2008 - Le Nouvelliste - Supplément - Gianadda - Balthus 100e Anniversaire

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F O N D A T I O N P I E R R E G I A N A D D A 1978 30 ans 2008 DU 16 JUIN AU 23 NOVEMBRE 2008 Supplément du 6 juin 2008 Ce cahier ne peut pas être vendu séparément BALTHUS 100 e ANNIVERSAIRE

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Le Nouvelliste - Gianadda - Balthus 100e Anniversaire - Edition intégrale GRATUITE en cliquant sur la liste de tous les suppléments sur http://supplements.nouvelliste.ch

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BALTHUS100e ANNIVERSAIRE

En cette année où pleuvent les hommages pour le centenaire de Balthus - émissions radio et TV,conférences, publications de toutes sortes, rééditions, articles de presse, etc. - il n’y aura qu’uneexposition officielle. Celle de la Fondation Pierre Gianadda à Martigny. Il n’y a pas de hasard.

Léonard Gianadda a connu Balthus, alors installé à Rossinière dans le Pays-d’Enhaut, à quelqueskilomètres à peine du Valais et de Martigny, et a tout de suite mis son énergie à son service. Lors dela création de la Fondation Balthus en 1998, le créateur de la Fondation Pierre Gianadda est déjàmembre du conseil de fondation. Par la suite, Léonard Gianadda a rempli avec constance ce rôle demécène qu’il affectionne. Jusqu’à offrir la stèle tombale inaugurée à la Rossinière le 29 février der-nier, le jour anniversaire de Balthus. Léonard a vu juste. Avec ce peintre, la Fondation Pierre Gianadda célèbre une des grandes figuresdu XXe siècle. Peintre artisan, gentilhomme cosmopolite, Balthus a traversé le siècle sans paraîtreêtre marqué par lui. Il copiait au Louvre quand le Louvre était démodé, s’intéressait à Piero dellaFrancesca avant tout le monde et persévérait dans une veine figurative pleine de citations des maî-tres anciens, à commencer par Poussin, alors que l’Europe n’avait d’yeux que pour Picasso, lecubisme, l’art abstrait et le surréalisme. Balthus était alors un mystère. L’est-il toujours aujourd’hui? Cette exposition devrait éclairer lesapports de Balthus, son originalité, mais aussi son lien avec son époque, ne serait-ce que l’irruptionde l’inconscient comme sujet des images. Cette exposition Balthus, et celle du centenaire d’Hans Erni en novembre, marque le trentième anni-versaire de la Fondation Pierre Gianadda. Elle permet de mesurer le chemin parcouru, depuis larecherche de légitimité (et de public) des débuts et sa respectabilité d’aujourd’hui. Plus de sixmillions de personnes ont déjà visité ce lieu, les plus grands musées lui font confiance, son réseau deprêteurs s’étend dans le monde entier. Cette exposition exclusive fait figure de cerise sur le gâteau.Joyeux anniversaire, Léonard! Véronique Ribordy

SOMMAIRE

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IMPRESSUM

Editeur Editions Le Nouvelliste S.A.,R. de l’Industrie 13, 1950 Sion.

Rédacteur des magazinesJean Bonnard.

Rédactrices Véronique Ribordy et Antoinette de Wolff.

©Pro Litteris, Zurich

Conception et réalisationIsabelle Grichting

Impression Centre d’Impression des Ronquoz S.A., Sion.

Diffusion encarté dans «Le Nouvelliste» et distribué à la Fondation P. Gianadda

Publicité Publicitas S.A., Sion

Ce magazine est gratuit et ne peut en aucun cas être vendu.

COUVERTURE

• «Thérèse rêvanthuile sur toile 1938 150 x 130.

