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ACADÉMIE D’ORLÉANS-TOURS NOTE D’INFORMATION n°37 HYGIENE ET SÉCURITÉ DÉCEMBRE 2005 Francis MINIER Inspecteur d’Hygiène et de Sécurité Correspondant académique à la sécurité Tel : 02 38 79 46 64 Secrétariat : Brigitte BARRIER poste 46 73 Fax : 02 38 79 42 34 ou 02 38 79 46 14 http://www.ac-orleans-tours.fr/hygiene-securite Préambule Cette note d’information est relative aux risques domestiques. Jean Claude FARAULT, correspondant à la sécurité du Loiret, et moi-même avons souhaité dans la première partie rappeler les principaux enjeux et, dans la seconde partie, proposer un certains nombres d’activités destinées à faciliter l’appropriation par les enfants. Sommaire Accidents de la vie courante - 1 - Sécurité domestique ou accidents de la vie - 2 - Prendre en compte l’enfant - 3 - Spécificités des accidents en fonction de l’âge - 4 - Classification des accidents - 5 - Comment évaluer - 6 - Propositions d'activités Bibliographie Théâtre de marionnettes et jeu de rôles - Carnet de l’élève - Un risque par jour Nota : Les textes réglementaires sont repérés en caractères italiques. 1

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ACADÉMIE D’ORLÉANS-TOURS NOTE D’INFORMATION n°37 HYGIENE ET SÉCURITÉ DÉCEMBRE 2005 Francis MINIER Inspecteur d’Hygiène et de Sécurité Correspondant académique à la sécurité Tel : 02 38 79 46 64 Secrétariat : Brigitte BARRIER poste 46 73 Fax : 02 38 79 42 34 ou 02 38 79 46 14 http://www.ac-orleans-tours.fr/hygiene-securite Préambule Cette note d’information est relative aux risques domestiques. Jean Claude FARAULT, correspondant à la sécurité du Loiret, et moi-même avons souhaité dans la première partie rappeler les principaux enjeux et, dans la seconde partie, proposer un certains nombres d’activités destinées à faciliter l’appropriation par les enfants. Sommaire Accidents de la vie courante - 1 - Sécurité domestique ou accidents de la vie - 2 - Prendre en compte l’enfant - 3 - Spécificités des accidents en fonction de l’âge - 4 - Classification des accidents - 5 - Comment évaluer - 6 - Propositions d'activités Bibliographie Théâtre de marionnettes et jeu de rôles - Carnet de l’élève - Un risque par jour

Nota : Les textes réglementaires sont repérés en caractères italiques.

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Accidents de la vie courante 1. Sécurité domestique ou accidents de la vie courante ? 1.1. Les accidents de la vie courante :

• les accidents proprement domestiques, se produisent à la maison ou dans ses abords immédiats, jardin, cour, garage et autres dépendances ;

• les accidents scolaires, comprenant les accidents survenant lors du trajet, durant les heures d'éducation physique et dans les locaux scolaires, de la crèche à la fin de l'enseignement secondaire ;

• les accidents de sports et de vacances ; • les accidents de loisirs ; • ceux qui se produisent dans un magasin, sur un trottoir, à proximité du

domicile, etc.

1.2. Les autres accidents : • les accidents de travail ; • les accidents de la circulation ; • les accidents causés par des éléments naturels ;

Il nous apparaît important de rappeler, que l’éducation à la sécurité domestique touche le domaine

de la sphère privée puisque ces accidents ont été définis comme pouvant potentiellement se produire au domicile ou dans ses abords immédiats. Vouloir dispenser des conseils explicites aux parents par l’intermédiaire de l’enfant comporte donc le risque de créer un conflit entre l’école et la famille. Pour avoir une chance d’être entendu sans pour autant que le discours soit rejeté, les principes d’un projet de prévention en matière de sécurité domestique pourraient être :

1. Partir du principe qu’en matière de prévention des accidents domestiques, les parents font le maximum et donc éviter tout ce qui pourrait les conduire à se sentir évalués comme étant de mauvais parents.

2. Eviter les effets de dramatisation et les objectivations brutales des conséquences possibles des accidents qui renverraient les parents à leurs angoisses et leur culpabilité.

3. Souligner les bénéfices d’un aménagement raisonné de la maison en valorisant les comportements d’anticipation.

4. Faire régulièrement le point avec les parents sur le développement psychomoteur de leur enfant (champ visuel, capacité auditive, habileté manuelle …) ainsi que sur ses capacités de compréhension (niveau de langage, capacité d’abstraction et d’anticipation …).

2. Prendre en compte l'enfant, c'est déjà s'intéresser à ses caractéristiques morphologiques et psychologiques

Si l’environnement est un élément important à prendre en compte afin de déterminer la nature des risques encourus, il faut aussi s’intéresser aux spécificités qui caractérisent les enfants.

Du point de vue de son développement anatomique, l’enfant possède une morphologie spécifique :

• Sa taille ne lui permet pas d’appréhender les environnements prévus pour des morphologies d’adulte de la même façon, à la fois pour voir mais aussi pour saisir.

• Son corps en pleine croissance, ne lui permet pas de s’appuyer sur un schéma corporel stable pour accomplir ses expériences motrices d’où une relative maladresse.

Du point de vue de son développement physiologique : • Le développement de la vision : jusqu’à 8 ans, l’enfant ne possède qu’un champ visuel de 70°

contre 180° chez l’adulte. L’enfant ne voit que ce qui est en face de lui, il porte des « œillères physiologiques ».

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• Au niveau auditif, l’enfant, d’une part se fie plus à ses yeux qu’à ses oreilles, d’autre part, a tendance à sélectionner les sons qui l’intéressent et qui ne sont pas forcément les plus utiles.

