à-Dire ! - Accueil · Nous menons le ê combat avec malheureusement des é mais aussi avec des é...

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Scierie ancienne dans le canton de Thônes (74) 2 Recherche! 2 Quelques dates à retenir 3 Continuité écologique des cours d’eau 4 La bataille de l’eau au moulin de La Lande suite et fin? (50) 4 Elles étaient belles les filles de Radon au XIX e siècle (61) 5 Témoin d’un passé lourd de traditions Le Moulin de Quérité à Courson (14) 6 Concours « Nos moulins ont de l’avenir » 7 Journées Européennes du Patri- moine 8 Salon International du Patri- moine Culturel 8 Contingent et droit de mouture 7 Avis aux passionnés et amis des moulins! 7 Sauvons le moulin du Bœuf (21) 3 Journée des moulins au moulin de la Poëlerie (61) 3 Les Journées européennes du patrimoine 14 & 15 septembre 2013 Salon international du patrimoine culturel 6 au 10 novembre 2013 Septembre 2013 N°52 13e année Sommaire Chers Amis, V oici la belle saison qui se termine pour tous ceux qui ont pu avoir la chance et l’opportunité d’un peu de répit dans leurs activités. Pour les réunions nous concernant une trêve a lieu aussi, mais cela recom- mence. Dès le 6 septembre présentation d’un diagnostic socio-économique des sites hydrauliques de la vallée de la Vire et nous ne savons pas ce qui nous a été concocté pendant tout ce temps. Cette période peut aussi nous apporter du changement avec un nouveau ministre et une nouvelle préfète pour la Manche. Osons espérer qu’ils seront plus ouverts à nos arguments. Il faut rester vigilants car à tout moment il peut nous arriver ce qui vient d’être décidé au « moulin du Boeuf » : un arrêté préfectoral prononce l’abrogation du droit d’eau du moulin du Boeuf à Bellenod sur Seine en Côte d’Or, c’est pourquoi une pétition a été organisée dans l’urgence et nous savons d’ores et déjà que bon nombre d’entre vous ont répondu à cet appel. Je vous demande encore d’essayer de rallier d’autres moulins à notre cause car nous sommes tous concernés et plus le nombre adhérents sera impor- tant, mieux nous pourrons nous défendre contre la disparition des seuils et des droits d’eau, si nécessaires à la sauvegarde de ce patrimoine. Mes amitiés à tous. Serge Caprais Président de l’ARAM de Basse-Normandie Éditorial C’est-à-Dire ! Journal de l’association Agenda Régionale des Amis des Moulins de Basse-Normandie Fête au moulin de Gouville (50) le 17 août 2013

Transcript of à-Dire ! - Accueil · Nous menons le ê combat avec malheureusement des é mais aussi avec des é...

Scierie ancienne dans le canton de Thônes (74) 2

Recherche! 2

Quelques dates à retenir 3

Continuité écologique des cours d’eau 4

La bataille de l’eau au moulin de La Lande suite et fin? (50) 4

Elles étaient belles les filles de Radon au XIX e siècle (61) 5

Témoin d’un passé lourd de traditions Le Moulin de Quérité à Courson (14) 6

Concours « Nos moulins ont de l’avenir » 7

Journées Européennes du Patri-moine 8

Salon International du Patri-moine Culturel 8

Contingent et droit de mouture 7

Avis aux passionnés et amis des moulins! 7

Sauvons le moulin du Bœuf (21) 3

Journée des moulins au moulin de la Poëlerie (61) 3

Les Journées européennes du patrimoine 14 & 15 septembre 2013

Salon international du patrimoine culturel 6 au 10 novembre 2013

S e p t e m b r e 2 0 1 3 N ° 5 2 1 3 e a n n é e Som mai re

Chers Amis,

Voici la belle saison qui se termine pour tous ceux qui ont pu avoir la chance et l'opportunité d’un peu de répit dans leurs activités.

Pour les réunions nous concernant une trêve a lieu aussi, mais cela recom-mence. Dès le 6 septembre présentation d'un diagnostic socio-économique des sites hydrauliques de la vallée de la Vire et nous ne savons pas ce qui nous a été concocté pendant tout ce temps. Cette période peut aussi nous apporter du changement avec un nouveau ministre et une nouvelle préfète pour la Manche. Osons espérer qu'ils seront plus ouverts à nos arguments.

