2.2.2. Géologie et pédologie - Aveyron

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50 ETUDE D’IMPACT – URBA 108 – Projet d’aménagement d’un parc photovoltaïque sur la commune de la Bastide Pradines Décembre – 2016 Cabinet Ectare - 95456 2.2.2. Géologie et pédologie Sources : site Internet du BRGM, cartes géologiques 1/50 000ème et notice géologique n°935 de Millau, "Les grands ensembles morpho-pédologiques de Midi-Pyrénées" réalisée par la Chambre Régionale d'Agriculture de Midi-Pyrénées en 1995, site du Sandre et de l’Agence de l’eau Adour-Garonne, observations de terrain 2.2.2.1. Géologie et pédologie Le secteur d’étude repose sur les formations sédimentaires jurassiques des Causses du Larzac. La surface des Causses du Larzac est moutonnée, l’altitude varie entre 700 et 880 mètres en partie occidentale. Il est profondément entaillé par la vallée du Cernon, liée dans son cours supérieur à un dispositif anticlinal complexe orienté W. NW—E.SE. A l’ouest, le causse est limité par un abrupt formé par les calcaires et les dolomies de l'Aalénien, du Bajocien et du Bathonien, dominant un glacis verdoyant supporté par les marnes liasiques. Les principales formations géologiques que l’on trouve dans un rayon de 3 km autour du site d’étude correspondent à des calcaires et dolomies datant du Bathonien inférieur (j2a) et du Bajonien supérieur (j1b), à des dolomies ruiniformes de l’époque du Bathonien supérieur (j2b), et dans une moindre mesure, à la terre du Causse (terra rossa), qui correspond à des argiles de décalcification (R). L’AEI repose ainsi sur calcaires et des dolomies datant du Bathonien supérieur, ainsi que sur des argiles de décalcification. La dolomie est une roche constituée de calcite (carbonate de calcium) et de dolomite (carbonate double de calcium et de magnésium) formée au jurassique moyen, iI y a 150 millions d'années. Très fissurées, sombres, elles sont très peu fossilifères. En effet, l'entière cristallisation de la roche lors de la transformation du carbonate de calcium en dolomite a entraîné la disparition des coquilles de lamellibranches, de gastéropodes, les tests de foraminifères, ainsi que tous les organismes faits de calcite ou d'aragonite. Le Bathonien se répartit en trois formations, à savoir : à la base un faisceau de couches marno-calcaires à lentilles de houille, très irrégulières, au milieu des calcaires argileux clairs, au sommet des dolomies ruiniformes. Le faisceau de base débute à la Cavalerie, à l’est de la Bastides-Pradines, par des argiles noires (0,5 m) surmontées par des calcaires argileux noirs ou bruns en plaquettes, passant à un calcaire argileux très fossilifère (3 m), puis 80 cm de charbon, coiffés par des calcaires argileux. A Saint- Georges-de-Luzençon, la couche de charbon se rencontre dès la base, tandis qu'aux anciennes mines de Creissels existe une deuxième couche à une vingtaine de mètres de la base. Ce faisceau contient une faune particulière, assez riche, qualifiée autrefois de lagunaire, mais plus vraisemblablement marine très peu profonde. Bien souvent, le faisceau se réduit à quelques mètres de marnocalcaires. L'épaisseur du Bathonien calcaire, y compris les couches à charbon, est très variable en raison d'une dolomitisation descendue plus ou moins bas (une trentaine de mètres près de Saint-Georges-de- Luzençon), à l’ouest de La Bastide-Pradines. Des formations superficielles datant du quaternaires reposent sur les calcaires et dolomies plus anciennes : des argiles rouges de décalcification remplissant les fonds de dolines, des poljés ou quelques vallons entaillant la surface des causses. L'épaisseur est de l'ordre de quelques mètres.

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Décembre – 2016 Cabinet Ectare - 95456

2.2.2. Géologie et pédologie

Sources : site Internet du BRGM, cartes géologiques 1/50 000ème et notice géologique n°935 de Millau, "Les grands ensembles

morpho-pédologiques de Midi-Pyrénées" réalisée par la Chambre Régionale d'Agriculture de Midi-Pyrénées en 1995, site du

Sandre et de l’Agence de l’eau Adour-Garonne, observations de terrain

2.2.2.1. Géologie et pédologie

Le secteur d’étude repose sur les formations sédimentaires jurassiques des Causses du Larzac. La surface des Causses du Larzac est moutonnée, l’altitude varie entre 700 et 880 mètres en partie occidentale. Il est profondément entaillé par la vallée du Cernon, liée dans son cours supérieur à un dispositif anticlinal complexe orienté W. NW—E.SE. A l’ouest, le causse est limité par un abrupt formé par les calcaires et les dolomies de l'Aalénien, du Bajocien et du Bathonien, dominant un glacis verdoyant supporté par les marnes liasiques. Les principales formations géologiques que l’on trouve dans un rayon de 3 km autour du site d’étude correspondent à des calcaires et dolomies datant du Bathonien inférieur (j2a) et du Bajonien supérieur (j1b), à des dolomies ruiniformes de l’époque du Bathonien supérieur (j2b), et dans une moindre mesure, à la terre du Causse (terra rossa), qui correspond à des argiles de décalcification (R).

L’AEI repose ainsi sur calcaires et des dolomies datant du Bathonien supérieur, ainsi que sur des argiles de décalcification.

La dolomie est une roche constituée de calcite (carbonate de calcium) et de dolomite (carbonate double de calcium et de magnésium) formée au jurassique moyen, iI y a 150 millions d'années. Très fissurées, sombres, elles sont très peu fossilifères. En effet, l'entière cristallisation de la roche lors de la transformation du carbonate de calcium en dolomite a entraîné la disparition des coquilles de lamellibranches, de gastéropodes, les tests de foraminifères, ainsi que tous les organismes faits de calcite ou d'aragonite.

Le Bathonien se répartit en trois formations, à savoir : à la base un faisceau de couches marno-calcaires à lentilles de houille, très irrégulières, au milieu des calcaires argileux clairs, au sommet des dolomies ruiniformes.

Le faisceau de base débute à la Cavalerie, à l’est de la Bastides-Pradines, par des argiles noires (0,5 m) surmontées par des calcaires argileux noirs ou bruns en plaquettes, passant à un calcaire argileux très fossilifère (3 m), puis 80 cm de charbon, coiffés par des calcaires argileux.

A Saint- Georges-de-Luzençon, la couche de charbon se rencontre dès la base, tandis qu'aux anciennes mines de Creissels existe une deuxième couche à une vingtaine de mètres de la base. Ce faisceau contient une faune particulière, assez riche, qualifiée autrefois de lagunaire, mais plus vraisemblablement marine très peu profonde. Bien souvent, le faisceau se réduit à quelques mètres de marnocalcaires.

L'épaisseur du Bathonien calcaire, y compris les couches à charbon, est très variable en raison d'une dolomitisation descendue plus ou moins bas (une trentaine de mètres près de Saint-Georges-de-Luzençon), à l’ouest de La Bastide-Pradines.

Des formations superficielles datant du quaternaires reposent sur les calcaires et dolomies plus anciennes : des argiles rouges de décalcification remplissant les fonds de dolines, des poljés ou quelques vallons entaillant la surface des causses. L'épaisseur est de l'ordre de quelques mètres.

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Carte 5 : Carte géologique du secteur d’étude

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Les sols de l’aire d’étude correspondent à ceux des grands plateaux calcaires ondulés d’altitude (600 - 1 000 m), datant de la période Jurassique, à fonctionnement karstique et à végétation clairsemée adaptée à la sécheresse, avec de nombreux affleurements rocheux et une forte proportion de sols caillouteux superficiels.

La géomorphologie des causses peut schématiquement prendre les 3 formes suivantes :

� des dépressions fermées appelées dolines qui résultent d’une morphologie karstique ;

� des zones hautes constituées majoritairement d’affleurements rocheux ;

� des zones intermédiaires de pente faible.

Selon la nature de la roche, -calcaire dur, dolomie grise grossière- argiles à chailles-, on distingue plusieurs types de paysage. Les dolomies grises grossières donnent un paysage dit ruiniforme, constitué de nombreux affleurements rocheux dressés. Les calcaires durs affleurent de façon moins spectaculaire sous forme de dalles ou de "Lapiaz". Les argiles à chailles forment des zones mollement mamelonnées en particulier sur le Larzac.

Au sud du site, localisé sur une zone intermédiaire des Causses, les affleurements rocheux de calcaire sont moins nombreux que sur les zones hautes des Causses. Le sol est plus continu : on trouve des sols superficiels caillouteux de type rendzine rouge argileuse sur calcaire et dolomie compacte, ou rendzine grise sableuse sur dolomie cristalline.

Une zone intermédiaire apparaît, des coteaux argilo-calcaires déposés sur des marnes du Lias séparent la zone des grands plateaux ondulés à celle des petits plateaux. Sur les zones d’argiles à chaille (Ségala des Causses), on trouve des sols bruns à bruns lessivés.

Illustration 1: profil type de sols argileux acides sur argiles à

chailles (Viala-pas-de-Jaux)

(source : Chambre d’agriculture de Midi-Pyrénées)

Carte 6 : Contexte pédologique du secteur d’étude

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Le site d’étude se situe sur les Causses du Larzac, dans le secteur des Avant-Causses, formé de plateaux calcaires morcelés, disséqués et entaillés par les cours d’eau aux vallées plus ou moins encaissées.

Le site étudié repose sur des dolomies, roche const ituée de calcite et de dolomite, qui est facilement soluble sous l'action de l'eau chargée d e gaz carbonique. Cette roche va se désagréger, et former un sable fin. Elle résiste également peu aux eaux de ruissellement. Les sols se composent d’affleurement rocheux et d’une forte proportion de sols caillouteux superficiels. Ces sols, à caractéristique karstique, présentent ainsi une sen sibilité au regard du risque d’infiltration de pollution, et aux phénomènes d’érosion.

Malgré une pente légère, la topographie n’est pas c ontraignante.

Ces aspects ne présentent pas de contrainte particu lière pour l’implantation d’un projet photovoltaïque.

2.3. HYDROLOGIE, HYDROGEOLOGIE ET QUALITE DES EAUX

Sources : cartes et notices géologiques de Millau et Nant, site du BRGM (BSS) ; site et données de l’Agence Adour-Garonne; sites

de BDLisa, de la banque Hydro, de Gest’eau ; carte IGN, observations de terrain.

2.3.1. Les eaux souterraines

Les nappes d’eau souterraines forment des bassins hydrogéologiques, équivalents des bassins versants pour les eaux de surface. Les réservoirs naturels qui accueillent ces nappes sont appelés aquifères. Il s’agit de roches suffisamment poreuses et perméables pour contenir de l’eau en quantité suffisante pour être exploitée. Ces aquifères sont regroupés en systèmes dans les entités hydrogéologiques

2.3.1.1. Les aquifères et masses d’eau souterraines

Généralités

Le secteur d’étude est concerné par l’entité hydrogéologique des « Calcaires et dolomies de l'Aalénien au Tithonien dans le Causse du Larzac du système des Grands Causses » (code BD Lisa n°358AI10). C’est une entité hydrogéologique sédimentaire, à parties libres et captives et à double porosité : matricielle et karstique.

L’aire d’étude immédiate est concernée par la masse d’eau souterraine des « Calcaires des Grands Causses BV Tarn » (FRFG057), d’une surface d’environ 1196 km². Elle est à dominante sédimentaire non alluviale, à écoulement libre. Ces eaux présentent un bon état quantitatif et chimique, d’après l’état des lieux du nouveau SDAGE 2010-2016 (sur la base de données 2007-2010).

Fonctionnement local

Deux grands ensembles forment la lithologie du Jurassique : un ensemble calcaire sous-jacent aux marnes, allant de l'Hettangien au Carixien, qui constitue la Série aquifère inférieure, et un ensemble calcaire superposé aux marnes, allant du Bajocien au Portlandien, qui constitue la série aquifère supérieure. Les affleurements de ce système supérieur du Jurassique moyen et supérieur constituent les Causses du Larzac et composent le sous-sol du site d’étude.

Il constitue un milieu susceptible de permettre des circulations aquifères à la faveur de diaclases, joints, fissures, fractures, éventuellement agrandis par les phénomènes de dissolution. C’est ce que l’on appelle un aquifère karstique. Les aquifères karstiques sont des réservoirs souvent profonds, à porosité de fissures et de chenaux dans les calcaires. Leur alimentation se fait par les pluies efficaces à la surface du sol et par des apports en profondeur. Les formes aériennes des karsts comprennent les canyons et avens, résultant de l'effondrement du toit de galeries et de salles proches de la surface, les dolines, dépressions circulaires où s'infiltrent les eaux de surface (cf. schéma ci-après) et les poljés, plaines karstiques où s'observent des reliefs résiduels. Cette karstification, particulièrement bien développée dans la région, est compartimenté par des accidents et les principales vallées en plusieurs unités et on peut distinguer deux types de systèmes karstiques :

� le karst « perché » : les précipitations qui s'infiltrent sur les affleurements calcaires gagnent les niveaux de base marneux en donnant des sources dont le débit est plus ou moins important suivant leur bassin versant ;

� le karst « noyé » : lorsque les rivières ont entaillé les calcaires karstifiés, c'est leur cours qui constitue le niveau de base de l’aquifère, qui peut présenter un intérêt du point de vue des réserves.

Ce milieu aquifère est très vulnérable aux pollutions. Les possibilités de filtration naturelle sont nulles et les risques sont d'autant plus importants que les pollutions peuvent se transmettre rapidement et être d'origine éloignée. L’AER est localisée principalement sur un système aquifère karstique.

Illustration 2 : Fonctionnement du système karstique sur le plateau du Causse du Larzac (source : PNR des Grands

Causses)

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2.3.1.2. Qualité et objectifs de qualité des masses d’eau souterraines

Le nouveau SDAGE Adour-Garonne, pour la période 2016-2021, a été adopté par le Comité de Bassin le 1er décembre 2015.

La préparation du second cycle de gestion 2016 – 2021, qui comprenait notamment la mise à jour du SDAGE et du PDM, a été engagée dès 2012 par une première étape d’actualisation de l’état des lieux du bassin Adour-Garonne (le précédent état des lieux, ayant servi à l’élaboration du SDAGE-PDM 2010 - 2015, datant de 2004), et des questions importantes validées par le comité de bassin de décembre 2013.

Cet état des lieux concerne à la fois les eaux superficielles (continentales et littorales) et les eaux souterraines. Les données de pression (année 2010 essentiellement) et d’état utilisées sont celles des années 2009-2010 pour l’état des eaux superficielles et 2007-2010 pour l’état des eaux souterraines.

L’état des lieux du SDAGE 2016-2021, classe la masse d’eau FRFG057 des « Calcaires des Grands Causses BV Tarn » en bon état quantitatif et chimique. Il en est de même pour la masse d’eau FRFG056 des « Calcaires et dolomies du lias du BV du Tarn secteur hydro o3 »

Illustration 3 : Etat des masses d’eau Calcaires des grands Causses BV Tarnet Calcaires et dolomies du lias du BV

du Tarn secteur hydro o3 (Evaluation SDAGE 2016-2021 sur la base de données 2011-2012-2013)

Globalement, d’après, l’état des lieux du SDAGE 2016-2021, les deux masses d’eau concernées ne subissent pas de pression significative particulière.

Illustration 4 : Pressions sur les masses d’eau Calcaires des grands Causses BV TarnCalcaires et dolomies du lias

du BV du Tarn secteur hydro o3 (Etat des lieux 2013 du SDAGE 2010-2016)

2.3.1.3. Points d’eau et usages des eaux

Dans l’aire d’étude immédiate(AEI), on ne compte aucun point d’eau dans les nappes souterraines. Dans l’AER, les points d’eau recensés par le BRGM ou indiqués sur l’IGN sont essentiellement des cavités naturelles (avens).

Un ouvrage de prélèvement des eaux souterraines pour l’alimentation en eau potable et les usages domestiques est recensé sur la commune de La Bastide-Pradines, avec un volume total d’eau prélevée de 15205 m3pour l’année 2014. Parmi les communes de l’AER, deux communes voisines, Lapanouse-de-Cernon et Saint-Georges-de-Luzençon, réalisent des prélèvements dans les eaux souterraines pour l’alimentation en eau potable, avec respectivement un total de 17418 m3et 139 226 m3d’eau prélevée pour l’année 2014. En termes d’alimentation en eau potable, de nombreux captages existent dans le secteur. Toutefois, aucun périmètre de protection de captage ne recoupe le site d’étude. Ce dernier se situe au sein d’une zone à préserver pour l’utilisation future en eau potable (ZPF Souterraines).

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Carte 7 : Localisation des périmètres de protection de captages

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2.3.2. Les eaux de surface

2.3.2.1. Généralités

Le secteur d’étude est localisé dans :

� la région hydrographique de la Garonne,

� le sous-bassin DCE du Tarn-Aveyron,

� le secteur hydrographique du Cernon de sa source au confluent du Soulzon (inclus), d’une surface de 220 km².

