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MALI 394 www.malikile.com QUOTIDIEN D’INFORMATION ET DE COMMUNICATION MARDI 25 JUIN 2019 L'information est l'oxygène des temps modernes Le président du HCIM, sur le meeting du samedi prochain : “L’heure est arrivée d’avoir un seul idéal commun, le Mali” Mutation des magistrats : Un vaste mouvement est en vue au sein du corps Services de communication de la Primature : Boubou CISSÉ dans un nid de vipères ?

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MALI

394www.malikile.com Q U O T I D I E N D ’ I N F O R M AT I O N E T D E C O M M U N I C AT I O N

MARDI 25 JUIN 2019L'information est l'oxygène des temps modernes

Le président du HCIM, sur le meeting du samedi prochain :“L’heure est arrivée d’avoir un seul idéal commun, le Mali”

Mutation des magistrats : Un vaste mouvementest en vue au sein du corps

Services de communication de la Primature : Boubou CISSÉ dans un nid de vipères ?

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MALIKILÉ - N°394 du 25/06/2019 Quotidien d’information et de communication 3

Sommaire

Edité par la Société Agence Malienne de Presseet d’Informations (AMPI)Siège : Rue du Gouverneur (902) Immeuble BayeNiass – Faladié (Bamako – Mali)Email : [email protected] / [email protected] Web : www.malikile.comContacts : +223 70 44 22 23

Comité de rédactionQuotidien numérique d’informations générales paraissant du lundi au vendredi

• Directeur de la Publication : Casimir Sangala• Redacteur en Chef : Amadou TALL• Rédaction Générale : Ali Moro, Karamoko B. Keïta, Souleymane Mary Diarra (Stagiaire), Moctar Sow • Gérant :Moctar Sow• Service Commercial : Youssouf Diarra• Secrétariat : Rita Tessougué

Une

Brèves

Actualité

Culture & société

International

Sport

IBK à Nioro : Réconciliation ou rupture définitive ?

Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) : Communiqué n°16/cd/19/ cc -cd –cmaAttaques dans la région de Mopti : Les habitants entre peur et envie de fuirOumar Mariko, président du parti Sadi: “L’Etat a failli son devoir de protection des citoyens” Chasse à l’homme dans le nord du Mali : Des chefs de villages ciblés !KéMacina / Ségou : 05 morts, 09 blessés et 15 motos détruites dans un affrontement entreDonzos et Djihadistes 8Projet de mutation au ministère de la Justice : Les magistrats, la famille présidentielle etcertains religieux rentrent dans la confrontation avec le nouveau ministre Malick Coulibaly G5 Sahel :Après Badalabougou, les habitants de Senou manifestent contre l’implantation probable de la force dans leur quartierPolitique: Le Tigre tacle encore CAN Égypte 2019 : Les Aigles réussissent leur entrée en matièreHélicoptère français abattu au-dessus du Mali : Récit d’un sauvetage audacieux

Le président du HCIM, sur le meeting du samedi prochain : “L’heure est arrivée d’avoir unseul idéal commun, le Mali” Mutation des magistrats : Un vaste mouvement est en vue au sein du corps

Services de communication de la Primature : Boubou CISSÉ dans un nid de vipères ? Contribution de Me Mamadou Ismael KONATE, avocat et ancien ministre : Une fraude àla loi qui mène au parjure Réactions d’Associations au discours du président IBK à l’occasion du 4ème anniversairede la signature de l'accord pour la paix et de la réconciliation nationale issu du processus d’Alger Mme Sy Kadiatou Sow, présidente de l’Adema Association : « Si la crise perdure depuistant d’années, c’est parce qu’il y a des Maliens qui vivent de ça» Crise au centre du Mali : La présidente du PRD, Assétou Sangaré, appelle à l’Union sacrée

INSOLITE : Elle couche avec son patron pour trouver du travail à son mari

Forces armées sénégalaises : Les Généraux «décrètent» le service militaire obligatoire Côte d’Ivoire : Comment Laurent Gbagbo prépare son retour à Abidjan Scandale PETRO-TIM au Sénégal : Et si c’était une affaire de famille Union Européenne : Le sommet censé désigner les postes-clés de l’UE tourne au jeu de massacre Présidentielle en Mauritanie : En colère, l'opposition appelle à manifester Détournement de deniers publics en Guinée équatoriale : Des voitures de luxe saisies à unpoliticien corrompu proposées aux enchères Nicolas Sarkozy : Des méthodes de "délinquant chevronné", selon le Parquet français

CAN 2019 :Mauritanie-Mali, David contre Goliath ? CAN 2019 : Emmanuel Amunike tresse des lauriers au milieu de terrain des Lions

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Politique

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UNE

Uans la matinée d’hier mardi, les ré-seaux sociaux se sont soudainementenflammés autour d’une seule et

même nouvelle : un avion de l’armée de l’airs’est posé sur le tarmac de l’aéroport de Nioro.A son bord un hôte de marque : Son ExcellenceIbrahim Boubacar KEITA lui-même. Le prési-dent de la République est venu rendre une vi-site à son ex allié le Chérif Bouillé de Nioro. En attendant de recouper les bribes d’infor-mations qui ont filtré sur la rencontre,quelques faits ont retenu notre attention. Il s’agit en premier lieu de l’accueil à l’aéroport.Cette fois ci le vieil homme n’a pas fait le dé-

placement pour accueillir son illustre hôte.Certains de ses enfants ont assuré ce service.Mais plus étonnant, aucun officiel n’était pré-sent à plus forte raison les corps constituésou le peloton pour rendre les honneurs mili-taires au Chef de l’Etat. Était-ce donc unvoyage privé ? Sans doute. Mais que faisaitdonc l’avion de l’armée de l’air là-bas ? Peuimporte ce détail en notre Mali comme il va. Il se dit qu’un des enfants du Chérif, le nomméMoulaye Oumar a été très fortement sollicitépour faciliter la rencontre. Comment refuserune telle sollicitation ? Surtout que Nioro n’estpas Kidal et que le Président y a libre accès.

Mais il y a tout un monde entre l’acceptationcourtoise de recevoir un hôte et accéder à sesdésidératas. Tiébilé Dramé, originaire de Nioro du Sahelétait du voyage. Comme accompagnateur oucomme organisateur ? Le rôle attribué à Mou-laye Oumar écarte la deuxième hypothèse. Laquestion qui reste est de savoir si la présencedu ministre des Affaires étrangères est unatout ou un handicap pour le Président de laRépublique. Cette interrogation se justifie pourdeux raisons. La première est que la précé-dente visite de Dramé s’est soldée par unéchec patent. Les propos du Chérif avaient enl’occurrence été très clairs : pourquoi venir medemander bénédictions et soutien alors quevous avez accepté de rentrer au Gouvernementsans me consulter et sachant que je suiscontre IBK et que je le combat de toutes mesforces ? Que puis-je vous dire d’autre si cen’est que vous coulerez ensemble?Mais il faut aussi se rappeler que le même Tié-bilé a accompagné Soumaila Cissé lors de sesdifférents déplacements à Nioro et a été aussimissi dominici de celui-ci auprès du vénéréhomme. Avec le message que l’on devine surIBK venant de son ex patron. Quel regard lechérif aura sur lui ? Quel crédit garde-t-il au-près de lui ?Les multiples images diffusées montraientbien évidemment les accolades de rigueurmais aussi des postures contrastées d’un IBKavec sourire crispé aux côté d’un Bouillé à lamine crispée. Il se dit que l’attente du président IBK a étélongue : environ deux heures contre une « au-dience » très courte d’une demi-heure. Cetteaudience aura été émaillée de larmes commeIBK sait si bien les verser pour atteindre sesobjectifs. Aura-t-il réussi à atteindre ceux de ce dépla-cement ?Wait and see !

Moctar SOW !

IBK à Nioro : Réconciliation ou rupturedéfinitive ?

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LU SUR LA TOILE

Soumeylou B. Maïga

J’ai toujours dit qu’il n’y a pas de problèmeentre Peulh et Dogon ; entre Peulh et Bozoetc. Nous devons nous poser la questionà qui tout cela profite-t-il ? Nous devonsnous rassembler autour de nos Institu-tions, à commencer par le Président IBK. RentreéePolitiqueASMACFP

Sidya Touré

Soutien au Syli National Malheureuse-ment les populations de la capitale depuishier n'ont pas l'opportunité de voir lematch : 9 ans de gestion pas d'électricité.Conakry est en ébullition (voir vidéo) Alorsun 3ème mandat pour quoi faire ?

Ashley Leïla MAIGA

Le Tigre a encore frappé!! Sacré SBoubeye: Notre souci n’est pas de plaire à tout lemonde. Ce n'est pas indispensable pournous. Pour plaire à tout le monde, il fautqu’on change de métier pour devenir ac-teur de cinéma etc. Et même là, le résultat n’est pas sûr ! Mali

Cellou Dalein Diallo

Profondément attristé par le décès deSouleymane Taran. Toutes mes condo-léances à sa famille & au conseil com-munal de Ratoma. Sa mort est une grandeperte pour notre parti. Au revoir mon frère,tu étais un homme dévoué, combatif et loyal. Qu’Allah t’accueilledans son paradis.

Ousmane Sonko

PointdePresse « ..Il faut que les multina-tionales sachent que l'Afrique qu'ellesconnaissaient est différente de celle-ci etnotre génération a la responsabilité defaire face et elle fera face... » Jotna Aar-LiNuBokk

Idrissa Seck

Chers Lions, À quelques heures du coupd'envoi de votre premier match de la 32eédition de la coupe d’Afrique, en Égypte,je voudrais vous adresser mes prières et

vous dire notre espoir à tous, de vous voir triompher. Qu’il Plaise auTout-Puissant de Raffermir vos pas en Égypte.

Pr. Alpha CONDÉ

Pour services rendus à la nation, nousavons, avant son départ définitif de Cona-kry, décoré Mme Catherine Inglehearn,ambassadeur du Royaume-Uni en Guinée.

Macky Sall

Félicitations aux Lions qui se sont vail-lamment imposés aujourd'hui pour leurpremier match en cette CAN19. Tous lesSénégalais sont derrière vous pour pour-suivre ce beau début de parcours ! kebetu

Mamadou Ismaila KONATE

Mali : Pas de démocratie sans presse in-dépendante, professionnelle et capablede mener de véritables enquêtes pour in-former l’opinion de situations données.Existe-t-il un organe de presse, public/privé qui aurait enquêté sur les tueries et exactions au centre duMali?

Arouna Modibo TOURÉ

Excellente performance de nos basket-teuses et basketteurs en 3x3, sacrésChampions sur plage, une nouvelle disci-pline olympique. Une nouvelle victoiresportive pour le Mali !À la conférence mondiale des Ministres de la jeunesse, j’ai parlé dela jeunesse malienne, de sa force et son dynamisme. Elle est la prio-rité des plus hautes autorités. Nous ferons tout pour l’aider à releverles défis auxquels elle doit faire face : santé, emploi...Lisboa21

Jigi

Les Forces de défense et de sécurité duMali ont désarmé des dozos qui avaientérigé un check-point à la sortie de Soma-dogou et rackettaient les forains au retourdu marché, l’un des plus importants ducercle de Mopti. Armes saisies et “dernier avertissement” adresséaux dozos.Sur leur site internet, les Forces Armées Maliennes annoncent avoirrécupéré “beaucoup d’armes” et d’autres matériels lors de la des-truction de bases terroristes dans les forêts de Yoro, Gangafani, Ho-

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LU SUR LA TOILE

mobongou et Bogel (secteurs de Bankass et Koro) du 19 au 21 juin2019. Mali

Le journal Afrique

C'est la première fois qu'il revient dansson pays depuis août 2018. L'ex-chef deguerre et ancien vice-président, JeanPierre Bemba est arrivé à Kinshasa cematin. Il a appelé ses partisans à la mo-bilisation le 30 juin.

Forces Armées Maliennes

Le CEMGA a rencontré les notabilités dansles localités visitées. Il s'agit, notammentdes représentants de l'État, des élus lo-caux, des responsables religieux, coutu-miers ainsi que ceux des associations etorganisations communautaires.

malinet

IBK rencontre son Haut Représentant pourle Centre du Mali.« : Lorsque le Mali mefait appel , je réponds » dixit DioncoundaTraoré...

Martin Fayulu

On signale la présence inquiétante destroupes étrangères à l'Est de la RDC. Lepeuple congolais a le droit de savoir sielles y sont pour quoi faire, dans quelcadre et sur quelle base juridique.

aBamako

Mali Suite à la prorogation du mandat desdéputés jusqu’en mai 2020 : Des jeunesdécrètent la désobéissance civile et s’au-toproclament nouveaux députés du peu-ple.. http://news.abamako.com/h/215273.html

Ammy Baba Cisse

Le Mali va changer, il y’aura la paix. Maiscertains sont allés très loin.Ministère de la Santé et des Affaires So-cialesLes chauffeurs des camions de livraisonde la PPM retrouvés sains et saufs."Je me suis retrouvé en détention trois fois sans raison, et à chaquefois j'ai bénéficié d'un non-lieu." Me Mountaga Tall

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La Coordination des Mouvements de l’Azawad CMA, informe l’opinionnationale et internationale que suite à la diffusion des informationsrelayées par certains journaux et les réseaux sociaux relatives au

lancement par la CMA d’une opération de sécurisation de l’axe GoundamTombouctou dénommée « TAFLIST », dément formellement et sans am-bages cette information qui relève de la pure intoxication.Cependant, La CMA reste préoccupée par la situation sécuritaire no-tamment dans cette zone et travaillera avec abnégation et dans la plusgrande disponibilité avec le gouvernement du Mali et la communautéinternationale pour la mise en place dans les meilleurs délais de l’arméereconstituée conformément aux dispositions de l’Accord pour la paix etla Réconciliation issue du processus d’Alger. Cette armée doit être re-déployée dans les régions de l’Azawad pour assurer la sécurité des per-sonnes et de leurs biens.La CMA profite de l’occasion pour demander à l’ensemble des acteursimpliqués dans la mise en œuvre de l’Accord d’aider pour parvenir à desprogrès tangibles dans la mise sur pied de cette armée reconstituéepour la sécurité et la stabilité de nos régions et du sahel.Kidal le 22 juin 2019Mossa Ag Attaher, Porte-Parole

Cellule de Communication – CMA

Coordination des mouvements del’Azawad (CMA) : Communiquén°16/cd/19/ cc -cd –cma

Sur la route de Bandiagara, au Mali, ce cercle de la région de Moptiest régulièrement sujet à des tueries attribuées à des inconnus.Deux jours après deux nouvelles attaques non revendiquées à

Yoro et Gangafani, deux villages dogons situés près de la frontière avecle Burkina Faso, les Maliens du centre doutent de la capacité des au-torités à empêcher de nouveaux massacres.Comme lors des massacres de Sobane et d'Ogossagou notamment, onsait toujours assez peu de choses des attaques non revendiquées du 17juin, car les rescapés sont difficiles à joindre.Les autorités ont simplement communiqué pour dire qu'elles avaientdépêché les forces armées sur place pour sécuriser la zone. Mais,comme précédemment, les militaires sont arrivés après les faits et n'ontrien pu empêcher.Le 13 juin, le président Ibrahim Boubacar Keïta avait promis la confis-cation des armes illicites dans la région, mais certains doutent de sacapacité à tenir sa promesse, car les attaques se succèdent sans querien ne semble pouvoir endiguer cette spirale. Avec, pour résultat, l'im-punité des assaillants et la peur qui hante ceux qui vivent au quotidiendans cette région.À Bandiagara, à l'est de Mopti, des habitants ont d'ailleurs fui ces der-niers jours. Cette ville se trouve loin de Yoro et Gangafani, mais restedans le centre. Les attaques y sont nombreuses, même si elles sontd'une moindre ampleur.Dans la région, les habitants cèdent très vite à la psychose, comme ilsle disent eux-mêmes. Certains ne quittent plus la ville, par peur des at-taques sur les axes routiers. D'autres, apparemment après la circulationd’une fausse rumeur, ont pris la fuite ces derniers jours. Depuis, certainssont revenus, d'autres non. Un phénomène qui illustre le climat de pa-nique et l'insécurité qui règne dans tout le centre.

