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Dealmakers. Vous avez réalisé une opération de grande ampleur en Inde avec l'acquisition de Sarovar. Quel était le contexte ? S. Chawla. Nous avons conclu l'un des deals les plus importants de l'histoire du groupe avec Sarovar puisqu'il s'agit de l'une des première chaînes hôtelières du pays. Louvre Hotels Group met la main sur un portefeuille de 75 hôtels dont le position- nement s'étend de l'entrée de gamme au premium. D'un point de vue stratégique, la répartition du réseau est exception- nelle : Sarovar est présent dans 45 villes indiennes, ce qu'aucun autre acteur ne peut revendiquer. La marque est donc très réputée sur son territoire. Pour nous, en tant que deuxième acteur français – et euro- péen – de l'hôtellerie, cette acquisition est perçue comme un accomplissement puisqu'elle répond à l'enjeu d'accéder à l'un des marchés les plus dynamiques au monde. Que cela soit en Chine, au Brésil, et maintenant en Inde, notre empreinte demeure significative sinon la plus visible. Vous êtes parvenus à doubler la concurrence au final ? Nous avons d'abord fait une offre pour les activités de Sarovar détenues en propre – hors master franchise et gestion pour le compte d'institutionnels. Elle a été reje- tée car les actionnaires voulaient vendre l'ensemble du groupe. Ensuite, sentant que le vent tournait en notre défaveur, j'ai présenté un projet de rachat global « win- win ». Les négociations sur le prix et d'autres détails ont pris 6-8 mois. Coup de tonnerre, le jour précédant le signing, il y a eu une fuite dans les médias et l'un de nos concurrents en a profité pour surenchérir. On s'est retrouvés « out of the deal » et nous avons dû défendre à nouveau notre projet les semaines suivantes. Le ven- deur ne voulait pas perdre le prix fixé avec l'autre groupe international et nous a ainsi laissé un délai extrêmement court pour conclure le deal. Ce que nous avons fait. Nous avons réussi à battre une concurrence internatio- nale, faite de groupes hôteliers américain, européen, asiatique et du Moyen-Orient. A votre avis Saurabh, quel a été le facteur clé pour conclure ce deal ? Je pense que notre relation avec le management a été décisive. Il nous a fait confiance sur deux points essentiels. D'abord, notre volonté de les garder aux commandes de la société et ensuite notre foi dans la force de la marque Sarovar, que nous souhaitions garder et développer. Vos actionnaires chinois souhaitent ren- forcer Louvre Hotels en tant qu'acteur international de premier plan. Mais l'hô- tellerie est d'abord un métier de services. Comment rester local ? De nombreux groupes font effecti- vement face à la problématique du « glocal » : devenir global tout en restant local. Notre stratégie est claire- ment de consolider notre présence à travers le monde. Aujourd'hui, nous sommes le numéro cinq mondial et nous avons adopté une approche très dynamique afin d'être numéro un à l'horizon 2020. Pour rester local, nos mana- gers doivent faire fi du caractère international de nos acti- vités et privilégier une gestion de proximité. « Sarovar est l'un des deals les plus importants de l'his- toire de Louvre Hotels » Saurabh Chawla Directeur Développement Groupe, Louvre Hotels Group a la une cette semaine N°98 Mercredi 8 mars 2017 la sortie de la semaine /// « Le scandale de corruption a coûté des milliards à Petrobras » précise Pedro Parente, PDG du pétrolier, qui compte céder des actifs et s'allier avec Total notamment... Sommaire 2. M&A 3. Private Equity 4. Insider 5. International

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Dealmakers. Vous avez réalisé une opération de grande ampleur en Inde avec l'acquisition de Sarovar. Quel était le contexte ?S. Chawla. Nous avons conclu l'un des deals les plus importants de l'histoire du groupe avec Sarovar puisqu'il s'agit de l'une des première chaînes hôtelières du pays. Louvre Hotels Group met la main sur un portefeuille de 75 hôtels dont le position-nement s'étend de l'entrée de gamme au premium. D'un point de vue stratégique, la répartition du réseau est exception-nelle : Sarovar est présent dans 45 villes indiennes, ce qu'aucun autre acteur ne peut revendiquer. La marque est donc très réputée sur son territoire.Pour nous, en tant que deuxième acteur français – et euro-péen – de l'hôtellerie, cette acquisition est perçue comme un accomplissement puisqu'elle répond à l'enjeu d'accéder à l'un des marchés les plus dynamiques au monde. Que cela soit en Chine, au Brésil, et maintenant en Inde, notre empreinte demeure significative sinon la plus visible.

