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DDTM 50 – EDF DPIH ÉTUDES LIEES AUX PROCEDURES D’AUTORISATION DU DEMANTELEMENT DES BARRAGES

DE VEZINS ET LA ROCHE QUI BOIT ÉTUDE D’IMPACT

4. ANALYSE DES EFFETS PREVISIBLES D’UN PROJET DE DEMANTELEMENT DE BARRAGE

ARTELIA – DIRECTION RÉGIONALE OUEST – PAGE A U:\Hyd. Env.\4-53-1336\4\1\4_Effets prévisibles-ind-a4.doc – JJC -JMM– JUILLET 2014

CHAPITRE 4 : ANALYSE DES EFFETS PREVISIBLES D’UN PROJET DE

DEMANTELEMENT DE BARRAGE




ARTELIA – DIRECTION RÉGIONALE OUEST – PAGE B U:\Hyd. Env.\4-53-1336\4\1\4_Effets prévisibles-ind-a4.doc – JJC -JMM– JUILLET 2014

SOMMAIRE

1. PREAMBULE ............................................................................................................. 1

1.1. DEFINITION DES EFFETS........................................................................................................ 2

1.2. NATURE DES EFFETS ............................................................................................................ 2

1.3. IMPORTANCE DES EFFETS ..................................................................................................... 3

1.4. PHASAGE DE L’ANALYSE DES EFFETS .................................................................................... 3

2. SYNTHESE DES EFFETS PREVISIBLES DES PROJETS DE DEMANTELEMENT DE BARRAGE .. 4

2.1. EFFETS LIES A LA PHASE TRAVAUX ....................................................................................... 5

2.2. EFFETS LIES A LA PHASE POST-TRAVAUX .............................................................................. 7

3. EFFETS LIES A LA PHASE TRAVAUX .......................................................................... 11

3.1. EFFETS SUR LE MILIEU PHYSIQUE ........................................................................................ 11

3.1.1. EFFETS SUR LA QUALITE DE L’AIR ET L’EFFET DE SERRE..................................................................... 11

3.1.2. EFFETS SUR LA TOPOGRAPHIE DES BERGES DE LA RETENUE .............................................................. 11

3.1.3. EFFETS SUR LA MORPHOLOGIE DU COURS D’EAU ET LES ECOULEMENTS ............................................. 11

3.1.4. EFFETS SUR LES MILIEUX PHYSIQUES PRESENTS A L’AVAL ................................................................. 11

3.2. EFFETS SUR LA QUALITE DE L’EAU ...................................................................................... 12

3.3. EFFETS SUR LE MILIEU BIOLOGIQUE ET LES HABITATS .......................................................... 12

3.4. EFFETS SUR LE MILIEU SOCIO-ECONOMIQUE ........................................................................ 12

3.5. EFFETS SUR LES LOISIRS, LE TOURISME .............................................................................. 13

3.6. EFFETS SUR LE PAYSAGE ................................................................................................... 13

3.7. EFFETS SUR LE PATRIMOINE CULTUREL ET ARCHEOLOGIQUE ................................................ 13

3.8. EFFETS SUR LA SANTE ....................................................................................................... 13

3.8.1. EFFETS DU BRUIT SUR LA SANTE ....................................................................................................... 13

3.8.2. EFFETS DE LA POLLUTION ATMOSPHERIQUE SUR LA SANTE ................................................................ 14

3.8.3. LE RISQUE DE POLLUTION DES EAUX ET DU SOL ................................................................................. 15

4. EFFETS LIES A LA PHASE POST-TRAVAUX ................................................................. 16

4.1. EFFETS SUR LE MILIEU PHYSIQUE ........................................................................................ 16

4.1.1. EFFETS SUR LA QUALITE DE L’AIR ET L’EFFET DE SERRE..................................................................... 16

4.1.2. EFFETS SUR LA MORPHOLOGIE DU COURS D’EAU ET LES ECOULEMENTS ............................................. 16

4.1.3. EFFETS SUR LE TRANSPORT SEDIMENTAIRE ....................................................................................... 17

4.2. EFFETS SUR LA QUALITE DE L’EAU ...................................................................................... 17




ARTELIA – DIRECTION RÉGIONALE OUEST – PAGE C U:\Hyd. Env.\4-53-1336\4\1\4_Effets prévisibles-ind-a4.doc – JJC -JMM– JUILLET 2014

4.3. EFFETS SUR LE MILIEU BIOLOGIQUE ET LES HABITATS .......................................................... 17

4.3.1. EFFETS LIES A LA DISPARITION DES RETENUES .................................................................................. 17

4.3.2. EFFETS LIES A LA MODIFICATION DE LA LIGNE D’EAU .......................................................................... 18

4.4. EFFETS SUR LE MILIEU SOCIO-ECONOMIQUE ........................................................................ 19

4.5. EFFETS SUR LE PAYSAGE ................................................................................................... 19

4.6. EFFETS SUR LE PATRIMOINE CULTUREL ET ARCHEOLOGIQUE ................................................ 20

4.7. EFFETS SUR LA SANTE ....................................................................................................... 20




ARTELIA – DIRECTION RÉGIONALE OUEST – PAGE 1 U:\Hyd. Env.\4-53-1336\4\1\4_Effets prévisibles-ind-a4.doc – JJC -JMM– JUILLET 2014

1. PREAMBULE

Avertissement : Le présent chapitre constitue une partie relative aux effets théoriques de la suppression de barrages qui s’adresse préférentiellement aux personnes non-initiées à cette thématique. Les lecteurs avertis pourront, s’ils le souhaitent, directement passer au chapitre 5.

