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Conseil de l’enfance et de l’adolescence 6 octobre 2017 « Tiers temps-tiers lieux des enfants et adolescents » Eléments de synthèse de la version préliminaire de l’état des lieux

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Conseil de l’enfance et de l’adolescence

6 octobre 2017

« Tiers temps-tiers lieux des enfants et

adolescents »

Eléments de synthèse de la version

préliminaire de l’état des lieux

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Conseil de l’enfance et de l’adolescence

Eléments de synthèse de l’ état des lieux - version préliminaire :

I. Etat des lieux des pratiques.

Rappel du périmètre d’étude

1. Pratiques sportives et de bien-être corporel

2. Pratiques artistiques et culturelles

3. Pratiques scientifiques et technologiques

4. Pratiques d’engagements et enfant acteur social

5. Aménagements ouverts

6. Vacances

II. « Un troisième éducateur » des enfants

1/2. Temps et espaces importants

3. Modalités d’élargissements des relations

4. Focus « Ecrans »

La famille et l'école, lieux primordiaux ne peuvent seuls assumer l'ensemble des fonctions de

bien-être affectif, protection, éducation, socialisation, émancipation et lutte contre les injustices

entre les enfants et les jeunes. D'autres temps, d’autres lieux, d’autres liens sont vecteurs de

développement global, de socialisation, d’apprentissage et de droits des enfants.

Pratiques sportives et de bien-être corporel.

Pratiques artistiques et culturelles.

Pratiques scientifiques et technologiques.

Pratiques d’engagements et enfant acteur social.

Aménagements des espaces ouverts.

Vacances.

Relations ( bonnes et mauvaises rencontres).

Numérique.

Eléments de synthèse de l’état des lieux V0.

Partie I – Etat des lieux des pratiques

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6 champs de politiques publiques

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2 problématiques « traversantes »

Part d’activités d’éveil corporel, de découvertes sensori-motrices dans les activités périscolaires.

3 à 10 ans : 56% pratiquent une activité encadrée hors école tout domaine confondu. Parmi

ceux-ci, ils sont 91% à pratiquer du sport.

11 -17 ans : huit enfants sur dix pratiquent un sport.

Trois quarts des 15 – 18 ans ont une activité physique ou sportive hebdomadaire hors de l’école.

Seuls 4% n’ont jamais d’activités sportives.

Minimum de 60 minutes par jour d’activités physiques d’intensité modérée ou plus élevée

chez les jeunes recommandés pour l’acquisition et le maintien d’une bonne santé.

39% des enfants de 3 à 10 ans ne jouent jamais en plein air, pendant les jours d’école. Seuls

50% des enfants pratiquent des jeux en plein air au moins 2 jours d’école par semaine, moins

chez les enfants en surpoids (33%) / plus chez ceux regardant moins les écrans (56%).

Pratiques de bien-être corporel moins développées que les pratiques orientées vers la

performance et la compétition alors que les besoins sont identifiés.

Disparités territoriales sur les activités physiques nature / « ouvertes » ou semi-ouvertes.

Des choix de pratiques hors école marquées par des différences, surtout entre garçons et filles.

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I. 1 Pratiques sportives et de bien-être corporel

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Partie I – Etat des lieux des pratiques.

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3 à 10 ans : nombreuses initiatives mais peu de données chiffrées : 14% des enfants pratiquant une

activité encadrée hors l’école ont une activité artistique (plus les filles) et 8% une activité culturelle.

94% des communes ont mis en place des activités artistiques et culturelles (activités périscolaires ).

11 -17 ans : près de quatre enfants sur dix accèdent à une pratique artistique et culturelle régulière

formelle ou informelle.

12% font partie d’un club ou d’une association.

La France a un bon taux d’équipements culturels comparativement à d'autres pays (mais disparités). 55% des communes n’ont pas de lieu de lecture à proximité.

plus de la moitié des structures labellisées et des conservatoires se trouvent à moins d’un kilomètre des QPV.

zones rurales plutôt bien loties, en termes de taux d’équipements physiques par habitant, moins bien dotées

face à l’offre numérique potentielle (haut débit).

Un quart des enfants ne se seront jamais essayés à une pratique artistique entre 11 et 17 ans.

Différences entre enfants : trajectoires et développement des enfants (formation des goûts..).

Le numérique renouvelle en profondeur les pratiques artistiques et culturelles (pratiques amateurs

vidéo ou photo, potentialités d’accès à l’information, aux contenus et à des communautés de partage).

