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Date de la réunion : 16 juin 2016
Date de diffusion : 29 juin2016
Lieu de la réunion : Siège de la SFEN au 103 rue Réaumur -‐ Paris 2ème.
Rédacteur : Emilio RAIMONDO Visa : Maurice MAZIÈRE
Participants : Mmes COUNAS, DUTHEIL. MM. ACKET, BLANC, BOIRON, BRUHL, HULOT, JOLLY, LANGUILLE, LENAIL, LEROUGE, MAZIÈRE, MATHIEU, MICHAILLE, NAUDET, NIEZBORALA, PERVÈS, RAIMONDO, RINGOT, de SARRAU, SCHWARTZ, SORIN, de TONNAC. Diffusion : les membres du comité d’action, les représentants régionaux, les membres, les groupes transverses, les sections techniques, Valérie FAUDON, Isabelle JOUETTE, Boris LE NGOC.
I . Le matin (10h30 – 12h30) Le stockage de l’énergie par Jean-‐Paul HULOT
I I. L’après-‐midi (14h00)
1. Observations sur le précédent compte rendu. 2. Retours sur la rencontre GASN – GR 21.
• Présentation du GASN • Compte rendu de la réunion du 26 mai.
3. Informations générales et questions d’actualité. 4. Tour de table. 5. Examen du programme pour les prochaines journées.
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Pièces jointes au compte rendu : PJ 1 -‐ Présentation JP. HULOT. PJ 2 -‐ Institut Montaigne « Nucléaire : l’heure des choix ». PJ 3 -‐ Institut Montaigne synthèse et conclusion. PJ 4 -‐ Institut Montaigne résumé. PJ 5 -‐ Recommandations de l’Institut Montaigne. PJ 6 -‐ Renouvelables au Portugal. PJ 7 -‐ Étude canadienne sur les prix de l’électricité renouvelable. PJ 8 -‐ Coûts des EnR compte tenu de la CSPE. PJ 9 -‐ Eolien offshore au Danemark. PJ 10 -‐ Décrets sur le nouveau mode de subvention des EnR. PJ 11 -‐ Marché de l’électricité par UARGA. PJ 12 -‐ Lettre de Sylvestre HUET à MÉLENCHON. PJ 13 -‐ Trois articles parus dans le Monde. PJ 14 -‐ Le nucléaire préservé́ en Suède. PJ 15 -‐ État des lieux sur les SMR. PJ 16 -‐ Présentation du GASN.
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Maurice MAZIERE accueille et présente l’orateur de la conférence du matin, Jean-‐Paul HULOT, ancien du CEA actuellement trésorier de Sauvons Le Climat (SLC), ainsi que Patrick MICHAILLE et Gilbert BRUHL, également anciens agents du CEA et membres actifs du Groupe Argumentaire Sur le Nucléaire (GASN) qui interviendront l’après midi pour présenter leur groupe et son activité.
1. Réunion du matin
Stockage de l’électricité : un impératif, mais comment faire ? Par Jean-‐Paul HULOT.
En avant propos, l’orateur rappelle que l’électricité se stocke difficilement et s’interroge sur le fait de savoir pourquoi on cherche malgré tout à vouloir la stocker ? C’est l’évolution vers une utilisation de plus en plus importante des énergies « intermittentes », pour produire de l’électricité, qui a fait apparaître ce besoin. Cela explique aussi les recherches qui sont faites dans ce secteur. Le plan proposé pour cet exposé comprend les points suivants :
• Production à partir des énergies intermittentes. • Pourquoi et comment stocker ? • Stockage de l’énergie électrique.
o Généralités. o Différentes technologies. o Comparaison entre les technologies. o Autres considérations.
• Prospective ADEME 2050. • Conclusion.
Les planches projetées auxquelles on se réfère dans le texte sont jointes en PJ 1.
1.1. La production Énergies intermittentes : Une première planche montre une courbe mensuelle de production cumulée d’électricité d’origine éolienne et photovoltaïque (voir planche 4) pour le mois de juillet 2014 où le solaire est plus présent que l’éolien. En revanche, la planche suivante (5) qui couvre la production du mois de décembre 2014 montre une plus grande production de l’éolien avec un solaire plus faible. Remarque de Jean-‐Pierre PERVÈS : En hiver, le solaire fournit en moyenne 5 fois moins d'énergie qu'en été mais la puissance crête en milieu de journée est voisine de la moitié de la puissance crête d'été, ce qui sollicite la puissance de back up à quelques heures d'intervalle, à un moment ou elle est très sollicitée.
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Quelles énergies stocker ? Pour mémoire, on peut stocker l’énergie thermique à court terme ou d’une façon saisonnière, mais on se concentrera ici sur le stockage de l’électricité en rappelant :
• Qu’il faut toujours assurer l’équilibre permanent du réseau en ayant une production égale à la consommation.
• Que l’utilisation des énergies renouvelables intermittentes à grande échelle, nécessite des sources de production de secours (back-‐up d’origine fossile, principalement le gaz), en attendant les solutions de stockage ou des systèmes de « lissage » de la consommation ou les deux à la fois.
