occupent des postesimportants parmi lesentreprises de plus de centpersonnes. Depuis 2003, legouvernement japonais s’estdonné pour but d’augmenterle nombre de femmes cadrespour que, avant 2020, 30%des postes à responsabilité

Octobre2011

soient occupés par desfemmes, quel que soit ledomaine. Mais le tauxn’atteint aujourd’hui que 10%.

Les femmes japonaises etla politique

Parmi les 480 membres de lachambre des représentants,on compte 54 femmes soit11,3%. Concernant le nombrede femmes politiques, leJapon occupe la 121ème placeparmi les 186 pays recensés.Quant aux femmes de lachambre des conseillers, elles

ne sont que 44 sur 242 et celane représente que 18,2%. Parrapport aux hommes, lesfemmes qui se portentcandidates sont peu nom­breuses.

Les femmes japonaisessont conservatrices

Les conditions de travails’améliorent graduellement etmême les hommes peuventbénéficier du congé parental,mais le tradition reste encorebien ancrée chez les hommeset les femmes japonais :

l’homme au travail et lafemme au foyer. Beaucoup defemmes souhaitent éleverleurs enfants soigneusementchez elles jusqu’à ce qu’ilsaient au moins 3 ans. A masurprise, il y a encorebeaucoup d’étudiantes quiveulent devenir femmes aufoyer après avoir terminéleurs études. Les femmesjaponaises sont conserva­trices.

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A woman in Kimono Par idua_japan

J'ai A­DO­RÉ Kyoto !L'année dernière, j'ai visité Kyoto avec mon mari pour le tourisme d'automne. Lescollines commençaient à se colorer. Voici notre itinéraire si vous voulez y aller cetteannée...

Voyage (A2)

Katsuko YoshinoPar Katsuko Yoshino

Octobre2011

La zone sud1er jour

Nous avons visité le templeTofukuji. Son pont en bois estun endroit nationalementconnu pour ses feuillesd'érables rougies. C'étaitmerveilleux  ! Ensuite,nousavons visité le sanctuaireFushimi Inari pour regarder«  la fête de faire du feu  »

pour remercier Dieu pour larécolte du riz. Nous croyonsque c'est une fêtetraditionnelle japonaise.

Nous avons pris le trainRomantique (le petit trainSagano). Comme c'étaitagréable de voir le rivièreHozuwana et ses feuillesd'érables rougies  ! C'est unbeau paysage où les cerisiersen fleurs sont très beaux auprintemps.

La zone ouest2ème jour

Ensuite, nous avons visité lavilla Impériale Shugakuin. Ondoit réserver à l'avance pourla visiter. Alors, on peutentrer gratuitement. De là­bas, j'ai vu la ville de Kyoto.Le jardin est très grand. J'aiété très émue par ce jardinjaponais.

Si vous aimez RyomaSakamoto, je vous conseille leRyoma Teradaya à Fushimi.C'était intéressant  ! On peutregarder ses calligraphies.*

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La zone nord La zone sud3ème jour

En haut : Tenjuan. En bas : Fushimi­Inari Par Frédéric Lauray­Quantin

Gourmet (B1)

Octobre2011

La classe Terroir deFrance présente

Voici des recettes que vous proposent les étudiants de la classe Terroir deFrance. N’hésitez pas a laisser vos remarques et astuces de chef ! BonAppétit !

Recettes de France

Remarques et astuces des chefs :

­ il est très difficile de trouver toutes les sortes de poissonsnécessaires pour la bouillabaisse­ dégustation un peu difficile à cause des nombreuses arêtes depoisson­ parfait pour un grand repas d’été

Dans un fait­tout, mettez des pommes de terre coupées en grosmorceaux, des tomates coupées en quartier, des gousses d'ailentières, des poireaux émincés, une bonne rasade d'huile d'olive,une pointe de safran, une branche de thym et du bouillon.

Ajoutez tous les poissons entiers.

Faites cuire à feu très vif sur un feu de bois (si possible) àdécouvert.

Puis, ajoutez l’araignée de mer et les crevettes, ainsi que lespalourdes.

Salez, poivrez.

Poursuivez la cuisson à couvert.

Remarques : les poissons ne doivent pas être complètement cuitsmais juste à point. Bon appétit !

