Adèle Hermier / dossier artistique

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ADÈLE HERMIER, COMMISSAIRE DOSSIER ARTISTIQUE 2016

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ADÈLE HERMIER, COMMISSAIREDOSSIER ARTISTIQUE

2016

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Adèle Hermier, jeune curatrice rouennaise, a étudié à Rennes. Sur le point de valider le master professionnel MAE (Métiers et Art de l’Exposition), elle a, durant ses études, organ-isé des projets d’expositions qui l’ont conforté dans son ambition de pratiquer le commis-sariat d’exposition.

NOUS SOMMES LES ROBOTSDu 6 Décembre 2014 au 15 FEVRIER 2015 Céleste Boursier-Mougenot, Eric Baudart, Karin Ludmann, Marie Reinert, Catherine SchwartzL’exposition Nous sommes les robots, cura-tée en collaboration avec Julie Faitot au 180, s’est déroulée dans le cadre de Art Sequana, festival consacré au dessin organisé par le FRAC Haute-Normandie et Oui future, projet d’expositions mutualisé par Réseau Rouen. C’est une exposition pour laquelle elles ont ré-fléchi aux méthodes de création dans lesquels les artistes se sont donné des contraintes afin d’expérimenter un processus mécanique de production. C’est une des premières expé-rience d’Adèle, à travers laquelle elle a eu l’opportunité de montrer et de rassembler des artistes qu’elle affectionne, telle que Marie Reinert, sur laquelle elle rédige actuellement son mémoire de fin d’étude. Marie Reinert, Celeste Boursier-Mougenot, Carine Ludman, Catherine Schwartz.

crédits pour l’exposition: Myriam Tirler.

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gestes, nos idées, notre quotidien. Inutile de s’en inquiéter, de s’en méfier, de faire des règles pour s’en protéger : ils sont nés dans nos mains et améliorés par nos soins. Quelle prétention de penser qu’un jour ils nous sur-passeront ! Votre horloge, Monsieur, ne pren-dra pas le contrôle de la planète... Non, même si elle est digitale. Non, non, même si elle se remet à l’heure automatiquement !« We’re functioning automatic, and we are dancing mechanic. » Ils sont autonomes mais subordonnés. C’est le paradoxe de leur orig-ine : la programmation. Et quelle invention ! Leur résultat est parfait car les robots sont ce qu’ils font : un duo de lignes à la règle et de cercles au compas. Heureusement pour nous, tous les humains ne les pensent, ni ne les fabriquent, ni ne les utilisent comme indi-qué sur la notice. Certains les détournent et les font sortir de ce qu’ils sont, en les pous-sant au bug ou à l’absurde.

C’est peut-être ici que se rejoignent les cinq artistes réunis au 180 : dans une idée de la machine, du protocole ou du programme qui serait, en quelque sorte, l’auteur « délégué » de l’œuvre, de la forme plastique visible. Et c’est précisément ici, dans ce choix d’une au-torité déléguée que l’on trouve l’artiste ;

« Nous sommes les robots. Nous sommes dans vos usines, dans vos maisons, dans les rues. Nous fabriquons vos voitures. Arro-sons vos légumes. Trayons vos mille vaches. Nous, les robots, nous travaillons pour vous. Nous vous servons. Déjà, nous vous enten-dons ; vous comprenons ; vous parlons. Nous sommes les robots. Nous captons les sons, les présences, les gestes. Nous comp-tons les pas, les gens, le temps, les mots. Nous avançons, reculons, traçons. Nous tra-duisons les cliquetis d’un clavier (bilans, con-ventions, contrats) en percussions d’un autre (dièse, dièse, bémol). Nous jouons du piano. Nous sommes les robots et au fond, nous vous aimons, vous, les hommes. Nous ai-mons vos efforts laborieux à créer des outils, des instruments, des machines ; à nous créer nous, les robots, pour compenser vos fai-blesses, votre imperfection, vos imprécisions. Nous aimons être vos prothèses à dessiner d’autres terres inconnues, à enregistrer vos gestes, à décompter le temps qui vient trop vite, à faire résonner le minutieux travail des petites mains de l’art, des musiciens, en y ap-pliquant des effets spéciaux : distorsion, délai, écho, réverbération, équalisation, ...Le futur, c’est tous les jours. Les robots ne nous imitent pas, désolée Isaac : ils complètent nos