2.3.2.2. Description du réseau hydrographique

Le réseau hydrographique est modérément dense dans le secteur d’étude (AEE). Le principal cours d’eau présent dans le secteur est le Cernon, d’une longueur de 19 km et situé à environ 4 km au sud de la zone étudiée. Le Cernon, prend sa source en amont du village de Sainte-Eulalie-de-Cernon, au sud-est du secteur d’étude, serpente au fond d’une vallée calcaire et est longé par la D77 et la D992. Dans sa traversée de la commune de La Bastide-Pradines, ce cours d’eau a taillé la vallée en deux types de terrains : calcaires des causses et marnes liasiques. Il a pu y développer une plaine alluviale inondable d’une largeur comprise entre 50 et 200 m. De nombreux affluents ont été recensés sur l’AEE. Une dizaine de ruisseaux et ravins constituent ainsi un important réseau de cours d’eau secondaires principalement alimentés par les réserves d’eau souterraines issues de l’intense karstification des calcaires des Causses. Le Cernon constitue la troisième plus importante résurgence du département. Le cours d’eau le plus proche de l’AEI est le ruisseau de Lavencou, qui s’écoule à environ 1,5 km à l’ouest de l’AEI. Il est l’un des principaux affluents du Cernon. Long de 8km, il traverse 5 communes, dont la Bastide-Pradines, avant de rejoindre le Cernon. Toutefois, l’AEI ne s’implante pas dans le bassin versant de ce ruisseau.

2.3.2.3. Qualité des eaux

Pour le SDAGE 2016-2021, l’évaluation des états à l’échelle de la masse d’eau s’appuie sur les mesures effectuées au droit de stations représentatives pour l'année de référence 2013 (2011-2012-2013) ou sur des modèles d’extrapolation en l’absence de mesures. Ainsi, d’après l’état des lieux du SDAGE Adour-Garonne 2016-2021, la masse d’eau du Cernon de sa source au confluent du Soulzon (inclus) présente un bon état écologique (état chimique non classé). La qualité des eaux du Cernon (masse d’eau FRFR135B « Cernon de sa source au confluent du Soulzon (inclus) » est mesurée au lieu-dit « Nouzet », sur la commune de Saint-Rome-de-Cernon, à 5 km de La Bastide-Pradines. Les résultats produits par cette station de mesure indiquent pour l’année 2015que le Cernon présentait également un bon état écologique (état chimique non classé).

Illustration 5 : Etat de la masse d’eau du Cernon (Etat des lieux 2013 du SDAGE 2016-2021)

Selon le SDAGE Adour Garonne 2016-2021 sur la base des données 2011-2013, les pressions connues sur le Cernon sont généralement non significatives. Les pressions d’ordre minimes pouvant être recensées concernent une altération liée à l’hydromorphologie du cours d’eau.

Illustration 6 : Pressions sur la masse d’eau du Cernon (Etat des lieux 2013 du SDAGE 2016-2021)

D’autre part, le secteur d’étude est classé, sur 100% de sa surface, en zone sensible à l’eutrophisation. Il s’agit notamment d’un secteur pouvant être sujet à l’eutrophisation par le phosphore et l’azote.

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2.3.2.4. Points d’eau et usages des eaux superficielles

D’après le site de l’Agence de l’eau Adour-Garonne, il existe trois points de prélèvement pour l’irrigation sur la commune de la Bastide-Pradines. L’un, est recensé au lieu-dit « les Prades », à plus de 2 km de l’AEI ; 3840 m3d’eau de surface y étaient prélevés en 2011. Les deux autres points de prélèvements concernent à la fois des eaux de surface et souterraines, toutefois, il n’existe aucune donnée sur les volumes de prélèvement. Un point d’eau pour l’irrigation est également recensé au lieu-dit « Saint-Martin » en limite nord de l’AEE, sur la commune de Creissels, pour lequel aucune donnée relative aux volumes prélevés n’existe.

On note une station de pompage, localisée à environ 5 km au sud-est de l’AEI. Aucun point de rejet (STEP ou industriel) n’est recensé sur l’AEI.

2.3.3. Documents de planification et de gestion de la ressource en eau

2.3.3.1. Le SDAGE Adour-Garonne

�Cette partie est traitée en quatrième partie, Compatibilité du projet avec les plans, schémas et programmes

2.3.3.2. Autres documents et zonages de protection et de gestion des eaux

Le SAGE Tarn amont

Le schéma d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) du Tarn-amont a été approuvé par arrêté des préfets de l’Aveyron, du Gard et de la Lozère le 15 décembre 2015. Le SAGE du Tarn-amont est construit autour de six enjeux déclinés en objectifs, sous-objectifs et dispositions :

� Enjeu I. Structurer la gouvernance à l’échelle du bassin versant du Tarn-amont

� Enjeu II. Organiser la répartition et la gestion de la ressource en eau

� Enjeu III. Gérer durablement les eaux souterraines karstiques

� Enjeu IV. Assurer une eau de qualité pour le bon état des milieux aquatiques et les activités sportives et de loisirs liées à l’eau

� Enjeu V. Préserver et restaurer les fonctionnalités naturelles des cours d’eau

� Enjeu VI. Prendre en compte l’eau dans l’aménagement du territoire

Le contrat de rivière Tarn amont

Le contrat de rivière est un outil opérationnel, d’initiative locale, permettant la mise en œuvre d’un programme d’actions sur cinq ans à l’échelle du bassin versant pour atteindre les objectifs de qualité des eaux et des milieux aquatiques définis lors de l’élaboration du contrat. Il permet d’agir de manière concertée sur l’ensemble des enjeux de la gestion de l’eau.

Pour mettre en œuvre les mesures du SAGE, la Commission Locale de l’Eau a souhaité élaborer un contrat de rivière à l’échelle du bassin versant du Tarn-amont, qui constitue une traduction localisée et opérationnelle des orientations du SAGE du même nom. Le contrat de rivière Tarn-amont a été signé le 21 janvier 2011. Le contrat de rivière présente cinq enjeux majeurs permettant la bonne mise en œuvre des objectifs fixés par le SAGE Tarn-amont :

� Enjeu I. Maintien d’une bonne qualité des eaux superficielles et souterraines

� Enjeu II. Gestion durable de la ressource en eau

� Enjeu III. Gestion efficace des crues et des risques d’inondations

� Enjeu IV. Protection et restauration des milieux aquatiques

� Enjeu V. Gestion des activités liées à l’eau Le contrat de rivière est un document constitué de 44 fiches-actions qui sont déclinées en 96 actions ou sous-actions dont 16 sont identifiées comme prioritaires par le comité de rivière. Les actions sont regroupées au sein de 8 volets :

� Volet A1 : Qualité des eaux A1-1 – Approfondir les connaissances sur les eaux souterraines

� Volet A2 : Agriculture

� Volet B1 : Milieux aquatiques

� Volet B2 : Crues et risques d’inondations

� Volet B3 : Aspect quantitatif

� Volet B4 : Activités touristiques liées à l’eau

� Volet C1 : Communication

� Volet C2 : Animation et gouvernance La maîtrise d’ouvrage du contrat de rivière du Tarn-amont est assurée par un Syndicat mixte de gestion (SM du Grand Site des gorges du Tarn). Le dit-document a fait l’objet d’un bilan réalisé à mi-parcours (janvier 2014) et s’est achevé en décembre 2015. La démarche est motivée par le souhait d’apporter une reconnaissance de la valeur patrimoniale exceptionnelle du bassin Tarn-amont, en veillant à considérer les menaces qui pèsent sur le patrimoine local.

Le Plan de Gestion des Etiages du Tarn

Un PGE vise à rétablir les conditions d’équilibre entre la ressource disponible et la pression exercée sur les milieux par l’ensemble des usages (prélèvements AEP, industries, irrigation) pour permettre de garantir, à la fois, les activités socio-économiques existantes et la permanence d’un débit d’objectif satisfaisant pour la salubrité et le maintien de la vie aquatique.

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Le bassin du Tarn se caractérise par un fonctionnement hydrologique en « tout ou rien », avec de nombreuses années où l’étiage est bien soutenu et des années où l’étiage est très intense, même en situation naturelle. Suite à ce constat, un Plan de Gestion des Etiages du Tarn, a été réalisé sous la maîtrise d’ouvrage du Conseil Général du Tarn. Son élaboration est arrivée à son terme avec la validation en 2009 de son protocole. Le périmètre du PGE Tarn comprend l’ensemble du bassin versant du Tarn, soit 9 350 km2, à l’exception des bassins de l’Aveyron et du Sor qui font l’objet de PGE spécifiques en cours d’élaboration. Les économies d’eau représentent une action prioritaire pour le PGE Tarn.

Les zonages réglementaires

Le secteur d’étude se situe au sein d’une « Zone sensible à l’eutrophisation » du Tarn (arrêté préfectoral du 22 décembre 2009). Une zone sensible est définie selon la directive 91/271/CEE du 21 mai 1991, relative à l'épuration des Eaux Résiduaires Urbaines (ERU), qui exige la collecte et le traitement de ces eaux en fonction d'une part de la taille de l'agglomération et d'autre part de la sensibilité à l'eutrophisation du milieu récepteur. La directive stipule qu'une masse d'eau doit être identifiée comme sensible si :

� elle est eutrophe ou pourrait le devenir à brève échéance en l'absence de mesures de protection;

� il s'agit d'une eau douce de surface destinée au captage d'eau potable qui pourrait contenir une concentration de nitrate supérieure à celle prévue par la directive 75/440 (directive relative à l'eau potable) soit 50 mg/l ;

� un traitement plus rigoureux au sens de la directive est nécessaire pour satisfaire aux objectifs d'autres directives.

Le classement en zone sensible est destiné à protéger les eaux de surfaces des phénomènes d’eutrophisation et la ressource en eau destinée à la production d’eau potable prélevée en rivière. Ce classement en zone sensible implique des normes sur les rejets des stations d’épuration sur les paramètres phosphore ou azote, voire bactériologiques.

L’Aire d’Etude Immédiate se développe sur des forma tions karstiques susceptibles d’être connectées à des aquifères importants. La sensibili té des eaux souterraines n’est ici pas négligeable.

Les sensibilités concernant les eaux superficielles sont faibles. Le principal cours d’eau du secteur d’étude (à 5 km autour de l’AEI), est le Cernon, qu i passe à plus de 3 km au sud de l’AEI.

L’AEI s’implante au sein du bassin versant de ce co urs d’eau et devra donc respecter les objectifs de bon état et les mesures s’appliquant aux masses d’eau du Cernon (FRFR135B).

Si les eaux superficielles et souterraines ne prése ntent pas de contrainte rédhibitoire à l’implantation d’un projet photovoltaïque, il faudr a toutefois veiller, durant la période de travaux, à ce qu’aucun déversement n’ait lieu sur les sols et soient susceptibles de s’y infiltrer et de rejoindr e le milieu karstique.

L’existence de plusieurs documents d’aménagement et de gestion des eaux sur le territoire étudié devra être prise en compte dans les choix technique s du projet, notamment en contribuant à respecter les objectifs, orientations et mesures du SDAGE 2016-2021 Adour Garonne, du SAGE et contrat de rivière Tarn amont, et des zonages réglem entaires.

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ETUDE D’IMPACT – URBA 108 – Projet d’aménagement d’un parc photovoltaïque sur la commune de la Bastide Pradines 59

Cabinet Ectare - 95456 Décembre – 2016

Carte 8: Hydrographie de la zone d’étude

Page 11: 2.2.2. Géologie et pédologie - Aveyron

60 ETUDE D’IMPACT – URBA 108 – Projet d’aménagement d’un parc photovoltaïque sur la commune de la Bastide Pradines

Décembre – 2016 Cabinet Ectare - 95456

2.4. LES RISQUES NATURELS

Sources : sites prim-net et zonage sismique de la France, sites BRGM (cavites.fr, bdmvt.net, argiles.fr, inondationsnappes.fr…),

Plan de Prévention des Risques naturels prévisibles, Dossier Départemental des Risques Majeurs de l’Aveyron

Les conditions météorologiques, hydrauliques et géomorphologiques du principal cours d’eau présent sur le secteur d’étude ainsi que du bassin versant concerné, peuvent induire une dynamique des crues particulières avec un impact fort sur la plaine alluviale. De ce fait, l’ensemble du secteur d’étude est concerné par un Plan de Prévention des Risques d’Inondations (PPRi). Un risque sismique de faible ampleur est également identifié sur la commune de La Bastide-Pradines (Zone de sismicité : 1). Plusieurs arrêtés portant reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle ont été pris sur la commune entre 1982 et 2014. Ils concernent pour la plupart des catastrophes liées à des inondations et coulées de boue.

Illustration 7 : arrêtés de catastrophes naturelles pris sur la commune de La Bastide-Pradines

2.4.1. Le risque d’inondation et de remontée de nappe

La commune de La Bastide-Pradines dispose sur son territoire, d’un ensemble de cours d’eau qui présentent tous des risques d’inondation. Par conséquent, une délimitation des zones exposées à ce risque naturel a été réalisée dans le cadre du PPRi, établi en application de la loi n°87-565 du 22 juillet 1987. Les dispositions relatives à l’élaboration du PPRi ont été fixées par le décret n°95-1089 du 5 octobre 1995. Il a pour objet de définir les mesures de prévention, de protection et de sauvegarde devant être prises afin d’éviter l’aggravation des risques et limiter les dommages. Du fait des hauteurs d’eau et des vitesses du courant, la dynamique des inondations du Cernon est très forte. Par conséquent, la zone d’aléa fort occupe la totalité de la plaine d’inondation, à l’exception de quelques secteurs périphériques. Néanmoins, l’AEI et l’AER sont respectivement caractérisées par une sensibilité liée au risque d’inondation, qui est faible à très faible.

Le zonage du PPRi concerne plus directement le cours d’eau et reste hors de l’AER. En ce qui concerne, le risque de remontée de nappes, il est très faible, voire nul au niveau de l’AEI.

Illustration 8 : Phénomène de remontée de nappe dans les sédiments

2.4.2. Le risque incendie

Sur les terrains étudiés, les risques d’incendie sont très faibles, en raison de :

� l’absence d’éléments à risques, comme du matériel électrique, limitant ainsi un court-circuit, susceptible d’engendrer un départ de feu ;

� présence d’une végétation basse (prairie) entretenue, ce qui limite la vitesse de propagation des flammes.

Page 12: 2.2.2. Géologie et pédologie - Aveyron

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2.4.3. Les risques sismiques

Dans la nomenclature des zones de sismicité (décret n° 2010-1255 du 22 octobre 2010 portant délimitation des zones de sismicité du territoire français), la commune de La Bastide-Pradines se trouve en zone de sismicité 1, très faible, dans laquelle aucune règle de protection particulière n’est à appliquer aux constructions dans le cadre d’un projet d’aménagement quelconque. Dans le cadre du projet et au regard du type d’infrastructure envisagée (structures supportant des panneaux photovoltaïques et poste de livraison), aucune règle de protection particulière n’est à appliquer dans les constructions. Peu de séismes sont recensés dans le département de l’Aveyron. D’après le site Internet de sisfrance, aucun séisme n’a été ressenti sur la commune.

Figure 2 : Nouveau zonage sismique de la France

(www.planseisme.fr)

2.4.4. Les risques de mouvement de terrain

Trois éléments sont recensés et cartographiés par le BRGM et sont susceptibles d’influencer la stabilité : le retrait-gonflement des argiles, les mouvements de terrains et les cavités souterraines. � Aléa retrait-gonflement des argiles

Etant donné la nature calcaire et karstique du sous-sol, ce risque est très peu probable. L’AEI est d’ailleurs concernée par un aléa de type faible à nul, comme une grande partie du secteur d’étude. �Mouvements de terrain

Les mouvements de terrain sont des dynamiques à prendre en compte dans les régions karstiques où la pluviométrie est importante.

Un seul mouvement de terrain (glissement de terrain) a été recensé dans le secteur d’étude, à plus d’1,5 km au sud de l’AEI �Cavités souterraines (cf. carte en page suivante)

Dans les régions karstiques, le travail de dissolution des calcaires par l’eau forme de nombreuses cavités (avens, gouffre, grottes…). Il existe ainsi de nombreuses cavités souterraines dans le secteur d’étude. Aucune n’est recensée sur l’AEI Néanmoins, dans un rayon de 2 km, 18 cavités souterraines, de type naturelles, sont recensées. La plus proche, la cavité du « Puech Long », est située à 343 m à l’ouest de l’AEI. Aucun risque de mouvement de terrain lié aux cavité s souterraines ne concerne directement l’aire d’étude immédiate.

2.4.5. Phénomène d’érosion

L’érosion est due spécifiquement à la présence des roches sédimentaires calcaires dont une des caractéristiques est la trace d’une érosion karstique bien développée présentant en surface des fissurations sur les plateaux calcaires, des dolines associées en profondeur à tout un ensemble de cavités. Les lapiaz et les ruiniformes sont les témoins de l’érosion du calcaire et de la dolomie. Le risque d’érosion des sols reste faible sur le site d’étude.

Malgré l’existence d’un PPRi, le site d’étude n’est concerné par aucun risque d’inondation.

Les terrains étudiés sont situés dans un secteur so umis à un risque sismique très faible, qui n’impose pas de contrainte technique en termes de c onstruction.