Vous êtes parvenus à doubler la concurrence au final ?Nous avons d'abord fait une offre pour les activités de Sarovar détenues en propre – hors master franchise et gestion pour le compte d'institutionnels. Elle a été reje-tée car les actionnaires voulaient vendre l'ensemble du groupe. Ensuite, sentant que le vent tournait en notre défaveur, j'ai présenté un projet de rachat global « win-win ». Les négociations sur le prix et d'autres détails ont pris 6-8 mois. Coup de tonnerre, le jour précédant le signing, il y a eu une fuite dans les médias et l'un de nos concurrents en a profité pour surenchérir. On s'est retrouvés « out of the deal » et nous avons dû défendre à nouveau notre projet les semaines suivantes. Le ven-deur ne voulait pas perdre le prix fixé avec l'autre groupe international et nous a ainsi laissé un délai extrêmement court pour conclure le deal. Ce que nous avons fait. Nous avons réussi à battre une concurrence internatio-nale, faite de groupes hôteliers américain, européen, asiatique et du Moyen-Orient.

A votre avis Saurabh, quel a été le facteur clé pour conclure ce deal ?Je pense que notre relation avec le management a été décisive. Il nous a fait confiance sur deux points essentiels. D'abord, notre volonté de les garder aux commandes de la société et ensuite notre foi dans la force de la marque Sarovar, que nous souhaitions garder et développer.

Vos actionnaires chinois souhaitent ren-forcer Louvre Hotels en tant qu'acteur international de premier plan. Mais l'hô-tellerie est d'abord un métier de services. Comment rester local ?De nombreux groupes font effecti-

vement face à la problématique du « glocal » : devenir global tout en restant local. Notre stratégie est claire-ment de consolider notre présence à travers le monde. Aujourd'hui, nous sommes le numéro cinq mondial et nous avons adopté une approche très dynamique afin d'être numéro un à l'horizon 2020. Pour rester local, nos mana-gers doivent faire fi du caractère international de nos acti-vités et privilégier une gestion de proximité.

« Sarovar est l'un des deals les plus importants de l'his-

toire de Louvre Hotels »

Saurabh ChawlaDirecteur Développement Groupe, Louvre Hotels Group

a la une cette

semaine

N°98

Mercredi 8 mars 2017

la sortie de la semaine /// « Le scandale de corruption a coûté des milliards à Petrobras »

précise Pedro Parente, PDG du pétrolier, qui compte céder des actifs et s'allier avec Total notamment...

Sommaire2. M&A

3. Private Equity

4. Insider

5. International

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2décideurs & dealmakers

m&a

Automobile : PSA met Opel dans son coffre

Livraison : La Poste acquiert StuartDéjà détentrice de 22 % de la jeune pousse, l'entreprise publique en prend le contrôle intégral.

La relation entre les fondateurs de Stuart, Benjamin Chemla et Clément Benoît, et le groupe La Poste, ne date pas d'aujourd'hui puisque les premiers avaient déjà revendu au second la foodtech Resto-In il y a plusieurs mois pour 35 M€. Cette fois-ci, c'est la plate-forme de coursiers que le tandem cède à l'entreprise publique. Stuart propose aux distributeurs et aux com-merçants un service de livraison de colis en moins d'une heure. Elle travaille pour plus de 500 clients dont Carrefour ou Burger King.

Gaumont : partenaire particulier des séries américaines Fort du succès rencontré avec « Narcos » pour Netflix notamment, le géant du cinéma français cède 34 % dans Les Cinémas Gaumont Pathé (380 M€) et compte investir davan-tage vers les séries.