Ce chapitre présente en première partie un tableau synthétique des effets potentiels d’un projet de démantèlement de barrage. La seconde partie détaille plus précisément les différentes thématiques abordées.

L’article R.122-5 du Code de l’Environnement stipule dans son alinéa 3 que l’étude d’impact doit intégrer une « analyse des effets négatifs et positifs, directs et indirects, temporaires (y compris pendant la phase travaux) et permanents, à court, moyen et long termes du projet sur l’environnement ».

La présente étude d’impact a pour objet d’appréhender les effets potentiels de l’arasement des retenues de Vezins et de La Roche qui Boit.

Afin de présenter ces effets de la manière la plus exhaustive possible en s’inscrivant au cœur de la doctrine « Eviter – Réduire – Compenser », sont présentés successivement :

Chapitre 4 : Les analyses des effets prévisibles théoriques d’un projet de démantèlement de barrage :

– en phase travaux (vidange, gestion des sédiments, démolition des ouvrages de génie civil) ;

– en phase post travaux (effet à long terme après retour à des conditions d’écoulement et de faciès originels) ;

Chapitre 5 : Les mesures d’évitement et de réduction des impacts qui seront spécifiquement mises en œuvre sur les sites de Vezins et de La Roche qui Boit afin de minimiser les impacts potentiels ;

Chapitre 6 : Les effets résiduels en phase travaux et post travaux appliqués au cas spécifique de la Sélune et des ouvrages de Vezins et de La Roche qui Boit.





1.1. DEFINITION DES EFFETS

Les termes d’effets et d’impacts sont souvent utilisés indifféremment pour nommer les conséquences d’un projet sur l’environnement. Les textes français régissant l’étude d’impact désignent ces conséquences sous le terme d’effets, terme qui sera donc utilisé pour l’ensemble de cette pièce.

L'identification des effets se fait par confrontation des composantes du milieu récepteur aux éléments de chaque phase du projet. Pour chacune des interrelations entre les activités du projet et les composantes pertinentes du milieu, il s'agit d'identifier tous les effets probables.

Chaque composante de l’environnement, affectée directement ou indirectement par le projet, a fait l’objet d’une évaluation dont la démarche est décrite ci-dessous.

Dans le cas particulier de la démolition d’un barrage et de la suppression de sa retenue associée, l’objectif recherché vise par essence à modifier fortement un état initial considéré comme dégradé pour tendre vers un retour à une situation naturelle.

Les impacts à long terme sur les milieux naturels ne peuvent donc être que positifs (amélioration de la qualité des eaux, restauration de la continuité écologique et sédimentaire, …).

Les impacts négatifs ne peuvent se faire sentir :

qu’en phase travaux sur la qualité des milieux (phase de vidange) ;

au regard des éventuels usages qui se sont développés à la faveur de la présence des plans d’eau associés au barrage.

1.2. NATURE DES EFFETS

La réglementation relative aux études d’impact distingue effets directs et effets indirects :

un effet direct traduit les conséquences immédiates du projet, dans l’espace et dans le temps,

un effet indirect résulte d’une relation de cause à effet ayant à l’origine un effet direct. Un effet indirect peut concerner des territoires éloignés du projet, ou apparaître dans un délai plus ou moins long.

La réglementation relative aux études d’impact fait aussi la distinction entre effets permanents et effets temporaires :

un effet permanent est un effet persistant dans le temps ; il est dû à la construction même du projet ou à son exploitation et son entretien,

un effet temporaire est un effet limité dans le temps, soit parce qu’il disparaît immédiatement après cessation de la cause, soit parce que son intensité s’atténue progressivement jusqu'à disparaître. Les travaux de réalisation d’un aménagement sont par essence limités dans le temps : la plupart des effets liés aux travaux sont de ce fait des effets temporaires.

Les effets prévisibles du projet sont potentiels puisqu’ils ne tiennent pas compte des mesures environnementales qui seront mises en place pour les éviter et les réduire.





1.3. IMPORTANCE DES EFFETS

Pour évaluer quantitativement et qualitativement l'impact d’un projet sur son environnement les termes suivants sont utilisés :

Effet négatif nul ou négligeable : effet suffisamment faible pour que l'on puisse considérer que le projet n'a pas d'effet,

Effet négatif mineur : effet dont l'importance ne justifie pas de mesure spécifique,

Effet négatif modéré : effet dont l'importance peut justifier une mesure spécifique,

Effet négatif majeur : effet dont l'importance nécessite une mesure spécifique,

Effet positif (négligeable, mineur, modéré ou majeur) : effet apportant une plus-value.