1.2. Pourquoi et comment stocker l’électricité ?
• Pourquoi ?
Pour répondre à deux objectifs d’utilisation qui sont : o Le stockage embarqué : que ce soit pour des appareils mobiles (Smartphones,
ordinateurs, appareils autonomes) ou des véhicules électriques, ces derniers nécessitant une bonne capacité en énergie (rapport autonomie/encombrement satisfaisant).
o Le stockage stationnaire, avec des contraintes et des objectifs complètement différents selon l’utilisation qui en est faite, par exemple :
§ Stabiliser le réseau. § Assurer le lissage de la production intermittente. § Stocker de la production intermittente.
Selon les applications, les critères de choix seront différents ; on pourra ainsi avoir des moyens différents suivant les échelles de temps de stockage et de restitution (journalier, hebdomadaire ou inter-‐saisonnier). Une notion importante à considérer dans le stockage est la priorité que l’on donne soit à la quantité d’énergie soit à la puissance, ce qui conduit à des moyens de stockage qui ne sont pas les mêmes.
• Comment ? L’électricité étant une énergie de flux, il faut la transformer en énergie de stock qui va la rendre pilotable. Pour ce faire il faut convertir cette énergie de flux en une des autres formes d’énergie suivantes :
o Énergie chimique ou électrochimique. o Énergie mécanique.
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Energies intermittentes
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Energies intermittentes Production cumulée électricité origine énergies renouvelables intermittentes
Décembre 2014
0
1000
2000
3000
4000
5000
6000
7000
8000
9000
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31
Date
Puissance moyenne 30' (MW)
PhotovoltaïqueEolien
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§ Énergie potentielle. § Énergie cinétique.
On va ainsi avoir une chaine de transformation qui, du réseau, permettra le stockage puis la réinjection dans le réseau (voir planche 8). À chaque étape, transformation et stockage, on observe qu’il y aura des pertes qui seront plus ou moins importantes.
1.3. Stockage de l’énergie électrique
1.3.1. Généralités Le schéma de planche 9 montre ces différents types de transformations en utilisant les formes d’énergies précitées, ainsi qu’une solution non encore évoquée qui est le stockage direct avec des « Super condensateurs » ou encore des « Supraconducteurs » ces derniers étant encore au stade de la prospective (SMES : Superconducting Magnetic Energy Storage).
On voit en particulier apparaître les deux domaines de l’énergie mécanique avec les volants d’inertie qui utilisent l’énergie cinétique et les STEP (station de transfert d’énergie par pompage) ou l’utilisation de l’air comprimé pour l’énergie potentielle. Nous avons aussi toutes les solutions de stockage utilisant l’énergie chimique ou électrochimique, avec tout ce qui est accumulateurs d’une part et d’autre part la filière hydrogène qui va déboucher sur différents types de stockage. L’hydrogène pouvant, en effet,
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Stockage de l’énergie électrique
Energie'Ciné*que'
Energie Mécanique
STEP
Energie'Poten*elle'
Volant inertie
Air comprimé
Super condensateurs
Supraconducteurs (SMES)
Energie'Chimique'
Accumulateurs
Hydrogène Méthanation
Ammoniaque
3 H2 + N2 ! 2 NH3
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être stocké en tant que tel ou utilisé pour d’autres transformations chimiques développées plus loin. Certains de ces moyens sont déjà très opérationnels, d’autres le sont un peu moins.
1.3.2. Différentes technologies
Pour examiner les différentes technologies et les problèmes à résoudre, regardons certains éléments sur l’équivalence des énergies. Ainsi pour stocker l’équivalent de 11,6kWh (soit 1/1 000ème de tep)*, il faut :
• En énergie électrochimique : § 300 kg de batterie au plomb § 60 kg de batterie lithium § Un réservoir d’hydrogène de 30 l (15 à 30 kg)
• En énergie mécanique : deux camions de 40 tonnes lancés à 116 km/h • En énergie potentielle : 43 tonnes d’eau faisant une chute de 100 m • En stockage direct : 2 tonnes de super condensateurs
Cela donne une idée des moyens assez lourds qu’il convient de mettre en œuvre pour le stockage de l’électricité (problème de la densité d’énergie) * 1 litre d’essence = environ 10 kWh ; un ménage français consomme en moyenne 5330 kWh d’électricité par an, sans chauffage électrique soit environ 15 kWh par jour. Listons également les différentes caractéristiques à prendre en compte pour les technologies envisagées :
• Capacité de stockage en énergie • Nombre de cycles possibles (la durée de vie du système) • Puissance de charge • Puissance de décharge • Temps de stockage (de charge) • Temps de déstockage (de décharge) • Rendement • Le coût du MWh stocké (en fait le MWh livré après stockage) • L’impact des installations sur le plan sociétal ou environnemental.
Les critères de choix vont dépendre de l’application et de l’utilisation qui en sera faite. Une bonne gestion de ces moyens de stockage, différente selon leur nature, est essentielle pour optimiser leur durée de service.