Il faut rester vigilants car à tout moment il peut nous arriver ce qui vient d'être décidé au « moulin du Boeuf » : un arrêté préfectoral prononce l'abrogation du droit d'eau du moulin du Boeuf à Bellenod sur Seine en Côte d'Or, c'est pourquoi une pétition a été organisée dans l'urgence et nous savons d’ores et déjà que bon nombre d’entre vous ont répondu à cet appel.

Je vous demande encore d'essayer de rallier d'autres moulins à notre cause car nous sommes tous concernés et plus le nombre adhérents sera impor-tant, mieux nous pourrons nous défendre contre la disparition des seuils et des droits d’eau, si nécessaires à la sauvegarde de ce patrimoine.

Mes amitiés à tous.

Serge Caprais Président de l'ARAM de Basse-Normandie

Éditorial

C’est-à-Dire !Journal de l’association

Agenda

Régionale des Amis des Moulins de Basse-Normandie

Fête au moulin de Gouville (50) le 17 août 2013

LES NOUVELLES D’ICI et D’AILLEURS

Nous aurions aimé vous donner plus de nouvelles de l’ARAM Basse-Normandie, mais depuis le dernier numéro de juin il ne se passe rien dans nos moulins… et les articles sont restés dans vos stylos. Malgré tout pour ne pas vous envoyer un C’est-à-Dire !, avec une page blanche, la rédaction vous pro-pose un texte sur les scieries en montagne, en espérant qu’il vous intéressera !

SCIERIES ANCIENNES DANS LE CANTON DE THÔNES (74)

La solution de vos problèmes se trouve certainement dans les fiches

techniques de la FFAM.

Elles sont tenues à jour régulièrement.

Vous pouvez vous les procurer en tirage papier auprès du secrétariat de l'ARAM Basse-Normandie ou par

Internet à :

www.moulinsdefrance.org/ffam/fiches.html

Le téléchargement est libre.

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Recherchons, pour décoration de notre moulin, des sacs en toile de jute, même per-cés, portant la publicité de moulin, minoterie, ou tout autre publicité relative au négoce de céréales .Vous pouvez faire offre (les éventuels frais d'envoi seront à notre charge): Evelyne et Jean-Louis PICOTLe moulin du Bourg14700 SAINT-GERMAIN-LANGOT0988773325 ou [email protected]

Au début du 20e siècle le canton de Thônes comptait 72 scieries tributaires d’une force hydraulique capricieuse. En 1948 il n’y en avait plus que 52 en

activité et en 1983 il n’en restait plus que 9.

On coupait les sapins en avril-mai au moyen de haches et de passe-partout, on enlevait les écorces au moyen d’un peloir. Les écorces était séchées, enroulées, stockées et couvertes dans la journée, puis vendues aux tanneries. Les écorceurs travaillaient gratis et se payaient par la vente des écorces.

Les sapins abattus, séchaient sur place jusqu’à l’automne, puis ils étaient descendus tirés par des juments ou bien on les faisait descendre par des couloirs et des ravins. Le flottage fut égale-ment utilisé quand les torrents étaient gonflés par les pluies d’automne ou la fonte des neiges. Le travail était pénible et dangereux.

Les scieries étaient généralement installées le long des rivières et ruisseaux, elles ne marchaient qu’à la fonte des neiges ou aux grandes pluies. Elles étaient très simples, presque que tout était en bois, roue, arbres, poulies, sauf la manivelle qui action-nait la grande scie à cadre dont le battement vertical était d’en-viron 60 centimètres.

Ce type de scie présentait l’inconvénient de ne pouvoir scier qu’à l’intérieur du chariot ce qui limitait la longueur des plan-

ches. Plus tard apparut la scie alternative dite à « lame battante », placée sur le coté et libérée de l’emprise du chariot.

La production d’une scierie moyenne était de l’ordre de 400 m3/an. Son exploi-tation était assurée par les membres d’une même famille, généralement des agri-culteurs qui exerçaient les deux activité et dont l’habitation était attenante à la scierie.