1.4. PHASAGE DE L’ANALYSE DES EFFETS

La présente analyse des effets prévisibles d’un projet de démantèlement de barrage se base sur les deux phases suivantes :

la phase travaux ;

la phase post-travaux.

Ces deux phases peuvent avoir des effets potentiels sur l’environnement aquatique et terrestre, le cadre de vie, et d’une manière générale sur les milieux décrits dans l’état initial.





2. SYNTHESE DES EFFETS PREVISIBLES DES PROJETS DE DEMANTELEMENT DE

BARRAGE

Les tableaux ci-après présentent pour chacune des deux phases (travaux et post-travaux) la synthèse des effets prévisibles d’un projet de démantèlement de barrage.

L’importance des effets est notée de la façon suivante :

Effet positif Effet négatif

Mineur : + Mineur : -

Modéré : ++ Modéré : - -

Majeur : +++ Majeur : - - -





2.1. EFFETS LIES A LA PHASE TRAVAUX

NATURE DE L’EFFET DESCRIPTION ET IMPORTANCE DE L’EFFET

EFFET POSITIF EFFET NEGATIF

PH

AS

E T

RA

VA

UX

MILIEU PHYSIQUE

Effets sur la qualité de l’air et l’effet de serre

Emissions atmosphériques des engins de chantier (poussières, gaz échappement) -

Effet direct et temporaire

Effets sur la topographie des berges de la retenue

Apparition d’éventuels glissements de terrain en amont du barrage lors de la phase de vidange - -

Effet indirect et permanent

Effets sur la morphologie du cours d’eau et les écoulements

Perturbation des écoulements en phase vidange par la chute ou la présence d’éléments dans la retenue (embâcles…)

- -

Effet indirect et temporaire

Effets sur les milieux présents à l’aval du barrage

Risque de colmatage des habitats de la rivière en aval en lien avec l’augmentation de la concentration de MES lors de la vidange.

- - -


QUALITE DE L’EAU

Risque de déversement accidentel d’hydrocarbures avec transfert vers les eaux superficielles et/ou les eaux souterraines

- -


Augmentation en MES dans le cours d’eau - - -


MILIEU BIOLOGIQUE ET HABITATS

Perturbation sur la reproduction et augmentation de la morbidité des poissons en phase de vidange du barrage lié à la libération des sédiments et pollutions stockés dans la retenue en amont du barrage

- - -


Destruction éventuelle de frayères et d’habitats à l’aval du barrage lors de la phase de vidange due à la libération d’un débit solide important

- - -






NATURE DE L’EFFET DESCRIPTION ET IMPORTANCE DE L’EFFET

EFFET POSITIF EFFET NEGATIF

PH

AS

E T

RA

VA

UX

Effets par destruction/dégradation des habitats naturels et de la flore associée, de la faune associée et des habitats associés (zones de reproduction, territoire de chasse, zones de transit)

- - / - - -

Effet direct/indirect temporaire et/ou permanent

Dérangement de la faune en période de reproduction - -


MILIEU SOCIO-ECONOMIQUE

Développement économique local et à la création d’emplois temporaires + +


Nuisances sonores, vibrations, dégagements de poussières, augmentation locale du trafic lors de la phase travaux

- -


LOISIRS – TOURISME

Perte d’activité des installations touristiques en lien direct avec la retenue – interdiction de pêche lors des opérations de vidange et de gestion des sédiments

- - -


Attractivité du chantier pour le public + +


PAYSAGE

Présence d’engins de travaux. Vision non esthétique de la vallée (vases, rochers de fondation, etc.), sans végétation. Disparition du plan d’eau constitué par la retenue du barrage

- -


PATRIMOINE CULTUREL ET ARCHEOLOGIQUE

Risque d’endommagement d’ouvrages anciens éventuellement submergés dans la retenue (exemple : ruines d’anciens moulins, anciens ponts, etc.)

- -


Vision du patrimoine altérée lors de la démolition en cas de co-visibilité du barrage avec un patrimoine classé, inscrit ou historique

- -


SANTE

Nuisances acoustiques, Pollution atmosphérique, Pollution des eaux et des sols

- - / - - -






2.2. EFFETS LIES A LA PHASE POST-TRAVAUX

Nature de l’effet Description de l’effet


PH

AS

E T

RA

VA

UX

MILIEU PHYSIQUE

Effets sur la qualité de l’air et l’effet de serre

Emissions de Gaz à Effet de Serre (GES) supplémentaires - -


Suppression des émissions de GES liées à la retenue ?


