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CAVAC SAGUENAY–LAC-SAINT-JEAN

RAPPORT ANNUEL 2016-2017

CAVAC Saguenay–Lac-Saint-Jean 2016 - 2017

Rapport annuel 2016-2017 I

MOT DE LA PRÉSIDENTE

Le début de l’année 2017 aura été marqué par le départ de la directrice générale, madame Nathalie Lamy, qui a pris la décision de relever un nouveau défi. Tous les membres du conseil d’administration lui souhaitent un bon succès dans cette nouvelle aventure. À la suite de ce revirement inattendu, c’est avec brio que madame Nathalie Turcotte, directrice clinique, a pris la relève à titre de directrice générale par intérim, ce qui a assuré une belle continuité à notre organisation.

D’ailleurs, madame Turcotte a été confirmée par le conseil d’administration dans la fonction de directrice générale et a accepté de relever ce défi. Tous les membres du conseil d’administration sont heureux de cette nomination et sont persuadés que la nouvelle directrice générale saura être à la hauteur de ses ambitions.

Dans ce vent de changement, il est certain que les membres du conseil d’administration ont été beaucoup sollicités et je les remercie pour leur grande implication. C’est rassurant pour moi d’avoir une équipe si dévouée et qui a à cœur le bien-être du CAVAC.

Également, dans cette belle équipe, il y a le travail acharné de nos intervenantes qui contribuent à faire briller le CAVAC et qui continuent de promouvoir notre mission première qui est l’aide aux personnes victimes d’actes criminels.

Malgré les contraintes budgétaires depuis plusieurs années, l’équipe clinique est toujours en mode « projets » et de belles réalisations ont eu lieu et apportent un rayonnement sur toute l’organisation.

Je tiens également à souligner l’implication du personnel administratif qui contribue à la bonne santé de notre organisation. Il fait partie intégrante de notre belle famille du CAVAC.

Donc, cette année qui a débuté sous le signe du renouveau, sera sûrement des plus enrichissantes et fructueuses à tous les niveaux.

Soyez assurés que tous les membres du conseil d’administration continueront à assurer le suivi des dossiers de concert avec notre dynamique directrice générale.

Je tiens à remercier, au nom des membres du C.A., nos partenaires et collaborateurs des milieux communautaire, judiciaire ainsi que le ministère de la Justice du Québec. Je leur dis un grand merci au nom du conseil d’administration.

Je vous souhaite à tous une année à la hauteur de vos attentes!

Jane Grant Présidente


Rapport annuel 2016-2017 II

MOT DE LA DIRECTION

Comment trouver les bons mots afin d'exprimer ou de décrire l'année financière qui vient de terminer? Les derniers mois ont passé à la vitesse de l'éclair, et c'est peu dire. Mes premières pensées vont bien sûr vers mes collègues, les membres du conseil d'administration et vers nos partenaires.

Quels mots seraient assez puissants pour exprimer toute l’admiration que j'ai pour mes collègues de travail? Quels mots démontreraient suffisamment de reconnaissance pour remercier chacun des membres du conseil d'administration pour leur soutien indéniable et leur confiance? Quels mots décriraient le mieux la reconnaissance de notre expertise que nous portent nos partenaires?

Bref, l'année 2016-2017 fut remplie de défis, de nouvelles expériences et est également synonyme de réalisations. D'ailleurs, un très beau projet, dont nous sommes très fiers, se poursuivra dans les prochains mois et nous positionnera confortablement sur le plan des services aux enfants victimes, par le biais de l'intervention assistée par l'animal. L'intérêt de l'équipe à bonifier et diversifier ses services pour cette clientèle en particulier a guidé nos actions. Et c'est grâce, entre autres, à cette belle équipe d'intervenantes passionnées avec en tête tout plein de bonnes idées, que notre CAVAC est si rayonnant et toujours prêt à offrir le meilleur à notre clientèle, si précieuse à nos yeux.

À vous, chers membres du conseil d'administration, qui croyez, chaque jour, en notre organisation et en ceux qui y travaillent. MERCI. Merci pour votre dévouement sans limites, pour votre désir de bien faire les choses et votre souci constant d'assurer aux membres de l'équipe des conditions de travail agréables et novatrices.

Depuis maintenant plusieurs années, nous avons le privilège de côtoyer au quotidien une multitude de professionnels dans notre domaine. À vous, chers partenaires, sachez que c'est un plaisir renouvelé d'être à vos côtés afin d'offrir le meilleur soutien et accompagnement à notre précieuse clientèle. Quelle fierté de travailler avec vous!

On dit qu'un privilège est un droit spécial, exceptionnel ou exclusif qui est accordé à une personne et que faire partie d'une équipe, à part entière, est un privilège... Merci à vous de faire partie de notre équipe!

Rappelez-vous que, seuls... nous allons plus vite, mais qu'ensemble, nous allons plus loin!

Merci pour votre confiance!

Nathalie Turcotte, t.s. Directrice générale


Rapport annuel 2016-2017 i

TABLE DES MATIÈRES

1 HISTORIQUE ..................................................................................................................................... 1

2 PRÉSENTATION DE L’ORGANISME .......................................................................................... 2

2.1 Territoire couvert ......................................................................................................................................... 2

2.2 Mission ......................................................................................................................................................... 2

2.3 Actions directes auprès de la clientèle ......................................................................................................... 3

3 RESSOURCES HUMAINES ............................................................................................................. 6

3.1 Conseil d’administration .............................................................................................................................. 6

3.2 Membres du conseil d’administration .......................................................................................................... 7

3.3 Équipe professionnelle ................................................................................................................................. 8

3.4 Développement des compétences ................................................................................................................. 9

4 ACTIVITÉS DE CONCERTATION, DE PROMOTION ET DE SENSIBILISATION ........... 11

4.1 Tables et comités de concertation .............................................................................................................. 11

4.2 Activités de promotion et de sensibilisation ............................................................................................... 13

5 INOVATIONS ET RÉALISATIONS ............................................................................................. 15

5.1 Cours d’autodéfense pour femmes victimes d’actes criminels................................................................... 15

5.2 Semaine des victimes et survivants d’actes criminels ................................................................................ 16

5.3 Projet d'expérimentation intégrant une dimension de type intervention assistée par l'animal auprès

d'enfants et d'adolescents victimes ou témoins d'un acte criminel ...................................................................... 16

5.4 Cellule de crise ........................................................................................................................................... 18

6 SERVICES DE RÉFÉRENCE POLICIÈRE AVEC AGENTE D'INTERVENTION ............... 19

7 PROGRAMMES D’INFORMATION ............................................................................................ 23

7.1 INFOVAC-Plus .......................................................................................................................................... 23

7.2 CAVAC-Info et CAVAC-Info jeunesse ..................................................................................................... 24


Rapport annuel 2016-2017 ii

8 DEMANDE DE SERVICES ............................................................................................................ 25

8.1 Services en bref .......................................................................................................................................... 25

8.2 Facteurs favorisant la demande de service par la clientèle ......................................................................... 25

8.3 Services rendus selon les fiches signalétiques............................................................................................ 28

8.4 Accompagnements ..................................................................................................................................... 29

9 PORTRAIT DE LA CLIENTÈLE .................................................................................................. 31

10 PROFIL DE LA CLIENTÈLE ........................................................................................................ 32

11 COMMUNAUTÉS AUTOCHTONES ............................................................................................ 38

11.1 Portrait de la clientèle autochtone .............................................................................................................. 38

11.2 Point de service d’Opitciwan ..................................................................................................................... 38

12 APPRÉCIATIONS DES SERVICES PAR LA CLIENTÈLE ...................................................... 40

13 FORCES ET DÉFIS ......................................................................................................................... 41

14 RAPPEL DES OBJECTIFS 2016-2017 .......................................................................................... 42

14.1 Services ...................................................................................................................................................... 42

14.2 Organisation ............................................................................................................................................... 42

15 ORIENTATIONS 2017-2018 ........................................................................................................... 42

15.1 Services ...................................................................................................................................................... 42

15.2 Organisation ............................................................................................................................................... 43


Rapport annuel 2016-2017 1

1 HISTORIQUE

Dans les années 1980, l’expertise développée par madame Marthe Vaillancourt auprès des

personnes victimes de violence en collaboration avec la Sûreté du Québec, devient précurseur de

la mise sur pied du CAVAC Saguenay–Lac-Saint-Jean. C’est à la suite de l’adoption par

l’Assemblée nationale, le 16 juin 1988, que la Loi sur l’aide aux victimes d’actes criminels

permet au Québec de se doter d’une politique globale d’aide aux personnes victimes d’un crime

et d’un réseau de centres d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC). Le travail de madame

Vaillancourt, conjugué à la volonté ministérielle de l’époque, permet à la clientèle régionale de

bénéficier des services du CAVAC dès 1989.

Par souci d’équité et grâce au soutien du ministère de la Justice du Québec, le CAVAC a

développé son expertise et mit en place différents points de service sur son territoire. Celui-ci

couvre la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean ainsi que les secteurs de Chibougamau et

d'Opitciwan.

