Action universitaire - novembre 2005

4
universitaire universitaire l’Action LE JOURNAL DE L’UNION NATIONALE INTER-UNIVERSITAIRE N°253 Novembre 2005 2 Euros l’Action L’action universitaire - page 1 UNI - LA DROITE UNIVERSITAIRE - 8, rue de Musset - 75016 Paris - 01.45.25.34.65 - fax. : 01.45.25.51.33 Directeur de la publication : J. Rougeot - CPPAP 0507 G 79428 - dépôt légal quatrième trimestre 2005 - Mensuel Violences dans les banlieues : l’électrochoc Par Jacques Rougeot, professeur à la Sorbonne en croire la plupart des com- mentaires émis depuis quelques semaines, les violences dans les banlieues auraient éclaté à la manière soudaine et imprévisible d’une éruption volcanique ou d’un tremblement de terre. En réalité, les barils de poudre étaient en place depuis longtemps et ils s’accumu- laient même au fil des années. Il était évident qu’à tout moment une étin- celle pouvait provoquer une explo- sion, certaines s’étaient même pro- duites sporadiquement, mais il était politiquement très incorrect de don- ner l’alarme. Maintenant qu’il n’est plus possible de se boucher les yeux et les oreilles, on peut remonter aux causes et établir les responsabilités. Les responsabilités Contrairement à ce qu’on croit géné- ralement, le cours des événements n’est pas déterminé par des forces matérielles. A l’origine, on trouve tou- jours des idées et les moyens de les propager. En l’espèce, ces idées por- tent des noms tels que utopisme, angélisme, démagogie, leur mode de propagation théorique s’appelle terro- risme intellectuel et leurs fusées por- teuses sont l’enseignement et les médias. Toutes les idées pernicieuses reposent sur un socle commun : le refus d’ad- mettre les réalités les plus évidentes enseignées par l’expérience et le sim- ple bon sens. En matière de coexis- tence de populations différentes, n’importe qui comprend qu’on accu- mule tous les risques si on laisse s’implanter en grand nombre des immigrés formant des blocs compacts et dotés de mentalités et de mœurs très éloignées de celles du pays d’ac- cueil. La gauche a nié ces évidences et leur a substitué des idées purement arbitraires, toujours démenties par les faits, présentant comme un idéal l’a- vènement d’une société pluriethnique et pluriculturelle qui, en réalité, est vouée à devenir pluriconflictuelle. Grâce à l’utilisation intensive de l’en- seignement et surtout des médias, elle est parvenue à diaboliser ses adver- saires et est ainsi restée maîtresse du terrain. Dès lors, le système était verrouillé. La situation était régulièrement aggra- vée par les gouvernements de gauche et insuffisamment redressée par les gouvernements de droite, paralysés par la crainte de se voir accoler les étiquettes infamantes de racisme, fas- cisme, etc. La part de responsabilité de la droite dans la situation actuelle tient non pas à ses idées ou à ses convictions, mais au contraire à sa faiblesse devant les manœuvres d’in- timidation de la gauche. Le mal est profond Devant une situation aussi grave que celle que nous connaissons, il est ten- tant de refuser de voir. Naguère enco- re, il ne fallait pas dire la vérité sur le communisme pour ne pas « désespé- rer Billancourt ». Maintenant, pour certains, il s’agit coûte que coûte, pour ne pas désespérer le Val Fourré, d’éluder les réalités un peu trop rugueuses, celles qui vont à l’encont- re du conformisme intellectuel régnant. Les voies de contournement sont nombreuses : en voici simple- ment quelques-unes. La plus fréquentée sans doute consis- te à banaliser le problème en le rédui- sant à sa composante sociale : si les banlieues ont explosé, c’est à cause du chômage qui y sévit. Il est vrai que le chômage est un facteur aggra- vant de toutes les difficultés, mais l’explication est un peu courte. Elle ne dit pas pourquoi ce sont ces chô- meurs-là seulement qui se sont jetés dans la violence, alors que des millions d’autres sont restés tran- quilles. Elle ne dit pas pourquoi, parmi les plus violents, se trouvent des gamins qui, bien loin de chercher désespérément du travail, refusent d’aller à l’école. Elle oublie aussi de prendre en compte le fait que le chô- mage, qui peut être une cause, peut être aussi la conséquence de certains comportements. Bien des sociologues patentés, moins bavards ces derniers temps, nous avaient exposé docte- ment que le travail ne faisait pas par- tie de la « culture » de certains « jeu- nes » qui « n’intériorisaient pas » l’u- tilité de respecter des horaires profes- sionnels. A

