A c t u E c o Terra incognita · 2020-05-18 · En France, l’indice synthétique de l’Insee de...

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Actu Eco L actualité économique et nancière Du 23 au 29 mars 2020 - 1 - Terra incognita L’essentiel Pour la zone euro, les indices de climat des affaires du mois de mars sont, sans surprise, très mauvais avec les mesures de confinement adoptées progressivement dans la plupart des pays. La contraction de l’activité au 2 ème trimestre va être d’une ampleur inédite, bien plus marquée que lors de la crise financière de 2008. Dans son dernier point de conjoncture, l’Insee estime que le confinement conduit à une baisse instantanée de 35 % du PIB en France. De tels chiffres donnent naturellement le vertige. Et après ? Nous faisons face à trois grandes incertitudes. Premièrement, quelle va être l’évolution de la crise sanitaire, ce qui déterminera la durée du confinement et surtout la manière dont il sera levé (plutôt rapidement ou de manière très étalée). Deuxièmement, au-delà du ressaut immédiat pour certaines activités une fois le confinement levé ou atténué, quelles seront les conséquences de cet immense trou d’air de l’activité sur le tissu productif ? Les politiques économiques ont été activées comme jamais, tant sur le plan budgétaire (cf. l’exemple des Etats-Unis) que sur le plan monétaire. Toutes ces annonces ont permis, et ce n’est pas rien, de stabiliser les marchés financiers cette semaine. Mais une dernière inconnue demeure : certaines économies ne vont-elles pas tomber dans une récession plus longue ? La hausse du chômage aux Etats-Unis est impressionnante. L’absence de réelles mesures de confinement au Brésil ne présage-t-elle pas de difficultés sanitaires et économiques lourdes pour ce grand pays émergent ? Face à toutes ces questions, les réponses manquent devant une crise sanitaire et économique sans précédent. Cela ne sera pas sans conséquence sur les comportements d’épargne des ménages, qui vont sans doute faire preuve dans ces circonstances d’une certaine aversion pour le risque (cf. notre Focus). Alain Henriot Niveau le 27/03/2020 Taux refi BCE (%) 0,00 Stable Taux des Fed Funds US (%) 0 - 0,25 Stable Euribor 3 mois (%) -0,35 Stable OAT 10 ans (%) -0,06 Baisse CAC 40 (points) 4 351,5 Hausse Euro (1 € = …$) 1,11 Hausse Pétrole (baril de Brent en $) 25,1 Baisse Variation sur la semaine Pour recevoir automatiquement nos publications par mail, abonnez-vous ! CLIQUEZ ICI

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Act uEcoL’actualité économique et financière

Du 23 au 29 mars 2020

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Terra incognita

L’essentiel – Pour la zone euro, les indices de climat des affaires du mois de mars sont, sans

surprise, très mauvais avec les mesures de confinement adoptées progressivement dans la plupart des pays. La contraction de l’activité au 2ème trimestre va être d’une ampleur inédite, bien plus marquée que lors de la crise financière de 2008. Dans son dernier point de conjoncture, l’Insee estime que le confinement conduit à une baisse instantanée de 35 % du PIB en France. De tels chiffres donnent naturellement le vertige. Et après ? Nous faisons face à trois grandes incertitudes. Premièrement, quelle va être l’évolution de la crise sanitaire, ce qui déterminera la durée du confinement et surtout la manière dont il sera levé (plutôt rapidement ou de manière très étalée). Deuxièmement, au-delà du ressaut immédiat pour certaines activités une fois le confinement levé ou atténué, quelles seront les conséquences de cet immense trou d’air de l’activité sur le tissu productif ? Les politiques économiques ont été activées comme jamais, tant sur le plan budgétaire (cf. l’exemple des Etats-Unis) que sur le plan monétaire. Toutes ces annonces ont permis, et ce n’est pas rien, de stabiliser les marchés financiers cette semaine. Mais une dernière inconnue demeure : certaines économies ne vont-elles pas tomber dans une récession plus longue ? La hausse du chômage aux Etats-Unis est impressionnante. L’absence de réelles mesures de confinement au Brésil ne présage-t-elle pas de difficultés sanitaires et économiques lourdes pour ce grand pays émergent ? Face à toutes ces questions, les réponses manquent devant une crise sanitaire et économique sans précédent. Cela ne sera pas sans conséquence sur les comportements d’épargne des ménages, qui vont sans doute faire preuve dans ces circonstances d’une certaine aversion pour le risque (cf. notre Focus).

