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MALI 590 www.malikile.com QUOTIDIEN D’INFORMATION ET DE COMMUNICATION MERCREDI 23 AVRIL 2020 L'information est l'oxygène des temps modernes Covid-19 Ayons une attitude responsable Restons chez nous et appliquons les consignes données par le gouvernement. La rédaction Covid-19 : Les mosquées maliennes continuent de défier la pandémie Commune du Mandé : Les électeurs votent à leurs risques et périls

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MALI

590www.malikile.com Q U O T I D I E N D ’ I N F O R M AT I O N E T D E C O M M U N I C AT I O N

MERCREDI 23 AVRIL 2020L'information est l'oxygène des temps modernes

Covid-19 Ayons une attitude responsable Restons chez nous et appliquons les consignesdonnées par le gouvernement. La rédaction

Covid-19 : Les mosquées maliennes continuentde défier la pandémie

Commune du Mandé : Les électeurs votent à leursrisques et périls

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MALIKILÉ - N°590 du 23/04/2020 Quotidien d’information et de communication 3

Sommaire

• Redacteur en Chef : Amadou TALL• Rédaction Générale : Karamoko B., Keïta, Souleymane Mary Diarra (Stagiaire), Moctar Sow • Gérant :Moctar Sow• Service Commercial : Youssouf Diarra• Secrétariat : Rita Tessougué

Une

Actualité

Culture & société

International

Elections législatives maliennes : Les constats et analyses de la COCEM

Journée de réflexion sur le croissant lunaire : Restaurer la confiance entre fidèlesmusulmansPlan de riposte national contre le Covid-19 : La BID apporte son soutien au MaliLutte contre la délinquance financière : Le procureur anti-corruption a lancé unmandat d’arrêt international contre Amadou Baiba Kouma, Sidi Mohamed Kagnassy, Soumaïla et DiabyCovid-19 au Sénégal : Cas Communautaire, Confinement total, Diouf Sarr en réunion d’urgenceL’ancien Premier Ministre Soumeylou Boubeye Maiga : “À tête reposée, nous feronsle bilan de ces élections législatives pour en tirer les leçons’’Mali : Deux agents de l’ORTM testés positifs au COVID 19 et pris en charge Mali : L’ancien ministre Ibrahim N’Diaye guéri du Covid-19Lutte contre le COVID-19 : Les mesures fortes de Mahamet Doucara, Directeur Général des douanes l’exportation et la réexportation des produits suspendus !Après sa victoire au second tour des législatives 2020, moussa mara s’exprime :“Merci à la Commune IV pour la confiance placée en nous’’

Covid-19 : Les mosquées maliennes continuent de défier la pandémieLutte contre le banditisme : Un réseau de voleurs de bœufs démantelé500 milliards pour faire face au coronavirus : Les enseignants du privé jetés aux oubliettes Coronavirus, couvre-feu et Microfinance : La douloureuse complainte des femmessociétaires de Nyesigiso

Covid-19 : Vers un nouvel ordre mondial ?Commune du Mandé : Les électeurs votent à leurs risques et périls

D’où vient la beauté ? L’explication lumineuse de François Cheng

Sénégal : Le SYNPICS invite Yakham MBAYE à annuler le « licenciement pour éternuement »Madagascar : Le président présente son «remède» contre le coronavirus

Classement Senior Dames-Fiba : Les Aigles dames de basket du Mali dans le top 5en AfriqueCovid-19 : La FIFA annonce un fonds d’aide pour sauver le football

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Politique

Brèves

Edité par la Société Agence Malienne de Presseet d’Informations (AMPI)Siège : Rue du Gouverneur (902) Immeuble BayeNiass – Faladié (Bamako – Mali)Email : [email protected] / [email protected] Web : www.malikile.comContacts : +223 70 44 22 23

Comité de rédactionQuotidien numérique d’informations générales paraissant du lundi au vendredi

• Redacteur en Chef : Amadou TALL• Rédaction Générale : Karamoko B. Keïta, Demba SIDIBE (Stagiaire), Moctar Sow, Diala Teny Konaté, Ibrahim Sanogo • Gérant :Moctar Sow• Service Commercial : Youssouf Diarra• Secrétariat : AZIA Bénédicte

Sport

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Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°590 du 23/04/20204

Comme lors du premier tour des électionslégislatives du 29 mars 2020, La Coali-tion pour l’Observation Citoyenne des

Élections au Mali (COCEM) vient de publier uneDéclaration préliminaire, ce lundi 20 avril 2020,sur le déroulement du scrutin du second tour.La COCEM est une Plateforme d’Organisationsnationales de la Société civile, WILDAF Mali,AMDH, JCI, RPL et SOS Démocratie, mise enplace en mars 2018. Elle a pour objectif decontribuer au renforcement de la démocratie auMali à travers leur l’observation électorale en

faveur des processus électoraux libres, crédi-bles, transparents et apaisés. Si la COCEM noteune certaine amélioration des conditions duvote par rapport au premier tour, elle a cepen-dant relevé des incidents, des irrégularités etdes insuffisances qui, selon elle, ne seraientpas de nature à mettre en doute la sincérité duscrutin. Comme au premier tour, les votes danscertaines localités ont été soit perturbés soitarrêtés, particulièrement dans les régions duCentre et du Nord du pays.« La COCEM a déployé sur toute l’étendue du

territoire 1450 observateurs dont 1316 fixes auxbureaux de vote et 134 mobiles tous rigoureu-sement formés et accrédités pour observer ledéroulement du vote », peut-on lire dans la Dé-claration préliminaire. Des constats faits parces observateurs, il apparaît un renforcementdes mesures préventives contre la propagationde COVID-19 telles que la mise à disposition dugel hydroalcoolique, des gants, des masquespour les agents électoraux et pour les électeursdans certaines localités. Des unités de lavagedes mains ont aussi été installées dans certainscentres de vote ». Certains ? Pas toutes les lo-calités et centres de vote pour promis par leprésident de la République lui-même ? Quellesconséquences cette légèreté pourrait avoir surla propagation du Covid-19 dans notre pays ?Cependant, la COCEM fait remarquer que «detelles mesures auraient dû être effectives danstous les centres et bureaux de vote, tel que re-commandé par la COCEM dans sa déclaration

Elections législatives maliennes : Les constats et analyses de la COCEM

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MALIKILÉ - N°590 du 23/04/2020 Quotidien d’information et de communication 5

préliminaire du premier tour ». Faits plusgraves, la COCEM a rapporté que « Des inci-dents de destruction de matériel électoral et demenaces sur les agents électoraux ont étéconstatés, ce qui a causé la non ouverture decertains centres de vote et la fermeture préma-turée d’autres centres pendant le jour de l’élec-tion ».Ainsi, au plan sécuritaire, la COCEM a constatéce qu’elle appelle des « incidents critiques »qui ont soit perturbé le bon déroulement du votesoit l’ont totalement empêché. Néanmoins, sou-ligne la COCEM « Malgré la gravité des inci-dents recensés, la COCEM a relativement relevémoins d’incidents critiques en comparaisonavec le premier tour, tenu le 29 mars. » Il estrapporté des incidents dans la région de Tom-bouctou, particulièrement « dans les localitésde Gossi, de Winerder, d’Inadjatafane et deMadjokoye dans le cercle de Gourma Rharouss,région de Tombouctou où le matériel électorala été brûlé dans la nuit du 18 avril 2020. Dansle cercle de Tenenkou, région de Mopti, villagede Takanéné, village de Daga et village de Laou-rou, les opérations de vote n’ont pas eu lieu àcause des menaces des groupes armés contreles électeurs et les agents électoraux ». Ce futégalement le cas à Fintourou dans la communede Rharous où «le bureau de vote a été fermévers 10h à cause de menaces sur les agentsélectoraux ». Malgré ces incidents malheureux,le constat fait par la COCEM est globalementpositif car elle n’a déploré aucune perte en viehumaine ni aucun enlèvement comme ce fut lecas lors du premier tour du 29 mars dernier.Au plan sanitaire, la COCEM a remarqué que «Le dispositif pour le lavage des mains était dis-ponible dans 89% des centres de vote observés.Dans 75% de bureaux observés, les agentsélectoraux portaient des masques de protec-tion, ce qui constitue une relative améliorationpar rapport au premier tour où seulement dans47% des bureaux observés les agents en por-taient ». Cependant le port du masque et la dis-tance de sécurité n’étaient pas toujoursobservés. En effet, note la COCEM, les agentsne portaient pas de gants de protection dans67% des bureaux observés, tandis que 38% desbureaux n’avaient pas gel hydro alcoolisé. Aussila COCEM déplore-t-elle la « non prise encompte systématique de ces mesures crucialespour la santé des électeurs dans tous les cen-tres et bureaux observés ». Encore la questioncruciale : avec quelles conséquences ?

Sur le déroulement du vote la COCEM a soulignéla réticence voire le refus de certains électeursà tremper le doigt dans l’encre indélébile parpeur d’être contaminés par le Civid-19, « no-tamment dans certains bureaux des régions deKayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou et du Districtde Bamako ». Il a été également constaté parles agents de la COCEM des cas d’intimidationet d’influence sur les électeurs. Mais ces inci-dents ne concerneraient que 1% des bureauxde vote. Excepté des cas de fermeture avantl’heure des bureaux de vote pour cause d’insé-curité, notamment dans les cercles de Youwa-rou et de Ténenkou dans la Région de Mopti, lesopérations de vote se seraient globalement biendéroulées ailleurs même si dans « 21% des bu-reaux de vote observés, la copie du procès-ver-bal des opérations de vote n’a pas été affichéeà l’entrée du bureau ».La COCEM termine son analyse du vote par desrecommandations. C’est ainsi qu’elle : « appelleles autorités électorales à s’atteler à la finali-sation de la centralisation des résultats et leurpublication dans les délais légaux comme cela

fut le cas au premier tour ; exhorte les partispolitiques de s’abstenir de toute déclaration derésultats relatifs au vote avant l’annonce offi-cielle ; à publier la liste des bureaux de voten’ayant pas ouvert et des bureaux de vote ayantfermé au cours de la journée au premier et audeuxième tour ; La COCEM réitère sa recom-mandation pour la publication des résultats devote des deux tours bureau par bureau, ce quicontribue à une transparence sur l’agrégationdes résultats et lève tout type de doute sur sonintégrité ; Elle déplore que l’administrationélectorale n’ait pas procédé à la publication desrésultats du premier tour bureau de vote parbureau de vote ». Le second tour des élections législatives ma-liennes s’est donc déroulé comme prévu etvoulu par les autorités maliennes. Le vote a eulieu dans un contexte sécuritaire et sanitairedes plus préoccupants. Si l’on ne déplore au-cune perte en vie humaine dans les régions oùsévissent des terroristes, c’est la pandémie ducoronavirus qui aura hanté les esprits des Ma-liens qui se seront déplacés pour aller voter.

