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RÉVÉLATIONS LE TESTA OU LE RÉ De la filiation 36 L’EGYPTE N° 16 R éaliser la synthèse d’une en- quête aussi riche en infor- mations n’est pas une chose simple. La raison étant que le «Testament de la Vierge» est plus qu’un livre. Il s’agit plutôt d’une ex- périence de reconnexion avec notre passé lointain et oublié, une expéri- ence qui se vit de page en page grâce à un travail d’analyse très approfondi et formidablement documenté, pour un sujet généralement regardé com- me codé. Le Testament de la Vierge regorge de singularité. La première origina- lité qui saute aux yeux est qu’aucun auteur ne s’était lancé jusqu’ici dans la périlleuse rédaction d’une étude aussi fouillée sur le thème de l’as- sassinat et de la résurrection d’Osi- ris... Tous les lecteurs intéressés par l’Égypte ancienne savent pourtant que ce sujet forme le fondement de la religion égyptienne ! L’aventure était d’autant plus risquée qu’elle bouleverse sur bien des points ce qui est généralement admis par l’égyp- tologie et elle implique une relecture à grande échelle de notre histoire et de ses dogmes. Nous sommes juste- ment au cœur d’une remise en cause de bien des enseignements et du fon- dement des trois grandes religions. Le Testament de la Vierge oblige le lecteur à se débarrasser de ses visions conformistes du monde, de l’univers et de Dieu, tout en ne cessant d’ap- porter des arguments, clairs, précis et souvent incontestables. Nombreux sont les points qui incitent le respect face à cette étude hors norme qui possède un ton juste, sans jamais dévier dans la facilité, la dérision ou l’autosatisfaction. Certaines informations contenues dans cet ouvrage sont connues de peu «d’initiés» et, jusqu’ici, jamais véritablement révélées au grand publique. D’autres nous semblent sorti tout droit du fond des âges, moyennant démonstrations musclées et nouvelles hypothèses inédites pour un sujet aussi complexe et mystérieux. C’est parfois comme sur le l d’un rasoir, mais surtout sur les ailes du Phénix, qu’Anton Parks nous invite à un voyage rare et passionnant au cœur de nos origines et de la source des religions… Suite à notre dernier numéro, où nous vous présentions en dernière minute le nouvel ouvrage d’Anton Parks, le Testament de la Vierge, aux Editions Nouvelle Terre, voici le dossier promis concernant ce livre remarquable à bien des égards.

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RÉVÉLATIONS

LE TESTA OU LE RÉ De la fi liation

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Réaliser la synthèse d’une en-quête aussi riche en infor-mations n’est pas une chose simple. La raison étant que le

«Testament de la Vierge» est plus qu’un livre. Il s’agit plutôt d’une ex-périence de reconnexion avec notre passé lointain et oublié, une expéri-ence qui se vit de page en page grâce à un travail d’analyse très approfondi et formidablement documenté, pour un sujet généralement regardé com-me codé.

Le Testament de la Vierge regorge de singularité. La première origina-lité qui saute aux yeux est qu’aucun auteur ne s’était lancé jusqu’ici dans la périlleuse rédaction d’une étude aussi fouillée sur le thème de l’as-sassinat et de la résurrection d’Osi-ris... Tous les lecteurs intéressés par l’Égypte ancienne savent pourtant que ce sujet forme le fondement de la religion égyptienne ! L’aventure

était d’autant plus risquée qu’elle bouleverse sur bien des points ce qui est généralement admis par l’égyp-tologie et elle implique une relecture à grande échelle de notre histoire et de ses dogmes. Nous sommes juste-ment au cœur d’une remise en cause de bien des enseignements et du fon-dement des trois grandes religions. Le Testament de la Vierge oblige le lecteur à se débarrasser de ses visions conformistes du monde, de l’univers et de Dieu, tout en ne cessant d’ap-porter des arguments, clairs, précis et souvent incontestables.

Nombreux sont les points qui incitent le respect face à cette étude hors norme qui possède un ton juste, sans jamais dévier dans la facilité, la dérision ou l’autosatisfaction. Certaines informations contenues dans cet ouvrage sont connues de peu «d’initiés» et, jusqu’ici, jamais véritablement révélées au grand publique. D’autres nous semblent sorti tout droit du fond des âges, moyennant démonstrations musclées et nouvelles hypothèses inédites pour un sujet aussi complexe et mystérieux. C’est parfois comme sur le fi l d’un rasoir, mais surtout sur les ailes du Phénix, qu’Anton Parks nous invite à un voyage rare et passionnant au cœur de nos origines et de la source des religions…

Suite à notre dernier numéro, où nous vous présentions

en dernière minute le nouvel ouvrage d’Anton Parks, le

Testament de la Vierge, aux Editions Nouvelle Terre, voici

le dossier promis concernant ce livre remarquable à bien

des égards.

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MENT DE LA VIERGEVEIL DES CONSCIENCES d’Isis et d’Osiris au Christianisme !

JAMES G. ROOMS

LA GENÈSE : ENTRE SUMER ET L’ÉGYPTE

La genèse de l’expérience humaine est incontestablement originaire de l’Afrique et de l’Orient ancien. La relecture historique d’Anton Parks fait intervenir une communauté très avancée au cœur des montagnes du Taurus, dans l’actuelle Turquie. Se référant aux tablettes sumériennes dites de Kharsağ, considérées comme les plus anciens documents de la pla-nète, l’auteur nous explique que cette communauté est décrite comme étant en avance sur le reste du monde. La lignée divine dresse une cité remar-quable et crée une société agricole et arboricole alors que «l’humanité rampe à quatre pattes» nous disent les textes… (voir illustration de la ta-blette-Kharsağ ci-dessus).