Alain Henriot

Niveau le

27/03/2020

Taux refi BCE (%) 0,00 Stable

Taux des Fed Funds US (%) 0 - 0,25 Stable

Euribor 3 mois (%) -0,35 Stable

OAT 10 ans (%) -0,06 Baisse

CAC 40 (points) 4 351,5 Hausse

Euro (1 € = …$) 1,11 Hausse

Pétrole (baril de Brent en $) 25,1 Baisse

Variation sur

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À RETENIR CETTE SEMAINE

ZONE EURO – Effondrement des indices de climat des affaires

Sans surprise, les indices de climat des affaires PMI (qui reflètent l’évolution instantanée de l’activité) ont décroché de manière brutale en mars (les enquêtes ont été réalisées autour du 20 du mois) illustrant les conséquences économiques des mesures de confinement qui ont été progressivement mises en place. Dans les services, il s’agit de la plus forte baisse mensuelle jamais enregistrée depuis la création de ces indices. L’indice PMI pour ce secteur touche ainsi un plus bas historique, en lien avec la fermeture d’une grande partie des commerces, des hôtels, etc. La baisse est aussi très prononcée dans l’industrie manufacturière mais malgré tout beaucoup moins marquée que dans les services. Cela illustre le fait que l’activité a été en partie maintenue pendant un temps dans les entreprises industrielles. Mais en raison de la difficulté à respecter les consignes sanitaires et des problèmes de fonctionnement des filières, certains exemples microéconomiques suggèrent que le repli de la production manufacturière va s’amplifier.

En France, l’indice synthétique de l’Insee de climat des affaires chute lourdement en mars. Il perd dix points, alors que la plus forte baisse datait précédemment d’octobre 2008, avec une chute de neuf points. Ces indices doivent plutôt être rapprochés d’une évolution de l’activité sur un an, d’où un niveau assez différent des indicateurs PMI au regard de la crise de 2008. C’est dans les services et le commerce de détail que la détérioration est la plus prononcée. La baisse est plus atténuée dans l’industrie alors que le climat des affaires est stable dans le bâtiment. L’Insee indique toutefois que dans ce secteur les réponses à l’enquête ont été collectées avant la mi-mars. A noter aussi une forte détérioration de la confiance des ménages en mars.

Alain Henriot

ETATS-UNIS – Un plan de soutien d’une ampleur inédite pour soutenir l’économie

Les Etats-Unis sont à présent le pays le plus touché au monde par l’épidémie de Coronavirus. Le nombre de cas confirmés a atteint plus de 140 000 perrsonnes à la fin de la semaine passée. Le virus se propage très rapidement à travers la côte Est, notamment à New-York qui constitue l’épicentre de la maladie. Mais de nouveaux foyers apparaissent notamment dans le centre (La Nouvelle-Orléans, Chicago, Détroit, Floride). Malgré cela, D. Trump a finalement renoncé à placer l’Etat de New-York en confinement. Les habitants (comme ceux du New-Jersey et du Connecticut) y ont toutefois été incités à éviter les voyages non essentiels. Le nombre de clusters resterait en revanche contenu pour l’instant dans l’Ouest (Californie, Utah, Colorado) où les mesures de confinement (Californie) et de distanciation sociale ont été mises en place beaucoup plus tôt.

Soucieux de l’impact du coronavirus sur l’activité outre-Atlantique (les enquêtes PMI ont enregistré un fort recul de l’activité dans les services en mars) D. Trump avait évoqué un possible retour à la normale (« réouverture du pays aux affaires ») pour les fêtes de Pâques. Ce dernier vient finalement d’annoncer le prolongement d’un mois des mesures en cours.

Faisant écho aux préoccupations d’ordre économique de D. Trump, les nouvelles demandes d’allocations chômage ont littéralement explosé au cours de la semaine du 16 au 21 mars pour atteindre 3,3 millions (contre 281 000 la semaine précédente), soit un niveau et une progression hebdomadaire records. D’une semaine à l’autre, le taux de chômage américain aurait donc augmenté de l’ordre de 2 points. Les secteurs de l’hôtellerie, de la restauration et de l’industrie sont particulièrement touchés par la réduction de l’activité. Cette explosion pourrait par ailleurs être sous-estimée en raison de la saturation des canaux d’inscription et de la fermeture d’une partie des agences publiques chargées de la gestion de l’assurance chômage.