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Contre vents et marées IBK a organisé ses élec-tions. On ignore encore quelles étaient ses mo-tivations profondes excepté le prétexte desrecommandations du Dialogue national inclusif.Il est certain que le Président de la Républiqueaura du mal à convaincre les Maliens de l’im-périeuse nécessité d’éviter les regroupementsde personnes. Avec le Ramadan qui débute dansquelques jours, les musulmans maliens se re-grouperont par centaines pour accomplir lesprières du soir. Il y a fort à parier que personnene pourra les persuader d’éviter les regroupe-ments. Surtout pas le Président IBK qui auraexposé la vie des Maliens pour le vote. Ceux quise regrouperont pour la prière du Ramadan leferont pour Dieu qui est infiniment plus grandqu’IBK. Si le Président de la République n’a pasosé fermer les mosquées, on ne voit pas com-ment il pourrait empêcher ces prières. L’acteposé par IBK risque fort d’être préjudiciable àla lutte contre le Covid-19 au Mali.

DIALA THIÉNY KONATÉ

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LU SUR LA TOILE

Figaro du Mali

Nouveaux députés de l'URD : Qui pour assurer lesarrières politiques de Soumaila Cissé?Alors le processus de proclamation des résultats n'estpas encore à son terme, les élus au parlement sous les couleurs del'Union pour la République et la Démocratie (URD) sont déjà courtiséspar des responsables politiques. Aux mains de preneurs d'otages de-puis le 25 Mars, Soumaila Cissé reste introuvable même si dessources officielles annoncent des démarches en cours.D'après nos sources, l'ancien Premier Ministre Soumeylou BoubeyeMAIGA et Hady Niagando du MPM entamé des contacts avec les nou-veaux élus URD, pour dit-on, les féliciter. Plusieurs rendez-vous sontprévus entre les nouveaux élus URD et les deux présidents de partiscités plus haut.L'objectif serait de pour de négocier l'adhésion de ces députés URDafin qu'ils rejoignent leurs formations politiques contre des rénume-rations. Pour l'heure, la Cour Constitution fait retenir le souffle à plusieurscandidats dont des inamovibles qui pourraient voir l'histoire s'arrêter.Après l'enlèvement de son Président, l'URD a perdu trois grands ca-dres successivement.

Le 12 Avril dernier, nous revelions que la gestion calamiteuse deslogements sociaux suscite des interrogations. Nous parlions d'unepossible saisine de la justice. Voici aujourd'hui la plainte formuléepar l'ODDL Mali (organisation de Défense du Droit au Logement) au-près du pôle économique de Bamako.

Ibrahima Anne

Difficile de traduire "cas communautaire" enWolof. Selon un journaliste, "Kenn wallou ko". J'endoute...

Entendu quelque part : "Si, demain, le Pr Seydi dit qu'il faut confiner,demain on confine." En science politique, cela s'appelle gouverne-ment des experts.

Yehia Tandina

TOMBOUCTOU :COVID-19 COTTONVALABLESParticiper à la protection des fidèles à travers lesmesures barrières de lutte contre la propagation duCOVID-19, c'est bien l'objectif visé par ce groupe d'âge natif de Tom-bouctou. Les 3 célèbres mosquées ont été dotées de kits de lavagedes mains. Du gel et du savon pour prévenir la pandémie. Aussi le groupe COTTONVALABLES n'est pas à son premier geste carla réhabilitation de la Medersa sidi yahia a été entièrement financépar les mêmes citoyens ressortissants de la ville.

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LU SUR LA TOILE

Comité international de la Croix-Rouge

Alors que les combats s'intensifient sur la ligne defront qui sépare Sanaa du gouvernorat d'Al-Jawf,dans le nord du Yémen, des dizaines de milliers decivils se sont réfugiés dans le gouvernorat de Maribet de nombreuses familles se retrouvent sans abri,privées de nourriture et d'accès aux soins.

Awa Sylla

Qui veut poignarder le President Soumaila en cher-chant à acheter ses nouveaux élus. Seigneur la politique malienne est salut mais n’oublierpas que le peuple veille à ça.

Seigneur comment faire ça à un homme qui est honnête avec vouset qui a été kidnappé. Les questions que je me posais qui sont restée sans réponses mesemble claires aujourd’hui. Je pense que le jeu politique doit êtreclaire et loyal. Un homme qui est privé de sa famille et de son partin’a pas besoin d’être poignardé encore. L politique malienne est sale. Que dieu te ramène sain et sauf seulement papa.

Abdoulaye Keita

Le seul bien est la connaissance, le seul mal estl’ignorance. Qu’Allah protège le peuple malien !

Liying Zhu

La Fondation Alibaba offre le 2e don au Mali pourcombattre le covid-19: respirateurs, masques,gants,combinaisons de protection, appareils de prisede température. Merci à Jack Ma pour la solidarité et l'efficacité.Merci à l'OMS et au PAM qui mènent le travail extraordinaire dans lemonde entier.

Bennchico Savadogo

Vraiment Amadou Dramera va nous tuer de hontedans ce pays là

Touré Abdoul Karim

Ils sont les plus exposés en France, donc les plustouchés. Contre la lutte du covid19, beaucoup ontété utilisés pour l'évacuation et les services d'entretienet de nettoyage selon leurs capacités dans les différents départe-ments de prise en charge. Ils ont traversé la mort pour se retrouveren France, ils ont aidé considérablement les populations françaises.Ni le gouvernement français, ni sa délégation médiatique n'en par-lent. Ce sont les mêmes médias ampoulés qui alimentent la tensionde la situation des africains en Chine. Malgré toutes les technologies et les siècles d'exploitation et demaltraitance, c'est toujours les petits fils de l'esclave d'hier qui tendla main pour aider . C'est celà qui fait peur lorsqu'on sait qu'on estpas digne d'être aidé par notre victime d'hier et d'aujourd'hui. #la_condition_des_immigrés_africains_en_France_covid19Touré Abdoul Karim

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LU SUR LA TOILE

De son vivant, elle avait représenté toutes les couleurs culturellesdes communautés dont elle était issue. Elle a symbolisé les grandshommes porteurs de savoir. Elle a étalé le symbole central qui estla femme dans nos sociétés. Elle a montré au reste du monde com-bien l'idée d'ethnies et de séparation culturelle porte une illusiondévastatrice. Le petit sonrhai a un peu de sang de l'arabe, du tama-cheq, du peul, du sorkho et toutes les autres composantes de nossociétés. C'est une idée authentique caractéristique des gens duNord du Mali à travers un millénaire d'union sacrée entre familles.Il faut être le petit-fils ou la petite fille de toutes ces grands mèresd'appartenance ethnique différente pour savoir ce que c'est. Comment s'attaquer à l'autre si c'est une partie de nous-mêmes ?La femme symbolise l'aspect central, puisque c'est d'elle que partcette idée de conciliation et d'unité. Elle est au centre de la familleet les prises de décisions même si elle n est pas présente. Ces populations ont traversé les siècles au milieu de ce grand sahel.Ceux qui y ont séjourné dans les localités lointaines se posent laquestion du comment des humains parviennent à vivre toutes lesextrémités climatiques dans un espace si étendu ?Le rôle central est la femme. Ce n'est pas que nous aimons beaucouples femmes comme quelqu'un avait l'habitude de me dire, mais noussommes identifiés à la femme qui est la source même de la vie. C'estseulement elle qui peut faire de la place pour la vie comme la mèrepoule et ses enfants. Et il vaut mieux que la femme soit avec nous que contre nous. Toutesprit lucide doit le comprendre...#Hommage_à_Haira_Arby..Touré Abdoul Karim

Ibrahim Guindo

L'alcool a de grands effets secondaires. Vous n'enparlez pas. Et c'est petit effet de "Cloroquine" quivous inquiète.

Fahad Ag Almahmoud

Le litre du gas-oil ou essence coûte plus au Maliqu'un baril du pétrole dans le monde.

le créateur de Tom et Jerry est décédéGene Deitch 1924-2020Merci d'avoir rendu notre enfance géniale

Nouhoum Togo

LES VOIX DU PEUPLE NE SONT PAS NÉGOCIABLE Les Maliens ont finalement élu leurs députés dansles conditions que tout le monde sait. Malgré les dif-ficultés du pays liées essentiellement à la mauvaise gouvernance etaux mauvaises pratiques de certains responsables politiques du pays,certaines réalités nauséabondes et inacceptables continuent d'êtrepratiquées. En effet , à peine les premières tendances publiées, selonnos informations, certains responsables politiques ont commencé àentreprendre les élus URD et partenaires en leur proposant toutesorte de choses pour les débaucher. Cette pratique malsaine et inac-ceptable doit cesser pour l'intérêt de notre démocratie. Il est à sou-ligner que les résultats ainsi obtenus par l'urd sont le fruit d'un travailacharné de ses militantes et militants dont nous saluons l'engage-ment et la confiance. Il est donc important d'attirer l'attention detous les élus URD et partenaires sur ces tentatives de détournement,de les inviter à ne pas céder à la tentation et à dénoncer les auteursde ces actes malhonnêtes . Chaque malien doit s'impliquer pour pro-téger les élus contre de tels comportements. Un homme n'est pasune marchandise. Les voix des militants ne sont pas négociables.Que Dieu protège nos élus et notre pays !

Drissa Arama

Constatant le non vote dans certaines communesde Mopti, le Gouverneur aurait refusé de signer lerésultat monté par RPM/URD/ADEMA contre L'Al-liance YELEMA/UDD/PS YELENKURA en tête dans lamajorité des localités.Source locale.

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LU SUR LA TOILE

Manden Balla Toure

Bakary Togola gate: que dit la constitution ma-lienne ?article 62:" (...) La détention ou la poursuite d'unmembre de l'Assemblée Nationale est suspendue si l'As-semblée Nationale le requiert"La constitution ne dit pas de poursuites enclenchées avant ou pen-dant la deputation d'un élu! Il s'agit de toutes poursuites. Clair etnet !

Moussa Badjè Doumbia

Arrestation et libération de Mamadou Camara...Ka moun fô aw yé ?