Nous avons demandé à Anton Parks de nous expliquer en quoi ces tablet-tes sont importantes et leur rapport avec Osiris, voici sa réponse : «Les tablettes de Kharsağ ont fait l’objet d’une seule tentative de traduction savante, celle de 1918, par un certain George Barton, avant que le grand spécialiste en la matière, Samuel Noah Kramer, ne fi nisse un jour par avouer que ces tablettes d’argile lui semblaient inintelligibles. Incompré-hensible, je ne le pense pas, mais dif-fi cilement acceptable par leur conte-nu : oui ! Nous devons la seconde tra-duction à Christian O’Brien (1985), une bonne transcription qui va à peu près dans le même sens que celle de mon ami Don Moore (2007) à qui j’ai emprunté des extraits pour mon

ouvrage. Les tablettes de Kharsağ posent un problème important au sein de la communauté scientifi que, car il y est décrit une civilisation-mère hau-tement cultivée, située en des temps très reculés et indéterminés. Il est question de l’Eden – le jardin de la colonie – perché dans les montagnes, et d’un certain «dieu» dénommé Enki, à qui l’humanité doit son ni-veau d’évolution et de progrès. Nous sommes en pleine Genèse, mais ver-sion sumérienne, diffi cile de ne pas se rendre compte que les scribes hébreux ont puisé dans la littérature mésopo-tamienne ! Dans le Testament de la Vierge, comme dans mon précédent ouvrage Adam Genisis, je démontre qu’Enki est un personnage clé, «le Serpent Instructeur» des dieux qui

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portera le nom d’Asar (Osiris) plus tard. Enki, comme Osiris, sont des civilisateurs, lesquels vivront chacun dans un endroit souterrain et aquati-que, respectivement dénommés Abzu à Sumer et Abdju (Abydos) en Égypte. Enki et Osiris possèdent leurs jumel-les : Ereškigal et Isis-Hathor. Toutes les deux sont regardées comme ayant un rapport étroit avec le monde des morts que je situe dans les souter-rains du plateau de Gizeh, haut lieu d’initiation où les pharaons morts étaient ritualisés. J’apporte beau-coup de preuves venant à témoigner du fait que nous faisons face à des mêmes personnages historiques et non mythologiques. Ces découvertes (comme bien d’autres) sont capitales, car elles démontrent que les légendes sumériennes et égyptiennes racontent strictement la même histoire». (voir photo carte de Karsag page préce-dente).

Anton Parks nous soumet de larges extraits de ces tablettes rares et presti-gieuses, trouvées au 19ème siècle dans l’ancienne ville irakienne de Nippur. Après une interprétation captivante de ces documents, le Testament de la Vierge nous plonge dans la mythi-que Atlantide, version égyptienne… Une fois encore, les démonstrations ne manquent pas de détails et procu-rent aux lecteurs inexpérimentés dans le domaine de l’Égypte ancienne, des précisions capitales qui lui permet-tront de comprendre l’univers parti-culier de cette civilisation pré-pha-raonique.

RÉVÉLATIONS

A droite : L’Osireion

En-dessous : Eclairage du bassin de L’Osireion

L’ATLANTIDE ÉGYPTIENNE

Parks situe cette Atlantide ou A’amenptah («le lieu grand et sta-ble de Ptah» en égyptien), au niveau des îles Canaries, en face du Maroc. La décomposition sumérienne de ce même nom, reproduit dans les tex-tes funéraires, se traduit en A-MEN-PTAH («la couronne d’eau de Ptah») selon l’auteur qui précise que Ptah est une image primitive égyptienne d’Enki, avant qu’il ne devienne Osiris. De l’A’amenptah sera tiré l’Amenta ou l’Amenti des grands li-vres sépulcraux pharaoniques, le lieu d’origine des dieux égyptiens, un ter-ritoire inaccessible pour le commun des mortels, transformé en domaine de l’au-delà.

Les anciens Guanches de l’île centra-le des Canaries se nommaient Ua’n-Chinet («homme(s) du volcan»). An-ton Parks nous signale qu’il s’agit d’un terme à consonance égyptienne sous la forme de Ua-Shenit ou Ua-Shentit, respectivement «détaché de la déesse Vache (Isis-Hathor)» et «détaché d’Isis». Nous expliquerons plus loin la raison de ce nom.

Ci-contre : Hiéroglyphe Ua-Shenit : « détaché de la déesse Vache (Isis-Hathor) »

Anton Parks nous apprend qu’Isis semblait diriger l’A’amenptah (l’At-lantide) lors des absences de son époux qui partait civiliser le monde. Un passage du chapitre 17 du Livre des Morts fait d’ailleurs référence à Isis, «la divine prophétesse venue de l’Occident (l’Atlantide)». Mais inter-viennent deux évènements qui parais-

sent se succéder de près. Le premier est l’assassinat d’Osiris, dans son domaine d’Abdju (Abydos). Parks envisage fortement qu’Osiris et ses suivants auraient fait l’objet d’une attaque surprise par Seth et 71 de ses acolytes. C’est lors de cet événement qu’Osiris aurait été assassiné.

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Dans le chapitre 4 de la quatrième partie du Testament de la Vierge, Parks relève un point étonnant : les 71 assaillants de la littérature égyptienne (Seth et ses 71 complices) rappellent le chiffre 71 qui comptabilise les membres du grand conseil ou Sanhé-drin auxquels les Ecritures imputent le procès de Jésus et donc sa mise à mort. Toujours d’après le Nouveau Testament (Marc, Mathieu et Luc), ce conseil semblerait s’être réuni excep-tionnellement de nuit, alors que les textes funéraires égyptiens évoquent le meurtre d’Osiris comme s’étant dé-roulé le soir ou pendant la nuit.

