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JOURNAL INDÉPENDANT Janvier 2011 Numéro 96 2,20€ des deux rives JOURNAL Le CHANTELOUP (page 38) «AFFAIRE BABY-LOUP» VERNOUILLET VAL-DE-SEINE II Deux una- nimités contradic- toires : une de la CDAC pour; et une autre - celle des commer- çants con- cernés - contre ! (page 19) ANDRÉSY ÉLECTIONS CANTONALES (page 10) Le siège du sortant, Hu- gues Ribault, n’est pas ac- quis face aux deux listes alternatives. Suspense ! Le port des 2 rives entre en Seine Les débats publics sont souvent alimentés par de grands projets structurants. Un exemple : Ports de Paris organise une série de réunions de «concertation» pour informer le public. Par essence difficile, cet exercice est mené avec les élus de la CA2RS. Quelle sera l’issue de cette campagne de sensibilisation ? Notre dossier apporte autant d’éléments de réponses qu’il suscite d’interrogations. (Photo J2R) Pages 5 à 9 Le juge- ment des Prudhom- mes a été favorable à la crèche. Depuis l’ex- salariée a fait appel !

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ANDRÉSY JOURNAL INDÉPENDANT 2,20€ VAL-DE-SEINE II Deux una- nimités contradic- toires : une de la CDAC pour; et une autre - celle des commer- çants con- cernés - contre ! (page 19) ÉLECTIONS CANTONALES «AFFAIRE BABY-LOUP» Pages 5 à 9 Le juge- ment des Prudhom- mes a été favorable à la crèche. Depuis l’ex- salariée a fait appel ! Le siège du sortant, Hu- gues Ribault, n’est pas ac- quis face aux deux listes alternatives. Suspense ! (page 10) (page 38) (Photo J2R)

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JOURNAL INDÉPENDANT Janvier 2011 Numéro 96

2,20€

des deux rivesJOURNALLe

CHANTELOUP

(page 38)

«AFFAIRE BABY-LOUP»VERNOUILLET

VAL-DE-SEINE IIDeux una-nimités contradic-toires : une de la CDAC pour; et une autre - celle des commer-çants con-cernés - contre !

(page 19)

ANDRÉSYÉLECTIONS CANTONALES

(page 10)

Le siège du sortant, Hu-gues Ribault, n’est pas ac-quis face aux deux listes alternatives. Suspense !

Le port des 2 rives entre en Seine

Les débats publics sont souvent alimentés par de grands projets structurants. Un exemple : Ports de Paris  organise une série de réunions de «concertation» pour informer le public. Par essence difficile, cet exercice est mené avec les élus de la CA2RS. Quelle sera l’issue de cette campagne de sensibilisation ? Notre dossier apporte autant d’éléments de réponses qu’il suscite d’interrogations. (Photo J2R)

Pages 5 à 9

Le juge-ment des Prudhom-mes a été favorable à la crèche. Depuis l’ex- salariée a fait appel !

Villa CésarSUR PLACE ET A EMPORTER

R I S T O R A N T E

P i z z a s a u f e u d e b o i s

5 9 r u e P i e r r e L e r o y( à 5 0 0 m d ’ E A D S )7 8 1 3 0 L E S M U R E A U XR é s e r v a t i o n a u0 1 3 0 9 9 5 3 6 5

GrandeSalleMariages,

réceptions, anniversaires.

Soirées à thèmes

Karaoké,spectacles,musicaux.

Terrasseexterieureombragée

100 couverts.

Villa CésarSUR PLACE ET A EMPORTER

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ÉDITORIALLE JOURNAL DES JANVIER 2011

3 www.journal-deux-rives.com

Un journal, deux supports

Tout corps plongé dans un liquide en sort mouillé. Le Journal des deux rives, qui lui, est plongé dans l’information locale banalisée,

rencontre à la fois micro et macro événements. L’actualité récente, porteuse d’espoirs et de désillusions, lui sert de tremplin avec la volonté d’affirmer sa différence mois après mois.

2009 fut désespérant en juillet pour les « Matrax » de Vernouillet, licenciés après la fermeture de leur usine. Pendant que sur l’autre rive, Triel-sur-Seine inaugurait l’école Camille-Claudel, écologiquement bâtie. En octobre, Chanteloup-les-Vignes se parait de la première pierre d’un «défi» assumé (le projet Cettons II), joignant l’économique, l’écologique et le social. Vous avez dit développement durable ? 2010 s’ouvrait sur une mascarade municipale : à Vaux-sur-Seine on plantait (sic) 8000 arbres sur la décharge de l’entreprise Petitdidier (BTP) qui y « enfouissait » (pardon) accumulait des centaines de milliers de tonnes de « matériaux inertes » sur une zone classée de l’Hautil. Mais à Carrières-sous-Poissy, avec le sourire ingénu qu’on lui connaît, Yannick Noah parrainait le Centre de loisirs. En mars les élections régionales retentissaient de discours emblématiques tandis que Roland Jourdain, qui n’avait pas encore gagné « La Route du rhum », était reçu à Andrésy (avec le sourire) par les enfants des écoles. En juin, le nouveau député, Arnaud Richard nous accordait l’exclusivité (avec le sourire) d’une interview « Chez nous ».

On pourrait décliner d’autres aventures. Certains événements récurrents comme les arrivées des nomades ou les inaugurations (collège, complexe sportif, rénovations, etc.) D’autres résultant des tribulations urbanistiques engendrées par des initiatives courageuses comme à Andrésy (consultation de la population qui refusa un projet porté par la municipalité), ou commerciales comme à Vernouillet (objet d’un âpre conflit entre le promoteur SPP et les commerçants dans le cadre du transfert du centre commercial Val-de-Seine), ou encore le projet de ferme solaire à Triel. Et puis il y a le sport, la culture, les transports, les idées…

Toutefois cette période transitoire, entre 2010 et 2011, voit fleurir des mouvements sociaux (personnel communal de Verneuil-sur-Seine) ou futurs grands projets (RER, port urbain…).Tantôt positif, parfois négatif, le canal d’informations du Journal des 2 Rives fonctionne dans l’instantané roboratif (le site internet du même nom) et le périodique papier, support convenu, encore

indispensable. Si ces deux supports suscitent raideurs (de certains dont on ne dit pas que du bien) et/ou intérêt de lecteurs anonymes ou connus qui y trouvent une «nourriture intellectuelle», c’est que toute l’équipe du journal s’efforce de rendre l’information intelligente par des tribunes, des dossiers et des analyses souvent contradictoires. Un vœu pour 2011 ? Que tous, lecteurs, rédacteurs, et acteurs continuent à être les interprètes volontaires ou non, d’une même partition : l’actualité. Claude BAROUH

Le journal s’efforce de rendre

l’information intelligente par des tribunes... et des analyses souvent contradictoires.

SOMMAIRELE JOURNAL DES JANVIER 2011

ÉDITORIALUn joUrnal, deUx sUpports page 3

4 www. journal-deux-rives.com

EN BREF pages 38 et 39

Journal indépendant, fondé en 2001. Directeur-fondateur : Rodrigo Acosta.Commission paritaire : 0311 I 79525. ACOSTA.COOPACTIVE R.C.S. PONTOISE 490 151 271.Siret 490 151 271 00023 NAF 70.22Z.TVA FR 76 490 151 271.

PUBLICITÉ ET RÉDACTION :22 rue Charles DupuisBP 31 78510 Triel-sur-Seine.Tél. 06 79 69 51 50 [email protected]

LE JOURNAL DES DEUX RIVES est un journal à vocation citoyenne. Son ob-jectif est double : traiter des questions lo-cales touchant le territoire de la Commu-nauté d'Agglomération des Deux Rives de Seine et au-delà, ouvrir le débat sur les questions nationales et internationales. Farouchement attachés à la liberté d’ex-pression et à la participation démocra-tique, nous souhaitons que le journal soit un lieu de discussions vivant, sans secta-risme, dogmatisme ni esprit de polémique stérile. Le journal est ouvert à l’expression de toutes les opinions, dans le respect de quelques grands principes : démocratie, laïcité, égalité, non-discrimination, ab-sence d’atteinte à la dignité humaine. En conséquence, le journal ne soutiendra ni de près ni de loin de candidat à des élec-tions locales sur son territoire de diffu-sion.La ligne éditoriale est décidée et mise en œuvre par la rédaction, en toute collégialité.

RÉDACTION : Rodrigo Acosta, Claude Barouh, Michèle Ballery, Chris-tine Briquet, François Darcq, Damien Delerin, Robert Landsberger, Pierre Tassain, Raymonde Uhl, Lionel Wastl. Les articles, photos, dessins et infogra-phies publiés ne peuvent en aucun cas être reproduits sans l'autorisation ex-presse de la rédaction. Ont participé à ce numéro : Pierre Cardo, Rachel Banon, et Eric Vancon.ABONNEMENT 10 numéros : 20 €Prix unitaire : 2,20 €.

Plutôt que la reprise pure et simple du contenu rédactionnel de l’édition papier, ce site a vocation de complément. Il offre des forums citoyens, des partenaires visibles et une newsletter. Rubriques : actualité locale, associations, opinions, culture, nature, sport, cuisine, etc. Nous vous invitons à le découvrir et à nous faire part de vos opinions et sug-gestions... : [email protected]

Le Journal des deux rives

www.journal-deux-rives.com

la mort de stalineUn joUr Un livre

athlétisme Cross

les 20 Bornes, l’apothéose de pasCal roBert

les Kényans trUstent l’épreUve

SPORTS

défi sportifpage 27page 25

david régy honoré aU sénat page 28

CULTUREexposition les 30 ans dU mUsée maUriCe-denis page 29

page 33BloC-notes de l'histoire QUe sont devenUs les marChés de noël ?

Small iS beautiful

page 32

CUISINEreCette le steaK aU poivre page 37

hUiles essentielles pages 35 et 36

CoUps de CoeUr le passage d’Une diva page 34

pages 5 et 6

DOSSIERle port des 2 rives, Un projet QUi fait déBat...

plaidoyer poUr Un port

la 1re réUnion «publique» rassUre ports de paris

page 7

pendant la «concertation»,ports de paris vote le projet

page 8

des interrogations et Un élU volatil... page 9

trois Candidats en CampagneCantonales

ÉLECTIONSpage 10

BIEN-ÊTREles plantes aU seCoUrs des petits traCas de l’hiver

vernoUillet val-de-seine ii : les deUx Camps prêts aU ComBat

gens dU voyage - mUniCipalité : matCh nUl

triel

verneUilpage 19

Carrières joUrnée mondiale de lUtte Contre le sida page 13

CoUp de poUCe poUr Un emploi page 15

page 17

ChanteloUp

joël manCel reCondUit la Convention BaBy-loUp

ACTUALITÉ LOCALEandrésy Un effort sUr l’aide aU logement pages 11 et 12

ConvainCre poUr moBiliser

page 18

page 14

page 21

la ville où il fait Bon vivre… noël

pompiers «oUBliés» et dépités page 16

« D’une rive à l’autre, Du bac aux pontS à triel »

page 22grenelle 1& 2 ConstrUire Un territoire moins énergivore…

ENVIRONNEMENT

page 23réflexions tempêtes soCiales

TRIBUNE

«De la nature Symbolique aux jarDinS virtuelS...»la Confirmation artistiQUe de migUel Chevalier

page 30 page 31

DOSSIERLE JOURNAL DES JANVIER 2011

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LE PORT DES 2 RIVES

UN PROJET QUI FAIT DÉBAT...Depuis de nombreuses années le Canal Seine-Nord-Europe - qui vise à relier le grand Bassin parisien et le Nord-Pas-de-Calais, et au-delà les 20 000 km de voies d’Allemagne et du Benelux - était perçu en Île-de-France comme une piste de développement éco-nomique considérable. La construction d’une plateforme multimodale à Achères, qui fera l’objet d’un dossier dans un pro-chain numéro, et d’un port urbain à Triel-sur-Seine - objet du présent dossier - entrent dans ce schéma. A l’échelle de la CA2RS, plusieurs rencontres pu-bliques d’information-concertation ont eu lieu ré-cemment sur le projet d’aménagement de cet « Eco-

port des 2 rives de Seine », au cours desquelles Ports de Paris, par la voix d’Eric Fuchs, directeur de l’agence portuaire des boucles de Seine, a présenté les objec-tifs économiques et environnementaux d’un chantier en devenir.

Dans ce dossier vous trouverez - compte tenu de nos informations actuelles sur ce projet - un argu-mentaire justifiant le projet, une restitution de la pre-mière réunion publique, les décisions prises par Ports de Paris et enfin les interrogations aux quelles cette campagne d’information-concertation devraient ré-pondre.- Claude BAROUH

Plaidoyer pour un portDepuis sa création en 2006, la Communauté d’agglomération des 2 rives de Seine s’est lancée dans une réflexion sur l’avenir de son territoire. Aujourd’hui, grâce à son cadre de vie agréable et à de grandes qualités paysagères, notre territoire est avant tout ré-sidentiel. Mais ce dévelop-pement a ses limites : faible taux d’emploi, déséquilibres sociaux et urbains, difficul-tés de déplacement du fait des nombreux trajets domi-cile-travail, problèmes écolo-giques au sens large.Pour rééquilibrer notre territoire, nous nous sommes lancés dans un ambitieux projet dont les objectifs premiers sont de dévelop-per l’attractivité économique tout en préser-vant notre cadre de vie.

Ces deux objectifs ne sont pas contradic-toires, bien au contraire, car pour préserver notre cadre de vie, nous devons favoriser l’implantation d’entreprises qui apporteront emplois et recettes fiscales. C’est la préoccu-pation première des élus de la CA2RS que d’apporter aux habitants des 2 Rives et au-delà, les services et les emplois de proximité

qui permettront et contribueront à amélio-rer leur qualité de vie.

Saisir une opportunitéL’éco-port des 2 rives de Seine, un projet destiné à développer l’activité économique du territoire tout en s’inscrivant dans les objectifs du Grenelle de l’Environnement. C’est une opportunité que notre territoire doit saisir.Ce projet date des années 1990. Il est ins-crit au schéma directeur de la Région Ile-de-

France (SDRIF) de 1994 et également dans le plan d’occupation des sols de la ville de Triel-sur-Seine.

Initiée bien avant la création de la commu-nauté d’agglomération, cette infrastructure portuaire est une opportunité que nous sai-sissons pour renforcer l’attractivité des es-paces à vocation économique en cours de réalisation. A terme, ce sont près de 4 000 emplois que nous allons développer, soit 40% de plus que ce qui existe aujourd’hui sur notre territoire.

Actuellement, le site est utilisé par GSM (filiale d’Italcementi groupe), qui en loue une partie à l’exploitant de la Nouvelle Marina Saint-Louis. (Photo J2R)

DOSSIERLE JOURNAL DES JANVIER 2011

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LE PORT DES 2 RIVES

Qui mieux que nous, habitants des 2 Rives, savons que le développement économique ne doit pas se faire au détriment de l’envi-ronnement ? Car, qui a le plus profité de notre territoire quand, par le passé, il a subi exploitations des sols et des sous-sols, épan-dages, décharges à ciel ouvert, sites de trai-tements des ordures ménagères et des eaux d’assainissement… Certainement pas nous !

Notre projet de développement est ambi-tieux : implanter les filières des éco-maté-riaux et des éco-constructions sur notre territoire. C’est un pari sur l’avenir que nous pourrons gagner en mettant toutes les chances de notre côté et en saisissant toutes les opportunités.Aujourd’hui, la CA2RS a déjà montré l’exemple en réalisant l’Eco-parc des Cettons à Chante-loup-les-Vignes à partir de concepts plus durables : voirie béton recyclée et recyclable, gestions des eaux pluviales 100% à la parcelle (aucun rejet dans les réseaux), continuité avec les chemins ruraux exis-tants, mise en place d’un plan lumière pour éviter les sur-consommations...Demain, en travaillant avec les Ports de Paris à la réalisation de la plateforme portuaire à Triel-sur-Seine, la CA2RS facilitera la réalisation d’un Eco-port dont la conception prendra en compte les impacts environ-nementaux, architecturaux et paysagers d’une telle réalisation sur son territoire. Notre ob-jectif est clair : faire un port « Eco» logique dans sa concep-tion et « Eco» nomique dans sa vocation. C’est une garantie que nous a apportée Ports de Paris, initiateur du projet.

Cesser les contrevéritésIl est normal que ce projet pose question, mais il faut cesser les contrevérités. Lors des premières rencontres, réunissant les leaders d’opinion des villes de Triel-sur-Seine et de Carrières-sous-Poissy, de nombreux rive-rains et associations, notamment de la com-mune de Villennes-sur-Seine, se sont mon-trés opposés au projet, alors même qu’ils n’avaient demandé aucune information, ni aucun rendez-vous aux élus de la CA2RS. Comment peut-on s’opposer à un projet que l’on ne connaît pas et sur lequel on ne se renseigne pas ? Il me semble essentiel de rappeler qu’un trafic fluvial existe déjà pour les granulats et le mâchefer (VALOMAT). La présence du SIAAP et de l’usine de valorisation des déchets « AZALYS » laisse une possibilité de développer le transport des déchets gérés par ces activités par voie fluviale plutôt que

par la desserte routière comme c’est le cas aujourd’hui. Le port peut donc devenir une opportunité pour limiter les trafics routiers existants. La vocation de ce port n’est pas de traiter les déchets du « Grand Paris ». Il s’agit d’un port de proximité pour desservir la Boucle de la Seine (dixit les Ports de Paris), ce qui est complémentaire du site d’Achères, qui, lui, a une vocation totalement différente car il recevra une plateforme portuaire pour les containers. Face aux 5 à 600 hectares à terme du port d’Achères, le port de Triel-sur-Seine sera adapté à sa localisation en ne faisant à terme que 34 hectares dont les 10 hectares de voie d’eau actuels. Dans son prolongement, la Communauté d’Agglomération dévelop-

pera l’Ecopole Seine Aval, parc d’activités de 90 hectares de terrains cessibles pour les activités liées aux éco-matériaux et à l’éco-construction.

Une attente de plus de 20 ans !Contrairement à ce qui a été affirmé par des opposants au projet, ce port n’est pas une alternative qui devient « subitement » incon-tournable, mais une opportunité que nous attendons depuis plus de 20 ans !De nombreuses personnes conseillent de revoir l’emplacement de ce port en le dépla-çant sur l’Etang des Trois îles situé plus au nord. D’autres conseillent de déplacer l’ac-tivité de plaisance sur l’Etang de la Vieille Ferme, voire sur la Galiotte plus au sud... Depuis plusieurs années maintenant, Ports de Paris a fait réaliser de nombreuses études : hydro-géologiques, hydrauliques, environnementales, des courantes (couran-

tologie), économique… Ce sont les résul-tats de ces études qui ont permis d’arrêter la localisation de ce projet. La Communauté d’Agglomération a saisi Ports de Paris sur ce sujet. La seule localisation appropriée est le site dit du « Port Saint-Louis ». En ce qui concerne les questionnements liés au Plan de Prévention des Risques d’Inondations, je rassure également les sceptiques. Ports de Paris prévoit un plan d’aménagement en to-tale concordance avec la réglementation en vigueur. Il n’existe pas et il n’y aura pas de dé-rogation sur ce sujet.