Faits saillants

1988 Incorporation du CAVAC;

1989 Premiers services offerts à la clientèle et ouverture du premier local des

personnes victimes dans un palais de justice;

1996 Premiers services CAVAC-Info (Projet ACORD-Victimes);

2002 Ouverture du point de service d’Alma;

2005 Ouverture du point de service de Roberval;

2005 Ouverture du point de service de Chibougamau;

2009 Lancement du guide « Oser briser le silence pour la guérison personnelle,

familiale et collective »;

2010 Signature du protocole de référence policière avec la Sûreté du Québec;

2011 Signature de l’entente de collaboration avec la direction des services sociaux de

la communauté attikamek d’Opitciwan et ouverture du point de service;

2012 Gestion du programme INFOVAC transféré des greffes vers le CAVAC;

2014 Embauche d’une ressource permanente à Chibougamau et d’une deuxième

ressource à Roberval;

2014 25e anniversaire du CAVAC;

2014 Modification de la structure organisationnelle;



2015 Mandat confié par le ministère de la Justice concernant l’offre des services de

référence policière avec agent d’intervention en milieu policier;

Début des services au sein des corps policiers

o Sûreté du Québec, septembre 2015;

o Service de la sécurité publique de la Ville de Saguenay, février 2016.

2 PRÉSENTATION DE L’ORGANISME

2.1 Territoire couvert

Le CAVAC Saguenay–Lac-Saint-Jean est un organisme communautaire. Il fait partie

d’un grand réseau comptant dix-sept bureaux régionaux, qui assurent une présence dans

plus de quatre-vingts centres de service dont plusieurs sont à l’intérieur même des palais

de justice.

Le développement et le financement des services du CAVAC sont principalement

possibles grâce à une subvention annuelle provenant du Fonds d’aide aux victimes

d’actes criminels, alimenté par les tribunaux et créé à la suite de l’adoption de la Loi sur

l’aide aux victimes d’actes criminels en 1988.

Son territoire d’intervention s’étend sur toute la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean et de

Chibougamau et couvre une superficie de 95 893 kilomètres carrés. Des services sont

offerts aux Innus, aux Cris et aux Attikameks, membres des communautés autochtones

présentes sur le territoire judiciaire couvert par le CAVAC.

Des services sont assurés dans cinq points de service soit à Saguenay (arrondissement

Chicoutimi), Alma, Roberval, Chibougamau et Opitciwan. Depuis septembre 2015, le

CAVAC offre également des services de référence policière à la Sûreté du Québec et

depuis février 2016, au Service de la sécurité publique de la Ville de Saguenay.

2.2 Mission

La mission du CAVAC consiste à intervenir directement auprès des personnes victimes,

de leurs proches et des témoins d’un crime contre la personne ou contre les biens. Il n’est

pas nécessaire qu’il y ait dénonciation aux autorités judiciaires, ni que le criminel ait été

arrêté, jugé et condamné.



2.3 Actions directes auprès de la clientèle

Certaines personnes concernées par un crime peuvent avoir à composer avec diverses

réactions et conséquences, étant donné qu’un choc peut être vécu lors de l’événement.

Elles peuvent opter pour une dénonciation policière et peuvent être impliquées dans des

procédures judiciaires criminelles.

De manière générale, l’intervention spécialisée du CAVAC consiste à évaluer les

besoins, à répondre aux inquiétudes et préoccupations et à identifier les ressources

internes et externes de la personne.

Les intervenantes du CAVAC orientent, soutiennent et accompagnent les personnes

touchées par un crime dans les démarches judiciaires, médicales ou auprès des ressources

communautaires.

En communiquant avec le CAVAC, une personne peut recevoir les services suivants,

selon ses besoins et selon la situation à laquelle elle est confrontée, et ce, de façon

confidentielle et gratuite :

L’intervention post-traumatique et psychosociojudiciaire;

L’information sur les droits et les recours;

L’assistance technique nécessaire;

L’orientation vers les services spécialisés.



Motivations et approche

Nous situons la clientèle au cœur de nos interventions;

Nous reconnaissons l’unicité de chaque personne et nous nous assurons qu’elle soit

traitée avec courtoisie, équité, compréhension et dans le respect de sa dignité et de

sa vie privée;

Nous intervenons dans un contexte volontaire. Nous croyons au potentiel de la

personne et en sa capacité de reprendre du pouvoir sur sa vie en misant sur ses

forces personnelles et ses ressources internes et externes;

Nous favorisons une intervention rapide dans le but de mettre en place de saines

stratégies d’adaptation visant le retour à un certain équilibre;

Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir afin d’offrir une intervention adaptée

aux besoins diversifiés de la clientèle;

Nous respectons le choix de chacune des personnes;

Nos interventions sont confidentielles et encadrées par un code d’éthique;

Nous travaillons en concertation avec les ressources judiciaires, communautaires et

sociales de notre milieu.



Accueil/Évaluation/Orientation

Exploration de la situation Évaluation des besoins Réponse aux besoins immédiats de

la personne Information sur les services du

CAVAC Information sur les droits et recours Références vers l'équipe des

services courants Référence vers d'autres ressources

ORGANISATION DES SERVICES

Demande de services Demande initiée par la

personne

Organigramme des services pscyhosociojudiciaires et post-traumatiques

Offre de services Contact établi par

l’organisme

CAVAC-Info, CAVAC-Info jeunesse,

INFOVAC-Plus Référence policière

Communication d’informations relatives au cheminement des démarches judiciaires de la personne

Exploration de la situation Évaluation des besoins Réponse aux besoins immédiats

de la personne Information sur les services du

CAVAC Information sur les droits et recours Références vers l'équipe des

services courants Référence vers d'autres

ressources

Équipe des services courants

Suivi post-traumatique ou psychosociojudiciaire à court terme

Information sur les droits et recours

Accompagnement à la cour Accompagnement dans les démarches

Intervention ponctuelle Information sur le processus

judiciaire Assistance technique Orientation vers les ressources



3 RESSOURCES HUMAINES

3.1 Conseil d’administration

Chaque personne qui choisit de s'impliquer au sein d'une organisation le fait pour une ou

plusieurs raisons, qui sont propres à elle. Ce que l'on sait, c'est que son choix

d'implication est libre et volontaire et est généralement basé sur le désir de se sentir utile

et de faire quelque chose de concret pour autrui. Connaissez-vous la signification du mot

bénévolat? L’étymologie du mot vient du latin « benevolus » qui signifie « bonne

volonté ». Et que dire de la bonne volonté de chacun des membres de notre conseil

d'administration! Chacune de ces personnes a ce dénominateur commun en elle qui est le

désir de bien faire.

Ce que nous pouvons affirmer, c'est que les membres du conseil d'administration sont

impliqués et ont à cœur le bien-être de la clientèle et des employés du CAVAC

Saguenay–Lac-Saint-Jean. C'est avec rigueur qu'ils exercent leurs fonctions et

déterminent les priorités d'action et d'intervention. Toute l'équipe tient à souligner leur

grande disponibilité et leur important soutien.



3.2 Membres du conseil d’administration 2016-2017

•Avocate, Étude Simard, Boivin, Lemieux

Jane Grant - Présidente

•Policier, Sûreté du Québec

Jean Tremblay - Vice-Président

•Comptable agréée, Mallette

Mélanie Vincelette - Trésorière

•Agente d'information juridique, Centre de justice et de proximité Saguenay–Lac-Saint-Jean

Anne-Marie Dassylva - Administratrice - oct. 2015 à janvier 2016

•Inhalothérapeute, CIUSSS du Saguenay–Lac-Saint-Jean, Hôpital de Jonquière

Chantale Gagnon - Administratrice - jusqu'à l'automne 2016

•Procureure chef adjointe, Direction des poursuites criminelles et pénales

Claudine Roy - Administratrice

•Agente d'information juridique, Centre de justice et de proximité Saguenay–Lac-Saint-Jean

Marie-Claude Fortin - Administratrice - depuis février 2016

•Directrice des services professionnels correctionnels pour le Saguenay–Lac-Saint-Jean

Johanne Boily - Administratrice - depuis juin 2016

•Travailleuse sociale, CIUSSS du Saguenay–Lac-Saint-Jean, CLSC de Jonquière

Édith Lavoie - Administratrice - depuis l'automne 2016



3.3 Équipe professionnelle

DIRECTIONS

Nathalie Turcotte, t.s. Directrice générale - depuis avril 2017 Directrice générale par intérim - janvier 2017 à avril 2017 Directrice clinique - jusqu'en janvier 2017

Nathalie Lamy, t.s. Directrice générale - jusqu'en janvier 2017

EMPLOYÉS RÉGULIERS

Nathalie Brassard, t.s. Psychothérapeute Chicoutimi Roxanne Hébert SQ

Mélanie Carrier, t.s. Chicoutimi Amélie Potvin, t.s. SPVS

Mélanie Côté, t.s. Chicoutimi SQ, SPVS

EMPLOYÉES CONTRACTUELLES

Laurie Boulanger

François Dallaire Adjoint administratif Chicoutimi Catherine Larouche

Mélodie Girard, t.s. Chicoutimi Kim Lavoie-Tremblay

Marie-Hélène Lavoie, t.s. Chicoutimi Érika Martel

Guylaine Maltais Agente de bureau Chicoutimi Christine Rodrigue, t.s.