Parks nous donne son point de vue sur l’assassinat d’Osiris : «Je pense qu’Osiris a subi un meurtre rituel. Les textes funéraires expliquent de fa-çon fragmentaire le drame : le corps d’Osiris aurait été retrouvé fi celé sur

un des arbres sacrés qui se trouvaient probablement sur la colline laquelle recouvrait le temple souterrain d’Osi-ris, l’Osireion, sans doute dénommé autrefois EN-GUR («jusqu’aux pro-fondeurs») en sumérien et Enkhu’ur («pour la gloire du chef») en égyptien ancien. Le géographe romain Stra-bon nommait l’Osireion «le grand puits». Ce temple est très ancien et ne date en aucun cas de l’époque du roi Sethy 1er. J’ai découvert sur un de ses murs des traces de coquillages ma-rins, ce qui suppose que l’eau de mer aurait submergé l’Osireion il y a plu-sieurs milliers d’années. [voir photo ci-dessus de l’Osireion-coqillages marins]. La dépouille d’Osiris bai-gnait dans un des canaux du temple, c’est pourquoi on assimile souvent Osiris aux eaux du Nil et qu’il est dit qu’il s’est noyé. Seth aurait ouvert le thorax d’Osiris avec un instrument

tranchant. Cette crucifi xion et cette passion nous font bien entendu penser à celles du Christ… Il s’agit, à mon sens, d’un cérémonial macabre visant à déstructurer les différents consti-tuants de son être profond, comme son âme, sa conscience, son esprit, etc… Les «dieux» égyptiens connais-saient le secret de la réincarnation, transformée en résurrection dans les temps pharaoniques. Seth souhaitait éliminer défi nitivement Osiris. Mais c’était sans compter sur l’obstination d’Isis qui allait faire revenir Osiris du «pays des morts» et le réincarner en Horus…».

ABYDOS ET LE MEURTRE D’OSIRIS

Temple Sethy 1er Abydos

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LE DÉLUGE ET LA GRANDE PYRAMIDE

Le second événement important qui suit le meurtre d’Osiris est le fameux déluge dont parle Platon et qui appa-raît dans la littérature égyptienne sous la forme de l’éclatement de la colline primordiale de l’horizon A’akhet. Ce drame cosmique semblerait corres-pondre à la disparition de l’astre noir Mulge des tablettes chaldéennes. An-ton Parks nous explique que ce Mul-ge ou A’akhet serait une ancienne pla-nète du système solaire qui se trouvait autrefois entre Mars et Jupiter et que l’on retrouve aujourd’hui sous la for-me de la ceinture d’astéroïdes. Autour de cette planète gravitait une grosse lune qui aurait été éjectée lors de l’ex-plosion de la Mulge-A’akhet, cette lune serait la future Vénus. Anton Parks la nomme Mulge-Tab (le com-pagnon de Mulge). (voir shéma orbits 7 de Zeitlin ci-dessus). Cette thèse audacieuse reprend en partie celle évoquée dans l’ouvrage «Mondes en Collision» d’Immanuel Velikovsky. Cette Vénus errante formera, avant sa stabilisation défi nitive, le nouveau soleil sorti de l’horizon A’akhet, venu éclairer le monde des vivants et per-

turber les ennemis de la lumière ; les ennemis de Râ et Osiris, à savoir le clan de Seth. La représentation de la colline éclatée se trouve sur de nom-breux bas-reliefs égyptiens, comme sur le haut de l’entrée principale de la Grande Pyramide, la fameuse montagne artifi cielle créée de tou-tes pièces par Isis pour faire revenir l’âme d’Osiris et enfanter Horus en secret. (voir l’illustration ci-dessus : l’entrée-colline de l’horizon). Anton Parks commente l’association qui est faite dans plusieurs textes funéraires entre Isis et la Grande Pyramide. Ce célèbre déluge était aussi le che-val de bataille du célèbre et regretté Albert Slosman qui avait repéré dans le zodiaque de Dendérah la date du déluge qui correspondait, selon ses calculs, au mois de juillet 9792 av. J.-C. Albert Slosman a écrit plusieurs ouvrages sur ce sujet chez Robert Laffont.

Le premier passage de Vénus, nous explique Anton Parks, crée un déluge effroyable qui engloutit de nombreu-ses terres dont la fameuse A’amenp-tah égyptienne (l’Atlantide). L’an-cienne demeure des dieux de l’ouest

s’effondre. Comme signalé plus haut, les survivants du cataclysme se nom-meront plus tard les Ua-Shenit «les détaché(s) de la déesse Vache (Isis-Hathor)» qui deviendra Ua’n-Chinet («homme(s) du volcan») en langage guanche des Canaries. De la même manière, les Guanches donneront au volcan de l’île de Tenerife, le nom de Esheide que Parks suspecte être une déformation du terme égyptien Esed qui veut dire «trembler, «secouer» et «bouleverser»… c’est effectivement étonnant !

C’est sans doute peu après ce premier passage de Vénus et ce déluge qu’Isis aura construite sa Grande Pyramide, entre 10 à 12.000 ans de cela, selon l’auteur. Nous ne connaissons pas son véritable nom, celui donné bien avant les temps pharaoniques, mais Anton Parks suspecte qu’elle se soit nom-mée Bit-Râ-Hem, qu’il traduit en «Hathor, lumière du roi Horus». Ce nom ne manquera pas de nous rappe-ler la Bethléem biblique où naîtra le Christ Jésus. (voir l’illustration ci-dessus à droite de Bit-Râ-Hem).

L’auteur nous démontre l’association évidente entre Hathor et Isis. Ha-

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thor, de son véritable nom Hut-Heru («la demeure d’Horus»), n’est autre que l’utérus d’Horus, la matrice de l’enfant solaire. Isis est la bien-aimée, c’est-à-dire Meri en égyptien. Quant au corps d’Osiris à partir duquel Meri-Isis va ranimer le code géné-tique osirien pour engendrer Horus, les égyptiens le nomme Yuef, ce qui nous rappelle en tout point le Joseph biblique, le père quasi absent du Nou-veau testament, géniteur possible, mais non avéré de Jésus ou Yshu, «le oint» (voir notre numéro précédant). Une fois le code génétique retiré et «l’opération alchimique» accomplie par Isis, le corps d’Osiris subira le ri-tuel du KRST, de «la mise en terre», selon d’anciennes pratiques oubliées aujourd’hui, mais que l’on retrouve partiellement dans les grands textes funéraires égyptiens.