Eric Baudart

Marie Reinert - Celeste Boursier-Mougenot - Carine Ludma

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c’est aussi là que vous êtes, vous, visiteur, in-vité à interpréter ce que vous voyez, pour re-trouver le geste qui a produit l’œuvre et l’idée à l’origine du geste.Ainsi, les reliefs gris et les surfaces quad-rillées du Papier Millimétré d’Eric Baudart sont nés d’un protocole fastidieux (3 kilomè-tres de coupe, une dizaine d’heures de travail, répartie sur plusieurs semaines). Dans Etude Geste 3 : 58 : 51, Marie Reinert nous prend à témoin du temps de l’œuvre, de la durée du mouvement circulaire répété, millimètre après millimètre, de l’instrument qu’elle a fabriqué tout exprès (compas, règle graduée, cray-on 7B). L’édition de sacs en tissu, intitulée Epuisés (Catherine Schwartz), est le résultat d’une mécanique de la couture poussée à la rupture. Dans Uhr, Karin Ludmann détourne le tout premier automate : l’horloge, mécan-ique de petits engrenages qui a révolutionné la mesure du temps. Nous n’avons désormais plus besoin de soleil, d’eau ou de sable pour connaître l’heure : l’horloge est autonome, régulière. Avec Uhr, Ludmann en a parasité l’utilité, modifiant son quartz, afin qu’elle aille deux fois plus vite (l’horloge n’indique l’heure exacte que 2 fois en 24 heures) mais son automatisme demeure. Céleste Boursier-Mougenot, quant à lui, retourne encore le rapport entre l’homme et la machine avec

Prototype pour index : le piano, connecté à un ordinateur, est programmé pour traduire en sons les opérations faites sur le clavier. Il n’est donc activé que par l’intervention d’un « interprète », simple opérateur administratif de l’espace d’exposition : la personne en charge du lieu.Dans cet étrange bureau, s’expérimentent ainsi l’accélération du temps et le passage du présent au futur, transformant le 180 en cap-sule temporelle blanche, lumineuse où réson-nent les graves de l’art au travail. »

Adèle Hermier et Julie Faitot, décembre 2014

Marie Reinert, Celeste Boursier-Mougenot, Carine Ludman, Catherine Schwartz

Catherine Schwartz

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Vivier dans laquelle elle enregistre des sons et fait deviner ce dont il s’agit (« Réponse A, une cafetière. Réponse B, un morse. ») ou encore une feuille de magazine féminin entièrement gommée sur laquelle l’artiste n’a laissé visible d’une phrase entre parenthèses « (c’est la so-lution la plus douce) » (Julien Journoux).

Riposte #9 - Do you speak malentendu19 Décembre 2014, Rennes.Marie-Yuki Leport, Stephanie Vivier, Laura Zylberyng, Allison Schmitt, Carole Cicciu, Alan Affichard, Julien Journoux, Alexis Chevalier.Durant sa première année de master en histoire de l’art, Adèle s’est investie dans une association, Urticaes, qui organise des expositions éphémères en appartement (ou Riposte). Ce sont des expositions qui représentent un challenge scénographique et conceptuel. En effet, les oeuvres doivent être ciblées par les visiteurs tout en s’harmonisant avec le lieu (sans la facilité du « white cube » qui embelli les oeuvres naturellement par sa neutralité). C’est par ce biais qu’elle a pu faire le commissariat de la Riposte #9 intitulée Do you speak malentendu dans le cadre du fes-tival du même nom organisé par le collectif MUTO et NOUS magazine. Tous les artistes exposés étaient étudiants ou fraichement diplômés. Il répondait tous de leur manière au thème du malentendu : performance dans laquelle l’artiste se rend dans un magasin de cosmétique pour demander des produits afin de créer des cernes (Allison Schmitt), des capteurs de son à l’entrée qui rediffusaient les enregistrements avec plusieurs minutes de décalages en transformant les voix (Laura Zylberyng), une pièce sonore de Stéphanie Julien Journoux, C’est la solution la plus douce