Emissions éventuelles par oxydation ou dégazage des sédiments dénoyés Non qualifiable


Développement de la végétation sur les berges libérées : puits à carbone + +


Effets sur la morphologie du cours d’eau et les écoulements

Rétablissement de la continuité des écoulements + + +

Effet direct et permanent

Fonctionnement morphodynamique naturel + + +


Phénomènes d’érosion régressive - -


Perte éventuelle du soutien du niveau de la nappe d’accompagnement notamment en période d’étiage - -


Effets sur le transport sédimentaire

Rétablissement du transport solide – suppression des phénomènes d’envasement + + +


QUALITE DE L’EAU

Augmentation de la teneur en oxygène dans l’eau, baisse du pH (eau moins acide), apport en luminosité dans le cours d’eau lié à la diminution de la lame d’eau (partie exondée), etc.

+ + +








PH

AS

E P

OS

T T

RA

VA

UX

MILIEU BIOLOGIQUE ET HABITATS

Effets liés à la disparition des retenues

Décloisonnement des espèces liées aux milieux aquatiques et rétablissement des flux migratoires + + +


Risque de propagation d’espèces invasives présentes à l’amont de la retenue plus important du fait du décloisonnement

- - -


Diversification des habitats (retour du cours d’eau à une dynamique naturelle : profondeurs et vitesses du courant variées, substrats plus grossiers). Diversification des peuplements piscicoles et de macro-invertébrés

+ + +


Réduction de zones favorables aux espèces des milieux lentiques

Destruction des conditions favorables au développement du phytoplancton et de certaines macrophytes

- -


Disparition de la réserve d’habitats que peut éventuellement constituer la réserve d’un barrage en période de très basses eaux dans le cas de cours d’eau soumis à des étiages sévères

- -


Effets liés à la modification de la ligne d’eau

Destruction de l’alimentation de certaines zones humides par la présence initiale de la retenue du barrage.

Disparition des éventuelles vasières qui se sont créées en amont du barrage et des espèces inféodées à ce milieu

- - / - - -


Possible mortalité d’une partie de la ripisylve de la retenue du barrage dont les racines seront exondées. Diminution provisoire des habitats de sous-berges en partie exondée de l’ancienne retenue

- - / - - -


Apparition potentielle de nouvelles surfaces de zones humides en fond de vallée avec des cortèges d’espèces floristiques et faunistiques patrimoniales et/ou protégées

+ + / + + +


Recolonisation par une végétation herbacée (puis par des ligneux) en lieu et place de la retenue (surface exondée) – Constitution d’une nouvelle ripisylve

+ + / + + +


Risque de colonisation des berges mises à nues par des espèces invasives - - / - - -








PH

AS

E P

OS

T T

RA

VA

UX

MILIEU SOCIO-ECONOMIQUE

Perte des éventuelles nuisances sonores liées au fonctionnement du barrage (centrale hydroélectrique, etc.)

+


Elimination du risque de rupture de barrage et suppression des visites décennales obligatoires + + +


Perte de retombées socio-économiques pour les collectivités locales destinataires de la taxe foncière et professionnelle

- - -


Développement de nouvelles activités : pêche en rivière des espèces migratoires, activités en rivière (kayak, etc.), randonnée en fond de vallée, création éventuelle d’un centre culturel favorisant l’histoire de la vallée, etc.

+ + +


Perte de la/des fonction(s) de la retenue du barrage (zone de loisirs, hydroélectricité, irrigation, réserve incendie, réserve d’eau potable, alimentation d’usine, pêche de plan d’eau, hébergements de bord de plan d’eau, etc.)

- -


PAYSAGE

Modification du cadre de vie des riverains - -


Créations de nouveaux paysages : vallée encaissée, nouvelles activités sur la rivière, chemin de randonnée en fond de vallée, etc.

+ +


PATRIMOINE CULTUREL ET ARCHEOLOGIQUE

Suppression de la co-visibilité du barrage avec un patrimoine classé, inscrit ou historique + +


Restauration d’ouvrages anciens éventuellement submergés dans la retenue (exemple : ruines d’anciens moulins, anciens ponts, etc.)

+ +


Perte d’un certain patrimoine local lié à la présence du plan d’eau et du barrage associé (attachement au paysage, nostalgie d’un passé) d’autant plus lorsque celui-ci est présent depuis plusieurs décennies

- -


Perte de la mémoire d’ouvrages anciens (barrages) et du savoir-faire employé (si celui-ci est jugé singulier)

- -








PH

AS

E P

OS

T

TR

AV

AU

X

EFFETS SUR LA SANTE

Risques environnementaux et sanitaires liés aux processus d’érosion et de lixiviation en cas d’une contamination des sédiments exondé

- - / - - -


Disparition des risques sanitaires liés au développement des cyanobactéries + + +






3. EFFETS LIES A LA PHASE TRAVAUX

Dans le cadre d’un projet de démantèlement de barrage la phase travaux comprend :

la gestion des sédiments ;

la vidange des deux retenues ;

la démolition des deux barrages par suppression totale ou partielle des ouvrages ;

la renaturation de la Sélune et de ses affluents dans l’emprise des retenues.