De l’opération magique d’Isis, re-gardée comme alchimique, sortira Horus, le Mesi égyptien, littérale-

ment «l’engendré à la ressemblance d’[Osiris]». La trame est clairement formulée. Comme nous l’avions si-gnalé dans notre numéro précédant, nous faisons face, preuve hiérogly-phiques à l’appui, à un vertige des noms et des situations lesquels se bornaient depuis près de 2000 ans à se prétendre bibliques (grec et hé-breu). Les similitudes entre l’histoire osirienne et la naissance et la passion de Jésus-Christ ont rarement été aussi distinctement identifi ées, en tout cas, pas comme ici avec l’utilisa-tion de la sémantique. Les détracteurs auront bon tourner le problème dans tous les sens, les démonstrations sont limpides et déconcertantes.

Le meurtre d’Osiris et sa résurrection semblent avoir été cachés pendant longtemps par le clergé égyptien. Plusieurs auteurs et égyptologues l’ont remarqué à leur tour, comme par exemple Bojana Mojsov à qui l’on doit le magnifi que ouvrage sur Osiris, édité chez Flammarion.

OSIRIS, LE BOUC-ÉMISSAIRE ET UMM EL-QA’AB

Les mystères qui entourent le meur-tre et la résurrection d’Osiris sont au centre de la culture cléricale égyptien-ne. A ce titre, Parks nous signale cet épisode incroyable du bouc émissaire Asa’el (Azazel), membre important de «l’armée déchue» de la littéra-ture judaïque. Asa’el est tenu pour responsable de la compréhension de l’humanité, et le Livre d’Enoch lui attribue la transmission du savoir : celui du fer, des armes, des miroirs et des arts. Fait exceptionnel, ce «délit» est également attribué au serpent ins-tructeur Enki dans la 4ème tablette su-mérienne de Kharsağ… mais aussi à son double Osiris, le civilisateur. An-ton Parks suggère qu’il s’agit d’un des aspects de la «faute biblique», il nous a dit à ce propos : «Les textes funéraires égyptiens comme celui du Livre de la Vache du Ciel évoquent la grande rébellion du genre humain contre Atum-Râ (le dieu sumérien An

< Hiéroglyphe Bit-Râ-Hem ou Bet-Rê-Hem : « Hathor, lumière du roi Horus »

> Le Hiéroglyphe KRST fi gure le rituel de « la mise en terre » du roi défunt

assimilé à Osiris

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RÉVÉLATIONS

«tour». Etrange coïncidence de trou-ver sur la tête de Nephtys, le hiéro-glyphe du temple et de la coupe, les deux formant la fameuse tour avec laquelle l’hébraïque Marie-Migdal (Marie-Madeleine = Marie de la tour) est justement associée par son nom. Parks remarque également que Nephtys est regardée comme la maî-tresse d’Osiris alors que Marie-Ma-deleine est la maîtresse de Jésus... Diffi cile de ne pas conclure à une transposition littéraire exécutée par les scribes.

ou le Yahvé biblique). Nous ne con-naissons pas les véritables motifs de cette révolte, ni comment elle se serait effectuée, juste que l’humanité aurait «comploté» contre le dieu suprême et que ce dernier aurait recouru au déluge pour arriver à ses fi ns. Dans mon prochain ouvrage le Réveil du Phénix, je vais commenter cette idée de complot et expliquer qu’il est en partie responsable de l’assassinat d’Osiris. Osiris s’était donné pour mission de donner au genre humain les moyens de se mesurer aux «dieux» et surtout de devenir autonome. Le déluge d’Atum-Râ est strictement le même que celui qui succède au meurtre du bouc-émissaire Osiris (cf. l’éclatement de la colline primordiale de l’horizon A’akhet). Il y a ici un effet d’action-réaction évident qui ne peut, encore une fois, relever d’un hasard».

Après le meurtre d’Osiris et le fa-meux déluge, l’humanité semble bé-gayer et se reconstruire tant bien que mal. Les dieux et les héros de nos my-thologies s’affrontent et s’engagent dans des batailles interminables que la littérature sur papyrus, ou taillée sur les murs des temples, rapportent en partie à travers les confl its entre Horus et Seth.

Abydos, la demeure d’Osiris, de-viendra le centre culturel et religieux le plus important de l’Orient ancien. Elle sera la Mecque ou la Jérusalem avant l’heure ! L’ombre des suivants d’Osiris, à tête de chien, plane sur les lieux. Les pharaons des premières dynasties historiques se feront cons-truire leurs tombes dans le cimetière de Umm el-Qa’ab, pour être certains d’avoir la bienveillance de leur dieu Osiris. Tous les plus grands rois d’Égypte (Sésostris III, Sethy 1er, Ramsès II…) consacreront de l’éner-gie pour construire ou rebâtir des tem-

ples, des bâtiments ou des demeures d’éternité à Abydos, en l’honneur du premier dieu-roi venu de l’occident : Khentamentiu-Osiris. Abydos est la pierre de fondation sur laquelle s’élè-vera la civilisation égyptienne tout entière. (voir illustration ci-contre de Um el-Qaab). En recherche perpétuelle de son histoi-re, l’ancien Orient part à la poursuite du corps d’Osiris. Cette quête paraît avoir fait déplacer les foules pendant des mil-lénaires à Abydos, de nombreux experts le confi rment. Anton Parks pense que tout a commencé lorsque Horus a révé-lé au peuple la mort de son père et qu’il a, de surcroît, réveillé le culte d’Osiris, regardé comme une résurrection du dieu des morts. L’auteur du Testament de la Vierge nous suggère l’utilisation d’un mannequin, peut-être articulé, ma-nié par le clergé, et placé au cœur de l’Osireion afi n de faire croire au peuple qu’Osiris était toujours vivant, donc pour cacher son assassinat. Plusieurs passages du Livre des Pyramides et des formules des Textes des Sarco-phages présentent Horus réveillant son père à Abydos, au cœur d’un tombeau. Parks voit dans cette scène la résur-rection d’Osiris, à savoir de El-Asar ou Asar-El («le créateur Osiris» en égyptien), ingénieux jeu de mot avec l’ange déchu Asa’el mentionné plus haut. Cet El-Asar, n’est autre que El Azar, le Lazare de l’Evangile de Jean que Jésus va ressusciter comme le fait Heru (Horus) avec Asar (Osiris) dans les textes funéraires égyptiens… (voir l’illustration ci-contre du réveil de El Asar).