Cette dynamique, associée au fait que certaines pertes d’activité ne sont d’ordinaire pas compensées par la perception d’allocations, laissait craindre d’importantes pertes de revenus pour les ménages, qui pourraient se répercuter sur la consommation. Afin d’y remédier, le Congrès a adopté un plan d’une ampleur inédite de 2 200 Md$ (10 % du PIB). Ce dernier va permettre de soutenir financièrement les ménages (transferts monétaires directs, report de l’acquittement de l’impôt sur le revenu) et de compléter le système d’assurance chômage en l’étendant notamment aux travailleurs indépendants. Le plan contient également des mesures à destination des entreprises de toutes tailles (prêt de 46 Md$ au secteur du transport aérien, garanties d’emprunt, allègements fiscaux). Enfin, une loi de finance rectificative prévoyant une hausse des dépenses discrétionnaires de 340 Md$ a été adoptée. Elle devrait notamment bénéficier au système de santé ainsi qu’aux Etats fédérés et aux collectivités territoriales dont les finances sont sous pression.

Romain Sarron

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FOCUS

EPARGNE ET EMPRUNTS DES MENAGES – Une année 2019 dynamique avant un probable coup de frein

En 2019, les ménages français ont encore accru leurs versements nets (versements moins retraits) sur leurs comptes courants et les placements liquides. Par ailleurs, la collecte en assurance-vie a conservé une dynamique favorable. Du côté des crédits aux ménages, les prêts immobiliers ont nettement rebondi et les crédits à la consommation sont restés soutenus.

Les comptes à vue sont toujours prisés par les ménages

Les comptes à vue restent un moyen privilégié par les ménages français pour épargner leur surcroît de revenu non consommé. En effet, à cause de la faiblesse des rendements sur la plupart des produits d’épargne liquide, les ménages sont très peu incités à réallouer leurs encaisses. Par ailleurs, l’encours de certains supports d’épargne comme les comptes à terme et les OPC monétaires continue de reculer. Les seuls placements liquides avec un flux net positif sont le Livret A et le Livret de développement durable et solidaire (LDDS), grâce à la liquidité et à l’avantage fiscal qu’ils offrent, et le compte sur livret, servant de réservoir de liquidités pour les épargnants une fois le Livret A et le LDDS saturés. En revanche, les retraits nets sur le Livret d’épargne populaire (LEP) ont pris plus d’ampleur en 2019 à cause de l’arrivée à échéance de la période transitoire de la réforme de 2014, pendant laquelle un détenteur de LEP au 1er janvier 2014 pouvait le garder indépendamment de sa situation fiscale. Fin juin 2019 une clôture de ce livret d’épargne a été entamée pour tous ceux qui n’y sont plus éligibles.

Du côté de l’épargne à moyen-long terme (hors comptes-titres), le plan d’épargne logement (PEL) confirme son manque d’attrait avec un flux net quasi-nul l’année dernière. Rappelons que depuis août 2016, les nouveaux PEL servent un taux d’intérêt abaissé à 1 % et ceux ouverts depuis début 2018 sont soumis au prélèvement forfaitaire unique de 30 %. En outre, ils n’offrent plus de prime d’Etat en cas de demande d’un crédit. Concernant l’assurance-vie, le redressement de la collecte nette tous supports, entamé début 2018, s’est poursuivi l’an dernier. Toutefois, la collecte sur les supports en euros (ceux dont le rendement est surtout constitué d’intérêts et dont le capital est garanti par l’assureur) a fortement ralenti en fin d’année, à cause de la baisse attendue de leur rendement mais surtout des mesures contraignantes sur les versements

mise en place par les assureurs depuis l’automne dernier. Sur les supports dits en unités de comptes (épargne placée en valeurs mobilières et dont le capital n’est pas garanti), le flux net s’est redressé en fin d’année (effet d’offre positif et redressement des Bourses) après avoir ralenti jusqu’au 3ème trimestre 2019.

Le crédit aux ménages a été dynamique

Après s’être tassée en 2018 à cause du décrochage des rachats d’anciens prêts par les banques, la production de nouveaux crédits à l’habitat a rebondi l’an dernier, soutenue par un marché immobilier dynamique, en particulier dans l’ancien. Malgré la hausse continue des prix des logements, l’accession à la propriété a été soutenue par des conditions de prêts très favorables (érosion du taux d’intérêt des crédits, allongement de la durée des prêts et allègement des exigences des établissements bancaires s’agissant du taux d’apport personnel). D’après les données de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (enquête sur le financement de l’habitat) la part des rachats a atteint un niveau comparable à celui observé en 2018 (9,4 % en moyenne sur l’année) et la production de « vrais » crédits (excluant les rachats) a connu une hausse de près de 14 %. S’agissant du crédit à la consommation, une hausse généralisée de la production de nouveaux crédits a été observée en 2019, liée à celle des crédits destinés à l’amélioration de l’habitat et aux achats de biens d’équipement. En revanche, les crédits attribués à l’acquisition de véhicules neufs étaient en léger recul.

