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509 La chute de la Rome royale

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509

La chute de la

Rome royale

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LA RÉPUBLIQUE DE ~509 À ~27 AV. JC

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La République 509 - 265

En quête de reconnaissance

A la recherche de ses institutions

A la conquête de l’Italie

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LA RÉPUBLIQUE 509 - 265

Brutus et Tarquinius Collatinus consuls

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Les débuts de la République

L. Junius Brutus et L. Tarquinius CollatinusOr, si l'avènement de la République date de cette année-là, c'est surtout parce que le pouvoir des consuls, aussi étendu que celui des rois, fut limité à un an ; les premiers consuls conservèrent par ailleurs toutes les prérogatives et tous les insignes de la monarchie ; on prit seulement la précaution, pour ne pas avoir l'air de multiplier par deux leur pouvoir, de ne pas donner les faisceaux aux deux consuls en même temps : Brutus les reçut d'abord, son collègue s'effaçant devant lui. Il mit autant d'ardeur à défendre la liberté qu'il en avait mis à la conquérir. Voulant avant tout empêcher que l'engouement du peuple pour la liberté nouvelle cède un jour aux prières ou aux largesses royales, il lui fit jurer de s'opposer au retour des rois.

Tite-Live, Hist. rom., II, 1.

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Brutus comprend l’oracle

On dit qu’une voix, sortie du fond de la grotte, se fit entendre : "Celui d’entre vous qui embrassera le premier sa mère, jeunes gens, obtiendra le pouvoir suprême à Rome."; Les Tarquins exigèrent qu’on garde le secret pour que Sextus, qui était resté à Rome, ignore la réponse et n’obtienne pas le pouvoir. Ils laissèrent le sort décider qui embrasserait le premier sa mère, quand ils rentreraient à Rome. Pour Brutus la parole de la Pythie avait une tout autre signification : il glissa, tomba et embrassa le sol, la terre étant de toute évidence la mère de tous les hommes. Puis ils revinrent à Rome au moment où on préparait la guerre contre les Rutules.

Tite-Live, Hist. rom., I, 56

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LA RÉPUBLIQUE 509 - 265

La guerre contre les Etrusques 508-507

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La Marche de Porsenna contre Rome

http://fr.academic.ru/dic.nsf/frwiki/1357829

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Un héros romainHoratius Cocles

Maquette de la Rome archaïqueRome – Musée national de la civilisation romainewww.livius.org/ho-hz/horatius/cocles.html

GROTIUS Horatius Cocles – Série des héros romains 1586Amsterdam Rijksmuseum

http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Horatius_Cocles.jpg

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Héroïsme d’Horatius CoclèsAlors Coclès s'écria: "Père Tibre, je te supplie

respectueusement de recevoir ces armes et ce soldat dans un flot bienveillant". Ainsi tout armé il plongea dans le Tibre et malgré la grêle de traits qui s’abattit sur lui, il rejoignit les siens à la nage, sans dommage, après avoir accompli un exploit qui devait demeurer pour la postérité plus fameux que digne de foi. L’État récompensa un tel acte de bravoure : il eut sa statue au comitium ; on lui donna tout le terrain dont il put faire le tour en un jour avec la charrue. Les particuliers lui manifestèrent leur reconnaissance et s’associèrent aux honneurs officiels : malgré la disette, chacun se priva un peu et tira de ses provisions de quoi lui apporter quelque chose.

Tite-Live, Hist. rom., II, 10

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Mucius Scaevola

Louis-Pierre DESEINE 1749-1822

Mucius ScævolaMarbre. 1791. Pièce de réception pour l'Académie royale françaiseMusée du Louvre

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LA RÉPUBLIQUE 509 - 265

Les débuts de la République

L’aristocratie au pouvoir

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GENTES

PATERFAMILIASCLIENTES

COMITIA

PLEBSOPTIMATES

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Patriciens et plébéiens Toute l'autorité politique et religieuse appartenait

désormais aux chefs de grandes familles, les gentes.

paterfamilias clientes

La puissance du Sénatpatriciens. comitiae « comices » Senatus

La plèbe - plebs

Les plébéiens étaient exclus des charges et des honneurs ;

ils ne pouvaient être ni prêtres ni magistrats ;

MAIS on exigeait d'eux qu'ils achètent un équipement militaire pour participer aux campagnes que commandaient des chefs toujours patriciens.