Issa Fakaba Sissoko

Bon...nous les analphabètes du droit, on tente decomprendre...

ASSADEK AG HAMAHADY

La démocratie, chose des hommes, a aussi soncoté versatile et imparfait des hommes. Mariko nepeut rester indéfiniment á l'Assemblée Nationale duMali cela ne serait pas démocratique pour quelqu'un qui, depuis bien-tôt deux décennies, à la quête du pouvoir d'état ...suite

toure ibrahim

Replying to ASSADEKEn dépit de son statut d'opposant et d’empêcheurde tourner en rond, les Maliens veulent du sang et du" son" neufs dans l'hémicycle! C'est dans l'ordre normal des choseset la clé de la démocratie est bien celle là cher frère mien.

tiegoum maiga

Enlèvement de Soumi, 28è jour. Deux jours aprèsle second tour des législatives, tous les candidatsaffirment avoir gagné. En attendant de passer à la CC.La seule certitude, c'est que Soumi et les 21 autres du 1er tour, eux,sont des députés à 100%. Libérez Soumi. Sain et sauf.

Guimba Makalou

Hold up électoral à Mopti de Rpm ,Urd et Ademacontre la liste YELEMA PS YELEN KURA ET UDD.AYESABALI

Ammy Baba Cisse

Yas CoulComment des journalistes peuvent se mêler au jeupolitique de ping pong des résultats sans aucun fon-dement ?Quelle bassesse!!!

Il paraît qu'un malien, un masque est devenu un projet présidentiel

Malick Konate

Association des Blogueurs du MaliUn excellent article du Blogueur #Mamadou_Keitaà lire sur son blog (Djelibaa.home.blog)...En terme de conséquences, le Dr Coulibaly AA, médecin au centrede santé de référence de la commune III (joint au téléphone par djé-libaa ) nous a affirmé que l’inhalation de la poussière crée de gravesproblèmes à l’organisme , tels que l’obstruction des voies nasales,l’infection des voies aériennes supérieures causant des maladiescomme la sinusite, la rhinite , la pneumopathie ou plus grave, le can-

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MALIKILÉ - N°590 du 23/04/2020 Quotidien d’information et de communication 11

LU SUR LA TOILE

cer des poumons. Pour le Docteur Coulibaly nous devons protégertout le corps, surtout le nez, contre la poussière.Selon l’OMS, au Mali, les maladies respiratoires aiguës sont l’unedes causes principales de la mortalité des enfants...

Bina Sogoba

Bonsoir camarades. Nécrologie: J'ai le très grand regret de vous annon-cer le décès de notre très cher camarade HonorableBelco BA.

Présidence de la République du Mali

“L’honorable Belco Bah nous a quitté. Il fut uncadet attentionné et dynamique. Quelle perte! Que

sa famille, ses amis et ses collègues de l’Assemblee Nationale ac-ceptent mes condoléances les plus émues.”Ibrahim Boubacar Keita

Abdoul Momini Bokoum

Aminata OuédragoS’abonnerDe 70 députés à 45 députés, qu’est ce qui n’a pasmarché pour Iznogoud ? Pire ils n’ont qu’un seul dé-puté dans la capitale, là où l’argent a coulé à flot. Le RPM a perdu des bastions électoraux telles que kati, sikasso,lacommune 4, Gao, Mopti, etc... le seul baron qui a gagné haut la mainc’est Diarassouba, sinon Isac Sidibe a eu la vie sauve grâce à l’URD.

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Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°590 du 23/04/202012

BREVES

Les membres de la Commission nationale d’observation du crois-sant lunaire se sont donné rendez-vous à la Direction nationaledes Affaires religieuses et du Culte, ce mardi 21 avril 2020, pour

un toilettage des textes relatifs à ladite commission. Deux allocutions ont marqué la cérémonie d’ouverture des travaux, celledu Directeur national des Affaires religieuses et du Culte, M. Habib KANE,et celle du Secrétaire général du Département, M. Toumany SANGARE.« Il y a beaucoup d’insuffisances dans les textes qu’il convient de cor-riger afin de contribuer à l’entente et à la cohésion au sein de la com-munauté musulmane de notre pays », a pointé du doigt M. KANE, avantd’inviter les membres de la Commission nationale d’observation ducroissant lunaire à « participer activement aux travaux visant à aplanirles divergences sur la question de l’observation du croissant lunaire».Trois groupes de travail sont constitués à cet effet, a indiqué le Directeurnational, en lien avec les points inscrits à l’ordre du jour de cette journéede réflexion, à savoir : la revue des problèmes rencontrés par les com-missions d’observation et les propositions de solutions ; l’amendementdu projet d’arrêté portant création, organisation et fonctionnement dela Commission nationale d’observation du croissant lunaire ; l’amende-ment du projet de Règlement intérieur de la Commission nationale d’ob-servation du croissant lunaire. Cette journée de réflexion, a soutenu,pour sa part, M. SANGARE, « fait partie des sollicitations de la Com-mission nationale d’observation du croissant lunaire pour l’améliorationdes conditions de travail de ses membres, mais aussi, pour prévenir lescontestations de plus en plus fréquentes de ses délibérations ».« Beaucoup d’efforts a été fourni par le Gouvernement, depuis le Forumnational de 2011 », a reconnu le Secrétaire général du ministère des Af-faires religieuses et du Culte même s’il reste encore, a-t-il concédé, «des aspects de fonctionnement qu’on peut améliorer ». C’est la raisonpour laquelle, M. SANGARE a invité les participants à des « réflexionsfructueuses en vue de la résolution des principaux problèmes » qui, a-t-il énuméré, ont pour noms : le relâchement dans l’animation des tra-vaux de certaines commissions ; la faible implication des acteurs ; laperte de crédibilité ; le retard dans la diffusion des délibérations de laCommission nationale ; etc. Le Département des affaires religieuses etdu culte « est et restera toujours aux côtés des membres de la Com-mission nationale d’observation du croissant lunaire », a-t-il rassuré, «pour que la foi puisse s’affirmer et s’exercer dans les meilleures condi-tions ».

Source : CCOM/MARC

Journée de réflexion sur le croissantlunaire : Restaurer la confiance entrefidèles musulmans

Dans le cadre du Plan de riposte national contre le coronavirus,Dr Bandar Hajjar, président de la Banque islamique de dévelop-pement (BID), a fait savoir que son institution apporte son appui

au Mali. Cette contribution s’élève à 11,2 milliards de FCFA. L’annoncea été faite lors d’une visioconférence avec le Premier ministre malien,ministre de l’Économie et des Finances, Dr Boubou Cissé, le jeudi 16avril 2020.Cet échange a été une occasion pour examiner la possibilité de mobiliserla Société internationale islamique de Financement du Commerce (ITFC)afin de soutenir le secteur privé malien. Outre cela, de soutenir les ac-tions visant à « assurer la sécurité alimentaire et l’approvisionnementcorrect du pays en denrées de première nécessité ».Élections législatives : IBK sensibilise au port du masqueLe président de la République, Ibrahim Boubacar Keita a accompli sondevoir de citoyenneté ce dimanche 19 avril 2020 à Sébénikoro. Il souhaiteque le choix du peuple soit porté sur un bon parlement bien installé. Lechef de l’État a signalé qu’il a une pensée tournée vers son « frère Sou-maïla Cissé » qui se trouve dans une impasse depuis quelque temps.Le président a saisi l’occasion pour faire un rappel sur le port desmasques : « nous ne pouvons pas bloquer les Maliens à la maison, lescondamner à la mort par la faim », a-t-il déclaré. Raison pour laquelleil a commandé 20 millions de masques, dont la moitié a été livrée lesamedi dernier.Le chef du gouvernement satisfait du respect des mesures-barrièresLes dispositifs pour assurer la sécurité sanitaire du vote ont été res-pectésdans les bureaux de vote. Il s’agit des dispositions concernant ladistribution gratuite des masques, la disponibilité des kits de lavagedes mains, du gel hydroalcoolique et le marquage au sol qui impose lerespect de la distance d’un mètre dans la file d’attente. Le Premier mi-nistre se dit satisfait pour cela. Il affirme que ces consignes ont étérespectées dans l’ensemble du centre de l’école fondamentale MamadouGoundoSimaga de Badalabougou où il a voté.Cela est de même danschaque centre de vote sur l’ensemble du territoire national, s’est-il ré-joui.

Plan de riposte national contre leCovid-19 : La BID apporte son soutienau Mali

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MALIKILÉ - N°590 du 23/04/2020 Quotidien d’information et de communication 13

BREVES

Toujours dans le cadre de la réouverture de l’enquête sur l’affairedite des « équipements militaires », nous apprenons que le pro-cureur en charge du Pôle Economique et Financier vient de lancer

trois mandats d’arrêt internationaux contre trois personnes, citées dansle dossier.Il s’agit de Sidi Mohamed Kagnassy, ex-conseiller spécial d’IBK au mo-ment des faits ; Amadou Baiba Kouma et Soumaïla Diaby, opérateurséconomiques qui se seraient enfuis en Côte-d’Ivoire. Tous deux vivent,aujourd’hui, au quartier-plateau d’Abidjan où, ils tenteraient de se mettreà l’abri de la justice.

Lutte contre la délinquance financière:Le procureur anti-corruption a lancéun mandat d’arrêt international contreAmadou Baiba Kouma, Sidi MohamedKagnassy, Soumaïla et Diaby

L’Alliance pour la Solidarité au Mali-Convergence des Forces Pa-triotique (ASMA-CFP) avait des candidats sur plus de 10 listes decandidatures lors des seconds tours des élections législatives.

Dans la circonscription électorale de Gao, le parti de l’ancien ministrede la défense et ancien Premier ministre est annoncé gagnant selonles premières tendances. En attendant le résultat definitif l’heure n’estpas encore au bilan .C’est plutôt à l’ASMA-CFP , l’heure des remercie-ments pour avoir participé au scrutin.C’est dans ce contexte que Soumeylou B Maiga a magnifié sa recon-naissance à tous les militants de son parti. C’était à travers une décla-ration rendue publique avant la fermeture des bureaux, le dimanchedernier. Dans ses propos , l’ancien Premier ministre a tenu à adresser

les félicitations, encouragements et remerciements de la Direction duParti à tout un chacun pour la manifestation de confiance: ‘’Nous avonsmené une campagne résolument axée sur la proximité et l’écoute afind’être demain des porte-paroles fidèles des idées, des attentes et desespoirs de nos concitoyens. Nous les avons poussés à avoir confianceen leur capacité à peser dans la marche du pays.