Du point de vue de ses capacités psycho-affectives : • La concentration peut être parfois sur exclusive, les enfants sont capables de se concentrer

sur un élément qui les intéresse au détriment du reste de l’environnement. • La spontanéité, les enfants réagissent spontanément à la suite d’une pulsion et souvent de

façon inattendue pour les adultes. • La relation cause effet, l’enfant ne comprend pas toujours la relation entre la cause et l’effet

d’une situation. Il n’a pas assez d’expérience pour appréhender les situations compliquées. • La sensation de protection : la maison est un milieu sécurisant pour l’enfant. Il réduit donc sa

méfiance à l’égard des situations auxquelles il est confrontées quand il se retrouve chez lui. • La mort : l’enfant n’a pas la notion de mort. Il en parle, il joue à « être mort » mais il se relève

toujours après. Il confond réel et imaginaire. Il ne craint pas la mort, ni l’accident, car il ne sait pas ce que cela signifie réellement. En revanche il va craindre la punition, la dispute, la remontrance d’un adulte.

• L’égocentrisme : un enfant cherche à être le centre d’une situation, à être important pour pouvoir exister. Ce mode de pensée a pour conséquence qu’un enfant apprécie l’environnement selon sa propre position. Il cherchera à créer un univers propre, différent de celui de l’adulte. En voulant s’isoler du monde, il aura tendance à trouver des cachettes anodines (un carton) mais qui peuvent s’avérer dangereuse (carton derrière une voiture dans le garage).

• Différences entre filles et garçons : la notion de prise de risque est socialement parlant une valeur héroïque plutôt masculine.

• Tout accident provoque l’émergence chez l’enfant d’un sentiment de culpabilité plus ou moins conscient. Ce sentiment est à mettre en relation avec la responsabilité dont ils se sentent investis pour ce qui concerne le respect des consignes de sécurité édictées par les adultes. La culpabilité peut inhiber la capacité de l’enfant à rechercher rapidement de l’aide pour eux-mêmes ou pour autrui.

• La compréhension des symboles : l’enfant a de grosses difficultés pour comprendre les choses abstraites. c’est pourquoi son interprétation des pictogrammes et termes utilisés n’est pas toujours possible.

Au-delà de ces facteurs liés au développement de l’enfant, des facteurs individuels de

vulnérabilités doivent aussi être pris en compte : certains enfants ont un besoin d’activation élevée, d’autres ont des profils cognitifs tranchés (plutôt impulsif par exemple) … Enfin, les facteurs relationnels, notamment la nature de la relation de l’enfant avec les personnes qui exercent une autorité sur lui, sont aussi susceptible d’accroître la vulnérabilité des enfants face aux accidents domestiques.

3. C'est ensuite s'intéresser aux spécificités des accidents en fonction de l'âges des enfants

3.1. Les médicaments: ils représentent toujours plus d'une intoxication sur deux, surtout chez l'enfant de 1 à 5 ans (80 % des cas).Leur gravité est faible (7 décès en 1994), car dans 80 % des cas un adulte est présent lorsque l'enfant s'intoxique. Il n'a alors pas le temps d'absorber beaucoup de produit. Un quart seulement des enfants sont hospitalisés, habituellement pour une durée courte, 24 à 48 heures (90 % des cas).

3.2. Les produits ménagers: ils représentent 25 % des intoxications accidentelles de l'enfant (15 000 cas annuels). Leur gravité dépend du caractère caustique de certains produits, heureusement peu fréquemment rencontrés (5 % des cas).

3.3. Les plantes et végétaux: nombre de plantes et de végétaux recèlent des produits actifs responsables d'allergies, de troubles digestifs, cardio-vasculaires ou neurologiques.

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• En appartement, la plante la plus répandue et la plus allergisante reste le Diffenbaccia picta, avec ses larges feuilles jaune et vert, qui exsudent un suc très allergisant. Toucher ses feuilles puis se frotter l'œil ou s'introduire un doigt dans la bouche, et c'est la conjonctivite, ou la langue qui double de volume, parfois un redoutable œdème de la face et de la gorge. Mais le laurier-rose, le muguet, la digitale pourpre, les graines des pois de senteur provoquent troubles digestifs et cardiaques.

• Les plantes du jardin, des haies ou des vieux murs peuvent être toxiques. La curiosité des enfants peut leur jouer un mauvais tour, car les baies aux couleurs vives les attirent indiscutablement. Heureusement, la saveur de ces baies les rebute plus ou moins rapidement ; ils n'en absorbent que peu et vomissent aussitôt. Il peut s'agir :

• des baies rouges de l'arum, de l'if utilisé comme arbuste décoratif, du chèvrefeuille, du houx, de la douce-amère et du fusain d'Europe dont les fruits, d'un beau rose orangé, en forme de bonnet de cardinal, séduisent les enfants ;

• des baies noires de la belladone, de la vigne vierge, du lierre ou du troène ;

• des baies blanches du gui. • Citons encore la grande ciguë (confusion avec le cerfeuil), le cytise et

ses grappes de fleurs jaunes au printemps, la glycine et ses graines enfermées dans les gousses provoquant nausées et douleurs abdominales (heureusement bénignes), le lierre et le marron (confusion avec la châtaigne) qui contiennent tous deux de la saponine, toxique pour le cerveau et le rein.

3.4. Les brûlures par liquides chauds: les brûlures par liquides très chauds, voire bouillants, représentent les trois quarts des brûlures de l'enfant, surtout de 1 à 5 ans, car il s'agit d'accidents domestiques survenant à la cuisine (60 %), dans la salle de bains (20 %) ou la salle à manger (20 %). 3 000 cas annuels, 1 000 enfants hospitalisés pour une superficie brûlée supérieure à 10 % du corps, une quinzaine de décès, triste bilan. Un enfant sur 3 gardera des séquelles, soit physiques et esthétiques (cicatrices, rétractions, amputations), soit fonctionnelles, psychologiques ou psychiques retentissant sur son avenir social, familial et professionnel. Statistiques sur les circonstances de brûlures par liquides :

• L'âge : • 75 %, entre 0 et 4 ans • 30 %, entre 1 et 2 ans

• L'habitation : • 81 %, chez les parents • 13 %, divers • 6 %, chez les grands-parents

• La pièce : • 60 %, dans la cuisine • 22 %, dans la salle à manger • 10 %, dans la salle de bains • 8 %, dans une autre pièce

• Le contact avec de l'eau chaude : • 81 %, par projection • 19 %, par immersion

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En cas de projections de liquides chauds, les données recueillies par l'enquête sont les suivantes :

