Action universitaire - septembre 2007

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L’action universitaire - page 1

UNI - LA DROITE UNIVERSITAIRE - 34, rue Emile Landrin - 92100 Boulogne - tél : 01.78.16.40.30 - fax. : 01.78.16.40.31Directeur de la publication : J. Rougeot - CPPAP en cours de renouvellement - dépôt légal troisième trimestre 2007 - Mensuel

PPaarr JJeeaann--LLoouuiiss CCaaccccoommoo

maginez que des parents financentles études de leurs enfants, en fer-

mant les yeux, sans se soucier d’orientation,de réussite et de projet personnel. Si de telsparents ont à assumer l’intégralité du coûtdes études de leur progéniture, alors il arri-vera un moment où ils demanderont descomptes. Ce n’est pas qu’ils soient écono-mistes de formation ou qu’ils ne soientmotivés que par le souci de rentabilité, maisc’est dans la nature des relations humaines :si mon enfant me réclame tous les jours del’argent de poche, je veux en connaitre sonutilisation. S’il veut être libre d’affecter l’ar-gent aux usages qu’il désire, alors il devragagner lui-même son propre argent. Tel estle prix de la liberté : il faut donner encontrepartie du temps à la collectivité. EnFrance où l’on pose par principe que l’édu-cation constitue un service public, lesparents ne prennent plus en charge l’inté-gralité du coût des études,même s’ils le font indirecte-ment en tant que contribua-bles. Mais les contribuablesn’ont ni la même liberté ni lamême responsabilité que lesparents. Or plus l’implicationfinancière des parents (ou des étudiants) seréduit au fur et à mesure que grandit lasphère de la prise en charge publique, plusle sens de la responsabilité est émoussé,entrainant une spéculation collective dignedu pari pascalien. Autrement dit, ce qu’ac-cepte le contribuable, aucun parent ne l’au-rait accepté.

Car, il y a la spéculation que l’on voit et quel’on s’empresse de dénoncer à chaquesecousse boursière, et il y a la spéculationinvisible que l’on ne contrôle plus mais quiengloutit pourtant notre argent à tous puis-qu’il s’agit de l’argent public. Or n’oublionsjamais que l’argent public n’est pas l’argent

de l’Etat, mais l’argent que l’Etat nous aprélevé pour le gérer en notre nom afin definancer des biens et services publics que nesauraient être produits et gérés par lesacteurs privés. Admettons qu’il existe desbiens et services qui ne sauraient être pro-duits et gérés par des acteurs privés, rien negarantit pour autant que l’Etat soit rigou-reux et compétent dans la gestion de telsbiens, surtout s’il s’en accorde le monopolecréant les conditions d’une absence totalede contre-pouvoir et d’obligation de résul-tats.

Chaque année, la France consacre un bud-get colossal aux étudiants sans aucune éva-luation de son résultat, juste pour faire duquantitatif, faisant croire au passage à cer-tains jeunes esprits qu’ils sont faits pour lesétudes alors qu’ils se sont tout bonnementégarés dans des filières de complaisance ou

des formations sans débou-chés. Ces jeunes ne sont pasidiots et sans doute auraient-ils mieux à faire dans des for-mations plus en rapport avecleurs aspirations réelles etleurs talents. Mais forcés de

se perdre à l’université au nom des sacro-saints quotas ou de l’accès à tous aux études,ils feront de piètres étudiants. Je fais ceconstat amer sans réjouissance aucune. Maischaque année, en cette même période, jesuis convoqué pour les examens de rattrapa-ge. Je compose de nouveaux sujets et jeviens surveiller les épreuves (ce qui consti-tue un temps précieux pris sur mon tempsde chercheur). Et chaque année, j’observeque la moitié des étudiants (par rapport aunombre d’étudiants officiellement inscrits)que l’on cherche pourtant à repêcher, ne s’estpas dérangée. Par ailleurs, sur ceux qui sontprésents, 60 % sont des étudiants étrangersdont le niveau dans la maîtrise du français

I

unil ’Actionversitaire�� Le journal de l’Union Nationale Inter-universitaire ��N°251 �� septembre 2007 �� 2 euros ��

La spéculation invisible

Drôle de rentrée ! Alors que la loisur les “libertés et les responsabi-lités des universités” va bousculerbien des habitudes et des corpora-tismes syndicaux, les campusdemeurent étrangement calmes.Déjà quinze jours de cours et tou-jours pas de blocages ….