Attaques dans la région de Mopti : Leshabitants entre peur et envie de fuir

BREVES

“Ce qui m’a motivé à marcher, c’est la recherche de la cohésionsociale, la recherche de l’unité qui est en train d’aller à vau-l’eaude notre pays et de notre peuple. Nous avons depuis de longues

dates interpellées tous ces pouvoirs parrapport à la gestion de notre pays qui avait besoin que tous les enfants,toutes les filles et tous les fils puissent se retrouver et se parler. Maismalheureusement nous nous sommes rendu compte de la déliquescencetotale de l’Etat qui est responsable de cette situation actuelle. L’Etat afailli à son devoir de protection des citoyens. L’Etat a failli à son devoird’avoir une armée, une police et une justice au service du peuple. Lacommunauté internationale ne fait pas partie dela solution, elle fait partie des problèmes. Mon seul appel va en direction

des couches sociales, des Maliens et des maliennes, qu’ils se mettentensemble et nous allons trouver la solution. »

Oumar Mariko, président du parti Sadi:“L’Etat a failli son devoir de protectiondes citoyens”

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BREVES

Chefs de villages, notables et élus locaux sont devenus les proiesfaciles dans le Nord du Mali. Depuis 2012, ils sont tués de façonciblée les uns après les autres, en toute impunité.

En février 2012, des assaillants trouvent Moussa Balobo Maïga, 78 ans,nuitamment dans sa famille. Inédit : c’est au milieu des siens qu’il esttué. Sans le moindre “salamalec”, ils réclament le chef de la chefferietraditionnelle de Hombori. Dans la nuit du vendredi à samedi dernier,son successeur au trône, Nouhoum Ousmane Maïga, est assassiné dansson palais.Qui sont derrière cet énième assassinat ? Si pour la mort du premierchef communément appelé “Hombori Koy”, dans un communiqué, leministre de la Défense et des Anciens combattants a accusé en sontemps le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) d’avoirassassiné le patriarche, même si le MNLA avait tenté de se dédouaner,les populations ne sont pas convaincues.Avec l’assassinat du chef de village le week-end dernier, des zones d’om-bre planent encore et l’on se demande encore le mobile de cette nouvelletuerie ciblée. Dans le village, la seule information disponible : ce sontdes hommes armés non identifiés.Le chef de village était-il menacé ? Pour beaucoup, dans la zone, lachasse à l’homme a repris et les chefs de village, des légitimités tradi-tionnelles et des élus locaux sont les cibles potentielles.Illustration parfaite de cette forme d’insécurité, en 2016 un proche duchef de village de Boni, Allaye Ambiri Dicko, a été froidement tué pardes hommes armés. En février dernier, le maire de la Commune ruraled’Anderaboukane, Hamad Ahmed, a été mortellement atteint. En 2015,un autre maire de la même Commune, Aroudeiny Ag Hamatou, a été tuédans des conditions similaires.En début de ce mois de juin en cours, le maire de la Commune ruralede Douekiré, cercle de Goundam, Oumar Bocar Touré, après une tentatived’assassinat perpétrée par des hommes armés, a fini par rendre l’âme.Malgré l’ouverture des enquêtes sur ces morts brutales en série des au-torités communales et coutumières locales, l’on ne sait pas grand-chosesur les auteurs et commanditaires.

Source: L’Indicateur du renouveau

Chasse à l’homme dans le nord du Mali : Des chefs de villages ciblés !

Dans un message audio de 2 minutes 19 secondes, un chef Donzode la zone de Ké Macina fait le compte rendu d’un combat entreson unité et les djihadistes. Il affirme qu’il a reçu un appel d’une

source faisant cas de l’encerclement de deux villages de Soumini parles Jihadistes. Les Dozos ont pris des motos pour aller là-bas, mais ilsont trouvé qu’ils ne sont plus là-bas.À partir de là-bas, ils ont appris qu’ils (djihadistes) ont encerclé un autrevillage qui s’appelle Noumoudaga, toujours dans la région de Ségou.Aussitôt informés, ils (Donzos) ont décollé avec 15 motos en destinationdu petit village de Noumoudaga. Mais en cours de route, ils ont croiséles djihadistes. Selon notre source (un des Dozos), ils ont pu identifier06 véhicules équipés d’armes. Mais les combattants parlent de 09 vé-hicules.Toujours selon lui, de violents combats d’à peu près 02 heures de tempsse sont engagés entre eux (Donzos) et les djihadistes. Le bilan fait étatde: 05 morts Donzo et 09 blessés dont 04 par balles et 05 autres blesséspar les arbres. Face à la violence du combat, certains Donzo se seraientréfugiés sur les arbres d’où les 05 blessures.Les nom des Donzo tués sont: Touato Sogoba,Mamou Samaké,Bamadou Sininta,Bakaye Keitaet Mama Dembélé.Toujours selon ce chef Donzo de la zone de Ké Macina, dans les combats,les djihadistes ont détruit toutes les 15 motos et eux ils se sont échap-pés à pied.

Moussa Nimaga

KéMacina / Ségou : 05 morts, 09 blessés et 15 motos détruites dans un affrontement entre Donzos et Djihadistes

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BREVES

Se nouveau ministre de la justice Malick Coulibaly a présenté cejeudi 20 juin son projet de mutation des juges au président de larépublique Ibrahim Boubacar Keita pour être discuté et validé lors

du prochain conseil supérieur de la magistrature qui doit être présidépar le président IBK. Mais les juges, certains prêcheurs et la familleprésidentielle se mobilisent pour faire échouer les mutations préconi-sées par le nouveau ministre.TOUS LES PROCUREURS DE BAMAKO RELEVÉS DE LEURS POSTESDans ce projet de mutation, Malick Coulibaly a relevé tous les procureursde Bamako. Selon les informations qu'on a pu recueillir, ces procureursde Bamako ont délibérément publié le projet de mutation du ministrede la justice dans la presse pour ensuite informer le président de la ré-publique que le document a fuité et qu'en conséquence le conseil su-périeur de la magistrature doit faire un travail différent que celui duministre de la justice.UN FRONT DU REFUS DU PROJET COMPOSÉ DE LA FAMILLE PRÉSIDEN-TIELLE, DES PRÊCHEURS PROCHES DU POUVOIR ET DES JUGESLa famille présidentielle ainsi que plusieurs prêcheurs proches du pou-voir souhaitent le maintien du juge Bandiougou Diawara comme procu-reur de la commune III du District de Bamako afin qu'il termine avecles procédures contre l'activiste Djeneba Sogodogo, l'affaire sur la dis-parition du journaliste Birama Touré ainsi que les dossiers judiciairessur les détournements de fonds dont la famille présidentielle est im-pliquée.LE NOUVEAU MINISTRE MENACE DE RENDRE SA DÉMISSION SI SON PRO-JET EST AMENDÉInformé des stratégies des procureurs relevés ainsi que de la familleprésidentielle pour maintenir les procureurs concernés par la mutationà leurs postes et surtout le magistrat BANDJOUGOU Diawara, le nouveauministre de la justice a informé son cabinet que son projet de mutationsera exécuté à 100% ou il ne sera plus ministre de la justice du Mali àla fin du conseil supérieur de la magistrature de ce mardi 25 juin 2019.Depuis plusieurs jours, le ministre Malick Coulibaly est fortement sol-licité par le Pouvoir pour trouver un terrain

Africa-Kibaru

Projet de mutation au ministère de laJustice : Les magistrats, la familleprésidentielle et certains religieuxrentrent dans la confrontation avec lenouveau ministre Malick Coulibaly

Ce samedi dernier, les habitants de Senou ont manifesté contrel’implantation probable du Quartier Général de la force du G5Sahel dans leur quartier.

«La population de Senou dit non au G5 Sahel à Senou », pouvait-on liresur la grande banderole des manifestants. Selon les manifestants, aprèsl’échec de l’installation du QG du G5 Sahel à Badalabougou, on tente del’installer à Senou. «On ne l’acceptera jamais », disent –ils. Après plu-sieurs manifestations à Badalabougou, les autorités ont renoncé à l’ins-tallation du quartier général dans le quartier.Après l’attaque terroriste, le 29 juin 2018, contre le quartier général dela force conjointe du G5 Sahel à Sévaré, dans la région de Mopti, le gé-néral mauritanien Hanena Ould Sidi, commandant de la force, a décidéde le transférer à Bamako. « Les commodités logistiques et de télé-communication de Bamako devraient permettre au quartier général duG5 Sahel de mieux coordonner les opérations avec ses états-majors surle terrain », selon les responsables de la force conjointe qui regroupe 5pays du Sahel : Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad.

Source: Le Républicain

G5 Sahel : Après Badalabougou, leshabitants de Senou manifestent contrel’implantation probable de la forcedans leur quartier

“Notre souci n’est pas de plaire à tout le monde. Ce n’est pas in-dispensable pour nous. Pour plaire à tout le monde, il faut qu’onchange de métier pour devenir acteur de cinéma etc. Et même

là, le résultat n’est pas sûr ».

Politique: Le Tigre tacle encore

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BREVES

C’est vraiment ce lundi 24 juin que la CAN 2019 a commencépour les maliens. Et cela s’est très bien passé.

De coach MAGASSOUBA affichait une mine plutôt sereine avantla rencontre ; à un jour où il faisait un peu moins chaud. Beau-coup pensaient effectivement que face à République Islamique

de Mauritanie, la promenade de santé était au rendez vous. Et pourtantces dernières années, les mauritaniens ont beaucoup investi dans leurfootball. Mais les maliens sont restés sereins et un internaute est alléjusqu’à comparer le match à une rencontre David-Goliath. Une confron-tation où David le petit est vaincu sans photo. La fin de la promenade vient de montrer que notre internaute avait vujuste : 4 buts à 1 pour les Aigles sans coup férir et sans être vraimentmis en danger.En effet, les poulains de MAGASSOUBA n’ont pas été inquiétés tout lelong du match. Il est vrai qu’un flottement de vainqueur a fait son ap-parition dans leur têtes et dans leurs jambes après l’heure de jeu. Ilsfinissent par se mettre en danger eux-mêmes et FOFANA a dû faire lafaute sur Ismaïl DIAKITÉ. Penalty pour la RIM, a décidé l’arbitre cen-trale.

Honneur sauvé !

C’est ELHASSEN, apparemment le préposé à cet exercice, qui se charged’exécuter la sentence. Djigui DIARRA est parfaitement pris à contrepied et la balle est au fond de ses filets (ELHASSEN répond ainsi àMoussa MARGA qui avait marqué sur penalty en première mi temps).Nous sommes à la 72 ème minute du match et le score est de 3 – 1 enfaveur des Aigles. Les jeunes décident de tuer dans l’œuf l’accès de combativité et d’opti-misme qui commencent à naître dans le cœur des mauritaniens aprèscette réduction du score. Et dans la foulée, moins de deux minutes aprèsavoir encaissé ce qui sera l’unique but des voisins, ils vont marquer leur4ème but. C’est Adama TRAORÉ qui le met de fort belle manière.La messe est définitivement dite et nos jeunes cette fois ci peuvent‘’gérer’’ jusqu’au coup de sifflet final. Les trois points en jeu sont auchaud dans la gibecière et ça permet de voir venir avec un peu de séré-nité. On peut dire qu’il s’agit d’une belle victoire. Même si, il faut le dire,elle est remportée contre une équipe qui n’avait jamais participé à unephase finale de CAN avant cette édition. Mais la prochaine rencontre risque d’être un peu corsée. Elle nous op-

CAN Égypte 2019 : Les Aigles réussissent leur entrée en matière

Un hélicoptère de type Gazelle de l’opération Barkhane a bienété abattu par les jihadistes le 14 juin dernier à la frontièreentre le Mali et le Niger. L’état-major français parlaitjusqu’alors d’un « atterrissage d’urgence ». Les trois soldatsblessés dans le crash ont pu rejoindre un hôpital militaire enFrance.

Vendredi 14 juin, dans la matinée. Les militaires de Barkhane mè-nent des combats au cœur d’un repaire jihadiste à la frontièreentre le Mali et le Niger, aidés par les forces des deux pays. Un

hélicoptère français de type Gazelle essuie alors des tirs de mitrailleuseKalachnikov-PKM de calibre 7.62 qui provoquent un incendie puis uneperte de puissance moteur, obligeant l’équipage à effectuer un atter-rissage forcé à proximité des combats sur un terrain poussiéreux et avecune visibilité réduite.Le pilote et le chef de bord placés à l’avant de l’appareil sont blessésdans le choc. À l’arrière, un commando tireur d’élite s’en sort un peumieux. Il parvient à extraire ses camarades de l’appareil, avant qu’unhélicoptère d’attaque de type Tigre ne vienne leur porter assistance, aurisque d’être à son tour abattu. Mais cette machine biplace n’est pas conçue pour le transport. Les mi-litaires de Barkhane appliquent alors une mesure d’extraction immédiate: les deux soldats les plus sérieusement blessés sont sanglés à l’exté-rieur de l’appareil près du train d’atterrissage. Le commando rejoint lamachine accidentée, la fait sauter et s'exfiltre dans un autre appareil. Cet événement témoigne de l'apprêté des combats qui se sont déroulésces dernières semaines à la frontière entre le Mali et le Niger. Ce jour-là, 20 membres d'un groupe armé appartenant probablement à l'orga-nisation État islamique pour le Grand Sahara ont été tués ou faitsprisonniers. Une vingtaine de motos, de l'armement et des moyens decommunication ont été récupérés, a alors précisé l’état-major français.

posera aux tunisiens. Une autre paire de manche ? Coach MAGASSOUBAest au contrôle. L’histoire retiendra que la Mauritanie a marqué son premier but de CANphase finale contre les Aigles. On aurait souhaité que cela soit contreune autre formation.

