61Directeur de la publication : Gérard Burel • Rédacteur en chef : Marie-Agnès Levaux • Ont...

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61 Sept. - Oct 2006 2 000 ASSOCIATIONS DANS L’ORNE 2 000 ASSOCIATIONS DANS L’ORNE Les associations en actions Les associations en actions

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    2 000 ASSOCIATIONS DANS L’ORNE2 000 ASSOCIATIONS DANS L’ORNE

    Les associationsen actions

    Les associationsen actions

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    L’Orne en imagesFrancis Bouquerel a l’art et la manière de mettre l’Orne en lumière, ce territoire dont il est natif etqui lui est si cher. Tour à tour, pédagogue, réalisateur de spectacles – les Musilumières de Sées – et de films, il est aussi photographe. Il vient de signer un très bel ouvrage de photos hommages à l’Orne. Publié aux éditions Charles Corlet avec le soutien du Conseil général de l'Orne.

  • Regards

    L'Orne magazine consacre son

    dossier aux associations. Parce qu'elles

    sont un lieu de convivialité, de sociabilisation et

    d'intégration, les associations jouent un rôle

    moteur dans l'économie et sont facteurs

    d'animations dans nos communes rurales.

    La rentrée est toujours synonyme de bonnes résolutions après

    les vacances d'été. Le Conseil général a mis, quant à lui, à profit

    cette période pour engager les travaux dans les collèges ou bien

    encore sur les routes. Cette rentrée est marquée par l'installation

    de l'IUFM dans ses nouveaux locaux sur le site universitaire à

    Damigny, l'ouverture de deux écoles de la "Seconde chance",

    sur l'ancien site de l'IUFM à Alençon et à l'Esat de Giel Courteilles.

    La bibliothèque universitaire sera, pour sa part, opérationnelle

    en novembre.

    L'arrivée à l'automne des agents de la direction départementale

    de l'équipement engendre une réorganisation de nos services

    et des travaux au sein de l'Hôtel du Département s'imposent :

    l'occasion de repenser l'accueil au sein de notre collectivité afin

    de répondre au mieux aux attentes des usagers. Nombre de services

    sont mis à votre disposition. Vous pouvez obtenir toute information

    en allant sur notre site Internet.

    L’Orne Magazine / n°61 Septembre - Octobre 2006

    27, boulevard de Strasbourg - BP 528 - 61017 Alençon Cedex - Tél. 02 33 81 60 00 - Fax. 02 33 81 60 71

    Directeur de la publication : Gérard Burel • Rédacteur en chef : Marie-Agnès Levaux • Ont collaboré à ce numéro : Marianne Boulet, Marie-Agnès Levaux, Stéphanie Liénart, France-Laure Sulon • Conception maquette &mise en page : aprim-caen.fr • Impression : Imprimerie SIB • ISSN 11482990 • Dépôt légal : à parution • e-mail : [email protected] • Site : www.cg61.fr ou www.orne.fr

    EconomieCoffret-Pack, l’écrin desentreprises de luxe

    Céronnes Créationsà Rémalard

    8 à 9

    DossierLes associations en actions

    10 à 16

    Territoiresen actionsBagnoles-de-l’OrneAlençon et Giel-CourteillesCdC du Haut-Perche

    18 à 19

    Tranches de vieCorinne Théroux partage son sport-évasion

    17

    SantéDrogues :ce qu’il faut savoir

    20 à 21

    FormationRencontre avec lesnouvelles formationsornaises

    22 à 23

    Balades À la découverte del’Orne en attelage

    24à 25

    Bloc-notes DE GÉRARD BURELPRÉSIDENT DU CONSEIL GÉNÉRAL DE L’ORNE

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  • Mouvements

    On peut désormais emprunter des œuvres d’art à lagalerie “2angles” située à proximité du marchécouvert de Flers. Plus de 200 œuvres (gravures,photographies, peintures, sculptures de facturecontemporaine produites par 85 artistes) sontmises à la portée des adhérents et du public ; unecollection constituée grâce aux dons importantsd’artistes principalement du grand Ouest.Parallèlement, s’est ouvert un espace de documen-tation composé de plus de 700 livres spécialisés(art contemporain, arts plastiques, architecture).Ouvert tous les mercredis, samedis et dimanches,de 14h30 à 18h. Contact : 02.33.64.29.51. www.2angles.org

    Ouverture d’une arthothèque

    CULTURE

    Officiers de l’Ordre du mérite(promotion de mai) : GérardBurel, président du Conseil généralde l’Orne ;Alain Benedetti, secrétairegénéral de la préfecture de l’Orne.Chevaliers : Michelle Lemaître,receveur à Orne Habitat, maire-ad-joint d’Alençon; Paulette Duboust,vice-présidente de la Chambred’agriculture de l’Orne et présidenterégionale des ADASEA de Norman-die ; Martine Moulin, présidentede l’Ecomusée du Perche et maire deSt Cyr-la-Rosière ; André Jidouard,président d’honneur de l’associationsportive La Bayard Argentanaise ;Jacky Rojo, président du Comité de l’Orne de judo.Françoise Comte, présidente de l’Union départementale des combattants volontaires de la Résistance de l’Orne, a été élevée augrade de commandeur dans l’ordrenational de la Légion d’honneur.

    Laurent Chartrain a remporté la première manche du championnatde France à Essay et a triomphé au championnat d’Europe de 2e Division à Mayenne en mai dernier au volant de sa Honda Civic.Lucas Corvée, vainqueur de l’Opendu Danemark (11 au 14 mai dernier)et champion de France à Grenoble(26 au 28 mai).Damien Renard s’est classé 4e auchampionnat d’Europe de coursed’orientation à Otepää (Estonie) en individuel et a gagné le titre de vice-champion d’Europe par équipe.Emeric Martin a gagné l’OpenHandisport de Slovénie à Lasko.

    Labellisé Max Havelaar depuis septembre 2005 pour ses chocolatsissus du commerce équitable,Damien Duhamel, boulanger-pâtissier au Theil, a reçu le prix dumeilleur jeune créateur de Francedans le cadre de la 6e Quinzaine ducommerce équitable.

    Des Racines et du Zèle, le journalscolaire du collège Jean Racine àAlençon a été primé par la fondationVarenne. Il a remporté le 2e prix des journaux scolaires (catégoriecollèges) de l’académie de Caen. Lesreporters en herbe ont reçu leur prixle 1er juin dernier au Rectorat deCaen avec un chèque de 1 500 €.

    Coup de chapeau

    La PME Carl située à Alençon a présenté son prototype dela voiture de sport Amilcar à la Halle au Blé en avril dernierdevant des personnalités politiques et du monde écono-mique. L’entreprise espère démarrer la production de cettevoiture de sport en 2007 (elle a racheté la marque) en vued’offrir un bolide contemporain, sans rompre avec la tradi-tion de la marque fondée en 1920 par Joseph Lamy, origi-naire de Courtomer. La version définitive de la voiture seravalidée après sa présentation au Salon mondial de l’auto-mobile en octobre prochain. Si c’est un succès, la sociétéCarl devrait commencer la production puis la commerciali-sation. Il faudra compter 72 000 € TTC pour l’acquérir. LaPME prévoit de commercialiser environ 200 voitures par an.

    EN VUE

    SOCIAL

    Bien carrossée

    Envie d’agir ? Vous avez de 11 à 30 ans et vous avez un projet ?Le dispositif Envie d’agir vous encourage à passerà l’action ! Trois aides vous sont proposées :• le Fonds départemental, cofinancé par la DDJSet le Conseil général de l’Orne (jusqu’à 1 000 €),qui vise à favoriser l’engagement des jeunes,leur participation à la vie locale, l’organisationcollective des jeunes ;• le Concours régional de l’engagement vise àencourager l’engagement des jeunes dans leurparticipation à la vie locale (jusqu’à 1 600 €) ;• le Défi jeunes, à partir de 18 ans (de 1 600 € à8 500 €), qui a pour objectif d’accompagner lesjeunes dans un projet ayant un impact dans leurparcours de vie, relevant de l'esprit d’aventureou à visée professionnelle.

    Contact : 02.33.32.50.21. Le prochain jury du Fonds

    départemental a lieu le 11 octobre.

    Dès le 1er septembre 2005, une mesure forte a été mise enplace pour valoriser et faciliter le transport par autocardans l'Orne : l'instauration d'un tarif unique pour tous à 2 euros sur toutes les lignes du département (aller simple),et même les lignes "express".

    Contact : Service des Transports au 02 33 81 60 00.

    Profitez du tarif unique à 2 euros !

    TRANSPORTS SCOLAIRES

    4 L’Orne Magazine

  • Horiz

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    61ements

    Un guide pour les seniorsVous avez plus de 60 ans et vous souhaitezdes informations sur le logement, lesaides à domicile, les modes d’héberge-ment, les transports... ? Le Conseil général a élaboré un guide pratique dont la vocation est de «faciliter la compréhension des différents dispositifsd’aides et des acteurs engagés dansl’amélioration de votre quotidien». Sur simple demande au 02 33 81 60 00, poste 1227 ou [email protected].

    EDITIONS

    L’actualité du Conseil généralÜ Réunie le 29 mai 2006 sous la présidence de Gérard Burel, laCommission permanente du Conseilgénéral a pris les décisions suivantes :• Elle a autorisé la signature de la convention financière entre l’Etat, la Région de Basse-normandie et leDépartement de l’Orne pour les travaux de finition de la construction de la déviation de la RN 26 à L’Aigle. La participation financière duDépartement a été fixée à 33,33 % du montant total des travaux estimés à 10,845 M€.• 101 950,63 € TTC au collège Racine d’Alençon pour la réfection des terrains de sport.• Un total de 29 795 € au titre ducontrat de ville de Flers ; 1 500 € autitre du contrat de ville d’Argentan et17 855 € au titre du contrat de villed’Alençon.

    Ü Le Conseil général de l’Orne, l’ADAPEI de l’Orne, l’associationANAIS, Dexia crédit local et DexiaEpargne Pension ont signé le 1er juin2006 une convention qui définit les conditions de financement desindemnités de départ en retraite dessalariés de ces associations agréées àl’Aide sociale. Le Conseil général s’estengagé à financer la cotisation annuellepour les établissements du secteur du handicap dépendant de sa compétence (foyers d’hébergement,Service d’Accompagnement à la vie sociale et Section annexe duCentre d’aide par le travail).

    De gauche à droite : Gérard Burel, Président du Conseil général de l’Orne ; Madame Leclerc (remplacéedepuis par M. Thierry Mathieu), présidente del’Association des Amis et Parents d’Enfants Inadaptés del’Orne ; Yves Bidel, Directeur général de Dexia EpargnePension ; Jacques Hardy, Président de l’Anaïs (AssociationNationale d’Action et d’Insertion Sociale) et FlorenceBrisset, Directrice régionale de Dexia Crédit Local.

    Au cours de l’année scolaire 2005-2006, neuf élèves du lycée Marguerite deNavarre ont réalisé un documentaire de 58 minutes sur «La Résistance dans lescampagnes du Pays d’Alençon» avec les témoignages des survivants de laSeconde guerre mondiale, detémoins et l’interview d’unhistorien, Cédric Neveu. Ceprojet a nécessité quatre moisde travail.