3.1. EFFETS SUR LE MILIEU PHYSIQUE

3.1.1. EFFETS SUR LA QUALITE DE L’AIR ET L’EFFET DE SERRE

Pendant les travaux, les circulations des engins de chantier sont à l’origine d’émissions de gaz polluants, et notamment de dioxyde de carbone contribuant à augmenter l’effet de serre.

La pollution émise par les engins de chantier (nuages de poussières, odeurs…) peut également affecter les zones d'habitat les plus proches du chantier. Rappelons que ces désagréments sont limités à la durée du chantier. Il n’existe pas de solution permettant de pallier aux nuisances olfactives liées au fonctionnement des véhicules diesel.

Effet négatif, direct et temporaire mineur

3.1.2. EFFETS SUR LA TOPOGRAPHIE DES BERGES DE LA RETENUE

Lors d’une opération de vidange, des phénomènes d’instabilité des berges peuvent apparaitre et se traduire par des glissements de terrains.

Effet négatif, indirect et permanent modéré

3.1.3. EFFETS SUR LA MORPHOLOGIE DU COURS D’EAU ET LES ECOULEMENTS

Lors de la phase travaux, des incidents peuvent être à l’origine d’une perturbation des écoulements (chute d’éléments dans le cours d’eau, obstruction des berges…).

Effet négatif, indirect et temporaire modéré

3.1.4. EFFETS SUR LES MILIEUX PHYSIQUES PRESENTS A L’AVAL

Les retenues des barrages peuvent accumuler d’importants volumes de sédiments. L’opération de vidange entraîne la remise en suspension de la couche superficielle de ces sédiments, ce qui provoque une augmentation de la concentration de matières en suspension (MES) à l’aval du barrage et peut entrainer des modifications physiques des faciès présents (colmatage).

Effet négatif, direct et temporaire majeur





3.2. EFFETS SUR LA QUALITE DE L’EAU

Le principal effet sur la qualité des eaux est lié à la phase de vidange qui se traduit par une augmentation en MES dans le cours d’eau. Lors de la phase travaux, les pollutions étant entraînées dans le cours d’eau aval, une dégradation de la qualité des eaux à l’aval du barrage et des problèmes d’eutrophisation peuvent être temporairement observés.

Effet négatif, indirect et temporaire majeur

La qualité de l’eau peut être ponctuellement dégradée lors de la phase travaux par la présence d’engins à proximité directe des eaux superficielles.

Effet négatif, direct et temporaire modéré

3.3. EFFETS SUR LE MILIEU BIOLOGIQUE ET LES HABITATS

La libération des sédiments plus ou moins chargés en matière organique et en éléments solubles à l’aval du barrage peut entraîner une modification des caractéristiques chimiques de l’eau (diminution de l’oxygène dissous notamment), perturbant ainsi la reproduction des poissons et augmentant leur morbidité. Les MES dont la concentration augmente à l’aval du barrage lors de la vidange, peuvent également réduire les possibilités de nage des poissons et colmater leurs branchie, provoquant ainsi leur asphyxie.


L’augmentation du débit solide lors de la phase de vidange peut mener à la destruction de frayères situées à l’aval du barrage, dans l’hypothèse de départ excessif et non contrôlé.

Effet négatif, direct et permanent majeur

La phase travaux peut engendrer une destruction/dégradation des habitats naturels et de la flore associée de la faune associée et des habitats d’espèces associés (zones de reproduction, territoires de chasse, zones de transit).

Effet négatif, direct/indirect et permanent modéré à majeur

La période de travaux est susceptible de perturber la faune présente par dérangement, en particulier lors des périodes de reproduction.


3.4. EFFETS SUR LE MILIEU SOCIO-ECONOMIQUE

Sur le plan économique, le chantier contribue au développement économique local et à la création d’emplois temporaires notamment (entreprises et artisans locaux).

Effet positif, direct et temporaire modéré

De façon temporaire, durant la phase travaux, des nuisances sonores, des vibrations, des dégagements de poussières ou encore une augmentation locale du trafic pourront gêner les riverains.

Effets négatifs, indirect et temporaires modérés





3.5. EFFETS SUR LES LOISIRS, LE TOURISME

Lors des phases de travaux, les activités de loisirs (pêche, activités d’eau…) seront interdites. Les éventuelles activités touristiques liées à la retenue subiront une perte d’activité.


En revanche, l’organisation de chantier de grande ampleur touchant à un site touristique, représente une attractivité importante pour le public. En conséquence, des visites de chantier sécurisées pourront être organisées.

Effet positif, direct et temporaire modéré

3.6. EFFETS SUR LE PAYSAGE

La vidange d’un barrage a des effets inévitables sur le paysage. Le plan d’eau disparait et laisse place à un cours d’eau beaucoup plus étroit, laissant ainsi apparaître des berges dépourvues de végétations et couvertes de vase. Cette phase de la vidange apporte une vision non esthétique de la vallée jusqu’à la recolonisation du milieu par les espèces végétales.

