2010 - Le Nouvelliste - Supplément - Gianadda - de Renoir à Szafran

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DE RENOIR À SZAFRAN F O N D A T I O N P I E R R E G I A N A D D A DU 10 DÉCEMBRE 2010 AU 13 JUIN 2011 Supplément du 7 décembre 2010 Ce cahier ne peut pas être vendu séparément

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DE RENOIR À SZAFRANF O N D A T I O N P I E R R E G I A N A D D A

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«Collectionner me remplit de joie.» Et la joie estparfois si grande qu’il faut la partager. Un grandcollectionneur suisse prête pendant six mois

130 œuvres, peintures et dessins, qui disent une his-toire de la peinture, de Jean-Baptiste Corot à nosjours. Histoire en partie subjective, puisque vue à tra-vers l’œil du collectionneur. Ses parents s’étaientintéressés aux impressionnistes, Degas, Monet etBerthe Morisot en particulier. Lui s’est entouré despécialistes tout en laissant parler son goût pour lacouleur et la peinture du tournant du vingtième siècle.Petit à petit, Paul Signac, Maximilien Luce, MauriceDenis se sont placés tout en haut de son panthéonpersonnel. Ils ont été rejoints plus récemment par lepeintre et pastelliste Sam Szafran, dont il est devenuun ami. Tout aurait commencé par une visite à laWallace Collection, quand il avait 17 ans. Cet ensem-ble réuni par cinq générations de collectionneurs et

exposé dans la maison familiale lui paraît avoir déter-miné l’orientation de sa vie.En bien des points ce collectionneur ressemble à Léo-nard Gianadda: goût pour l’art révélé dès l’enfanceavec des voyages en famille, attachement aux mouve-ments modernes, en particulier à l’art français. LeMartignerain a découvert les impressionnistes lorsd’un voyage aux Etats-Unis, où il a visité la PhillipsCollection. Il avait 17 ans. Enfin, tous deux partagentce goût de «faire plaisir et de se faire plaisir», un motqui revient souvent dans la bouche du patron de laFondation Pierre Gianadda. «De Renoir à Sam Sza-fran» précède une autre exposition très attendue, un«Monet» préparé avec le Musée Marmottan et descollections suisses pour l’été 2011.

Véronique Ribordy

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IMPRESSUMEditeur Editions Le Nouvelliste S.A., r. de l’Industrie 13, 1950 Sion

Rédacteur des magazinesJean Bonnard

Rédactrices Véronique Ribordy et Antoinette de Wolff

©Pro Litteris, Zurich

RéalisationRaphaël Bailo

RelectureFaustine Defayes

Impression Centre d’Impression des Ronquoz S.A., Sion

Diffusion encarté dans «Le Nouvelliste» et distribué à la Fondation P. Gianadda

Publicité Publicitas S.A., Sion

Ce magazine est gratuit et ne peut en aucun cas être vendu

COUVERTURE

• Berthe Morisot, La jeune filleau chat, 1892, huilesur toile, 55,5 x 46,6 cm. Maurice Aeschimann

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• Claude Monet, Nymphéas, vers1914, huile sur toile, 135 x 145 cm. DR

4 DE RENOIR À SAM SZAFRANExposition de l’hiver 2010-2011

15 LE COIN DES ENFANTSUne page pour toi

16 CLAUDE MONET Exposition de l’été 2011

21 GLACIERSMédiathèque Valais-Martigny

22 ARCHÉOLOGIEL’actualité par l’archéologue cantonal

25 LES AMIS DE LA FONDATIONLa saison musicale

27 MUSÉE ET CHIENSDU SAINT-BERNARDDes expositions sur la montagne

28 MARTIGNY LA ROMAINEPromenades dans la ville

30 LES JARDINS DE LA FONDATIONLe parc des sculptures

Impressionsd’enfance

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La Fondation Pierre Gianaddaa le privilège d’entretenir d’ex-cellentes relations avec un