1.3.3. Comparaison entre les technologies
Examinons le graphique suivant, sur lequel nous avons en abscisse la puissance nominale en MW, et en ordonnée le temps de décharge en heures ; les échelles sont logarithmiques. Les différents modes de stockage sont positionnés ; on voit, par exemple, que les super condensateurs ont des temps de décharge très courts à l’inverse des stations de pompage qui ont les temps les plus longs. En revanche, les puissances de ces dernières sont les plus importantes. Côté batteries, selon leur nature, elles couvrent un spectre très large de ce diagramme aussi bien en puissance nominale qu’en temps de décharge.
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Examinons maintenant plus en détail chacun de ces modes de stockage. • Le stockage direct (planche 13) :
o Super condensateurs : Ils présentent l’avantage d’avoir un temps de charge et de décharge très court et un bon rendement mais l’inconvénient d’une capacité de stockage limitée. Un système de tramway en Suisse utilise ce dispositif qui se recharge par induction à chaque arrêt.
o Supra conducteurs : Cette solution ne sera envisageable que si l’on arrive à faire des supra conducteurs à des températures acceptables (pas trop basses). L’intérêt ici serait le bon rendement car les pertes sont très faibles, mais il reste beaucoup de R&D à faire.
• Stockage en énergie mécanique
o Energie potentielle : § Les STEP : Nous sommes en présence d’une solution mature de grande
capacité avec des puissances importantes et un bon rendement. En revanche il y a un impact environnemental évident. La planche 14 montre le parc installé en France qui est forte d’une puissance installée de 4,9 GW à rapprocher de 43 GW installés en Europe dont une grande partie en Suisse.
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Comparaison des modes de stockage de l’électricité
Puissance nominale (MW)
Tem
ps d
e dé
char
ge (h
)
Puissance nominale (MW)
Air comprimé
Super condensateur
Volant inertie
Batterie Pb
Batterie Li-ion
Batterie Na-S
Batterie Cd-Ni Batterie Ni-MH
Station pompage
Batterie Redox
Batterie Zn-Br
Electricité
Energie chimique Batteries
Energie potentielle
Energie cinétique
Energies de stockage
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On distingue deux types de STEP, soit en circuit fermé avec deux bassins (comme montré sur le schéma ci-‐après), ou des STEP en montagne avec des arrivées d’eau en apport, en amont. Les STEP présentent une certaine souplesse d’utilisation ; elles peuvent avoir un fonctionnement journalier ou hebdomadaire. En France, 1% de notre production électrique est utilisée pour le pompage, soit environ 5 TWh. Cela apparaît sur la planche 18, courbe bleu foncé. Un exemple de fonctionnement d’une STEP (Barrage de Grand Maison) est montré ci-‐après sur une période de 10 jours. En vert nous avons la puissance nécessaire au pompage et en bleu la production de turbinage. On observe également que l’on va faire majoritairement du pompage les jours fériés et du turbinage les jours ouvrables.
Il existe des projets de STEP « marine », dont un qui était envisagé en Guadeloupe mais qui ne s’est pas fait, avec un lac au sommet d’une falaise d’une soixantaine de mètres et une capacité de stockage de 1GWh (voir planche 19).
§ Le gaz comprimé : Cette formule qui a un mauvais rendement trouve
quelques utilisations : • véhicules hybrides avec moteur thermique et moteur à air
comprimé • réservoirs souterrains de gaz compressé dans des cavités ou
encore dans d’anciennes mines de sel. Les systèmes de première génération ont un mauvais rendement avec beaucoup de pertes thermiques. La planche 21 donne un exemple de site pilote qui fonctionne en Allemagne. Une évolution intéressante est d’aller vers des systèmes adiabatiques permettant de récupérer la chaleur de compression pour réchauffer l’air avant restitution de l’énergie. On obtiendrait ainsi des rendements de l’ordre de 70%. La limite
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Schéma de principe d’une STEP
STEP de REVIN Ardennes
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Exemple de fonctionnement d’une STEP
Me (F)
J (F)
V (O)
S (F)
D (F)
J (O)
Me (O)
Ma (O)
L (O)
V (O)
S (O)
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de ces systèmes est donnée par les dimensions des cavités utilisées.
o Energie cinétique : Les volants d’inertie ont un temps de charge et de décharge
très courts et un bon rendement mais une capacité de stockage limitée. C’est tout à fait comparable, comme moyen de stockage, aux super condensateurs. On peut citer quelques réalisations :
§ Le métro de Rennes, qui possède des volants d’inertie qui récupèrent l’énergie à l’occasion du freinage pour chaque arrêt. C’est un stockage sur une durée très courte mais qui permet d’économiser 230 MWh sur une année soit 11 jours de consommation.
§ Une centrale de régulation de réseau aux USA, est une installation bien plus importante, d’une puissance de 20 MW. Elle possède 200 volants d’inertie qui assurent 10% de la puissance de régulation en fréquence de la ville de New York (voir planche 22).