Pourtant certains sʼorganisent.Le Snesup, la CGT et plusieursmouvements dʼextrême-gaucheont lancé, dès cet été, un appelpour demander lʼabrogation de laloi, mais pour lʼinstant ils se comp-tent… avant, nous annoncent-ils,le grand soir.

Les partis de gauche (PC, PS,MRC, PRG …) mobilisent de leurcôté. Ils viennent de créer un col-lectif appelé « Riposte », sʼinspi-rant des actions et de lʼorganisa-tion qui avaient été mises en placependant les manifestations contrele CPE.

Quant à lʼUnef, sa stratégie estintéressante. Au niveau national,les responsables de lʼUNEF nʼhé-sitent plus à se travestir en « gen-tils réformateurs » pendant queleurs sections locales aiguisent lescouteaux et mènent la fronde cont-re la loi sur lʼautonomie, comme cefut le cas à Nancy 2. En jouant cedouble jeu, lʼUnef espère ainsigagner sur tous les tableaux,endormir le gouvernement tout enlui soutirant le maximum et prépa-rer « lʼoffensive » comme ils lʼont annoncé par voie de presse.

Alors après le calme, la tempête ?

EDITO Veillée d’arme

“ Ce qu’accepte lecontribuable, aucunparent ne l’auraitaccepté ”

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est largement insuffisant, notamment chezcertains étudiants chinois.

Que l’on ne se méprenne pas sur mes pro-pos, même si je ne me fais guère d’illusionssur les réactions des plus ignares et desintolérants qui ne manqueront pas de sedéchaîner en cherchant dans mes propos lapreuve d’indécrottables pulsions racistes.Parce que je suis justement à l’affût d’étu-diants motivés et qui veulent vraiment s’ensortir (sans eux, mon métier n’a plus d’in-térêt), je consacre une grande partie demon temps à la coopération académique àl’étranger, notamment dans des pays (enThaïlande, en Syrie, en Algérie, au Marocou aux Comores…) où je rencontre d’ex-cellents étudiants (1). Et c’est justementpar respect pour ces étudiants étrangers,sérieux et motivés, qu’il faut dénoncer ceuxqui utilisent l’inscription à l’universitéfrançaise pour obtenir une carte de séjouret contourner ainsi les lois sur l’immigra-tion, la motivation pour les études étantplus que secondaire (puisque ces étudiantsinscrits ne viennent pas en cours). A leursyeux, la qualité et la générosité du modèlesocial exercent plus d’attraction que l’excel-lence annoncée de notre système d’ensei-gnement supérieur. Un économiste ne sau-rait leur reprocher d’être rationnels. C’est ànous de changer un système qui envoie desincitations qui ne sont pas de nature à faireémerger les meilleurs éléments et lesmeilleurs comportements. De manière plusgénérale, c’est par respect pour l’immigrantqui respecte les lois de son pays et celles dupays d’accueil qu’il faut faire la chasse àl’immigration clandestine.

Mais je seraisaussi sévère àpropos de cesétudiantsfrançais, quise disentinquiets pourleur emploi etles perspectives de carrière, mais qui évi-tent les filières de formation offrant desdébouchés alors que les secteurs concernéspar ces formations peinent à trouver dupersonnel qualifié dans notre pays. Noussavons tous aujourd’hui que les jeuneslycéens évitent les formations techniqueset scientifiques réputées sélectives et seprécipitent en masse dans des filières uni-versitaires dont tout le monde sait aussiqu’elles n’offrent aucun débouché. Maismême si le parent responsable ne laissaitpas durer une telle désorientation mettanten danger son budget et l’avenir de sespropres enfants, le contribuable n’en seraitpas moins incapable de rectifier les com-