El Azar (Lazare) est pleuré par ses deux sœurs Marthe et Marie de Béthanie, images des bien-aimées Meri-Aset (Isis) et Meri-Mik-tal (Nephtys), cette dernière étant le double de Marie-Madeleine… Parks note à ce propos que Miktal est un terme égyptien qui veut dire

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L’EGYPTE N° 1643

MAIS OÙ SE TROUVE LE CORPS D’OSIRIS DANS

TOUT CELA ?

De célèbres pèlerinages annuels et de grandes processions se déroulaient en Abydos en vue de retrouver le corps d’Osiris et de célébrer sa passion. Chaque année, cet événement se dé-roulait à la fi n de la crue, durant le mois de Khoiak : la mort et la résur-rection d’Osiris étaient mis en scène. Le point culminant était la procession qui s’étirait du temple du dieu Khen-tamentiu-Osiris (non loin du tem-ple de Ramsès II) le long de la voie menant au sud-ouest, à la terrasse du grand dieu. Cette route est dénommée «la vallée processionnelle» par les ar-chéologues. La marche procession-nelle s’arrêtait à l’endroit présumé de la tombe de la divinité, approximati-vement à 2 km de l’Osireion, sur le site funéraire des premiers pharaons, dénommé Umm el-Qa’ab («la mère des pots»). C’est la tombe du roi Djer (1e dynastie), située sur le site funéraire qui sera identifi ée par la tradition ora-le avec celle d’Osiris.

Anton Parks relève que le site de Umm el-Qa’ab évoque le désert Du-dael où est supposé avoir été enterré Azael, ou Asar El (Osiris), l’ange déchu de la tradition judaïque.

«Puis le Seigneur [Yahvé] dit à Ra-phael : Prends Azazel, lie-lui les pieds et les mains ; jette-le dans les ténèbres ; et abandonne-le dans le désert de Dudael. Fais pleuvoir sur lui des pierres lourdes et pointues ; enveloppe-le de ténèbres. Qu’il y reste à jamais, que sa face soit cou-verte d’un voile épais ; et qu’il ne voie jamais la lumière. Et quand se lèvera le jour du jugement, plonge-le dans le feu. Cependant purifi e la Terre, que les anges ont souillée ; annonce-lui la vie ; annonce-lui que je la revivifi erai. Les fi ls des hommes ne périront pas tous à cau-se des secrets que les vigilants leur ont révélés et qu’ils ont enseignés à leurs descendants. Mais la Terre a été souillée par les enseignements impurs d’Azazel. Aussi est-ce lui qui doit être responsable de tous les crimes». Le Livre d’Enoch, cha-pitre 10, 6 à 12

L’étymologie du désert Dudael dans lequel le bouc émissaire Asar-El (Osiris) est emprisonné provient de l’araméen Daddu’el, de la racine Daddâ (poitrine), ce qui donne «les deux mamelles du Seigneur». Or, la carte d’Abydos nous offre une caver-

neuse montagne en forme de poitrine avec deux extrémités : «le Seigneur des Offrandes» et «la Dame de la Vie». Dans le creux de cette poitrine se situe justement le site de Umm el-Qa’ab. (voir l’illustration ci-dessus de la carte Abydos).L’étymologie la plus courante de ce nom hébreu est DUWD’EL qui ex-prime des «pots» ou des «jarres», ce qui autorise Anton Parks à traduire ce mot en «les pots ou les jarres du Seigneur». Chaque année, les pèle-rins passaient des jours complets sur le site de Umm el-Qa’ab à chercher la tombe du «roi de la Terre». Le site est jonché de milliers de pots et de jarres en terre que des foules ont dé-posé pendant des millénaires.

Comme le mentionne Parks, une am-biance lourde et mystérieuse plane sur le site de Umm el-Qaab. Il est question de l’origine de la civilisation égyp-tienne que l’on ne souhaite surtout pas remettre en question par de nouvelles datations. Par exemple, la tombe du roi Djet, pourtant désensablée, est inacces-sible au public. Ses deux portes sont murées par des briques. Nul visiteur n’a le droit d’entrer. (voirl’illustration en haut de la tombe du roi Djet).

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L’EGYPTE N° 1644

Voyons une autre démonstration incon-tournable du Testament de la Vierge. Enoch, dit «le juste», est un initiateur, ce qui explique son nom hébreu Hano-kh : «initié». Comme l’indique Parks, en Égypte, le seul personnage mystago-gue capable de jouer le rôle de messager comme le fait Enoch, le seul à prétendre posséder les secrets du Ciel et de la Ter-re, le seul à pouvoir parler au nom des dieux, à pouvoir régler les confl its entre les dieux, à pouvoir intercéder pour les dieux et les humains et à avoir l’aptitu-de d’écrire la Maât (justice), n’est autre que le dieu du pilier du temple : Thot. Sa sagesse fait de lui le pilier de l’Égyp-te entière, d’où son nom grec Hermès «le pilier». Dans ces conditions, Thot n’est autre que «le Seigneur du Pilier» ‘N-Ukha (Enukha) «Celui du Pilier». Le nom Enoch se retrouve également dans le terme hébreu Hanouka dont la racine signifi e «inaugurer» ou «inaugu-ration» et dont le chiffre est le 8. Grâce