    La Plate-forme Mobilité du Pays du Percheornais (centre de ressources en matière dedéplacements) a édité un guide pratique àdestination du grand public regroupantl’ensemble des moyens de transport exis-tants sur le Perche : co-voiturage, prêt etlocation de mobylette, transports à lademande... Edité à 6 000 exemplaires, ceguide est co-financé par le Conseil général

    et le programme Leader +. Disponible au Pays du Perche ornais,dans les mairies, offices de tourisme, organismes de formation,ANPE, Missions locales... et sur www.perche-deplacement.com.

    Septembre - Octobre 2006 5

    Les travaux de rénovation et de réaménagement de l’hôpital MichelMarescot à Vimoutiers (partie maison de retraite) se sont achevés enfévrier dernier après quatre années de chantier. D’un coût total de 2,5 millions d’euros, les travaux ont été subventionnés à hauteur de 475 460 € par le Conseil général et autant par le Conseil régional.

    Fin des travaux à l’hôpital Michel MarescotSANTÉTOURISME

    La Résistancedans le Pays d’Alençon

    JEUNES

    Mobilité dans le perche

    Le Comité départemental du tourismea reçu le 10 juillet le grand prix

    national CB News dans la catégorie"communication des collectivités

    territoriales multimedia". ChristianBLACHAS (M. culture Pub) a remisce prix en soulignant l'audace et

    l'idée originale de la communicationsur le Web que le CDT a choisies

    pour se démarquer sur le marché trèsconcurrentiel des courts séjours .

    La mascotte Ornella (une vache normande)créée depuis deux ans est un formidableoutil de communication et de fidélisationqui vient en appui de la stratégie Internet

    du CDT. Ornella officie sur le net(www.ornetourisme.com) en animant lescampagnes d’e-mailing, en invitant lesinternautes à suivre ses aventures et à

    participer à un jeu dans lequel il faut l’aiderà retrouver Mustang, son fiancé (un cheval),enfermé dans un château. Grâce à cette

    mascotte (et aux autres outils de la campagne de communication), le CDT aenregistré sur son site Internet 100 000fréquentations sur les quatre premiersmois de 2006. Ornella affiche aussi un

    excellent taux de fidélisation des différentscontacts avec à ce jour plus de

    20 000 clients inscrits sur la base du CDT.

  • Nos villes et nos villages sont sources de pol-lutions des eaux. Raisons à cela ? L’utilisa-tion, entre autres, de produits phytosanitairespour entretenir des espaces publics, le plus sou-vent imperméabilisés et directement connectésaux rivières.Pour aider les acteurs publics et privés à amé-liorer leurs pratiques et ainsi, la qualité de “l’eaubrute”, de nouveaux outils leur sont proposés :• deux affiches présentant les symboles derisque des produits phytosanitaires et uneréflexion sur l’opportunité de traiter et d’utiliserdes méthodes alternatives aux traitements chi-miques ainsi que les bons gestes à connaîtreavant, pendant et après le traitement, s’il s’avè-re nécessaire ;

    • un guide pour les élus et les employeurs lesinformant de leurs obligations vis-à-vis de leurpersonnel, de leurs administrés et de l’environ-nement ;• une charte d’entretien phytosanitaire desespaces communaux, au minimum pour les col-lectivités situées au niveau des bassins versantsimpliqués dans la production d’eau potable.Cette opération, déployée à l’échelle bas-nor-mande, est élaborée avec la Fédération régiona-le de défense contre les organismes nuisibles(FREDON), et portée par le Conseil général, leSyndicat départemental de l’eau de l’Orne et lesAgences de l’eau, aux côtés des Départements dela Manche et du Calvados.

    Mouvements

    6 L’Orne Magazine

    Secouristes sans frontières (ONG qui secourt bénévolement lespopulations en détresse) a inauguréune nouvelle plate forme logistique nationale (stockage de matériel de premier secours) le 16 juin au 90, rueSt Blaise à Alençon, dans les locaux appartenant au Conseil général de l’Orne.Avis aux bénévoles ! Site Internet :www.ssf-france.org/fr/frame.htm

    La commune de St Hilaire-le-Gérards’est dotée d’une mairie plus accueillante,située au cœur du bourg. D’un coût de 141 148 € HT, le bâtiment et l’aménagement du centre-bourg ontété financés par la commune et leConseil général (29 370 € ), la réserveparlementaire (33 500 € ) et la DGE (5 700 € ). Le bourg va être réaménagé(trottoirs, chemin piétonnier, parkings)pour un coût de 50 000 € , financéspar la CDC du Pays de Sées.

    Le 40e congrès de l’Union Nationale des Arbitres Français se tenait à Bagnoles-de-l’Orne du 25 au 27 maidernier, réunissant 350 arbitres de tous les districts. On y a notammentévoqué la violence dans les stades.

    Les Elus argentanais ont signé en mai 2006 une convention avec l’Etablissement Public Foncier de Normandie (EPF) pour créer des réserves foncières sur le territoire de la CDC du Pays d’Argentan et sur une partie du territoire de la CDC de la Plaine d’Argentan Nord, en attendant l’A88.Concrètement, des terrains acquis par l’EPF pour le compte de la CDC du Pays d’Argentan pourront être mis à disposition d’entreprises existantes désirant se développer ou d’entreprises nouvelles et de promoteurs publics ou privés. De quoi assurer une politique foncière homogène tant au niveau du développement économique que de l’offre de logement.

    En bref

    Une nouvelle charte pour entretenir les espaces publics sans polluer

    ENVIRONNEMENT

    François Loos, invité des 10 ans de la CdC de la Vallée de la RisleLa Communauté de communes de la Vallée de la Risle a soufflé ses 10 bougies le 19 mai à Ste-Gauburge - Ste-Colombe, en compagnie du Ministre délégué à l’Industrie, François Loos. Une manière de saluerles bons résultats de cette collectivité en matière de création d’emplois.L’usine «World class» de l’équipementier automobile britannique Wagon Automotive (la seule industrie automobile cotée à la bourse de Londres), emploie plus de 200 salariés à la fabrication d’éléments de portière et a développé une spécificité, le travail de l’aluminium pour lequel il est leader sur le marché. Un prochain investissement de 3 M€ devrait se traduire par un nouveau développement de l’activité et la création d’emplois à Ste-Gauburge - Ste-Colombe.

    ÉCONOMIE

    ENVIRONNEMENT

    Après plus de deux années d’étudeset six mois de travaux, la nouvellestation d’épuration de Lignerolles estopérationnelle depuis mai dernier etpermettra d’assainir les 57 habita-tions de la commune. Cet équipe-ment, d’un coût total de 305 300 €d’investissements a été subventionnéà hauteur de 80% par le Départe-ment et l’Agence de l’eau Seine-Normandie. Cette station fonctionneà partir de bio disques : tel le systèmedu moulin à eau mécanique, les rouesapportent par brassage de l’oxygènenécessaire aux bactéries. L’alternanceimmersion émersion développe unfilm bactérien utilisé pour traiter leseaux usées. Cette installation deman-de peu d’énergie, n’entraîne que peud’odeur car traité par des charbonsactifs.

    Une nouvelle station d’épuration à Lignerolles

    Station d’épuration d’Haleine présentant le même principe de fonctionnement à partir de bio disques.

  • ements L’actualité du Conseil généralÜ L’Assemblée Départementale,réunie le 12 juin 2006, a voté le budget supplémentaire 2006 (Décision Modificative 2), pour un montant total de 135 106 M€(22 509 M€ en fonctionnement et 112 597 M€ en investissement).Lors de cette session, le Conseil général a décidé de mettre en place un nouveau Fonds départemental d’aide au développement et à la reprise transmission des Très PetitesEntreprises. L’objectif de ce dispositif est d’accompagner le développement et la reprise transmission des TPE. L’intervention de la collectivité vise à favoriser la modernisation, l’extension, la diversification ainsi que la reprise transmission des TPE. Montant et modalités de l’aide : avance à taux zéro devant être remboursée au maximum au bout de 5 ans avec une possibilité d’obtention d’un différé de 12 mois maximum, compris dans cette période. Taux de l’aide : 25 % dans le cas général ou 15% pour les projets situés dans une unité urbaine de plus de 5 000 habitants (source INSEE). Le taux est bonifié de 10 points dans le cas général ou de 5 points pour les projets en zone urbaine si l’entreprise s’engage à créer au moins 2 emplois CDI (minimum mi-temps) dans les 3 ans qui suivent l’obtention de l’aide. En cas de création d’un minimum de 2 CDI, la durée de remboursementde l’avance s’effectuera obligatoirement sur une période de 4 ou 5 ans. La non-réalisation de l’engagement de création d’emplois donnera lieu à un remboursement anticipé des sommes restant dues. 25% du projet doit être financé sans aides publiques. Renseignementsauprès du Pôle Economie Finances au 02 33 81 60 00, poste 1950.

    Résultats du concoursSécurité routière

    JEUNES

    Pour la 2e année, le Conseil général et ses partenaires ont renouve-lé le jeu Sécurité routière à destination des élèves de 5e et 3e.L’objectif était de les soutenir dans la préparation aux attestationsscolaires de sécurité routière. Sur les 2 200 inscrits, 500 ont étéconviés à participer aux finales qui ont eu lieu en mai et juin àEssay (circuit des Ducs) et au collège Jean Monnet à Flers, avec laprésence des deux parrains, Emeric Martin, champion du monde detennis de table et Jonathan Cochet, pilote automobile.Résultats individuels au collège Jean Monnet de Flers : catégorieclasse de 5e : 1er, Marine Lunel (collège St Thomas d’Aquin à Flers) ; 2e, Corentin Delmeulle (collège du Houlme à Briouze) ; 3e, Alexandre Dien (collège Charles Léandre à La Ferrière-aux-Etangs). Catégorie classe de 3e : 1er, Arnaud Nogues (collègeJean Rostand à Argentan) ; 2e, Cédric Le Roux (collège Sévigné àFlers) ; 3e, Mathieu Soisniez (collège Notre-Dame à Briouze).Résultats collectifs. Catégorie classe de 5e : classe de MartineLunel (St Tomas d’Aquin à Flers) ; catégorie 3e : classe de CédricLe Roux (collège Sévigné à Flers). Le Conseil général de l’Orne aoffert aux deux meilleures classes des entrées au nouveau parcoursdécouverte du Haras du Pin.

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    1

    • Le circuit des Ducs s’est doté d’un nouveau siteInternet : www.circuit-des-ducs.com• Un espace public numérique est ouvert depuisle printemps à la Maison des associations de laCommunauté de commune du Pays Bellêmois(Serigny). Ouvert les jeudi et vendredi, de 9h à 12het de 14h à 19h (Contact : 02 33 83 25 51). APervenchères, tous les mardis, de 8h30 à 12h30 etde 14h à 19h (renseignements au 02 33 73 39 39)et au Theil-sur-Huisne, les mercredis, de 9h à 12het de 14h à 17h (rendez-vous au 02 37 49 63 51).