D’un point de vue stabilité, l’aire d’étude immédia te n’est concernée par aucun mouvement de terrain. L’aléa retrait-gonflement des argiles ne c oncerne que les zones alentour et reste faible. On recense en revanche de nombreuses cavités naturelle s. Elles ne concernent toutefois pas les terrains étudiés.

Le secteur peut être soumis au phénomène d’érosion en raison de la nature des roches du sous-sol, mais ce risque reste faible et très limité au niveau du site d’étude, la pente étant très faible.

Le risque d’incendie n’engendre pas de sensibilité particulière sur les terrains étudiés (essentiellement pelouses sèches et végétation bass e autour du site), mais exige le respect de la réglementation.

Aucun risque naturel n’interdit donc la réalisation du projet au niveau des parcelles désignées.

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62 ETUDE D’IMPACT – URBA 108 – Projet d’aménagement d’un parc photovoltaïque sur la commune de la Bastide Pradines

Décembre – 2016 Cabinet Ectare - 95456

Carte 9 : Cavités souterraines autour du site d’étude (source : géorisques)

Page 14: 2.2.2. Géologie et pédologie - Aveyron

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3. ENVIRONNEMENT BIOLOGIQUE

3.1. TERRITOIRES A ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX

3.1.1. Les zonages réglementaires

3.1.1.1. Réseau Natura 2000

Concernant les terrains de la zone d’étude

L’AEI n’est concernée par aucun périmètre de protection réglementaire.

Aux alentours de la zone d’étude

Quatre zonages Natura 2000 sont présents dans un rayon de 5 km autour des terrains du projet.

Zone de Protection Spéciale « Gorges de la Dourbie et causses avoisinants » (FR 7312007) située à environ 1,5 km au nord de l’aire d’étude immédiate.

Ce site Natura 2000 est un vaste territoire (28057 ha) qui se trouve en partie est du Parc Naturel Régional des Grands Causses. Il englobe une grande partie des gorges de la Dourbie et du Trévezel et déborde largement sur les falaises, les contreforts et les plateaux attenants. Ces espaces appartiennent aux grands ensembles : Causse Noir, Causse du Larzac et Causse Bégon. L’altitude y varie de 360 m à 1200 m. Les calcaires de Causses constituent le plus vaste massif karstifié, traversé par des cours d’eau exogènes et des systèmes de pertes et de résurgences. Le risque de déprise pastorale semble constituer le principal facteur de vulnérabilité sur ce site. Au total, 17 espèces de l’Annexe 1 se reproduisent sur le site, parmi lesquelles on compte 8 espèces de rapaces. De nombreux rapaces nicheurs emblématiques sont ainsi présents sur ce site ; le Circaète-Jean-Le-Blanc, le Busard cendré, le Busard Saint-Martin et le Milan royal. D’autres espèces telles que les Vautours percnoptère, fauve et moine ainsi que l’Aigle botté exploitent également ce site, notamment pour leur alimentation. Les milieux ouverts à semi-ouverts sont bien représentés avec des parcours et pâturages et jouent un rôle fonctionnel essentiel en contribuant à l'alimentation et la reproduction de la majorité des espèces d'oiseaux. Ces deux milieux offrent des lieux de reproduction privilégiés à de nombreuses espèces et en particulier aux rapaces. Des effectifs importants d’Œdicnème criard et d’Engoulevent d’Europe ont également été recensés sur le secteur.

Espèces d’oiseaux présentes inscrites à l’Annexe I de la Directive « Oiseaux »

POPULATION EVALUATION

Code Nom Statut Taille

Min Taille Max Unité Abondanc

e Populatio

n Conservatio

n Isolemen

t Global

e

A072 Pernis apivorus Reproduction 8 15 couples présente Non significative

A073 Milvus migrans Reproduction 1 5 couples présente Non significative

A074 Milvus milvus Reproduction NA NA individus présente

A077 Neophron percnopterus Reproduction NA NA individu

s présente

A078 Gyps fulvus Résidence NA NA individus présente

A079 Aegypius monachus Résidence NA NA individu

s présente

A080 Circaetus gallicus Reproduction 11 18 couples présente 2≥p>0% Bonne Non isolée Bonne

A082 Circus cyaneus Résidence 12 20 couples présente Non significative

A084 Circus pygargus Reproduction 11 20 couples présente 2≥p>0% Bonne Non isolée Bonne

A091 Aquila chysaetos Résidence 2 3 couples présente 2≥p>0% Bonne Non isolée Bonne

A092 Hieraaetus pennatus Reproduction NA NA individu

s présente

A103 Falco peregrinus Résidence 4 6 couples présente 2≥p>0% Bonne Non isolée Bonne

A133 Burhinus oedicnemus Reproduction 40 50 couples présente 2≥p>0% Bonne Non

isolée Bonne

A215 Bubo bubo Résidence 6 8 couples présente 2≥p>0% Bonne Non isolée Bonne

A224 Caprimulgus europaeus Reproduction 50 80 couples présente 2≥p>0% Bonne Non

isolée Bonne

A236 Dryocopus martius Résidence 20 NA couples présente Non significative

A246 Lullula arborea Résidence 100 NA couples présente Non significative

A255 Anthus campestris Reproduction 40 NA couples présente Non significative

A302 Sylvia undata Résidence 40 NA couples présente Non significative

A338 Lanius collurio Reproduction 60 NA couples présente Non significative

A346 Pyrrhocorax pyrrhocorax Résidence 20 NA couples présente 2≥p>0% Bonne Non

isolée Bonne

A379 Emberiza hortulana Reproduction 20 NA couples présente Non significative

Extrait du FSD, version officielle transmise par la France à la commission européenne (juin 2016), INPN (MNHN)

Ce site englobe, au titre de la directive « Habitats », un Site d’Importance Communautaire : la ZSC « Chaos ruiniforme du Rajal del Gorp ».

Page 15: 2.2.2. Géologie et pédologie - Aveyron

64 ETUDE D’IMPACT – URBA 108 – Projet d’aménagement d’un parc photovoltaïque sur la commune de la Bastide Pradines

Décembre – 2016 Cabinet Ectare - 95456

Zone Spéciale de Conservation « Cirque et Grotte du Boundoulaou » FR°7300859, situé à 3,2 km au nord-ouest de l’aire d’étude immédiate.

Le Cirque du Boundoulaou est un site Natura 2000 situé en bordure du Causse du Larzac, aux abords directs de la ville de Millau. Ce cirque renferme un réseau souterrain complexe, dont une grotte naturelle du même nom. Elle s’ouvre au cœur d’une falaise calcaire, à une cinquantaine de mètres de hauteur. D’une superficie totale de 223 ha, le cirque culmine entre 390 et 780 m d’altitude. Réputé pour ses cascades, ce dernier englobe les versants ubacs du Causse, le Puech de Fayssel ainsi qu’une zone plane dans la vallée au pied du versant. L’intérêt biologique majeur de ce site est principalement lié à la présence de trois espèces de mammifères volants ; le Minioptère de Schreibers, le Petit murin et le Grand murin (ces deux espèces sont indifférenciables à l’œil nu). De ce fait, la grotte fait l’objet d’un arrêté préfectoral de protection de biotope pour la protection des chiroptères. La végétation, typique des Causses, comprend des pelouses steppiques, des forêts de pentes et des bordures herbacées hygrophiles. Ces pelouses présentent un intérêt floristique certain. Habitats d’intérêt communautaire présents inscrits à l’Annexe I de la Directive « Habitats »

Nom Couverture Superficie Représentativité Superficie relative Conservation Globale

5110 - Formations stables xérothermophiles à Buxus sempervirens des pentes rocheuses (Berberidion p.p.)

1% 2,23 Bonne 2≥p>0% Excellente Excellente

6110 - Pelouses rupicoles calcaires ou basiphiles de l'Alysso-Sedion albi 0% 0 Significative 2≥p>0% Bonne Bonne

6210 - Pelouses sèches semi-naturelles et faciès d'embuissonnement sur calcaires

(Festuco-Brometalia) 25% 55,75 Bonne 2≥p>0% Bonne Bonne

6220 - Parcours substeppiques de graminées et annuelles des Thero-

Brachypodietea 1% 2,23 Significative 2≥p>0% Excellente Excellente

6430 - Mégaphorbiaies hygrophiles d'ourlets planitiaires et des étages

montagnard à alpin 0% 0 Non significative

6510 - Prairies maigres de fauche de basse altitude (Alopecurus pratensis,

Sanguisorba officinalis) 2% 4,46 Significative 2≥p>0% Bonne Bonne

7220 - Sources pétrifiantes avec formation de tuf (Cratoneurion) 0% 0 Bonne 2≥p>0% Bonne Bonne

8130 - Eboulis ouest-méditerranéens et thermophiles 2% 4,46 Bonne 2≥p>0% Bonne Bonne

8210 - Pentes rocheuses calcaires avec végétation chasmophytique 3% 6,69 Bonne 2≥p>0% Excellente Excellente

8310 - Grottes non exploitées par le tourisme 1% 2,23 Excellente 2≥p>0% Bonne Bonne

9180 - Forêts de pentes, éboulis ou ravins du Tilio-Acerion 1% 2,23 Significative 2≥p>0% Excellente Bonne

Extrait du FSD, version officielle transmise par la France à la commission européenne (juin 2016), INPN (MNHN)

Espèces de chiroptères inscrites à l’Annexe II de l a Directive « Habitats-Faune-Flore »

POPULATION EVALUATION

Code Nom Statut Taille

Min Taille Max Unité Abondance Populatio

n Conservatio

n Isolemen

t Global

e

1303 Rhinolophus hipposideros Hivernage NA NA individus présente 2≥p>0% Bonne Non

isolée Bonne

1304 Rhinolophus ferrumequinum Hivernage NA NA individus présente 2≥p>0% Bonne Non

isolée Bonne

1307 Myotis blythii Reproduction 625 625 individus présente 2≥p>0% Bonne Non

isolée Bonne

1310 Miniopterus schreibersii Hivernage 3000 3000 individus présente 2≥p>0% Bonne Non

isolée Bonne

1310 Miniopterus schreibersii

Reproduction 2000 2000 individus présente 2≥p>0% Bonne Non

isolée Bonne

1310 Miniopterus schreibersii Résidente NA NA individus présente 2≥p>0% Bonne Non

isolée Bonne

1324 Myotis myotis Reproduction 625 626 individus présente 2≥p>0% Bonne Non

isolée Bonne

Extrait du FSD, version officielle transmise par la France à la commission européenne (juin 2016), INPN (MNHN)

Zone Spéciale de Conservation « Devèzes de Lapanouse et du Viala-de-Pas-de-Jaux » FR°7300859, situé à 3,4 km au sud de l’aire d’étude immédiate.

Situé sur le Causse du Larzac, cet important site Natura 2000 (1585 ha) comprend des devèzes caractérisées par la présence de pelouses calcaires et steppiques bien entretenues par le pâturage. Il présente une mosaïque de milieux ouverts typiques des Causses, avec de nombreuses landes à genévriers et sites à orchidées. Il abrite également des arènes dolomitiques, accompagnés de chaos de rochers ruiniformes et taillis de chênes pubescents. Habitats d’intérêt communautaire présents inscrits à l’Annexe I de la Directive « Habitats »

Nom Couverture Superficie Représentativité Superficie relative Conservation Globale

5110 - Formations stables xérothermophiles à Buxus sempervirens des pentes rocheuses

(Berberidion p.p.) 12% 190,2 Excellente 2≥p>0% Excellente Excellente

5130 - Formations à Juniperus communis sur landes ou pelouses calcaires 0% 0 Non significative

6110 - Pelouses rupicoles calcaires ou basiphiles de l'Alysso-Sedion albi 1% 15,85 Non significative

6210 - Pelouses sèches semi-naturelles et faciès d'embuissonnement sur calcaires

(Festuco-Brometalia) 2% 31,7 Significative 2≥p>0% Bonne Bonne

6220 - Parcours substeppiques de graminées et annuelles des Thero-

Brachypodietea 2% 31,7 Significative 2≥p>0% Bonne Bonne

Extrait du FSD, version officielle transmise par la France à la commission européenne (juin 2016), INPN (MNHN)

Page 16: 2.2.2. Géologie et pédologie - Aveyron

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Zone Spéciale de Conservation « Cirques de Saint-Paul-des-Fonts et de Tournemire » FR°7300862, situé à 3,4 km au sud-ouest de l’aire d’étude immédiate.

Ce site Natura 2000, constitue un ensemble de cirques calcaires et d’escarpements rocheux, d’une superficie totale de 676 ha. Localisé en bordures sud-ouest des Causses du Larzac, il abrite des cavités et des grottes. Le paysage y est remarquable, on y observe un changement de l’occupation des sols entre plateau et vallée, avec un étagement des activités agricoles. Les deux cirques présents sur ce site, sont caractérisés par la présence de résurgences, elles-mêmes alimentées par le réseau karstique souterrain du Larzac. Les pelouses sèches, landes et taillis de chênes pubescents constituent une part importante du paysage. Le milieu rencontré sur ce site est favorable à la présence de plusieurs espèces de mammifères volants telles que les Rhinolophes, les Barbastelles et les Minioptères. Plus d’une dizaine d’espèces ont pu être ainsi recensées sur le site. Espèces de chiroptères inscrites à l’Annexe II de l a Directive « Habitats-Faune-Flore »

POPULATION EVALUATION

Code Nom Statut Taille Min

Taille Max Unité Abondance Population Conservation Isolement Globale

1303 Rhinolophus hipposideros Hivernage NA NA individus présente 2≥p>0% Bonne Non

isolée Bonne

1303 Rhinolophus hipposideros Résidente NA NA individus commune 2≥p>0% Bonne Non

isolée Bonne

1304 Rhinolophus ferrumequinum Hivernage NA NA individus présente 2≥p>0% Bonne Non

isolée Bonne

1304 Rhinolophus ferrumequinum Résidente NA NA individus commune 2≥p>0% Bonne Non

isolée Bonne

1305 Rhinolophus euryale Concentration NA NA individus présente 2≥p>0% Bonne Non

isolée Bonne

1307 Myotis blythii Hivernage NA NA individus présente 2≥p>0% Bonne Non isolée Significative

1307 Myotis blythii Résidente NA NA individus présente 2≥p>0% Bonne Non isolée Significative

1308 Barbastella barbastellus Hivernage NA NA individus présente 2≥p>0% Bonne Non

isolée Bonne

1308 Barbastella barbastellus Résidente NA NA individus présente 2≥p>0% Bonne Non

isolée Bonne

1310 Miniopterus schreibersii Hivernage NA NA individus présente 2≥p>0% Bonne Non

isolée Bonne

1310 Miniopterus schreibersii Résidente NA NA individus présente 2≥p>0% Bonne Non

isolée Bonne

1321 Myotis emarginatus Concentration NA NA individus présente 2≥p>0% Bonne Non

isolée Bonne

1324 Myotis myotis Hivernage NA NA individus présente 2≥p>0% Bonne Non isolée Significative

1324 Myotis myotis Résidente NA NA individus présente 2≥p>0% Bonne Non isolée Significative

Extrait du FSD, version officielle transmise par la France à la commission européenne (juin 2016), INPN (MNHN)

Zone Spéciale de Conservation « Chaos ruiniforme du Rajal del Gorp » FR°7300858, situé à 4,7 km au nord du site d’étude

Ce site correspond à un ensemble de chaos de rochers ruiniformes accompagnés de gouffres et d’avens. Situé sur le Causse du Larzac, il prend la forme d’un petit cirque rocheux ayant un intérêt paysager remarquable. La végétation, typique des Causses, comprend des pelouses steppiques, des landes pâturées, des friches et des taillis à chênes pubescents et à buis. Ces pelouses présentent un intérêt floristique certain avec la présence d’une flore caractéristique des arènes dolomitiques et de nombreuses orchidées. Le principal facteur de vulnérabilité de ce site est lié à la proximité du site avec la RN9, qui draine de nombreux promeneurs toute l’année. Cette fréquentation pourrait mettre en péril le maintien de la diversité biologique du site. Habitats d’intérêt communautaire présents inscrits à l’Annexe I de la Directive « Habitats »

Nom Couverture Superficie Représentativité Superficie relative Conservation Globale

5110 - Formations stables xérothermophiles à Buxus sempervirens des pentes rocheuses (Berberidion p.p.)

