4 engagements économiques de François Hollande : 4 échecs pour la France

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www.u-m-p.org 1 > ARGU FLASH < 25 février 2013 4 ENGAGEMENTS ÉCONOMIQUES DE FRANÇOIS HOLLANDE : 4 ÉCHECS POUR LA FRANCE Depuis son élection, François Hollande a pris 4 engagements fermes devant les Français pour l’année 2013 : une croissance à 0,8%, un déficit budgétaire à 3%, une inversion de la courbe du chômage avant la fin de l’année, plus de hausses d’impôts pour le reste du quinquennat. Au Salon de l’agriculture, le 23 février, sous la pression des prévisions de la Cour des Comptes et de la Commission européenne, il a dû admettre qu’aucun de ses objectifs ne serait tenu. La crédibilité de sa parole est largement affectée, peut-on encore lui faire confiance ? 1/ L’engagement d’avoir 0,8% de croissance pour 2013 - François Hollande avait promis : « J’ai demandé au gouvernement d’établir le budget 2013 en fonction d’une prévision réaliste de croissance, qui sera donc inférieure à 1%, sans doute 0,8, car je ne veux pas que l’on puisse imaginer que l’Etat prépare son budget avec des hypothèses qui se révéleraient fausses. » (TF1, 9 septembre 2012). - Il a échoué : « En 2013, c’est vrai, nous n’atteindrons pas les 0,8% » (Salon de l’agriculture, 23 février). Il ne peut y avoir de croissance quand les hausses d’impôts (+32 milliards selon la Cour des Comptes, depuis l’élection de François Hollande) sont excessives et bloquent toute activité économique. Avec un taux de prélèvements obligatoires à 46,3% en 2013, la France atteint un pic historique de pression fiscale. Pour 2013, la Commission européenne prévoit 0,1% de croissance dans notre pays. 2/ L’engagement d’être à 3% de déficit en 2013 - François Hollande avait promis : « Je confirme l’engagement pris par la France de ramener le déficit public à 3% en 2013. » (devant la Cour des Comptes, 7 septembre 2012). - Il a échoué : « Nous sommes amenés à réviser nos objectifs de réduction des déficits (…). Ce n’est pas les 3 %, j’en conviens » (Salon de l’agriculture, 23 février). On ne peut tenir un engagement de réduction du déficit quand d’un côté on concentre à 75% l’effort budgétaire sur les hausses d’impôts, ce qui affaiblit l’économie et donc les

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> ARGU FLASH < 25 février 2013

4 ENGAGEMENTS ÉCONOMIQUES DE FRANÇOIS HOLLANDE : 4 ÉCHECS POUR LA FRANCE

Depuis son élection, François Hollande a pris 4 engagements fermes devant les Français pour

l’année 2013 : une croissance à 0,8%, un déficit budgétaire à 3%, une inversion de la courbe

du chômage avant la fin de l’année, plus de hausses d’impôts pour le reste du quinquennat.

Au Salon de l’agriculture, le 23 février, sous la pression des prévisions de la Cour des Comptes

et de la Commission européenne, il a dû admettre qu’aucun de ses objectifs ne serait tenu. La

crédibilité de sa parole est largement affectée, peut-on encore lui faire confiance ?

1/ L’engagement d’avoir 0,8% de croissance pour 2013

- François Hollande avait promis : « J’ai demandé au gouvernement d’établir le budget 2013

en fonction d’une prévision réaliste de croissance, qui sera donc inférieure à 1%, sans doute

0,8, car je ne veux pas que l’on puisse imaginer que l’Etat prépare son budget avec des

hypothèses qui se révéleraient fausses. » (TF1, 9 septembre 2012).

- Il a échoué : « En 2013, c’est vrai, nous n’atteindrons pas les 0,8% » (Salon de l’agriculture,

23 février).

