3 7 1 2 4 8 1 2./3./4. LE PRIEURÉ ROYAL 6. L’HÔTEL DE ... · Sens de la visite 5. LA VILLA...

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1. LA COLLÉGIALE NOTRE-DAME La collégiale Notre-Dame (1.), classée monuments historiques depuis 1841, est reconstruite au XII e siècle sur l’emplacement d’un édifice plus ancien datant du XI e siècle dont il ne reste aujourd’hui que la tour-porche. Son architecture témoigne d’une transition harmonieuse entre styles roman et gothique. La collégiale a connu plusieurs transformations : des chapelles latérales ont été ajoutées au XV e siècle sur le côté nord, le porche royal, orné d’un décor de style gothique flamboyant pour la porte de gauche et d’une composition de style Renaissance pour la porte de droite, a été ajouté au début de XVI e siècle. Au XIX e siècle, la collégiale connaît plusieurs restaurations. Le chœur et la chapelle du chevet qui avaient été reconstruits au XIV e siècle, sont redessinés par l’architecte Viollet-le-Duc. À la place des fenêtres hautes situées dans le chœur sont installés des oculis, des grandes baies circulaires. Le parti pris de Viollet-le-Duc le conduit à « rétablir » le style roman du XII e siècle. La nef, malgré les remaniements successifs a conservé son parti d’origine à trois niveaux : grandes arcades, triforium, fenêtres hautes. 7./8. LA HALLE DU MARCHÉ ET LE PAVILLON D’OCTROI Le marché aux bestiaux (7.) existait déjà sous le règne de Philippe Auguste. Il permettait l’approvisionnement de la ville de Paris en viande de boucherie. Au XIX e siècle, le marché est agrandi et doté d’un nouvel octroi, d’une caisse et d’une nouvelle halle construite entre 1825 et 1831 pour abriter les veaux et les concours de bestiaux. Réalisée sur les plans de l’architecte Auguste Goy et utilisant des techniques traditionnelles, la halle est composée de fortes piles en pierre de taille qui soutiennent la charpente à large portée (53m sur 17m). En 1852, la halle est élargie par l’architecte Greppin. Il l’entoure d’un bas-côté supporté par des colonnes de fonte et couvert d’une structure métallique. Cette architecture s’inspire des procédés industriels que l’architecte Victor Baltard a mis en place pour la réalisation des halles de Paris. L’ancienne porte de Paris est remplacée par le pavillon de l’octroi (8.) en 1832. De plan octogonal en pierre de taille, le bâtiment est de style néo-classique. Les deux entrées sont soulignées par un portique à deux colonnes doriques avec un entablement surmonté d’un fronton triangulaire. Le toit est soutenu par une élégante corniche à modillons. Une sculpture en bas-relief sur une des façades symbolise les richesses de la ville : l’agriculture, la pêche et la vente des animaux de boucherie. 2./3./4. LE PRIEURÉ ROYAL Fondé en 1304 par le roi Philippe le Bel en l’honneur de son grand-père Saint Louis, le prieuré royal est un monastère dominicain aujourd’hui en partie disparu. Vaste ensemble monastique de style gothique, organisé autour d’une imposante église prieurale, il reprenait le plan type et l’organisation des monastères de l’époque médiévale en Europe. La plupart des bâtiments étaient disposés autour de deux cours ouvertes, entourées de cloîtres. Le cloître principal était adossé à l’église dédicacée en 1331, construite sur un plan cruciforme, mais qui avait la particularité de ne pas être orientée contrairement à la tradition. Le prieuré était protégé par un solide mur d’enceinte ponctué de tours. L’entrée principale se faisait par la porterie (2.), un bâtiment défensif protégé par deux tours imposantes. Les visiteurs y accédaient par un passage cocher ou par un passage piéton distinct. La porterie donnait tout de suite accès à une cour et à l’église. Inscrite aux monuments historiques en 1933, la porterie accueille depuis 1976 le musée du Jouet. Dans l’enclos de l’abbaye (3.), un chemin pavé appelé aussi « franchise » desservait les différents édifices conventuels. La plupart des bâtiments ont été détruits à la suite de la Révolution française en 1796, pour servir de carrière de pierres. Plusieurs maisons bourgeoises furent bâties au cours du XIX e siècle à l’intérieur de l’enclos. Parmi celles-ci l’ancienne maison du prieuré, située au-dessus de l’arche de la porte des franchises, est agrandie et rhabillée dans un style néogothique pour servir de demeure à Charles Meissonier. Son atelier installé à l’étage est ouvert par de larges baies contigües. La référence gothique est particulièrement présente dans les lucarnes trilobées et les fenêtres à meneaux aux petits carreaux de verre enchâssés dans un réseau de plomb. Parmi les vestiges encore existants, on retrouve la grange (4.) datant du XIV e siècle, agrandie peu après sa construction, afin de collecter la dîme. 6. L’HÔTEL DE VILLE Faisant partie d’un programme édilitaire comprenant également deux groupes scolaires, l’hôtel de ville(2.) est inauguré le 12 décembre 1937. Ce monument, inscrit à l’inventaire des monuments historiques, est l’œuvre des architectes Pierre Mathé et Henri Calsat qui réalisent un ensemble comprenant à la fois des services municipaux mais aussi un théâtre-salle polyvalente situé au rez-de- chaussée pouvant accueillir jusqu’à 1 500 personnes. Posées sur un socle en pierre de Hauteville, les façades sont construites en béton armé bouchardé. Par la rigueur et la symétrie de ses formes, l’ensemble appartient au renouveau architectural des années 1930 en matière de construction publique. La verticalité de l’édifice est accentuée par des poteaux de béton évoquant un ordre colossal qui rythment les travées. Au milieu du XX e siècle, l’hôtel de ville est surélevé d’un troisième étage situé sur les parties latérales. La façade de l’édifice est décorée d’un bas-relief du sculpteur Ossip Zadkine. Cette œuvre en béton moulé représente au centre un ouvrier assis devant une machine symbolisant le travail, entouré de deux figures féminines symbolisant à gauche la musique avec un violon et à droite le théâtre avec un masque. Dans le hall d’accueil, sur la façade en revers de l’entrée est exposée une fresque sur béton du peintre Théodore Brenson datant de 1937. Cette peinture représente un décor de la commedia dell’arte, évoquant la présence du théâtre Molière. Les personnages évoluent avec des danseuses dans un paysage de campagne. On y retrouve aussi des monuments de Poissy comme la collégiale Notre-Dame, la porterie du prieuré royal et le vieux pont. OFFICE DE TOURISME 2, boulevard Robespierre 78300 - Poissy - France Tél : +33 (0)1 30 74 60 65 Email : [email protected]  Horaires d’ouverture Du mardi au samedi de 9h30 à 17h30. Rejoignez nos réseaux sociaux ! www.ville-poissy.fr 1 3 2 4 6 7 8 1