4% 4,24 Significative

6210 - Pelouses sèches semi-naturelles et faciès d'embuissonnement sur calcaires

(Festuco-Brometalia) 1% 1,06 Significative

8210 - Pentes rocheuses calcaires avec végétation chasmophytique 3% 3,18 Bonne 2≥p>0% Bonne Bonne

8310 - Grottes non exploitées par le tourisme 1% 1,06 Significative

Extrait du FSD, version officielle transmise par la France à la commission européenne (juin 2016), INPN (MNHN)

Page 17: 2.2.2. Géologie et pédologie - Aveyron

66 ETUDE D’IMPACT – URBA 108 – Projet d’aménagement d’un parc photovoltaïque sur la commune de la Bastide Pradines

Décembre – 2016 Cabinet Ectare - 95456

Carte 10 : Zonages de protection réglementaire au sein du secteur d’étude

Page 18: 2.2.2. Géologie et pédologie - Aveyron

ETUDE D’IMPACT – URBA 108 – Projet d’aménagement d’un parc photovoltaïque sur la commune de la Bastide Pradines 67

Cabinet Ectare - 95456 Décembre – 2016

3.1.1.2. Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope (APPB)

Un Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope « Cirque et Grotte du Boundoulaou » (FR°7300859) est situé à 3,2 km au nord-ouest de l’aire d’étude immédiate. Reconnu depuis longtemps d’intérêt majeur, le site bénéficie depuis 1992, d’une protection au titre d’un Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope. Il a notamment été motivé par l’importance internationale du gîte, qui apparaît comme étant le plus important gîte en Midi-Pyrénées. Il stipule l’interdiction de fréquentation du site entre le 1er mars et le 30 octobre, soit durant toute la période de reproduction des espèces de chiroptères concernées. Il interdit également tous travaux, déversement de déchets et allumage de feux, susceptibles de modifier l’état des lieux. © Cabinet ECTARE

3.1.2. Les zonages d’inventaires

3.1.2.1. Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Floristique et Faunistique (ZNIEFF)

Concernant les terrains de la zone d’étude

La zone d’étude comprend plusieurs zonages d’inventaires. L’aire d’étude immédiate est ainsi concernée par deux ZNIEFF : ZNIEFF de type I « Causse du Larzac occidental » (code régional Z1PZ0818) étendue au nord-est de la zone d’étude. Superficie : 7040 ha.

La ZNIEFF se situe au sein de l’AEI et recouvre environ 3835 ha de l’aire d’étude éloignée, soit près de 45% du site d’étude. Sa zonation est délimitée à l’est par le camp militaire du Larzac. Cette zone naturelle est située à une altitude moyenne de 773 m et correspond à la partie occidentale des Causses du Larzac. Elle est caractéristique des paysages caussenards, et est occupée par de vastes étendues et une végétation rase, des landes ouvertes, des zones boisées en taillis de Chênes pubescents et quelques pinèdes. Intérêts floristiques majeurs Il existe une grande diversité floristique sur cette zone, elle est notamment riche en plantes messicoles telles que la Turgénie à larges feuilles (Turgenia latifolia), la Grande androsace (Androsace maxima), la Conringie d'Orient (Conringia orientalis) et l’Échinaireà têtes (Echinaria capitata). La majorité des plantes déterminantes listées sont caractéristiques des arènes dolomitiques. On notera particulièrement la présence d’une espèce rare et protégée en France ; la Saponaire à feuilles de pâquerette (Saponaria bellidifolia) ainsi que le Thym de la dolomie (Thymus dolomiticus) qui est une espèce endémique.

On note également la présence d’espèces protégées en France et en Midi-Pyrénées telles que la Corbeille d'argent à gros fruits (Hormatophylla macrocarpa) et l'Épilobe à feuilles de romarin (Epilobium dodonaei), caractéristiques des milieux rupestres. Intérêts faunistiques majeurs Dix-huit espèces déterminantes d’oiseaux sont recensées sur la zone naturelle, ils sont pour la plupart, caractéristiques des agrosystèmes. On note ainsi la présence du Pipit rousseline (Anthus campestris), de l'Alouette lulu (Lullula arborea), du Cochevis huppé (Galerida cristata), du Traquet motteux (Oenanthe oenanthe) et de l'Oedicnème criard (Burhinus oedicnemus). Le Monticole de roche (Monticola saxatilis) ainsi que l’Outarde canepetière (Tetrax tetrax) ont également été recensés sur la ZNIEFF. L’emblématique Circaète-Jean-Le-Blanc (Circaetus gallicus) trouve également sur cette zone un milieu propice pour la chasse. Trois espèces déterminantes d’amphibiens ont été trouvées : il s'agit du Crapaud calamite (Bufo calamita), du Crapaud accoucheur (Alites obstretricans) et du Pélodyte ponctué (Pelodytes punctatus). On peut également souligner la présence très localisée d’une espèce protégée d’orthoptère : la Magicienne dentelée (Saga pedo).

ZNIEFF de type II « Causse du Larzac » (code régional Z1PZ2325) au nord-est de la zone d’étude. Superficie : 50356 ha.

Cette ZNIEFF est localisée en limite nord-est de la zone d’étude et recouvre environ 72,5% de l’aire d’étude éloignée. Elle concerne 21 communes aveyronnaises et 5 communes héraultaises. Située à une altitude variant entre 390 et 921 m, elle est occupée par des milieux typiques du Plateau du Larzac, comme les chaos dolomitiques et les pelouses sèches calcaires. La richesse biologique y est ainsi remarquable. Intérêts floristiques majeurs De nombreuses espèces floristiques endémiques des Grands Causses y sont présentes ; on note ainsi l'Armérie faux jonc (Armeria girardii), l'Aster des Cévennes (Aster alpinus subsp. cebennensis), la Fétuque de Christian Bernard (Festuca christiani-bernardii), les Ophrys de l'Aveyron (Ophrys aveyronensis) et d'Aymonin (Ophrys aymoninii) ou encore le Thym de la dolomie (Thymus dolomiticus). D’autres espèces rares et protégées peuvent également être citées : le steppique Adonisde printemps (Adonis vernalis), la Jurinée humble (Jurinea humilis), l'Alsine à fleurs de lin (Minuartia capillacea), la variété tardive de la Pulsatille rouge (Pulsatilla rubra var. serotina), la Scorsonère à feuilles de buplèvre (Scorzonera austriaca subsp. bupleurifolia). Ces plantes sont typiques des pelouses méditerranéo-montagnardes rocailleuses de l’Ononidion striatae.

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Intérêts faunistiques majeurs L’intérêt ornithologique est également remarquable, avec la présence des Monticoles de roche (Monticola saxatilis) et bleu (Monticola solitaris) ainsi que l’Oedicnème criard (Burhinus oedicnemus). D’autres espèces comme les Pies-grièches écorcheur (Lanius collurio), à tête rousse (Lanius senator) et méridionale (Lanius meridionalis) trouvent dans les bosquets et fourrés des milieux favorables à leur présence. Quelques reptiles déterminants ont été recensés sur la zone, il s’agit notamment de la Coronelle lisse (Coronella austriaca) et du Lézard catalan (Podarcis liolepis). Enfin, d’autres espèces inféodées aux milieux rupestres, occupent le site : le Faucon Pèlerin (Falco perregrinus), le Crave à bec rouge (Pyrrhocorax pyrrhocorax) et le Martinet à ventre blanc (Tachymarptis melba). On note également la présence de neuf espèces déterminantes de chiroptères comme par exemple, le Grand rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum) ou encore le Murin de Daubenton (Myotis daubentonii). La principale sensibilité des sites localisés sur le Plateau du Larzac, réside dans l’abandon de certaines pratiques agropastorales, pouvant entraîner à terme, la fermeture des milieux et la perte d’une diversité biologique intrinsèque à la mosaïque de milieux rencontrés.

Aux alentours de la zone d’étude

ZNIEFF de type I « Cirque du Boundoulaou » (code régional Z1PZ0803) à 3,2 km au nord de la zone d’étude. Superficie : 528 ha.

Cette zone se situe en limite nord du site d’étude, sur les corniches ouest du Causse du Larzac, à une altitude comprise entre 386 et 793 m. De nombreux affleurements rocheux, falaises et éboulis sont présents. Le cirque est caractérisé par une mosaïque de milieux : forestiers et ouverts tels que les pelouses sèches calcaires et les landes. Il abrite également une grotte, qui présente un intérêt faunistique certain avec la présence de colonies de chiroptères. Le contexte karstique du site, a engendré l’existence d’une résurgence dans le fond du cirque, laissant ainsi naître le ruisseau du Boundoulaou qui va se jeter dans le Tarn, en aval de Creissels. Ainsi, grâce à la diversité des milieux (falaises, éboulis, bois, pelouses sèches et prairies humides au bord du ruisseau du Boundoulaou), les intérêts floristiques et faunistiques de la ZNIEFF sont importants puisque de nombreuses espèces protégées y ont été recensées. Intérêts floristiques majeurs On note la présence de la Corbeille d'argent à gros fruits (Hormathophylla macrocarpa), la Grande Uvette (Ephedra major subsp. major), l'Épilobe de Dodoens (Epilobium dodonaei), l'Ophrys d'Aymonin (Ophrys aymonii), la Potentille des Cévennes (Potentilla caulescens subsp. cebennensis) et le Thym de la dolomie (Thymus dolomiticus). Ces espèces endémiques des Causses sont respectivement protégées au niveau national pour la première espèce et régional pour les suivantes.

Enfin, deux espèces protégées au niveau départemental ont été recensées : la Campanule remarquable (Campanula speciosa subsp.speciosa) et la Scrofulaire du Jura (Scrophularia canina subsp. juratensis). Intérêts faunistiques majeurs La richesse et la diversité ornithologiques du site sont indéniables, on note la présence d’espèces inféodées aux milieux rupestres telles que : le Crave à bec rouge (Pyrrhocorax pyrrhocorax), le Martinet à ventre blanc (Tachymarptis melba), le Pigeon colombin (Columba oenas). Des espèces emblématiques de rapaces ont été recensées sur le secteur, c’est notamment le cas du Grand-Duc d’Europe (Bubo bubo), l’Aigle royal (Aquila chrysaetos) et le Circaète-Jean-Le-Blanc (Ciracetus gallicus). Le Tichodrome échelette (Tichodroma muraria) a également pu être observé en période hivernale. ZNIEFF de type I « Devèze du Viala-du-Pas-de-Jaux et Serre de Cougouille » (code régional Z1PZ0868) à 3,4 km au sud de la zone d’étude. Superficie : 2516 ha.

Située au cœur du Causse du Larzac, et inclus dans la ZNIEFF de type II « Causse du Larzac », culmine à 907 m d’altitude et s’étend sur cinq communes aveyronnaises (La Bastide-Pradines, Lapanouse-de-Cernon, Saint-Eulalie-de-Cernon, Viala-du-Pas-de-Jaux et Tournemire). Cette zone naturelle est principalement occupée par des pelouses steppiques calcaires ou dolomitiques entretenues par le pâturage, entrecoupées de chaos ruiniformes et d’arènes dolomitiques. Suivant le processus de succession écologique progressive, ces milieux observent parfois des faciès de fruticées à Buis (Buxus sempervirens) ou à Genévrier commun (Juniperus communis). Intérêts floristiques majeurs La ZNIEFF abrite une flore typique et endémiques des Grands Causses, on constate notamment la présence de la Saponaire à feuilles de pâquerettes (Saponaria bellidifolia) qui est rare et protégée en France. D’autres espèces telles que l'Ophrys de l'Aveyron (Ophrys aveyronensis), protégée au niveau national, l'Armérie faux jonc (Armeria girardii), l'Ophrys d'Aymonin (Ophrys aymoninii), la Pulsatille rouge à variété tardive (Pulsatilla rubra subsp.rubra var. serotina), la Saxifrage des Cévennes (Saxifraga cebennensis) et le Thym de la dolomie (Thymus dolomiticus)protégées régionales. On note aussi dans ces milieux l'Alysson à feuilles de serpolet (Alyssum serpyllifolium), espèce rare dans la région, l'Aster des Cévennes (Aster alpinus subsp. cebennensis), la Fétuque de Christian Bernard (Festuca christiani-bernardii), la Pulsatille de Coste (Pulsatilla vulgaris var. costeana) et la Germandrée de Rouy (Teucrium rouyanum). Intérêts faunistiques majeurs Quatorze espèces d’oiseaux déterminants ont été recensées sur le site, on note ainsi la présence du Crave à bec rouge (Pyrrhocorax pyrrhocorax), du Pipit rousseline (Anthus campestris), des Monticoles de roche (Monticola saxatilis) et bleu (Monticola solitarius) et du Circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus).

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ZNIEFF de type I « Le Cernon entre Saint-Rome et La Bastide-Pradines » (code régional Z1PZ0960) à 4,1 km au sud-ouest de la zone d’étude. Superficie : 26 ha.

Cette petite ZNIEFF se situe à une altitude moyenne de 426 m et correspond à une section du cours d’eau « Le Cernon ». Elle est constituée de terrains sédimentaires composés de formations superficielles, essentiellement des alluvions récentes (cailloutis). Les paysages observés correspondent au cours d'eau proprement dit ainsi qu'à sa ripisylve et à quelques zones enherbées. Intérêts faunistiques majeurs Peu affecté par les pressions anthropiques, le cours d’eau apparaît favorable à la présence de deux mammifères peu répandus en France et dont les populations restent à ce jour assez vulnérables ; la Loutre d’Europe (Lutra lutra) et le Castor d’Eurasie (Castor fiber). Le caractère permanant du cours d’eau, allié à l’alternance de zones peu et assez profondes et à la présence de berges présentant des ripisylves végétalisées, semble offrir des conditions écologiques idéales à ces deux espèces.

ZNIEFF de type II « Vallée du Tarn, amont » (code régional Z1PZ2328) à 4,1 km au nord de la zone d’étude. Superficie : 36263 ha.

Cette ZNIEFF correspond à la rivière du Tarn, elle s’écoule sur près de 200 km et qui s’écoule sur la partie sud du département de l’Aveyron et sur l’est du Tarn. Cette zone recouvre 60 communes et l’altitude y varie entre 164 et 882 m. Ce site est composé d’une mosaïque de milieux ; forestiers et ouverts tels que des prairies, des cultures, des pelouses sèches et des friches. Sur la partie haute des versants, de nombreux affleurements rocheux, falaises et éboulis sont présents. Dans sa majeure partie, le site est forestier, avec un habitat déterminant caractéristique correspondant aux forêts de chênes verts supra-méditerranéennes françaises. Les milieux ouverts tels que les pelouses sèches, les landes et les prairies accueillent des espèces de reptiles peu communes dans le département, ainsi que plusieurs espèces floristiques, des espèces d'oiseaux inféodées aux agrosystèmes et des insectes. Intérêts floristiques majeurs Plusieurs espèces bénéficiant d'une protection au niveau national sont recensées sur la zone : l'Ophrys de l'Aveyron (Ophrys aveyronensis) et l'Ancolie visqueuse (Aquilegia viscosa subsp. viscosa), deux taxons endémiques des causses, ou encore la Corbeille d'argent à gros fruits (Hormatophylla macrocarpa). On note une diversité d'espèces dont plusieurs endémiques des causses, d'Auvergne ou des Cévennes : la Sabline de Lozère (Arenaria ligericina), l'Armérie faux jonc (Armeria girardii), la Grande Uvette (Ephedra major subsp. major), la Gentiane de Coste (Gentiana clusii subsp. costei), la Globulaire à feuilles en coeur (Globularia cordifolia), l'Ibéris des rochers (Iberis saxatilis), la Marguerite vert-glauque (Leucanthemum

subglaucum), la Potentille des Cévennes (Potentilla caulescens subsp. cebennensis), la Saxifrage des Cévennes (Saxifraga cebennensis), et le Diplachné tardif (Cleistogenes serotina). Des espèces de fougères remarquables, localement rares, sont également observées comme le Cheilanthès de Tineo (Cheilanthes tinaei) et l'Asplénium de Billot (Asplenium obovatum subsp. billotii) sur les parois rocheuses. Plusieurs espèces de champignons déterminants sont présentes dans les sous-bois de feuillus et notamment les forêts de Chêne vert : Clitocybula lenta, classé rare à très rare en France, ou encore Scenidium nitidum. Intérêts faunistiques majeurs Compte-tenu la diversité paysagère rencontrée au sein du site, on note une importante diversité ornithologique avec la présence de rapaces emblématiques ; le Vautour fauve (Gyps fulvus), le Vautour moine (Aegypius monachus), le Circaète-Jean-Le-Blanc (Circaetus gallicus) et le Faucon Pèlerin (Falco perregrinus). On note également la présence de rapaces nocturnes tels que le Hibou Grand-Duc d’Europe (Bubo bubo), le Petit-duc Scops (Otus scops) et la Chevêche d’Athena (Athene noctua). On retrouve également des espèces plus répandues comme l'Alouette lulu, la Huppe fasciée, la Pie-grièche écorcheur ou encore le Torcol fourmilier. En ce qui concerne les amphibiens, quatre espèces sont recensées sur le site ; le Triton marbré, l'Alyte accoucheur, le Crapaud calamite et la Salamandre tachetée qui bénéficient d'une protection au niveau national. La faune piscicole comprend trois espèces déterminantes ; le Chabot, l’Anguille (grand migrateur amphihalin) et la Bouvière. Notons également la présence d’une espèce de crustacé autochtone, l’écrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes), aujourd’hui menacée de disparition sur le territoire français. D’un point de vue entomologique, la rivière Tarn présente un intérêt certain étant donné qu’elle abrite trois espèces d’odonates protégées en France et d’intérêt communautaire ; le Gomphe de Graslin (Gomphus graslini), la Cordulie à corps fin (Oxygastra curtisi) et la Cordulie splendide (Macromia splendens). D’autres espèces telles que les Aeschnes et les Agrions sont également présents sur la zone naturelle. Les principales vulnérabilités de ce site concernent la qualité du cours d’eau, pouvant notamment être altérée par la pression anthropique (rejets de substances polluantes, modification du fonctionnement hydraulique etc.). D’autres facteurs peuvent également influencer l’évolution de la zone ; la modification des pratiques culturales et pastorales et les aménagements forestiers par exemple.