Incompatibilité avec le port de loisir actuelIl est vrai que le développement de ce pro-

jet condamne l’activité de plai-sance sur ce site. Sur ce sujet, la CA2RS a toujours eu un discours cohérent basé sur les études pré-opérationnelles réa-lisées : la plaisance a sa place sur notre territoire, mais elle ne peut pas, pour des raisons techniques (manœuvrabilité dans la darse) et sécuritaires (croisement des bateaux) continuer à exister sur ce site. La CA2RS a saisi le Conseil Régional pour permettre le développement de la Base de Loisirs de Verneuil-sur-Seine et reste également à l’écoute de tous porteurs de projet privé dans ce secteur d’activités.Le développement de cette infrastructure, qui fonctionne déjà, mais uniquement pour les granulats et le mâchefer, va changer cette partie de notre territoire. Comme tous les changements, il génère une certaine méfiance voire une crainte. Nous le voyons comme une opportunité : Ports de Paris va investir plus

de 20 M d’€ sur notre territoire. Cet investissement permettra de reconquérir des espaces en grande partie abandonnés et délaissés. Il permettra, en reprofilant l’accès à la darse, de minimiser les impacts sonores liés aux manœuvres des bateaux, il permettra de reconquérir des espaces utilisés comme décharge sauvage par un trop grand nombre de nos concitoyens et enfin, de développer et d’enrichir notre territoire. Autour du port, les ambitieux projets d’em-bellissement du patrimoine que représentent nos berges, et les aménagements naturels, paysagers et agricoles, impulsés dès cette an-née sur l’ensemble de la boucle, vont com-plètement transformer à terme la vision de notre territoire. Notre volonté est d’y insérer intelligemment cette activité économique. Après tout, non seulement elle fait partie de notre paysage, mais on y habite !

Pierre CARDO (président de la CA2RS)

Un exemple d’éco-construction : la maison «passive» de Chante-loup-les-Vignes. (Photo J2R)

DOSSIERLE JOURNAL DES JANVIER 2011

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LE PORT DES 2 RIVES

La première réunion «publique» rassure Ports de ParisLa 4e réunion concernant l’aménagement de l’Eco-port s’est tenue à Triel-sur-Seine le 17 décembre dans un contexte glacial. En continuant à appeler « concertation » ce qui n’est que de l’information unilatérale, les intervenants ont-ils apporté des réponses satisfaisantes aux trois questions fondamentales concernant ce projet : l’éco-nomique, l’environnemen-tal, le social ? L’aspect économique a une fois de plus été déroulé par Eric Fuchs, directeur de l’agence portuaire des Boucles de la Seine, avec les éléments identiques à ceux énoncés lors des réunions précédentes(1). A savoir que : « les invariants du projet… techniques et de sé-curité sous tendent les différents scénarios d’aménagement et portent en particulier sur :- l’impossible cohabitation de l’actuelle acti-vité de plaisance dans la conception du nou-veau port ; - la conception d’un port public à usage par-tagé entre les entreprises ; - la reconfiguration de l’entrée de la darse (sécurisation, manœuvrabilité) ; - l’installation au maximum de cinq ouvrages portuaires de chargement et de décharge-ment. »Il a toutefois été ajouté que l’étude socio-économique en cours de réalisation per-mettait d’envisager un résultat positif. Reste à connaître précisément quelles sont les fi-lières économiques prises en compte. Des questions on été posées concernant entre autres le tourisme (marina ou pas marina ?), les déchets (usines proches…), les granulats (jusqu’à quand ?), la dénomination « d’éco-construction » (un risque ou une assurance ?Deux avantages connus : Ports de Paris sera propriétaire du « foncier » et pourra choisir à quelles entreprises (activités) seront louées les installations. Et Pierre Cardo(2), président de la CA2RS, ne manque pas d’arguments convaincants pour assurer la réussite globale de ce projet, car «c’est la préoccupation première des élus de la CA2RS que d’apporter aux habi-tants des 2 Rives et au-delà, les services et les em-plois de proximité qui permettront et contribueront à améliorer leur qualité de vie.»

Maintes fois évoquée, l’écologie a pris sou-dain corps lors de cette réunion avec l’exposé très imagé de Jean-Marc Gau-lier, urbaniste et pay-sagiste-directeur de l’agence Urbicus(3), qui s’est montré très explicite : verdure, intégration paysagère assurée, arbres écrans, continuité de la rive par le franchissement de l’entrée de la darse, etc. L’engagement de Ports de Paris rendra possible de réaliser l’« aménagement des espaces spécifiques en périphérie du port pour permettre son intégration environnementale et favoriser son inser-tion paysagère. » Reste à s’assurer que les pro-messes seront tenues (problèmes de coûts ?), car il y a là, pour les habitants, une obliga-tion de résultats et pas seulement de moyens. Une future visite du port de Limay permet-tra peut-être d’observer les réalisations dans leur fonctionnement quotidien.

Toutefois les craintes des résidents de l’île située vis-à-vis du port restent intactes(4), et le maire de Villennes, François Gourdon (UMP) n’a pas caché sa désapprobation pour ne pas dire sa franche hostilité à ce projet, montrant par là qu’il est à l’écoute de ses électeurs, ce qui est bien normal. (Voir page 9) N’y aurait-il pas, de surcroît, l’amorce possible des problèmes de caractère poli-tique ?Pour une réalisation de cette envergure qui va au-delà de la CA2RS, un projet prévu ga-gnant-gagnant, il ne faudrait pas que dans l’avenir certains soient plus gagnants que d’autres.L’aspect social s’avère plus problématique. L’éviction de la Marina Saint-Louis élimine une entreprise sans qu’aucune garantie so-lide qu’un nouvel espace sera proposé (Base de loisirs de Verneuil ?) Une entreprise qui est obligée de fermer a des recours pos-sibles. Quant aux bateaux-logements situés dans la darse, si des sites leurs seront réser-vés ailleurs, reste à savoir s’ils conviendront à leurs occupants en termes de délais, d’em-placements, de coûts de déplacement, de sé-curité, et si un accompagnement sera prévu.Des emplois doivent être générés par le port, pour sa construction dans un premier temps, pour son fonctionnement ensuite, mais c’est surtout la ZAC et l’Eco-pole qui, suivant le rythme d’un développement à

moyen et long terme, devrait créer des em-plois. Aussi, en bon vendeur, le président de la CA2RS promet « qu’à terme, ce sont près de 4 000 emplois que nous allons développer, soit 40% de plus que ce qui existe aujourd’hui sur notre ter-ritoire. » Car il faut tenir compte de ce que le port sera un atout pour le développement économique local, entre autres, par le report du trafic routier (camions) sur le trafic fluvial qui devrait se développer localement.

Une véritable concertation ?Nous saurons si ces réunions auront constitué ou non de véritables occasions de concertation quand seront publiés les comptes-rendus et d’autres documents d’in-formation (un ACTUS, journal de l’interco’, circule actuellement…). Y trouvera-t-on des réponses concrètes aux problèmes posés par les intervenants (appelés sympathiquement « relais locaux »), ou seront-elles prises en considération simplement les remarques de détails ?N’oublions pas qu’il reste encore des étapes du processus qui permettront d’inscrire sur les registres officiels des observations qu’il sera difficile d’évacuer. Mais étant donnée la qualité des réunions préalables auxquelles nous avons assisté, tous les espoirs sont permis ou presque.- C.s.B.

(1) http://www.journal-deux-rives.com

(2)Voir «Plaidoyer pour un port» page 5

(3) http://www.lespaysagistes.comA noter que cette même agence avait été aussi sélec-tionnée par l’EPAMSA et la ville d’Andrésy pour monter le projet d’urbanisation en éco-quartiers des coteaux de l’Hautil d’Andrésy – projet rejeté par 70 % des André-siens, lors de la consultation organisée par la mairie d’Andrésy, en juin 2010.(4) « Journal des deux rives », n° 95, page 24

Le public découvre pour la première fois les plans du port. (Photo J2R)

DOSSIERLE JOURNAL DES JANVIER 2011

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LE PORT DES 2 RIVES

Pendant la «concertation»,Ports de Paris vote le projetCôté cour, le président de notre interco, Pierre Cardo, accompagné du vice-prési-dent chargé de l’aménage-ment du territoire, Philippe Tautou, et les maires de Triel Joël Mancel, et de Car-rières-sous-Poissy Eddie Aït, rencontrent quelques dizaines d’habitants lors des réunions de concertation.Côté jardin, dans le même temps, Ports de Paris (PdP) autorise l’ouverture de l’opé-ration avec un budget d’in-vestissement de 1,5 M €, ainsi que la signature de promesses de ventes avec les propriétaires des terrains (Lafarge Granulats Seine Nord, (LGSN) et GSM).Nos élus de la Communauté d’aggloméra-tion des deux Rives de Seine (CA2RS) ont proposé plusieurs réunions dites de « concer-tation » pour tenter de convaincre la popula-tion de l’intérêt économique du futur port de Triel et de rassurer les riverains sur l’im-pact environnemental du projet. Pierre Car-do regrette ces craintes qu’ils considèrent comme infondées (voir page 5 : « Plaidoyer pour un port »).L’écrasante majorité des habitants de la boucle de Chanteloup découvrira le port industriel de Triel une fois construit. Orga-niser ainsi des réunions d’information en se-maine à 19 heures ne permet pas d’organiser une concertation digne de ce nom avec les habitants. Le maintien de l’horaire et de la date arrêtés pour la réunion de Triel, le 17 décembre à 19 heures, soirée de départ en vacances de Noël !, frisait la provocation.Mais, finalement, peu importe : pendant que nos élus palabrent avec une poignée de ci-toyens résistants, le projet avance à grands pas. L’un des responsables de PdP, présent le 17 décembre, avait pourtant affirmé que rien n’était encore décidé. Contre-vérité : cela faisait déjà près d’un mois que le conseil d’administration de PdP avait délibéré et voté la synthèse de l’évaluation économique

du projet (favorable, il s’entend), ainsi que l’autorisation de l’ouverture de l’opération de la plate-forme portuaire.Certes, nous avons contacté un expert de ce type de dossier qui nous a rappelé que l’évaluation économique du projet est une « pièce obligatoire préalable à l’enquête publique réalisée par le maître d’ouvrage du projet (ou son prestataire). C’est le problème de la poule et de l’œuf. Il est nécessaire d’engager des crédits pour la concertation et les gens se disent que la concertation est déjà bouclée puisque le maître d’ouvrage avance dans son projet. » L’expert concède néanmoins : « Si le maître d’ouvrage souhaite vraiment réaliser le projet, l’évaluation économique est rédigée en des termes favorables. Le procédé peut choquer, mais c’est classique…»

Un taux de rentabilité attendu de 6,3 %

Les trois pages de synthèse de l’évalua-tion socio-économique du projet donnent quelques informations intéressantes. Le projet est évalué à 26 millions d’€. L’étude confirme que la dénomination « éco-port » présente dans tous les supports de commu-nication de la CA2RS est quelque peu abu-sive : les filières économiques concernées par son activité seront diverses, allant des « éco-activités curatives » (traitement des dé-chets, recyclage) aux granulats (avec GSM), à la logistique (distribution) jusqu’aux tradi-tionnelles activités de BTP (par forcément toutes liées aux éco-matériaux).Le tonnage attendu par la commercialisation qu’offrira le port oscille entre 200 000 et 250 000 tonnes. Les estimations se fondent néanmoins sur un chiffre considéré par Pdp « d’ambitieux » d’un trafic fluvial du « futur éco-pôle de la boucle de Chanteloup de 50 000 tonnes/an pour 2024 ». Des scénarios hauts et bas sont déve-loppés, mais le taux de rendement interne du projet reste, aux yeux du maître d’ouvrage, « positif », variant de 4,8 % à 9,6 % (moyenne : 6,3 %).Des effets économiques directs et induits positifs sont attendus. Il est intéressant de noter que Pdp pré-voit bien évidemment des créations d’emplois (construction et exploi-tation) mais n’avance aucune four-chette de leur nombre – contraire-ment aux affirmations verbales et écrites de Pierre Cardo qui parle d’une création d’emplois équivalent à… 40 % des emplois sur la CA2RS.L’évaluation insiste sur les « externali-tés positives dues au report modal, avec une

baisse de la pollution atmosphérique, une réduction de l’insécurité routière et des congestions ». Pour PdP, le projet est donc « viable »…

Un projet « viable »... sous deux conditions

Mais sous deux conditions. D’une part, « le port et la ZAC doivent être menés conjointement ». Dans le cas contraire, le port serait d’un « in-térêt socio-économique limité.»D’autre part, « au regard de l’importance de l’in-vestissement et du faible taux de rentabilité pour l’Etablissement », il y a un « risque financier pour le maître d’ouvrage », d’où la néces-saire « sollicitation financière des collectivités béné-ficiaires ».

Engagement des travaux

Enfin, PdP se félicite des opérations immo-bilières qui se déroulent bien (voir encadré) et rappelle les échéances :- Signature des promesses de ventes des ter-rains en 2011 ;- Négociations financières (subventions) avec les collectivités concernées : 2011-2012 ;- Déclaration du projet et autorisation d’en-gagement des travaux : été 2012.Côté cour, des « registres de concertation » seront mis à la disposition des habitants dans les hôtels de ville de Triel et de Car-rières en janvier.Ports de Paris organise deux ateliers théma-tiques et une visite du port de Limay.

Lionel WASTL

Les opérations d’acquisition des terrains sont bien parties

Le conseil d’administration du 24 novembre 2010 autorise la signature des promesses de ventes avec les divers propriétaires.PdP se réjouit des « conditions de libéra-tion des terrains » de Lafarge qui « évoluent favorablement ». En effet, LGSN s’engage « fermement sur la libération de la totalité des terrains (7 hectares) » en contrepartie d’une jouissance totale.Les négociations ont permis d’ores et déjà de réduire le montant total du projet de 27 à 26 M €. Cependant, il reste à règler l’éviction de la Marina Saint-Louis... -L.W.

DOSSIERLE JOURNAL DES JANVIER 2011

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LE PORT DES 2 RIVES

Des interrogations et un élu volatil... La première réunion d’in-formation ouverte au public s’est tenue le vendredi 17 décembre à l’Espace Remi-Barrat de Triel-sur-Seine. Elle était ouverte à tous les habitants du bassin de vie. Nous ne sommes qu’au dé-but du processus qui sera suivi de la mise en place des registres de concertation dans les mairies des villes concernées.Le projet de construction d’un port à Triel rencontre de très fortes résistances. Certes, il parait légitime que les riverains interpellent les acteurs du projet sur d’éventuelles nui-sances. Mais d’autres interrogations demeu-rent. En effet, à ce stade du projet, on veut construire un port destiné au déchargement de matériaux destinés à l’éco-construction. On ne peut que louer cette intention : le transport fluvial de marchandises est très en retard en France et son développement re-joint les objectifs de limitation de l’utilisation de la route et de réduction de l’émission de CO2.

La desserte locale

Ports de Paris, l’aménageur, nous dit qu’il s’agit d’un port pour « la desserte locale de l’en-semble de l’agglo pour les activités d’éco-industries et de BTP déjà existantes dans l’agglomération des 2 Rives de Seine. » On conviendra que des marchandises de tout type et destinées à des entreprises situées sur l’agglo peuvent être acheminées par voie fluviale.

Informer honnêtement la population En revanche, s’agissant de l’écoconstruc-tion, trois observations s’imposent :1.- A l’expérience, les promoteurs de loge-ments, malgré les appels d’offres, utilisent grosso modo leur même petit groupe d’en-treprises auxquelles ils font confiance et avec qui ils ont l’habitude de travailler. Donc les entreprises locales seront sollicitées seule-ment si elles s’inscrivent dans ce contexte.2.- Les matériaux utilisées en écoconstruc-tion : parquets, bardage bois, matériaux iso-lants, panneaux solaires, etc. ne nécessitent aucune transformation et sont aujourd’hui

livrés sur palettes, prêts à être mis en œuvre. Il n’y aura donc aucun emploi créé au dé-chargement de ces matériaux en vue de les transformer.3.- Les entreprises de construction de gros œuvre et de second œuvre s’approvision-nent chez leurs fournisseurs habituels. Rien ne peut les obliger à utiliser la voie fluviale s’ils considèrent que la voie terrestre est plus intéressante pour toutes sortes de raisons : souplesse, gestion des petits approvisionne-ments, etc.

Ces trois observations rappellent que l’éco-construction relève du domaine du bâtiment avec ses logiques et ses us et coutumes. L’ignorer et faire de l’écoconstruction en chambre conduira ce projet de port à l’échec. A moins que… l’on sache déjà que ce port aura à terme une toute autre activité que celle annoncée : alors, autant en informer honnêtement la population dès à présent.

Robert LANDSBERGER

Depuis sa rentrée politique, François Gourdon, le maire de Villennes-sur-Seine, a évolué dans son atti-tude sur le port des 2 Rives. «Le maire est ré-servé sur le projet» avait-il lancé avant de quitter brusquement la réu-nion du 17 décembre à Triel. Ce comportement traduit - a-t-on pensé - une position « farou-chement opposée parce que ce n’est pas agréable de voir une plateforme de béton en face ». En outre, ce départ était considéré comme une épine dans le débat pour une entrée ulté-rieure dans la Commu-nauté d’agglomération des 2 Rives. Les fêtes de fin d’année et son attitude « confu-cianiste »(1) ont large-ment modifié le point de vue de François Gourdon : il n’est plus dans la posture d’un adversaire du port… Lors de la cérémonie de vœux du maire à

Villennes, le 4 janvier, il a certes évoqué « pu-bliquement » une fois encore « l’épine du port » mais sans en faire un préalable à l’entrée ou non de Villennes dans la CA2RS. Mais l’homme est complexe. Sans fard, lorsque nous l’avons interrogé, il a atténué ses propos, voire mo-difié son discours : « Villennes a dix-huit mois pour choisir, et le port n’est pas le problème princi-pal ».

Le fait de ne pas ren-trer dans l’interco’ de la CA2RS ne le dérange pas compte tenu de ses trois

options possibles : CA2RS, Poissy-Achères-Conf lans-Saint-Honorine, et le club miniature des « Cinq »(2) car « l’interco est obligatoire et Villennes se déterminera courant 2011, voire en 2012 ; même si tous les habitants de Villennes me deman-dent de m’opposer au port ; ce port va se faire et je pré-fère influencer sa concep-tion, et sa mise en œuvre plutôt que de regarder le projet de l’extérieur… »En conclusion, le maire François Gour-don, philosophe adepte de Confucius, fait du pragmatisme politique, quitte à lais-ser ses concitoyens (et les autres obser-vateurs) perplexes de-vant une évolution de sa dialectique qui rime avec confusionnisme(3).

(1) Une doctrine de philosophie chinois, censée être morale et sage...(2) Orgéval, Morainvilliers, Villennes, Médan et les Alluets.(3) Attitude d’esprit qui entretient la confusion et empêche l’analyse objective des faits.

FRANÇOIS GOURDON(maire de Villennes-sur-Seine)

Une dialectique qui frise le confusionnisme

ÉLECTIONSLE JOURNAL DES JANVIER 2011

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Trois candidats en campagne

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Fin décembre, les trois can-didats sérieux pour pré-tendre au poste renouvelable de conseiller général, en mars prochain, ont fait leurs pre-miers pas de campagne.Trois personnalités différentes, trois ap-proches de terrain : le candidat UMP sortant, Hugues Ribault, démarre une campagne très politique et médiatique ; la socialiste Michèle Château préfère une première approche ci-toyenne à destination des jeunes ; enfin le candidat d’Europe Ecologie Les Verts, Joël Tissier, s’est essayé à une rencontre sur le terrain…Certes, ce ne sont là que les prémices d’une campagne cantonale qui devrait s’animer surtout si les sondages pour l’UMP demeu-rent bas – rendant le canton prenable par les forces de gauche.