portements : il ne contrôle pas la part del’argent qu’on lui prélève autitre du financement de l’ef-fort public d’éducation et iln’en maîtrise aucunement l’u-sage et la répartition. Alors en effet, un critère desélection fondé sur la race,l’origine ou la religion nesaurait être pertinent. Il faut encourager lescerveaux d’où qu’ils viennent, mais aussisavoir refuser ceux qui n’ont pas le niveaurequis pour entrer à l’université. Il ne peuty avoir deux poids, deux mesures. C’est encela que la sélection est juste et nécessaire,et qu’il ne peut y avoir d’orientation effica-ce sans évaluation des compétences et des

motivations. Et c’est précisément quand onn’évalue pas les individus que l’on crée desamalgames.

Encore faut-il vouloir changer les choses.Car l’administration universitaire est com-plice dans la mesure où la dotation budgé-taire que reçoit chaque université – autre-ment dit la part du gâteau que constitue lamanne publique – est fonction du nombred’inscriptions. Voilà comment on déchaîneun processus qui déclenche un dérapage de

la dépense publique sans aucunegarantie de résultats en termesd’orientations et de compétencesacquises dans une spirale infla-tionniste que plus personne necontrôle, dans la mesure où unsystème de gestion collectivecentralisée efface le principemême de responsabilité. Dans le

même temps, alors que notre pays ne sesort pas du problème lancinant du chôma-ge, qui constitue un véritable cancer pournotre société, les entreprises installées enFrance sont obligées de faire appel à lamain-d’œuvre étrangère dans un nombrecroissant de secteurs (santé, hôtellerie ettourisme, bâtiment, banque…) et pour despostes qualifiés, à défaut de trouver lescompétences (ou les motivations) requiseschez nous.Si l’on est donc en droit de reprocher auxbanques de prendre des risques inconsidé-rés en prêtant à des ménages insolvables,on doit de la même manière épingler lescomportements similaires en matière de

capital humain, surtout que ce dernierconstitue notrecapital le plus pré-cieux. La frontièreentre l’investisse-ment public et lepur gaspillage estbien fine. Au nomd’une conception

erronée et caricaturale de la démocratisa-tion de l’université, la collectivité se retro-uve à financer des études d’individus quin’en ont aucunement le profil, les capacitéset les conditions intellectuelles requises.La dépense publique est un investissement(publiquement rentable à terme) dans lamesure où elle sert à financer les études deceux - d’où qu’ils viennent - qui auront lesaptitudes et la volonté de réussir. Grâce àleurs compétences acquises à l’université, etvalorisées sur le marché du travail, ilsdeviendront demain de futurs contribua-bles, ce qui est une façon de rembourser ladépense initiale et de rentabiliser l’effort dela collectivité. C’est aussi cela être solidaire.Mais pour que cela fonctionne, encorefaut-il évaluer et orienter, en d’autres ter-mes, sélectionner, ce qui n’interdit aucune-ment d’ouvrir le plus largement possible lepanel de sélection. La sélection n’est pasanti-démocratique, tandis que les plusmodestes feront toujours les frais de lanon-sélection.(2)

Dans le cas contraire, la dépense publiquesera réalisée en pure perte si elle ne génèrepas un flux de revenus futurs, prenant lerisque d’augmenter encore – et au-delà dusupportable - la part de la population défi-nitivement à la charge de la collectivité.

“ La sélection est juste etnécessaire et il ne peut y avoird’orientation efficace sans éva-luation des compétences et desmotivations”

“ La sélection n’est pas anti-démocratique tandis que lesplus modestes feront toujoursles frais de la non sélection”

Notes(1). Il faut dire que, dans la plupart de ces pays, le

système d’enseignement supérieur est resté trèssélectif, le plus souvent calqué sur le fonctionnement

des universités américaines de sorte que certainsétudiants refusés dans leur propre pays cherchent à

tenter leur chance en France.

(2). La sélection s’impose même moralement dans lesystème public où le coût des études est pris en

charge par l’Etat. En effet, je ne peux pas être libred’étudier ce que je veux avec l’argent des autres : si je

veux être entièrement libre dans le choix de monorientation, alors je finance intégralement le coût demes études. Il en est de même pour une entreprise.