Effet négatif, direct et temporaire modéré

3.7. EFFETS SUR LE PATRIMOINE CULTUREL ET ARCHEOLOGIQUE

Les opérations de gestion des sédiments de la retenue sont susceptibles d’avoir une incidence sur des ouvrages anciens, submergés lors de la mise en eau du barrage. Il peut s’agir de ruines d’anciens moulins ou encore d’anciens ponts qui peuvent subir des dégradations supplémentaires lors des travaux.


En cas de co-visibilité du barrage avec un patrimoine inscrit, classé ou historique, son démantèlement aura un effet négatif lors des travaux.


3.8. EFFETS SUR LA SANTE

3.8.1. EFFETS DU BRUIT SUR LA SANTE

En matière de santé publique, il est admis qu’un niveau sonore supérieur à 85 dB(A) peut être à l’origine de sensations pénibles pour l’homme (équivalentes à un environnement de voie routière à fort trafic, par exemple).

Les valeurs guides de l’OMS concernant le bruit dans l’environnement (OMS, 1999) proposent le seuil de 55 dB(A) (niveau équivalent mesuré sur 16 h) à partir duquel une personne est fortement gênée en zone résidentielle.





Pendant la durée des travaux, les effets des opérations de démolition d’un barrage sur le voisinage seront dus :

à l'augmentation des niveaux sonores du fait des engins de chantier,

à l'augmentation de la circulation des engins liés au chantier.

Les entreprises sur le chantier veilleront à ne pas engendrer des niveaux de bruit trop importants. Les engins devront être conformes à la réglementation en vigueur. Par ailleurs, les travaux devront être effectués de jour et aux heures normales de travail.


3.8.2. EFFETS DE LA POLLUTION ATMOSPHERIQUE SUR LA SANTE

Les substances polluantes émises par les engins de chantier agissent sur la faune et l’homme à travers diverses voies d’exposition directes telles que l’inhalation, le contact, l’ingestion, … ou indirectes via les milieux (eau, sol), la faune ou la flore, le long des chaînes alimentaires. Les liens éventuels entre pollution atmosphérique et santé sont d’autant plus marqués pour des groupes de population fragilisés tels que les personnes âgées, ou les personnes souffrant de pathologies chroniques telles que l’asthme, …

Outre l’atteinte directe de la population humaine par contact ou inhalation, la pollution atmosphérique peut la toucher indirectement, par exemple via les aliments (végétation, animaux).

Les caractéristiques des substances polluantes émises par les engins de chantier ainsi que leurs effets sur la santé sont présentés dans le tableau suivant.

PARAMETRES EFFETS SUR LA SANTE HUMAINE

Oxydes de soufre SO2

SO3

Irritation des fonctions respiratoires

Sensibilité des asthmatiques

Oxydes d’azote NO

NO2

Gaz toxique et irritant pour les yeux et les voies respiratoires

Augmentation de la sensibilité des bronches aux infections microbiennes

Composés organiques volatils non méthaniques

Hydrocarbures, alcanes, alcènes,

aromatiques, solvants,…

Céphalées, nausées,

Irritation des yeux, de la gorge et des voies respiratoires

Ammoniac NH3 Irritant pour les muqueuses

Monoxyde de carbone CO

Maladies cardio-vasculaires,

Problèmes nerveux ou ophtalmologiques.

Céphalées, troubles digestifs, troubles de conscience jusqu’à la mort par asphyxie

Dioxyde de carbone CO2 Asphyxie

Poussières et particules fines PM10

Atteintes fonctionnelles respiratoires (bronchites chroniques, maladies cardio-respiratoires),

Sensibilité des asthmatiques

Benzène C6H6

Cancérigène,

Céphalées, troubles neuropsychiques, sanguins et digestifs pouvant aller jusqu’à la mort

Plomb Pb Saturnisme





Les émissions des engins de chantier (gaz d’échappement et poussières) sont difficilement quantifiables, mais ne constituent pas une source de danger pouvant entraîner un risque sanitaire pour la population.


3.8.3. LE RISQUE DE POLLUTION DES EAUX ET DU SOL

Dans le cas où une pollution des sédiments est présente, selon les concentrations en jeu, des risques environnementaux et sanitaires peuvent être réels lors des travaux si les sédiments ne sont pas maîtrisés.

Les risques sont également engendrés par une pollution accidentelle lors du chantier : déversement de produits polluants, principalement des hydrocarbures.

La dégradation des eaux peut notamment poser des problèmes en cas de prélèvements d’eau potable à l’aval.