crédits pour l’exposition: Vincent Rovelli.Stéphanie Vivier, réponse A,

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Carole Cicciu

Alexis Chevalier, Coloris la giraffe

Allison Schmitt

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Riposte #10 - Carte blanche à Generator20 MARS 2015Camille Bondon, Camille Tan, Remis Duprat et Aurélie Ferreux & Florentine Guedon.Adèle Hermier a également travaillé à la co-ordination de la Riposte en collaboration avec le programme Generator du 40m2 à Rennes. Durant cette collaboration, Urticaes à don-né carte blanche aux artistes sélectionnés par le programme. Adèle a pu y travailler à l’accompagnement des artistes dans leur pro-duction de pièces faites sur mesure pour la maison qui accueillait l’événement : Camille Tan a prélevé des objets de la maison pour en faire des structures, ou encore Camille Bondon a investi les chambres et les bureaux pour faire des performances (et une installa-tion avec la photocopieuse).

Camille Bondon, Toute une série de questions crédits pour l’exposition: Adèle Hermier.

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Camille Tan, Intervention garage Aurélie Ferruel & Florentine Guédon, Cuisson

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Etat des lieuxDU 26 AU 28 JUIN 2015Martin Bachelier, Alexis Chevalier, François-Noé Fabre, Hadrien Gerenton, Gabriel Haber-land, Anna Rossi, Kevin Rouillard, Romain Vicari, Manuel Vieillot, Nina Bernagozzi, Ben-jamin Magot, Victor Vaysse, Lise Stoufflet.La rencontre de Mathilde Le Coz lors de cette même année a donné lieu a un projet dans un squat d’artiste parisien, le LEA à Clichy. Pour cette exposition, Etat des lieux, Adèle et Mathilde ont choisi de rénover une salle en la transformant en galerie afin d’y exposer les artistes. Durant cet événement tous les atel-iers étaient ouverts aux visiteurs. La salle de cinéma adjacente à cette salle d’exposition a permis la projection des vidéos de ces artistes.

« L’état des lieux, c’est celui du bâtiment, ce-lui d’une ancienne usine de copie de films, ré-aménagée en ateliers d’artistes et en espaces d’exposition. C’est également l’état des lieux de la création d’une génération d’artistes et de son environnement, qui prélève, fossilise, poétise et pérennise des objets et matériaux domestiques ou urbains par le biais de la ré-cupération et du détournement.Inventaire du quotidien fait de matériaux et

d’images bruts, l’exposition donne à voir tout à la fois un constat de la production artistique actuelle ainsi qu’un état du bâtiment de créa-tion et de monstration des oeuvres avec ses ateliers, ses salles de stockages et sa galerie. Etat des lieux apporte ainsi un autre regard sur des objets et des lieux communs - intimes, publics et artistiques - dans lesquels nous évoluons. »Mathilde Le Coz, Adèle Hermier

Timothé Dufrenecrédits pour l’exposition: Valérie Toubas.

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Lise StoufletBenjamin Magot, Gabriel Haberland

Martin Bachelier, Alexis Chevalier, François-Noé Fabre, Hadrien Gerenton, Gabriel Haberland, Anna Rossi, Kevin Rouillard, Ro-main Vicari, Manuel Vieillot, Victor Vaysse

Martin Bachelier, Alexis Chevalier, François-Noé Fabre, Hadrien Gerenton, Gabriel Haberland, Kevin Rouillard, Romain Vicari

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WE ARE A MULTITUDEDu 23 MARS AU 21 AVRIL 2016Ben KinmontCommissaires : Marion Le Monnier, Charlotte Lambert, Céline Caillau, Julia Lardy, Mélanie Ploquin, Maelys Moreau, Eline Gourgues, Anna Zachmann, Elodie Potier, Adèle Her-mier, Amanda Silva, Emmanuella Attisso, Lisa Landry et Solènne Bouteil.