Ribault, la chance ! ?Le favori, Hugues Ribault, candidat UMP sortant soutenu par le Nouveau Centre (qui ne présente pas de candidat dans ce canton pour ne pas gêner le candidat de la majorité présidentielle) est parti le plus vite, aidé par ses réseaux locaux et politiques et sa situa-tion de maire d’Andrésy.Le candidat UMP s’appuie sur les nouvelles technologies de l’information pour diffuser des petits films qui relatent ses bilans, soit en tant que maire, soit en tant que conseiller gé-néral des Yvelines. Le dernier en date est une longue interview sur la chaîne Yvelines Pre-

mière dans laquelle le candidat Ribault dresse son propre bilan – très positif - municipal et départemental, sans contradicteur : « Je suis serein sur mon bilan ; j’ai énormément travaillé, et avec plaisir, pour la rénovation de Chanteloup. Pour Andrésy, c’est une chance d’avoir un conseiller géné-ral, qui plus est issu de la majorité départementale. Et je me suis beaucoup occupé de Maurecourt, no-tamment pour les équipements culturels et sportifs et le grand programme des bords de l’Oise. Toutes les routes de Maurecourt ont été refaites ». Rappelons que le directeur de cabinet de M. Ribault est un ancien présentateur d’Yvelines Première.Parallèlement, Hugues Ribault et ses mili-tants ont commencé les tâches tradition-nelles d’une campagne électorale : un pre-mier travail sur listes électorales avec, à la clé fin décembre, l’envoi d’un courrier per-sonnalisé aux Andrésiens, Chantelouvais et Maurecourtois proches du candidat UMP pour un appel aux dons. Hugues Ribault rappelle sa « participation active aux décisions et actions du Conseil général (…) au profit de notre canton ». Le conseiller sortant rappelle les « très bons résultats de la gestion départementale ». Le mandataire financier d’Hugues Ribault est Bernard Borel, ancien président du Co-mité de jumelage de la ville d’Andrésy.

Campagne non «politicienne»Enfin, bien que M. Ribault, lors de sa décla-ration de candidature dans la presse, ait sou-haité faire une campagne non « politicienne », tous les panneaux de la ville d’Andrésy ont été décorés dès le 22 décembre des cou-leurs de l’UMP et du Nouveau Centre par ses militants et adjoints à la mairie. Les deux grandes affiches placardées aux couleurs de la majorité présidentielle devant l’hôtel de

ville sont, à cet égard, particulièrement sym-boliques. Mais il n’est pas sûr que cette cam-pagne voyante soit du goût des habitants... pendant les fêtes.

La candidate PS, Michèle Chateau,s’adresse aux jeunesCôté socialiste, on a choisi une campagne plus citoyenne : la candidate, Michèle Châ-teau, elle aussi andrésienne, et ses militants ont distribué de petits tracts appelant les ha-bitants, notamment les jeunes, à s’inscrire sur les listes électorales avant le 31 décembre.Michèle Chateau espère une mobilisation des jeunes électeurs pour battre Hugues Ri-bault en mars prochain.

Joël Tissier (EELV) fait les marchésEnfin, le candidat écologiste (EELV) Joël Tissier était sur le marché d’Andrésy - no-tamment le samedi - rendre visite à la sec-tion locale EELV qui y tenait un stand et distribuait un tract d’informations sur les opérations touchant Andrésy et le canton (projets (auto)routiers, port d’Achères, ur-banisation des coteaux…) « aux conséquences irrémédiables ». Les militants d’EELV y rap-pellent que M. Ribault « soutient et défend ces projets, et qu’en tant que conseiller général, [il a] voté le projet et les financements du futur pont Achères-Denouval ».Le vote écologiste à Andrésy a atteint près de 25 % aux élections européennes et régio-nales.La campagne devrait s’animer courant jan-vier, et M. Ribault après la cérémonie des vœux de la ville, le 13 janvier. -R.A.

CANTONALES

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ANDRÉSY

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Un effort sur l’aide au logementSix mille logements construits par an dans les Yvelines, l’objectif du Conseil général est atteint grâce aux CDOR, les Contrats de Développement de l’Offre Résidentielle. Un bilan du dispositif CDOR a été présenté jeudi 25 no-vembre par le président du Conseil général des Yvelines, Alain Schmitz, à Andrésy, sur l’un des chantiers qui profite de cette aide finan-cière. Notre journal, encore une fois, n’avait pas été in-vité officiellement à cette ren-contre.Instauré en 2006, le CDOR outil exception-nel pour le département des Yvelines a per-mis de relancer la construction de logements dans les Yvelines.Selon le Conseil général des Yvelines ce dispositif « tient son objectif de production de 6000 logements par an entre 2006 et 2013 ». Pour mémoire, le CDOR a été créé alors que le niveau de construction était tombé à 3700 logements par an entre 2000 et 2004, un re-cord historiquement bas. Pour fluidifier les parcours résidentiels et favoriser l’installa-tion des jeunes, le département s’est engagé financièrement à hauteur de 190 M€ pour la période 2006-2013. Sur cette même pé-riode, 70 CDOR ont été signés pour 27 000 logements programmés, avec un taux de logements à caractère social de 36% (28% en logements locatifs et 8% en accession sociale). « Mieux, sur les trois premières années suivant la mise en place du dispositif, le nombre moyen de logements commencés dans les Yvelines a augmenté de 50% par rapport à 2000-2004. 30 nouveaux projets de contractualisation sont d’ores et déjà prévus jusqu’en 2011, dont 11 CDOR signés avant la fin de l’année 2010. Et le Département va encore augmenter les moyens alloués au financement des CDOR, avec 14 M€ de crédits de paiement en 2011 contre 13,3 M€ en 2010 », explique le Conseil général.

L’aide par logement construit a baissé par rapport aux contrats signés sur la période 2006-2010, « en raison du succès de notre politique », a justifié le président du CG 78, Alain Sch-mitz, qui omet la raison principale : les diffi-cultés financières actuelles du département.

Pour le président, « l’engagement du département est décisif et motivé par un enjeu primordial compte tenu de l’impact de la construction sur les possibilités de logements des Yvelinois et, donc, sur l’économie locale et l’emploi. Au-delà des objectifs de construc-tion chiffrés, les CDOR doivent permettre un dé-veloppement, défini dans le cadre du SDADEY (Schéma départemental d’aménagement pour un développement équilibré des Yvelines), qui répond à des objectifs de maintien de l’attractivité du terri-toire, de diminution des déséquilibres entre les diffé-rents bassins de vie et de limitation des phénomènes de décroissance et de vieillissement démographique constatés dans certains territoires. La construction de logements doit permettre de lutter contre l’éta-lement urbain, qui grignote les espaces naturels et gêne l’agriculture, et de diversifier l’offre dans les territoires afin de maintenir un équilibre social. Les constructions près des gares ou les reconstructions de la ville sur la ville sont ainsi privilégiées. »

Le Conseil général appuie les projets d’urbanisationToutes les communes de la Communauté d’agglomération des Deux Rives de Seine, à l’exception de Chapet qui le fera en 2011, ont d’ailleurs signé le 26 novembre 2010 un CDOR avec le département (1 422 loge-ments programmés pour une aide de 10,26 M€).L’aide est pour l’instant concentrée sur les villes d’Andrésy, de Carrières et de Verneuil,

nos élus prévoient une augmentation de 15,4 % de la population de la communauté d’agglomération, qui passerait donc à 75 000 habitants en 2020. Pour le Conseil général, « les CDOR vont permettre à la CA2RS de struc-turer sa volonté d’équilibrer les emplois et l’habitat, de réduire la distance domicile travail et d’améliorer la qualité de vie ».

Andrésy, ville prioritaire... La CA2RS compte actuellement 25 300 lo-gements dont la moitié de logements collec-tifs et 22,7% de logements sociaux. Sur la période 2010-2013, 2 500 logements sont programmés grâce aux CDOR, avec 35% de logements à caractère social (25% en loca-tif social, 10% en accession sociale). L’en-gagement du département sur cette période s’élève à 2 M€. Le Conseil général « va soute-nir les projets de création d’un cœur d’agglomération à Carrières-sous-Poissy, de quartier résidentiel à Verneuil-sur-Seine, de projets de logements sociaux et d’aménagements associés à Andrésy, d’aménage-ment de sites et de construction de logements à Chan-teloup-les-Vignes ».Andrésy bénéficiera grandement de cette aide malgré le rejet par les habitants du « pro-jet de ville » du maire et conseiller général Andrésy a été l’une des premières com-munes à signer un CDOR avec le dépar-tement des Yvelines. La ville s’est engagée à construire 144 logements sur la période

Les constructions de logements prolifèrent dans la CA2RS. (Photo J2R)

ANDRÉSY

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2007-2011, principalement en centre-ville. Plus de 70% des logements ont déjà été réalisés. Le CDOR a permis à Andrésy de bénéficier d’une aide prévisionnelle du dé-partement de 540 000 €.Dans cette politique d’aide à la construc-tion de logements, le contexte andrésien est intéressant à relever : la ville n’atteint pas les 20% obligatoires de logements sociaux (14% actuellement). Andrésy s’est engagée à réaliser 180 logements de 2010 à 2013, dont 45 logements sociaux (25,3 %) et 18 à ac-cession sociale (10 %), officiellement sur les coteaux de l’Hautil et le quartier de la gare. Mais la consultation de l’été dernier est pas-sée par là et les Andrésiens ont rejeté à 70 % le « projet de ville » présenté par le maire, Hugues Ribault, qui prévoyait une urbanisa-tion sur les coteaux, en dessous et au-dessus de la RD 55.Ainsi, le maire Hugues Ribault a-t-il tiré une balle dans le pied du conseiller général Ri-bault Hugues ? Comment, en effet, revenir sur les engagements de la ville en matière de construction de logements pour profiter des subventions du Conseil général ? Pour l’instant, la municipalité construit des loge-ments dans les dents creuses situées dans le vieux centre. C’est sur l’un de ces chan-tiers (rue des Courcieux) que se sont rendus Alain Schmitz et le député Arnaud Richard (UMP). Mais ensuite ? Tout projet immobi-lier sur les coteaux est politiquement actuel-lement impossible.Mais Hugues Ribault n’a pas tiré un trait dé-finitif sur l’Hautil. L’un des élus UMP de la CA2RS nous a confié que le maire d’Andrésy « attendrait sa réélection en 2014, aux prochaines municipales, pour relancer les projets d’aménage-ments urbains sur les coteaux de l’Hautil. Jusque là, on ne touche pas aux coteaux… ». Lionel WASTL

LE PASS FONCIER DE L’INTERCO’Au-delà de la mise en place du Programme local de l’habitat (PLH), qui se traduirait par la construction de 385 logements par an sur les six communes de l’interco’, un dispositif financier est opérationnel depuis février 2010 : le pass foncier.Ce pass foncier permet à ces bénéficiaires de réaliser une opération d’acquisition en deux temps. L’acquisition du terrain d’abord, puis la construction du logement. Ce dispositif a également un effet levier sur d’autres dispositifs de prêts tels que le prêt à taux zéro (ici, majoration), permet de sécuriser l’accédant (assurance revente, etc.) et conduit à solvabiliser les ménages à faible revenu dans leur projet d’achat de résidence principale. L’aide publique de la CA2RS s’élève à 4.000 € pour un ménage de trois personnes et moins, et à 5.000 € pour un ménage de quatre personnes ou plus. -R.A.

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CARRIÈRES-SOUS-POISSY

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Journée mondiale de lutte contre le SIDALe 1er décembre est devenu une date importante : c’est la journée mondiale de lutte contre le SIDA. Les structures associatives et hospitalières des Yvelines se mobilisent avec le sou-tien du COREVIH Ile-de-France Ouest. Certains élus, comme Eddie Aït, se montrent résolument actifs contre ce fléau.A l’occasion de la journée mondiale contre le SIDA le 1er décembre, la Ville de Car-rières-sous-Poissy, adhérente de l’associa-tion Elu(e)s Locaux Contre le SIDA, a réaf-firmé son engagement dans la lutte contre cette maladie. Le Hall de l’Hôtel de Ville a accueilli l’exposition « VIH SIDA, l’ennemi des droits de la femme », présentée par l’as-sociation Valmy. D’autres actions avaient été prévues : bâche sur le parvis de l’Hôtel de Ville, sets de tables, affiches dans les locaux du CCAS, mise à disposition de préserva-tifs gratuits. La salle de réunion du CCAS a été baptisée du nom de Harvey Milk (1930-1978), homme politique américain et militant pour les droits civiques des homosexuels.Pour Eddie Aït, le maire - par ailleurs vice-président du CRIPS et vice-président d’Elu(e)s Locaux Contre le SIDA -, les mes-sages de prévention doivent être rappelés : « Le virus du SIDA peut sembler invisible mais ses conséquences sur la vie des personnes atteintes sont bien réelles. Il faut rappeler aux plus jeunes que le préservatif est aujourd’hui le seul moyen de se protéger ! ».

Prévention et dépistagePrévention et dépistage du VIH restent plus que jamais une priorité, comme le rappelle la Haute Autorité de Santé.Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la journée mondiale de lutte contre le VIH/SIDA 2010 aura permis à plusieurs partenaires de promouvoir la prévention,

le traitement et la prise en charge du VIH-SIDA, dans les pays à forte prévalence, mais aussi partout ailleurs dans le monde. Com-battre le VIH/SIDA est l’un des objectifs du millénaire pour le développement que 191 états membres de l’ONU se sont engagés à atteindre à l’horizon 2015.En France, le rapport 2010 du Professeur Yéni précise que 152 000 personnes sont in-fectées, et, que 1 700 en meurent chaque an-née. 7 000 à 8 000 personnes nouvelles sont contaminées par an.

Prévention certes, mais aussi dépistage pour tousLes dernières recommandations de la Haute Autorité de Santé invitent toute la popula-tion âgée de 15 à 70 ans à se faire dépister volontairement au moins une fois.Aujourd’hui on estime qu’en France 50 000 personnes ignorent qu’elles sont porteuses du VIH. La plupart des transmissions du virus (79%) se fait via des personnes qui s’ignorent séropositifs. Il nous apparaît, en tant qu’acteurs de la lutte contre le VIH, plus que jamais nécessaire de rappeler aux Yve-linois l’importance de connaître son statut sérologique VIH et de se faire dépister en

réalisant un test qui peut être -rappelons-le- anonyme.

Mobilisons-nous !Une journée de visibilité pour 364 autres de lutte : concrètement, quelles actions peu-vent-elles découler autour de la JMS 2010 ?Ce 1er décembre, les acteurs de la lutte contre le VIH-SIDA des Yvelines se sont mobilisés pour aller vers le grand public et le sensibili-ser à la prévention et au dépistage du VIH-SIDA.Des bénévoles et des salariés des associa-tions appartenant à ce collectif étaient là pour répondre aux questions du public. On les reconnaît à leur écharpe blanche brodée du grand ruban rouge, qui est le signe de notre lutte commune et de notre soutien aux personnes touchées par le VIH/SIDA.Des stands de sensibilisation et de préven-tion avaient été installés et des dépistages anonymes et gratuits effectués hors les murs des CDAG (équipe médicale allant vers le public hors du cadre hospitalier) seront pro-posés dans différents lieux du département des Yvelines, comme les gares RER, les mar-chés, les centres administratifs, etc.

POLLUX

« VIH SIDA, l’ennemi des droits de la femme » (Montage J2R)

CARRIÈRES-SOUS-POISSY

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La ville où il fait bon vivre… Noël La ville de Carrières-sous-Poissy se plie en quatre en décembre et en janvier pour occuper et divertir sa popu-lation et les habitants de la Communauté d’aggloméra-tion. Pendant des festivités de fin d’année, la pa-tinoire a connu beaucoup de succès auprès les jeunes…Mais comment concilier les engagements de « développement durable » de la mairie et le respect des recommandations de l’ADEME avec les festivités organisées ?Après le féerique samedi 18 décembre où les enfants ont pu rencontrer le père Noël et profiter d’un feu d’artifice, autour d’un cho-colat ou d’un vin chaud (pour les parents), les Carriérois avaient rendez-vous à la remise des prix du concours « Balcons et Lumières de Noël », dimanche 19 décembre à 16 heures (Parc Provence, rue Saint-Honoré).Durant toutes les vacances scolaires, la mu-nicipalité a remis en service sa patinoire et appelé tout le monde « à venir goûter aux joies de la glisse dans la bonne humeur ». Les dimanches matins, les services de la ville ont accueilli les touts petits et les débutants pour des séquences « Baby glisse» en toute sécurité.Le 29 décembre une pierre blanche a été

marqué pour les jeunes : le « roi du hambur-ger » Mac Donald’s, est venu en personne remettre des cadeaux et des bons de réduc-tion aux enfants. A cette occasion, le clown Ronald Mc Donald’s a testé la patinoire.

Pour Noël, Carrières se voulait une « éco-ville »…

La municipalité de Carrières s’est engagée dans un processus d’Agenda 21 et la signé la Charte des Maires pour l’environnement dans laquelle les maires s’engagent « en faveur d’une politique éco-responsable ».Mais on a tendance à oublier plus facilement les promesses faites durant les festivités de Noël. Déjà, l’an dernier, Eddie Aït, le maire, s’était félicité d’avoir répandu « plus de 80

kilos de sels sur nos voiries », pourtant forte-ment nuisibles pour l’environnement et les nappes phréatiques… Cette année encore, l’installation d’une patinoire forte consom-matrice d’énergie - et contestée par les op-posants du maire comme étant un « gouffre financier » - est un peu gênante.« Carrières-sur-glace » est, de surcroît, spon-sorisée par LA société souvent considérée comme l’antre de la « mal-bouffe ». Et admi-rer leur fameux clown distribuer cadeaux et bons de réduction aux jeunes Carriérois res-semble, à s’y méprendre, à une opération de « green washing », malgré les efforts récents de la société en question…Enfin, même dans les opérations les plus sincères peuvent se cacher les vices du mal-développement : ainsi, en va-t-ilconcours du plus beau jardin ou balcon de Noël, cher au maire, Eddie Aït. Les participants, à ce genre de concours sont poussés à multiplier les luminaires, surtout quand ledit concours se nomme « Lumières de Noël » !Les communes exemplaires en la matière ont supprimé ce genre de concours. C’est ainsi que l’ADEME, l’agence de l’environ-nement, dans son « Guide des bonnes pratiques dans l’organisation éco-responsable des fêtes de fin d’année par les collectivités locales » (consultable sur son site) demande aux communes de « transformer le concours d’illuminations de Noël par le concours décorations natures et durables ».

Lionel WASTL

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Coup de pouce pour un emploi

Entre rêve et réalité... Une fois de plus, l’opération «Coup de Pouce pour un emploi», destinée aux jeunes, s’est déroulée devant une nombreuse assistance malgré certains aléas clima-tiques (la neige) et logistiques. Le coeur y est et c’est l’essentiel. Après deux succès de cette opération innovante en 2010, (à Vernouillet et aux Mureaux), la ville de Chanteloup-les-Vignes a accueilli l’opéra-tion «Coup de Pouce pour un Emploi» le 2 décembre à l’Espace Emploi entreprise.Cent-quarante jeunes ont participé à cette opération. Le sous-préfet de Saint-Germain, Philippe Court, le maire de Chanteloup-les-Vignes, Catherine Arenou, ont évoqué l’importance de cette journée : le chômage des jeunes doit être combattu par tous les moyens, et ici le coup de pouce participe à ce combat de tous les instants. L’Etat et les collectivités locales telle Chanteloup encou-ragent ce type d’action locale (forum) pour avancer et être efficient sur le plan des choix de politiques publiques (insertion et déve-loppement économique).

Pas de rêve

Seize entreprises étaient présentes pour « prospecter » et dénicher la perle rare dans les quartiers des Deux Rives. Tous les ex-posants étaient accompagnés d’un référent (une sorte de lien entre le jeune chercheur d’emploi et l’entreprise présente).