description

AU 253

Transcript of Action universitaire - novembre 2005

Page 1: Action universitaire - novembre 2005

universitaireuniversitairel’Action

❚ LE JOURNAL DE L’UNION NATIONALE INTER-UNIVERSITAIRE ❚ N°253 ❚ Novembre 2005 ❚ 2 Euros ❚

l’Action

L’action universitaire - page 1

UNI - LA DROITE UNIVERSITAIRE - 8, rue de Musset - 75016 Paris - ✆ 01.45.25.34.65 - fax. : 01.45.25.51.33Directeur de la publication : J. Rougeot - CPPAP 0507 G 79428 - dépôt légal quatrième trimestre 2005 - Mensuel

❚ Violences dans les banlieues : l’électrochocPar Jacques Rougeot, professeur à la Sorbonne

en croire la plupart des com-mentaires émis depuis

quelques semaines, les violences dansles banlieues auraient éclaté à lamanière soudaine et imprévisibled’une éruption volcanique ou d’untremblement de terre. En réalité, lesbarils de poudre étaient en placedepuis longtemps et ils s’accumu-laient même au fil des années. Il étaitévident qu’à tout moment une étin-celle pouvait provoquer une explo-sion, certaines s’étaient même pro-duites sporadiquement, mais il étaitpolitiquement très incorrect de don-ner l’alarme. Maintenant qu’il n’estplus possible de se boucher les yeuxet les oreilles, on peut remonter auxcauses et établir les responsabilités.

Les responsabilités

Contrairement à ce qu’on croit géné-ralement, le cours des événementsn’est pas déterminé par des forcesmatérielles. A l’origine, on trouve tou-jours des idées et les moyens de lespropager. En l’espèce, ces idées por-tent des noms tels que utopisme,angélisme, démagogie, leur mode depropagation théorique s’appelle terro-risme intellectuel et leurs fusées por-teuses sont l’enseignement et lesmédias.

Toutes les idées pernicieuses reposentsur un socle commun : le refus d’ad-mettre les réalités les plus évidentesenseignées par l’expérience et le sim-ple bon sens. En matière de coexis-

tence de populations différentes,n’importe qui comprend qu’on accu-mule tous les risques si on laisses’implanter en grand nombre desimmigrés formant des blocs compactset dotés de mentalités et de mœurstrès éloignées de celles du pays d’ac-cueil. La gauche a nié ces évidences etleur a substitué des idées purementarbitraires, toujours démenties par lesfaits, présentant comme un idéal l’a-vènement d’une société pluriethniqueet pluriculturelle qui, en réalité, estvouée à devenir pluriconflictuelle.Grâce à l’utilisation intensive de l’en-seignement et surtout des médias, elleest parvenue à diaboliser ses adver-saires et est ainsi restée maîtresse duterrain.

Dès lors, le système était verrouillé.La situation était régulièrement aggra-vée par les gouvernements de gaucheet insuffisamment redressée par lesgouvernements de droite, paralyséspar la crainte de se voir accoler lesétiquettes infamantes de racisme, fas-cisme, etc. La part de responsabilitéde la droite dans la situation actuelletient non pas à ses idées ou à sesconvictions, mais au contraire à safaiblesse devant les manœuvres d’in-timidation de la gauche.

Le mal est profond

Devant une situation aussi grave quecelle que nous connaissons, il est ten-tant de refuser de voir. Naguère enco-re, il ne fallait pas dire la vérité sur le

communisme pour ne pas « désespé-rer Billancourt ». Maintenant, pourcertains, il s’agit coûte que coûte,pour ne pas désespérer le Val Fourré,d’éluder les réalités un peu troprugueuses, celles qui vont à l’encont-re du conformisme intellectuelrégnant. Les voies de contournementsont nombreuses : en voici simple-ment quelques-unes.