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La première sécession de la plèbe

494 av. JCLe sénat décida d'envoyer Menenius Agrippa haranguer la plèbe: c'était un homme qui savait parler et il avait les faveurs de la plèbe dont il était issu. Autorisé à entrer dans le camp, il se borna, dit-on, à raconter l'histoire suivante, dans le style heurté de ces temps éloignés. Autrefois le corps humain n'était pas encore solidaire comme aujourd'hui, mais chaque organe était autonome et avait son propre langage ; il y eut un jour une révolte générale : ils étaient tous furieux de travailler et de prendre de la peine pour l'estomac, tandis que l'estomac, bien tranquille au milieu du corps, n'avait qu'à profiter des plaisirs qu'ils lui procuraient. Ils se mirent donc d'accord : la main ne porterait plus la nourriture a la bouche, la bouche refuserait de prendre ce qu'on lui donnerait, les dents de le mâcher ; Le but de cette révolte était de mater l'estomac en l'affamant, mais les membres et le corps tout entier furent réduits dans le même temps à une faiblesse extrême. Ils virent alors que l'estomac lui aussi jouait un rôle aussi, qu'il les entretenait comme eux-mêmes l'entretenaient, en renvoyant dans tout l'organisme cette substance produite par la digestion, qui donne vie et vigueur, le sang, qui coule dans nos veines. Par cet apologue, en montrant comment l'émeute des parties du corps ressemblait à la révolte de

la plèbe contre les patriciens, il les ramena à la raison.Tite-Live, Hist. rom., II, 32

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La création des tribuns de la plèbe – 493 av. J.-C. «  On en vint au compromis suivant : la plèbe

aurait des magistrats à elle, inviolables, qui la protégeraient contre les consuls; cette magistrature serait interdite aux patriciens. Ainsi furent élus deux tribuns de la plèbe, C. Licinius et L. Albinus ; ceux ci se choisirent trois collègues, parmi lesquels Sicinius, l'un des instigateurs de la sécession. On ne s'accorde pas sur les noms des deux autres. Certains disent que l'on ne nomma que deux tribuns sur le mont Sacré, et que c'est là que fut votée la loi qui les rendait sacro-saints (lex sacrata »). (Tite-Live, Hist. rom., II, 33)

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La loi agraire de 486

Et Cassius … fut précipité du haut de la Roche

Tarpéienne …

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Les Decemvirs et la loi des douze

TablesUne commission alla étudier les lois athéniennes et fit son rapport. On nomma un décemvirat aux pouvoirs consulaires en remplacement de toutes les magistratures pour adapter et publier ces lois. Ceci se passa trois cent deux ans après la fondation de Rome. Tite-Live, Periochae, 3

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Furent nommés décemvirs : Appius Claudius, Titus Genucius, Publius Sestius, Titus Veturius, Gaius Julius, Aulus Manlius, Publius Sulpicius, Publius Curiatius, Titus Romilius et Spurius Postumius. Claudius et Genucius étaient déjà désignés comme consuls pour l'année suivante : ils changèrent seulement de fonction ; Sestius, consul l'année précédente, fit également partie de la commission parce qu'il avait proposé au sénat la création du décemvirat malgré l'opposition de son collègue. Juste après eux, on avait nommé les trois membres de la délégation envoyée à Athènes, pour les honorer et les remercier d'avoir fait un si long voyage et aussi parce qu'on pensait que leur connaissance des lois étrangères serait très utile lors de l'élaboration de nouvelles lois. Les autres étaient là pour compléter la liste : on dit qu'on avait désigné pour finir des gens d'un certain âge pour qu'ils apportent un élément de calme dans les discussions. La direction de l'ensemble du collège fut confiée à Appius Claudius qui avait les sympathies de la plèbe.

Tite-Live, Hist. rom., III, 33

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La loi des XII tableIls publièrent ces lois sur dix Tables, convoquèrent l'assemblée du peuple et invitèrent le public à prendre connaissance des textes affichés, en formant des vœux pour le bonheur, le succès et la réussite de l'État, de leurs enfants et d'eux-mêmes. Ils avaient institué des lois égales pour tous, des plus puissants aux plus faibles, dans la mesure, disaient-ils, où dix intelligences humaines étaient capables de le faire. Une réflexion et une consultation plus larges ne pourraient qu'améliorer le résultat : qu'ils examinent donc soigneusement chaque proposition, qu'ils en parlent entre eux et qu'ils fassent connaître précisément ce qu'il fallait ajouter ou retrancher. L'accord de tous donnerait au peuple romain le sentiment de s'être donné ses lois et pas seulement d'avoir voté les lois qu'on lui proposait. Une fois que les articles de lois parurent suffisamment amendés par les avis qu'on avait pu recueillir, les lois inscrites sur les Dix Tables furent soumises au vote des comices centuriates. Dans l'énorme masse de lois accumulées au cours des siècles, elles constituent aujourd'hui encore la source de tout le droit public et privé.