    • La Ville de Tinchebray s’est distinguée au SalonOuest collectivités (Caen) en remportant un trophéeOuest Collectivités dans la catégorie Loisirs pour lacréation d’une «cyber-base» en milieu rural. Il s’agitd’offrir aux habitants du canton un accès gratuit auxtechnologies de l’information grâce à une structure de300 m2 équipée de 35 ordinateurs en réseau, devidéo-projecteurs, de webcams, salle de vidéoconfé-rence. Des stages découvertes et des ateliers spéci-fiques (blog, sites web…) seront organisés. Les écolesde la commune auront accès à cet équipement.• Le Comité Départemental du Tourisme a lancéson blog. Rendez-vous sur :www.normandie-weekend.org

    SUR LE WEB

    Le 18 octobre prochain aura lieu une «demi-journée départemen-tale de la création-reprise d’entreprise» (de 14h à 17h) en huitlieux du département. Au programme à Alençon, Argentan et Flers: deux conférences sur «Le goût d’entreprendre» et «L’évaluationd’un projet d’entreprise», avec des ateliers en présence de profes-sionnels. A L’Aigle, La Ferté-Macé, Mortagne-au-Perche,Domfront et Vimoutiers : ateliers et stands. Ce rendez-vous s’ins-crit dans le cadre de la semaine nationale de la création d’entre-prises. Cette manifestation est organisée par les Chambres deCommerce et d’Industrie, la Chambre de Métiers et de l’Artisanat del’Orne, avec le soutien du Conseil général et d’Orne Développement.

    L’esprit d’entreprise irrigue le département

    ECONOMIEFrénéhard et Michaux

    s’agrandit

    ECONOMIE

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    Frénéhard et Michaux construit une nouvelleusine à St-Symphorien de 7 000 m2. Leaderen France de la quincaillerie de gouttière et de toiture, l’entreprise a choisi de se développer localement. Coût total de

    l’investissement : 6,5 M€ sur une période de 10 ans. Cette nouvelle unité, qui

    accueillera la ligne de galvanisation et l’activitéde montage des produits de protection, devrait être opérationnelle début 2007.

  • Économie

    A L’Aigle, la sociétéCoffret Pack renaîtde ses cendres. Anciennement Davoise Productions,l’entreprise s’estspécialisée dans la création et la fabrication d’emballages deluxe. Créativité,réactivité et qualitésont ses atouts.

    Hermès, La Maison du cho-colat, Louis Vuitton, Arma-ni, la Cristallerie Saint Louis,Cartier, Longchamp, Dior, Bohin…Ce sont quelques exemples declients pour lesquels travaillent les35 salariés de l’entreprise CoffretPack, située à L’Aigle. L’entreprise,qui crée et fabrique des emballagespour les industries du luxe, vit unenouvelle ère depuis le 2 janvier2006, date à laquelle Marc Delatte,

    l’actuel Président Directeur Géné-ral, a repris ses rênes alors qu’elleétait en perte de vitesse*. «A monarrivée, j’ai modernisé l’entreprise,en apportant notamment un réseauinformatique et une autre organisa-tion de travail. Un atelier maquet-te a été créé, les bâtiments (d’unesurface totale de 6 000 m2) ont étémodernisés. En fait, j’ai apporté lesstructures normales pour qu’unePME soit compétitive», explique

    Marc Delatte.Et ça marche : Cof-fret Pack devrait dé-gager cette année unchiffre d’affaires del’ordre de «3 millionsd’euros selon notreplan de développe-ment. Nous déga-geons environ 50 %de valeur ajoutée».

    Créativité,réactivité et qualité

    Simple hasard du car-net de commandes ?Non, «nos atouts sontla créativité, la réac-tivité et la qualité»,

    8 L’Orne Magazine

    L’emballage de luxe : un vrai travail d’orfèvre.

    Marc Delatte, Président Directeur Général de Coffret Pack.

    Coffret Pack, l’écrin des entreprises de luxe

  • Céronne travaille la cire : unhobby dont elle a fait sonmétier. Inscrite à laChambre de Métiers depuis no-vembre 2004, installée dans son pe-tit atelier rue du Tripot depuis avrildernier, elle fabrique des bougiesde toutes tailles, de toutes formes,parées de fleurs, de feuilles, deplumes ou serties de coquillages,de graines ou encore de bâton decannelle. Ces réalisations contras-tent avec le minimalisme descierges qu’elle fabrique à la loucheet à la force du poignet selon desprocédés anciens et pour d’autreslieux que les églises.

    Dans son antre, les blocs de cired’abeille, les paillettes de paraffi-ne ou de stéarine (graisse végétaleou animale) sont les matériaux debase utilisés en mélange ou nonpour créer des bougies. Non loin,les fleurs de saison sont délicate-ment séchées dans des herbiersavant de connaître un nouvel éclatà la lueur de la flamme. «J’ai tou-jours aimé personnaliser mon in-térieur, faire moi-même ce que jene trouvais pas, fabriquer des bou-gies et beaucoup d’autres chosespour le plaisir. La couleur, la tex-ture et la matière sont d’ailleurs lefil conducteur de mes différents mé-tiers. J’ai travaillé à Paris dans lamode avant de devenir maquilleu-se et de connaître un plan social»,explique-t-elle.Un “licenciement-déclencheur”dont les indemnités de départ luiont permis de lancer son entrepri-se. «Mes parents avaient une mai-son non loin d’ici où, durant monenfance, je passais toutes mes va-

    cances. Il y a 4 ans, mon mari etmoi sommes tombés sous le char-me d’une maison à Rémalard. J’aidécidé de changer totalement devie avec l’envie de créer. Si lesventes vont croissantes, pour le mo-ment il n’en demeure pas moins dif-ficile d’en vivre et mon jardin estaussi une aide précieuse pour senourrir. Je ne sais pas si j’auraispu conduire un tel projet en ville…»Dans son nouvel atelier, Céronnepoursuit ses expérimentations, usede techniques aussi variées que lelouchage, le moulage ou le trem-page… et tait de nombreux secretsdont certains pourraient bientôt fai-re l’objet de brevets. L’artisan n’esten effet pas à court d’idées pourfaire connaître son ouvrage : ellecontinue de participer aux marchésd’art, salons artisanaux et comptedévelopper plusieurs rencontresthématiques au cœur de son atelierpour le tout public et les enfants…Enfin, quand sa trésorerie le lui per-mettra, elle pense pourquoi pas àun packaging de luxe pour ses bou-gies. « Le responsable de CoffretPack, que j’ai rencontré à la soi-rée des Nouveaux décideurs, pour-rait peut-être un jour en être lecréateur !», confie-t-elle. Au fait,pour Céronne, «les bougies sont au-tant de cheminées portatives dansun appartement, la joie de vivre etun cadeau non périssable !», ver-sions rechargeables obligent… n

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    Où la trouver ?Dans son atelier, rue du Tripot à Rémalard, et sur certains marchés artistiques et artisanaux. Tél. : 06.14.05.67.98

    La flammeCéronnes Créations

    A Rémalard,Céronne a érigé lacréation de bougiesen art. Comme elle, ses bougiesfourmillent d’idées.

    Bougie en main, forte desencouragements d’un entourageconvaincu par son talent, Céronne s’en est allée à la Chambre de Métierspour créer son atelier.

    Céronnes : “Je ne saispas si j’aurais puconduire un tel projeten ville…”

    commente le Directeur. «La créativitéest notre vraie valeur ajoutée. La stra-tégie de notre entreprise est de se po-sitionner sur des produits de création.Tout ce qui est fabriqué en très grandesérie, de manière répétitive et mécani-sée est déjà produit dans les pays asia-tiques. Si nous voulons être compéti-tifs, il nous faut détenir un savoir-fai-re créatif face à nos concurrents quisont essentiellement français», préciseMarc Delatte. «Le marché du coffret deluxe en France représente 100 millionsd’euros et est tenu par une douzaine desociétés. Nous sommes parmi les PMEmoyennes», précise-t-il.Pour ce faire, Marc Delatte a renforcél’atout capitalistique de Coffret Pack :«Nous avons investi dans des ma-chines, notamment pour les accessoiresplastiques placés dans les coffrets.L’entreprise peut ainsi maîtriser en in-terne toutes les phases de la fabrica-tion et répondre aux commandes dansles meilleurs délais au niveau de qua-lité requis par les grandes marques deluxe.» La société peut fabriquer 5 à 6commandes à la fois. Il faut compterune à quatre semaines pour réaliser uncoffret, vendu entre 1 et 20 € l’unitéselon le modèle.Comme beaucoup d’entreprises de pré-cision, Coffret Pack emploie en majo-rité des femmes. Et pour cause, l’em-ballage de luxe est un vrai travail d’or-fèvre. Les coffrets sont montés,recouverts et dotés de divers acces-soires selon les goûts des clients, ma-joritairement des secteurs de la maro-quinerie, l’édition (Sony), l’événe-mentiel, le chocolat ou les arts de latable. Oranges, bleus, blanc ou dorés,les emballages sont précieusement af-finés, signes incontournables de lamarque. De quoi «magnifier les pro-duits des clients, en faire des objetsqu’on se plaît à offrir et recevoir».Cette restructuration s’est faite en par-tenariat avec l’Agence nationale pourl’amélioration des conditions de tra-vail (Anact) avec la mise en place no-tamment d’un plan de formation éta-bli sur deux ans. Un formateur de l’ins-titut de plasturgie a déjà passé troisjours au sein de l’entreprise. Marc De-latte souhaite continuer à «faire pro-gresser Coffret Pack en restant fidèleà la stratégie définie». n

    * Coffret Pack succède aux Cartonnagesde l’Orne, créés en 1967, rachetés

    par le groupe Davoise Productions en 1981, elle-même mise en

    redressement judiciaire en 2005.

  • 10 L’Orne Magazine

    Dossier

  • Les assocen actions

    2 000 ASSOCIATIONS DANS L’ORNE

    Les associationsen actions

    Dossier

    Chaque semaine,plus de quatre associationsvoient le jourdans l’Orne. Unaccomplissementpour beaucoup de bénévoles et un gisementd’emplois pour de nombreux Ornais.

    Les associations possèdent une multitude deprofils caractérisés par une grande hétéro-généité d’actions, de fonctionnements, de financements et d’adhérents ; que ces der-niers soient bâtisseurs ousimples consommateurs.Leurs œuvres sont sou-vent animées par unmême désir : celui de dé-fendre une cause au pro-fit des autres.Le mouvement associa-tif fait preuve d’une bel-le vitalité avec plus d’as-sociations créées durantles trente dernières an-nées que depuis 1901 !Aujourd’hui, on dénombreenviron 1 million d’asso-ciations en activité* et une personne sur deuxmembre d’une association, soit 21 millionsde personnes de 15 ans et plus. Cet engage-ment qui peut aller du simple don d’argent à

    plusieurs heures de dévouement par semai-ne, reflète souvent le rôle traditionnel deshommes et des femmes dans la société.Avec 15 % d’associations employeurs et 1,6

    million de salariés, le mi-lieu associatif représenteun poids économique etsocial incontestable. Mo-tivations : le passage àl’action et l’envie d’as-sumer le pouvoir que toutindividu a sur la vie sansattendre tout des autres.Toutefois, ces motiva-tions tendent à se diver-sifier de plus en plus,passant du besoin d’ex-pression et de reconnais-sance à l’envie de s’atta-

    quer concrètement aux problèmes les plusimportants et à la recherche d’accomplisse-ments personnels.