L’Armée par exemple propose 1.200 postes à pourvoir, mais il faut savoir que « vous ser-vez la Patrie… et (le représentant de l’Ar-mée) n’était pas là, pour vendre du rêve ! » Il a présenté la réalité : c’était dur de se réveiller avec cette réalité-là, mais certains jeunes se sont laissés tenter par ce discours « réaliste ».

Il faut mettre en cohérence le discours et l’action. Cette rencontre était donc axée sur les métiers en tension : grande distribution (employés libre-service, équipiers de vente, caissiers), Armée de terre (plombiers, in-formaticiens, cuisiniers, infirmiers…), bâti-ment (coffreurs en apprentissage), sécurité (agents de sécurité, incendie et cynophiles), petite enfance (gardes d’enfants à domicile), assurances (chargés de clientèle), intérim (manutentionnaires, agents de production, maçons, électriciens, électromécaniciens...), menuiserie (responsables commerciaux), communication (distributeurs de publi-

cité en boîtes aux lettres), garde-meubles (conseillers commerciaux en agence), trans-port (chauffeurs livreurs commerciaux).

La réalité, s’accomplir

La présentation des entreprises s’est ef-fectuée dans quatre lieux différents, faute d’auditorium qui puisse accueillir un public d’environ 200 personnes (avec les entre-prises et les bénévoles présents). Cependant, l’initiateur de cette journée, Guy Bérager, a expliqué : « Une opportunité exceptionnelle vous est offerte pour dialoguer avec des entreprises qui re-crutent dans votre région, et trouver rapidement un emploi en rapport avec vos aspirations, aptitudes et compétences. »Après avoir procédé à un enregistrement pour un rendez-vous en direct, les jeunes ont semblé être préparés pour cette jour-née : CV à la main, prise de notes sur les entreprises présentes, concentration avant le rendez-vous… et un rêve de s’accomplir avec une promesse d’embauche. La vocation l’association « Rencontres pour L’Égalité d’Accès à l’Emploi » (RPEAE) est d’aider les jeunes Yvelinois de 18 à 35 ans, diplômés ou non, en recherche d’emploi, qui ne bénéficient pas d’un entourage familial ou amical pouvant les épauler efficacement dans leurs démarches, et pour qui les entre-prises, dont ils n’ont ni les clés ni les codes, constituent un monde lointain.Une fois encore, l’association «RPEAE» a réussi son pari de concevoir, et mettre en œuvre une action qui participe à la réalisa-tion du rêve de certains jeunes : décrocher un job pour prouver qu’ils sont prêts pour agir pleinement dans cette société du XXIe siècle. François DARCQ

L’ASSOCIATION RPEAELa mission de la «RPEAE» se résume ainsi : donner des atouts supplémentaires à ces jeunes et organiser pour eux deux types de rencontres.• Des rencontres individuelles avec un « parrain » ou une « marraine », bénévole de l’association exerçant ou ayant exercé des responsabilités en entreprise ; cet accompagnement apporte au jeune en recherche d’emploi soutien et conseils, notamment en matière de méthode : 129 jeunes ont ainsi été parrainés depuis 2008, dont 69 ont trouvé un emploi.• Des rencontres conviviales avec des entreprises, lors de «Coup de Pouce pour un Emploi»; les entreprises, sollicitées par l’association, viennent au devant des jeunes pour leur présenter leur activité et leurs offres d’emploi. Les jeunes peuvent ainsi avoir un premier contact, en entre-tien individuel, avec les entreprises qui les intéressent. La RPEAE a déjà organisé sept opérations au cours desquelles 1191 jeunes ont été accueillis, 1888 entretiens organisés, et 98 jeunes ont ainsi trouvé un emploi.Cette huitième édition est la deuxième organisée sous l’égide de la Communauté d’agglomération des deux rives de Seine et de la ville de Chanteloup-les-Vignes. Elle a été encouragée et financée par l’Acsé, de la politique de la ville, de la DIRECCTE UT 78, en partenariat avec la Mission locale Intercommunale de Conflans-Sainte-Honorine-Chanteloup-les-Vignes-Andrésy/Maurecourt, les Re-lais Emploi Conseil, le Pôle Emploi et diverses associations.Tél. : 01 39 74 77 95 [email protected]

CHANTELOUP-LES-VIGNES

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Pompiers «oubliés» et dépitésLes pompiers demandent l’appui du monde politique après les attaques de caserne de Chanteloup-les-Vignes.Dans la nuit du vendredi 19 au samedi 20 novembre, la caserne de Pompiers de Chan-teloup-les-Vignes a été attaquée par une quarantaine de voyous dans le quartier de La Noé. Les pompiers se sont barricadés en at-tendant les renforts, se protégeant ainsi des boules de pétanque et des cocktails Molotov lancés par les assaillants. Les lances à incen-dies étaient branchées, prêtes à être utilisées comme des canons à eau.Pas de drame humain, mais une grande peur ! Alain Schmitz, Président du Conseil général UMP s’est déplacé et Eddie Aït, maire de Carrières (gauche) en a profité pour lancer une petite pique à ses adversaires…Le jeudi 25 novembre, presque une semaine après le caillassage de leur caserne à Chante-loup-les-Vignes, les Pompiers ont tenu une conférence de presse pour demander un appui des politiques dans ces circonstances difficiles. En outre, ils ont demandé l’accé-lération de la prise de décision afin de voir sortir de terre la nouvelle caserne promise par les politiques, en premier chef le prési-dent du Conseil général. Les pompiers sont de fait les premières cibles des personnes mal intentionnées qui n’ont plus de repères dans la société.Le colonel Jacques de Kuyper, directeur dé-partemental du service d’incendie et de se-cours des Yvelines, a expliqué le phénomène par un amalgame : « Il y a véritablement une non-compréhension de notre mission dans certains quar-tiers et pour certaines personnes. Notre uniforme est assimilé par certains au maintien de l’ordre. Il se crée ainsi une confusion des genres qui mène aujourd’hui à être pris à partie. Pour nous, c’est inacceptable, nous sommes là pour aider les gens. »

Cet événement, cumulé à d’autres survenus dans différentes villes, a poussé les soldats du feu de Chanteloup à prendre également la parole à l’occasion de ce point presse pour exprimer leur ras-le-bol mais également leur découragement : « Nous sommes caillassés tout au long de l’année et avons désormais de plus en plus de difficultés à remplir nos missions. Nous sommes là pour aider les gens. Se faire agresser est quelque chose pour nous d’incompréhensible. Il faut que la situation redevienne normale le plus vite possible. » Tout en condamnant la recrudescence des actes violents, ils ont tenu à ne pas gé-néraliser la situation dans le quartier : « Au quotidien, cela se passe plutôt bien dans la cité. La

plupart des jeunes, nous les rencontrons et instaurons un dialogue avec eux. Mais vendredi dernier, cela a dérapé et on ne peut pas le cautionner », précise le colonel Jacques de Kuyper.

Cela dit, Alain Schmitz, en déplacement dans les Deux rives le jeudi 25 novembre (il se trouvait préalablement à Andrésy pour si-gner un avenant au contrat pour la construc-tion des loge-ments CDOR), a promis de faire le nécessaire pour avancer le dossier malgré la mau-vaise conjonc-ture économique du département. Mais les caisses sont vides, sou-ligne-t-on quand on pose la ques-tion de la date du lancement de la nouvelle caserne de Chanteloup, qui sera « large-ment sécurisée. »Pour sa part, Ed-die Aït, maire de Carrières-sous-Poissy et Conseiller régio-

nal d’Ile-de-France, a fait part de son indi-gnation et de son soutien aux pompiers : « Aucun pompier n’a heureusement été blessé, mais ce comportement est inadmissible ! », s’est-il indigné. « La plus grande fermeté doit s’appliquer aux com-manditaires de cette attaque et les moyens du SDIS doivent être renforcés ! », précise Eddie Aït.Sacré Eddie Aït ! Ah ! S’il était président du Conseil général des Yvelines !... -P.X.

Devant la caserne de Chanteloup-les-Vignes, le point presse du colonel Jacques de Kuyper.

Didier Delmotte, pompier, explique : «Nous sommes là pour aider les gens...»

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TRIEL-SUR-SEINE

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Joël Mancel reconduit la convention Baby-LoupSix familles ont pâti indi-rectement de «l’affaire Ba-by-Loup» par la non-re-conduction de la convention liant la crèche à la ville de Triel. Mais le premier édile de Triel a changé d’avis… suite à la pression des six familles. Tant mieux pour ces familles trielloises utili-satrices de cette crèche em-blématique et pour le maire qui démontre un pragma-tisme inaltérable.

Selon le Parisien du 1er décembre, « six familles, dont les bambins sont inscrits à la crèche Baby-Loup de Chanteloup-les-Vignes, ont été informées le mois dernier (NDLR : novembre) qu’elles devront chercher un nouveau moyen de garde à la suite d’une convention non renouvelée entre la commune et la structure. » La mairie n’avait pas informé les familles, qui ont donc été privées de nounou du jour… au lendemain. Etablissons les faits de manière chronolo-gique : Joël Mancel, maire de Triel, était au courant de «l’affaire Baby-Loup» depuis le mois de mars 2010, suite à l’avis donné par la Halde (qui favorisa l’ancienne salariée voilée). D’ailleurs, la direction de Baby-Loup avait de-mandé à tous les édiles locaux (Andrésy, Car-rières-sous-Poissy, Chanteloup-les-Vignes et Triel-sur-Seine) d’envoyer une lettre de sou-tien dans la perspective de la bataille juridique

et médiatique qui se pro-filait. L’édile de Triel n’a jamais donné suite à cette demande.Le 9 juin, en commission de la petite enfance, la municipalité a annoncé le non-renouvellement de la convention pour des raisons « obscures » : trop de problèmes à Ba-by-Loup… Sur les 5.000 heures de conventionne-ment, seulement la moitié avaient été utilisées ! Le « petit souci administratif » a conduit à une situation difficile pour la rentrée de ces six familles. Comment jongler avec les horaires décalés et le fait de ne pas avoir une crèche classique à disposition… la mini-crèche de Triel, prévue pour septembre 2010, a du retard. Ainsi, après une rentrée tumultueuse, le maire a rétro-pédalé quand les six familles concer-nées l’ont interpellé par la biais de l’article du Parisien. Une des familles – dont la mère est bibliothécaire à Paris et le père pompier – a levé le flambeau de la contestation en soulignant l’absence d’information « cohérente » entre la mairie de Triel et la crèche. Qui a fait quoi ? Ou plutôt, qui n’a pas rempli sa mission ?Un rendez-vous d’urgence, le 29 novembre, a permis de ressortir le dossier, et la conven-tion a été relancée : la directrice de Baby-

Loup et les services de la petite enfance se sont rencontrés pour régler les modalités pratiques : certaines aides de la CAF sont aussi possibles pour la mairie. Voilà une bonne nouvelle.Espérons que la « pollution médiatique » de «l’affaire Baby-Loup» n’a rien eu à voir dans la décision de la municipalité. Mais le premier édile de Triel, reste pragma-tique et sait faire amende honorable : « Je n’ai pas renouvelé la convention en juillet car j’ai cru que personne n’utilisait ladite crèche, mais je me suis trompé ! ». SERIEUX

« Triel, mémoire & histoire» proposait le 20 novembre dernier sa quatrième conférence et le nombreux public présent attestait de son intérêt pour l’histoire locale. Les trois intervenants, Solange Violleau, Claude Barouh et Danièle Houllemare ont emmené leur auditoire « D’une rive à l’autre, et du Bac aux Ponts à Triel-sur-Seine », en dé-veloppant les différents moyens de communication uti-lisés pour traverser le fleuve, du XVIe siècle à nos jours.Pour Triel-sur-Seine, prévôté royale sous l’Ancien Ré-gime et chef-lieu de canton aujourd’hui, un moyen de franchir la Seine s’avérait nécessaire. Alors, d’une rive à l’autre, on a vu naviguer des barques, des bacs, puis construire le premier pont suspendu en 1838, à péage comme l’ancien bac. Détruit en 1940, ses piles perdurè-

rent et servirent de support à la passerelle provisoire qui fit trembler bien des Triellois pendant plus de dix ans.

En 1956, un second pont, auto-ancré, appelé commu-nément « Pont de Triel », était enfin mis en service. Et puis, le nouveau pont, dit « le Pont à Triel » qui marquait le 3e millénaire, était inauguré le 11 septembre 2003…

A l’issue de cette conférence, après questions et témoi-gnages, le public s’attarda devant l’exposition très docu-mentée et partagea le verre de l’amitié. « Triel, Mémoire et Histoire » vous donne rendez-vous pour sa prochaine conférence le 7 mai 2011, au Théâtre Octave Mirbeau, sur « Les vitraux historiés de l’église Saint Martin ».

CONFÉRENCE « D’UNE RIVE À L’AUTRE, DU BAC AUX PONTS À TRIEL »

En prolongeant la convention, le maire de Triel a donné sa-tisfaction aux familles qui utilisaient la crèche Baby-Loup. (Photo J2R)

VERNEUIL-SUR-SEINE

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Gens du voyage - municipalité :match nulAu milieu de la saison spor-tive du football, un match juridique a eu lieu entre un groupe de gens du voyage et la municipalité de Verneuil-sur-Seine. L’objet du litige, l’occupation illicite, pendant le mois de novembre, du parking du stade Pons.C’est la vieille histoire de savoir où mettre les «visiteurs de la plaine», les Gens du voyage. Pendant tout le mois de novembre, un groupe de nomades a utilisé le parking du stade Pons à Verneuil-sur-Seine. Depuis la création d’un comité du pilotage sur cette question récurrente dans les deux rives, le dossier semble « mort » à ce jour.

Suite à l’arrivée des Gens du voyage, début novembre, l’usage du terrain d’honneur a été interdit pour des raisons de sécurité: un câble bricolé et dénudé le traversait, mis en place par les Gens du Voyage afin d’assurer leur alimentation électrique. Résultat: inter-diction d’usage du terrain d’honneur, plus d’éclairage sur l’ensemble du site (sauf les abords immédiats de la piscine et du gym-nase), plus d’éclairage sur la Route de Cha-pet ! Les nomades ont marqué un point. Cependant, les désagréments causés par

cette visite inopinée ont troublé le calendrier des footballeurs, notamment les clubs des Portugais de Verneuil et de l’USV.Revenons à l’usage inopiné du parking du stade Pons, parce que les communes sont dans l’illégalité nous dit-on côté de nomades. D’abord, les démarches juridiques engagées par Verneuil-sur-Seine ont toutes été re-layées par le Sous-préfet de Saint-Germain-en-Laye; son arrêté d’expulsion a cependant été annulé par une décision du tribunal ad-

ministratif (TA) en référé; fin novembre, la ville a aussitôt engagé une action auprès du tribunal de grand instance (TGI), en référé également.Dès notification de cette action en justice, les Gens du Voyage ont quitté les lieux; pour la municipalité, il est simplement domma-geable que ces formalité et procédures « prennent autant de temps et d’énergie ». Match nul.

POLLUX

Durant un mois, les abords du stade ont été transformés en camping. (Photo J2R)

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VERNOUILLET

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Val-de-Seine II : les deux camps prêts au combat Le projet du Centre Com-mercial Val-de-Seine II a été accepté par la Commis-sion départementale le 23 décembre dernier. Emoi du côté des commerçants ! Ver-ra-t-on une véritable opposi-tion à ce projet hors-norme ?Le nouveau centre commercial de Ver-nouillet (Val-de-Seine II) se concrétise avec l’accord reçu par la Commission dé-partementale d’Aménagement commer-cial (CDAC) le 23 décembre à Versailles. La surface totale (SHON) de demande de construction s’établit à 22.000 mètres carrés (dont 4.500 mètres carrés pour Carrefour market). Environ 90 boutiques complète-ront la galerie marchande, située sur l’an-cienne friche Eternit, qui contient toujours de l’amiante. Cela dit, ce projet permet la « réhabilitation d’une friche à l’entrée de ville ». L’opposition farouche des commerçants de Val-de-Seine I n’y a rien changé. Le collec-tif des exploitants et des propriétaires ne compte pas en rester là et dépose un recours contre le projet.

Val de Seine I dépose un recours contre Val de Seine IISans surprise, la Commission départemen-tale d’Aménagement commercial (CDAC) vient de voter à l’unanimité des présents le projet du centre commercial Val-de-Seine II, sur les terrains Eternit. Sept des huit élus de la CDAC étaient présents et ont voté le projet. Le représentant des consommateurs (issu de UFC Que Choisir !) était absent. C’est souvent le seul représentant à ne pas systématiquement voter «pour» un projet de centre commercial ou d’hypermarché.Les copropriétaires et commerçants de Val-de-Seine I sont « très en colère » après cette décision, et « surpris » de l’absence du repré-sentant des consommateurs. De plus, rappel-lent-ils, « les commerçants, à travers les chambres de commerce, sont exclus des CDAC. » Pour les ac-tuels commerçants du centre commercial de Vernouillet, « seuls les politiques, dont les motiva-tions sont à cent lieues des vrais problèmes et dont les compétences en la matière sont plus que discutables, ont voix au chapitre. »Pour les connaisseurs des dossiers touchant les commerces de la CA2RS, l’accord una-nime de la CDAC peut surprendre dans la mesure où, il y a quelques années, un pro-jet de centre commercial analogue sur cette

même rive gauche de la Seine avait été re-toqué par la commission de l’époque, no-tamment au motif que, le territoire étant suffisamment pourvu en hypers et centres commerciaux, le nouveau projet était su-perflu et dangereux pour le commerce de proximité. Mais ce nouveau projet Val-de-Seine II concentre beaucoup d’intérêts fonciers et reçoit l’appui fort des élus locaux (les maires de Verneuil et Vernouillet en tête). Par ailleurs, il est porté par l’État, au travers de l’Établissement Public d’Aménagement du territoire Seine Aval (EPAMSA), bras armé de l’Opération d’intérêt national touchant

notre territoire, amené à se développer.

Val de Seine I contre-attaque...Les commerçants actuels qui se sentent spo-liés par le promoteur du projet [Voir « Les commerçants de Val-de-Seine se sentent spoliés...» (1)] ont décidé de contre-attaquer et de ne pas se laisser faire. L’AG extraordinaire du 21 dé-cembre vient de voter à l’unanimité des deux associations (propriétaires et commerçants) « le dépôt d’un recours contre le projet Val-de-Seine II ». Leurs représentants nous ont fait savoir que « bizarrement, le promoteur, dont ils n’avaient plus de nouvelles depuis des lustres, les a convoqués en urgence. »Notre territoire est secoué depuis plusieurs années par des affaires de ce genre qui met-tent en conflit d’une part les promoteurs, les grandes enseignes et les élus, d’autre part des associations locales et les petits commer-çants : rappelons-nous de l’affaire du centre commercial avorté porté par l’ancien maire de Triel, Jean-Pierre Houllemare, et de l’im-plantation du supermarché Casino en centre ville d’Andrésy qui avaient, de la même fa-çon qu’aujourd’hui, été à l’origine de conflits entre les divers acteurs cités.