Esther Tremblay, t.s. Psychothérapeute Chicoutimi EMPLOI D’ÉTÉ CANADA

Ève Lapointe, t.s. Alma Laurie Boulanger Alma Mélanie Lapointe, t.s. Psychothérapeute Chef d’équipe

Alma Érika Desbiens Chicoutimi

Véronique Tremblay Alma Kim Lavoie-Tremblay Chicoutimi

Louise Grenon Roberval INTERVENANTE EN STAGE

Julie Tremblay, t.s. Roberval Andréanne Tremblay Chicoutimi

Marie-Lyne Waldron Chibougamau Liliane Awashish Opitciwan



Le CAVAC Saguenay–Lac-Saint-Jean peut compter sur une équipe professionnelle dont

la majorité des intervenantes sont membres de l'Ordre des travailleurs sociaux et des

thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec. Mesdames Mélanie Lapointe, Esther

Tremblay et Nathalie Brassard sont également membres de l'Ordre des psychologues du

Québec en tant que psychothérapeute.

L'organisme accueille régulièrement des intervenants en stage en provenance de la

technique, du baccalauréat en travail social ou d’autres disciplines connexes. Certains

d’entre eux poursuivent leur travail au sein du CAVAC Saguenay–Lac-Saint-Jean grâce

aux programmes d’emploi d’été du gouvernement fédéral.

Le CAVAC tient à souligner la rétention de son personnel, ce qui constitue un atout

important. En effet, plusieurs personnes sont à l'emploi de l'organisme depuis plus de dix

ans.

3.4 Développement des compétences

Supervision professionnelle

Les intervenantes du CAVAC bénéficient de supervisions professionnelles qui répondent

aux objectifs suivants :

Favoriser la réflexion;

Valider et ajouter des pistes d’intervention;

Favoriser la mise à jour des connaissances;

Consolider les acquis professionnels;

Prévenir l’épuisement professionnel et le traumatisme vicariant.

Les supervisions professionnelles ont été assurées par madame Chantalle Tremblay,

travailleuse sociale et psychothérapeute.

Formation continue

Encore cette année, le CAVAC Saguenay–Lac-Saint-Jean a démontré l’importance qu’il

accorde au perfectionnement de l’équipe de travail, de même qu’à la qualité des services

offerts en planifiant différentes formations spécialisées et reconnues. En effet,

l’organisme a dans la planification et la priorisation des formations, le souci de répondre

le plus possible aux exigences des ordres professionnels dont plusieurs de ses

intervenantes font partie.



Le CAVAC Saguenay–Lac-Saint-Jean tient à remercier le ministère du Travail, de

l’Emploi et de la Solidarité sociale pour le soutien financier accordé au cours de la

dernière année. La subvention octroyée a permis l’organisation de plusieurs formations.

Formations reçues par les agents d’intervention :

Intervention auprès des enfants, Michèle Lambin;

Fatigue de compassion, Jeannine Corbeil;

L'intervention en contexte de dénonciation d'une agression sexuelle envers un enfant

pour les Premières Nations, Centre d'expertise Marie-Vincent;

Guérison des mémoires, Centre de Justice réparatrice;

Deuil traumatique, Maison Monbourquette;

Colloque du Centre de prévention du suicide;

Adolescents victimes de traumas multiples, formation sous forme de conférence

Web, Delphine Collin-Vézina;

Intervention de crise, Evelyne Donnini;

Intervention de crise, François Gagnon;

Intervention assistée par l'animal auprès de jeunes victimes/témoins d'actes

criminels, Emmanuelle Fournier Chouinard;

Intervention post-traumatique 1, Evelyne Donnini;

Conférence "Être bien dans sa tête", Julie Briand de l'ACSM;

Conférence "Monstre" sur la violence conjugale, d'Ingrid Falaise;

Réalités autochtones, Pierre Picard;

Conférence de Martin Hervieux "La vie en détention carcérale vers le changement",

Opitciwan;

Conférence de Madame Ginette Wabanonik, violence conjugale et familiale;

Processus de fin de psychothérapie, Jacqueline Labrèche;

"Intégration par les mouvements oculaires", sous forme de conférence Web, Danie

Beaulieu;

Colloque régional "Hypersexxx : parce qu'il faut en parler", Comité de la condition

féminine de la Baie-James.



Formations reçues par le personnel administratif :

Perfectionnement du français, Groupe RESO;

Perfectionnement Excel, Groupe RESO;

Formation Antidote, Acomba services de la paye;

Formation sur la gouvernance, Mallette;

Colloque de gestion des ressources humaines du Saguenay–Lac-Saint-Jean.

Transfert des compétences et des connaissances

Certaines intervenantes, ayant acquis de nouvelles connaissances par le biais des

formations reçues, ont agi en tant qu’agentes multiplicatrices de leur savoir. En effet, ces

intervenantes ont partagé l’essentiel du contenu de certaines formations à leurs collègues.

Par ailleurs, le personnel du CAVAC participe activement et généreusement à la

formation des nouveaux employés et intervenants en stage, en plus d’assurer du soutien

ponctuel sous forme de formation continue, selon les besoins présentés par certains

employés. Les volets formation et évaluation demeurent primordiaux. L’organisme

s’assure ainsi d’une relève qui détient les connaissances et les compétences pour

intervenir adéquatement auprès des personnes victimes d’actes criminels.

4 ACTIVITÉS DE CONCERTATION, DE PROMOTION ET DE SENSIBILISATION

4.1 Tables et comités de concertation

Le CAVAC Saguenay–Lac-Saint-Jean demeure impliqué dans son milieu et est en

contact avec de nombreux collaborateurs par le biais des différentes tables de

concertation et comités dont il fait partie. Ces représentations permettent de consolider

les liens de collaboration, favorisant ainsi des interventions complémentaires et

concertées pour le bénéfice de la clientèle. De plus, ce travail de concertation permet la

réalisation de projets collectifs auxquels le CAVAC participe.

Régionaux

Table locale de concertation en matière de violence faite aux femmes et aux

adolescentes de Chicoutimi;

Table de concertation sur la violence faite aux femmes et aux adolescentes de

Jonquière;



Table de concertation en matière de violence familiale et d’agression à caractère

sexuel Lac-Saint-Jean-Est;

Table de concertation en violence conjugale et agressions sexuelles Domaine du

Roy;

Table de concertation en violence conjugale et agressions sexuelles de Maria-

Chapdelaine;

Table de concertation régionale en violence conjugale et agressions sexuelles;

Table de concertation en violence conjugale de Chibougamau;

Table de concertation des aînés du Royaume;

Table de concertation des aînés Lac-Saint-Jean-Est;

Table régionale en matière de maltraitance aux aînés;

Comité de réflexion sur la mise en place d’une entente sociojudiciaire en matière de

maltraitance aux aînés;

Membre du conseil d’administration du Centre de justice de proximité (jusqu’en

décembre 2016);

Centre de Justice réparatrice, Opitciwan.

Provinciaux (réseau des CAVAC) jusqu’en décembre 2016

Développement des services aux autochtones;

Référence policière;

Comité de coordination du Réseau des CAVAC.

Implication du CAVAC dans les travaux régionaux visant à contrer la maltraitance

envers les aînés

Dans le cadre du Plan d’action gouvernemental pour contrer la maltraitance envers les

personnes aînées, des travaux sont en cours dans la région. Ceux-ci visent notamment

l’implantation de trajectoires de services dans chacune des MRC afin de favoriser le

signalement des situations de maltraitance et faciliter l’accès aux ressources pour les

personnes aînées et leurs proches. Dès l’automne 2017, une première trajectoire pourrait

être opérationnelle sur le territoire de la MRC Domaine du Roy.

Le CAVAC Saguenay–Lac-Saint-Jean est activement impliqué dans cette démarche de

concertation à laquelle participent divers acteurs des milieux judiciaire, gouvernemental,

communautaire, de la santé et des services sociaux. À l’issue des travaux d’implantation,



plusieurs références de personnes aînées confrontées à une situation de maltraitance et de

leurs proches pourraient être effectuées vers nos services par les partenaires impliqués.

Au-delà de son implication actuelle, l’engagement du CAVAC Saguenay–Lac-Saint-Jean

auprès des personnes aînées et de la démarche intersectorielle se résultera par

l’implantation de moyens visant à répondre adéquatement aux besoins spécifiques de

cette clientèle. En effet, des formations seront prévues au cours de la prochaine année

afin de favoriser la compréhension des enjeux auxquels sont confrontées les personnes

aînées dans un contexte de victimisation. Par ailleurs, la nomination d’une répondante

"aînée" parmi les intervenantes de l’équipe de travail facilitera le travail de collaboration

avec nos partenaires.

Par ailleurs, le CAVAC s’est associé encore une fois cette année à la Fédération de l’Âge

d’or du Québec (FADOQ), à la Sûreté du Québec et au Service de la sécurité publique de

la Ville de Saguenay, pour rencontrer des groupes d’aînés dans les municipalités de

Saint-Fulgence, Sainte-Rose-Du-Nord, Falardeau, Saint-Honoré et dans le secteur Nord

de Chicoutimi. Les 50 personnes rencontrées ont ainsi pu être sensibilisées à l’abus

financier par le biais du programme Aînés avisés. Les Caisses Desjardins, très impliquées

dans leur milieu, ont contribué au succès de cette activité dont ils ont assuré la logistique

de l’organisation.

4.2 Activités de promotion et de sensibilisation

Le CAVAC Saguenay–Lac-Saint-Jean est régulièrement appelé à réaliser des rencontres

d’information et de sensibilisation sur diverses problématiques liées à la violence, ainsi

que des activités de promotion des services et de représentation. À l’occasion, il peut

également effectuer des entrevues dans les différents médias locaux et régionaux.

