22.03.16 | Comptes 2015 de l’Etat: M. Dal Busco n’est plus à sa place!

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Communiqué de presse du PS genevois Genève, le 22 mars 2016 Comptes 2015 de l’Etat M. Dal Busco n’est plus à sa place ! Alors qu’il annonçait fin août 2015, la nécessité absolue de faire des économies, M. Dal Busco recourt à des artifices comptables pour masquer son incapacité à anticiper. Le Conseil d’Etat dévoile ainsi un boni de 120 millions sur les comptes de l’Etat et prévoit une provision de 207 millions sur la caisse de pension de l’Etat (CPEG). La semaine passée, il annonçait un déficit de 75 millions en 2015 de la caisse de pension de l’Etat et une réforme en profondeur de la caisse. La manœuvre vise à faire disparaître tout boni pour procéder à des corrections techniques négatives des rentrées fiscales dans le but de présenter l’austérité comme incontournable. Cette mascarade trahit un ministre qui ne sait pas négocier la fiscalité du canton. Le Conseil d’Etat doit annuler les économies faites sur le dos des plus pauvres et dessaisir M. Dal Busco des Finances. Fin août 2015, le ministre des Finances, M. Dal Busco, annonçait qu’il faudrait absolument faire 50 millions d’économies d’ici le 31 décembre 2015. Le ministre avait annoncé une baisse massive des recettes fiscales, de plus de 100 millions de francs, pour justifier ses économies immédiates. Il avait présenté deux semaines plus tard un projet de budget 2016 calamiteux, contenant une baisse linéaire de 5% sur le personnel de l’Etat. Cette stratégie a été à l’origine de la mise à feu de toute la fonction publique et des subventionnés l’automne dernier. La droite s’était acharnée à geler totalement les embauches et les remplacements à l’Etat. L’incapacité du ministre des finances à piloter le processus budgétaire a abouti à un refus parlementaire unanime et prive aujourd’hui Genève d’un budget 2016. C’est donc un ministre des Finances totalement discrédité, qui ne sait plus quelles provisions inventer dans les comptes 2015 pour masquer le bénéfice enregistré. Affecter 207 millions de francs à une réserve pour la Caisse de pension de l’Etat de Genève (CPEG) au prétexte d’une échéance à tenir en 2030 relève plus d’un placement en opportunité, que d’une réelle nécessité. D’ailleurs, la droite parlementaire s’est engouffrée dans la brèche pour remettre en cause le système de financement de la CPEG. Cette annonce sur les comptes décrédibilise encore plus le ministre des finances du canton. Pour la troisième réforme de l’imposition des entreprises, M. Dal Busco s’entête à annoncer un taux à 13%, qui risque de faire perdre à Genève 500 millions de recettes fiscales. Ceci sans aucune négociation sérieuse avec les communes qui seront particulièrement touchées par cette baisse, ni avec les différents acteurs (partis et syndicats) impliqués dans cette réforme. Face à l’échéance de la réforme, M. Dal Busco se contente de marteler depuis des mois, qu’il n’y a pas d’alternative à la baisse des dépenses, alors même que les comptes avant affectation des provisions sont positifs. L’augmentation des bas salaires et des personnes obligées de recourir à l’aide sociale à Genève prouve malheureusement que la situation sociale d’une part croissante de la population genevoise continue à se détériorer. Au vu des bénéfices accumulés, le Conseil d’Etat doit annuler les économies faites sur le dos des plus pauvres, notamment dans le cadre de la loi sur l’aide sociale individualisée et le contrat d’action sociale individualisée, qui ont été diminués par règlement. Au vu de ce qui précède, le PS genevois demande que le Conseil d’Etat dessaisisse M. Dal Busco du département des Finances et nomme un nouveau Conseiller d’Etat à la tête de ce dicastère. Il est en effet impératif d’avoir un interlocuteur crédible et représentatif pour mener à bien les réformes capitales pour Genève. La présentation d’un projet de budget 2017 crédible ; la modernisation du système de rémunérations au sein de l’Etat ; le soutien à la caisse de pension publique ; et surtout, la mise en œuvre de la troisième réforme des entreprises (RIE III) nécessitent un leadership politique avéré. Pour plus d’informations : Carole-Anne Kast, Présidente (079 310 48 90) Lydia Schneider Hausser, Cheffe de groupe socialiste (079 382 82 89) Roger Deneys (079 418 68 64) et Alberto Velasco (079 373 82 29), Députés socialistes

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Communiqué de presse du PS genevois

Genève, le 22 mars 2016

Comptes 2015 de l’Etat M. Dal Busco n’est plus à sa place !