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* des pommes de terre* des tomates* au moins 4 sortes depoissons de roche (parexemple : murène,rascasse, congre, grondin)* une araignée de mer* des crevettes* des clovisses(=palourdes)* des moules* de l'ail* des poireaux* du safran* du thym* de l'huile d'olive* du bouillon* du sel, du poivre

La bouillabaissedifficulté : *****coût : ***

Préparation : 30 minutesCuisson : 1 heure

Ingrédients

* Aïoli : ail râpé + mayon­naise maison (jauned'œuf, moutarde, huiled'olive)* une baguette de pain* un vin rosé

Accompagnement

Bouillabaisse Par Chiot's Run

Gourmet (B1)

Octobre2011

Ingrédientspour 6 personnes

* 4 tomates* 2 courgettes* 2 poivrons verts* 300 grammes de viandehachée (porc ou bœuf, oumélange de porc et bœuf)* 1 œuf* 1 oignon* 2 échalotes* 1 gousse d'ail* de la chapelure* 1 tranche de pain* 100cl de lait* sel et poivre* huile d'olive* thym* basilic* persil

Les petits farcis

Remarques et astuces des chefs :

­ choisissez des tomates mûres mais bien fermes­ plat très apprécié des jeunes comme des moins jeunes

Évidez les tomates, les courgettes et les poivron.s

Égouttez bien tous les légumes.

Trempez le pain dans le lait.

Épluchez les oignons et les échalotes et hachez­les ainsi que lepersil et l'ail.

Mélangez le tout avec la viande hachée et ajoutez le thym, le basilicet l'œuf pour lier.

Ajoutez de la chapelure et bien mélangez le tout. Assaisonnez.

Farcissez les légumes et arrangez­les sur une plaque de cuisson.

Versez l'huile d'olive sur les légumes.

Mettez­les au four 45 min à 160 degrés.

Bon appétit !

difficulté : **coût : *

Préparation : 30 minutesCuisson : 45 minutes à 160oc

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Pensées (A2)

Je m'appelle Endô. C'est lafaute de mon nom de famillesi je ne suis pas encoremariée. C'est l'idée de mesamis et des anciens. Endôsignifie la fin (end) en anglais.En japonais, on dit endô

: cela signifie «  je n'aipas du tout de lien  » enfrançais.

La mère de mon amie m'adit  : «  Tu es passée à l'âgeadulte ? » à l'âge de 20 ans, etmon père m'a dit  : «  Je veuxque tu sois mariée avant l'âgede 23 ans.  » Quand je suis

passée à l'âge de 23 ans, il nem'a rien dit.

Et puis je suis tombée sur celivre, Endô­san (NDLR  : Ma­dame Sans lien), l'annéedernière. Ça m'a donné un telchoc que j'ai voulu achetertous les livres.

Une ancienne m'a dit : « Il nefaut pas que tu manques unebonne occasion. Il faut tou­jours être prête à lancer desflèches. Certainement, tulanceras beaucoup de flèches.Tu devrais réussir. » Je lui ai

dit  : «  Peut­être, elles s'oxy­dent... » Elle m'a dit  : « Doncil faut les aiguiser. » Je lui aidit  : «  Peut­être, elles secassent...  » Elle m'a dit  :« Donc il faut les consoliderde rubans adhésifs. »

Je pense suivre ses conseilsjusqu'à obtenir mon bonheur.

Le

Nom

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Par Haricot

Haricot

Ah Bon ?! No4, octobre 2011. Conçu et édité par des élèves et enseignants del'Institut franco­japonais à Yokohama (www.institut.jp). Directeur depublication, responsable du projet, design et maquettte : FLQ ­ Frédéric Lauray­Quantin ([email protected]). Comité de rédaction et rédacteurs : NoraChraline, Miki, Noriko, Reiko, Kyoko et Tomonori. Merci à toutes les personnesnous ayant fait parvenir articles et photos. © 2011 Journal Institut. Textes,photos et dessins restent la propriété de leurs auteurs respectifs. Les opinionsexprimées dans les articles n'engagent que leurs auteurs et ne reflètent pascelles des institutions mentionnées. Réalisé avec le logiciel Scribus.

ahbon?!

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