« Ben Kinmont (né en 1963 à Burlington, Ver-mont, USA) réalise des actions éphémères fondées sur le concept de participation. Ces dernières sont conçues avec des personnes, le plus souvent rencontrées dans l’espace ur-bain. Tous les documents qui gravitent autour des actions réalisées sont archivés. Ces ar-chives se composent de vidéos, de photogra-phies, de textes, de dessins, de coupures de presse, de correspondances, de factures, ou tout autre élément considéré comme faisant partie du projet.

Pour chaque projet, Ben Kinmont rédige des descriptions qu’il consigne dans l’ouvrage Pro-spectus. L’artiste offre la possibilité à chaque personne le souhaitant de réactiver ses pro-jets, à partir de ces textes. Une place est donc laissée à l’interaction, à l’appropriation et à

l’interprétation, remettant en question l’autorité de l’artiste sur son œuvre. Ce processus, basé sur un équilibre entre les parties, met en exer-gue les différents niveaux de relations entre l’artiste, les participants, les spectateurs et les commissaires d’exposition. En présentant cinq projets soigneusement choisis, notre exposition explorera ce que nous nommons un “partage de l’autorité”. Nous in-terrogerons ainsi ces porosités mais aussi les limites de cette idée.

Les archives des actions de Ben Kinmont comprennent toutes les traces de leurs réacti-vations. Pour visualiser ces différentes strates d’interprétation, seront exposées les archives de deux projets : On becoming something else (2009) et The Digger Dug (2004). Le premier projet consiste à inviter des chefs cuisiniers à réinterpréter les biographies de sept artistes ayant quitté le monde de l’art, sous la forme de recettes mises en œuvre lors d’un repas. Plusieurs acteurs s’emparent de On becoming something else, l’enrichissant à chaque fois d’une nouvelle lecture.

Dans The Digger Dug (2004), l’artiste distribue une déclaration en dix points nommée Consi-

Table de recherche - We are a multitude

An exhibition in your mouth - Archives

An exhibition in your mouth - Archives crédits pour l’exposition: Patrick Zachmann.

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dérations éthiques sur le Project Art, sous la forme de tracts et d’affiches placardées dans l’espace urbain. À l’aide de cet imprimé, Ben Kinmont provoque des discussions avec les passants. Ainsi affirme-t-il : « ne pas abus-er de son autorité en tant qu’artiste […] » et pense son rapport à l’autre qu’il définit comme co-auteur. […] Considérations éthiques sur le project art, sera pensé comme un manifeste durant le temps de l’exposition. Les archives de The Digger Dug sont accompagnées d’une série de six peintures présentées dans l’espace d’exposition. Elles confirment l’intention de Ben Kinmont de vouloir agir dans le champ so-cial, reversant le bénéfice de la vente de ses œuvres à l’ANECAH (Association Nationale pour l’Education de Chiens d’Assistance pour Handicapés). Nous souhaitons nous inscrire à la croisée de multiples temporalités en réactivant plusieurs projets.Beautiful, Newlyn (1994) interroge le statut de celles et ceux qui participent aux actions. L’artiste propose à des personnes rencontrées dans la rue de penser leurs activités comme relevant de la sculpture. Après avoir filmé leurs actions, il leur offre la possibilité d’échanger les rôles et de prendre en main la caméra. Ceux-ci deviennent par ce geste, co-créateurs

de l’œuvre. Pour cette réactivation, nous al-lons proposer aux Rennais du quartier Ville-jean de devenir acteurs de Beautiful, Newlyn. À cette occasion, le projet prendra le nom de Beautiful, Rennes. Ben Kinmont s’intéresse à d’autres espaces d’interaction comme dans We both belong (1995). Ce forum en ligne permet à tout indi-vidu d’envoyer une photographie de lui lavant sa vaisselle et de dialoguer avec l’artiste. Ce projet date des débuts de la généralisation d’Internet. Sa réactivation plus de vingt ans après témoignera de l’évolution de cet espace virtuel devenu quotidien. Les archives pro-duites à cette occasion (photos envoyées, tex-tes, etc.) seront présentées dans l’espace de la galerie. Un ordinateur sera mis à disposition des visiteurs afin qu’ils deviennent témoins d’un projet en cours d’élaboration.