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LES NOUVELLES D’ICI et D’AILLEURS

I l faut sauver le moulin du Boeuf à Bellenod-sur-Seine en Côte-d'Or) !Mobilisons-nous pour les ouvrages de la Haute Seine en péril. Il est indispen-

sable que la préfecture de Côte-d'Or revienne à une position raisonnable.Il serait fort dommage pour tout le monde que le moulin du Boeuf disparaisse. Dommage pour l’énergie qu’il pourra produire, demain, si on lui en laisse le temps, c’est le projet des propriétaires. Dommage pour le patrimoine et le paysa-ge car le site ne survivra pas à cette amputation. Dommage encore pour les pro-priétaires qui devront abandonner leur projet. Dommage enfin pour le préfet lui-même qui condamne, pour abandon, un site repris (trop tard ?) en main. Si la puissance publique est fondée à vouloir faire le ménage dans nos “usines” déla-brées, elle devrait se féliciter de voir un particulier motivé s’investir et investir dans ce moulin. Signez et faites signer la pétition sur le lien ci-dessous, cette pétition sera envoyée au préfet avec le recours gracieux contre l’arrêté préfec-toral du 14 juin 2013 prononçant « l’abrogation du droit d’eau du moulin du Bœuf à Bellenod-sur-Seine ».http://www.petitionpublique.fr/PeticaoVer.aspx?pi=P2013N42980

Vous pouvez aller sur le site du moulin pour avoir un aperçu des travaux envisa-gés par le propriétaire.http://www.christaldesaintmarc.com/le-moulin-du-boeuf-a-bellenod-sur-seine-c22871701

La journée des moulins du 16 juin dernier au Moulin de la Poëlerie à longny-au-Perche a permis de faire rentrer "l'art dans l'histoire du moulin" avec

une exposition de Jean-Alexandre DELATTRE. Sculpteur de renommée inter-nationale du fer. La Poëlerie avait toute sa signification.

Le soleil aidant de très nombreux visiteurs se sont succédés durant cette jour-née. Nous avons eu la satisfaction d'enregistrer de nouveaux adhérents à notre combat.... pour sauver le 3ème patrimoine de France.

Claude CognonPrésident de l’AMRPO

SAUVONS LE MOULIN du BŒUF (21)

QUELQUES DATES A RETENIR

Salon International du Patrimoine Culturel 7 au 10 Novembre au Car-rousel du Louvre, (75)

Congrès FFAM fin avril en Provence.

Nous menons le même combat avec malheureusement des échecs, mais aussi avec des réus-sites. (voir page 4)

A notre place nous ne pouvons signer que cette pétition en espé-rant que le préfet de la Côte d’Or modifiera sa décision.

Toutes nos actions personnelles ou collectives contribuent à sau-ver nos droits d’eau, nos seuils, nos moulins tout en respectant une continuité écologique intelli-gente des cours d’eau.

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Emplacement de la roue au moulin du bœuf Michèle Pielin

JOURNEE DES MOULINS AU MOULIN DE LA POËLERIE (61)

Participants au JdM au moulin de la Poëlerie

Le commerce du bois n’était que très peu pratiqué hors du canton.

Aujourd’hui il ne reste que quelques scieries, (une seule pourrait suffire pour le canton). Toujours placées près d’un torrent, mais ils ont remplacé l’énergie hy-draulique par l’électricité. L’eau est toujours présente mais les débits sont trop va-riables et trop irréguliers.

Extraits de la revue « Architecture et patrimoine en montagne N°6 juin 1983 ».

LES NOUVELLES D’ICI et D’AILLEURS

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CONTINUITE ECOLOGIQUE DES COURS D’EAU

La rédaction du C’est-à-Dire! Et tous les amis des Moulins de Basse-Normandie se réjouissent du jugement rendu le 13 juin 2013 par le Tribunal de Grande Instance

de Coutances qui donne raison au bon droit , à l’obstination et la persévérance de Pierre et Dominique GAUMER.

Nous vous renvoyons à la communication que nous avions faite dans le C’est-à-Dire! N° 39 de juin 2010 « LA BATAILLE DE L’EAU AU MOULIN DE LA LANDE (50).

Nous donnons ici quelques extraits des motifs de la décision du TGI qui ont permis de condamner une première fois en référé et aujourd’hui en appel le propriétaire du terrain sur lequel prend la source du bief du moulin de la Lande.

Ces décisions pourraient donner espoir à tous les propriétaires de moulin avec bief confrontés à pareille mésaventure de voisinage!

Monsieur X…, a fait appel auprès du TGI, en reprochant à Monsieur GAUMER d’avoir curé le bief se trouvant en grande partie sur sa propriété, en ayant fait intervenir une entreprise ayant arasé le terrain sur 2 à 3 mètres de largeur, et détruit deux ponts…?