L’ancien Premier Ministre SoumeylouBoubeye Maiga : “À tête reposée, nous ferons le bilan de ces électionslégislatives pour en tirer les leçons’’

Pendant que le tout-puissant ministre du Développement com-munautaire, de l’Equité Sociale et Territoriale se débat dans desconvulsions nées de l’attribution du marché de riz destinée aux

Sénégalais nécessiteux, relativement à la crise sanitaire qui sévit dansnotre pays depuis le 2 mars 2020; le ministre de la Santé et de l’ActionSociale, Abdoulaye Diouf Sarr quant à lui, se prépare à tenir une réuniond’urgence ce vendredi avec tous les médecins-chefs des Districts sa-nitaires de Dakar, le médecin-chef de la Région de Dakar, les “bajeenugox”,entre autres acteurs communautaires, pour mettre en branle unplan de sauvetage induit par la montée en flèche des cas communau-taires .L’heure est grave pour le Sénégal car la transmission de la ma-ladie par les cas communautaires inquiète à plus d’un titre les autoritéssanitaires qui risquent de ne plus contrôler la situation.

Covid-19 au Sénégal : Cas Communautaire, Confinement total,Diouf Sarr en réunion d’urgence

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Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°590 du 23/04/202014

BREVES

Le Directeur général de la télévision nationale informe l’opi-nion que ce lundi 20 avril, deux agents de l’Office de Radio etTélévision du Mali (ORTM) ont été testés positifs au coronavi-rus dans la matinée.

Les deux agents appartiennent tous au même service que le 1ercas détecté ce week-end. Ils ont été pris en charge par les servicessanitaires et les locaux de l’ORTM ont subi une opération de dés-

infection samedi et dimanche.Nous souhaitons prompt rétablissement à nos confrères et vivementqu’ils nous rejoignent guéris.

Mali : Deux agents de l’ORTM testéspositifs au COVID 19 et pris en charge

Suite à la propagation de la maladie à Coronavirus dans notre pays,le Ministère de l’Economie et des Finances en collaboration avecla Direction Générale des Douanes a décidé de suspendre toutes

les opérations d’exportation et de réexportation des produits.Il s’agissait à travers ce communiqué par mesure de sauvetage, de sus-pendre toutes les opérations d’exportation et réexportation des denréesalimentaires de première nécessité notamment le riz, mil, sucre, lait,pâtes alimentaires, huile raffinée, gaz butane, masques, et les gels hy-droalcooliquesCela signifie qu’a compter du 17 avril, date d’émission du Communiqué,aucune des denrées produites au Mali et citées dans ledit communiqué; ne pourra être exporté mais aussi qu’aucune exportation même pourceux déjà importés ne pourra être de nouveau exporté (réexportation).Cependant, faut-il rappeler que depuis l’apparition de ce terrible virusdans notre pays, les autorités maliennes multiplient jour et nuit les ef-

Lutte contre le COVID-19 : Les mesuresfortes de Mahamet Doucara, DirecteurGénéral des douanes l’exportation et la réexportation des produits suspendus !

forts, à travers des mesures préventives, des campagnes de sensibili-sation, des aides urgentes, des pulvérisations des marchés et autresefforts lient à la lutte contre cette pandémie pour le bonheur de la po-pulation.Ces efforts ont porté leur fruit car, elles ont favorisé aujourd’hui, lesprises en charge de plus de 200 cas confirmés ; soignés une vingtainede personnes et confinés plusieurs cas suspects.

Il avait lui-même annoncé être atteint du Covid-19, le vice présidentde l’URD vient d’annoncer aussi sa guérison. « Après deux tests desuivi aux résultats négatifs, je suis à mesure de vous faire part de

ma rémission totale du Covid-19. En cette heureuse circonstance, jetiens à vous exprimer toutes mes reconnaissances, ma sympathie pourle soutien reçu pendant cette période de maladie. Mes remerciementsà ma famille et au ministère de la santé et des Affaires Sociales pourla prise en charge. Je vous exhorte tous au respect des mesures-bar-rières pour vaincre cette épidémie dans notre pays » écrit-il ce jour 20avril 2020.

Mali : L’ancien ministre IbrahimN’Diaye guéri du Covid-19

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MALIKILÉ - N°590 du 23/04/2020 Quotidien d’information et de communication 15

BREVES

En attendant les résultats provisoires du Ministère de l’Adminis-tration Territoriale et de la Décentralisation et ceux définitifs dela Cour Constitutionnelle, les premières tendances sont favorables

à certains candidats. Ces tendances donnent la liste Yèlèma portée parMoussa Mara et Assane Sidibé victorieuse.Conformément aux textes en vigueur en République du Mali, c’est le Mi-nistère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation qui esthabilité à proclamer les résultats provisoires des élections dans notrepays. Et c’est la Cour Constitutionnelle qui proclame les résultats défi-nitifs qui ne sont susceptibles d’aucun recours.Si le second tour des élections législatives s’est tenu dans notre pays,le dimanche 19 Avril 2020, les regards sont braqués sur le Ministère del’Administration Territoriale et de la Décentralisation pour les résultatsprovisoires. En attendant, ce sont les tendances qui dominent le débat

Après sa victoire au second tour deslégislatives 2020, moussa mara s’ex-prime : “Merci à la Commune IV pourla confiance placée en nous’’

dans les états-majors des partis politiques et autres milieux intéresséspar le processus électoral. En se référant aux premières tendances, l’an-cien Premier ministre, non moins candidat du parti Yèlèma, M. MoussaMara s’est prononcé à travers son mur en ces termes : « Merci à la Com-mune IV pour la confiance placée en nous : 59,5% des suffrages, plusde 7000 voix d’avance selon l’administration territoriale, cette victoireest d’abord et avant tout la vôtre ».

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Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°590 du 23/04/202016

ACTUALITEACTUALITE

Le Mali continue de se singulariser dansla lutte préventive universelle contre leCoronavirus. Pendant que le monde en-

tier consent à une extension des mesures y af-férentes à la fermeture des lieux de culte, lesmosquées maliennes continuent d’officier enassemblant des dizaines voire des centainesde fidèles et au moins quatre fois par jour.Plus spectaculaire encore, les fidèles n’arrê-tent pas de converger chaque vendredi pour latraditionnelle prière hebdomadaire qui en ras-semble davantage plus massivement.Des tendances de la religion dominante ou-vertement hostiles à un régime plus restrictifcontinuent ainsi de défier toute la stratégienationale déployée contre la pandémie duCovid-19 alors que les autorités ont mis uncoup d’arrêt à la plupart des activités hu-maines à travers le pays. Écoles, bars et res-taurants, entre autres, ont mis la clef sous lepaillasson, tandis que l’atmosphère politiqueen est affectée en pleine campagne électorale,de même que les fêtes de réjouissance.

Afin d’éviter que le mal ne profite des concen-trations humaines pour mieux se propager, lesrestrictions ont été assorties de l’instaurationd’un couvre-feu qui pénalise toutes les acti-vités hormis encore les rassemblements reli-gieux, à en juger du moins par des horairesvisiblement taillés sur la mesure des mos-quées.Cette exception malienne n’a pas manqué d’in-triguer au-delà de nos frontières où l’opinioninternationale s’interroge naturellement sur latémérité qui consiste à s’accrocher sur lesobligations religieuses en exposant la vie despratiquants, notamment dans l’un des pays dumonde les moins dotés en moyens techniqueset matériels contre la pandémie. Interrogé ré-cemment sur la question par des médiasétrangers, l’un des tenants les plus en vue del’exception religieuse, l’ancien Président duHaut Conseil Islamique, Mahmoud Dicko, n’ena pas dit plus que sa perception qui avait ré-sonné comme un défi lancé au président de laRépublique.

Il a notamment expliqué qu’il revient aux pou-voirs politiques et non confessionnels d’en-dosser la responsabilité d’une fermeture desmosquées, sachant pertinemment que leshautes se sont volontairement dessaisies desmesures relatives à la religion pour se sous-traire à la sensibilité de la question. Et si lescultes minoritaires leur ont facilité la tâche endécidant d’une suspension temporaire de leursrassemblements, les mosquées quant à ellescontinuent de défier la pandémie au risque deconstituer un vecteur de sa propagation.Ni les Imams ne se résolvent à épargner à lapopulation le péril d’une contamination mas-sive, ni les hautes autorités ne se montrentassez tranchantes pour fermer des milieuxsusceptibles d’annihiler leurs efforts de pro-tection des citoyens contre le Covid-19. À quoisert, en définitive, le renoncement à l’écoledans un système assez permissif pour autori-ser leurs parents à ramener le virus d’un lieude culte ?Pendant que les hautes autorités demeurentindécises face à l’équation, l’épidémie conti-nue sa progression discrète au Mali avec plus140 cas déjà confirmés avec nos faiblesmoyens de détection, 13 décès constatés etheureusement un nombre assez encourageantde malades rétablis.

A KEITA

Covid-19 : Les mosquées maliennes continuent de défierla pandémie

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MALIKILÉ - N°590 du 23/04/2020 Quotidien d’information et de communication 17