à sa connaissance de la coudée royale, Thot ou Enukha («Celui du Pilier») est à l’image de l’Hanouka hébreu («inau-guration»), précisément celui qui inau-gure, surveille et célèbre avec la déesse Séchat, les rites de fondation d’un temple. Le chiffre 8, associé à la fête juive des lumières Hanouka, est aussi relié à Thot en sa qualité de «chef des Huit» et Seigneur de Khnumu, la «ville des Huit» – titre faisant allusion aux 8 entités primordiales reptiliennes et amphibiennes qui auraient organisé la matière. Thot est également le «Vi-zir de la Lumière (Râ)», comme Enoch est le «ministre de Yahvé». Enoch est un prophète, alors que Thot (Enukha) porte l’épithète de «Celui qui sait, qui annonce le lendemain et qui perçoit l’avenir sans se tromper». Thot a an-noncé la naissance d’Horus à Isis, comme Enoch a prophétisé la venue du Messie dans le Livre d’Enoch, au chapitre 61 (1 à 13).

RÉVÉLATIONS

JEAN LE BAPTISTE EN ÉGYPTE

Anton Parks poursuit son enquête et nous révèle une autre d é c o u -verte pour la moins étonnante.

Dans le Nouveau Testament, Jean le Baptiste, l’aîné du Messie Jé-sus, prophétise et prépare la venue du Christ comme le fait son double égyptien Horus l’aîné que Parks as-simile, moyennant démonstrations, avec le dieu Râ. Pour mémoire, Paul Barguet (ancien conservateur au Dé-partement des Antiquités Egyptiennes du Musée du Louvre) avait, lui aussi, repéré cette analogie entre Horus l’ancien et Râ dans son analyse du Livre des Cavernes (cf. «Aspect de la Pensée religieuse de l’Égypte An-cienne»).

Jusqu’à ce que, Horus, le fi ls d’Isis, soit couronné roi de l’ensemble des deux terres, Horus l’aîné était le pro-tecteur du pays, le protecteur d’Isis et de son fi ls. Dès sa naissance, Horus était supposé détenir, par sa mère, le royaume du Nord. Yoan Baptistes (Jean le Baptiste), sous sa forme grecque, n’est autre que Yuan Bati «la massue du roi du Nord» en égyp-tien. Le fi ls solaire, Horus l’aîné, était le bras armé de l’Égypte. Il était «l’ar-me fatale» qui devait remettre dans le droit chemin les pécheurs qui s’étaient détournés du culte d’Osiris. Il sem-blerait que la mission première d’Ho-rus l’aîné était de ramener à la cause des divinités du plateau de Gizeh (où séjournait Isis et les siens), les égarés du pays du Sud, ceux qui écoutaient une autorité sacerdotale considérée

L’ENOCH ÉGYPTIEN

A gauche : Jésus enfant et Horus enfant

A droite : Horus l’aîné fi gure Jean le baptiste

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comme corrompue. Horus l’aîné était un guerrier, il semait la repentance, celle associée au baptême de repentance de Jean le Bap-tiste dans le Nouveau Testament. Anton Parks explique que plusieurs territoires du Sud de l’Égypte, originelle-ment sous l’autorité d’Osiris auraient été dérobés par Seth après son assassinat. Le but de son fi ls Horus était de récupérer ces territoires et de porter la double cou-ronne. (voir ci-dessous à gauche l’illustration d’Horus l’aîné-Jean le baptiste).

Anton Parks explique qu’Horus l’aîné avait pour mis-sion de protéger aussi Isis lorsqu’elle donna naissance à Horus. A ce titre, le fameux passage de la Vierge et du Dragon, tiré de l’Apocalypse de Jean, serait la descrip-tion d’Isis enfantant Horus dans la Grande Pyramide, alors que dehors s’engage une bataille entre Michael (Horus l’aîné) et le Dragon (Seth). Une fois le prodige accompli, la Vierge se déplace, se cache dans le Ere-mos (désert), comme le fera Isis dans les marais pour sauver son fi ls. Or Eremos semble être un terme codé en ancien sumérien sous la forme d’ERIM-UŠ qui ex-prime «les fondations de la chambre du trésor». C’est en cet endroit qu’Isis se serait dissimulé avec son fi ls. Cette salle secrète se situerait sous la chambre de la reine. Gilles Dormion a repéré cette chambre avec son radar et il la nomme « la Chambre de Chéops ». De son côté, Parks dénomme cette pièce cachée « la Chambre du Phénix » et il en explique les raisons dans son ouvrage. (voir l’ilustration ci-dessous de la cham-bre secrète). C’est un des moments fort de l’ouvrage, où Anton Parks ne laisse aucun doute possible quant à l’association évidente entre ce passage de l’Apocalypse et la naissance ca-chée d’Horus…

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De haut en bas : Saint Jean baptisant Jésuset Marie allaitant Jésus

A gauche : Isis allaitant Horus

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RÉVÉLATIONS

LE FONCTIONNEMENT ALCHIMIQUE ET ÉLECTRIQUE DE

BIT-RÂ-HEM

Anton Parks consacre un bon quart de son ouvrage au fonctionnement de la Grande Pyramide et à sa propriété de matrice d’Horus. Nous avons déjà discuté de ce thème dans notre numéro précédent (cf. pp. 61 à 63). Cependant, en raison de l’importance de ce sujet et de sa complexité, nous avons demandé à l’auteur de nous résumer ce fonctionnement. Ce processus fait appel à la fois à de la haute technologie, mais aussi à une forme de magie. Anton Parks nous a dit :