Les pièces versées au débat permettent de constater que le bief litigieux prend source dans la Rivière du Moulin sur la propriété de Monsieur X…, coule la plus grande partie sur la propriété, jusqu’à la propriété de monsieur GAUMER pour relier et alimenter la moulin et rejoindre la Rivière du Moulin.

Si les rivières appartiennent par moitié aux propriétaires des deux rives, il n’en va pas de même du bief des moulins et du canal de fuite qui y mène, qui sont présumés apparte-nir au propriétaire du moulin. Telle présomption légale bénéficie au propriétaire du moulin lorsque ce bras d’eau a été créé dans l’intérêt de l’usinier et qu’il est le seul à en tirer profit.

Pour vos manifestations et expositions l’ARAM peut mettre à votre disposition, sous réserve d’en assurer le transport et le retour, des panneaux attractifs 1,25 x 1m, poids total 40 kg. Contacter notre prési-dent Serge Caprais.

Le Conseil

d’Administration

S’est réuni le samedi 7 septembre 2013

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La persévérance et le bon droit « d’eau » fi-nissent toujours par triompher !

LA BATAILLE DE L’EAU AU MOULIN DE LA LANDE suite et fin?

Monsieur X…,vient de faire appel du jugement rendu le 13 juin dernier, et de fait tout n’est pas encore fini pour nos amis Pierre et Dominique Gaumer ?

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LES NOUVELLES D’ICI et D’AILLEURS

ELLES ETAIENT BELLES LES FILLES DE RADON AU XIXe SIECLE...

L’État Civil est source de renseignements pour qui veut connaître les éléments de la démographie d’un territoire pour une période donnée. Mis en réseau avec les listes

nominatives de recensement de population (quand elles ont été conservées), nous avons à disposition un matériau de premier choix. Il en est ainsi pour Radon, petite commune située au nord d’Alençon et de ses meuniers (dans la définition du meunier la plus lar-ge, c’est à dire en tant qu’exploitant d’un moulin quelque soit sa finalité, à grain, à tan, à foulon, etc.). L’histoire des moulins y remonte au moins au XIVe siècle, avec notamment les deux moulins banaux, puis sous l’Ancien régime, ils ne sont pas moins de cinq à fonctionner (2 moulins à grains, 2 moulins à tan et un moulin à foulon), soit de façon continue soit épisodiquement. Cette commune compte environ 600 habitants tout au long du XIXe siècle et les cinq moulins continuent leur activité mais cèdent peu à peu devant la modernité des machi-nes à vapeur, des minoteries et la disparition des tanneries. À la fin du XIXe siècle, seul le moulin du Rocher écrase encore quelque grain pour la farine animale, activité qui cessera dans les années 1950. Au fil des recherches et des mentions dans les actes, les meuniers apparaissent dans la vie de la communauté et reflètent l’activité des moulins à cette période. Une quinzaine d’entre eux sont localisés sur les moulins radonnais, une dizaine ne sont pas localisés précisément mais habitent la commune et quelques-uns ne sont pas domiciliés à Radon, exerçant dans un autre lieu. Ces derniers apparaissent spécifiquement lors des actes de mariages. Si 437 célébrations sont effectuées au XIXe siècle, seulement 15 concernent les meuniers, ce qui représente un pourcentage de 3,4 % sur l’ensemble des mariages. Ces données sont quelque peu différentes selon les décennies : ainsi pour les cinq pre-mières, soit de 1800 à 1850, les mariages qui concernent les meuniers représentent 5,3% du total alors que pour les cinq dernières on passe à 1,7%. Ces chiffres sont révé-lateurs de la perte d’activité des moulins au long du siècle.Parmi ces mariés, 8 habitent Radon à leur mariage mais seulement 2 y sont nés. 7 autres viennent épouser des filles de Radon et repartent avec leur dulcinée dans leur commu-ne. C’est le cas pour le meunier du Sourtoir à Semallé, Louis Boulanger, marié avec Marie Louise Bourgeois le 6 septembre 1825 et qui n’ a pas loin à parcourir puisque les deux commune sont limitrophes. Il est âgé de 28 ans et est originaire de Roullée dans la Sarthe. Il a comme témoin Pierre Simon le Simple, âgé de 50 ans, perruquier d’Alençon et de Louis Voyer, couvreur de 59 ans domicilié au Bouillon. Si dans les siècles antérieurs on se mariait souvent dans le même milieu social, l’exoga-mie est maintenant de mise puisque seulement un père de mariée est déclaré exercer la profession de meunier. Louis Boulanger a déclaré ne savoir signer et comme lui, ils sont 5 sur 15 à ne pas si-gner, preuve que l’alphabétisation est toujours en cours aussi chez les meuniers du XIXe siècle … Document : Acte de mariage de Louis Boulanger, marié avec Marie Louise Bour-geois, 6 septembre 1825, 3E2 /341, Arch. Dép. de l’Orne.