§ Le projet VOSS, très original, proposé par une « start-‐up », avec un volant d’inertie en béton fortement armé et cerclé, et un couplage avec du photovoltaïque permettant de faire un stockage journalier. Ce dispositif est utilisé comme support de panneaux solaires auxquels il est raccordé. Le volant, logé dans une enceinte métallique sous vide, soutenu par un système de sustentation magnétique, entraine un moteur – alternateur durant les périodes de production d’énergie et génère de l’électricité le reste du temps. Cette solution qui couvre la gamme de 5 à 50 kWh est destinée à de l’autoconsommation (voir les planches 23 et 24).
• Stockage électrochimique
o Batteries d’accumulateurs : C’est un domaine qui présente une grande diversité de types de batteries avec des caractéristiques différentes selon le type. Chaque type de batterie nécessitant un protocole d’utilisation bien spécifique qu’il faut respecter si on veut assurer leur pérennité : « les batteries ne meurent pas, on les assassine ». Examinons les familles de batteries que l’on trouve aujourd’hui, sachant qu’elles ne sont pas toutes au même niveau de maturité.
§ Batteries aqueuses : Pb-‐acide, Cd-‐Ni, NiMH (Métal Hydrure). Cette technologie est mature, la découverte de la batterie au plomb date de la fin du 19ème siècle, voir planche 28.
§ Batteries organiques : Li-‐ion, Li-‐S, Na-‐ion, Al-‐ion, Mg-‐ion, il s’agit ici d’une
famille qui est en plein essor et qui nécessite un système de contrôle électronique intégré (pour éviter les surcharges pouvant conduire à des incendies), voir planche 29.
§ Batteries hautes températures : Na-‐S, Zebra, Ambri, cette technologies
est destinée au stockage stationnaire. À noter que les batteries Na–S, qui fonctionnent à 300 °C avec du sodium, nécessitent des installations de stockage classées ICPE, voir planche 30.
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§ Batteries à circulation : Vanadium, H2-‐Br, Zn-‐Br …, appelées aussi batteries « REDOX » pour le stockage stationnaire de moyenne et grande capacité. Sur ces batteries, on peut régler l’énergie en jouant sur le volume d’électrolyte en circulation et la puissance en fonction de la surface des électrodes, voir planche 31.
§ Batteries métal-‐air : Zn-‐air, Na-‐air, Li-‐air, famille qui présente un grand intérêt mais qui n’est pas encore très opérationnelle, voir planche 32.
Chaque type de batterie est destiné à un usage bien défini.
La planche ci-‐après positionne ces différentes batteries en fonction de leur densité d’énergie sur un diagramme Wh/kg en ordonnées et Wh/Litre en abscisses. On observe les écarts entre la « bonne vieille batterie au plomb » et les batteries récentes au Lithium.
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Densité d’énergie des batteries
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La planche 33 donne les puissances installées en 2012 en batteries stationnaires, et envisagées en 2013-‐2014 dans le monde, en fonction de leur type ; les modèles Na-‐S et Li-‐ion sont de loin les plus utilisés. La planche 34 donne un graphique montrant l’autonomie des différents modèles de batteries pour véhicule électrique (en km), en fonction de la masse du véhicule. On voit apparaître des résultats prometteurs pour les batteries Na-‐air et Li-‐air.
o L’utilisation de l’hydrogène : Le stockage de l’énergie à partie de l’hydrogène peut se faire de plusieurs façons, comme cela est montré sur la planche 36. On peut l’utiliser directement dans des réseaux de gaz ou pour produire de l’électricité qui sera réinjectée dans le réseau La première étape est la production d’hydrogène qui se fait par électrolyse classique avec un rendement d’environ 50%. Comme les électrolyseurs n’aiment pas fonctionner de manière discontinue, leur alimentation par l’éolien n’est pas favorable alors qu’elle est plus facile avec du solaire. Le stockage, le transport et la distribution de l’hydrogène restent des problèmes très sensibles. Les applications de l’hydrogène sont de trois sortes :
§ Les piles à combustible : Le principe est rappelé sur le schéma de la planche 37, l'électricité est produite grâce à l'oxydation sur une électrode de l’hydrogène, couplée à la réduction sur l'autre électrode de l’oxygène de l’air. Les utilisations commencent à être nombreuses ; recharge de batteries pour les automobiles, les camping cars, etc. En gros, elles remplacent les groupes électrogènes pour recharger les batteries, mais à un prix qui n’est pas le même. La durée de vie d’une pile à combustible est fonction de son temps d’utilisation. La planche 38 illustre deux exemples d’application de pile à combustible Le projet MYRTE (planche 38) ; C’est une plateforme qui est en service en Corse depuis deux ans, le CEA est partie prenante aux côtés du CNRS et d’industriels. Cette installation comprend, notamment, 3700 m² de panneaux photovoltaïques d’une puissance crête de 500 kW, des électrolyseurs d’une puissance de 200 kW pour produire de l’hydrogène qui va être stocké et une pile à combustible de 200 kW qui est raccordée au réseau. Cet ensemble permet d’alimenter 200 foyers, son budget est de 20 M d’euros. À ce stade il n’y a pas d’informations sur la rentabilité de cette plateforme.
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Batteries pour véhicules électriques
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§ La méthanation : Que l’on nomme aussi « power to gas – gas to power ».