Effets négatifs, indirects et temporaires modérés à majeurs





4. EFFETS LIES A LA PHASE POST-TRAVAUX

4.1. EFFETS SUR LE MILIEU PHYSIQUE

4.1.1. EFFETS SUR LA QUALITE DE L’AIR ET L’EFFET DE SERRE

L’électricité hydraulique avec système de retenue a un contenu en gaz à effet de serre très faible, qui correspond à une émission de 7 g éqCO2/kWh en comparaison des 45 g éqCO2/kWh de l’électricité produite en France. L’électricité d’origine nucléaire produite en France émet quant à elle, 4 g éqCO2/kWh (Sources : EDF 2011). En considérant que l’énergie de remplacement est associée à une émission équivalente à l’électricité produite en France, l’effet est négatif sur les gaz à effet de serre.

Effet négatif, indirect et permanent mineur

D’autre part, de récentes études ont montré que les retenues de barrage sont une source d’émission de gaz à effet de serre sans apporter de quantification. Ces émissions concernent notamment le méthane, à partir de la charge organique accumulée dans les retenues en provenance des apports liés à l’activité humaine en amont.

Effet positif, direct et permanent non qualifié

Les émissions éventuelles par oxydation ou dégazage des sédiments dénoyés après vidange ne sont pas connues.

Effet négatif, indirect et temporaire non qualifiable

Les berges libérées par la baisse du plan d’eau seront recolonisées par une végétation qui jouera son rôle de puits de carbone.

Effet positif, direct et permanent non qualifié

4.1.2. EFFETS SUR LA MORPHOLOGIE DU COURS D’EAU ET LES ECOULEMENTS

La démolition d’un barrage permet de rétablir la continuité des écoulements du cours d’eau. Au droit de l’ancienne retenue, cela permet d’augmenter la vitesse des écoulements, de diminuer la hauteur de la lame d’eau ou encore de diminuer l’évapotranspiration.

Effet positif, direct et permanent majeur

Sans la présence de l’ouvrage, le cours d’eau retrouve son fonctionnement morphodynamique originel, ou un fonctionnement proche de son état de référence. Cela se traduit par un changement de son tracé, de sa ligne d’eau et un reméandrage éventuel, favorisant ainsi la biodiversité de l’écosystème.

Effet positif, indirect et permanent majeur





Cependant, la reprise de cette dynamique fluviale peut créer des phénomènes d’érosion régressive en amont du barrage démantelé. L’érosion peut générer la déstabilisation des berges et des fonds. Dans certains cas extrêmes, les constructions attenantes peuvent être impactées.

Effets négatifs, indirects et temporaires modérés

4.1.3. EFFETS SUR LE TRANSPORT SEDIMENTAIRE

Le démantèlement d’un barrage entraîne la remise en circulation des sédiments stockés dans la retenue. A long terme, ce phénomène a un impact positif puisqu’il élimine les problèmes d’envasement à l’amont du barrage démantelé et permet un rétablissement du transport solide.


4.2. EFFETS SUR LA QUALITE DE L’EAU

La suppression d’un barrage permet de rétablir la continuité des écoulements d’un cours d’eau, ce qui entraine une disparition des phénomènes d’eutrophisation ou de bloom planctonique présents dans la retenue. Le rétablissement de la continuité va également permettre de créer divers faciès d’écoulement (radier, plat, mouille, …). A long terme, cette diversification permet d’améliorer la qualité de l’eau en augmentant la concentration en oxygène dissous, en diminuant le pH ou en apportant plus de luminosité (diminution de la lame d’eau).


4.3. EFFETS SUR LE MILIEU BIOLOGIQUE ET LES HABITATS

4.3.1. EFFETS LIES A LA DISPARITION DES RETENUES

Un barrage d’une grande hauteur constitue un obstacle infranchissable pour les poissons et la faune aquatique d’une manière générale, entrainant ainsi un cloisonnement des espèces. Le démantèlement de ce type d’ouvrage permet ainsi un décloisonnement et un rétablissement des flux migratoires.


A l’inverse, le décloisonnement du cours d’eau peut accélérer la propagation d’espèces invasives présentes en amont.


Le démantèlement d’un barrage permet de retrouver une dynamique naturelle du cours d’eau avec des faciès d’écoulement variés et un substrat souvent plus grossier. Cela permet une diversification des habitats le long du linéaire du cours d’eau et ainsi une diversification des peuplements piscicoles et de macro-invertébrés.


En contrepartie, la retenue qui constitue un habitat particulier, accueillant des espèces plus adaptées aux milieux calmes et aux substrats fins va disparaitre, entrainant la disparition des espèces associées.





Cela se traduit notamment par :

la réduction des espèces piscicoles des milieux lentiques ainsi que des espèces d’oiseaux qui se sont développées autour du plan d’eau (adaptation forcée à de nouveaux habitats ou remplacement des cortèges présents)

la destruction des conditions favorables au développement du phytoplancton et de certaines macrophytes.

Effets négatifs, indirects et permanents modérés

La disparition de la retenue entraine également la disparition de la réserve d’habitats favorables à certaines communautés en période de très basses eaux, notamment pour les cours d’eau subissant des étiages sévères.