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Page 1: 3 7 1 2 4 8 1 2./3./4. LE PRIEURÉ ROYAL 6. L’HÔTEL DE ... · Sens de la visite 5. LA VILLA SAVOYE Manifeste de la modernité en termes d’architecture, la villa Savoye a été

1. LA COLLÉGIALE NOTRE-DAMELa collégiale Notre-Dame (1.), classée monuments historiques depuis 1841, est reconstruite au XIIe siècle sur l’emplacement d’un édifice plus ancien datant du XIe siècle dont il ne reste aujourd’hui que la tour-porche. Son architecture témoigne d’une transition harmonieuse entre styles roman et gothique.

La collégiale a connu plusieurs transformations : des chapelles latérales ont été ajoutées au XVe siècle sur le côté nord, le porche royal, orné d’un décor de style gothique flamboyant pour la porte de gauche et d’une composition de style Renaissance pour la porte de droite, a été ajouté au début de XVIe siècle.

Au XIXe siècle, la collégiale connaît plusieurs restaurations. Le chœur et la chapelle du chevet qui avaient été reconstruits au XIVe siècle, sont redessinés par l’architecte Viollet-le-Duc. À la place des fenêtres hautes situées dans le chœur sont installés des oculis, des grandes baies circulaires. Le parti pris de Viollet-le-Duc le conduit à « rétablir » le style roman du XIIe siècle.

La nef, malgré les remaniements successifs a conservé son parti d’origine à trois niveaux : grandes arcades, triforium, fenêtres hautes.

7./8. LA HALLE DU MARCHÉ ET LE PAVILLON D’OCTROILe marché aux bestiaux (7.) existait déjà sous le règne de Philippe Auguste. Il permettait l’approvisionnement de la ville de Paris en viande de boucherie.

Au XIXe siècle, le marché est agrandi et doté d’un nouvel octroi, d’une caisse et d’une nouvelle halle construite entre 1825 et 1831 pour abriter les veaux et les concours de bestiaux. Réalisée sur les plans de l’architecte Auguste Goy et utilisant des techniques traditionnelles, la halle est composée de fortes piles en pierre de taille qui soutiennent la charpente à large portée (53m sur 17m).

En 1852, la halle est élargie par l’architecte Greppin. Il l’entoure d’un bas-côté supporté par des colonnes de fonte et couvert d’une structure métallique. Cette architecture s’inspire des procédés industriels que l’architecte Victor Baltard a mis en place pour la réalisation des halles de Paris.