Cette méthode consiste à produire du méthane à partir de l’hydrogène et d’un CO2 assez pur, selon la réaction à haute température : 4H2 + CO2 => CH4 +2H2O (réaction de Sabatier), la planche 39 en montre le principe et les utilisations. L’hydrogène est produit par électrolyse avec de l’électricité solaire, éolienne ou du réseau, il peut être utilisé directement dans un réseau de gaz ou converti en CH4. Le CH4, à son tour, peut être injecté directement dans le réseau de gaz ou être utilisé dans une centrale à cycle combiné pour produire de l’électricité réinjectée sur le réseau. Cela reste un système à développer sur le plan industriel qui a un faible rendement (environ 34%). Un projet d’une première partie (power to gaz) est envisagé dans la région de Fos sur mer.
§ Production d’ammoniaque : Cette filière est encore à développer, la
synthèse de l’ammoniaque est complexe, elle se réalise à haute température et haute pression et son stockage est délicat. Ceci étant l’ammoniaque peut être utilisée pour produire de la chaleur ou de l’électricité avec un rendement non connu aujourd’hui. Le seul avantage est que sa combustion ne dégage pas de CO2.
• L’autoconsommation L’autoconsommation associée à un stockage local évite de surcharger le réseau. Par contre cette approche est en opposition de phase entre l’été et l’hiver. De plus, les aides financières aux énergies renouvelables ne la favorisent pas (il vaut mieux vendre son électricité car les tarifs de rachat sont très avantageux). Cette pratique est beaucoup développée en Allemagne où le prix de vente de l’électricité photovoltaïque est inférieur au prix d’achat de l’électricité. Voir l’exemple sur la planche 43. En France, la réglementation va probablement évoluer dans les prochaines années. L’orateur propose sur les planches 44 et 45, une simulation d’autoconsommation avec une hypothèse de production photovoltaïque de 30m² sur une habitation. On constate que la consommation peut être couverte par la production pendant les deux ou trois mois d’été et qu’en hiver, avec une production journalière de 7kWh, on pourrait tout juste effacer les pointes du soir. La planche 46 montre, sur l’année 2012, un exemple théorique où se situent les périodes de production photovoltaïques et les périodes de consommation ; cela met en évidence les décalages qui existent en particulier en période hivernale.
1.3.4. Autres considérations sur le stockage de l’électricité
• Insertion du stockage : Le stockage peut se faire à différents niveaux de
la chaine « production – transport – distribution – consommation » comme cela est montré sur la planche 47.
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• Systèmes, de stockage installés dans le monde : les STEP représentent
127 GW et constituent de loin la majeure partie de ces systèmes avec plus 99% du total. Les planches 49 et 50 donnent les puissances de chacun des différents modes de stockage et les prévisions de nouvelles installations.
• Maturité des systèmes de stockage : La planche 51 ci-‐dessous montre
comment se situent les différents modes de stockage en terme de maturité.
• Comparaison des systèmes de stockage : La planche 52 présente un tableau qui résume les différentes caractéristiques des moyens de stockage que nous venons d’examiner : capacité disponible, gamme de puissance, temps de réaction, efficacité, durée de vie, CAPEX énergie, CAPEX puissance. De la discussion avec la salle, il résulte un doute sur le montant indiqué pour le CAPEX des STEP, la valeur indiquée dans le tableau semble élevée, de l’avis général.
• Coûts : Le coût minimal de revente d’un kWh pour un achat en base 100,
serait le suivant, selon les différents types de stockage : o Batteries au plomb : 133 o Lithium-‐ion : 110 o STEP : 133
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Maturité des systèmes de stockage
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o CAES classique : 200 o Hydrogène comprimé : 313
Les coûts de batteries Li-‐ion sont en forte réduction du fait qu’on en utilise de plus en plus.
• Réglementation : Aujourd’hui la réglementation européenne prévoit trois entités : le producteur, le transporteur et le distributeur. Le stockeur n’est pas pris en compte. Aucun cadre juridique ou réglementaire n’est prévu pour le stockage ; cela serait, semble-‐t-‐il, en cours d’élaboration. À ce stade il n’y a pas de soutien au stockage ce qui peut freiner son développement. La gestion des STEP, par exemple, est soumise à la double tarification TURPE (Tarif d’Utilisation du Réseau Public d’Électricité), au moment du pompage et au moment de la production sur le réseau. Des études montrent que l’on pourrait facilement doubler la capacité des STEP en France sous réserve d’acceptation des aménagements nécessaires dans les sites concernés.
1.4. Prospective ADEME 2050
L’étude ADEME pour une électricité à 100% renouvelable en 2050 est basée sur les hypothèses suivantes :
• Réduction de la consommation de 10% par rapport à 2014. • Mise en place d’un parc EnR de production :
o Éolien de 106 GW (10 GW actuellement) o Photovoltaïque de 63 GW (6 GW actuellement) o Inchangé pour l’hydraulique, soit 21 GW o Aucune production nucléaire ni d’origine fossile et aucune
importation. Soit un parc de 190 GW (le parc actuel est de 130 GW). Sur la planche 56, une extrapolation de la prospective ADEME est présentée. Cette étude s’appuie sur trois niveaux de stockage hiérarchisés :
• Un stockage court terme avec des batteries et du gaz comprimé • Un stockage infra-‐hebdomadaire avec des STEP, mais il faudrait créer de
nouvelles capacités en nombre important. • Du stockage inter-‐saisonnier avec de la méthanation, sachant
qu’aujourd’hui cette technologie n’est pas mature industriellement.