Si elle veut être totalement libre dans le choix de sesinvestissements, elle doit autofinancer ses projets. Sielle finance à crédit ou si elle ouvre son capital, elledevra rendre des comptes à sa banque pour obtenir

un crédit ou à ses actionnaires pour continuer àbénéficier de l’accès au marché financier. Dans la

mesure où l’on dépend des autres, on doit leur rendredes comptes.

Jean-Louis Caccomoest maître de conférence à lʼu-niversité de Perpignan. Il estlʼauteur de “la troisième voie :impasse ou espérance “auxPresses littéraires. -> http://caccomo.blogspot.com/

Bio

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Valérie Pécresse a présenté, lors du conseildes ministres du 19 septembre, un plande réforme de l’aide sociale étu-diante.

Celui-ci s’attaque à la complexi-té (multiplicité des opérateurs etdes dispositifs) et à la vétusté dusystème qui date pour partie de1925. Comment s’étonner alorsqu’il ne réponde plus à la réalitéet aux besoins des étudiantsd’aujourd’hui.

Trois des propositions quel’UNI avait défendues afin derendre le système d’aide socialeplus juste et plus lisible, ont étéreprises: simplification du systè-me des bourses (réduction dunombre des dispositifs, mise enplace d’un dossier unique…),récompense du mérite tout aulong de la scolarité (grâce, notamment, audoublement du nombre des allocatairesdes bourses de mérite), et création d’un6e échelon de bourse sur critères sociaux(BCS).

Mais la nouveauté vient surtout de lacréation d’un véritable système de prêtpour les étudiants. Alors que la majorité

des pays de l’OCDE disposent d’un sys-tème de prêt étudiant performant et

garanti, permettant à de nombreux étu-diants de financer leurs études, cette solu-tion avait jusqu’à présent été ignorée parle système universitaire français. Durantla campagne présidentielle, l’UNI avaitmilité pour le développement de telsprêts jusqu’à ce que cette propositiondevienne une promesse de campagne deNicolas Sarkozy.

Comité de suivi des stages

Co-présidé par Geoffroy Roux de Bézieux, pré-sident de l’association Croissance Plus, le"comité de suivi des stages et de la profession-nalisation des cursus" a été installé le 10 sep-tembre 2007. Il aura notamment pour missiond’ici à la fin de l’année de « collecter de l’infor-mation, de s’assurer de la bonne application destextes existants et de constituer une force deproposition nouvelle et innovante ». L’UNI, quiest associée aux travaux de ce comité, veillera àla mise en place de mesures concrètes afin defaciliter l’accès aux stages sans en restreindrel’offre.

L’UNI- Lycée enfin reconnue !

Après avoir été reçue en juillet par le ministre del’Education nationale, Xavier Darcos, l’UNI-Lycée a été auditionnée à l’AssembléeNationale par la Commission des affaires cultu-relles. Ces différentes rencontres ont permis àl’UNI-Lycée de faire une entrée remarquéedans le paysage politique lycéen jusque làmonopolisé par la gauche.

La discrimination positive remise enquestion aux Etats-Unis

Les électeurs de l’Etat américain du Michiganont, à 58%, voté pour la suppression de la discri-mination positive dans les universités publiqueset tous les organismes publics. Cette remise enquestion pourrait signer la fin de la discrimina-tion positive aux Etats-Unis. En effet, d’unepart l’Université du Michigan était un symbolecar pionnière dans ce domaine, d’autre part leMichigan est traditionnellement Démocrate(gauche américaine). Déjà en 1996 et 1998, laCalifornie et l’Etat de Washington avaientadopté des mesures identiques. Enfin la CourSuprême américaine a récemment interdit touteconsidération de race pour équilibrer la compo-sition des effectifs d’une école dans les villes deSeattle et de Louisville.