• Le récipient contenant le liquide : • 45 %, une casserole • 23 %, une assiette ou une tasse • 15 %, une cafetière • 5 %, divers • 5 %, une poêle • 3 %, une soupière • 3 %, un biberon • 1 %, une bouilloire

• L'endroit où était le récipient : • 38 %, sur une table • 26 %, sur une cuisinière • 24 %, dans les mains d'une personne • 10 %, divers • 2 %, sur un lave-vaisselle

• Le liquide chaud contenu : • 46 %, de l'eau • 17 %, du thé ou du café • 16 %, du chocolat ou du lait • 14 %, de la soupe ou du bouillon • 4 %, de la sauce, de l'huile ou du beurre • 3 %, divers

• La raison pour laquelle le récipient s'est renversé : • 32 %, l'enfant l'a pris • 30 %, pas d'explication donnée • 23 %, l'enfant l'a accroché • 6 %, l'enfant a gêné la personne qui tenait le récipient • 5 %, la personne qui tenait le récipient l'a lâché • 2 %, l'enfant a tiré la nappe • 2 %, l'enfant a tiré le fil électrique

Dans 65 % des cas, l'enfant a provoqué la chute du récipient.

• Pour synthétiser ces résultats, on peut dire que ce sont les brûlures par projection qui sont les plus fréquentes, et se produisant le plus souvent dans la cuisine, avec un liquide contenu dans une casserole posée sur la table ou sur la cuisinière.

• Dans la majorité des cas, c'est l'enfant qui est responsable de sa brûlure, parce qu'il s'empare du récipient et le renverse ou gêne la personne qui le tient. Dans cette enquête, il est intéressant de constater que la bouilloire est rarement en cause, peut-être simplement parce qu'elle est peu utilisée mais aussi peut-être parce que l'eau chaude s'en échappe moins facilement qu'avec une casserole largement ouverte. Pour le jeune enfant, le risque existe dès qu'une certaine quantité d'eau, dépassant 50º, peut sur un mouvement incontrôlé de sa part se répandre immédiatement et en totalité sur lui.

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3.5. Les brûlures par flammes: il s'agit de brûlures qui surviennent surtout au cours d'incendie ou d'une explosion avec flammes et qui concernent plutôt de grands enfants de 7 à 14 ans. 2 000 incendies sont allumés par des enfants chaque année selon les sapeurs-pompiers. 3.6. Défenestration: Un jeune enfant de 10 mois à 5 ans qui tombe accidentellement d'une fenêtre ou d'un balcon n'est pas une situation exceptionnelle, surtout lorsque les beaux jours arrivent : on ouvre en grand les fenêtres, bien trop accessibles à un jeune enfant curieux et insuffisamment surveillé. Mais trop souvent encore, cet enfant est laissé seul à la maison (1 fois sur 2 ; et que les fenêtres soient ouvertes ou fermées, le problème est le même, tout dépend de son âge et de ses capacités psycho-motrices et intellectuelles). Bien que cet accident ne concerne que 200 à 250 enfants chaque année, sa gravité est extrême : décès (20 %) souvent immédiats, enfants définitivement et gravement handicapés (25 %). 3.7. Les chutes: Tous les enfants peuvent être touchés, mais surtout les grands enfants de plus de 8 ans. Les chutes surviennent dans la maison (lit à étage ou en hauteur, escalier, mezzanine), dans le jardin (échelle, arbre, tremplin), dans l'environnement (verrière, toboggan, grenier, grange et remise, tas de bois ou meule de paille). Là encore, les traumatismes crâniens sont fréquents, mais ils sont presque toujours associés à des fractures des membres supérieurs et/ou inférieurs. Certaines chutes peuvent s'accompagner de lésions multiples dont certaines peuvent être méconnues et ne s'extérioriser que quelques heures après l'accident. Ainsi, une chute en vol plané de plusieurs marches dans un escalier peut entraîner des lésions du petit bassin, de l'abdomen (foie, rate), du thorax avec une contusion pulmonaire, du crâne, voire du rachis. 4. Une proposition de classification des accidents à utiliser en classe

Nous avons identifié 6 catégories d'accidents de la vie courante. Ces catégories sont désignées par les verbes plutôt que par les substantifs. En effet, pour les plus jeunes (petite et moyenne section de maternelle), on peut imaginer de codifier ces différentes catégories par des actions gestuelles. C'est ainsi une première forme d'abstraction d'un code (bien avant les pictogrammes) par le biais du corps.

Tout ce qui peut étouffer

Objets ingérés (bille, cacahuète ...), sac plastique, noyade, la mauvaise cachette (congélateur), strangualtion (corde de balançoire, simulation de pendaison par des cow-boys justiciers au cours d'un jeu).

Tout ce qui peut empoisonner

Les produits ménagers, les médicaments, les plantes et les végétaux.

Tout ce qui peut brûler Les produits ménagers, les liquides chauds (casserole sur la gazanière), la brûlure (fer à repasser, porte du four), le feu.

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Tout ce qui peut casser La défenestration, la voiture qui recule, les chutes

Tout ce qui fait saigner

Les outils de l'atelier de bricolage, les ustensiles coupants, les animaux qui peuvent mordre.

Tout ce qui peut électrocuter

Les appareils électriques dans la salle de bains, les prises de courant.

5. Comment évaluer?

Il est difficile d'évaluer dans le domaine des apprentissages sécuritaires. En effet, ce qui est à évaluer ce sont des attitudes, c'est-à-dire des comportements et des opinions qui seront déployés à l'école mais de façon plus générale dans la vie, celle hors de l 'école mais aussi et surtout celle vécue plus tard. A l'instar de ce qui a été élaboré pour la sécurité routière avec l'APER (Encart du BOEN n°40 du 31 octobre 2002), il est possible d'évaluer des attitudes sécuritaires à partir des connaissances et des savoir-faire du moment. En matière de sécurité domestique, il n'y a pas d’équivalent. Seule la compétence « Apprendre à porter secours » a fait l'objet d'une formalisation d'items susceptibles de permettre à l'enseignant d'évaluer les élèves au niveau de cette compétence. Ce tableau résume les compétences à faire acquérir aux enfants au niveau de cette compétence. Il met en évidence trois axes d'apprentissage : – prévention

– protection

– alerte. Sa lecture horizontale montre une progression de l'école maternelle à l'entrée au collège.

