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Info-Fourrage Publié par le Conseil Québécois des Plantes Fourragères Le mot du Président 2008, numéro 3 Les fourrages, une vieille production… en émergence Nous assistons à un renouvellement dans les programmes gouvernementaux en agriculture. D’abord, au niveau national avec « Cultivons l’avenir », nous verrons un cadre stratégique issu d’une nouvelle approche et d’une nouvelle philosophie. Plus près de nous, que nous réservent les suites du rapport Pronovost de la CAAAQ? Certainement quelques surprises au niveau des programmes de soutien du revenu et peut-être, avec le nouveau conseil des ministres, une politique d’occupation du territoire. Qu’y aura-t-il dans cette nouvelle donne pour supporter l’entrepreneur, le visionnaire et le porteur d’idées? À voir le vocabulaire dans les articles et textes qui circulent, on sent beaucoup d’excitation pour les productions en émergence, les initiatives du terroir, les circuits courts sans oublier la filière bioénergie. Ce sont des efforts louables et nécessaires. Ce que nous souhaitons tous au CQPF, c’est que l’industrie des plantes fourragères ne souffre pas d’une compétition déloyale dans cet échafaudage. On a beau développer des productions de créneaux, des circuits courts, cela ne couvre pas beaucoup de terrain. Et même si le Québec ne compte que deux millions d’hectares cultivables, on en gaspille du terrain! Il s’agit de voir la réaction de visiteurs de l’extérieur à la vue des prairies en friche et des amas de balles rondes qui se perdent. Les plantes fourragères sont le compagnon Dans ce numéro ... 1 Le mot du Président 2 Demi-journée d'information scientifique sur les fourrages 3 Assemblée générale annuelle du CQPF 4 Les maladies hivernales des cultures fourragères 5 Cotisation annuelle au CQPF 6 Le ruminant peut digérer les fibres, nous pas. Profitons-en, utilisons-le! 7 Concours de photos du CQPF 8 Panic érigé, du semis à la récolte 11 La recherche en bref 12 Bonne retraite parfait à toutes ces initiatives, que ce soit pour leurs bienfaits dans la rotation, la conservation des sols ou la séquestration du carbone. Alors, je suggère que l’on présente les fourrages comme une vieille production, en émergence. La production fourragère est certainement une vieille production, tout le monde sera d’accord. En émergence? En comparaison, les fourrages n’ont pas bénéficié des efforts qui ont propulsé les oléagineuses, le maïs et les céréales. Alors on peut certainement revendiquer le vocable de culture en émergence. Cela permettra d’y apporter un regard nouveau et de découvrir ou redécouvrir tout un potentiel et peut-être que des entrepreneurs auront une nouvelle écoute. C’est dans cet esprit que se termine 2008 au CQPF. On souhaite que 2009 nous apporte ce renouveau nécessaire en plantes fourragères. À tous une très bonne année 2009. Germain Lefebvre, agr., Agro-Bio Contrôle Inc. Président, Conseil Québécois des Plantes Fourragères

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Info-FourragePubliépar le

Conseil Québécois des Plantes Fourragères

Le mot du Président

2008, numéro 3

Les fourrages, une vieilleproduction… en émergence

Nous assistons à unrenouvellement dans lesprogrammes gouvernementaux enagriculture. D’abord, au niveaunational avec « Cultivons l’avenir »,nous verrons un cadre stratégique

issu d’une nouvelle approche et d’une nouvellephilosophie. Plus près de nous, que nous réservent lessuites du rapport Pronovost de la CAAAQ?Certainement quelques surprises au niveau desprogrammes de soutien du revenu et peut-être, avec lenouveau conseil des ministres, une politiqued’occupation du territoire.

Qu’y aura-t-il dans cette nouvelle donne poursupporter l’entrepreneur, le visionnaire et le porteurd’idées? À voir le vocabulaire dans les articles et textesqui circulent, on sent beaucoup d’excitation pour lesproductions en émergence, les initiatives du terroir, lescircuits courts sans oublier la filière bioénergie. Ce sontdes efforts louables et nécessaires.

Ce que nous souhaitons tous au CQPF, c’est quel’industrie des plantes fourragères ne souffre pas d’unecompétition déloyale dans cet échafaudage. On a beaudévelopper des productions de créneaux, des circuitscourts, cela ne couvre pas beaucoup de terrain. Etmême si le Québec ne compte que deux millionsd’hectares cultivables, on en gaspille du terrain! Il s’agitde voir la réaction de visiteurs de l’extérieur à la vuedes prairies en friche et des amas de balles rondes quise perdent. Les plantes fourragères sont le compagnon

Dans ce numéro ...1 Le mot du Président2 Demi-journée d'information scientifique sur les

fourrages3 Assemblée générale annuelle du CQPF4 Les maladies hivernales des cultures fourragères5 Cotisation annuelle au CQPF6 Le ruminant peut digérer les fibres, nous pas.