Le SNALC lance une pétition contrele collège unique

Le syndicat des professeurs de lycée et collègelance une pétition pour demander l’abrogationdu collège unique. Par cette suppression, leSNALC entend recentrer la mission du collègesur la transmission des savoirs, diversifier lesparcours, revaloriser l’enseignement profession-nel, offrir à tout élève la possibilité de suivre unevoie d’excellence conforme à ses aspirations etses aptitudes et enfin rétablir la souveraineté desconseils de classe par le respect des décisionsd’orientation. L

A signer sur -> http://www.snalc.fr/petition.tpl

BrèvesAAiiddee ssoocciiaallee Simplification et développement des prêts

CCuummuull :: eemmppllooii--ééttuuddeessLe Conseil d’analyse économique rejoint l’UNI Dans son rapport remis au Premier ministre, le CAE (Conseil d’analyse économique)préconise de favoriser le cumul emploi-études, rejoignant ainsi les positions défenduespar l’UNI.

En France, seulement 10.8% des jeunes ont un emploi tout en poursuivant leurs études,alors qu’ils sont 30.8% en Allemagne, 35.1% au Royaume-Uni. Au Danemark avec55.6% et 58.3% aux Pays-Bas, la majorité des étudiants travaillent.

Le CAE voit un double avantage à favoriser le cumul emploi-études pour les jeunes.Celui-ci « faciliterait leur insertion sur le marché du travail en atténuant la brutalité dupassage de la non-activité à l’activité (professionnelle) ». De plus, « une expérience plusprécoce du marché du travail pourrait orienter le choix de formation des jeunes vers desfilières à débouchés plus assurés ». Ainsi « le nombre de jeunes se rendant tardivementcompte, au moment de leur entrée sur le marché du travail, que leur formation parfoislongue ne leur assure pas un débouché à la hauteur de leurs attentes » serait réduit.

A l’instar de l’enquête réalisée par l’OVE (Observatoire de la vie étudiante), soulignantque le cumul emploi à temps partiel études « n’a pas d’incidence significative sur le tauxde réussite aux examens », le CAE souhaite que soient favorisés les emplois à tempspartiel plutôt que ceux à temps plein.

L’exonération partielle d’impôt sur le revenu votée par le Parlement en juillet 2007 vadans le bon sens. Le CAE propose d’aller plus loin en exonérant totalement de cotisa-tions retraites (ces périodes de travail ne seraient pas prises en compte dans le calcul desdroits à la retraite) et de toutes contributions sociales salariés et employeurs (les jeunesbénéficiant dès lors du régime de sécurité sociale étudiante). Ces incitations financièresseraient conditionnées PAR la poursuite effective d’études sanctionnées par la réussiteaux examens.

-> http://www.cae.gouv.fr/

Depuis le début des années 90, la Nouvelle Zélandea mis en place un régime de prêts étudiants garan-tis par l’Etat. Aucune condition d’âge, de capacitéde paiement, de crédit et de revenu des parents oudu conjoint n’est requise. Le remboursement peutêtre anticipé par l’étudiant pendant ses études etainsi réduire le principal à rembourser plus tard. Laplupart du temps le remboursement intervientaprès la fin des études en fonction du revenu et s’é-chelonne sur une durée de quinze ans sur la based’environ 5 centimes par euro gagné. L’Etat jouantle rôle d’organisme de crédit, le remboursements’effectue par l’entremise du percepteur des impôts.

-> http://www.nzvcc.ac.nz/

L’exemple néo-zélandais

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Le l ivre TThhaattcchheerr ffaaccee aauuxx mmiinneeuurrss

En France, comme à chaque automne, lesmots d’ordre syndicaux fleurissent à nouveau,donnant à penser que le cycle propositions deréformes/ grèves est aussi immuable que celuides saisons. Il est bon de se rappeler quel’Angleterre, aujourd’hui louée pour son apti-tude à se réformer, fut jusqu’au milieu des années 80 totalementparalysée par de violents mouvements sociaux. Le syndicat desmineurs était alors capable de faire reculer n’importe quel gouver-nement. Pourtant en 1984 le bras de fer qu’il engage avec le gou-vernement va durer près d’un an dans un climat qualifié « deguerre civile », avant d’être finalement gagné par MargaretThatcher et son équipe.