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Cycle 1 Cycle 2 Cycle 3

Prévenir

Protéger

Être capable : - d'identifier un danger pour soi ; pour les autres ;

- de demander de l'aide à bon escient dans des situations de classe.

Être capable : - d'identifier un danger pour soi, pour les autres ; - de se protéger ; - d'anticiper ; - d'éviter un accident ; - de protéger autrui ; - de connaître son environnement familier puis plus lointain ; - de décrire un fait ou une situation.

Être capable : - d'identifier un danger pour soi, pour les autres ; - d'anticiper ; - de se protéger ; - d'analyser une situation pour alerter, pour agir ; - d'apprendre quelques gestes simples.

Alerter

Agir

Être capable : - d'aller chercher de l'aide ; - de téléphoner (le 15) ;- de donner son nom et l'endroit où l'on se trouve ; - de décrire une situation ; - de nommer les différentes parties du corps.

Être capable : - d'alerter d'une manière plus structurée, plus efficace : . en appelant le SAMU, . en répondant aux questions du médecin régulateur, . en décrivant précisément un fait ou une situation, . en se situant dans un environnement familier ou plus lointain.

- de faire face à une situation simple : brûlures, saignements, traumatisme.

Être capable : - de donner l'alerte d'une manière de plus en plus structurée et de plus en plus efficace au service adapté (15-17-18) ; - de décrire plus précisément une situation et l'état d'une personne (état de conscience, état d'inconscience, état de la ventilation) ;

- de basculer la tête en arrière ; - « de mettre sur le côté ».

Cette position devra être apprise pour être pratiquée sur le conseil du médecin régulateur.

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6. Des propositions d'activités 6.1. Des activités ludiques : Chez les petits : Séquences langagières à partir de pages sélectionnées de catalogues. Repérer les objets dangereux et identifier ce qui les rend dangereux. Fabriquer un jeu de loto ou de cartes mémoires à partir des thèmes : – ceux qui blessent – ceux qui brûlent – ceux qui intoxiques – les ennemis du jardin Chez les moyens : Identifier les différentes pièces de la maison. Rechercher les équipements ménagers ainsi que l'ameublement spécifique de chaque pièce. Réaliser une maquette en carton d'une maison. Jeu du facteur: l'élève dans chaque pièce repère les dangers ou les risques existant à l'aide de cartes qu'il met dans des boîtes aux lettres spécifiques à chaque pièce. Chez les grands : Identifier des risques de la maison et les classer. Rechercher des images voire des symboles pour les catégoriser. Réalisation de familles (on peut reprendre les 6 familles vues précédemment). Fabriquer un jeu des familles. On peut à partir d'une catégorie de risques, par exemple « Tout ce qui fait saigner », préciser de façon plus ou moins exhaustive de tout ce qui peut faire saigner et construire ensuite un jeu de l'oie où l'on définira les règles (par exemple, si on tombe sur la case d'un objet qui peut faire saigner, l'élève doit préciser en quoi ou comment cet objet peut faire saigner). La fiche peut être consultée sur le site www.eduscol.education.fr. 6.2. Des activités de langage (écrit, lu, parlé) à partir de déclencheur comme :

✔ Les affiches : Les affiches ou posters pour qu’ils soient supports d’entretiens ou d’échanges entre les élèves doivent être choisis en fonction de critères précis :

•qu’ils fassent appel à un vécu ; •qu’ils comportent une pluralité de sens pour permettre de confronter les

interprétations ; •qu’ils amènent une discussion sur une des préoccupations des élèves ou de

l’enseignant dans le domaine de la sécurité ; •qu’ils présentent des situations problèmes permettant aux élèves de

rechercher des solutions possibles. Exemple avec l’affiche « Pas de héros sans casque, pas de vélo sans casque » (affiche téléchargeable sur le site de l'Institut national de Prévention et d’Education à la Santé : ww.inpes.sante.fr)

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Ce support peut permettre de travailler sur les accidents de la vie courante et notamment sur le port du casque mais aussi dans le cadre de la maîtrise du langage de travailler sur la compréhension des éléments qui structurent l’affiche. L’intention est alors de permettre à l’élève d’accéder à l’ensemble du contenu de ce média. En effet, le message publicitaire tant iconographique que textuel comporte une partie explicite mais aussi bien souvent un message à comprendre au « second degré ». Pour le lecteur / décodeur accéder au message non visible, c’est accéder à une lecture efficiente du support. En effet, lire une affiche ce n’est pas regarder une image et lire un texte qui légende l’image mais c’est établir des liens visibles et invisibles entre le slogan et l’image, c’est puiser dans des référents culturels non présents mais suggérés. Lire une affiche, c’est donc construire une compétence spécifique. Amener l’élève à comprendre et à appréhender ces supports, c’est donc lui permettre de devenir un consommateur raisonné mais c’est aussi construire des compétences langagières singulières. Concrètement, il s’agit de travailler sur les différences entre un poster, photo tirée au format d’une affiche destinée à la décoration et une affiche, feuille imprimée, souvent illustrée portant un message officiel ou publicitaire. A partir de ce message un travail d’observation réfléchie de la langue peut être initié. Déjà en différenciant les notions de phrase et de slogan : le slogan est une formule brève et frappante pour propager une opinion ou soutenir une action. La phrase est une suite organisée de mots qui a un sens. Cette organisation est dépendante de règles que l’on apprend en grammaire. Cette entité grammaticale est bien souvent réduite à une suite de mots commençant par une majuscule et finissant pas un point. Pour l’élève la notion de phrase devient très vite une entité scolaire, c’est-à-dire une notion qui n’a de sens que pour l’école et qu’à l’école. Or, le slogan c’est aussi une phrase puisque dans le cas qui nous occupe « Pas de héros sans casque, pas de vélo sans casque. », c’est une suite organisée de mots ayant du sens, qui commence par une majuscule et finit par un point. Pourtant ce n’est pas, malheureusement, ce type de phrase que l’on retrouvera dans les livres de français pour introduire la notion. En effet, le slogan n’est pas guidé par des soucis d’éthique grammaticale mais bien d’éthique de sens et d’esthétisme. Or, il s’avère que ces deux dernières dimensions induisent beaucoup plus d’activité d’expression réactive et significative de la part des élèves que la première. Pour autant, prendre en compte cette entrée ce n’est pas aller à l’encontre de la grammaire. Bien au contraire, c’est partir de la grammaire utilisée au