ACTUALITEACTUALITE

Un quartette bien organisé vivait quasi-ment de vols de ruminants à Kolon-diéba et ses environs. La situation ne

pouvait durer indéfiniment.Il y a quelques jours de cela, le parquet du Tri-bunal de Kolondiéba a été saisi par le com-missaire divisionnaire Isaack Théra, chef de lapolice de la localité. C’est à propos d’unebande de voleurs de bœufs qui sévissait dansla localité. Au nombre de quatre : HS, AS, MKet BK alias « Bouramadéni », le présumé chefde la bande. Peu avant de saisir le parquet dela localité, les hommes du divisionnaire Théraavaient mis la main sur le quartette. Ces indi-vidus croupissent depuis derrière les barreaux,le temps que les juges se penchent sur leurcas.Selon nos informations, ces malfrats bien or-ganisés en bande vivaient de vols et de recelde bœufs depuis plusieurs mois, non seule-ment à Kolondiéba, mais aussi dans des loca-lités comme Bougouni, Yanfolila et environs.Pour la bonne marche de leur entreprise,chaque élément du groupe avait un rôle biendéfini. Très vraisemblablement, selon nossources, deux des bandits se chargeaient derepérer et de voler le/ou les ruminants. Puisils acheminaient le butin chez leur chef BK. Cedernier à son tour les orientait directement

vers le nommé MK, un boucher professionnelde la localité qui se chargeait de les écoulerrapidement. Au final, la bande se retrouvaitavec tout un pactole en poche. Cette machineétait tellement bien huilée qu’il était quasi-ment impossible pour les victimes de com-prendre quoi que ce soit après la disparitionsubite de leurs bœufs en circulation. Même sielles ne comprenaient rien dans les vols d’ani-maux à répétition, certaines des victimes onteu le bon sens de se rendre au commissariatde police où elles déposèrent des plaintes. Letemps passe, le phénomène n’est pas près dedisparaître. Bien au contraire, il gagnait en in-tensité dans les localités citées et leurs envi-ronnants. Au même moment, les plaintesétaient quasi continues au niveau du commis-sariat de police.En fin de compte, les limiers se sont vus obli-gés de prendre à bras le corps cette affaire devol de ruminants. La brigade de recherche, quipris le dossier en main, a jugé nécessaire desolliciter la collaboration des populationselles-mêmes. Ainsi quelques jours après, lecitoyen X s’est présenté au commissariat depolice Kolondiéba pour leur filer des rensei-gnements intéressants. Ce « pion » des limiersavait, peu avant, aperçu un individu dont enapparence, tout laissait à penser qu’il était un

suspect sérieux. C’était le 16 mars dernier auxenvirons de 15 heures quelque part dans lesconfins entre deux localités de Kolondiéba. Cethomme à la provenance douteuse faisait le «berger ». Il poursuivait avec un bâton plusieurstêtes de bœufs qu’il conduisait vers une des-tination inconnue. Une fois informé de ce fait,le commandant Salia Sanogo, chef de la bri-gade de recherche du commissariat de policede Kolondiéba a mobilisé ses éléments pourtraquer le « Berger » inconnu. Quelques heuresaprès, il a été interpellé, identifié comme HS,un trentenaire, puis conduit dans les locauxdes policiers pour audition. Au moment de soninterpellation à N’Titiry, Commune rurale deKolondiéba, il a été pris avec une dizaine detêtes de bœufs. Interrogé, il a tenté de se dé-rober en expliquant qu’il s’était trompé deroute avec les bêtes en quittant un village deKolondiéba pour se rendre à Gomi (Communerurale de Défina) à Bougouni. De questions àréponses, les policiers ont finalement comprisqu’en réalité, le suspect était en train de re-joindre ses complices avec ce butin. Coincé,le jeune homme a finalement reconnu les faitsqu’il tentait de dissimuler. Il a même collaboréavec les policiers en indiquant l’endroit où lesanimaux étaient acheminés après leur opéra-tion. De fil en aiguille, les policiers ont pu éta-blir un lien étroit entre les quatre individus(dont deux repris de justice) avant de les in-terpeller tous. Ils ont été mis à la dispositiondu juge de paix à compétence étendue de Ko-londiéba et placés sous mandat de dépôt.Entre-temps, les bœufs volés ont été remis àleurs propriétaires.

TAMBA CAMARA

Lutte contre le banditisme : Un réseau de voleurs de bœufsdémantelé

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Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°590 du 23/04/202018

ACTUALITEACTUALITE

Exerçant un travail temporaire et précaire,les enseignants des écoles privées sontrangés dans la poussière des tiroirs de

la République du Mali. Les différents gouver-nements qui se sont succédé à cette ère de ladémocratie n’ont cure de la souffrance qu’en-dure cette couche professionnelle laissée pour

compte au Mali.Sont-ils maliens ou étrangers, ces dits ensei-gnants ? C’est du moins la question qui ta-raude les esprits. C’est un secret depolichinelle que les enseignants du privé sontsacrifiés sur l’autel des intérêts des promo-teurs d’établissements privés. Et cela, bien

avant le Coronavirus au su et au vu des plushautes autorités de la République du Mali. Cespromoteurs privés, disons les commerçantsscolaires, ont le plaisir d’exploiter comme bonleur semble les intellectuels formés par l’Etatdu Mali. Quel paradoxe ! Ce type de travail dé-gradant rappelle celui de la classe des prolé-taires des siècles derniers.Si une décision est prise par le gouvernementde la République pour édulcorer les effets del’arrêt des activités, les enseignants d’écolesprivées ne doivent, en aucune manière, fairel’objet d’omission. Le hic est que l’enjeu quereprésente l’éducation, ces enseignants ne sesont pas reconnus dans le discours du premierMalien. Or leur place est capitale, car ilsconstituent la colonne vertébrale du secteurprivé de l’éducation.Le gouvernement doit se rendre compte queles enseignants des établissements privés vi-vent dans la grande poisse du fait qu’elles sontrares les écoles privées où les 50% du per-sonnel bénéficient de la permanence commel’exige le cahier de charge. De surcroît, ils secontentent du gain qu’ils arrachent au rythmedes heures émargées. C’est dire que pour cesenseignants, s’il n’y a pas de travail, il n’ya pasde salaire. Alors c’est la croix et la bannièrepour ces « bûcherons » de la fable de Jean dela Fontaine qui, en longueur de l’année, tirentle diable par la queue. Et souvent même, ilscherchent en vain la queue du diable. Le Co-ronavirus vient d’enfoncer le clou. Ils sontmaintenus dans le cycle infernal de l’éternelrecommencement avec des vacances sans sa-laire et le travail à salaire dérisoire.Les enfants du même pays doivent être traitésde la même manière. Au Mali, les enseignantsd’écoles privées vivent au jour le jour. Ils souf-frent énormément du manque d’application dela loi. Donc de l’injustice. Ils ont soif de la jus-tice comme beaucoup d’autres couches pro-fessionnelles.De toutes les manières, ils doivent compterparmi les fils du Mali et ce sont des Maliensà part entière, ces aventuriers sur leur propreterritoire. La condition de ces enseignants mé-rite une profonde réflexion et une grande at-tention. La justice, « Ce grand corps malade »comme l’a dit Maître Konaté, l’ancien ministrede la Justice.

BAZOUMANA KANE

500 milliards pour faire face aucoronavirus : Les enseignantsdu privé jetés aux oubliettes Les enseignants des établissements privés sont les grands oubliés du discours que lePrésident de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, a tenu pour faire face à la pandé-mie du Coronavirus, ce vendredi 10 avril 2020.

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MALIKILÉ - N°590 du 23/04/2020 Quotidien d’information et de communication 19

ACTUALITEACTUALITE

Elles sont plusieurs dizaines de milliersde femmes au foyer qui brassent de pe-tites affaires lucratives qui leur permet-

tent de ne pas tout demander à leurs maris.Aujourd’hui au Mali, les hommes ne veulentplus d’une épouse fardeaux à 100%. On veutune « dôkè la moussou », une épouse quisache transformer un franc en deux francs. Etréponse de la bergère au berger, les femmesveulent non seulement leur autonomie mais

aussi contribuer à la prise en charge de leursenfants. Le phénomène a tellement bien inté-gré la société que quelquefois, c’est le marilui-même qui fournit le capital du départ. Pourqu’on ne le « dérange » pas pour certaineschoses. D’autres doivent se débrouiller toutesseules.Bien de ces femmes s’adressent alors aux ins-titutions de microfinance pour y cotiser et àun moment donné, mériter le droit de contrac-

ter une dette pour financer leurs affaires. Ellesfonctionnent ainsi grâce à leur partenariatavec « les banques des pauvres ». Elles em-pruntent une somme, la fructifient cettesomme et remboursent le principal et les in-térêts d’ailleurs trop élevés. Elles se voientalors accorder un montant plus élevé en rap-port avec leur nouvelle ambition. C’est uneéconomie d’échelle.Généralement, elles placent leurs marchan-dises à crédit et font le tour, le moment venu,pour récolter les sommes dont le rembourse-ment arrive à échéance. Avec des hauts et desbas (certains clients sont récalcitrants), ellesarrivent à faire tourner l’affaire, rembourser labanque et empocher les bénéfices. Elles ti-trent ainsi leur épingle du jeu pour bénéficierd’autres prêts et élargir l’affaire. Mais, avec l’incidence du Covid-19, le ciel leurest tombé sur la tête. Le train de vie bien ré-glée de leurs affaires a déraillé du jour au len-demain. Pour commencer, elles ont perdusubitement toute clientèle. Plus personnen’achète rien et certains services se sont ar-rêtés net. Et en plus, les créanciers ne rem-boursent plus leurs dettes arrivées àéchéance. Ils ont l’imparable prétexte du couvre-feu et

Coronavirus, couvre-feu et Microfinance : La douloureusecomplainte des femmes sociétaires de Nyesigiso Elles sont commerçantes, prestataires de services, gérantes de petites affaires, etc.Elles en tirent quelques revenus qui leur procurent une certaine autonomie. Mais leCoronavirus, la fermeture des frontières et surtout le couvre-feu, sont venus transfor-mer leurs petits paradis en enfer. Histoire de deux écorchées vives qui sont endettées,qui ont des dettes non payées auprès de leur clientèle et qui ne décolèrent pas contrequi vous savez.

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Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°590 du 23/04/202020

ACTUALITEACTUALITE

de l’arrêt total des affaires. Les femmes n’ar-rivent donc plus à rien n’écouler, d’un côté. Del’autre, elles n’arrivent pas à récupérer les ar-riérés. C’est la bérézina.

Dèche et harcèlement au téléphone

Donc plus de tout de rentrées financières.C’est la sécheresse et le désert des Tartares.Un malheur n’arrivant jamais seul, c’est le mo-ment qu'a choisi le DG Modibo COULIBALY, descaisses Nyesigiso, pour harceler nuit et jources braves dames pour payer. Elles sont som-mées de rembourser les sommes arrivées àéchéance. Leurs téléphones sonnent à toutmoment et elles sont rappelées de la façon laplus sèche depuis l’autre bout pour venir rem-bourser. C’est avec les yeux rougis et le visage bouffique Assanatou, un prénom attribué car elle atrop peur d’être identifiée, nous dit en conclu-sion de sa litanie : «Je n’ai pas fermé l’œil hiernuit ». C’est uniquement par téléphone, doncloin des yeux, qu’on peut harceler des per-sonnes pareilles dans pareil état.Assanatou est une jeune mère de famille quivoyage à travers la sous-région pour apporterde la marchandise qu’elle place ici et là. Gé-

néralement, à crédit et à échéance. Périodi-quement, elle tourne pour récolter les fruitsmûrs. C’est comme cela que les choses sepassent. L’un dans l’autre, la roue de la fortunetourne toujours. Et c’est avec fierté, mais co-lère, qu’elle répète que c’est la première foisqu’elle n’a pas pu honorer ses échéances. Cela lui fait très mal que Nyesigiso la harcèlepar téléphone pour lui rappeler : « Tel jour estle dernier délai. Passé ce délai, on viendra techercher ».