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3.1.3. Autre zonage : le Parc Naturel Régional des Grands Causses (PNR GC)

Le secteur d’étude se situe au cœur du PNR des Grands Causses.

Créé en 1995, le Parc Naturel Régional des Grands Causses se situe au sud du Massif Central et du département de l’Aveyron. D’une superficie de 327 070 ha, il regroupe 97 communes.

Le PNR des Grands Causses bénéficie, grâce aux influences méditerranéennes, continentales et montagnardes, d’une spécificité qui se traduit par une diversité biologique et paysagère exceptionnelle. La richesse de son patrimoine architectural et paysager est le reflet d’une mosaïque de terroir.

La Charte du Parc, approuvée par décret, a été élaborée dans une démarche de type Agenda 21 et engage l’ensemble des signataires (collectivités du territoire, les chambres consulaires, le département de l’Aveyron, la région Midi-Pyrénées, les syndicats mixtes et l’État).

Les principales préoccupations de gestion concernent l’agropastoralisme, activité fortement pratiquée et favorisée sur le territoire du Parc. Ainsi la charte se décline en quatre enjeux majeurs :

� Enjeu 1 : la pérennité du patrimoine naturel, culturel et paysager ;

� Enjeu 2 : l’évolution démographique positive par la mobilisation des acteurs économiques ;

� Enjeu 3 : l’harmonie territoriale et les équilibres géographiques et humains ;

� Enjeu 4 : l’implication de la population locale et des acteurs locaux dans le projet de territoire.

Pour mettre en œuvre ces enjeux, quatre axes stratégiques ont été énoncés, chacun d’eux étant déclinés en objectifs opérationnels :

� Axe stratégique 1 : développer une gestion concertée du patrimoine naturel, culturel et paysager dans le souci du respect des générations à venir ;

� Axe stratégique 2 : mettre en œuvre sur l’ensemble du territoire une stratégie de développement d’activités centrées sur les initiatives locales et l’accueil d’actifs ;

� Axe stratégique 3 : renforcer l’attractivité et l’équilibre du territoire ;

� Axe stratégique 4 : renforcer la dynamique partenariale et la performance de la gestion du territoire.

L’emprise du PNR des Grands Causses s’étend au-delà des limites de la zone étudiée.

CONCLUSION SUR LES TERRITOIRES A ENJEUX ENVIRONNEME NTAUX

Aucun zonage réglementaire ne concerne les terrains étudiés. Les sites Natura 2000 et l’APPB n’interfèrent pas directement avec l’aire d’étude i mmédiate. La distance séparant les zonages de protection est souvent comprise entre 1,5 et 5 km d u lieu de l’étude.

Le secteur d’étude comprend plusieurs ZNIEFF, dont deux concernent les terrains étudiés. Les espèces animales et végétales mentionnées dans les inventaires, sont donc susceptibles d’être observées sur les terrains du projet.

Une attention particulière a donc été apportée à le ur recherche lors des prospections, notamment dans les milieux ouverts.

D’autres ZNIEFF sont présentes dans le secteur d’ét ude et mentionnent des habitats et espèces patrimoniales susceptibles également de se trouver dans la zone d’étude.

3.1.4. Données bibliographiques locales

La base de données SILENE (Système d’Information et de Localisation des Espèces Natives et Envahissantes) regroupe l’ensemble des espèces végétales observées sur les communes du grand sud / sud-est de la France. Elle est gérée par le Conservatoire Botanique National Méditerranéen de Porquerolles et le Conservatoire Botanique Alpin. 31 espèces végétales sont mentionnées sur la commune de La Bastide-Pradines. Trois espèces végétales patrimoniales dont une est protégée au niveau national sont mentionnées et listées dans le tableau ci-dessous :

Protection européenn

e

Protection nationale

Liste rouge nationale

Protection régionale

Espèce Effectif

Date de dernière observat

ion

Directive Habitats

Art 1

Art 2

Tome 1 Tome 2 Midi-

Pyrénées

Marguerite de la Saint-Michel

(Aster amellus) 3 1892 X

Saxifrage des Cévennes (Saxifraga

cebennensis)

1 1600 X X

Armérie de Girard (Armeria

girardii) 1 2006 X X

CONCLUSION SUR LES DONNEES BIBLIOGRAPHIQUES LOCALES

Une espèce protégée au niveau national est mentionn ée sur la commune de La Bastide-Pradines.

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Carte 10 : Zonages d’inventaires

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Décembre – 2016 Cabinet Ectare - 95456

3.2. LES DIFFERENTS MILIEUX ET HABITATS PRESENTS

L’aire d’étude concernée est scindée en deux parties par la D999 qui vient rallier l’A75. Il s’agit d’un délaissé d’autoroute (ancienne zone de stockage de matériaux pour la réalisation de l’A75), Cet ensemble de plus de 6 ha est composé principalement de milieux ouverts (friche rudérale).

3.2.1. Les milieux ouverts ou en cours de fermeture

Friches herbacées rudérales [CB : 87.1 x 87.2 – Terrains en friche / Zones rudérales] et fourrés de spartiers [CB : 32.A – Fourrés à Spartium junceum]

Intitulé Statut Surface (en ha)

Localisation

Friches herbacées rudérales (CB : 87.1 x 87.2) et fourrés de

spartiers (CB : 32.A) - 6,6 Majeure partie de l’aire d’étude

L’ensemble du site étudié est occupé par des friches herbacées rudérales se développant sur des zones perturbées et remaniées. Il s’agit de formations végétales assez hautes dominées par des espèces rudérales. Localement, des fourrés de spartiers se développent. Ils offrent un lieu de refuge à la faune locale. Ainsi, on rencontre les espèces végétales suivantes :

Famille Nom latin Nom commun Espèces des tonsures herbacées des sols superficiel s

Amaryllidaceae Allium sphaerocephalon L., 1753 Ail à tête ronde Campanulaceae Campanula rotundifolia L., 1753 Campanule à feuilles rondes Caryophyllaceae Arenaria serpyllifolia L., 1753 Sabline à feuilles de serpolet

Caryophyllaceae Petrorhagia prolifera (L.) P.W.Ball & Heywood, 1964 Oeillet prolifère

Euphorbiaceae Euphorbia exigua L., 1753 Euphorbe fluette Fabaceae Lotus hispidus Desf. ex DC., 1805 Lotier hispide Fabaceae Trifolium campestre Schreb., 1804 Trèfle champêtre

Geraniaceae Erodium cicutarium (L.) L'Hér., 1789 Érodium à feuilles de cigue Geraniaceae Geranium columbinum L., 1753 Géranium des colombes

Poaceae Cynosurus echinatus L., 1753 Crételle hérissée Poaceae Vulpia bromoides (L.) Gray, 1821 Vulpie queue-d'écureuil

Rosaceae Potentilla tabernaemontani Asch., 1891 Potentille de Tabernaemontanus Espèces des pelouses clacicoles médioeuropéennes

Apiaceae Eryngium campestre L., 1753 Chardon Roland Asteraceae Carlina vulgaris L., 1753 Carline commune Asteraceae Catananche caerulea L., 1753 Cupidone

Caprifoliaceae Knautia arvensis (L.) Coult., 1828 Knautie des champs Euphorbiaceae Euphorbia cyparissias L., 1753 Euphorbe petit-cyprès

Fabaceae Anthyllis vulneraria L., 1753 Anthyllide vulnéraire Fabaceae Astragalus monspessulanus L., 1753 Astragale de Montpellier

Famille Nom latin Nom commun Fabaceae Lathyrus pratensis L., 1753 Gesse des prés Fabaceae Lotus corniculatus L., 1753 Lotier corniculé Fabaceae Medicago lupulina L., 1753 Luzerne lupuline Fabaceae Onobrychis supina (Chaix ex Vill.) DC., 1805 Sainfoin couchée Fabaceae Ononis spinosa L., 1753 Bugrane épineuse Fabaceae Vicia cracca L., 1753 Vesce cracca Lamiaceae Ajuga genevensis L., 1753 Bugle de Genève Lamiaceae Salvia pratensis L., 1753 Sauge des prés Lamiaceae Stachys recta L., 1767 Épiaire droite

Orchidaceae Anacamptis pyramidalis (L.) Rich., 1817 Orchis pyramidal

Poaceae Helictochloa bromoides (Gouan) Romero Zarco, 2011 Avoine Brome

Poaceae Stipa pennata L., 1753 Stipe penné Ranunculaceae Helleborus foetidus L., 1753 Hellébore fétide

Rosaceae Poterium sanguisorba L., 1753 Pimprenelle à fruits réticulés Rubiaceae Galium verum L., 1753 Gaillet jaune

Espèces des prairies subissant des pratiques agrico les variées Asteraceae Achillea millefolium L., 1753 Achillée millefeuille Asteraceae Leucanthemum vulgare Lam., 1779 Marguerite commune Asteraceae Tragopogon pratensis L., 1753 Salsifis des prés Fabaceae Trifolium pratense L., 1753 Trèfle des prés Malvaceae Malva moschata L., 1753 Mauve musquée

Plantaginaceae Plantago lanceolata L., 1753 Plantain lancéolé

Poaceae Arrhenatherum elatius (L.) P.Beauv. ex J.Presl & C.Presl, 1819 Fromental élevé

Poaceae Dactylis glomerata L., 1753 Dactyle aggloméré Poaceae Lolium perenne L., 1753 Ivraie vivace

Polygonaceae Rumex crispus L., 1753 Rumex crépu Rosaceae Potentilla reptans L., 1753 Potentille rampante Rubiaceae Galium mollugo L., 1753 Gaillet commun

Espèces des friches herbacées rudérales Amaryllidaceae Allium roseum L., 1753 Ail rose

Apiaceae Daucus carota L., 1753 Carotte sauvage Asparagaceae Muscari neglectum Guss. ex Ten., 1842 Muscari à grappes

Asteraceae Arctium lappa L., 1753 Grande bardane Asteraceae Artemisia vulgaris L., 1753 Armoise commune Asteraceae Carduus nutans L., 1753 Chardon penché Asteraceae Carduus pycnocephalus L., 1763 Chardon à tête dense Asteraceae Cichorium intybus L., 1753 Chicorée sauvage Asteraceae Cirsium arvense (L.) Scop., 1772 Cirse des champs Asteraceae Echinops ritro L., 1753 Échinops Asteraceae Jacobaea vulgaris Gaertn., 1791 Herbe de saint Jacques Asteraceae Lactuca perennis L., 1753 Laitue vivace Asteraceae Lapsana communis L., 1753 Lampsane commune Asteraceae Picris hieracioides L., 1753 Picride éperviaire Asteraceae Senecio inaequidens DC., 1838 Séneçon sud-africain Asteraceae Senecio vulgaris L., 1753 Séneçon commun Asteraceae Sonchus oleraceus L., 1753 Laiteron potager

Boraginaceae Echium vulgare L., 1753 Vipérine commune Brassicaceae Draba verna L., 1753 Drave de printemps

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Cabinet Ectare - 95456 Décembre – 2016

Famille Nom latin Nom commun Brassicaceae Isatis tinctoria L., 1753 Pastel des teinturiers

Campanulaceae Legousia speculum-veneris (L.) Chaix, 1785 Miroir de Vénus Caryophyllaceae Cerastium glomeratum Thuill., 1799 Céraiste aggloméré

Caryophyllaceae Silene latifolia subsp. alba (Mill.) Greuter & Burdet, 1982 Compagnon blanc

Convolvulaceae Convolvulus arvensis L., 1753 Liseron des haies Euphorbiaceae Euphorbia helioscopia L., 1753 Euphorbe réveil matin

Fabaceae Medicago sativa L., 1753 Luzerne cultivée Fabaceae Melilotus officinalis (L.) Lam., 1779 Mélilot officinal Fabaceae Vicia hirsuta (L.) Gray, 1821 Vesce hérissée Fabaceae Vicia tetrasperma (L.) Schreb., 1771 Vesce à quatre graines

Geraniaceae Geranium dissectum L., 1755 Géranium découpé Geraniaceae Geranium molle L., 1753 Géranium à feuilles molles Hypericaceae Hypericum perforatum L., 1753 Millepertuis perforé Papaveraceae Papaver rhoeas L., 1753 Coquelicot

Poaceae Anisantha sterilis (L.) Nevski, 1934 Brome stérile Poaceae Bromus hordeaceus L., 1753 Brome mou Poaceae Elytrigia repens (L.) Desv. ex Nevski, 1934 Chiendent commun

Polygonaceae Rumex obtusifolius L., 1753 Patience à feuilles obtuses

Primulaceae Lysimachia foemina (Mill.) U.Manns & Anderb., 2009 Mouron bleu

Resedaceae Reseda lutea L., 1753 Réséda jaune Rosaceae Rubus caesius L., 1753 Rosier bleue Rubiaceae Cruciata laevipes Opiz, 1852 Gaillet croisette

Scrophulariaceae Verbascum pulverulentum Vill., 1779 Molène pulvérulente Verbenaceae Verbena officinalis L., 1753 Verveine officinale

Violaceae Viola arvensis Murray, 1770 Pensée des champs Autres espèces observées

Asteraceae Pilosella officinarum F.W.Schultz & Sch.Bip., 1862 Piloselle Caprifoliaceae Dipsacus fullonum L., 1753 Cabaret des oiseaux

Caryophyllaceae Silene vulgaris (Moench) Garcke, 1869 Silène enflé, Tapotte Caryophyllaceae Telephium imperati L., 1753 Téléphium d'Impérato

Fabaceae Cytisus scoparius (L.) Link, 1822 Genêt à balai Ranunculaceae Clematis vitalba L., 1753 Clématite des haies

Rosaceae Rosa canina L., 1753 Rosier des chiens Rosaceae Rubus ulmifolius Schott, 1818 Rosier à feuilles d'orme Salicaceae Populus nigra L., 1753 Peuplier commun noir

Sapindaceae Acer campestre L., 1753 Érable champêtre Scrophulariaceae Scrophularia canina L., 1753 Scrofulaire des chiens

Solanaceae Solanum dulcamara L., 1753 Douce amère Violaceae Viola reichenbachiana Jord. ex Boreau, 1857 Violette des bois

* Espèces déterminantes ZNIEFF en Midi-Pyrénées secteur “massif central” (surlignées en orange)

Friche herbacée rudérale sur la zone d’étude (© ECTARE)

Friche herbacée rudérale au nord-ouest en cours de fermeture par les spartiers (© ECTARE)

Friche herbacée rudérale au sud-est sur la zone d’étude (© ECTARE)

Ces friches herbacées rudérales présentent une dive rsité floristique intéressante avec notamment sept espèces végétales déterminantes ZNIEFF en Midi -Pyrénées pour le secteur Massif Central.

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Décembre – 2016 Cabinet Ectare - 95456

3.2.2. Les milieux présents en bordure des terrains de la zone d’étude

Dans les alentours des terrains étudiés, nous observons des milieux semblables à ceux décrits au sein de l’aire d’étude (friches herbacées rudérales) mais aussi des zones de pelouses sèches naturelles ou de recolonisation sur des secteurs perturbés. L’A75 se trouve au nord des terrains étudiés. Côtés sud-ouest et sud-est, au sein de périmètre clôturé, les milieux correspondent à des pelouses sèches de recolonisation (CB : 34.32 x 87.2 – Pelouses calcaires sub-atlantiques semi-arides / Zones rudérales) et des fourrés arbustifs thermophiles (CB : 31.81 – Fourrés médio-européens sur sol fertile) pouvant présenter une diversité floristique et faunistique intéressante. Les espèces végétales suivantes ont pu être observées :

Famille Nom latin Nom commun Espèces des pelouses herbacées et tonsures

Lamiaceae Thymus serpyllum L., 1753 Serpolet à feuilles étroites Crassulaceae Sedum sediforme (Jacq.) Pau, 1909 Orpin blanc jaunâtre

Apiaceae Bupleurum baldense Turra, 1764 Buplèvre du Mont Baldo Espèces des pelouses calcicoles

Amaryllidaceae Narcissus assoanus Dufour, 1830 Narcisse à feuilles de jonc Apiaceae Eryngium campestre L., 1753 Chardon Roland

Asparagaceae Aphyllanthes monspeliensis L., 1753 Aphyllanthe de Montpellier Asteraceae Carthamus mitissimus L., 1753 Cardoncelle mou Asteraceae Catananche caerulea L., 1753 Cupidone Asteraceae Cirsium acaulon (L.) Scop., 1769 Cirse sans tige Asteraceae Echinops ritro L., 1753 Échinops Asteraceae Rhaponticum coniferum (L.) Greuter, 2003 Pomme-de-pin Cistaceae Helianthemum nummularium (L.) Mill., 1768 Hélianthème jaune

Cyperaceae Carex flacca Schreb., 1771 Laîche glauque Fabaceae Dorycnium pentaphyllum Scop., 1772 Dorycnie à cinq feuilles Fabaceae Genista hispanica L., 1753 Petit Genêt d'Espagne Fabaceae Trifolium ochroleucon Huds., 1762 Trèfle jaunâtre

Geraniaceae Geranium purpureum Vill., 1786 Géranium pourpre Lamiaceae Prunella laciniata (L.) L., 1763 Brunelle laciniée Lamiaceae Stachys recta L., 1767 Épiaire droite

Orchidaceae Anacamptis morio (L.) R.M.Bateman, Pridgeon & M.W.Chase, 1997 Orchis bouffon

Orchidaceae Anacamptis pyramidalis (L.) Rich., 1817 Orchis pyramidal Orchidaceae Orchis purpurea Huds., 1762 Orchis pourpre

Plantaginaceae Plantago major L., 1753 Plantain majeur Plantaginaceae Plantago media L., 1753 Plantain moyen

Poaceae Brachypodium phoenicoides (L.) Roem. & Schult., 1817 Brachypode de Phénicie Poaceae Briza media L., 1753 Brize intermédiaire Poaceae Bromopsis erecta (Huds.) Fourr., 1869 Brome érigé

Polygalaceae Polygala calcarea F.W.Schultz, 1837 Polygale du calcaire Espèces arbustives à arborescentes

Adoxaceae Viburnum lantana L., 1753 Viorne mancienne Buxaceae Buxus sempervirens L., 1753 Buis commun

Famille Nom latin Nom commun Cornaceae Cornus sanguinea L., 1753 Cornouiller sanguin

Cupressaceae Juniperus communis L., 1753 Genévrier commun Fagaceae Quercus petraea Liebl., 1784 Chêne sessile Fagaceae Quercus pubescens Willd., 1805 Chêne pubescent Rosaceae Prunus spinosa L., 1753 Épine noire

* Espèces déterminantes ZNIEFF en Midi-Pyrénées secteur “massif central” (surlignées en orange) Le code Corine Biotope 34.32 correspond à l’habitat d’intérêt communautaire « Formations herbeuses sèches semi-naturelles et faciès d'embuissonnement sur calcaires (Festuco Brometalia) (** sites d'orchidées remarquables) ». Cependant, cette formation se développe sur des secteurs perturbés et remaniés.