Nous réfléchirons à notre relation avec l’artiste en tant que commissaires d’exposition en ré-activant le projet Congratulations (1995). A l’origine, Ben Kinmont envoyait un bouquet de fleurs par semaine à un commissaire le temps de son exposition. Un carton sur lequel était inscrit “félicitations” accompagnait le bouquet. Quatorze bouquets seront envoyés et expo-sés à la galerie afin de refléter le travail des

Congratulations - Beautilful, Rennes - Itineraires

We both belong

Congratulations

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quatorze commissaires que nous sommes. Notre interprétation de Congratulations rendra visible la multiplicité des personnalités au sein d’un même groupe. Cette intention entre en résonance avec le travail de Ben Kinmont en questionnant les notions d’individualité et de collectif au sein de la société.

Au sein de la galerie, deux espaces nommés Project room présenteront des productions autonomes. La première installation est élaborée spéci-fiquement pour We are a multitude. Elle exprime notre souhait de s’emparer de la lib-erté offerte par Ben Kinmont. Le collection-neur de Ben Kinmont est une figure impor-tante dans sa participation à l’œuvre. Dès qu’il acquiert les archives d’un projet, il en devient l’administrateur chargé d’en mettre à jour son contenu. Il peut également choisir de modifier le statut d’un objet. C’est le cas pour l’étagère Grimod’s Meditations, A Shelf for Ben Kinmont bookseller (2014) présentée comme sculpture et devenue un meuble à usage domestique par son acquéreur. Nous réaliserons dans l’exposition une “biographie” de l’étagère, c’est-à-dire une archive en devenir regroupant toutes sortes de documents constitutifs de l’histoire et de l’évolution de cet objet. Par ce geste, nous questionnerons la relation entre

l’artiste et les collectionneurs.

La seconde Project room permettra de présenter une autre facette de la pratique artistique de Ben Kinmont. Promised Rela-tions est une exposition collective composée de contrats d’artistes, destinée à la vente. La présentation de ces documents révèle les dessous de l’économie artistique, habituelle-ment dissimulés au public. En tant que com-missaire, Ben Kinmont honore ses promesses quant à sa volonté de transparence du monde de l’art. La Project Room sera ainsi un espace de mise en abîme déployant toutes les modal-ités du commissariat d’exposition. A travers cette exposition, nous révélons une forme d’autorité des différents co-auteurs de l’oeuvre de Ben Kinmont. Nous cherchons dans le même temps à approfondir une des questions centrales du travail de l’artiste : jusqu’où peut-on s’approprier une œuvre ?

Une table au centre de la galerie permettra d’instaurer un lieu de travail, de consulta-tion des archives, et surtout de dialogue. Elle matérialisera un espace d’interaction. En s’appropriant les archives et en étant impliqué dans l’exposition grâce à ce mobilier, le visi-teur devient acteur de l’œuvre. Itinéraire

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L’exposition fonctionnera sur le mode partici-patif, permettant une augmentation d’archives, à la manière du processus adopté par Ben Kinmont. Ainsi, We are a multitude se trouvera enrichie au jour le jour par les différents ac-teurs. »

Table de recherche - We are a multitude Archives

An exhibition in your mouth - Archives

Promised Relations; or, thoughts on a few artists contracts

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Adèle HermierAnnée de naissance: 1991Nationalité: FrançaiseAdresse: 36 quai cavalier de la salle 76100 RouenPortable: 06 35 27 59 50Email: [email protected]