Tite-Live, Hist. rom., III, 34

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LOI DES XII TABLESVers 451-449 av. J.-C.  

 Table I

  (1) SI QUELQU'UN EST CITÉ EN JUSTICE, QU'IL Y AILLE. S'IL N'Y VA PAS, QUE L'ON APPELLE DES TÉMOINS. ENSUITE QU'ON S'EN SAISISSE (Porph., ad Hor. Sat., 1, 9, 76 ; Cf. Cic., de leg., 2, 4, 9 ; Gell., 20, 1, 25 ; Auct., Her., 2, 13, 19 ; Plin., N.H., 11, 45 ; Verg., ecl., 6, 3 ; Gai., 1 ad XII tab., D., 2, 4, 18 ; D., 2, 4, 20 ; 2, 4, 22 pr).  (2) SI LE DÉFENDEUR TENTE DE RUSER OU DE FUIR, METS LA MAIN SUR LUI (Fest., Struere, Pedem struit ; Cf. Gaius, 4, 21 ; lex coloniae genitivae, c. 61).  (3) S'IL Y A MALADIE, ÂGE OU DÉFAUT CORPOREL, FOURNIS-LUI UNE BÊTE DE SOMME. S'IL N'EN VEUT PAS, NE LUI OFFRE PAS UN VÉHICULE COUVERT (Gell., 20, 1, 24. 25 ; 20, 1, 11 ; 20, 1, 30).  (4) QU'À UN PROPRIÉTAIRE SOIT GARANT UN PROPRIÉTAIRE ; QU'À UN PROLÉTAIRE SOIT GARANT UN CITOYEN QUI LE VEUT BIEN (Gell., 16, 10, 5 ; Cf. Cic., top., 2, 10 ; Gai., 1 ad XII tab., D., 2, 4, 22, 1). (5) QUE CEUX QUI SONT ENGAGÉS (par nexum ou mancipium) ET CEUX QUI SONT DÉGAGÉS AIENT LE MÊME DROIT (Fest., Sanates ; Cf. Gell., 16, 10, 8 ; Tab. I, n. 10). (6) ... S'ILS S'ACCORDENT, PROCLAME-LE (Auct., Her., 2, 13, 20 ; Cf. Scaur., Orthogr., p. 2253 ; Prisc., Inst. gramm., 10, 5, 32).  (7) S'ILS NE S'ACCORDENT PAS, QU'ILS EXPOSENT LEUR CAUSE AU COMICE OU AU FORUM AVANT MIDI. PENDANT L'EXPOSÉ QUE TOUS DEUX SOIENT PRÉSENTS (Auct, Her., 2, 13, 20 ; Cf. Gell., 17, 2, 10).  (8) APRÉS MIDI, ADJUGE L'OBJET DU LITIGE À CELUI QUI EST PRÉSENT (Gell., 17, 2, 10).  (9) SI TOUS DEUX SONT LÀ, QUE LE COUCHER DU SOLEIL METTE FIN À LA CONTESTATION (Gell., 17, 2,10 ; Cf. Varr., l. L., 7, 51 ; Macr., Sat., 1, 3, 14 ; Fest., suppremum).

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Deuxième sécession de la plèbe

450 av. J.-C.

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Mura (1697-1782)La Mort de Virginie 1760Manchester

http://www.wga.hu/frames-e.html?/html/m/mura/virginia.html

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Doyen (1726-1806)La mort de Virginie 1758Parme - La Galerie nationale

http://www.univ-montp3.fr/pictura/GenerateurNotice.php?numnotice=A1131

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La conquête de nouveau droits 445 Institution des tribuni militum consulari

potestate "tribuns militaires disposant du pouvoir des consuls" qui remplacent les consuls sans en avoir toutes les attributions. Cette magistrature sera abolie en 367.

443 Institution de la censure. 434 La durée de la censure est réduite à dix-

huit mois. 409 Les premiers magistrats plébéiens : trois

questeurs. 367 Suppression des tribuni militum consulari

potestate et rétablissement des institutions normales.