    15 % d’associations employeurs

    ...1,6 million de salariés

    > > >

    Le saviez-vous ?L’histoire des associations remonterait à l’Egypte ancienne, à l’époque de l’édification despyramides, où l’on retrouve des formes d’organisation à caractère associatif. L’époque médiévalevoit naître également des ordres, des confréries, proches de la structuration associative. C’est laIIIe République qui, en 1901, établit la liberté d’association : la liberté prévaut et notamment celledu contrat. Une association peut être créée sans autorisation ou déclaration préalable enPréfecture sous réserve qu’elle ait un objet licite et qu’elle respecte les lois et règlements envigueur. En revanche, seules les associations qui sont déclarées peuvent avoir des moyensjuridiques leurs permettant de vraiment s’organiser matériellement : droit aux subventions, aucompte-bancaire, à être employeur, à exercer une action en justice.

    Septembre - Octobre 2006 11

    * Sources : CERPHI (2004)

  • Dossier

    Les associations en actions

    Le mondeassociatif en France• 70 000 associations créées par an.• Les femmes sont moins engagées que les hommes,en revanche plus nombreuses à y travailler (70%).• Le salariat et le bénévolat :1 million d’équivalents temps plein.• Les retraités ne sont pas sur-représentés, mais consacrentplus de temps que les autres générations, et de manière plusrégulière.• Plus forte adhésiondes cadres et professions intellectuelles supérieures,suivis des agriculteurs.• Engagement plus ponctuelet passage plus rapide d’uneassociation à une autre.• Regain d’intérêt pour les associations sportives, culturelleset humanitaires, et inversement,une baisse pour les associations de personnes âgées, de parentsd’élèves, d’anciens combattants…• Des dirigeants à la recherched’une professionnalisation du milieu associatif.

    Sources : Enquêtes du CREDOC (1998), de l’INSEE

    (2002), du CERPHI (2004)

    Les aides du Conseil général aux associations

    >>

    >

    Total des aides réalisées en 2005 > 13 368 477 €

    CENTRE SOCIAL EDITH -BONNEM / ALENÇON

    2 000 associations en activité dans l’OrneL e tissu associatif estparticulièrement dé-veloppé en Basse-Nor-mandie (3e de France).L’Orne compterait environ2 000 associations en ac-tivité et une quantité in-estimable en sommeil. Laplus ancienne toujoursexistante est la Sociétéd’horticulture de l’Orne.Selon une enquête d’Em-ploi Associatif 61*, Alen-çon présente le plus grandnombre d’associations. Laville et son arrondisse-ment concentrent près de43% du nombre total d’as-

    sociations existant surl’ensemble du départe-ment. L’arrondissement d’Argentan arrive ensuiteavec 37,30 % ;celui de Mor-tagne-au-Perche avec prèsde 20 %.Les associations sportivesrestent largement majori-taires. Viennent ensuitecelles qui ont un caractè-re social, de jeunesse,d’éducation populaire etenfin les associationsliées à la vie scolaire etculturelle. L’URSSAF del’Orne indique plus de 750associations employeurs

    et près de 11 000 sala-riés, spécifiant que ce sontles associations d’inser-tion et d’aide à la person-ne qui emploient le plus.Depuis 10 ans**, plus de2 200 associations ontété créées dans l’Orne, àraison d’environ 230 as-sociations nouvelles paran, avec une tendance àla baisse depuis trois ans.601 ont été officiellementdissoutes.

    *panel de 1300 associations**Source : Journal officiel

    Pour en savoir plus

    Le site du Journal officiel,http://assoc.journal-officiel.gouv.fr/formulairejo.asp,donne un bref descriptif de toutes les associations existant dans le département et partout en France. Un outil précieux pour connaître leurs objets et leurs activités, et éviter parfois de créer des structures aux missions identiques.

    Une auto-école à vocation associativeÀAlençon, une auto-école associative a été créée parle centre social Edith-Bonnem cette année. «Ce pro-jet novateur, pragmatique et partenarial ne s’est pasconstruit en un jour mais progressivement, avec une ré-flexion sur la mobilité et les actions : code de la route,conduite accompagnée…», observe Stéphanie Cousin,chargée du service RMI au Conseil général. Les stagiairesinscrits dans un parcours d’insertion professionnelle,âgés de 21 à 56 ans, se forment au permis de condui-re pour 300 €. Objectif : favoriser leur retour à l’emploipar l’accession à l’autonomie. Ils sont orientés par l’ANPE, les SAST, la Mission locale ou les centres de for-mation, partenaires du centre social.

    Contact02 33 26 58 51

    12 L’Orne Magazine

    Aménagement et environnement >

    897 804 €

    Jeunesse et culture >

    4 607 844 €

    Sanitaire et social >

    3 643 646 €

    Economie >

    4 218 419 €

    Culturel : 593Social : 555Loisirs : 504

    Sport : 461

    Technique et recherche : 313

    Economie : 197Défense (d’intérêts) > 196

    Environnement > 103

    Enseignement > 98

    Divers > 15Politique > 30Culte > 30Animaux > 40Anciens combattants > 67

    Santé > 84

    Communication > 92

    Associations créées dans l’Orne depuis 1996 par secteur d’activité*

    * Plusieurs associations figurent dans plus d’un champ

  • MAIA facilite la vie des associationsLa Mission d’Accueil et d’Informations aux Associations (MAIA) constitue un bon carnet d’adresses etd’interlocuteurs, un réseau de partenaires publics au service des associations. Elle informe gratuitement lesbénévoles, élus et professionnels de la vie associative. Pour Pascale Foret, chargée de la MAIA : «notre rôle est de rassurer. Les réunions que nous organisons sur l’ensemble du département tout au long de l’année permettent de répondre plus précisément à des questions liées à la comptabilité, la fiscalité, l’emploi».

    Demandez le programme au 02.33.32.50.23

    Septembre - Octobre 2006 13

    Dossier

    Pourquoi crée-t-on une association ?C’est rapide, facile et celaaccorde beaucoup de liber-tés. La loi de 1901 donneles fondements juridiquesd’une association,mais n’ap-porte, à la base, aucunecontraintes ni obligationscomptables et statutaires.Ce n’est qu’ultérieurementque des décrets préciserontcertaines données. On asouvent un président, un tré-sorier, un secrétaire, maison est libre de constituer lebureau comme on le sou-haite avec au minimumdeux personnes. Ce sont lesstatuts qui précisent sonfonctionnement et qui fontfoi en justice. D’où l’impor-tance de bien les travailler.Ce qui motive aussi, c’est lefait qu’il n’y ait pas d’impo-sition jusqu’à un certainseuil de chiffre d’affaires. Encas de dépassement duseuil, l’association peut êtreassujettie aux impôts com-merciaux.

    Comment une association se finance-t-elle ?Les ressources sont les co-tisations des adhérents et

    les services payants qu’el-le peut proposer. Viennentensuite, le concours des col-lectivités locales, de l’Etat,mais aussi des appels àprojets des fondations, demécènes… Les aides pu-bliques à l’embauche sontaussi primordiales.

    Quelles sont ces aides à l’embauche ?Il existe les contrats aidés- contrats d’avenir etcontrats d’accompagne-ment vers l’emploi - princi-paux piliers du Plan de co-hésion sociale, qui succè-dent aux emplois-jeunes etpermettent de pérenniserou de créer des emplois. LaRégion bas-normande,avec ses emplois tremplins,apporte une aide dégressi-ve sur 4 ans pour l’em-bauche. Une fois qu’une as-sociation a embauché,d’autres formes de soutiensexistent comme, parexemple, les chèques-em-ploi associatif délivrés parles banques pour des em-plois souvent très ponctuels.Notre association, EmploiAssociatif 61, labellisée tiersde confiance de l’URSSAFen 2001, propose la gestion

    des bulletins de salaires etde déclarations socialespour les associations comp-tant jusqu’à 9 salariés.

    Qu’en est-il des bénéfices ?Une association peut fairedes bénéfices mais se doitde les réinjecter dans l’ob-jet mentionné dans ses sta-tuts, sans être redistribués

    aux dirigeants.

    Quels sont les projets d’EA 61 ?Notre but est de dévelop-per et de structurer l’emploiassociatif sur le départe-ment de l’Orne. Dès cetterentrée, nous allons sensi-biliser les associations à lamutualisation des moyenset aux regroupements pour

    faciliter l’embauche. A par-tir de l’automne, nous met-trons en place des forma-tions, avec, pour débuter,une formation en financeet comptabilité.

    Aide du Conseil général à EA 61 en 2005 :

    13 500 €

    EA 61, l’association au service des associations

    JOHAN GOUGEON > Salarié de l’association depuis décembre 2005

    Emploi associatif 61 – CRIB (Centre de ressources et d’information pour les bénévoles) est un point d’information départemental pour les dirigeants, bénévoles ou salariés

    des autres associations. Son assistance se traduit par un premier niveau d’information gratuit et ouvert à toutes les associations et les porteurs de projets. Pour un accompagnement

    plus poussé, le service est soumis à une adhésion forfaitaire.

    T É M O I G N A G E

    Johan Gougeon,salarié de

    l’association.

  • Dossier

    14 L’Orne Magazine

    Les associations en actions

    >>

    >

    EMMAÜS / ORNE

    La liberté au cœur de la solidarité

    ACI DÉVELOPPEMENT / ARGENTAN

    “N otre grande fierté, c’est que notre com-munauté vive de son travail et ne fasseappel à aucune subvention», précise Hervé Bi-net, responsable d’Emmaüs Orne. Pour la fi-nancer, une idée simple lancée par l’Abbé Pier-re il y a 50 ans : «Je veux bient’aider, mais je travaille pour toiet tu travailles pour moi».Emmaüs existe à Alençon encommunauté fixe depuis 1966.Lieu de vie, la communautépeut accueillir jusqu’à une ving-taine de Compagnons. Environ250 hommes y passentchaque année bénéficiant dugîte et du couvert en contre-par-tie de journées de travail. Ilssont là pour se reconstruire àtravers une vie communautai-re rythmée par le travail,au pro-fit de «plus souffrants qu’eux».Il y a 14 ans, Hervé a lâchéson entreprise de taxi pourentrer chez Emmaüs. «Lestrois-quarts des personnes quiarrivent ici ont une blessureavec la vie, observe-t-il. Si certains parviennentà retrouver du travail, une vie familiale, d’autres,on le sait, ne pourront jamais s’en sortir. On re-marque aussi que de plus en plus de jeunesarrivent ici, sans rien, ni avoir jamais travaillé !»Les Compagnons ont la liberté de resterquelques jours à quelques années, tant qu’ilsse conforment aux principes de la commu-nauté. Ils travaillent 8 heures par jour et per-çoivent une allocation de base équivalente au

    SMIC. Leur travail va du ramassage des ob-jets, au tri et leur revalorisation en ateliers oùles Compagnons reçoivent l’appui des Amis.Chez Emmaüs, les Amis sont les bénévoles.A Alençon, ils sont environ 80 et plutôt jeunes

    retraités. «On n’exige riend’autre d’eux que d’être désin-téressés», précise Hervé.Le fruit des ventes est réinjectédans le fonctionnement de l’as-sociation et pour les œuvresde solidarité locales et inter-nationales. Une grande partdes recettes part à l’interna-tional (Burkina Faso, Mada-gascar…). Sur le plan local, lesassistantes sociales font ap-pel à l’association pour per-mettre à certaines personnesen difficulté d’acquérir desbiens à très petits prix avec l’aide d’autres organismes. De 2004 à 2005, ce typed’aides a doublé. Chaque communauté est autonome et Emmaüs France «n’impose»

    qu’un devoir de solidarité.