1.5. Conclusion
• On ne pourra utiliser de façon intensive les énergies renouvelables intermittentes pour produire l’électricité que lorsque l’on disposera de systèmes de stockage efficaces qui soient acceptables économiquement et « sociétalement ».
• La production d’électricité à partir des énergies renouvelables intermittentes a un coût élevé, il le sera encore plus s’il est adossé à un système de stockage.
• Le développement du stockage d’électricité permettrait également l’extension de l’utilisation des transports électriques et réduirait ainsi l’émission de GES.
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• Pour ne pas dégrader notre bonne performance en terme de production d’électricité décarbonée (94,4 % en 2014) le nucléaire doit garder une place importante dans la production d’électricité.
Quelques mots avec la salle. Information : Nissan annonce la sortie d’un véhicule avec une pile à combustible fonctionnant au bio-‐ éthanol. Commentaire : Le rendement carbone du bio éthanol est très mauvais. Question : Quel sera le système de stockage le plus efficace à l’avenir ? Réponse : Le plus efficace reste le STEP mais les batteries, dont Li-‐ion, occuperont de plus en plus de place et il y aura d’autres développements car beaucoup de monde travaille sur le sujet aujourd’hui. Commentaire : le développement du stockage ne sera pas guidé par l’économie mais par la réglementation et les décisions politiques. Question : combien de gens ne peuvent pas payer l’énergie en France ? Réponse : il y a environ 4 millions de personnes qui reçoivent des aides. Une partie de la CSPE est consacrée à cela. Question : Y a-‐t-‐il un soutien financier public en France au stockage de l’énergie ? Réponse : Non pas directement en dehors des contrats passés avec des industriels pour le développement des batteries.
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2. Réunion de l’après midi
2.1. Observations sur le précédent compte rendu Sur le précédent compte rendu, à la page 8, le commentaire suivant était rédigé au sujet du choix de la puissance pour Superphénix: « Bernard LEROUGE apporte un commentaire sur la puissance de 1200MW, il était présent à Cadarache au moment de ces prises de décisions (1971) : initialement on pensait à un réacteur de 1000 MW mais il n’existait pas de turbine pour cette puissance ; il a alors été décidé d’utiliser deux turbines de 600 MW et donc de passer à 1200 MW. » À la lecture du compte rendu, Jean MÉGY, ancien chef des projet Phénix et Superphénix au CEA, a réagi sur le commentaire ci-‐dessus en se souvenant très bien de la réunion de décision qui s'est tenue au château de Cadarache en 1971 et à laquelle il assistait en tant que Directeur du Projet SPX. : il a fait savoir qu’à cette réunion EDF a dit clairement vouloir être au minimum au niveau de 1200 MW pour être proche du niveau (1300-‐1400 MW) prévu pour la suite du programme Eau Légère…etc. Le choix du groupe turboalternateur aurait été fait non pas au moment des études (1971) mais au moment de la commande (1974-‐1976), choix effectué par la NERSA avec le soutien des Etudes et Equipements d’EDF. Il est convenu que Bernard LEROUGE contacte Jean MÉGY sur ce sujet ; un paragraphe rectificatif sera proposé pour être inséré dans le prochain compte rendu.
2.2. Retours sur la rencontre GASN – GR 21
Maurice MAZIÈRE rappelle la décision prise lors de notre dernière réunion pour une rencontre entre le GASN et le GR 21. Cette réunion s’est tenue le 26 mai à Fontenay aux Roses ; il en est ressorti les propositions d’actions ci-‐après. Il introduit Patrick MICHAILLE et Gilbert BRUHL du GASN, tous deux anciens du CEA.