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quotidien pour en montrer toutes les potentialités et possibilités. C’est poser le principe que la grammaire ce n’est pas une chose faite mais une chose à découvrir. Ici, le slogan peut amener à constater qu’une phrase peut être jolie (au travers du jeu des mots en [o]) et que l’esthétisme de l’écrit n’est pas réservé à la poésie et donc aux seuls poètes. En exercices de renforcement il s’agira de reprendre la structure du slogan « Pas de … sans …., pas de … sans … » afin de trouver des variation sur le même thème ou sur un thème différent. Par ailleurs, la contraction de la phrase induit des raccourcis syntaxiques proches des formules parlées. Constater que la formule négative utilisée n’est pas la bonne, le « Pas » à la place du « Ne pas », c’est ainsi mieux comprendre la règle mais c’est aussi comprendre que le slogan c’est de « l’écrit parlé », et secondairement différencier des niveaux de langage. Enfin, d’un point de vue lexical les noms se terminant par la lettre [o] peuvent recouvrir des orthographes différentes. Concernant ce travail sur le lexique, l’affiche « A vélo, le casque c’est pas obligatoire, c’est juste indispensable. » permet de travailler sur les différentes dénominations des voies publiques (rue, impasse, boulevard, avenue). Au-delà de la recherche d’une définition pour chacune de ces voies, les élèves pourront être amenés à inventer d’autres noms de rue autour de cette thématique ou d’une thématique différente. L’affiche peut, bien sûr, être finalisée par rapport à la thématique de son message. Des questionnements sur le port du casque peuvent alors amener à des débats. Ces questions porteront soit sur la composition de l’illustration (masquer le jeune garçon et laisser la bicyclette visible, ou masquer la rangée de casques), soit sur le texte (masquer l’ensemble du slogan pour en imaginer un à partir de la description de l’illustration, masquer une partie du slogan) ou soit sur les logos. Ils peuvent aussi porter sur la notion de héros (qu’est-ce qu’un héros ? Quel est ton héros préféré ? Pourquoi ?), sur les métiers liés à la sécurité (Pourquoi les pompiers sont-ils considérés comme des héros ?) ou sur le port du casque (Dans quels autres métiers porte-t-on des casques ? Est-ce que le casque est obligatoire en vélo ? Est-ce que vous portez un casque lorsque vous faites du vélo ? Dans quelles autres activités physiques peut-on porter un casque ?). Cette affiche s’adresse à un public cible. Ici, les élèves peuvent ne pas percevoir que cette affiche s’adresse spécifiquement à eux. Il s’agit alors par le biais d’autres affiches de l’INPES de montrer que sur cette même thématique du port du casque d’autres publics peuvent être visés : les parents avec le port du casque à ski, les « plus grands » avec le slogan « A vélo les cerveaux intelligents mettent un casque ». Ce travail pourra se prolonger par la création d’une illustration et d’un slogan dont on choisira le public auquel s’adresse cette affiche. Il apparaît que l’affiche peut constituer un support d’une grande richesse significative et d’une grande fertilité didactique. L’élève peut signifier ses apprentissages à partir d’un support familier. Pour l’enseignant l’affiche peut donner lieu soit à de la transversalité langagières dans la mesure où elle permet d’écrire, de lire et de parler mais aussi parce qu’elle permet de construire des compétences spécifiques au décodage de ce type de support, soit à de l’interdisciplinarité en mêlant sécurité routière et langue française.

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Les supports Des questionnements Des activités L’affiche

L’illustration On peut s’intéresser à la composition de l’illustration en masquant :

• Le jeune garçon (laisser la bicyclette visible),

• La rangée de casques y compris celui du petit garçon

• Qu’est-ce qu’on pourrait

imaginer sur le vélo ? • Trouver le point

commun qui rassemble ces personnes et personnages.

• Pourquoi seul le visage du petit garçon est visible ?

• Un slogan, trouver une illustration (découpage, dessin, photos …)

Le texte On peut masquer :

• L’ensemble du slogan, • Une partie du slogan

• Imaginer un slogan

• Trouver la suite du slogan

6. La même illustration, trouver un autre slogan

7. Travailler sur le jeu de mots en utilisant la même formulation :

Pas de … sans …, Pas de ... sans ….

• Une illustration, trouver un slogan

Les logos • Que représentent-ils ? • Aller sur le site de l’INPES

Des thèmes oLa notion de héros* oQu’est-ce qu’un héros ?

oQuel est ton héros préféré ? Pourquoi ?

Rechercher des héros dans la littérature. Différencier héros réel et héros de fiction.

oSur les métiers liés à la sécurité

oPourquoi les pompiers sont-ils considérés comme des héros ?

Possibilité de solliciter par courrier des pompiers professionnels pour les inviter à être interviewés sur leur métier.

oA partir du casque oDans quels autres métiers porte-t-on des casques ?

oEst-ce que le casque est obligatoire sur un vélo ?

oEst-ce que vous portez un casque quand vous faites du vélo ?

oDans quelles autres activités physiques pouvez-vous porter un casque ?

oUn vélo avec divers équipements de sécurité autour (casque, ceinture de sécurité, éclairage, …), trouver les équipements du vélo.

oFabriquer un jeu type « jeu mémory » (pour des plus jeunes ce travail peut se faire préalablement à la présentation de l’affiche pour permettre aux élèves d’avoir déjà des éléments d’analyse):

5. des cartes « héros », des cartes avec les casques,

6. des cartes avec les casques, des cartes avec les mots écrits des métiers, des véhicules …

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✔ Les marionnettes: La représentation de scènes potentiellement anxiogènes au moyen de « marottes » permet à la fois une visualisation des accidents et de leurs conséquences, et une mise à distance du contenu dramatique. L’aspect « collectif » de l’activité théâtrale et des débats qui l’accompagnent contribue également à accroître l’acceptabilité du message préventif. Enfin, la marionnette permet à l'enfant de « se montrer sans être vu », autrement dit la médiation de la marotte permet à certains enfants de s'adresser au collectif (« Oscar fait le bazar » ou « Badaboum et Garatoi » coffret pédagogique gratuit de marionnettes produit par l'inpes (www.inpes.sante.fr).