La plus fréquentée sans doute consis-te à banaliser le problème en le rédui-sant à sa composante sociale : si lesbanlieues ont explosé, c’est à causedu chômage qui y sévit. Il est vraique le chômage est un facteur aggra-vant de toutes les difficultés, maisl’explication est un peu courte. Ellene dit pas pourquoi ce sont ces chô-meurs-là seulement qui se sont jetésdans la violence, alors que desmillions d’autres sont restés tran-quilles. Elle ne dit pas pourquoi,parmi les plus violents, se trouventdes gamins qui, bien loin de chercherdésespérément du travail, refusentd’aller à l’école. Elle oublie aussi deprendre en compte le fait que le chô-mage, qui peut être une cause, peutêtre aussi la conséquence de certainscomportements. Bien des sociologuespatentés, moins bavards ces dernierstemps, nous avaient exposé docte-ment que le travail ne faisait pas par-tie de la « culture » de certains « jeu-nes » qui « n’intériorisaient pas » l’u-tilité de respecter des horaires profes-sionnels.

A

Page 2: Action universitaire - novembre 2005

page 2 - L’action universitaire

Le langage sert à faire connaître laréalité mais aussi, éventuellement, à ladissimuler ou à l’estomper en bannis-sant le mot propre. En matière decontorsions verbales, l’inventivitén’est jamais prise de court. Après les« jeunes » qui ont un peu trop servi,on lance sur le marché l’expressionde « minorités visibles ». Certainsesprits naïfs se demanderont si c’estune manière de faire le partage entreles homosexuels discrets et ceux quidonnent dans le style gay pride, maisil semble que la solution de l’énigmesoit à chercher dans une autre direc-tion. On comprend que ces artisans sidélicats de la langue française s’indi-gnent ou fassent la fine bouche devantle vocabulaire employé par le minist-re de l’intérieur, qui va jusqu’à traiterde « racailles » d’honorables incen-diaires et qui, circonstance aggravan-te, recueille pour cela l’approbationdes Français.

Pour en venir au cœur de la question,les convenances imposent qu’on tien-ne à l’écart du débat l’origine eth-nique des émeutiers et leur religion.Pour l’origine ethnique, on n’en parlepas, si ce n’est, en cas de nécessité,sous le vocable de « minorités visibles». Pour la religion, on fait remarquerque les islamistes semblent n’avoirpas joué de rôle actif dans le déclen-chement des violences. Ceci n’a riend’étonnant, car leur stratégie n’est évi-demment pas de créer le désordredans les zones islamisées, mais d’yfaire régner l’ordre islamiste. Ils ontd’ailleurs fait des propositions dansce sens, soit ouvertement, sans douteplus souvent, de façon très discrète.Reste un fait massif, sur lequelpresque personne n’insiste, mais quepersonne ne conteste vraiment : dansleur grande majorité, les émeutiersappartiennent à des familles originai-res d’au-delà de la Méditerranée, aunord ou au sud du Sahara, et sont dereligion musulmane. Il est possiblequ’ils ne soient pas très assidus à lamosquée, mais ces deux facteurs, eth-nique et religieux, forment le cœur dece qu’on appelle un peu vaguementune culture commune, une sorte d’i-dentité collective. Cette culture influefortement sur les façons de penser etde vivre, par exemple sur la pratique

(non obligatoire) de la polygamie, quia été citée comme un élément de dés-tabilisation des enfants favorisant lerecours à la violence. Il faut toujoursêtre prudent dans l’interprétation desfaits, mais on ne saurait passer soussilence celui qui s’impose le plus évi-demment.

Enfin, une dernière question se pose :quels rapports existe-t-il entre lesauteurs des violences et les autreshabitants des banlieues ? Une répon-se est donnée dans presque tous lescommentaires comme une vérité pre-mière : il ne faut surtout pas faire d’a-malgame entre la majorité pacifique etcette infime minorité de casseurs. Avrai dire, il est difficile d’émettre unavis pertinent quand on ne connaîtpas le milieu. Ce que révèle la simpleobservation des événements, c’est quela majorité semble être très attentiste.Pas de grands défilés, pourtant si faci-lement organisés en d’autres circons-tances, si ce n’est pour déplorer lamort de deux garçons électrocutés dufait de leur propre imprudence. Nisolidarité ni condamnation. Onreviendra plus loin sur cette questionrestée en suspens.

Ce qui est certain, en tout cas, c’estque les violences dans les banlieuesne sont pas une simple poussée defièvre. Elles sont la manifestation decertaines caractéristiques profondesincrustées dans la société française etqui conservent un potentiel explosifinquiétant.

Et maintenant ?

Il faudrait être bien présomptueuxpour proposer une solution simple etglobale, clés en main, pour une situa-tion si complexe et si grave.