Profitons-en, utilisons-le!7 Concours de photos du CQPF8 Panic érigé, du semis à la récolte11 La recherche en bref12 Bonne retraite

parfait à toutes ces initiatives, que ce soit pour leursbienfaits dans la rotation, la conservation des sols ou laséquestration du carbone.

Alors, je suggère que l’on présente les fourragescomme une vieille production, en émergence. Laproduction fourragère est certainement une vieilleproduction, tout le monde sera d’accord. En émergence?En comparaison, les fourrages n’ont pas bénéficié desefforts qui ont propulsé les oléagineuses, le maïs et lescéréales. Alors on peut certainement revendiquer levocable de culture en émergence. Cela permettra d’yapporter un regard nouveau et de découvrir ouredécouvrir tout un potentiel et peut-être que desentrepreneurs auront une nouvelle écoute.

C’est dans cet esprit que se termine 2008 au CQPF.On souhaite que 2009 nous apporte ce renouveaunécessaire en plantes fourragères.

À tous une très bonne année 2009.

Germain Lefebvre, agr., Agro-Bio Contrôle Inc.Président, Conseil Québécois des Plantes Fourragères

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DEMI-JOURNÉE D’INFORMATION SCIENTIFIQUE SUR LES FOURRAGES

Organisée par le Comité des plantes fourragères du CRAAQet commanditée par le Conseil Québécois des Plantes Fourragères (CQPF)

Mardi, le 17 février 2009

Place 4213, 990 boulevard Jutras Est, Victoriaville

PROGRAMME

Animateur: Yves Castonguay, vice-président du Comité des plantes fourragères du CRAAQ

13h20 Mot d’ouverture: Gaëtan Tremblay, présidentdu Comité des plantes fourragères du CRAAQ.

13h30 Garder votre énergie pour les fourrages.Édith Charbonneau, Doris Pellerin et OlivierSoucy. Université Laval, Québec.

13h45 Augmentation de la concentration englucides non-structuraux chez la fléolerécoltée en après-midi. Sophie Pelletier1,Gaëtan Tremblay1, Annick Bertrand1, GillesBélanger1, Carole Lafrenière2, YvesCastonguay1 et Raynald Drapeau3. 1AAC,Québec, 2AAC, Rouyn-Noranda, et 3AAC,Normandin.

14h00 Production de fourrages de luzerne richesen énergie : Impact de l’heure de coupe etde la variabilité génétique. CarolineChouinard-Michaud1, Réal Michaud2, YvesCastonguay2, Annick Bertrand2, GillesBélanger2, Gaëtan F. Tremblay2, RobertBerthiaume3 et Guy Allard1. 1Université Laval,Québec, 2AAC, Québec, et 3AAC, Sherbrooke.

14h15 Résultats préliminaires d’essais defertilisation minérale azotée dans le panicérigé - stade 2e année d’implantationet stade production. René Mongeau1, GillesTremblay2, Simon P. Guertin3, Gilles Leduc4 etNormand Caron5. 1MAPAQ, Saint-Jean-sur-Richelieu, 2CEROM, 3IRDA, 4Ferme CussonLeduc inc, St-Alexandre, et 5Ferme Norac inc,Salaberry-de-Valleyfield.

14h30 Les rendements des plantes fourragères lorsde l'année d'implantation. Raynald Drapeau1 etPhilippe Séguin2. 1AAC, Normandin, 2UniversitéMcGill, Campus Macdonald, Sainte-Anne-de-Bellevue.

14h45 Pause

15h10 Effet des doses d’inoculant lactique sur lacinétique de fermentation et la conservationdes ensilages de graminées. Marie-AndréeSylvestre1, Pascal Drouin1, Robert Berthiaume2 etCarole Lafrenière3. 1Université du Québec enAbitibi-Témiscamingue, Rouyn-Noranda, 2AAC,Sherbrooke, et 3AAC, Rouyn-Noranda.

15h25 Influence de la couverture, la densité, letemps et la contamination microbiologique surla qualité nutritive du maïs ensilage et laprésence de toxines. André Amyot1, LucCouture2, Claudiane Ouellet-Plamondon3 et PhilippeSavoie2. 1IRDA, Deschambault, 2AAC, Québec,et 3Université Laval, Québec.

15h40 Séchage du foin en grosses balles à l’échelleindustrielle. René Morissette et Philippe Savoie.AAC, Québec.

15h55 Récolte fractionnée de la fibre de maïs. Pierre-Luc Lizotte1 et Philippe Savoie2. 1Université Laval,Québec et 2AAC, Québec.

N.B. Des comptes rendus seront disponibles sur place.Il n’y a pas de frais d’inscription pour cette journée.

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Le Conseil d’administrationdu CQPF - 2008

Germain Lefebvre, présidentAgro-Bio Contrôle Inc.

Jean-Yves Cloutier, vice-présidentSemican Inc.

Dominique Jobin, vice-présidentWilliam Houde Inc.