A. TALL

Hélicoptère français abattu au-dessusdu Mali : Récit d’un sauvetage audacieux

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ACTUALITE

Un grand meeting d’informations pourinvoquer et solliciter l’aide du Tout-Puissant sur la crise qui secoue le pays

et sauver notre pays est prévu ce samedi 29juin 2019 au Stade du 26 mars. Pour le Prési-dent du Haut Conseil Islamique du Mali(HCIM), «l’heure est arrivée d’avoir un seulidéal commun, le Mali».Le Président de la République, El Hadj IbrahimBoubacar Kéïta, a pris part à la grande prièrede vendredi 21 juin 2019, à la grande mosquéede Bamako. Une séance de prières, à l’initiativedu Haut Conseil Islamique du Mali, est consa-crée à solliciter l’aide divine en faveur du retourrapide de la paix, de la sécurité, de la stabilité,de la réconciliation nationale, de la quiétudeet une bonne pluviométrie dans notre pays quitraverse une crise multiforme depuis 2012.Devant les fidèles, les Hommes de Dieu ontadressé des prières d’une paix durable et ir-réversible dont le Mali a besoin. Selon CheickCherif Ousmane Madani Haïdara, Président duHCIM, la présence du Chef de l’Etat à cette

séance de prières nationales a une grande por-tée. Le Prophète (PSL) a dit : «Une société dontles Dirigeants politiques et les Savants reli-gieux sont dans la vertu, ce Peuple-là peutêtre sauvé ; en substance, ce peuple n’ira ja-mais à vau-l’eau et ne sera pas perdu», a sou-tenu le Président du HCIM.Cheick Cherif Ousmane Madani Haïdara a pré-cisé que le sens de cette séance de prière na-tionale est d’accompagner les hautes autoritésdu Mali dans leurs efforts de reconstructionet de redressement du Mali. Ainsi, dira-t-il :«Que les Chefs religieux et les autorités poli-tiques se retrouvent dans la maison de Dieuqui est la mosquée a beaucoup de sens. Dieua confié la société aux Hommes de pouvoir etaux Hommes de savoir. Si ceux-ci s’entendentdans la vertu, tout se passera bien. Le Prési-dent de la République est le symbole du pou-voir temporaire, il symbolise le pouvoirpolitique et le pouvoir religieux, à qui Dieu aconfié le pays jusqu’à la fin de son mandat ».Et le Président du Haut Conseil Islamique du

Mali de lancer, au nom des leaders religieux,un appel à l’ensemble des Musulmans du Malià se rendre au Stade du 26 MARS, le samedi29 juin 2019, à 9 heures pour un grand meetingd’information afin de sauver notre pays.«Il n’y a ni guerre ethnique au Mali, ni conflitreligieux au Mali, l’heure est arrivée d’avoir unseul idéal commun, le Mali», a martelé leGuide de l’association Ançardine.En prélude, une séance de prières similaires aété organisée, le samedi dernier, dans toutesles mosquées et Zawiya du Mali.Cette initiative du Président du HCIM est uneréponse à ‘’l’Appel au sursaut national du Pré-sident de la République’’.Par ailleurs, il faut noter qu’un cadre deconcertations a été mis en place, réunissanttoutes les confessions religieuses pour jugulerla crise, anticiper sur toute velléité et prévenirtout conflit religieux.

Cyril ADOHOUN

Le président du HCIM, sur le meeting du samedi prochain :“L’heure est arrivée d’avoir un seul idéal commun, le Mali”

Quotidien d’information et de communication12 MALIKILÉ - N°394 du 25/06/2019

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ACTUALITE

Quotidien d’information et de communication 13

Ce projet de mutation dont ‘’Le Challen-ger’’ a pu obtenir une copie propose unvaste mouvement dans les Cours d’ap-

pel, les Tribunaux de grande instance (TGI), lestribunaux d’instance (TI) et les Justices de paixà compétence étendue (JPCE).A la Cour d’appel de Kayes, Hamadou BalodoGuindo est proposé comme Procureur généralet Cheick Oumar Dao, Avocat général. MoussaZina Samaké, Procureur de la République prèsle tribunal d’instance de Bougouni, est an-noncé au parquet du Tribunal de grande ins-tance de Kayes en charge du Pôle économiqueet financier.A la Cour d’Appel de Bamako, le Procureur gé-néral Azizo Maïga conserve son fauteuil maisle poste de premier président pourrait échoirà Hamadou Souleymane en service au Contrôlegénéral des services publics. Les procureursde la république des communes III, V et VI, Ma-madou Bandiougou Diawara, SouleymaneDoumbia et Boubacar Sidiki Samaké sont pro-posés pour être des substituts généraux. Toutcomme Marie Madeleine Koné, actuelle pré-sidente du Tribunal de grande instance de lacommune II du district de Bamako. La Courd’appel de Mopti aura comme Premier prési-dent Mamoudou Timbo, jusqu’ici conseiller ausein de cette juridiction.Le futur chef du parquet de la commune Ipourrait être Aliou Samba Cissé tandis quel’actuel président du tribunal du commerce de

Bamako, Youssouf Fofana, est proposé auposte de Procureur de la République de laCommune II. Le tout nouveau président duSyndicat autonome de la magistrature (Sam),Mamoudou Kassogué, gagne du galon. Si leprojet initié par le ministre reçoit le quitus duConseil supérieur de la magistrature, celui quiest actuellement 1er substitut va devenir Pro-cureur de la République près le tribunal degrande instance de la commune III en chargedu Pôle économique et financier de Bamako.Siaka Diarra est annoncé comme procureur dela république en commune IV à la place deDramane Diarra qui pourrait déposer ses va-lises à Koutiala. Ladji Sara prendra probable-ment les commandes du parquet de lacommune V. Procureur de la République à Kati,Samba Sissoko est proposé comme Procureurde la république en commune VI en charge duPôle judiciaire spécialisé.Moussa Diarra, le juge d’instruction en chargede faire la lumière sur la disparition de notreconfrère Birama Touré est promu Procureur dela république près le tribunal pour enfants deBamako.

La loi sur le genre ignorée par leprojet de Malick Coulibaly

Kéoulé Dembélé quitte Bougouni pour la pré-sidence du TGI de la commune I. Substitut duProcureur de la République en commune III,

Oumou Elkhairou Niaré ira présider le TGI dela commune II. En commune III, Diarrah Cou-libaly, Présidente du TGI en commune V, signeson grand retour. À la tête du tribunal, elleremplace Faradji promu conseiller à la Courd’appel de Bamako. Mme Diarrah Coulibaly aservi au sein de cette juridiction comme vice-présidente et juge d’instruction. Elle fut aussichef de cabinet du ministre de la Justice. Em-manuel Dakono reste président mais quitte lacommune I pour le TGI de la commune V. Pro-cureur de la république près le TGI de Kayesen charge du Pôle économique et financier,Assane Dolo, est annoncé en commune IV.Koké Coulibaly ira à Koulikoro comme Prési-dent du TGI.Si deux femmes sont proposées pour être pré-sidentes de tribunaux à Bamako, le projet nedésigne aucune femme à un poste stratégiqueau sein du parquet. Or, c’était une femme quidirigeait le parquet de la commune I. Le res-pect de la loi n° 2015-052 du 18 décembre2015 instituant des mesures pour promouvoirle genre dans l’accès aux fonctions nomina-tives et électives oblige qu’au moins des ma-gistrates héritent des postes de Procureur dela République au moins dans le district de Ba-mako.Mais, comme nous l’avons souligné, il s’agitjuste de propositions initiées par le ministrede la Justice et des Droits de l’homme. Le der-nier mot revient au Conseil supérieur de la ma-gistrature (CSM), présidé par le Président dela République, Ibrahim Boubacar Kéïta. Cetteinstance doit se réunir ce lundi ou demainmardi. Cela veut dire que certaines peuventêtre retenues ou rejetées.

Bintou Diarra

Mutation des magistrats : Un vastemouvement est en vue au sein ducorps

MALIKILÉ - N°394 du 25/06/2019

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Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°394 du 25/06/201914

POLITIQUE

C’est à peine arrivé à la tête de la Citéadministrative que « Boubou » connaitdes ratés graves. Et plus spécialement

au niveau de sa communication.Sommes-nous en danger ? Oui, à coup sûr : sides services intimes du PM sont au serviced’esprits mal formés ou mal intentionnés, alorsla République est en danger. Si les secrets lesplus gardés se retrouvent sur la place publique,alors, « on est mal barré ». Docteur CISSÉ doitmettre de l’ordre chez lui.Le PM a besoin de travailler et de communiqueravec les uns et les autres dans la confiance.Mais, tel n’est pas le cas de toute évidence. Eneffet, ses services commettent des fautesgraves dans leur travail. Ses secrets se retrou-vent aussitôt sur la place du marché Dabanani.Dans son anti chambre de pouvoir, il est exposécomme dans une vitrine. Ceci est un fait avéréet on va en présenter deux cas illustratifs.

Des ratés ou des actes délibérés?

Mais au préalable, une question vient à l’esprit: ces fuites et ces couacs sont-ils des mala-dresses involontaires et innocentes ou sont-ilsdes actes délibérés pour saboter, miner et dé-truire ? Cette interrogation est d’autant plus im-portante que c’est la vie même de la République(sa sécurité, de sa sûreté et de sa défense) quiest en jeu. Surtout par les temps qui courent.Elle est décisive aussi en ce sens qu’on peut sedemander si l’on peut continuer à accepter que

les services du PM continuent à agir mal et àcompromettre la vie de la nation.Par ailleurs, la question aussi de savoir s’ilsfont exprès (par trahison) ou pas (par négli-gence, incompétence est importante. Les deuxcas de figure sont identiques quant aux consé-quences mais différents dans le traitement àdonner. Oui, le pays est mis en danger dans les deuxcas, mais des enquêtes approfondies doiventêtre menées dans le deuxième cas.En effet, la faute délibérément commise sug-gère que le fautif volontaire est « vendu » àd’autres entités anti nationales. Qu’il y ait unevolonté de piéger et de détruire.Si dans le premier cas de figure vider les lieuxsuffit pour retrouver une situation normale,dans le cas de la faute délibérée il faut des en-quêtes pour trouver les entités au profit de quila trahison est commise.Il urge que des actions soient prises pour puri-fier nos allées du pouvoir de ces fuites etcouacs qui redoublent depuis l’accession deIBK au pouvoir. Cela n’a pas commencé avec lui,loin s’en faut, mais avec lui à Koulouba, leschoses ont nettement pris d’autres proportions.Et il faut agir.Maintenant, revenons sur deux échantillons quiont déjà émaillé le mandat de Boubou CISSÉ enmoins de deux mois de Primature.Commençons par les massacres des popula-tions civiles de Sobanekou en pays Dogon – les9-10 juin 2019. Les tueries ont trouvé IBK à

l’étranger. C’est donc le PM et son entouragequi ont effectué le déplacement « Médecinaprès la mort » : après les massacres et le dé-part des génocidaires. C’est ainsi que les popu-lations concernées, leurs élus et leurs autoritéstraditionnelles ont vu la visite : trop tard et inu-tile. Ils avaient averti que les tueurs étaient làet allaient passer à l’acte. Mais personne n’étaitvenu à leur secours. Jusqu’au départ des tueurs.Altercations verbales et image en ligne.Et maintenant on venait avec l’argent. Le MaireAly DOLO avait dit « Non, merci » à l’argent duPM. Il y avait eu des altercations verbales. Maisaprès coup, des notables étaient allés supplierle Maire pour aller présenter ses excuses au PMselon la coutume Dogon. D’où cette terribleimage de l’élu à genoux devant le PM qui a faitle tour.L’image a été prise par les services de com-munication du PM qui l’on mise sur les réseauxsociaux immédiatement : pourquoi ? D’autrespersonnes avaient pris des images des joutesverbales et du reste. Mais, les services du PMont confisqué tous les téléphones et moyensqui ont pris les images. Ils ont détruit toutesles images de toutes les scènes de l’événementavant de retourner les appareils à leurs proprié-taires.Questions : pourquoi tout ça ? Question pluscruciale : quelle image de lui-même le PM a-t-il laissé derrière lui à Sobane Da (sans le vou-loir)? Par la faute de ses services !Enfin, plus proche de nous, un document ultraconfidentiel de la Primature s’est retrouvé surla place publique. Il s’agit des « Termes de ré-férence du dialogue politique et sociale» - sujeton ne peut plus sensible. Très grave. Le PM aété obligé de publier un communiqué pour direses regrets (à l’égard des partenaires politiqueset sociaux parties prenantes dans le dit dia-logue). Après avoir mentionné la fuite du docu-ment «depuis le 15 juin 2019 (…) sur lesréseaux sociaux », le communiqué indique quele dit document a fuité « dans une posture mal-veillante » et que le cabinet «travaille à situerles responsabilités ».Le mot est lâché : malveillance ! Donc, le Pre-mier ministre du Mali a pris conscience qu’il vitdans un nid de vipères ; qu’il avait des taupes‘’sous son ventre’’. Il lui revient de nettoyer lesécuries d’Augias. Il y va de la sécurité du pays.

AMADOU TALL

Services de communication de la Primature : Boubou CISSÉ dans un nid de vipères ?

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MALIKILÉ - N°394 du 25/06/2019 Quotidien d’information et de communication 15

POLITIQUE

On voudrait à la fois passer de vie à trépas,changer de République, renverser le ré-gime démocratique, anéantir les institu-

tions républicaines que l’on ne s’y serait paspris autrement. Ils sont nombreux ces hommesde pouvoir au comportement en deçà de la loiet du droit, assimilable à bien des égards à unparjure. Par son communiqué du 7 juin dernier,le Gouvernement de la République du Mali in-dique avoir adopté « un projet de loi organiqueportant prorogation du mandat des députés àl’Assemblée Nationale ». En matière démocra-

tique, la prorogation du mandat des députésn’est pas en soi une avancée. Bien au contraire,c’est un recul puisqu’il est le signe évident dela négation du droit de vote des citoyens et deleur liberté de s’exprimer à travers un scrutinlibre et régulier. Quel peut être le but de lamanœuvre gouvernementale malienne, aux al-lures plutôt négationnistes : - S’agit-il de main-tenir en vie des élus peu ou prou en phase avecleurs électeurs ? - Cela vise-t-il à rétablir desdéputés à l’Assemblée nationale, les doter depouvoirs mis au service d’intérêts particuliers,

en total déphasage avec les attentes du peuple? - Est-ce un moyen détourné pour faire échecau principe de l’alternance au pouvoir ? - En-tend-on nier le droit de suffrage si chèrementconquis par le peuple malien ? En attendant de connaître les réponses à cesinterrogations, les constatations faites concer-nant la démarche politique qui vise à prolongerles mandats des députés maliens paraissenttroublantes.

1-Le fait que la demande de prolongationde mandat des députés à l’Assemblée na-

tionale du Mali provienne essentiellement dusecrétaire général des Nations unies est anor-mal. Or, ce dernier l’a clairement exprimé dansson rapport trimestriel en date du 31 mai 2019.Une chose est pour lui de le demander, uneautre est, pour les autorités maliennes, de luirépondre. Mais, la réponse à cette demande nedoit pour autant en rien contrarier l’intérêt su-périeur du Mali. Le contexte politique, les diversaléas et les obstacles juridiques doivent servirde cadre à cet effet. Et ils ne peuvent être pas-sés sous silence.