✔ Les jeux de rôle: la mise en jeu de scènettes, avec ou sans masques, permet aux élèves de vivre les situations tant dans le rôle de spectateurs que d'acteurs. Ces mises en scène autour d'une situation sont préparées dans leurs scenarii mais improvisées dans leurs dialogues. Les enfants ne jouent pas leur propre rôle mais se mettent à la place de personnages caractérisées par des personnalités différentes dans la gestion de la prise de risque. La lecture de l'album « Les aventures de Pensatou et de Têtanlère; Le château de Radégou » (Revue EPS), permet ce type travail.

✔ La prévention incendie : •présentation des métiers de la sécurité civile (des professionnels peuvent

être sollicités par courrier afin de venir dans la classe se faire interviewer par les élèves )

• exercices d’évacuation incendie en présence des pompiers à la mi-octobre lors de la semaine précédent la journée nationale des acteurs de la sécurité civile (en plus d’un exercice qui vise à des apprentissages sécuritaires, c’est aussi prendre en compte une obligation réglementaire).

✔ Les albums: « Le géant de Zéralda » (Tomi Ungerer, L'école des Loisirs) présente 2 cuisines différentes (celle du père de Zéralda et celle du géant) ; Ces cuisines peuvent faire l’objet d’un travail historique (l’organisation d’une cuisine ancienne) et sécuritaire (comparaison de ces cuisines et de celle proposée dans le CD « P’tit Paul et les dangers de la maison »). Proposition n°1: La cuisine

• Quels dangers peut-on rencontrer dans la cuisine? • Lecture de l'histoire. Observation des illustrations des deux cuisines. • Que faites-vous dans la cuisine vous-même? Pourquoi? • Apprendre à se servir d'ustensiles de cuisine. Faire des recettes. • Travailler sur la cuisine d'autrefois: la cuisson, la conservation des aliments, l'eau, les

déchets ... • Evaluation: Utiliser à bon escient quelques ustensiles de cuisine.

Proposition n°2: La cuisine • Observation d'une des cuisines illustrées dans l'album. Repérer et classer les

différents dangers. • Comparer avec l'illustration d'une cuisine contemporaine. Repérer les nouveaux

dangers. • Classement des différents types de dangers. Rechercher des moyens de les éviter. • Que faire en cas d'accident? Mimer l'appel téléphonique des secours. • Evaluation:

Repérer les dangers dans une cuisine (« Mon ami Célestin » p. 40, document produit par le Ministère de l'économie et des finances).

connaître le numéro d'appel d'urgence (le 15). Savoir composer un numéro sur un téléphone. Savoir s'identifier au téléphone.

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6.3. Des activités de recherche à partir:

✔ De pictogrammes : déchiffrer et traduire un message dessiné ou inventer des pictogrammes. ✔ D'une enquête:

• Enquête de l'élève à son domicile. Chaque élève dessine et commente une pièce de son choix.

• Analyse collective: choisir un dessin par pièce parmi tous ceux qui sont proposés et lister les dangers. Utiliser les autres dessins pour éventuellement compléter.

• Prendre les éléments dangereux et les classer par risques. • Choisir un code (un pictogramme) pour illustrer chaque catégorie de risques. • Rechercher des codifications établies et comparer avec celles inventées. • Travailler sur chaque catégorie de risques et déterminer « des gestes qui sauvent ». • Evaluation:

Identifier un risque et ses conséquences (projection collective d'un transparent, demander aux élèves d'identifier par le dessin ou des mots les risques potentiels).

Reconnaître des pictogrammes de dangers.

6.4. Des activités en informatique

Travail à partir de CD rom « P’tit Paul et les dangers de la maison » pour le cycle 2, « Achille le voleur » pour le cycle 3 (Ministère de l’économie et des finances) ou de jeux téléchargeables (Institut National de la consommation:www.inc60.fr). 6.5. Des activités pour aider à mieux connaître son corps.

Il s’agit de mettre à disposition des élèves un outil qui permette de garder trace des différents événements corporels, de visualiser une réalité corporelle :

✔ Le corps « biologique » : à l’école maternelle, les enseignants ont proposé une grande figurine, un « bonhomme » représentant l’ensemble des élèves de la classe. Chaque soir avant de se séparer, les élèves marquent sur le bonhomme les endroits où certains d’entre eux se sont fait mal pendant la journée. Un code est établi en commun pour différencier la nature des blessures qui ont été soignées : gommettes bleues pour les hématomes, rose pour les égratignures, rouge pour les coupures ou les plaies « qui saignent fort », verte « si on s’est tordu », blanche « s’il a fallu un plâtre ». Chaque fois que l’accidenté marque ce qui lui est arrivé sur la figurine, on prend le temps d’expliquer les circonstances et de chercher ensemble s’il y avait un (ou des) moyen(s) de l’éviter. Eduquer à la sécurité dans ce cadre, c’est faire verbaliser, formuler ce qui était intériorisé, élucider l’implicite, analyser le vécu pour aider l’élève à construire une attitude sécuritaire, c’est-à-dire une compétence à savoir passer d’une situation particulière à un ensemble de situations semblables pour arriver à formuler des règles (Education à la sécurité, Sous la direction de Eisenbeis et Touchard, Revue EPS, 1995). Au-delà de cette attitude, les élèves sont amenés à nommer les parties du corps, à désigner le type de blessure, … à acquérir des connaissances « biologiques » de son corps. Ce travail peut être complété à l'aide de l'imagier « Attention bobo » (Editions Fleurus).

✔ Le corps « sensible » : toutes les activités proprioceptives (toutes les informations prises par le corps autrement que par la vue : le froid, le chaud, l’équilibre, …) qui permettent de mobiliser les différents sens et de les identifier sur le bonhomme.