grand nombre de collections pri-vées. Elle peut aujourd’huiaccueillir un ensemble dont nom-bre de pièces sont déjà connuesdes fidèles de la Fondation. Lestoiles de ce prêteur sont déjàvenues enrichir l’une ou l’autreexposition des peintres impres-sionnistes ou nabis que la Fonda-tion a organisée. Léonard Gia-nadda et ce collectionneurpartagent en effet un certainnombre d’affections artistiques.Ce titre, «De Renoir à Sam Sza-fran», pourrait être le reflet des

propres coups de cœur du maîtredes lieux! Cette entente entre lesdeux hommes explique peut-êtrece prêt généreux de130 œuvres, peintures et dessins,sur une durée de six mois.La présentation débute avec unpaysage de Jean-Baptiste CamilleCorot et cela ne doit rien au

hasard. La collection s’intéresseà la rupture avec l’académisme, àl’essor de l’impressionnisme etde la peinture de plein air. Denombreuses toiles célèbrent lanature et la lumière. Monet («LesNymphéas»), Renoir («Buste deGabrielle»), Sisley («La Prai-rie»), ou encore Berthe Morisot

avec ses jeunes filles dans desintérieurs bourgeois, puisent dansle quotidien et tournent le dosaux grandes compositions si pri-sées par l’Académie. Mais il ne s’agit que d’un avant-goût. La génération suivante, en particulier Signac et Luce, largement représentés, décom-pose la lumière d’un pinceaurêveur. Auprès d’eux se presse legroupe des Nabis, MauriceDenis, Vuillard, Bonnard, Séru-sier. Manquent à l’appel Vallot-ton et Gauguin, dont les recher-ches s’éloignent peut-être trop duterrain de la légèreté et de l’es-quissé.

Luxe, calme UNE COLLECTION QUI CÉLÈBRE LA

Pierre-Auguste Renoir, Gabrielle. Nu ou jeune fille couchée enbuste, h/t, 1905 environ, 37 x 50,3 cm. MAURICE AESCHIMANN

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La tentation est en effet grandede souligner le goût de ce collec-tionneur pour l’évocation, l’allu-sion, le jeu de la lumière sur unecouleur souvent délicate. Il aimeaussi la légèreté de l’aquarelle(Nolde, Dufy), la nostalgie pou-drée du pastel (Denis, Redon). Lacouleur prime sur le dessin, ainsion ne trouvera d’ailleurs qu’unseul Matisse, très peu de Picasso.La collection préfère s’attardersur des bonheurs simples (Mori-sot), des élégances disparues(Van Dongen), des luxes tran-quilles. Mais le début du XXe siècle, c’estaussi le vent de l’Europe qui

souffle sur Paris, avec l’arrivéede Chagall, Picasso, Pascin ouModigliani, peintres que l’on aregroupés un jour sous le vocableun peu lâche d’Ecole de Paris. Ilssont là, en petites touches. Onsent bien qu’ils ne règnent passur cette collection comme surd’autres, que l’affection va plutôt

à un Othon Friesz, qui se rangedu côté des héritiers de l’impres-sionnisme, quelque part entreMarquet et Dufy, mais en toutcas du côté de la couleur. Quant àl’abstraction, elle est résuméetout entière par un lumineuxJosef Albers de 1971. Un choixsolaire, et unique, qui vaut

presque comme un manifeste.La commissaire de l’exposition,Marina Ferretti Bocquillon, éga-lement directrice du Musée desimpressionnismes à Giverny, ter-mine cette présentation sur unenote pourtant un peu inquiétante.En quatre pastels virtuoses, SamSzafran nous fait plonger dans devertigineux escaliers, trous noirsde la mémoire. Cet artiste de lagénération de Léonard Gianaddaa fait son entrée dans les jardinset dans la collection de la Fonda-tion il y a quelques années.Encore un point commun entrecette collection privée et son hôtemartignerain... VR

et volupté...LUMIÈRE ET LES BONHEURS SIMPLES

Raoul Dufy, Terrasse à Nice, gouache, 1940, 50,2 x 66,4 cm. © 2010, PROLITTE-

RIS, ZURICH

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Le supplément COMPLET et GRATUIT sur http://supplements.lenouvelliste.ch Bonne lecture !