Réal Michaud, secrétaireAgric. et Agroalimentaire Canada

Guy Allard, trésorierUniversité Laval

Rénald Bourgeois, directeurLa Terre de Chez Nous

Marc-André Chagnon, directeurProducteur agricole

Francis Daris, directeurMeunerie Cacouna

Raynald Drapeau, directeurAgric. et Agroalimentaire Canada

Daniel Laplante, directeurSemences Maska Inc.

Huguette Martel, directriceMAPAQ, Estrie

Jean-Claude Plourde, directeurProducteur agricole

Robert Reebs, directeurProducteur agricole

Claude Roger, directeurLa Coop fédérée

Philippe Savoie, directeurAgric. et Agroalimentaire Canada

Bonne, Heureuse etProspère Année

2009à tous(tes) nos

lecteurset lectrices

Ne manquez pas l’assemblée générale annuelle du CQPF qui se tiendramardi, le 17 février 2009, Place 4213 inc., 990, boul Jutras est, Victoriaville.Tous les membres du CQPF sont invités.

Inscription et café - 8h30

Assemblée générale annuelle (9h00 - 12h00)

Ordre du jour

1- Mot de bienvenue, ouverture de la réunion (G. Lefebvre)2- Présentation des membres du C.A. (G. Lefebvre)3- Lecture et adoption de l’ordre du jour (G. Lefebvre)4- Lecture et adoption du procès-verbal de l’assemblée générale du 19 février

2008 (R. Michaud)5- Suites au procès-verbal (G. Lefebvre)6- Rapport du président (G. Lefebvre)

- activités, correspondance, etc...7- Rapport des comités

- Recrutement et activités (P. Savoie)- Publication (G. Bélanger)- Finances, présentation et adoption des états financiers (G. Allard)

8- Rapport des examinateurs (G. Tremblay et L. Couture)9- Activités nationales, nouvelles (G. Lefebvre)10- Journée à foin 2009 (P. Savoie)11- Chronique TCN - Sommaire 2008 et Plan 2009 (D. Jobin)12- Table filière (J.-Y. Cloutier)13- Projets du CQPF

- Portrait, constats et enjeux pour la préparation d’un plan stratégique dusecteur des plantes fourragères, regroupé au sein du CQPF (G. Lefebvre)

14- Résolutions et questions15- Concours de photos16- Divers17- Élection de membres au conseil d'administration18- Élection des examinateurs internes pour 200919- Levée de la réunion

Dîner sur place

L’après-midi sera consacré à des présentations scientifiques et techniques surles plantes fourragères (programme en page 2).

Réal Michaud, Secrétaire du CQPF

Assemblée générale annuelle duConseil Québécois des Plantes Fourragères

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4 Info-Fourrage

Les maladies hivernales des cultures fourragères

par LUC COUTURE

La destruction hivernale des cultures fourragères n’est pas lepropre du froid et du gel. Des maladies parasitaires causées par deschampignons adaptés au froid sont aussi capables d’entraîner de telsdégâts pendant l’hiver.

Les maladies, une autre causede dommages hivernaux

Dans le cycle des culturesfourragères pérennes, celles-ci sontexposées chaque année aux méfaitspotentiels de l’hiver. Selon les lieuxet les années, les conditionshivernales sont susceptibles d’infligeraux plantes toutes sortes depréjudices allant jusqu’à ladestruction de la culture. Les effetsdirects de l’hiver sur les plantes sontdiversifiés : destruction des tissus parle gel, dessiccation par le vent,déchaussage et, enfin, confinementdans la glace. En ce qui concerne lasensibilité des cultures à ces effetsdirects, les légumineuses sontgénéralement plus vulnérables queles graminées.

Toutefois, la destructionhivernale des cultures est loin d’être

exclusivement causée par lesintempéries. Ainsi, toute une gammede maladies parasitaires peuventsurvenir au passage de l’hiver.Autant que les graminées de gazonet que les céréales d’automne, lescultures fourragères peuvent subir lesattaques de ces maladies favorisées,et non causées, par l’hiver. Donc,avant de conclure trop rapidementà une agression climatique, il y a lieud’examiner les plantes pour yrechercher la présence de signes oude symptômes d’une maladiehivernale. C’est au printemps, ou àla fonte des neiges, qu’on peutobserver le plus facilement cesindices.

Des champignons adaptés aufroid

Les agents des maladiesparasitaires hivernales sont des

champignons adaptés au froid,c’est-à-dire dont la températureoptimale de croissance ou dedéveloppement est beaucoup plusbasse que celle des autres. Laprésence de la neige joue un rôlesignificatif dans l’évolution deplusieurs de ces maladies. Ainsi,lorsque le feuillage est aplati sous lepoids de la neige, les tissus végétauxfont directement contact avec lesunités de conservation des agentspathogènes à la surface du sol. Deplus, la couche de neige maintient latempérature sous-jacente près dezéro, ce qui favorise alors lacroissance des champignons adaptésau froid.