Quelles perspectives ?

Cette année, il est d’ores et déjà certain que la crise sanitaire et ses conséquences sur le revenu des ménages et sur la trésorerie des entreprises auront des effets majeurs sur les comportements d’épargne et sur la dynamique du crédit. Ainsi par exemple, le taux d’épargne des ménages devrait bondir en 2020 (« effet confinement ») avant certainement de s’effriter. Par ailleurs, l’arrêt des transactions immobilières dans l’ancien va entraîner, au moins à court terme, un net coup de frein de la production de crédit immobilier. L’affaiblissement du crédit sera-t-il durable ? Ce ne sera pas forcément le cas, notamment parce que les taux d’intérêt demeureront bas et que les pertes de revenu des ménages resteraient limitées. Le redémarrage pourrait toutefois être bridé par un certain attentisme de la part des acheteurs. L’évolution du flux de placements des ménages sera soumise à ces deux vents contraires.

Par ailleurs, les décisions des épargnants devraient être guidées par la recherche de sécurité et la préférence pour la liquidité. Malgré un possible rebond du CAC 40 sur la deuxième partie de l’année 2020, l’effet de mémoire devrait continuer de peser. Cela devrait tirer à la hausse la collecte de l’épargne bilantielle. A l’inverse, la collecte nette pourrait être négative pour les valeurs mobilières détenues en direct et pour l’assurance vie sur les supports en unités de comptes. La perspective de collecte sur les supports en euros sera très dépendante des politiques des assureurs.

Ranto Rabeantoandro et Romain Sarron

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L’ACTUALITÉ DES MARCHÉS

PETROLE – Baisse modérée du cours du baril

Le cours du baril de Brent de la mer du Nord s’est légèrement replié sur la semaine (-2,1$, à 25,1 $). Les perspectives de demande de pétrole demeurent très dégradées en raison des mesures de confinement touchant à présent de nombreuses économies. Du côté de l’offre, la semaine a été marquée par le léger espoir des investisseurs de voir se dessiner un nouvel accord entre la Russie et l’Arabie Saoudite, sous la pression de Washington. Le royaume wahhabite a cependant annoncé en fin de semaine qu’il n’y avait pas de discussion en cours. A partir du 1er avril, plus aucune restriction n’existera donc concernant les volumes de production d’or noir au sein de l’OPEP.

BOURSE – Rebond des principaux indices

Les principaux indices boursiers ont enregistré un rebond marqué d’un vendredi à l’autre, d’une ampleur bien moindre cependant que la chute des semaines précédentes. Le léger regain d’appétit pour le risque des investisseurs est dû aux mesures importantes de soutien annoncées par les gouvernements (notamment aux Etats-Unis) et les banques centrales à travers le monde. Les mauvaises nouvelles sur le front sanitaire ont entrainé cependant un mouvement de repli sur les places financières en fin de semaine. Aux Etats-Unis, le S&P 500 gagne 10,3 % d’un vendredi à l’autre. En Europe, l’Euro Stoxx 50 a augmenté de 7,1 % sur la semaine. Le CAC 40 gagne 7,5 %, à 4 351 points.

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TAUX A LONG TERME – Repli

Les rendements des obligations d’Etat se sont repliés d’un vendredi à l’autre. En Europe, la BCE a décidé de mettre fin à la règle de 33 % (la BCE n’avait pas le droit d’acheter plus du tiers de la dette d’un Etat) dans le cadre de son programme de rachats d’actifs de 750 Md€ annoncé la semaine dernière. Cela permet notamment à l’institution monétaire de contrôler les écarts de taux longs au sein de l’Union monétaire et d’éviter sa fragmentation. Cette décision a entrainé un repli des rendements des emprunts d’Etat. Le Bund a perdu 15 points de base (pb) sur la semaine, à -0,49 %. Le rendement de l’OAT 10 ans a reculé de 18pb, à -0,06 %. Le taux à 10 ans italien a reculé de 30pb d’un vendredi à l’autre. Aux Etats-Unis, le rendement des T-Notes a perdu 19pb, à 0,74 %.

CHANGE – Affaiblissement du dollar

Le regain d’appétit pour le risque des investisseurs s’est traduit par un affaiblissement du dollar sur le marché des changes. L’euro s’est ainsi apprécié face à la monnaie américaine et termine la semaine à 1,11 $/€ (+4,2 %). Le dollar s’est également affaibli face au yen d’un vendredi à l’autre (-2,6 %, à 107,9 yens/$). De son côté, la livre s’est appréciée face à l’euro (+2,6 % d’un vendredi à l’autre, à 0,89 £/€).