«Le sous-sol du plateau de Gizeh est inondé par un probable affl uent du Nil souterrain. J’ai lu récemment dans la presse que les équipes des Antiquités égyptiennes pompent les sous-sols du plateau afi n d’accéder à des niveaux inexplorés... Or, plusieurs puits très anciens sont implantés autour de la Grande Pyramide. (voir l’ilustration ci-dessus de l’emplacement des puits autour de Bit-Râ-Hem). Parmi eux, se spécifi e un énorme puits à glissières dont les archéologues n’expliquent pas la présence. Je pense qu’il a rempli la fonction de pompe volumétrique utilisant le principe de la poussée d’Archimède. Ce procédé

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hydraulique sophistiqué impliquerait l’utilisation de certains des puits du plateau de Gizeh comme plates-formes d’élévation mettant en œuvre à la fois les techniques du piston fermé et du piston plongeur. Autre point important, la Grande Pyramide était ceinte d’un mur beaucoup plus haut que l’archéologie ne lui concède. Aux pieds de la Grande Pyramide, côté est, juste derrière les restes dallés du temple haut de Chéops (récent), on trouve un puits que je suspecte être celui qui fournissait en eau le bassin, grâce à la technique de la poussée d’Archimède exercée par la combinaison des différents

puits qui se trouvent près du Sphinx. Ce fameux puits est visible sur différentes photographies. Olivier Marquer (réalisateur des images 3D du Testament) et moi-même, avons remarqué que ce puits a fait l’objet de différents camoufl ages au fi l des décennies : une énorme dalle et des grillages l’ont successivement recouvert. A l’heure actuelle, ce puits est découvert. Il est situé précisément au niveau des deux grandes fosses à bateaux le long de la face est de la Grande Pyramide. (Voir l’illustration ci-dessus du puits est - dalle-grillages). La Grande Pyramide avait besoin d’eau pour activer sa

pompe hydraulique souterraine dont nous devons la découverte à deux chercheurs : Edward Kunkel («Pharaoh’s Pump, Kunkel»,1962), et plus récemment à John Cadman. Entre 1999 et 2002. John Cadman a modélisé plusieurs prototypes visant à démontrer que la salle souterraine de la Grande Pyramide ne serait pas une chambre inachevée comme le pense la majorité des égyptologues, mais une pompe de type bélier hydraulique (voir son site Internet : http://great-pyramid-giza-pulse-pump.com/). L’eau du bassin alimentait le conduit principal de la Grande Pyramide assimilé par l’archéologie à l’ancienne

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RÉVÉLATIONS

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entrée de la Pyramide. J’avance que la véritable entrée, aujourd’hui murée, est juste au-dessus, et que ce passage n’était qu’un conduit hydraulique fournissant en eau la chambre souterraine (la pompe). (voir l’illustration ci-contre à gauche de l’entrée et couloir hydraulique). L’énergie hydroélectrique générée dans la chambre souterraine était comparable à celle obtenue aujourd’hui par une petite centrale gravitaire. L’énergie cinétique devait être ensuite transformée en énergie électrique par une turbine placée dans la chambre souterraine. Olivier Marquer et moi suggérons que cette

énergie alimentait d’énormes piliers Djed placés dans la grande galerie que nous avons identifi és comme étant des bobines de type Tesla qui amplifi aient le champ magnétique naturel ou «orbe» rencontré autour de toute pyramide. (Voir l’illustration ci-dessus de la Bobine et du bouclier).Nous devons la découverte de cet «orbe» à l’ingénieur en électronique Joe Parr qui a effectué de nombreuses expériences dans la Grande Pyramide, et développées ensuite dans son laboratoire. Lors de ses recherches, Joe Parr a découvert que ce champ opérait comme un bouclier capable de bloquer tout type connu

de radiation électromagnétique, y compris les rayons gamma. Ces expérimentations lui ont permis de comprendre qu’une fois ce bouclier activé et renforcé, le conduit sud de la chambre du roi fonctionne comme une porte des étoiles, ouvrant un passage vers Orion. Or, en Égypte, la zone d’Orion symbolise le chemin qui mène à Osiris, une direction à prendre, le début du voyage pour retrouver Osiris. Lorsque l’on lit les textes funéraires égyptiens, on comprend que c’était ce chemin que devaient emprunter les rois défunts afi n de retrouver Osiris dans le ciel. Je pense que la chambre dite du

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RÉVÉLATIONS

LA RÉÉCRITURE DE L’HISTOIRE

ET LA RÉCUPÉRATION DU CYCLE OSIRIEN

Tout au long de son histoire, l’Égypte n’a cessé d’être le théâtre de confl its sanglants entre les différents clergés. L’histoire sous-entendue dans les quatre Évangiles est distinctement celle d’une guerre civile entre Jésus et les prêtres juifs, une lutte farouche qui n’est autre qu’une guerre de religion déjà entamée avec son aîné Jean le Baptiste. Jésus se revendique comme étant le fi ls de Dieu, alors qu’Horus fait strictement la même chose avec son père Osiris en s’auto proclamant Mesi «l’engendré à la ressemblance d’[Osiris]».

Au fur et à mesure de sa rédaction, An-ton Parks nous démontre la technique de mystifi cation utilisée à travers les âges par les différents scribes et prêtres de l’Orient, égyptiens, juifs et ensuite chrétiens, en vue de cacher la mort d’Osiris (de ce fait, pour diminuer l’importance du cycle osirien) et pour fi nalement le retrouver recyclé au dé-but du christianisme. L’histoire fon-datrice d’Isis et Osiris a été distinc-tement éclatée, démembrée comme le corps de ce dernier et éparpillée dans les Saintes Écritures. Nous som-mes en présence d’une utilisation de la phonétique graduelle, transformatrice de la tonalité des termes, nous expli-que Parks. La majorité des différents termes démystifi és dans l’ensemble du Testament de la Vierge, appartenaient au vocabulaire courant de l’Égypte an-cienne. Il est fort probable qu’ils ont été employés oralement et qu’ils dési-gnaient des localités et des individus bien distincts, lesquels faisaient partie du vocabulaire découlant de l’antique épopée osirienne. Ces termes ont pro-gressivement subit une conversion vo-lontaire du langage égyptien vers le lan-gage hébreu et grec grâce à l’oralité de

roi de la Grande Pyramide faisait offi ce de caisse de résonance et d’amplifi cateur d’ondes acoustiques, celles des litanies exécutées par Isis et ses trois sœurs : Nephtys, Serkit et Neith. Bon nombre de formules de résurrection attribuées à Isis ou Nephtys, pour faire revivre Osiris, semblent pouvoir se chanter. La «magie» s’est opérée lorsque les fréquences sonores obtenues se sont amplifi ées progressivement et ont tourbillonné dans la pièce. Puisant l’énergie tellurique, la forte concentration des prêtresses a alors produit une montée d’énergie. La chaleur du cœur engendre la lumière de l’esprit, laquelle génère l’étincelle qui ouvre grandes les portes du monde «invisible».