L’ancienne porte de Paris est remplacée par le pavillon de l’octroi (8.) en 1832. De plan octogonal en pierre de taille, le bâtiment est de style néo-classique. Les deux entrées sont soulignées par un portique à deux colonnes doriques avec un entablement surmonté d’un fronton triangulaire. Le toit est soutenu par une élégante corniche à modillons.

Une sculpture en bas-relief sur une des façades symbolise les richesses de la ville : l’agriculture, la pêche et la vente des animaux de boucherie.

2./3./4. LE PRIEURÉ ROYALFondé en 1304 par le roi Philippe le Bel en l’honneur de son grand-père Saint Louis, le prieuré royal est un monastère dominicain aujourd’hui en partie disparu. Vaste ensemble monastique de style gothique, organisé autour d’une imposante église prieurale, il reprenait le plan type et l’organisation des monastères de l’époque médiévale en Europe. La plupart des bâtiments étaient disposés autour de deux cours ouvertes, entourées de cloîtres. Le cloître principal était adossé à l’église dédicacée en 1331, construite sur un plan cruciforme, mais qui avait la particularité de ne pas être orientée contrairement à la tradition.

Le prieuré était protégé par un solide mur d’enceinte ponctué de tours. L’entrée principale se faisait par la porterie (2.), un bâtiment défensif protégé par deux tours imposantes. Les visiteurs y accédaient par un passage cocher ou par un passage piéton distinct. La porterie donnait tout de suite accès à une cour et à l’église. Inscrite aux monuments historiques en 1933, la porterie accueille depuis 1976 le musée du Jouet.

Dans l’enclos de l’abbaye (3.), un chemin pavé appelé aussi « franchise » desservait les différents édifices conventuels. La plupart des bâtiments ont été détruits à la suite de la Révolution française en 1796, pour servir de carrière de pierres. Plusieurs maisons bourgeoises furent bâties au cours du XIXe siècle à l’intérieur de l’enclos. Parmi celles-ci l’ancienne maison du prieuré, située au-dessus de l’arche de la porte des franchises, est agrandie et rhabillée dans un style néogothique pour servir de demeure à Charles Meissonier. Son atelier installé à l’étage est ouvert par de larges baies contigües. La référence gothique est particulièrement présente dans les lucarnes trilobées et les fenêtres à meneaux aux petits carreaux de verre enchâssés dans un réseau de plomb.

Parmi les vestiges encore existants, on retrouve la grange (4.) datant du XIVe siècle, agrandie peu après sa construction, afin de collecter la dîme.

6. L’HÔTEL DE VILLEFaisant partie d’un programme édilitaire comprenant également deux groupes scolaires, l’hôtel de ville(2.) est inauguré le 12 décembre 1937. Ce monument, inscrit à l’inventaire des monuments historiques, est l’œuvre des architectes Pierre Mathé et Henri Calsat qui réalisent un ensemble comprenant à la fois des services municipaux mais aussi un théâtre-salle polyvalente situé au rez-de-chaussée pouvant accueillir jusqu’à 1 500 personnes.

Posées sur un socle en pierre de Hauteville, les façades sont construites en béton armé bouchardé. Par la rigueur et la symétrie de ses formes, l’ensemble appartient au renouveau architectural des années 1930 en matière de construction publique. La verticalité de l’édifice est accentuée par des poteaux de béton évoquant un ordre colossal qui rythment les travées. Au milieu du XXe siècle, l’hôtel de ville est surélevé d’un troisième étage situé sur les parties latérales. La façade de l’édifice est décorée d’un bas-relief du sculpteur Ossip Zadkine. Cette œuvre en béton moulé représente au centre un ouvrier assis devant une machine symbolisant le travail, entouré de deux figures féminines symbolisant à gauche la musique avec un violon et à droite le théâtre avec un masque.

Dans le hall d’accueil, sur la façade en revers de l’entrée est exposée une fresque sur béton du peintre Théodore Brenson datant de 1937. Cette peinture représente un décor de la commedia dell’arte, évoquant la présence du théâtre Molière. Les personnages évoluent avec des danseuses dans un paysage de campagne. On y retrouve aussi des monuments de Poissy comme la collégiale Notre-Dame, la porterie du prieuré royal et le vieux pont.

OFFICE DE TOURISME2, boulevard Robespierre 78300 - Poissy - FranceTél : +33 (0)1 30 74 60 65

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Horaires d’ouvertureDu mardi au samedi de 9h30 à 17h30.