Flore Deschard

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REPERES

BOURSE

Plus bas Plus haut 27/03/20 En Depuis le En Depuis le

ETATS-UNIS en 2020 en 2020 2019 1/1/2020 2019 1/1/2020

Dow Jones 18 591,93 29 551,42 21 636,78 22,3% -24,2% 25,2% -23,7%

S&P 500 2 237,40 3 386,15 2 541,47 28,9% -21,3% 31,9% -20,8%

Nasdaq Composite 6 860,67 9 817,18 7 502,38 35,2% -16,4% 38,3% -15,9%

JAPON

Nikkei 225 16 552,83 24 083,51 19 389,43 18,2% -18,0% 21,5% -16,4%

ZONE EURO

Euro Stoxx 50 2 385,82 3 865,18 2 728,65 24,8% -27,1%

France (CAC 40) 3 754,84 6 111,24 4 351,49 26,4% -27,2%

Allemagne (Dax 30) 8 441,71 13 789,00 9 632,52 25,5% -27,3%

Espagne (IBEX 35) 6 107,20 10 083,60 6 777,90 11,8% -29,0%

Italie (FTSE MIB) 14 894,44 25 477,55 16 822,59 28,3% -28,4%

EUROPE

FTSE 100 (RU) 4 993,89 7 674,56 5 510,33 12,1% -26,9% 19,3% -31,0%

Stoxx 279,66 433,90 310,90 23,2% -25,2%

MONDE

MSCI-Monde 1 602,11 2 434,95 1 827,17 25,2% -22,5% 28,1% -22,0%

MSCI-Emerging Markets 758,20 1 146,83 842,54 15,4% -24,4% 18,1% -23,9%

NIVEAUX PERFORMANCE

en monnaie locale en euros

TAUX À LONG TERME

Taux à 10 ans déc-18 févr-20 20-mars 27-mars

Allemagne 0,25 -0,43 -0,34 -0,49

France 0,70 -0,18 0,12 -0,06

Italie 2,95 0,96 1,64 1,33

Espagne 1,43 0,27 0,74 0,53

Etats-Unis 2,83 1,51 0,94 0,74

Japon 0,04 -0,06 0,10 0,01

Royaume-Uni 1,27 0,57 0,56 0,36

TAUX DE CHANGE

Taux de change déc-18 févr-20 20-mars 27-mars

1 euro = ... dollars 1,14 1,09 1,07 1,11

1 euro = ... yens 127,54 119,96 118,98 119,60

1 euro = ... sterling 0,90 0,84 0,92 0,89

1 dollar = ... yens 112,15 110,03 110,80 107,89

1 sterling = ... dollars 1,27 1,30 1,16 1,25

1 dollar = ... yuans 6,88 7,00 7,10 7,09

COURBE DES TAUX FRANÇAIS

déc-18 févr-20 20-mars 27-mars

Zone euro - taux

interbancairesdéc-14 janv-19 févr-19 févr-19

EONIA -0,36 -0,45 -0,44 -0,44

Euribor 3 mois -0,31 -0,41 -0,37 -0,35

France - taux des

emprunts d'Etat*déc-14 janv-19 févr-19 févr-19

3 mois -0,81 -0,58 -0,54 -0,49

6 mois -0,71 -0,57 -0,56 -0,50

1 an -0,61 -0,58 -0,54 -0,50

2 ans -0,45 -0,62 -0,45 -0,57

3 ans -0,29 -0,59 -0,35 -0,55

4 ans -0,13 -0,57 -0,30 -0,49

5 ans 0,03 -0,49 -0,18 -0,39

7 ans 0,26 -0,35 -0,04 -0,21

10 ans 0,70 -0,18 0,12 -0,06

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NOS PUBLICATIONS

Direction de la Stratégie et de l’Innovation – Études économiques :

Alain Henriot, Responsable des études économiques

Romain Sarron, Adjoint au responsable des études économiques

Flore Deschard, Économiste

Ranto Rabeantoandro, Chargé d’études statistiques sur les marchés de l’épargne, du crédit et de l’immobilier

Les analyses et prévisions qui figurent dans ce document sont celles du service des Etudes Economiques de La Banque Postale. Bien que ces informations soient établies à partir de sources considérées comme fiables, elles ne sont toutefois communiquées qu’à titre indicatif. La Banque Postale ne saurait donc encourir aucune responsabilité du fait de l’utilisation de ces informations ou des décisions qui pourraient être prises sur la base de celles-ci. Il vous appartient de vérifier la pertinence de ces informations et d’en faire un usage adéquat.

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