2-Pour rappel, les députés ont été élus lapremière fois en 2013, pour un mandat

de cinq ans. Ce mandat de durée fixe a expiréle 31 décembre 2018. Pour le proroger, le gou-vernement a sollicité et obtenu l’avis (N°2018-02/CCM du 12 octobre 2018) de la Courconstitutionnelle. Le contexte sécuritaire grave,ayant le « caractère de force majeure », ne per-mettait pas d’organiser un scrutin. La HauteCour a, dans son avis, rappelé « la nécessitéd’assurer le fonctionnement régulier de l’As-semblée nationale » qui est un objectif majeurde gouvernement. La loi organique n°2018-067du 06 décembre 2018 est intervenue dans cecontexte. Les députés à l’Assemblée nationaleont prorogé de six mois leur propre mandat, enfixant le terme au 30 juin 2019. À l’arrivée du terme de six mois, une secondeprorogation est sollicitée. Du coup, le mandatdes députés s’étire sur une durée de presquesept ans, non pas par la volonté du peuple sou-verain, mais à coup d’oukases. La souverainetépopulaire est-elle passée du peuple au pouvoirexécutif ? L’autoritarisme ne débute-t-il paspar la dictature du droit ? Les prémisses de l’autoritarisme apparaissentdans les agissements des gens de pouvoir,chaque fois qu’ils sont en contrariété avec les

Contribution de Me Mamadou IsmaelKONATE, avocat et ancien ministre :Une fraude à la loi qui mène au parjure

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Quotidien d’information et de communication16

POLITIQUE

objectifs d’intérêt général. Pour cette secondeprorogation, le gouvernement malien s’est abs-tenu de solliciter l’avis de la Cour constitution-nelle. En agissant ainsi, il prend une libertétotale avec la Constitution. Sans doute que pourlui, le premier avis, favorable, vaut pour cetteseconde prorogation. En tout état de cause, ces prorogations succes-sives de mandats politiques, même autoriséespar la Cour constitutionnelle sur des bases etfondements juridiques nettement discutableset fort contestables, ne sont pas sans inci-dences quant aux « best practices » politiqueset démocratiques. Ce sont ces best practicesqui ont d’ailleurs valu au Mali d’antan la sym-pathie des nations libres et démocratiques dumonde. Un gros leurre …puisque l’Etat maliens’effondre progressivement et les acquis poli-tiques et démocratiques ne sont plus que chi-mères. C’est une véritable logique juridique qui est at-tachée à la durée des mandats des élus. Faut-il le rappeler, la durée du mandat des députésest d’essence constitutionnelle. Cette durée estinscrite de manière fixe dans le texte de laConstitution, qui n’en prévoit aucune modifica-tion possible pour ce qui concerne le Mali. C’estpour cette raison que la prorogation du mandatdes députés viole la loi fondamentale et mé-connaît des dispositifs communautaires commele Protocole sur la Démocratie et la Bonne Gou-vernance additionnel au

3-Protocole relatif au Mécanisme de Pré-vention, de Gestion, de Règlement des

conflits de Maintien de la Paix et de la Sécurité.L’article 2, 2ème du texte précité, prévoit que «Les élections à tous les niveaux doivent avoirlieu aux dates ou périodes fixées par la Consti-tution ou les lois électorales ». La première prorogation a reçu un avis favorabledu juge constitutionnel. Même si cet avis n’apas une force contraignante au même titre queles arrêts de la Cour, il confère tout de mêmeune présomption de légalité constitutionnelle.Quant à la seconde prorogation, elle intervientdans un vide constitutionnel total. Du coup, laviolation de la loi et des règles fondamentalesde la démocratie apparaissent de manière plusévidente encore. Or, le droit ne doit pas servircomme instrument de manipulation ou de do-mination politiques. Les termes du communi-qué gouvernemental et les motifs invoquésparaissent bien incohérents. Le rappel du

contexte sécuritaire difficile de l’époque, poursoutenir que l’élection des députés est impos-sible, est une incongruité. Les difficultés évo-quées, même lorsqu’elles ont « Le caractère deforce majeure… » ne peuvent être de nature àentraver « Le respect scrupuleux des disposi-tions constitutionnelles et législatives et la né-cessité d’assurer le fonctionnement régulier del’Assemblée nationale». N’est-ce pas cecontexte sécuritaire d’hier qui a servi de cadreà l’élection présidentielle ? Sans doute que conscient de la faiblesse del’argument alors que le contexte de l’électionprésidentielle n’a pas véritablement varié de-puis, le gouvernement y a ajouté « L’accord po-litique de gouvernance » pour justifierdavantage la prorogation jusqu’au 2 mai 2020du « …mandat des députés de la Vème législa-ture afin de réunir les conditions optimales à labonne organisation des élections ». Les exemples de prorogation de mandats nesont pas légion au Mali. Par le passé, les évé-nements du 22 mars 2012 sont venus mettreun terme au processus électoral devant initia-lement avoir lieu en juillet 2012. En dehors decette hypothèse, le report du mandat des dé-putés est presque inédit dans l’histoire politiquepost 1991 de l’État au Mali. Les premières de-mandes de prorogation sont nées plus récem-ment. Du point de vue des principes, le report d’unscrutin et la conséquence qui y est liée, la pro-rogation de mandat, manque de base légale auMali. Qui plus est sans fondement juridique. Eneffet, aucune disposition dans la Constitutiondu 27 février 1992 n’y fait référence. L’article 70stipule simplement que « La loi détermine …les principes fondamentaux [...] du régime élec-toral ». Le point relatif à la durée du mandatest tellement important dans le constitution-nalisme africain que certaines constitutions,comme celle du Niger par exemple, interdisentexpressément la prorogation de mandat. Elleindique en son article 47 qu’« En aucun cas nulne peut excéder deux mandats présidentiels ouprorogation pour quelque motif que ce soit ».

4-Dans les autres textes constitutionnels,lorsque la prorogation est rendue possi-

ble, elle ne l’est qu’à travers une disposition ex-presse et claire et n’intervient que de manièreexceptionnelle. Les conditions qui précèdent laprorogation sont aussi précises que les moda-lités et les procédures qui la mettent en œuvre.

Toutes ont un fondement constitutionnel. C’est le cas de la Constitution algérienne du 26novembre 1996. Cette dernière prévoit dans sesarticles 9, 90 et 102 les cas précis, et la procé-dure de prorogation des mandats électifs na-tionaux. C’est aussi le cas de la Constitution de la Ré-publique de Guinée à l’article 34 de sa consti-tution de mai 2002 modifiée. Au sujet de la délicate question de la durée desmandats politiques de manière générale, Jean-Jacques ROUSSEAU, pour mettre en avant leurcaractère « figé », disait qu’il voulait une durée« fixe et périodique », « que rien » ne devraitvenir l’ « abolir ni proroger ». L’État du Mali est signataire de nombreux en-gagements internationaux et communautairesqui visent tous à consolider la démocratie etfortifier l’État de droit. D’ailleurs, le juge consti-tutionnel malien n’a-t-il pas explicitement in-tégré le droit communautaire issu du traité dela CEDEAO dans le bloc de constitutionnalité ?Au nombre de ces instruments qui lient et obli-gent l’État du Mali, la Charte africaine de la dé-mocratie, des élections et de gouvernance, laCharte africaine de 2007, dite Charte d’AddisAbeba. Ce texte soutient entre autres « que latenue régulière d’élections au suffrage univer-sel va de pair avec la stabilité politique ». Parmiles objectifs poursuivis par ce texte, « la tenuerégulière d’élections transparentes, libres etjustes » dans le dessein « d’institutionnaliserune autorité et un gouvernement légitimes ». Ilvise également à favoriser « les changementsdémocratiques de gouvernement… » Au moyende l’alternance (article 2 de la Charte africainede 2007). Enfin, il impose aux États-parties signataires,dont le Mali, de « tenir régulièrement des élec-tions libres et justes », et ce conformément àla « Déclaration de l’union sur les principes ré-gissant les élections démocratiques en Afrique» (article 17).

5-S’agissant de la prorogation des mandats,notamment à l’occasion du report de

scrutin, la Constitution française de la Vème ré-publique est aussi muette sur le point que celledu Mali. Pas étonnant, l’une a inspiré l’autre etles sœurs siamoises ne sont même plus ju-melles. Pour la petite histoire, le Président FrançoisHollande a, par le passé, envisagé le report desélections locales de 2015 à 2016 en France.

MALIKILÉ - N°394 du 25/06/2019

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Cette simple évocation a provoqué un tel tollédans la classe politique française que l’ancienPremier ministre François Fillon n’a pas hésitéà comparer la France dans laquelle le report del’élection était envisagé aux « pays totalitai-res ». Il est vrai que le propos était grave ! Pour au-tant, était-il exagéré ? Malgré la gravité du ton de l’ancien Premier mi-nistre Français, l’on ne saurait tout de même secontenter de refuser le fonctionnement normalet régulier des institutions étatiques, au nomde ce que le report d’élection à une date ulté-rieure ne peut pas être envisagé, faute de pres-cription constitutionnelle ! En la matière, ce quivaut pour la France vaut également pour le Mali.Saisi de la question, le Conseil constitutionnels’est exprimé : - En premier, il s’est interrogésur la compétence du législateur organiquepour modifier la durée de la législature. S’agis-sant du Mali, l’article 61 de la Constitution in-dique que « Les députés sont élus pour cinq ansau suffrage universel direct ». Et c’est une loiqui « fixe les modalités de cette élection ». Au-cune allusion à une loi organique, encore moinsà la durée du mandat des députés, fixée unefois pour toutes dans la Constitution malienne.- En second, le Conseil constitutionnel françaiss’est également interrogé quant à la constitu-tionnalité au fond de la loi, que cette dernièresoit organique ou ordinaire au Mali : § Par sajurisprudence constante, le Conseil constitu-tionnel s’assure dans ce cas que : o dans ladémarche de prise d’une loi de prorogation, lelégislateur ne méconnaisse aucun principe nirègle de valeur constitutionnelle ; o et que lesmodalités retenues pour atteindre cette proro-gation n’apparaissent pas comme « manifeste-ment inappropriées ».

6-Ce faisant, le Conseil constitutionnel im-pose au législateur le respect de l’article

3 de la Constitution de la Vème Républiquefrançaise qui implique que « les électeurssoient appelés à exercer, selon une périodicitérégulière, leur droit de suffrage ». Dont l’équi-valent est la disposition contenue dans l’article2, 2ème du Protocole précité. En l’occurrence,le Conseil constitutionnel avait été saisi d’unedemande de prorogation de délai du gouverne-ment français qui visait à faire précéder l’élec-tion des députés par celle du président. À cetteoccasion, le Conseil constitutionnel est inter-venu pour constater que cet objectif n’était «

contraire à aucun principe ni à aucune règle devaleur constitutionnelle ». Il a également exa-miné la démarche de prorogation de mandat quine doit pas avoir pour « objet d’allonger defaçon permanente la durée du mandat des dé-putés, lequel demeure fixé à cinq ans ». La pro-longation de la législature de « onze semaines» est apparue aux yeux du Conseil constitution-nel comme « strictement nécessaire » au butpoursuivi. Le cas du Mali est tout autre. Lemandat des députés aura été prolongé au totalde dix-huit mois, tenant bon compte de cetteseconde prolongation, soit plus du quart dumandat d’une durée de cinq ans. Une telle pro-longation de dix-huit mois (cinq cent quarante-sept jours), contre soixante-dix-sept jours enFrance ne remet-elle pas en cause l’impératifde consulter les électeurs « selon une périodi-cité régulière » ? Cette prorogation n’est-ellepas « manifestement inappropriée » ? Ne pro-longe-t-elle pas de « façon permanente ladurée du mandat des députés » pour la fairepasser de cinq ans à six ans et demi ? Ne viole-t-elle pas le droit de suffrage du citoyen ma-lien? Assurément oui, puisqu’en démocratie, le droitde suffrage apparait comme l’un des droits fon-damentaux du citoyen. Il assure le bon fonc-tionnement de cette dernière. Il apparaitégalement comme le moyen qui correspond lemieux à l’étymologie du mot démocratie, à sa-voir, « démos » : le peuple, « kràtos » : le pou-voir. Il confère la souveraineté au peuple.Lamartine le qualifiait de « sphinx terrible destemps modernes, dont personne ne connaîtl'oracle ». Il ne doit souffrir d’aucune obstruc-tion. Dans sa thèse intitulée « De la nature dudroit de vote », soutenue en 1903, F. Sauvagedécrivait le sentiment des peuples de cinquanteans auparavant, qui ne cessaient d’ériger « desbarricades et renversaient les gouvernementspour obtenir le droit de suffrage ». Pour cet au-teur, ces peuples croiraient aujourd’hui « à uneplaisanterie » s’ils apprenaient que « par un re-tour imprévu des choses, les souverains vou-

draient à leur tour mettre à l'amende ou jeteren prison tous ceux qui n'useraient pas du droitconquis ». Comme dans cette contrée décritepar F. Sauvage, le droit de suffrage a été obtenude haute lutte et souvent

7-avec effroi. Dès lors, toutes les résis-tances sont les bienvenues contre les

tentatives de sa confiscation en République duMali. La prorogation sans base légale aucune de ladurée des mandats politiques ne doit pas restersans suites. En République démocratique duCongo, la proposition du président de la CENI,Corneille Nangaa, de lui ajouter 504 jours aprèsl’enrôlement du dernier électeur pour préparerles élections a été considérée là-bas déjàcomme « une confiscation du droit de vote detout un peuple, une déclaration effective deguerre contre la démocratie » par des partis po-litiques congolais regroupés au sein du « G7 ». Le suffrage universel consiste en la reconnais-sance du droit de vote à l'ensemble d’une com-munauté de citoyennes et de citoyens. Au Mali,il est garanti par la Constitution. Il est l'expres-sion de la souveraineté populaire et de la vo-lonté générale dans un régime démocratique.Dans sa version moderne, il est individualisé,c'est-à-dire qu'il s'effectue selon le principe «une personne égale une voix ». Le contexte politique actuel du Mali est carac-térisé par une débandade politique suivie d’unesérie d’actes manqués, frisant le chaos et met-tant à nu des responsabilités insoupçonnées. À ce propos, Frantz FANON n’a-t-il pas écrit dansLes Damnés de la Terre, en 1961 déjà, que «NOUS NE SOMMES RIEN SUR TERRE, SI NOUSNE SOMMES PAS D’ABORD L’ESCLAVE D’UNECAUSE, CELLE DES PEUPLES ET CELLE DE LAJUSTICE ET DE LA LIBERTÉ. ».

Mamadou Ismaïla KONATEAvocat à la Cour

Barreaux du Mali et de Paris

POLITIQUE

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MALIKILÉ - N°394 du 25/06/2019

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Chers Compatriotes, Maliens de l'inté-rieur et de l'extérieur, à l’occasion dudiscours du Président de la république «célébrant » le 4ème Anniversaire de lasignature de l'Accord pour la paix et dela réconciliation issu du processus d'Al-ger, Nous, l'Association Gao Lama Borey, l'Asso-ciations Songhaï Ganda, et la Coalition contrela partition du Mali IGDAH MALI TÈ TILA, avonsl'honneur de vous adresser à vous toutes ettous, en vos rangs et qualités respectifs ceque nous avons ressenti après avoir écouté lediscours du Président de la République faisantlittéralement l'éloge du bilan de l'Accord pourla paix et de la réconciliation nationale issu du

processus d'Alger sur des bases que nous es-timons complètement erronées et très éloi-gnées de la réalité quotidienne des populationsmaliennes.

Chers Compatriotes, Parlons du bilan de l'accord, quatre (4) ansaprès sa signature : -Quatre (4) ans après la si-gnature de l'accord, des milliers de Malienssont tués dans l’indifférence quasi-gé-nérale des pouvoirs publics ; -Quatre (4) ansaprès la signature de l'Accord, les armes nesont pas encore saisies par devers les groupesarmés qui se multiplient et s’arment de plusbelle ; -Quatre (4) ans après la signature del'accord, la route Gao-Sévaré est quasiment im-

praticable et sans aucune sécurité alors qu’elleconstitue la principale voie terrestre qui relieles régions du Nord à celles du reste du pays) ;-Quatre (4) ans après la signature de l'accordnous décrions toujours la mauvaise gouver-nance des questions de sécurité, de défense,d’accès des services sociaux de base aux po-pulations (santé, école, administration, justice,eau, électricité, etc. )

Chers Compatriotes, à notre grande surprise,les autorités maliennes, nous ramènent indé-cemment à l’incompréhensible question de larévision de la constitution dans ce contexted’insécurité galopante et généralisée avec sonlot de tragédies quotidiennes.