L’ensemble de ces activités permet de maintenir une bonne visibilité de l’organisme dans

la population et de faciliter l’accès aux services :

Services du CAVAC et de référence policière avec agente d'intervention en milieu

policier (différents centres d'hébergement pour femmes victimes de violence

conjugale et en difficulté, CALACS);

Services du CAVAC et de référence policière avec agente d'intervention en milieu

policier (équipes de patrouilleurs et d'enquêteurs de différents corps policiers);

Services du CAVAC en milieu scolaire (technique et baccalauréat en travail social,

en soins infirmiers, école de massothérapie, centres de formation professionnelle);



Services du CAVAC (travailleurs de milieu pour les personnes aînées);

Salon régional des intervenants (organismes communautaires de la région de la

Jamésie);

Services du CAVAC (direction des services sociaux, policiers autochtones,

Opitciwan);

Ateliers "Processus judiciaire et rôles des intervenants judiciaires", Opitciwan;

Semaine de prévention de la criminalité, organisation de l'activité causerie et

visionnement du film "Les origines de l'agression : un regard attentif sur les

agressions des enfants et l'évolution de ces comportements vers la maîtrise de soi et

la coopération", Opitciwan;

Services du CAVAC (équipe psychosociale du centre de réadaptation de Jonquière);

Soutien aux policiers lors des représentations de la pièce IMPACT, au théâtre du

palais municipal de la Baie;

Participation à l'une des cinq journées de réflexion "Prévenir et contrer les violences

à caractère sexuel sur les campus universitaires et les collèges du Québec";

Couloirs de la violence amoureuse.

Entrevues médiatiques :

Le journal le Quotidien avec Mélyssa Gagnon : "Une intervenante du CAVAC en

tout temps avec la police";

Radio-Canada (Radio) : Entrevue sur les services du CAVAC dans les bureaux du

Service de la sécurité publique, Ville de Saguenay.

Autres représentations :

Participation à diverses activités de retraite de partenaires du milieu judiciaire;

Participation aux différentes activités de Noël des palais de justice;

Activité "Les amis de la justice";

Participation à la promotion de la technique en travail social du Cégep de Jonquière

(photo d'une intervenante avec outil visuel du CAVAC);

Centre d'Amitié Autochtone Lac-Saint-Jean, Roberval ;

Marche et veille pour les femmes autochtones disparues et assassinées, Opitciwan;

Marche communautaire "Mamo totetan. Agissons ensemble pour contrer la

criminalité dans notre communauté", Opitciwan;

Assemblée générale du Centre de justice de proximité;



Journée "Portes ouvertes" du Centre de femmes les Elles du Nord, Chibougamau;

Inauguration de Salle Sandra Fortin, la Chambrée de Jonquière;

Célébration du 40e anniversaire du Centre féminin;

Célébration du 15e anniversaire des Centres d'aide et de lutte contre les agressions à

caractère sexuel;

Conférence de presse avec le Service de sécurité publique de la Ville de Saguenay

(pièce Impact).

5 INOVATIONS ET RÉALISATIONS

5.1 Cours d’autodéfense pour femmes victimes d’actes criminels

Le CAVAC Saguenay–Lac-Saint-Jean a offert à sa clientèle féminine des cours

d'autodéfense par anticipation qui visent le développement de la confiance personnelle et

la capacité de réaction efficace face au danger.

Les principaux objectifs de ce projet étaient de permettre aux femmes :

D’augmenter ou de retrouver un sentiment de confiance et de sécurité;

De diminuer la peur;

De développer des stratégies de prévention face au danger (prévenir pour mieux

réagir);

D’augmenter les capacités de réaction lors de situations stressantes;

D’apprendre à se défendre en cas d'agression;

De favoriser un sentiment de pouvoir personnel;

De favoriser la non-cristallisation des conséquences reliées à l'événement criminel.

Pour Saguenay, le projet a débuté à l'hiver 2015 et s'est poursuivi au printemps 2016. Les

cours furent donnés par monsieur Martin Vaillancourt de l'Académie martiale de

Saguenay et ont eu une durée de huit semaines consécutives auxquelles douze femmes

ont participé.

À Alma, les cours offerts par monsieur Pierre Larouche, instructeur certifié pour

Autodéfense Québec, se sont déroulés à l’automne 2016. Sur une période de huit

semaines, treize participantes ont complété une formation de base d’autodéfense en

situation réelle.



Tant à Saguenay qu’à Alma, deux intervenantes du CAVAC étaient présentes à chacun

des cours et ont pu intervenir auprès des femmes lorsque des réactions de type post-

traumatiques survenaient pendant et après les cours. De plus, un élément marquant du

projet fut l'émergence d'une dynamique d'aide mutuelle entre les femmes. L’inconfort

observé à l’amorce du projet a fait place aux rires et aux encouragements. Plusieurs des

femmes ont mentionné qu'elles se sentaient à l'aise à la fin du programme. Celles-ci

auraient souhaité poursuivre les cours et prolonger leur expérience afin d'en profiter

davantage.

5.2 Semaine des victimes et survivants d’actes criminels

En 2016, la Semaine nationale des victimes et survivants d'actes criminels ayant comme

thème "La puissance de nos voix" s'est déroulée du 29 mai au 4 juin 2016. Pour

l'occasion, deux travailleuses sociales du CAVAC, ont rencontré madame Mélyssa

Gagnon, journaliste du Progrès-Dimanche. Celle-ci les a interrogées sur le projet réalisé

auprès des femmes victimes d'actes criminels qui ont suivi les cours d'autodéfense offerts

par le CAVAC en collaboration avec l'Académie martiale de Saguenay.

Les intervenantes ont pu aborder les bienfaits physiques et psychologiques du projet

ressentis par les participantes. Par ailleurs, lors de cette entrevue, elles ont pu promouvoir

la Semaine des victimes et survivants d'actes criminels et rappeler les services offerts par

le CAVAC.

5.3 Projet d'expérimentation intégrant une dimension de type intervention assistée par l'animal auprès d'enfants et d'adolescents victimes ou témoins d'un acte criminel

En juillet 2016, débutait une grande aventure pour le CAVAC Saguenay–Lac-Saint-Jean

lorsque la ministre de la Justice et Procureure générale du Québec, madame Stéphanie

Vallée, annonçait un important investissement pour soutenir des projets novateurs ayant

pour objectifs d’accroître les services auprès des personnes victimes d'actes criminels et à

diversifier les approches d'intervention afin de mieux répondre à leurs besoins. En

septembre 2016, le CAVAC déposait son projet d'expérimentation qui vise à intégrer

l'animal à son intervention réalisée auprès d'enfants et d'adolescents victimes ou témoins

d'actes criminels. En décembre 2016, il recevait une réponse positive et débutait ses

activités en janvier 2017.



Plus spécifiquement, le CAVAC souhaite intégrer une nouvelle modalité à sa pratique

d'intervention et pour ce faire, il s'est joint à une ressource professionnelle qui est

spécialisée en zoothérapie, soit madame Emmanuelle Fournier Chouinard, fondatrice du

Centre Humanimal, psychologue, psychothérapeute, enseignante en zoothérapie, chargée

de cours et consultante canine.

Le projet comprend trois volets :

1. Volet clinique : Le CAVAC veut bonifier l'offre de services auprès des enfants et des

adolescents confrontés à une problématique de victimisation criminelle.

2. Volet formatif : L'ensemble du personnel du CAVAC a reçu une formation de base

sur l'intervention assistée par l'animal en février 2017. Par ailleurs, le CAVAC tient à

former une ressource humaine dans l'objectif que l'organisme soit autonome avec cette

modalité d'intervention.

3. Volet évaluatif : L'organisme évaluera sommairement le projet afin d'en connaître son

efficacité et faire les recommandations nécessaires en vue de son amélioration. Pour la

démarche d'évaluation, le CAVAC est accompagné du Centre d'Études des Conditions de

vie et des Besoins de la population (Écobes) affilié au Cégep de Jonquière.

Nous croyons que la participation de l'enfant ou l'adolescent à une intervention assistée

par l'animal peut lui apporter plusieurs bénéfices. Nous soutenons que cette modalité

d'intervention peut favoriser la création d'un climat psychologiquement et physiquement

sécurisant en :

Diminuant le stress, l'anxiété et les tensions corporelles pendant les rencontres;

Facilitant la création du lien de confiance avec les intervenantes;

Permettant de comprendre ce qui se passe à l'intérieur de lui (émotions);

Suscitant la motivation et sa participation aux rencontres.

Des avantages sont aussi à considérer pour le ou les parents qui peuvent :

Prendre davantage conscience des forces de l'enfant;

Identifier les moyens à mettre en place pour soutenir l'apaisement et le sentiment de

sécurité de l'enfant dans le milieu familial.



En janvier 2017, le CAVAC adaptait l'un de ses locaux afin d'y accueillir la clientèle des

enfants. Ce local est maintenant peint et on y trouve plusieurs outils et du matériel

permettant d’adapter le travail d'intervention auprès de cette clientèle. Par ailleurs, la

photographe animalière, madame Laurie Néron, a cédé au CAVAC l'une de ses photos

sur laquelle se trouvent trois magnifiques chevaux. Celle-ci permet d'illustrer entre autres,

cette modalité d'intervention développée par le Centre Humanimal qui comprend la triade

enfant, animal et intervenant. En mars 2017, le CAVAC accueillait son premier enfant

dans le cadre de l'expérimentation pilote. Cette expérimentation permet de développer le

programme d'intervention ainsi que les outils et grilles nécessaires pour son évaluation.