• Le GASN
Patrick MICHAILLE, se présente comme l’animateur du GASN depuis 2010, il rappelle la signification du GASN : Groupe Argumentaire Sur le Nucléaire de l’Association des Retraités du CEA. Les membres du GASN sont des personnes compétentes dans leur domaine ou des représentants de leur centre régional (exemple Cadarache). Ce groupe s’est créé après l’accident de Tchernobyl pour faire face à la pauvreté argumentaire de l’information de l’époque sur le nucléaire. En tant que retraités, les participants peuvent s’exprimer sans contraintes. L’objectif du GASN est de mettre la connaissance à la portée de tout le monde et notamment des enseignants et des élus. Le groupe produit des fiches argumentaires concises sur différents sujets, remises à jour tous les deux ou trois ans. Des articles et des fiches d’actualité sur des sujets ponctuels viennent compléter en tant que de besoin ces fiches argumentaires. Gilbert BRUHL présente les objectifs du GASN, sa méthode de travail et les chantiers en cours (voir PJ 16)
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Objectifs : Rédiger des fiches argumentaires claires, concises et rigoureuses sur les sujets d’intérêt concernant le nucléaire et plus largement l’énergie et l’environnement ainsi que des articles scientifiques plus pointus sur l’actualité. Participer autant que de besoin aux débats sur le nucléaire. Méthode : Le travail se fait sur Internet, avec un leader pour un sujet donné et un noyau de personnes compétentes qui échangent pour mettre au point un avant-‐projet. Cet avant projet est ensuite discuté dans des réunions du GASN qui se tiennent deux ou trois fois par an pour finaliser (ou revoir) le texte qui est alors validé par l’ensemble du groupe. Le résultat de ce travail est destiné au public aux médias et aux élus, il est également mis sur le site Internet du GASN. Tous les deux ans une compilation papier des fiches mises à jour est effectuée et diffusée à environ 300 personnes influentes dans le domaine de l’énergie. Les rares retours sont très positifs. Trois chantiers ont occupé le GASN au cours des deux dernières années : Chantier 1 : Réactualisation des fiches existantes et réalisation de fiches nouvelles sur de nouveaux sujets. Des exemples de fiches sont donnés, elles comprennent en général de 5 à 10 pages. Chantier 2 : Processus de révision de fiches, d’articles et d’actualité, à caractère scientifiques et technique sur des sujets ponctuels ou brulants qui viennent en compléments des fiches ci-‐dessus. Plus de 48 articles ont été publiés sur le site. Un exemple de fiche d’actualité concerne les problèmes de la cuve de FLA3. Chantier 3 : Renforcer les liaisons avec les associations existantes, SLC, IRENE (cadre et retraités d’EDF), UARGA, PROCORAD (Médecine du travail) et le GR 21 bien sûr. En parallèle le site Internet qui a été complètement rénové, on y accède par le lien suivant : http://www.energethique.com
• Réunion GASN – GR 21 du 26 mai
Maurice MAZIÈRE résume le contenu de la réunion qui s’est tenue avec le GASN et rappelle les quatre actions, ci-‐après, proposées à l’issue de celle-‐ci :
• Le GR 21 invite le GASN à sa prochaine réunion, le 16 juin dans les locaux de la SFEN, pour présenter leur activité (donc fait).
• Le GR 21 demande à Patrick MICHAILLE et Gilbert BRUHL comment ils souhaitent bénéficier du travail du GR 21 (texte des comptes rendus et pièces jointes) qui pourrait venir compléter les informations déjà existantes.
• Pour faire suite à la proposition de Patrick MICHAILLE, il sera proposé au prochain GR 21 de constituer un groupe de travail mixte « GASN – GR 21 » (éventuellement complété par des experts sur certains points particuliers qui pourra travailler sur ce projet de constitution d’un argumentaire pertinent sur l’énergie, les moyens de production, leurs atouts et leurs inconvénients, et leurs impacts économiques et sociétaux ; cet argumentaire pourrait être prêt pour la prochaine échéance électorale.
• Travailler sur le sujet spécifique des effets des RI et de leur impact en contactant Roland MASSE pour réfléchir sur les aspects « santé » soulevés par Bernard LEROUGE dans le but de démystifier les risques de cancer liés à l’énergie nucléaire. Jean-‐Pierre SCHWARTZ, qui s’est
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intéressé à ces questions et qui est membre du GR21 pourrait contacter Roland MASSE. À l’issue d’une discussion assez fournie, les actions suivantes sont retenues :
• Sur le sujet des rayonnements ionisants, un groupe de travail pourrait se constituer autour de
Bernard LEROUGE et Jean pierre SCHWARTZ avec Yvon GRALL, Rolland MASSE et Hervé NIFENECKER. Jean Pierre SCHWARTZ contacte Roland MASSE à ce sujet.
• Un groupe de travail GASN et GR 21 est constitué (3 ou 4 personnes pour chaque partie). Il pourrait démarrer une fiche « Situation française en matière d’énergie » à tenir prête pour les prochaines échéances électorales. Françoise DUTHEIL se propose pour en faire ensuite un résumé d’une page maximum. Le GASN constitue son groupe, celui du GR 21 pourrait comprendre Maurice MAZIÈRE ou Jean-‐Pierre PERVÈS, Dominique GRENÈCHE et une autre personne.
Il a également été question de la constitution, à terme, d’un outil de fonds documentaire permettant de classer et stocker tous nos travaux et de pouvoir les retrouver facilement en les classant suivant une architecture documentaire à créer. Ce point est reporté à plus tard ; cependant Emilio RAIMONDO propose de soumettre, prochainement, un projet d’arborescence pour le classement des documents, qui servira de base de discussion lorsqu’on reviendra sur ce sujet.
2.3. Informations générales et questions d’actualité Maurice MAZIÈRE présente une liste de documents intéressants, qui seront joints au compte rendu :
• Quatre documents issus de travaux de l’institut Montaigne : voir PJ 2 à 5. o Le document complet « le nucléaire : l’heure des choix » qui comporte 192 pages. o Une synthèse et les conclusions qui fait 6 pages. o Un résumé sur une page recto-‐verso qui propose notamment les recommandations de
l’institut. o Une fiche ne comportant que les recommandations.