Patrick Birée, Société historique et archéologique de l’Orne

Le moulin du Sourtoir se trouve en amont du moulin du Groutel propriété de Monique

et Alain Breteau, notre trésorière et notre Webmaster

Le bief créé dans l’intérêt exclusif du moulin en constitue un accessoire par applica-tion des règles de l’accession et est réputé appartenir à Monsieur GAUMER.

En qualité de propriétaire, il peut revendiquer une servitude d’usage et d’entretien assimilable à la servitude de tour d’échelle des bâtiments, sans que le propriétaire du fonds sur lequel s’écoule le bief puisse s’y opposer, conformément aux dispositions de l’article 215-14 du Code de l’environnement. Ce même texte prévoit en outre que le propriétaire du fonds traversé par le bief doit une servitude de francs bords sur cha-que rive pour permettre au propriétaire du bief d’entretenir ce dernier.

Outre la libre circulation de l’eau qu’il a été condamné à rétablir par ordonnance du juge des référés du TGI d’Avranches le 11 mars 2010, Monsieur X... devait en consé-quence laisser passer Monsieur GAUMER, propriétaire du bief, ou l’entreprise que ce dernier avait mandaté, sur les francs bords pour exécuter les travaux d’entretien et de curage du bief.

Compte tenu de la mauvaise foi que fait preuve Monsieur X… alors que la procédure aux termes de laquelle il a été déjà condamné en référé… Le TGI déboute Monsieur X… de l’ensemble de ses demandes...

Les deux roues du moulins de la Lande (50)

HISTOIRES ET TECHNIQUES

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Un moulin peu connu figurant sur la carte de Cassini, il est attesté au 16e siècle, il est donc fondé en titre il bénéficiait d'un contingent de mouture pour faire de la

farine panifiable (faisait partie des 59 moulins "contingentés" dans le Calvados en 1936). Les propriétaires actuels l'ont acheté en 2000, et l'ont rénové en conservant les mécanismes, ils ont refait une roue et adapté un petit multiplicateur c'est leur résidence principale depuis 2003, Cet année ils ont participé pour la première fois aux Journées des Moulins.

TEMOINS D’UN PASSE LOURD DE TRADITIONS LE MOULIN DE QUERITE à COURSON (14)

Extrait de l’acte de vente du 3 septembre 1875.

Devant Maître Rionauit, notaire à Montbray, canton de Férey, soussigné. A comparu : M Louis François PINEL, ancien meunier, actuellement boulan-ger, demeurant et domicilié en la commune de Fontenermont, ayant demeuré en celle de Cour-son. S….a par ces présentes, avec garanties de fait et de droit, vendu. Au bénéfice du sieur Constant…. Prenveille, garçon meunier, et la dame Pauline Emilie Semasson, son épouse qu’il autorise, demeu-rant et domiciliés ensemble, en la commune de Beslon , ici pré-sente et acceptant solidairement entre’ eux, Savoir : 1er : Un moulin dit de la Quérité, com-posé de trois tournants , l’un à froment, le second à sarrasin et le troisième à orge et avoine …..

D e plus en plus, les profes-sions artisanales cèdent

le pas à une industrie omni-présente. Les jeunes qui en-trent dans la vie active sont les premiers concernés par ce mouvement général et pour l'instant irréversible. Les em-plois dans les secteurs, se-condaire et tertiaire, prolifè-rent sans cesse au détriment du secteur primaire et des métiers artisanaux dont les effectifs humains s'amenui-sent dangereusement.Mais tout le monde, heureuse-ment, ne se fait pas le compli-ce d'une telle évolution. Il en est certains parmi nous (une minorité hélas) qui refusent de s'intégrer aux circuits écono-miques existants et préfèrent en rester au stade de la fabri-cation artisanale. Mme Tardif et M. Manon qui tiennent le moulin de Quérité se joignent à cette dernière catégorie.