D’autres modalités d’élargissements des publics ( aller vers…).

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I.2. Pratiques artistiques et culturelles

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Ensemble « embryonnaire » au regard des pratiques culturelles et sportives (Office

parlementaire des choix d’évaluation des choix scientifiques et technologiques).

Avant 11 ans : selon les récentes évaluations des PEDT, activités numériques et scientifiques en

développement : présentes dans 30 à 40% des offres d’activités périscolaires.

Peu (Probablement moins de 10%) chez les plus de 11 ans ont une activité régulière scientifique ou

technologique extrascolaire ou périscolaire (moins que dans d’autres pays comparables semble-t-il).

Grand manque de culture technologique (Académie des technologies), d’ateliers pour bricoler ou

jardiner mais dynamiques liées aux fablabs.

Essor spécifique dans le codage entre pratiques virtuelles « ouvertes » et activités encadrées.

Diversité de dispositifs et acteurs sur le territoire (clubs; préparation à des compétitions; ateliers

dans des médiathèques ou des centres de sciences…) : certains très « confidentiels ».

Elargir les publics intéressés, notamment filles et enfants des familles plus éloignées d’un capital

culturel scientifique.

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I.3. Pratiques scientifiques et technologiques

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Evolution positive de la législation via la loi du 27 janvier 2017 relative à légalité et à la citoyenneté:

possibilité pour mineur de participer à la constitution d’une association.

Egalement peu de diagnostics et d’études disponibles à ce jour.

Droits et citoyenneté: déjà une longue histoire

Conseils municipaux des enfants (CME) ou CJM : entre 1 % et 3% des enfants et adolescents.

Les Conseils de vie lycéenne et collégienne : ils impliqueraient en principe 63900 collégiens et 42000

lycéens, soit plus de 105 000 jeunes.

Enfant acteur social et projets (notamment solidarité et environnement)

Constat: désir d’action par eux-mêmes des enfants et adolescents qui souhaitent s’impliquer dans la vie

sociale (enquêtes d’opinion / Bilan Expérimentations Ados – CNAF).

Réseau national des juniors asso (RNJA) : environ 10 000 enfants et adolescents.

Les enfants et adolescents médiateurs : dispositif assez confidentiel.

Directions:

Favoriser et développer la sensibilisation à leurs droits, le débat et l’esprit critique (exemples de dispositifs

de sensibilisation aux droits de l’enfant: programmes JADE, Défenseur des Enfants, -les jeunes

ambassadeurs de l’Unicef) et plus largement les ateliers philosophiques, l’éducation à l’image…

L’engagement des enfants et adolescents dans l’écologie: des développements en lien avec l’Education à

l’environnement et le développement durable (54 junior associations).

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I.4. Pratiques d’engagements et enfant acteur social (citoyenneté, solidarités,

environnement): des besoins et un existant à élargir

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Rues vidées de la présence des enfants et des adolescents, rabattue dans l’espace privé du

domicile.

Voiture et urbanisme; préoccupation grandissante des parents vis-à-vis des risques :mauvaises rencontres, dangers (actes

pédophiles, radicalisation..);

développement de nouvelles pratiques ludiques liées à la technologie.

Cafés , espaces intermédiaires.. (ex: Café Zoïde…).

Aménagements nature / jeux de plein air (accessibilité , sécurisation ?).

Des enjeux de développement : se construire dans des espaces ouverts, à distance des parents ;

les lieux explorés et annexés par les adolescents sont à la fois ceux qui échappent au regard - la

ruelle, le coin derrière le château d’eau, le terrain vague et ceux qui permettent au contraire d’être

vus – la rue commerçante, la place de la mairie…

Des réponses pour les adolescents qui se désintéressent des structures de services encadrés

existants, avec une charnière à l’âge de 11/12 ans.

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I.5. Aménagements ouverts

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Vecteurs privilégiés de démocratisation, de vivre ensemble, de découvertes et d’implication des

enfants et adolescents (citoyenneté, environnement, humanitaire).

25% des enfants ne partent pas en vacances (base de 4 nuits hors foyer).

15% ne quittent jamais le foyer familial plus d’une nuit.

Les inégalités se creusent à l’adolescence : diversité d’expériences, en famille, chez des amis et

en séjour collectif vs. rester chez soi.