    Pratique• Dépôt possible de tout objet, tous les jours :

    139, chemin des Planches à Alençon• Ventes hebdomadaires : lundi après-midi,mercredi après-midi, samedi matin et après-midi

    • Contact 02.33.26.13.50

    Hervé Binet, responsable d’Emmaüs Orne.

    J acky Rojo pose pour laphoto devant un tableaude chasse peu ordinaire.S’il affectionne particuliè-rement la chasse à la bé-casse et la pêche au sau-mon, le personnage a sur-tout fait ses armesredoutables dans le judo !Une discipline où il s’est for-gé une solide réputation enfaisant éclore de nom-breuses graines de cham-pions et des projets d’en-vergure pour le judo ornaiset normand.Dès sa retraite, Jacky Rojoest devenu Président du Co-mité départemental de judo,l’instance dont dépendentles 38 clubs ornais de judo.Un cheminement légitime,«auquel je ne m’attendaispas et que l’on m’a propo-sé», confie-t-il. On peut rap-peler qu’il a été initiateur de

    l’école des professeurs dejudo à Sées, de la sectionsport études à Sées en1985, d’Orne judo (club dé-partemental d’élites) en1990 et du dojo interrégio-nal à Alençon.Parallèlement et avant tout,il fut professeur. «J’ai formé500 ceintures noires tout aulong de ma carrière, conduitdes équipes cadettes auxchampionnats de France»,mentionne-t-il. Le couron-nement est atteint avec Fa-bien Canu, licencié à Alen-çon de 1969 à 1982, troisfois champion d’Europe,deux fois champion du mon-de et maintenant directeurtechnique national. Et c’estnon sans émotion, que lemaître évoque le souhaitque son élève lui remetteprochainement la médailledu mérite national.

    La vie associative peut aussi être une formidable machineà rêves. Sous l’impulsion de Jacky Rojo, le judo ornais stimule les vocations de champions.

    Onze associations œuvrent dans l’Orne dans le domainede l’insertion par l’activité économique. L’une d’entreelles, ACI développement, basée à Argentan, compte160 salariés en parcours vers l’emploi et la formationainsi que 30 permanents, encadrants, animateurs d’in-sertion et administratifs.

    Son credo ? La qualité. Fran-çois de Cambourg, directeurdepuis deux ans et demi, yveille particulièrement. «A tra-vers une mise en situationde travail salarié, l’idée estd’apporter à nos employésun environnement le plusproche possible de celui del’entreprise avec des moyens,des locaux bien équipés, debons outils, un encadrementtrès professionnel.»Cette recherche de qualitéglobale engendre de la qua-

    lité dans les productions. Leshow room nouvellementouvert à Argentan où s’ex-posent et se vendent les ob-jets et meubles réalisés ausein des ateliers bois etdéco intérieure en sont untémoignage remarquable.Le travail y est bel et bienfini, soigné, créatif et trèstendance. Une qualité deréalisation gratifiante pourtous. «Nous réalisons desexpo-ventes avec tous cesobjets. Les femmes y parti-

    Jacky Rojo, chasseur d’élites à la tête du judo ornais

    Une passerelle pour l’ insertion

  • Dossier

    COMITÉ DÉPARTEMENTAL DE JUDO

    Un bureau de ceintures noires

    Maintenant à la tête du co-mité, Jacky Rojo pense «qu’ilimporte que tout dirigeant pas-se par la pratique. Tous lesmembres du bureau sontd’ailleurs des ceintures noires.Quand j’étais prof, mon en-tourage, les responsables etles partenaires m’ont toujourssuivi dans mes projets. J’es-

    père faire de même mainte-nant dans l’intérêt des judo-kas et le respect des orienta-tions de la fédération. Je mesuis entouré d’une équipe re-marquable».Son regard face à l’évolutionde ce sport ? «J’ai connul’âge d’or du judo. La com-pétition, le combat ne sontplus des valeurs à la modeet on se trouve obligé d’orien-ter notre enseignement vers

    plus de ludique. Les jeunessont de plus en plus difficilesà fixer et à motiver pour lacompétition. Notre rôle estaussi de les aider à franchirces caps, à s’accrocher pourréussir».

    Aide du Conseil général au Comité départemental

    de judo en 2005 :16 000 €

    cipent pleinement, du mon-tage à la gestion de la cais-se et à l’accueil du public.Cet investissement completet diversifié crée du lien etresponsabilise», complète

    Huguette Pasquet, respon-sable de l’atelier déco.Un travail d’utilité socialeLes salariés, dont la moitiéest RMIste, passent de 6mois à 2 ans au sein de

    d’élites à la tête du judo ornais

    l insertion

    Jacky Rojo,Président du Comitédépartemental de judo.

    ACI développement rayonne maintenant sur unegrande partie Est du département à travers ses 8ateliers, ses 2 jardins et de nombreux chantiersdans le bâtiment et l’environnement.

    Septembre - Octobre 2006 15

    l’association. «Certains sontproches de l’emploi, d’autresplus éloignés. A nousd’adapter notre accompa-gnement pour qu’il soit plussocial ou plus axé sur l’em-bauche», précise le direc-teur. ACI développementrayonne maintenant surune grande partie Est dudépartement à travers ses8 ateliers*, ses 2 jardinset de nombreux chantiersdans le bâtiment et l’envi-ronnement. «Nous avons 9équipes pour assurer ceschantiers. Elles travaillentessentiellement pour les col-lectivités locales, des asso-ciations ou l’OPHLM et as-surent des travaux de ré-fection du petit patrimoine,de la remise en état de lo-gements sociaux ou encored’entretien des rivières», dé-taille François de Cam-bourg. «Notre intention estd’inscrire ce travail d’utilitésociale dans un développe-ment local durable. Noussommes très impliqués surle territoire de par les sala-riés qui en proviennent et letravail qu’ils réalisent pouraméliorer et entretenir lecadre de vie.Une grande par-tie des fonds publics qui nousest attribuée par nos parte-

    naires (Etat, Conseil géné-ral…) est directement réin-jectée sur le territoire local.»L’association gère un bud-get de 3 millions d’euros :l’aide publique à l’emploireprésentant 60% et lacommercialisation des pro-duits réalisés en ateliers19%. Son objectif est deprofessionnaliser plus en-core la structure, de par-venir à 30% de commer-cialisation et que 20% dessalariés trouve un emploiou une formation quali-fiante à la sortie.

    * Déco intérieure et recycloà Argentan, relook meuble à

    Vimoutiers, confection decostumes à L’Aigle, bois à Gacé et une antenne à

    Mortagne-au-Perche depuis juillet dernier.

    Aide du Conseil général en 2005 :

    300 000 €

    ContactACI développement

    4, avenue de L’industrie àArgentan

    Tél. 02.33.39.77.16

    • Emploi associatif 61 >02.33.80.27.52 - www.ea61.fr• Centre de ressource etd’information pour les bénévoles >02.33.80.27.42• Préfecture > 02.33.80.61.53www.orne.pref.gouv.fr (toutes les démarches à connaître pour créer et gérer une association)

    • Mission d’accueil etd’information aux associations >02.33.32.50.23 etdd061@jeunesse-sports.gouv.frwww.associations.gouv.frwww.guidon.asso.frwww.associationmodeemploi.frwww.cpca.asso.frwww.cohesionsociale.gouv.fr

    En savoir plus :http://assoc.journal-officiel.gouv.fr/formulairejo.asp• Dispositif local d’accompagnement : une force de conseil et d’expertisepersonnalisés et gratuits pourconsolider les activités et services > 02.33.32.79.47

    Pratique

  • Quand il n’est pas sur les planches, Sté-phane Fortin,34 ans,comédien et ensei-gnant de formation,met en scène,écrit,programme et dirige l’association duthéâtre «Bascule» qu’il a fondée àPréaux du Perche.

    “ÀPréaux, village de 550 âmes, j’ani-mais depuis deux ans des ateliers-théâtre qui fonctionnaient bien. J’ai penséque c’était plus facile de faire sa place iciqu’en ville, motivé par le fait de rendre ac-cessible la pratique de cet art au plus grandnombre. J’avais aussi envie de défendre descréations et de ne pas attendre que le tra-vail arrive à moi»,explique Stéphane Fortin.Le déclic se produit en 1998 avec la créa-tion d’un spectacle : «Pour se produire,toute compagnie théâtrale doit se consti-tuer en association», indique le metteur enscène. Ainsi naît «Bascule». Celle-ci prendréellement son envol en 2000 avec desprojets ancrés sur le territoire percheronet le partenariat de la commune dePréaux, de la CDC du Perche Sud, suivi,trois ans plus tard, de celui du Départe-ment et, plus récemment, de la Région.Un festival, des interventions en milieuscolaire et les créations constituent au-jourd’hui le cœur d’activité de la compa-gnie classée plutôt jeune public.«Une compagnie existe avant tout par sontravail de création. La reconnaissance dela DRAC* que nous avons obtenue pour lespectacle de l’an dernier, apporte une miseen lumière de notre activité», observe Sté-phane. Ce dernier est, par ailleurs, éga-lement inscrit sur le listing de la DRACpour ses interventions en milieu scolaire,gage de son professionnalisme. «Dans cesecteur, je voudrais aller au-delà, créer unedynamique, un réseau, pour que les en-seignants se rencontrent, partagent leursexpériences, et bâtissent ensemble desprojets pédagogiques, comme cela existedéjà dans le domaine des arts plastiques.»Si «Bascule» se produit dans l’Orne etdans le Grand Ouest, l’association est sur-tout connue des Percherons grâce à “L’In-

    Dossier

    sulaire : des z’événments pour ptits zégrands”. «Depuis 2003, le “festival” aévolué et s’est déplacé dans le cantonpour multiplier les occasions d’aller cher-cher le public là où il habite, en lui pro-posant des créations de compagnies ex-térieures aux formes artistiques mul-tiples. Le “festival” s’étire maintenantdurant tout le mois de septembre** avecl’intention de surprendre les gens dansdes lieux qu’ils connaissent. Cette an-née, avec un ciné tartine programmé auTheil-sur-Huisne, on sort du canton !Notre souhait est aussi que les cantonss’associent.»S’il fait bien sûr appel à des intermit-tents et à des bénévoles pour réaliser

    les projets, Stéphane est seul pour fai-re fonctionner l’association au quoti-dien. Ainsi, pour éviter «d’avoir tendan-ce à tout faire», il compte recruter un ad-ministrateur, un plein temps qu’il veutpérenne et qu’il partagera avec la com-pagnie du Loup blanc : une mutualisa-tion de moyens au profit de chacun.