UN VIVANT VESTIGE EMERGEANT DU PASSÉ

Situé à 3 km de Courson, sur la route départementale 308 reliant Saint-Sever à Villedieu par Beslon, le moulin de Qué-rité se niche dans un petit coin riant de verdures, établi au bord de la rivière le Bief.Le moins que l'on puisse dire, c'est que le moulin de Quérité a connu de nombreux proprié-taires. Il n'y a pas de docu-ments sur l'origine du moulin mais on suppose qu'il aurait été construit vers les années 1535, et faisait partie alors des dépendances du château de là Bassinnière, aujourd'hui dé-truit. Nous avons pu cepen-dant remonter jusqu'au 19 septembre 1823, date à laquel-le le moulin appartenant à M. David Jacques, fut vendu à M. Charles Guérin. Le 16 août 1841, M. Guérin vendit à son tour le moulin à un certain M.

Pinel, qui le garda jusqu'au 3 septembre 1875, date à laquel-le il le vendit à M. Prenveille Constant. Le moulin changea encore de mains le 17 mars 1881, acheté par M. Gustave Eudeline qui le céda par la suite en héritage à sa fille re-mariée avec M. Françoise. M. et Mme Françoise le cédèrent à leur tour en héritage à M. Leparquet Paul, qui vendit le moulin en 1952 à M. et Mme Tardif. Lorsque M.Tardif dé-céda voici 2 ans, Mme Tardif ne pouvant supporter seule les charges et le travail d'un mou-lin, s'associa alors avec M. Marion Bernard, qui y travail-lait déjà depuis 1951. Après avoir connu de nombreux successeurs, le moulin de Quérité a donc pour proprié-taires actuels Madame Tardif et Monsieur Marion.DE NOUVELLES ORIEN-TATIONS POUR LA SUR-

VIE DU MOULIND'un commerce agréable, Mme Tardif et M. Marion sont la gentillesse et la simpli-cité mêmes. Le moulin, c'est leur vie et ils y sont profondé-ment attachés. Ils en parlent avec passion mais aussi avec respect.Comme ils nous l'expli-quaient, le moulin a gardé son aspect d'autrefois. Il a cepen-dant subi quelques transfor-mations au cours des années en raison de ses utilisations nouvelles. Dans l'acte notarié de 1875, le moulin se compo-sait alors d'un grand bâtiment renfermant 3 tournants, l'un à froment l'un à sarrasin et le troisième pour l'orge et l'avoi-ne ; d'une cave renfermant le mécanisme d'un pressoir en granit pour le pilage mais qui renfermait avant une roue à huile ; une boulangerie ; une charreterie ; une étable ; le logement des meuniers et des

dépendances. Le tout s'éten-dait su 70 ares. Le moulin tournait, à ce moment là, avec 3 grandes roues à aubes, mais il y en avait 4 à l'origine.Lorsque la famille Tardif s'installa en 1952, ils conti-nuèrent à utiliser ces beaux mécanismes: pour faire de la farine de blé ou de froment et de sarrasin Les cultivateurs de la région apportaient le fruit de leur récolte au moulin mais contrairement à l'usage d'an-tan où le cultivateur récupérait la farine et le son pour faire son pain lui-même, le meunier se faisant payer en prélevant 2 kg sur 100 kg, les Tardif pré-féraient comme tous les autres meuniers, se faire payer soit en argent, soit à l'échange appelé encore la mouture à façon qui consistait à se faire payer selon la façon du tra-vail.Mais en 1958, le moulin tour-nant à perte, il fallu arrêter cet échange pour transformer le contingent (c'est-à-dire la pro-duction annuelle s'élevant alors à 1600 quintaux) en commerce de farine panifiable commerciale. C’est à ce mo-ment que le moulin subit ses premières transformations qui durèrent 4 à 5 ans avec le remplacement des meules par des cylindres.Mais ce nouveau système ne durera pas longtemps. Comme l’expliquait madame Tardif : « En 1962, nous avons été obligés de vendre le contin-gent car nous n’arrivions plus à placer notre farine devant la concurrence des grandes mi-noteries qui ont été la mort des petits moulins ». Il fallait donc vendre le contingent qui fut acheté par 3 grandes mino-teries de la région, mais le moulin continua à tourner. En effet les Tardif prirent une nouvelle orientation en fabri-

Lire 462 W

La roue du moulin de Quérité et le compteur de production électrique

HISTOIRES ET TECHNIQUES

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D’importantes mises à jours ont été faites

ces derniers mois sur le site web de l’ARAM.