Lex Licinia : réduction des dettes et surtout accès des plébéiens à l'un des deux consulats.

Institution de la préture et de l'édilité curules, magistratures réservées aux patriciens.

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LA RÉPUBLIQUE 509 - 265

Les guerres contre les Sabins

les Volsques les Eques les

Véiens

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Carte de l’Italie au VIème siècle av.JC

http://voyagesenduo.com/italie/rome_antique_conquetes.html

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Guerres contre les Sabins, les Èques et les Volsques.

Les femmes de Rome allèrent en foule trouver sa mère Veturia et sa femme Volumnia ; je ne sais si c’était sur ordre du sénat ou sous la pression de la peur naturelle aux femmes. Ce qui est sûr c’est que Veturia, malgré son grand âge et Volumnia, tenant par la main les deux enfants qu’elle avait eus de Coriolan les accompagnèrent jusqu’au camp ennemi : puisque les hommes ne pouvaient pas défendre la ville par leurs armes, les femmes emploieraient les larmes et les prières pour sa défense. Quand elles arrivèrent au camp, on prévint Coriolan qu’un immense cortège de femmes était là ; insensible à l’autorité de l’État dans la personne de ses représentants, à la majesté, tangible et morale à la fois, des prêtres, qui reste attachée à leur ministère sacré, il ne fut pas plus ému par les larmes des femmes. Un de ses amis reconnut dans la foule, à la violence de son chagrin, Veturia, debout entre sa belle-fille et ses petits-enfants et lui dit : « Si mes yeux ne me trompent pas, ta mère est là, avec ta femme et tes fils. »Tite-Live, Hist. rom., II, 39-40

La trahison de Coriolan

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La mère de Coriolan défend RomeIncapable de maîtriser l’émotion qui l’étreignait, Coriolan

se leva et courut embrasser sa mère, mais elle, passant des larmes à la colère : « Dis-moi, avant que j’accepte ton étreinte, si c’est un ennemi ou un fils que Je suis venue trouver, si dans ce camp je suis ta prisonnière ou ta mère. Une longue vie, une pénible vieillesse ne m’ont-elles valu que de te voir exilé, ennemi de ton pays ? Tu as donc pu ravager la terre qui t’a porté et nourri ? Admettons que tu sois venu le coeur plein de haine et de menaces : ta colère n’est-elle pas morte sur le sol de la patrie ? En voyant Rome, n’as-tu pas pensé : derrière ce mur se trouvent ma maison et mes pénates, ma mère, ma femme et mes enfants ? Hélas, si je ne t’avais pas donné le jour, Rome ne serait pas en état de siège. Si je n’avais pas eu de fils, je serais morte libre dans une cité libre ! Plus rien ne peut m’atteindre aujourd’hui qui ne te fasse plus de honte qu’à moi de peine, et même si je dois toucher le fond du malheur, je ne m’y maintiendrai pas longtemps. C’est à eux qu’il faut songer : une mort prématurée ou une longue servitude les attend. » Sa femme ensuite, ses enfants qu’il serrait dans ses bras, les larmes de toutes les femmes qui pleuraient sur leur sort et celui de la patrie, finirent par l’attendrir. Après une dernière étreinte, il laissa repartir les siens. Pour sa part, il s’éloigna de Rome avec son armée. Tite-Live, Hist. rom., II, 39-40

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Eustache LE SUEUR Volumnie et Véturie devant Coriolan vers 1638Musée du Louvre, Paris.

http://www.histoire-fr.com/rome_republique_1.htm

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La guerre contre les Véiens

482 - 476Comme les Véiens se comportaient en voisins plus insupportables que dangereux, la famille des Fabius demanda la permission de leur faire la guerre et envoya contre eux trois cent six hommes, qui se firent massacrer à l'exception d'un seul à Cremera.