Et IBK dans tout ça ?

La collègue de Assanatou, Sadio, est exacte-ment dans la même galère. Elle est inscriteelle aussi au même Nyesigiso. Et elle subit lemême harcèlement. Sa spécialité à elle, cesont les bouteilles de gaz butanes. La majoritéécrasante de sa clientèle est constituée degargotes et autres points de vente de nourri-ture préparée qui ne travaillent que la nuit.Avec le couvre-feu justement, ces restaurantspopulaires sont fermés. Sadio aussi est priseau piège. Le quartier est bondé de petits restaurants.Aussi, Sadio n’avait aucun problème de clien-tèle. Elle était la seule ouverte la nuit et lescommandes ne tarissaient pas. « Ali que tu

vois là, par exemple, chaque soir il payait unegrosse bouteille de gaz». Comme Assanatou,elle aussi se retrouve dans une séquence oùl’argent ne rentre plus et où la société demicro-crédit menace pour rentrer dans sesdroit. A noter que notre appel téléphonique àNiesiguiso n’a pas rencontré de réponse dutout.Ce qui met encore plus du piment dans la plaiebéante des deux dames est qu’elles ont en-tendu qu’en Côte d’Ivoire, Alassane DramaneOUATTARA avait décidé qu’il était personnel-lement garant de leurs semblables trois moisdurant. Trois mois, le temps de voir venir, lesbanques des pauvres de devaient demanderaucun remboursement à ses clients. Là, leurregard se tourne vers IBK qui les laisse seulesface aux banques sans cœur et sans raison. ADO, le président ivoirien n’a pas cherché lepouvoir suprême pour s’enrichir. Lui, il avaitdéjà de l’argent. Du coup, il peut avoir du cœuret avoir de l’égard pour les pauvres. On ne peutpas en dire pour tout le monde. Mieux, son ho-mologue malien a ouvert un compte en banquepour recevoir des dons. Des pauvres et des au-tres. Ce n’est pas pareil.

AMADOU TALL

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MALIKILÉ - N°590 du 23/04/2020 Quotidien d’information et de communication 21

POLITIQUEPOLITIQUE

La pandémie de coronavirus ne boulever-sera pas l’ordre mondial. Au contraire, ellemaintiendra les rapports de force. Les

pays d’Afrique subsaharienne, où la tendancesur le plan économique n’est à l’émergenced’une agriculture performante soutenue par l’in-dustrialisation, risquent de rester des acteursmarginaux.Alors que le décompte des victimes au niveaumondial se poursuit, la pandémie de Covid-19met à nu les fragilités des États. Malgré les ap-pels à la solidarité, la riposte s’organise, pourl’instant, essentiellement de manière indivi-duelle. Dans un monde profondément inégal,cet égoïsme exacerbe les déséquilibres entrepays riches et pays pauvres. C’est pourquoi denombreuses voix se sont élevées en Afrique, cesdernières semaines, pour demander la « révi-sion » d’un système global, prenant en comptela question des relations entre le Nord et le Sud.Des collectifs d’intellectuels et de personnali-tés africaines engagées ont signé de nom-breuses tribunes pour appeler à un monde pluséquitable.À y regarder de plus près, les rapports entre lesÉtats sont régulés par leurs attributs de puis-sance (poids militaire, politique, démographiqueet économique). Et, pour l’instant, la pandémien’a pas remis en cause ces attributs. Alors, d’oùviendrait le bouleversement tant réclamé ? Dela bonne foi des dominants et de ceux qui pro-fitent du système actuel ? Si tel est le cas, ils’agit d’une lecture bien candide des relationsinternationales.

Observer les jeux politiques

Pour illustrer les rapports de force qui parais-sent bien ancrés à ce stade, il faut observer lesjeux politiques dans les grandes organisationsinternationales comme l’Organisation des Na-tions unies ou encore l’Organisation mondialedu commerce où la place des États africainsreste marginale dans les prises de décisions.Cette situation est en partie liée à la modicitéde leur contribution, notamment financière, àla marche de ces organisations. Par exemple,l’Afrique subsaharienne représente à peine 2%des échanges commerciaux au niveau mondial.Par ailleurs, il est intéressant dans le mêmetemps d’observer les nouvelles puissances quiémergent au niveau mondial comme la Chine,l’Inde et le Brésil. Ces pays investissent mas-sivement en Afrique, pas par bonté de cœur oualtruisme, mais parce que cela s’inscrit dansune politique globale de croissance et d’affir-mation de leur rang de puissances mondiales.Le continent est riche en opportunités et consti-tue un espace d’affrontement entre les an-ciennes puissances et celles émergentes. Maispeu ou pas assez le lieu d’affirmation de la puis-sance des États africains. Ces derniers subis-sent donc globalement la politique mondialesur leur propre sol. Il n’est donc pas incohérentd’affirmer, au regard de la situation actuelle,que les États d’Afrique subsaharienne sont,dans l’ensemble, des États faibles. Leur souve-raineté est sans cesse remise en cause par denombreux intervenants, qu’ils soient étatiquesou privés.

Ne pas être à nouveau en marge

De plus, les différentes politiques mises enplace par ces pays ou par les partenaires bila-téraux ont été des échecs. D’ailleurs, la com-paraison entre les pays d’Afrique subsaharienneet ceux d’Asie du sud est impitoyable. En moinsde 40 ans, il y a eu un véritable décrochage éco-nomique entre ces deux zones. Ceux qu’on ap-pelle les « tigres » asiatiques, malgré desrégimes politiques « imparfaits », ont réussileur transformation agricole et industrielle,quand en Afrique les dirigeants s’embourbaientdans des politiques de développement qui onteu des résultats mitigés. Alors que les popula-tions asiatiques sortent de la pauvreté enmasse, qu’une classe moyenne émerge,l’Afrique peine à amorcer ce basculement.Si tant est qu’un nouvel ordre mondial est entrain d’émerger, il se ferait davantage autour dela Chine, la Russie, l’Inde, le Brésil, la Turquieet dans une moindre mesure l’Afrique du Sud.Les pays d’Asie du Sud-Est ne sont pas en reste,d’autant plus que le commerce mondial basculevers la zone pacifique. Pour ces acteurs, s’im-planter en Afrique et y concurrencer les puis-sances occidentales est primordiale, neserait-ce que pour l’accès aux matières pre-mières ou des raisons de visibilité sur l’échi-quier mondial. La question, pour les Africains,est donc de savoir comment tirer profit de cenouvel ordre et comment faire en sorte de nepas à nouveau être en marge.

Acteurs marginaux

Il convient donc de rappeler cette évidence : unnouvel ordre mondial ne se décrète pas par desvœux pieux, des grands discours creux à Sotchiou ailleurs. Il se construit à travers une poli-tique concrète avec des objectifs et desmoyens. La pandémie ne bouleversera pas l’or-dre mondial et les rapports de forces se main-tiendront, avec des pays d’Afriquesubsaharienne qui, dans leur globalité, reste-ront en périphérie sur le plan politique. Sur leplan économique, la tendance n’est clairementpas à l’apparition d’une agriculture performantesoutenue par une industrie qui permet d’absor-ber les 50% de personnes vivant avec moi de1.25 dollars par jour, dans un proche avenir. Or,ce sont là des pistes qui permettront à ces paysde jouer un rôle au niveau mondial. Autrement,ils demeureront des acteurs marginaux.

Benbere

Covid-19 : Vers un nouvel ordremondial ?

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Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°590 du 23/04/202022

Traités comme les Maliens de secondezone, les électeurs au Mandé ont été, unefois de plus, exposés à la pandémie de

Covid-19 à l’occasion du second round de l’élec-tion des députés à l’Assemblée nationale. Ce, àcause de la tenue du scrutin aux antipodes desmesures sanitaires dans la commune.Ce fut presque un remake du 1er tour au Mandé! Si dans les centres des autres circonscriptionsélectorales les kits sanitaires et les masquesétaient à la disposition des électeurs à suffi-sance ; au Mandé, les mesures de préventiondu Coronavirus étaient insignifiantes. Du coup,cela permettrait au Covid-19 de se faire de nou-veaux sujets à travers le pays. Et pour cause,lorsqu’on protège tout le Malien exceptant unezone, c’est comme si rien n’a été fait. C’est dumoins le constat que notre équipe de reportagea pu faire dans certains centres de vote de lacommune du Mandé.8 heures sonnantes. Les 4 bureaux du centrede l’école publique de Ouenzzindougou ont ou-vert leurs portes. La présence des forces de l’or-dre se faisait remarquer. Pour les électeurs, lesmesures de prévention contre le Covid-19 n’ont

pas été respectées comme il se devait.Au bureau n°004 de ce centre, à 8heures 30 mi-nutes, il n’y avait que 3 bulletins dans l’urne.Le président du Bureau, Nawoye Sanogo, a si-gnalé la présence des matériels et des agentsélectoraux au complet.Un peu plus loin, au centre de vote de l’écolecommunautaire de Ouenzzindougou, le prési-dent du bureau de vote n°001, Modibo Seck, adéploré l’absence des agents de sécurité et laliste électorale comme au 1er tour. Le masquede protection contre le Covid-19 n’était pas pourle moment à la disposition des agents électo-raux à 8 heures passées de 50 minutes. Le pré-sident de bureau a précisé qu’il ya un seulbulletin dans l’urne. Pour lui, ce début du 2èmetour fait penser au 1er tour.A 9 heures 17 minutes, au centre de l’école pu-blique de Kanadjiguila où il y avait 19 bureauxde vote, c’était le même son de cloche. La ti-midité de l’affluence éclatait aux yeux. Au bu-reau de vote n°003, l’urne ne contenait que 10bulletins.A Samaya, sur la route de Kangaba, aux environsde 11 heures, l’affluence était quasi-inexistante

devant les 4 bureaux de vote. En se prononçantsur les raisons de cet état de fait, le chef devillage de Samaya, Mady Koné, citera le coro-navirus et le bras de fer qui oppose la mairieaux chefs de village de la commune du Mandé.Là, le délégué du parti RPM, Drissa Diawaras’est dit surpris par le non respect des engage-ments pris par les autorités du Mali pour sauverles citoyens.Coïncidant avec notre passage à Samaya, le se-crétaire général de la commune du Mandé,Moumouni Fofana, a martelé qu’ils sont mobi-lisés pour la réussite de l’élection des députésà l’Assemblée nationale. De son point de vue,la commune du Mandé compte 26 centres devote, 76 bureaux de vote et 30. 352 électeurs.Pour lui, ils ont fait le tour des différents cen-tres pour se rassurer de la présence des maté-riels de vote.A noter que, du 1er au second passage des lé-gislatives en commune en commune du Mandé,les électeurs ont voté à leurs risques et périls.En outre, à Samaya, le manque de cartes d’élec-teur dans les bureaux de vote a fait coulerbeaucoup d’encre et de salive.Un fait que les mobilisateurs assimilaient auvol électoral mis en place par la nouvelle au-torité intérimaire. A les en croire, c’est la consé-quence directe de l’installation contestée deMamourou Kéita par le ministre Boubacar AlphaBah dit Bill de l’Administration territoriale et dela Décentralisation.