Gaumont ne fait pas de cinéma! Le groupe français présent dans l'exploitation de salles et la production de contenus audiovisuels vend sa participation de 34 % dans Les Cinémas Gau-mont Pathé pour 380 M€ et met la gomme vers les séries télévisées. Il faut dire que l'entreprise dirigée et détenue par l'emblématique Nicolas Seydoux reste sur deux succès de poids avec la réalisation de « Narcos » et « Hemlock Grove » pour Netflix ou celle de Hannibal pour NBC. Sa filiale américaine, Gaumont International Television, devrait donc avoir encore pas mal de plain sur la planche puisque la somme de 380 M€ servira à faire sortir certains actionnaires, et passer en situation de trésorerie positive à 50 M€. Ce reliquat pourra alors bénéficier à la production de nouveaux programmes ou d'acquisitions.

Saint-Gobain danse la samba

LE GÉANT FRANÇAIS DES MATÉ-RIAUX DE CONSTRUCTION ÉTEND SON INFLUENCE AU BRÉSIL AVEC L'ACQUISITION DE TUMELERO.

LE PAYSAGE BRÉSILIEN DE L'AMÉNA-GEMENT ET DE L'HABITAT NE CESSE DE SE DÉVELOPPER, D'OÙ LES AMBITIONS AFFIRMÉES DE SAINT-GOBAIN QUI RA-CHÈTE L'ACTEUR LOCAL TUMELERO ET MET LA MAIN SUR UN PÉRIMÈTRE D'ACTIVITÉ SITUÉ AUTOUR DU RIO GRANDE DO SUL ET REPRÉSENTANT 80 M€ DE REVENUS ANNUELS. DE FAIT, LE GÉANT FRANÇAIS DES MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION DEVIENT LE PRE-MIER DISTRIBUTEUR DU PAYS. DANS LE MONDE, C'EST PRESQUE 40 MD€ DE CHIFFRE D'AFFAIRES QU'IL GÉNÈRE.

Le rachat de la filiale de General Motors est désormais acté. Il donne nais-sance au deuxième groupe automobile européen en un temps record.

Après avoir fait le dos rond, PSA bombe le torse : le constructeur automobile français réalise l'acquisition de son concurrent allemand Opel/Vauxhall pour un montant de 1,3 milliard d'euros. L'intégration de la filiale de l'américain General Motors, complétée par la reprise de sa société de financement en Europe pour 900 millions d'euros, permettra au groupe Peugeot de se his-ser au deuxième rang des constructeurs sur le Vieux Continent (17 % de part de marché). En 2016, la cible a généré 17,7 milliards de revenus mais cela ne l'a pas empêché d'être déficitaire de 242 millions d'euros. De son côté, PSA affiche un bénéfice net de 2,15 milliards d'euros sur la même période. Moribond il y a deux ans encore, le constructeur ne tarde donc pas à abattre ses cartes à peine redressé sur un marché de l'automobile marqué par la course à l'augmentation des capacités de production. Carlos Tavares, toujours aussi agile au volant de la marque au lion, notamment pour parvenir à clore de telles négociations en un temps très court, compte tirer 1,7 milliard d'euros de synergies annuelles à partir de 2026. Il prévoit également un redressement de la marge opérationnelle d'Opel/Vauxhall à 2 % dès 2020. L'autre enjeu sera aussi de porter davantage le groupe vers les énergies vertes, notamment la voiture électrique, et l'innovation métier dans ses autres composantes.

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3décideurs & dealmakers

private equity

A l'image du rapprochement entre Demeter et Emertec, le capital-risqueur croit très fort dans les technologies liées au recyclage et aux énergies alternatives.