Vous êtes invités à lui ren-dre visite:

Moulins.bas.normands.free.fr

CONCOURS « NOS MOULINS ONT DE L’AVENIR »

Edition 2013 du concours « Nos moulins ont de l’avenir », date limite de

dépôt du dossier 15 septembre. Ce concours vise à distinguer des actions en-

treprises par des maîtres d’ouvrage en faveur de la sauvegarde et l’animation de moulins traditionnels. Deux prix de 5 000 € sont décernés aux lauréats. Le concours est ouvert à tout particulier, association ou collectivité territoriale ayant œuvré en ce sens au cours des cinq dernières années. Fondation du Patrimoine finance ce prix, organisé en partenariat étroit avec les deux fédérations. Fondation du Patrimoine 23-25, rue Charles Fourier 75013 Paris [email protected] ou site FFAM www.moulinsdefrance.org

quant de la farine d’orge et du maïs concassé pour l’ali-mentation du bétail.

LA DISPARITION DU MOULIN DE QUERITE ? Aujourd’hui (9/1972), le moulin de Quérité continue à fabriquer les aliments pour le bétail. Les cylindres conti-nuent à fonctionner et ser-vent maintenant à l’aplatissa-ge des aliments du bétail. Le magnifique rouet qui action-ne tout le mécanisme tourne toujours lui aussi, relié à l'axe de la grande roue à au-bes (l'autre étant à réparer) déversant inlassablement ses petits filets d'eau. Mais pour combien de temps encore ?D'une voix empreinte d'émo-tion et de mélancolie, Mada-me Tardif et Monsieur Ma-rion nous confient leur désar-roi devant les incertitudes qui naissent face à un avenir troublant et mystérieux : « Les petits moulins comme le notre ont beaucoup de mal à vivre face à la concurrence. Nous avons trop peu de tra-

vail et nous recherchons tou-jours de nouveaux débou-chés, de nouvelles orienta-tions, pour assurer la survie du moulin. Actuellement, nous faisons toujours les aliments pour le bétail mais nous avons aussi un dépôt d'engrais, de semences, de paille et de foin. Mais il va falloir trouver autre chose si l'on veut que le moulin conti-nue de tourner ».A travers ces quelques paro-les, on comprend aisément leur inquiétude et leur peine d'assister à la disparition des derniers moulins et donc des derniers artisans dont ils portent, avec quelques au-tres, le flambeau d'espoir et de survie. Et pourtant, le moulin de Quérité mérite que l'on s'y intéresse. Mal connu ou méconnu, il a eu cepen-dant l'occasion d'être appré-cié à sa juste valeur lors d'un concours de pêche se dérou-lant le 20 août 1972 dans la propriété de Madame Tardif et de Monsieur Marion. Il a également mérité l'intérêt des

Beaux-arts et, s'il n'est pas encore classé, a déjà retenu leur attention.Espérons donc, pour Mada-me Tardif et Monsieur Ma-rion comme pour nous que ce flambeau de l'espoir et de la survie ne s'éteindra jamais, ne sera jamais soufflé par le vent mauvais du machinis-me.Didier GANDON

Auteur de cet article « journal local ! »

le 29/9/1978

40 ans après, le moulin restauré à fière allure.

Le moulin de Quérité (14)

Cherche personnes passionnées pour acquérir avec moi un moulin à eau sur ORBEC (14), et restaurer les bâtiments (possibilité pour habitation) pour le faire revivre.

Belle roue, bief, terrain, etc.,…Possibilité de créer une association, projet à définir (habitation, culturel, commerce ou autre).

Pour tout renseignement, appeler Jean-Louis au 06 62 17 54 46

La rédaction prie Jean-Louis de bien vouloir l’excuser pour ce retard de publication, l’annonce étant arrivée trop tard pour figurer dans le C’est-à-Dire! De juin dernier.

Une production régie par une réglementation : En 1935, pour répondre aux problèmes posés par une capacité de mouture devenue excédentaire, un décret-loi fixa pour chaque moulin une limitation annuelle d’écrasement, c’est-à-dire une limitation de la quantité de blé tendre que le moulin est autorisé à transformer en farine au cours d’une année. Aujourd'hui les moulins sont toujours soumis à la réglementation "contingent et droits de mouture" pour les farines destinées à la consommation humaine intérieure : le contingent, exprimé en tonnes, peut être transformé, totalement ou partiellement, en "droits de mouture", qui peuvent être cédés à d'autres meuniers. (texte repris sur le site de la Meunerie Française).