Lionel WASTL

(1) http://www.journal-deux-rives.com/economie/723-centre-commercial-val-de-seine-vernouillet-triel.html

« Seuls les politiques, à cent lieues des vrais problèmes, ont voix au chapitre. » (Photo J2R)

Bernard Gil, président de l’association de commerçants du CCVS, sera-t-il celui qui portera l’affaire en justice ? (Photo J2R)

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« Je vous apporte mes vœux », dit à Jules Re-nard un proche. « Merci ! Je tâcherai d’en faire quelque chose ». À par-tir du mercredi 5 janvier, c’est un peu ce que certains auditeurs de la maire de Vernouillet se diront tant son discours était concret voire pragmatique.Après les appels d’usage permettant de mettre en valeur : les collaborateurs élus et personnel communal, le conseil municipal des enfants et les maires et élus voisins qui étaient venus, Marie-Hélène Lopez-Jollivet est entrée directement dans le vif du sujet. Présentation de son nouveau centre com-mercial conjointement avec Triel (ce qui a permis à l’assistance de s’interroger sur un éventuel rapprochement avec le CA2RS). Enclenchement du projet éco-responsable appelé « Agenda 21 ». La concrétisation pro-chaine d’un projet vieux de 20 ans : l’école de musique. Et le coup de chapeau bien mérité à tous les participants du grandiose spectacle « Tombé du ciel » qui sera reconduit en septembre 2011.Sans entrer dans les détails, on peut estimer qu’obtenir la réalisation d’un tel centre com-mercial (Voir page 19) en cette période de crise relevait du parcours du combattant. Des emplois seront créés, le prestige de Ver-

nouillet s’épanouira mais il ne faut pas ou-blier le social. C’est-à-dire les commerçants installés actuellement au centre commercial Val-de-Seine I qui, au pire, ne seront pas lé-sés, au mieux trouveront leur compte par un développement de leur entreprise qui suivra l’installation dans ce nouveau paradis de consommation.

Demain se dessine aujourd’huiD’une manière officielle, « l’Agenda 21 est un projet global et concret, dont l’objectif est de mettre en œuvre progressivement et de manière pérenne le développement durable à l’échelle d’un territoire. Il est porté par la collectivité et mené en concertation avec tous ses acteurs : élus et personnels, habitants, associations, entreprises, structures déconcentrées de l’État, réseaux de l’éducation et de la recherche... Il se traduit par un programme d’actions visant à améliorer la qualité de vie des habitants, économiser

les ressources naturelles et renforcer l’attractivité du territoire. » (1)

À Vernouillet, ce sont : deux ans de travail (2008-2010) suivis de quatre ans de mise en œuvre (2010-2014) pour aboutir à une éva-luation qui permettra de voir si les objectifs prévus ont été atteints. L’information sur l’application à Vernouillet ne manque pas d’attraits, sous la forme d’une brochure dé-taillée (verte naturellement) mise à la dispo-sition de tous et une petite camionnette « tout électrique » présente au fond de la salle. Beaucoup de secteurs de la ville seront im-pliqués et nécessiteront des changements tant dans les comportements que dans les choix à faire pour que Vernouillet devienne une « ville durable ». Mais « agir local, c’est être concret », a dit la maire. Afin de créer une « culture du résultat » et « d’apporter des réponses sur le bassin de vie » aux habitants. Car il faut « convaincre pour mobiliser » et nous ajouterons que pour convaincre, il faut être motivé. Le discours entendu nous a montré que c’était le cas.C’est là qu’on peut se poser la question de la capacité d’agir sur l’environnement à l’échelle d’une commune. N’est-elle pas un peu étroite pour être efficace ? N’est-ce pas au niveau d’une EPCI qu’il faudrait agir ? Reste à vérifier dans quelle mesure ces déci-sions seront « durables » ou si elles resteront au niveau d’intentions louables, pour ne pas dire démagogiques. À propos, il n’a jamais été question de coût ! Qui paiera ? Est-il prévu des économies budgétaires ? Des transferts ou des augmen-tations ? Claude BAROUH(1) http://www2.ademe.fr

M-H Lopez-Jollivet, maire (PS) de Vernouillet (Photo J2R)

ENVIRONNEMENTLE JOURNAL DES JANVIER 2011

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Construire un territoire moins énergivore…Un débat passionnant a eu lieu le 4 novembre der-nier, dans la salle Maurice Béjart, à Verneuil, entre cent-cinquante initiés(1), membres du réseau CAUE 78, (Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environ-nement des Yvelines), sous la présidence de Philippe Tautou, conseiller général et maire de Verneuil-sur-Seine. L’invité de la soi-rée, Philippe Pelletier, une sommité en matière d’urba-nisme, s’est montré simple et direct : « Quelle société veut-on fabriquer pour les générations à ve-nir ? ».En réalité il s’agissait de changer de mo-dèle, certains diraient de modifier les choix fondamentaux du mode de vie. Les constatations sont les mêmes de-puis une génération : la société française se caractérise par une consommation énorme d’énergie (250 Kw /m2 annuelle-ment en moyenne). C’est excessivement coûteux pour les ménages et aussi pour les collectivités publiques. D’ici 2050, il faudrait atteindre une moyenne de 50 Kw/m2/an car le coût de l’énergie augmentera inexorable-ment.

La précarité énergétique conduit à faire pe-ser le poids financier sur les plus démunis. Selon Philippe Pelletier, il ne s’agit pas de cesser d’aider les populations précaires (no-tamment par le biais de subventions…) mais de « vivre tout aussi bien en gaspillant moins », et cela vaut aussi pour les autres couches de la société. Par là, M. Pelletier souligne que tout le monde est concerné.

Les implications sur le quotidien seraient simples : il faut trouver un nouvel équilibre entre la tentation de produire et de consom-mer à tout va sans se soucier de la consom-mation d’énergie… Peut-on construire des bâtiments à énergie positive ? Oui, répond

Philippe Pelletier : le parc du logement monte à 30 millions d’unités, avec un flux de 300.000 logements neufs annuels. Il est dé-sormais urgent d’inciter les gens « à se mettre à l’heure du développement durable ».

D’où l’importance d’expérimenter ici dans les Deux rives, avec l’éco-construction et la mise en place d’une nouvelle politique de mobilité pour la plaine : la construction d’un nouveau port.

De la confrontation entre les intérêts privés et publics sortira un nouveau modus vivendi, avec un autre ensemble de priorités pour les collectivités (dans la constitution des gou-vernances nouvelles de type intercommu-nales…) et pour l’Etat. Nous allons vivre des transformations importantes et « tout est dans tout et inversement ! »

Les gouvernements successifs, depuis une décennie, travaillent à un consensus sur la question énergétique. Les lois Grenelle I et II sont le fruit de ce travail.

Il reste beaucoup du chemin devant nous : inclure dans le droit français tout un arsenal (200 décrets à publier…) et une pédagogie qui soient efficaces pour atteindre les objectifs fixés par le légis-lateur. En 2013, tout nouveau permis de construire devrait se plier à ces nou-velles exigences de consommer moins d’énergie.

Cependant, une série d’interrogations subsiste : est-ce que ce nouveau pa-radigme est reproductible ? Certains doutent : « On ne peut pas décréter le chan-gement ! », dit-on. Comment traduire cet ensemble conceptuel sur les docu-ments d’urbanisme (PLU, Schéma de cohérence territorial, sans parler du PPRI…) ? Comment faire accepter la densité et « faire comprendre et réfléchir la volonté politique de bien faire et de mieux faire », selon Philippe Tautou, élu chargé de l’aménagement du territoire dans l’interco’.

En conclusion, il s’agit de déterminer une inversion du système, avec l’idée « noble » de partager les ressources rares d’une manière plus équitable : une sorte de nouveau contrat social. Certes, économisons l’énergie, mais prévoyons aussi de changer progressi-vement nos « atavismes » pour consom-mer sans avoir à se poser la question de l’équilibre entre les besoins des habi-

tants d’aujourd’hui et nos successeurs dans deux ou trois générations.

Un grand débat s’est ouvert actuellement sur un équipement public, le Port des 2 rives entre Triel et Carrières. (Voir dossier pages 5 à 9) Il est temps de mettre un peu de cohé-rence dans nos actes citoyens afin de léguer un environnement vivable aux générations futures. Et l’impératif est aussi de réussir la transformation de notre territoire en un modèle du XXIe siècle en matière d’énergie et de mobilité…

SÉRIEUX

(1) Etaient présents à la table du débat : Arnaud Richard, député des Yvelines, Franck Boutté, ingénieur de l’ENPC, Phi-lippe Trouilloud, architecte des bâtiments de France, Anne Meignien, directrice de la DDT 78, direction départementale des ter-ritoires, Elisabeth Rojat-Lefebvre, directrice du CAUE 78.

GRENELLE I & II

Philippe Pelletier, avocat, est un des experts du Grenelle du bâtiment... : «Il faut se mettre à l’heure du développement durable !» (Photo J2R)

TRIBUNELE JOURNAL DES JANVIER 2011

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La réforme des retraites im-posée par le gouvernement a plongé la France dans une grave crise sociale. L’im-portance des manifestations, des grèves et des différents blocages, la participation des jeunes au mouvement, ainsi que l’écoute attentive de certains manifestants ou grévistes, démontrent que l’opposition à la réforme des retraites s’inscrit dans une vaste protestation qui vise les précarités, les injustices, les inégalités, pour résumer l’ensemble des conditions so-ciales en cours dans le pays. Les salariés du public et du privé, mais pas seulement eux, éprouvent un sentiment d’in-justice global qui, combiné à la précarité so-ciale annoncée de leurs enfants, à la sortie précoce de leurs aînés du marché du travail, et aux conséquences d’une crise économique dont ils sont les premières victimes, forme un cocktail explosif. Mais ce ressenti négatif a-t-il des bases sé-rieuses ? La réponse est oui. Les deux gra-phiques ci-contre montrent que la part des salaires dans la valeur ajoutée des entreprises a baissé de dix points depuis 1983. Dans le même temps celle des profits a progressé de huit points. On pourrait en conclure que la différence a été consacrée à l’investissement.Lourde erreur : en 1983, la part de l’inves-tissement dans la valeur ajoutée était de 20,2 %, de 21 % en 1990, et de 20,1 % en 2009. (Source : INSEE)Les entreprises ont donc utilisé leurs profits supplémentaires à la distribution massive de dividendes à leurs actionnaires et au rachat de leurs actions, au détriment des rémuné-rations.Il est donc faux de soutenir que les entre-prises françaises souffrent d’un manque de compétitivité en raison de salaires et de-charges trop élevés : elles sont peu compéti-tives parce qu’elles maintiennent des marges trop importantes, dans le but de satisfaire leurs actionnaires. Car l’avidité de ces der-niers n’a plus de limites : ils demandent des retours sur investissement de 15 %, alors que les taux des obligations du Trésor se si-tuent autour de 4 % !Tout cela en raison de la financiarisation de l’économie liée aux dérégulations des années 1980, qui a soustrait le financement des en-

treprises aux actionnaires individuels pour le remettre à des groupes financiers adeptes du « toujours plus » (banques, fonds spécu-latifs, fonds de pension etc.).D’autant que dans le même temps, le chô-mage de masse, émoussant les ardeurs re-vendicatives des salariés, en particulier ceux du secteur privé, a ralenti considérablement la progression des rémunérations.Enfin ces données appellent plusieurs re-marques :- Contrairement aux affirmations du pou-voir en place, les Trente-cinq heures n’ont eu aucune influence négative sur la profitabilité des entreprises françaises ;- L’évolution du salaire moyen en France est affligeante : alors que l’inflation s’est élevé à 86 % depuis 1983, le salaire moyen net n’a progressé que de 14 % ;(Source Insee, salaires de temps complet). Aujourd’hui 13 % des français vivent en dessous du seuil de pauvreté (Source Insee).

- Enfin la flambée des prix de l’immobilier, poste qui représente jusqu’à 30 % de la dé-pense des ménages, fragilise et précarise dé-sormais les classes moyennes. Dans ce contexte, que la crise économique depuis 2008 n’a fait qu’exacerber, les me-sures inefficaces et coûteuses (bouclier fiscal, baisse des droits de succession, détaxation des heures supplémentaires) ont été perçues comme particulièrement injustes.Le cœur du problème français n’est pas de travailler plus, mais de faire travailler plus de gens (chômeurs, vieux et jeunes). C’est alors que les revendications salariales reviendront à l’ordre du jour et que les entreprises de-vront accepter une plus juste répartition de leurs profits.Faute de quoi d’autres tempêtes sociales se préparent auprès desquelles celle que nous venons de traverser fera figure d’un simple coup de vent. (A suivre)Robert LANDSBERGER

Tempêtes socialesRÉFLEXIONS SUR LES CONFLITS SOCIAUX

Source : INSEE

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CROSS DES MUREAUX

Les Kényans trustent l’épreuveLa 55e édition du Cross des Mureaux a produit un champion de taille : Paul Melly, le Kenyan. Melly a su imposer un rythme en-diablé à la fin de la course. Balete Assefa (2e) et Hune-gnaw Mesfin (3e) forment le trio de tête. Le Cross des Mureaux est une épreuve incontournable, malgré la météo et l’absence de pu-blic… Le maire François Garay a déploré ce manque de ferveur de la population.La ligue d’Île-de-France s’est associée au Cross des Mureaux qui a su mobiliser de nombreux bénévoles venant des clubs spor-tifs des Mureaux. Cet événement annuel pourrait accueillir le Championnat de Cross d’Île-de-France lors de la prochaine édition.Le Cross des Mureaux, catégorie As version hommes, a été plein de suspense. Qui allait l’emporter sur les 9 030 mètres de l’épreuve ? Sefir Dino d’Éthiopie (vainqueur du Cross des Mureaux 2009), et Nkenzimana Onisphole du Burundi (2e au Cross des Mureaux 2009) ont déclaré forfaits quelques jours avant le départ, même s’ils avaient donné leur accord pour y participer selon les premières informations des organisateurs de la course. Par conséquent, il n’y avait pas vraiment d’indices sur l’éventuel vainqueur de la 55e édition.Parmi les huit coureurs (dépassant en

moyenne les 21 km/h) qui sont partis ra-pidement en tête et ont pris le contrôle de la course, le trio Melly (dossard 22), As-sefa (16) et Mesfin (2) était présent dans ce groupe performant.

P comme PerformanceSelon Melly, le futur vainqueur, il fallait « tes-ter ses concurrents et tester aussi son état physique par rapport aux conditions climatiques… et puis, à partir du 6e kilomètre, il a souhaité prend le contrôle de la course ». Et la gagne !Les dix meilleurs coureurs internatio-naux ont devancé d’environ 600 mètres les meilleurs français. À l’arrivée, Melly a été plus convaincant que les autres leaders de la course (Assefa et Mesfin).

Pour Lahcenne Hiane, expert en cross, « cette an-née, le Cross des Mureaux fait partie du Cross national tour ; les meilleurs athlètes ont donc marqué des points pour l’année. »Cependant, la Fédéra-tion Française d’Athlé-tisme n’a pas retenu ce Cross comme épreuve de qualification pour le championnat d’Europe, comme l’an dernier. Mal-gré l’absence des futurs qualifiés français pour l’Europe, le Cross inter-national a affiché une belle brochette d’athlètes de haut niveau : Abdera-him Assri (Maroc), Nas-sir Dawud (Érythrée), Khalid El Aamri (Maroc), Samson Gebreyohannes (Érythrée) et Bouzid Ta-

rik (vice-champion de France sur 10 km).

Les femmes aussiChez les femmes, sur une distance de 4 810 mètres, Mary Wangari (Kenya) arrive en tête avec un chrono de 14’ 32’’. Sa compatriote Sarah Chepchirchir (14’40’’) la talonne et Martha Komu (Éthiopie) ferme la marche avec un temps de 14’ 59’’. Cette dernière n’a pas été à l’hauteur de nos pronostics : on pensait qu’elle allait gagner, vu son palma-rès ( 1ère à Marseille-Cassis, 1ère au Marathon de Paris). Le peloton chez les femmes était plus serré que celui des hommes ; la course était animée par des valeurs sûres telles que Karoline Jarzynska (Pologne) 5e de la course,

LES AUTRES RÉSULTATS

Cadets (3 460 m) : 1. Maxime Salmeron : 10’08’’, 2. Thomas De-leu : 10’22’’ , 3. Yassine Benmiled : 10’25’’

Cadettes (2 700 m) : Emma Sextius : 8’46’’, 2. Cassandra Vincent : 9’10’’, 3. Élodie Fuzelier : 9’13’’

Minimes femmes (2 700 m) : 1. Merryl Grimaud : 8’48’’, 2. Ophé-lie Vuillemin : 9’15’’, 3. Mélanie Rignault : 9’18’’

Benjamines (1 830 m) : 1. Emma Meirhaeghe : 6’24’’, 2. Ines Her-nandez-Leclerc : 6’33’’, Alison Mansilla : 6’40’’

Juniors (6 050 m) : 1. Jean-Baptiste Chirol : 19’04’’, 2. Yacine Ma-dany: 19’17’’, Youssef Es-Sadiki : 19’27’’.

Poussines (1 350 m) : 1. Marine Vétillard : 4’45’’ , 2. Gabrielle Be-chu: 4’56’’, 3. Florrie Betts : 5’01’’

Poussins (1 350 m) : 1. François D’Herbes : 4’37’’, 2. Matthias Thieblement : 4’41’’, 3. Flavio Barsanti : 4’42’’

Juniors femmes (4 810 m) : 1.Tizita Bogale (Éth) : 14’43’’, 2. Feyisa Bertukan (Éth) : 14’49’’, 3. Estelle Mathias : 16’28’’

Benjamins (2 700 m) : 1. Louis Caetano : 8’45’’, 2. Florent Marge-rie : 9’17’’, 3. Joseph Mestrallet : 9’26’’

Minimes (2 700 m) : 1. Marc Fernandes : 7’58’’, 2. Alexandre Mo-ret: 8’03’’, 3. Clément Richard : 8’04’’

Coups de cœur :Ca Mantes-la-ville : 1ère place par équipe catégorie minimes femmes(Julia Lechleiter, Amanda Uzcategui, Marie Tabety, Amélie Dela-vaud)Individuel : Mathilde Landouzy (Asg Gauchy Athlétisme)14e dans la catégorie femmes (2 700 m) avec un chrono personnel amélioré de deux minutes, soit 10’44’’ (coach :Bruno Landouzy).

Paul Melly (1er) Balete Assefa (2e), tous deux kenyans, et l’éthiopian Hunegnaw Mesfin (3e) recoivent leurs trophés à l’issue de la course. (Photo J2R)

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CROSS DES MUREAUX

Point-virgule c’est une vraie librairieoù l’on trouve aussi le J2RS

54 bd Noël -Marc Andrésy01 39 74 71 48

Fanjanteino Felix (France) 7e, Mihaila Lo-ghina (Romanie) 11e.Les six premières concurrentes ont été im-pressionnantes, « tournant » en moyenne à 19 km/h ! « C’est chaud chez les femmes » a lancé l’expert ès cross, Lahcenne Hiane. Encore une belle performance féminine !

P pour PopulaireLe cross est aussi un événement populaire ; la « Muriautine », la course du matin, couvre une distance de 10 270 mètres. Il s’agit d’une course mi-trial, mi-course verte, assez in-novante comme épreuve populaire. Dans cette catégorie, avec un chrono de 34’ 44’’, Christophe Despres (dossard 672) a fait la différence.