    *Direction Régionale des Affaires Culturelles

    Aide du Conseil général au théâtre «Bascule» en 2005 :

    16 200 €

    “Suite à un événementpersonnel douloureux,j’avais promis de m’occuperdes personnes malades. Je nepensais pas en avoir les pré-dispositions, mais avec la for-mation proposée par l’asso-ciation et ce que nous appor-tent les malades, les familleset les bénévoles, je me suis fi-nalement bien adaptée». Mi-chèle Le Gentil travaillait à l’of-fice HLM comme responsablede l’agence de Perseigne. Ala retraite, elle s’est engagée commepromis.L’association est animée par 21 bé-névoles. «Les personnes qui souhai-tent agir dans notre association sontobligées de passer deux formationsinitiales liées aux soins palliatifs, àl’accompagnement des personnes enfin de vie et des personnes en situa-tion de deuil. Elles effectuent ensuiteune période d’essai avant d’être re-

    crutées définitivement. L’accompa-gnateur débute avec un tuteur pen-dant quelques mois, puis quand il sesent prêt, agit seul. Tous les ans, uneformation continue est conseillée, der-nièrement elle concernait le sujet despersonnes désorientées», explique Mi-chèle Le Gentil.L’association intervient essentielle-ment à l’hôpital d’Alençon, bientôt àMamers et depuis peu à domicile.

    «Nous tenons des permanences etc’est le personnel soignant qui décidede notre intervention, en accord avecle malade ou sa famille. Notre “rôle”est surtout basé sur l’écoute, la rela-tion et la discrétion. Nous sommespour le malade une fenêtre ouvertesur l’extérieur, l’étranger à qui on peuttout dire.» Les motivations qui unis-sent tous les bénévoles sont issuesde l’expérience. «Nous avons tousconnu une expérience douloureuse(mort, maladie grave...) et cela nouspousse à aller vers les autres. Lorsdu recrutement, il est souhaitable queles personnes soient “libérées” de tou-te souffrance physique et morale, afind’être disponibles et entièrement àl’écoute de l’autre, tout en sachant sepréserver. La formation, les échangeset les groupes de paroles en présen-ce de psychologues sont institués pourévacuer certains maux».Après ces années passées,Michèle ditavoir changé : «Je suis devenue plus phi-losophe… Il ne faut jamais oublier quela mort fait partie de la vie et nous rap-pelle qu’il faut savoir profiter des petitsbonheurs de chaque jour.»

    Aide du Conseil général à l’ASPO en 2005 :

    900 €

    ContactAssociation de soins palliatifs de l’Orne25, rue de Fresnay - 61 014 Alençon Cedex

    Tél. 02.33.32.31.88

    Stéphane Fortin installe son théâtre à la campagne

    La dimension humaine pour panser la douleurC’est en septembre 1991 que s’est posée la question au Centre Hospitalierd’Alençon, de panser la douleur des personnes atteintes de maladies gravespotentiellement mortelles. L’Association de Soins Palliatifs de l’Orne, à voca-tion départementale est créée en 1998. Aujourd’hui, l’Aigle s’est constituée,Argentan et Flers sont demandeurs. À ce jour, l’équipe des accompagnantsbénévoles s’est élargie, voici le témoignage de l’un d’entre-eux. Michèle Le Gentil, 67 ans, est responsable coordinatrice des accompagnateursbénévoles de l’association de soins palliatifs de l’Orne, devenue depuis peusecrétaire générale de l’association. Témoignage.

    ** A l’affiche en septembre-octobre• Cinéma en plein air le 2 septembre à Préaux• Spectacle : “Le mariage de macousine”. Les visiteurs sont conviés à la table d’un mariage à l’Ecomusée du Perche à Saint Cyr-la-Rosière. Le 16 septembre.• Spectacle pour les tout petits àpartir de 18 mois : “Me voici, tevoilà”. Le 27 septembre à Préaux.• Ciné tartine le 1er octobreau Theil-sur-Huisne.

    ContactThéâtre «Bascule»,

    rue de la poste à Préaux-du-Perche

    [email protected]

    A S S O C I AT I O N T H É Â T R E “ B A S C U L E ” / P R É A U X D U P E R C H E

    A S S O C I AT I O N D E S O I N S PA L L I AT I F S D E L’ O R N E

    16 L’Orne Magazine

    Michèle Le Gentil, responsable coordinatrice des accompagnateurs bénévoles de l’association de soins palliatifs de l’Orne.

  • Pourquoi ce voyage en Iran ?L’idée d’organiser un tel événementest née d’une rencontre avec la Fé-dération Iranienne d’Escalade lorsdes derniers championnats du mon-de à Munich en 2005 (où elle a ter-minée 10e ; la seule Française en fi-nale). Nous avions alors évoqué lapossibilité d’un échange sportif entrenos deux pays. Mais l’organisationde ce voyage a été difficile. Au dé-part, ce projet ne devait concernerque les compétiteurs masculins, lesseuls à pouvoir accéder à la compé-tition de haut niveau. Ce projet étaitun vrai défi qui n’était pas gagnéd’avance. Et puis, à force de discus-sions avec le Président de la Fédéra-tion Iranienne, le projet a été accep-té parce que j’entraînais des femmes.Je n’aurais jamais pu entraîner deshommes.

    Quelles étaient vos motivations ?Je souhaitais rencontrer d’autresfemmes, les aider et les rendre auto-nomes dans l’organisation de leur en-traînement pour qu’elles puissent par-ticiper aux différents championnatsnationaux et internationaux dans le fu-tur. En Iran, les femmes n’ont pas ac-cès aux compétitions sportives de hautniveau. Il existe pourtant des disposi-tifs d’accueil qui leur permettraient deconcourir tout en respectant leurs modede vie et leurs traditions.

    Comment se passaient les entraînements ?Au départ, j’ai été très étonnée deconstater les conditions et les mé-thodes d’entraînement hors du temps.Je pensais que c’était plus ouvert quecela, que les femmes pouvaient toutde même s’entraîner avec deshommes, qu’elles n’étaient pas obli-gées de porter le tchador lorsqu’ellespratiquaient l’escalade en présenced’hommes. La communication étaittrès difficile car tout était contrôlépar le biais de l’interprète : mes pa-roles, mes vêtements. Bien sûr, j’aiété obligée de porter le voile. Laconfrontation culturelle me parais-sait impossible. Je voulais rentrer enFrance. Et puis, après deux jours de

    flottement et un changement d’in-terprète, la communication a pu en-fin s’établir entre nous. J’ai essayéde leur inculquer des méthodes d’en-traînement plus modernes pourqu’elles puissent progresser et parti-ciper aux compétitions avec lesconnaissances adéquates.

    Comment vos échanges se sont-ils passés ?Ce sont des femmes extraordinaires

    qui ont une soif d’apprendre et des’enrichir d’autres cultures. De laFrance, elles ne connaissent que troiséléments : le Louvre (connu pourabriter des trésors égyptiens), l’ac-teur Jean Réno (ses films sont beau-coup appréciés en Iran) et la ville deChamonix (réputée pour ses mon-tagnes). Les femmes iraniennes sonttenues à l’écart de l’actualité de leurpropre pays. Elle ont un statut trèsparticulier et, malgré tout, elles sont

    heureuses de vivre, très souriantes etfières de leur culture. Elles ont soifde liberté et certaines projettent dedécouvrir d’autres pays. Je n’ai ja-mais vécu des moments complicesaussi chaleureux.

    Que leur apporte l’escalade et le sport en général ?Une certaine liberté : de mouvementet d’expression. Elles ont envie deprogresser sur le plan sportif, deve-nir à leur tour professeurs et, au-delà,s’ouvrir sur le monde extérieur. Cer-taines sont conscientes de ce qu’ellesvivent dans leur pays. Ces femmesont un très bon niveau d’études et uneouverture d’esprit plus large que leurscompatriotes. L’escalade est pourelles un moyen d’évasion. Nousavons un souhait commun : les fai-re participer à une coupe du Mondeà Chamonix, mais il nous manqueencore des soutiens financiers et di-plomatiques. n

    Corinne Thérouxpartage son

    sport-évasion

    Septembre - Octobre 2006 17

    Corinne Théroux, 31 ans, 3e de la coupe du monde en 2001,vice-championne de France en 2002 et 3e au championnat d’Europe

    en 2004, a effectué en février 2006 un voyage d’une semaine en Iran, où elle a formé une quinzaine de jeunes femmes à

    l’entraînement en escalade. Une rencontre humaine extraordinaire au-delà du sport.

    “Je souhaitais

    rencontrer d’autres

    femmes, les aider

    et les rendre autonomes

    dans l’organisation

    de leur entraînement

    pour qu’elles puissent

    participer aux

    différents championnats

    nationaux et

    internationaux.”

    Tranches de vie

  • Il y a 10 ans, l’Orne participaitpour la première fois auBauernmarkt, Marché Paysandu Landkreis Kusel, région situéeen Rhénanie Palatinat, à l’ouest del’Allemagne. Cette participation

    sera suivie de nombreux échangespérennes entre les deux territoires,conviés réciproquement à mettre en avant leurs richesses et leurs typicités à l’occasion de manifesta-tions locales ou nationales. La région allemande fut ainsi conviéeau Salon artisanat terroir nature, à Alençon durant sept ans, au SalonInternational de l’agriculture de Paris en 2000 et, plus récemment, à l’Automne gourmand organisé à Bagnoles-de-l’Orne.De même, l’Orne et ses «ambassa-deurs» ont eu l’occasion de fairevaloir leurs richesses au

    Reisemarkt (salon du tourisme) etau Pferdemarkt (marché aux che-vaux) durant six ans, au Salon inter-national de l’Agriculture à Berlinen 2000. Cette coopération axée es-sentiellement sur la valorisation des

    produits du terroir a permis à l’Ornede disposer d’un point de ventepour ses cidres, poirés, biscuits,fromages et autres spécialités à laMaison culinaire de Konken, et cedepuis plus d’un an.Parallèlement, un important travailde coopération a été conduit dansle domaine de la gastronomie avecle Club hôtelier de Bagnoles-de-l’Orne et le secteur de la formationdes jeunes en hôtellerie-restaurationavec le Lycée Flora Tristan de laFerté-Macé. Un programmed’échanges, officialisé par desconventions, s’est ainsi tissé entre

    les chefs-cuisiniers et les élèves de nos deux régions depuis 2001.C’est dans ce cadre, que la semainede la gastronomie allemande estmise en place dans plusieurs restaurants de la cité thermale. Les Ornais peuvent ainsi savoureret découvrir des mets typiquesconcoctés en cuisine par des chefsallemands, spécialement venuspour l’événement. Cette année, cerendez-vous gastronomique a lieudu 13 au 15 octobre, à Bagnoles.Au fil des ans, les rencontres sesont élargies à d’autres acteurs du territoire : les agriculteurs, lesseniors, les intervenants culturels,les entrepreneurs et spécialistes dela plasturgie. Des rencontres allantdu simple lien convivial et ponctuelà une coopération plus active et durable comme en témoignent leséchanges établis depuis quatre ansentre l’Institut Supérieur du Moule,l’Institut supérieur de plasturgied’Alençon et l’Ecole supérieure de Plasturgie de Pirmasens.«L’objectif est de mettre en contact,des personnes, des professionnelset que chacun devienne autonome.Les liens entre territoires sont souvent amorcés par des relationsque les élus locaux peuvent avoir

    en direct avec des représentantsétrangers », souligne Isabelle Ermessent, chargée de la coopération décentralisée auConseil général de l’Orne. Descontacts existent actuellement avec la République tchèque et la Région de Hanovre. n