Bazoumana KANE

Commune du Mandé : Les électeurs votent à leursrisques et périls

POLITIQUEPOLITIQUE

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MALIKILÉ - N°590 du 23/04/2020 Quotidien d’information et de communication 23

CULTURE ET SOCIETE

Invité de l’émission La Grande Librairie surFrance 5 ce 29 janvier, l’écrivain et philo-sophe François Cheng a livré un époustou-

flant témoignage de foi et une explicationsimple et remarquable sur le sens de la beauté.Poète, philosophe, calligraphe, académicien…François Cheng a de nombreuses cordes à sonarc. On pourrait ajouter celle de « passeur ».Passeur d’âme, de beauté et de connaissance,

François Cheng, mondialement connu pour sonœuvre poétique et philosophique dont ses ou-vrages Le dit de Tianyi, Cinq méditations sur labeauté, Cinq méditations sur la mort ou encoreDe l’âme, était l’invité ce mercredi 29 janvier del’émission La Grande Librairie sur France 5consacrée à la foi.« La beauté n’est pas un simple ornement. Labeauté c’est un signe par lequel la création

nous signifie que la vie a du sens », a ainsi ex-pliqué François Cheng à l’animateur FrançoisBunsel qui l’interrogeait sur la beauté. « Avecla présence de la beauté, tout d’un coup, on acompris que l’univers vivant n’est pas uneénorme entité neutre et indifférenciée mais qu’ilest mû par une intentionnalité ».Sur le Christ, l’écrivain assure : « En montantsur la Croix, le Christ a affronté le mal radicalau nom de l’amour absolu. Un acte qui tient lesdeux bouts. L’absolu de son amour ne peut êtreprouvé que par cet affrontement au mal absolu». Un amour absolu dont chacun peut trouverdes fragments dans son quotidien. « Par-delàles paroles, un regard, un sourire suffisent pourque chacun s’ouvre au mystère de l’autre, aumystère tout autre », précise encore FrançoisCheng.

D’où vient la beauté ? L’explication lumineuse deFrançois Cheng

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Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°590 du 23/04/202024

INTERNATIONALINTERNATIONAL

La section Synpics du journal Le Soleil de-mande au directeur général du quotidiengouvernemental de ‘’revenir’’ sur le li-

cenciement ‘’abusif’’ de l’un de ses membres,un agent commercial, à qui Yakham Mbaye re-proche d’avoir refusé d’‘’exécuter une mesurede (…) sauvegarde de la santé des travail-leurs’’.‘’Le jeudi 26 mars 2020, notre collègue MmeFatou Ly Sall dite Croquette, agent commer-cial, a reçu une lettre de licenciement du di-recteur général du Soleil, Yakham Mbaye. Lasection Synpics, qui s’est rapprochée de laconcernée et de la direction pour en savoirplus et tenter une conciliation, se désole dela prise de [cette mesure] qui lui paraît illé-gale, abusive et injuste’’, écrit le bureau de lasection syndicale dans un communiqué reçuà l’APS.Après qu’‘’il lui a été reproché de mettre endanger les autres employés, Mme Sall (…) a

naturellement envoyé [un] certificat médicalà sa hiérarchie, par voie électronique’’, maiselle a été ‘’licenciée pour faute lourde », ajoutela même source.Les membres du bureau de la section syndi-cale affirment que leur collègue, ‘’qui a refusétoute stigmatisation’’, ‘’s’est soumise’’ à la dé-cision du directeur général, qui l’a ‘’invitée àse faire consulter’’ dans un établissement desanté. Et elle s’est pliée à cette demande ‘’avecses propres moyens’’, selon le communiqué.‘’La section Synpics de la SSPP Le Soleil de-mande à la direction générale de revenir surcette décision et de présenter à notre collègueses excuses, suite au préjudice moral qu’ellea subi’’, affirme le bureau syndical.Interrogé par l’APS, Yakham Mbaye a confirméavoir licencié sa collaboratrice et a démentil’avoir stigmatisée.‘’En tant que directeur général, j’ai agi selonla procédure générale de prévention en de-

mandant à la personne concernée d’aller sefaire consulter. Elle a refusé’’, a-t-il dit.‘’Devant son refus, je lui ai adressé une miseen demeure écrite. Elle a refusé d’en prendrepossession’’, a fait valoir le directeur généraldu journal gouvernemental, ajoutant : ‘’Je n’aistigmatisé personne.’’‘’J’ai été saisi par ses collègues, par voie écrite.Je me dois de prendre les mesures de préven-tion’’ qu’il faut, a argué Yakham Mbaye.Il dit reprocher à Fatou Ly Sall dite Croquetteson ‘’refus d’exécuter une mesure de (…) sau-vegarde de la santé des travailleurs’’, ce qui,selon lui, motive son licenciement pour «fautes lourdes, à compter de ce mercredi 25mars 2020 ».Mme Sall a envoyé à l’administration généralede l’entreprise un ‘’certificat médical’’, mais‘’en dehors des horaires légaux de travail’’,soutient Yakham Mbaye.Un autre syndicat de travailleurs du journal LeSoleil, affilié à la CNTS, déclare dans un com-muniqué qu’il ‘’ne peut que privilégier la pro-motion du dialogue, la négociation etl’apaisement du climat social’’.La section CNTS/Le Soleil ‘’est déterminée àœuvrer pour l’apaisement du climat social,avec la réintégration au sein de l’entreprise’’de l’employée licenciée, selon le texte reçu deses dirigeants.

APS

Sénégal : Le SYNPICS inviteYakham MBAYE à annuler le « licenciement pour éternuement »

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MALIKILÉ - N°590 du 23/04/2020 Quotidien d’information et de communication 25

INTERNATIONALINTERNATIONAL

Le président de la République a présentéle 20 avril en grandes pompes « son re-mède » contre le coronavirus. Une dé-

coction et une tisane bio à base d’artemisia etd’autres plantes malgaches tenues secrètes,développées par l’Institut malgache de re-cherches appliquées (IMRA). Ces médicamentsseront distribués gratuitement aux personnesles plus vulnérables et mis en vente dès cemercredi dans les pharmacies et supermar-chés. Le président a décrété obligatoire laprise de ce médicament pour les étudiants de3e et de terminale qui retournent à l’école dèsmercredi. « Mesdames et Messieurs, c’est avec unegrande fierté que nous annonçons que les tra-vaux de recherche de l’IMRA ont abouti. »Devant un parterre d’invités – ministres, di-plomates et scientifiques –, le président mal-gache présente alors les deux remèdestraditionnels améliorés. Pour des raisons deprotection de la propriété intellectuelle, lesingrédients des deux médicaments restentconfidentiels. Seule l’artemisia, plante d’ori-gine chinoise introduite en 1995 à Madagascarest révélée.« Si on regarde le profil chimique de l’artemi-sia, on voit bien qu’il y a des moléculesconnues qui stimulent le système immuni-taire, explique Charles Andrianjara, chercheur

dans le design moléculaire et directeur généralde l’IMRA. Donc dans un premier temps, on vadire que c’est pour la prévention. » Le chef de l’État, lui, va plus loin, et parle deremède curatif contre le Covid-19. « Au-jourd’hui, il y a déjà deux cas qui ont été guérisgrâce au Tambavy CVO [la tisane]. Ce que nousvoulons faire, aujourd'hui, c’est de vulgariserle Tambavy CVO pour protéger notre popula-tion. Après, on a déjà eu beaucoup de de-mandes de partout dans le monde, au Canada,aux États-Unis, en Europe, afin qu’on puisseleur procurer nos produits. »

La population malgache « co-baye » ?

Problème : impossible de connaître le nombrede personnes sur lequel ce traitement, conçuen quelques jours, a été testé. Tout comme lesingrédients du médicament, ce chiffre n'a pasété dévoilé. Pour rassurer les plus sceptiques,l'IMRA a confirmé que des « études cliniquesplus approfondies étaient en cours ».Une information qui ulcère Fanirisoa Ernaivo,figure de l’opposition. « Utiliser la populationmalgache, les enfants surtout, comme cobayede ce remède miracle, mais c’est dangereux !Deux personnes soi-disant guéries ? Mais c’estque dalle ! Pourquoi ne pas avoir testé sur

toutes les personnes malades et attendre lerésultat global, avant d’annoncer et de pro-duire en grande quantité ? Pour moi, le faitd’avoir produit en grande quantité signifie queles tests ne sont que des formalités. Alors quenon, les essais cliniques ne sont pas des for-malités. C’est une étape qui devrait être obli-gatoire avant de dire qu’un remède est unremède. Je ne suis pas scientifique, je dis seu-lement qu’il y a des enjeux économiques danscette histoire. Or, il n’y a pas d’appel d’offres,pas de consultation de marché. La manipula-tion politique continue. Et c’est ça qui m’in-terpelle. »

« Ça ne peut pas faire de mal »

La communauté scientifique qui promeut l’ar-temisia soutient que « le président a mis lacharrette avant les zébus ». Toutefois, « effi-cace ou non contre le coronavirus, le remède,quoi qu’il en soit, ne peut pas faire de mal »,surtout chez une population exposée à desmaladies comme le paludisme ou la bilhar-ziose. « Ça fait seize ans que l’OMS nous metdes bâtons dans les roues pour que nos étudessur l’artemisia soient enterrées. Oui, l’OMS està la solde des laboratoires internationaux.Mais l’avantage, c’est que ces grands labora-toires aujourd’hui n’ont pas d’emprise sur Ma-dagascar. »Pour clôturer la cérémonie, le président et sonépouse ont trinqué, bouteille de décoction àla main, avant d’engloutir quelques rasades de« Covid-Organics », « pour convaincre les ré-ticents », pouvait-on lire dans le communiquéde presse. Pour le chef de l’État, le déconfinement pro-gressif du pays enclenché ce lundi, c’est à cesmédicaments qu’on les doit. Le président as-sure que le remède sera fabriqué en quantitésuffisante pour que les 27 millions de Mal-gaches puissent tous y avoir accès. Pour l’instant, deux industries locales de lacapitale produisent les remèdes avec les ma-tières premières fournies et achetées parl’État. La décoction en bouteille est aujourd’huifabriquée par la société Vidzar (les rhumsDzama, notamment). Quant à la tisane, c’estla société TAF (café, thé, épices et condiments,notamment) qui réalise la préparation et lamise en sachets.