Freins financiers au départ : 88% des familles déclarent qu’elles n’auraient pas pu faire partir leur

enfant en séjour sans une aide ou une prise en charge partielle du coût du séjour. Le coût financier

du séjour collectif est un frein important pour 59% des familles. les comités d’entreprise financent partiellement les vacances de 14,6 % des 5-19 ans

Les Prestations de la CAF permettent le départ de 5 % des 5-19 ans.

Autres aides

A côté des freins financiers :

question de confiance;

essor des mini camps, des séjours à thèmes;

relative désaffection des séjours collectifs : raisons identifiées.

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I.6. Vacances

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~25 % du temps disponible des enfants relève des TTTL;

32% de ce temps est un temps scolaire (devoirs compris);

30% un temps du « faire » en famille (repas et loisirs partagés en famille, activités à la maison). 21% en semaine / 34% le week-end.

Calcul Conseil enfance – HCFEA sur la base de données INSEE élaborées pour le Conseil (enquêtes

emplois du temps relatifs aux 11 -17 ans). Temps disponible calculé sur 24h auquel on retire les temps de

sommeil et d’hygiène. Le temps d’écrans seul est inclus dans ces TTTL .

Nous n’avons pas d’observation aussi précise sur les 3 -10 ans, mais : 56% pratiquent chaque semaine une ( ou +) activité encadrée dans un club, une association (74% à 10

ans).

76% utilisent l’accueil périscolaire pour des durées qui peuvent aller jusqu’à deux heures par jour ( y

compris pause méridienne). L’accueil périscolaire du soir est fréquenté par 39% des enfants (22% tous

les jours ou presque).

12% fréquentent le centre de loisirs le soir en semaine et/ou le mercredi-après-midi/ 26% tt modalités

confondues.

Des espaces importants pour se développer avec des disparités territoriales (3 millions de

places ALSH; peu d’indicateurs), notamment liées aux transports / rôle d’accompagnements

des parents.

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II. 1 et 2 : temps et espaces importants

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Une autonomisation progressive sur fond de relations avec les pairs, d’activités non familiales et de

moments de solitude tranquille.

Avant dix ans : des pratiques hors école souvent en famille ou accompagnés par la famille.

11 à 17 ans : passent encore une part importante du temps libre en famille (repas ou des activités hors

de la maison).

A partir du collège, davantage seuls au domicile.

20% des collégiens sont seuls à leur domicile après les cours.

17% des collégiens restent seuls le mercredi.

Trois quarts des collégiens fréquentent leurs amis en dehors de l’école.

Source : Insee, enquêtes emplois du temps.

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II. 3 Modalités d’élargissement des relations

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Partie II – « Un troisième éducateur » des enfants.

11 -17 ans Week-end Congés Semaine

Période scolaire

Temps passé seul

(En heures.min)

2.55 3.55 1.44

Source : HBSC

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De la solitude nécessaire aux risques de l’isolement :

moins de 2% des enfants déclare n'avoir aucun ami;

mais une proportion significative ont une vie sociale et amicale limitée : 1 jeune sur 5 ne fréquente pas

d’amis en dehors de l’école en 6ème (18%), 1 jeune sur 10 en 3ème, 8% d'adolescents sont isolés

entre 15 et 18 ans.

Les risques de mauvaises rencontres :

selon l’enquête menée par l’Unicef en 2014, 18% des enfants ne se sentent pas ou peu en sécurité dans

leur quartier;

l’enquête climat scolaire de 2013 révèle plus de violence aux abords des collèges; 5% des collégiens

cyberharcelés.

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II. 3 Modalités d’élargissement des relations

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Les écrans offrent des possibilités à l’adolescence dans certains usages (pensée spatiale par exemple).

Reste qu’un usage excessif peut priver les enfants du jeu social et risquer de générer une pensée

« zapping », qui atteint la "conscience d’intériorité"(selon l’avis de l’Académie des sciences de 2013).

Au moins 25% des enfants passent entre 3 heurs sur les écrans les jours d’école et 6 heures les

autres jours.

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II.4. Focus Ecran

Week-end

Semaine

Congés,

vacances

Période

scolaire ou

de travail

25% les moins

consommateurs

d'écrans 1:00. 2:10. 0:20.

Mediane de

consommation

d'écrans 3:27. 4:27. 1:53.

25% plus gros

consommateurs

d'écrans 5:00. 5:50. 3:00.

Eléments de synthèse de l’état des lieux V0.

Partie II – « Un troisième éducateur » des enfants.

Temps d’écran des enfants ( en heures par jour)

Reconquérir une partie des temps d’écrans pour d’autres usages ?

Source : enquête emploi du temps pour HCFEA

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