Le CAVAC envisage poursuivre avec les autres enfants à l'automne 2017 et terminer par

l'évaluation du projet à l'hiver 2018.



5.4 Cellule de crise

Afin de mettre à profit l’expertise en intervention post-traumatique des CAVAC, cette

année, une cellule provinciale d’intervention de crise a été implantée par le BAVAC.

Celle-ci regroupe des intervenants de chacun des CAVAC du Québec et pourrait être

déployée lors de tragédies de masse. Deux intervenantes du CAVAC Saguenay–Lac-

Saint-Jean se sont jointes à la cellule de crise et ont participé à une semaine complète de

formation visant à parfaire leurs compétences en intervention de crise. Cette formation a

également permis de créer des liens entre les membres de la cellule afin de faciliter le

travail en équipe. De plus, dans un but de formation continue, chaque année les membres

de la cellule de crise seront réunis afin de participer à des formations exclusives, conçues

pour perfectionner leurs connaissances et poursuivre la consolidation des liens.

Dans ce contexte, une intervenante du CAVAC Saguenay–Lac-Saint-Jean a été déployée

et est intervenue à la suite de l’attentat de la Mosquée de Québec survenu en janvier

2017. Cette expérience a permis de confirmer que les interventions post-traumatiques

réalisées par les CAVAC s’avéraient être profitables et complémentaires à celles réalisées

par les Centres intégrés universitaires de santé et de services sociaux.

Le CAVAC Saguenay–Lac-Saint-Jean est fier de s’être joint à cette cellule. En effet,

cette nouvelle modalité d’intervention s’avère une suite logique de ses actions actuelles,

qui démontrent le souci de l’organisme d’intervenir rapidement auprès de la clientèle à la

suite d'un événement à potentiel traumatique. Le CAVAC croit que ce type d’intervention

permet de rassurer la personne en lui permettant de comprendre la symptomatologie,

d’évaluer les besoins immédiats et, si nécessaire, de la mettre rapidement en lien avec les

ressources disponibles.

6 SERVICES DE RÉFÉRENCE POLICIÈRE AVEC AGENTE D'INTERVENTION

Depuis juin 2010, le CAVAC Saguenay–Lac-Saint-Jean travaille en étroite collaboration avec la

Sûreté du Québec (SQ) dans le cadre d’un programme de référence policière. Ce programme,

géré à la base par le Module d'assistance aux victimes de la Sûreté du Québec, était réalisé dans le

cadre d'un déploiement provincial et prenait différentes formes à l'intérieur de chacune des

régions. Au départ, le CAVAC Saguenay–Lac-Saint-Jean recevait, par télécopie, les coordonnées

des personnes victimes, de leurs proches et des témoins, qui avaient consenti à ce qu'une

intervenante entre en communication dans les heures suivant la commission de l'acte criminel.



En juin 2015, considérant les impacts positifs de ce programme, le CAVAC poursuivait ce

partenariat en y apportant des modifications importantes. En effet, une agente d’intervention

s’installait dans les bureaux de la Sûreté du Québec d’où elle peut désormais accéder aux

informations des corps policiers lui permettant de communiquer avec les personnes concernées

par un crime ayant été dénoncé.

En septembre 2015, sous les recommandations du ministère de la Justice du Québec, le CAVAC

poursuivait le développement du service de référence policière avec un autre corps policier, soit

le service de Sécurité publique de la Ville de Saguenay. Ce développement permet de joindre

rapidement un grand nombre de personnes ayant dénoncé un crime commis sur le territoire de

Saguenay.

Ainsi, deux agentes d’intervention qui travaillent en service policier pour le CAVAC Saguenay–

Lac-Saint-Jean couvrent les deux corps policiers de la région. C’est donc à l’intérieur même des

postes de police que la majorité des contacts téléphoniques sont effectués afin d’évaluer la

situation vécue et de proposer des services pouvant répondre aux besoins identifiés.

Ce programme poursuit des objectifs bien précis :

1. Favoriser la diminution des conséquences et minimiser l’impact du crime par l’offre de

services d’aide à la clientèle visée, dans les plus brefs délais après l’acte criminel;

2. Faciliter l’accessibilité aux services du CAVAC et raccourcir les délais entre l’intervention du

CAVAC et la commission d’un acte criminel déclaré aux services policiers du territoire régional;

3. Unir les expertises du CAVAC et des services policiers du territoire du Saguenay et offrir des

services complémentaires.

À l’heure actuelle, le CAVAC Saguenay–Lac-Saint-Jean constate que l’implantation du

programme de référence policière à l’intérieur des bureaux des deux corps policier de la région

permet aux personnes ayant dénoncé un crime d’avoir plus rapidement accès à ses services,

puisqu’auparavant, le contact auprès de plusieurs personnes pouvait être établi par le biais

d’autres programmes ou services prévus dans le contexte des procédures judiciaires criminelles.

Par ailleurs, la référence policière permet à l’organisme d’avoir accès aux personnes qui ont fait

appel aux policiers, mais qui ne veulent pas déposer de plainte formelle ou à celles concernées

par les dossiers où aucune accusation n’est portée par le procureur aux poursuites criminelles et

pénales.



Le programme de référence policière permet également d’offrir les services du CAVAC ou

d’orienter les personnes vers une autre ressource après l’évaluation. Par ailleurs, l’organisme et

les corps policiers se sont dotés d’une méthode de travail afin qu’il n’y ait pas de dédoublement

de services lorsque la personne victime est déjà en contact avec une autre ressource telle que les

CALACS et les maisons d’hébergement pour les femmes en difficulté et les femmes victimes de

violence conjugale et leurs enfants.

La collaboration entre le CAVAC Saguenay–Lac-Saint-Jean et les corps policiers est très

importante. Les commentaires recueillis auprès des deux agentes d’intervention en service

policier l’illustrent bien.

Ce qu’il y a de plus beau dans le travail que j’accomplis chaque jour, c’est le lien qui se forge de plus en plus entre les partenaires policiers et nous. Je me plais à constater que notre travail n’est non seulement un travail de collaboration, mais, il est aussi un travail d’équipe et d’entraide. Nos actes et nos gestes quotidiens démontrent que nous œuvrons vers un objectif commun, celui d’aider du mieux que l’on peut les personnes victimes d’acte criminel et de leur offrir les meilleurs outils pour les soutenir dans les démarches qu’elles entreprennent au niveau judiciaire. La complémentarité de nos services saura sans doute prouver le dicton qui dit que «les deux font la paire»!

Roxanne Hébert Agente d’intervention en service policier, SQ

On dit souvent que tout seul on va plus vite, mais qu’ensemble, on va plus loin. Cette phrase représente bien, selon moi, la force du programme de référence policière. Axé sur la multidisciplinarité ainsi que sur le travail d’équipe, il permet d’unir les compétences de chacun de manière à contribuer au mieux-être des personnes victimes. Étant complémentaire aux services existants, il est selon moi une belle porte d’entrée vers des ressources qui sauront accompagner les individus vers une reprise de pouvoir positif sur leur vie! C’est aussi par le biais de ce programme que j’ai l’opportunité de relever de nouveaux défis et de travailler avec des personnes qui ont, elles aussi, à cœur de bonifier l’aide aux personnes victimes. En poursuivant de fortifier les liens qui nous unissent, nous pourrons, ensemble, aller encore plus loin!

Amélie Potvin, t.s. Agente d’intervention en service policier, SPVS



Référence policière

Ainsi, il est possible de constater qu’actuellement, le CAVAC a joint 1150 personnes par

téléphone et 901 personnes par courrier. Pour l’année 2015-2016, ces statistiques se situaient à

299 contacts téléphoniques et 84 envois postaux. Concernant ces dernières données, il est

nécessaire de mentionner que certaines personnes ont eu à la fois un appel téléphonique et un

envoi postal.

Pour chaque dossier reçu, l’agente d’intervention en service policier effectue une analyse de la

situation en faisant la lecture des différents éléments y étant colligés. À la suite de cette analyse, il

peut arriver que certains dossiers ne soient pas retenus par l’intervenante. Voici quelques

exemples de motifs pouvant mener à cette décision :

Le CAVAC ou d’autres organismes offrent déjà des services d’aide à la personne

victime;

Les motifs liés à l’analyse des faits. Par exemple, à la suite de la lecture du dossier, il est

constaté que la personne n’est pas affectée par la situation. Par exemple, l’individu est

victime d’un crime sommaire (exemple : vol d’outils dans une remise);

La réception de nouvelles informations transmises par un enquêteur responsable du

dossier.

Nombre de dossiers/rapports d'événement reçus des corps policiers

Nombre de dossiers/rapports d'événement analysés par le CAVAC

Nombre de dossiers/rapports d'événement retenus pour intervention

Nombre de personnes victimes contactées (téléphone/courrier) par le CAVAC

1105

1026

663

472/351

2075

1828

982

678 / 550



Les statistiques laissent voir une certaine différence entre les deux corps policiers au niveau du

nombre de dossiers reçus et analysés par le CAVAC. Cette différence peut s'expliquer, en partie,

par le bassin de population plus élevé dans certains centres urbains (La Baie, Chicoutimi,

Jonquière et les environs). Afin de pallier cette réalité, une ressource supplémentaire, localisée au

CAVAC de Chicoutimi, est en appui en raison de deux journées par semaine à la ressource qui

travaille à temps complet au Service de sécurité publique de la Ville de Saguenay.