Chez la plupart de cesmaladies, le cycle du champignonpathogène se termine par laproduction d’une multitude desclérotes sur ou dans les tissusattaqués. Ainsi aboutissent lesattaques des champignons desgenres Coprinus, Myriosclerotinia,Sclerotinia et Typhula. Lessclérotes sont des structures durcies

Plante normale de trèfle rouge (droite) et une autre tuée par la sclérotiniose du trèfle (gauche).(Photo : L. Couture).

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qui ressemblent à de minusculescailloux noirs ou parfois teintés debrun ou de rouge. Ils serventd’organes de longue conservationaux champignons qui les produisent.

Les maladies hivernales les pluscommunes au Québec

La plus commune desmaladies parasitaires hivernales chezles graminées est la moisissurenivéale rosée. Son agentpathogène a pour nomMicrodochium nivale.Contrairement à la plupart des autresagents de maladies hivernales, celui-ci ne forme pas de sclérotes.Lorsque la neige se retire auprintemps, le feuillage attaqué esttapissé d’un duvet de filaments pâlesqui virent au rose ou au saumon.Alors que ce duvet disparaît avec letemps, les feuilles restent délavéesou tachetées de points de couleursaumon qui correspondent à desamas de spores du champignon.

Chez les légumineuses, lasclérotiniose du trèfle, déterminéepar le champignon Sclerotiniatrifoliorum, semble la plusmanifeste. Elle affecte non seulement

les trèfles, comme le suggère son nom,mais aussi la luzerne et le lotier. C’està la sortie d’un hiver de neige trèsabondante qu’on la remarque plusfacilement. Les plantes attaquéespeuvent en mourir et deviennentenvahies de sclérotes du champignon.Les deux photos jointes (page 4)illustrent une plante normale de trèflerouge et une autre tuée par lasclérotiniose du trèfle.

Pour en savoir plus

Tant chez les légumineuses quechez les graminées, il existe une gammed’autres maladies hivernales qui nesont pas nommées spécifiquement ici.Pour approfondir vos connaissancessur ces maladies des plantesfourragères ou des autres grandescultures, sachez qu’un chapitre entierest consacré aux maladies hivernalesdans le livre Maladies des grandescultures au Canada (distribué par leCRAAQ). En plus de descriptionsdétaillées, on y retrouve des photoscouleurs des principaux symptômes.Cet ouvrage unique présente unesynthèse très bien réussie des maladiesde toutes les grandes cultures auCanada, y compris les graminées etlégumineuses fourragères.

Pour lutter contre lesmaladies parasitaires hivernales, ilfaut user de moyens préventifs. Encette matière, la mise en oeuvred’une gestion rigoureuse des culturesne pourra qu’aider les planteshivernantes à affronter les attaquesdes maladies hivernales. Ainsi lesmoyens de la lutte intégrée serontparticulièrement utiles aux plantesfourragères : rotation des cultures,assainissement des champs, travaildu sol, propreté des machinesagricoles, choix des cultivars,cultures en association, choix dessemences, traitement des semences,inoculation des semences, époquedu semis, fumures équilibrées,régime de récolte, destruction desrésidus et des mauvaises herbes.Vous trouverez des explications detous ces moyens dans la sectionconsacrée à la lutte intégrée dans lelivre Les plantes fourragères (éditéet distribué par le CRAAQ). Il s’agitd’une référence indispensable pourtous ceux qui s’intéressent auxcultures fourragères.

Luc Couture, agr., est chercheur àAgriculture et AgroalimentaireCanada à Québec.

Cotisation annuelle au CQPF

En assistant à la journée à foindu CQPF, le 10 septembre dernier,plusieurs d'entre vous êtesautomatiquement devenus membresdu CQPF pour l’année 2008, si bienentendu vous ne l'étiez pas déjà. Àce titre, vous avez déjà reçu l’Info-Fourrage numéro 2 pour l’année2008 et recevez ce troisième etdernier numéro de l'Info-Fourragepour l'année 2008.

Vous serez sollicités sous peupour renouveler votre cotisation auCQPF pour l’année 2009. Jerappelle qu'en tant que membre duCQPF, vous recevez l’Info-Fourrage publié trois fois par année,vous pouvez assister, sans fraisd'inscription, à la réunion annuellesuivie d’une demi-journée deprésentations scientifiques ettechniques qui se tient généralement

en février et vous bénéficiez de fraisd’inscription réduits lors de lajournée à foin.

Tel qu’indiqué en page 11, lesfrais de cotisation pour un membreindividuel sont de 15$ par année oude 25$ pour deux années incluant laTPS et la TVQ.

Réal Michaud, Secrétaire duCQPF

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6 Info-Fourrage

Le ruminant peut digérer les fibres, nous pas. Profitons-en, utilisons-le!

par GAËTAN TREMBLAY

Les bovins, les ovins et les caprins appartiennent au groupede mammifères appelé ruminant. Les ruminants sont des herbivoresqui sont capables de régurgiter de la nourriture afin de la remastiquer,autrement dit, de pratiquer la rumination. Les ruminants ont de plusun système digestif particulier qui compte quatre estomacs : le rumen(panse), le réseau (réticulum), le feuillet (omasum), et la caillette(abomasum). Ce système digestif combiné à la rumination permet auxruminants d’utiliser les fourrages comme principale source d’élémentsnutritifs.