Tite-Live, Periochae, III

Comme les Véiens se comportaient en voisins plus insupportables que dangereux, la famille des Fabius demanda la permission de leur faire la guerre et envoya contre eux trois cent six hommes, qui se firent massacrer à l'exception d'un seul à Cremera. (Tite-Live, Periochae, III)Comme les Véiens se comportaient en voisins plus insupportables que dangereux, la famille des Fabius demanda la permission de leur faire la guerre et envoya contre eux trois cent six hommes, qui se firent massacrer à l'exception d'un seul à Cremera. (Tite-Live, Periochae, III)

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La guerre contre les Eques457

Giovanni Francesco ROMANELLI (1612–1660)

Les représentants du Sénat offrent la pourpre à Cincinnatus. Fresque, 1655-1658.Paris, Musée du Louvre - Source/Photographe Jastrow (2008) Accession

number INV. 20350

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La guerre contre les Véiens

405 - 396 L'importance de Véies, ce siège de dix années la montre bien. C'est alors que pour la première fois on passa l'hiver sous des tentes en cuir, les campagnes d'hiver furent rémunérées par une solde, à la demande de la troupe on prêta serment de ne repartir qu'après la prise de la ville. Les dépouilles du Lar Tolumnius furent rapportées à Jupiter Férétrien. Enfin ce ne fut pas avec des échelles et un assaut, mais par un tunnel et des ruses souterraines que s'accomplit la chute de la ville. L'ampleur du butin enfin parut telle qu'on en fit porter le dixième à Apollon Pythien et que l'on appela le peuple romain tout entier à participer au pillage. Voilà ce que fut Véies. Qui de nos jours se souvient qu'elle a existé? Qu'en reste-t-il? Et quelle trace a-t-elle laissée? L'autorité des historiens a bien du mal à nous faire croire qu'elle a existé.

Florus, Epitomae, I, 6

 

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390 av. JC Les Gaulois au CapitoleLes plébéiens avaient barricadé leurs portes, mais

les demeures patriciennes étaient restées ouvertes et les Gaulois craignaient d’y pénétrer plus encore que si elles étaient fermées. Ils regardaient avec respect les personnages assis à l’entrée de leur demeure : de leur personne, de leurs ornements et de leur costume se dégageait une majesté surnaturelle : on aurait dit des dieux et ils restaient à les contempler comme des statues. Voici ce qu’on raconte à propos de Papirius [L. Papirius Mugillanus, consul en 427, tribun militaire à pouvoir consulaire en 422, interroi en 421]: un Gaulois lui caressa la barbe, qu’il portait longue à la mode d’alors ; il frappa à la tête avec son sceptre d’ivoire pour lui faire lâcher prise ; la tuerie se déchaîna alors, tous les magistrats assis devant leur maison furent égorgés. Après le meurtre des hauts personnages, on n’épargna plus personne, les maisons furent pillées et incendiées.

Tite-Live, Hist. rom., V, 41

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Manlius Capitolinus sauvant le Capitole

Boccace, enluminure issue de l'ouvrage de casibus, France, XV° siècle

http://www.histoire-fr.com/rome_republique_1.htm

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Vae victis !Brennus posant son épée sur la balance, par Paul Lehugeur, XIX° siècle.

http://www.histoire-fr.com/rome_republique_1.htm

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Rome consolide sa situation 386-350GOLTZIUS Titus Manlius Torquatus 1590

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Manlius Torquatus

Titus Manlius était de la plus haute naissance et de grande noblesse. On donna à ce Manlius le surnom de Torquatus. La cause de ce surnom, nous a-t-on dit, fut un collier d’or, dépouille qu’il prit pour se la mettre à l’ennemi qu’il avait tué. [...] Un Gaulois nu, mis à part son bouclier et deux galaives, orné d'un collier et de bracelets, s'avança. Il surpassait tous les autres par sa force, sa haute taille, sa jeunesse et son courage en même temps. [...] Il crie à pleine voix que si quelqu'un veut se battre en combat singulier avec lui, il n'a qu'à faire un pas en avant. Personne n'osait à cause de sa haute taille et de sa carrure énorme. Alors le gaulois se mit à se moquer des Romains et à tirer la langue. Cela emplit soudain de douleur un certain Titus Manlius, issu de la plus haute noblesse, qu'un tel outrage fût infligé à sa cité et que, d'une si grande armée, personne ne fît ce pas en avant. [...] Manlius frappa du bouclier le bouclier du Gaulois et lui fit perdre l'équilibre [...] Lorsqu’il l’eut renversé le Gaulois, il coupa la tête, enleva le collier et le mit tout sanglant à son cou. A la suite de ce haut fait il reçut le surnom de Torquatus, lui et ses descendants.

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LA RÉPUBLIQUE 509 - 265

A la conquête de l’Italie 350

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Les guerres samnites

343-341 Première guerre contre les Samnites à l'appel des Campaniens.