Il ne peut y avoir de croissance quand les hausses d’impôts (+32 milliards selon la Cour des

Comptes, depuis l’élection de François Hollande) sont excessives et bloquent toute activité

économique. Avec un taux de prélèvements obligatoires à 46,3% en 2013, la France atteint

un pic historique de pression fiscale.

→ Pour 2013, la Commission européenne prévoit 0,1% de croissance dans notre pays.

2/ L’engagement d’être à 3% de déficit en 2013

- François Hollande avait promis : « Je confirme l’engagement pris par la France de ramener

le déficit public à 3% en 2013. » (devant la Cour des Comptes, 7 septembre 2012).

- Il a échoué : « Nous sommes amenés à réviser nos objectifs de réduction des déficits (…). Ce

n’est pas les 3 %, j’en conviens » (Salon de l’agriculture, 23 février).

On ne peut tenir un engagement de réduction du déficit quand d’un côté on concentre à

75% l’effort budgétaire sur les hausses d’impôts, ce qui affaiblit l’économie et donc les

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recettes fiscales potentielles, et qu’on augmente de l’autre côté les dépenses de l’État de

1,2Mds€ en 2013 alors qu’elles baissaient en 2012 (-2,1Mds€).

→ Pour 2013, la Commission européenne prévoit un déficit budgétaire à 3,7%.

Contrairement aux affirmations de François Hollande, la « tendance » n’est pas bonne : alors

que le déficit public était passé de 7,5% à 4,6% entre 2009 et 2012, pour la première fois,

avec François Hollande il risque de repartir à la hausse en 2014, à 3,9%.

3/ L’engagement de ne plus augmenter les impôts après 2013

- François Hollande avait promis (par la bouche de son ministre du budget) : « Je ne fais que

reprendre les propos du Président de la République : désormais, c'est la stabilité fiscale qui

est la politique du gouvernement pour la mandature. Demander davantage serait

probablement demander trop et les agents économiques, qu'il s'agisse des individus ou des

entreprises, ont besoin de lisibilité.» (Jérôme Cahuzac, Europe 1, 6 janvier)

- Il a échoué : « C’est subsidiairement par des prélèvements supplémentaires que nous

devrons atteindre nos objectifs » (Salon de l’agriculture, 23 février).

Avec François Hollande, le taux de prélèvements obligatoires atteint un niveau

historiquement haut à 46,3% en 2013 contre 44,9% fin 2012. La France est le pays où la

pression fiscale est la plus forte de tous les pays développés, hormis le Danemark.

→ Comme si cela ne suffisait pas à François Hollande, les impôts vont encore augmenter :

Jérôme Cahuzac a expliqué qu'il allait falloir trouver « 6 milliards d'euros de recettes »

supplémentaires (Europe 1, le 25 février). Fiscalisation des heures supplémentaires et des

pensions de retraite, disparition de la demi-part fiscale pour les parents d’étudiants : les

classes moyennes sont à nouveau dans le collimateur du gouvernement.

4/ L’engagement d’inverser la courbe du chômage en 2013

- François Hollande a dit : « Nous devons inverser la courbe du chômage d’ici 1 an » (TF1, 9

septembre 2012). « Ma volonté, c'est qu'à la fin de l'année 2013, il y ait une inversion des

courbes. Le chômage régressera » (Europe 1, 21 décembre 2012).

- Il a échoué : « C’est vrai, qu’avec une croissance faible, 0,1%, l’année 2013 sera marquée

par une progression du chômage, je ne l’ai jamais caché aux Français ». (Salon de

l’agriculture, 23 février).

L’augmentation aveugle des impôts et la stigmatisation des entrepreneurs a mis à l’arrêt

notre économie : il y a en moyenne 1000 chômeurs de plus par jour depuis l’élection de

François Hollande.

→ Pour 2013, la Commission européenne prévoit un taux de chômage à 10,7%, et à 11%

pour 2014. La France va ainsi dépasser le dramatique record du plus grand nombre de

chômeurs (plus de 3,2 millions) qui datait de 1997.