Première étape, la rumination

Les aliments ingérés par leruminant passent premièrement parla bouche et l’oesophage pour serendre dans le premier estomac : lerumen. Le rumen est en fait un grandréservoir stomacal d’une capacitépouvant atteindre plus de 200 litres.Les ruminants ingèrent les fourragesen grande quantité, sans trop les

mastiquer. Ils entament ensuite larumination : ils régurgitent le bolalimentaire, soit la masse d’alimentspartiellement mastiqués et imprégnésde liquides, du rumen jusqu’à labouche, et la remastique longuement,avant de l’avaler de nouveau.

Une vache peut mastiquer de50 à 70 fois par minute, et ce,pendant 10 à 12 heures par jour. Ce

processus permet de réduire lagrosseur des particules de fourrageet d’augmenter ainsi leur surfaceexposée à la digestion microbienne.Durant la rumination, la vachesecrète un litre de salive toutes les3-4 minutes ce qui peut représenter200 litres par jour. La salive joue unrôle très important puisqu’elle fournitdes substances tampons et deséléments utilisés par les bactéries durumen.

Le rumen, une grande cuve defermentation

Le rumen est remplid’aliments et de liquide. Il renfermeune population microbienneconsidérable formée de plusieursespèces de bactéries (109 à 1010

(Photo: J. Tremblay)

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bactéries par mL) et de protozoaires(105 et 106 individus par mL) qui yréalisent une grande partie de ladigestion des aliments. Le rumen esten fait une “grande cuve” où lesaliments fermentent. Les alimentsdemeurent dans le rumen de 24 à 48heures.

Parmi les conditions qui vontfavoriser une bonne fermentation desaliments dans le rumen, on retrouve:1) un milieu riche en eau (85 à 90%)et exempt d’oxygène, 2) un apportrégulier de nutriments fournis à la foispar l’ingestion des aliments et par larumination, 3) un milieu tamponné (pH6,4 à 7,0) par la salive, 4) unetempérature constante de 39 à 40°C,5) une élimination continue desproduits terminaux de la digestionmicrobienne, et 6) des échangespermanents à travers la paroi durumen.

Dans ces conditions, lesmicrobes du rumen sont capables dedégrader l’hémicellulose et lacellulose, principaux constituants desfourrages. Ils peuvent égalementdégrader d’autres composantsalimentaires tels que les protéines etl’amidon.

Les produits finaux de lafermentation des aliments dans lerumen sont 1) les acides gras volatils(acides acétique, propionique etbutyrique), qui sont absorbés dans lesang à travers la paroi du rumen etqui constituent la principale sourced’énergie pour l’animal hôte, 2) le CO2et le méthane, qui sont des gaz devantêtre évacués par éructation, 3)l’ammoniac (NH3), qui est utilisé parles microbes ou éliminé par l’animal,et 4) les microbes en tant que tel, quirenferment certaines vitamines, desacides aminés et des protéines qui vontéventuellement nourrir l’animal.

Autres estomacs des ruminants

Après un certain laps detemps dans le rumen, le contenuruminal passe dans l’estomac suivant:le réseau. C’est le plus petit desestomacs. Il assure la continuité durumen en laissant passer les petitesparticules alimentaires et en retournantles plus grosses dans le système derumination.

Les petites particulesalimentaires arrivent ensuite dans lefeuillet, le troisième estomac. Leprincipal “travail” de ce dernier est deretenir et d’absorber l’eau contenuedans le bol alimentaire.

Les aliments se retrouventensuite dans la caillette qui correspondà l’estomac des non ruminants. C’esten milieu acide que le bol alimentaireest alors dégradé par les enzymesdigestives sécrétées par l’animal. Àla sortie de ce dernier estomac, la

nourriture entre dans les intestins oùla digestion est complétée et où leséléments nutritifs qui en résultent sontabsorbés à travers la paroi.

Le ruminant, pour tirer profit denos fourrages

Contrairement aux mono-gastriques, les ruminants, via larumination et la fermentationmicrobienne dans le rumen, peuventdigérer efficacement les fibres desfourrages et transformer des formesazotées simples comme l’urée enprotéines microbiennes de hautevaleur nutritive. C’est à nousd’exploiter efficacement lesavantages qu’ils nous procurent.

Gaëtan Tremblay, Ph.D., estchercheur à Agriculture etAgroalimentaire Canada à Québec.

CONCOURS DE PHOTOS DU CQPF: RAPPELDeux thèmes: pâturages et bandes riveraines

Le concours est ouvert aux membres en règle du CQPF seulement. Vouspouvez soumettre un maximum de trois photographies numériques (format jpeg).Cependant, une seule des trois photographies soumises par une même personnepourra être déclarée gagnante et se voir mériter un prix.