327-304 Deuxième guerre contre les Samnites

299-290 Troisième guerre contre les Samnites.

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Les guerres samnites

343-341 Première guerre contre les Samnites à l'appel des Campaniens.

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RUBENS Victoire et Décès de Decius Mus 1617

www.histoire-fr.com/rome_republique_2.htm

Les Romains luttant avec difficulté dans la bataille, P. Decius, alors consul avec Manlius, se dévoua pour l’armée : ayant éperonné son cheval, il se jeta au milieu des ennemis et, une fois tué, rendit par sa mort la victoire aux Romains. Les Latins se soumirent. Tite-Live, Periochae, 8 

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Rien ne contribua plus à l'agrandissement de Rome que ce procédé toujours employé par les Romains de s'annexer et d'incorporer les peuples vaincus. Plutarque, Vie de Romulus, 16

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Les guerres samnites

343-341 Première guerre contre les Samnites à l'appel des Campaniens.

327-304 Deuxième guerre contre les Samnites

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« Passer sous les fourches caudines »

Victoire des Fourches Caudines 321Pour atteindre l'Apulie, le plus court chemin passait par une vallée encaissée, le défilé des Fourches Caudines. Les Romains s'y engagèrent imprudemment et trouvèrent l'issue bloquée par les rochers et des arbres abattus. Impossible de revenir en arrière ; des Samnites surgissaient sur toutes les crêtes ; l'armée paralysée de stupeur dut se rendre aux conditions les plus humiliantes : promesse d'évacuer le pays samnite, six cents otages emmenés en prison, passage sous le joug de toute l'armée, consuls en tête... Et cela sous les moqueries des ennemis, qui menaçaient et frappaient les Romains humiliés.

Tite-Live, Hist. rom., IX, 46-47

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Les guerres samnites

343-341 Première guerre contre les Samnites à l'appel des Campaniens.

327-304 Deuxième guerre contre les Samnites

299-290 Troisième guerre contre les Samnites.

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Devotio de P. Decius Mus Manlius commandait l’aile droite, Décius l’aile gauche. D’abord, desdeux côtés, on mena l’affaire avec des forces égales et la même ardeur, puis, à l’aile gauche, les hastati romains, ne supportant pas la poussée des Latins, se replièrent sur les principes. Dans ce trouble, le consul Décius crie d’une voie forte à Marcus Valerius : « L’aide des dieux nous est nécessaire, Marcus Valerius ; allons, pontife public du peuple romain, dicte moi les mots propres à me dévouer pour les légions. » Le pontife l’invita à prendre la toge prétexte, et, la tête voilée, la main saillant sous la toge, relevée jusqu’au menton, les pieds sur un javelot étendu à terre, debout, à dire : « Janus, Jupiter, Mars Père, Quirinus, Bellone, Lares, divinités Nouvelles, dieux Indigètes, divinités maîtresses de nous et de nos ennemis, et vous, dieux Mânes, je vous prie, vous supplie respectueusement, vous demande en grâce et propose à votre agrément qu’au peuple romain des Quirites vous accordiez heureusement force et victoire, et que les ennemis du peuple romain des Quirites, vous les frappiez de terreur, d’effroi et de mort. Comme je le déclare par ces mots, pour l’Etat du peuple romain des Quirites, l’armée, les légions, les auxiliaires du peuple romain des Quirites, je voue les légions et les auxiliaires de l’ennemi, avec moi, aux dieux Mânes et à la Terre. » Tite-Live, Hist. rom., VIII, 9

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La victoire contre Tarente

Romains qui subissent de lourdes pertes à Héraclée (280) et à Asculum (279)

Pyrrhus est battu à Bénévent 275

280-275

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La défaite romaine d’Héraclée 280Première

phase

Deuxième phase

Les Romains fuient … devant les

éléphants

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« Une victoire à la Pyrrhus »

D'après Denys, les pertes auraient été de plus de quinze mille hommes tant du côté de Pyrrhus que du côté des Romains. Les deux armées se retirèrent, et Pyrrhus, dit-on, répondit à l'un de ceux qui le félicitaient : "Si nous remportons encore une victoire sur les Romains, nous serons complètement perdus". C'est qu'il avait laissé sur les champs de bataille une grande partie des troupes qu'il avait amenées et presque tous ses amis et généraux.

Plutarque, Vie de Pyrrhus, 21

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Rome est

maîtresse de

l’Italie

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www.cosmovisions.com/ChronoItalieAntique.htm