Pelouse sèche et fourrés arbustifs thermophiles en limite sud-ouest (© ECTARE)

Pelouse sèche et fourrés arbustifs thermophiles en limite sud-est (© ECTARE)

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Pelouses sèches et fourrés thermophiles à l’ouest et parc photovoltaïque en limite sud (© ECTARE)

CONCLUSION SUR LES MILIEUX NATURELS

Le site est majoritairement composé de milieux pert urbés et remaniés.

Deux petites pelouses sèches de recolonisation se d éveloppent en limites sud-ouest et sud-est. Elles présentent une diversité floristique intéress ante.

3.2.3. Flore remarquable

Nos relevés sur la zone d’étude (uniquement AEI) ne prétendent pas à l’exhaustivité du patrimoine végétal, ils font état d’au moins 103 taxons. Sept espèces végétales, déterminantes ZNIEFF en Midi-Pyrénées - secteur Massif Central, ont été observées :

Famille Nom latin Nom commun Amaryllidaceae Allium roseum L., 1753 Ail rose

Asteraceae Carduus pycnocephalus L., 1763 Chardon à tête dense Asteraceae Catananche caerulea L., 1753 Cupidone Asteraceae Echinops ritro L., 1753 Échinops

Caryophyllaceae Telephium imperati L., 1753 Téléphium d'Impérato Fabaceae Onobrychis supina (Chaix ex Vill.) DC., 1805 Sainfoin couchée Poaceae Cynosurus echinatus L., 1753 Crételle hérissée

Aucun habitat d’intérêt communautaire ni aucune espèce végétale protégée n’a été recensé.

CONCLUSION SUR LA FLORE REMARQUABLE

Aucune espèce végétale protégée n’a été observée su r les terrains du projet.

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Carte 11 : Cartographie des habitats

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3.2.4. Faune

3.2.4.1. Reptiles

Potentialités de la zone d’étude

Les atlas régionaux, les zonages environnementaux les plus proches et les listes communales font état de la présence de plusieurs espèces de reptiles dans le secteur de la zone d’étude.

Nom vernaculaire Nom latin Probabilité de présence sur la zone d’étude Lézard catalan Podarcis liolepis Moyenne

Lézard des murailles Podarcis muralis Forte

Lézard vert Lacerta bilineata Forte

Lézard ocellé Timon lepidus Faible

Coronelle girondine Coronella girondica Forte

Couleuvre verte-et-jaune Hierophis viridiflavus Forte

Couleuvre d’Esculape Zamenis longissimus Faible

Couleuvre à collier Natrix natrix Faible

Couleuvre vipérine Natrix maura Faible

Vipère aspic Vipera aspis Faible Les pelouses et fourrés sont les plus favorables aux reptiles en période d’activité. Ces milieux sont en effet très favorables à la reproduction et à l’alimentation des reptiles. Des murets situés dans ces pelouses sont très appréciés de certains reptiles comme le Lézard catalan ou la Coronelle girondine. Il n’y a pas de zones humides sur la zone d’étude pouvant attirer les couleuvres du genre Natrix. Les zones de friches sont peu favorables aux reptiles car peu végétalisés. Les caches et refuges pour se protéger des prédateurs mais également pour se protéger de la chaleur, sont peu nombreux. La diversité des reptiles est importante dans le secteur d’étude mais la nature des milieux n’est pas favorable à tous les reptiles. Compte-tenu des habitats présents et de l’analyse d es données bibliographiques, ce groupe représente un enjeu potentiellement moyen à fort po ur le secteur d’étude.

Analyse des espèces observées

Les reptiles ont été recherchés à vue lorsqu’ils exposent au soleil ou quand ils se déplacent. Tous les objets étant susceptibles de les abriter ont été soulevés : pierres, souches, objets divers. Aucune espèce de reptiles n’a été observée au cours de ces journées de prospection. Il est cependant très probable que des reptiles communs et peu exigeants comme la Couleuvre verte-et-jaune ou le Lézard des murailles soient présents dans le site. Compte-tenu des observations réalisées, ce groupe p ossède un enjeu faible pour la zone d’étude.

3.2.5. Amphibiens

Potentialités du site

Les atlas régionaux, les zonages environnementaux les plus proches et les listes communales font état de la présence de plusieurs espèces d’amphibiens dans le secteur de la zone d’étude.

Nom vernaculaire Nom latin Probabilité de présence sur la zone d’étude Salamandre tachetée Salamandra salamandra Faible

Triton palmé Lissotriton helveticus Faible

Triton marbré Triturus marmoratus Faible

Grenouille agile Rana dalmatina Faible

Grenouille rousse Rana temporaria Faible

Alyte accoucheur Alytes obstetricans Faible

Crapaud commun Bufo bufo Faible

Crapaud calamite Bufo calamita Faible

Pélodyte ponctué Pelodytes punctatus Faible

Rainette méridionale Hyla meridionalis Faible Il n’y a aucune zone humide dans la zone d’étude. La reproduction des amphibiens dans le site est donc impossible. Cependant, quelques zones de fourrés et des pierriers sont favorables à l’estivation et à l’hivernation de quelques espèces comme l’alyte accoucheur par exemple. En effet, le secteur d’étude possède une diversité très intéressante en amphibiens et il est probable que quelques individus soient présents sur le site. Compte-tenu des habitats présents et de l’analyse d es données bibliographiques, ce groupe représente un enjeu potentiellement faible pour le secteur d’étude.

Analyse des espèces observées

Les amphibiens ont été recherchés à vue dans toutes les zones humides à l’état adulte, têtard et œuf. Les objets à proximité de ces zones humides ont été soulevés. Ils ont aussi été inventoriés à l’écoute grâce à leurs chants. Aucune espèce d’amphibien n’a été observée au cours de ces journées de prospection. Il est cependant probable que des amphibiens communs et peu exigeants comme le Crapaud commun soit présent dans le site en période estivale ou hivernale Compte-tenu des observations réalisées, ce groupe p ossède un enjeu très faible pour la zone d’étude.

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3.2.5.2. Mammifères

Mammifères hors chiroptères

Potentialités de la zone d’étude

Les atlas régionaux, les zonages environnementaux les plus proches et les listes communales font état de la présence de plusieurs espèces de mammifères dans le secteur de la zone d’étude.

Nom vernaculaire Nom latin Probabilité de présence Hérisson d’Europe Herinaceus europaeus Forte

Ecureuil roux Scirus vulgaris Faible Genette commune Genetta genetta Moyenne Castor d’Eurasie Castor fiber Faible Loutre d’Europe Lutra lutra Faible

Le site internet www.baznat.net recense 29 espèces de mammifères dans la maille du secteur d’étude. Une partie de ces espèces sont potentiellement présentes dans le site. Les friches et les fourrés et pelouses sèches sont favorables au Hérisson d’Europe et à la Genette commune. Ces 2 espèces sont susceptibles de se trouver dans la zone d’étude. Les habitats du site d’étude restent peu favorables à une diversité élevée de mammifères. La plupart des espèces potentiellement présentes ne se reproduit probablement pas mais s’y alimentent ou le traversent. Il n’y a aucun milieu favorable à la présence du Castor d’Eurasie et de la Loutre d’Europe, il est donc impossible que ces 2 espèces soient présentes dans le site. Compte-tenu des habitats présents et de l’analyse d es données bibliographiques, ce groupe représente un enjeu potentiellement faible pour le secteur d’étude.

Analyse des espèces observées

Les mammifères sont en général difficiles à observer. Les inventaires se sont concentrés sur la recherche de traces et autres indices de présence (fèces, empreintes, coulées, poils, pelotes de réjection...). Les inventaires ont mis en évidence la présence de plusieurs espèces de mammifère sur le site d’étude :

Nom vernaculaire Nom latin Activité sur le site Eff.

Blaireau européen Meles meles Déplacement 1

Renard roux Vulpes vulpes Déplacement 1

Genette commune Genetta genetta Déplacement 1

Sanglier Sus scrofa Stationnement 1

Campagnol des champs Microtus arvalis Reproduction 1

Dans la zone d’étude, seulement 5 espèces ont été recensées. Ces espèces ont été identifiées grâce aux empreintes présentes dans la buse qui passe sous la route. Seul le Campagnol des champs a été recensé suite à la découverte d’un cadavre. La détermination de la Genette commune est incertaine. En effet, des empreintes ont été observées dans la buse qui passe sous la route. Ces empreintes ressemblaient fortement à celles de la Genette commune mais sans certitude. Le grillage présent sur le périmètre du site limite la présence d’autres espèces de mammifères même communes. Il est très probable que la zone d’étude comprenne également le Hérisson d’Europe, espèce protégée au niveau national, au niveau des fourrés. Tableau des espèces avec leur statut :

Nom vernaculaire Nom latin DH PN LRN DZ Blaireau européen Meles meles - - LC -

Renard roux Vulpes vulpes - - LC -

Genette commune Genetta genetta - A2 LC -

Sanglier Sus scrofa - - LC -

Campagnol des champs Microtus arvalis - - LC -

Statut des espèces citées et abréviations DH = Directive Habitats

II = Annexe 2 de la Directive Habitats : regroupe des espèces animales et végétales d’intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de zones spéciales de conservation (ZSC)

IV = Annexe 4 de la Directive Habitats : espèces animales et végétales présentant un intérêt communautaire et nécessitant une protection stricte

V = Annexe 5 de la Directive Habitats : concerne les espèces animales et végétales d’intérêt communautaire dont les prélèvements dans la nature et l’exploitation sont susceptibles de faire l’objet de mesures de gestion PN = Protection nationale - Arrêté du 23 avril 2007

A2 = Article 2 : interdiction de destruction des individus et de leurs habitats LRN = Liste Rouge Nationale des espèces menacées de France CR = en Danger critique EN = en Danger VU = Vulnérable NT = Quasi menacée LC = Préoccupation mineure NA = Non applicable DZ = Espèce déterminante Znieff

Sur les 5 espèces recensées, une espèce est d’intérêt patrimonial puisque protégée en France : Genette commune s’il s’agit bien de cette espèce. La Genette commune reste relativement commune dans la région. De plus, son enjeu sur le site reste limité puisqu’elle ne peut s’y reproduire. Les autres espèces sont communes et ne sont pas patrimoniales. Compte-tenu des observations réalisées, ce groupe p ossède un enjeu faible pour la zone d’étude.

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Les chiroptères

Potentialités du site

La présence des chiroptères sur un site est dépendante d’éléments spécifiques liés au cycle biologique. L’hivernage est possible si des gîtes comme les grottes, caves, mines… sont présents. Les conditions d’humidité, de température et de quiétude doivent aussi être respectées. La reproduction ne sera effective dans le périmètre d’étude qu’avec des gîtes d’été favorables : bâtiments, arbres, fissures… Les gîtes sont très variables selon les espèces. La présence des chauves-souris est aussi liée à un territoire de chasse abondant en insectes mais qui est différent en fonction des espèces. Ces deux facteurs (présence de gîtes et de territoire de chasse) conditionnent la présence des chauves-souris. Le site est peu favorable aux chiroptères pour la chasse, car il y a peu de lisières boisées et les friches sont peu attractives. Il n’y a pas non plus de corridors favorables aux déplacements des chauves-souris à travers le site. Il est peu probable qu’il y ait des arbres à cavités dans le petit boisement. Ces arbres ne semblent pas comporter de cavités. Dans le secteur d’étude, au moins 10 cavités souterraines (avens, grottes et pertes) sont situées dans un rayon de 1 km autour de la zone d’étude, dont la plus proche est à moins de 200 m à l’Ouest du site.

Cavités souterraines (triangles jaunes) présentes autour du site (Source : http://infoterre.brgm.fr/)

Au moins certaines de ces cavités sont susceptibles d’abriter les chiroptères en période hivernale ou estivale. Ainsi, le site est probablement traversé par les chauves-souris.

� Les données bibliographiques Les atlas régionaux, les zonages environnementaux les plus proches et les listes communales font état de la présence de plusieurs espèces de mammifères dans le secteur de la zone d’étude. Même si tous les chiroptères sont protégés en France et sont citées dans l’annexe IV de la Directive Habitats, nous nous attacherons ici aux espèces plus rares et remarquables (annexe II et IV de la Directive Habitats) répertoriées dans le secteur.

Nom vernaculaire Nom latin Probabilité de présence Probabilité de gîte Petit rhinolophe Rhinolophus hipposideros Faible Faible

Grand rhinolophe Rhinolophus ferrumequinum Faible Faible

Barbastelle d’Europe Barbastella barbastellus Faible Faible

Minioptère de Schreibers Miniopterus schreibersii Faible Faible

Grand murin Myotis myotis Faible Faible

Petit Murin Myotis blythii Faible Faible Le site internet http://www.webobs.cen-mp.org/ recense 12 espèces sur la maille du site d’étude mais jusqu’à 20 espèces dans les mailles alentours. Compte-tenu des habitats présents et de l’analyse d es données bibliographiques, ce groupe représente un enjeu potentiellement faible pour le secteur d’étude.

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Carte 12 : Enjeux mammalogiques

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3.2.5.3. Avifaune

Potentialités de la zone d’étude

Les atlas régionaux, les zonages environnementaux les plus proches et les listes communales font état de la présence de plusieurs espèces d’oiseaux dans le secteur de la zone d’étude.

Nom vernaculaire Nom latin Probabilité de

présence Probabilité de reproduction

Vautour fauve Gyps fulvus Faible Faible

Vautour moine Aegypius monachus Faible Faible

Aigle botté Aquila pennata Faible Faible

Busard cendré Circus pygargus Faible Faible

Busard Saint-Martin Circus cyaneus Faible Faible

Faucon pèlerin Falco peregrinus Faible Faible

Circaète Jean-le-Blanc Circaetus gallicus Moyenne Faible

Milan noir Milvus migrans Moyenne Faible

Milan royal Milvus milvus Moyenne Faible

Crave à bec rouge Pyrrhocorax pyrrhocorax Moyenne Faible

Bruant jaune Emberiza citrinella Moyenne Faible

Bruant ortolan Emberiza hortulana Faible Faible

Pie-grièche méridionale Lanius meridionalis Faible Faible

Pie-grièche écorcheur Lanius collurio Moyenne Faible

Pie-grièche à tête rousse Lanius senator Moyenne Faible

Engoulevent d’Europe Caprimulgus europaeus Faible Faible

Fauvette pitchou Sylvia undata Moyenne Faible

Fauvette orphée Sylvia hortensis Moyenne Faible

Martinet à ventre blanc Apus melba Faible Faible

Martin pêcheur d’Europe Alcedo athis Faible Faible

Monticole bleu Monticola solitarius Faible Faible

Monticole de roche Monticola saxatilis Faible Faible

Oedicnème criard Burhinus oedicnemus Faible Faible

Pipit rousseline Anthus campestris Faible Faible

Pic noir Dryocopus martius Faible Faible

Traquet motteux Oenanthe oenanthe Moyenne Faible

Alouette lulu Lullula arborea Forte Moyenne Tous ces oiseaux ne se reproduisent pas sur le site. L’Atlas des oiseaux nicheurs de France métropolitaine fait état de la présence de 89 espèces nicheuses dans la maille 10x10 km (maille n° E070N632) dont 42 nicheurs certains, 34 nicheurs probables et 13 nicheurs possibles sur la période 2005-2012. Le site internet http://www.faune-tarn-aveyron.org recense 93 espèces nicheuses dans la maille dont 38 nicheurs certains, 13 nicheurs probables et 42 nicheurs possibles sur la période 2007-2016. Le site internet www.baznat.net recense 93 espèces sur la maille du site d’étude en prenant en compte les périodes de reproduction, de migration et d’hivernage.