✔ Le corps « physique » : en gymnastique, dans le cadre de la prise compte du rôle de juge et au-delà de la notion de coévaluation, les élèves peuvent être amenés, à partir du bonhomme, à désigner les parties du corps qui touchent le tapis ou les articulations qui sont mobilisées.

6.6. Des chants

✔ Choisir une pièce ou un danger et composer une chanson sur l'air de « J'ai du bon tabacs » en identifiant tous les dangers potentiels de la pièce, le refrain reprenant le danger le plus important pour les enfants.

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La salle de bains « Dans la salle de bains du soir au matin,

Je me brosse les dents, je me lave les mains, Même quand je vais me laver les pieds J'peux rencontrer des tas de danger!

Le sèche-cheveux, boîte à pharmacie, Rasoir de papa et d'autres produits.

Mais il y a encore un plus grand danger, Même aux adultes il faut répéter:

« Je ne dois jamais si je suis mouillé, me servir de l'électricité » (bis).

Vous pouvez écouter la chanson sur le site internet: www.lesexpertsdelaprudence.fr ✔ A partir de cette chanson, ou d'autres (8 chansons sur les dangers de la maison dans le CD

Bobo Doudou, spectacle de la Prévention MAIF, à commander sur www.rockybulle.com), demander d'identifier les dangers et les catégoriser.

6.7. Des livres et des albums

Bibliographie établie par Mmes Allais Catherine et De Nadaï Valérie

Titre Auteur/ illustrateur

Editeur Type Age

Attention mimolette

Emile Bouton Albin Michel Album documentaire

CP et +

Une goutte de sang

Paul Showers Dan Maddon

Circonflexe Album documentaire

CP et +

C'est dangereux Pittau et Gervais Seuil Album documentaire

Maternelle

Les dangers Françoise Rastoin Faugeron Benjamin Chaud

Nathan Album Cycles 2 et 3

Le serpent électrique

Pennac Ciccolini

Gallimard Jeunesse

Album Maternelle Cycle 2

La prudence à petits pas

Sud junior

La sécurité des enfants

Barbara de Négrou Rouge et or

La respiration Uhik Kvass V. Theinahardt

Bayard

Album documentaire

CP et +

Attention bobo Nathalie Beulineau Fleurus Imagier cartonné Maternelle Monsieur Malchance

Roger Hargreaves Hachette jeunesse

Album Maternelle

Monsieur Maladroit

Roger Hargreaves Hachette jeunesse

Album Maternelle

Monsieur Bagarreur

Roger Hargreaves Hachette jeunesse

Album Maternelle

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Titre Auteur/ illustrateur

Editeur Type Age

Monsieur Peureux

Roger Hargreaves Hachette jeunesse

Album Maternelle

Monsieur Courageux

Roger Hargreaves Hachette jeunesse

Album Maternelle

Au feu les pompiers

Tadayoshi Yamamoto

L'école des Loisirs

Album Maternelle CP

Les pompiers Daniel Moignot Gallimard jeunesse

Album documentaire

Maternelle Cycle 2

L'hôpital Charlette Roederer Gallimard Jeunesse

Album documentaire

Maternelle

Bateau Tempête Philippe Sedletzki Valérie Gibert

Pour de vrai Roman d'aventure avec la SNSM

Cycle 3

BIBLIOGRAPHIE (risques domestiques) Livre blanc pour la sécurité de l’enfant à la maison Assureur Prévention Santé (APS) Accidents de la vie courante Comité français d’éducation pour la santé Comprendre et prévenir les accidents de l’enfant - Bernard Chevalier Ouvre et regarde (APS) Achille et le voleur - P’tit Paul et les dangers de la maison (CD-Rom) Ministère de l’économie et des finances et de l’industrie Vigilance n°134 (EDF-GDF) Badaboum et Garatoi INPES Ministère de la santé et de la protection sociale CNAM Prévenir les accidents domestiques (APS) Avec l’enfant vivons la sécurité (CNAM INPES) Documents Association Départementale d’Education pour la Santé (ADES) Diablotin AXA prévention Prudent contre les accidents Exposition (MAIF CEPR) Spectacle ‘’Bobo doudou’’ et CD de chansons (MAIF prévention) Pour la sécurité de nos enfants, ensemble, agissons (MAIF prévention) Mon ami Celestin – (Ministère de l’économie et des finances et de l’industrie - INPES APS - CSC - FR3)

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Théâtre de marionnettes et jeu de rôles

Grace à l’usage de masques ou de marionnettes et à une mise en scène autour de trois personnages, nous proposons d’amener des enfants (cycles 1 et 2) à appréhender plusieurs situations de risques domestiques. Les personnages Colin Malin : ours ‘’blanc’’ aidant ses cousins, par diverses questions, à caractériser les différents risques puis à les mettre en garde. Oscar Fait le Bazard : Ours ‘’bleu’’ , cousin intrépide de Colin Sophie ça Suffit : Ourse ‘’rose’’, cousine turbulente de Colin Les accessoires La confection des masques ou des marionnettes à doigts peut faire l’objet d’un travail spécifique avec les élèves. Masques (photo a)

Ils sont découpés dans des papiers colorés épais (plan joint en annexe1). Le port du masque peut être complété par un déguisement : vêtements rappelant ceux qui habillent les ours dans le livret : tabliers, casquette….

photo a Marionnettes à doigts (photo b)

Les têtes sont découpées dans des papiers colorés épais (plan joint en annexe 2)

photo b

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Elles sont maintenues par une bande de papier collée à l’arrière (photo c). photo c

Marionnettes (photo d)

Elles peuvent être confectionnées par des adultes (patron joint en annexe 3). On peut également faire appel à un correspondant à la sécurité pour en disposer le temps d’une représentation (J.C. Farault ou F. Minier)

photo d Une mise en scène est utile. Pour les marionnettes, l’usage d’un castelet simplifié est préconisé; le cadre peut être délimité de façon élémentaire en utilisant, par exemple, l’ouverture formée par l’assise et le dossier d’une chaise (photo d).