Comme l'explique Denis Lucquin, associé chez Sofinnova Partners, le véhicule « Sofinnova IB 1 » dédié à la chimie verte est le « premier fonds de cette taille à être lancé sur ce créneau ». S'il peut encore collecter 150 M€ jusqu'à fin juin, il a déjà séduit un parterre d'investisseurs prestigieux (Sofiproteol, Unigrain, Mi-chelin, Total, BPIFrance, FEI...) à hauteur de 106 M€. Pour Sofinnova, originelle-ment spécialisé dans le sciences de la vie avec 1,6 MD€ d'actifs sous gestion, l'ambition est claire : financer 8 à 10 start-up ayant développé une technologie industrielle de rupture en rapport avec la chimie biosourcée essentiellement. Les sociétés visées créent des molécules à partir de plantes ou de biomasse. Le canadien Bioamber (producteur d'acide succinique pour les peintures, ad-hésifs...) ou encore le néerlandais Avantium (fabricant de plastique à partir d'amidon) bénéficient déjà du soutien de la société de gestion.

Sofinnova : 106 M€ pour la chimie verte

Macif : 500 M€ pour la transformation

C'est le montant de l'enveloppe allouée aux investissements par l'assureur dans le cadre de son plan stratégique 2016-2020.

Pour la Macif et son directeur général Jean-Marc Raby, l'heure est à la construc-tion d'un écosystème de partenaires in-novants pour élaborer de nouveaux ser-vices. Pratiquement, cela se traduit par une enveloppe de 500 M€ allouée aux investissements et dont une partie devrait se diriger vers le bras "corporate venture" du groupe mutualiste tricolore. L'entité, connue sous le nom de Macif Innovation, a déjà pris quelques tickets en matière de nouvelles mobilités (GoMore) ou d'analyse prédictive et prescriptive (Tellmeplus). À nouveau, c'est donc une bonne dizaine de millions d'euros que les start-up du sec-teur recueilleront.

Paiements : L'Addition lève 5 M€ pour la restaurationLa start-up permet aux gérants de restaurants d'enregistrer les paiements des clients sur tablette ou smartphone.

Implantée à Bordeaux, L'Addition, qui édite une application pour tablette et smartphone per-mettant aux restaurateurs d'enregistrer les paiements de leurs clients, lève 5 M€. Elle a reçu le soutien de Galia Gestion et de CM CIC Capital Privé. La société a le vent en poupe : l'an dernier, 1 MD€ de transactions ont été réalisées par le biais de sa plate-forme. L'Addition va recruter et se développer en France. Elle devra faire face à une concurrence solide (Square, iZettle...).

SERVICES : VIASPHÈRE CHOISIT LE MBO ET SIPAREXLE GROUPE DE SERVICES À LA PERSONNE (COIFFURE, MÉNAGE, BRICO-LAGE...) ENREGISTRE LA SORTIE D'ICG ET ACCUEILLE UN POOL D'INVESTIS-SEURS EMMENÉ PAR SIPAREX.

RECOMPOSITION DU CAPITAL CHEZ VIASPHÈRE QUI CHOISIT LA VOIE D'UNE TROI-SIÈME OPÉRATION AVEC EFFET DE LEVIER DONT L'ISSUE PERMET AU MANAGEMENT CONDUIT PAR CHRISTIAN LEHR DE PRENDRE LE CONTRÔLE DANS LES MAINS D'ICG. IL SE RETROUVE ACCOMPAGNÉ D'UN POOL D'INVESTISSEURS EMMENÉ PAR SIPAREX ET COMPLÉTÉ PAR BPIFRANCE, ALLIANCE ENTREPRENDRE, EURO CAPITAL ET DEUX HOLDINGS ALSACIENNES (JABE INVEST ET BSS GESTION). LE GROUPE DE SERVICES À LA PERSONNE (COIFFURE, MÉNAGE, BRICOLAGE...) SERA LESTÉE D'UNE DETTE REPRÉ-SENTANT TROIS FOIS SON EBITDA. LE PLAN A DEUX ANS EST D'ATTEINDRE 100 M€ DE REVENUS ET CELA PASSERA NOTAMMENT PAR LE RÉCENT LANCEMENT DE SON ACTI-VITÉ B2B (SERVICES DE RÉPARATION À L'ATTENTION DE COMMERCES SPÉCIALISÉS).