    «Défense 2s’installe dans l’Orne

    Alençon et Giel- CourteillesTerritoires eenn aaccttiioonnss

    Coopération décentralisée avec l’Allemagne

    Bagnoles-de-l’Orne

    18 L’Orne Magazine

    RepèresCanton :Juvigny-sous-AndaineConseiller général :Jean-Pierre Blouet

    Les Muséales de Tourouvre sur les pas des émigrants au Canada Communauté de com munes du Haut-Perche

    246habitants du Perche ontquitté leur terre entre1634 et 1666 pour s’installer enNouvelle-France, sur les rivesdu fleuve Saint-Laurent. Plusieurs d’entre eux étaient originaires de la paroisse deTourouvre. Ainsi se développa le pays que Jacques Cartier avaitappelé le «Canada». Ceci n’est

    En septembre prochain,le département de l’Orne accueillera deuxcentres «Défense 2eme chance» : l’un àAlençon, dans les locaux de l’actuel IUFM(l’Institut universitairede formation desmaîtres transféré à la rentrée sur le siteuniversitaire de Damigny), l’autre àGiel-Courteilles, dansles locaux de l’établis-sement secondaireagricole technique(Esat). L’IUFM devrasubir quelques aménagements de locaux. Les travauxont démarré cet été.

    Les rapports d’amitié entre l’Orne et l’Allemagne ont la saveur des recettes partagées entre chefs cuisiniers mais aussi celle des savoir-faire échangés dans des domaines de pointe comme la plasturgie.

    1ère édition de la semainegastronomique allemande

    à Bagnoles-de-l’Orne.

    Deux conseillers généraux,A. Dubuisson et C. de Balorre accueillispar l’Ambassadeur de France enRépublique Tchèque, le 20 avril 2006.

    Le Président du Landkreis Kusel,W. Hirschberger (à droite) et ses hôtes ornais, en visite au salon desentrepreneurs à Paris, en janvier 2003.

    Signature de la convention entre lesresponsables du Lycée Flora Tristan,du club hôtelier de Bagnoles et celui du Landkreis Kusel, en octobre 2002.

    Découvrir l’histoiredes Français qui ont émigré au Canada, c’est ce que propose la Maison de l’Emigration française au Canada,qui s’ouvre à la findu mois à Tourouvre.Un projet porté parla Communauté de communes du Haut-Perche depuis 1996.

  • financé par l’EPIDe. S’inspirant du service militaire adapté, le ministère de la Défense souhaiteainsi trouver une solution professionnelle à ces jeunes volontaires. n

    * Il est prévu d’ouvrir en moyenne uncentre «Défense 2e chance» par départe-ment. Six établissements ont déjà ouvertleurs portes : à Montry (Seine-Marne), àMonthléry (Essonne), à Etang-sur-Arroux

    (Saône-et-Loire), à Doullens (Somme), àVal-de-Reuil (Eure) et à St Clément-les-Places (Rhône). Une quinzaine d’autres

    centres doit suivre cette année.

    Dans le cadre de son «Plan d’urgence pour l’emploi», le Gouvernement a engagéun programme* en faveur desjeunes en difficulté intitulé «Défense, 2e chance», dont la mise en place a été confiée à l’Etablissement Public d’Insertionde la Défense (EPIDe) et placé sousla tutelle des ministères de la Défense et de l’Emploi, de la Cohésion sociale et du Logement.Ce dispositif d’insertion vise à proposer à des jeunes en difficulté(identifiés comme tels lors de lajournée d’appel de préparation à la défense), âgés de 18 à 21 ans,d’intégrer ces centres de formation,pour une durée d’un an, afin deconjuguer apprentissage de la vie commune, maîtrise des fondamentaux (lecture, écriture et calcul) et suivi de formation professionnelle. Ils seront parexemple initiés aux métiers de l’hôtellerie et de la restauration, du bâtiment, des services à la personne, de la sécurité, des

    transports, de la logistique et des travaux publics… Autant demétiers qui recrutent.Les jeunes sont encadrés par des militaires à la retraite, des enseignants et des spécialistes de la formation professionnelle.Jeunes et encadrants sont recrutéssur place, dans l’Orne ou les départements voisins. Tous volontaires, les jeunes souscriventun contrat avec l’établissement pour vivre en internat. Ils sont rémunérés à hauteur d’environ

    300 € par mois (ils toucheront une moitié en fin de mois ; l’autresera versée sur un compte).L’intérêt de ce dispositif est éducatif, social et économique. A Alençon, une soixantaine dejeunes sont attendus en septembre(240 à terme) ; 120 pour l’Esat de Giel-Courteilles. Ce dispositif permettra la création d’environ 150 emplois sur le département, pour un budget annuel de fonctionnementévalué à terme 3 M€ et entièrement

    e 2e chance»e dans l’Orne

    - Courteilles

    Septembre - Octobre 2006 19

    pas une légende mais bel et bien l’histoire de certainsancêtres Ornais.La Communauté de communes du Haut-Perche,avec le soutien du Conseilgénéral de l’Orne, la Régionde Basse-Normandie, l’Etat,l’Union européenne et legouvernement canadien, a

    créé «Les Muséales de Tourouvre», qui accueillentla Maison de l’Emigrationfrançaise au Canada et leMusée du Commerce et desMarques. Ce nouveau siteculturel et touristique ouvrirases portes au public les 30septembre et 1er octobre*.Cette ouverture est l’aboutis-

    sement d’une réflexion commencée en 1996 afin defaire évoluer le Musée del’Emigration Percheronne.La Maison de l’Emigrationfrançaise au Canada est aujourd’hui un lieu attractifde découverte et d’animationà destination du tout public.Ainsi, le visiteur est amené à réaliser un voyage dans letemps et l’espace, du XVIIe

    siècle à nos jours, de la France au Canada. L’objectifest de «perpétuer la mémoirede cette épopée fondatrice»,explique Adeline Julliot,chargée de mission à laCommunauté de communesdu Haut-Perche.Autour de sept grandsthèmes, cet établissement invite les visiteurs à suivreles pas de leurs ancêtres et àappréhender l’épopée de leurdépart, voyage et installationau Canada. Grâce au multimédia et aux nouvellestechnologies, le parcours,rendu très vivant et interactif,permet au visiteur d’aborder

    la thématique de l’émigrationsous les dimensions économiques, sociologiques,démographiques et généalogiques. Une salled’exposition temporaire permettra, deux à trois foispar an, de découvrir des aspects méconnus, surprenantsou insolites du Perche et duCanada et des liens existantsentre ces territoires. Un espace d’accueil et une boutique en libre accès complètent le parcours. n

    * Au programme : des concerts, animations (musique

    et danse du Québec, chant choral et tableaux vivants), dégustations culinaires de

    produits canadiens et perche-rons, présence de la mascotte

    Racoon pour les enfants…

    RepèresCanton : TourouvreConseiller général :Guy Monhée

    RepèresCanton : Alençon 2Conseiller général :Marie-Noëlle Hoffmann

    et Canton : Putanges - Pont-EcrepinCommune : Giel-CourteillesConseiller général : Amaury de Saint-Quentin

    ales de Tourouvre sur les pas des émigrants au Canada m munes du Haut-Perche

    Ce nouveau site culturel et touristique ouvrira sesportes au public les 30septembre et 1er octobre.

    PratiqueLes Muséales de Tourouvre 15, rue Mondrel à Tourouvre.Tél : 02 33 25 55 55Site Internet :www.musealesdetourouvre.comet www.perche-Canada.com

    A Alençon, dans les locaux de l’actuel IUFMune soixantaine de jeunes sont attendus en septembre(240 à terme).

  • Santé

    Toutes lesdrogues ont un pouvoird’addictioncertain, y compris le cannabis.Quelquespistes pouragir ou réagir.

    20 L’Orne Magazine

    Jean-Paul Vassal, chef deservice de Drog’aide 61 et

    Béatrice Cardineau, infirmière.Leur premier conseil : «Que les

    usagers ou leurs proches nerestent pas seuls. Le dialogueet la confiance sont les socles

    de toute prévention ouguérison.»

    Droguesce qu’il faut savoir

    «T out produit qui mo-difie la perception etle comportement estune drogue», explique Jean-PaulVassal, chef de service de Drog’aide61. Le cannabis arrive en tête desproduits illicites les plus utilisés.Malgré la complexité et la diver-sité des situations, «tout commen-ce en général par une absence»,remarque Jean-Paul Vassal : l’en-

    vie de satisfaire une curiosité, duplaisir ou de fuir un mal-être plusprofond. Toutes les catégories so-cioprofessionnelles sont touchées.«La perception que l’on a desdrogues est différente selon la pla-ce que l’on a, si l’on est parent ouado, un homme ou une femme, sil’on a été consommateur ou pas,cela dépend aussi du lieu où l’onhabite…», indique Jean-Paul Vas-

    sal. Cette représentation très per-sonnelle peut donc aller de la ba-nalisation à la dramatisation decomportements pourtant bien iden-tifiables et distincts :l’usage «simple» entraînant peude complications pour la santé ;l’usage nocif entraînant des dom-mages physiques, affectifs… ;la dépendance quand on ne peutplus se passer de consommer,

    Le saviez-vous ?«On peut être dépendant de tous les produits.Certaines personnes se retrouvent en grande difficulté avec des drogues dites«douces». Tous les usagers ne sont paségaux face à la dépendance. Il ne faut doncpas banaliser la consommation des produits»,insiste Jean-Paul Vassal.

    A 17 ans, un jeune sur deux déclare avoirfumé du cannabis au moins une fois dans sa vie. L’expérimentation se fait en moyennevers 15 ans.

    L’adolescence est donc la période la pluspropice à l’expérimentation, motivée par la curiosité ou la recherche de sensations nouvelles.

    Plus la consommation est précoce, plus ellerisque d’être problématique, symptomatiqued’un mal-être profond et difficile à enrayerparce que trop précocement inscrite dansdes habitudes.

    La consommation de produits psycho-actifillicites restent plutôt l’apanage des garçons(moitié plus que les filles).