Il est malheureusement plus facile decommencer par écarter les solutionsillusoires. A commencer par celles quifleurissent souvent à droite, dans lesconversations privées, telles que : « Iln’y a qu’à renvoyer tout ce beaumonde hors de chez nous ! ». En fait,chacun sait bien que ce sont desparoles assez creuses, car les difficul-tés les plus graves viennent d’indivi-dus qui ont pour la plupart la natio-

nalité française.A l’inverse, il ne faut pas attendre derésultats fructueux d’une politique quivient spontanément à l’esprit et quidonne bonne conscience aux gouver-nements : injection de moyens dansles banlieues pour rénover le cadre devie et pour aider les chômeurs. Outrequ’on ne sait pas trop d’où sortirontces moyens, on sait, depuis MichelRocard qui voulait repeindre lesascenseurs et les cages d’escalier,quelle est l’efficacité de ce genre desolution. Allons-nous construire desécoles et des gymnases dans l’espoirde donner satisfaction à ceux quiprennent justement plaisir à mettre lefeu aux écoles et aux gymnases ?

Comme objectif à long terme, on dis-tingue traditionnellement l’assimila-tion, qui vise à rendre les nouveauxarrivants aussi semblables que possi-ble à la population d’origine (par lamentalité, le mode de vie, etc.) et l’in-tégration, qui consiste à accueillir desensembles, des communautés, quiconservent pour l’essentiel leurscaractères propres.

Traditionnellement, c’est l’assimilationqui était au cœur du « modèle fran-çais ». Puis le mot a quasiment dispa-ru. Ce qu’il désigne est-il encore pos-sible ? On aimerait répondre affirma-tivement. Il est certainement possibled’assimiler individuellement un cer-tain nombre de personnes, et nousdevons travailler dans ce sens, mais ilfaut une bonne dose d’optimismepour espérer obtenir ce résultat à nmillions (cinq, six, huit ?) d’exemplai-res, d’autant que, contrairement à cequi s’est passé précédemment, ce sontles générations les plus jeunes quisont les plus hostiles et les plus vio-lentes.

Que reste-t-il donc ?

Il faut d’abord tirer la leçon des évé-nements en discréditant définitive-ment ceux qui préconisent encored’avoir recours à une immigrationmassive pour nous permettre de tra-vailler moins et pour payer nos retrai-tes précoces. Le cynisme et la lâchetépoussés si loin se confondent avec lastupidité. Il faut au contraire limiter le

Page 3: Action universitaire - novembre 2005

page 3 - L’action universitaire

La situation dans les banlieues aconduit à poser de nombreusesquestions et à susciter de nombreuxdébats. Mais, comme souvent, la têtedans le guidon, l’émotion à fleur depeau, des réflexions marginales etmédiatiques occupent progressive-ment l’espace et entraînent l’opinionpublique à oublier l’évidence et àperdre le bon sens pourtant si néces-saire en pareilles circonstances.

1°. – NE PAS CONFONDRE LESVICTIMES ET LES COUPABLES

Non, un jeune qui met le feu à uneécole, qui « désosse » un véhicule ouqui tire sur la police n’est pas une «victime de la société ». La bataille desmots semble avoir beaucoup peséedans cette affaire, alors livrons-la :Un jeune (ou moins jeune) qui secomporte ainsi est coupable, unique-ment coupable, complètement cou-pable. Affirmer le contraire seraitfaire injure à ces milliers de famillesqui ont connu depuis tous temps degrandes difficultés sociales sans pourautant commettre d’exactions. Ceserait faire injure à ces milliers defamilles qui ont connu la pauvreté, lechômage, les H.L.M., et qui, pourtant,ont éduqué leurs enfants dans lerespect de la loi et le respect toutcourt.

Lorsqu’un « gosse » de 13 ans déam-bule dans les rues à 10 heures dusoir, est-ce la société qui est coupableou sont-ce les parents ? Lorsque desjeunes s’enfuient devant la policesans avoir la conscience tranquille,sont-ce les policiers qui doivent êtremis en cause ?

Transformer les jeunes délinquantsen victimes c’est justifier la faute,c’est renverser la charge de la preu-ve, c’est nier que l’homme est avanttout un être social et qu’il est dotéd’une morale.