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Page 2: 3 7 1 2 4 8 1 2./3./4. LE PRIEURÉ ROYAL 6. L’HÔTEL DE ... · Sens de la visite 5. LA VILLA SAVOYE Manifeste de la modernité en termes d’architecture, la villa Savoye a été

HÔTEL DE VILLE

PARC MEISSONIER

COLLÉGIALENOTRE-DAME

OFFICEDE TOURISME

GARE

LA SEINE

RUE AU PAINRUE DE L'ÉGLISE

ENCLOS DE L'ABBAYE ALLÉE DES GLAÏEULS

RUE DE VILLIERS

AVENUE BLANCHE�DE�CASTILLE

RUE DU 11�NOV.1918

BVD L.�LEMELLE

RUE DU GÉNÉRAL�DE�GAULLE

RUE J.C. MARY

PLACE DE LARÉPUBLIQUE

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1. La collégiale Notre-Dame2. La porterie du Prieuré royal3. L’enclos de l’Abbaye4. La grange du Prieuré5. La villa Savoye6. L’hôtel de ville7. La halle du marché8. Le pavillon d’octroi

Sens de la visite

5. LA VILLA SAVOYEManifeste de la modernité en termes d’architecture, la villa Savoye a été construite par Le Corbusier entre 1928 et 1931. Au cœur d’un écrin de verdure, il s’agit d’une villa de week-end construite pour le couple Savoye qui a laissé libre champ à la créativité de l’architecte. Elle synthétise les recherches de l’architecte.

Cette maison illustre les cinq points d’une architecture moderne  vue comme nouvelle : la maison s’élève sur des pilotis, le toit-jardin devient un espace de vie, les fenêtres en bandeaux créent une vue panoramique, la façade et le plan libre permettent une grande liberté dans l’organisation des espaces. Surnommée les « Heures Claires » par ses propriétaires, la villa est une maison lumineuse grâce aux principes adoptés par Le Corbusier, et qui se fondait parfaitement dans son environnement naturel. Le véritable jardin n’est pas situé dans le parc autour de la villa, mais à l’intérieur de l’édifice au 1er étage, sur la terrasse, aussi appelé le jardin suspendu.

La maison offre un confort apprécié par le couple Savoye. On y retrouve l’électricité ainsi que le chauffage central. La salle de bain tapissée de mosaïques possède une baignoire avec un espace de repos intégré formant un jeu de matières et de couleurs. Le garage intégré au rez-de-chaussée pouvait accueillir jusqu’à trois

voitures. Pour Le Corbusier, l’automobile faisait partie intégrante de la maison. Un chemin en courbe entre les pilotis permettait au chauffeur de déposer le couple à l’entrée puis d’aller se garer sans manœuvrer.

A l’entrée du parc se trouve la maison du gardien, restaurée en 2015 également construite selon la doctrine des cinq points d’architecture, et considérée comme l’archétype du logement minimum.

Classée monuments historiques depuis 1965, la villa est propriété de l’Etat en 1964.

Pendant plusieurs années, la maison va connaître des travaux de restauration dans l’optique de retrouver son aspect originel. Conscient de la valeur de ce patrimoine, le Centre des Monuments Nationaux ouvre la villa au public.

VILLA SAVOYE

ÉditoVille royale qui a vu naître Saint Louis, l’un des plus illustres rois de France, Poissy possède un patrimoine architectural remarquable. Ces édifices racontent l’histoire de la ville depuis le Moyen Âge jusqu’à nos jours, en passant par son rayonnement commercial avec le marché aux bestiaux puis la naissance et le développement de l’industrie automobile encore active aujourd’hui.Ces trésors d’architecture, dont l’un des chefs d’œuvre est la villa Savoye, contribuent pleinement à l’identité et au rayonnement de la ville dans le monde. Nous vous invitons à les découvrir à travers une agréable promenade patrimoniale qui vous fera remonter les siècles …

Karl OLIVEMaire de PoissyVice-président de la Communauté urbaine Grand Paris Seine & Oise Vice-président du Conseil départemental des Yvelines

Florence XOLINAdjointe au maire déléguée au jumelage et au patrimoine

IntroductionLe parcours qui vous est ici proposé vous invite à découvrir l’histoire de la cité du Moyen Âge à nos jours à travers ses principaux monuments. Ces édifices sont les témoins de la riche histoire de la commune, tour à tour cité royale, ville commerciale, site de villégiature en bord de Seine puis ville industrielle. Vous découvrirez ainsi la collégiale et les vestiges du prieuré royal qui attestent de l’importance de la cité aux temps des Capétiens, la halle du marché et l’octroi, signes d’une prospérité commerciale avec entre autre le marché aux bestiaux, l’hôtel de ville, construction édilitaire de l’époque du front populaire, et enfin, la villa Savoye manifeste de la modernité et symbole de l’architecture du XXe siècle.

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