    Ce que l’on peut faire en tant que parent ?Etre vigilant aux manifestations de changements excessifs (relationnels, résultats scolaires,sorties, consommations d’argent de poche), même s’il est naturel qu’un jeune ado connaisse unepériode de transition.Garder le dialogue et une relation de confiance.Préparer ses enfants aux inévitables blessures de la vie en l’aidant à exprimer ses émotions etle droit aux défaillances.Donner des repères (respect des autres et de lui-même).• Et quand on veut savoir : poser la question à son enfant, sans pour autant tomber dans l’inquisition,évoquer les sorties, manifester de l’intérêt pour ce qu’il fait.• ne pas rester seul, en parler à une personne extérieure au cercle familial (médecin, structures…).

  • • Drog’aide 61, propose à la fois unservice éducatif et médicalisé (centrespécialisé de soin pour toxicomanes etconsultations spécialisées Cannabispour les usagers et leur entourage). LeConseil général soutient son action àhauteur de 44 800 euros par an.

    Ses actions :• Soins• Accompagnement éducatif etpsychologique• Animation de rencontres débats• Prévention et interventions en milieu festif avec application d’unepolitique de réduction des risques• Formation• Structure ressource

    L’équipe :• un directeur, un responsable de service, 2 infirmières, 2 médecins,3 éducateurs, 1 psychologue,1 secrétaire.

    Drog’aide 61 à Alenç[email protected] hebdomadaires à Argentan, Flers et L’Aigle.Gratuit, anonyme, et confidentiel

    • www.drogues.gouv.fr :questions-réponses

    • Votre médecin traitant

    • SESAME – point d’accueil etd’écoute à Alençon :0 800 00 77 22

    • Escale – point accueil écoute jeunes à Flers :0 800 88 24 22 ou 02.33.96.40.01

    • Drogues info service :0 800 23 13 13Appel d’un portable 01.70.23.13.13

    • Ecoute cannabis :0 811 91 20 207j/7 8h/20h

    • Espace santé tabac alcool dépendances au Centre hospitalier àAlençon : 02.33.32.31.32

    • Association nationale deprévention en alcoologie etaddictologie à Alençon :02.33.26.89.16www.anpa.asso.fr

    • Maison des Addictions (alcool, tabac, cannabis) à Flers :02.33.62.65.22

    • Point Accueil Ecoute Jeunesà Flers : 0 800 88 24 22

    • Le Bureau Information Jeunessemet un jeu sur les dépendances à dis-position des établissements scolaires,centres d’animations… Un bon supportpour échanger sur le sujet. Tout publicet animé par un spécialiste :02.33.80.48.90

    Les adresses utiles

    Septembre - Octobre 2006 21

    Des outils utiles pour trouver les premières réponses et amorcer le dialogue.

    Cannabis, un test pour savoir ?Voici un test qui peut aider les consommateurs de cannabis à évaluer leur pratique, signé par «Ecoute cannabis». Trois réponses positives ou plus devraientamener à demander de l’aide. (Une seule croix par ligne)

    Des amis ou des membres de votre famille vous ont-ils déjà ditque vous devriez réduire votre consommation de cannabis ?

    o Oui o Non

    Avez-vous déjà essayé de réduire ou d’arrêter votreconsommation de cannabis sans y parvenir ?

    o Oui o Non

    Avez-vous déjà eu des problèmes à cause de votreconsommation de cannabis (dispute, bagarre, accident,mauvais résultat à l’école…) ?

    o Oui o Non

    Avez-vous déjà fumé du cannabisavant midi ?

    o Oui o Non

    Avez-vous déjà fumé du cannabislorsque vous étiez seul(e) ?

    o Oui o Non

    Avez-vous déjà eu des problèmesde mémoire quand vous fumez ducannabis ?

    o Oui o Non

    sous peine de souffrances physiqueset/ou psychiques.«Depuis ces dernières années, nousconstatons une progression de la polyconsommation, c’est-à-dire

    l’usage de différentes substances soitconcomitamment, soit successive-ment et toujours une forte prévalen-ce de consommateurs de cannabis.»L’Orne n’échappe pas à la mouvan-

    ce nationale qui fait de la France l’undes premiers consommateurs de can-nabis en Europe. Une drogue quiconnaît cependant un léger fléchis-sement depuis 2 ou 3 ans. Toutes lesdrogues ont ainsi leur cycle de vie eton assiste maintenant à un retour età une expansion de la cocaïne, del’ecstasy et des drogues de synthèse.L’Orne est un département où tous lesproduits sont présents. «Qu’on leveuille ou non, une société sansdrogue n’existe pas. Elles ont toujoursaccompagné l’histoire de nos peuples,pour des raisons thérapeutiques, ma-giques, mystiques et maintenant pourd’autres motifs plus associés auxmieux-être ou à des valeurs que prônenotre société : performance, surcon-sommations...», constate le chef deservice de Drog’aide 61. Au fil de sesconsultations où chaque cas est per-sonnalisé, il observe que «souvent, lesproblèmes liés à la drogue relèvent del’ordre de l’attachement : trop de dé-pendance par rapport à la cellule fa-miliale ou à l’inverse, une autonomieacquise trop tôt. La grande difficultépour les parents étant de trouver labonne distance, la bonne vitesse.» Uneanalyse qu’il corrobore rapidementavec le rôle des parents : «Il est fré-quent qu’ils se sentent coupables.Mais leur enfant ne leur “appartient”pas. Il pose des actes qui lui appar-tiennent et possède son propre “dé-roulement de carrière”», expliqueJean-Paul Vassal. n

    Pleins feux sur le cannabis• La consommation, pourquoi ?- un phénomène de mode- pour faire comme les autres- par curiosité et par plaisir- pour s’affirmer par un acte transgressif- pour oublier des problèmes

    • Les risques :- diminution de la mémoire immédiate, de concentration, de vigilanceet d’attention… pouvant mener, entre autres, à des difficultés scolaires,à la démotivation.- liés à la conduite d’un véhicule : mauvais réflexes en situationd’urgence, difficulté de contrôler une trajectoire, mauvaise coordinationdes mouvements, temps de réaction allongé. Les mélanges avecl’alcool accroissent les risques d’accident.- la dépendance psychique (aggravée en cas d’association avec du tabac).- les risque de l’escalade : même si statistiquement, le passage ducannabis à des drogues plus dures reste rare.

    • Le piège :Le plaisir et la détente peuvent être les premières motivations,puis on se sent bien sans rien faire. Le mécanisme du cercle vi-cieux guette : «on fume > on est démotivé > on est inactif > donc on s’ennuie > donc on fume.»

  • Formation

    Même si la rentrée scolaire est déjà effectuée pour certains, il n’est pas trop tard pour s’informer des nouvelles formations qu’offre le département. Aperçu.

    Rencontreavec les nouvelles

    formations ornaisesLicence professionnelle «Gestion de la relation clients et commerce électronique»

    IUT D’ALENÇON

    Licence professionnelle intitulée Surveillance et Pilotage des Processus

    Une nouvelle formation sur la filière cheval

    Ouverture de l’ IUFM sur le site universita ire de Damagny

    Après la plasturgie, la logistique et la mécanique,l’IUT de Damigny prèsd’Alençon propose en cetterentrée 2006-2007 une quatrième licence profes-sionnelle en gestion de larelation clients et commerceélectronique. Cette formationdure un an et est ouverteaux titulaires d’un bac+2.L’IUT accueille une trentained’étudiants pour préparer ce

    diplôme. A vocation professionnalisante, la formation comprend à lafois des cours, un projet tuteuré et quinze semaines destage en entreprise. Aprèsobtention du diplôme, lesélèves auront le titre de cadreintermédiaire de niveau II,prêts à intégrer une entreprisede vente à distance, unebanque, un fournisseur de service Internet…n

    En cette rentrée de sep-tembre, une licence profes-sionnelle management etgestion des entreprises de la filière cheval s’ouvre à l’IUT d’Alençon. Cette licence sera conduite enpartenariat avec l’universitéde Caen, le lycée agricole deSées et le pôle formation du

    Haras du Pin. Cette licencevise à former «des cadresintermédiaires» capables detravailler pour les haras, lessociétés de courtage, les sociétés de course, les entreprises d’alimentation, les événements liés au cheval… Quinze jeunesvont faire leur rentrée.n

    A la rentrée 2007-2008, l’IUT d’Alençon ouvre une nouvelle licence professionnelle intitulée Surveillance et Pilotage des Processus, en partenariat avec le lycée Alain d’Alençon. Dans un monde industriel en constante mutation, les entreprises se sontdotées en moyens de production modernes faisant appel à une technologie de pointe. L’objectif de cette licence est de former de futurs cadres intermédiaires capables de surveiller et d’optimiser ces moyens de production. Cette formation, d’une duréed’un an, ouverte aux titulaires d’un bac+2,comprend une période de stage de 15 se-maines, 450 h de formation en face à face et un projet tuteuré industriel. Les futurs diplômés ont, par exemple, pour métiers : responsable fiabilisation et optimisation des moyens de production, responsable maintenance et travaux neufs, responsabletechnique PME…n

    Promotion 2005-2006

    PratiqueIUT de Damigny,site universitaire de Montfoulon.Tél : 02 33 80 85 26www. iutalencon.unicaen.fr

    22 L’Orne Magazine

    Cette rentrée est aussimarquée par l’ouverturedes nouveaux locauxpour l’Institut Universitaire de Formation des Maîtres sur le campus universitaire de Montfoulon à Damigny. Ce transfert correspond au souci d’offrir un environnementuniversitaire complet aux utilisateurs. Cet équipementsera complété par la créationd’une bibliothèque. L’opérationde construction, dont leConseil général est le maîtred’ouvrage délégué, s’intègredans le cadre du Contrat dePlan Etat/Région 2000-2006(1ère phase). L’IUFM et la nouvelle bibliothèque universitaire doivent être opérationnels en cette rentrée.Ces constructions terminent le programme d’aménagementdu campus dans un souci de respect environnemental et paysager (les travaux intè-grent une démarche de haute

  • Formation aux métiers de la chaudronnerie et du soudage

    CENTRE DE FORMATION AFPA D’ALENÇON

    l’ IUFM sur le a ire de Damagny

    Le 30 mars 2006 a été inauguré un nouveau pôle de formation auxmétiers de la chaudronnerie et du soudage au Centre de formation AFPAd’Alençon (Association pour la Formation Professionnelle des Adultes).Ce pôle (environ 1 000 m2), cofinancés dans le cadre du contrat de planEtat/Région pour un montant de 890 000 €, permet de qualifier et deperfectionner des demandeurs d’emploi et salariés pour répondre aux attentes des besoins de qualification des entreprises de la métallurgie de la région. Les formations professionnelles proposées concernent lesmétiers de la chaudronnerie (acier, inox…) et de soudeur. L’atelier peutaccueillir une quinzaine de stagiaires pour chacun des métiers. n

    Ferme en fête : la 2e édition !La prochaine édition de Ferme en Fête aura lieu les21 et 22 octobre au Parc des expositions d’Alençon.Au programme, des concours professionnels etgrand public : cinq concours de race bovine (l’interdépartemental Charolais ; le départementalPrim’holstein et concours à thème en race normande). En nouveauté, le concours de la plus bel