Je pense que la ferveur des chants et l’intention des «magiciennes» ont agi sur le champ des formes et des phénomènes. En termes simples, cette opération avait pour objectif d’expulser et d’amplifi er l’onde «osirienne» tirée du corps d’Osiris enfermé dans le sarcophage de la chambre du roi. Une fois cette onde «réveillée», elle devait être

retournée temporellement grâce à un appareil de type conjugaison de phase (MRT). Des quatre conduits (chambres du roi et de la reine), celui du conduit Sud de la chambre du roi (dirigé vers Orion) est le seul à être biseauté. (Voir l’illustration ci-dessus du sarcophage-conduit sud). De mon point de vue, c’est ici qu’était placé cet appareil rappelant peut-être celui inventé par Mathias Fink (ESPCI de Paris). La signature osirienne aurait ainsi remonté le cours du temps en partant du décès d’Osiris pour remonter à sa naissance. Une fois réinitialisée, cette signature aurait été éjectée dans le sas du conduit Sud et aurait endossé le rôle de tête chercheuse de l’âme d’Osiris. Une fois l’âme retrouvée dans l’espace, la signature osirienne devait revenir tel le Phénix avec l’essence d’Osiris, c’est pourquoi les traditions stipulent que le Phénix revenait avec son père… Voilà une partie du grand secret d’Isis pour faire revenir son époux et jumeau céleste d’entre les morts et le réincarner en son fi ls Horus…».

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l’histoire des dieux propagée par les prêtres judéens que Roger Sabbah dénomme Yahouds. En effet, le peu-ple hébreu ayant vécu de nombreuses années sur le sol égyptien, Anton Parks démontre qu’un nombre in-fi ni de termes égyptiens trouvent de multiples correspondances dans le vocabulaire hébreu et araméen.

Certains termes comme Meri (Marie), Yuef (Joseph), Yshu

(Jésus), Mesi (Messie), etc... sont restés dans le langage égyp-tien. D’autres noms composés com-me Bit-Râ-Hem (Beth-léem), Nasha-Reth (Nazareth), Meri-Miktal

(Marie-Madeleine), ‘N-Ukha (Enoch)… ont été comme effacés. Cependant, leur trace subsiste si l’on s’emploie à ras-sembler les bonnes particules entre elles. Cette pratique d’enterrer le vo-cabulaire qui était en relation avec la divine triade égyptienne (Isis-Osiris-Horus) à permis de réaliser ensuite les écritures que l’on connaît afi n de promouvoir une nouvelle image de Dieu. Une fois le lifting de l’histoire réalisé, ou plus exactement, une fois ces nouvelles données validées orale-ment et plus tard retranscrites, il était facile de prétendre qu’elles manifes-taient la vérité et la seule.

Sur plusieurs générations, ces ma-nipulations donnent une soupe indi-geste dont on ne peut plus identifi er les ingrédients. La codifi cation ou la progressive transformation des lan-gages aidant, des termes sumériens passaient dans le langage égyptien et des termes égyptiens se mélangeaient à l’hébreu.

Malheureusement pour la «version offi cielle», la lexicologie biblique possède une faille importante. L’exa-men minutieux du lexique employé dans la Bible, effectué par Anton

Parks, permet de déterminer d’où proviennent certaines sources utili-sées. Ces sources ont été absorbées de façon progressive par les diffé-rents rédacteurs de la Bible. De ce procédé résulte un vocabulaire biblique supposé être totalement original (essentiellement hébraïque et grec). Il tire pourtant ses origines et terminologies des mythes fonda-teurs égyptiens et mésopotamiens. C’est ce que démontre clairement le Testament de la Vierge.

Qu’en conclure ?

Jusqu’aux dernières pages de son ouvrage choc, Anton Parks va au bout de son raisonnement et ne s’épargne, à aucun moment, une démonstration ou un effort venant à démontrer le bien fondé de ses théories et découvertes. Le lecteur est sans arrêt immergé dans des recoupements historiques et des confi rmations linguistiques. Le tra-vail est de rigueur et il est surtout d’une rare qualité. C’est un pavé dans la mare des convictions dog-matiques et religieuses.

On pourrait se demander pourquoi aucun linguiste ou historien n’avait jamais relevé toutes ces similitudes linguistiques et historico-mytholo-giques entre les histoires de Jésus et celle du cycle osirien. Il est diffi -cile de se l’expliquer. Nous sommes d’avis que la plus part des décou-vertes divulguées dans le Testament de la Vierge devaient être connues de quelques rares privilégiés, mais que les chercheurs qui avaient peut-être remarqué certains de ces éléments avaient gardé le silence pour ne pas mettre en danger leur carrière et peut-être leur vie.

Il aura fallu attendre cette année 2009 pour qu’un chercheur indé-pendant franco-allemand, dénom-mé Anton Parks, armé d’une bonne connaissance linguiste – n’ayant aucun lien avec une quelconque université et donc nullement fi nan-cé par des fonds privés – ose sau-ter le pas et étaler au grand jour et en un seul volume une telle dé-monstration. Assurément, l’avenir nous réserve bien des surprises. Un réveil des consciences est en marche…