Les photographies numériques doivent parvenir au secrétariat du CPQFavant le 30 janvier 2009 à l'adresse [email protected]. Le CQPF fera fairel'impression papier pour le concours. L’exposition des photographies aura lieulors de la prochaine assemblée annuelle du CQPF, le 17 février 2009. Les prixseront attribués à la suite d’un vote populaire pris lors de l’assemblée annuelle.

Les trois personnes ayant reçu le plus de points pour une de leursphotographies recevront un prix (premier prix: 75 $, deuxième prix: 50 $ ettroisième prix: 25 $). Un prix de participation, équivalent à une carte de membredu CQPF pour deux années (une valeur de 25$), sera tiré parmi tous lesparticipants, exception faite des trois personnes gagnantes.

Les photographies expédiées dans le cadre du concours deviennent lapropriété du CQPF. À chaque utilisation, le crédit sera donné à la personneayant soumis la photographie.

Réal Michaud, Secrétaire du CQPF

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8 Info-Fourrage

Panic érigé, du semis à la récolte

par HUGUETTE MARTEL

Au Québec, au cours des dernières années, on constate de plusen plus de belles réussites dans l’implantation du panic érigé. Unemeilleure connaissance et compréhension des conditionsd’implantation expliquent ces succès. Ce deuxième article sur laculture du panic érigé complète celui amorcé dans le dernier numérod’Info-Fourrage où les thèmes de conditions de semis, de sol, de datesde semis, de rendements et de désherbage ont été abordés.

Semis avec ou sans plante-abri

Pour minimiser l’impactfinancier lié à la lente implantation dupanic érigé, soit un minimum dedeux ans avant d’obtenir le pleinpotentiel de rendement, plusieursproducteurs tentent de l’implanteravec une autre culture telle que lemaïs, le soya ou les céréales.L’utilisation des céréales ou du soyan’est pas recommandée. Jusqu’àprésent, les résultats obtenus avec cesdeux cultures se sont avérésdécevants. Ces cultures croissentrapidement et entrent trop en

compétition avec le panic. De plus,le choix des herbicides estproblématique.

C’est la culture du maïs-grain qui donne les meilleursrésultats. Quelques essais, avec dumaïs-grain semé avec un espacementde 60 pouces (1 rang sur 2),présentent des résultats intéressants.La dose de semis du maïs estaugmentée sur le rang afin decompenser, en partie, le plus grandespacement entre les rangs de maïs.L’augmentation de l’espacemententre les rangs constitue un

compromis permettant une récoltede maïs sans trop nuire à la qualitéd’implantation du panic.

En Estrie, un essai réalisé en2008 démontre une diminution de lapopulation de panic de près de 45%dans les champs semés avec dumaïs-grain comparativement à deschamps en semis pur. Une légèrediminution est également remarquéepour le nombre de tiges/plant et lenombre de bourgeons à la base desplants à l’automne (Tableau 1).

Toutefois, le nombre deplants dénombrés dans les champsavec du maïs-grain est tout de mêmelargement supérieur aux critèresétablis par REAP-Canada,considérant une implantation bienréussie avec plus de 10 plants/m².D’autres essais devront être entreprispour vérifier la rentabilité du maïs-grain en utilisant une telle pratique,

Tableau 1. Évaluation des implantations de panic érigé (cultivar Cave-in-Rock) semé avec du maïs-grain ou en semis pur en Estrie en 2008.

Semis pur Plants/m² Tiges/plant Bourgeons/plant Hauteur (cm) Champ #7 300 1,5 2,3 63 Champ #13 183 2,3 5,3 102 Champ #4 327 1,3 3,0 73Moyenne 270 1,7 3,5 79

Semis avec maïs-grain Plants/m² Tiges/plant Bourgeons/plant Hauteur (cm) Champ #14 110 1,3 2,2 72 Champ #12 203 1,7 3,2 98 Champ #15 160 1,0 2,3 82 Champ #16 105 1,3 4,0 100 Champ #10 197 1,3 2,8 83 Champ #9 107 1,2 2,8 60Moyenne 147 1,3 2,9 83

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surtout pour les zones à plus faiblepotentiel de rendement de maïs.

Date de récolte

Pour s’assurer d’une plusgrande résistance à l’hiver et d’unerepousse vigoureuse au printempssuivant, il n’est pas conseillé derécolter l’année du semis. Une récoltede printemps est nécessaire pouraméliorer la qualité du matériel récoltélorsque le marché de la granulation(combustion) est visé. Les épisodesde pluie et de neige à l’automne etce, jusqu’au printemps, permettent dediminuer, entre autres, le contenu enpotassium et en chlore du panic, cequ’on nomme le «leaching ». Cesconstituants nuisent à la qualité de lacombustion.

Des essais menés enMontérégie, par Roger Samson deREAP-Canada, proposent une

fauche avec mise en andain àl’automne et une récolte auprintemps. Cette façon de faireminimise les pertes au champ endiminuant la manipulation d’unmatériel très sec au printemps. Aussi,moins de tiges sont cassées durantl’hiver, selon l’importance descouverts de neige. En vue d’uneutilisation pour la litière, il n’est pasnécessaire d’attendre au printempspour la récolte. Toutefois, en fonctiondu cultivar choisi, l’humidité des tigespourrait être un facteur limitant larécolte d’automne. Des essais sonten cours, dans les zones inférieures à2450 UTM, afin de vérifier lapersistance du panic lorsque lesfauches sont régulièrement faites àl’automne.