Il y a de nombreuses espèces patrimoniales dans les alentours du périmètre d’étude. Cependant, la majorité de ces espèces ne peuvent pas nicher dans la zone d’étude par manque d’habitats favorables, notamment en ce qui concerne les rapaces. Ces derniers sont néanmoins attirés par les milieux ouverts de la zone d’étude pour chasser. Le site peut surtout permettre la reproduction de quelques espèces inféodées aux milieux ouverts à semi-ouverts comme les friches voire éventuellement les pelouses sèches, et notamment les passereaux. Ce sont des espèces moins patrimoniales que celles citées dans le tableau. Parmi toutes les espèces patrimoniales recensées dans la bibliographie, certaines espèces ne se reproduisent donc pas mais peuvent y chasser ou s’y alimenter. Certaines espèces sont probablement présentes également en halte migratoire. Compte-tenu des habitats présents et de l’analyse d es données bibliographiques, ce groupe représente un enjeu potentiellement faible à moyen pour le secteur d’étude.

Analyse des espèces observées

Les inventaires ont été réalisés à vue et à l’écoute sur la totalité du site. Les relevés mettent en évidence la présence des espèces suivantes sur le site d’étude.

Habitat Nom vernaculaire Nom latin Eff. Statut sur site

Aucun habitat

Buse variable Buteo buteo 1 Chasse

Chardonneret élégant Carduelis carduelis 2 Déplacement

Étourneau sansonnet Sturnus vulgaris 1 Déplacement

Faucon crécerelle Falco tinnunculus 1 Chasse

Milan noir Milvus migrans 2 Chasse

Pigeon ramier Columba palumbus 2 Déplacement

Fourrés

Pinson des arbres Fringilla coelebs 2 Reproduction possible

Accenteur mouchet Prunella modularis 1 Reproduction possible

Coucou gris Cuculus canorus 1 Reproduction possible

Fauvette à tête noire Sylvia atricapilla 1 Reproduction possible

Fauvette grisette Sylvia communis 1 Reproduction probable

Hypolaïs polyglotte Hippolais polyglotta 1 Reproduction possible

Pouillot véloce Phylloscopus collybita 1 Reproduction possible

Rossignol philomèle Luscinia megarynchos 3 Reproduction possible

Bruant zizi Emberiza cirlus 2 Reproduction possible

Merle noir Turdus merula 1 Reproduction possible

Tarier pâtre Saxicola torquatus 2 Stationnement

Friche

Alouette des champs Alauda arvensis 4 Reproduction probable

Alouette lulu Lullula arborea 3 Reproduction probable

Huppe fasciée Upupa epops 1 Stationnement

Perdrix rouge Alectoris rufa 2 Reproduction probable

Tarier des prés Saxicola rubetra 1 Halte migratoire

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Dans le site d’étude, 22 espèces ont été inventoriées. Cette richesse spécifique est peu élevée. Cela s’explique par l’homogénéité des milieux et la faible attractivité de ceux-ci, ainsi que par la petite surface d’étude. Le nombre d’espèces reproductrices parmi ces 22 espèces est de 13. En effet, plusieurs espèces ont été observées en chasse ou en déplacement comme les rapaces et quelques passereaux. Le Tarier des prés a par exemple été observé en période de migration. On peut distinguer deux cortèges d’oiseaux assez similaires :

- Friche (5 espèces) : Ces espèces nichent à même le sol ou au pied de buissons et de fourrés. Sur les 5 espèces, seulement 3 sont en reproduction sur le site. Les autres sont en stationnement pour s’alimenter. Ces milieux correspondent à une strate herbacée importante avec très peu de strate arbustive. Les Alouette lulu se reproduisent dans la partie Ouest de la zone d’étude.

- Fourrés (11 espèces). Ce sont des passereaux nichant à même le sol ou dans la strate arbustive. 1 mâle chanteur de Fauvette grisette (partie Ouest) a été entendu.

Tableau des espèces avec leur statut :

Habitat Nom vernaculaire Nom latin PN DO LRN LRR DZ

Aucun habitat

Buse variable Buteo buteo A3 - LC LC -

Chardonneret élégant Carduelis carduelis A3 - LC LC -

Étourneau sansonnet Sturnus vulgaris - II2 LC LC -

Faucon crécerelle Falco tinnunculus A3 - LC LC -

Milan noir Milvus migrans A3 I LC LC -

Pigeon ramier Columba palumbus - II1 et III1 LC LC -

Fourrés

Pinson des arbres Fringilla coelebs A3 - LC LC -

Accenteur mouchet Prunella modularis A3 - LC LC -

Coucou gris Cuculus canorus A3 - LC LC -

Fauvette à tête noire Sylvia atricapilla A3 - LC LC -

Fauvette grisette Sylvia communis A3 - NT NT -

Hypolaïs polyglotte Hippolais polyglotta A3 - LC LC -

Pouillot véloce Phylloscopus collybita A3 - LC LC -

Rossignol philomèle Luscinia megarynchos A3 - LC LC -

Bruant zizi Emberiza cirlus A3 - LC LC -

Merle noir Turdus merula - II2 LC LC -

Tarier pâtre Saxicola torquatus A3 - LC LC -

Friche

Alouette des champs Alauda arvensis - II2 LC LC -

Alouette lulu Lullula arborea A3 I LC LC -

Huppe fasciée Upupa epops A3 - LC LC -

Perdrix rouge Alectoris rufa - II1 et III1 LC LC -

Tarier des prés Saxicola rubetra A3 - VU EN -

Statut des espèces citées et abréviations

DO = Directive Oiseaux I = Annexe 1 : espèces faisant l'objet de mesures spéciales de conservation en particulier en ce qui concerne leurs

habitats (Zone de Protection Spéciale) II = Annexe 2 : espèces dont la chasse est autorisée à condition que cela ne nuise pas au maintien des populations à un niveau satisfaisant III = Annexe 3 : espèces pour lesquelles le commerce est interdit (1) ou autorisée (2) PN = Protection nationale - Arrêté du 29 octobre 2009

A3 = Article 3 : interdiction de destruction des individus et de leurs habitats A4 = Article 4 : interdiction de mutilation, de transport et d’utilisation commerciale des individus

LRN = Liste Rouge Nationale des oiseaux nicheurs de France LRR = Liste Rouge Régionale des oiseaux nicheurs CR = en Danger critique EN = en Danger VU = Vulnérable NT = Quasi menacée LC = Préoccupation mineure DD =

Données insuffisantes NA = Non applicable DZ = Espèce déterminante Znieff

Toutes les espèces recensées ne sont pas protégées. En effet, 16 espèces sont protégées au niveau national. Deux espèces figurent à l’Annexe I de la Directive Oiseaux mais elles n’ont pas le même statut biologique dans l’aire d’étude. Ainsi, les Milan noir étaient en chasse alors que les Alouette lulu sont en reproduction. L’Alouette lulu possède un statut de conservation défavorable en Europe. Les effectifs français présentent des fluctuations importantes mais elles sont surtout en baisse dans la partie nord du pays. En Midi-Pyrénées, l’espèce est encore bien représentée à l’exception des Hautes-Pyrénées. Dans la région, les populations semblent se maintenir. L’Alouette lulu est menacée par la fermeture des milieux.

Evolution de l’indice populationnel de l’Alouette lulu en France. Résultats du programme STOC

(Source : http://vigienature.mnhn.fr/)

D’autres espèces non inscrites à l’Annexe I de la Directive Oiseaux sont patrimoniales en raison d’une inscription sur la liste rouge nationale, régionale ou des espèces déterminantes ZNIEFF.

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En Europe, la Fauvette grisette a subi un fort déclin au début des années 70, mais son statut de conservation est considéré comme favorable aujourd’hui car ses effectifs se sont largement reconstitués depuis. En France, les fluctuations de ses effectifs sont importantes avec un déclin significatif sur le long terme. C’est pourquoi, elle est considérée comme quasi-menacée dans le pays et en Midi-Pyrénées même si les populations sont jugées relativement stables actuellement.

Evolution de l’indice populationnel de la Fauvette grisette en France. Résultats du programme STOC

(Source : http://vigienature.mnhn.fr/) Compte-tenu des observations réalisées, ce groupe p ossède un enjeu faible à moyen pour la zone d’étude.

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Décembre – 2016 Cabinet Ectare - 95456

Carte 13 : Enjeux avifaunistiques

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ETUDE D’IMPACT – URBA 108 – Projet d’aménagement d’un parc photovoltaïque sur la commune de la Bastide Pradines 85

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3.2.5.4. Invertébrés

Odonates

Potentialités de la zone d’étude

Les atlas régionaux, les zonages environnementaux les plus proches et les listes communales font état de la présence de plusieurs espèces d’odonates patrimoniales dans le secteur de la zone d’étude.

Nom vernaculaire Nom latin Probabilité de présence Cordulégastre bidenté Cordulegaster bidentata Faible

Le site internet http://www.webobs.cen-mp.org/ recense 2 espèces sur la maille du site d’étude (n° E070N632). Le site internet http://www.faune-tarn-aveyron.org recense 12 espèces sur cette maille mais jusqu’à 25 espèces dans les mailles alentours. La seule espèce patrimoniale recensée dans le secteur est le Cordulégastre bidenté mais l’absence de zones humides dans la zone d’étude rend peu probable sa présence dans le site. Les odonates ne peuvent pas se reproduire dans le site. Les pelouses et les fourrés peuvent cependant constituer des territoires de maturation et de chasse favorables à de nombreuses espèces pouvant se reproduire dans les zones humides du secteur. Compte-tenu des habitats présents et de l’analyse d es données bibliographiques, ce groupe représente un enjeu potentiellement faible pour le secteur d’étude.

Analyse des espèces observées

Concernant les odonates, les inventaires ont été réalisés à vue. Pour cela, les individus étaient soit identifiés à distance quand cela était possible, soit capturés et déterminés en main. Les inventaires effectués ont permis de détecter plusieurs espèces de libellules.

Nom vernaculaire Nom latin Eff. Habitat Anax empereur Anax imperator 1 Friche

Agrion porte-coupe Enallagma cyathigerum 1 Friche

Orthétrum réticulé Orthetrum cancellatum 1 Friche

Sympétrum sp. Sympétrum sp. 1 Friche Ces 4 espèces ne peuvent pas reproduire dans la zone d’étude mais y chassent. Statuts des espèces recensées :

Nom vernaculaire Nom latin PN DH LRN DZ Anax empereur Anax imperator - - LC -

Agrion porte-coupe Enallagma cyathigerum - - LC - Orthétrum réticulé Orthetrum cancellatum - - LC -

Sympétrum sp. Sympétrum sp. - - - -

Statut des espèces citées et abréviations

DH = Directive Habitats

II = Annexe 2 de la Directive Habitats : regroupe des espèces animales et végétales d’intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de zones spéciales de conservation (ZSC)

IV = Annexe 4 de la Directive Habitats : espèces animales et végétales présentant un intérêt communautaire et nécessitant une protection stricte

V = Annexe 5 de la Directive Habitats : concerne les espèces animales et végétales d’intérêt communautaire dont les prélèvements dans la nature et l’exploitation sont susceptibles de faire l’objet de mesures de gestion PN = Protection nationale - Arrêté du 23 avril 2007 A2 = Article 2 : interdiction de destruction des individus et de leurs habitats A3 = Article 3 : interdiction de mutilation, de transport et d’utilisation commerciale des individus LRN = Liste Rouge Nationale des espèces menacées de France

CR = en Danger critique EN = en Danger VU = Vulnérable NT = Quasi menacée LC = Préoccupation mineure DD = Données insuffisantes DZ = Espèce déterminante Znieff

Ces espèces ne sont pas patrimoniales et sont assez communes dans la région. Compte-tenu des observations réalisées, ce groupe p ossède un enjeu faible pour la zone d’étude.

Lépidoptères

Potentialités de la zone d’étude

Les atlas régionaux, les zonages environnementaux les plus proches et les listes communales font état de la présence de plusieurs espèces de lépidoptères d’intérêt patrimonial dans le secteur de la zone d’étude.

Nom vernaculaire Nom latin Probabilité de présence Damier de la Succise Euphydryas aurinia Faible

Proserpine Zerynthia rumina Faible

Hermite Chazara briseis Faible

Louvet Hyponephele lupina Faible

Azuré de l'Orobe Polyommatus daphnis Faible

Azuré de la Jarosse Polyommatus amandus Faible

Azuré du Serpolet Maculinea arion Moyenne

Ecaille chinée Euplagia quadripunctaria Moyenne

Zygène cendrée Zygaena rhadamanthus Faible Le site internet http://www.webobs.cen-mp.org/ recense 105 espèces de Lépidoptères sur la maille du site d’étude (n° E070N632). Mais les mailles alentours recensent jusqu’à 286 espèces. Ce même site internet mentionne 43 espèces sur la commune de La Bastide-Pradines. Le site internet http://www.faune-tarn-aveyron.org recense 91 espèces de rhopalocères sur cette maille et jusqu’à 106 espèces de rhopalocère sur les mailles alentours. La diversité des papillons du secteur est donc très élevée. Les papillons présentés dans le tableau ci-dessus sont peu susceptibles d’être trouvés dans le site en raison de l’absence de leurs plantes hôtes et de leurs milieux, principalement les pelouses sèches. Même si certaines ne peuvent pas s’y reproduire, ils peuvent transiter par la zone d’étude. Les pelouses et fourrés en limite de site sont très favorables à une diversité élevée de papillons.

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Décembre – 2016 Cabinet Ectare - 95456

Compte-tenu des habitats présents et de l’analyse d es données bibliographiques, ce groupe représente un enjeu potentiellement faible à moyen pour le secteur d’étude.

Analyse des espèces observées

Concernant les lépidoptères, les inventaires ont été réalisés à vue. Pour cela, les individus étaient soit identifiés à distance quand cela était possible, soit capturés et déterminés en main. Les inventaires effectués ont permis de détecter les espèces suivantes :

Groupe Nom vernaculaire Nom latin Eff. Habitat

Rhopalocères

Argus bleu-nacré (L') Lysandra coridon 5 Friche Azuré bleu-céleste (L') Lysandra bellargus 20 Friche

Azuré de la Bugrane (L') Polyommatus icarus 5 Friche

Azuré de l'Adragant (L') Polyommatus escheri 1 Pelouse

Azuré des Nerpruns (L') Celastrina argiolus 2 Friche

Demi-Deuil (Le) Melanargia galathea 15 Friche

Fadet commun (Le) Coenonympha pamphilus 15 Friche

Faune (Le) Hipparchia statilinus 1 Friche

Fluoré (Le) Colias alfacariensis 2 Friche

Gazé (Le) Aporia crataegi 5 Friche

Hespérie du Chiendent (L') Thymelicus acteon 3 Pelouse

Hespérie du Dactyle (L') Thymelicus lineola 20 Friche

Machaon (Le) Papilio machaon 1 Friche

Mégère (La) Lasiommata megera 2 Friche

Mélitée orangée (La) Melitaea didyma 5 Friche

Myrtil (Le) Maniola jurtina 40 Friche

Petite violette (La) Boloria dia 2 Friche

Piéride de la Rave (La) Pieris rapae 5 Friche

Piéride du Chou (La) Pieris brassicae 1 Friche

Silène (La) Brintesia circe 2 Friche

Virgule (La) Hesperia comma 5 Friche

Vulcain (Le) Vanessa atalanta 1 Friche

Hétérocères

Zygène des Lotiers (La) Zygaena filipendulae 1 Friche

Zygène de la Petite coronille (La) Zygaena fausta 3 Pelouse

- Macrothylacia rubi 1 Pelouse

- Thaumetopoea processionea 1 Pelouse

- Tyria jacobaeae 1 Friche

- Coscinia striata 1 Friche

- Saturnia pavonia / pavionella 3 Friche

- Cucullia verbasci 1 Friche

- Macrothylacia rubi 6 Friche Le cortège de lépidoptères observé apparaît peu diversifié avec seulement 22 espèces de rhopalocères et 9 espèces d’hétérocères identifiées.