2°. – NE PAS INTERDIRE D’INTERDIRE

Précisément, si le pays va mal, c’estparce qu’il a besoin d’un débat poursavoir où tracer la frontière entre vic-time et coupable. Et s’il est ahuris-sant de se poser la question, c’estprécisément parce que depuis 30ans, notre société tend à nier toutesles limites. La culture de « l’interditd’interdire » a conduit à contestertoutes les formes d’autorité : paren-tales, policières, judiciaires, poli-tiques, religieuses, etc...Pire, ce discours a délégitimé l’auto-rité à tel point que plus personnen’ose dire NON ; plus personnen’accepte le moindre refus, la moin-dre privation, le moindre interdit. Il est pourtant primordial de préciserque la situation actuelle n’appelleaucune négociation. L’Etat n’a pas àentrer en discussion ou en concerta-tion avec des délinquants : il y a laloi, toute la loi, rien que la loi et àpartir de la, il y a ceux qui la respec-tent et ceux qui ne la respectent pas.La situation n’appelle donc ni demimesure, ni compromis à moins desombrer dans une fade compromis-sion.

3°. – NE PAS CRAINDRE DE SE FAIRE CRAINDRE

Il y a donc nullement à hésiter face àcelui qui défie la République avecarrogance et fierté. La réponse doitêtre ferme, rapide et dissuasive. La peur doit changer de camp : ellene doit plus être le quotidien desmilliers d’honnêtes gens lorsqu’ilsrentrent chez eux face aux menaces,aux rackets ou aux trafics en toutgenre. La peur doit de nouveau habi-ter le délinquant lorsqu’il estcontraint de « dormir au poste », elledoit inquiéter le voyou lorsqu’il estface au juge. Ce n’est plus la mère defamille qui doit baisser les yeux entraversant certaines rues avec l’esto-

❚ Banlieues : choisir son campplus possible les apports nouveaux,aussi bien par des mesures de contrô-le sur notre territoire qu’en aidant lespays africains à garder chez eux leursressortissants, pour leur bien et pourle nôtre.Plus généralement, nous devons appli-quer une politique sélective et contras-tée. Nous avons aujourd’hui tendance àconfondre dans un même magma cespopulations difficiles et à nous com-porter envers elles avec un mélange decrainte inavouée et de sentimentalismelarmoyant. C’est le meilleur moyen deles amalgamer entre elles et de leurinspirer hostilité et mépris à notreégard. En fait, il y a des personnes quiveulent vraiment respecter les règlesde notre jeu, qui sont prêtes à faire desefforts pour y parvenir : il faut les yaider, les favoriser, et les moyens nemanquent pas pour cela. A l’opposé, ily a ceux qui nous déclarent une véri-table guerre ou qui ont une activitéfoncièrement nuisible, comme les orga-nisateurs du marché de la drogue :pour ceux-là, le traitement appropriéest la répression sans faiblesse (répres-sion policière et judiciaire, mais aussisanctions économiques et financières).Et puis il y a toute une masse indéci-se, celle qui est restée attentiste pen-dant que les voitures ou les bâtimentsflambaient et que les projectiles pleu-vaient : elle penchera du côté où ellesentira une volonté forte et sûre d’elle-même.

Car voilà bien la clef de voûte de notreédifice national. Si nous pataugeonsdans le relâchement, dans la mauvaiseconscience et dans la repentance àrépétition, nous pourrons engloutirtoutes nos ressources et arborer tousnos sourires : nous serons d’abordméprisés et ensuite dominés. Si aucontraire nous sommes fiers de ce quenous sommes, de l’histoire de notrepays, de nos valeurs spirituelles, nousattirerons les meilleurs et nous main-tiendrons la cohésion de notre patrie.Nous verrons à terme si l’électrochocde ces dernières semaines aura étésalutaire ou néfaste, si nous sommesun peuple qui se couche pour mourirou qui retrempe son énergie dans lesépreuves.

Par Fabrice Marchiol, conseiller régional Rhône-Alpes

Page 4: Action universitaire - novembre 2005

page 4 - L’action universitaire

Nom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Adresse : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Code Postal : . . . . . . . . . . Ville : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Tél. : . . . . . . . . . .

Profession : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Etablissement : . . . . . . . . . . . . . . . . . .

❏ désire s’abonner à l’Action universitaire 38 euros (un an)❏ désire souscrire un abonnement de soutien à partir de 230 euros : . . . .