Abdenour El Yacoubi (679) du club local, les Mureaux Val-de-Seine est arrivé en deu-xième place avec un temps de 34’ 55’’ et Lhassane Afatach (652) a réussi à monter sur le podium avec un temps de 35’ 00’’. Notons

la bonne 4e place d’Alain Lorrain (non licen-cié). L’édition 2010 de cette course popu-laire a été marquée par un temps clément et

presque idéal pour courir dans la boue. Côté femmes, Christiane Khelalef (696), avec un chrono de 43’38’’, a devancé Évelyne Gan-golf (693).En outre, la rédaction a rencontré les cou-reurs du Verneuil Athlétic Club (VAC) : Fré-déric Lamiral, Bertrand Ribet, Julien Surot, Hubert Sotgiu et Christian Dumont. Ils ont fait savoir que la Muriatine était une course très dure et que « les courageux, on peut les comp-ter sur les doigts d’une main ! »

P comme Persévérance chez les jeunes…Les minimes, les cadets, les juniors… ont montré leur force et leur détermination. On était bluffés par la course des juniors dans les catégories vétérans et juniors (6 km) : le départ était hyper rapide et les jeunes du Mureaux Val-de-Seine (Youssef Es-Sadiki, 3e et Loick Chuberre, 4e) se sont mis à courir

et à défier leurs aînés. Les jeunes ont contrô-lé l’épreuve du fait que la course « n’allait pas trop vite » au départ. Mais l’expérience de Carlos Fernades (5e catégorie vétérans) et de Noredinne Khezzane (1ère place), de Kamal Khelaf (2e) et de Fabrice Junca (belle 3e place) a joué. Ce dernier athlète de Ver-nouillet Athlé a fermé la marche des vain-queurs de la course Vétérans.Allez les jeunes, il faut persévérer et vous verrez que le travail (et l’expérience d’une défaite aujourd’hui) paiera demain… En conclusion, le fait de courir dans le Cross international des Mureaux permet de côtoyer les meilleurs internationaux… et donne envie aux jeunes talents de s’amélio-

rer. C’est aussi faire preuve de perspicacité et de persévérance pour enfin devenir de vrais pros de la course à pied et du cross.-D.D.

Christophe Despres et Jérôme Pelle ont fait la différence. (Photo J2R)

Lamiral, Ribet, Surot, Sotgiu et Dumont. du Verneuil Athlétic Club (VAC).(Photo J2R)

Chuberre 4e, entouré de ses amis du po-dium, a fait une belle course. (Photo J2R)

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ATHLÉTISME À ANDRÉSY

Le froid et les 20 Bornes d’Andrésy marquent la pé-riode hivernale sans faire trop de vagues... Voici un bref retour sur la course phare des 2 Rives. Dans un froid quasi polaire, les courses du mythique rendez-vous des deux Rives ont eu lieu le 28 novembre. Environ 2000 per-sonnes ont participé à toutes les courses de la demi-journée. En résumé, les conditions climatiques ont ralenti la performance des coureurs : ces derniers avaient du mal à se mettre en jambes et certains y ont laissé des plumes... Un expert des 20 Bornes explique : « Comme la course se déroule fin novembre les condi-tions sont rarement idéales (vent, pluie, froid) mais c’est sympa, et puis ça met en jambes pour les Berges de Conflans » la semaine suivante.Sur la course phare, le semi-marathon, Pas-cal Robert (dossard 356) de l’équipe de Conflans-Sainte-Honorine a mené la course avec un chrono de 1h. 15’ 7’’. Pour sa pre-mière participation aux 21,1 km, Pascal Ro-bert a bien mérité sa victoire. Rien ni per-sonne n’a pu se mettre entre lui et la ligne d’arrivée. En deuxième place, Moustapha Lamine (dossard 279) a couru d’une belle manière et a gardé le rythme pour monter de la 4e place à une 2e place. Il nous a confié qu’il avait tenté d’attaquer Robert, mais la montée de Verdun l’a empêché de le dé-passer. En outre, Philippe Pividori (dossard 355) est troisième avec un chrono de 1h 15’ 53’’. Sur les 13,5 kms, Thomas Armani (dossard 1168, chrono 45’ 18’’) a gagné le duel contre Mohamed Soltani (dossard 1058, 45’ 36’’), un bon joker, qui, par conséquent, garde un bon classement dans le challenge des 2 Rives. Sylvain Dodet (dossard 1191, 45’ 36’’) se classe troisième ; il est le seul représentant d’un club local (Vernouillet Athlé), qui s’il-lustra dans cette course d’Andrésy.

Côté féminin, on a croisé les soeurs Akdim du club d’Issou : Sa-brine (1er) et Myriam (2e). Séverine Jacqueray atteint le podium avec une 3e place. Un des rédacteurs (qui reste spor-tif !) du Journal des Deux rives nous fait part de ses impressions sur cette course : pour lui, «le froid glacial» avait ralenti les coureurs.Nous remercions l’OMS et la mai-rie d’Andrésy pour leur savoir-faire et cette belle démonstration : ce fut une froide mais belle journée spor-tive et populaire... La preuve, le club «informel» les Marmots continue d’animer les courses des 2 Rives, avec une jeunesse qui monte en puissance et en expérience. François DARCQ

Les 20 Bornes, l’apothéose de Pascal Robert

Il fallait prendre son cou-rage à deux mains pour sortir de son lit et se rendre sur les berges de Seine, dès 9 heures, en ce dimanche : un temps réellement glacial s’était abattu sur Andrésy.Rapidement mais incons-ciemment, les coureurs se mettaient sur leurs gardes : le parcours se révélait un peu glissant. Il fallait être attentif lors de la première petite boucle dans le vieux centre quelque peu cahoteux.La célèbre course andré-

sienne pêche toujours par son manque d’am-biance : les Andrésiens sont encore au lit à cette heure-ci et les animations sont rares. Néanmoins, l’orchestre de percus-sions installé au niveau de la grande difficulté de la course (la côte de Verdun) remontait le mo-ral des coureurs amateurs.Le froid polaire s’est fait particulièrement sentir lors des deux grandes lignes droites sur les berges, plein nord et plein vent. Il fallait puiser dans

les réserves et la seconde montée de Verdun fut plus douloureuse que les années précédentes.

Nous étions nombreux à l’arrivée avec un visage engourdi par le froid, et des difficultés pour par-ler.

Les performances furent décevantes : la majorité des coureurs, ainsi que les vainqueurs des deux grandes courses ont réa-lisé des temps médiocres. Le froid glacial était passé par là...-Lionel WASTL

LES 20 BORNES, MILLÉSIME 2010OU LES IMPRESSIONS

D’UN MODESTE COUREUR DU DIMANCHE

Pascal Robert, pour sa première participation aux 21,1 km, a mené la course de bout en bout.

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DÉFI SPORTIF

David Régy, le champion triellois, honoré au Sénat Le samedi 18 décembre Da-vid Régy, multiple champion de France des 100 et 200 km marche et originaire de Triel-sur-Seine, s’est vu re-mettre la médaille d’or de l’Académie du Mérite et du Dévouement Français au Sénat à Paris.Régy mérite cet honneur, après tous ses ef-forts sur le plan sportif. L’Académie du Mé-rite et du Dévouement Français a pour but de favoriser et récompenser les personnes qui, tant en France qu’à l’étranger, ont eu des activités susceptibles de contribuer au pres-tige de la France, aussi bien dans le domaine de la Culture que dans le domaine des Arts, des Lettres, des Sciences ou du Sport.C’est le délégué des Yvelines de l’Académie, Éric Vançon (directeur du cinéma de Pois-sy), qui avait proposé le dossier de l’athlète à la commission supérieure des récompenses.Cette médaille a été remise par le président de l’Académie, Jean-Paul de Bernis, qui a retracé le parcours incroyable de cet athlète dont les nombreux défis relevés contribuent très largement au prestige de la France sur le plan sportif.De très nombreuses personnalités comme le ministre de l’Ambassade de Chine, le général Combette (actuel président du Comité de la

Flamme sous l’Arc de Triomphe) et le gé-néral Cuche (ancien chef de l’état-major de l’armée de Terre et actuel Gouverneur des Invalides) ont vivement félicité le Triellois qui va disputer en 2011 les 500 km du Paris-Colmar.Depuis un an, David Régy fait parler de lui : il avait été honoré par les villes de Carrières-sous-Poissy (printemps 2010), et de Triel-sur-Seine (automne). Avec l’accord d’Éric Vancon, Le Journal des 2 Rives a lancé le «DEFI RÉGY II». Il s’agit de recolter 400 euros pour aider Régy dans sa prochaine course Paris-Colmar : cet ar-

gent servira à payer les frais quotidiens d’alimentation (eau, nour-riture pour toute l’équipe en déplace-ment) pen-dant la course mythique qui aura lieu en 2011. Mis à part les contacts institution-nels, l’objet de ce «DEFI RÉGY II» est d’inciter les habitants des 2 Rives à aider

David dans sa future victoire.Le Journal des 2 Rives et le cinéma de Poissy, sont à votre disposition pour tout renseigne-ment sur cette démarche. Les sommes recol-tées serviront uniquement à David Régy et à son équipe. - Eric VANCON

Pour apporter votre aide, contactez le nu-méro suivant - 06 79 69 51 50- courriel : [email protected] ou écrire au Boite postale 31 - 78510 Triel-sur-Seine.

David Régy, souriant, a été séduit par l’accueil du général Cuche, an-cien chef de l’état-major de l’armée de Terre. (Photo Eric Vancon)

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EXPOSITION D’ART NUMÉRIQUE

Les trente ans du musée Maurice-Denis Quand, en 1980, le Conseil général des Yvelines ouvre au public le Prieuré, impo-sant bâtiment du XVIIe siècle, c’est pour le consacrer à celui qui l’habitait au dé-but du XXe siècle : Maurice Denis. C’est aussi et surtout pour y installer l’importante donation d’œuvres de la fa-mille du peintre au départe-ment des Yvelines en 1976.Lundi 13 décembre, c’est en présence d’Alain Schmitz, président du Conseil géné-ral et de la petite-fille de Maurice Denis (voir photo) que l’exposition « De la nature symbo-lique aux jardins virtuels » s’est ouverte sous le signe des nouvelles technologies.

Réalité virtuelle

Trente ans après, le musée ouvre ses portes à un artiste numérique, Miguel Chevalier, afin que ses images interactives entrent en résonance au-delà du temps qui les sépare de l’ensemble des collections habituellement présentées. Ici les mouvements symbolistes, nabis et post-impressionnistes, là un univers de sensations et de couleurs provoquées par des installations de réalité virtuelle conçues selon des modèles informatiques (algo-rithmes) pour accompagner le visiteur au milieu des œuvres exposées. Action, réaction, présence, mobilité, des cap-teurs détectent les mouvements et transmet-tent l’information aux projections d’images (compliquées) qui en se transformant ani-ment la salle et provoquent au sol, ou sur tout un mur un effet saisissant qui propulse le regard dans un tourbillon de formes aussi mobiles qu’insolites. Ces images informa-tiques, rappelle l’artiste, sont le résultat de la « synthèse optique de la ligne et de la couleur…» où « le pixel (picture element) serait l’équivalent de la touche picturale… »

Fractals Flowers est un ensemble de bou-quets agités qui parcourent un immense ta-bleau numérique où ils naissent, jaillissent et disparaissent dans un renouvellement perpétuel. Fleurs imaginaires aux formes géométriques entrelacées dont la présence mouvementée intrigue le visiteur. Puis l’œil s’habitue, prend même plaisir à la présence de ces formes végétales qu’on pourrait qua-

lifiées de Sur-nature ou d’Ultra-nature, pour reprendre les titres d’autres œuvres de Mi-guel Chevalier.

Univers visuel

On ne peut qu’être saisi de sensations étranges en parcourant les salles d’ordinaire si paisibles où les œuvres numériques ac-compagnent de mouvements aléatoires les thèmes chers aux artistes symbolistes. Mais s’ils se complètent, ils ne se juxtaposent pas, laissant à chacun son univers visuel, son do-maine d’expression : sur les murs des toiles peintes, définitivement encadrées, là, au sol, l’entrelacement aléatoire des Digital War-terlilies, un « immense parterre de fleurs évoluant à l’infini ». Le décor qui les entoure repré-

sente « la légende de saint Hubert », y compris sa conversion. Maurice Denis n’est-il pas un peintre du sacré ?

Des œuvres rarement montrées,voire inédites

Autre lieu sacré décoré sobrement : la cha-pelle, qui n’est qu’un des témoignages de la spiritualité qui jalonnent toute l’œuvre de Maurice Denis où pourtant la nature est toujours présente. Miguel Chevalier, l’artiste

numérique invité, a su respecter cet autre aspect lourd de sens, en réalisant les quatre « re-créations de nature » dont Digital Clouds, conçue spécialement pour cette exposition. Une nouvelle création présentée pour la première fois au public. Un ciel irréel consti-tué de nuages de synthèse qui se génèrent indéfiniment, amenant le visiteur à lever la tête vers les colombes lorsqu’il entre dans la chapelle.Il faut absolument aller à Saint-Germain-en-Laye voir cette exposition temporaire ainsi que « les œuvres rarement montrées voire inédites » sur le thème titre « De la nature symbolique aux jardins virtuels ». Car c’est à travers le parcours des collections qu’on se rappelle que Mau-rice Denis pensait qu’« il ne faut pas reproduire la nature, il faut la représenter, - par quoi ? Par des équivalents plastiques. » Claude BAROUH

Information pratiques Musée Maurice-Denis - 2 bis rue Maurice-Denis78102 Saint-Germain-en-Laye cedexTél. 01 39 73 77 87Accès : A 10 mn à pied de la station du RER A, à Saint-Germain-en-Laye.Par la route : A 14 (la Défense), A 13 (Port d’Auteuil), RN 13.Ouvert : du mardi au vendredi de 10 h à 17 h 30.Les samedis, dimanches, et jours fériés (sauf 1er mai et 25 décembre)Le musée est fermé tous les lundis.Gratuit chaque pre-mier dimanche du mois.

Liens www.miguel.chevalier.comwww.museemauricedenis.yvelines.fr

La palette de peintres, un gâteau d’anniver-saire pour les centaines d’invités. (Photo J2R)

Musée Maurice-Denis

Entièrement dédié aux mouvements sym-boliste, nabi et post-impressionniste, et à l’école de Pont-Aven, cet établissement culturel du Conseil général des Yvelines regroupe au sein de ses collections les ar-tistes fondateurs de l’art contemporain en France : Bonnard, Bourdelle, Denis, Gau-guin, Lacombe, Ranson, Redon, Roussel, Sérusier, Vallotton, Verkade, Vuillard...Cet ensemble original est présenté au public dans le cadre privilégié de l’an-cienne demeure du peintre Maurice De-nis à Saint-Germain-en-Laye : un impo-sant bâtiment du XVIIe siècle entouré d’un vaste jardin, ouvert au public par le Conseil général des Yvelines depuis1980.

Miguel Chevalier dialogue aveC les Nabis

expositioN du 7 déCeMbre 2010au 27 février 2011

CULTURELE JOURNAL DES JANVIER 2011

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«De la nature symbolique aux jardins virtuels...»Le musée Maurice Denis fête ses 30 ans ! Le contenu de l’exposition n’est pas ce-lui auquel on pense... Il peut surprendre.A l’occasion de son 30e anniversaire, le mu-sée départemental Maurice-Denis de Saint-Germain-en-Laye invite l’artiste numérique Miguel Chevalier (voir site www.miguel-chevalier.com). Cet artiste, largement connu au niveau international, met en place des installations de réalité virtuelle conçues spécialement en résonance et en harmonie avec les oeuvres exposées au musée.

C’est une véritable invitation à porter un autre regard sur le sens même de la Na-ture. Pour l’artiste invité Miguel Chevalier, « la Nature n’est plus celle que l’on pense être ; elle est constamment modifiée par l’homme et pour l’homme ». On l’a «artificialisée» en exploitant les ressources rares, en bétonnant le terri-toire, en modifiant les cours d’eau… La Nature est une thématique chère aux artistes symbolistes et nabis. Pour le direc-teur-adjoint du musée, Fréderic Bigo, « c’est un rendez-vous à ne pas manquer car, avec un siècle d’intervalle, les démarches artistiques entre les na-bis et celle de Miguel Chevalier se ressemblent ». En utilisant les moyens techniques les plus modernes de chaque époque, les artistes explorent, naviguent sur une vague..., un élan que l’on persiste à appeler « modernité

». Désormais tout est pixellisé, c’est-à-dire capturé par la vidéo ou par la photo numérique pour être traité et publié sur le net. Comme nous l’avons fait pour Miguel Chevalier. (Voir site www.jour-nal-deux-rives.com).Oeuvres vir-tuelles, les jar-dins imaginaires et mouvants de Miguel Chevalier font écho à des tableaux et dé-cors du musée. Par exemple, « Sur-natures», « Frac-tal Flowers » et « Digital Clouds », de Miguel Chevalier, dialoguent dans une harmonie artistique avec la flore d’Odilon Redon, les arbres et les nuages de Maurice Denis ou encore un paysage de Kerr Xavier Roussel. Pour Miguel Chevalier, « chaque artiste utilise les outils de son temps » et il est opportun de lier « le passé et le numérique ». En somme, s’échap-per de la réalité est une sorte de leitmotiv de la recherche et de l’exploration artistique... quel que soit le contexte.Interactives, ces créations numériques vont évoluer au rythme des envies du public et

vont être complétées par des concerts, des conférences, des ateliers et des portes ou-vertes... sans oublier la possibilité d’interagir par le net. Applaudissons cette démarche culturelle du Conseil général des Yvelines qui agit pour donner des repères culturels. Pour Alain Schmitz, président du Conseil général, « la culture fait le lien entre le passé et le présent et four-nit des outils à chacun pour maîtriser son avenir. Elle permet l’identité, la diversité et le dialogue ».

Claude BAROUH

EXPOSITION D’ART NUMÉRIQUE

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Dialogue interactif entre l’art numérique et les envies du public. (Digital Waterlilies 2010, Miguel Chevalier)

CULTURELE JOURNAL DES JANVIER 2011

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EXPOSITION D’ART NUMÉRIQUE

D’où vient-elle cette dé-marche artistique com-mencée en 1980 à l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris ? Issu d’une famille proche des milieux cultu-rels et intellectuels, Miguel Chevalier est né et a vécu une large partie sa jeunesse au Mexique. Miguelito (« jeune Miguel ») était très réceptif à ce milieu artistique mexicain qui avait des liens forts avec l’Europe (son père était un « Latino-américaniste » de renom): « J’ai pu fréquenter de grands artistes muralistes tels Alfred Siqueiros ou Rufino Tamayo, qui venaient régulièrement à la maison ». Le surréalisme, l’architecture moderne, les poètes… tel Oc-tavio Paz, et les hommes de lettres comme André Malraux, Fernand Braudel, Paul Rivet ont marqué le parcours intellectuel et artis-tique du Miguelito.

Concept artistique basé sur le pixelPlus tard, il traversa l’Atlantique pour (re)dé-couvrir son héritage intellectuel, d’abord en Espagne (notamment avec les peintures de Goya) et en France (Ecole des beaux-arts de Paris). A Paris, Miguelito devient Miguel et il commence à s’affirmer dans les premières « recherches (qui) s’orientaient déjà vers les nouvelles technologies ». Mais le seuil de l’innovation ar-tistique liée aux nouvelles technologies était ailleurs, aux Etats-Unis (Pratt Institute, où

l’on vient de mettre le premier pro-gramme assisté de dessin). Il est pro-fondément touché par Warhol… et certains ont sou-ligné une certaine filiation entre la sérigraphie de Wa-rhol et les œuvres de Miguel.