Pierre-François Gouiffès, collaborateur de Jean Louis Borloodurant la crise du CPE, propose dans son livre une analyse cli-nique de cette confrontation débutée, en réalité, dès 1972. Lestactiques et les préparatifs de chaque « camp » sont disséquésjusqu’à l’épilogue heureux, pour Margaret Thatcher, du 5 mars1985. La dernière grève aura duré 51 semaines et provoqué 26,1millions de journées de travail perdues, mais elle aura aussi per-mis de tourner une page de l’histoire de l’Angleterre. A chacun detrouver la morale de cette histoire ….

Margaret Thatcher face aux mineurs, de Pierre FrançoisGouiffès, éditions Privat, 19 euros.

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L’UNI de plus en plus présente sur le net

Après Réseaucampus et Dailymotion, l’UNI continue sa campa-gne sur le net et rejoint la communauté internationale Facebook..Une centaine de militants ont déjà créé leur profil et adhéré auxdifférents groupes : UNI pour se retrouver, Stop la grève pourdébattre, Fier d’être de droite pour s’amuser et enfin Ensemblesoutenons les réformes pour militer. Rejoignez-nous sur :

-> www.Facebook.com.

Le perroquet en cage !

Le “perroquet libéré”, site insolent et satirique d’opposition à lapolitique de Delanoë vient d’être condamné par le tribunal deGrande instance de Paris à rendre le nom de sitedelanoë2008.com au maire et à lui verser des dommages et inté-rêts. Il s’agit d’une tentative d’intimidation de plus contre le“Perroquet libéré”, dont le succès n’a cessé de s’étendre depuis sonlancement en 2002, et qui compte aujourd’hui quelques 40 000connexions par mois. Cette décision interroge aussi sur l’avenirdu cyberjournalisme et de la liberté d’expression dans notre pays.

-> www.leperroquetlibere.com

Bourse TocquevilleOrganisée par l’IFP et “Contribuables associés”, la BourseTocqueville 2007 a permis à six étudiants de droite de découvrirles centres de pouvoir et d’aller à la rencontre des décideursconservateurs à Washington. L’objectif de la Bourse Tocqueville aété de découvrir les rouages de la vie politique de la capitale amé-ricaine et de développer une culture de réseau pour des étudiantsqui seront appelés à accéder à de hautes responsabilités et à devenirles décideurs de demain.

-> www.ifpfrance.org / www.contribuables.org

A découvrirCHRONIQUES

FAGE, UNEF, l’amour fou ?

Dans une interview accordée à l’AEF (Agence de presse sur l’é-ducation) Bruno Julliard a révélé l’encrage à gauche de la Fage :“Il y a eu un rapprochement important entre l'Unef et la Fage aumoment des discussions sur la loi sur l'autonomie. (...). Je sou-haite que ce rapprochement se poursuive. (...) Pourquoi ne pasengager des discussions avec la Fage sur l'unification du mouve-ment étudiant ?”. A l’avenir, les corpos de médecine, de pharma, de droit ou d’écovont avoir du mal à faire croire à leur apolitisme. Les dirigeantsde la Fage, qui ont pris l’habitude de rouler pour la gauche(CPE, Autonomie des Universités etc.) avec l’Unef entraînent lescorpos dans le sillage du PS, pour les transformer en supplétifsdu Parti Socialiste à l’instar du Modem de François Bayrou.

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SOOUUTTEENNEEZZ NNOOTTRREE AACCTTIIOONN,, AABBOONNNNEEZZ--VVOOUUSS AA l ’Action universitaire

336 000 eurosC’est le montant à payer pour le contribuable suite aux vols d’urnes qui ontété commis par les militants anti-CPE lors des élections aux CROUS demars 2006. En effet, 12 élections ont du être réorganisées après avoir étéannulées par le juge administratif suite à ces exactions. En réponse à une question d’un parlementaire, que l’UNI avait sollicité, leministère a enfin chiffré le coût de cette mauvaise plaisanterie : 28 000euros par élection. La facture est un peu salée quand on sait qu’aucun mili-tant de l’UNEf & Co n’a été condamné pour les vols d’urnes et autresagressions ayant mené aux annulations successives.

l ’Action