❏ désire soutenir financièrement l’UNI et verse : ❏ 300 euros ❏ 500 euros ❏ 1.000 euros ❏ . . . . . . . euros❏ déclare adhérer à l’UNI 35 euros (lycéens 5 euros, étudiants 10 euros, membre bienfaiteur 100 euros, cotisation de soutien à partir de 200 euros)

Date et signature :

8, rue de Musset75016 Paris

✆ 01.45.25.34.65fax : 01.45.25.51.33

Imprimé par nos soinsCCP 30 075 33 Y Orléans La Source

universitaireLE JOURNAL DE L’UNION NATIONALE INTER-UNIVERSITAIRE

l’Action

mac noué de peur de donner le sen-timent de la provocation ! Non, faceà ceux qui s’affirment en ayant plusrien à perdre, le camp de l’ordre doitdémontrer que la réciprocité est éga-lement vraie !

4°. – EVITER LE FAUXDEBAT

Fort de cela, il convient dene pas sombrer dans l’éter-nel et autre débat qui estcelui du racisme et de l’an-tiracisme. Une fois de plus,c’est pourtant là que la gau-che et l’extrême droite (quin’ont d’ailleurs plus que cesocle idéologique sur lequels’appuyer) veulent nousconduire. La question n’est pas desavoir si tel individuconcerné est français ouétranger, la question est desavoir si l’individu en ques-tion est coupable ou inno-cent. Ensuite il y a lieu de sanction-ner les coupables.

Alors certes, si, non contente debénéficier d’une carte de séjour dansun pays qui n’est pas le sien, une per-sonne enfreint ses lois et caillasse sesbus, il parait la moindre des chosesde l’expulser. Double peine ? Oui etalors ? Plutôt que de s’agiter sur un «débat tabou » à ce sujet, assumonstout tranquillement et tout simple-ment cette double peine. Assumons lebon sens qui veut que lorsque vousautorisez quelqu’un à rentrer chezvous et qu’il en profite pour saccagerl’appartement, il n’y ait rien de cho-

quant à le prier de bien vouloir pren-dre la porte ! Evitons le dernier piège : celui de setromper de diagnostic qui conduiraità se tromper de remède. Ainsi, affir-mer que tout cela est exclusivement

lié au chômage de ces jeunes et à leurvolonté non satisfaite d’insertion pro-fessionnelle est probablement digned’une motion du Parti Socialiste maiscomplètement déconnectée de laréalité du terrain. C’est oublier queplus de 70 % des voyous interpelléslors de ces événements étaient déjàrécidivistes ou multi récidivistes.C’est oublier que nombre d’entre euxgagnent plusieurs dizaines de milliersd’euros par mois grâce au trafic dedrogue, au recel et autres pans de l’é-conomie souterraine. Proposer àceux-là un contrat d’avenir ou touteformule de contrat de travail à milleou mille trois cents euros par mois

est, sans conteste, susciter leur hilari-té plutôt que leur adhésion !!Bref, pour inciter celles et ceux quiveulent vraiment s’en sortir, il fautd’abord démontrer sans ménagementque les voies de l’économie souterrai-

ne ne sont plus celles de la faci-lité et conduisent immanquable-ment à une impasse.

Enfin, le Premier ministre et leministre de l’Intérieur ont rai-son de vouloir promouvoir laresponsabilité parentale, ledémantèlement de l’économiesouterraine, les reconduites à lafrontière, les interpellationsmassives, la présence policiè-re... Le rétablissement de l’ordreet l’affirmation d’un discourscourageux et authentique sont lepréalable à toute autre politique.C’est la meilleure manière de nepas amalgamer, de protéger, detendre la main à tous ceux qui,dans ces quartiers ou ailleurs,français de souche ou d’origine

étrangère veulent réellement s’en sor-tir honnêtement.

Quant à la gauche, comme les voyous,elle est coupable, complètement coupa-ble, plus que jamais coupable puisquemême après tout cela et même après le21 avril 2002, elle ne remet toujourspas en cause son discours laxiste,angélique, et démagogue. Comme lesvoyous, elle doit donc être sanctionnée.Elle peut l’être, électoralement. Carvoilà au moins un sujet où l’on nepourra pas dire que droite et gauchesont du pareil au même. Voilà bien unsujet où il sera facile pour les Françaisde choisir leur camp !

Un appel à la fermeté qui s’affiche !

Le collectif“défense de larépublique “ alancé une gran-de campagned ’ a f f i c h a g epour encoura-ger la fermeté

du gouvernement vis a vis deceux qui terrorisent et brûlent nos banlieues.

Pour plus d’informations :http://www.defensedelarepublique.com