© The Metropolitan Museum of Art, Jacques et Natasha Gelman coll. 1998

5 HOMMAGE AU ROI DES CHATSL’exposition du 100e anniversaire

6 BALTHUS UNE VIEBiographie à grands traits

9 UNE ÉDUCATION COSMOPOLITEA la lumière de Cézanne

16 30e ANNIVERSAIRE DE LA FONDATIONClin d’œil en textes et images

23 EXPO A LA MÉDIATHÈQUE VALAISLéonard Gianadda photographe

29 ERNI FIGURE DE LÉGENDEUne expo pour les 100 ans du peintre

33 OLIVIER SAUDANPrix 2007 de la Fondation Sandoz

35 MARTIGNY GALLO-ROMAINENouvelle présentation archéologique

37 BON BAISER DE RODINLe grand bronze s’installe sur le perron

39 LA SCULPTURE ET LA FONDATIONUn beau livre retrace l’histoire dessculptures de Léonard Gianadda

41 RODIN ÉROTIQUE6 Mars – 14 Juin 2009

45 L’ART EN ARCTIQUEMusée et chiens du Saint-bernard

46 LES ROMAINS DÉBARQUENTUne BD fait revivre Octodure

48 SAISON MUSICALE 2008-2009

Joyeux anniversaires...

Les Beaux Jours Huile sur toile 1944-46. 148 x 200, Hirshhorn Museum and Sculpture Garden, Washington.

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Que sait-on de Balthus? Bal-thus, le Roi des chats, le peintredes jeunes filles. Balthus, ermite

en kimono dans son chalet de laRossinière. On se souvient desencres de chine de Mitsou, qu’onassocie à Rilke et à sa mère, Bala-dine. A l’innocent Mitsou se super-posent des images d’adolescentesplus ou moins dénudées, qui nouslaissent une vague impression descandale.Balthus aurait eu 100 ans cetteannée et il est temps de réviser nosclassiques. Car le comte BalthazarKlossowski de Rola a résolumentpris place dans le panthéon de lapeinture du XXe siècle, entreBacon et Picasso, deux peintresqu’il a d’ailleurs fort bien connus.Pour célébrer cet anniversaire, uneseule exposition est prévue, à la

Fondation P. Gianadda à Martigny.Il n’y a pas là de bien grand mys-tère. On retrouve le nom de JeanClair, ancien directeur du muséePicasso, auteur du catalogue rai-sonné de Balthus paru en 1999 etcommissaire de la grande exposi-tion du Palais Grassi de Venise en2001, quelques mois après la mortdu peintre. Jean Clair est aussi unproche de Léonard Gianadda pourlequel il a organisé quelques expo-sitions. Dès 2000, Léonard entraitdans le comité de la Fondation Bal-thus et y exerçait un discret mécé-nat. Il a bien connu le peintre et nefaisait pas mystère de son désird’organiser une exposition à Marti-gny.

Ces liens privilégiés expliquentmieux qu’en cet été 2008, une cin-quantaine de peintures sont réuniesà la Fondation. Musées et collec-tionneurs privés ont été sollicitéspour cette promenade dans plus desept décennies de peinture, des pre-miers paysages à Muzot au-dessusde Sierre jusqu’à cette toile de1995, «Gare de la Rossinière», toutun symbole. Un raccourci quipourrait faire penser que Balthusest le plus suisse des peintres fran-çais. Sur les murs se succèdent la«Toilette de Cathy» (1933) dumusée Pompidou, «La Rue»(1933) du Museum of Modern Artde New York, l’étude pour «LaMontagne» (1935) conservée au

Metropolitan de New York, parmiles grands musées et les nombreu-ses collections privées qui ont jouéle jeu. Lorsqu’il dirigeait la VillaMédicis à Rome, Balthus avaitmoins de temps pour peindre et ils’est tout naturellement concentrésur le dessin. Cet aspect de sonœuvre est rappelé avec environ 70œuvres sur papier, crayons, fusainsou aquarelles, mais aussi fragmentsde nappes griffonnées au stylo,genèse de l’illustration des poèmesde son ami Pierre Jean Jouve. Deslithographies viennent rappelerqu’à 25 ans, Balthus se dessinaitsous les traits de Heathcliff, lehéros révolté des Hauts de Hurle-vent d’Emily Brontë. A en croireses biographes, sa vie n’a rien eu àenvier à celle de n’importe quelhéros romantique. VR

Hommage au Roi des chatsL’EXPOSITION DU 100e ANNIVERSAIRE DE SA NAISSANCE

Le Roi des chats, h/t, 1935, 78 x 49,5, Musée Jenisch, Vevey. © ProLitteris, Zurich■

Le supplément COMPLET et GRATUIT sur http://supplements.lenouvelliste.ch Bonne lecture !