Effet négatif, direct et permanent modéré

4.3.2. EFFETS LIES A LA MODIFICATION DE LA LIGNE D’EAU

La suppression du barrage entraine la destruction d’habitats associés à l’environnement immédiat de la retenue. L’abaissement de la ligne d’eau à l’amont du barrage peut notamment entrainer un assèchement des zones humides associées à la retenue. Cet abaissement de la ligne d’eau permanent entraine également la disparition des zones de vasières créées en amont du fait d’une gestion particulière de la retenue (marnage saisonnier par exemple).

Effet négatif, direct et permanent modéré à majeur

De même, cet abaissement de la ligne d’eau peut à terme entraîner la mortalité d’une partie de la ripisylve dont les racines seront exondées en amont des barrages. La mortalité d’une partie de la ripisylve constitue également une perte d’habitat pour la faune aquatique (habitats sous-berges).

Effet négatif, indirect et permanent modéré à majeur

Cependant, ces effets sont compensés par la création de nouveaux milieux liés à la recolonisation des berges mises à nu. De nouvelles surfaces de zones humides peuvent apparaître en fond de vallée avec des cortèges d’espèces floristiques et faunistiques patrimoniales et/ou protégées. En effet, la dynamique fluviale retrouvée suite au démantèlement d’un barrage permet de créer des processus saisonniers d’humidification et d’assèchement, favorables au développement d’une flore particulière.

Effet positif, indirect et permanent modéré à majeur





De même, les surfaces exondées faisant autrefois partie de la retenue, peuvent être le siège d’une recolonisation par une végétation herbacée, puis par des ligneux, constituant ainsi une nouvelle ripisylve.

Effet positif, indirect et permanent modéré à majeur

En revanche, une colonisation des berges mises à nues par des espèces invasives peut également se produire par introduction involontaire ou par développement d’une espèce déjà présente en amont.

Effet négatif, indirect et permanent modéré à majeur

4.4. EFFETS SUR LE MILIEU SOCIO-ECONOMIQUE

La suppression du barrage entraine la perte des éventuelles nuisances sonores liées au fonctionnement du barrage (centrale hydroélectrique, etc.).

Effet positif, direct et permanent négligeable à mineur

La démolition du barrage élimine le risque de rupture de l’ouvrage.


Plus globalement, la démolition du barrage entraine des modifications de la gestion de la sécurité publique : surveillance, alerte, passage des crues… Cette démolition supprime également les problématiques de blocage de transport sédimentaire et les risques qui lui sont liés (colmatage des vannes de fond…).


Dans le cadre de la démolition du barrage hydroélectrique, les collectivités locales ne seront plus destinataires des taxes foncières et professionnelles liées à l’activité hydroélectrique.


De façon indirecte, le démantèlement du barrage peut permettre le développement économique de la vallée avec la création de nouvelles activités : pêche en rivière des espèces migratoires, activités en rivière (kayak, etc.), randonnée en fond de vallée, création éventuelle d’un centre culturel favorisant l’histoire de la vallée, etc.


En contrepartie, le développement des activités liées à la rivière se fera au détriment des potentielles activités économiques liées à la présence du barrage et de sa retenue : zone de loisirs, hydroélectricité, irrigation, réserve incendie, réserve d’eau potable, alimentation d’usine, pêche de plan d’eau, hébergements de bord de plan d’eau, etc.


4.5. EFFETS SUR LE PAYSAGE

Pour les riverains, pour qui la retenue est une composante essentielle du cadre de vie, sa disparition peut être perçue comme un élément négatif sur le paysage.






De nouveaux paysages esthétiques peuvent être créés tels que la formation d’une vallée encaissée avec un chemin de randonnée en fond de vallée ou des activités d’eaux vives sur la rivière.

Effet positif, indirect et permanent modéré

4.6. EFFETS SUR LE PATRIMOINE CULTUREL ET ARCHEOLOGIQUE

En cas de co-visibilité du barrage avec un patrimoine inscrit, classé ou historique, son démantèlement aura un effet positif en supprimant cette co-visibilité.


Les éventuels ouvrages anciens exondés lors des vidanges pourront être restaurés et faire partie d’un éventuel programme de restauration du cours d’eau.


En revanche, le démantèlement du barrage peut entraîner la perte d’un certain patrimoine local lié à la présence du plan d’eau et du barrage associé (attachement au paysage, nostalgie d’un passé) d’autant plus lorsque celui-ci est présent depuis plusieurs décennies.


De même, le projet peut entraîner la perte de la mémoire d’ouvrages anciens (barrages) et du savoir-faire employé (si celui-ci est jugé singulier).


4.7. EFFETS SUR LA SANTE

Si la contamination des sédiments présents dans la retenue est avérée, la situation d’écoulement naturel retrouvée, les sédiments exondés feront l’objet de processus d’érosion et de lixiviation. Ces phénomènes sont susceptibles d’engendrer des risques environnementaux et sanitaires.

Effet négatif, indirect et temporaire modéré à majeur

La suppression des retenues engendrera une disparition complète des risques de développement des cyanobactéries dont l’impact sur la santé est avérée.


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