Fauche

La fauche peut être effectuéeavec une faucheuse rotative ou une

andaineuse. Que ce soit à l’automneou au printemps, la fauche devras’effectuer sans conditionnement dela récolte. Si la faucheuse est munied’un conditionneur, assurez-vous dele rendre le plus inefficace possible.Au printemps, les tiges sont trèsfragiles et cassantes. D’énormespertes de rendement serontoccasionnées par une manipulationagressive.

Débouchés potentiels

Tel que cité précédemment,au Québec, la culture du panic érigéest principalement envisagée pour laproduction de litière et debiocombustible (granulation). AuxÉtats-Unis, l’utilisation du panic érigépour l’alimentation animale estenvisagée dans les régions où lesconditions climatiques (manque d’eausurtout) limitent la croissance d’autresespèces. Pour une meilleure qualité,

Tableau 2. Comparaison par critère [1(- -) à 10 (++)] et globale (50) de différents matériaux utilisés pour la litière.

Absorptivité Rendement/ Prix Raideur/ Poussières/ Évaluationdisponibilité confort contaminants globale

Avoine 5 4 4 4 5 22Blé 5 4 4 3 5 21Orge 6 4 4 5 5 24Blé d’automne 5 5 4 4 5 23Seigle d’automne 5 7 5 4 5 26Triticale d’automne 6 6 5 5 5 27Canola 4 2 6 3 3 18Lin 8 3 8 6 6 31*Soya 7 3 6 4 2 22Panic érigé 5 10 4 4 6 29Copeaux 4 5 3 6 7 25Bran de scie 10 5 2 6 7 30

* À condition d’utiliser un équipement spécialisé pour le hachage.Source : Louis Robert, agronome, MAPAQ Chaudière-Appalaches.

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10 Info-Fourrage

la fauche ou la paissance doit êtreeffectuée avant le début del’inflorescence. Des études faites dansle sud-est de la Pennsylvanie et auDakota du Sud précisent, qu’à moyenterme, de fréquentes récoltes en coursde saison ou des récoltes plus hâtives,soit en août, réduisent les populationsde panic érigé. Sous nos conditions, lerisque me semble encore plusimportant. De plus en plus, les étudesaméricaines orientent leurs recherchessur le potentiel en énergie renouvelable,soit la granulation et l’éthanolcellulosique.

Dans certaines régions, lapénurie et l’augmentation des prix dela litière traditionnelle amènent lesentreprises agricoles à chercherd’autres sources de litière. Le panic,compte tenu de son rendement et desa capacité d’absorption, s’avère unealternative intéressante. Dans la régionde Chaudière-Appalaches, unecomparaison, sur plusieurs critères, aété faite entre différents matériauxutilisés pour la litière (Tableau 2, page9). Un rapport sur la capacitéd’absorption en eau de matériauxdestinés aux litières d’élevage estégalement disponible sur Agri-Réseau à l’adresse suivante :ht tp: / /www.agrireseau.qc.ca/bovinsboucher ie /documents /Rapport_Liti%c3%a8reAbsMOG_2008.doc

Les aspects économiques etenvironnementaux du chauffage auxgranules expliquent l’intérêt qu’on luiporte depuis quelques temps. Dans cemarché, la pénurie de résidus forestierssuite aux fermetures des scieries inciteles transformateurs à envisager d’autressources d’approvisionnement, telles lescultures pérennes.

Plusieurs projets pourraientse concrétiser dans les prochainesannées. Présentement, ce sont lesmarchés institutionnels et industrielsqui sont rapidement accessibles pourle type de granules produits enutilisant des cultures pérennes. Parcontre, les améliorationstechnologiques des poêles etl’amélioration génétique des culturesnous permettront d’accéder àd’autres marchés.

Ces nouveaux débouchésapportent une alternative dans les

choix de cultures des producteursagricoles. L’utilisation de ces culturespérennes, dans les champs à risqueélevé d’érosion des sols et enbandes riveraines, s’avère un choixjudicieux au niveau environnementalet offre de belles perspectives auniveau économique.

Huguette Martel, agr., Conseillèreen grandes cultures et enagroenvironnement, MAPAQ-Estrie.

Implantation de panic érigé semé avec du maïs-grain.(Photo: H. Martel)

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Info-Fourrage

est publié trois fois par année par leConseil Québécois des PlantesFourragères, un organisme dont lesbuts sont de promouvoir et dereprésenter les plantes fourragères auQuébec. Le CQPF vise à ce que lesplantes fourragères deviennent unfacteur déterminant et une force dedéveloppement régional.