CONTINGENT ET DROITS DE MOUTURE

Broyeur à cylindres au moulin de Quérité (14)

8 C’est-à-Dire !

Association Régionale des Amis desMoulins de Basse-Normandie

30, rue de la Maindochère 50300 SAINT-SENIER-SOUS-

AVRANCHES**

Président Tél : 02 33 58 59 83

E-mail : [email protected]

**

Secrétariat : Monique et Alain Breteau

Tél : 02 33 27 01 57E-mail :

[email protected]

**Site Internet :

Moulins.bas.normands.free.fr

**Membre de la FFAM,

Fédération Française des Associations de sauvegarde des Moulins

**Comité de rédaction :

Serge Caprais, Annie Bouchard, Bernard Derivry & Bernard Leprêtre

**Impression numérique :

Imprimerie Demortreux-Le CornecZA la Mercerie BP 86

14503 VIRETel : 02 31 68 02 07

***ISSN 2259-2180

Dépôt légal: septembre 2013

Salon International du Patrimoine Culturel 2013 se déroulera du 7 au 10 novembre, à Paris, au Carrousel du Louvre, sur le thème « Patrimoine et territoires » Il apparaît clairement que le patrimoine revêt une utilité de légitimité territoriale. Pour cette raison, le thème choisi mettra en avant les rapports privilégiés du patrimoine avec la géographie culturelle (itinéraires et routes), le patrimoine comme moteur de développement territorial et l’exten-sion des indications géographiques protégées aux produits manu-facturés. La FFAM sera présente au Salon comme les années précé-dentes, venez nous rencontrer sur notre stand C14 salle Gabriel, pour échanger, discuter, découvrir les ouvrages spécialisés, etc. Annie Bouchard et Bernard Leprêtre seront présents.

Informations pratiques Du 7 au 10 novembre 2013, 10h à 19h (dimanche : 10h à 18h) Carrousel du Louvre, 99 rue de Rivoli, Paris 1er -Métro : Palais Royal -Musée du Louvre - Tarif normal : 11€ Tarif réduit : 5€ (étudiants, groupes de 10 personnes et plus). Gratuit pour les moins de 12 ans.

L'année 2013 revêt pour le monde du patrimoine une importance bien particulière puisqu'elle sera le cadre de la commémoration d'une loi fondatrice pour la protection des monuments historiques en France, celle du 31 décembre 1913, mais aussi de la célébration de la 30e édition des Journées européennes du patrimoine. Deux événements majeurs, qui ont vocation à unir leur charge culturelle et symbolique pour convier les citoyens à partager leur amour du patrimoine en cette année historique.

14 et 15 SEPTEMBRE 2013

Les moulins ayant fait connaitre à l’ARAM leur participation.

ALLEZ SOUTENIR NOS AMIS MEUNIERS QUI ANIMERONT

CES JOURNEES.

SITES ADRESSE Samedi 14/09 Dimanche 15/09

Moulin à vent de Fierville 50 580 FIERVILLE-LES-MINES 14h/17h30 14h/17h30Moulin de la Roche-Garret 50240 ST JAMES non 10h/18h

Moulin de Marie Ravenel 50330 RETHOVILLE 14h/19h 14h/19h

Moulin de Porte 14370 ARGENCES 10h/12h - 14h30/18h 10h/12h - 14h30/18h

Moulin de Vey 14570 CLECY 10h/12h-14h/18h 10h/12h-14h/18h

Moulin de Marcy 14330 LE MOLAY-LITTRY 10h/12h - 14h/18h 10h/12h - 14h/18h

Moulin du Bourg 14700 ST-GERMAIN-LANGOT non 14h/18h

Moulin de Roullours 14500 ROULLOURS 14h/18h 10h/12h - 14h/18h

Musée de l'Energie 61300 CHANDAI 14h/18h 10h/18h

Moulin de Giel 61210 GIEL-COURTEILLES non 10h//16h

Moulin de Rolin 61300 VITRAI-SOUS-LAIGLE 14h/18h non

Grosse Forge d'Aube 61270 AUBE 14h/18h 14h/18h

Moulin de Rainville 61290 LONGNY-AU-PERCHE non 10h30/12h -14h30/18h

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