Réactions d’Associations au discours du président IBK à l’occasion du 4ème anniversaire de la signature de l'accord pour la paix et de la réconciliation nationale issu du processus d’Alger

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Et pourtant, la seule idée qui transparaît de l’Ac-cord par rapport à la constitution n’est qu’unesimple invitation à « réactiver et diligenter leprocessus de mise en place de la deuxièmechambre du Parlement sous la dénominationde Sénat, de Conseil de la Nation ou de touteautre appellation valorisante… » . En quoi cela obligerait à modifier notre Loi fon-damentale en des moments aussi incertains oùles préoccupations des Maliennes et des Ma-liens sont tout autre que cette révision rabâchéeà tout bout de champ frisant la schizophrénieet la paranoïa. Nous estimons que les Maliens ne peuvent ja-mais accepter que la Constitution soit réviséetant que le Mali ne recouvre pas l'intégralité deson territoire ; que les forces arméesetdesécu-ritémaliennessoientredéployéessurl'ensemble-duterritoirenationaldu Mali ; que lesmouvements armés soient complètement etentièrement désarmé; Que les services admi-nistratifs et sociaux regagnent leurs postes res-pectifs et que la sécurité règne sur tout leterritoire national. Il est pour nous opportun de rappeler à ceux quipensent que nous sommes contre la France quenous ne sommes ni contre les Citoyens fran-çais, ni contre la France. Nous sommes plutôt contre la politique fran-çaise définie et appliquée par les dirigeantsfrançais qui tentent de faire mains basses surnos ressources naturelles. Il est patent de constater la duplicité des au-torités françaises crève les yeux. Le Mali a pourtant été contraint de signer avecla France un accord de défense militaire. LeMali demeure encore sous embargo à cause dela France. De ce fait que peut bien faire notrearmée malgré son patriotisme et sa motivation? Les autorités maliennes démunies et désem-parées, au lieu de se soucier de la défense etde la protection des populations maliennes,s’inscrivent dans d'autres schémas pour assu-rer leurs arrières vis-à-vis des autorités fran-çaises devenues par la force des choses leursmaîtres-chanteurs et leurs protecteurs. Pourquoi pointons-nous du doigt les autoritésfrançaises ? Un regard sur la composition de la Minusmapermet de la faire apparaître comme un « che-val de Troie » et une entreprise de prédation dela France. Il est de notoriété que les hauts responsablesde cette organisation sont tous français, le chef

tchadien n’étant qu’une couverture. Pour rappel, le premier chef de mission de laMinusma, le néerlandais Bert Koenders, qui l’ainstallée en 2013, était la même personne quiavait scellé et exécuté la division du Soudan,d’où il est directement venu au Mali. Et bien en-tendu, il n’était pas le seul à voir suivi ce par-cours parmi les responsables et cadres du staffactuel de la Minusma.Et pour cause, le néerlandais a fait promettre àcertains irrédentistes Touaregs de leur donnerune utopique "indépendance" en les «débar-rassant du joug des esclaves noirs» (sic). Quevoulez-vousdepluscommeévidenceavecce-trop-pleindecoïncidences, pour savoir que ceuxqui sont censés être venus nous aider ont d'au-tres agendas. Et, nous sommes choqués et déçus d'entendrecette même Minusma parler de révision de laconstitution ici au Mali. Ce n'est ni son objectif,ni son rôle et ni sa mission. Nous ne sommes pas contre les Français, loinde là, mais à l’évidence les faits et réalitéscontredisent ce qui devrait être la mission dela Minusma. Le chef de service des renseignements est unFrançais qui est en poste depuis 2013; le chefd'État-major de la force onusienne est un Fran-çais; le chef du bureau de Kidal est un pro-Fran-çais; le directeur du centre conjoint desopérations est un Français; le conseiller prin-cipal de sécurité de la mission est un françaisqui est en poste depuis 2013; le premier res-ponsable de la Minusma est un pro-Fran-çais, … De même, les responsables des services de sé-curité générale au niveau de la Minusma sonttous des pro-français (Un Tunisien et d'autrespersonnalités acquises à cette cause inavouée). Il est curieux de constater que malgré cette plé-thore des Français à des postes si stra-tégiques, aucun renseignement n’a été fourniaux forces militaires et sécuritaires maliennes. D’ailleurs, il faut juste rappeler que la Francedispose d’une escadrille de drones, des satel-lites, d’avions de combat, d’avions de transportde troupes, des véhicules blindés, des armeslourdes et elle a même la complicité de laSuisse, des États Unis et d'autres pays. Et malgré le dispositif communicationnel, derenseignement et de logistique que la Francea, ici au Mali, pour la force Barkhane et la Mi-nusma, il est incompréhensible qu'on ne puissefournir les informations et renseignements pré-

cis, en temps utile, pour éviter toutes ces at-taques meurtrières et destructrices contre despositions des militaires maliens. Ce ne sont donc pas les renseignements quimanquent, mais c'est la volonté qui fait défaut,et à dessein. C'est dans une logique bien bâtied’une politique d’impérialisme érigée en sys-tème, d’un néocolonialisme rampant, et d’unepolitique de prédation de nos ressources natu-relles pour les générations futures de ces puis-sances occidentales. Ce jour, le 4èmeAnniversaire est un jour maléfique pour nous,car au même moment où le discours présiden-tiel est prononcé, les Maliens pleurent les mar-tyres sanguinolents de Sobane-da, deGangafani ou encore Yoro, après ceux encorefumants de Koulogon ou Ogossagou, de Diouraet autres tristes souvenirs,...avec un nouveaumodus operandi où, le plus cruellement quisoit, des villages sont décimés, des personnesde tous âges massacrés dansdescirconstance-sindescriptibles,dubétailmitraillé,desgreniersé-ventrés et brûlés. Mais, paradoxalement, nousavons entendu un discours lénifiant etpresqu’insultant pour la Nation malienne...van-tant les mérites illusoires d’un Accords scélératet pompeusement dédié à la paix et à la récon-ciliation, comme pour mieux les éloigner de jouren jour. Dans la foulée, nous apprenons la nominationd’un Haut représentant du Président, en l’oc-currence l’ancien Président par intérim Dion-counda Traoré, devant s'occuper « du Centre »,et ce, au fil d’un communiqué du Conseil desministres, alors que la terminologie « Centre »n'existe pas ni légalement, ni, administrative-ment, ni territorialement, ... à moins que celane relève d’une démarche officielle de partitionde notre territoire national. Dioncounda Traoré ainsi nommé était celui quiétait resté, quand il était aux affaires, les brascroisés durant des mois pendant que toutes leszones du Nord du Mali occupées, sans tenteraucune action de défense ou de sécurisationdes populations laissées à leur funeste sort. C’est ce même monsieur qui n'a pas respectésa promesse d’enrôler les jeunes prêts à défen-dre le Nord du Mali et souhaitant intégrer nosforces armées, est aujourd’hui celui qu’on dé-signe pour gérer la crise de la région de Mopti,… pardon le « Centre ». Est-ce pour trouver réellement une solution auxproblèmes ? Nous pensons que non ! Malgré toutes les insuffisances et les observa-

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tions, remarques des uns et des autres, c'estlamentable qu'on pense que le bilan de l'Accordpour la paix et de la réconciliation issu du pro-cessus d'Alger soit élogieux ! L'on insiste sur un accord qui va progressive-ment causer la partition du Mali, donner unesuprématie aux séparatistes, la suprématied'une minorité touarègue sur la majorité despopulations du Nord. A noter que la grande ma-jorité des Touaregs sont pro-maliens et s’oppo-sent à la partition de leur pays. Oui, l'Accord est résolument antinational !

Chères Maliennes et Chers Maliens, La crise qui a commencé par les régions duNord du Mali et qui s'est transposée dans la ré-gion de Mopti et en partie dans les régions deSégou et Koulikoro menace aujourd’hui l’exis-tence même du Mali Donnons-nous la main pour faire face à cettetriste situation aux relents de complot inter-national contre notre pays, un complot pourfaire main basse sur nos ressources naturelles. La révision de la constitution si elle a lieu de-

main n'apportera pas la paix le lendemain auMali comme d’ailleurs la signature de l'Accordpour la paix et la réconciliation issu du proces-sus d'Alger n’a pas apporté la paix tant vanté,ni d’ailleurs même sa mise en œuvre sélectiveet injustifiée : libération de criminels convain-cus de crimes de guerre graves, la constitutionnon inclusive des organes de mise en œuvre del’Accord, modifications tous azimuts des codesdes collectivités et des lois électorales, instal-lations subreptices d’autorités dites in-térimaires, MOC, CVJR, Conférence dited’entente nationale, DDR, DDR accéléré, etc. Nous avons toujours proposé des solutionsidoines, mais nous ne sommes pas écoutés.Nous sommes voués aux gémonies par les ca-ciques et les tenants de cet Accord antinational. Le problème de la région de Mopti ne peut pasêtre résolu par la nomination d'un haut repré-sentant du chef de l'Etat avant qu’un dialoguenational inclusif ne soit instauré pour trouverune solution définitive à nos problèmes. Il fautreprendre le budget de financement permettantd'équiper nos forces armées maliennes et les

déployer sur les zones stratégiques de notrepays. Où sont les mille milliards débloqués pour laLoi de programmation militaire ? Il nous faut une réorganisation dans la prise desdécisions, le choix des hommes, et à tous lesniveaux. Nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes, mais cela dans la sincérité des autori-tés vis-à-vis des Citoyens en montrant le bonexemple ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Celapassera par la démission d’IBK et sa gouver-nance actuelle corrompue jusqu’à la moelle. Les Citoyens ont droit à la vérité, à la sécuritéet à la protection de leur dignité et de leursbiens ! Puisse Allah bénir le Mali et les Maliens. Bamako, le 21 juin 2019.

Ont signé Association Gao Lama Borey,Associations Songhaï Ganda Borey, etCoalition contre la partition du Mali

IGDAH MALI TÈ TILA,

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C’est très important ce qui est en train dese passer. Si un Collectif des associa-tions de jeunes de la région de Mopti qui

est aujourd’hui meurtri comme d’autres régionsdu Mali pour dénoncer les barbaries, les tueriesdont sont victimes les populations civiles maisaussi nos forces armées et de sécurité. Si c’estpour dénoncer l’amalgame, si c’est pour récla-mer plus de sécurité pour les populations, pourréclamer et faire un plaidoyer pour le maintiende la cohésion sociale et la paix qui sont les ri-chesses les plus importantes pour nous au-

jourd’hui. Le plus important c’est d’avoir la paix et d’êtreuni. Pour moi, tous les Maliens, quel que soitleur ethnie, leur religion, leur localité d’originedevraient se sentir concernés par tout ce quise passe. Ce qui se passe aujourd’hui, c’est parce que desMaliens ont accepté que ça se passe. Si desétrangers, viennent comme on le dit pour dé-stabiliser notre pays, ils ne sont pas tous desétrangers, ils le font avec la complicité des Ma-liens.

Si la crise perdure depuis tant d’année, c’estparce que, je suis désolée, il y a des Maliensqui en vit, qui vivent de ça. Ils vivent de traficd’armes, de drogue, de personnes humaines.Ça ce sont des Maliens qui sont en relation avecdes étrangers. Nous, on ne produit pas d’arme.Les armes viennent d’où ? On se pose la ques-tion, c’est les grandes puissances qui produi-sent les armes. Le pays est inondé d’arme.Ces armes rentrent comment chez nous ? Parquel biais ? Et pourquoi on n’arrive pas à per-mettre à nos forces armées d’occuper toutesles localités du Mali et de remplir leurs mis-sions régaliennes ? Pourquoi on les empêche ?Pourquoi elles, elles sont cantonnées pendantqu’on laisse les groupes armés, les bandits, lesmilices de semer la mort, la haine, la violenceet la désolation.Les autorités maliennes, avant de se soucier defaire plaisir à la communauté internationale de-vraient d’abord se soucier de ce qui est l’intérêtdu Mali. Que les populations ne restent pas in-différentes à ce qui se passe. Quand ça se passeà Kidal, à Ménaka, à Aguelhok etc. Que les Ma-liens ne soient pas indifférents. Quand ça sepasse dans la région de Mopti ou dans la régionde Ségou, partout où il ya eu des massacrescomme ça, il ne faut pas que les autres Malienscontinuent à vaquer à leur occupation à fairedes fêtes sans fin comme s’il n’y a pas la guerreau Mali.Où sont nos services de renseignement ? Com-ment c’est possible que tout ça se préparent,que des gens viennent avec autant de moyenoccuper depuis 19 heures jusqu’au lendemainmatin, ils viennent, ils saccagent. Les servicesde renseignement, où est ce qu’ils sont ? Est-ce qu’ils ont donné les renseignements là où ilfallait. Et là où ils ont donné les renseigne-ments, est-ce qu’ils ont agi ?Les Maliens doivent se poser toutes ces ques-tions et ne pas laisser les autorités seules gérerla situation. C’est important que les Maliens sesentent concernés, que les Maliens s’impli-quent pour dire ça suffit comme ça, trop c’esttrop. Le seul bien qu’on a en commun, c’est leMali. Nous sommes d’abord responsables denotre propre sort.L’appel que j’ai à lancé, il est temps que les Ma-liens se réveillent et ne limite pas cette ques-tion à une question de conflitintercommunautaire peulh-dogon, peulh-bam-bara, non, c’est une question nationale. Et c’estmaintenant qu’il faut mettre un frein à ça.

Mme Sy Kadiatou Sow, présidente del’Adema Association : « Si la criseperdure depuis tant d’années, c’estparce qu’il y a des Maliens qui viventde ça»

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La présidente du parti PRD, Assétou San-garé, sort de son silence pour lancer uncri de cœur à l’endroit des Maliens. “Il est

inadmissible que les filles et fils d’une mêmenation s’entretuent “, a lancé Assétou Sangaré.En tant que mère, la présidente du PRD exhorteles peuples du centre du Mali (Dogon et Peul)à faire preuve de retenue. Elle souhaite qu’il yait un dialogue franc entre les acteurs de lacrise, car seul le dialogue permet de résoudretout problème. Il faut noter que la présidente du PRD, à la têted’une plateforme composée de plusieursfemmes a battu le pavé le samedi dernier. Unemanière pour ces femmes, à travers cettemarche, d’apporter leur compassion aux vic-times du Centre du Mali.