• Plusieurs articles sur les EnR : voir PJ 6 à 10. o Un document en anglais expliquant que le Portugal a fonctionné pendant quatre jours
uniquement avec des renouvelables grâce à une situation avec des régimes de vents exceptionnels.
o Une étude canadienne, en anglais sur les prix de l’électricité d’origine renouvelable, qui montre comment se situent différent pays selon qu’ils ont plus ou moins d’EnR.
o Un article qui revient sur l’analyse de ce que coûtent les EnR, compte tenu de la CSPE. o Un document sur le fait que le Danemark freine l’éolien offshore. o Les informations publiées par le ministère de l’environnement, relatifs à la façon de
rétribuer les producteurs d’EnR. • Un papier de l’UARGA qui fait un état des lieux autour du marché de l’électricité, voir PJ 11. • Une lettre de Sylvestre HUET (qui est aujourd’hui au Monde) à MELENCHON, dans laquelle il
explique comment ce dernier fait fausse route sur l’énergie nucléaire, voir PJ 12. • Une série d’articles parus dans le Monde : voir PJ 13.
o L’oubli numérique avec Google. o Les problèmes de réseaux électriques. o Le marché des prix de gros tirés vers le bas et la vente d’électricité à prix négatif.
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• Un article que nous a fait suivre Claude JEANDRON de SLC signalant que la Suède a voté la suppression de taxes qui rendaient le nucléaire non compétitif ; les écologistes ont aussi voté dans ce sens. Ceci est une preuve d’intelligence collective, voir PJ 14.
• Un document de synthèse faisant un état des lieux sur les SMR dans le monde (installations et études), voir PJ 15.
2.4. Tour de table.
Francis SORIN : Le 17 mai, par un vote à la quasi unanimité des votants, le Sénat a approuvé le principe et les modalités de la réversibilité pour le projet CIGEO dans un projet de loi présenté par Gérard LONGUET; cela constitue un feu vert pour le stockage géologique des déchets FAVL. Reste à savoir quand ce point sera mis à l’ordre du jour de l’Assemblée Nationale, pour un vote qui devrait aussi être positif. Il est noté à cette occasion que personne n’a entendu parler de la manifestation prévue à Bure le 5 juin et qui devait être de « grande ampleur » !! Bernard LEROUGE : A rencontré Claire LE RENARD pour lui montrer les documents dont il dispose en relation avec le sujet abordé au cours de la dernière conférence. Au passage il signale qu’il est très difficile de consulter les archives du CEA. Bernard LENAIL : Souhaiterait participer à la manifestation WNE, qui se tient au Bourget les 28, 29 et 30 juin, mais n’a pas d’invitation ; Maurice MAZIÈRE en parle à Isabelle JOUETTE. Alain LANGUILLE : Rappelle que le Groupe Régional PACA organise trois conférences en 10 jours, dont une de Bertrand de l’EPINOIS sur l’évolution des standards de sûreté. Maurice MAZIÈRE : Signale la conférence organisée par la SFANS, le 28 juin sur le thème « Le nucléaire américain : état et perspectives », dans les locaux de l’Institut Protestant de Théologie. Le conférencier est Jean-‐Marc CAPDEVILA, CEA, attaché nucléaire aux USA.
2.5. Examen du programme pour les prochaines réunions : Sujets déjà retenus :
• 15 septembre : Jean-‐François SAUVAGE a eu l’accord d’EDF pour un exposé sur l’EPR, avec le titre suivant « Tirer parti du REX des projets EPR pour développer un EPR nouveau modèle ».
Par Nathalie ALAIN d’EDF.
• 20 octobre : Accord de M. GOEBELS d’AREVA pour un exposé sur l’ATMEA.
• 17 novembre : Pourquoi pas Bertrand de L’EPINOIS d’AREVA, sur l’évolution des standards de sûreté ?
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Autres sujets cités par les participants et envisagés, pour 2016 :
• Éolien offshore par ALSTOM/GE (contact à prendre par M. MAZIÈRE) • Le nucléaire en Inde par le conseiller nucléaire. • L’ENTSOE et la problématique des réseaux, impact de l’intermittence sur l’architecture des
réseaux. • Tchernobyl, 30 ans après, se rapprocher de l’IRSN. • Le transport nucléaire. • Un sujet sur l’Uranium proposé par Bruno COMBY et Jean-‐Pierre de SARRAU qui proposent des
orateurs possibles. • Le projet CIGEO. • Un sujet sur l’innovation en matière nucléaire aux États Unis par un représentant de Ed/Th
(l’énergie du Thorium, Maurice MAZIÈRE s’informe sur ce sujet). • Les réacteurs à sel fondus par un représentant du CNRS.
Prochaine réunion le 16 septembre 2016 « Tirer parti du REX des projets EPR pour développer un EPR nouveau modèle ».
Par Nathalie ALAIN d’EDF.