7 PROGRAMMES D’INFORMATION

7.1 INFOVAC-Plus

Ce programme consiste à informer les personnes victimes, par des envois postaux, de

l’autorisation d’une plainte à la Cour du Québec, chambre criminelle et pénale, et dans un

second temps, du dénouement de la procédure judiciaire criminelle. Ce programme

s’exerce en complémentarité avec le programme CAVAC-Info et CAVAC-Info jeunesse.

En 2016-2017, 1332 lettres d’ouverture ont été expédiées et 1489 lettres de fermeture,

pour un total de 2821 envois dans le cadre du programme INFOVAC-Plus. Plus

particulièrement, ce programme est appliqué pour l'ensemble du territoire régional

(Chicoutimi, Roberval, Alma et Chibougamau). Par ailleurs, 90 envois postaux pour

l'INFOVAC jeunesse ont été faits, dont 85 concernaient un crime contre la personne et 5

contre les biens. Pour l'instant l'INFOVAC-Jeunesse est appliqué pour le territoire de

Saguenay seulement. Le CAVAC envisage appliquer le programme dans le secteur du

Lac-Saint-Jean lorsqu'une ressource humaine sera disponible pour sa réalisation.

Dans le cadre du programme INFOVAC-Plus, lorsque possible, une intervenante effectue

un appel proactif auprès des personnes n’ayant pas été en contact avec le CAVAC

auparavant. Ce contact permet de transmettre diverses informations en lien avec les

procédures judiciaires et les droits et recours dont la Déclaration de la victime sur les

conséquences du crime. L’intervenante procède également à l’évaluation de la situation

vécue. En fonction des besoins ciblés, des services sont offerts aux personnes contactées.

L’expertise en intervention post-traumatique du CAVAC permet d’encadrer les réactions

pouvant être vécues lors de la dénonciation. Au cours des prochaines années, le CAVAC

Saguenay–Lac-Saint-Jean souhaite développer davantage ce service qui permet aux

personnes concernées par des procédures judiciaires d’obtenir des informations justes et

complètes, ainsi que le soutien psychosociojudiciaire adapté.



Une convention lie le CAVAC avec le ministère de la Justice du Québec et définit son

engagement à offrir cette gamme de services d’information. La collaboration des bureaux

des procureurs aux poursuites criminelles et pénales (PPCP) et de la direction des

services de justice avec le CAVAC, est primordiale au bon déroulement de ces

programmes d’information. Cependant, le soutien du BAVAC est essentiel afin de

permettre l’optimisation de ces programmes par l’adhésion des partenaires signataires à

l’entente et rendre opérationnelle sur le terrain la collaboration des partenaires régionaux.

Au cours de la prochaine année, des rencontres sont prévues par le BAVAC avec les

responsables des greffes, afin de mettre en place des mécanismes de transmission

d’informations efficaces et efficients, nécessaires au bon fonctionnement des

programmes.

7.2 CAVAC-Info et CAVAC-Info jeunesse

Ces programmes permettent d’effectuer une intervention psychosociojudiciaire auprès

des personnes victimes, de leurs proches ou des témoins concernés par des conditions de

remise en liberté et des décisions rendues par la cour criminelle et le tribunal de la

jeunesse. Des interventions téléphoniques sont réalisées ainsi que des envois postaux afin

de répondre au besoin d’information de la clientèle. Lors du contact téléphonique, une

évaluation des conséquences et des réactions pouvant être vécues à la suite d’une

victimisation criminelle, est effectuée. Cela permet d'offrir les services nécessaires et

d’identifier les personnes qui ont besoin d'un suivi en intervention.

CAVAC-Info 2012-2013

2013-2014

2014-2015

2015-2016

2016-2017

Clients 3409 3373 3510 3333 3469

Contacts effectués 2544 2348 2465 2395 2343

Services rendus/informations transmises

14403 13407 13708 14231 14686



8 DEMANDE DE SERVICES

8.1 Services en bref

8.2 Facteurs favorisant la demande de service par la clientèle

Le programme CAVAC-Info et la référence policière génèrent l’ouverture de

plusieurs dossiers;

Les services offerts par l’organisme sur la totalité du territoire;

La proactivité des interventions effectuées;

Le partenariat grandissant;

La notoriété de l’organisme auprès de la population et des partenaires.

•Le CAVAC a offert des services à plus de 4600 clients cette année

•Depuis 2011, le nombre de clients ayant reçu des services s’est accru de 22 %

•Les services CAVAC-Info et CAVAC-Info jeunesse ont généré l’ouverture de 508 nouvelles fiches signalétiques

•93 % de la clientèle a signalé à la police l’acte criminel vécu

•85 % de la clientèle a vécu un crime contre la personne

•32 % de la clientèle a été référée par le milieu policier, cette donnée se situait à 16 % l'an passé

•Le délai entre la commission du crime et le premier contact avec une intervenante se situe à moins de 30 jours pour 45% de notre clientèle (2015-2016 = 38 %; 2014-2015 =35 %)



Fiches signalétiques 1er avril 2011 au 31 mars 2017

Fiches signalétiques par secteur (4612 fiches)

0

1000

2000

3000

4000

5000

2011-2012 2012-2013

2013-2014 2014-2015

2015-2016 2016-2017

3771 3668

3515 3987 4007

4612

Alma (681) 15% Roberval (601)

13%

Chibougamau (154) 3%

Chicoutimi (3138) 68%

Opitciwan (38) 1%



Évolution des nouvelles demandes de service de 2011 à 2017

Ce tableau fait référence à l’ouverture de nouveaux dossiers (2 contacts et plus) pour

chacune des années de 2011 à 2017. Tel qu’envisagé par le CAVAC, la présence de

l’organisme en milieu policier a causé une augmentation significative du nombre de

nouvelles demandes de service au cours de la dernière année.

2011-2012 2012-2013 2013-2014 2014-2015 2015-2016 2016-2017

1199 1174

1062 1090 1053

1244



8.3 Services rendus selon les fiches signalétiques (4612 fiches)

Cette année, le temps d’intervention dans les dossiers est en augmentation, passant de

8259 heures en 2015-2016 à 10486 heures en 2016-2017, ce qui constitue une

augmentation de 27 %. Par ailleurs, nous pouvons remarquer la hausse du nombre de

services qui concorde avec l'augmentation significative de la clientèle pour l'année

2016-2017.

- Services -

Total des services rendus

Informations

Interventions post-traumatiques (crise)/psychosociale

Références

Accompagnement

Contacts (recherche d'informations)

Autres services

Assistance technique

Temps d'intervention

- 2015 -2016-

41000

22052

8547

4045

2305

1985

1694

368

8259 h

- 2016-2017 -

48410

26140

10376

4511

2838

2167

2007

371

10486 h



8.4 Accompagnements

Les services d’accompagnement sont essentiels, notamment ceux relatifs aux procédures

judiciaires criminelles. En effet, les professionnels du CAVAC assurent le lien entre la

personne et le système de justice en soutenant les personnes victimes, leurs proches et les

témoins convoqués à la cour. Les CAVAC sont des partenaires privilégiés pour les

différents acteurs du système de justice. Dans ce cadre, ils font équipe avec les policiers

et les procureurs aux poursuites criminelles et pénales en travaillant de façon

complémentaire. Ils contribuent de façon importante au bon déroulement des procédures

judiciaires en répondant aux diverses questions et en apaisant les inquiétudes des

personnes convoquées au tribunal.

Les intervenantes disposent de locaux leur permettant d’accueillir les personnes victimes,

leurs proches et les témoins à l’intérieur des palais de justice. Bien que ces lieux soient

disponibles afin d’assurer la sécurité des utilisateurs et la confidentialité des

interventions, ces locaux sont exigus dans certains secteurs de la région.

Peu importe le secteur de la région, une ressource professionnelle du CAVAC est

toujours présente pour offrir des services dans le cadre de l’accompagnement à la cour :

Intervention;

Soutien psychosociojudiciaire;

Présentation du rôle d’un témoin et du déroulement d’une audience;

Information sur les droits et recours (déclaration de la victime sur les conséquences

du crime, la taxation des témoins, la lecture de la déclaration policière, etc.);

Information sur le processus judiciaire;

Soutien après le témoignage.

Le témoignage à la cour est présenté comme faisant partie d’une démarche importante de

reprise de pouvoir sur la vie de la personne victime et non comme une revictimisation par

le système judiciaire.



Accompagnements/fiches signalétiques (4612 fiches)

Cette année, le CAVAC Saguenay–Lac-Saint-Jean a effectué 2838 services

d’accompagnement, dont presque la totalité fut rendue dans l’appareil judiciaire.

Concernant la catégorie "Autre", les données recueillies font surtout référence aux

accompagnements des personnes victimes et témoins vers le bureau des greffes des

différents palais de justice lorsqu'ils sont libérés par les tribunaux.