Le PRD appelle les Maliens à resserrer les rangsà la recherche de la paix.” La situation estgrave, il faut accepter de se pardonner et allervers la paix et la cohésion sociale” a lancé laresponsable du PRD.Elle félicite le gouvernement pour avoir déployédes moyens et efforts pour la quiétude et plaidepour un dialogue de fond afin d’éradiquer l’in-sécurité.Assétou Sangaré trouve que le problème Dogonet Peul est un faux problème, car ces deux peu-ples ont toujours vécu depuis longtemps en-semble sans guerre. “Sans la paix, il n’ya pasde développement donc nous devons tout fairepour l’avoir, si on veut le développement” a-t-elle dit.Aux politiciens, Assétou Sangaré demande de

mettre les récupérations de côté et de faireplace à la recherche de paix. ”La patrie nousappartient, on doit la préserver de tout” a lancéentendre la patronne de PRD.Quand l’existence du pays est menacée, on nedoit pas parler d’opposition et de majorité” a in-sisté Assétou Sangaré.Elle a par l’ordre dressé aux forces de l’ordreétrangères de (MINUSMA et BARKHANE et G5Sahel) de protéger les populations. Il fautqu’elles intègrent cela dans leur mandate, es-timent les militants du PRD et leur présidente.“Notre pays a beaucoup souffert, il faut qu’onsoit conscient de cela” ajouté Assétou Sangaré.

Seydou Diamouténé

Crise au centre du Mali : La présidente duPRD, AssétouSangaré, appelleà l’Union sacrée

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CULTURE ET SOCIETE

A.T, une très belle femme ronde, vivaitdans un quartier de Bamako avec sonmari, M.C, un jeune diplômé sans em-

plois. Voyant son mari passer toute sa journéeà la maison sans mener d’activité, cettefemme au grand cœur et par amour pour sonmari, décide de venir en aide à celui-ci. Ce quiva faire tourner son mariage au vinaigre.Dans le but de venir en aide à son jeune maridiplômé sans emploi, MT, une jeune dame as-sistante dans une entreprise privée à Bamako,a fait effondrer son mariage en voulant luivenir en aide. En effet, Elle a demandé un ser-vice à son directeur qui n’était autre que devenir en aide à son mari en chômage. Alors,ayant toutes les qualités du poste, la bonnedame a proposé au directeur d’embaucher sonépoux comme conducteur au sein de son en-treprise. Une proposition qui sera bien accueil-lie par ce dernier, car, l’on pourrait dire quec’est ce qu’il attendait. M. le directeur qui avaitun béguin pour MT depuis longtemps acceptala proposition sans problème, mais à la condi-tion que MT sorte avec lui. Et c’est ce qui va

déplaire à la femme.Elle laissa tomber l’affaire, mais voyant tou-jours l’état de son mari qui ne s’améliorait pas,elle décide alors d’accepter la proposition deson directeur. Alors SK a été retenu pour leposte, un coup bien réussi car le mari de MTétait bien payé, bien véhiculé et vivait une viede rêve. Maintenant, pour mieux profiter de labonne dame, le directeur envoyait SK en mis-sion, et ce, quatre à cinq fois par semaine,souvent. Ce qui ne dérangeait pas ce derniercar il pensait faire son travail honnêtementalors que pendant ce temps, le chef et safemme s’envolaient en l’air.Comme le dit l’adage: «Tous les jours pour levoleur et un jour pour le propriétaire». Ce jour,le directeur, a envoyé SK à une mission sur-prise à Sikasso. Après la prière du crépuscule,ce dernier prend la route de sa mission. Ainsi,par malchance, tout juste après avoir des-cendu le 3ème pont, le véhicule est tombé enpanne et il décide alors de prendre un taxi pourrentrer et reporter, en même temps, le voyageau lendemain. Une fois arrivé chez lui, les voi-

sins commençaient à le regarder bizarrement,ce qui signifiait qu’ils étaient tous au courantde ce qui se passait dans le dos de SK.Qu’est-ce qui s’est passé ? Il remarque sa fillede 5ans assise seule devant la terrasse entrain de regarder la télé et demande après samère. Celle-ci répondra qu’elle était dans lachambre et il se dirigea vers la chambre. Apremière vue, il remarqua une paire de chaus-sure d’homme qui ne lui semblait pas du toutet ouvrit, de ce pas, la porte. Voilà, tout d’uncoup, le directeur et sa femme en plein ébatssexuels. Pis, la fillette aussi était avec lui. Tel-lement que SK a été choqué, il n’a pu rien direet a juste pris sa fille et sortir dans l’immédiat,laissant son épouse et son patron dans lachambre conjugaleLe lendemain, lorsque son frère aîné a été misau courant, il s’est lui-même déplacé pouraller remettre la clé et les documents du ser-vice au directeur jusqu’à son entreprise. Quantà MT, elle est rentrée chez ses parents avecson deuxième enfant, un petit garçon qui estmême l’homonyme du directeur.Maintenant, pour la suite de l’histoire, commeSK n’a point parlé de divorce, la famille a dé-cidé d’aller faire revenir la femme mais celle-ci refusa catégoriquement, comme quoi, sonmari allait la tuer, une fois de retour au foyerconjugal.

INSOLITE : Elle couche avec son patron pour trouver du travail à son mari

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Photo d’illustration

MALIKILÉ - N°394 du 25/06/2019

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INTERNATIONAL

Presque tout ce que les Armées sénéga-laises comptent comme officiers supé-rieurs (généraux, colonel…) dontcertains à la retraite, ont été présentsau diner-débat consacré à l’incivismecaractérisé dans la société, avant-hier àDakar. Pour y faire face, il a été proposéle «service militaire obligatoire» aprèsle Bac.

Le service militaire universel après leBaccalauréat durant les 3 mois pour tousles bacheliers du Sénégal et 2 ans de

service civique universel pour les titulaires deLicence et de Master. C’est l’une des recom-mandations fortes d’El Hadj Ibrahima Sall, an-cien ministre du Plan. C’était dans le cadred’un diner-débat organisé samedi à Dakar, parles anciens élèves sénégalais de l’école spé-ciale militaire saint-Cyr, sur le thème : «Ci-visme, développement et sécurité : quellessolutions pragmatiques?». A son avis, aveccela, «les casseurs ne casseront plus s’ilspassent par Dakar Bango». Il exposait sur lesous-thème «civisme et développement,quelles mesures pragmatiques?», Il a, par ail-leurs, émis l’idée d’une loi d’orientation sur lecivisme, la création d’un Conseil national, d’unConseil interministériel, un plan de suivi éva-luation des politiques publiques et un rapport

annuel sur l’état du civisme. M. Sall a fait cesrecommandations pour apporter des réponsesaux problèmes de civisme au Sénégal. «Il n’ya pas de développement sans civisme. L’idéede développement durable vient de là. L’inci-visme est la marque du sous-développement»,a soutenu M. Sall.Les invités au diner sont plus ou moins d’ac-cord avec l’idée de faire le service militaireobligatoire. «Tout d’abord, la famille avant l’Ar-mée», a laissé entendre le Général Tidiane Dia.Qui martèle qu’«avec l’éducation de base, onest des soldats en permanence sans l’uni-forme». Pour le général Mansour Seck, il fauts’interroger sur le budget : Selon lui, «ce n’estpas en 2 ans qu’on peut changer le comporte-ment de quelqu’un». De l’avis de M. Seck, çacommence par la famille.

Gl Tidiane Dia : «avec l’éducationde base, on est des soldats sansl’uniforme»

Pour ce qui est du rôle de la famille, la socio-logue Fatou Sow Sarr rappelle que l’éducationdoit commencer par le milieu familial. Elle dé-plore que les parents soient déracinés dans lemilieu urbain, au détriment de l’éducation deleurs enfants à cause de la recherche desmoyens de survivre. C’est en cela que Mme

Sarr interpelle les autorités. «L’Etat doit aiderles familles. Si on donne aux familles lesmoyens, on en serait pas là (face aux pro-blèmes évoqués ‘éducation, civisme…)», af-firme la sociologue qui a présenté lesous-thème: «civisme et éducation, quellesmesures pragmatiques?». Elle a, en outre, faitappel aux religieux pour la formation au ci-visme et à la citoyenneté. Cela, en intégrantles chants religieux et les communautés lo-cales. «Il revient à tous, le religieux y compris,l’école….qui représentent l’espace républicainpour forger le futur citoyens», indique-t-elle.De l’avis de Mme Sarr, «l’école doit davantagejouer son rôle dans la formation à la citoyen-neté et au civisme. Elle en a la responsabilitépremière et qu’il faut investir à l’école pourdes générations».Mais pour des invités, il sera difficile pourl’école d’inculquer le civisme et la citoyenneté,à cause des grèves et du non-respect du quan-tum horaire. Qui est en deçà des 900 et mêmeà 500 heures, estime-t-on. Pour Aïssata Sall,invitée, il faut valoriser le personnel pour qu’ilsoit garant du civisme.Les invités ont toutefois mis à l’index la pro-motion de la citoyenneté et du civisme. Celacommence par exemple par les vacances ci-toyennes que l’Etat organise pour la tranche18-35 ans. Mais selon El Hadj Lamine Samba,un des concepteurs des vacances citoyennes,«le concept est dévoyé et devenu un sloganpolitique pour faire du tintamarre». Consé-quence : cela est mal conçu comme servicecivique national. Face aux défaillances quantau civisme et à la citoyenneté, El Hadj Ibra-hima Sall a, dans la suite des recommanda-tions, proposé l’idée d’une charte dedéontologie pour parer les dysfonctionne-ments de l’Etat. Selon lui, «l’Etat s’est affaissédepuis une vingtaine d’année» en mettant àl’index les conflits d’intérêt sur, par exemple,l’affaire des 94 milliards de francs CFA.

Gl Mansour Niang : «La dés-obéissance traduit la déliques-cence de l’autorité»

L’Etat s’est affaissé, mais peine aussi faire au-torité. «La désobéissance» traduit «la déli-quescence de l’autorité», dixit le GénéralMansour Niang. Il présentait le thème : «Offi-cier de gendarmes-civisme et sécurité, quellesmesures pragmatiques?». Pour lui, la restau-

Forces armées sénégalaises : Les Généraux «décrètent» le service militaire obligatoire

MALIKILÉ - N°394 du 25/06/2019

Page 26: 25 JUIN 39 MALI 439 MALI 4 QUOTIDIEN D’INFORMATION ET DE COMMUNICATION L'information est l'oxygène des temps modernes MARDI 25 JUIN 2019 Le président du HCIM, sur le meeting du

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INTERNATIONAL

ration de l’autorité est un préalable. Il n’apas manqué de mettre l’Etat devant sesresponsabilités pour promouvoir la citoyen-neté et le civisme. Cela, en listant les man-quements. «Il faut de l’urbanisation pourfaire reculer la déliquescence, investir dansl’éclairage, s’occuper des bidonvilles, desponts, devenus ingérables, avoir un plan decirculation performant, déployer des poli-ciers sur le terrain», ébauche-t-il en esti-mant que 9 accidents sur 10 sont dus aunon-respect du Code de la route. Qui sonten partie dus au mode d’acquisition despermis. Selon des intervenants, il y a destrafics pour passer le permis. Revenant àM. Niang, ce Code de la route de 1965 a be-soin d’être reformé pour plus d’efficacitédans les sanctions. En effet, les sanctionspécuniaires varient de 500 francs CFA à 20mille francs CFA. Ce qui n’est pas dissuasif,selon certains. L’idée de sanctionner n’estpas partagée par tous les invités. Pour Aïs-sata Sall, invitée, «il faut avant tout auto-nomiser les populations pour qu’ellesjouent leurs rôles».

Colonel Isma Sow : «le gou-vernement doit respecter la loicomme les citoyens»

Dans la même veine, Colonel Isma Sowlaisse entendre: «il est bon de sanctionner,mais aussi bon de proposer des solutions».De même, un invité a rappelé que «le gou-vernement doit respecter la loi comme lescitoyens sous le contrôle d’un juge indé-pendant». Interpelés les maires ont poséles défis à la promotion du civisme et de lacitoyenneté. «Nous n’avons pas la force pu-blique pour réprimer. Il faut 5000 francsCFA pour la police par jour, louer des ma-chines à coût de millions. Il n’y a plus depolice municipale. Il faut la restaurer. Onne peut pas demander aux communesd’aménager le territoire alors qu’elles n’ontpas les moyens», plaide le Maire SantySène Agne, en présence du ministre del’Urbanisme, Abdou Karim Fofana qui in-dique que «le défi est de pérenniser la sa-cralisation de l’espace public». A l’en croire,«Dakar et les villes du Sénégal ont unefierté à retrouver».

Emile DASYLVA

L'ancien président ivoirien reste discretdepuis qu'il a été libéré sous conditionpar la CPI. Mais s'il n'apparaît pas pu-

bliquement, il n'en reste pas moins, à dis-tance, au cœur de la vie politique ivoirienne.Qui voit-il ? Quels sont ses projets ? Commentprépare-t-il son retour à Abidjan ? JeuneAfrique a mené l'enquête. Pas de son, pas d’image. Depuis le 1er février,Laurent Gbagbo n’est plus en prison mais il esttoujours aussi invisible. Autour de lui, tout estverrouillé. De peur que les clichés ne puissentfiltrer, même ses plus proches prennent gardeà ne faire aucune photo.À tout juste 74 ans et alors qu’il vient de pas-ser huit années en détention, Laurent Gbagbojoue l’extrême discrétion. Une absence quilaisse place aux plus folles supputations.Comment se remet-on d’années de prison ?Objectif : présidentielle de 2020Scheveningen, et surtout son séjour à Korhogoaux mains de ses ennemis, juste après sachute du pouvoir en 2011, ont laissé destraces. Mais son entourage l’assure : désor-mais acquitté, l’ancien président va bien. Sansrancœur, mais avec une envie de revanche.

à lire Côte d’Ivoire : en semi-liberté, LaurentGbagbo prépare son retour à Abidjan Installé à Bruxelles auprès de sa secondeépouse et de son fils, il lit, s’abreuve de pé-plums et reçoit sans cesse. Amis de toujours,vieux camarades et relations politiques, il estplus président que jamais de son parti, le Frontpopulaire ivoirien. Remettre de l’ordre, repren-dre les rênes, impulser une dynamique… etparfois même écarter celle qui est toujours of-ficiellement son épouse : Simone.La réforme de la commission électorale, c’estlui ; le rapprochement avec le PDCI d’HenriKonan Bédié, lui aussi. Laurent Gbagbo n’aqu’un but : remettre le FPI au pouvoir en Côted’Ivoire. Son objectif, c’est la présidentielle de2020. Mais il le sait, son retour au pays seracapital. Rêvé par ses partisans, attendus parsa famille, il reste pour l’instant suspendu auxfutures décisions de la CPI.Libre, Laurent Gbagbo ne l’est pas encore toutà fait. Hors de la prison, comment l’ancien pré-sident vit-il ? Que souhaite-t-il ? Commenttravaille-t-il à son retour en Côte d’Ivoire ? Sesproches se sont confiés à Jeune Afrique.