Alors qu’il annonçait fin août 2015, la nécessité absolue de faire des économies, M. Dal Busco recourt à des artifices comptables pour masquer son incapacité à anticiper. Le Conseil d’Etat dévoile ainsi un boni de 120 millions sur les comptes de l’Etat et prévoit une provision de 207 millions sur la caisse de pension de l’Etat (CPEG). La semaine passée, il annonçait un déficit de 75 millions en 2015 de la caisse de pension de l’Etat et une réforme en profondeur de la caisse. La manœuvre vise à faire disparaître tout boni pour procéder à des corrections techniques négatives des rentrées fiscales dans le but de présenter l’austérité comme incontournable. Cette mascarade trahit un ministre qui ne sait pas négocier la fiscalité du canton. Le Conseil d’Etat doit annuler les économies faites sur le dos des plus pauvres et dessaisir M. Dal Busco des Finances. Fin août 2015, le ministre des Finances, M. Dal Busco, annonçait qu’il faudrait absolument faire 50 millions d’économies d’ici le 31 décembre 2015. Le ministre avait annoncé une baisse massive des recettes fiscales, de plus de 100 millions de francs, pour justifier ses économies immédiates. Il avait présenté deux semaines plus tard un projet de budget 2016 calamiteux, contenant une baisse linéaire de 5% sur le personnel de l’Etat. Cette stratégie a été à l’origine de la mise à feu de toute la fonction publique et des subventionnés l’automne dernier. La droite s’était acharnée à geler totalement les embauches et les remplacements à l’Etat. L’incapacité du ministre des finances à piloter le processus budgétaire a abouti à un refus parlementaire unanime et prive aujourd’hui Genève d’un budget 2016. C’est donc un ministre des Finances totalement discrédité, qui ne sait plus quelles provisions inventer dans les comptes 2015 pour masquer le bénéfice enregistré. Affecter 207 millions de francs à une réserve pour la Caisse de pension de l’Etat de Genève (CPEG) au prétexte d’une échéance à tenir en 2030 relève plus d’un placement en opportunité, que d’une réelle nécessité. D’ailleurs, la droite parlementaire s’est engouffrée dans la brèche pour remettre en cause le système de financement de la CPEG. Cette annonce sur les comptes décrédibilise encore plus le ministre des finances du canton. Pour la troisième réforme de l’imposition des entreprises, M. Dal Busco s’entête à annoncer un taux à 13%, qui risque de faire perdre à Genève 500 millions de recettes fiscales. Ceci sans aucune négociation sérieuse avec les communes qui seront particulièrement touchées par cette baisse, ni avec les différents acteurs (partis et syndicats) impliqués dans cette réforme. Face à l’échéance de la réforme, M. Dal Busco se contente de marteler depuis des mois, qu’il n’y a pas d’alternative à la baisse des dépenses, alors même que les comptes avant affectation des provisions sont positifs. L’augmentation des bas salaires et des personnes obligées de recourir à l’aide sociale à Genève prouve malheureusement que la situation sociale d’une part croissante de la population genevoise continue à se détériorer. Au vu des bénéfices accumulés, le Conseil d’Etat doit annuler les économies faites sur le dos des plus pauvres, notamment dans le cadre de la loi sur l’aide sociale individualisée et le contrat d’action sociale individualisée, qui ont été diminués par règlement. Au vu de ce qui précède, le PS genevois demande que le Conseil d’Etat dessaisisse M. Dal Busco du département des Finances et nomme un nouveau Conseiller d’Etat à la tête de ce dicastère. Il est en effet impératif d’avoir un interlocuteur crédible et représentatif pour mener à bien les réformes capitales pour Genève. La présentation d’un projet de budget 2017 crédible ; la modernisation du système de rémunérations au sein de l’Etat ; le soutien à la caisse de pension publique ; et surtout, la mise en œuvre de la troisième réforme des entreprises (RIE III) nécessitent un leadership politique avéré. Pour plus d’informations :

• Carole-Anne Kast, Présidente (079 310 48 90) • Lydia Schneider Hausser, Cheffe de groupe socialiste (079 382 82 89) • Roger Deneys (079 418 68 64) et Alberto Velasco (079 373 82 29), Députés socialistes