A New York, l’ar-tiste comprit que tout un champ énorme était en train de s’ouvrir aux artistes contem-porains. Au cours d’un entretien en 1999, il déclara, : « Et je suis arrivé à New York début 1983. C’était la pleine effervescence culturelle, mais là aussi, on regardait davantage la peinture que ces nouveaux modes d’expression émergents sur lesquels je voulais travailler… » Pour Miguel, c’est le moment de vérité : « Les avant-gardes avaient exploré tous les champs possibles de la création pic-turale et (que) pour un jeune artiste de moins de trente ans, régénérer un propos pictural à l’aide de la peinture à l’huile était une gageure. »Aujourd’hui, Don Miguel a imposé sa conception artistique, édictée déjà en 1999, par des expositions au Japon, aux Etats-Unis, en Europe… Justement un dernier

mot sur ce point : « Le problème de la division de la touche picturale qu’ils (les artistes classiques) ont abordé se repose aujourd’hui presque dans les mêmes termes avec le numérique, qui est la synthèse optique de la ligne et de la couleur. Le rapport qui existe entre les théories de Chevreul et de Seurat est le même qui existe aujourd’hui entre les théoriciens de l’image de synthèse et moi. Le pixel (picture element) serait l’équivalent de la touche picturale, c’est bien leur juxtaposition qui donne la couleur et la ligne. »

Rodrigo ACOSTA

www.miguel.chevalier.comwww.museemauricedenis.yvelines.fr

La confirmation artistique de Miguel Chevalier

Miguel Chevalier fait un parallèle entre son art numérique et les artistes classiques. (Photo J2R)

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UN JOUR UN LIVRE

La mort de Staline

Quand le mercredi 5 mars 1953 Radio Mos-cou donne lecture d’un communiqué du comité central et du Conseil des ministres annonçant la mort de Staline, l’homme qui régna en maître absolu sur toutes les Russies, le monde était loin de savoir que c’était le couvercle de la boite de Pandore qui s’ou-vrait, mais le secret de ses crimes ne fut connu que plus tard. A cette heure régnait depuis deux jours une lutte acharnée pour le pouvoir suprême, des jours qui concentrè-rent toute la rage, la perversité et l’inhuma-nité d’un totalitarisme dément. C’est donc à partir de faits réels que Fabien Nury, scéna-riste d’Il était une fois en France, et Thierry Ro-bin, le créateur de Rouge de Chine, signent un album surprenant, d’un humour efficace et cruel, portrait à peine caricaturé d’une dic-tature plongée dans la folie. En préambule « les auteurs précisent toutefois qu’ils n’ont guère eu besoin de forcer leur imagination, étant incapables d’inventer quoi que ce soit d’équivalent à la folie furieuse de Staline et de son entourage. » Nous voilà prévenus, même Svetlana Allilueva (la fille de Staline) note dans ses mémoires : « Tout à l’entour, toute cette maison mourait déjà sous mes yeux. » Et selon elle, Béria « était excité à l’extrême par la perspective d’accéder bientôt au pouvoir.» Mais il n’était pas le seul, un Comité s’était formé qui, en quarante minutes d’une réunion encore consensuelle, réalise un mini coup d’Etat.

Pour illustrer ces événements avec l’aide d’éléments fictionnels, cet épisode de l’His-toire soviétique, les auteurs ont choisi une

mise en scène théâtrale, employant une unité de temps et de lieu. Les personnages sont oppressés, confinés, on pense à Partie de chasse (Bilal et Chistin) car les protagonistes sont tenus d’agir et donc de se dévoiler en même temps que leurs stratégies devant amis et ennemis connus ou cachés. En ré-duisant à un mouchoir de poche les enjeux d’une nation toute entière, le scénariste re-met les choses à leur place : Staline agonise et ne trouve personne pour l’aider, ses fidèles sont traités aussi durement que ses ennemis, et l’Histoire ne gardera finalement pas celle, n’en déplaise aux journaux de l’époque, d’un grand homme malgré sa place de despote qui fit régner la terreur sur tout un pays.Une BD tient aussi bien par la qualité de son scénario que par son graphisme qui entre-tien le rythme du propos. Par son style semi réaliste, acéré, sombre et anguleux, ainsi que son découpage inattendu, à la fois dyna-mique et très varié, le récit décalé concocté avec habileté montre cette lutte acharnée pour le pouvoir suprême et reflète toute la perversité et l’inhumanité du totalitarisme. Le lecteur est complètement passionné par le sujet, même si « le petit père des peuples » est aujourd’hui un peu oublié dans les livres d’Histoire contemporaine.Prévu en deux tomes fort bien documentés, où le scénariste, comme à son habitude, mêle habilement la fiction et la réalité historique, cette « lamentable fin d’un tyran sanguinaire » nous donne une vision assez juste, bien que simplifiée, de cette période de cafouillage, noyée dans la vodka, où trouille et combine étaient bien, à tous les nivaux, les deux ma-melles d’une nation qui vivait d’expédients planifiés. -C.s.B

UNE BIOGRAPHIE RIGOUREUSE

Simplifier trop les événements histo-riques c’est un peu déformer la réalité humaine, vécue par les protagonistes dans un présent que l’on ne peut qu’évo-quer. Aussi les biographies nous aident à saisir l’amplitude des faits. A donner chair à ce qu’on nous raconte.

Les biographies de Staline sont nom-breuses, mais celle écrite par Jean-Jacques Marie chez Fayard en 2001 (présentation ci-dessous) contient un dernier cha-pitre de 35 pages (La mort d’un tyran) qui éclaire parfaitement la confusion, la crainte et même la folie contagieuse qui sévissaient dans l’entourage proche du despote paranoïaque. Toutefois, un homme semble avoir gardé la tête froide au milieu de la tourmente. Son nom commence par un K.

« L’ouverture des archives russes, il y a dix ans, permet de porter un regard neuf sur les grands personnages de l’his-toire soviétique, à commencer bien sûr par Staline, l’une des figures les plus énigmatiques de l’histoire du XXe siècle.Comprendre l’homme des épurations po-litiques et physiques, des procès truqués, des millions de morts au cours de la fa-mine de 1932-1933, de la déportation d’une quinzaine de peuples, du Goulag, de la guerre froide, c’est aussi reprendre sous un autre angle la question de 1’ « œuvre noire » du communisme.

Qu’aurait-il été, ce communisme, s’il n’avait eu à sa tête un Géorgien à l’en-fance miséreuse et battu par un père alcoolique, sauvé par une éducation religieuse et rigoriste chez les pères or-thodoxes ? Le parcours de cet ancien séminariste de Tiflis qui, une fois au pouvoir, s’est acharné à pourchasser et à massacrer les communistes en URSS et de par le monde, est fascinant. Com-ment cet homme peu doué pour l’idéolo-gie a-t-il petit à petit tissé sa toile dans l’appareil ? Par quel étrange paradoxe a-t-il repris à son compte des méthodes et des exactions dont il avait été le témoin ou la victime sous le régime du tsar au début de son engagement politique ?La biographie que nous propose Jean-Jacques Marie, extrêmement documentée et nourrie à des sources jusqu’ici inacces-sibles, s’inscrit dans la meilleure tradi-tion narrative, celle qui capte l’attention du lecteur par la précision du mot et la rigueur de la construction. »

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BLOC-NOTES DE L’HISTOIRE

Que sont devenus les marchés de Noël ?Si la tradition du Marché de Noël remonte officielle-ment au XVIe siècle, un document daté de 1434 atteste de cette tradition. Il témoigne d’un « Striezel-markt » installé à Dresde le lundi précédent Noël. Mais c’était Saint-Nicolas qui était fêté avant Noël. L’église s’inquiétant de la trop grande importance donnée au culte des saints, re-mis la tradition dans le droit chemin. C’était alors la sombre époque de la Réforme, et le marché de la Saint-Nicolas fut rebaptisé « Christkindlmarkt » (marché de l’Enfant Christ). C’est ainsi qu’en 1570 naquit à Strasbourg, le plus célèbre des marchés de Noël d’Europe en remplacement du marché de la Saint-Nicolas. Bien vite, de nombreuses villes et villages emboîtèrent le pas, et une multitude de marchés de Noël virent le jour un peu partout en Europe pendant les festivités ca-tholiques de l’Avent.

Une vocation devenue commercialeSi les plus beaux marchés de Noël sont as-surément encore en Alsace, ceux qui se tien-nent dans nos régions n’ont rien à leur en-vier. La tradition veut que le marché de Noël ait pour vocation de proposer à la vente tout ce qui est indispensable à la fête pour qu’elle soit la plus belle.

Dans la multiplicité de produits, trois princi-paux types se rencontrent : les décorations, les victuailles pour le réveillon et les cadeaux. Concurrence ? Rivalités ? Qui a pris le des-sus ?

Les petites échoppes emplies de cadeaux artisanaux ? Les santons de Provence ? Ou les douceurs en pain d’épice ? Les buvettes servant du vin chaud aux passants ? Marchés égayés par les enfants courant dans les allées, les joues rougies par le froid... Ainsi, chaque année, les marchés de Noël sont de plus en plus nombreux à annoncer l’arrivée de l’hi-ver et à entraîner le consommateur vers la dépense « coup de cœur ».

Pour acheter quoi ?Si le rouge et le vert sont toujours des valeurs sûres liées à la tradition du sapin, le blanc, le bleu, le doré, l’argenté ont également la

cote. Toutes ces couleurs se déclinent en de multiples objets comme des poteries, des bougies, des perles de verre, des guirlandes, des boules, des anges, des pères Noël, des fleurs séchées, des broderies, des couronnes de l’Avent, de la vaisselle, des vêtements, etc. Les artisans de bouche ne sont pas en reste. Ils proposent un grand nombre de produits authentiques comme le foie gras, les escar-gots, le saumon fumé, les gibiers et les sucre-ries et confitures qui s’ajoutent aux bûches de Noël, chocolats, et spécialités exotiques ou locales comme les viennoiseries, les fro-mages d’exception et parfois des épices, des vins ou des alcools prestigieux pour accom-pagner le tout.

Ces fêtes de fin d’année sont le moment pri-vilégié pour fouiner et dénicher des cadeaux plus ou moins originaux. Cadeaux précieux ou cadeaux personnalisés, les idées ne man-quent pas ! Là encore, les artisans multiplient les tentations en proposant des produits sympathiques marqués par le terroir ou par des envies d’ailleurs. Objets de décoration, bijoux, jouets en bois, peluches ou encore artisanat du bout du monde, vêtements et autres céramiques feront sans aucun doute plaisir.

Place à la diversitéA noter que les produits présentés par les as-sociations sont en vogue qui, comme à Triel, vont jusqu’à organiser la cérémonie commer-ciale pendant laquelle les exposants, triés sur

le volet, présentent ce qu’ils ont de mieux. A Andresy l’international avait sa place l’an dernier par la présence des villes jumelées, mais les intempéries de cette année ne leur ont pas permis de venir. Toujours est-il que la décoration théâtrale sur l’île Nancy met en valeur la rive de la Seine toute proche.

Maurecourt place son marché autour du complexe central église, mairie, poste, ce qui lui donne vraiment un caractère villageois. Animé par la présence pertinente, cette an-née, d’un groupe de «Visiteurs du soir», des ménestrels-troubadours venus opportuné-ment d’un moyen âge musical et costumé comme il se doit.

Une vivace tradition commerciale

Aujourd’hui, poussée par le succès des mar-chés alsaciens et l’envie des artisans de mieux faire connaître leurs produits, la France a connu une explosion des marchés de Noël. Et les initiatives se multiplient sous l’impul-sion des commerçants, des nombreuses as-sociations ou encore des écoles. La tradition n’est donc pas prête de s’éteindre ! Et même si ces marchés n’ont plus la signification pre-mière et chrétienne de la préparation de l’an-niversaire de la naissance de Jésus, l’occasion est trop belle pour les familles de se plonger avec délices dans la féerie de Noël et de la consommation impulsive. Tans pis pour la crise ! -C.s.B

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COUPS DE COEUR

Le passage d’une diva Ce samedi 27 novembre, dans une atmos-phère sombre orangée, le rideau de la salle de spectacle Maurice-Béjart s’ouvrait sur deux

artistes : un pianiste et une chanteuse près de son micro d’où s’éleva une voix forte, vi-brante, résonante, presque métallique...

C’est la voix de l ‘inter-prête de « Fleur-de-Lys » dans la comédie musicale de « Notre Dame de Paris », Julie Zenatti, applaudie à tout rompre par un public impatient, puis ravi !Parmi les spectateurs tous les âges étaient représen-tés, beaucoup d’adultes mais surtout des jeunes ados et post-ados qui de toute évidence étaient des habitués fervents des concerts de Julie. Mais cette fois-ci la program-mation portait sur son 5e album intitulé « Plus de Diva » et dans lequel, selon son entourage, elle affirme un retour aux origines de

sa voix, dans ce qu’elle a de plus sobre et pur.

Au cours de sa prestation, nous avons appré-cié son idée de faire des pauses lui permet-tant de jouer avec le public en lui faisant ré-péter en échos des passages de ses chansons, que les spectateurs semblaient connaître par coeur. Dans ce nouvel album Julie va plus loin. Elle nous offre le pari osé de rendre hommage à Maria Callas en interprétant sur quelques notes la dimension dramatique de sa voix de soprano à 4 octaves ! S’étant beaucoup dépensée sur scène, Julie qui attend un heureux événement, a semblé être très fatiguée au moment du salut, ou-bliant à notre grand dam, « l’Herbe tendre » un morceau écrit sur le prélude n° 2 de Jean-Sébastien Bach, ... mais qu’elle est venue nous interpréter merveilleusement en fin de spectacle. Nous n’oublierons pas nous, le pianiste Sébastien, accompagnateur virtuose de Julie Zenatti. Pierre TASSAIN

C’est un petit film, sans grands moyens, un petit documentaire qui cherche à nous faire comprendre comment et pourquoi on est entré, dans les années 60, dans une agricul-ture productiviste et que l’on a bien du mal à en sortir. L’idée de la PAC, car c’est d’elle que parle le film, était de rendre l’Europe autosuffisante sur le plan alimentaire. On a subventionné les agriculteurs, on les a protégés avec des droits de douane importants : résultats, on s’est lancé dans de l’agriculture extensive, ar-rachant les haies, comblant les rus et les fos-sés pour cultiver sur de grandes parcelles. Pour augmenter les rendements, voire les doubler pour les céréales,on a utilisé massivement des nitrates, vendus par les mêmes multinationales qui vendaient les fongicides, les pesticides etc. On s’est lancé dans de la production laitière à grande échelle, avec l’inévitable surproduc-tion, d’où les quotas laitiers. La consomma-tion en eau, énergie, engrais et autres pro-duits nocifs, est telle sur ces exploitations que le fondateur de la PAC Edgar Pisani, n’hésitait plus à dire « qu’il vaut mieux avoir 100 fermes de 50 hectares qu’une seule ferme de 5000 hectares ». Comble de bêtise : on subventionne les agri-culteurs à l’export pour qu’il ne vendent pas à perte leur surproduction, entravant ainsi la

formation de prix justes pour les pays émer-gents. Heureusement, certains porteurs d’espoir, comme cet agriculteur de Côte-d’Or, nous montrent qu’une autre agri-culture est possible : celle qui fait parler la nature et non pas le rendement à tout prix et l’appât du fric : ça pousse aussi, les quintaux de céréales, mais sans nitrates, fongicides et pesticides et moins….de subventions.Avant de voir toutes nos nappes phréatiques com-plètement polluées, il faudra bien revenir à une agricul-ture raisonnée, de petits producteurs, travaillant le local et la gestion des terri-toires. Mais le combat est dur : en 2011 le Parlement européen doit débattre de la réforme de la PACEt en coulisses les lob-bies de l’agriculture exten-sive veillent : les vendeurs de machines agricoles, de semences et les grands groupes chimiques. Il faudra beaucoup de petits

films comme celui-là, pour convaincre le consommateur, les médias et les décideurs.

Robert LANDSBERGER

Small is beautiful Julie Zenatti, une diva à Verneuil-sur-Seine.

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HUILES ESSENTIELLES

Les plantes au secoursdes petits tracas de l’hiverDérangements suite aux ex-cès alimentaires des fêtes ? Fatigue ou rhume dus à la rigueur de cet hiver ? Mal-être ou perturbations du sommeil en raison d’un sur-menage ?Parce que Le Journal des Deux Rives veut préser-ver le bien-être de ses lec-teurs, nous vous proposons quelques remèdes naturels, à base de plantes, pour bien passer l’hiver.Du simple « remède de grand-mère » passé de génération en génération à la phytothé-rapie et à l’aromathérapie de plus en plus utilisées par le corps médical, les plantes viennent souvent au secours de notre bien-être. Aujourd’hui, plus d’un tiers des médi-caments que l’on trouve dans les pharmacies provient des plantes. La molécule étant soit utilisée telle quelle ou transformée chimique-ment. Certaines médecines traditionnelles, notamment en Asie, utilisent les plantes très largement si ce n’est uniquement dans leur pharmacopée.

En cette période de grands froids, le rhume, la toux, les sinusites et autres désagréments viennent nous gâcher la vie. Si le médecin s’avère indispensable pour nous soigner, les plantes peuvent nous apporter un confort supplémentaire et efficace aux traitements médicaux.

Pour les rhinites et les sinusites : Appli-quer en massages circulaires sur le torse et le dos 2 gouttes d’huile essentielle de thym thujanol 2 fois par jour, pendant 4 jours. Si votre peau est sensible, diluez ces gouttes dans une cuillerée à café d’huile végétale (abricot, amande douce …).

Versez deux gouttes d’huile essentielle de pin sylvestre et deux d’huile essentielle de lavande vraie dans un bol d’eau bouillante. Les yeux masqués et le visage couvert d’une serviette, inhalez pendant 5 à 10 minutes, deux fois par jour pendant une semaine si nécessaire.

Maux de gorge et enrouement : Diluez 5 gouttes d’huile essentielle d’origan dans un verre d’eau chaude. Trempez-y un linge que vous essorerez afin qu’il soit juste humide et placez-le sur la gorge. Recouvrez d’une serviette chaude et gardez cet emplâtre une bonne demi-heure.Diluez dans une cuillère à café de miel une goutte d’huile essentielle de thym thujanol et une goutte d’huile essentielle de niaouli.

Sucez doucement ce miel aromatique ou diluez-le sans une tisane, trois fois par jour pendant une semaine si nécessaire.

Sommeil (pendant un rhume) : Mélangez une pincée de cannelle en poudre, 1 graine de cardamome en poudre et 1 clou de girofle dans un verre de lait. Mettez le tout dans une casserole, faites bouillir, laissez infuser 6 mi-nutes, filtrez, sucrez à votre goût et buvez avant le coucher.

Rhume et état grippal : Pressez deux ci-trons non traités (de préférence bio). Faites chauffer le jus avec une même quantité d’eau. Ajoutez du miel et buvez aussi chaud que possible.

Toux et bronchite : Mettez à infuser deux cuillères à café de racine de réglisse hachée pour 15 cl d’eau bouillante. Couvrez et lais-sez infuser 10 à 15 minutes. Filtrez. Buvez 3 à 5 tasses par jour. Attention ! La réglisse augmentant la tension artérielle, cette recette est à déconseiller aux personnes traitées pour l’hypertension.

Toux sèche et pharyngite : Préparez une in-fusion avec 2 cuillères à café de thym (Thymus vulgaris) dans 15 cl d’eau bouillante. Laissez infu-ser 10 minutes, filtrez. Laissez refroidir avant de l’utiliser en gargarisme pour la pharyngite. En re-mède contre la toux, buvez chaud, sucré de miel.

Artisan Fleuriste

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HUILES ESSENTIELLES

Coup de froid : Pratiquez une friction ra-pide de la poitrine, du bas-ventre et de la plante des pieds avec deux gouttes d’huile essentielle d’eucalyptus et une goutte d’huile essentielle de lavande vraie, de préférence le soir au coucher, pendant une semaine si nécessaire.Assèchement de la peau et rides d’hiver : Votre visage est attaqué par la rigueur hiver-nale ? Essayez l’huile de bellis (pâquerette), à faire pénétrer délicatement sur votre peau. Succès garanti après un mois d’utilisation quotidienne !