Côte d’Ivoire : Comment LaurentGbagbo prépare son retour à Abidjan

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Page 27: 25 JUIN 39 MALI 439 MALI 4 QUOTIDIEN D’INFORMATION ET DE COMMUNICATION L'information est l'oxygène des temps modernes MARDI 25 JUIN 2019 Le président du HCIM, sur le meeting du

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C’est presqu’anecdotique qu’entre AliouSall et sa belle-sœur de PremièreDame, les relations, malgré les déné-

gations, n’ont jamais été un long fleuve tran-quille. L’affaire Sall, frère consanguin duprésident de la République, dessine les lignesde fracture voire prolonge sur le champ publicune inimitié née il y a longtemps.Le fait est rare pour être souligné. C’est peut-être l’une des rares fois que les Sénégalais,dans un débat qui tient tout le pays en haleine,ne lâchent pas le morceau. Née en plein moisde Ramadan, la polémique sur l’affaire Petro-Tim a survécu, en effet, à la Korité. Depuis,elle prend de l’ampleur. Ce, alors que, de cou-tume, l’homo senegalensis est considérécomme amnésique, prompt à passer l’éponge.Une attitude à la confluence entre ses proprescroyances et le difficile quotidien. S’il en a étéautrement, aujourd’hui, c’est peut-être dû à lafois à l’ampleur des sommes en jeu et à la sen-sibilité de cette affaire qui met en scène lepropre frère du président de la République.Justement, la famille occupe une place cen-

trale dans ce débat qui exhale de forts relentsde règlement de comptes. D’aucuns vontmême jusqu’à soupçonner la prolongation surl’espace public d’un conflit interne à la familleFaye-Sall. Et là la ligne Maginot est claire avecune sorte de couloirs étanches entre les deuxfamilles. Ce qui permet à Aliou Sall, dans lepétrin, de compter ses amis. Ce qui estconstant, c’est que ceux qu’Idrissa Seck affu-blait du sobriquet de «dames de compagnie»de la Première Dame ont déserté les plateauxde télés. Le seul qui, jusque-là, a porté songilet pare-balles pour aller au front n’est per-sonne d’autre que Yakham Mbaye. Directeurgénéral du quotidien national Le Soleil, ce der-nier est presqu’un membre à part entière dela famille d’Aliou Sall. Pourquoi ? Petite piqûrede rappel ! Une collaboration entre les deux,fin des années 90, début des années 2000, ausein du Groupe Com 7, a forgé cette relationqui a résisté au temps. Alors qu’Aliou Sall avaitdes soucis dans la famille de son frère aîné,c’est Yakham Mbaye qui l’a accueilli chez lui.La mère d’Aliou Sall lui en sera infiniment re-

connaissante. Elle adopte Yakham Mbayecomme son propre fils et membre à part en-tière de la famille Sall. En retour, l’actuel Dgdu Soleil a donné le nom d’une de ses filles àla maman d’Aliou. Cette relation cimentée partant de péripéties fait naître des vocations. Ya-kham Mbaye assume celle de défenseur attitrédes intérêts de son frère presque jumeau, AliouSall, empêtré dans ce scandale qui l’écla-bousse. Pendant qu’il est lâché de partout,scandale dans le scandale comme dans uneaffaire à tiroirs, le ministre-conseiller en com-munication du président de la République,censé officieusement porter la parole de celui-ci, brise la ligne de défense du maire de Gué-diawaye qui avait nié l’existence d’un virementde 250 mille dollars dans les comptes de sasociété, Agritrans. El Hadj Kassé, sciemmentou inconsciemment, lance une bombe sur leplateau de Tv5 en prenant son contrepied.Sans conséquences. Pendant que les autresse terrent, Yakham, ami, «pour le meilleur etpour le pire», signe un texte au vitriol pour s’enprendre violemment à Kassé.Au même moment, les habitués des plateauxtélés et réseaux sociaux intriguent par leur si-lence. Mame Mbaye Niang, Moustapha Dia-khaté, Alioune Fall, etc. sont aphones. Ils ontcomme dénominateurs communs d’être dansle premier cercle de la Première Dame. Lui-même réputé fidèle parmi les fidèles, Mous-tapha Cissé Lô, connu pour son tempéramentvolcanique, s’est révélé, hier, un agneau dansla défense d’Aliou Sall. Hormis un bouclier deprincipe et exprimé du bout des lèvres, El Pis-tolero, invité du Grand Jury, a même appeléles autorités administratives à autoriser lesmanifestations pour…justement exiger la lu-mière dans l’affaire. Quid de la famille nu-cléaire ? Aucun de ses membres n’est visiblesur le champ de bataille. Frère de MarièmeFaye Sall, Mansour Faye a donné sa langue auchat. Il semble avoir trouvé pain béni danscette affaire. Pour rappel, il avait été accusépar Le Canard Enchaîné d’avoir reçu de la com-pagnie Suez cinq camions de ramassage d’or-dures au profit de la ville de Saint-Louis dontil est le maire, en pleine procédure d’attribu-tion du marché de l’eau à laquelle Suez estpartie prenante. Le lien entre les deux affairesn’est pas évident. Mais, il donne des idées surune certaine répartition des rôles.

Ibrahima ANNE

Scandale PETRO-TIM au Sénégal : Et si c’était une affaire de famille

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Page 28: 25 JUIN 39 MALI 439 MALI 4 QUOTIDIEN D’INFORMATION ET DE COMMUNICATION L'information est l'oxygène des temps modernes MARDI 25 JUIN 2019 Le président du HCIM, sur le meeting du

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INTERNATIONAL

Les favoris pour la présidence de la Com-mission ont été écartés, faute d’une ma-jorité entre les dirigeants de l’UE. Ces

derniers ont jusqu’au 30 juin pour proposer denouveaux candidats. A Bruxelles, les décisions, surtout quand ellessont difficiles à prendre, obéissent souvent àune valse à trois temps : il faut trois sommets,pas moins, pour qu’elles finissent par advenir.Manifestement, la désignation des plus hautspostes de l’Union européenne (UE) – la prési-dence de la Commission, celle du Conseil, duParlement, de la diplomatie commune etmême de la Banque centrale européenne (BCE)– obéit à cette règle empirique.Le 28 mai, deux jours après le résultat desélections européennes, Angela Merkel, Emma-nuel Macron et les dirigeants socialistesavaient campé sur leurs positions : la premièreet les troisièmes défendaient leur tête de file

désignée (spitzenkandidaten) – l’AllemandManfred Weber pour la chancelière, le Néer-landais Frans Timmermans pour la gauche. Leprésident français, lui, n’avançait pas de noms,mais il laissait entendre que la Danoise Mar-grethe Vestager et le négociateur en chef desVingt-Sept pour le Brexit, Michel Barnier, fe-raient de bons candidats.Consacré de nouveau aux « top jobs » euro-péens, le dîner bruxellois du jeudi 20 juin apermis d’éliminer des noms. « Nous avonsconstaté qu’il n’y a pas de majorité pour aucundes candidats têtes de listes ni au Conseil, niau Parlement [où ils doivent recueillir des ma-jorités] », a ainsi déclaré le Polonais DonaldTusk, actuel président du Conseil, dont lemandat arrive à terme à la fin du mois de no-vembre. Même déclaration pour Angela Mer-kel, qui, implicitement, a lâché la tête de listede la droite européenne, son compatriote Man-

fred Weber.Allant plus loin, Emmanuel Macron a affirméà l’issue du dîner entre les vingt-huit chefsd’Etat et de gouvernement – la première mi-nistre britannique Theresa May était présentemais faisait de la figuration – que « Les troisnoms des spitzenkandidaten sont écartés pourla présidence de la Commission. Il est clairqu’il n’y a pas de majorité autour de la tabledu Conseil, de la même manière que, ce matin,il est apparu clairement qu’il n’y a pas de ma-jorité pour M. Weber [au Parlement euro-péen].»

Union Européenne : Le sommet censédésigner les postes-clés de l’UEtourne au jeu de massacre

En Mauritanie, l’opposition appelle à desmanifestations ce 24 juin après-midipour protester contre le résultat del’élection présidentielle qui s'est tenuece week-end.

ANouakchott, la capitale mauritanienne,la situation semblait calme ce 24 juinau matin, dans le centre-ville et au ni-

veau de la présidence de la République et desministères, au lendemain de la proclamationdes résultats de l'élection présidentielle.L'opposition conteste la victoire dès le premiertour du candidat du pouvoir, Mohamed Ould

Ghazouani. Hier soir, la Commission électoralea confirmé son succès avec un peu plus de52% des voix. L’intéressé avait revendiqué lavictoire dès la nuit précédente sur la base durésultat de 80% des bureaux de vote.Aujourd'hui, certains quartiers contestatairessont toujours quadrillés par l’armée et la policeantiémeute, par exemple dans la périphérie deNouakchott, à Tayarett, Dar Naïm, Toujounine,Arafat et Riyad. Idem pour El-Mina et la Seb-kha, où des unités du bataillon de la sécuritéprésidentielle sont positionnées au carrefourdes grandes avenues du ministère du Pétroleet de l’hôpital Sabah.Les avenues sont bloquées depuis les échauf-fourées d’hier entre les manifestants de l’op-position et la police, ce qui oblige les riverainsà faires d'interminables déviations avant d’ar-river à leur lieu de travail au centre-ville.Autre désagrément dénoncé ce matin par leshabitants de la capitale : la coupure du serviced’Internet mobile pour la deuxième journéeconsécutive. Cette mesure a été décidée pourraison de sécurité, selon le ministère de l’In-térieur. Mais les usagers du net critiquent unedécision qui paralyse l’activité économique du

pays.Cette mesure a un réel impact, comme l'ex-plique Amadou Sy, le directeur de publicationdu site d'information et d'analyse sur la Mau-ritanie, Le Reflet.Il n’y a pas eu de communication officielle etles gens sont un peu dans l’inconnu. Du coup,ça laisse croire à beaucoup de gens, notam-ment sur les réseaux sociaux et ailleurs, quec’est simplement dû au fait qu’il y a eu deséchauffourées, hier, par rapport au résultat desélections.

Présidentielle enMauritanie : En colère, l'opposition appelle à manifester

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INTERNATIONAL

Pas moins de 25 supercars vont être misaux enchères pour une valeur estiméeà plus de 12 millions d’euros. Les véhi-

cules de luxe ont été saisis par la justice enSuisse au vice-président de la Guinée équato-riale Teodoro Nguema Obiang Mangue, soup-çonné de corruption. La somme récoltée aucours de cette vente exceptionnelle sera re-versée à des œuvres caritatives du pays. Des voitures spéciales des marques AstonMartin, Ferrari, Lamborghini, et Maserati, maiségalement des cabriolets de luxe et des limou-sines de Mercedes-Maybach et Bentley serontproposés à la vente en septembre. La plupartdes véhicules ont moins de mille kilomètresau compteur.Si l’entreprise Bonhams, qui se chargera de lavente, n’a pas encore dévoilé la liste complètedes lots qui seront proposés, elle a toutefoispubliés des images de quatre voitures en par-ticulier: une Lamborghini Veneno LP750-4Roadster, une Koenigsegg One: 1, une McLarenP1, et un Bugatti Veyron.

“Playboy” controversé

Ces supercars faisaient partie de la collectionprivée de Teodoro Nguema Obiang Mangue,vice-président de la Guinée équatoriale. Ilmène un train de vie fastueux, alors que sonpays est l’un des plus pauvres au monde.

Soupçonné de corruption notamment auxÉtats-Unis, en France ou encore en Suisse,l’homme politique a donc vu une partie de sesvéhicules de luxe saisis par la justice suisse. Celui que l’on surnomme Teodorin aime parta-ger ses aventures luxueuses sur Instagram.On peut ainsi le voir dans des endroits exo-tiques, entouré de yachts couteux, de jet skis,de motos ou encore de voitures.

Lamborghini Veneno

La Veneno est le “supercar” la plus chère dela collection. Cette édition spéciale aux cou-leurs du drapeau italien a été lancée à l’occa-sion du cinquantième anniversaire de lamarque. Cette voiture a moins de 325 kilomè-tres au compteur, et devrait rapporter entre 4,5et 5 millions d’euros.La Lamborghini Veneno devrait rapporter entre4,5 et 5 millions d’euros. © Bonhams Koenigsegg One: 1

Ce modèle, lancé en 2014, est très rare: il enexiste en effet seulement six au monde. Lavoiture pèse 1.360 kilos, et compte tout autantde chevaux. La maison de vente aux enchèresespère que cette voiture suédoise rapporteraentre un million et demi et deux millions d’eu-ros.

Koenigsegg One :

Les autorités suisses ont promis que le produitde la vente aux enchères serait reversé à desœuvres caritatives de Guinée équatoriale.Les intéressés qui souhaiteraient mettre lamain sur l’une de ses voitures de luxe devrontêtre patients. Les véhicules seront exposés auGolf & Country Club de Bonmont, sur le lacLéman, les 27 et 28 septembre prochain. Lavente aux enchères aura lieu le 29 septembredans une ancienne abbaye sur le site.Quant aux autres, ils pourront se contenter derêver en parcourant le catalogue en ligne.

Détournement de deniers publics en Guinée équatoriale : Des voitures de luxe saisies à un politicien corrompu proposées aux enchères

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INTERNATIONAL

Paul Bismuth ! Qui a eu l'idée d'inventerce nom, Nicolas Sarkozy lui-même, ouson avocat et ami, Thierry Herzog (en

photo ci-dessous) ? A la justice française, peului importe, mais en arriver à utiliser unefausse identité comme dans un mauvais filmd'espionnage, afin de tromper les enquêteursde police, cela, les juges ne l'ont vraiment pasdigéré. Dans le réquisitoire du Parquet nationalfinancier, prononcé le 5 octobre 2017, lestermes employés le montrent bien : le journalLe Monde a révélé que, selon le pôle financier,les méthodes des principaux prévenus s'ap-parentaient à celles de "délinquants chevron-nés"

Les conversations suspectes dumystérieux M. Bismuth

C'est l'ancien président français qui jouait lerôle du personnage fictif Paul Bismuth dèsqu'il passait un appel sur un téléphone porta-ble tenu secret, qui fonctionnait grâce unecarte prépayée. Quand l'appareil sonnait, iln'avait aucune crainte à avoir, puisque la seulepersonne qui connaissait son numéro, et uti-lisait également un portable "clandestin",n'était autre que son défenseur, Me Herzog. Les deux hommes ne manquaient pas de su-jets de conversation, étant donné le nombrede casseroles judiciaires que traîne Nicolas

Sarkozy derrière lui depuis plusieurs années...Mais leur thème préféré tournait autour de Gil-bert Azibert, haut magistrat de la Cour de cas-sation à l'époque des faits (photographiéci-dessous),et qui pouvait se montrer utilepour obtenir de précieuses informations surles instructions en cours concernant l'ex-chefd'Etat.

Une triste première sous la VeRépublique française

Voici donc le trio dont le procès a été annoncéce mercredi, tous les recours ayant été épui-sés. Sarkozy, Herzog et Azibert vont être jugéspour "corruption" et "trafic d'influence" de-vant la 32ème chambre du tribunal correction-nel de Paris dans les mois qui viennent. Ladate n'a pas encore été arrêtée, mais cettecomparution promet d'être retentissante.Ce sera la première fois sous la Ve Républiquefrançaise, autrement dit depuis 1958, qu'unancien président sera en procès pour corrup-tion. L'avocat Herzog et l'ex-haut magistratAzibert doivent être également jugés pour "vio-lation du secret professionnel".

Les affaires judiciaires de Sarkozy, comme des poupéesrusses !