FORMATIONSept. 2015 (en cours) Secrétaire de l’association Le SHED, centre d’art contemporain de Normandie. Sept.2015 (en cours) Master 2 professionnel Métiers et Arts de l’Exposition, exposition de l’artiste Ben Kinmont Université Rennes 2 Juin 2015 Master 1 Histoire et critique des arts option Métiers et arts de l’exposition, Université Rennes 2 Juin 2014 Licence Histoire de l’art, Université Rennes 2 Mai 2013 Master 1 Art contemporain, pôle exposition, Université Lille 3 Mai 2012 Licence d’Arts Plastiques, Université Rennes 2

EXPOSITIONSJuin 2016 DAY FOR NIGHT, selection de vidéos provenant de la collection Antoine de Galbert.Dec. 2015 Dans le silence ou dans le bruit. SHED centre d’art contemporain de Normandie : Bertrand Berrenger, Kevin Horeau, Bruno Peinado, Cadine Navarro.Sept. 2015 Inauguration du SHED, Centre d’art contemporain à Notre-Dame de Bondeville : recherches de partenariat et mécénat, administration, logistique.

Juin 2015 Etat des lieux, exposition de jeune création co-commis-sariat avec Mathilde Lecoz au LEA, Clichy. expositions et ouver-tures d’ateliers.Avril 2015 Riposte #11 (expositions éphémères en appartement par l’association Urticaes) Commissariat, organisation, accueil du public, montage partenariat avec l’association Roulement De Tam-bour.Mars 2015 Riposte #10 Commissariat, organisation, accueil du public, montage Partenariat avec le 40mcube, carte blanche aux artistes du programme Generator.Déc. 2014 Riposte #9 pour le festival Do you speak malentendu. Commissariat, organisation, accueil du public, montage exposition sur le thème du malentendu, en partenariat avec le collectif MUTO.Déc. 2014 Nous Sommes les Robots au 180, espace d’art con- temporain de la Ville de Rouen ; Co- commissariat : Conception, création, montage (Marie Reinert, Eric Baudart, Celeste Boursier-Mougenot, Catherine Schwartz - en collaboration avec Julie Faitot. Exposition participant à Oui Futur événement mutualisé des lieux d’art contemporain de Rouen) et Art Sequana, festival de dessin organisé par le FRAC Haute-Normandie.Sept. 2014 Riposte #8, Commissariat, organisation, accueil du public, montage exposition sur le thème de la collection.Nov. 2012 Une exposition comestible, galerie Art Connexion de Lille, avec l’artiste Janusz Stega Commissariat, coordination, mon-tage.

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STAGES, BENEVOLATMai 2016 (en cours) Stage à la maison rouge en tant qu’assistante du chargé des expositionsJuin à Septembre 2014 Stage - Le 180, espace d’art contempo-rain de la ville de Rouen ; Coordination, communication, montages d’expositions des artistes Stéphane Vigny, Nicolas Moulin et Claude Lévêque, accompagnement de l’exposition des nom- més au prix Marcel Duchamp 2014 à l’Abbatiale Saint- Ouen.Février 2014 Entreprise Cadre en Seine Restauration d’encadrement Réserve d’art contemporain de la Fondation CartierSeptembre à Juin 2015 Secrétaire de l’association Urticaes.Décembre à Mars 2014 Association Urticaes Montage d’expositions.Mars 2013 Workshop - Horizon avec Tadashi Kawamata au mu-sée du parc naturel de la Camargue mis en place par l’action des Nouveaux Commanditaires de l’association Bureau des Compé-tences et des Désirs, basé à Marseille : Organisation du séjour, accueil des participants, loca- tion du matériel, des véhicules et de l’hébergement, participation à la conception du projet.Janvier à Mars 2013 Stage - Bureau des Compétences et des Dé-sirs (Association de production d’art contemporain) Coordination du projet Horizon, organisation préliminaire du workshop avec l’artiste Tadashi Kawamata, communication événementielle (dossiers et communiqués de presse), rencontres sur les projets des Nouveaux Commanditaires, empaquetages d’œuvres et de maquettes.Janvier à Mars 2011 Stage - Galerie Pictura, Cesson-Sevigné Accueil public, médiation culturelle, montages et démontages d’expositions, rédaction de dossiers et communiqués de presse.