Alma Chibougamau Chicoutimi Roberval Opitciwan Total

Cour civile Cour criminelle

126 51 1445 246 8 1876

Avocat-Procureur poursuites criminelles et pénales

11 2 108 6 0 127

Corps policiers 0 2 8 3 4 17

Tribunal de la jeunesse Chambre de la jeunesse

20 6 26 2 0 54

Autre 63 25 525 145 4 762

IVAC 1 0 0 0 0 1

Professionnel Santé et services sociaux

1 0 0 0 0 1

Total 222 86 2112 402 16 2838



9 PORTRAIT DE LA CLIENTÈLE

Portrait de la clientèle en bref/fiches signalétiques (4612 fiches)

Critères

Groupe d'âge 25 à 54 ans

Femmes

Délai avant recours - 0 à 30 jours

Violence conjugale et familiale

Proches de la victime

Crimes contre la personne

Voies de fait

Signalements à la police

Poursuites criminelles

Référés par procureurs et greffes

Demandes d'indemnisation

2014-2015

60%

62%

35%

42%

12%

83%

36%

92%

78%

38%

14%

2015-2016

59%

60%

38%

40%

12%

84%

36%

93%

77%

35%

14%

2016-2017

59%

59%

45%

39%

11%

85%

38%

93%

69%

30%

15%



10 PROFIL DE LA CLIENTÈLE

Type de clientèle

La clientèle du CAVAC est composée majoritairement de personnes victimes directes. Les

témoins de crimes, quant à eux, sont souvent des personnes que les intervenantes rencontrent dans

un contexte d’accompagnement à la cour criminelle. Des services d’intervention, d’information et

d’accompagnement leur sont prodigués lorsqu’ils doivent témoigner à la cour criminelle. Les

proches (11 %) des personnes victimes tels les parents, les personnes à charge ou toute autre

personne significative de leur entourage, ont souvent besoin d’un grand soutien. Bien qu’elles

n’aient pas vécu le crime directement, ces personnes peuvent être ébranlées. En effet, l’onde de

choc causée par le crime est aussi ressentie par l’entourage de la personne touchée.

Parmi ces proches, certains peuvent être particulièrement affectés, notamment les personnes ayant

perdu un des leurs par homicide. De plus, ces situations souvent judiciarisées peuvent parfois

s’étendre sur de très longues périodes et complexifient le processus de deuil. Par ailleurs,

mentionnons que plusieurs parents sont aidés par le CAVAC lorsqu’un de leurs enfants est affligé

par un crime, notamment d’ordre sexuel.

Les proches jouent un rôle important dans le retour à l’équilibre de la personne victime. Le

CAVAC aide les proches à comprendre ce que la victime directe vit et les informe des moyens

concrets qu’ils peuvent utiliser afin de soutenir la personne victime dans ses activités

quotidiennes.

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70%

Victimes directes

Témoins

Proches de la victime

67%

22%

11%



Source de référence/fiches signalétiques (4612 fiches)

Groupe d’âge/fiches signalétiques (4612 fiches)

Procureur et greffe 30%

CAVAC info, Infovac

14%

Policiers et référence policière

32%

Parents , amis, connaissances

7%

Ne sait pas 5%

Réseau santé, communautaire,

éducation 6%

Autres 4%

Autres Cavac 2%

0% - (0)

1% - (64)

5% - (209)

15% - (680)

20% - (944)

22% - (1019)

17% - (801)

13% - (580)

7% - (315)

0 à 5 ans

6 à 13 ans

14 à 17 ans

18 à 24 ans

25 à 34 ans

35 à 44 ans

45 à 54 ans

55 à 64 ans

65 ans et plus



Bien que ce soit les personnes de 25 à 54 ans qui représentent la plus grande proportion de la

clientèle (59 %), les personnes âgées de 18 et 24 ans (15 %) ainsi que les personnes âgées de 55

ans et plus (20 %), se trouvent en nombre significatif.

Nature du crime/fiches signalétiques (4612 fiches)

Crimes/fiches signalétiques (4612 fiches)

3915

571

126 0

500

1000

1500

2000

2500

3000

3500

4000

4500

Crimes contre la personne Crimes contre la propriété Autres

Voies de fait

Infractions à caractère sexuel

Menaces, intimidation, séquestration

Vol, fraude

Autres

Infractions diverses conduite automobile

Harcèlement criminel

Méfait, incendie criminel, indrod. Effraction

Homicide, tentative de meurtre

38%

16%

16%

6 %

6%

5%

6%

5%

2%



Infractions à caractère sexuel selon le sexe (715 fiches)

Pour l’année 2016-2017, le CAVAC a rendu des services à 715 personnes concernées par une

infraction à caractère sexuel. Ces 715 personnes comprennent les victimes directes (433), les

proches (190) et les témoins (91). Parmi elles, 335 sont des femmes victimes directes âgées de

plus de 14 ans.

La clientèle féminine des victimes directes d’infractions à caractère sexuel âgées de plus de 14

ans représente 7 % (335) de la clientèle totale (4612) pour l’année 2016-2017.

Infractions à caractère sexuel selon l’âge (715 fiches)

Les enfants de moins de 14 ans (filles et garçons) représentent 4 % du nombre total, soit 29 sur

715 des personnes victimes, proches ou témoins d’agression à caractère sexuel.

21%

79%

Hommes

Femmes

3% (21)

10% (69)

15% (104)

27% (194)

20% (143)

13% (90)

9% (65)

4% (29)

65 ans et plus

55 à 64 ans

45 à 54 ans

35 à 44 ans

25 à 34 ans

18 à 24 ans

14 à 17 ans

0 à 13 ans



Contexte du crime/fiches signalétiques (4612 fiches)

Pour l’année 2016-2017, une majorité de crimes a été perpétrée par des personnes connues des

personnes victimes. Les crimes de nature familiale (17 %) et ceux de nature conjugale (22 %)

représentent une proportion de 39 % des crimes.

22%

20%

18% 17%

8% 7%

3% 2% 2%

Conjugal

Amis/connaissances

Personnes étrangères

Familial

Travail

Relations avec les voisins

Ne sait pas

École

Autre



Délai avant le recours aux services du CAVAC (2014 à 2017)

0 à 7 jours

8 à 30 jours

1 à 3 mois

3 mois à 1 an

1 an à 5 ans

5 ans et plus

Ne sait pas

2014-2015 23% 12% 8% 25% 22% 7% 3%

2015-2016 25% 13% 9% 24% 20% 6% 3%

2016-2017 33% 12% 8% 21% 17% 6% 3%

Il est possible de constater qu'au cours des trois dernières années, le CAVAC a réduit son délai

d'intervention. En effet, la majorité des premiers contacts auprès de la clientèle ont été établis

entre 0 et 7 jours après la commission du crime. Le service de référence policière, avec agent

d’intervention en milieu policier, a certainement contribué à la réduction de ce délai. Par ailleurs,

l'objectif de ce service était évidemment la réduction du temps entre la commission du crime et

l'intervention du CAVAC. Comme il a été mentionné dans une section précédente du rapport,

l'organisme considère qu'une intervention rapide après un événement de nature criminelle exerce

un impact important sur la diminution de la cristallisation des réactions de type post-traumatique.

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

0 à 7 jours 8 à 30 jours 1 à 3 mois 3 mois à 1 an

1 an à 5 ans 5 ans et plus

Ne sais pas

2014-2015 2015-2016 2016-2017



11 COMMUNAUTÉS AUTOCHTONES

11.1 Portrait de la clientèle autochtone

Par le biais de son point de service de Roberval, le CAVAC rend l’ensemble des services

courants aux Innus qui habitent la communauté de Mashteuiatsh et les environs, ainsi

qu’aux Attikameks d’Opitciwan par le biais de son programme CAVAC-Info. Depuis

près de 6 ans, les Attikameks d’Opitciwan peuvent recevoir des services dans leur propre

communauté étant donné la présence d’une agente d'intervention dans ce point de service.

Depuis février 2014, une ressource permanente travaille à temps complet dans le secteur

de Chibougamau. Les Cris, qui habitent Chibougamau, Chapais, Oujé-Bougoumou et

Mistissini peuvent donc accéder aux services du CAVAC pendant les heures régulières

de travail.

Dans l’ensemble, le CAVAC a rendu des services à 169 personnes autochtones pour

l’année 2016-2017 (47 Innus; 95 Attikameks, 24 Cris, 2 Algonquins et 1 Micmacs) pour

tout le territoire régional dont 98 (58 %) ont été desservis par le point de service de

Roberval et 36 (21 %) par le point de service d’Opitciwan.

11.2 Point de service d’Opitciwan

Depuis novembre 2011, le CAVAC Saguenay–Lac-Saint-Jean offre ses services dans la

communauté autochtone d’Opitciwan. Les services sont prodigués par une agente

d'intervention attikamek qui provient de la communauté.

La présence d’une ressource autochtone, qui connaît bien les problématiques vécues par

les membres de sa communauté et qui a déjà un lien de confiance établi, favorise

assurément l’accès des personnes victimes autochtones aux services du CAVAC. Cette

présence permet également à la clientèle attikamek de recevoir des services par une

personne qui partage les mêmes valeurs et codes culturels. Cette intervenante devient

aussi une intermédiaire importante entre les valeurs autochtones et celles non

autochtones. Tout en considérant les éléments propres à sa culture, elle peut favoriser

chez une personne victime autochtone une meilleure compréhension du système de

justice actuel.