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4décideurs & dealmakers

Contact : 15, avenue de la Grande-Armée - 75116 Paris Tél. : 01 43 92 93 94 - Fax : 01 43 92 93 95 Direction de publication : Pierre-Étienne Lorenceau Rédaction : Firmin Sylla, Aurélien Florin, Vincent Paes, Marion Robert, Alexis ValeroMaquette & Graphisme : Morgane Tudal

Partenariats & Publicité : Mathieu MeffreDiffusion : Magdalena CiemielewskaUne publication du groupe Leaders League - n° RCS Paris : B422 584 532

Décideurs. Pourquoi délaisser l’éclairage, activité historique de Philips, au profit de la santé ?David Corcos. Nous avons annoncé en 2015 la scission en spin-off de notre activité éclairage pour créer deux leaders mondiaux dans leur secteur : l’éclairage d’une part, et la santé d’autre part. Philips Lighting est coté à la Bourse d’Amsterdam depuis mi-2016 et concentrera ses investis-sements sur ses activités. Ceux de Royal Philips seront mis au service d’une véritable stratégie santé et bien-être. C’est un secteur d’avenir, en croissance et qui a besoin d’une transformation forte. Les nouvelles technologies joueront un rôle-clé face à des besoins qui ne cessent de croître. Comment Philips entend passer d’une médecine curative à une mé-decine préventive ?Notre vocation est d’accompa-gner une personne dans toutes les étapes de son parcours de santé et de soins, avec une gamme com-plète d’équipements, de services et de solutions. Nous aidons nos clients à rester en bonne santé. En premier lieu au domicile, avec une offre large de petits appareils électro-ménagers, comme la brosse à dents électrique qui assure une hygiène bucco-dentaire optimale et permet de diminuer les risques de maladies cardiovas-culaires. Ou dans la cuisine où nos robots facilitent une cuisine saine nécessaire pour être en bonne santé, à base de produits frais, cuisinés facilement et rapidement. Nous sommes également présents dans les hôpitaux avec des équipements plus lourds comme les scanners et les IRM, indispensables aux bons diagnostics. Enfin nous proposons des solutions de soins à domicile pour les maladies chro-

niques, notamment respiratoires.

Comment un fabricant d’équipements médicaux comme Phi-lips, traditionnellement proche des hôpitaux, peut-il améliorer le suivi et le traitement de malades chroniques ?Il est nécessaire d’effectuer un travail en amont. Un diagnos-tic précoce permet de réduire le risque de survenance ou la gravité de la maladie chronique. Ensuite, l’observance est la clé pour le bien-être du patient. C’est l’une des préoccupa-tions majeures de Philips, qui développe des équipements de dispensation et de délivrance des traitements agréables à l’emploi. Ils sont souvent accompagnés de logiciels et

d’applications facilitant leur utili-sation. Le domaine des troubles respiratoires fait l’objet d’une attention particulière de notre part. Nous avons par exemple créé un masque avec une ergo-nomie incroyable. Plus confor-table, il ne laisse pas de traces au réveil, et ne s’échappe pas

pendant la nuit ! Les patients le portent, et nous constatons que le niveau d’observance s’améliore franchement. À quels enjeux du secteur peuvent répondre les gros équipe-mentiers médicaux comme Philips ?Plus le diagnostic est précoce et juste, plus on réduit les risques pour le patient et les coûts pour l’assurance maladie en aval. Les traitements sont révolutionnés grâce à la radio-logie interventionnelle, moins invasive. L’imagerie accom-pagne le geste du chirurgien dans le corps et les vaisseaux, pour améliorer le traitement et ainsi traiter les maladies de manière plus ciblée et moins invasive.

« Nous créons deux leaders mondiaux dans leur secteur, l'éclairage et la santé »

David CorcosPrésident, Philips France

« Il faut considérer l’innovation comme un investissement »

insider

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5décideurs & dealmakers

INTERNATIONAL

Habitué des opérations de croissance externe, le groupe allemand propose 1 MD$ au fabricant de canettes et de boîtes de conserve.