Conseil Québécois desPlantes Fourragères2560, boul. Hochelaga

Québec (Québec)G1V 2J3

RédactionGilles Bélanger et Réal Michaud

Tel: (418) 210-5036FAX: (418) 648-2402

Courriel: [email protected] [email protected]

La recherche en bref

Devenez membre du Conseil Québécois des Plantes Fourragèreset recevez Info-Fourrage publié trois fois par année.Membre individuel:15$ par année ou 25$ pour deux années incluant TPS et TVQMembre corporatif: 250$ par année plus TPS et TVQ

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L’épandage des lisiers sur lesprairies, une problématique aussifinlandaise

Qu’on soit au Québec ou enFinlande, on retrouve des prairiesbasées surtout sur la fléole des préset des hivers blancs. Comme auQuébec, le nombre de fermeslaitières finlandaises diminue (50% de1995 à 2004) alors que le cheptel semaintient. La densité animale s’estdonc accrue avec, commeconséquence, une gestion des lisiersplus difficile. Entre autres, les eauxde ruissellement peuvent devenircontaminées par le phosphore et desmicroorganismes fécaux sil’épandage en surface se fait sur dessols humides durant des périodespluvieuses. Des chercheurs finlandaisse sont donc penchés sur lesmeilleures méthodes d’épandage deslisiers sur les prairies. Ils ont concluque l’injection des lisiers permetd’éviter les pertes de phosphore et demicroorganismes fécaux dans leseaux de ruissellement.

Source : Uusi-Kämppä et Heinonen-Tanski. 2008. Journal ofEnvironmental Quality 37 : 2339-2350.

Le système à tuyaux réduit lavolatilisation de l’ammoniac lors del’épandage des lisiers

Les pertes d’azote par volatilisationde l’ammoniac lors de l’épandage de lisierspeuvent être importantes. Elles peuventatteindre, dans certains cas extrêmes,jusqu’à 80% de l’azote ammoniacal dulisier. Lors d’une application avec unsystème à assiette déflectrice sur lescultures fourragères, le lisier intercepté parles feuilles est plus susceptible de subir despertes ammoniacales. Une étude réaliséeau Québec a démontré que le système àtuyaux permettait de réduire la quantité delisier sur le feuillage et ainsi de réduire lavolatilisation ammoniacale. Le système àsabot a aussi réduit la quantité de lisier surle feuillage mais il a scellé la surface dusol au passage, diminuant ainsi l’infiltrationdu lisier. Les agriculteurs peuvent doncdiminuer les pertes attribuables à lavolatilisation en utilisant un système simpled’épandage à tuyaux.

Source : Rochette et al. 2008. CanadianJournal of Soil Science 88 : 585-593.

Gilles Bélanger, chercheur,Agriculture et Agroalimentaire Canadaà Québec.

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AGRIAnalyse enr.Agribrands Purina Canada Inc.Agri-Flex Inc.AgrinovaBayer CropScienceGroupe Dynaco - coopérative

agroalimentaireKverneland Group North America Inc.La Coop FédéréeLa Coop PurdelLa Terre de Chez NousLe Producteur de lait québécoisLes Machineries Pronovost Inc.Les Producteurs de pierre à chaux

naturelle du QuébecLuzernes Belcan Lac St-Jean

MAPAQMapleSeed Inc.Monsanto Canada Inc.Pickseed Canada Inc.Pioneer Hi-Bred LtéeSemences BelcanSemences Maska Inc.Semences PrideSemican Inc.Shur GainSynAgriSyngenta Semences Canada Inc.ValactaWilliam Houde Inc.Merci de votre support au CQPF etaux plantes fourragères

MEMBRES CORPORATIFS DU CQPF - 2008

Bonne retraite

M. Rénald Bourgeois, journaliste à LaTerre de Chez Nous, ainsi que ClaudeRoger, directeur des semences à La CoopFédérée, tous deux membres du conseild’administration (CA) du ConseilQuébécois des Plantes Fourragères ontpris leur retraite en fin d’année 2008.Rénald Bourgeois a été membre du CA aucours des deux dernières années tandis queClaude Roger siégeait au CA depuis 2004.

Mes collègues du CA se joignent àmoi pour vous souhaiter une longue etheureuse retraite et pour vous remercierde votre précieuse collaboration audéveloppement et à la promotion desplantes fourragères au Québec.

Réal Michaud, Secrétaire du CQPF

Assemblée générale annuelleL’assemblée générale annuelle du CQPF se tiendra en

avant-midi, mardi le 17 février 2009 à Victoriaville. L’ordredu jour est présenté en page 3.

L’assemblée générale est l’occasion pour tous lesmembres du CQPF de se prononcer sur les actions prisespar le conseil d’administration (CA) et l’exécutif au coursde la dernière année, de même que sur les actions àentreprendre pour la prochaine année. C'est égalementl’occasion d’élire les membres du CA.

Tous les membres du CQPF sont invités à participer àl’assemblée générale. L’après-midi sera consacré à laprésentation de conférences techniques et scientifiques surles fourrages (programme en page 2).

Soyez des nôtres.

Réal Michaud,Secrétaire du CQPF