L’accompagnement des personnes victimes autochtones et de leur famille devient très

important lorsqu’une personne veut porter plainte aux policiers. L’agente d’intervention

démystifie le rôle des policiers et permet de diminuer les craintes liées à la dénonciation

policière. Le suivi qui s’effectue par la suite rassure la clientèle. Cette même ressource,

qui parle comme première langue l’attikamek, permet également aux personnes victimes

impliquées dans un dossier judiciarisé de recevoir de l’information vulgarisée sur le

processus judiciaire, et ce, dans leur langue maternelle, tout au long des procédures

judiciaires criminelles. Par ailleurs, la ressource autochtone du CAVAC peut également

jouer le rôle d’interprète linguistique lorsqu’elle accompagne des clients qui bénéficient

de services prodigués par une ressource allochtone.

L’intervention qui y est faite par l’agente conjugue à la fois l’intervention individuelle et

collective. Les actions du CAVAC dans la communauté s’effectuent en cohérence avec

les objectifs de sensibilisation de la population qui visent la diminution des différentes

problématiques sociales, dont la criminalité et la violence.



12 APPRÉCIATIONS DES SERVICES PAR LA CLIENTÈLE

Seul l'arbre qui a subi les assauts du vent est vraiment vigoureux, car c'est dans cette lutte que ses racines, mises à l'épreuve, se fortifient. - Sénèque, artiste, dramaturge, homme d'état, philosophe.

Merci pour ton support et ta foi en moi. Merci pour ton approche si humaine et dépourvue de préjugé. Je suis heureuse de t'avoir ouvert la

porte à mes souffrances. Car ta justesse et expertise m'aident à continuer une démarche

personnelle vers un nouveau bonheur.

Merci beaucoup d’être présente dans ma vie. Je l’apprécie

énormément. Vous êtes d’une grande aide.

Ça me fait tellement du bien quand je viens vous voir. Vous m'aidez dans mes

réflexions. Vous me faites du bien.

« Je tiens à te dire que ton aide à ce moment si douloureux de ma vie est un véritable cadeau du ciel.

Mon cœur en est profondément reconnaissant. Merci… c’est un mot simple. Ce que je souhaiterais

exprimer est au-dessus de cela. Mille mercis ne seront jamais assez. Le courage, l’espoir, la confiance en soi et en la vie, l’espérance. C’est grâce à toi que j’y crois

encore. Tu es un ange, tu es mon ange ».

Merci de m’apporter l’aide dont j’ai besoin pour aboutir à cette épreuve si pénible. Avec toi, tout me semble plus facile. Continue ton beau travail. Des gens de cœur comme toi,

dévoués, c’est retrouver l’espoir.

Je tenais à vous remercier pour vos bons services. Merci pour votre soutien, votre aide, votre écoute et votre grande disponibilité. C’est grâce à vous que j’ai pu passer à travers cette dure épreuve.



13 FORCES ET DÉFIS

Forces du CAVAC

Expertise en intervention psychosociojudiciaire/post-traumatique et approche terrain;

Expérience, compétences, polyvalence, intégrité, dynamisme et professionnalisme de l’équipe et de l’organisation;

Soutien interpersonnel des membres de l’équipe de travail;

Proactivité dans les services offerts;

Préoccupation constante pour l’amélioration des services offerts aux personnes victimes;

Services adaptés à la clientèle confrontée à un deuil traumatique;

Services offerts sur la totalité du territoire du Saguenay–Lac-Saint-Jean, de Chibougamau et d’Opitciwan;

Partenariat établi avec les communautés autochtones;

Reconnaissance et collaboration avec les partenaires des milieux judiciaire, communautaire et public;

Lien de confiance et partenariat développé avec les services policiers;

Membres du conseil d’administration très engagés;

Notoriété importante du CAVAC dans la région.

Défis du CAVAC

Exécution optimale des programmes CAVAC-Info et CAVAC-Info jeunesse en fonction des moyens actuels;

Actualisation de la promotion des services auprès des collaborateurs;

Consolidation des liens avec les différents partenaires de divers organismes;

Conciliation entre le développement des services et la concertation avec les autres organismes;

Maintien et bonification en ce a trait aux mesures de conciliation travail, vie personnelle et vie familiale.



14 RAPPEL DES OBJECTIFS 2016-2017

14.1 Services

Bonifier l’offre de services en regard des programmes CAVAC-Info et INFOVAC-

Plus pour les clientèles adulte et mineure, en collaboration avec la Direction des

poursuites criminelles et pénales et la Direction des services de Justice, pour autant

que le CAVAC dispose des ressources nécessaires;

Consolider les services de référence policière avec agent d’intervention en service

policier, en collaboration avec la Sûreté du Québec (SQ) et le Service de la sécurité

publique de la Ville de Saguenay (SPVS);

Développer des services de référence avec les corps policiers autochtones régionaux

(Mashteuiatsh et Opitciwan);

Poursuivre le développement du projet «Guide d’intervention spécifique aux

témoins mineurs»;

Reconduire le projet «Autodéfense des femmes» et favoriser son exportation dans le

secteur du Lac-Saint-Jean, selon les recommandations formulées à la suite de son

évaluation;

Participer aux travaux de réalisation des orientations du réseau des CAVAC;

Poursuivre la participation au comité de réflexion sur la mise en place d’une entente

sociojudiciaire en matière de maltraitance faite aux aînés.

14.2 Organisation

Évaluer les impacts et les résultats finaux découlant de la mise en place de la

nouvelle structure organisationnelle dans une perspective de consolidation;

Favoriser la poursuite du mandat du comité sur la conciliation travail, vie familiale

et vie personnelle.

15 ORIENTATIONS 2017-2018

15.1 Services

Bonifier l’offre de services en regard des programmes CAVAC-Info et INFOVAC-

Plus pour les clientèles adulte et mineure, en collaboration avec la Direction des

poursuites criminelles et pénales et la Direction des services de Justice, pour autant

que le CAVAC dispose des ressources nécessaires;



Poursuivre les bons rapports de collaboration avec la Sûreté du Québec (SQ) et le

Service de la sécurité publique de la Ville de Saguenay (SPVS) dans le cadre du

service de référence policière avec agent d'intervention en service policier;

Établir des liens significatifs afin de permettre, éventuellement, le développement de

la référence policière avec les corps policiers autochtones régionaux (Mashteuiatsh

et Opitciwan);

Poursuivre le développement et évaluer le projet d'expérimentation intégrant une

dimension de type intervention assistée par l'animal auprès d'enfants et d'adolescents

victimes ou témoins d'un acte criminel;

Reconduire le projet «Autodéfense des femmes» sur le territoire du Saguenay–Lac-

Saint-Jean en raison d'une fois par année pour chacun des secteurs;

Participer aux travaux de réalisation des orientations du réseau des CAVAC;

Participer activement au comité de réflexion sur la mise en place d’une entente

sociojudiciaire en matière de maltraitance faite aux aînés;

Travailler à l'application de l'entente concernant la communication de

renseignements personnels nécessaires aux fins d'assurer l'information de certaines

personnes victimes d'actes criminels visées par la Loi sur le système correctionnel

du Québec;

Collaborer à la mise en place du programme de mesure de rechange en partenariat

avec les organismes de justice alternative du Québec.

15.2 Organisation

Évaluer les impacts et les résultats finaux découlant de la mise en place de la

nouvelle structure organisationnelle dans une perspective de consolidation;

Favoriser la poursuite du mandat du comité sur la conciliation travail, vie familiale

et vie personnelle.



Un merci tout spécial...

Un merci tout spécial à ma collègue Mélanie Carrier, agente d’intervention et de développement, qui a

fait un travail de maître pour la coordination complète de la rédaction de ce rapport annuel, édition 2016-

2017. Merci, entre autres, pour ta rigueur, pour ta vigilance, ton professionnalisme et ton soutien. Encore

une fois, tu as su relever ce défi avec brio! Bravo Mélanie!

Merci également à Guylaine Maltais, agente de bureau, pour son travail de finition et de correction dans

la confection de notre rapport. Ton soutien est apprécié et d'une valeur inestimable.

Merci aussi à Véronique Tremblay et Mélanie Lapointe pour leurs yeux de lynx dans la bonification du

rapport afin de nous permettre d'offrir le meilleur résultat possible.

Merci également à toutes mes collègues, qui, de près ou de loin, ont mis leur grain de sel dans ce rapport

par le biais d'un texte, d'un paragraphe, d'une image, et qui ont pris le temps de prendre le temps afin de

faire de ce rapport l'accomplissement de toute une année de travail pour l'équipe.

Finalement, merci à toutes celles qui ont pris la relève dans la prestation des services courants afin de

permettre à leurs collègues de prendre le temps.

Je peux aisément confirmer une fois de plus, qu'ensemble, nous sommes allées plus loin!

Merci à toutes ces femmes de tête qui m'entourent au quotidien, sans qui, je ne serais pas celle que je suis

aujourd'hui. À ces êtres d'exception, qui me donnent le goût de me dépasser chaque jour et qui font de

moi une meilleure personne. Merci d'être dans ma vie professionnelle.

Bon succès à toute la belle équipe du CAVAC Saguenay–Lac-Saint-Jean!

Nathalie Turcotte, t.s. Directrice générale

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2016-2017...Bref, l'année 2016-2017 fut remplie de défis, de nouvelles expériences et est...

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