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La scénographie A chaque ours costumé correspond un risque : ‘’Tout ce qui peut ….’’ étouffer empoisonner brûler faire saigner casser les os électrocuter

On affiche les images des ours au tableau (images en annexe 4) : une nouvelle chaque jour ou toutes à la fois suivant les niveaux.

On dispose sur une table (photo e) les images représentant les différents objets ou situations présentant un danger (images en annexe 5).

photo e Le jeu de rôle consiste à ce que Colin (le personnage peut être interprété soit par l’enseignant soit par un enfant) demande à Oscar ou Sophie, portant l’habit de circonstance (interprété à tour de rôle par les enfants), d’aller choisir une image représentant un objet correspondant au danger évoqué.

Il s’en suit un échange sur ‘’qu’est ce que signifie s’étouffer’’, pourquoi avoir choisi cet objet etc…(photo d). Après accord, on dispose au tableau l’image sous l’ours costumé correspondant (photo f).

photo f

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Le livret de l’élève Il est constitué de 8 pages (format A5). On le réalise en imprimant 2 feuilles A4 recto verso (documents Microsoft Word en annexe 6). La page 1 du document Word, imprimée au recto de la première feuille A4 correspond aux pages 8 et 1 du livret, la page 2, imprimée au verso, aux pages 2 et 7 du livret. En imprimant de même les pages 3 et 4 du document Word, on obtient, pour le livret, les pages 6 et 3 au recto et 4 et 5 au verso.

Les deux feuilles A4, pliées par moitié et dans le bon sens – ce qui peut être pour les élèves un exercice en soi – permet la constitution du livret. La numérotation des pages, de 1 à 8, permet de vérifier le bon ordre des pliages (photo g). photo g

On découpera enfin les vignettes (tableau en annexe 7) qui seront collées dans le livret, suivant l’affichage présent au tableau (photo h) En bas de chaque page du livret, sont reportées des informations succinctes destinées aux parents. D’autres travaux complémentaires peuvent suivant les niveaux, venir compléter ce livret : découpage de photos publicitaires en correspondance avec les dangers, dessins, écritures … Quelques méthodes de découpage ….

photo h image par image en bande globale

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Une histoire Colin Malin et ses cousins ZINZINS (Un risque par jour) Colin malin adore ses grands cousins, il les a invités à passer une semaine chez lui. Mais dès le premier jour, sa maman le prend à part et lui dit : ‘’ Ecoute moi bien, Colin, on va être obligé de renvoyer tes cousins chez eux. Tu le vois bien ! de la cave au grenier, du garage à la cuisine, de la salle d’eau au salon, de la chambre à la salle à manger, ils font sottises sur sottises. J’ai bien peur qu’ils finissent par se blesser ! ‘’ Colin aime beaucoup Sophie et Oscar. Il veut les garder encore un peu. Après tout, ils s’amusent bien ensemble. Alors il propose de leur apprendre à reconnaître les dangers de la maison. Voulez- vous l’aider un peu ? Le lundi: il appelle Oscar

‘’ Oscar ! Oscar Fait le Bazar ! Dis-moi un peu ! Sais-tu ce que veut dire : ‘’ étouffer ‘’ ? (ne pas pouvoir respirer) et dis-moi comment on respire ? (par le nez, par ma bouche ..) Voilà ! alors rapporte – moi des images d’objets avec lesquels on peut s’étouffer … Tu as rapporté la baignoire. Pourquoi peut-on s’étouffer dans une baignoire? …

Pourquoi peut-on s’étouffer avec un sac plastique, des cacahuètes … Le mardi, Sophie a mis sa jolie robe. Elle voudrait aller se promener. Mais Colin la

rattrape : ‘’ Sophie ! Sophie ça Suffit ! - oh dis donc Colin Requin ! - Melle Vilaine ! je t’ai vue toucher à des trucs dangereux ! Sais –tu ce que veut dire ‘’empoisonner ‘’ ? Hum ? … Voilà ! alors rapporte –moi des images d’objets avec lesquels on pourrait s’empoisonner. Repérer les médicaments, la bouteille de produit de nettoyage avec les pictogrammes présents sur l’étiquette.

Expliquer que certaines plantes sont dangereuses si on les touche, ou les porte à la bouche … Le Mercredi, Sophie est à peine réveillée .

Elle est encore en robe de chambre. Colin l’attend. Il l’a vue s’approcher du barbecue , hier soir. ‘’ Sophie ! Sais-tu ce que se brûler veut dire ? … Rapporte –moi des images d’objets avec lesquels on risque de se brûler . Parler des objets qui brûlent tel le fer à repasser (les portes de four ou d’insert),

des risques liés à l’eau chaude de la douche ou les liquides bouillants dans une casserole. du risque de mettre le feu avec des allumettes.

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Le Jeudi, Sophie a mis son costume de cuisinière. Colin lui demande ce qui peut faire saigner.

On évoque les objets qui peuvent couper : couteau, ciseaux, cutter, les appareils électroménager tel le mixer et les machines de bricolage comme une scie électrique. Où peut-on trouver ces appareils ?

Le Vendredi, Oscar a décidé d’aller faire un tour dans le jardin. Vive discussion car il veut monter en haut de l’échelle, descendre dans le puits etc…

Se casser les os peut résulter d’une chute ou d’un choc violent. On évoque le danger de monter sur une chaise pivotante, celui, pour un petit enfant, de monter sur un escabeau ou un rebord de fenêtre.

Le samedi, Oscar a mis ses habits de bricoleur .

On évoque ce qui peut électrocuter. Cette notion, plus difficile à appréhender a volontairement été mise en dernier. Colin Malin prend son temps pour lui expliquer les risques du courant électrique, si l’on rentre en contact avec un conducteur électrique. Cela peut se produire si l’on introduit des objets métalliques dans une prise de courant ou si l‘on manipule une rallonge électrique abîmée.

Il lui explique que c’est un danger invisible. Le passage du courant dans le corps peut entrainer de graves brûlures et un dérèglement du fonctionnement du système nerveux : c’est une électrisation et, s’il y a décès, une électrocution.

La séquence peut se terminer par la remise du diplôme ‘’Colin Malin’’ sur les risques domestiques, en incitant les enfants à faire lire à leurs parents les messages qui figurent en bas de chaque page.

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