La majorité des observations a été réalisée dans les zones de friches. Toutes les espèces observées peuvent se reproduire dans la zone d‘étude. Plusieurs hétérocères identifiés l’ont d’ailleurs été grâce à leur larve. Les espèces sont principalement ubiquistes même si certaines sont plutôt liées aux pelouses sèches comme Azuré de l’Adragant et Argus bleu-nacré. Statuts des espèces recensées :

Groupe Nom vernaculaire Nom latin PN DH LRN DZ

Rhopalocères

Argus bleu-nacré (L') Lysandra coridon - - LC - Azuré bleu-céleste (L') Lysandra bellargus - - LC -

Azuré de la Bugrane (L') Polyommatus icarus - - LC -

Azuré de l'Adragant (L') Polyommatus escheri - - LC -

Azuré des Nerpruns (L') Celastrina argiolus - - LC -

Demi-Deuil (Le) Melanargia galathea - - LC -

Fadet commun (Le) Coenonympha pamphilus - - LC -

Faune (Le) Hipparchia statilinus - - LC Pyrénées,

Plaine centrale

Fluoré (Le) Colias alfacariensis - - LC -

Gazé (Le) Aporia crataegi - - LC -

Hespérie du Chiendent (L') Thymelicus acteon - - LC -

Hespérie du Dactyle (L') Thymelicus lineola - - LC -

Machaon (Le) Papilio machaon - - LC -

Mégère (La) Lasiommata megera - - LC -

Mélitée orangée (La) Melitaea didyma - - LC -

Myrtil (Le) Maniola jurtina - - LC -

Petite violette (La) Boloria dia - - LC -

Piéride de la Rave (La) Pieris rapae - - LC -

Piéride du Chou (La) Pieris brassicae - - LC -

Silène (La) Brintesia circe - - LC -

Virgule (La) Hesperia comma - - LC -

Vulcain (Le) Vanessa atalanta - - LC -

Hétérocères

Zygène des Lotiers (La) Zygaena filipendulae - - - -

Zygène de la Petite coronille (La) Zygaena fausta - - - -

- Macrothylacia rubi - - - -

- Thaumetopoea processionea

- - - -

- Tyria jacobaeae - - - -

- Coscinia striata - - - -

- Saturnia pavonia /

pavionella - - - -

- Cucullia verbasci - - - -

- Macrothylacia rubi - - - -

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ETUDE D’IMPACT – URBA 108 – Projet d’aménagement d’un parc photovoltaïque sur la commune de la Bastide Pradines 87

Cabinet Ectare - 95456 Décembre – 2016

Statut des espèces citées et abréviations DH = Directive Habitats

II = Annexe 2 de la Directive Habitats : regroupe des espèces animales et végétales d’intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de zones spéciales de conservation (ZSC)

IV = Annexe 4 de la Directive Habitats : espèces animales et végétales présentant un intérêt communautaire et nécessitant une protection stricte

V = Annexe 5 de la Directive Habitats : concerne les espèces animales et végétales d’intérêt communautaire dont les prélèvements dans la nature et l’exploitation sont susceptibles de faire l’objet de mesures de gestion PN = Protection nationale - Arrêté du 23 avril 2007 A2 = Article 2 : interdiction de destruction des individus et de leurs habitats A3 = Article 3 : interdiction de mutilation, de transport et d’utilisation commerciale des individus LRN = Liste Rouge Nationale des espèces menacées de France

CR = en Danger critique EN = en Danger VU = Vulnérable NT = Quasi menacée LC = Préoccupation mineure DD = Données insuffisantes DZ = Espèce déterminante Znieff

Ces espèces ne sont pas patrimoniales et sont assez communes dans la région. L’Azuré de l’Adragant ne possède pas de statut mais est tout de même assez localisé dans la région aux zones de pelouses sèches tout comme le Faune. Ces 2 espèces se reproduisent probablement en limite ou hors site dans les pelouses.

Répartition de l’Azuré de l’Adragant à gauche et du Faune à droite en Midi-Pyrénées (Source :

http://www.webobs.cen-mp.org, 2016) Compte-tenu des observations réalisées, ce groupe p ossède un enjeu faible pour la zone d’étude.

Orthoptères

Potentialités de la zone d’étude

Très peu de données bibliographiques concernant ce groupe faunistique sont disponibles dans le secteur d’étude. Il est cependant possible de dire que le site internet www.baznat.net recense 2 espèces dans la maille du secteur d’étude. Mais jusqu’à 29 espèces sont recensées dans les mailles alentours. Le site internet http://www.faune-tarn-aveyron.org recense 23 espèces d’orthoptères sur cette maille et jusqu’à 47 espèces d’orthoptères sur les mailles alentours. La diversité des orthoptères du secteur est donc très élevée.

La Magicienne dentelée, espèce protégée en France, est présente dans le secteur d’étude. Elle est potentiellement présente dans les pelouses sèches en limite du site. D’autres espèces patrimoniales et inféodées aux pelouses sèches sont également potentiellement présentes dans la zone d’étude. Les espèces citées dans ces mailles sont potentiellement présentes dans la zone d’étude. En effet, le site est composé de fourrés favorables à la reproduction de nombreuses espèces. Il n’y a par contre pas de zones humides susceptibles d’accueillir des espèces patrimoniales. Compte-tenu des habitats présents et de l’analyse d es données bibliographiques, ce groupe représente un enjeu potentiellement moyen pour le s ecteur d’étude.

Analyse des espèces observées

Concernant les orthoptères, les inventaires ont été réalisés à vue et à l’écoute. Pour cela, les individus étaient soit identifiés à distance quand cela était possible, soit capturés et déterminés en main.

Nom vernaculaire Nom latin Eff. Habitat Caloptène italien Calliptamus italicus 5 Friche

Criquet blafard Euchorthippus elegantulus 20 Friche

Criquet duettiste Chorthippus brunneus 3 Friche

Criquet mélodieux Chorthippus biguttulus 10 Friche

Oedipode aigue-marine Sphingonotus caerulans 5 Friche

Oedipode turquoise Oedipoda caerulescens 10 Friche

Grillon champêtre Gryllus campestris 2 Friche

Grillon des bois Nemobius sylvestris 2 Fourrés

Grillon d'Italie Oecanthus pellucens 100 Friche

Decticelle carroyée Platycleis tessellata 3 Friche

Dectique à front blanc Decticus albifrons 10 Friche

Ephippigère carénée Uromenus rugosicollis 5 Friche

Grande Sauterelle verte Tettigonia viridissima 3 Friche

Le cortège d’orthoptères observé apparaît peu diversifié avec 13 espèces identifiées. Une espèce apparaît réellement abondante : Grillon d’Italie. La majorité des espèces identifiées fréquente les friches. Quasiment toutes les espèces observées se reproduisent vraisemblablement dans la zone d‘étude.

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88 ETUDE D’IMPACT – URBA 108 – Projet d’aménagement d’un parc photovoltaïque sur la commune de la Bastide Pradines

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Statuts des espèces recensées :

Nom vernaculaire Nom latin DH PN DZ LRN

LR DB Domaine sub-méditerranéen languedocien

Caloptène italien Calliptamus italicus - - - 4 4 Criquet blafard Euchorthippus elegantulus - - - 4 4

Criquet duettiste Chorthippus brunneus - - - 4 4 Criquet mélodieux Chorthippus biguttulus - - - 4 4

Oedipode aigue-marine Sphingonotus caerulans - - Pyrénées, Plaine 4 4 Oedipode turquoise Oedipoda caerulescens - - - 4 4 Grillon champêtre Gryllus campestris - - - 4 4

Grillon des bois Nemobius sylvestris - - - 4 4 Grillon d'Italie Oecanthus pellucens - - - 4 4

Decticelle carroyée Platycleis tessellata - - - 4 4 Dectique à front blanc Decticus albifrons - - - 4 4 Ephippigère carénée Uromenus rugosicollis - - - 4 4

Grande Sauterelle verte Tettigonia viridissima - - - 4 4

Statut des espèces citées et abréviations DH = Directive Habitats

II = Annexe 2 de la Directive Habitats : regroupe des espèces animales et végétales d’intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de zones spéciales de conservation (ZSC)

IV = Annexe 4 de la Directive Habitats : espèces animales et végétales présentant un intérêt communautaire et nécessitant une protection stricte

V = Annexe 5 de la Directive Habitats : concerne les espèces animales et végétales d’intérêt communautaire dont les prélèvements dans la nature et l’exploitation sont susceptibles de faire l’objet de mesures de gestion PN = Protection nationale - Arrêté du 23 avril 2007 A2 = Article 2 : interdiction de destruction des individus et de leurs habitats A3 = Article 3 : interdiction de mutilation, de transport et d’utilisation commerciale des individus LRN = Liste Rouge Nationale des espèces menacées de France et LR DB = Liste Rouge Région Biogéographique

1 = espèces proches de l’extinction, ou déjà éteintes ; 2 = Espèces fortement menacées d’extinction ; 3 = Espèces menacées, à surveiller ; 4 : Espèces non menacées, en l’état actuel des connaissances DZ = Espèce déterminante Znieff

Parmi les espèces d’orthoptères recensés, aucune n’est protégée. Ce sont toutes des espèces relativement communes et non patrimoniales. Compte-tenu des observations réalisées, ce groupe p ossède un enjeu faible pour la zone d’étude.

Autres invertébrés

Potentialités de la zone d’étude

Les atlas régionaux, les zonages environnementaux les plus proches et les listes communales font état de la présence de plusieurs espèces d’invertébrés d’intérêt patrimonial dans le secteur de la zone d’étude.

Nom vernaculaire Nom latin Probabilité de présence Lucane cerf-volant Lucanus cervus Faible

Grand capricorne Cerambyx cerdo Faible Les boisements présents sur la zone d’étude ne sont pas susceptibles d’accueillir ces 2 espèces. En effet, ce sont majoritairement des résineux non favorables à la reproduction de ces coléoptères.

Analyse des espèces observées

Concernant les autres invertébrés, les inventaires ont été réalisés à vue. Pour cela, les individus étaient soit identifiés à distance quand cela était possible, soit capturés et déterminés en main. Des indices de présence ont également été relevés (trous d’émergence, etc.).

Ordre Nom vernaculaire Nom latin Eff. Habitat Coleoptera - Coccinella septempunctata 1 Friche

Coleoptera - Hippodamia variegata 1 Friche

Coleoptera - Mylabris variabilis 3 Friche

Coleoptera - Rhagonycha fulva 15 Friche

Coleoptera - Lampyris noctiluca 1 Friche

Hemiptera Gendarme Pyrrhocoris apterus 2 Friche

Hemiptera - Cercopis intermedia 3 Friche

Hemiptera - Graphosoma lineatum 1 Friche

Neuroptera Ascalaphe ambré Libelloides longicornis 3 Friche

Neuroptera Ascalaphe soufré Libelloides coccajus 10 Friche

Aranea Épeire frelon Argiope bruennichi 5 Friche

Quelques espèces de coléoptères et autres ont été identifiés. Toutes les espèces observées peuvent se reproduire dans la zone d‘étude.

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ETUDE D’IMPACT – URBA 108 – Projet d’aménagement d’un parc photovoltaïque sur la commune de la Bastide Pradines 89

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Statuts des espèces recensées :

Ordre Nom vernaculaire Nom latin DH PN LRN DZ Coleoptera - Coccinella septempunctata - - - - Coleoptera - Hippodamia variegata Coleoptera - Mylabris variabilis Coleoptera - Rhagonycha fulva Coleoptera - Lampyris noctiluca Hemiptera Gendarme Pyrrhocoris apterus Hemiptera - Cercopis intermedia Hemiptera - Graphosoma lineatum Neuroptera Ascalaphe ambré Libelloides longicornis - - - - Neuroptera Ascalaphe soufré Libelloides coccajus - - - -

Aranea Épeire frelon Argiope bruennichi - - - -

Statut des espèces citées et abréviations DH = Directive Habitats

II = Annexe 2 de la Directive Habitats : regroupe des espèces animales et végétales d’intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de zones spéciales de conservation (ZSC)

IV = Annexe 4 de la Directive Habitats : espèces animales et végétales présentant un intérêt communautaire et nécessitant une protection stricte

V = Annexe 5 de la Directive Habitats : concerne les espèces animales et végétales d’intérêt communautaire dont les prélèvements dans la nature et l’exploitation sont susceptibles de faire l’objet de mesures de gestion PN = Protection nationale - Arrêté du 23 avril 2007 A2 = Article 2 : interdiction de destruction des individus et de leurs habitats A3 = Article 3 : interdiction de mutilation, de transport et d’utilisation commerciale des individus LRN = Liste Rouge Nationale des espèces menacées de France

CR = en Danger critique EN = en Danger VU = Vulnérable NT = Quasi menacée LC = Préoccupation mineure DD = Données insuffisantes DZ = Espèce déterminante Znieff

Parmi les espèces observées, aucun taxon n’est considéré comme patrimonial. Compte-tenu des observations réalisées, ce groupe p ossède un enjeu faible pour la zone d’étude.

CONCLUSION SUR LA FAUNE

La faune observée sur la zone d’étude apparaît comme peu diversifiée et assez commune.

Le site est principalement composé de friches qui a britent une faune commune dont 2 espèces d’oiseaux patrimoniales : Fauvette grisette et Alou ette lulu, ainsi que quelques espèces de papillons. Ces milieux sont peut-être traversés par un mammifère protégé : Genette commune (détermination incertaine).

Les pelouses sèches en limite de site sont favorabl es à une entomofaune patrimoniale même si aucune espèce à enjeux n’a été découverte. Ces mili eux sont très peu représentés dans la zone d’étude.

Il n’y a aucune zone humide favorable à la reproduct ion des amphibiens et des odonates. Néanmoins, des individus peuvent y être observés en transit.

Il n’y a pas d’arbres favorables à la reproduction des coléoptères patrimoniaux saproxyliques.

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Carte 14 : Enjeux entomologiques

Page 42: 2.2.2. Géologie et pédologie - Aveyron

ETUDE D’IMPACT – URBA 108 – Projet d’aménagement d’un parc photovoltaïque sur la commune de la Bastide Pradines 91

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3.3. FONCTIONNEMENT ECOLOGIQUE DU SITE ET TRAMES VERTE ET BLEUE

3.3.1. Définition de la trame verte et bleue au sens du Grenelle

« La trame verte et la trame bleue ont pour objectif d'enrayer la perte de biodiversité en participant à la préservation et à la restauration des continuités écologiques entre les milieux naturels ». La trame verte est constituée :

� de tout ou partie des espaces protégés au titre du livre III du code de l'environnement (Conservatoire de l'espace littoral, Parcs nationaux, Réserves naturelles...) et du titre Ier du livre IV portant sur la protection de la faune et de la flore ainsi que les espaces naturels importants pour la préservation de la biodiversité ;

� et, justifiant l'utilisation du terme « trame verte », des corridors écologiques constitués des espaces naturels ou semi-naturels ainsi que des formations végétales linéaires ou ponctuelles permettant de relier les espaces mentionnés plus haut.

La trame bleue est constituée :

� des cours d'eau, parties de cours d'eau ou canaux figurant sur les listes établies en application de l'article L. 214-17 du code de l'environnement et ceux importants pour la préservation de la biodiversité ;

� de tout ou partie des zones humides dont la préservation ou la remise en bon état contribue à la réalisation des objectifs visés au IV de l'article L. 212-1, et notamment les zones humides mentionnées à l'article L. 211-3, et celles jugées importantes pour la préservation de la biodiversité.

3.3.2. Principes de fonctionnement – Réseau écologique

Un réseau écologique est constitué des éléments suivants :

� Les réservoirs ou pool de biodiversité : milieux naturels de bonne qualité et de surface suffisante pour conserver une bonne fonctionnalité. Ce sont des zones biologiquement riches tant d’un point de vue qualitatif que quantitatif.

� Les zones de développement, constituées par des espaces transformés ou dégradés mais qui restent potentiellement favorables à la présence des espèces spécialisées.

� Les continuums écologiques, formés par des ensembles d’espaces privilégiés dans lesquels peuvent se développer des métapopulations grâce à des échanges permanents.

� Les zones d’extension, potentielles intéressantes pour la faune mais actuellement non accessibles.

� Les corridors biologiques (ou connexions écologiques), constitués par les espaces naturels utilisés par la faune et la flore pour se déplacer pendant un cycle de vie.

3.3.3. Le contexte

Une approche de la trame verte et bleue, et plus généralement une approche des continuités écologiques ont été réalisées dans le cadre du SRCE de Midi-Pyrénées. Ce document indique que la zone d’étude est englobée dans un réservoir de biodiversité. Il s’agit d’une ZNIEFF de type II.

3.3.4. Les continuités et les fonctionnalités écologiques de la zone d’étude

La zone étudiée est, comme nous l’avons montrée (analyse des habitats naturels), très marquée par l’activité humaine. L’ensemble du site est occupé par des friches herbacées rudérales. Le zonage de protection le plus proche de la zone d’étude est localisé à environ 1,5 km au nord et n’a aucun lien avec le site étudié. Deux ZNIEFF de type I englobent le site étudié. Ces zonages comprennent des pelouses sèches diversifiées vers lesquelles tendent celles observées en limite sud-ouest et sud-est du site d’étude. Aucune connexion écologique majeure ne traverse la zone. La zone étudiée ne constitue pas un élément fort dans le fonctionnement écologique du secteur. Le site étudié en lui-même ne joue pas de rôle part iculier dans le fonctionnement écologique du secteur.

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92 ETUDE D’IMPACT – URBA 108 – Projet d’aménagement d’un parc photovoltaïque sur la commune de la Bastide Pradines

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Carte 15 : Fonctionnement écologique du site