Pour aller plus loin

Vous avez sûrement la plupart de ces plantes dans vos placards ; sinon il y a probablement une pharmacie herboristerie près de chez vous. La plupart des magasins bios vendent aussi des plantes séchées et des huiles essen-tielles.Si vous souhaitez acquérir un ouvrage sur l’aromathérapie et la phytothérapie, je ne saurais que trop vous conseiller « Aromathéra-pie » du Docteur Jean Valnet (Poche). Vous y trouverez des remèdes pour de nombreuses maladies. Les propriétés, les indications thé-rapeutique et les modes d’emplois sont très précis et très didactique : c’est une bible !Pour vous simplifiez la vie, vous pouvez aussi acquérir une tisanière en faïence ou en

porcelaine qui, grâce à son filtre incorporé, vous facilitera la préparation des infusions.N’oubliez jamais que les plantes sont des principes actifs qui doivent être utilisées avec précautions par les femmes enceintes, les personnes allergiques ou souffrant de maladies chroniques. En cas de doute, de-mandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien. - Rachel BANON

Certaines de ces recettes sont issues de :• « L’aromathérapie au quotidien », Editions Fleurus.• « Les Plantes médicinales », Editions Gründ.Autre ouvrage à consulter : • « Secrets de beauté au naturel », A. Brochier, Flammarion, 2006Sites spécialisés :• http://www.huile-essentielle.org/• http://forevergreen.eu/• http://www.phyto-sante.com/Lexique :• Aromathérapie : Utilisation médicale des huiles essentielles. Méthode naturelle re-posant sur l’activité des molécules biochi-miques des huiles essentielles (leurs subs-tances actives).• Cosmétologie : Etude de la fabrication et de l’utilisation de produits cosmétiques (qui se rapportent aux soins de beauté).• Phytothérapie : Utilisation thérapeutique des plantes.

LE SUCCÈS DES « HUILES ESSENTIELLES »

Ces substances naturelles for-tement concentrées et extraites d’arbres ou de plantes aromatiques font un retour remarqué dans le soin pour le corps et la santé. Les huiles essentielles sont des pro-duits naturels et beaucoup moins chers que les produits industriels vendus par les cosmétiques : une huile essentielle luttant contre les rides que vous achèterez entre 8 et 10 € peut remplacer la crème vendue entre 20 et 30 €. Surtout, les huiles ont des actifs souvent plus puissants que la plupart des produits industriels.Ces dernières décennies, bon nombre d’acteurs (milieu de la recherche médicale, associations) ont soulevé la nocivité de cer-taines substances chimiques utili-sées pour le soin du corps. Il y a une réelle demande sociale de re-tour à des produits naturels dans les cosmétiques.Les huiles essentielles doivent être vendues dans des flacons en verre coloré et doivent porter impérati-vement la mention « 100 % pure et naturelle ». Toutes les huiles es-sentielles ne sont pas bio et n’ont donc pas toujours le label. -R.B.

PENSEZ AU DIFFUSEUR D’HUILES ESSENTIELLES POUR LA MAISON

Certaines huiles essentielles permettent d’assainir l’atmosphère de la maison. Elles peuvent réduire les petits problèmes d’encombrement des bronches pour les enfants : diffuser, la nuit, des huiles essentielles de menthe et d’eucalyptus dans la chambre des petits. -R.B

CUISINELE JOURNAL DES JANVIER 2011

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RECETTE

Le steak au poivreParoles de chefProsper Montagné, maître cuisinier, écrit dans le Larousse gastronomique de 1938 (1087 pages) : « La paternité de cette recette mythique (le steack au poivre) à toujours été une source de que-relles d’historiens mais on pense généralement que cette préparation a pu être inventée simultanément par les deux meilleurs chefs des années 1920 M. Albert qui travaillait aux Champs-Élysées et M. Deveau qui lui officiait chez Maxim’s. Quand à moi, ma recette de steak au poivre de base que j’ai pratiquement suivie à la lettre pendant toute ma vie de cuisinier est celle qu’un de mes premiers chefs M. Roger Lallemand nous montra un jour de 1964 à l’école Jean Ferrandi où j’étais élève. »

L’alliance viande-épiceLa recette proposée allie la qualité gustative d’un morceau rare et donc recherché : la hampe de bœuf et l’épice par excellence : le poivre.

La hampe de bœufLa hampe est un morceau situé sur le ventre de l’animal. Elle correspond au diaphragme et à son attache aux côtes. Cette pièce noble fait partie des morceaux à fibres longues, comme l’onglet ou la bavette. Principale-ment préparée comme grillade, elle peut aussi être poêlée. Le morceau entier se pré-sente sous la forme d’une longue bande de viande plate à larges fibres transversales qu’il n’est pas besoin de dédoubler avant de griller. Lorsque la hampe est bien préparée, elle donne une viande tendre et très sai-gnante. Avec l’onglet, la hampe est l’un des deux morceaux de viande rouge considérés comme des abats. Ce morceau très savoureux, soigneusement paré, c’est-à-dire débarrassé des membranes, donne d’excellents biftecks. Une fois grillée sur feu vif, elle reçoit tous les apprêts indi-qués pour les biftecks, entrecôtes et roms-tecks. Entre autre notre steak au poivre flambé.

Poivre ou poivres ?Fruit du poivrier, qui est un arbuste origi-naire de l’Archipel Indien, on le cultive au-jourd’hui dans toute l’Asie tropicale et dans l’Amérique équatoriale.C’est une des premières épices qui ont été introduites en Europe. Elle fut importée par les Portugais et vendue à prix d’or !Le poivre est une graine cueillie avant ma-turité qui se présente sous la forme d’une grappe pendante formée de vingt à trente grains serrés contre l’axe qui passent d’abord du vert au rouge puis au brun en mûrissant. On cueille les grappes et on les fait sécher. On distingue deux sortes de présentations commerciales : le poivre noir, à surface vert noirâtre et ridée, et le poivre blanc, qui est

le précédent débarrassé de sa coque, moins acre et moins aromatique que le poivre noir. Moulu, il perd très rapidement de sa saveur et de son arôme, aussi doit-on tou-jours le moudre au moment de l’emploi. Ce condiment est très utilisé, intervenant dans presque toutes les préparations culinaires mais le poivre est un excitant, un stimulant à saveur piquante dont il faut simplement éviter l’abus.Les grains de poivre qu’ils soient noirs, blancs ou verts proviennent de la même plante : ils correspondent à différents stades de mûrissement.

Poivre blanc C’est le plus doux. Il est cueilli à maturité complète, à partir des baies rouges bien mûres que l’on fait longuement tremper afin de débarrasser les graines de l’enveloppe (péricarpe) ; il peut aussi être obtenu à partir de poivre noir bien sec (dont on retire aussi l’enveloppe). C’est le poivre le moins âcre. Grain lisse, odeur pénétrante et aromatique. On l’utilisera pour les sauces blanches, les crèmes, ou pour assaisonner une volaille.

Poivre noir ou grisIl est plus fort que le poivre blanc. Il est récol-té rouge, à mi-maturité. Grains ronds à surface noirâtre et ridée. C’est celui qui a le goût le plus fin. Le poivre gris est un mélange de poivre blanc et de poivre noir. L’utili-sation dans un moulin à poivre pour assaisonner une grillade ou écrasé dans un mortier il apporte aux mets sa vigueur poi-vrée.

La recette Ingrédients (pour quatre personnes) :- 4 tranches de hampe mi-nimum 2,5 cm d’épaisseur- huile- beurre- sel- sauce au poivre

Préparation :On met quelques gouttes d’huile dans ses mains et on masse la viande. Puis on fait chauffer la poêle et on ajoute le beurre, une fois celui-ci fondu on fait faire juste un aller-retour dans la poêle à la viande. Puis on la laisse reposer sur une planche 5 min (cela afin de l’attendrir).Ensuite on refait chauffer la poêle et là tout dépend des préférences :

- bleu 1 mn 30 de chaque côté, - saignant 2 mn de chaque côté, - à point 3 à 4 mn de chaque côté,- bien cuit 5 mn de chaque côté.

Dans tous les cas, il faut faire reposer la viande après cuisson 2 mn. Ces temps s’ajus-tent en fonction de l’épaisseur de votre pièce de boeuf.

La sauce au poivre1 verre de fonds de veau 30 g de beurre 3 cl de cognac 1 cuillère à café d’huile d’arachidePersil, sel, poivre4 cuillères à soupe de crème fraîche

Dans une poêle, faites chauffer une cuillère à café d’huile d’arachide et deux noix de beurre. Lorsque le mélange est très chaud, saisissez les pièces de viande à feu vif (voir ci-dessus) Retirez-les et réservez dans un plat de service chaud. Versez le jus dans un bol. Mettez le cognac dans la poêle et flambez. Ajoutez la sauce au poivre (préalablement diluée dans 20 cl d’eau tiède) et laissez ré-

duire à feu doux (2 mn après début d’ébul-lition). Versez le jus des steaks et la crème fraîche, et remuez l’ensemble sur le feu. Déglacez avec le fonds de veau. Rectifiez éventuellement l’assaisonnement. Nappez les steaks avec la sauce. Saupoudrez de persil légèrement haché.

Accompagnement

Des frites ou des haricots verts passés au beurre fondu seront bien venus. Servez avec un vin rouge de type Bordeaux, Madiran ou Cahors.

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HORIZON FUNÉRAIRE

POMPES FUNÈBRES ET MARBRERIE

01 39 68 65 65

01 30 65 79 50

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La différence

• Organisation complète des obsèques• Fourniture et pose de monuments en granit de toutes provenances

• Prévoyance funéraire, contrats obsèques

• Travaux dans tous cimetières, caveaux de famille, articles funéraires

• Transport de corps en France et à l’étranger

78500 Sartrouville3, av Jean Jaurès

7 8 3 0 0 P o i s s y1, rue de l’Église

78500 St-Germain38, rue de Pologne

78260 Achères8, rue Carnot

www.horizonfuneraire.com

E N B R E F. . .ANDRÉSY

• Pas d’esprit de clocher à AndrésyAprès le refus des Andrésiens de voir leurs coteaux de l’Hautil urbanisés, une associa-tion opportunément nommée « Sauvegarde des coteaux de l’Hautil » a vu le jour. Les ob-jectifs et pistes de réflexion s’orientent vers des possibilités d’exploitations agricoles (bio, AMAP, conservatoire de fruits et lé-gumes…), éducatifs (ferme pédagogique, jardins familiaux…) et jusqu’à la création d’une fondation afin que cet espace soit administré en espace naturel (avec l’aide du Conseil général ?!) et valorisé comme il le mérite. C’est un projet citoyen et alternatif qui mérite l’attention de tous car le patri-moine naturel est un atout à préserver.

CARRIÈRES S/POISSY• Une AMAP devrait voir le jour en mai 2011La ville de Carrières-sous-Poissy souhaite promouvoir des habitudes de consom-mation « responsable ». A cette fin, une AMAP - Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne - devrait voir le jour en mai 2011. « Notre ville peut être fière de son passé agricole. Ce serait un juste re-tour des choses que de valoriser cette histoire à travers une initiative citoyenne aussi innovante que la création d’une AMAP » souligne Ed-die Aït, maire de Carrières-sous-Poissy et Conseiller régional d’Ile-de-France.En créant un lien direct entre le paysan et les consommateurs, l’AMAP permet de

valoriser le travail d’agriculteurs engagés dans une production respectueuse de l’en-vironnement. Le lien entre le producteur et le consommateur donne un sens éthique et une utilité sociale à l’acte d’achat. Les ache-teurs deviennent des consom’acteurs.Envie de participer ? Ecrire par courriel [email protected]

• Eddie Aït lance son nouveau site www.eddieait.frLe président du groupe PRG–MUP au Conseil régional d’Ile-de-France, maire de Carrières-sous-Poissy,vice-président de la CA2RS et secrétaire national du PRG, vient d’ouvrir son nouveau site internet le 11 janvier, trois jours avant la cérémonie des voeux à Carrières-sous-Poissy.

Vous y retrouverez son actualité, ses prises de position et sa revue de presse.La navigation s’effectue géogra-phiquement entre la commune de Carrières-sous-Poissy, la Commu-nauté d’agglomération des 2 Rives de Seine, le Conseil régional d’Ile-de-France (groupe PRG - MUP), et l’actualité nationale (le PRG).Très conviviale et à l’écoute (Allô monsieur le maire !), ce site confirme les talents de communicant du maire.Il se veut une réponse aux dé-chainements de haine de quelques opposants du maire sur le site com-mercial... d’en face.

CHANTELOUP• «L’affaire Baby-Loup» : et maintenant ?Malgré le jugement du Conseil des prudhommes du 13 décembre, qui a reconnu « l’insubordination caracté-risée et répétée » de la salariée « voi-lée», justifiant son licenciement de la crèche, «l’affaire Baby-Loup» n’est pas terminée. L’ancienne employée de la crèche de Chanteloup-les-Vignes, dans les Yvelines, a fait appel de cette décision fin décembre.« La cour d’appel de Versailles a en effet été saisie par cette personne afin de juger à nouveau cette affaire », a indiqué une employée de la crèche sans plus de commentaires, confirmant une in-formation du Parisien.fr.Une source judiciaire a indiqué de son côté que « l’affaire allait être jugée devant une chambre sociale », sans pré-ciser à quelle date. Victoire médiatique ? Il est clair que l’ex-salariée sort handicapée de cette première bataille juridique : l’opi-nion publique et le monde politique (Voir page 17) en particulier ont pris position en faveur de la crèche. Les meilleurs juristes de France et le monde médiatique ont défendu la position de neutralité « religieuse » dans les crèches, publiques ou pri-vées.L’association Baby-Loup et son Conseil d’administration, ont en-voyé un message cordial à ceux et

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celles qui se sont mobilisés pour ce principe laïque, ciment de notre République.Enfin, selon Baby-Loup, « cette vic-toire marque déjà une grande étape qui va au-delà de l’existence même de Ba-by-Loup. Grâce à votre force de convic-tion, à la ténacité de vos engagements à nos côtés, notre association permettra sans doute à d’autres structures Petite Enfance, voire plus généralement asso-ciatives, de s’appuyer sur ce jugement. Nous espérons aussi que les pouvoirs po-litiques tant nationaux que locaux pour-ront prolonger cette avancée. »

• Pas de cérémonie de voeuxSurprise : la ville, fortement endet-tée, n’organisera pas de cérémo-nie cette année. Raison officielle : « Restrictions budgétaires » face aux difficultés actuelles.Pas sûr que les habitants apprécient la suppression de cette soirée qui permettait de « profiter » des impôts payés, sous forme de petits fours et de champagne à volonté…Cette décision est surprenante à quelques mois d’une cantonale pour laquelle l’une des élues de la majori-té municipale UMP (Caroline Rai-son) est la suppléante du candidat Ribault. Une occasion en moins de se montrer pour le binôme UMP…

TRIEL-SUR-SEINE• L’Hautil : Préserver les forêtsPropriété départementale, la forêt de l’Hautil occupe une place toute par-ticulière du fait de sa proximité avec l’agglomération de Cergy-Pontoise. La présence d’un réseau de mares et la richesse écologique de ce site de

127 hectares influencent sa gestion forestière. Le Conseil général y réa-lisera un programme d’entretien et de travaux portant notamment sur la mise aux normes de l’aire de jeux, l’acquisition de mobiliers, la mise en lumière des mares...Financement du Conseil général : 127 650 euros. Ne rêvons pas, c’est pour le Val d’Oise !http://www.valdoise.fr/7995-l-hautil-preserver-les-forets.htm

• Déboisement en lisière de l’HautilA l’Une du n° 88 paru en octobre 2009 sous le titre « Massacres à la tronçonneuse », nous informions que des abattages d’arbres, certainement délictueux, avaient été com-mis en bordure des bois de l’Hautil à Triel, près du lieu-dit « La Fontaine aux fées ». « Il est difficile d’imaginer que les fina-lités de l’opération puissent être l’amé-nagement d’un potager ou d’un jardin d’agrément… » nous avait déclaré un ancien responsable de l’urbanisme à Triel. Nous avions vu juste puisqu’un permis de construire avait été déposé. Il a été refusé par le maire. Cerise sur le gâteau, le propriétaire a demandé la division du terrain défriché… refusé également. Mais rien n’indique qu’un reboisement soit exigé. Ce terrain offrira donc pen-dant longtemps un véritable spectacle de désolation. Bon début en cette « année de la forêt ».

VERNEUIL-SUR-SEINE• Personnel en grève

Afin de demander un « rattrapage de primes », promis par le maire Philippe-

Tautou, 25 agents municipaux ont mani-festé dans les rues de Verneuil-sur-Seine le 23 novembre. Le syndicat Force ou-vrière (FO) est la cheville ouvrière de ce mouvement du personnel municipal. Selon nos sources, les grévistes représen-tent moins de dix pour cent du person-nel. Donc peu selon la municipalité. Sur le fond, et toujours selon la même source : « un nouveau système d’évaluation des agents a été mis en place en 2009, prenant notam-ment en compte le «service rendu aux usagers et aux habitants ; les modalités de répartition de ce système ne sont pas encore complètement définies mais ne viseront pas à pénaliser systéma-tiquement les agents; simplement à récompenser ceux qui ont vraiment le sens du service public ». Enfin, la mairie explique qu’un « rattrapage de prime » n’a jamais été évoqué, ni promis. En conclusion, FO, qui est le seul syndicat actif dans la mairie de Verneuil-sur-Seine, doit revoir sa copie ou sortir davantage d’arguments solides pour étayer ses dires....

INTERCO’ • L’interco’ n’organise pas de céré-monie de voeuxL’absence de toute cérémonie au ni-veau intercommunal était prévisible, mais symptomatique du déficit démocratique qui caractérise la CA2RS.Et pourtant : son président, Pierre Cardo se désole de l’absence de notoriété de notre communauté d’agglomération. De sur-croît, les décisions importantes se prennent dorénavant au niveau intercommunal.Tant que l’’assemblée intercommunale ne sera pas élue par suffrage universel direct, rien n’encouragera nos vice-présidents (qui sont aussi maires) à faire connaître la CA2RS.

De nos correspondants locaux.

Les coups de cœur de la rédaction

Samedi 22 janvier à 21 heures

Choeur Gospelau théâtre Octave-Mirbeau de Triel

Info : cgospel.free.fr

Mardi 25 janvier

Millefeuille sur le Zinc

Andrésy Soirée exceptionnelle

“Valises d’enfance”Présentation

par la Cie Pipasol Info : 01 34 01 11 60

Samedi 29 janvier à 20 heures

Théâtre Carrières-sous-Poissy

« Le jour de l’Italienne » « L’épreuve de Marivaux »

par la Cie EulalieEspace Louis-Armand Info : 01 34 01 19 30 à

Vendredi 4 février à 20 h 30

Tito Puentes “Salsero”

au théâtre de Poissy Renseignements au

01 39 22 55 92

Dimanche 13 février à 15 heures

Gérard Jugnot

“Le paquet”à Maurice-Béjart

Verneuil-sur-Seine Info : 01 39 71 57 00

Samedi 26 et

dimanche 27 février

10e Festival du Cirque

des Mureauxau parc de Sautour Info : 01 30 91 24 30

Mercredi 23 mars au mardi 5 avril

Festival des Juniors

Ce festival de cinéma fêtera ses dix ans

Must : une sélection de documentaires

sur l’espace Info : 01 30 91 24 30

Samedi 9 et dimanche 10 avril

Le concombre fugitif

Théâtre Octave-Mirbeau 01 39 27 94 59