Source RFI

Madagascar : Le présidentprésente son «remède»contre le coronavirus

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Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°590 du 23/04/202026

SPORT

La Fédération internationale des associa-tions de basket-FIBA a dévoilé son der-nier classement par zone et du monde,

celui de février 2020. Chez les seniors dames, les D’Tigers (Ti-gresses) du Nigéria, sans surprise, dominentl’Afrique avec un rang de 14è mondial. LesLionnes du Sénégal sont 2è africaine et 28èmondial. C’est le Mozambique qui a le plusprogressé avec un bon de 7 points. Il est 3èen Afrique et 36è mondial, bousculant ainsil’Angola qui arrive 4è africain et 41è mondial.Les Aigles ont ainsi pris un coup et se classentbon 5è en Afrique et 45è dans le monde.Liste du Top 10 en Afrique1 Nigéria2 Sénégal3 Mozambique4 Angola5 Mali6 Egypte7 Cameroun8 Côte d’Ivoire9 RDC10 Kenya

Classement Senior Dames-Fiba : Les Aigles dames debasket du Mali dans le top 5en Afrique

Le président de la FIFA annonce la créa-tion d’un fonds d’aide d’urgence destinéà soutenir le football face à la crise du

coronavirus. Il s’agit d’une des trois prioritésimmédiates dévoilées par Gianni Infantino quiplace la santé en tête de liste. C‘était une question de temps. Comme celas’est passé dans d’autres confédérations, lescompétitions interclubs africaines n’ont pasrésisté au coronavirus. Après les éliminatoiresde la CAN 2021, la Confédération africaine defootball s’est finalement résolu à reporter lesdemi-finales de la Ligue des Champions et dela Coupe de la CAF. Une décision qui n’a riende surprenant au vu de la crise sanitaire mon-diale qui bouleverse tous les calendriers spor-tifs du monde qui rend la suite de la saisonincertaine.

Et même si elle venait à reprendre, il va falloird’abord résoudre l‘équation du réajustementdu calendrier. Ce que certains pays ont déjàcommencé à faire. C’est le cas du Sénégal oùla Fédération a tout simplement décidé d’an-nuler les Coupes nationales. Mais ailleurs, ons’en préoccupe peu, c’est le cas du Burundi quin’a pas suspendu son championnat. Une atti-tude déplorée par le président de la FIFA qui,face l’inquiétude grandissante, a réitéré sa dé-termination à sauver le football. Gianni Infan-tino annonce la mise sur pied d’un fonds d’aidebien garni pour permettre à ce sport de survi-vre à cette crise.Une situation qui prive le monde de cette pas-sion partagée pour le ballon rond qui ne re-bondit presque plus que dans les espacesprivés, en cette période de vacances forcées.

Car même si les championnats sont à l’arrêt,les joueurs continuent de s’entraîner de façonindividuelle. C’est le cas au Cameroun où notrecorrespondant David Eyengué Nzima est alléà la rencontre de deux pensionnaires du cham-pionnat local, Loïc Maxime Feudjou, gardiende l’Union Sportive de Douala et Arouna DangA Bissene, attaquant de Bamboutos FC deMbouda qui ont partagé avec lui quotidien.

Covid-19 : La FIFA annonce un fonds d’aide pour sauver le football

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Bélier (21 mars - 19 avril)Vous pourriez avoir quelques problèmes de timing aujourd'hui, des projets quine se concrétisent pas, un désaccord avec un collaborateur, c'est un peu lechaos au travail. Mais vous tenez bon, vous ne vous laissez pas submerger parles émotions.Un avantage intéressant ou une rentrée d'argent que vous attendiez depuis unbon bout de temps, vos finances reprennent du service. Pouvoir commencer àfaire des investissements, c'est ce que vous espérez. Vous y croyez dur commefer.

Taureau (20 avril- 19 mai)Votre volonté et votre ténacité sont un peu mises en berne tout au long de cettejournée. Le découragement les remplace, à votre grande stupeur ! Reprenez-vous, et tentez de vous raisonner, Mars et Mercure sont à vos côtés, et vousaident au mieux.Vous vous lamentez sur votre sort, et votre anxiété touche tous les domaines.Votre insatisfaction est telle que votre vision est faussée, vous en arrivez mêmeà douter de vos biens matériels ! Soufflez, et allez faire un jogging, ça vous dé-tendra !

Gémeaux (20 mai - 21 juin )Vénus assouplira vos conditions de travail et permettra une bonne ambianceavec vos collègues ou autres partenaires professionnels. Vous serez relative-ment directif, mais comme votre attitude sera juste, personne ne s'opposera àvos décisions.Vous tomberez sur une mine d'or en arrivant sur ce site qui proposera des tarifsdéfiants toute concurrence. Vous frottant les mains à l'idée de faire de bonnesaffaires, vous aurez l'intuition d'aller voir les avis qui seront pour la plupartnégatifs.

Cancer (21 juin - 21 juillet )De la motivation au programme de ce jour. Vos activités professionnelles vousapportent de nombreuses satisfactions, vous visez haut, et notamment un sa-laire plus élevé. Vos ambitions sont grandes, vous ne lâchez rien, ça vous rendfier.Vous débordez d'imagination ce qui vous permet de creuser des pistes ditesfructueuses. En agissant méthodiquement, vous ne pouvez pas passer à côtéd'une opportunité qui va vous faire gagner de l'argent. Ça s'annonce bien pourvous, cher Cancer !

Lion (22 juillet - 23 août )Positif et déterminé, la journée s'annonce sous les meilleurs auspices. Si l'onvous demande de montrer vos qualités professionnelles, vous n'hésitez pas àen faire des tonnes. Si vous travaillez en équipe, une bonne cohésion de grouperègne.Financièrement, vous pouvez être amené à négocier des échéances de rem-boursement, à vous d'être attentif, tout doit être scrupuleusement scruté à laloupe, vous ne pouvez vous permettre de passer sur un détail. Aucune erreurn'est permise.

Vierge (23 août 23 septmbre)Vous avez de réelles aptitudes relationnelles, avec un pouvoir de convictionimportant. Il faudrait essayer d'arrêter de contredire vos collègues systémati-quement, il n'en sortira rien de bon. Tempérez votre humeur, qui est bien bou-gonne !Vous parvenez tout de même à avoir une certaine lucidité concernant votre ar-gent, malgré les abus que vous seriez tenté de faire. Vous pourriez avoir cer-taines difficultés temporaires, mais sans gravité ni conséquences importantes.La raison l'emporte.

Balance (23 septmbre - 22 octobre )Vous connaîtrez des passages turbulents, mais naviguerez avec fluidité entreles courants. Mieux, vous retournerez une situation à votre avantage. Mercureva jouer les fauteurs de trouble, ce qui va vous demander pas mal d'habilitépour résoudre ce conflit.Jupiter, vous regardant de travers depuis le Capricorne, pourrait bien compliquervotre situation financière avec des charges à la hausse ou des comptes débi-teurs. Vous devrez également vous méfier d'un rappel d'impayés ou d'agios quis'accumuleront.

Scorpion (23 octobre - 22 novembre )La journée est placée sous le signe de la communication. Très naturellement,vous imposez votre marque de fabrique, vos idées sont bien reçues par vos col-laborateurs et par vos supérieurs. Il n'y a pas à dire, dans votre domaine, vousexcellez !Des surprises arrivent sur votre compte aujourd'hui, des bénéfices bien méritésou des rentrées d'argent venant d'un don de famille, dans tous les cas, votrecompte est loin d'être dans le rouge. Vous ne pensez qu'à une chose : gâtervos proches.

Sagittaire (23 novembre - 21 décembre)Professionnellement, des opportunités se présentent, on vous fait une propo-sition qui demande réflexion. Cher natif, les astres vous conseillent de ne pasvous précipiter dans vos prises de décisions. À force de persévérance, le travailpaie.Financièrement, on ne peut pas dire que c'est la fête sur vos comptes, cepen-dant, vous conservez une certaine constance, vous ne faites pas n'importequelle dépense. Vous êtes perspicace, vous creusez de nouvelles pistes quipourraient vous rapporter.

Capricorne (21 décembre -20 janvier ) Vous avez tendance à tout compliquer au bureau ! D'un naturel si réservé, vousfaites ressentir à tous vos collègues l'insatisfaction qui vous gagne. Épargnez-leur ces états d'âme, au risque de vous dévaloriser, ce que vous ne souhaitezsurtout pas.Vous n'avez pas du tout la tête à vous contrôler ni à être raisonnable, bien aucontraire ! Vous faites un peu n'importe quoi, vos jugements semblent manquerd'objectivité, à la grande surprise de votre entourage. Heureusement, vosproches freinent vos excès.

Verseau (20 janvier - 19 février)Comme vous verrez vos intérêts professionnels avant tout, le peu de mots quevous prononcerez dénoteront votre volonté à ne pas faire de vagues dans votresecteur d'activité. Vous serez épuisé à force de prendre sur vous pour éviterles polémiques.Vous n'aurez ni le temps ni les moyens de vous pencher sur cette propositionfinancière qui devrait vous permettre de récolter quelques euros. Tout bien ré-fléchi, l'investissement que l'on vous demandera sera en dehors de vos possi-bilités actuelles.

Poisson (19 février - 21 mars)Vous investir dans un nouveau projet professionnel, vous n'êtes pas contre,mais vous avez besoin d'avoir toutes les bonnes informations, avant de vouslancer. Vous pourriez avoir besoin de trouver des partenaires. Une évolutions'annonce.L'appel de votre banquier est fort envisageable. Si vous ne respectez pas le dé-couvert autorisé, vous foncez droit vers les problèmes. Ne rien vouloir entendre,n'arrange pas vos affaires. Prenez en considération les conseils que l'on vousdonne.

HOROSCOPE

MALIKILÉ - N°590 du 23/04/2020 Quotidien d’information et de communication 27

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