Les affaires judiciaires qui s'accumulent au-dessus de la tête de l'ancien patron de ladroite française sont un peu comme des pou-pées russes, elles s'emboîtent. C'est d'ailleursgrâce aux écoutes téléphoniques, ordonnéespar la justice pour confirmer ou infirmer lesaccusations de financement illégal de la cam-pagne du candidat Sarkozy pour l'élection pré-sidentielle de 2007 - financement qu'onsoupçonnait d'avoir été effectué en partie parle régime du défunt dirigeant libyen, le colonelKadhafi -, que les enquêteurs se sont aperçuque certaines conversations paraissaient êtrefaites secrètement.Les portables du mystérieux M. Bismuth et deson unique interlocuteur ont à leur tour étémis sur écoute. La boucle était bouclée ! Apartir de 2014, Gilbert Azibert, alors premieravocat général à la Chambre de cassation,était souvent évoqué dans le dialogue secretcomme une personne paraissant dévouée, ca-pable de donner des informations importantes,voire même d'essayer d'influencer ses col-lègues magistrats. Il était question de le ré-compenser en lui faisant accéder à un posteimportant à Monaco. L'ancien juge a tout niéet devrait continuer de le faire.

Nicolas Sarkozy : Des méthodes de "délinquant chevronné", selon le Parquet français

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MALIKILÉ - N°394 du 25/06/2019 Quotidien d’information et de communication 31

Sur le papier, cette confrontation entreles Aigles et les Mourabitounes est dés-équilibrée et tout plaide en faveur de la

sélection nationale. Mais attention les pre-miers matches de cette CAN ont réservéquelques surprises qui peuvent inspirer lessupposés petits PoucetsLe coup d’envoi de la 32è édition de la Couped’Afrique des nations a été donné le vendredi21 juin dernier. Après trois jours de débats, lesAigles entrent, à leur tour en lice face à laMauritanie, aujourd’hui à 20h au stade deSuez. Pour cette première sortie, les protégésdu technicien Mohamed Magassouba veulentempocher les trois points et bien entamer lacompétition. Sur le papier, les Aigles qui participent à leur12è CAN, partent largement favoris face auxMourabitounes dont c’est la toute premièreCAN. Pour nombre d’observateurs, ce seradonc un combat de David contre Goliath et toutplaide en faveur des Aigles. Mais attention, cette CAN, Egypte 2019 a déjàréservé des surprises, avec la défaite 0-2 dela RD Congo devant l’Ouganda, le nul 2-2 deMadagascar contre la Guinée ou encore le dif-ficile succès 1-0 du Nigeria face au Burundi. Pour cette entrée en matière, le capitaine Ab-doulaye Diaby et ses coéquipiers ont donc toutintérêt à se méfier de leurs adversaires quin’ont rien à perdre au pays des Pharaons et qui

joueront sans pression. La Mauritanie occupela 103è place mondiale du classement FIFA etle 21è rang sur le continent, alors que le Maliest 65è mondial et 10è africain. Lors des éliminatoires, les Aigles étaient logésdans la même poule que le Gabon, le Burundiet le Soudan du Sud. Les protégés du sélec-tionneur Mohamed Magassouba ont réalisé unparcours sans faute (4 victoires, 2 nuls) etcomposté leur billet pour la phase finale à unejournée de la fin des éliminatoires. La sélection nationale a terminé en tête de lapoule, avec 14 points (+8) devant le Burundi(10 points, +6), le Gabon (8 points, +2) et leSoudan du Sud (0 point, -16). En 6 matcheselle a marqué 10 buts et n’en encaissé que 2.La Mauritanie elle, s’est classée 2è de songroupe, avec 12 points (+1), à égalité avecl’Angola (12 points, mais avec une différencede buts inférieure (+1 contre +3 pour les An-golais). Le Burkina Faso (10 points, +3) et le Botswana(1 point, -7) ont terminé, respectivement 3è et4è. Au total, les Mourabitounes ont marqué 7fois et 6 buts, en autant de matches. Pour lesélectionneur malien, le premier match esttrès important et contrairement à nombre depersonnes, le technicien ne considère pas lesAigles comme favoris de la poule. «Nous ne sommes pas venu en tourisme. Nousavons des ambitions, c’est de faire une parti-

cipation honorable. Mais il y a d’abord ce pre-mier match qu’il faut gagner, c’est très impor-tant pour nous», a confié MohamedMagassouba. «Toutes les rencontres sont comme des finalespour nous. Nous ne sommes pas favoris dugroupe comme le pensent certains. Nous al-lons jouer match par match et essayer de biengérer les parties. On vise au moins les demi-finales», a ajouté Mohamed Magassouba. Pourle message du capitaine Abdoulaye Diaby lemot d’ordre est très clair : il faut gagner à toutprix face à la Mauritanie. «Toute l’équipe est concentrée, nous voulonsbien commencer cette CAN, en battant la Mau-ritanie. Le Mali n’a jamais raté son premiermatch, nous allons tout mettre en œuvre pourdécrocher les points de la victoire», a promisl’attaquant des Aigles.

Moussa Djénépo abonde dans le même sensque son coéquipier «La CAN, c’est la crème dufootball continental. Toutes les équipes qua-lifiées sont bonnes et méritent d’être respec-tées. Comme tout le monde, notre objectif estde remporter le trophée et on se battra pourça. Il ne faut surtout pas rater le premiermatch contre la Mauritanie. Je pense que nousavons les moyens de battre ce pays», dira lejeune international.«Il y a une bonne ambiance au sein du groupe,on parle beaucoup avec les entraîneurs quivient de signer Southampton, en PremierLeague anglaise. Le milieu de terrain DiadiéSamassékou insiste surtout sur l’état d’espritqu’il juge bon. «Tout le monde est concentré sur le sujet», as-sure-t-il, alors que Amadou Haïdara martèleque son rêve «est de soulever le trophée conti-nental le 19 juillet au stade du Caire. «Nous sommes en confiance et le groupe estmotivé. Nous n’avons qu’un seul objectif : fairerésonner l’hymne nationale lors de la cérémo-nie de clôture de cette 32è édition de la CAN.Nous jouerons tous les matches avec du cœur.Inch Allah, ça ira», promet le milieu de terraindes Aigles. Le ton est donné.

Envoyé spécialSeïbou S. KAMISSOKO

CAN 2019 : Mauritanie-Mali, David contre Goliath ?

SPORT

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Quotidien d’information et de communication32

L’entraineur de la Tanzanie, EmmanuelAmunike, a tressé des lauriers au milieude terrain de l’équipe du Sénégal évo-

quant notamment un ’’maillon fort’’ riche de’’qualité et d’expérience’’.‘’Nous avons essayé mais ce n’était pas pos-sible parce que ces joueurs, notamment le nu-méro 5 (Idrissa Gana Gueye), il a la qualité etl’expérience’’, a réagi le technicien nigérian.La Tanzanie s’est inclinée dimanche face auSénégal (0-2) en match comptant pour la pre-mière journée de la poule C qu’elle partageavec l’Algérie et le Kenya.‘’Nous avons essayé en apportant du sang neufmais en face il y avait des joueurs qui ont jouéla Coupe du monde et des phases finales deCAN’’, a relevé l’ancien attaquant du Nigeriavainqueur de la CAN 1994A la 43-ème minute, il a sorti Feisal Salumdéjà averti et l’a remplacé par Thomas Ulim-wengu.Aliou Cissé, le sélectionneur national, sanspour autant aller jusqu’à dire que la force deson équipe résidait à son milieu, a applaudi laperformance de Gana et ses coéquipiers.‘’Oui, nous avons de la qualité à ce niveau etj’ai demandé à Idy de ne pas venir prendre lesballons des pieds des défenseurs’’, a expliqué

le technicien sénégalais.Depuis le stage à Alicante (Espagne), le milieude terrain d’Everton a été astreint à jouer unpeu plus proche de ses attaquants, a reconnuCissé indiquant qu’il devait pouvoir donnerplus facilement des ballons à Keita Baldé.À la 23-ème minute, c’est lui qui a été l’auteurde la passe décisive sur l’ouverture du scorede l’attaquant de l’Inter Milan.Pape Alioune Ndiaye et Krépin Diatta ont jouéleur partition dans ce match où c’est le col-lectif qui doit être mis en avant, a insisté le

technicien sénégalais qui n’oublie pas HenriSaivet et Alfred Ndiaye qui auraient pu être ali-gnés.‘’C’est heureux d’avoir un effectif aussi fourniet riche’’, s’est réjoui le technicien sénégalaisregrettant la sortie sur blessure de Salif Sané.‘’C’est le point noir de cette belle entrée enmatière où les joueurs ont été bons, très at-tentifs en suivant les consignes et en étantrespectueux de l’adversaire’’, a ajouté le tech-nicien sénégalais.

CAN 2019 : Emmanuel Amunike tressedes lauriers aumilieu de terraindes Lions

SPORT

MALIKILÉ - N°394 du 25/06/2019

Page 33: 25 JUIN 39 MALI 439 MALI 4 QUOTIDIEN D’INFORMATION ET DE COMMUNICATION L'information est l'oxygène des temps modernes MARDI 25 JUIN 2019 Le président du HCIM, sur le meeting du

Bélier (21 mars - 19 avril)Vous entrerez aujourd'hui en confrontation directe avec votre patron. Il fautdire que vous avez tous deux une forte personnalité. Toutefois, et même si vousavez raison, c'est lui qui détient l'autorité et, si vous ne voulez pas vous attirerd'ennuis, il est parfois bon de savoir céder.Prenez le temps de réfléchir avant de vous engager dans une transaction fi-nancière importante comme peut l'être un achat ou une vente d'un bien im-mobilier. Pressé comme vous le serez aujourd'hui, vous pourriez vendre aurabais ou acheter à un prix qui aurait pu être négocié.

Taureau (20 avril- 19 mai)Coaché par Mars, vous serez encore plus vigilant que d'habitude dans la défensede vos acquis. En regardant votre bulletin de salaire, vous pourrez y décelerune erreur, notamment au niveau du nombre d'heures. Aujourd'hui, vous enparlerez au comptable...Vis-à-vis de l'argent, vous allez vous autoriser un jour de détente. Pas decourbes de couleurs différentes, pas de prise de tête avec les chiffres, et pasde mauvaises surprises au courrier. Au final, vous allez vivre une journée presquenormale...

Gémeaux (20 mai - 21 juin )Vous reviendrez en force et serez prêt à en découdre. Vous vous donnerez corpset âme dans votre travail. Cela tombera bien, car c'est ce que vos collèguesattendront de vous. Vous aurez le sentiment de débloquer quelque chose quivous empêchait d'avancer.Ce sujet vous taraudera, car vos rentrées d'argent seront en baisse. Ce projetsur lequel vous aviez beaucoup misé ne tiendra pas les promesses financièresescomptées. Vous chercherez activement une solution pour que vos revenussoient plus réguliers.

Cancer (21 juin - 21 juillet )Votre susceptibilité s'ajoute à la charge de travail actuelle. Vous êtes facilementpiqué au vif par les échanges avec vos collaborateurs qui cherchent à gagnerdu temps pour être productifs. Un travail en duo pourrait commencer face aupic d'activité.Des dépenses peuvent tomber en simultané et vous irriter. Ce court momentn'entraîne pas de situation difficile. Il est toujours recommandé de maintenirune attitude économe, car le climat vous expose à des petites charges et paie-ments divers obligatoires.

Lion (22 juillet - 23 août )Il ne sera pas facile de travailler avec vous aujourd'hui. En effet, pris dans votreélan dynamique, vous ne supporterez aucune contradiction de quiconque etvous mettrez en colère dès que l'on voudra vous proposer de nouvelles choses.Cette attitude sera peu productive. Sachez écouter ce que les autres ont à vousdire.Vous pourriez être mis en difficulté aujourd'hui par un imprévu domestique,des réparations au foyer par exemple, qui représenteront un coût important.Cela aura le don de vous contrarier et, de ce fait, vous ne vous y prendrez pasde la meilleure des façons pour obtenir un arrangement ou échelonnement.

Vierge (23 août 23 septmbre)Quelle que soit votre demande, vous aurez énormément de mal à respecter lavoie hiérarchique... De par votre ancienneté ou vos compétences, vous allezvous arroger le droit de n'en faire qu'à votre tête. Certains se demanderontpour qui vous vous prenez !Les dissonances de Mercure donneront raison aux clichés... Si vous êtes unhomme, vous penserez que l'argent doit être géré par le chef de famille. Sivous êtes une femme, vous ferez du shopping pour vous distraire. On vous avaitprévenu pour les clichés....

Balance (23 septmbre - 22 octobre )Dans votre secteur d'activité, un collègue vous proposera la responsabilité d'unposte, d'un projet. Vous serez un peu effrayé à l'idée de prendre des décisionsà la place des autres. Lancez-vous et avancez sans crainte, vous parviendrez àréussir.Vous serez attentif à l'évolution de vos gains. Vous parviendrez à conserver unbudget en équilibre avec un pouvoir d'achat à la hausse. Grâce au fruit de votretravail, vous récolterez plus d'euros. Vous aurez la possibilité de renégocier unengagement.

Scorpion (23 octobre - 22 novembre )Des affinités avec des collaborateurs ont la possibilité de vous ouvrir des portes.Sans le vouloir, une opportunité inattendue pourrait se présenter et vous pro-pulser dans un univers nouveau. Ce changement peut représenter une chancevenue par surprise.Malgré la prudence qui est conseillée jusqu'à la fin du mois, vous craquez de-vant les boutiques et pouvez acquérir des produits qui ne sont pas de premièrenécessité. Uranus en Taureau vous expose à fondre sur des articles au-dessusde votre budget habituel.

Sagittaire (23 novembre - 21 décembre)Votre élan dynamique pourrait être freiné par des collaborateurs ou subalternesqui ne seront pas capables de suivre votre rythme et de faire preuve du mêmeinvestissement personnel que vous. Cela aura le don de vous irriter. Il faut tou-tefois que vous réalisiez que vous ne pouvez pas demander à tout le monde defaire preuve de la même abnégation que vous. Une question juridique ou admi-nistrative pourrait faire obstacle à votre projet immobilier ce jour. Il pourraits'agir d'une question de terrain ou encore d'une opposition familiale de la partdes actuels propriétaires du bien que vous souhaitez acheter.

Capricorne (21 décembre -20 janvier ) VVotre attitude ne sera pas banale. En effet, contrairement à la majorité de voscollègues, vous ferez passer aujourd'hui votre vie professionnelle avant votrevie privée. Ami Capricorne, vous arriverez tôt le matin et partirez très tard lesoir.Si votre relation sentimentale a du plomb dans l'aile, vous pourrez utiliser l'ar-gent comme moyen de chantage. Aujourd'hui, Mercure vous poussera à utilisercette méthode peu élégante. Cette planète vous fera perdre le contact avec laréalité.

Verseau (20 janvier - 19 février)Fonceur, mais pas batailleur, vous vous lancerez avec courage dans le traitementde ce dossier qui vous demandera beaucoup de travail. Le ciel ou vos collabo-rateurs recevront cinq sur cinq vos messages subliminaux et vous ficherontune paix royale.Vous serez capable de prendre des risques financiers à condition qu'ils soientbien calculés. Vous n'adhérerez pas à ce projet, bien qu'à votre avis, il devraitrapporter de l'argent. Vous n'aurez pas confiance en la capacité de gestion deces personnes.

Poisson (19 février - 21 mars)Vous pourriez être attiré par un autre poste polyvalent. Des aides peuvent venirde personnes influentes qui font déjà partie de votre entourage. Une activitéau contact de la clientèle ou d'un public peut vous intéresser pour diversifiervotre expérience.La vie matérielle vous laisse presque indifférent. Vous ne souhaitez pas regardersystématiquement votre trésorerie après des dépenses et prenez la vie commeelle vient. Pourtant la période n'est guère aux économies. Les dépenses restentélevées et multiples.

HOROSCOPE

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