Henkel, le spécialiste allemand de la lessive (Le Chat, Mir, Sun, Wisk...), compte boucler une nouvelle opération de croissance externe et acquérir l'américain Darex Packaging pour 1,05 MD$ hors dettes. L'an dernier, l'entreprise de Düsseldorf s'était déjà illustrée par le rachat de Sun Products (3,2 MD€). Au-jourd'hui, l'ambition d'Henkel est de se renforcer dans les emballages métal-liques, en amont de la production de lessive et de cosmétiques. Darex, jusqu'ici détenue par GCP Applied Technologies, fabrique des produits d'étanchéité et des revêtements haute performance (canettes, boîtes de conserve, aérosols). En 2016, cette société basée à Boston a réalisé 300 M$ de revenus, de quoi confirmer la position de leader mondial de sa nouvelle maison-mère sur le seg-ment de l'Adhesive Technology (9 MD€ de ventes l'an dernier pour 18,7 MD€ au global pour Henkel).

Packaging : Henkel s'emballe pour Darex

Eni Africa : Exxon à l'affût et en poleLa vente des activités gazières au Mozam-bique du géant italien de l'énergie devrait avoir lieu dans les prochaines semaines au plus tard.

Alors qu'il vient de publier une marge pro-fitable au premier trimestre – cela ne lui était plus arrivé depuis 18 mois –, l'italien Eni poursuit sa politique de cession d'actifs et compte revendre une participation d'au moins 20 % dans son projet gazier offshore au Mozambique. Un tel cas de figure lui rapporterait environ 2 MD$, soit un mon-tant considérable au vu des 5 à 7 MD$ qu'il entend récupérer lors des prochains mois. Exxon fait figure de partenaire idéal grâce à sa forte présence sur le continent africain et ses fondamentaux financiers solides.

Snapchat fait de grands premiers pas en Bourse

Malgré les doutes entourant son modèle économique, l’application de partage de photos éphémères gagne une valorisation de 29 MD$ à Wall Street.

Les investisseurs ont décidé de faire confiance à Snapchat (Snap) qui valide une retentis-sante introduction en Bourse sur le New York Stock Exchange en levant 3,4 MD$. Autant de fonds qui lui permettent d’atteindre une valorisation de 29 MD$, trois fois plus que l’ancienne gloire des réseaux sociaux Twitter. Pour ce faire, l’application de partage de photos et vidéos éphémères n’a pas hésité à modérer son objectif de levée, ce qui s’est traduit par une offre sursouscrite par 10 fois. Snapchat n’est pas encore rentable mais sa récente politique de monétisation porte déjà quelques fruits : ses revenus, essentielle-ment publicitaires, devraient franchir le milliard d’euros en 2017.

Deutsche Bank : 10 MD€ qui feront du bienPASSÉS LES DÉMÊLÉS JUDICIAIRES ET LES RUMEURS DE RACHAT, LA BANQUE AL-LEMANDE COMPTE LEVER 8 MD€ DE CAPITAL FRAIS ET VENDRE 2 MD€ D'ACTIFS.

L'ANNÉE 2016 EST DÉFINITIVEMENT À OUBLIER POUR DEUTSCHE BANK, QUI A DÛ À LA FOIS RÉGLER SES PROBLÈMES AVEC LA JUSTICE AMÉRICAINE (PLUSIEURS MILLIARDS DE DOLLARS D'AMENDES POUR MAUVAISE CONDUITE) ET FAIRE FACE AUX DIFFÉRENTES RUMEURS DE RACHAT. POUR REMONTER LA PENTE EN 2017, LE PDG JOHN CRYAN A OPTÉ POUR UNE AUGMENTATION DE CAPITAL DE 8 MD€, COMPLÉTÉE PAR LA CESSION DE 2 MD€ D'ACTIFS DONT LA VENTE D'UNE PARTICIPATION DANS SON ACTIVITÉ D'ASSET MANAGEMENT DEVRAIT FAIRE PARTIE.

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17www.tropheesdudroit.fr

Toute une profession rassemblée pour féliciter ses membres d’honneur...

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JEUDI 16 MARS 2017 PAVILLON D’ARMENONVILLE